LINGUISTICA XXIV IN MEMORIAM ANTON GRAD OBLATA I Ljubljana 1984 LINGÜISTICA XXIV IN ME M ORI AM ANTON GRAD OBLATA I Ljubljana 1984 Revijo sta ustanovila t Stanko Škerlj in t Milan Grošelj Revue fondée par t Stanko Škerlj et t Milan Grošelj Uredniški odbor - Comité de rédaction Bojan Čop - Janez Orešnik - Mitja Skubic Momčilo Savic (Beograd) - Pavao Tekavčid (Zagreb) Natis zbornika je omogočila RAZISKOVALNA SKUPNOST SLOVENIJE Sous les auspices du CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES DE SLOVENIE ANTÓN GRAD (1907 -1983) La mort d'Anton Grad a privé Linguistica d'un infatigable collaborateur et aussi d'un de ses directeurs les plus remarquables . .Sa collaboration à la revue commence dès le premier volume en 1955 -avec .1'étude sur l'ordre des mots en ancien et moyen français et celle sur ' l'^emploi des verbes vicaires faire et do en français et en anglais et se poursuit jusqu'au vingt-deuxième volume._ Ce dernier volume ou il étudie l'étymo-logie de l'oronyme Slovène Narios a été déposé sur son bureau de travail quelques Jours avant sa mort, survenue le 27 mars 1983. Né a Ljubljana 'en 1907, Anton Grad fit ses études dans sa ville natale. La jeune UniVersitée fondée seulement après la Grande guerre, lorsque les Slovènes avaient obtenu, en même temps que leur liberté nationale, leur indépendence culturelle, était devenue le foyer de la science pour un peuple de moins de deux millions d'âmes et on y étudiait dans une athmosphère de grande ferveur. Après de brillantes études, Grad, jeune licencié, soutint en 1931 sa thèse de doctorat sur la sort des proparoxytons en Rhétie occidentale. Ensuite, pendant une vingtaine d'années, sa vooation pédagogique prit le dessus sur la philologie ; il se consacra h l'enseignement du français au lycée, redigea des manuels de français et plus tard aussi d'italien, d'espagnol, d'anglais. Il prit ainsi conscience des besoins de l'enseignement scolaire et extra-scolaire; il comprit l'importance des dictionnaires bilingues: outils précieux, indispensables pour les milieux intellectuels. C'est alors qu'il entreprit l'élaboration des dictionnaires français-slovène, Slovène-français, anglais-slovène, slovène-anglais et espagnol-slovène, slovène-espagnolj ces deux derniers sont devenus les ouvrages de base des études hispaniques en Slovénie. Chargé de cours des avant la deuxième guerre, Anton Grad devint, après la guerre, professeur de Philologie française a la Faculté des Lettres de Ljubljana. Pendant de longues années, il fut aussi le directeur du département des études romanes. Il eut le grand mérite, pendant les trente années de son activité universitaire, a une époque bien peu favorable aux études des sciences humaines, d'avoir largement contribué a former des générations de professeurs et d'avoir su leur communiquer l'amour des langues romanes. L'évolution de ses recherches dont le point de départ avait été sa thèse, se fit dans trois directions différentes et cependant étroitement liées entre elles. La première l'orienta vers l'étude de l'ancien français et aboutit à des publications sur l'infinitif, sur l'emploi des verbes intransitifs, sur la syntaxe des pronoms personnels et leur place dans la phrase, enfin sur la construction de la proposition. La deuxième le conduisit a s'intéresser a l'étymologie des mots et des toponymes slovènes d'origine romane, latine et parfois prélatine. La troisième enfin l'amena a rechercher les manifestations latines et romanes sur les territoires romans limitrophes. Sur la base de la forme 5 phonique des toponymes romans (ou celtes ou illyriques latinisés)3 adoptés par la population slovène, Anton Grad a pu tracer la frontière linguistique entre la Romania Orientale et la Romania Occidentale ; le comportement des sourdes intervocali-ques est le phénomène distinctif: les toponymes de la partie orientale montrent le conservatisme : la sourde y est conservée 3 tandis que pour les toponymes de la partie occidentale on constate l'innovation: la sourde intervocalique devient sonore. Son travail scientifique lui a valu d'être élu membre correspondant de l'.Académie Slovene des Sciences et des Arts. Les grandes qualités humaines du regretté Professeur Anton Grad lui permirent de conserver avec.ses collègues et ses anciens étudiants des relations amicales et chaleureuses. Nous ressentons douloureusement sa disparition. Lingüistica, en consacrant ce volume à sa mémoire3 cherche à poursuivre l'étude scientifique des langues et en particulier des langues romanes, étude à laquelle Anton Grad se dédia avec ferveur. 6 (Jordana Vitorovid BIBLIOGRAPHIE DES OEUVRES DU PROF. ANTON GRAD Le Professeur Grad fut un auteur très fécond des manuels et livres scolaires destinés à l'enseignement des langues étran= geres (français, anglais). L'éventail de sa production dans ce domaine est très large, c'est pourquoi nous ne pouvons pas citer tous les: ouvrages, notre bibliographie étant limitée aux publications scientifiques et dictionnaires. Il faut mentionner tout particulièrement ses manuels d'italien et de français pour les autodidactes ainsi que son Učbenik španskega jezika (Manuel de la langue espagnole), le premier livre destiné à l'enseignement de l'espagnol publié en Slovénie. BIBLIOGRAPHIE I PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES Livres 1. Proparoksitoni v zapadni Reciji : odlomki iz inavguralne disertacije - Les Proparoxitons dans la Rétie Occidentale : résumé de la thèse de doctorat. - Ljubljana : samozaložba, 1931, 50 p. 2. 0 rabi prepozicionalnega infinitiva z lastnim subjektom v starofrancoščini ( s francoskim povzetkom: Sur l'emploi de l'infinitif prépositionnel avec un sujet propre en ancien français). - Državna založba Slovenije, 1951, 35 p. 3. Notes on the Causative Use of Intransitive Verbs in English..-Ljubljana Filozofska fakulteta Univerzitetna založba, 1960, 139 p. - (Zbornik Filozofske fakultete ; III/2) Etudes et articles 4. Deila palatalizzazione di k latino intervocálico nel dialetto veneziano. - L'Italia dialettàle, IX, 1933, pp. 230-239 5. Remarques sur la valeur verbale d'un infinitif substantivé en ancien français. - Revue des langues romanes LXVII, 1935, pp. 249-262 6. Encore le problème du gérondif. - Revue des langues romanes LXVIII, 1937-1939, PP. 422-429 . 7. Uber den faktitiven Gebrauch intransitiveir Verba im Altfranzö= sischen. - Zeitschrift für romanische Philologie LIX, 1939, pp. 38-45 7 8. Prispevek k problemu infinitivnih konstrukcij v angleščini -A Contribution to the Problem of the infinitive Constructions in English. - Zbornik Filozofske fakultete v Ljubljani I, 1950, pp. 9-19 9. Remarques sur l'origine de la locution "or du bien faire" en ancien français. - Zei.ts.chrift für romanische Philologie LXVIII, 1952, pp. 362-264 10. Affectivity and Inversion in Modern English. - zbornik Filozofske fakultete v Ljubljani II, 1955, pp. 335-357 11. A Contribution to the Problem of Word-order in Old and Middle English. - Lingüistica. I,. priloga,. SR VIII, 1955, 1, pp. 1.1-27 12. Remarques sur un cas spécial de l'emploi des verbes vicaires faire / do en ancien français et en anglais. - Lingüistica I, priloga SR VIII, 1955, 2, pp. 35-49 13. L'inversion du sujet dans la proposition principale précédée d'une subordonnée en ancien français. - Razprave II SAZU, Razred za filološke in literarne vede, pp. 63-90 14. Notes about the Origin of the "for Subject Infinitive" Construction in English. - Razprave SAZU, Razred za filološke in literarne vede 1956/ pp. 91-101 15. Sur l'origine de la formule Ço poise moi en ancien français. -Lingüística II, priloga SR IX, 1956, 1/2, pp. 1^9 16. Remarques sur la place des formes faibles des pronoms personnels régimes dans la phrase en ancien français. - Lingüistica n, priloga SR IX, 1956, 1/2, pp. 2-19 17. Contribution au problème de la sonorisation des consonnes intervocaliques latines. - Lingüistica III, pri loga SR XI, 1958, 2, pp. 33-40 18. Remarques sur la chronologie de la palatalisation des occlusives vélaires e, g devant a en frioulan. - Lingüistica III, priloga SR XI, 1958, 2,pp. 40-48 19. Remarques sur l'emploi de l'adverbe de reprise si en ancien français. - Lingüistica IV, 1961, pp.' 5-20 20. Contribution à la syntaxe des pronoms personnels sujets en ancien français. -Lingüistica V, 1963, pp. 3-20 21. Importance de quelques toponymes slovènes pour la géographie linguistique romane. - Actes du Xe Congrès international, de. Linguistique et Philologie romanes, Strasbourg 1962. - Paris : Librairie C. .KÏincksieck-, 1965, pp. 1177-1184 8 22. Remarques sur le style indirect libre en ancien français. - Lingüistica VII, 1965, 1, pp. 3-27 23. Encore une remarque sur le verbe voler-dérober-. - Lingüistica VII, 1965, 1, pp. 77-83 24. Contributo al problema délia palatalizzazione delle gutturali C, G davanti ad A in friulano. - Atti del Congresso inter= nazionale di lingüistica e tradizioni popolari, Gorizia Udine Tolmezzo, 1969, pp. 101-106 25. Quelques remarques sur la syntaxe des pronoms personnels sujets en ancien français. - 'Actas del XI Congreso lnterna= cional de lingüistica y filología románicas, Madrid 1965. -Madrid C.S.I.C., 1969, pp. 1225-1244 26. Deux cas de l'inversión du sujet en ancien provençal. -Lingüistica IX, 1969, pp. 3-11 27. Še malo o imenih Koseze, kosez - Sur l'origine des mots Koseze^ kosez. - Lingüistica IX, 1969, pp. 123-136 . 28. K etimologiji slovenske besede križ- De l'étymologie du mot slovfene križ. - Lingüistica XII, 1972, pp. 95-100 29. Nekaj pripomb k langobardskim spominom pri Slovencih -Quelques remarques, sur des restes de la langue langobarde chez lès Slovènes. - Slavistična,revija XX, 1972, 1, pp. 29-40 30. K izvoru slovenskih besed miza,.borjad - De l'étymologie des mots slovènes miza,borjaS. -Lingüistica XIII, 1973, pp. 198-209 31. K etimologiji toponima Ljubljana - L'origine du toponyme Ljubljana. - "Onomástica Jugoslavica" 7, 1978, pp. 27-35 32. Starejši grecizmi v slovenščini I - Anciens grecismes en Slovène I. - Lingüistica XIX, 1979, pp. 99-118 33. Prispevek k etimologiji toponimov Ljubljana, Lubiana, Laibaoh -Contribution k l'étymologie dès toponymes Lubiana, Ljubljana, Laibaoh. - Slavistična revija1980, 1, pp. 50-63 34. Nekaj obrobnih pripomb k Brižinskim spomenikom - Einige marginale Bemerkungen zur Freisinger Denkmâlern. - Slavistična revija 29, 1981, 1, pp. 69-77 35. Starejši grecizmi v slovenščini II - Anciens grecismes en Slovène II. - Lingüistica XXI, 1981, pp. 165-173 36. K etimologiji slovenskega toponima Kose-ze - L'origine du toponyme Koseze. - "Onomástica Jugoslavica" 9, 1982, pp. 209-214 9 37. K etimologiji slovenskega oronima.Nanos Contribution k 1'étymologie de l'oronyme slovène Nanos. - Linguïstica xxii, 1982, pp. 205-209 38. K etimologiji slovenskega toponima Vrhnika.--L'origine du topanyme slovène Vrhnika: - Jezik in slovstvo xxix, 1983/84, 4, pp. 127-128 ■II DICTIONNAIRES 39. Angleško-slovenski slovar = English-Slovene Dictionary. -Maribor : Obzorja, 1965 (1.971, 1981), 598 p. 40. Slovene-English Dictionary = Slovensko-angleški slovar. -Maribor : Obzorja, 1965 (1968, 1971, 1981), 441 p. 41. Angleško-slovenski slovar = English-Slovene Dictionary / Anton Grad, Ružena škerlj, Nada Vitorovid. - Ljubljana , Državna založba Slovenije, 1967 (1973, 1979, 1984), 1120 p. 42. Veliki :anglesko-slovénski slovar - The great English-Slovene Dictionary / Anton Grad, Ružena Škerlj, Nada Vitorovid. -Ljubljana : Državna založba Slovenije, 1978 (1984), 1377 p. 43. Veliki slovensko-angleški slovar = The great Slovene-English Dictionary. -'Ljubljana : Državna založba Slovenije, 1982, VIII, 826 p. 44. Špansko-slovenski slovar = Diccionario espanol-esloveno. -Lj ubij ana ; Državna založba Slovenije, 1969, XIII, 1005 p. 45. Slovensko-španski slovar = Diccionario esloveno-espanol. -Ljubljana : Državna založba Slovenije, 1979, 747 p. 46. Francosko-slovenski in slovensko-francoski slovar = Diction= naire slovène-français et français-slovène. - Ljubljana .Cankarjeva založba, 1971 (1975, 1978, 1982), 745 p. Ovojni naslov: Slovensko-francoski moderni slovar = Dictionnaire franp.ais-slovhne moderne : 47. Francosko-slovenski slovar = Dictionnaire français-slovene. - Ljubljana : Državna založba Slovenije, 1975 (1984), XVI, 1402 p. 48. I tali jansko-slovenski slovar. - Maribor Trst : Obzorja .Založništvo tržaškega tiska, 1967 (1968), 460 p. 49. Italijansko-slovenski in slovensko-italijanski slovar = Dizionario italiano-sloveno e sloveno-italiano. - Ljubljana : Cankarjeva založba, 1969 (1972, 1976, 1979, 1982', 1984) 10 Gustav Inei-chen Gôttingen CDU 804.0-5 POUR UNE CARACTERISATION TYPOLOGIQUE DU FRANÇAIS O. Les objets de ce monde tout comme les hommes en tant qu'êtres vivants peuvent être caractérisés en ce sens qu'on leur attribue un certain nombre de propriétés qui constituent des traits distinctifs. Les entités fugitives que sont les langues naturelles ne peuvent être caractérisées qu'a la base de descriptions linguistiques, c'est-à-dire au niveau du métalan-gage. Selon lés points de vue qu'on adopte, il peut y avoir toutes sortes de caractérisâtions. -Il suffit d'examiner la bibliographie y relative.1 Quand on parle de caractérisation typologique, on prétend situer la caractérisation dans le cadre de la linguistique typologique et d'en adopter les traits distinctifs. De cette façon, ces traits n'appartiennent, plus à un inventaire ouvert susceptible d'une régression infinie, mais à un ensemble de traits qui passent pour être pertinents dans le cadre méthodologique que nous venons d'évoquer. Il s'ensuit qu'une caractérisation de ce type vise toujours l'individualité, •c'est-à-dire un ensemble de propriétés structurales qui font ressortir le propre d'un système linguistique par rapport à d'autres (où par rapport à quelque chose de très général comme la grammaire universelle). La base empirique de la linguistique typologique est la comparaison aussi étendue que possible entre les langues, soit en général que dans le cadre de certains groupements et familles. On pourrait dire dans ce contexte que la filière de Greenberg l'emporte sur celle de Chomsky, même si la comparaison rie peut évidemment faire à moins du correctif générativiste. Les traits distinctifs peuvent 'être isolés et si jama.is former des ensembles sans organisation ultérieure. Nous citerons comme exemples les langues à ton, le monosyllabisme de certaines langues du sud-est asiatique, la trilittéralité en sémiti- 11 que etc., sans être à mêtne d'ajouter, hélas, aucun trait aussi saillissant pour les langues romanes. Un véritable trait distinctif ne devrait cependant pas seulement être caractéristique, comme une espece d'étiquette, mais implicatif, c'est-à-dire qu'il doit permettre d'établir des corrélations existant entre phénomènes non visiblement reliés les uns aux autres. Ces corrélations sont conjonctives, quand la présence d'un certain phénomène entraîne la présence d'un autre et non vice-versa (exemple: la typologie positionnelle, dite de 2 l'ordre des mots, à laquelle nous reviendrons). Les traits que nous venons de comparer à des étiquettes sont, à coup sur, con-jonctifs, parce qu'il impliquent d'autres propriétés, dont on ne veut, ou ne peut (pas encore) rendre compte explicitement. On peut postuler, dans cet ordre du raisonnement, des corrélations disjonctives, qui seraient des phénomènes qui coexistent et qui se tolèrent - conditionnés (?) ou possibles - dans le cadre d'un même système: (exemple: la pré- et la postdétermination en français moderne). 1. Pour commencer, nous nous reporterons brièvement sur le plan de la phonologie. Dans ce domaine, il n'est pas difficile de trouver des traits apparemment isolés. L'on citera l'e-muet, l'h-aspiré et la liaison. Pour chacun de ces trois phénomènes il y a, selon les approches qu'on choisit, plusieurs explications plus ou moins plausibles. Mais on retiendra à»part cela qu'il s'agit de structures fossilisées qui, en tant que telles, sont autant de traces de la regrammaticalisation du français moderne par rapport à l'ancienne langue. C'est une constatation importante. Car ce qui caractérise la structure grammaticale du français dans son ensemble, c'est justement le. fait qu'on trouve dans tous les coins de cette langue des formes figées de ce type (verbes irréguliers, comparaison synthétique etc.). Voilà qui constitue la difficulté foncière de la description aussi bien que de l'explication. Quant a l'e-muet, que nous considérons avec Martinet comme élément vocalique "lubrifiant" non-phonématique, la consonne française étant alors définie /K(a)/, il se peut qu'il y ait un pendant consonantique - occlusion glottale (?) - grammaticalisé comme h dit aspiré. Mais tandis que le h aspiré, grâce à son comportement, est soumis d'ordinaire à un traitement lëxicaliste, l'existence de l'e-muet a des répercussions dans plusieurs domaines . 3 Nous prenons comme exemple la "morphologie des adjectifs qui forment le féminin par l'adjonction d'un -Â. Ce A est' représenté graphiquement partout, mais il disparaît phoniquement en français moderne.^ A comparer les exemples que voici: 4 ital. piccolo -a . esp. port, roum. fr, I fr. II pequeño -a pequeño -a (prononcé 3 ) mic, mica petit, petite /pti/, /ptit/ L'examen de ces exemples montre que le français, quoique un comme système, se trouve être biparti en deux codes, l'un étant graphique (I), l'autre phonique (II). C'est là un autre trait qui caractérise le français moderne et qui est une conséquence de la situation socio-culturelle/du français classique. Il y a même de ceux qui invoquent le concept de diglossie.- A cela s'ajoute-que les grammaires usuelles du français sont normalement basées sur le code I. C'est un procédé sans doute raisonable, étant donné que toutes les grandes langues de culture sont fortement,,liées à leur expression graphique qui remplit entre autres une importante fonction de désambiguîsation. Une description grammaticale qui repose sur le code II, par contre, se présente de façon tout à fait différente, surtout dans le Ç ■ ...... ' ' cadre de la morphologie. La partie de la morphologie en.question, celle de l'adjectif, devient totalement irrégulière, du moment qu'on fait abstraction du code graphique. Le problème.est bien connu, et .les procédés de formation qu'on a proposés sont au nombre de trois: l'adjonction (de zéro m. a consonne f.), la détraction (ou délétion de la consonne f.) et la méthode dite de,la consonne latente (à par- ■ . - • . .. .. .... ■ . ...... tir de la forme qui apparaît à la liaison). L'approche générati-viste:est d'ailleurs convertible avec les solutions structuralistes. 13 Mais au point de vue de la caractérisation typologique, la constatation qui s'impose est plus générale. Il parait qu'il y a, dans le système du français, un moule morphosyntaxique qui prévoit l'existence simultanée de formes brèves à finale vocali-que et de formes longues à finale consonantique. On a donc l'alternance vert/verte tout comme, du coté verbal, les paradigmes bithématigues du type il bat/ils battent gui - d'après Martien ' . net - sont profondément enracinés dans le sentiment linguisti-gue des locuteurs français. Quant a la phonosyntaxe de l'adjectif, il est peut-être légitime de rappeler aussi la complémen- tariété qu'il y a entre élision (le camarade, l'ami) et liaison 9 (les camarades, les amis). 2. Ceci dit, nous en venons à la lexicologie. En typologie, on saute souvent le problème de l'inventaire et de l'organisation des éléments qui constituent le lexique. On s'attache directement au problème de la structure du mot. Tout le monde parait d'accord pour dire qu'un trait saillissant du mot français est sa tendance au monosyllabisme. De ce fait, on l'a rapproché souvent à la Structure dite monosylla- ; bisme du chinois. On conviendra en effet, que le monosyllabisme confère au vocabulaire un aspect plus opaque, "abstrait", que les formations plus ou moins transparentes dont on cite des exemples bien connus, fr. gant, allem. Handschuh. Mais le monosyllabisme du français - et nous n'y insisterons pas ici - est très différent de celui du chinois. On peut dire cependant que la 1 tendance au monosyllabisme englobe, en français, la perte de l'autonomie du mot, qui n'est jamais isolé (un pain, "le- pain; du pain avec l'article partitif) et se trouve normalemènt être incorporé dans des groupes phonosyntaxiques gui constituent en même temps des unités accentuelles. C'est là un trait très caractéristique du français. Mais, a mon sens, il y a plus. Pour saisir le propre du monosyllabisme, il faut le mettre en rapport avec le phénomène déjà mentionnée de la liaison. Malgré le fait guè les règles du jeu de la liaison relèvent seulement de l'usage et gue leur fonctionnement ne peut être visualisé qu'à l'aide du code graphique (II), c'est la liaison qui détermine la syllabation. Et c'est la syl-labation qui constitue un trait extrêmement caractéristique du 14 français. En français moderne, en effet, le code phonique s'oppose nettement au code graphique du moment qu'on décompose, pour une raison ou pour une autre, le débit ordinaire de l'expression. Nous citerons, a titre d'exemple, deux phrases avec version scandée (la deuxième lisible éventuellèment avec 1"'accent dit d'intensité) : (2) Il est un homme intéressant. /i - le - te - no - nu - te - re - sâ/ C'est épouvantable. /se - te - pu - va - tabl/ L'on s'aperçoit facilement que cette syllabation est un trait qui n'appartient plus à l'inventaire classique de la typologie des langues romanes., La variante actuelle du français, prend ainsi une place à part dans le cadre des langues romanes. Mais, ce trait caractéristique du système est peut-être encore plus caractéristique pour la mentalité des usagers. Cela revient à dire que le locuteur français pratique volontiers ce qu'on appelle la fausse coupe et le calembour. Ils'y établit un jeu de mots qui profite des possibilités d'analyse entre le code graphique et le code phonique. En voici un exemple très simple : (3) ; L'admiration que, j'ai pour lui.: /la dmi rasio/ = la demie ration____ .. Cela revient à dire que la structure du mot français permet de jouer sur un comique purement langagier, un comique qui est créé par la langue en tant que telle, indépendamment ou de façon différente du comique qui ressort du domaine de la sémantique et que la langue ne fait qu'exprimer. Ce type de comique a donné naissance à un véritable genre littéraire. En voici un sonnet olorime de ce genre (Invitation à venir à la campagne prendre le frais, une nourriture abondante, des sujets de chroniques et des "bitures"). "C'est le seul qui existe dans la langue française et probablement dans toutes les langues",^ et qui a deux lectures spécula.ires. (4) Je t'attends samedi, car, Alphonse Allais, car A l'ambre à Vaux l'on gèle. Arrive. Oh! La campagne! 15 Allons - bravo! - longer la rive au lac, en pagne; 4 Jette à.temps, ça me dit, carafons à l'écart. Laisse aussi scatibrer tes déboires, et dépêche! L'attrait: (puis, sens!) une omelette au lard nous rit, Lait, saussisse, ombres, thé, des poires et des pêches, 8 Là, très puissant, un hoimne l'est tôt. L'art nourrit. Et le verre à la main, t'es-tu décidé? Roule - Elle verra là, mainte étude s'y déroule, 11 Ta muse étudiera les bêtes et les gens! Comme aux Dieux devisant, Hébé (c'est ma campagne)... Commode, yeùx de vice hantés, baissés, m'accompagnent... 14 Amusé tu diras: "L'Hébé te soûle, hé! Jean!" (La "spéculation" s'y présente comme suit: 1 correspond à 4, 2 à 3; 5 correspond à 7, 6 à 8; ilya ensuite 9 et 10 parallèlement à 12 et 13, pour conclure 11 à 14). La forte individualité du français en ce qui concerne la structure du mot, trouve là contre-partie dans le domaine de la syntaxe. Tout en s'inscrivant dans lé cadre général de la syntaxe romane, le français possède un certain nombre de traits que nous allons passer en revue dans le cadre de la typologie positionnelle. 3. La typologie positionnelle est une typologie syntaxique générale qui paraît avoir dés implications dans la: majorité des langues du monde. Le principe en est que l'ordre fondamental des mots dans la phrase non-marquée dépend de la position de l'objet par rapport au verbe en structure superficielle. Il y a, en conséquence, deux extrêmes possibles, la construction a gauche et la construction à droite, ou bien: (5) ... XV et VX ■•-. . . De ce point de vue, la base de l'expression linguistique est le verbe V, et non la phrase S, dans laquelle cette expression s'organise. C'est ainsi qu'on peut avoir recours à une grammaire dite des valences ou, d'une façon probablement plus avantageuse, à la grammaire des cas. Au point de vue dé la logique, on aurait la formulé f(-), ou les arguments du fonctionnel f sont soumis à des réglés d'organisation syntaxique dites de sérialisation. Il se pourrait en outre qu'on aboutît "à une grammaire à base essentiellement lexicaliste.11 Du cûté nominal, les implications du schéma (5) (concernant la place de l'adjectif qualificatif, de l'attribut au génitif et de la relative) sont les suivantes: 16 (6 )..... AN NA v..' :-' ..... GN............' NG S s :: " - • - RN " ' " NR ......postpositions prépositions Les/langues qui construisent a gauche ont des postpositions, celles gui construisent a droite ont des prépositions. Dans le cadre des .deux, extrêmes que nous venons d'exposer, il y a des ..langues dont l'organisation est consistante à gauche ou à droite. Mais pour la plupart des langues il faut envisager une sçalarité qui s'exprime en termes d'approximation. Tel est le cas notamment des langues romanes et de leurs positions respectives par rapport au latin. On a des raisons pour admettre que le latin, à l'origine, était une langue essentiellement XV (pater filium amat) qui construisait a gauche. Les groupements des langues romanes se distinguent du latin, dont ils sont issus, par un changement plus ou moins accentué de la sériaiisation de XV a VX. C'est là un fait typologique fondamental. Prenons d'abord un exemple qui permet d'expliquer la situation en termes de morphologie : (7) lat ital. esp. a. fr. cant o cant o cant o chant - as - i - as - es - at ■ - à "a ■ e - amus lamo - amos - ons - atis - ate - ais ez — ant — ' ' aho — an — ent fr. mod. I fr. mod. II je chant e 3 tu es ty .il e .• ::.■.. i ns ons nu vs ez vu ils ent . i - Dans cet exemple, le latin montre 1'organisation d'une langue qui ^construit à gauche, car les terminaisons flexionnelles se comportent comme des postpositions. Telle est toujours la position des langues de la Romania continue (ital., esp., a; fr.) et en général de la morphologie des temps simples (qui, contrai- 17 rement à la morphologie nominale, reste conservatrice). Mais le français moderne, qui se détache du type du roman continu, prend une position intermédiaire. Toujours est-il que ceci n'est valable que pour le code graphique (I). Les paradigmes du code phonique (II) accusent une forte tendance à la construction a droite. On a dit, en effet, que les ci-devant pronoms personnels sont devenus dès préfixes. Du coté pronominal, on a des constructions comme /mwa jjât/, /nu o Jat/ etc. Au lieu du thème du verbe on peut parler de verbe nu qui porte normalement Un préfixe personnel. Dans le cadre de la flexion nominale, comme nous venons de le dire, la construction à droite impliqué la présence de prépositions (et peut-etre aussi de l'article). Lé code phonique (II) du français moderne se trouve absolument a l'opposé du latin, et on n'y perçoit même plus la part de redondance qu'accusent les langues romanes continues. (8) mur us contre . DET mûr Pour illustrer ultérieurement cette tendance à droite, ce sont les phases de la négation d'un verbe comme "savoir" qui ......"j_4 ...... peuvent servir d'exemple. (9) lat., lat. vulg. nescio, non scio, non saio a. fr. ne sai fr. cl. je ne sais fr. mod. I je ne sais pas fr. mod. II je sais pas .[jfipaj Ceci étant, il faut remarquer encore une fois qu'une ambivalence entre ces deux ordres de constructions (XV et VX) est repérable dans toutes les langues romanes. Un cas très connu et infiniment discuté est la place de l'adjectif qualificatif. On s'aperçoit facilement, par contre, que le génitif adnominal ne pose pas de problèmes. La formule XV du latin.justifie structurellement des tournures littéraires comme de l'amour la beauté qui rappellent des constructions du latin classique qu'en, latin -médiéval on lisait tant a gauche qu'à 18 droite (de rerum natura vs. de natura rerum). La phrase relative, qui ne pose pas de problèmes non plus, a ceci de particulier qu'en français sa structure peut être appliquée à une expressionnon relative. Il s'agit dë la relative dite prédi-cative que la terminologie anglaise appelle "tensed complément". En voici un exemple: (10) je le vois arriver vs. je le vois qui arrive. On a affaire dans cette construction à un infinitif trans-. formé-, afin de lui attribuer une marque de sujet personnel. C'est le contraire de ce qui arrive dans les langues romanes périphériques.1^ Dans le cadre du système temporel - abstraction faite de ce que nous avons dit plus haut par rapport à la morphologie des temps simples - l'ordre VX place les modificateurs à gauche du verbe. Pour les langues romanes, c'est là le lieu de la naissance des auxiliaires. Le schéma suivant permet de saisir le principe de l'organisation: (11) lat. fecit *-habet factum . at factu fr. il a fait On s'aperçoit facilement que l'auxiliation, qui devient de plus en plus importante au cours de son évolution, est un phénomène panroman. Au point de vue de sa formation, ce n'est que le futur du type cantare-aio qui pose des problèmes, au moins ^ g en apparence. Mais le moule que nous venons d'indiquer reste invarié, même si le modificateur n'est plus un auxiliant à proprement parler. A comparer les exemples que voici: (12) a) il est venu : auxiliaire avec "être" b) il est aimé ■ :: passif c) il veut aimer : modalisation d) il va chanter - .: futur proche e) il ccmnence à chanter : préphrase verbale 19 \ Ce qui caractérise le français dans ce contexte est le fait que l'auxiliation. comme procédé syntaxique y est largement exploitée. Qu'on pense au passé surcomposé (quand il a eu mangé) et au futur proche (je vais aller à Paris), phénomènes qu'on ne trouve pas avant le 15e siècle (alors que d'autres, p. ex. le type va chantant, ont été éliminés avant). . Au niveau de la phrase modalisée, le principe reste le même. Historiquement, il paraît que la perte de la construction latine de l'accusatif avec infinitif (a. c. i.) ait été décisive (legem 17 brevem esse opportet vs. il faut que p.). Les constructions pertinentes à ce point de vue sont les suivantes (avec p comme phrase SVO): (13) a) il est possible que p : modalisation (phrase complète) b) il dit que p : discours indirect c) hier, p : adverbe de phrase d) est-ce que p : question Q e) tu arrives quand? Il va où? : Q sans inversion Pour le français en tant que tel, il faut insister sur le fait que l'ordre SVO est une nécessité syntaxique et en même temps une mentalité des locuteurs, qui ont manifestement tendance à le respecter si jamais possible. Au point de vue syntaxique, l'ordre SVO s'impose de façon stricte à cause de la morphologie réduite qui est une propriété générale du système français. A cela correspond une forte tendance à la nominali-sation, plus abstraite et plus "française" quant a son élégance, qu'on constate dans les phrases complexes. Comme mentalité, l'ordre SVO passe pour "etre traditionnellement l'ordre logique. 4. N'était le jeu de la détermination et la variété des collocations autour de la phrase nucléare, cet ordre SVO risquerait d'être monotone. Or, la syntaxe du français à ceci de caractéristique qu'elle se plie aux besoins des fonctionalités du discours. C'est à ce niveau là qu'il faut localiser la phrase dite ségmentée qui, à notre sens, n'a rien à voir avec les procédés connus de mise en relief. On a affaire à des moules syntaxiques prévus pour la topicalisation (à moins qu'on ne veuille considérer la mise en relief comme étant un cas particulier de topicalisation). 20 (14) (a) cette lettré ne m'est jamais parvenue. (b) cette lettre, elle ne m'est jamais parvenue. (c) cette ; lettre, vous 'aimez. La phrase ségmentée met au début le thème (ce dont on parle, ce qui est donné, le "notum") et postpose le propos (ce qu'on en dit, le "novum"). A cela s'ajoute qu'elle a une mélodie propre et une pause qui délimite les deux composantes. Nous insistons sur l'autonomie de cette construction, qui est constituée par une dislocation à gauche, sans être à même 18 d'en trancher les problèmes. 5. En conclusion, on constatera qu'un certain nombre de traits caractéristiques confèrent au français une place â part dans le cadre des langues romanes. Grâce à un changement de structure par rapport a l'ancien français, le français moderne comporte des traits qui ne sont plus à proprement parler romans. Mais de façon paradoxe, ceci ne dérange pas sa romanité foncière. Pendant de longs siècles, les langues romanes étaient carac-tériseés par une interpénétrabilité mutuelle qui obéissait à un jeu permanent d'intercourse parmi les systèmes et leurs variétés. Depuis l'établissement des standards nationaux, ces systèmes sont devenus relativement clos. Ceci étant, on peut avoir intérêt à faire dés descriptions qui visent 1'individualité. Mais 1'idée qu'on peut se faire de l'individualité typologique d'une langue n'est pas toujours la même, et cela même si son identité est acquise. La raison en est que la caractérisatioh ne peut avoir lieu que par rapport a un point de comparaison. La caractérisation du français dans le cadre des langues romanes doit donc avoir forcément une coupe qui diffère d'une caractérisation par rapport a d'autres langues quelles qu'elles soient. 1 L'idée qu'une langue n'a.pas seulement une certaine structure mais. aussi un caractère propre remonte à Wilhelm von, H.um-boldt (1836): Ober die Verschiedenheit des menschlichen Sprachbaues und ihren Einflu/b auf die geistige Entwicklung des Menschengeschlechts, p. CCVI. Dans le cadre de l'école de Prague il faut citer ensuite Vilém Mathesius (1930): On Linguistic Characteroïogy, with Illustrations from Modem Ehglishi Dans: Actes du 1er Congres International des Linguistes, Den Haag 1928. Leiden, pp. 56-63, ou bien dans Jo- 21 sef Vachek. (éd.): A Prague Schol Reader in Linguistics, 1964, pp. 59-67. Le caractère a été défini aussi comme étant le style d'une langue. Pour ce qui est du français moderne, la bibliographie est très riche,. surtout du coté allemand. En voici les titres les plus connus: Fr. Strohmeyer ( 1924): Der Stil der französischen Sprache, Berlin. Karl Vossler (1929): Frankreichs Kultur und Sprache, Heidelberg. Eugen Lerch (1933): Französische Sprache und Wesensart, Frankfurt. Vico Bröndal (1936): Le français, langue,abstraite, Kopenhagen. Walter von Wartburg ( 1946): Evolution et structure de la langue française, Bern. Mario wandruszka (1959): Der Geist-der französischen Sprache, Hamburg. Jörn Albrecht (1970): Le français, langue abstraite, Tübingen. - Auteur français: Albert Dauzàt (1954): Le génie de la langue française, Paris. Très bien fondé 1ingui stiquement est Charles. Bally ( 1940): Linguistique générale et linguistique française, Bern. Au point de vue de la stylistique on citera Albert Malblanc (1961) : Styl istique comparée du français et de l'allemand, Essai de représentation linguistique comparée et Etude de traduction, Paris. Bernhard Grünbeck (1976): Moderne deutschfranzösische Stilistik auf der Basis des Ubersetzungsvergleichs, Heidelberg. - A. ajouter, a cheval entre la^lin-guistique et la stylistique littéraire, Leo Spitzer ( 1928)-: Stilstudien, München. Contributions d'ordre typologique: H. Weinrich (1962): Ist das Französische eine analytische oder eine synthetische Sprache? Dans: Mitteilungsblatt des Allgemeinen Deutschen Neuphilologenverbandes 15, pp. 177-86 (ob Weinrich se fait fort pour la distinction structuraliste entre pré -et postdétermination qui classe le français parmi les langues synthétiques ) . H. Geckeler (198.4): Le français est-il une langue isolante? V. Skalicka et la typologie du français. Dans: Mélanges Aritonio Tovar, Tübingen, 'pp. - 145-5-9 (recension critique des points de vue de l'auteur praguois).. Une tentative diachronique est due a H. Geisler (1982): Studien zur typo-logischen Entwicklung, Latein, Alt französisch, Neufranzösisch, München (Romanica Monacensia, 17). Une caractérisation des langues romanes dans leur ensemble appartient à B. E. Vidos (1959): Manuale di linguistica romanza, Firenze, pp. 370-410. (A comparer Heinrich Kuen (1958): Versuch einer vergleichenden Charakteristik der romanischen Schriftsprachen, Erlangen). 2 Dans un cadre panroman, l'on citera comme exemple K.-H. Körner: "Teilungsartikel" im Französischen und "präpositionaler Akkusativ" im Spanischen: Komplèmentare Lösungen des gleichen syntaktischen Problems, dans: Spräche : Formen und Strukturen, Akten des 15. Linguistischen Kolloquiums, Münster 1980, vol. 1, éd. par M. Kohrt und J. Lenerz, Tübingen 1981, pp. 151-60. 3 Une tentative d'établir une corrélation entre le e-muet et le h-aspiré est due a R. Jakobson & J. Lötz : Notes on French Phonetic Pattern, dans: Word 5 (1949), pp. 151-58. On y pos- 22 tule pour le français un phonème zéro avec une variante voca-lique et une variante consonahtique. Cfr. A. Avram: Phonèmes indéterminés et archiphonèmes, dans: Rev. roum. ling. 11 (1966), pp. 519-23. A comparer J. Felixberger: Phonologische Probleme an der Morphemgrenze, Eine Kritische Bestandesaufnahme zur Liaison, h-aspiré und e-muet. Dans: Zs. frz. Spr. u. Lit., Beih. NF 3 (1976), pp. 110-39. On notera qu'il s'agit la d'une classe restreinte d'adjectifs. D'après H. Séguin: Le genre des adjectifs en français. Analyse quantitative et correspondances phonographiques des r~ègles, dans: Langue, française 20 (1973), pp. 54-74, à l'oral, 67 % des adjectifs sont indifférents au genre (contre 42 % en graphie). Pour 'être précis, il faut ajouter que cette distinction n'a rien à voir avec cette autre, normative, qui oppose le français écrit au français parlé. Cette opposition se trouve dans toutes les langues qui s'écrivent, mais en français, elle s'accuse d'une façon particulièrement remarquable. L'initiative de porter atteinte a l'unité du systeme français tel qu'il est ressenti, par les sujets parlants est redevable, parait-il, à un effort pédagogique dans les universités allemandes. A comparer L. Söll: Gesprochenes und geschriebenes Französisch, Berlin 1974. B. Müller: Das Französische der Gegenwart, Heidelberg 1975. Pour une documentation de la "crise" du français F. J. Hausmann (éd.): Die französische Sprache von heute, Darmstadt 1983. Articles : F. J. Hausmann, Rom. j'buch 26 (1977), pp. 19-45. G. Holtus et M. Pfister, Zs. rom. Phil. 93 (1977), pp. 58-96. H. Geckeier, Iberoroma-nia 8 (1978), pp. 11-29. A. Greive, Archiv Stud. n. Spr. 215 (1978), pp. 33-48. H. Christmann, Zs. rom. Phil. 94 (1978), pp. 549-62. Denise François: Français parlé, Analyse des unités phonétiques et significatives d'un corpus recueilli dans la région parisienne, 2. vol., Paris 1974. Cfr. par exemple À. Rigault (éd.): La grammaire du français parlé, Paris 1971. Quant au graphisme G. Ineichen, dans: Actes... Québec 1971, Quebec 1976, vol. 1, pp. 149-54. Quelques indications bibliographiques : (1) K. Nyrop: Grammaire historique..., vol. 2, Copenhague 1924,§§128, 366, 444. F. Brunot: La pensée et la langue, Paris 1^22, pp. 589-93. M. Grevissé: Le bon usage, Gembloux-Paris 1964, § 343. (2) Plusieurs auteurs, au point de v^e théorique: Ch. Bally: Linguistique générale..., Berne 1965, § 250. (3) J. Damou-rette, E. Pichon: Des mots à la pensée, Paris 1981,% % 250-78. Th.,. de Félice: Eléments de grammaire morphologique, Paris 1950. Cfr. A. Martinet: De l'économie des formes du verbe en français parlé, dans: Mélanges L. Spitzer, Berne 1958, pp. 30926. Pour la classification par thème: A. Valdmann, dans: Proceedings du 9e Congres International des Lin guistes, Den Haag 1964. J. Dubois: Grammaire structurale du français: le verbe, Paris 1968. F. Krier, dans: Zs. frz. Spr. u.. Lit. 88 (1978), p. 177. M. H. Gertner: The morphology of the modem french verb. Den Haag-Paris 1973. 23 9 Cfr. Sand ford A. schane: French Phonology and Morphology. Cambridge (Mass.) 1968, pp. 1-17. 10 Cfr. R. Zimmer: Aspekte der Sprachkomik im Französischen, Tübingen 1972 (Zs. rom. Phil., Beih. 128), p. 132. 11 Pour un choix d'exemples-types de typologie positionhelle nous renvoyons "à W. P. Lehmann (19,78): Syntactic Typology. Studies in the Phenomenology of Language. The Harverter Press, Sussex. Pour la base lexicaliste (LFG = Lexical Functional Grammar) il faut se reporter a J. Bresnan (éd): The Mental Representation of Gr ammatical, Relations, Cambridge (Mass) 12 Cfr. par exemple J. N. Adams (1976): A Typological Approach to Latin word Order, dans: Idg. Forsch. 81, pp. 70-99. 13 Dans un article intéressant, K. Hunnius (1977): Frz. je: ein präfi-giertes Konjugationsmorphem, Ein Forschungsbericht zur Frage der Prädetermination, dans: Archiv Stud. n. Spr. 214, pp. 37-48, cherche a montrer que 1'interprétation du pronom conjoint comme préfixe est exagérée - une esp~èce d'accident dans la tradition des grammairiens - et qu'il faut lui accorder le statut de mot. La teneur de notre raisonnement est différente en ce que nous parlons de tendances plus ou moins fortes, de scalarités dans le cadre de l'organisation du système. - Pourquoi oublie-t-on d'ailleurs de mentionner par exemple je, sous-signe ou de citer le fameux je est un autre? 14 Notre interprétation concernant la place de la négation du verbe diffère fondamentalement de celle de Lehman (1978, cité a la note 6: p. 411), où la négation k droite, ich weiffr nicht, est considérée comme appartenant à l'odre XV, tandis que le moyen haut allemand ih enweiz est considéré comme VX. Mais la négation forte de 1'allemand ou du français ne doit pas prise comme une particule (telle que ne) . 15 Cfr. aussi K. -H. Körner (198-3): wie originell ist der flektierte Infinitiv im Portugiesischen. Eine Studie zum Subjekt in den romanischen Sprachen, dans: J. Schmidt-Radefeldt (éd.): Portugiesische Sprachwissenschaft, Tübingen, pp. 77-103). 16 Cfr. G. Ineichen (1983): Lateinische Futurperiphrasen und die romanische Klassifikation, dans: Helmut Stimm, Tübingen, pp. 111-15. Pour le problème de 1'auxiliation on peut se reporter à P. Ramat (1982): Ein Beispiel von "Reanalysis", ty-pologisch betrachtet, dans: Folia linguistica 16, pp. 36583. 17 Cfr. G. Ineichen (1976): Die Modalisierung des Satzes, dans: Idg. Forsch 81, pp. 1-17. 18 Pour insister: 1'existence de ce type de phrasé - qui a un pendant important en italien (Paola Beninc~à: Nomi senza ar-ticolo, dans: Rivista di grammatica generativa 5 (1980), pp. 51-62) - , dont le thème s'appelle traditionnellement "nomi-nativùs pendens", est un fait typologique très caractéristique du français. L'on sait qu'actuellement le problème en tant que tel est redevenu important. Au lieu d'une biblio- 24 graphie nous citons les trois publications que voici: M.-L. Moreau ' (1976) : C'est : Etude de syntaxe transformationelle, Möns. (Cfr. Vox Rom. 41, 1982, pp. 316-20). P. Blumenthal (1980): La syntaxe du message. Application au français moderne, Tübingen (Cfr. Rom. j'buch 33, 1982, pp. 192-96). B. Wehr (1984): Diskurs-Strategien im Romanischen, Tübingen. Nous finissons par signaler que l'idée de la topicalisation manque totalement dans G. Moignet (1966): Sur le système de la flexion à deux cas de 1'ancien français, dans: ,Trav. Ling. litt. 4 (Mélanges Gardette), pp. 339-56, que nous citerons textuellement (p. 355): "Avec 1'institution du cas unique, comme nous l'avons dit, le substantif ne porte plus en lui la marque de sa fonction. Par une déplét.ion assez comparable à celle qui a créé 1'article (le substantif étant déchargé de signifier en lui même sa propre définition en degré de généralité), le substantif est désormais déchargé de signifier en lui même son emploi syntaxique, et notamment son emploi comme thème ou comme prédicat notionel du procès. Cette définition se fera désormais hors de lui-même et sera confié à des moyens de discours comme la place dans la phrase, en antéposition ou en postposition par rapport au verbe: ordre qui s'institue solidement, mais sans devenir absolument contraignant, en moyen français. Il y a aussi la ressource, largement exploitée en français parlé d'aujourd'hui, de signifier la fonction par le pronom personnel, qui a conservé une flexion casuelle, et d'apposer le substantif a ce mot formel, types: ton père il est venu ou: il est venu ton père, ton père je l'ai rencontré, ou: je l'ai rencontré ton père, il l'a mis le chapeau ton frère etc.". Il est évident que ce raisonnement est inadmissible. (A noter que Moignet, dans ses exemples, ne met pas de virgules). - Dans le livre de E.A. Referovskaja, For-mirovanie romanskich literaturnich jazykov: Francuskii jazyk, Leningrad 1980, on trouve un chapitre consacré au "porjadok slov v predlozenii" (pp. 156-89); mais 1'auteur confond malheureusement le sujet (podlezascee) et le prédicat (skazuemoe) avec le thème (tema) et le propos (rema) respectivement. Povzetek. K TIPOLOŠKI KARAKTERIZACIJI FRANCOŠČINE Za avtorja je tipologij a iskan j e strukturalnih, sistematskih črt, ki omogočajo, da nekemu jeziku priznamo individualnost. Za francoščino je nujna dvojna razmejitev, se pravi, ugotovitev razločevalnih črt, do latinščine, pa tudi do drugih romanskih jezikov ali do neke univerzalne slovnice. Vendar, če lahko za neko jezikovno skupino trdimo, da jo posebej označuj e tonemskost, in za drugo, da sta ji njena značilna črta enozložnost (tako za jugovzhod v Aziji), pa ni mogoče najti neke bitne črte, ki bi ločevala romanske jezike od drugih . Za francoščino velja na splošno, da kaže težnjo k enozlož-nosti , pri čemer se zabriše prozornost, motiviranost besede, če- 25 prav ta enozložnost ni primeri j iva z enozložnostj o v kitajščini. Ena od osnovnih črt, ki loči francoščino in druge romanske jezike od latinščine je besedni red stavka. Zlasti francoščina, kaže nagnjenje k strogemu, logičnemu razporejanju stavčnih delov (SVO). Ta besedni red pa ne postane monoton, ker pozna francoščina stilistično, afektivno izpostavljanje objekta ali subjekta, pa tudi enostavno postavljanje objekta pred povedek ("leva vezava" ).Avtor obravnava tipologijo stave in ugotavlja, da hodi francoščina včasih po svojih potih, torej drugače kot drugi romanski jeziki, drugače kot "Romania continua". V nasprotju s samostalnikom je glagol v svoji fleksiji od latinščine do romanskih jezikov dokaj konservativen: in vendar izstopa ravno francoščina glede na obvezno uporabo osebnih zaimkov ob glagolskih oblikah, glede na uporabo nikalnice ("desna vezava") ob glagolu, glede na uporabo oziralnega odvisnika, ki je lahko uporabi j en ob neoziralni odnosnici. 26 Lorenzo Renzi Padova CDU 804.0/806.0-5 LA TIPOLOGIA DELL'ORDIÑE DELLE PAROLE E LE LINGUE ROMANZE. 0. Tipología vecchia e nuova. 1. Sguardo generale sulla tipología dell'ordine delle parole. 1.1 Tipologia generale e lingue naturali. 1.2 Tipologia e grammatica generativa. Ordini basici e or-dini trasformati. 1.3 L'órdine tra aggettivo e nome in italiano. 2. I suggeriraenti délia teoria X per la tipologia dell'ordine delle parole. 2.1 Un'ipotesi sull'incoerenza di SV0. 3. Dal latino alie lingue romanze. Esame dei fenomeni 1-13 delfl. 3.1 Conclusioni 0. Le lingue romanze si assomigliano tütte tra di loro più che con la lingua madre, il latino. Un fatto che sarebbe préoccupante in una famiglia, e che in effetti pone problemi anche in lingüistica. La risposta più convincente e: dal latino alie lingue romanze c'è un cambiaménta di tipo. Nel quadro della vecchia tipologia, morfologica, di eredità schlegeliana, si diceva che, tra le lingue flessive, il latino era "sintético", le lingue romanze "analitiche" (a partiré da August Wilhelm Schlegel). E già il geniale precursore di questa tipologia, il grande filosofo scozzese Adam Smith, aveva notato che la divisione corre tra lingue antiche da un lato e lingue moderne dall'altro1 cioè, come sarebbe apparso ben presto, tra forme antiche e forme moderne della famiglia indoeuropea. La più recente tipologia basáta sull'ordine fondamentale delle parole nella frase e sulle inplicazioni che ne derivano, offre un nuovo quadro per illustrare \ina serie di fenomeni morfologici e sintatti-ci che oppongono il latino da una parte e il romanzo dall'altra. Vorrei provare a illustrare qualche aspetto relativo alia tipologia dell'ordine delle parole e alie sue chances nel dominio romanzo. Il bilancio non potrà essere ricco, perché nel campo romanzo c'è stato un ritardo di ihiziative; azzarderô perciô 27 piuttosto un bilancio previsionale, cercando di iramaginare guali risultati sará possibile acquisire se si coltiverá questa dire-zione di ricerca . 1. La tipologia dell'ordine delle parole nasce dal tentativo di daré una base teórica e di organizzare in forma deduttiva (e anche qui "previsionale") i dati di Greenberg, nell'articolo fondamentale Some universals of Grammar with particular reference to the order of meaningful elements . La base teórica e stata offerta dall'incontro con alcuni aspetti della grammatica generativo-transformazionale. In Germania un tentativo del genere si deve a Renate Bartsch e a Theo Vennemann, in Italia a Francesco Antinucci, col suo libro Fondámenti di una teoría tipológica del linguaggio, Bologna, II Mulino, 1977 ^. Alcuni lavori, poi, si sono accontentati di un'elaborazione teórica meno spinta (ma in ogni modo sempre in congiunzione con la grammatica generativo-trasformazionale), ma ci hanno dato delle applicazioni. Pensiamo particolarmente a Winfred P. Lehmann e al suo libro proto-indoeuropean syntax, Univ. of Texas 5 Press, Austin and London, 1974 , che utilizza la tipología dell'ordine delle parole per raccogliere sotto un principio único i vari aspetti della sintassi dell'indoeuropeo (=i.-e.), cosi come é stata ricostruita dai filologi dell'Ottocento e del Nove-cento. Questo é un esempio particolarmente utile per noi, che vogliamo occuparci di una lingua che continua l'i.-e. originario, cioé del latino, e della famiglia che continua il latino, cioé le lingue romanze 6. II punto di partenza e dato dall'osservazione empirica ese-guita da Greenberg su un grande numero di lingue del mondo, che il numero dei possibili ordini delle parole nella frase é limi-tato. Considerando infatti i tre elementi Soggetto (S), Verbo (V), e Oggetto (O), delle 6 combinazioni possibili SVO SOV VSO VOS OVS OSV 28 soló "le prime tre si trovano abitualmente come ordini su-perficiali degli elementi nella frasé. Le altre tre sono inesi-stenti o rarissime (il quarto è rarissimo; gli ultimi due ine-sistenti). A partiré dagli ordini ammessi è possibile prevedere, anche se con certe limitazioni, alcuni aspetti del comportamento sintattico e morfologico delle lingue in questione, come vedremo subito. E' stato subito osservato, e in effetti si.nota a prima vista, che i tre ordini esclusi sono quelli in cui il soggetto è preceduto dall'oggetto - ma questa osservazione, se non è prece-duta da un'altra, è fuorviante. L'altra osservazione riguarda l'ordine relativo di O e V, una volta messo da parte S: un co-stituente il cui comportamento molto spéciale - il soggetto è un costituente il cui status è molto particolare - deve venire più utilmente studiato a parte7. Veniamo: quindi allo schéma dei due tipi fondamental! di lingua (che stanno ail'origine dei' 3 ordini effettivamente attestati), e vediamo quali altri fenomeni linguistici ne derivino, e con che lógica. Se la relazione fondamentale è quella tra V e 0, l'inizio delle differenze tipologiche è da ritrovare nei due possibili ordinamenti OV ■■' ■ e VO che, considerandó come perno il V, chiamêremo, seguendo Antinuc-ci, costruzioni rispettivamente a Sinistra e a Destra: OV a Sin. ■ : VO a D. . Ora, se una lingua "costruisce a Destra" la prima cellula, quella di OV, è prevedibile che costruirà a Destra anche le altre.costruzioni in cui V sia perno (come quelle 2 e 7 nella lista che segue). Non solo, ma si puô prevedere che lo stesso succéda quando fa da perno un elemento N. Gli elementi che si aggiungono al perno N andranno alla sua Destra. Cosí per es. l'aggettivo (A) va alla Destra del N nel caso.3. Quando poi è A a .diventare perno, allora 1'elemento, che si aggiunge, Aw:. 29 (es. 8) é alia Destra di A. E tutto il contrario per la Sini- stra. Come si vede nella a Sin. tavola che segue: a D. 1 OV VO 1 2 (OV) (VO) 2 3 AN NA 3 4 det SN SN det 4 5 SGen SN SN SGen 5 6 F SN SN F 7 V V V V 7 8 Avv A A Aw 8 9 SN " £ P SN 9 (NOTA AI SIMBOLI. II perno (testa), che si trova a destra nelle lingua a Sin. e viceversa, é sottolineato. I simboli sono: 0= Oggetto; V= Verbo; N= Nome; A= Aggettivo; det= determinante (aggettivo dimostrativo, articolo); S Gen= Sintagma Genitivale; F= frase; V= verbo ausiliare o modale; Aw= Avverbio; P= pre-(o post-)posizione. Da notare inoltre: 2 indica un nome composto di un verbo e di un oggetto (Lat. vexillifer: OV; it.portabandiera: VO); 3 vale anche per i termini della comparazione; 6 indica la frase relativa preposta o posposta al nome a cui si riferisce). Bisogna notare che 1'elemento che fa da perno non e stato scelto ad hoc, ma é quello che gli strutturalisti hanno chia- mato testa. Illustriamo questo concetto seguendo il testo clas- g sico dello strutturalismo, Language di Bloomfield .. Per Bloomfield la combinazione di due morfemi liberi dá origine a un sintagma. Il sintagma puó essere di natura diversa dagli elementi che lo compongono: per es. il sintagma Giorgio corre non e un'espressione nominale come Giorgio, né un'espressione verbale come corre, ma un'áltra cosa (una frase) . Questa costruzione é detta esocentrica.. E in realta noi, in genere, non chiámiamo una tale costruzione sintagma. Chiamia-mo invece correntemente sintagmi quelli che Bloomfield chiama costruzioni endocentriche, in cui il risúltato é uguale alia classe grammaticale di uno dei componenti. Cosí ragazzi e ragaz-ze é un sintagma costituito da un nome, una congiunzione e un nome la cui somma vale di nuovo come un nome. il povero Giorgio § 30 costituito da un articolo, un aggettivo e un nome, e vale come un nome. In questo caso Giorgio è detto TESTA del sintagma, e gli altri elementi sono detti AGGIUNTI, o, più speso, MODIFICA-TORI. Le relazioni date dal n.o 1 al n.o 9 sono tutte di questo tipo. In qualche caso la cosa è del tutto ovvia. Prendiamo come es. 5; e vediamolo nel tipo a Sin. Qui SN è la testa, e SGen è il modificatore, e questo vuol dire che l'amico di Gigi è una costruzione endocéntrica con testa "amico" e il resto modificatore, che tutta intera appartiene alla stessa classe del nome. Infatti nella frase l'amico di Gigi si ê sposato, l'inte-ra costruzione l'amico di Gigi puô essere sostituita da un solo nome, per es. Carlo : Carlo si è sposato (Nota perô che una so-stituzione "effettiva" di questo tipo non è sempre possibile). In qualche altro caso il rapporto è meno evidente, o addi-rittura problemático: mi riferisco a 1, 7e 9. Accenno brevemente aile question!. Per 1 non è del tutto evidente che mangia il pane sia una costruzione endocéntrica con testa mangia, come si propone qui. Questa affermazione del resto è la stessa cosa délia rappresentazione del Verbo e dell'Oggetto come un solo costituente SV nell'albero che si trova giá in strutture della sintassi di Chomsky, e che é stato sempre mantenuto nelle diverse versioni "classiche" della grammatica generativa^. A sostegno di questa scelta, spesso criticata, sono state pórtate numeróse prove. Non ce ne occuperemo percS qui. Tantomeno discuteremo 7; dove si suppone che in un'espressione come ho mangiato la mela, ho valga come verbo principale, é mangiato la mela come aggiunto. A questa conclusione é arrivato Giampaolo Salvi, rovesciando l'opinione corrente che ho mangiato sia un costituente, equivalente a man-giai.1^ (vedi avanti, par. 3). 31 Questo per le lingue romanze moderne. In altre lingue l'ana-lisi deve essere diversa. Dunque l'ausiliare non sarebbe una categoría unitaria: é naturale allora che dobbiamo aspettarci dei risultati incoerenti. Mi soffermero invece sul caso 9. Bloomfield 11 considera besiáe john (letteralm. "vicino John"), come un caso di costru-zione esocentrica. Ma é necessario farlo? La prospettiva sugge-rita dalla grammatica generativa con la teoría dell'X, ci fa ve-dere invece in questa costruzione l'analogo del rapporto VO, co-sicché si parla dell'SN come di "oggetto della preposizione": a S. a D. ov ov SN P SNP Vale a diré che considereremo la costruzione endocéntrica, e diremo che la pre- o(post-)posizione ne é la testa, e il SN il modificatore. Per avanzare una suggestione empírica, diremo che in questo modo valorizziamo il fatto che nel sintagma (Votiamo) contro Giulio la testa possa avere da sola la stessa funzione dell'intera costruzione: (votiamo)contro, il che é tipico della costruzione endocéntrica. Alie strutture esaminate se ne aggiungono altre quattro che sono, curiosamente, di segno opposto, nelle quali cioé il perno per la costruzione a D.o a Sin. é offerta da un elemento che non é la testa del sintagma. Eccole: a Sin. a D. 10 OV neg neg VO 11 V pers pers V 12 X cong cong X 13 F p.interr. p.interr. F (NUOVI SIMBOLI: neg= negazione; pers.= persona; X= (SN, SV, F); cong.=congiunzione; p.interr.= partic. interrogativa). Non i facile riportare questi fenomeni, come quelli prece- denti, a. un denominatore comune . Essi a.ppa.iono stsirogensi. 32 Tuttavia, rispetto al quadro dato prima, sono riportabili a due casi. 1) Non si tratta di costruzioni endocentriche. Que-sto é il caso di 11, dove non abbiamo nemmeno le condizioni per parlare di sintagma, in quanto non abbiamo a che fare con "mor-femi liberi": per "persona" infatti intendiamo per es. -s come 2.a pers. nel lat. dicis, dicebas, dices ("dici" "dicevi" "dirai") - e in realtá anche -i in italiano, come si pud vedere. Lo stesso valore ha, probabilmente, tu in tráncese, in tanto in quanto dis "dici" non puó stare in piedi indipendentemente, ma ha bisogno di tu.- tu dis. In questo senso il fr. tu sarebbe l'equivalente del lat. -s, non dél lat. tu (che é un morfema libero, equivalente a un SN soggetto) . Per tutto cic> vedi avanti §3, n. 11. 2) Abbiamo una costruzione endocéntrica, ma in cui nel modificatore c'é un OPERATORE LOGICO. Questi sono i casi 10, 12 e 13. Esempli-fico solo per (10) : non dici niente = taci (la testa é OV "dici niente"). Che "non", "e", "perché" (per far un esempio per ogni caso) siano operatori logici é una cosa che non possiamo illu-strare qui. E del resto rimane aperta proprio la questione es-senziale: perché se c'é un ojberatore logico,é lui a far da perno? Si noti anche che non é necéssario diré, come abbiamo fatto noi qui, che la persona o l'operatore fa da perno. In questo modo manteniamo intatto il principio dell'accrescimento ma mostria-mo l'anomalia del perno. Si potrebbe anche fare il contrario: diré che nei casi 10-13 le lingue a Sin. crescono a D., e quelle a D. crescono a Sin. Allorá il perno sarebbe quello buono, e sarebbe l'ordine a essere anomalo! Siccome la questione non é abbastanza chiara, ci fermiamo qui, e passiamo a vedere gli effetti di queste implicazioni. 1.1 Proviamo a riunire qui i fenomeni visti nei due elen-chi. I due tipi danno origine a sequenze speculari del tipo: ab c d e f g hi a sin. Maria-di quella salata minestra mangiare pu6-egli non. i hg f e d cba a d. Non egli-puó mangiare minestra salata quella di Maria. r In questa frase sono rappresentati i fenomeni 4, 5, 7, 9, 10, e 11. Le lettere dell'alfabeto soprascritte simbolizzano le 33 parole e mostrano la specularitá del due ordini. Due lingue come il turco e l'arabo rappresentano molto bene questi due tipi estremi, rispettivamente quello e Sin. e quello a D . Altre lingue a Sin. abbastanza vicine a questo model- lo astratto sono il Giapponese e il Tamil (lingua dell'India); a D. l'Ebraico, il Céltico, lo Squamish (lingua indiana d'America) . Le serie di fenomeni correlati che abbiamo mostrato possono essere mostrate come generalizzazioni induttive ed empiriche: ma allora quasi sempre devono essere attenuate con espressioni del tipo: "l'ordine é quasi,sempre...", o, attenuando ancor di piü;: "c'é una correlazione statistica che non puo esser casuale tra...", come effettivamente scrive spesso Greenberg. Oppure si considerano dedotti da una teoria deduttiva generale, alia An-tinucci, e allora bisognera introdurre nuovi criteri, anch'essi teorici e deduttivi, per spiegare come mai la gran parte delle lingue non rappresentano un tipo a D. o a Sin. alio stato puro, ma piuttosto un tipo preyalentemente a D. o a Sin., ma anche con qualche carattere dell'altro tipo. Antinucci propone di vedere nei tipi che presentano una mescolanza di caratteri a D. e di Sin., delle forme di transi-zione dovute al cambiamento diacronico in atto. E' chiaro, per es.,, che il cambiamento diacronico dell' i.-e. é in sostanza un passaggio di tipo da Sin. a D., ed é logico che, avvenendo per tappe., le lingue indoeuropee abbiano in certe fasi delle méseos lanze dei tratti dei due tipi. I tratti a Sin. saranno arretra-ti, arcaici; quelli a D. innovativi. Anche il ricordato lavoro di Lehmann si basa sullo stesso principio, e ne fa un uso operativo. Certo, si dovrebbero poter prevedere delle condizioni piü specifiche che dicano anche in che ordine avvengono questi cam-biamenti, cioé che prevedano quale cambiamento debba verificarsi prima, e se, una vólta che si verifichi, debba necessariamente, (o possa magari in concomitanza con altri fattori) provocare un altro cambiamento. Stabilire l'ordine delle reazioni a catena, equivarrebbe a introdurre una gerarchia nei tratti elencati. Questo tentativo appare oggi prematuro. Ma puS essere preparato 34 in qualche modo dall'osservazione delle compatibilitá di tratti di D. e Sin. in singóle lingue, e da larghe generalizzazioni. Osserviamo alcune generalizzazioni di Greenberg. Una di esse dice che non puo esserci una lingua a D. che abbia la relativa a Sin., cioé prima del SN interessato, ma che una lingua a Sin. pu6 avere la relativa sia a Sin. che a D. Un'altra gene-ralizzazione dice che una lingua a D. puS avere il det. dopo, ma anche prima del nome, mentre una lingua a Sin. puo averio solo prima14> Da questi due esempi risulta che pud esserci in cer-ti casi un ordine privilegiato. Nei nostri casi gli ordini privilegiati sono: I) la frase relativa dopo il SN a cui si riferisce (come nelle lingue a D.) II) il determinante prima del nome (come nelle lingue a S.). Ordine privilegiato vuol diré precisamente: che é d'obbligo quando é congruente col principio di accrescimento, che é fa-coltativo quando e contrario. Si pud pensare che questi elementi che tendono a sfuggire alia lógica della specularitá, in quanto hanno un ordine privilegiato, siano degli elementi ten-denzialmente destabilizzatori. Infatti possono introdurre fácilmente dei tratti incongruenti in una lingua. Per es. & frequente che una lingua a Sin. abbia la relativa a destra, che sarebbe un tratto a D.: questo tratto, se si somma ad altri, puó sbilanciare la lingua verso D. E' quello che pensa Antinuc-ci (cit. pp. 135 ss; 166 ss.) che vede nella relativa un elemento di destabilizzazione permanente del tipo OV. L'ipotesi § suffragata dall'osservazione di alcuni casi sto-rici che conosciamo meglio1^. Una lingua comincia ad assumere qualche carattere di un tipo diverso dal proprio. Se l'assunzio-ne continua, alia lunga il tipo si snatura, e si ha un evento catastrófico: la lingua accoglie in breve tempo una quantitá di caratteri del tipo opposto. Questi diventano la maggioranza. La lingua ha cambiato tipo. Non sembra perS da escludere che una lingua si fermi proprio a metá, in una condizione che sembra propizia a una catástrofe. Questo caso sembra il caso del tedesco, che presenta in superficie 1'ordine a D. nella orincipale e quello a Sin. 35 nella subordinata, e che mostra una quantità massima di incongruente, sia che lo assegniamo, come sembra si debba fare, al tipo a Sin., sia che lo si assegni al tipo a D. Simile è il caso dell 'Olandese1^. Il francese antico rappresentava un tipo molto vici.no a quello del tedesco moderno1^. ma la catastrofe I avvenuta, e ora il francese è, come vedremo, una lingua net-tamente a D. Se osserviamo ora il latino da un lato e le lingue romanze dall'altro, appare chiaro che il latino appartiene piuttosto al tipo a Sin.; le lingue romanze a quello a D. Anzi, questo non ë che un caso nel movimento dall'i.-e. originario che era - come ha mos.tra.to. Lehmann - una assai coerente lingua a S., alie lingue i.-e. moderne, che sono delle lingue nettamente a D.1^ Ci si puô chiedere: .questa affermazione riprende in termini nuovi e ingloba quelle della vecchia tipología da Adam Smith a Fr. e Aug.W. Schlegel? E' probabile; ma prima di rispondere compiutamente, è bene passare ad alcune precisazioni che sono nesessarie per mediare tra il carattere astratto del modello presentato e la realtà, più complessa, di ciôche si osserva nelle singóle lingue. » 1.2 La tipologia dell'ordine delle parole è apparentemente una faccenda riguardante l'ordine superficiale degli elementi; e non si vede almeno a prima vista perché si debba invocare, come ho fatto (all'inizio del par. 1) ,1a mediazione della grammati-ca generativo-trasformazionale. In realtà la necessità di questa mediazione nasce proprio dalle cose stesse, perché l'ordine delle parole nella frase, o ail'interno dei sintagmi, è in ogni lingua molto ricco. Un'affermazione come quella che 1'italiano. ha l'ordine SVO presuppone la soluzione di problemi emer-genti dalla compresenza di frasi come: (1) Battono le ore i mor! di piazza San Marco V O S (2) Le ore, battono i mori di piazza San Marco 0 V S (3) I mori di piazza San Marco battono le ore S V 0 36 - che sono tutte e tre perfettàmente pósSibili in italiano. Abbiamo bisogno di uno sfondo teórico e di un principio operativo che ci permettano di dire chè 1'ultima delle tre fràsi rap-presenta l'ordine fondamentale"d'elle" parole, mentre gli altri due ordini presentano cambiamenti d'ordine ottenuti per trasfor-mazione délia frase primitiva (e precisamente si tratta per (1) di trasformazione informazionale, e per (2) di topicalizzazione 19 - ....., .., dell'oggetto) . La grammatica generativo-trasformazionale e la teoria che naturalmente si presta a darci delle informazioni di questo tipo, e di fatto la tipologia di Greenberg si è dimo-strata féconda solo dopo che è avvenuto l'incontro con questa teoria, impossibile negli anni in cui il suo saggio è stato 20 ' c .....j... scritto . Certo, in molti casi, e forse anche in questo citato, è possibile far ricorso anche solo a intuizioni lingui- stichë ordinarie. In molti casi, ma non certo sempre. Per es. la tipologia dell'ordine delle parole si è avvantaggiata dal principio délia grammatica generativa, enunciato da Ross e da 21 Embnds , per cui l'ordine non-trasformato, fondamentale, è quello délia frase subordinata. Questo serve a risolvere il caso delle lingue in cui c'ë contrasto tra l'ordine délia principale e quello délia subordinatá, come per il ted., che sarebbe quindi SOV; o in cui una grande libertà nell'ordine delle parole è limitata solo nella principale, come in latino, che è quindi pure SOV. 1.3 Pér vedere in dettaglio un caso, possiamo esaminare da vicino quello dell'aggettivb qualificativo in italiano. Iñ italiano ci sono, combinando la natura e la posizione in superficie degli aggettivi, tre gruppi: 1) postnominali (aggettivi qualificativi: un uomo grasso, *un grasso uomo; un palazzo barocco, *un barocco palazzo) ■ 2) prenominali (e questi sono gli aggettivi non-qualifica- tivi : altro (ultimo)uomo, *uorno altro (ultimo), ecc. ) 3) postnominali e prenominali (un gruppo di aggettivi qua- lificativi, come grande, bello, buono es.: grande mobile e mobile grande; inoltre molti aggettivi postnominali possono diventare prenominali con un 37 lieve effetto enfático: prato, verde, verde prato). E' possibile trovare una prova per cui possiamo ridurre il 3.o gruppo al l.o, ottenendo cosí una uniformité che in apparen-za non esiste: e cioè che tutti gli aggettivi qualificativi sono IN ORIGINE postnominali, e che solo i non-qualificativi sono pre- 99 nominali. Vediamo brevemente la prova . Osserviamo la forma dell'articolo indeterminativo uno/un quando il nome non appare in superficie: 1) uno grasso, uno barocco (in frasi come: Gli indiani sono f uno grasso] „ . ^ . maqri, non ne ho mai visto-i _ f; Ho visto molti 3 [*un grasso J ... . , í uno barocco[ monasteri gotici, ne vorrei vederei ^ , (• 3 [*un barocco J Anche con un aggettivo con vocale iniziale: , . f uno arancione] ne voglio -j. . f. [*un arancione J 2) un ultimo, un altro (Buono questo whisky, dammene un {ultimo : / *unp ultimo un altro / *uno altro 3) uno grande, uno verde (vedi il contrasto: Non ci serve un bel mobile, ce ne basta UNO grande (*UN grande)... Da che cosa puô dipendere 1'impossibilità di avere un grasso, un barocco ecc. negli esempi visti, diversamente che in un altro, un ultimo? Dal fatto che tra l'articolo e l'aggettivo c'è il posto vuoto del nome. Evidentemente il troncamento o l'elisione (per cui uno diventa un) si puo avere solo se i due costituenti sono immediatamente contigui, e non se c'è in mezzo il posto di un costituente - il nome - non realizzato in superficie. Se questo è vero, .ai-lora anche i sintagmi uno grande e uno verde si analizzano come un (mobile) grande, un (prato) verde con posto vuoto del nome: e cioè come strutture in cui l'aggettivo è postnominale. Se si supponesse invece un grande (mobile), non ci sarebbe ragione per vietare un grande. A questo punto converrà conclu-dere che gli aggettivi qualificativi sono tutti originariamente posposti, e che c'è una trasformazione che li cambia di posto quando si dice grande mobile, verde prato e perfino buon uomo. Questa conclusione, che normalizza elegantemente il caso dell'aggettivo italiano suggerisce che la soluzione possa es-sere estesa aile altre lingue romanze, che appaiono cosi per— 38 fettamente coerenti per questo tratto (il 3o della nostra tabella) col loro tipo: quello a D. Rileggiamo ora l'Universale di Greenberg n.o 19, che dice: "Quando la regola generale § che l'aggettivo descrittivo (= qua-lificativo) segue, ci pub essere una minoranza di aggettivi che abitualmente precedono...". Dopo quanto abbiamo visto, almeno per le lingue romanze, non c'é piú "una minoranza di aggettivi che abitualmente precedono". La precisazione di Greenberg risul-ta superflua (o piuttosto apre un interrogativo, piü sottile, in un'altrá direzione: perché c'e una tale trasformazione, e perché riguarda proprio quegli aggettivi?). I casi di doppio (o triplo, ecc.) ordine devono quindi essere esaminati con attenzione, prima di essere messi in relazione con la tipologia di Greenberg - e magari prima di affermare che la smentiscono! Naturalmente non bisogna neanche esaminare (e manipolare) i dati in maniera di farli coincidere per forza con gli uniyersali di Greenberg. Prendiamo un esempio, questa volta, dall'inglese. In inglese ci sono due possibilitá di esprimere il genitivo: the building's height e the height of the building. L'inglese é una lingua a D., e dunque la prima forma e incongruente, mentre la seconda, corrispondente a quella dell'italiano e delle altre lingue romanze ("l'altezza dell'edificio" = SN SGen), sarebbe coerente. C'é stata una discussione nell'ámbito generativista per stabilire quale tipo di rapporti ci debbano essere tra le due forme. Sarebbe una bella cosa, che la conclusione dovesse essere che la prima forma é derivata dalla seconda (come ha soste-nuto effettivamente, per es., Bowers); ma l'opinione prevalente invece non § questa. Una conclusione in ogni caso deve essere raggiunta con motivi del tutto indipendenti - e se non viene raggiunta, ma prevale un'altra, non c'é niente da fare!2^ E cosí bisogna anche ammettere che é augurabile che i doppi (o tripli ecc.) ordini siano ridotti; ma non é detto con questo che ció siá sempre possibile. 2. Nelle pagine precedenti abbiamo elencato 13 fenomeni, per i quali l'ordine degli elementi é previsto statisticamente da Greenberg, e poi anche deduttivamente dal principio dell'ac-crescimento di Antinucci (che abbiamo integrato con un'applica- 39 zione rigorosa délia distinzione testa-aggiunto). Vogliamo adesso vedere brevemente come è possibile riformulare in una maniera più sistemática l'approccio deduttivo inserendolo nella cornice délia teoria dell'X (= X barra), teoria dovuta a Chomsky e che ha 25 avuto larghi sviluppi in questi ultimi anni. Per illustrare brevemente la teoria riproduco qui due pagine dell'articolo di G. Graffi: Scopo fondamentale délia teoria X è mostrare che la struttu-ra interna dei costituenti màggiori (Sintagma Nominale, Sintagma Aggettivale, Sintagma Verbale, Sintagma Preposizionale) è sostan-ziaïmente analoga: la struttura gerarchica di questi costituenti è cioè la stessa, ed essi differiscono soltanto per le diverse classi di voci iessicali che possono essere inserite come simboli terminali cómples.si di una struttura profonda (nel senso di Chomàky 1965). L'interessè empirico di questa proposta sta quin-di nel determinare quali siano, tra i moltissimi tipi di rególe di struttura sintagmatica teóricamente possibili, quelli che ef-fettivamente si • incontrano nelle lingue naturali. Secondo Chomsky (1970) ognuno dei quattro costituenti SN, SA, SV, SP è costi-tuito da uno "Specificatore", dalla "testa" (N, A, V, P), e da un "Complemento". Gli schemi (la)-(ld), che ho volutámente co-struito con un po'di ridondanza aggiungendo le etichette Spec e Compl ai vari simboli categoriali, visualizzano l'idea chom-skiana. Come si vede, ai tradizionali simboli SN, SV, SA e SP corrispondono qui rispettivamente N, V, A e P ; l'analogia di struttura tra i quattro costituenti maggiori viene simbolizzata utilizzando la variabile X (che puo stare tanto per Ñ, quanto per V, A e P), a cui vengono poi sovrapposte le barre (X, o, piu generalmente, X, da cui il nome convenzionale dato alla teoria). Su questa base, le rególe di riscrittura per i quattro costituenti maggiori possono essere espresse dallo schéma sequente: (1) X~-» Spec X ' (2) X-► X Compl. (v. diagranmi nella pagina seguente) Si puô dunque immaginare in prima istanza che se questo è lo schéma per le lingue a D., rappresentate qui dall'italiano, uno schéma speculare valga per quelle a Sin. Nelle pagine che seguono Graffi mostra che sarebbe semplicistico, e soprattutto urterebbe contro i dati di Greenberg, ritenere che questo schéma sia senz'altro lo schéma delle lingue a D. (VO), e che in-vertendo di posto Specificatore e Complemento si abbia lo schéma delle lingue a Sin. (OV). Infatti lo schéma per cui Specifi-catore e Complemento stanno dalle parti opposte délia testa non sembra affatto generale; statisticamente, anzi, ë predominante 40 libro a) Spec i Int. A A ! Conpl molto affezionato Ccmpl Rema (da Graffi 1980) lo schéma per cui stanno tutti e due dalla stessa parte. Questa riserva ñon annulla perè il valore della;costruzione, in guanto se stanno dalla stessa parte, questa è sëmpre il lato del Complemento. In altre parole i Complementi usano sempre lo stesso lato, gli Specificatori hanno una maggiore liberta. C'è poi la difficoltà di stabilire il vero status di certe 41 catégorie. Questo è vero soprattutto per i cosiâdetti Specifica- tori. Per es. il verbo ausiliare è veramente uno specificatore del verbo principale? Ho ricordato che Giampaolo Salvi ha pro- posto che in ital. si cönsideri 1'ausiliare come il vero verbo 26 principale. lo ho giä accolto questa proposta nelle pagine pre-cedenti, perché - benché sia originariamente pensata per il solo italiano - sembra venir incontro ai dati di Greenberg. Se Salvi ha ragione, lo schema del V deve essere diverso da quello dise-gnato da Graffi. Puö darsi che questo lavoro di raffinamento porti una maggiore regolarità rispetto a quella raggiunta da Graffi. Se, infatti, mettiamo assieme delle cose eterogenee (sup-poniamo dei verbi ausiliari-principali, come quelli dell'italiano, e degli ausiliari-ausiliari di altre lingue) è difficile poi che troviamo delle regolarità. Abbiamo bisogno dunque di lavori di dettaglio sulle singóle catégorie. Dobbiamo anche ricordare che lo schema di Graffi non è 1'única applicazione possibile della teoria dell'X. E questo in primo luogo perché la teoria dell'X puö suggerire strutture diverse che quella di Testa - Specificatore - Complemento, di Graffi. Richard Kayne, per es., prendendo sempre come testa le quattro catégorie maggiori (N, V, A, P), asségna a tutte un Soggetto e un Oggetto, in modo che tutte riproducano al loro interno la configurazione della frase." Se 1'Oggetto non è nient' altro che il Complemento di Graffi, lo Specificatore (che si è dimostrato spesso capriccioso) scomparirebbe dallo schema prin-28 cipale, e comparirebbe un nuovo elemento: il Soggetto. Sarebbe interessante confrontare ora questo schema con i dati di Greenberg. 2.1 La teoria dell'X puö suggerire ancora un'osservazione interessante. Il rapporto tra soggetto e il resto in, una frase semplice (dove "il resto" è SV, e cioe - in un'altra, terminología - il Predicato comprendente verbo e oggetto) è,per Bloom-field, un tipico rapporto esocentrico: ciö che ne risulta, infatti, è una frase, mentre non si puö trovare nessun elemento che faccia da testa che sia già esso stesso una frase. Le cose sembrerebbero del tutto incontrovertibili. Ma c'è invece un'altra interessante possibilité. Si puö considerare che la frase 42 non sia altro che una specie di grande verbo, e che la süá testa sia appunto il verbo. Che é come diré considerare la frase come una costruzione endocéntrica. Questo & quello che in effetti ha proposto Jackendoff nel libro citato, quando sostituisce il símbolo F con V. Certo, considerare una intera frase equivalente a un solo verbo puo parere azzardato. Una prova potrebbe essere, nel caso di piove, dove V=F (considerando che il soggetto di que-sta frase nelle lingue che lo presentano: ing. ir rains, fr. il pleut, friul. al pluf ecc., sia una formazione secondaria del tutto superficiale). Da questa osservazione possono discendere delle interessanti conseguenze tipologiche. . Ricordiamo innanzi tutto che, per il principio della formazione del Soggetto, accettiamo (e presupponiamo qui) la tesi di Antinucci in Fondamenti. . Diamo ora una rappresentazione semplificata con i simboli funzionali (V, S, O) e poi con quelli categoriali (V, N) della teoria X della struttura della frase nei due tipi a D. e del tipo a Sin. Cause dell'incoerenza del tipo SVO. Due tipi a D, uno a S. I tipo a D: VSO (1) F con Simboli categoriali: II tipo a D: SVO (1) F (2) S V O (3) con simboli categ. O N V cioe: F-—► N + V V-» V + Ñ 43 Tipo a S: (1) F (2) F (3) F A con simboli categ. H" N S O V S O V V cioè: F N + V V -> N + V Sappiamo da Greenberg che il tipo a D.I è il pilt coerente; segue quello a Sin.: sono i due tipi "estremi". Il tipo a D. II è il meno coerente. L'incoerenza del tipo a Sin. si spiega forse con Antinucci (p. 135, 166 ss.) , come abbiamo già ricordato. L'incoerenza del tipo a D. II dipende dall'inco'erenza délia regola 1) con la regola 2) Si noti infatti l'ordine aiternato N, V/V, N: 1) F --ï + V 2) V-» V + N Di qui nascerebbe che si puo avere, in lingua a D., per es., AN che copia NV oltre al "normale" NA che copia VN. Le lingue SVO sono perciô le piïi miste: la constatazione empirica di Greenberg puô ricevere un fondamento. Ricordiamo che tra le lingue SVO ci sono le lingue romanze e, in genere, l'i.-e. evoluto - tranne nel caso delle lingue celtiche che so- 29 no arrivate al tipo estremo VSO. 3. Dal latino aile lingue romanze. Esaminiamo ora i fenomeni numerati da 1 a 13, del par. 1, e ve-diamo come si comportano di fronte ad essi il latino e le lingue romanze. Questi fenomeni costituiscono solo una parte dei cambiamenti avvenuti dal latino aile lingue romanze,^" ma una parte abbastanza considerevole. E non è detto che, raffinando 44 ulteriormente gli strumenti tipologici (e in generale di anali-si lingüistica), non se ne possano illuminare degli altri. Questa rassegna é molto veloce, di necessitS, per ragioni evidenti. (Per ogni dettaglio di storia lingüistica e filológica, rimando alié voci della nota (30); rinuncio quasi sempre, di nuovo per necessitá, a una bibliografía seppur minima dei singoli fenomeni). Prima di cominciare, ricordo che le nostre attese sono le seguenti: il latino é una lingua SOV (a Sin.), le lingue roman-.ze sono SVO (a D.). Siccome il latino viene dall'i.-e. (a Sin.) e va verso le lingue romanze (a D.), ci si pu6 chiedere se pos-sa portare giá i segni del cambiamento in atto da Sin. a D. 1. II passaggio SOV > SVO, o meglio OV > VO, va visto, come abbiamo gia ricordato, nel generale cambiamento dell'ordine delle parole dall'i.-e. originario, alie forme evolute moderne occidentali. Perché é avvenuto tale mutamento, che é il cambiamento mo-tore di tutti gli altri? (Precisiamo che "motore" non vuol diré che storicamente debba avvenire per primo; ma semplicemente che, se una serie di cause lo provocano, trascina catastróficamente con sé molti altri tratti). Una risposta § molto difficile, come sempre del resto quando si arriva a chiedersi il perché... di una causa prima. Antinucci (cit., pp. 135 ss.; 166.ss.) mo-stra in particolare che la frase relativa (n. 6 della nostra lista)é instabile nel tipo OV per motivi percettivi. Lehmann ha stabilito recentemente che l'i.-e. originario aveva proprio la 31 relativa a Sin. prevista nel tipo OV. Questa relativa é stata sostituita presto nelle lingue che continuano l'i.-e. originario da una relativa a D., come hanno per es. il latino e il greco. Si pu<3 supporre che la crisi dell'ordine a D. cominci di qui, Ma § solo una supposizione. II latino presenta una grande libertl nell'ordine delle parole. Questo dipende dalla grande possibilitS di trasformazioni che ha il latino, del tipo di quelle dell'ital. ricordate al par. 1.2 e di altro tipo ancora. La liberta e peró piü limitata nel- la frase subordinata, e qui la prédominanza dell'ordine SOV é 32 chiara. Ora noi sappiamo che molte trasformazioni sono limi- 45 33 tate alla frase principale, e escluse da guella subordinata. E' la frase subordinata dunque che ci puô rivelare piti chiara-raente la struttura di base distinguendola da quelle trasforma-te: l'osservazione di Marouzeau (nota 32) si accorda col quadro teorico nuovo offerto dalla grammatica generativa. L'ordine SVO si affermô già in latino tardo, e sembra predominante in opere come la vulgata, la traduzione latina délia Bibbia del IV sec. . Nelle lingue romanze moderne non ci sono tracce dell'antico ordine OV. In fr. a., invece, la frase subordinata poteva avere, facoltativamente, l'ordine SOV, in alternanza con SVO. Quest' ordine, scomparso nel XIII sec., si puô forse interpretare come 34 un ultimo residuo dell'ordine latino. 2. Lat (0V)N; romanzo (V0)N. Questo tipo di nome contiene in sé un'intero SV costituito da V e O, che dunque ricopia, per cosí dire, (o dovrebbe rico-piare) , l'ordine fondamentale. Dove il lat. aveva vexillifer "bandiera porta", l'it. ha portabandiera e il fr. porte-drapeau. Altri ess. romartzi: it. spaccalegnafr. coupe-papier-, rum. pierde-vara (lett. "perde-tempo", scioperato,fannullone /pure fa. + nulla!/) e tírtie-briu (lett. "trascina cintura", pure: scioperato). Da notare che ci sono molti cultismi che riproducono spes-so l'ordine latino: it. ovíparo, nullatenente, ecc.; e questo vale anche per neologismi come anglofono, telespettatore, radio-amatore, tossicodipendente che, formati recehtemente, ma con materiale lessicale latino e greco, sono stati creati rispettando l'ordine latino e greco: OV. Tra le lingue i.-e. moderne ê notevole che 1'inglese presenti sia l'ordine VO (per es. pickpocket lett. "prendéborsa", bor- saiolo), sia più spesso OV: bookseller ("libro-venditore", libraio), 35 housekeeper ("casa-tenente", donna di casa). Quest'ordine inverso rispetto ail'ordine délia frase, che è VO, che non ha a che fare questa volta con cultismi, va confrontato con il n.o 3 (e con 8) che è pure in ingl. incoerente rispetto ail'ordine OV. E' poi da tenere presente il parallelismo con 5, che mette in rapporto due sintagmi nominali, e che lo puô fare con due ordini 46 O C ................... alternativi , in guanto nella formazione ingl. il verbo entra in forma di nome (non sell "vendere", ma seller "venditore"). Ma guesto non cambia lo status di eccezione di gueste formazioni. 3. Lat. AN; romanzo NA. Abbiamo già discusso guesto fenomeno al§1.3. Qui il cambia-men.to .di tipo (da Sin. a D.) awenuto tra latino e romanzo e molto ben visibile. ..._.... Anche qui, tra le,lingue germaniche,1'inglese presenta un'eccezione vistosa, in quanto l'aggettivo precede il nome. Lo stesso succédé in alcune lingue slave. 4. Lat. det SN, romanzo det SN. Qui non c'è eyoluzione nell'ordine. Sopra, al par. 1.1 ab....... 37 biamo notato che quest'ordine è pancronicamente dominante. La vera novità in questo genere di fenomeni, non è una novità di ordine, ma la nascita d'una nuova serie di morfemi, costituenti una categoría sconosciuta al latino: l'articolo. Questo appare, in modo uniforme, in tutte le lingue romanze. A prima vista potrebbe sembrare che l'articolo determinativo rumeno che, come è noto, è posposto, realizzi il desiderato ordine a Destra. Ma un esame ravvicinato ci mostra che non è cosí: in masa/masa ("tavola, la tavola") vediamo una struttura N det, ma se esaminiamo un sintagma nominale, come masa de lemn "tavola-la di legno"), vediamo che non abbiamo ottenuto il desiderato SNdet (che avrebbe dovuto essere qualcosa come masa de lemn - a), ma un ambiguo NdetX, dove SN è stato spaccato dal-l'articolo. Qra, che cosa nasconderâ la nuova, ambigua formula? Se consideriamo che l'articolo indefinito (masch. un, femn. o) è preposto, il paradigma sarà: 0 mascí de lemn masA de lemn Per normalizzare questa irregolarità, la soluzione più plau-sibile sarà di postulare una trasformazione locale che trasformi una forma basica masa in masa, trasformazione che postula la struttura' di partenza det«. (Si noti che al,a come articolo preposto al noirie esiste veramente, e si usa davanti a numerale (a treia masa "la terza tavola") e a possessivo (a nostra masa "la nostra tavola"). 47 Anche le complesse strutture con l'aggettivo dimostrativo si ricondurrebbero sempre in rumenó alio-schéma detSN. Es.': masa acoasta "questa tavola" ma lett. "tavola-la questa", che deve essere riportato a una struttura di base "la tavola questa /tavola/".38 Questa trattazione svuota dell'interesse eccessivo che gli è stato spesso accordato,11 caso dell'articolo determinativo rumeno posposto, mostrando il suo posto del tutto ordinario nel panorama delie lingue romanze. (Nello stesso modo, del resto, ci sono casi di articolo determinativo posposto, tra le lingue germaniche, nelle lingue nordiche). Si potrebbe pensare che la posposiziônë dell'articolo determinativo, sia pure per trasformazione, sia una prima mossa di alcune lingue indoeuropee pilota per realizzare il tipo autentico a D.: SN det? La rispostá ê: no. Non si dimentichi la prima osservazione, che 1'articolo dovrebbe posporsi all'intero sintagma nominale, e non al solo nome. La vera questione aperta è perché mai sia sorto 1'articolo. 5. Lat. SGen SN; romanzo SN SGen. Il cambiamento d'órdine è quello previsto". Ës. : lat. patrís manus, romanzo: fr. la main du père, it. la mano del padre, rum. miina tatalui. 6. II latino ha già la frase relativa a D. (cioè dopo il nome interessato), e cosï continuano le lingue romanze. Lat.: vides hominem gui venit, romanzo: it.: vedi l'uomo che viene; fr. tu vois l'homme qui vient; rum. il vez i pe omul care vine. Non è pertinente qui discutere i vari tipi di relativa nelle lingue romanze, né la natura dell'it. che, del fr. qui o del rum. care (che sono in effetti delle cose diverse). Per il momento l'importante per noi è solo che la relativa segue. Ricordiamo che la relativa che segue ê pancronicamente predominante (v. 1.1) . 7. Lat. V-j^ V; romanzo V V^ II latino usa l'ausiliare esse dopo il verbo nella forma passiva (amatus sum). L'italiano, e tutte le lingue romanze lo antepongono (sono amato). 48 Non basta. Le lingue romanze estendono in genere l'uso di "essere" a casi non passivi (es.: fr. je suis parti, it. sono parti to ; ma questo non awiene in rum. e in sp.). e' tutte usano anche "avere" come verbo ausiliare: f'r. j'ai vu le livre, it. ho visto il libro, rum. am vazut cartea. L'estensione è da met-tere in relazione con lo svuotamento di significato di "habeo". Tale svuotamento interviene nel momento in cüi Marcus habet lib-rum prende il posto di Marco líber est', ed è in rapporto pro-babilmente con la decadenza dei casi. E se la decadenza dei casi (avanti n. 9) è in rápporto con il cambiamento dell'ordiné delle parole, allora si puô dire che ñon solo il cambiamento di posto dell'ausiliare, ma anche la sua estensione - il grande sviluppo di "avere" come ausiliare - è una eonseguenza indiret-ta del cambiamento di tipo. Da notare che secondo i lavori di Salvi (citato nella nota (10)) il rapporto test'a-modificatore non è quello registrato da noi, di V'Vj", per cüi in ho mangiato la mêla, h o sarebbe la testa di mangiato, e poi ho mangiato testa di mêla; ma ho sarebbe testa di mangiato■ la mêla. Ma non occorre che ci sof-fermiamo ¿jui sú questo aspetto. 8. Lat. Aw. A; romanzo AAw. Sono gli schemi previsti, rispiettivamente per il tipo a D. e quello a Sin. Esémpi: lat. arte astrictus; romanzo it. unito strettamente, fr. uni étroitement, rum. strict tare. ï tipi come l'it. strettamcnte unito si considerano tràsformazioni fa-coltative. 9. Lat. SN P; romanzo P SN. Qui lo schéma teorico è stato discusso sopra, par 1., cfr. par 2. Ma vediamo se e in che modo si puo diré che il latino corrispon-de a SN P, e il romanzo P SN, se cioè veramente il lat. ê a Sin. e il romanzo a D. L'ultima parte è senz'altro vera: tutte le lingue romanze usano le preposizioni. Si puô aggiungere che alcune le estendono per fino a certi casi di accusativo. Questo awiene in pg.-, sp., it. merid. é rum., con diverse modalità. Ecco, come es., due casi spagnoli:veo a Pedro, quiero a España (lett. "védo a Pietro", "amo a Spagna"). Inoltre delle lingue mantengono (co- 49 me il fr. e il prov. a.) alcuni casi. I pronomi personali atoni 39 mantengono in tutte le lingue romanze due o tre casi. Ora, gia il latino mostrava una compresenza di preposizioni e di casi: in video fratrem "vedo il fratello" l'accusativo è ottenuto con il solo caso, ma in eo ad fratrem "vado dal fratello" il moto a luogo ê ottenuto con il caso e la preposizione. L'i.-e., alie spalle del latino, era un sistema casuale puro. Il latino appare percib come un sistema di transizione che presenta le due structture: 1) SN P, 2) P SN P. Nelle lingue romanze SN P diventa raro, e si passa a P SN. In sintesi: i.-e. SN P f SNPl latV [j> SN P j romanzo P SN Ci si puô inoltre chiedere: i casi rappresentano dawero delle posposizioni? La risposta è positiva. L'unica precisazio- ne da fare è questa: mentre nelle lingue agglutinanti (come il turco o l'ungherese) le posposizioni si trovano alio stato puro, il latino - come il greco - ha una doppia caratteristica: che il morfema della posposizione indica anche il numero e eventual- mente il genere; che ci sono morfemi diversi per diverse classi di parole (cioè per le diverse "declinazioni"). Cosí -arum è Gen., ma indica anche plurale e femminile; ed è riservato ai soli nomi che al nom. sing. escono in -a (= I declinazione). Una terza altra caratteristica è che ci sono morfemi polivalen- ti: -is è dat. abl. pl. di tutti i generi per la I e la II, ed 40 e gen. sing. per la III. Ma, concludendo, non c'è ragione di credere che i casi non rientrino nelle posposizioni. 10. Lat. O neg. V; romanzo Neg. VO. II latino ha: veritatem non dicit, il romanzo: it. non dice la verita, rum. nu spune adevarul. La forma del latino non è quella a Sin. (che dovrebbe essere OV neg), e non è nemmeno ancora quella a D. Probabilmenfce perô O neg V si puô già interpretare come una forma a D. ottenuta con trasformazione obbliga- . . 41 torra. 50 E vediamo di risolvere un'apparente difficoltá nelle lingue romanze. Tra le lingue romanze, il francese presenta una negazio-ne doppia: il ne dit pas la vérité; oppure, nella forma "avan-zata" il dit pas la vérité. In quest'ultimo caso la negazione segue il verbo, e questo avviene in realtl in un gruppo di va-rietá romanze geográficamente contigue (provenzale, franco-pro-venzale, piemontese e lombardo). Un es. piemontese: capissi nen lett. "capisco non". Ma non e che con questo si realizzi il tipo a Sin., con un ritorno alie origini prima del latino. La negazione segue il verbo, ma non l'oggetto: si dice il dit pas la vérité, non il dit la vérité pas - che sarebbe la forma a Sin.: dunque V neg 0, non 0V neg. Si tratta quindi di nuovo, in francese avanzato e nellé altre lingue ricordate, di una trasforma-zione lócale che permuta verbo e negazione. 11. Lat. V pers; romanzo V pers o pers V. Per persona, come abbiamo giá avvertito (par. 1), non bisogna intendere il pronome personale tonico, che occupa il posto del SN soggetto, ma la flessione. Questa § rappresentata o dalla desinenza del verbo, come in latino, in italiano, in sp.: dicis, dici, dices; o da un elemento preverbale, come il pronome atono del francese: tu dis, dove é tu a distinguere di dal di dalla Ia o dalla 3a persona, segnalati come tali da je e il. Una volta fatte queste precisazioni, § chiaró che le lingUe romanze, dall'estremo Occidente (portoghese) all'estremo Oriente (rumeno) sono rimaste del tipo a Sin., del tipo del latino. Hanno eseguito in tutto o in parte l'evoluzione a D. solo il francese, il franco-provenzale> alcune varieta (dialetti) provenzali,, e alcune varietá. italiane settentrionali: il piemontese, il ligure, il lombardo, l'emiliano-romagnolo, il pontremole-se, il fassano (varieta ladina dolomitica), il friulano, il 4 7 veneto, il rovignese (istrioto), il fiorentino e il garfagnino. Si noti che in francese la situazione é spésso piü complessa che negli esémpi dati sopra; giá nella Ia pers. pl. di diré abbiamo nous disons, che § un caso di doppia inflessione: nu e - sons.c'é un elemento a sinistra del verbo e uno a destra -uno moderno e uno alia latina. Questa e la normalitá nelle varieta dell'Italia settentrionale di cui abbiamo detto. Inoltre 51 in queste varietà ê frequente che certe persone abbiano doppia inflessione e altre no. Si considerino per es. le prime due persone in veneto. La Ia pers. e: (mi) digo; la 2a: (ti) te di-zi, ecc. Mi e. ti sono i pronomi tonici, e - come abbiamo detto -in questa sede non contano. Abbiamo digo e te dizi, che si ana-lizzano cosi: 1 digo pers. a D. 2 pers. a S. te dizi pers. a D. la Ia e 2a pers. pl. sono come la Ia sg., e le 3e sg. e pl. sono come la 2a sg. Dunque, tre persone hanno doppia infl., e tre infl. solo a D. In questo fenomeno le lingue romanze mostrano di essere rimaste prevalentemente fedeli al tipo precedente, quello a Sin. 12. Lat. cong X; romanzo cong X. Per questo fenomeno il latino aveva già adottato il sistema a D., che è poi continuato dalle lingue romanze. Ma nella coordinazione il lat. mostrava degli interessanti resti di costruzione a Sin.: la coordinazione con -que e la disgiunzione con -ve. Es.: domi bellique = domi et belli "in casa (cioè: in pace) e in guerra"; umbris aquisve "nelle ombre o nelle acque". Ma e raro (o impossibile?) che si congiungano due frasi; negli esempi da Ernout-Thomas e da Ttaina-Bertotti si 43 trovano solo unioni di sintagmi. 13. Lat. particella interr. F; romanzo particella interr. F. Il latino è gia a D., come poi saranno le lingue romanze. Distinguiamo i due tipi di interrogazione: quella WH-, a quella si/no. Per la prima, il lat. usa i morfemi qui, quid, cur "chi, che cosa, perché" INIZALI che si continueranno nelle lingue romanze. Per 1'interrogazione si/no (cioè che presuppone una risposta si/no), si noti che il latino usa le particelle num, nonne, e -ne è generalmente enclitico (cioè posposto e unito) a un nome iniziale che precede il verbo. Es.: "omnisne pecunia dissoluta ^ 44 est?" Letter. "tutto-interr. denaro speso e". Abbiamo a che fare dunque di nuovo con una piccola trasformazione locale, che non cambia la sostanza delle cose. Le lingue romanze, nella mag-gioranza dei casi, fanno 1'interrogazione con la sola intonazio- 52 ne. In altri casi possiedono una particella interrogativa ini-ziale (come il fr. est-ce que, il rum. oare, l'it. reg.le o, che) . Esce dal nostro quadro il sistema dell'interrogazione otte-nuta con l'inversione del verbo e del pronome, caratteristica del francese!, e presente anche in moite varietà italiane setten-trionali: fr.: vient-il? est-il venu? a-t-il mangé sa soupe?; ven.: vien-lo? Ze-lo vegnu? In alcune varietà provenzali e in francese popolare ("avanzato") i pronomi delle varie persone si neutralizzano, e Cioè si realizzano in una forma sola: -ti, che diventa una vera particella interrogativa. Es. fr.: tu viens-ti? Una particella simile, anche se di origine diversa (dal lat. POST), si trova nël ladino centrale, in fassano e in gardenese ; es. gard. Ma-i pa n meil? "mangi-io interr. una mela?". In que-sti casi ê chiaro che la particella interrogativa ségue il verbo, non l'intero sintagma oggetto - e quindi non abbiamo a che fare neanche qui con un ritorno al tipo a Sin.Si tratta invece, come al solito, di uha trasformazione locale, che si limita a permutare due elementi 'cohtigui. 3.1 Finita questa carrellata di fenomeni, cerchiamo di get-taré un'occhiata sintética sull'insieme dei risultati raqgiünti. II latino si è mostrato come una lingua prevalentemente a 45 Sin., conformemente all'ordine degli elementi fondamentali OV (vedi n. 1), ancora fedele alia struttura generale dell'indoeuropeo primitivo, che era una lingua a Sin. pura, come ha mostrato Lehmann; tuttavia abbiamo visto anche che il latino presenta una serie di tratti a D. (n.i 6, 12 e 13; cfr. inol-tre la situazione problemática dei n.i 9 e 10). Le lingue roman ze si sono dimostrate lingue nettamente a D. Solo in qual-che tratto presentanó l'ordine aS.:n.i 4, 11 (ma non tutte le lingue romanze). Questo quadro è molto soddisfacente, nel senso che conferiría la bontà delle previsioni della tipología dell'ordinè delle parole. II numero delle eccezioni è limitato, e - ció che. piu conta - si inquadra nella prospettiva diacronica prevista. Sap-piamo che il latino dev'essere una lingua a Sin. che va D.; le lingue romanze sono delle lingue a D. che vengono da una lingua 53 a Sin. Questa prospettiva da sola non giustificherebbe le ec-cezioni, ma bisogna notare che l'essenziale è che nonostante il latino possa avere dei tratti a D. e le lingue romanze a Sin. dove il latino ha tratti. a D. le lingue romanze hanno sempre tratti a D., e dove le lingue romanze hanno tratti a Sin. questi erano rimasti tali in latino. Questo conferiría che le eccezioni si inquadrano nella prospettiva del cambiamento. Le eccezioni sarebbero disturbanti solo se trovassimo una si-tuazione per cui un fenomeno in lat. è gia innovato, cioè a D., mentre le lingue romanze hanno un fenomeno conservatore, a Sin. Ma ciô non avviene mai. La legittima soddisfazione per i risultati ottenuti non de-ve tuttavia trasformarsi in un entusiasmo indiscriminato, e so-prattutto non deve portarci ad affermare senz'altro che abbiamo trovato il come e il perché dal cambiamento dal latino al romanzo. Qualche fascio di luce nelle tenebre è stato gettato. Ma ci sono ancora moite zone di ombra. Ci sono molti fenomeni che non sono stati chiariti. Se per alcuni, come per la genesi dell'ar-ticolo forse si puô sperare che la tipologia possa portare luce in futuro, per altri questa speranza non c'è. In alcuni casi, poi, ci siamo limitati a constatare che alcuni fenomeni (l'articolo determinativo posposto in rumeno, 1'interrogazione con inversione in francese e in alcune varietà italiane setten-trionali) non sono eccezioni tipologiche, ma non abbiamo potu-to nemmeno suggerire una linea di possibile spiegazione dei fenomeni. Perché ci sono le trasformazioni locali, di cui abbiamo parlato? Inoltre ci sono molti altri fenomeni di cambiamento sintat-tico che non sono stati considerati qui, e che non sembrano po-tersi inquadrare in una prospettiva tipológica. Bisogna guardarsi, inoltre, dal ripetere, cambiato di segno, un errore délia vecchia lingüistica. Questa quando diceva cambiamento linguistico,pensava in sostanza a un solo cambiamento, quello fonético. C'è il cambiamento fonético, quello morfologico, quello lessicale. Le storie di questi livelli sono in parte interrelate, ma in parte anche indipendenti, perché la lingua è 54 un sistema complesso i cui livelli lavorano spesso indipenden-temente, in parallelo. Non metteremo guindi in cantina tutti i buoni libri che trat taño di gueste cose, da cui dobbiamo ancora imparare molto. 1 L. Renzi, Histoire et objectifs de la typologie linguistique in History of Linguistic Thought and Contemporary Linguistics, c. di H. Parret, Berlin-New York, de Gruyter, 1976 = in it.in La tipología Lingüistica, a c. di P-. Ramat, Bologna, II Muli-no, 1976.' 2 Ùn carattere solo iniziale ha anche, nonostante le premesse, l'unico libro che si presenta corné un'applicazione generale délia tipología dell'ordine délia parole a diverse lingue romanze (ma limitandone rigorosamente il numero: spagnolo, fran cese e italiano): M. Harris, The Evolution of French Syntax. A Comparative Approach, London, Longman, 1978. 3 Di ciii viene citata sempre la 2. a edizione : in Universal s of Language, Cambridge Mass., MIT Press, 1966. In italiano in La tipología Lingüistica, a c. di..P. Ramat, cit. sopra. 4 Degli interessanti contributi teorici italiani ai rapporti tra la grammatica generativa e la tipología dell'ordine délié parole si trovano in "Lingua e stile", XV (1980), n. 3: F. Antinucci, Tipologia e universali: alcuni chiarimenti epi-stemoTogici, pp. 337-346 ; L. Rizzi, Il programma chomskyano e la tipologia lingüistica, pp. 347-370; G. Graffi, "Universali di Greenberg" e grammatica generativa, pp. 371-387. 5 Lehmann espone i suoi presupposti teorici in A Structural principle of language and its implications, in "Language", XLIX (1973), pp. 41-46. 6 Una intéressante raccolta di applicazioni a diverse lingue del mondo della tipologia dell'ordine delle parole è il libro Word Order and Word Order Change, a c., di C. Li, Austin, Univ. of, Texas Press, 1975. 7 Per il fondamento teorico di gueste vedute, v. Antinucci, cit. 8 L:. Bloomfield, II linguaggio, (ed.ingl. 1935) trad. it. Milano, Il Saggiatore, 1974. 9 V. N. Chomsky, Le strutture della sintassi, trad, it., Bari, ' Laterza, 1970, Cap. IVt cfr. N. Ruwet, Introduzione alia grammatica generativa, trad, it., 'Firenze, La Nuova Italia, 1979, p. 103 ss. 10 G. P. Salvi in "Acta Lingüistica Àcàdemiàe Hungaricae", 30, 1980, pp. 137-162, e in Sulla storia sintattica della costru-zione romanza "Habéo + participio" in "Revue romane", 17, 1982, pp. 118-113. 11 V. nota 8. 55 12 Lehmann, A structural principle ecc. cit. nota 5,e Antinuc-ci, Fondamenti, cit. 29 ss. e 41 ss. rilevano la difficolta e propongono varie soluzioni. 13 Vedi Lehmann, Proto-indoeuropean Syntax., cit.. Tuttavia 1'arabo ha il dimostrativo prima e non dopo il SN. 14 Per la frase relativa, v. Greenberg, Univ. 24 (e Tab. 10); per il determinante, Greenberg, p. 128-129 (e Tab. 6). La relativa che segue il sn a cui si riferisce f= posizione privilegiata) e quella del tipo.- Ho visto il bambino che è arrivato tardi a scuola; 1'altxo. tipo, con la relativa che precede il .sn interessato e: E' arrivato tardi a scuola il bambino ho visto. (Il sn interessato ê "il bambino"). 15 Non ê facile avere conoscenze precise di molti casi. Bisogna che una lingua sia stata sçritta per secoli, senza (o quasi) inter ruzione. _e'.. poi normale, come si sa dal caso del. latino, che la lingua scritta sia conservatrice, e cerchi di nascon-dere le novita. 16 J. Koster, Dutch as an SOV language, "Linguistic Analysis", 2, 1975, pp. 111-136. Si noti tuttavia che è lecito interpretare l'ordine SVO délia principale come trasformato. 17 V. M. Zwanenburg, L'ordre des mots en français médiéval, in Etudes de syntaxe du Moyen Age français, (...) actes publiés p. R. Martin, Paris, Klincksieck, 1978, e i lavori sullo atesso argomento di L. Renzie G. P. Salvi in "Medioevo- Romanzo", 7, 1980, pp. 161-181 e 182-200. V inoltre L. Vanelli, L. Renzi e P. Benincà, Typologie des pronoms sujets dans les langues romanes, relaz. al 17.o. Congresso di Lingüistica Romanza, Aix-en-Provence 1983. = 18 Questo non vale per le lingue indoeuropee diventate agglutinanti, che sono rimaste fondamentalmente a Sin., come 1'ar-meno: K. H. Schmidt, Il morfema di caso indoeuropeo ei suoi costituenti, in La tipología ... a cura di Ramat, cit. pp. 329-330. Per il tedesco lingua a S in., v. nota 16. 19 Per l'ordine delle parole in italiano : Gruppo di Padova, L'ordine dei sintagmi nella frase, in SLI,' Fenomeni morfo-logici e sintattici dell'italiano contemporáneo, Roma, Bul-zoni 1974, pp. 147-161 ; F. Antinucci e G. Cinque, Sull'ordine della parole in italiano: 1'emarginazione, in "Studi di grammatica italiana", 6, 1977, pp. 121-146. 2.0 Cert p anche un' altra t.eoria che contenga, superandoli, certi çaratteri della grammatica generativa potrebbe servire alio scopo; ma al momento credo che non esista. 21 J. E. Emonds, A transformational approach to English syntax. New York 1976; J. R. Ross, The Penthouse principle and. the order of constituents, in You take the high node.... e.d. by C. Corum, Chicago 1973. 22 La prova i contenuta in Laura Vanelli, A suppletive form of the Italian article and its phonosyntax, in "Journal of Linguistic Research", 1 (2), 1980, pp. 69-90. .56 23 Lo stesso test fa allineare anche il possessivo (mio, tuo ecc.) con i postnominali: r „ ,■ • mio Ne voglio •( . . . I *un mio L' ipotesi del "buco" che impedisce 1' elisione non nasce da questo caso, ma e prevista in modo del tutto indipendente, per altre ragioni. E' la cósiddettá "teoría del la traccia" di Chomsky. 24 Per questa questione, v. R. Jackendoff, X Syntax: a study of phrase structure, Cambridge, Mass., MIT Press, 1977, pp. 12-3, 22 ecc. 25 N. Chomsky, Note sulla nominalizzazione, trad. it. in N. Ch. La grammatica generativa trasformazionale. Saggi Linguistici, vol. 2, Torino, Boringhieri, 1970. R. Jackendoff, X Syntax: & study ecc. cit.. L'importanza della teoria dcll'X per la tipología dell'ordi-ne delle parole £ stata notata da H. C. Riemsdijk, A case study in sintactic markedness, Lisse, De Ridder, 1978, e da D. W. Light foot. Principles of Diachronic Syntax, Cambridge, Cambridge Univ. Press, 1979, pp. 402-03. 26 G. P. Salvi nei lavori citati nella hota 10. Anche Graffi discute il problema dell'ausiliare, anche alia luce degli studi di Salvi, alle.ppi 384-386, (art. cit. nella nota 4). 27 In una conferenza tenuta all'Universita di Padova. 28 Per ricomparire certo, probabilmente, da qualche altra parte. 29 Questa idea ha bisogno di essere ancora elabora.ta. In parti-colare gli alberi devono essere studiati meglio nellá loro forma, inglobando nodi come INFL. ecc. Inoltre il mio ragionamento, come e sopra, presuppone delle cose che sono in realta problematiche. In particolare presuppone : - che VSO sia "non-configurazionale" (e cioe~ che non ci sia un nodo SV con sotto O). Recentemente Emonds ha cercato di dimostrare che VSO si riporta a svo con trasformazione (word Order in generative grammar, in "journal of Linguistic Research", 1,1, 1980, 33-53). - che SVO e SOV siano configurazionali. Ora Chomsky (in On representation of Form and Function, Royaumont 1980, 40 ss.) propone di considerare il giapponese (che § SOV) come non-con figurazionale, ammettendo che, in generale, possano es-serci lingue non-configurazionali.. Perché la mía idea si sostenga e necessario in realta solo che SVO (o una sottóclásse di queste lingue, quella meno coerente) sia configurazionale; e che gli altri ordini non contehgano incoe'renze ' strutturali grávi come quella di SVO, o piü gravi. 30 Per una visione d'insieme dei cambiamenti sintattici dal latino alle lingue romanze, Renzi, Introduzione., Cap. VI (3-4) e Cap. VII (2, n.i 1-12)¡ V. VaSnanen, introduzione al lati- 57 no volgare, trad. ital., Bologna, Patron, 1971, Parte V/ C. Tagliavini, Le origini délie lingue neolatine, Bologna, Patron, 1962, 3.a ed., Par. 48. 31 Tradizionalmente si riténeva che l'i.-e. originario non aves-se affatto la, relativa. Vedi W. Zehmann, The reconstruction of Compound Sentences in Proto-Indo-European, relazione al Convegno délia Indo-germanischen Gesellschaft su Rekonstruktion der indogermanischen Grundsprache, Pavia, setiembre 1979. 32 Coiné notato da J. Marouzeau, nel suo lavoro fondamentale sull'ordine delle parole in latino: L'ordre des mots dans la phrase latine, III/ Les articulations de 1'énoncé, Paris 1949. Per questo problema, anche i saggi di Elise Richter, raccol-ti ora helle Kleinere Schriften zur allgemeinen und romanischen Sprachwissenschaft, ed. by Y. Malkiel, Innsbruck, Inst, f. Sprachwissenschaft, 1977. 33 E' la teoría di j. Emonds ricordata alla nota (21). 34 Vedi i lavori citati nella nota (17). 35 L. Burzio, The Change of Auxilary in Italian, tesi dattilo-scritta MIT. Queste costruzioni sono presentí non solo in italiano, ma anche nelle altre lingue romanze, a eccezione del francese in cui sono molto ridotte. Per la storia di questi composti inglesi, v. Leighfoot, cit. n. 25. pag. 160. Per i composti latini e romanzi, vedi: W. P. Lehmann in "Acta ling. hafn". 12, 1969¡ Bader, La formation des composés en latin, Paris 1962f M. Dardano, La formazione delle parole hell'italiano d'oggi, Roma, Bulzoni, 1978¡ S. Scalise, Morfología lessicale, Padova, Clesp, 1983. 36 Cfr. sopra 1.3 37 Pancronicamente, cioê sia nello svolgimento delle lingue ((diacronia) che nell'osservazione délie lingue come sono (sincronía). 38 Non posso tentare qui queste dimostrazioni. Per la bibliografía generativa rumena (che conclude sempre per un'anteposizione originaria, per il dimostrativo, mentre nessuno ha ancora proposto fin qui la stessa soluzione per l'articolo) si veda: A. Niculescu, La determinazione in ro-meno e in italiano, in L'insegnamento dell'italiano in Italia e all'estero, SLI II, 1971, p. 598; E. Vasiliu, S. Golo-pentia, The tranformational syntax of Romanian, Bucurefti-The Hague pp. 170-71 e 188-191. 39 Renzi, Introduz., p. 137 ss. 40 Cfr. J. Lyons, Introduzione alia lingüistica teórica, trad. it., Bari, Lateiza, 1971, Cap. V 41 Questo nel senso precisato cosí da G. P. Salvi (comunicazione 58 personale): "sarebbe una forma apparentemente a Destra otte-nuta per mezzo di una trasformazione obbligatoria sulla strut-tura sottostante (coerente) a Sin. (...). Avremo cioe: SOV neg. - cioe: Struttura a Sinistra + trasformazione". 42 V. L. Renzi e Laura Vanelli, I pronomi soggetto in alcune va-rietà romanze, in "Scritti linguistici in onore di Giovan Bat-tista Pellegrini", Pisa 1983, pagg. 121-145. 43 A. Ernout - F. Thomas, Syntaxe latine, Paris Klincksieck, 1964,2a ed passim; Traina e Bertotti, Sintassi normativa della lingua latina, vol. Ill: II periodo, Bologna, Cappelli, 1966, pp. 8-9 e 14. L'unica congiunzione di frasi ê: "Senatus decretavit popolusque iussit" (Cic. Verr. II, 2, 161), che sfrutta la congiunzione formulare di sintagmi: senatus po-polusque. 44 Come nota a ragione M. Harris, cit., 30 (anche l'es., da Terenzio è citato qui). 45 In un recente lavoro il latinista inglese J. N. Adams sostiene in modo convincente che il latino parlato già nell'eta classica doveva gia essere molto piu avanzato a Destra di quanto generalmente si creda: J. N. Adams, A typological approach to Latin Word order, "Indogermanische Forschungen", 81, 1979, 70-99). Povzetek TIPOLOGIJA BESEDNEGA REDA IN ROMANSKI JEZIKI V želji, da bi pojasnil sintaktični razvoj od latinščine do romanskih jezikov, skuša avtor pretehtati možnosti, ki jih nudi sodobna tipologija besednega reda/ ta temelj i na teoretičnih podmenah, ki naj bi bile v stanju, da upoštevajo statistične pravilnosti, kot jih je bil zasnoval Greenberg. Za temeljno jezikovno strukturo imamo strukturo glava/spremi-njevalec, in ta je v osnovi notranje zgradbe sintagme in stavka. Ta tipologij a razlikuj e dva osnovna tipa j ezikov, zaznamuje pa ju linearnost : spreminjevalec stoji levo od glave ali obratno. Po Antinuccijevi terminologiji govorimo o levem ali o desnem tipu. Prvotni indoevropski jezik je bil levega tipa, romanski jeziki pa so po večini desnega tipatako kot slovanski in germanski. Latinščina bi predstavljala nekak vmesni, čeprav v osnovi vendarle levi tip. Pri takem gledanju je mogoče razložit i različne sintaktične pojave v razvoju od latinščine do romanskih j ezikov f vsi seveda nimajo opraviti z besednim redom. Avtor ugotavlja nekatera razhajanja med členi romanske jezikovne družine: nekateri od njih ohranjajo stari besedni red, torej levi tip. Vendar pa taki primeri le potrjujejo veljavnost tipološke perspektive : kjer kaže že latinščina inovacij e, torej pojave desnega tipa, so desnega tipa tudi pojavi v romanskih jezikih. Romanski jeziki ne kažejo nobenega pojava na levo, torej nobenega konservativizma, če je tako značilno črto opustila že latinščina. 59 Pierre Swiggérs Leuven CDU 807-56 UNE ETAPE DANS LA "CHRONOGENESE" DU GUILLAUMISME: L'ARCHITEC TONIQUE DU TEMPS DANS LES LANGUES CLAS S IQUES C'est en 1945 que paraît, à Copenhague, un mince livre dédié à Joseph Vendryes et qui s'intitule l'Architectohique du temps dans" les langues classiques. L'auteur de l'ouvrage s'était déjà signalé, seize ans auparavant, par un remarquable traité, clair et pénétrant, sur la représentation du temps. Mais si dans Temps et vërjbé'Gustave Guillaume s'était appliqué à étudier la construction du temps à l'image de l'espace, dans L'Aichitecto-nique- du temps "il est établi que,non représentable à partir de lui-même, il [le temps] emprunte ses moyens de représentation à' l'espace, et qu'il est,- lui, recouvert d'une représentation spatiale, en l'absence de laquelle nous ne le connaîtrions' que A ! comme expérience : ce qui ne serait pas le connaître" . Raffinement et, par là, dépassement de la recherche exposée dans Temps et verbe, le texte très dense de i/Architectonique - x 2 ou s'harmonisent observation fine et réflexion profonde - marque l'introduction d'une nouvelle notion axiologique dans la théorie guillaumienne: celle de système. Notion résultant d'un long et patient mûrissement de la pensée guillaumienne, et qui se superpose aux deux notions sur lesquelles reposait la linguistique historico-comparative-: les sémantèmes et les morphèmes. Ccnirie Guillaume le souligne dans l'avant-propos de L'.Archi-tectonique,: ces deux notions ne suffisent pas à donner une idée exacte de la langue: "Il est de tradition en linguistique de se représenter la langue comme un ouvrage construit avec des unités de deux espèces : les sémantèmes et les morphèmes. C'est là prendre une vue incomplète de la réalité des choses. Les unités dont se recompose un-idiome, quel qu'il soit, ne sont pas de deux mais de quatre espèces réparties entre deux visées orientées au.rebours«. L'une,, particularisatrice, prend origine à l'universel pour aboutir au singulier: elle est représentée, en cours de développement par des sémantèmes, et à sa limite 61 par des noms propres qui, dépourvus de contenu sémantique, sont des asémantèmes. L'autre, généralisatrice, prend origine au singulier pour aboutir à l'universel: elle est représentée en cours de développement, et surtout aux approches de son terme, par des morphèmes, et à sa limite par des systèmes" (Guillaume 1945: 9). Les systèmes - représentant des "êtres de langue d'un type con-stitutivement nouveau" (Guillaume 1945: 11) - se constituent par l'intégration de séries de morphèmes: or, cette intégration - qui est une opération totalisante et abstractive de la pensée -n'avait guère été étudiée avant Guillaume. On comprend ainsi pourquoi Guillaume, affirmant qu'on "ne saurait se faire une idée exacte et complète de ce qu'est une langue sans en porter l'étude jusqu'au point, conclusif sous le rapport structural, où elle intègre les morphèmes dans les systèmes" (Guillaume 1945: 11; cf. ibid., 15-16), présente son étude de psycho-systématique comme un renouvellement et un dépassement de la linguistique des formes. Pour Guillaume, les formes doivent être étudiées comme des positions (Guillaume 1945: 14 et 58) dans le système, et LrArchi-tectonique nous offre une minutieuse reconstitution du système de représentation du temps (et non de son expression) dans les deux langues classiques, ouvrant ainsi des perspectives nouvelles pour la grammaire historico-comparative (Guillaume 1945: 15 et 65). En fait, l'Ar'chitectonique pose les bases d'une véritable grammaire comparative: "Ces systèmes, ces résultats systématiques de la spatialisation du temps, phénomène humain obligé, les uns antécédents, les autres conséquents aux deux systèmes spatio-temporels que l'on vient de décrire, pourraient leur être utilement comparés dans le cadre d'une méthode qui, compte tenu de la différence d'objet, ne différerait que peu de la méthode traditionnellement pratiquée en grammaire comparative. La comparaison au lieu de porter sur des phonèmes notés avec les moyens d'une algèbre spéciale, habile à les évoquer en des moments différents de leur évolution physique, porterait sur des systèmes notés avec les moyens d'une représentation géométrale analytique propre a les montrer dans la successivité historique, évolutive ou révolutive, de leur transformation psychique, qui est 62 une création continuée. Ainsi se trouverait-fondée et dotée d'une méthode sure la grammaire comparative de la partie la plus abstraite et la plus difficilement saisissable du langage : la partie proprement, systématique" (Guillaume 1945: 65-66) .-.Ce passage,, qui constitue la conclusion de [l'Architectonique., doit être lu, me semble-t—il,. a, la. lumière de l'aveu sincère ..qui ouvre le Traité de grammai-r.e comparée de Mèillet et Vendryes (1924: 1) : "Bien, qu'on enseigne la grammaire comparée en France depuis une cinquantaine d'années, il faut, avouer qu'il n'existe pas de science de ce nom; il n'existe qu'une méthode comparative. Ce qu'on appelle improprement grammaire comparée n'est qu'une forme particulière de la grammaire historique. Faire la grammaire comparée d'une langue, c'est faire l'histoire de cette langue en s'éclairant des lumières que- fournit la méthode comparative. A vrai dire, la grammaire historique gagne tellement à l'emploi de cette méthode qu'elle ne saurait s'en passer" (cf. ibid.-, 18-19) . L'étude comparative que fournit l'Architectonique présuppose évidemment la présence d'un -modèle abstrait rendant compte de la- spatialisation du temps. Ce modèle, dans son articulation rigide:, est présenté aux pages 17-25 de l'Architectonique. Le principe dynamique qui fonde ce modèle est le temps opératif, le -temps que demande la construction, par une saisie intérieure s'accomplissant dans la pensée, du temps linguistique. Ce principe du temps opératif n'est pas seulement visible au niveau de l'histoire des langues - où l'on peut reconnaître les résultantes successives d'une "référence de ce que l'esprit édifie au temps qu'il met à l'édifier" (Guillaume 1945: 18) -, mais il est aussi - fait extrêmement important - à l'oeuvre dans tout système qui se constitue. C'est le temps opératif qui construit le premier, espace de représentation temporelle, espace qui s'offre ensuite à des interceptions transversales, aboutissant a .des images planes..Ce ¡premier espace est basé sur l'opposition phénoménologique caractérisant les deux instants de l'activité de représentation mentale: le présent de conscience actuelle - qui n'est autre que le présent de l'aperception - et le présent de mémoire, qui est un présent de perception mentale. Pour, désigner ces deux moments,:Guillaume recourt aux termes "présent" et 63 4 s "parfait". Du moment ou cet espace, construit "à partir de l'expérience du temps opératif, est saisi par des coupes intercepti-ves, la chronogénèse est articulée en chronôthèses transversales: "La première démarche de l'esprit dans cette entreprise difficile, a été de référer cette construction au temps opératif qu'elle exige; et la seconde, dont il convient de faire ressortir le caractère tout particulièrement architectural, a consisté dans l'emploi de coupes destinées à saisir le temps opératif, et avec lui l'ouvrage en construction qu'il porte, en long et par le travers, selon un processus qui a le mérite d'offrir a la pensée pensante le spectacle intérieur de sa propre activité (...) Le temps Opératif saisi dans le sens longitudinal constitue la profondeur du système édifié. Saisi dans le sens transversal, il donne du système des profils pourvus seulement de hauteur et-de largeur. Ces profils sont des images planes du temps exprimant en résultat sur leurs deux dimensions transversales ce qui s'est accompli antécédemment avec le concours d'une troisième dimension longitudinale jouant, réduite à son axe, le role qui est, en termes de pratique dans l'art de l'ingénieur, celui de la ligne magistrale ou d'opération des profils ën travers (...) La chro— nogénèse, c'est la formation mentale du temps linguistique perçue en genèse, selon le sens longitudinal de la progression opé-rative. Les chronothèses sont les thèses du temps résultant de ce qu'Une coupe transversale a arrêté la chronogénèse dans sa progression opérative et l'a obligée à se dessiner en résultat - à se profiler à plat - sur le plan de la coupe interceptive survenue afin d'empêcher le phénomène de la spatialisation du temps, avec lequel la chronogénese s'identifie, de se poursuivre au delà de ce qui est jugé utile du point de vue expressif" (Guillaume 1945: 18, 19, 23; cf. ibid., 24-25). Le nombre de coupes transversales jugées utiles se réduit à trois: (1) "une coupé initiale qui marque dans la chronogénèse une saisie de résultat précoce et, en quelque sorte, anticipée"; (2) "une coupe mé-diale qui marque dans la chronogénèse une saisie de résultat moins précipitée"; (3) une coupe finale marquant d'ans la chronogénèse une saisie de résultat tardive, ultime, après laquelle il n'en est plus d'autre possible" (Guillaume 1945: 23-24). Ces 64 trois coupes attestent, progressivement, un degré supérieur de rétrécissement du présent et du parfait: englobant une large quantité de temps dans la chronothèse initiale, le présent et le parfait finissent par se réduire à un poin-j;, fonctionnant comme un seuil entre un passé horizontal et un futur horizontal. De cette façon, la construction du temps, à partir du développement longitudinal du temps opératif, intercepté à trois niveaux, peut être figurée comme un édifice à trois dimensions (voir fig. 1 en appendice). Pour individuer les coupes sécantes dans la représentation du temps en grec et en latin, Guillaume recourt à un moyen heuristique: les modes chronogénétiques (c'est-à-dire les modes qui ne sont pas liés à la situation énonciative). Ceux-ci indiquent la position de formation des chronothèses (Guillaume 1945: 24-25, 36). C'est à partir de ce modèle abstrait que Guillaume pénètre dans l'architectonique temporelle du latin et du grec. Nous n'allons pas refaire en détail l'analyse qu'en propose Guillaume (pour le latin: 25-42; pour le grec: 42-55) ; il nous a paru plus intéressant d'ajouter quelques remarques aux schémas de la spatialisation du temps en latin et en grec (cf. fig. 2 et 3 en appendice). Ce qui frappe d'abord, c'est que le système verbo-temporel du latin est d'une symétrie rigoureuse. Remarquons ici que la situation du latin est unique dans le domaine italo-celtique. Le grec ancien, par contre, présente une situation asymétrique à tous les niveaux, mais les chronothèses y sont plus riches en formes, sauf' dans la coupe médiale du mode subjonctif. Cet état de choses se comprend facilement, si l'on tient compte d'une opposition fondamentale .entre la visée latine et la visée grecque du mouvement du temps sur le tracé linéaire. Le latin a construit, progressivement, une seule visée a structure inversive, dans laquelle le temps est vu fuyant en direction du passé ( — ciné- 5 tisme descendant) et vu se développant en direction de l'avenir ( -> cinétisme ascendant). Dans la première chronothèse du latin, "datée" par le mode infinitif, la pensée a seulement élaboré le cinétisme descendant; ce n'est qu'ultérieurement que lui sera opposée la réplique d'un cinétisme ascendant, d'abord dans 65 une coupe sans partage vertical (temps du subjonctif), enfin 6 dans la coupe finale à verticalisation axiale. En grec, la situation est très différente: ici, la première chronothèse est plus riche en contenu, plus verbale - elle incorpore déjà la distinction entre présent, futur et aoriste, et elle implique déjà la catégorie de la persane -, mais le système est caractérisé par la présence de deux visées du mouvement du temps. Dans la première chronothèse, celle indiquée grammaticalement par le mode optatif, le passé est vu comme efférent par rapport au présent (< cinétisme descendant) et le futur est vu comme afférent par rapport au présent (<-cinétisme descendant). Selon cette interprétation cinétique, que Guillaume qualifie de "remarquable par son objectivité" (Guillaume 1945: 43), le temps naît dans le futur, arrive au présent et s'écoule dans le passé. Mais le grec n'a pas une visée du mouvement du temps comme le latin; à côté de cette première visée, le grec a construit, au niveau de la seconde chronothèse, un fragment spatial du temps, où celui-ci est vu comme s'éloignant du présent en direction de l'avenir (efférence du futur ou cinétisme ascendant; »). Cette situation a des conséquences remarquables pour la structure" des chronothèses en grec; étant donné que le passé, dans la pensée grecque, est vu comme efférent par rapport au présent, l'écoulement du temps en direction du passé ne peut être représenté 7 sans appeler la réplique du futur afférent , comme en témoignent les première et troisième chronothèses en grec. Mais dès que le futur est représenté dans sa capacité efférente, l'architectoni-que temporelle du grec doit renoncer à l'expression du passé, vu que le grec ne dispose pas de l'interprétation cinétique qui serait le pendant exact de celle que présuppose le tracé passé efférent <- présent <-- futur afférent, et selon laquelle le temps serait né au passé, arriverait au présent et s'écoulerait dans le futur (on aurait donc: passé afférent .->présent_—^'futur efférent). La construction symétrique du système; latin repose donc sur une structure inversive dans la visée du mouvement du temps, structure inversive que le grec n'accepte pas, au prix d'une asymétrie dans ses chronothèses. A côté de cette opposition dans la construction - symétrique 66 en latin, asymétrique en grec - du système architectonique, une autre divergence fondamentale doit être signalée: c'est la présence, en grec, d'un temps qui, dans la verticalité des images planes, fait le seuil entre le plan Si (le plan du passé) et le plan A (le plan du futur), tout en appartenant lui-même à ce plan A. Ce temps de la verticalité, c'est 1'aoriste, absent du latin; l'aoriste "exprime ce glissement vertical, générateur d'un passé qui a la propriété remarquable de ne pas pénétrer dans le plan a et de rester , sans pour cela perdre sa valeur de passé, dans le plan du futur" (Guillaume 1945: 52). Il est intéressant de remarquer que les deux fbrmes grecques incapables de sortir du plan A, le futur et l'aoriste, sont caractérisées par une formation sigmatique. Brillante dans sa structuration abstraite, la reconstruction du système verbo-temporel du latin et du grec que nous propose Gustave Guillaume est aussi en harmonie parfaite avec la constitution et la distribution des formes. Pour le latin, par exemple, on constate que le morpheme -ul caractérise, de façon univoque, toutes les formes temporelles (des verbes en -are, -ere et -Jre) qui se situent sur l'horizon du parfait: amZuisse, amâuissem, amauerim, amaueram, amâuT, amâiierô. De même, la séquence amâ + se > amâre est propre aux formes qui appartiennent au cinétisme descendant de l'horizon du présent, dans les chrono-thèses où le présent ponctuel ne s'est pas encore Constitué (amâre, amârem). En outre, au niveau de la troisième chronothèse, les formes du: cinétisme ascendant et descendant sont construites symétriquement: amâ-ba-m •.■ amâ-u-erà-m : amt-'bS : amâ-u-erô. On sait que les formes amâbasi et amâbô résultent d'une juxtaposition du thème de l'infectum avec une forme de la racine *bhew / bhû. Dans amâbô, mon'ëbô, on a ajouté aux thèmes amâ-, monë-, l'aoriste radical de bhû' (>b entre voyelles, en latin). Cette formation, caractérisant d'abdrd les verbes dérivés qui n'avaient pas d'ancien subjonctif, a-ensuite été étendue aux verbes en * \ 8 -ye/o de la quatrième conjugaisoni L'imparfait en -bam (qui a joué un rôle important dans la formation du futur en -bô, inexistant en osque et en ombrien) se rencontre dans d'autres langues italiques, parmi lesquels l'osque et l'ombrien, et contient 67 comme second terme le prétérit, de la racine *bhew /bhu, réduit a. ba. Quant aux formes grecques, nous avons déjà relevé la présence, du sigma formatif dans les temps signifiant l'afférence du futur par rapport au présent ( A.uoolul ; Auaaj ) et dans ceux qui réalisent un cinétisme descendant dans la verticalité des images planes (les aoristesÀuaa.Lui/A.uaco / ëXuaa ) ... Signalons encore, avec Gustave Guillaume, la nette valeur du redoublement et de l'augment: "L'augment est en grec un morphème de mouvement. Il dénote un éloignement d'une forme devenue ponctuelle: c'est là sa valeur générale. Dans le mode indicatif, d'où il ne sort pas, l'augment indique un éloignement soit de la forme du présent soit de celle du parfait, devenues l'une et l'autre, on le.sait, ponctuelles dans ce mode. Aussi se rencontre-t-il dans les. trois constructions qui expriment ce mouvement: l'imparfait, l'aoriste, et le plus-que-parfait. L'imparfait s'éloigne horizontalement du présent, l'aoriste s'en éloigne verticalement; le plus-que-parfait s'éloigne horizontalement du parfait (...) Le rôle du redoublement, ,9 ' dont l'emploi grammatical se limite au passe (...) est de marquer pour un instant fictif, que la pensée se donne à elle-même en vue de fins expressives, un arrêt de la fuite du passé (...) Ainsi, tandis que l'augment apparaît un morphème cinétique, un morphème de mouvement indiquant l'éloignement .d'une position ponctuelle, le redoublement apparaît à l'inverse un morphème statique, un morphème d'immobilisation dont le rôle est de marquer dans la subsidence verticale du point statique que constitue le présent de conscience actuelle un point statique nouveau : le présent de mémoire" (Guillaume 1945: 59-60). Je voudrais ajouter deux remarques à ce puissant effort de reconstruction mentale dont témoigne L'Architectonique du temps. La première concerne l'absence d'un futur du subjonctif en grec, que Guillaume commente de la façon suivante: "Si le futur fait défaut dans le mode subjonctif, c'est que ce mode est lui-même in toto un futur: ce qui exclut pour lui, il va de soi, la possibilité d'en avoir un" (Guillaume 1945: 58). J'y ajouterai l'explication suivante, tout à fait guillaumienne d'ailleurs: en grec, la chronothèse "datée" par le subjonctif à valeur de futur; cette valeur caractérisant l'entier systématique, ne peut 68 être exprimée par un signifiant particulier occupant une position déterminée dans -l'entier systématique. En effet, pour le dirëavec les mots de Guillaume, les. entiers systématiques sont des "êtres de langue complexes dépourvus de signifiant dans la langue et non destinés à être produits dans le discours, lequel n'en utilise jamais qu'une seule partie composante à la fois" (Guillaume 1945: 15) . ■ Ma deuxième remarque vise à expliquer la différence entre les systèmes verbo-temporels "du latin et du grec que. Guillaume a analysés dans l'Richitectonique. On sait que dans la conjugaison indo-européenne ancienne les formes personnelles n'exprimaient que la diathèse j à partir de deux formes primitives (l'une à valeur active, avec la troisième personne en * -t., l'autre à valeur moyenne, avec la troisième personne en *-e„ cf. grec olie ) , s'est développé un système comportant un couple présent/prétérit (cf. par exemple les conjugaisons en -mi et -hi en: hittitej, qui était basé sur une opposition entre un thème simple et un thème à élargissement ..radical11 ( *dhë-s; *dhë-u; *dhë-k). Cette naissance des formes temporelles de la conjugaison: indo-européenne, qu'il faut lier à la poussée, sténonomique; du présent (cf. Guillaume 1945: 34), se constituant d'abord comme un temps linéaire,-et se rapprochant lentement de la quantité négative d'un point temporel, ne peut être détachée de la présence, en indo-européen archaïque, de la catégorie de l'aspect. L'indo-européen disposait d'un éventail assez large de formes marquant des distinctions as-pèctuèlles: changement vocalique dans le radical, emploi d'un autre radical (cas de supplétisme, cf. ferô, (te)tulJ;éo-QCi^, d^ajfov ) , redoublement, infixé nasal, suffixes *-e/o, *-a, *-ye/o, *-ne/q, *-eye/o, *-(a)se/o, etc. Or, il est remarquable decon-stater qu'en latin ces anciennes distinctions aspectuelles ont le plus souvent été grammaticalisées en des types de conjugaison: le suffixe *-e/o, indiquant un état, a donné lieu à une partie de la deuxième conjugaison (iacëre, latëre, patëre), le suffixe *-a, à sens statif, se laisse reconnaître dans cértains verbes de la première conjugaison (cubâre, parâre);il en va de même pour le suffixe *-y /o (cf. capere -capio; venTre -venio), le suffixe . e inchoâtif *-n /o (cernere, senescere, tepescere), le suffixe 69 factitif ou dénominatif *-éye/o (d'autres verbes de la deuxième conjugaison: monëre, spondëre, nocêre) et pour le désidératif *-(Z)se/o (quaerere - quaesô). En grec par contre, il y a une multiplicité de conjugaisons - alors que le système, des désinences est relativement uniforme parce que les marques aspec-tuelles y sont plus nettement exprimées dans le thème du verbe. Le latin, par contre, est parvenu à superposer une distinction aspectuelle uniforme à ses conjugaisons: celle entre 1'infectum et le perfectum,.. reconnaissable dans une opposition radicale ou thématique. Rien de tel en grec, où l'on est beaucoup plus proche, à cet égard, de l'état indo-européen primitif: en grec, les aspects sont intimement liés aux lexèmes verbaux mêmes.•En outre, les aspects se distribuent sur les deux plans, horizontal et vertical, des chronothèses, d'où cet enchevêtrement complexe de temps et aspects dans le présent, le parfait et l'aoriste grecs, ces deux derniers "temps" s'étant fusionnés en latin. Cette réflexion nous conduit au carrefour du temps, de l'aspect, du mode et de la diathèse, qui sont précisément les catégories grammaticales que la psychosystématique de Gustave Guil-1? laume a éclairées " et que ses disciples n'ont cessé d'explorer davantage. 1 Guillaume (éd. 1973b:2 3). Voir ibid., p.22-23:"Déjàdans Temps et Verbe s'exprime l'idée que le temps est construit a l'image de l'espace sur n dimensions ; qu'il a sa profondeur, représentée par la successivité des modes, et sa largeur et sa hauteur représentées .par le système temporel. Et.dans..pet ouvrage la démonstration de cette construction du temps à 1'image de 1'espace est produite. Mais ce n'est que plus tard dans notre enseignement que se déclare le principe ser Ion lequel le temps n'est pas représèntable à partir de lui-même, et emprunte sa représentation, là ou elle.a lieu, à des moyens spatiaux .(,...) Dans notre ouvrage L'architectoni-que du temps dans les langues classiques, paru a Copenhague, l'étude a été faite de ce qu'est la spatiâlisatioh du temps dans les langues classiques, lat.in et grec ancien. Et cette étude est de beaucoup supérieure - quoique du coté principal les deux s'accordent -a celle faite dans Temps et Verbe". En ce qui. concerne la réception de Guillaume (1945), voir les comptes rendus de cet ouvrage, dont une liste a été établie par Wilmet (1972: 137). 2 Guillaume (éd. 1973b: 37): "La méthode que je préconise en linguistique, et d'une manière générale en toute matière 70 intellectiv.e, est l'observation fine du concret xendue plus fine sans cesse par la réflexion profonde". Voir ibid., p. 40-41 (visibilité mentale), p. 43-44 (mécanique intuition-nelle), p. 46-49 (le statut de la théorie)/ cf. Guillaume (1945: 1 7f 1973a: 9-16), Valin (1955: 23-31) et Wilmet (1972 ; 24-25). Vendryes (1921: 86): "Il faut entendre par sémantèmes les élé ments linguistiques exprimant les idées des représentations: ici l'idée du cheval du l'idée de la course; et sous le nom de morphèmes ceux qui expriment les rapports entre les idées-, ici, le.fait que la course associée au cheval en général est . rapportée a.la troisième personne du singulier de 1'indicatif Les morphèmes expriment par conséquent les relations que l'es .pr.it établit entre les sémantèmes". Le parfait "reproduit le présent à un niveau systématique plu bas" (Guillaume 1945: 20). Signalons que le cinétisme descendant peut suivre un tracé ho rizontal et vertical : "Le cinétisme descendant est rapporté, dès la première image plane du temps, et ensuite sur toutes les autres, au procès géom.étral d'hor izontal isation et à celui de verticalisation.' Rapporté àu procès d'horizontalisation, il anime les horizons de présent et de parfait d'un mouvement, conventionhellement indiqué de droite à gauche (i-), -de fui.te du temps en direction du passé. Rapporté au procès-. de verticalisation ( J, ) il produit 1 ' écartement, plus ou moins grand, au moment historique considéré, entre le présent proprement dit, le présent de conscience actuel le, et le parfait ou présent de mémoire" (Guillaume 1945: 27). La verticalisation n'accepte d'ailleurs que le cinétisme descendant "Ces deux cin.étismes de direction contraire trouvent dans 1'opposition des deux plans un substrat en convenance avec leur opposition propre. Le cinétisme descendant se réserve le plan et le cinétisme ascendant le plan A" (Guillaume 194 5: 32) . ~ "Le cinétisme descendant du temps, fuyant à partir du présent en direction du passé, et celui- également descendant ét complémentaire du futur perçu-, selon l'interprétation afférente, en continuelle approche dxï présent ne peuvent en grec être évoqués l'un sans l'autre. Leur liaison dans 1'esprit est inéluctable". (Guillaume 1945 : .44). Meillet-Vendryes (1924: 274): "Dans les verbes en -y&/o de la 4. conjugaison, bien qu'il existe un futur de type, audiam aydiês, on a créé par analogie un futur ..audlbo audlbis. Ce futur est bien attesté à l'époque archaïque (conue.nj.bo Cas. 548, seruibô Men. 1101, larglbere Bacch. 828, dormîbit Caton Agr\ 5,5, se ibis Pseud. 1039, etc. à côte- de sciës Pseud. 387, etc.)} il s'est maintenu durant toute la latinité jusqu'à la basse époque; mais il a été évité par les écrivains classiques (lën-Tbunt Prop. III, 21, .32 forme une exception presque unique)". Pour l'explication du redoublement lexical dans SCSu>ft.i/xi8min, cf. Guillaume (1945: 60-61). 71 10 Pour une description du système du temps (origine et développement) en ancien, indo-européen, voir ffirt (1904-1905), Brug-mann (1905: 515-5835&3-611) et Watkins (1969) pour des vues d'ensemble/ pour des analyses plus détaillées (le plus souvent a partir d'un groupe de langues), voir Watkins {1962), Schmid (1963), Strunk (1967), Neu (1968), Bader (1974), Schmalstieg (1976, 1977) et Shields (1980). 11 Sur 1'enchevêtrement de ces élargissements radicaux avec les -désinences personnelles, voir les études de Bader, Schmalstieg et Shields, citées dans la note précédente. 12 Signalons encore parmi les nombreux textes guillaumiens consacrés au problème du temps: Guillaume (1933), (1937), (1951 a, b), (1955), (éd. 1971: 77-85, 87-96, 105-112, 135-150, 183-190) et (éd. 1973a: 233-240). Pour des yues d'ensemble, basées sur Temps et Verbe, voir Valin (1969 : 11-24) et Wil-met (1972 : 45-64). Bibliographie Bader, Françoise. 1974. "Persée,f1EP0£? et l'expression archaïque du temps en indo-européen". Bulletin de la Société de 1ingui stique de Paris 69. 1-53. Brugmann, Karl. 1905. Abrégé de grammaire -comparée des langues indo-européennes d'après le Précis de grammaire comparée de K. Brugmann et B. Delbriick. Traduit par J. Bloch, A. Cuny et A. Ernout sous la direction de A. Meillet et R. Gauthiot. Paris: Klincksieck. Guillaume, Gustave. 1929. Temps et Verbe. Théorie des aspects, des modes et des temps. Paris: H. Champion. Guillaume, Gustave. 1933. "Immanence et transcendance dans la catégorie du verbe. Esquisse d'une théorie psychologique de l'aspect". Journal de Psychologie (réimpr. dans Guillaume éd. 1969 : 46-58). Guillaume, Gustave. 1937. "Thèmes de présent et système des temps français. Genèse corrélative du présent et des temps." Journal de Psychologie (réimpr. dans Guillaume éd. 1969 : 59-72). Guillaume, Gustave. 1945. L'Architectonique du temps dans les langues classiques. Copenhague: Munksgaard. Guillaume, Gustave. 1951a. "La représentation du temps dans la langue française". Le français moderne {réimpr. dans Guillaume éd. 1969 .- 184-192). Guillaume, Gustave. 1951b. "La représentation du temps dans la langue française (suitel". Le français moderne (réimpr. dans Guillaume éd. 1969 : 193-207). Guillaume, Gustave. 1955. "Epoques et niveaux temporels dans le systeme de la conjugaison française." Cahiers de linguistique structurale (réimpr. dans Guillaume éd. 1969 : 250-271). 2 Guillaume, Gustave. éd. 1969 . Langage et science du langage. Paris - Québec: Nizet & Presses de 1'Université Laval. Guillaume, Gustave, éd. 1971. Structure sémiologique et structure psychique de la langue française I (= Leçons de linguistique de Gustave Guillaume, 1948-1949série A). Québec - Paris: Presses de ,1'Université Laval & Klinck-sieck. Guillaume, Gustave, éd. 1973a. Grammaire particulière du français et grammaire générale (= Leçons de linguistique de Gustave Guillaume,' 1948-1949, série C). Québec - Paris: Presses de l'Université Lavai & Klincksieck. Guillaume, Gustave, éd. 1973b. Principes de linguistique théorique. Québec - Paris: ^Presses de 1'Université Laval S Klincksieck. Hirt, Hermann. 1904-1905. "Ueber den Ursprung der Verbaiflexion im Indogermanisehen". Indogermanische Forschungen 17. 36-84. Meillet, Antoine - Joseph Vendryes,. 1924. Traité de grammaire comparée des langues classiques. Paris: Champion. Neu, Erich.. 1968. Das hethitischè Mediopassiv und seine indogermanischen Grundlagen. Wiesbaden: Otto Harrassowitz. Schmalstieg, William. 1976. "Speculations on the Indo-European active and middle voices". Zeitschrift' für 'vergleichende Sprachforschung 90. 23-36. Schmalstieg, William. 1977. "A note on the verbal person markers in Indo-European." Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung 91. 72-76. Schmid, Wolfgang p. 1963. Studien zum baltischen und indogermanischen Verbum. Wiesbaden : Otto Harrassowitz. Schieids, Kenneth. 1980. "Some speculations about the eàrly Indo-European verb ". Word 31. 259-274. Strunk, Klaus. 1967. Nasalpräsentien und Aoriste. Heidelberg : C. Winter. Valin, Roch. 1955. Petite introduction à la psychomécanique du langage. Québec: Presses de l'Université Laval. 2 2 Valin, Roch. .1969 . "Introduction". Dans: Guillaume éd. 1969 : 11-24. Vendryes, Joseph. 1921. Le langage. Introduction linguistique à l'histoire. Paris: La Renaissance du Liv-re. Watkins, Calvert. 1962. Indo-European origins of the Celtic verb. I : The sigmatic aorist. Dublin: Institute for advanced studies. Watkins, Calvert. 1969. Indogermanische Grammatik. Band III. Formenlehre. Erster Teil: Geschichte der indogermanischen Verbal flexion. Heidelberg : C. Winter. Wilmet, Marc. 1972. Gustave Guillaume et son école 1 ingui'stique. Bruxelles - Paris: Labor 8 Nathan. 73 Phsmière coupe transversale l- 1"im«g« plane du temps » cnronothist initial« ) ^ FWs«rit linéaire Urg« ^ ; ; ftrfrit lin ¿air« ; ///// Deuxième coupe transversale 1« 2,n*ima« plane du Umps m chronotnise médiate > /Pffréht Lin««Ira ,< : moyen z1 ; priait" lin»'*1r«t pon chtll Pa»*4 upuU relatif faf litf futur «xpultt rvUtif Troisième coupe transversale ni «M An f»M Première coupe de la chronogénèse («chronothèsc initial« ■ mode infinitif) amauisse/ // //:/ ,. ¿1. / »nriT Deuxième cöupe .¡T/ de la chronogénèse .'ii («chronothcsc mediale •''-'./ -mode subjonctif) / î^mwÎiiimjj/' Plan il . iin>u T) I. •X5 (Ü Francese 3 Italiano & Portoghese H- Rumeno O Spagnolo (D Dolomitico a, b.. a, b.. Réunionnais Sardo a, b.. Criteri di Classifica 1. "Lingue "soppiantatrici" - "Lingue non-soppiantatrici" 2. "Idiomi apparentemente dialettalizzati" - "Idiomi non apparentemente dialettalizzati" (cioè effettivamente dialettalizzati o "veri" dialetti) 3. "Idiomi coperti da un idioraa-parente (relativamente vicino)" - "Idiomi coperti da un idioma-parente (relativamente lontano) o non apparentato" N. B. Ne derivano nove gruppi di LE (che non devono necessariamente esistere in tutte le famiglie linguistiche), contrassegnati dai numeri romani: IX .... I. Le lettere a, b... posposte indicano che esistono più modeli concorrenti per la futura LE o che funzionano già diverse piccole LE (v. sotto VI). Il segno "+" indica che la LE in questione ë morta. Il segno "?" indica che si tratta di LE in spe. alfcre lingue. Le lingue-tetto sonó sempre delle LE (il loro tipo non interessa: possono essere LE biunivoche e non biuni-voche, ufficiali, coufficiali e, nel caso svizzero, anche coe-sisteriti, ciascuna nel proprio cantone monolingue o in una parte di un cantone non monolingue). Il loro influsso unifica-torio puô essere più o meno accettato (come in Svizzera) o av-versato. I paesi romanzi, a cui possono esser aggiunte alcune colonie e ex-colonie, ci presentano un diapason molto ricco e complesso lo studio del guale arricchira anche altre sociolin-guistiche e demitizzerà pratiche oppressive impedendo cosi 1'alienazione di ingenui che ancora alle volte fanno proprie le ideologie dei loro oppressori. Questo termine rende infine superfluo l'uso, secondo noi sbagliato, del termine super Strato nei casi in cui la lingua-tetto sia ancora viva. In sincronía esistono soltanto degli adstratl, uno dei quali è realizza-to da una le tetto, che puo utilizzare anche la LD rispettiva per i suoi fini. 1 . Cfr. G. Berruto, The description of linguistic variation : Italian contributions to the sociolinguistic theory, "Linguistische Berichte", 90 (1984), pp. 58-59. 2 J. Goossens' mi ha informato sulla forma neerlandese che usS nel 1968 (vi si tratta del participio presente aggettivizza-to overkoepelendj. Nei suoi scritti in tedesco ha tradotto il sostantivo,deverbale overkoéoeling con Überdachung (non si ricorda se tale termine esisteva gik in tedesco). Che non sia facile tradurre questi termini in altre lingüe ha visto poi, facen do tradurre in inglese un suo articolo. Il tradut-tore P. King (Hull) ha tradotto il verbo tedesco Überdachen con to embrace! Cfr. j. Goossens, Wat zijn Nederlandse dia-lecten?, "Voordrachten gehouden voor de Gelder se leergangen ■ te Arnhem", '22, Groningen 1968, p. 17Id., Germanic studies in Germany and their relation to the study of German and Dutch, "Dutch studies", 1 (1974), p. 10;, Niederdeutsche Sprache. Versuch einer Definition, in ; Id., Hg., Niederdeutsch. Sprache und Literatur. Eine Einführung, Bd. 1. Sprache, Neumünster 1973, pp. 9-27, passim. 3 Cfr. F. Bruni, l'italiano. Elementi di storia della lingua e~ della, cultura, Torino 1984, p. 290-291. Secondo G. B. Pellegrini e molti altri linguisti italiani nell'ámbito .della dialettologia italiana vanno studiati anche il sardo e il friulaho, non pero il ladino dolomitico (perché la lingua di cultura dei parlanti è praticamente il tedesco). 4 Cfr. uno degli etimi proposti per il verbo francese tuer: 88 Lat. pop *tütäre "proteggere" che ha poi assunto il senso di "spegnere, "estin.guere", "uccidere ". Cfr. Bloch-Wartburg, DELF, s. v. Anche nella lingua de i gangster contemporanei "Curati di lui!" vuol dire:: "Mettilo fuori! Uccidilo!". 5 H. Kloss, Die Entwicklung neuer germanischer Kultur sprachen von 1800-1950, München 1952, pp. 21-22. 6 Ib., pp. 24 ss. Nella 2. ed. riveduta e aumentata délia sua monografía 26 anni dopo il K. ê ancora più esplicito. Se in occitanico esistessero dei trattati e manuali sulla demografía, sull'industria peschereccia, sulla scienza della lette-ratura, sulla storia in quantità e in qualita di simili opere nel galiziaho, ció gli. gioverebbe per la sua affermazione molto più che le opere di F. Mistral Premio Nobel. Cfr. Id., Die Entwicklung neuer germanischer Kultur sprachen seit 1800, Düsseldorf 1978, pp. 28-29, 37-60. 7 Cfr. la monografía bilingue H. Kloss-G. D. McConnell, Linguistic composition of the Nations of the World. Composition linguistique des nations du monde, I, Québec 1974, pp. 33 ss. I prîmi sono chiamati "roofless dialects" e "dialectes exposés". I secondi .(che per il K. sono meno interessanti perché di regola non vengono elaborati) non vi hanno dato adito a termini.veri e.propri. Possiamo estrapolarli dalle parafrasi di quello che non è un dialetto senza tetto: ".. a dialect no. longer overlaid andthus shielded by the received standard naturally correspohding to it" = "qui n'est plus recouvert, et par conséquent protégé ; par la langue normalisée acceptée qui lui correspond normalement", cioè: overlaid = recouvert (o shielded = protégé). 8 Kloss, 1978, p. 60, definisce cosí i dialetti esterni senza tetto': "Darunter sind Dialekte zu verstehen, deren Sprecher in . ihren. Volksschulen nicht die ihrem Dialekt linguistisch zugeordnete, gleichzeitig aber in einem anderen Lande, dem "Kernland" der Sprachgemeinschaft, als Amts- und Schulsprache verwendete Hochsprache zu erlernen Gelegenheit haben, so dafo diese Mundarten gleichsam ohne das schützende Dach dieser Hochsprache. bleiben und somit den Einwirkungen einer unverwandten Hochsprache stärker ausgesetzt sind als ihre 'überdachten' Schwestermundarten". Un dialetto con tetto si sviluppa invece. "unter dem Dach der ihr linguistisch zugeordneten . Sehr iftsprache . Das bedeutet, daß> eine krasse Auseinanderentwicklung von Mundart und Schriftsprache nicht möglich ist. Wohl wird.in vielen Fällen die Mundart von der Sehriftsprache.beeinflußt, ja zurückgedrängt, aber auch da, wo die Mundart sich gegen jede Beeinflussung durch die Schriftsprache wehrt, ist nicht denkbar, daß ihre Entwicklung- eine Richtung nimmt, die der. Sehr iftspräche völlig entgegengesetzt ist", ib., pp. 60-61. Mentre questi di solito non riëscono a.-.üscire fuori dal proprio "tetto" i primi lo fanno assai spesso: "Die Lage.der dachlosen Aufienmündarten ist grundlegend anders. Sie pflegen im Laufe der Zeit ein besonderes Gepräge anzunehmen, das von dem der zugehörigen Schriftsprache und der von ihr überdachten Mundarten abweicht. 89 Lehn- und Fremdwörter sind daran ebenso beteiligt wie Lehnübersetzungen und Einflüsse auf Morphologie und (häufiger) Syntax", ib., p. 61. Ne nasce un paradosso: 1'antipu-rismö contribuisce all'indipendenza (nel caso che la lingua straniera regnante non riesce a assorbire un.idioma da essa oppresso). Kloss, ib., p. 256: il lallans, una LE che si basa sui dialetti inglesi délia Scozia, "si difende" pren-dendo in forma massiccia imprestiti dal francese a dal gaelico f L. Stegagno Picchio ha osservato che un caso analogo avviene in Spagna dove il catalano e il gallego rice-vono dei gallicismi e alle volte degli italiahismi per controbattere 1'influsso castigliano. A. Fasso e V. Menoni commentando questa presa di posizione fanno un passô in avanti söstenendo che una lingua che vuole emanciparsi deve avere, oltre a un'ortografia adeguata,'la possibilité di dominare in tutti i campi concettuali ed espressivi ("monumen-tarizzazione ") e a tal fine, cioè per impadronirsi di tutte le possibilita e i mezzi d'espressione che sono prérogative della lingua "alta", non deve aborrire neanche da imprestiti alla lingua dominante. "Ci sembra sbagliato dunque valutare (come spesso si fa, magari per ragioni ' patriottiche' ) 1'autonomia di una lingua in base alla sua lontananza dal modello dominante, in base insomma alla sua cosiddetta 'pu-rezza'. E' vero il contrario: piu una lingua si émancipa e più diventa 'impura' ", cfr. Idem, Lingua-dialetto-1ingua nelle origini romanze, RID III-IV (1979-1980), pp. 19-20, 34. . Alludevano al latino. Ci sembra pero che i catalani e i galiziani hanno fatto bene a cercare altrove i lessemi che loro mancavano poiché il castigliano e una lingua viva. 9 E' interessante che agli autonomisti (chiamati anche etnici-sti, v. G. Sanga, Les dynamiques linguistiques de la.société italienne (1861-1980): de la naissance de l'italien populaire à la diffusion des ethnicismes 1inguistiques, "Langages", 15 (1981), 61, pp. 93-115), si sono spesso affiancati ecologi-sti e nemici de 11'establishment, situati agli estremi dello spettro politico. Per una prima informazione si vedano: G. Sobiela-Caanitz, Le Piémont, in: G. Héraud (éd.). Contre les états les régions d'Europe, Paris.1973, pp. 151-162 ; A. Zam-boni, Veneto, RID VII (1983), pp. 232-246-, i. Muljacic, Italienischfundierte 'Ausbausprachen' und (andere) romanische 'Ausbausprachen' Italiens, "Italienisch", 5 (1983), 9, pp. 10-24. Peccato che O. Lurati che cita lo slogan 'La Lumbardia 1'ê na naziûn'non dia particolari concreti. Cfr. Id., Die sprachliche Situation der Südschweiz, in R. Schläpfer (Hg.), Die vier sprachige Schweiz, Zürich-Köln 1982, p. 232, dove leggiamo solo un'osservazione di passaggio: "immerhin kennt die Südschweiz glücklicherweise keinen ethnischen Extremismus, wie er heute beispielsweise im Véneto und in der Lombardei aufkommt (La Lumbardia l'è na naziûn), der das Standarditalienische als Instrument der Vergewaltigung der Lokalkulturen verurteilt ". 10 Sebbene siano assai rari i DST in grado di realizzare anche il secondo passo, cioè di trasformare il loro dialetto in 90 elaborazione in una lingua per elaborazione. Cfr. H. Kloss, op. cit., 1978, p. 63, con un capitoletto sul corso dopo la legge Deixonne (del 11. I. 1951). 11 Cfr. H. Kloss, ib., pp. 71-79, con un elenco di 12 lingue creóle di base romanza o germanica. Per 1'assegnazione contemporánea delle lingue creóle a base romanza a due famiglie diverse cfr. P. Stein, Kreolisch und Französisch, Tübingen 1984, pp. 98-102. Che alcune di esse si siano formate senza ■ 1'apporto primigenio di lingue extraeuropee (senza la fase di pidginizzazione) sostengono molti romanisti (per es., per il bourbonnais, costituitosi su 1'Ile Bourbon, oggi Réunion, trovata senza abitanti dai Francesi). V. la recente opera di Ph. Baker e Ch. Corne, Isle de France Creóle: Affinities and origins, Ann Arbor 1982, e due recensioni (di S. Grey Thoma-son e di J. Holm, "Language and Society", 13, (1984), 1, pp. 94-98, 98-102). I due americani sostengono che il mauriziano non deve quasi niente al bourbonnais ma a schiavi del 1'Africa occidentale, importativi. 12 Alla vigilia délia propria indipendenza política il popolo delle isole c^ribiche Curaçao, Aruba e Bonaire (250.000 abitanti, 993 km ) puo permettersi il "rischio" di riavvicinarsi alio spagnolo, presente, con il portoghese, molti secoli fa alla sua genesi. Cfr. J. Clemesha, Hispanización y desacriol-lamiento en papiamento, "Trayecto", Anejo nûm. 3 (1981), Utrecht, Instituto de Estudios Hispánicos, Portugueses e Iberoamericanos , pp. 1-74. 13 Chi legge H. Kloss, op. cit., p. 387, nota 78, sara indotto a.credere che il Goossens consideri il francese come lingua--tetto dell'alsaziano. Taie impressione inganna poiché il G., 1973, pp. 11 ss., chiarámente dimostra di non considerare come rilevante una parte essenziale délia definizione del Kloss (quella che riguarda 1' insegnamento délia LE "propria" o meno nelle scpole elementari). Il G. identifica il territorio di una LE con il territorio délia LD rispettiva. Mi pare che Kloss ha ragione. 14 Cfr. A. Nocentini, Le lingue d'Europa, Firenze 1983, pp. 100 ss., 2 53 ss. 15 II ministro svizzero Hans Hürlimann scrive nella prefazione Sprache ist Leben ist Heimat: "Der geistige Schweizer ist, nach Karl Schmids Wort, eine Art von Doppelbürger: 'als An~ gehöriger einer die Grenzen unseres Landes weit überspannenden Sprachgemeinschaft ist er dem deutschen, französischen, italienischen Kulturbereich verpflichtet. Als Glied der Eidgenossenschaft muss er aber überdies und gleichzeitig Träger einer ganz bestimmten staatlichen und genossenschaftlichen Kultur sein, welche seine soziale und staatsbürgerliche Wertwelt bestimmt'", cfr. H. R. Döring - Ch. Reichenau, 2 1/2 sprachige Schweiz?, Bern-Disentis 1982, p. v. 16 La famosa e troppo semplice relazione: una_ LD - una LE non è universale. 91 17 Cfr. tra l'altr.o:M. Scotti-Ro.sin, Die Sprache Brasiliens - ein eigenständiges Idiom? Methodische Überlegungen zur 'lingua brasileira', "Aufsätze zur portugiesischen Kulturgeschichte", 17 (1981/82), pp. 147-164; E. Pimentel Pinto (ed.), O Portugués do Brasil. Textos críticos i teóricos... Fontes para a teoria e a história, I-II, s8o Paulo 1978, 1981. II romanista soviético G. V. stepanov, Tipólogija ja-zykovyh sostojanij i situatsij v stranah romanskoj reci, Moskva 1976, distingue 4 tipi di unità in cui si realizza la Romania, che le sue connazionali M. A. Borodina e A. A. Krucinina, nella recensione scritta per il pubblico fran-cese (RLiR 44, 1980, p. 201-203), traducono: langue nationale, variante nationale d'une langue, variante d'une langue nationale, dialecte. Ha ragione guando denomina il por-toghese brasiliano variante nationale d'une langue, non perd nel caso del romancio. Secondo me, i sei romand elaborati délia Svizzera sono varieta non délia lingu-a lettera-ria romancia ma délia lingua per di stanziazione romancia, ossia sono delle forme elaborate di altrettanti dialetti del romancio. Per le "microlingue" v. anche A. D. Dulicen-ko, Slavjanskie literaturnye mikrojazyki. -Voprosy formiro-vanija i razvitija, Tallin 1981, valida anche per i problemi non slavistici. 18 G. Price, Language standardization in the Romance field: a survey of recent work, "Semasia " ; 3 (1976), pp. 31-32, ha dei dubbi sul successo di Interromontch, "a relatively newly devised official language or 'Kanzleisprache' ". Quale successo avrà un altro tentativo (H. Schmid, Richtlinien für die Gestaltung einer gesamtbiindnerromanischen Schriftsprache Rumantsch Grischun, Cuira 1982) che si trova in fase di. esper imentaz ione (cfr. Agenzia telegráfica svizzera, 9 agosto 1983, Corso, di lingua romancia unificata., "Language Problems and Language Planning", 8 (1984) ,1, pp. 129-130,si vedrà col tempo. 19 Z. Muljacic, Il termine 'lingue distanziate appärentemente dialettalizzate' e la sua rilévanza per la sociolinguistica romanza, SRAZ, 26 (1981), pp. 85-101. Vi usavo una traduzione non definitiva del termine klossiano scheindialektisierte Abstandsprachen. 20 Cfr. lo specchietto "Lingue per. elaborazione romanze " nella Appendice. Per la situazion.e v. G. Berruto, Aspetti e problemi del plurilinguismo in Valle d'Aosta, in: F. Di lorio (a cura di), L'educazione plurilingüe in Italia, "I Quader-ni di Villa Falconieri", 2, Frasçati 1983, pp. 77-101. 21 Cfr. H. V. Sephiha, L'agonie des judéo-espagnols, Paris 1979 ; Id., Le judéo-espagnol du Maroc ou Haketiya, "Combat pour la Diaspore", 6 (1981), pp. 77-80. 22 II Kloss, op.. cit., pp.. 161-167, distinguera - e vero - due specie di pressione con cui le "grandi" lingue soffocavano le "piccole" lingue: nel loro funzionamento "alto" (il che gli sembrava meno pericoloso) e nel loro uso colloquiale. Mi sembra che la prima specie di pressione conduca inesora- 92 bilmente alla seconda specie (e i risultati storici del Decreto di Villers-Cotterêts (1539), del Decreto, di Nova Planta ( 1713 ) e di al tri testi promulgati dallo stato françese., spagnolo ecc. ce lo testimoniano). L'eliminazione di una lingua dall' uso publ ico porta alla diglossia e i diale.tti privi della propria LE rischiano di essere tras format i, prima sog-gettivamente e poi anche oggettivamërite, in dialetti della ling.ua: 'dominante se, que.s.ta -è. abbas.tanza simile alla lingua perseguitata. • -, _ ■ : 23 Questo termine metafórico dèvo alia lettura di L: - J. Cal-vet, Linguistique et colonialisme.' Petit traité de glotto-phagie, Paris 1974. Essd non vi si' tróva ma si puô derivare dal titolo. 24 Dopo il 1975 (morte di F. Franco) icatalanisti speravano che i diritti della loro lingua sàrèbbero ripristinati non solo in Catalogna ma anche n'elle isole 'Bal eari e nel Valen-ziano. Come 1 contributi del nr. 47 (1984) dell'IJSL ci mostfano, -all'euforia è sübentrato in molti casi lo scetti-cismo. Poiché gli immigrati spagnoli (che costituiscono forse quasi una mets. e in: ogni caso pip di un terzo della popolazione del Principato di Catalogna) non si integrano lingüísticamente come si ' spéra'va ( sonó relativamente rari i membri della seconda generazione che si catalanizzano), M. Strubell i True ta, Ll'engüa i Població a Catalunya, Barcelona 1981, teme che con i'l ritmo giornal iéro di 160 neonati in famiglie immigrate e con i'afflusso di nuovi opérai cercanti lavoro, la lingua catalana sar'à scalzata a lunga scadenza.:E. Sabater, An approach to the situation of the Catalan language : social and ^educational- use, I.JSL. 47 (1984 ) , pp. 29-41, pensa che ■ "'Catalanizing' without 'de-Castiliani -zing' " non serve a. nulla,, rimprovera ,ai .pol.i tici. -catala.ni lentezza e debolezza nelle riforme scolastic-he e sostiene, basandosi anche sull'esperien:za: d.ei francocanadesi, che "bilingual education can function, in an environment where- the mother tongue is not threatened", .p.,- 38. Cfr¿ anche il recente saggio di J. Kramer, "Das Moldaui sche". Anhang: V. F. éismarëv, "Die roman i schen Sprachen Siidosteuropas und die Nationalsprache der Moldauisçhen :S. S. R. ", Balkan--Arc.hiv, N. F. r, 1980, pp. 125-200, il quale riassume tut-ta la problemática del moldavo, con un testo para Helo, a. p.' 14-9, che dimostra che le differenze fra le due lingue letter.ar.ie .sono minime, seguito dalla tra.duzione tedesca di un saggio di V. E. Sismarë.v il quale esp.one il punto, di vista del linguisti. soyie.tici e moldavi. 25 D. Gambarara, Una nota sul mutamënto nellá storia lingüistica d' Italia , in: F. Albano Leóni et al., ec?., Italia lingüistica. Idee, storia, strut ture, Bologna 1983, pp. 247 ss. 26 G. Kremnitz, La sociolinguistique dans les États français et espagnol (Remarques sur dès travaux et des lignes de recherchés), sta in: N. Ditttnar-B. Schl ieben Lange (éd.), La sociolinguistique dans les pays de langue romane,' Tiibin-gen 1983, pp. 13-28; Aldo di Luzio, La sociolinguistique en 93 Italie, ib., pp. 33-52; G. Kremnitz,. Sprachen im Konflikt. Theorie und Praxis der katalanischen Soziolinguisten, Eine Textauswahl, Tübingen 1979 ; Id., Entfremdung, Selbstbefreiun und Norm. Texte aus der okzitanischenSoziolinguistik, Tübin gen 1982. 27 Vedi la nota nr. 19. 28 Nella citta di Alicante (Alacant),: nell'estremo lembo meridionale del territorio étnico catalano, esiste, fr'a i due estremi pccupati dal catalano e dal castigliano standard, un continuum a quattro membri: yalenziano, yalenziano alcantino murciano alcantino, murciano. Cfr. F. Gimeno,. Vers una socio lingüistica histórica?, TSC 5 (1983), pp. 60-61. 29 C. Garcia, Interferencias lingüisticas entre gallego y castellano , REL, 6 (1976), 2, pp. 327-343, descrive, fra i due estremi (di cui quello gallego ..standard era nel 1976 ancora molto debole), due idiomi che-chiama: dialecto agallegado del castellano e dialecto castellanizado del gallego o chapurrao. 30 V. G. Berruto, op. cit . 1984.., pp. 64 ss. 31 Quasi contemporáneamente sonó, app.ars.i due saggi importantis-simi che riassumono. quasi, tut.ta la ricerca precedente: f. Vallverdu, Hi ha o no hi ha digldssia a .Catalunya? Analisi d'un problema conceptual, TSC 5 (1983.) , pp. 17-24, e R. La-font, Pour retrousser la diglossie, "Lengas", 15 (1984), pp. 5-36. ....... 32 I. Neu—ñltenheimer-B.Sehl i eben—Lange, Die Sprachglossen in der katalanischen Tageszeitung "Avui" oder: Sprachpurismus -eine Gefahr für Katalonien?, "Iberoamericana", 4 (1980), 11, pp. 59-78; 2. Muljacic, Verteidigungsstrategien gefährdeter Sprachen, in: P. H. Neide (ed.), Theorie, Methoden und Modelle der Kontaktlinguistik, II, Bonn 1983, pp. 27-35. Cfr. anche la diseüssione- al XVI congresso internazionale dei ro-märiisti a Palma de Mallorca 1980 (Actes, I, Palma de Mallorca 1982, pp. 123-159) döve si soñó profilate due ali, una mo derata, diretta da A. M.Badiä i Margarit, e una radicale, diretta dal catalanista valenziano V. Pitarch. 33 Cfr. V. Pitarch, Un cas singular de conflicte lingüistic: la situació actual del País Valenciá, TSC . 5 (1983), pp.. 41-51. 34 J. Alonso Perez, Das Katalanische als Beispiel des gegenwärtigen Sprachenstreits in Spanien: soz iopo'l lt ische und pädagogische Implikationen, "Iberoamericana", 1 (1977), 2, pp. 39-53, descrive come i valenziani v.enivano. s.paventat i con 1' " imperial ismo catalano", gl i abitanti del I.e. B&leari con il "centralismo barcelonino" e i menorchini con.il. "mi-nicentralismo" maiorchino! 35 Cfr. gl i atti della . serie Nationalia che dal 1.9.7 7 vengono pubblicati una volt,a . all'anno dal Centre Internacional Es-carré sobre les Minories Etniques i Nacionals (C.I.E.M.E.N.) Alie "giornate" che si tengono all'abbazia di Cuix^ nella 94 Catalogna Nord (in Francia.) assistono sempre anche rappre-sentanti di paesi non romanzi. 36 D. Gerdes, Konturen der Autonomie. Die. .'Bildung des Kantons. Jura' als .Mo.d'ellfall erfolgreicher Autphomiebestrebungen, sta in : R..S. Elkar (Hrsg.)., Europas unruhige Regionen , Geschicht's-bewuptsein und europäische'r Regional i. smus, Stuttgart 1981, pp . 218 -2 3 5 . " 37 P.. JCn.echt, Die französischsprachige Schweiz, sta in:.R. Schlä-pfer, op. cit., pp.. 207-208, menziona che contrariamente alla terminología, di tutti gli ai tr.i. canton i f raneo foni il Jura denomina i . pr.opri minis tri Ministres (come a Parigi) e non Conseillers d'Etat il .che porta a scaramucce amministrativë (la corrlspondenza indirízzata 'falsamente' rischia di esse-re r.estituita ). 1:1 § 4.2,3 vdedla Costituzione del Jura dicë: "L'Etat et les communes favorisent 1 ' i 11 ustra t ion de la- langue. française". Una. dispo:sizione. analoga non esiste nelle costituzioni di altri cantoni francofoni. 3 8 Cfr. il libro cita'to neila nota nr. 9. Pochi sono g.li sviz-zeri che parlino. piu. di una lingua, malgrado il p'arere degli stranieri profani. 39 Cfr. il. titolo: del libro, citato nella nota. nr. 15. 40 O. Lurati, op. cit., pp. 245^252; Id., La lingua italiana, in Svizzéra, sta in : A. Giordani, ed.., La lingua i tßl i.anà . oggi, Milano 1980, pp. 75-89". 41 Per il- termine focalizzare ecc. , con cui traduco 1'. inglese (to) focus, -sing ecc. > cfr. í...zMuljacic, I problemi délia , 'focalizzazione' nella störia lingüistica d'Italia (in corso di stampa n.egli.Atti del XVI Congresso Internaz ional e della-S.L.Ii, Firenze 1982). . v . , ■ ■..■. S a ž e tak FENOMEN "KROV" U' SOCIOLINGVISTICI (S ROMAN-ŠKIM PRlMJERIMA) Autor primjenjuje pojam "krova" i. "natkrivanj a ".(njem. Dach, Uberdachung) "na polju romanske lingvistike. Otkriva pri-tom razne tipove ~"natkrivenih"~idioma i klasificira, služeči . se njihovim;oprekama, romanske "jezike po izgradjenosti" (njem. Ausbausprachen, tal. 1ingue per elaboražione), uključivši u za-jednicu romanskih jezika po izgradjenosti i kreolske jezike s romanškom Isksičkom bazom. Ta se klasifikacija zasniva in ultima linea na postojanju (ili hepostojahju) nekog "krova" i na diferenc i jaci j i tipova "krova" koj i može biti lingvistički više ili manje srodan, "j ednostavan" ili dvostruk. Več je Heinz Kloss, njemački sociolog, politolog i sociolingvist, ustanovio da "nenatkriveni" dijalekti i isto takvi kreolski jezici imaju više šansi da se osamostale i razviju u jezike po izgradjenosti od svojih "natkrivenih" "kolega". Autor je pošao još jedan korak dalje. Preformulirao je Klossovu opoziciju na način da ona može zahvatiti i "male" jezike koj i nisu "natkriveni" istorodnim 95 jezikom po izgradjenosti (na pr. sardski i okcitanski) i koji, za razliku od "nenatkrivenih" dijalekata (kao korsički), ne posjeduju nigdje na svijetu neku zemlju u kojoj funkcionira kao službeni jezik idiom baziran na istom diasistemu. Tako pre-formulirana opozicij a bi. 3 i opozicije br. 2 i 1 (druga je bila jasno formulirana u Klossovim djclima, prva je bila samo kratko i letimično spomenuta i kashije zaboravljena) omogučile su autoru njegovu klasifikaciju koj a vrijedi i za druge jezične grupacije i razlikuje, zbog svoje ternarne primjene, devet pod-tipova, od kojih svi ne moraju svuda postojati (na pr., nema slav.enskih kreolskih jezika koji bi bili " izgradj eni ") . U diskusij i o kriterij ima i o kontaktima odnosno sukobima raznih jezika u romanskim zemljama i u "mješovitim" zemljama autor razlikuje situaciju u zemljama koje su do pred kratko vrijeme. imale central ističko državno uredjenje (Francuska, Špa-njolska, Italija) i u zemljama drugog tipa (Švicarska Konfederacija, sa svojim kantonima, koji su ponekad dvojezični i vise-jezični). Funkcije "krova" obavljaju jezici po izgradjenosti koji mo-gu biti dominantni ili kodominantni. U prvom slučaju nalazimo "jednostruki krov" a u drugom "složeni krov". Autor izražava nadu da če slijepo ili u najmanju ruku nedobrovolj no prihvačanje "krova" (do nedavna na snazi u centralističkim zemljama, sa re-perkusijama koje još nisu uklon j ene) biti zamijenjeno s dobro-voljnim prihvačanjem "krova", koji, u zajedništvu .ne smije biti "jednostruk" nego "složen" (jedna viša forma, koju autor naziva "složeni makro-krov", pokriva uostalom tiho i skoro nevidljivo sve evropske jezike, pa čak i one koji=nisu članovi indoevrop- : ske jezične obitelji). U romanskom svijetu primjer za "složeni krov" je zasigurno Švicarska. (nevolje izazvahe ressentimentom stanovništva novoosnovanog kantona Jura su prolazne'prirode). Autor se takodjer ukratko osvrče na recentne pojave etni-cističkih pokreta koji za "male" jezike po izgradjenosti u nastajanju nisu opasni ako se radi o stanovništvu koje več ima "svoj" jezik po izgradjenosti, nastao na osnovu forme i supstan-ce istog "jezika po udaljenosti" (njem. Abstandsprache, tal. lingua per distanziazione t sit , vehia verbol). Time se misli na jezične planove p i jemontskih, venetskih, lombardskih i sicili-j anskih te nekih drugih autonomista (na pr. harpitanskih., u autonomnoj regiji Valle d'Aosta). Oni postaju opasni, i čovjek se ne može oteti dojmu da se radi ponekad o manipuliranim pokT, retima po načelu: Divide et impera l, kad se unutar etničkih grupa koje su za dlaku izbjegle lingvicid ili su bile na.. na j -bol jem putu da mu jednom podlegnu, pojav-e "novi" jezici (kao što je to slučaj s najnovijim razvojem u večinski katalonskoj regiji Valencija ili u nekim dijelovima Okcitanije)., 96 Claude Vincenot Paris CDU 801.56 LE PHENOMENE DE REMANENCE, FACTEUR D'ANALOGIE Consistant dans le maintien d'une forme en dehors du contexte syntagmatique qui l'a suscitée, le phénomene de rémanen-ce explique certains déplacements d'accent, de coupure, d'articulation et de sens. 1. L'oxytonaison secondaire de +dobr-'b , +ostr-îî> peut s'expliquer par le contact de l'enclitique -jb , qui est la marque des formes déterminées +dobr-t> -jb , +ostr-l>-jb . En effet, le fait que, historiquement et étymologiquement, la forme déterminée soit dérivée de la forme simple, n'exclut pas que celle-ci puisse apparaître à son tour, synchroniquement et structuralement, comme dérivée de la forme déterminée, à laquelle elle emprunte dès lors son accentuation. Cette accentuation secondairement acquise par la forme simple sous l'influence de la forme élargie, peut être dite rémanente, l'accent, en quelque sorte aimanté par l'enclitique, demeurant sur sa nouvelle position, même en l'absence de l'enclitique qui l'a fait avancer. 2. Le retour à la forme initiale modifiée sous l'influence de la forme nouvelle, peut porter non plus sur la place de l'accent, mais sur la place d'une coupure. Ainsi, la terminaison de Lp -i-su des thèmes en -i- se voit appliquée telle quelle aux thèmes en -o-, le morphème thématique -i- arraché au thème (+pont-i-su—»• +pont-isu) tombant dans le champ d'attraction de la désinence -su, pour constituer une désinence nouvelle -isu applicable dès lors aux thèmes en -o-: +pont-isu—»■+gord-o-isu. 3. De même, un morphème assimilé à un phonème contigu (antécédent ou subséquent) peut concurrencer le morphème resté intact en d'autres positions. C'est ainsi que la terminaison de Np -ë < -oi se voit supplantée en slave commun par sa variante positionnelle (j)-i < (j)-ei < (j)-oi:^ +gord-oi > +gord-e—>+gord-i«—-+konj-i < +konj-ei < +konj-oi 97 Autrement dit, en l'absence du jod gui l'a suscitée, la variante -i, libérée du conditionnement gui l'implique, vient concurrencer la forme qu'elle double, par application d'un allo-morphisme rémanent détaché de son contexte naturel. 4. Sur le plan du contenu, un lexème peut, au contact d'un autre, prendre un sens nouveau, qu'il gardera ensuite même en l'absence du lexème qui le lui a prêté. C'est ce sémantisme rémanent qui est à l'origine de toute métonymie, figure fort justement dite de contiguïté. Tel est le cas, en français, de "pas" endossant le sens négatif de "ne", qui le lui cède par proximi-3 té ("ne... pas"), ou bien de "sommet" empruntant le sens du mot "conférence", auquel il est associé dans "conférence au sommet". 5. Tous les cas d'analogie par rémanence décrits ci-dessus peuvent être regroupés en diagrammes similaires: plan de. 1.' expression : (1) (2) (3) dÔbr-t dobr-1)- jb pont-i-su gord-ë pont-isu + w + ^ + + + ' j** + dobr-T> dobr-Ts-jb gord-o- pont-isu gord-i konj-i -isu ne ne. . . pas pas ne... pas sommet conférence au sommet conférence au sommet 98 6. L'universalité de ce phénomène de rémanence en oeuvre dans l'analogie sémantique (plan du contenu) comme dans l'analogie morphologique ou phonologique (plan de l'expression) est le plus sûr argument en faveur de la thèse qui consiste à interpréter 1'occytonèse des formes simples comme une extension analogique de celle des formes à élargissement, qui, elles, sont phonétiques . SIGNES: -» a donné analogiquement -» sous l'influence de ABRÉVIATIONS : Np = nominatif pluriel Lp = locatif pluriel 1 Chr. S. Stang, "Slavonic accentuation", p. 103. 2 G. Y. Shevelov, "A prehistory of Slavic", p. 28, art. 4: "There are however three morphological categories in which -i occurs in place of Qai: nom plur of o-stems and pron in masc, OCS ti rabif ..." 3 G. Gougenheim, "Les mots français dans l'histoire et dans la vie", tome I, pp. 292-293. Povzetek REMANENCA, POVZROČITELJ ANALOGUE pojav remanence je v tem, da vzdržuje neko obliko izven sin-tagmatičnega konteksta, ki jo je izzval, in nam tako pojasnjuje nekatere premike naglasa, delitve med morfemi, artikulacij e in pomena. 99 Irène Vincenot Nancy CDU 804.0-5 VARIANTES ET FIGURES (MORPHOLOGIE ET RHETORIQUE) Il existe des figures réversiblesdont le terme image sert de point de départ à une seconde figure, inverse de la première, et des figures à doublés perspectives, c'est-à-dire à décodage libre (métaphorique ou métonymique). Or, de tels inversions et dédoublements de perspective se retrouvent dans certaines alternances désinentielles et prédésinentielles, parce que, en morphologie comme en rhétorique, les deux axes du langage s'interpénétrent de la même manière. Les études consacrées à la métaphore et à la métonymie n'envisagent que la métaphore simple et la métonymie simple. Mais on trouve des exemples de métaphores et de méton'ymies réversibles. La métaphore réversible fait retour sur elle-même, le terme comparant (terme imagé) devenant, dans un second temps, comparé (terme objet), et le comparé devenant comparant, selon le schéma suivant: comparé (objet) ——---—:—*■ comparant (image) ' I I comparant (image)*-comparé (objet). Voyons, par exemple, comment Marcel Proust renverse les' termes d'une longue métaphore artificialiste, dont le comparé et le comparant échangent leurs rôles, dans un décryptage équivoque et surprenant opéré par l'auteur lui-même: "Mais elle touchait presque jusqu'aux larmes ["cette beauté vivante" des pommiers en fleurs] , parce,que, si loin qu'elle allât dans ses effets d'art raffiné, on sentait qu'elle était naturelle [cela dit après une série de métaphores artificialistes ressem -blant à un^délire], que ces pommiers étaient là en pleine campagne, "etc. On a l'impréssion que Marcel Proust compare cette fois les pommiers de cette "estampe japonaise" (comparant 1) à des pommiers naturels (comparé 1—:—-»comparant 2) . Le "On sentait 101 bien" équivaut ici presque à "Tout se passait comme si..." En effet, il entre dans le code de la métaphore d'en laisser le décodage au lecteur. En opérant lui-même ce décodage, Marcel Proust fait un écart supplémentaire, commet une "impertinence" (Cohen)^ des plus originales, qui inverse le séns de la métaphore. Marcel Proust avait bien compris la force du procédé, qu'il admirait dans la peinture: "Proust voyait dans la métaphore une véritable métamorphose, et c'est à juste titre qu'il donnait lë sens de 'métaphores' à certaines marines d'Elstir qui confondaient la mer et le ciel." (Mouton)3 Le terme "métamorphosé" par la métaphore peut donc à son tour servir de point de départ à une nouvelle métaphore, qui le prendra comme terme comparé selon le schéma indiqué: terme A (la mer) terme B (le ciel) = comparé 1 -v = comparant 1 comparant 2 comparant 2 Les deux termes de la métaphore sont d'autant plus aisément interchangeables que, situés sur l'axe paradigmatique du langage, ils font, de toute manière, l'objet d'une alternative, d'un choix, fondé sur leur opposition (discours neutre) ou leur similitude (discours imagé). L'axe paradigmatique étant celui des alternances morphonolo-giques, on ne s'étonnera pas de trouver des réversibilités analogues dans les paradigmes flexionnels. Exemple. En serbo-croate, on a.: Ns zete-l-ac-0 "moissonneur" Gs zete-o-0c-a Dans l'alternance I/o, 1 est premier et o second: c'est o qui est une variante positionnelle de l, et non l'inverse. Sous le rapport de cette alternance, c'est donc le génitif singulier qui est transposé, en regard du nominatif singulier. La transposition 102 se lit verticalement: elle est paradigmatique et la métaphore participe de son essence. Inversement, sous le rapport de l'alternance 0/a, c'est le nominatif singulier zetelac qui est transposé, en regard de ze-teoca, 0 étant premier et a second. Nous avons donc une transposition réciproque, bien propre à brouiller les cartes, comme dans les cas où, des deux termes de la métaphore que nous avons appelée réversible, on ne sait plùs lequel des deux fait: image, faute de pouvoir discerner entre le comparé et le comparant. Cette sorte de secondarité inversée des vocalisme et conso-nantisme prédésinentiels peut être exprimée par le même schéma que la réversibilité de la métaphore: Ns vocalisme premier vocalisme second +- 10c (-0) -- -lac (-0) Gs -oc (-a) -e- +-lc(-a) (vocalisation de 1) (1 consonantique) Dans cet exemple, l'aller porte sur le vocalisme prédésinen-tiel, le retour, sur le consonantisme prédésinentiel. Mais il y a bien, globalement, c'est-à-dire au niveau, morphologique et pas seulement phonologique, un mouvement d'aller et retour prédésinentiel, complétant le paradigme des désinences par une double transposition d'éléments prédésinentiels. Il semble plus difficile de trouver des alternants syntagma-tiques (allomorphes) qui soient dans un rapport de secondarité réciproque, une des désinences étant nécessairement première,: l'autre seconde (russe: Ns -o e-.- mest-o ~ pol'-e). Dans le cas où les deux désinences s'équilibrent arbitrairement, aucune des deux n'est première ni seconde. C'est le cas, par exemple, en polonais,de Ds -u ~ -ovi, que les grammairiens ont bien du mal de répartir selon des critères morphologiques et syntaxiques. Cette difficulté d'étiquetage d'un couple de désinences dpnt on ne sait laquelle est première, laquelle est seconde ne 103 constitue pas un cas de réversibilité comparable à ce qu'est la métonymie réversible, métonymie à deux temps, le second temps opérant un déplacement de sens qui est l'inverse du premier. Exemple: "Bayeux, si haute, dans sa noble dentelle rougeâtre, et dont le faîte est illuminé par le vieil or de sa dernière syl- 4 labe." (Marcel Proust.) Une métonymie d'usage constitue le premier temps de cette métonymie réversible: Bayeux = cathédrale de Bayeux.¡ Dans un deuxième temps, Bayeux reparaît avec son sens propre, concrétisé par "sa dernière syllabe", au terme d'un second déplacement, inverse du premier, et dont le point de départ est cette cathédrale identifiée à son nom, selon le schéma suivant: Bayeux -»■ cathedrale de Bayeux dernière syllabe -«-faîte Autrement dit: 1 nom cathédrale Or, comme pour la métaphore, il entre dans la règle de la métonymie d'être décryptée par le lecteur et non par l'auteur. Lorsque l'auteur prend lui-même l'initiative de renverser la métonymie, c'est, sous couvert de décryptage, pour brouiller les cartes: le lecteur, qui doit alors procéder a un second décodage, ne sait plus très bien où il en est, et la confusion est complète entre les deux termes mis en figure. Loin de s'annuler, les deux écarts successifs, bien que de sens inverses, se renforcent l'un par l'autre. Le fait de revenir au point de départ ne supprime pas le premier trajet: aller et retour ne s'annulent pas plus dans l'esprit du lecteur que dans les muscles du marcheur. Métaphore et métonymie réversibles constituent, de la part ¿e l'auteur, une sorte de double jeu dont l'efficacité est remarquable. Elles ne sont pas autre chose que des figures réfléchies sur elles-mêmes. La métaphore et la métonymie simples se décodant resiw'. v, ï- 104 ment par substitution de sujet et de prédicat, on peut les représenter analogiquement de la même manière que les voix active et passive: voix active voix passive Pierre bat Paul, Paul est battu par Pierre. métaphore métonymie La ville dort = La ville est silencieuse La ville dort = Les gens dorment. Métaphore et métonymie réfléchies peuvent alors être représentées comme la voix réfléchie: Pierre et Paul se lavent. métaphore réfléchie métonymie réfléchie comparé 1 comparant 1 substitut 1 terme neutre 1 comparant 1 comparé 2 terme neutre 2 substitut 2 Une troisième sorte de figure ne semble pas avoir attiré l'attention des linguistes: la figure à double perspective, dont le décodage révèle soit une métonymie, soit une métaphore, et qui pourrait être comparée, du moins schématiquement, à la voix réciproque : 105 voix réciproque Pierre et Paul se battent figure à double perspective 1 décodage ->- t métaphorique décodage métonymique Précisons tout de suite qu'il ne s'agit pas là de ce qu'on appelle métaphore corrigée par une métonymie, mais bien d'une figure pouvant être interprétée dans un même contexte, soit comme métaphore, soit comme métonymie. Soit, par exemple, cette phrase d'Emile Zola: "Déjà le soleil chauffait, la belle matinée de mai riait sur le pavé des rues, et pas un nuage au ciel, toute une gaîté volait dans l'air bleu, d'une transparence de cristal. Un sourire involontaire entrouvrait les lèvres de Denise."5 décodage métaphorique ,(par substitution de prédicat) "la belle matinée de mai illuminait le pavé des rues", interprétation suscitée en premier par le mot "pavé", qui est d'ailleurs lui-même une figure métonymique . Le décodage métaphorique éclaire l'image dans une perspective paradigmatique: comme le rire éclaire un visage, la lumière rit sur le pavé: rire et lumière sont synonymes, comme hutte, cabane et cahute dans , l'exemple de Jakobson. décodage métonymique (par substitution de sujet) "les gens, rendus joyeux par le beau temps de mai riaient (marchant) sur le pavé des rues", interprétation rétrospectivement suscitée par le "sourire involontaire"1 qui "entrouvrait les lèvres de Denise." Le décodage métonymique éclaire l'image dans une perspective syntagmatique: il y a un rapport de contiguïté (de cause à effet) entre le beau temps de mai et la joie de la rue. 106 Nous sommes donc là en présence d'une figure susceptible d'interprétation métaphorique (paradigmatique) ou métonymique (syntagmatique). On peut dire que cette figure est à double perspective, comme ces dessins géométriques qui, selon le rythme de l'attention, apparaissent tantôt en relief, tantSt en creux.^ Ces figures à double perspective sont l'équivalent de certains morphèmes susceptibles d'une interprétation paradigmatique ou syntagmatique. Exemple (Slovène): Ns' korak-0 "pas" ~ most-(0)-0 "pont" Np korak-i most-ov-i Gp korak-ov ~ most-ov-0 En lecture (décodage) ver- En lecture horizontale ticale (paradigmatique), Gp most- (syntagmatique), Gp most-ov ov s'interprète most-ov-0 (dé- s'interprète simplement sinence -0)< par opposition au most-ov (désinence -ov), Np most-ov-i come korak-ov. En effet, on a Gp most-ov exactement comme si l'on avait Np *most-i (comme korak-i). Donc, selon qu'on l'interprète sous l'angle paradigmatique ou syntagmatique, la désinence -ov-0 apparait soit comme une désinence seconde -0 propre à un certain nombre de substantifs masculins, soit comme désinence première -ov. Sa forme réelle ne change pas pour autant. Ce qui montre que les éléments virtuels et matériels ne se recouvrent pas nécessairement. C'est de cet écart entre segment virtuel et segment matériel d'un morphème que procèdent certaines réfections analogiques (most-ov —** *most-i ) . On peut aussi formuler l'hypothèse d'un écart entre champ sémantique virtuel et champ sémantique réel, et c'est cet écart préexistant dans la langue qui rendrait possible les déplacemente de sens par métaphore et métonymie, selon que l'écart est susceptible d'une lecture syntagmatique ou paradigmatique. Examinons maintenant un second type de figure à double perspective faisant alterner cette fois le degré 0 de l'écriture avec l'expression métaphorique ou métonymique. Soit ce passage de Marcel Proust: "Ce n'est pas seulement aux villes et aux fleuves qu'ils 107 [les noms] donnent une individualité. .. Alors chaque château, .... a sa dame ou sa fée, ... Cependant la fée dépérit, si nous nous approchons de la personne réelle, la fée peut renaître si nous nous éloignons de la personne. Mais si nous restons auprès d'elle, la fée meurt définitivement."^ Oubliant un instant le contexte métaphorique, nous tombons dans le conte de fée comme dans un piège et les expressions "la fée dépérit", "la fée renaît", "la fée meurt" ont leur sens propre, sans métonymie ni métaphore, c'est-à-dire sans écart d'au- 9 cune sorte avec le discours neutre (Cohen). Mais, selon le rythme de l'attention, le sens métaphorique du contexte refait surface, et les expressions "la fée dépérit", etc. sont perçus comme figures de style, que nous décodons, par substitution simultanée du sujet et du prédicat: Le charme de la personne diminue, reparaît, (idéalisée par son nom) disparaît (métaphore) (métonymie) Nous avons donc affaire à une figure complexe (métaphore corrigée par une métonymie) alternant avec un degré zéro d'écriture . Nous pouvons appeler cette sorte de figure "figure à éclipse", puisqu'elle se caractérise non pas par l'alternative métaphore/ métonymie, mais par l'alternative degré zéro/degré figuré (métaphore ou métonymie). La figure à éclipse ressemble à ces voyelles caduques qui, tantôt apparaissent, tantôt disparaissent dans un même paradigme ou dans un même énoncé: Exemple (russe): Ns d'én/Gs d'n'â (e/0) "le jour" Ns d'én ^ zeml'â (mais Gs.zemél') (e ~ 0) "la terre" 108 Le déplacement d'accent qui provoque l'éclipsé des voyelles caduques est comparable au déplacement de l'attention provoquée par l'habileté de l'écrivain pour susciter par contre-coup l'oubli momentané de l'écart de sens qui constitue la figure. 1 Cité d'après Claude Vincenot, "Les procédés littéraires de Marcel Proust et la représentation du monde chez l'enfant", Revue des Sciences Humaines, fascicule 129, j anvier-mars 1968, p. 23. 2 Jean Cohen, "Structure du langage poétique", Paris 1966, p. 109. 3 Jean Mouton, "Le style de Marcel Proust", Paris 1948, p. 67. 4 Cf. note (1), ibid.. p. 7. 5 Emile Zola, "Au bonheur des dames". Ed. Fasquelle, p. 167, ("Le livre de poche", No 228), 1978 6 Roman Jakobson, "Essai de linguistique générale", Paris 1963, T. I. p. 162. 7 Claude Vincenot, "Essai de grammaire slovene", Ljubljana 1975, p. 15. 8 Cf note (1), ibid. p. 17. 9 Cf. note (2), op. cité p. 113. Povzetek VARIANTE IN FIGURE (MORFOLOGIJA IN RETORIKA) Obstajajo figure, ki jih lahko obrnemo, tako da termin podoba služi kot izhodiščna točka za drugo figuro, nasprotno prvi, in figure z dvojno perspektivo, to se pravi, da jih lahko poljubno uvrstimo med metafore ali metonimij e. Takšne inverzij e in podvojitve perspektive pa na j demo tudi v nekaterih končniških in pred-končniških alternacijah, kajti tako v morfologiji kot v retoriki se obe jezikovni osi na isti način medsebojno prepletata. 109 Carlo Alberto Mastrèlli CDU 807.2-3 Firenze " INTERAZIONE LATINO-SABINA: LAT. dumùs, luma E bulumaeà. I vocabolari etimölögici délia lingua latina continuano a tenere separat! i due1 lemmi dumus e luma. Ma non se ne vedono le ragioni, innanzi tútto, per le cóndizioni sémantiche: dumus offre il significato di "spino, pruno, cëspuglio" e luma deve avere avuto ugualmente il significâto di "spino" (Paul. Fest. 120 genus heibae vel potius spinae )". ' -Quanto ail'áspetto-"fonético dumus & luma potrebbero rientra re nel fenomeno di seambio 1/deheè tipico délia conflittuali % '3 ta latino-sabina. Questa eventualita era gia stata prospettata 4 dal Thurneysen , ;il quale dopo aver trattato di dumeta e dumec ta àggiungevà: -"entweder"eine gleichartige Bildung oder gerade zu dasselbe Wort (mit Schwanken von d- und-1-) ist lumecta ... ma il vocabolario WALDE-HOFMANN ha escluso apoditticamente ta le ipótesi ( "nicht mit ' dumeùtum identisch")', forse per ragioni di connessione fonetico-etimologica. A causa délia forma"àggëttivale dusmàs-riscontrata in Livio Andronico (trag. 39 : öusmo in loco = ; év-A.óxUTi TtuHtvrí [Hem. t.439] cfr. Paul. Fest. 67) il sostantivo dumus deve risalire a un dusmus con un allungamento di compenso; e perciô appaiono probabili le con-nessioni, 'già-propostë,r:con m. a. "ted. züs-ach - "Gebüsch" zuse "Gestrüpp, Haarlocke" , a. a. ted. zir-zûsôn "zerzausen", ' m. ingl. tô-tûsen "id." L'etimología di i urna è invece ássai più incerta, anché perché - a causa délia scarsità e della natura :delle testimonian-ze - non se ne conosce la quantità. Tuttav-ia núlla -esclude che luma fosse di quantità lunga e che quindi anche questo vocabo-lo risalisse a una forma *lusma. ' Se il raffronto di dümus e luma risultasse legittimo ne de-riverebbero delle conseguenze - sul piano diacronico e diato-pico - cosi ipotizzabili: 1) dûmus e luma potrebbero essere i riflessi - uno latino e l'altro sabino - di una medesima base indeuropea (o mediterránea?)5 DUSM0-. ' ' ' 111 2) dümus, cioe dusmus potrebbe essere prestito dal sabino g con la reazione latina d-/ a un sab. *lüsmus ; e allora luma . 7' sarebbe a sua volta una latinizzazione a causa di m < sm . 3) luma potrebbe essere il ricupero latino di una parola sabina mutuata a sua volta da un proto-lat. *düsmus. La prima ipotesi e assai improbabile perché le affinita tra itálico e latino sqno sólitamente recenti e non antiche: da questo punto di vista risulterebbe difficile tanto una deriva-zione da un comune tema di fase indeuropea, quanto da un comu-ne sostrato lingüístico mediterráneo. La terza ipotesi é altrettanto improbabile a causa del parti-colare settore di vocabolario "agreste" caratterizzanteil lat. dusmus e a causa delle difficoltá di un doppio viaggio - di andata e di ritorno - della parola. ■ : . Assai piü plausibile appare invece la seconda ipotesi: noi sappiamo che il vocabolario rustico itálico (pastorale e agri-colo) ha lasciato tracce significative nel lessico lating. E quindi possiamo ritenere, con sufficiente ragione, che il sabino abbia avuto un tema. *lusmo-: il latino lo avrebbe accolto in un secondo momento dopo il superamento della "moda sabineg-g giante" , reagendo percio con un d- al sabino 2-. II lat. dümus sarebbe dunque un nuovo "tipo di reazione", analogo - ma non uguale - al caso di adeps "grasso" che e stato 5/ 9 giudicato "adattamento del gr, oAetcpcx " . : Se le cose stanno cosí dusmus/dumus potrebbe essere la rea z i o ne della latinita consapevóle a un sab. *lusmus; e ció sembra confermato dal fatto singolare (e finora non nota-to) che dusmus e dümus ricorrono únicamente in Livio Andronico, in Cicerone, in Virgilio e per ,1o piu presso i poeti... Di conseguenza il lat. luma sarebbe invece l'accoglimento i m m e d i a t o " - di una italicita piu genuinamente mante-nuta nell'ambiente rustico (con la sola riduzione-di. -sm :a:. -m) : e ció sembrerebbe confermato dal fatto che luma -e attestato solo nella tarda latinita (Paolo Festo) e che di lumariae falces e di lumectum parla solo il sabino Varrone a proposito di -voca-boli tecnici dell'ambiente "agreste". Dunque la vicenda di dümus e luma appare analoga a quella di adeps (classico) e della variante aleps/alipes (volgare e tardo). 112 La stessa storia successiva délia latinità sembra avallare ulteriormente questa interpretazione: nessuna lingua romanza co-nosce infatti continuatori né di un dûmus né di una íuma1". Solo nell'area francese compare ùn limùsino dumet "hallier, buisson", ma il Wartbürg commenta "unsicher ob Erbwort, oder moderne Ent- 11 1? lehnung" rinviando ad alcune riflessioni del Gamillscheg. Anche la toponomástica - che sólitamente conserva dürevol- mente tratti arcaici scomparsi nella lingua - è presso che muta: per ora soltanto in Toscana risulterebbe un Dometaiâ a Ouartaia (Colle di Vàl d'Eisa) (= Dometaio a. 1356), per il quale il Pieri1 si domandava se non poteva risalire a un *dumetaj a -o-"luogo pieno 14 di 'dumeti' o spineti" confrontando Prontaia e Spinitaio. A dùmum il Pieri ha ricondotto anche il top. piano Dumuïi 15 (a. 1049) presso Gaiole (Siena). Questo potrebbe essere un segno che dumus e luma hanno avu-to nel latino una circolazione assai limitata, proprio per la loro connotazione sabina o sabineggiante. Ben altra è stata la consistera e la diffusione dei quasi sinonimi lat. rubus, splnùs e stïrps,- e vero che anche lat. frutex e vepres non hanno cohtinu-atori romanzi, ma frutex puo essere stato eliminato per essere entrato presto in colisione con fruetus; e vepres, se non vive più nelle lingue romanze, è benissimo attestato nella toponomástica.1^ Anche sentis (e la sua variante sentix) non ha avuto grande fortunar e continuato probabilmente dal solo rom. sîmceà ".spina" (*SENTIC- ELLA: REW 7823), ma non pare che abbia lasciato 17 tracce nellà toponomástica. Altro segno délia marginal!ta, tanto di dümus quanto di luma:, scaturisce dalla considerazione che i collettivi lumectum e dumectum sono rifatti su frutectum, carectum,ecc.. Non solo: se-condo Paolo Festo (67) dûmectum era la forma più antica rispëtto a dûmetum e questa è ulteriore prova del diverso destino (più culto?) di dümus: di luma non è infatti attestato un dërivato *1 umetum. ... Giunti a questo punto dobbiamo affrontare la questione morfologica che oppone il máschile dümus al femminile luma; la questione sembra che si possa risolvere fácilmente, solo che si 113 pensi al fatto che in Livio Andronico dusmus è aggettivo. Si è quindi in grado di ammettere çhe esistesse in sabino un agg. lusmus e che il latino lo avesse mutuato soltanto in, alcuni impieghi sostantivali, che hanno portato alla luce i due al- lomorfi dumus e luma. Quindi anche sotto questo profilo dïïmus e luma avrebbero avuto un'origine analoga a quella di adeps, se si ritiene che questa parola sia idéntica all'aggetivo umbro 18 aripes, arepes. Evidentemente ci deve essere alla base un processo metoni-mico: del resto anche sentis ha il suo corrispondente aggetti-vale sentus. x 19 In tempi piu recenti Alessio ha ripreso la questione etimológica del lat. luma che "è indubbiamente un relitto o un ac-catto"; egli, ritenendo che il toponimo salentino il Mito (dia-lett. Lumitu = monasteriorum S. Marie de Lomito, monasterii S. Marie de Lummito a. 1310 ), presso Tricasa, presupponga un col- ?0 lettivo lat. *lûmëtum ,, e indotto a "pensare che si tratta di un elemento indigeno di questa zona, ipotesi che troverebbe conferma nel personale messap. lomiaihi-no" e conclude: "Non essendo determinata la quantité di -u- e il genere délia pianta non è facile determinarne l'etimologia, ma ci sembra probabile che si tratti di un grecismo, Auua, -aros n. (o eventualmen-te A.úun f.) "sudiciume", "danno, rovina" con riferimento a una pianta infestante, e propriamente ail'ononis spinosa (vedi bülü-màca)" . E' senza dubbio suggestiva 1'ipotesi che il toponimo il Mi- 21 to possa discendere da un lat. lumetum ; ma si tratterebbe co- munque di una testimonianza isolata; e quindi non si comprende come esso possa essere considerato un "elemento indigeno délia zona", tanto più che l'accostamento all'antroponimo messapico 22 *lomias e del tutto gratuito. E quand'anche fosse davvero un "elemento indigeno" (dunque latino e messapico), come è possibile saltare bruscamente a prospettare 1'ipotesi che luma sia di origine greca? Per acco-gliere questa ipotesi occorrerebbe ammettere che si trattasse di un antico grecismo, passato poi al messapico e quindi al latino. Ma c'è di più: il gr. Auua (o Aúuti ) indica solo il con- 114 cetto di "sudiciume" o di "danno" e non si ha nessun appiglio per ipotizzare un passaggio semántico da guei concétti astratti al nome di una planta, né si vede alcuna necessita che dovesse spingere il messapico (e guindi il latino) a mutuare dal greco una parola di tale ámbito semántico. Assai piu interessanteeil richiamo di Alessio^ a una forma *bülümaca/*bülümatica/*bülümar£a "bulimaca" ricostruita alia base 24 di numerosissime forme dialettali italiane. Anche guesta pianta (1 'onon.is arvensis e spinosa) e pero analízzata da Alessio come un composto greco del tema (3ou- "bue" e A.uuáxn' n e lq SiacpSopav AÚnn (Hes.). A nostro parere non si vede la necessita di ipotizzare un grecismo - oltre tutto non attestato nel greco - per una parola di cosí grande diffusione su tutto il territorio italiano." Í1 richiamo "per la semantica" ai fitonimi greci aiYÓ^.e9poc (letter. "rovina delle capre") "rhododendron Ponticum", ^oúxouoc (cfr. tÉuvcú 'taglio') "carex riparia" e tanto suggestivo guan-to illusorio, e addirittura fuorviante perche un composto *|3ou-AuuáxTl in greco non esiste; ed é difficile supporne l'esisten-za, anche per la considerazione che non doveva essere un vocabo- 10 vitale, dato che é documentato solamente in una glossa esichi-ana. ' Rivolte gueste sostanziali critiche all'ipotesi di un grecismo, mi pare invece del tutto plausibile l'interpretazione di bü-lSmaca come parola originaria del fondo íatino: essa infatti potrebbe essere costituita dal tema bu-, quale si riscontra nei composti bücaeda/bücTda e büsequa (cfr. anche bü-cerda), e del lat. luma (guindi "spino del bove", ulteriormente ampliato con 27 ^ 11 suffisso -aca , ma anche - non si puo sapere se primariamente o secondariamente - con i suffissi -atica e -aria. Tale ipotesi ha dalla sua anche il fatto che il francese bugrane "bulimaca" (sec. XVI bougrande, bouverande: cfr. bóve-retna, boberedna, boberena nelle Glosse) presuppone un composto *BOVE-RETÍNA "redina del bove"28, e che le denominazioni botani-che medieval! per designare l'ononidé sonó remora aratri e res-tis bovis^^; gueste composizioni nominali"^ partono dungue da vocaboli (remora e restis) che non richiamano affatto l'idea di 115 "rovina, peste, flagello"; ma che si adeguano perfettamente al concetto di " s t e r p o s p i nos o " (quindi con effetto " f r e n a n t e / r i t a r d a. n t e ") che sembra peculiare di luma. Qualora si accetti quésta nostra diversa proposta etimológica, ne scaturiscono le seguenti coriseguenzé: 1) il tema bü-luma- confermerebbe il filone rustico umbro-sa bino evidenziato a proposito del lat. luma e ne costituirebbe un riaffioramento tipico delle lingue romanze. 2) II composto bû-luma- appare piu adeguato all'umbro-sabino che non al latino, poichè esso è lessicalmente piu vicino al greco, lingua dove si constata una notevole proliferazione di fitoni mi con il tema Pou-3''': e a questo proposito è intéressante richia-mare alia mente il gr. 0ouXana8ov composto di Acaiadov "lapa-zio, romice", tanto più se fosse vero il collegamento etimologico di A-ánadov con il lat. lappa "lappola, bardana".3^ 1 Vedi WALDE-HOFMRNN, LEW. I. Heidelberg 19383, pp. 381 e 831; ERNOUT-MEILLET, DELL, Parigi 1959 , .pp. 787 e 369. 2 Su questo significato concorda anche Varrone (L. L. 5, 137), guando dice: L u m a r i a e(falces) sunt quibus sécant 1 u m e c ta, id est cum in agris serpunt s p i n a e ¡ quas qüod ab terra agricolae soluunt id est. luunt lumecta. Invece discordante è la glossa che interpreta luma come Poxávri Óuoia flóuóay.0?, riv xives Tioxauoyeúova hoAoOolv, aAAoi HaXauLvdnv (CGL_ .II, 125, 5); in questo caso si potrebbe .ipotizzare un o-monimo con una diversa etimología, e cioè un 1 urna da un * LOYMA connesso etimológicamente con limus "limo" ( *LOYMOS), ma con un diverso esito fonético del dittongo OY (su -jí- da OY vedi F. SOMMER. Hb. d. lat. Laut- u. Formenlehre, Heidelberg 19142~ (rist. 1948) § 25, p. 39 e %63, pp. 74-78); del resto anche nepeta è stato connesso con una base NAP/NEP "acqua". 3 Sulla questione si veda A. ERNOUT, Les éléments .dialectaux du vocabulaire latin, Parigi 1909, pp. 80-81; M. LEUMANN, Lat. Laut- u .'Formenlehre, Monaco 19776, §162, pp. 154-156. 4 R. THURNEYSEN, Zu lat. - etum und -aster, "Festschrift j. WACKERNAGEL", Gottinga 1923, p, 118. 5 LEW cit., I, p. 831 s. v. luma. 6 Non è escluso che in altri dialetti italici si avesse anche dusmus (!'antroponimo marruc. dusmia e stato connesso con lat. dumus. vedi CONWAY, It. Dial., I, Cambridge 1897, p. 257 e G. BOTTIGLIONI, Man.'dei dial.. italici, Bologna 1954, §63, p. 71 ma la connessione mi pare assai incerta). 7 Sulla conservazione del nesso -sm- nei dialetti italici vedi G. BOTTIGLIONI, Manual ë ci t 3, pp. 70-71. 116 8 Vedi G. DEVOTO, Storia della lingua di Roma ( = SLR), Bologna 1944 (rist. Bologna 1982) pp. 84-86 ( = Geschichte der Sprache Roms, Heidelberg 1968, pp. 83-84t Protosabini, Sabin i e "Postsabini "St. Etr-, " XXXIX (1971), pp. 11.1-112 (rist. in SLR, pp. XXXIII-XXXIV); Ii latino di Roma, in "Lingue e dia-letti dell'Italia Antica" (a cura di A. L. PROSDOCIMI) Roma 1978, p. 483 (= rist. in SLR, p. XIV). 9 Ibid., p. 85. - Cfr. anche M. G. BRUNO, I Sabini e la loro lingua, "Rend. Ist. Lomb. " XCV-XCVI ( 1961-1962 ),. p . 519. 10 Vedi W. MEYER-LUBKE, REW, Heidelberg 19353 e M. G. BRUNO, Il léssi.co agricolo latirio e le sue continuazioni romanze, "Rend. ist. Lomb." XCI-XCII (1957-1958), p. 3 90. 11 W. von WARTBURG, FEW, vol. III, -Tubinga 1949, p. 178. 12 E. GAMILLSCHEG, Französische Etymologien II, "Zeitschr. f. Rom. Phil.", XL (1920), p. 529'. -• " 13 S. PIERI, Top. della Valle dell'Arno, Roma 1919, p. 374. ,14 S. PIERI, Top. delle Vall.i del Serchio e della Lima, Pisa 1936, p. 239.. - Ii Pieri. nel loc. cit.. :della TVA aggiungeva : "Come continuatore di dümus - etum sarebbe un altro bel cime lio". 15 S. PIERI, Top. della Toscana Méridionale, Siena 1969, p. 177. 16 Vedi S:. PIERI, TVA cit. , p. 255, TSL cit-., p. 107, TTM cit., p. 213. 17 Vedi anche M. G. BRUNO, Il Lessico agricolo lat. cit., p. 390. 18 Cfr. G. BOTTIGLIONI, Man. cit., pp. 260 e segg.; V. PISAN Le Lingue dell ' Ital ia aritica ol tre il latino, Torino 1964 p. 155/ per E. VETTER, Handbuch d. ital. Dialekte, vol. I, Heidelberg 1953, p. 173, non■ si tratta di aggettivo ma di sostantivo. Di- a^tro aw i so è invece G. DEVOTO, Tabulae igu-vinaè, Roma 1954 , pp. 201-202, Le tavole di Gubbio, Firenze 194 8, p. 22. 19 G. ALESSIO, Lexicon etymologicum, Napoli 1976, p. 246. 20 G. ALESSIO, Apulia et Calabria nel quadro. della toponomástica mediterránea,. "Atti e Memorie del VI Congr. Intern, di Scienze Onomastiche" ( Firenze, 4-8 aprile 196.1)", I, Firenze 1962, p. 99. . 21 Ma non si potrebbe del tutto escluderé altra etimología, tanto piu che le attestazioni del topon.imo non sono molto anti. che: non potrebbe trattarsi, ad es. ,. del gr. * 'Xouft'o. "lumia" ampiamente attestato nelle... paríate neogreche dell'-Italia méridionale (vedi G. Rohlfs,, Etym. .wb- d• unterital. Gräzität, Halle 1930, p. 152)? 22 Su questo antroponimo messapico si veda O.PARLANGELI, Studi messapici, Milano 1960, p. 392. - Non risulta che tale antroponimo ricorra nelle iscrizioni nuovámente acquiéite: vedi C. SANTORO, Nuo.vi. Studi messapici, I , Galat ina. 1 9 8 2. , 117 23 Lex. etym.. cit., p. 56 (cfr. anteriormente G. ALESSIO, Varietà, "Paideia" IV 1949 , pp. 32-34). 24 Ma la ricosttùzione è anche sorretta da una glossa lPh stipa, bólumaca (C. Gl. Lat. III,p. 27, 2. 29) é da alcuni toponimi medieval!: Bulemacetum (a. 792), Balmacectum (a. 986) nel territorio amiternino.- A questi si puèaggiungere anche Bulimácola a Roccastrada (Grosseto): v. s. Pieri, TTM, p. 169. 25 Del resto lo stesso ALESSIO aveva riconosciuto, in un primo momento (Varietà . cit., pp. 3 2-34),,1'impossibi1ita di ricor-reve al greco: dopo aver richiamato il gr. goUTOUOV con-cludeva infatti: "E' natura.le percio che dinanzi a bulimaca il mio primo pensiero sia stato quello di vedervi un composto con bu- "bue". Ma la nomenclatura .botanicé del greco an-tico non offre niente di soddisfacente che pos.sa, giustifica-re per la forma e per il significato la nostra voce, tanto più che la forma delle glosse bolumaca ha bo- e non bu-. Conviene allora battere altra stráda." 26 L'ALESSIO (Varietà cit., pp. 33-34) aveva propostó come étimo un derivato in -a_ca da vol umen -i'nis "avvolaimento" (cfr. tose. vi 1ume "viluppo"), quindi un voluminSca 'la pianta che si av-volge ai piedi dei buoi', cfr. convoivulus, volïïeulus. gr. TiepitiAohoç nomi di pianta che si ispirano alia stessa im-magine". - Ma questa ipotesi etimológica non soddisfa perché il ^at. volumen (e i suoi esiti romanzi: vedi w. MEYER-LÜBKE, REW cit., p. 788 nro. 9436) hanno tutt'altra dimensione semántica. 27 Cfr. M. LEUMANN, Lat. Laut- u. Formenlehre cit., § 304,, p. 340 dove si fa presente che il suffisso -âca e caratteri-stico di vari fitonimi come pastinaca, verbenâcar portalâca.-La presenza in diversi dialetti italiani del suffisso -ATICA (per cui vedi M. LEUMANN, Lat. Laut- u. Formenlehre cit., § 303, pp. 338-339) sara d-ovuta a fatti di lenizione che hanno portato quel suffisso a coincidere quasi del tutto il suffisso -ACA. 28 Cfr. W. v. Wartburg, FEW cit., I, Tubinga 1948, p. 476 e E. GAMILLSCHEG, Etym. Mb. d:. franz. Sprache, Heidelberg 1969, p. 162, che rinvia a A. THOMAS, Etimologies françaises et provençales, "Romanía" XLII (1913), pp. 380-384 e a E\ ROLLAND, Flore populaire ou histoire naturelle - des plantes, IV, Parigi 1903, p. 111 sgg. 29■ Vedi V. BERTOLDI, Parole e idee, ecc., "Rev. Ling. Rom." II (1926), p. 152.- Per i nomi dialettali italiani vedi O. PEN-ZIG, Flora popolare italiana, I, Genova 1925, p. 320, e quindi V. BERTOLDI, Un ribelle nel regno dei fiori,Genève 1923, pp. 203-204, G. PEDROTTI - V. BERTOLDI, Nùmi dialettali délié piante indigene .del Tren-tino. ecc.,.. Trento 1931, pp. 2542 5 51 G. B. PELLEGRIN.I - G. B. ROSSI, Flora popolare agordi-na, Firenze 1964, pp. 122-123. 30 E'intéressante notare come nelle denominazioni più recenti délia "bulimaca" retina sia stato frainteso come un retinê- 118 re (ad es. franc, nord-occid. retien-boeuf) e restis sia stato frainteso come un *arrestare (ad es. franc, arr&te-boeuf}. tosc. restabue, ital. merid. restabovi). il quale ha generato per "irradiazione" sinonimica le forme tosc. fermabue, stancabue. ital. merid. fermabove. cessavuova. ecc. 31 Mi sembrerebbe impossibile concepire bu-1umaca come composto greco-latino.- Sul valore "peggiorativo" di&OV-nei fitonimi greci vedi R. STROMBERG, Griech. Pflanzennamen, Goteborg 1940, p. 29. 32 vedi WALDE-HOFMANN, LEW cit., I, p. 762 e H. FRISK, Griech. etym. Wb., II, Heidelberg 1970, p. 84. Povzetek LATINSKO-SABINSKI MEDSEBOJNI VPLIVI: lat. DUMUS, LUMA in BULUMACA Avtor pretresa etimologije za lat. besede dumus, luma, 'grmovje' , 'goščava', 'trnje' in bulumaca, neko rastlinsko ime, in misli, da so dozdaj predlagane grške etimologij e za te tri izraze nepravilne/ verjeten pa je sabinski j ezikovni vpliv, tako zaradi glasovne podobe (D/L) -dumus in luma sta si pomensko blizu, kakor tudi zaradi dejstva, da je sabinski pastirsko-poljedelski besednjak pustil v latinskem globoke sledi. Prav tako ne more biti grškega izvora bulumaca, rastlinsko ime, ampak je umbrijsko-sabinskegaedinole tvorba, s prvim elementom bus, bos 'vol' kliče v spomin grški način tvorbe. 119 Roxana Iordache Bucarest CDU 077.25 lordanes L'INFINITIF DANS LES OEUVRES DE JORDANES Les oeuvres de Jordanès représentent, comme on le dit souvent, "une source inépuisable pour 1'étude du latin vulgaire"1. Nous y ajoutons certains éclaircissements : le texte de Jordanès est- inestimable pour la connaissance du latin tardif, vulgaire et cultivé. ■ J'ordanès, Ostrogoth d'origine, né et formé en Scythia Minor, quelque part en Dobroudja (province de l'Empire byzantin), est connu d'abord comme clerc d'un chef d'Alains, au début du Vl-e siècle (mais on ignore combien de temps exactement il eut cette charge), en Moesia Inferior, puis on le retrouve comme moine et fort probablement évêque d'une communauté gothique dans le nord de l'Italie. A part la langue maternelle, Jordanès avait encore appris la langue des Alains et, naturellement, le latin et le grec, nécessaires d'abord à l'établissement des relations des Goths et des Alains avec l'Empire de Constanti= nople et, plus tard, à la formation même de Jordanès en tant qu'ecclésiastique et historien. L'étude de ses oeuvres nous fait voir que l'historiographie de l'époque impériale romaine était familière a Jordanès et qu'il connaissait bien d'importants poètes comme Virgile et Lucain. Des ouvrages de Jordanès, rédigés en Moesia et Italia, se sont conservés seulement - deux : £>e origine actibusque gentis Romanorum, titre abrégé en Romana (titres imposés par l'édition de Th. Mommsen, dans la collection "Monumenta Germaniae histori= ca", V : 1, Hannover, 1882; édition anastatique - Berlin, 1961) et De origine actibusque Getarum, titre abrégé: Getica (titres cités d'après la même édition de Th. Mommsen, ci-dessusxmen= 2 tionnée) . .... .. .. .: : Les ouvrages conservés, d'ailleurs les plus importants de Jordanès, sont en fait deux Bréviaires, de 1 "histoire de Rome et, respectivement, de l'histoire des Goths. De l'analyse des événements exposés en "Romana et 121 Getiea nous arrivons à la conclusion que la rédaction des.deux oeuvres s'achevait pendant les derniers mois de l'année 550 et les premiers trois mois de l'année suivante, dans un puissant centre urbain d'Italie, vraisemblablement Ravenne. Il s'agit d'une époque historique spéciale, époque de grands troubles socio-politiques et militaires (parmi les événements importants rappelons la conquête de 1,'Italie par les armées des généraux Bélisaire et Narsès, au nom de l'empereur d'Orient - Justinien, victoire remportée sur les Ostrogoths du roi Totila). Au point de vue linguistique, Romana et G&tica présentent une intéressante combinaison de latin vulgaire du VIe siècle et de latin de chancellerie (des juristes et ecclé= siastiques) de l'époque tardive, sans qu'il y manque pour autant des éléments de pur latin classique. Le degré de difficulté existant dans le texte de Jordanès est des plus élevés, surtout pour les chercheurs qui n 'ont "pas 1 'habitude du latin médiéval : - C'est ainsi que dans les oeuvres de Jordanès apparaissent aussi bien des faits récents de latin vulgaire, que des faits plus anciens, ou fort anciens de latin vulgaire, qui continuent de subsister dans le siècle de Jordanès (et qui se retrouvent dans une large mesure dans les langues romanes). Parmi les faits assez nouveaux de latin vulgaire, citons l'emploi de la locution t'antum quoâ avec le sens d'"aussitôt que" ; parmi les faits anciens, signalons la construction de postquam avec le subjonctif imparfait. - Il existe divers éléments appartenant au style de chancellerie: l'usage de quatenus pour introduire des proposi= tions finales, consécutives, complétives, temporelles et causales; l'usage bien répandu de quasi etc.3 - On pourrait parler, dans certains cas, de préférences marquées, relevant de la personnalité de l'auteur. C'est ainsi que le fréquent usage de la conjonction dum doit s'expliquer par Une véritable prédilection de Jordanès pour cet adverbe.Il rie faut cependant pas perdre de vue le fait que cette conjonction était beaucoup employée dans le latin vulgaire et, d'autre 122 part, que ce large Usage „tombait sous l'incidence de cette loi du latin vulgaire de l'époque tardive qui substituait aux conjonctions anciennes, usées et manquant d'expressivité, des 4 formules d'expression bien:plus précises. - On retrouve aussi des particularités propres au lieu où s'est formé l'auteur (Moesia Inferior): le large usage de in pour ad e.t aussi! l 'usage de in à la place deper.^ - Pour certaines dérogations aux normes du latin cultivé de l'époque classique on peut supposer 1'influence du grec tardif: l'utilisation du participe futur k valeur finale etc. Il n'y manque pas non plus des éléments de pensée gothique. -Assez fréquents sont les hyperurbanismes: absence des prépositions la où elles étaient absolument nécessaires, utilisation de l'imparfait du subjonctif pour le plus-que-parfait g du subjonctif etc. Précisons que les hyperurbanismes apparais= sent dans tous les compartiments de la grammaire, ainsi que dans le vocabulaire. L'empressement que met l'auteur dans l'achèvement de la rédaction de ses oeuvres (ses efforts de mise au net des ouvrages précédant de peu la conquête de 1'Italie par le général Narsès, période où Jordanès pouvait reprendre la question de 1'importance de la fusion spirituelle et.matérielle des Goths et des Romains) est, en bien des cas, à 1'origine des erreurs d'inattention quant à la notation de la lettre finale, voire de l'omission de la lettre ou des lettres finales. L'imitation de certains historiens célèbres (Tacite, ftmcnien etc.) et, en outre, sa prétention de s'en distinguer, même de réaliser des phrases supérieures aux modèles (sur le plan de la correction et de l'élégance), ont fréquemment tourné à un confus raccord d'idées, faisant leur part soit aux omissions, soit aux répétitions. Si l'on ajoute à tout cela les énumérations imprécises de tribus, de chefs de peuplades et tribus, de lieux de combats (qui, parfois, ne sont pas indiqués par d'autres historiens et qui sont impossibles à identifier jusqu'à ce jour), on aura, en grand, un aperçu des difficultés que pose le texte de Jordanès. 123 La plupart des phrases qu'on trouve dans les oeuvres de Jordanès comportent une multitude d'écarts par rapport aux règles du latin cicéronien. On pourrait dire, à juste raison, que dans nombre de ses phrases presque chaque mot comporte une faute, voire plusieurs, de nature différente, que ce soit au point de vue de la graphie, ou bien de la morphologie, de la syntaxe, du lexique, de 1 ''ordre des mots dans la proposition et dans la phrase. La plupart des dérogations aux normes du latin "d'or" s'expliquent par 1'influence du latin vulgaire. Ces écarts sont non seulement très nombreux, mais encore de types très.différents. La fréquence des types de fautes du texte de Jordanès correspond d'habitude à la fréquence des types respectifs d'erreurs dans le latin vulgaire de l'époque tardive (par exemple: le large usage de quia causal par rapport à quod causal; 1 'usage du plus-que-parfait du subjonctif pour le plus-que-parfait de l'indicatif etc.). Il s'agit le plus souvent d'écarts qui se continuent dans les langues romanes. Les oeuvres de Jordanès ne manquent pas cépendant de passages correctement construits, selon toutes les règles du latin "d'or" (parfois copiés sur des prédécesseurs). Les phrases, ou les membres de phrase (ces derniers surtout), rédigées cor= rectëment et même élégamment au point de vue stylistique, sont cependant rares par comparaison au nombre de phrases où abondent lès dérogations aux normes du latin cultivé de l'époque classique. Dans le présent article nous nous limitons à l'analyse g de l'emploi de l'infinitif. Dans le domaine de l'usage de l'infinitif, on trouve de nombreuses et variées dérogations aux normes du latin classique. Le plus fréquent phénomène contredisant les normes classiques est l 'apparition de l 'infinitif h la place du subjonc= tif. Ainsi: I. 1. Le verbe POSCO est accompagné de l'infinitif avec un accu= 9 satif sujet, voir Getica, 259: "Nam fili Attilae ... gentes sibi diuidi aequa sorte^® poscebant... ". Posco construit avec le "Accusatiuus cum Infinitiuo' appartient au style poétique et 124 surtout au latin postclassique11. Mais on rencontre quelquefois chez Jordânès la construction correcte "ut + subjonctif", dé= pendante de posoo, voir Getioa, 98. Pour ce qui est de PETO accompagné d'une complétive ayant le verbe au subjonctif, voir Getioa, 84. 2. OPTO apparaît construit avec l'infinitif (même sujet dans la proposition principale et dans la subordonnée, non repris dans celle-ci)12 : - " ... Romani regni optât seruire principibus.", Get;, 309; voir également Getioa, 187; - " ... cum exoipi libenter optaret ...", Get., 185, avec le verbe de la subordonnée à la voix passive. PRAEOPTO connaît la même construction: " ... primas 13 mundi gentes Romanos Vesegothasque subdere praeoptabat.", Get., 181. D'ailleurs, dans l'exemple cité, praeopto a le sens du verbe simple - opto1^. 3. GESTIO est, lui-aussi, accompagné de l'infinitif: - " ... ipsiûs urbis1^ ferre subsidium gestiens ...", Get., 102. Voir aussi Romand, 385. II. 1. SVADEO est construit avec le subjonctif (dans les deux ouvrages on n'en rencontre que deux exemples1®), mais plus souvent avec l'infinitif, par exemple: 17 18 - "practicen ostendens in bonis actibus oonuersare suasit.", Get.,69. - Voici des exemples où l'Accusatif avec 1'infinitif est exprimé nettement: 19 " ... Lquos ... numinâ quaedam et sacella uenerare suasit ... ", Get., 71; voir en plus: " ... cum suis deliberans suasit eos suo laborë quaerere régna ...", Get., 147. Suadeo en tant que uerbum uoluntatis construit avec 1'infinitif ou avec le "Accusatiuus cum Infinitiuo" est fréquent à l'époque archaïque, ainsi que dans les oeuvres de 1'époque impériale...-■-• 2. ANIMO, -ARE, "exhorter", est lui aussi construit avec .....2i . l'infinitif: "... quod odium in se cunctos animaiiii armarz?", Get., 193. 125 Voir également la construction de INVITO: 22 " ... ad se eum in Constantinopolim accedeve Rom., 265 ; Voir aussi Getioa, 226: " ... Alanorum partem ... statu-it suae redigere.dicioni ... "; 6 6 Voir également Romana, 86: "et quia Romanarum rerum ordine 67 actosque inquirere statui.sti ... ", et Get-Lea, 196:, 68 " ... statu-it per aruspices futura inquirere." On observe, dans les deux derniers exemples., la présence de ^ 69 la meme expression: ."inquirere statuere". Chez Jordanès, statua n'est jamais construit avec le subjonctif. IX. L'infinitif peut aussi bien être régi par des verba timenâis " ... diffidens suis copiis metuit inire confliatum.", Get., 195. Dans le latin cultivé de l'époque classique, parmi les uerba timenâi, seul ueveor apparaît avec l'infihitifP® Timeo, 1.33 rnetuo, metus est se construisent avec l'infinitif en poésie (v. par exemple Ovide, Met., 14, 179-80), ou - surtout - en latin "décadent"71. Très souvent, dans les oeuvres de Jordanès, on rencontre après des uerba timendi une complétive ayant le verbe au sub= jonctif, construite avec une surprenante correction, par exemple : 72 "Ille uere metuens, ne ... a Gothis Romanum praemevetur imperium, praebet ... consilium ...", Get. ., 216. Même situation avec uereov. 73 74 75 "Quae (Amazones) uer%ta.e ne eorum prolis ravisoeret concubitum petierunt ... ", Get., 56 (passage différent, quant à la construction grammaticale, de Justin, 2, 4, 9," d'où l'idée est reprise). Chez Jordanès, c'est toujours le subjonctif qui apparaît après timeo et trepidus. X. PROHIBEO à la forme affirmative est construit avec le "Accusatiuus cum Infinitiuo", bien que la formule préférée en latin classique fût "Ne et le subjonctif" . Voir Romana, 99: 77 . " ... quatenus Actius Neuius numevum auger% pvohibebat . ..." (passage copié sur Florus, 1, 5, 2) . XI. NON DUBITO est également accompagné du "Acusatiuus cum Infinitiuo": nNeo'. '¡Myùlxaéve-'éancti -mànétrum puVaherrimum' imperii sedem caputque teirrarum promittere.", Rom., 106 (phrasé copiée ssur Florus, 1, 7, 9). De tels tours sont rares chez les auteurs classiques, voir Cicéron, Fam., 16, 21, 2; Lucrèce, 5, 249; ils sont de plus en plus fréquents à 1'époque postclassique (voir Tite Live, 22, 55, 78 2) et, particulièrement, en latin tardif. A côté de cette tournure, on rencontre aussi, chez Jordanès, des constructions correctes: a) "Neque enim filium uerberare dubitauit ...", Rom., 104 . . (passage copié sur Florus, 1, 7, 6). Dans cet exemple, "neque.dubitauit" a le sens de "il n'a pas hésité à ..." ; 134 b) "Dubium non erit, quin ultimum illum diem. habitura fuerit Roma .. .", Rom. , 190 (Passage copié sur Florus, 2, 6, 19). . .. . * * * . L'extension de l'emploi de l'infinitif au lieu du subjonc= tif se produit dans de certains circonstances : quand le sujet de l'infinitif seul, du Nominatif avec l'infinitif et de 1'Ac= cusatif avec l'infinitif est identique à celui de la proposition régissante, ou lorsque le sujet de 1':infinitif seul et de 1'.Ac= cusatif avec l'infinitif est complément d'objet direct ou complément d'objet indirect dans la proposition principale (voir les propositions régies par suadeo, permitió, etc.) Parfois l'apparition dé 1 'infinitif à la place du subjonc= tif est motivée par le changement du sens du verbe principal. Ainsi, PRAECAVEO apparaît dans'Somana,114, avec le sens "pres= sentir": 79 "Et quia omnium cónsulum nomina actosque conscribere et 80 mihi tedium et tibi, qüi legis¡fastidio fore praecaui ...". * * * ■ Lès faits exposés nous conduisent aux conclusions suivantes: I. Les deux ouvrages révèlent un grand manque d'assurance sur le plan grammatical de la part de leur auteur: a) Dans la même phrase, l'infinitif alterne avec le sub= jonctif après le verbe principal permitió (Get., 152). Parfois ce sont des raisons stylistiques qui interviennent (voir la discussion à la page 9 et la note 44). b) Des verbes tels que cogo, permit Lo et plaaet apparais= sent une seule fois avéc le subjonctif, mais plusieurs fois avec l 'infinitif. D'autres veirbes sont construits uniqueinent avec l'infinitif: opto} animo, praeaipio, nitor, moliov, fàcio, prohibée etc. II. Les dérogations aux normes sont généralement nombreuses. Elles sont plus nombreuses que les exemples correctement construits de complétive et de proposition-sujet du type "ut et le subjonctif" (La même situation se rencontre chez beau= - - O 1 coup d'autres auteurs tardifs, chezeyprien - par exemple ). 135 III. Le remplacement de la complétive et de la propositionsujet construitesavec le subjonctif par des constructions infi= nitives après des verbes principaux exprimant la volonté etc. est dû à l'influence qu'exerce le latin vulgaire sur Jordanès. Cfr. l'emploi de l'infinitif en français, italien; etc., après les verbes principaux appartenant à ces catégories. Il s'agit d'un infinitif à sens final. IV. La construction "indépendante" nommée "Accusatiuus cum Infinitiuo" est assez rare chez Jordànès et en voie de dispa= rition k l'époque tardive. V. Les deux ouvrages de Jordanès forment une unité quant à la syntaxe des complétives et des propositions-sujets ayant le verbe à l'infinitif ou au subjonctif. Les écarts sont néanroins 8 2 plus nombreux et plus intéressants dans Getiaa. * * * On rencontre parfois le phénomène inverse : le remplacement de l'infinitif seul (là où c'était correct) et des constructions de type classique "Accusatiuus cum Infinitiuo" ou "Nominatiuus cum Infinitiuo" par "ut suivi du subjonctif", "quia et l'indi= catif" et surtout "quod suivi de l'indicatif, ou du subjonctif". Ainsi, "ut et le subjonctif" remplace en deux cas des con= structions infinitives - voir Romana, 96 et Getiaa, 85 ("ut et . le subjonctif" est demandât;par "nefas erat" et "iussit".) "Quia et l'indicatif" apparaît après deux yerba dioendi: refert et fevebatur (voir Getiaa, 82 et, respectivement, Getiaa, 224). "Quod suivi de l'indicatif ou du subjonctif" accompagne souvent des verbes principaux diaendi et surtout sentiendi, voir Romana, 5; Getiaa, 138; ibid., 196, etc. Rarement, la complétive introduite par quasi remplace..le "Accusatiuus cum Infinitiuo", voir Romana, 241 (le verbe prin= cipal est avedebant) . Dans Getiaa, 255, on rencontre la locu= tion conjonctive quasi quod, à valeur complexe, comparative- 33 causale et complétive La substitution de 1'infinitif seùl, de 1 ' infinitif: accom= pagné de l'accusatif ou du "Nominatiuus cum Infinitiuo" par des 136 constructions contenant des verbes X un mode -personnel repré= sente, en fait, l'influence qu 'exerce le latin vulgaire sur Jordanès. Un autre fait de latin vulgaire est 1'emploi assez fréquent de la construction "Accusatiuus cum Participio" à la place du "Accusatiuus cum Infinitiuo" (situation dont certaines langues romanes ont hérité), voir Getiaa, 20; ibid., 94, etc. : A l'époque tardive, les constructions infinitives sont de plus en plus souvent remplacées par des constructions avec des verbes à un mode personnel (et introduites par des conjonctions ou des locutions conjonctives) après des uerba diaendi, sentiendi ■et affectuum. En revanche, après les ..verbes causatif s et les verbes de volonté,.l'infinitif 1'emporte sur les modes person= nels. Pour ce qui est.de l'Accusatif + Participe" et du "Accu= satiuus cum Infinitiuo", ces constructions entrent en concurren= ce après des verbes sentiendi. Autres écarts aux règles dans le cadré des subordonnées infinitives. 1. La' construction "Nôminatiuus cum Infinitiuo" est remplacée (bien rarement, d'ailleurs - un seul exemple) par "Accusatiuus cum Infinitiuo": "Fertur autem ... praedictùm regem ... equinis sellis con= struxisse pyram seseque ... flammisinicere uotuissë ...", Get.', 213. ...... Mais la construction habituelle après fertur ést la construc= tion correcte, à savoir le "Nôminatiuus cum ïnfinitiuo", voir' Getica, 11; ibid., 19, 95, 103; Romana, 133 (ce dernier exemple est copié mot à mot sur Florus, 1, 13, 12) etc. La construction conforme aux canons classiques est'également requise par fer.ebatur (Get., 182) et feruhtur {Get., 18; ibid., 109). Le "Nôminatiuus cum Infinitiuo" apparaît aussi chez Jor= danès en rapport avec le verbe principal referuntur (voir Getiaa, 57 ; ibid. 217). : . - . ' La construction correcte "Nôminatiuus cum Infinitiuo" ; apparaît également chez Jordanès, ayant comme verbes principaux: 137 - dicitur (Get., 20, 27, 28, 250, 267; Rom., 106 - ce dernier exemple est copié sur Florus, 1, 6, 8); - memorantur (Get., 25); 84 - harrântur (Get., 180) ; 85 - noscuntur (Get., 39, 73, 96) ; c - perhibentur au sens "on raconte ..." (Get., 18); - putabatur (Get., 263); - sentitur (Get., 5); - uidetur (Get., 20); uideretur {Rom., 97); uidëntur■(Rom., 164 - exémple copié sur Florus, 2, 2, 7). etc. A l'époque tardive, 1 'emploi du "Accusatiuus cum Infinitiuo" à la place du "NominatiUus cum Infinitiuo" est assez fréquent, voir Tacite, A.nn. , 14, 7; Gellius, 2, 3, 5; Capitolinus, Auv. 8 6 Anton. Philos., 28; Vopiscus, Aurel., 24 etc. 2. Le "Accusatiuus eum Infinitiuo" est remplacé par le "Nomina= tiuus cum Infinitiuo", mais peu souvent: a) " ... qui et terras Scythicas cum sua gente introisse superius a nobis dictum est, ...", Get., 121; 87 b) "an fuisse cupidus triumphi Manlius Visus simulauerit, du= bium est.", Rom., 224 (exemple copié d'ailleurs sur Florus, 2, 11, 2). De tels, exemples, comme Rom., 224, apparaissent rarement, dans la poésie cultivée - vraisemblablement sous influence grecque - voir Horace, Ep., 1, 7, 22. Quant ci l'exemple des Getica, 121, il est difficile de ré= pondre s'il. s'agit d'une simple faute commise par inattention ou d'un hyperurbanisme. En tout cas les constructions correctes du "Accusatiuus cum Infinitiuo" abpndent chez Jordanesaprès constat, dictum est, etc. etc. En voici un exemple: -'88' "Quos constat ... in eadem patria remorasse ...", Get.,246. 3. Substitution de l 'Infinitif accompagné de l 'accusatif par l 'infinitif seul (tendance à supprimer la proposition-sujet "indé= pendante"): - " ... nec nobis oportet audire.", Get., 203 ; - " Necesse nobis est iterum ad antiquas eorum Scythicas 138 89 90 sedes redire et Ostrogotharum genealogia actusque ... exponere. ", Get., 246. Voir également Romana, 86. Ce phénomène (à savoir le remplacement de 1'infinitif accom= pagné-de 1 raccusatif par l'infinitif seul), toujours plus fré= 91 quent dans le latin vulgaire à l'époque tardive , réapparaît, par la suite, dans les langues romanes. ; On rencontre aussi, l'inverse:.la substitution de l 'infinitif seul par le "Aaausatiuus aum Infinitiuo", phénomène dû habituel= lement à l'intention de l'auteur de donner du relief stylistique à certains passages. Mais 'ce n'est pas là un aspect contraire aux normes classiques. La substitution de l'infinitif seul par l'infinitif avec l'accusatif se produit dans les conditions suivantes : a) 1'identité de sujet entre la proposition principale et la-proposition subordonnée : " ... Xerxes filius eius paternas iniurias ulaisai- se aestimans ... Get., 64. - . . Dans cet exemple, aestimans est incorrectement employé, avec 92 la valeur de magni aes.t-i.mans. En tout cas, dans ce passage, l'emplacement de la complétive infinitive entre le nominatif Xerxes (y compris son apposition) et le participe aestimans rendait superflu 1'emploi du pronom-sujet "se". b) Le sujet grammatical de la complétive est différent - mais seulement par pure forme - du sujet de la proposition princi= pale: 93 - " ... maluzt Theodorico ac si proprio iam clienti eam (terram) aommitti ...",-Rom., 348; - " ... qui cum sanguine. Gothorum et interitu sua. aupit soelera exausari.", Rom., 372. On observe l'ordre des mots emphatique: " sua cupit scelera". Cfr. l'ordre des mots dans le passage des Geticaz "sed plures perhibentur insulae esse dispositae." (Get., 18). Un exemple plus difficile à interpréter - en fait, une complication prétentieuse, inutile, de l'expression - apparaît dans Romana, 265: 94 " ... postquam in feruente oleo missum non potuisset ex= 139 .95 tvngm .... Le passage se rapporte au martyre de Jean 1'Evangéliste. Les explications en seraient les suivantes: 9 6 I. Fosse apparaît ici comme unipersonnel (= "il est possible") , construit avec le "AccusatiUus cum Infinitiuo". 97 II. (Eum) missum - accusatif erroné, 'à valeur de nominatif. Dans ce cas, posse est personnel et exst.in.gui appartient, évi= demment, à la voix passive. III. Posse est personnel, ayânt pour sujet Domitianus, et exstin-gui doit être compris comme forme active, et non passive. Mais la difficulté que nous avons à adopter cette exolication:relève du fait que des confusions pareilles (infinitif de forme passive e au lieu de 1 actif, pour la III conjugaison) sont fort rares chez Jordanès (voir cependant flom., 377 et Get., 261) . Nous optons pour la première explication, parce que dans le texte de Jordanès on rencontre assez souvent des expressions affectées, chargées parfois d'hyperurbanismes. Il nous faut mentionner toutefois que si posse unipersonnel est fréquemment accompagné d'infinitifs moyens et passifs, la construction "Ac= cusatiuus cum Infinitiuo" lui est rarement réservée durant toute 98 la latinité. La deuxième explication ne saurait non plus être exclue, puisque Jordanès emploie parfois 1'accusatif au lieu du nomina= tif, à. cause de 1'interruption du flux de la pensée et dé 9 9 1'inachèvement des idées. D'autres types de dérogations aux normes classiques : A. 1. Des constructions infinitives correctes; des verbes et expressions principaux différents par rapport à l'usage classique. - Disponere apparaît parfois au sens de "décider" et, dans cette situation, il est accompagné de l'infinitif. Par exemple: " ... dum exire disponit cum.exercitu ...", Rom., 383. Voir aussi Getica, 81 et 157. Dans tous les textes indiqués, le sujet de i'infinitif, iden= tique à celui du verbe principal, n'est pas repris pour l'infi= nitif. 140 - L'infinitif est employé aussi après la formule abrégée "non ab re" (sous-entendu: est, ou arbitror, ou d'autres verbes synonymes). Parfois, on rencontre la formule complète: "non ab re arbitror", ou "non ab re iudico . Par exemple: " ... non ab re arbitror eius tractum situmgue desoribere ... " , Get. . 52 . Un exemple similaire apparaît dans Getioa, 75. Il s'agit de séquences que le latin cultivé de l'époque classique n'emploie pas, mais qui apparaissent chez Plaute et, surtout, dans le latin impérial. En ce qui concerne les exemples de ce genre chez Jordanès, il faut supposer l'influence directe du .latin vulgaire, et non celle d'un historien antérieur ou contemporain. - On rencontre également "esse avec l'infinitif actif" au lieu de "posse avec l'infinitif passif du verbe en question". Voir Getioa, 261: " . .. aernere erat contis pugnantem Gothum, ense furentem Gepida1®1, ... Rugum tela frangentem, Suauum1®2 pede, Hunnum sagitta praes.umere, Alanum graui, Herulum leui armatura aaiem • „103 struz. De plus, on observe dans cette phrase l'alternance de "l'accusatif accompagné de l'infinitif" avec "l'accusatif accom= pagné du participe (présent)". De tels tours: "est + l'infinitif,actif"suivis de 1'accusa= tif avec l'infinitif existant en latin préclassique (voir Caton, R. r., pr. I1®4). Inexistantes à l'époque, classique, les séquences de ce genre sont assez fréquentes en latin postclassique et . ,., 105 tardif. - Valeo apparait souvent chez Jordanès avec l'infinitif, sur le modèle de possum. Valeo est, dans ces exemples, synonyme de possum. Valeo avec l'infinitif est enregistré en prose, pour la première fois, chez Ciçéron-,mais il n'y en a qu'un seul exemple; il réapparaît ensuite chez Tite Live - toujours un seul exemple.1®*' Mais il est fréquent chez les poètes de l'époque postclassique -y- ■ 107- et chez les prosateurs de l'époque tardive. Voir chez Jordanès: 141 108 " ... diu certans cum Vésegothis nés ualens ant es "tare ...", Get., 240. Cfr. Getiea, 159: "nihil resisterë praeualente" - Pour ualeo construit avec l'infinitif, voir aussi Getiea, 47 (différent, au point de vue grammatical, du modèle que suit ce passage - Troigue-Pompée-Justin, 2, 3, 8); ibid., 248 et 279. Un seul exemple dans Romana, 245: "nee classicumaudire ualuevunt." On observe, quant à ce dernier exemple, que Jordanès innove par rapport à Florus, 4, 12, 16, sur lequel le fragment est d'ailleurs copié, en remplaçant le verbe principal posse par ualere. 109 - Praeualeo au sens indiqué ci-dessus de ualeo apparaît également avec 1 'infinitif : " ... nee temptare in conflictu pvaeualuit ...", Get., 64. Voir aussi Getiea, 159: " ... imperatore Honorio nihil resisteve praeualente ..." Dans Romana apparaît un seul exemple, par. 377 (différent du texte de Continuator Marcellini, an. 546). j - Malo est parfois remplacé par eligo, voir Getiea, 61: " ... elegens11 armis eum uineere quam locorum beneficio submouere." Voir aussi Getiea, 290. Cfr. Romana, 145: " ... mittere sub iugum màluit ..." (copié d'ailleurs sur Florus, 1, 16, 11). - L'expression "satis est + l'infinitif" est remplacée nar ' "suffieit + l'infinitif". Suffieit apparaît, dans Getiea, même au subjonctif jussif. Voir Getiea, 15: "Haec pauca de Brittaniae 11 insulae forma dixisse suffieiat." Une expression similaire se trouve dans Getiea, 75: "Haec de Danubio dixisse suffieiat." Suffieit accompagné de l'infinitif ne semble pas avoir été 112 attesté dans la poésie avant Virgile ét dans la prose, avant 113 Quintilien . A l'époque tardive, suffieit construit avec 1'in= finitif est fréquent, voir Commodien, Apol., 711; Cassien, Insi. , c ,n . 114 5, 10, etc. 142 Dans le cas des phrases de Jordanès 11 ne s'agit pas de l'influence expresse de quelque historien antérieur ou con= temporain, mais de la reproduction d'une manière d'expression fréquente en latin parlé. 2. Queo dans des propositions affirmatives, au lieu de possum (l'usage classique veut que queo soit d'habitude accompagné d'une négation). Voir Getioa, 102: " ... imperatorem cum pauculis, qui fugere quiuerant, ad Eusciam115 ... in Mysia116 proturbauit ...". 3. Des expressions principales incomplètes : ainsi, on rencontre aestimare à la place de magni aestimare, voir Getioa, 253: " ... Vidimer seruire fratribus aestimabat." . . Voir aussi 1'exemple déjà cité, Getioa, 64. L'expression principale complète apparaît dans Romana, 205: " ... populus Romanus magni aestimabat asperrimum hostem in sua Africa debellare." (passage copié d'ailleurs sur Florus, 2, 6, 54.) B. 1. L'extension de l'infinitif aux dépens de l'ablatif instru= mental. Ainsi, l'adjectif oontentus apparaît construit avec 1'infinitif: "Neo tamen contenti Romani suis eos moenibus expulisse...", Rom., 139. La construction grammaticale est copiée sur Florus (1, 13, 19), mais l'ordre des mots appartient à Jordanès. Voir aussi Romana, 238. Chez Jordanès, oontentus est pourtant fréquemment construit avec l'ablatif (sans préposition) - voir Romana, 165, 180, 188; Getioa, 100, etc. 2. L'infintif mis sur le même plan que le génitif d'un sub= 118 stantif , qu'il suit et explique: 119 " ... iudicans oportunum tempus subrept^onis incomposita initia temptare regnantis.", Get., 229. ; 3. On rencontre aussi dans Getioa l'infinitif avec prépbsi= tion, ce qui annonce au fond l'emploi fréquent qu'en allaient faire les langues romanes : " ... dum ... intev ire et non ire fluotuaret .. . ", Get., 223. 143 Mais celui-ci est le seul exemple que nous offrent les oeuvres de Jordanès. A l'époque tardive, l'emploi de l'infinitif au lieu d'un substantif au nominatif ou à un cas oblique, avec ou sans préposition, est fréquent, voir Commodien, Instr., 1, 28, 7; Apol., 34; Juvencus, Euang., 1, 737; 2, 47:, 2, 86; Cassien, Best., 5, 8, 3; Fauste de Riez, De grat., 1, 14; ibid., 1, 16, etc. etc. 4. L'apparition de l'infinitif à la place du gerundiuum: "Inde nobis cita uictoria quaerere, unde ...", Get., 205, 120 au lieu de: "inde ... est quaerenda, unde ..." Des exemples de ce genre apparaissent chez d'autres auteurs tardifs aussi (Commodien, Apol., 17, etc.), ce qui témoigne de l'extension de 1'emploi de l'infinitif aux dépens du gerundiuum dans le latin vulgaire tardif. 5. L'emploi de l'infinitif à la place d'un participe présent ou d'une proposition relative: "Felix procinctum, auxilium tutum, suaue collegium habere 121 solac%a illprum, quibus delectat ipsa etiam simul subire discrimina.", Get., 190, au lieu de "habens", s'accordant avec 122 collegium, ou de "quod habebat". On rencontre ce phénomène chez d'autres écrivains tardifs aussi, voir Commodien, Instr., 1, 9, 8; ibid., 2, 33, 2, etc.; 123 toutefois, il n'est pas fréquent. Une autre catégorie de dérogations aux normes classiques représente la .Transgression des règles de la "Consecutio temporum": 1. L'infinitif présent apparaît h. la place de l'infinitif futur - la situation la plus fréquente. Par exemple: -" ... promittunt se, si doctores linguae suae donauerit, fieri Christianas.", Get., 131 (texte différent de celui d'Orose, 7, 33, 19); - " ... missaque legatione tam praeterita cum instantibus 124 125 munera tribut quam etiam de futuro sine aliqua contro= uersia tribuere oompromittit ...", Get., 271 (le composé aompromittit a, dans ce passage, le sens du verbe simple - promittit). 144 Voir également la construction requise par le verbe principal pollioeor: 126 - "Sangibanus namque rex Alanorum ... Attilae se traders, pollieetur.et Aurelianair oiuitatem Galliae ... e-ius i.ura transduaere.", Get., 194^ Il en existe un.exemple dans Romana, 86. Quoique l'infinitif présent à la place de l'infinitif" .futur soit attesté chez César après. polli.oeri (voir B. G., 4, 21, 5; ibid., 4, 9, 7), après dioerè au sens de "promettre" (5. G-., 2, 32, 3) et qu'il se rencontre aussi chez Cicéron (dans ses premiers discours), il s'agit d'une construction spécifique, du latin familier et vulgaire (voir d'ailleurs la présence de cette 127 construction chez Plaute et Térence )L'infinitif présent à la place de l'infinitif futur, dépendant de certains uerba dicendi, réapparaît en latin postclassique,, chez Tite Live, Pline l'Ancien et d'autres; il est ensuite fréquent dans: les Bas temps, dans le style de chancellerie irais surtout dans les discours et sermons adressés au peuple, tout comme dans la 128 ....... correspondance des évêques illustres (Cfr., dans les langues 129 romanes, la construction du type : "nous promettons de repondre" ). Sur le modèle de ces constructions, l'infinitif présent se substitue à l'infinitif futur dans d'autres cas aussi, après les verbes arbitrari, eredere etc. Chez Jordanès credo est accompagné en quelque exemples de l'infinitif présent: ' " ... facilius sibi oreden's principatum a parentibus 130 deferre ...", Get., 174. Voir aussi" Getiea, 233 et 296 . Arbitrer est accompagné dans un seul exemple, incorrectement, de l'infinitif présent - voir Getiea, 308. Reor apparaît deux fois avec l'infinitif présent a la place de l'infinitif futur, les deux exemples étant de Romandr " ... ratus omnem exercitum, quem demisérat, integrum reperire."', Rom., 380. Voir aussi Romana, 1. Assero, au sens de "dire", apparaît avec l'infinitif présent, sur le modèle de promitto: - ■ ' 131 132 "... àsserens, se rei publicae eius amicitias ' iri nullo uiolare, sed contra Theoderidum Vesegotharum regem sibi esse 145 certamen.", Get., 185. En marge de ces observations, on peut constater que la plupart des écarts de ce genre se trouvent: dans Getiaa. Du reste l'infinitif futur apparaît souvent construit cor= rectement, d'une manière très soignée, par exemple: " ... et alarum fere uisa circa caput flamma promiserat.", Rom., 101 (fragment copié d'ailleurs sur Florus, 1, 6, 1); cfr. Cicéron: " . . . pollioenti cuidam se artem ... traditurum." (Aaad. , 2, 2) .Voir de plus les exemples suivants de Jordanès: " ... illud pre*^ omnibus denuntians ... gra'uiora se in Italia"*""^ inlatu= 135 rum , nisi ...", Get., 223; voir aussi Romana. 179; Getiaa, 63, 161, 214, etc. Dans ces derniers exemples, les verbes principaux sont: iurauerant; nea aredens; nea arbitrantes; putaretur. Voici une autre expression correcte, après le parti= cipe arbitratus, en tant que verbe principal: " ... similiter suae fortunae arbitratus posse uenire^6 ...", Get. , 105. ....... On rencontre très rarement des dérogations contraires à celles que nous venons de présenter: 2. Ainsi, l'infinitif futur apparaît à la place de l'infinitif présent: " ... taliter erga aliosagebant, qualiter eos erga se aaturos postea aupiebant.", Rom., 111; 3. L'infinitif passé à la place de l'infinitif présent: "Videres Gothorum globos dissonis uocibus ... funeri 137 reddidisse culturam .", Get., 214. Ce phénomène, l'emploi du passé de l'infinitif à la place du présent de 1 'infinitif, apparaît chez d'autres auteurs tardifsaussi -voir Commodien, Instr.,. 1, 11, 11; 2, 9, 6; 2, 31, 10; Juvencus, Euang., 2, 86; 3, 481. La conclusion de ce paragraphe est que les écarts aux reaies de la Concordance des temps sont assez peu nombreux. Dans le cadre de ces écarts on observe la prédominance de l'emploi du présent à la place du futur, phénomène à rattacher au latin vulgaire. D'ailleurs l'extension du présent se rencontre aussi dans d'autres types de propositions chez Jordanès, propositions 146 subordonnées, mais principales aussi. Pour ce gui est de l'emploi de l'infinitif en général, on constate que les dérogations aux normes classiques sont nombreuses. La grande plupart ; ae œs déroaations s'expliquent par l'influence gue le latin vulgaire a exercé sur Jordanès. Les écarts sont de loin plus nombreux et plus variés dans Getiaa gue dans Romana. Les deux oeuvres de Jordanès constituent cependant une unité sous l'aspect de ls syntaxe de l'infinitif. 147 1. Voir G. Popa-Lissenau, Introduction à 1 ' édition des Getica, dans "Izvoarele Istoriei Romanilor" ("Les sources- de l'Histoire des Roumains"), vol. XIV, Bucurest, 1939, p. 9; voir en plus l'étude de A. Kappelmacher, dans Pauly-Wissowa, Real-Ensyclopä-die der classisehen Altertumswissenachaft, vol. IX, Stuttgart, 1916, p. 1925: " er (Iordanes) verwendet die wirklich lebende Sprache des gemeinen Mannes, wie die grosse Masse der zeit= genössischen Inschriften aufweist." -, voir aussi 1 'opinion de Fr. Brunhölzl: "sein stark vulgär gefärbtes Latein" (Geschichte der lateinischen Literatur des Mittelalters, München. 1975, p. 30). 2. Dans notre étude nous utiliserons seuls les titres abrégés : Romana et Getica. Pour ce qui est du titre du second ouvrage et de la confusion de Jordanes entre Goths et Getes, voir R. Iordache, La confusion "Getes - Goths" dans "Getica" de Jordanes, dans "Helmantica", XXXIV, Salamanca, 19 83. 3. Voir, tant pour 1 'emploi de quatenus que pour celui de quasi, R. Iordache, Observaciones sobre la subordinada causal en las obras de Jordanes, "Helmantica", XXVII (Salamanca, 1976), pp. 51-52 et pp. 46-48. 4. Quant à 1 'usage de dum chez Jordanes, voir R. Iordache, Obssr= vaciones sobre la subordinada causal en las obras de Jordanes, op. cit., pp. 29-42. 5. Sur ce point, voir R. Iordache, Elementos vulgares de la obra de Jordanes, "Helmantica", XXIV (Salamanca, 1 973), pp. 132-33 . 6. En ce qui concerne les hyperurbanismes des oeuvres de Jorda= nés, voir R. Iordache, Elementos vulgares de la obra de Jordanes, op. cit., p. 134; voir aussi R. Iordache, Observaciones sobre la subordinada causal en las obras de Jordanes, op. cit., pp. 9 et 54. D'ailleurs la présentaion ci-dessus des particularités linguistiques de Jordanes nous appartient entièrement. 7. Sur ce sujet, ainsi que sur les buts de la rédaction de Roma= na et de Getica, voir R. iordache, La confusion "Getes - Goths" dans "Getica" de Jordanesop. cit., p. 319-, pp. 321-23; note 2. 8. Une étude attentive et complète sur 1 'emploi de 1 'infinitif dans les oeuvres de Jordanbs n 'a >pas été réalisée jusqu 'à ce jour. Helga Kalén, dans 1 'ouvrage Studia in Iordanem philologi = ca (Uppsala, 1939), ne s'occupe que de l'usage de l'infinitif passif à la place de 1 'infinitif actif (p. 89 sqq) et vice versa (ibid., pp. 93-97). La dissertation de Fritz Werner (Die Lati= nität der "Getica des Iordanes, Halle, 1908) n'aborde l'étude de 1 'infinitif que dans un seul ouvrage de Jordanes - les Getica et cela, d'une manière tout à fait insatisfaisante. 9. fili pour filii. Nous utilisons seule l'édition de Th. Mom= msen, citée à la page 1. 148 lo. aeqùa sorte a la place de aequo modo. 11. Voir A. Draeger, Historische Syntax dsr lateinisohen Sprache, Leipzig, 1881, II-4, page 412, par. 441, 6-; H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, Paris, 1909, p. 247; etc. 12. Pour la construction de opto, voir A. Draeger, op. cit., II -4, p. 307, par. 307., par. 416, 4--, ibid., p. 403, par. 441, 3; R. Kuhner-C... Stegmann, AusfUhrliches Grammatik der . lateiniscHén Sprache, Hannover,.1971, 2. Teil, 1. Band, p. 676) Al. Ernout-Fr. Thomas, Syntaxe.latine, Paris, 1964, 3 . éd., p. 328, par.. 328. Voir aussi H. Goelzer, Le latin de Saint-Avit, op.. cit., p. 234. 13. Vesegothae à la place de Visigothae. (comme, chez Cassiodore) ou Visigothi. 14. Pour d'autres exemples de verbes composés employés cl la place des verbes simpl.es, voir Th. Mommsen, Index grammatical a 1 'édition déjà citée, p. 182, colonne 2 . 15. Génitif à la place du datif. 16. Voir Getica, 1: " ... suades ut ... hoc parue libello choartem." Choartem y apparaît au .lieu de coartem (hyperurba= nisme) . Mais -cet exemple subit, quant à 1 'emploi du subjonctif,.. 1 'influence de Ru fin, Préface à la traduction du Commentaire . d'Origene sur l'Epitre de Saint Paul aux Romains. Le second exemple est une construction paratactique, sans conjonction ut - voir Romana, 145, copié d'ailleurs sur Florus, Epit., 1, 16,10. 17. mot rare, appartenant à 1 'époque tardive. 18. conuepsare à la. place, de çonuersari.. La confusion des voyel = les finales -e et -i est assez fréquente dans les oeuvres de Jordanes. Dans les cas analysés, il s'agit surtout de la tendance des auteurs influencés par le latin surtout de la tendan.ee des auteurs influencés par le latin vulgaire à remplacer le para= digme moyen des verbes déponents par le paradigme actif. 19. uenerare pour uenerari (voir la note 18).. 20. Voir A. Draeger, op. cit. II-4, p. 324, par. 417, 4-, a; R. Kûhner - C. Stegmann, op. cit.., II-l, p. 682; H. Goelzer, Etude lexicographique et grammaticale de la latinité de Saint Jér'ome, Paris,. 1884, p. 364; etc. 21. in se - -.impropre, au lieu de "alteri in alteros ". 22. 1 'emploi de la préposition représente, en ce cas, 1 'usage vulgaire. 23. se recollegeret, au lieu de recolligeretur. 149 24. conpulit à la place de compulit (mais voix Getica, 227 : conpulit) 25 . laxari pour laxare. 26. infinitif de la IVe conjugaison au lieu de la forme d'infinitif de la e 1 III conjugaison (forme vulgaire). 27. Pour la construction de compello, voir A. Draeger, op. cit., II-4, p. 327, par. 417, 7, as voir aussi R. Kùhner - C. Stegmann, op. cit., JI-2, p. 683h H. Goelzer, Le latin de S. Avit, op. cit., p. 234; H. Goelzer: Btudje lexicographique et grammaticale ...., op. cit., p. 365,- H. Heppe, Syntax und Stil des Tertullianus, Leipzig, 1903, p. 45; L. Bayard, Le latin de Saint Cyprien, Paris, 1902, p. 238, etc. 28. Au sujet de la construction de prœcipio, voir R. Kùhner - C. Stegmann, op. cit., Il-l, pp.683 , 716 f H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 247; etc. 29. ïïepus pour Nepos (voir aussi la note 53). 30. Pour ce qui est de la valeur de l'infinitif requis par cogo, voir J.B. Hofmann - A. Szantyr, Lateinische Grammatik, Munchen, 1963-1965, 2.. Bd., p. 345; voir aussi Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 329 , etc. 31. Forme de masculin au lieu du féminin. Initialement, Jordanès aurait probablement formulé le sujet : "indomiti Scythae", en le remplaçant ensuite par le syntagme plus compliqué "Scytharum nationes - indomitae". 32. Grecis pour Graecis. 33. Spanos pour Hispanos. 34. quatenus si - locution conjonctive à valeur complétive-finale. 35. On observe là graphie emphatique Gothi, pour Goti. Jordanès emploie constamment la graphie Gothi (Ostrogôthi, Vesegothi) . 36. eos pour se. 37. credere pour credi. 38. Sans parler des formules classiques du type : "transitum pérmisit" -Get., 61. 39. percussion foedus - exemple d'Accusatif absolu. 40. L'emploi de l'accusatif à la place de l'ablatif (et vice versa) est une preuve de l'indifférence de l'auteur envers les désinences des compléments précédés de prépositions (dans l'exemple cité, in au sens concret, locatif) . 41. Pour la construction de perrhitto et remitto, voir A. Draeger, op. cit., II—4, p. 414, par. 441, g; R. Kùhner - C. Stegmann, op. cit., II-2, p. 224, h èt p. 230, a, b; O. Riemann, Syntaxe latine d'après les principes de la grammaire historique, Paris, 1935, p. 330; Al. Ernout - Fr. Thomas, op. 150 cit., p. 302; H. Goelzer, Le latin de S. Avit, op. cit., pp. 246-47; etc. Quant à la manière de construire le verbe concedo, voir les mêmes renvois. 42. de pour ex. 43. inpune à la place de impune (voir aussi la note 22). 44. Pour ce gui est des raisons stylistiques qui président a l'alternance des constructions, voir surtout les paragraphes 85 et 86 dès getica, 85 on rencontre, dépendant du même verbe - à savoir iubeo - les "Accusätiuus cum Infinitiuo", le "Nominatiuus cum Infinitiuo" et la complétive ayant le verbe au subjonctif : - "iussit eum lixis corporiso.nexu contendere... " (~lixis .-complément sociatif incorrectement construit, à savoir sans préposition) ; - "hic ... iussus in mi liti am mitti ... " (dans ce cas, la construction grammaticale est soumise à 1 'influence de Histr. Aug., Vita Maximini, 2); - " ...iussit tribuno, ut eum cohercitum ad Romanam inbueret disciplinam." (On observe, dans cette phrase, cohercitum a la place de coercitum; inbueret pour imbueret; disciplinant complément à 1 'accusatif au lieu de l'instrumental) . On remarque dans cet exemple l'imitation de la construction grammaticale de Vita Maximini, 3. Voici les exemples tirés des Getica, 86: - " ... recentissimos militum cum se dsceréari iussit."; - " iussus inter stipatores degere corporis principalis. " Les deux exemples imitent les constructions grammaticales: "Accusätiuus cum Infinitiuo" et "Nominatiuus cum Infinitiuo" de Vita Maximini, 3. 45. in Gothis Ulis - complément S l'ablatif avec préposition au lieu du datif. 46. jVoir R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II-l, p. 716; ibid., II-2, p. 225 ; O. Riemann, op. cit., p. 344; Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 302, par. 308; etc. 47. accusatif singulier, sans -m final, phénomëne fréquent dans les oeuvres de Jordanhs. 48. fysicam pour physicam. 49. aratoi pour Aroti. 50. Au sujet de la construction de facio k diverses époques du latin, voir R. Hühner - C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 694, e; O. Riemann, op. cit., p. 333; Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit.,. p. 329; D. Norberg, Manuel pratique du latin médiéval-, Paris, 1968, p. 25 ; H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 249; H. Goelzer, Étude lexicographique et gramma= tičale ..., op. cit., p.373; etc. 51. Voir R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II-2, p. 226, k; O. Riemann, op. cit., p. 345; Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 302, par. 308; etc. Pour la fréquence de cette construction dans les écrits de Avit, voir. H. Goelzer, op. cit., p. 234, Voir en plus H. Goelzer, Etude lexicographique et grammaticale op. cit., p. 367. 151 52. Quia causale est fréquent chez Jordanhs. Dans ces ouvrages Jordanhs emploie quia 55 fois, par rapport à quod causale, qui n ' appa = raît que 16 fois - sur ce problème, voir R. Iordache, Observaciones sobre la subordinada causal en las obras de d ordanes, op. cit., pp. 7-9. 53. puerulos pour puerulus. La confusion des voyelles -o- et -u-est assez fréquente dans Rornana et Getica, voir aussi: fabolusae, incolomis, mOnitiones etc. 54. nulli - forme vulgaire de génitif singulier. 55. Suauorum pour Sueborum, ou Sueuovum. 56. Spanias pour Eispanias (voir aussi ci-dessus note 33). 57. Chez Jordanes on ne rencontre que la graphie annitor pour adnitor. 58. Pour la construction de nitor, ad-, co-, e-nitor, pugno, voir R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -2, p. 214, c, par. 184. 4 59. Voir J. B. Hofmann - A. Szantyr, op. cit., 2 Bd., p. 346 . 60. Pour la fréquence de 1 'infinitif dépendant 'de studeo a 1 'é = poque tardive, voir H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 238. Au sujet de la construction de studeo, voir aussi R. Kühner -C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 667; ibid., II -2, pp. 214-215. Voir aussi Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 302. 61. uerecundiam pour iniuriam ou ignominiam. 62. Pour la construction de contendo, voir A. Draeger, op. cit., II -4, p. 260, par. 401. 63. Sur la rareté de l'infinitif requis par tempto à l'époque classique, voir R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 6673, par. ¡24, a. 64. Voir R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -2, p. 223; H. Goelzer> Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 243. 65. Voir A. Deaeger, op. cit., II -4, p. 352, par. 428, 7; ibid. II -4, p. 422, par. 443, 1 , C; R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 669, d; H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 243. 66. ordine - accusatif sans -m final marqué. 67. actos pour actus (la confusion des Il-e et IV-e déclinaisons). 68. aruspices pour haruspices. L'omission de l'aspirée "h" est un phénomene assez fréquent dans les oeuvres de Jordanhs. 69. Pour la construction de statuo, voir Al. Ernout - Fr. Tho= 152 mas, op. cit., p. 302. 70. Voir J. R. Madvig, Grammaire latine, Paris, 1885, par. 376, Observations/ A. Draeger, op. cit., II -4, p. 341, par. 424, 9, a; voir également Al.Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 322, par. 323; M. A. Care _ R. J. Cuervo, Grammatica de la lengua latina, Bogota, 1972, 10-e éd., pp. 323-24, par. 160, 4°; etc. 71. voir H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 238; H. Goelzer,Etude lexicographique et grammaticale..., p. 368,.10. Voir l'emploi de l'infinitif après les verba timendi chez Salvien dans l'Index uocum, en C.S.E.L., vol. 8 (Vienne, 1883), pp. 341, 352, 356. 72. praemeretur au lieu de premeretur; cette graphie représente un hyper urbanisme. 73. eorum pour sua. 74. prolis pour proies. 75.rarisceret pour raresceret (pour la confusion des voyelles -e- et -i-, voir aussi la note précédente). 76. Voir Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 307, par. 313, etc. 77. Actius Neuius à la place de AcciusNauius. 78. Voir R. Kuhner - C. Stegmann, op. cit., II -2, p. 263, C; Al Ernout ■■ _ ,,. ,, . — Fr. Thomas, op. cit., p. 311, par. 314. 79. actos pour actus (voir ci-dessus la note 67). , 80. tedium pour taedium. On observe, de plus, l'emploi de l'accusatif au lieu du datif h valeur finale (le substantif taedium aurait du être mis au datif, sur le même plan que fastidio). 81. voir L. Bayard, Le latin de St. Cyprien, these, Paris, 1902; J. Schrijnen - Chr. Mohrmann, Studien sur Syntax der Briefen des Hl. Cyprian, Nijwegen, 1937, vol. II. 82. D'ailleurs les phrases des Getica sont bien moins inspirées des modèles antérieurs ou contemporains, de latin k tendance classique marquée ou d'un autre type. L'intérêt particulier ac= cordé k l'histoire des Goths (voir, d'ailleurs, sur le plan styli= stique, la grande fréquence des discours dans le "oratio recta", l'abondance des interrogations rhétoriques, le grand nombre des principales délibératives dans Getica, et beaucoup d'autres détails), la trhs bonne connaissance de l'histoire des Goths, tout comme le fait que pour la rédàction des Getica Jordanhs a utilisé dans une plus large mesure que dans Romana des résumés préparés antérieurement , tous ces facteurs ont conduit géné= 153 ralemen t dans Getica à une expression propre a notre auteur et, implicitement, à un plus grand nombre d'écarts linguistiques par rapport aux normes classiques. 83. Pour une analyse plus poussée de cet exemple, voir R. Iordache, Observaciones sobre la subordinada causal en las obras de Jordanbs, op. cit., pp. 46-47. 84. Narrare en tant que verbe principal - au singulier (narratur) et au pluriel (narrantur) - pour le "Nominatiuus cum Infinitiuo" n'apparaît pas, vraisemblablement, avant 1 'époque postclassique. (Voir Draeger, op. citII -4, p. 454). 85. Nescuntur en tant que verbe principal pour l'Infinitif avec le Nominatif semble appartenir h 1 'époque tardive )voir A. Draeger, op. cit., II -4, p. 454). 86. Voir, pour d'autres exemples, A. Draeger, op. cit., II -4, p. 456 sqq. 87. Visus à la place de Vulso, ou Volso (chez Florus on rencontre Vulso). 88. rémoras se - on observe 1 'emploi de la forme active au lieu de la forme moyenne. 89. Ostrogotharum pour Ostrogothorum; de plus, on observe la graphie emphatique Gothi. 90. genealogia forme d'accusatif sans -m final, graphie parti= culihrement fréquente à l'époque tardive et chez Jordanhs. 91. Voir dans la Basse latinité, Juvencus, Euang., 1, 109; 1, 181, etc. 92. Voir sur cette question l'Index grammatical ëe Th. Mommsen, édition déjk citée, p. 180. 93. la locution ac si à la place du classique • 94. in feruente oleo - forme d'accusatif sans -m final. 95. extingui h la place de exstingui. 96. Même interprétation chez H. Kalén, op. cit., p. 92. 97. Opinion de Th. Mommsen, l'Index grammatical déjà mentionné, p. 179. ; 2 98. Voir. A. Draeger, op. cit., II -4, p. 420 . 99. Voir aussi, à ce sujet, Th. Mommsen, l'Index grammatical, p. 187 . 154 100. Voir R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 6 70, f et 695, f; voir Fr. Werner, op. cit., p. 93. 101. Gepida - forme d'accusatif sans -m final. 102. Suauum à la place de Sueuum ou Suebum. 103. strui pour struere.- 104. Voir R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 669, 124, d. 105. Voir A. Draeger, op. cit., II -4, pp. 302-303; R. Kühner -C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 669, par. 124, d. 106. Voir A. Draeger, op. cit., II -4, p. 301; R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 674, b; O. Riemann, op. cit., p. 335, Rem. I; Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 258, par. 272, etc. 107. Voir H. Goelzer, Étude lexicographique et grammaticale de la latinité de Saint Jér&me, op. cit., p. 363. 108. antestare avec le sens de resistere. 109. Sur la valeur du préfixe de praeualeo chez Jordanhs, voir J. Lorenzo Lorenzo, El valor de los proverbios en Jordanès, Salamanca, 1976, pp. 221-22. Pour ce gui est de la construction de praeualeo h 1'époque tardive, voir H. Goelzer, Étude lexicographique et grammaticale ... , op. cit., p. 3634 -3641. 110. elegens pour eligens - graphie qui se veut étymologique, ou, plutôt, confusion des voyelles -e- et -i- a l'intérieur des mots. 111. Brittaniae pour Britaniae. On observe de plus 1 'ordre des mots emphatiques : "de Brittaniae insulae forma". 112. Voir A. Draeger, op. cit., II -4, p. 3021. 113. Voir A. Draeger, op. cit., II -4, p. 357, par. 428, point 17; R. Kühner - C. Stegmann, op. cit., II -1, p. 6754 et 695, f; Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 302. 114. Pour d'autres exemples des bas temps, voir H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 243. 115. Eusciam - probablement Nouae, ville romaine de Meesia In= ferior. 116. Mysia-forme d'accusatif; en plus, on observe la graphie Mysia pour Meesia. 117. Pour la construction classique de contentus, voir O. Rie= 155 mann, op. cit., pp. p. 93 , etc. 501-501f Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit.. 118. Voir aussi sur cette question Fr. werner, op.. cit., p. 94. 119. oportunum pour opportunum. 120. Voir une autre explication concernant l'infinitif quaerere dans Th. Mommsen, Index grammatical à l'édition citée, p. 187. Nous ne sommes pas d'accord avec cette explication, étant donné la diminution de l'emploi du "gerundiuum" dans le latin vivant, à l'époque tardive. 121. delectat avec la valeur de delectatur. 122. Pour cette interprétation de 1 ' exemple, voir aussi Er. Werner, op. cit., p. 9 34. 123. Pour l'emploi de l'infinitif à la place du participe présent, voir aussi J. B. Hofmann - A. Szantyr, op. cit., II, p. 3882, point , par. 207. 124. quam pour quae. 125. de futuro au lieu de in futuro. 126. A la différence des auteurs classiques, et même de certains auteurs tardifs (comme Ammien), chez lesquels namq.ue occupe la première place dans la phrase, dans les écrits de Jordanbs namque n'est presque jamais placée en tête de phrase. 127. Voir Al. Ernout - Fr. Thomas, op. cit., p. 3251. Sur ce problème, voir aussi J. B. Hofmann - A. Szantyr, op. cit., II, pp. 3574-358Î-2. 128. Voir H. Goelzer, Le latin de Saint Avit, op. cit., p. 259, par. 176. Pour d'autres exemples d'infinitif présent au lieu de l'infinitif futur, voir aussi Commodien, Instr., 1, 1, 2-3, 1, 6, 13, etc.; Juvencus, Euang., 1, 66; 1, 257, etc. Quant aux histo= riens, voir Ammien, 31, 4, 1, etc. 129 L'emploi de l'infinitif présent à la place de l'infinitif futur et, en général, la non-nécessité d'utiliser le futur ont mené, parmi d'autres facteurs, à la disparition de l'infinitif futur dans les langues romanes.. 130. deferre au lieu de deferri. 131. pluriel emphatique au lieu du singulier. 132. in nullo pour nulla ve. 133. la graphie vulgaire pre au lieu de prae. 134. in Italia - accusatif sans -m final marqué, situation 156 fréquente chez Jordanès. 135. inlaturum graphie prétentieuse pour illaturum. 136. uenire pour euenire. 137. culturam à la place de honorera. Rezumat INFINITIVUL IN OPERELE LUI IORDANES In articolul de mai sus sunt prezentate $i analízate numeroasele derogcLri de la nórmele latinei clasice in sfera uzului infinitivului in operele 1 ui lordanes. Fenomenul cel mai frecvent este Inlocuirea completivei de tipul "ut+ conjunctivul" prin infinitiv singur, prin "Acuzativ + infinitivul" si "Nominativ + infinitivul". Alte fenomene, destul de frecvente, sunt: Nerespectarea regulilor Concordantei timpurilor si folosirea infinitivului singur in locul "Acuzativului + infinitivul". Uneori este, v&rba de construct-ii infinitivale corecte, ínsci verbele sau expresiile regente sunt diferí te in raport cu uzul clasic. Se Intílnesc gi alte tipuri de abateri: folosirea "Acuzativului + infinitivul", extinderea infinitivului fn locul Instrumentalului, in locul gerundivului, participiului prezent etc. Majoritatea abaterilor se explicó prin influenza latinei populare asupra autorului nostru. Rareori este vorba de hyperurbanisme, de exemplu: folosirea. "Acuzativului cu infinitivul" pentru infinitivul singur. Abaterile sunt mai numeroase si mai varíate In Getioa. Cele douá opere ale lui lordanes formeazá, to tu f i, o unitate din punct de vedere al sintaxei constructiilor infinitivale. 157 Dieter Messner CDU 806.90-54 Semi-palayras em portugués? De um modo ge val-, süo raros os estudos sobre a formagSLo de palavras em portugués. W. Dietrioh 198.01 1. Os substantivos dividem-se usualmente em unidades mais pequeñas. Deixando á parte a flexao (número, género) podemos analisar urna palavra como guarda-chuvas em guarda e ohuvas. Ambas as partes existem também como lexemas livres (guarda v.; 2 ' ohuvas s.) de maneira que chamamos a este tipo de forma^ao de urna palavra complexa a "composíijao". Numa palavra como cafezinho, pelo contrário, temos que ver com urna forma livre (café s.) e urna forma presa (-zznho) que nao tem a categoría de urna palavra, mas a de um sufixo. Este tipo de formado é a "derivaijao". Considerando palavras como oontrapor, encontramos opiniOes diferentes: alguns falam de derivado {contra é tido por um prefixo), outros véem em contra também urna forma livre (preposi^ao) e por isso incluem este verbo no tipo de composi^ao. 2. Quais sSo as informales sobre a forma^ao das palavras ñas gramáticas da lingua portuguesa? 2.1. Na Gramática da língua portuguesa (M.H. Mira Mateus, A.M. Brito, I. Silva Duarte, I. Hub Faria; Coimbra 1983) nao há um capítulo correspondente. A Gramática da Língua Portuguesa (P. Vázquez Cuesta- M.A. Mendes da Luz; Lisboa 1980) sé procura urna breve exposi^ao sumária sobre a forma^ao de aumentativos e diminutivos no capítulo "morfología" (378). 2.2. Considerando estas lacunas é importante aínda hoje consultar o Compéndio de Gramática Histérica Portuguesa de J.J. 1 Nunes (Lisboa 1969) onde podemos encontrar um capítulo extenso sobre a formai^ao de palavras (356ss.). Nunes distingue entre a formado popular de palavras (35 7) e a formado literária (398) . 159 A primeira pertence a deriva^ao (358), que pode ser dividida em derivado impr&pria e derivado pr&pria (mencione-se de passagem que Nunes enumera galicismos como hortensia, guilhotina entre os substantivos comuns tirados de nomes próprios). No capítulo da derivado própria Nunes dá a seguinte definido do radical: "... é a parte da palavra derivada que resta depois de eliminado o sufixo, o que pode ser constituido ou pelo elemento irredutível da mesma, a raíz, ou por esse elemento mais urna desinéncia, ou se ja o tema." (362). E também diz que por "alterares fonéticas o mesmo radical pode tomar formas diferentes (le-nda, li-^ao, lei-tor, termos estes que tém um radical comum leg -)". A derivado é segundo Nunes o nome dado "ao processo pelo qual se criam palavras novas, adicionando aos radicais existentes certos elementos .... chamados sufixos." (362). 0 segundo processo "para enriquecer o léxico duma língua é a composifSo: por ela se reunem duas ou mais palavras que tendo tido antes vida pr&pria e independente ... vieram por fim a fundir-se por forma tal que desta fusSo resultou urna única, em geral com um s& acento e sempre cora urna ideia singular." (388). Nunes acrescenta também a prefixasao á composiijao, "que consiste em antepor ao radical ou tema urna partícula, chamada prefixo, a qual serve para modificar a ideia expressa pelo elemento primitivo." (392). 2.3. Também a Nova Gramática do Portugués Contemporáneo de Celso Cunha e de L.F. Lindley Cintra (Lisboa 1984) contém um capítulo dedicado á forma^ao de palavras, que é idéntico ao mesmo capitulo da Gramática do Portugués Contemporáneo de Celso Cunha (Belo Horizonte ^1976). No capítulo 4 do último livro podemos 1er: "Chamam-se primitivas as palavras que nao se formam de nenhuma outra: ... Denominam-se derivadas as que se formam de outras palavras da língua, mediante o acréscimo ao seu radical de um prefixo ou um sufixo. As palavras que possuem apenas um radical, sejam primitivas, sejam derivadas, se denominam simples. Sao compostas as que contém mais de um 160 radical." (59). Celso Cunha define "o morfema lexical como tradicionalmente chamado radical", ao qual se juntam os afixos. "Os afixos ... sâo elementos que modificam geralmente de maneira precisa o sentido do radical a que se agregam. Chamam-se prefixos e sufixos." No capítulo1 5 Cunha trata da'derivaçao e composiçao e dos prefixos de origem latina (62ss.), de origem grega (64) e dos sufixos (65ss.). A composiçao "consisté em formar urna nova palavra pela uniâo de dois ou mais radicais. A palavra composta: representa sempre urna ideia única'e autónoma ... Assim, aviado-mudo ê o nome de um môvel ..." ( 76 ). 2.4. Evanildo Bechara dedica um capítulo da Moderna Gramática 1 3 Portuguesa (Curso Médio, Sao Paulo 1968) à formaçao de palavras (214ss . ) . Como Cunha ' (v.supra 2.3. ) distingue palavras indivisiveis (Cunha: primitivas) e palavras divisiveis (Cunha: derivadas). As palavras divisiveis sao ou simples' (possuem sô um radical) ou compostas (possuem mais de um radical). E o< radical ê "o núcleo do vocábulo onde repousa a significaçao externa da palavra" (205). Ao lado do radical há "elementos môrficos de significaçao interna, indicadores das flexOes gramaticais, chamam-se desinências e se dividem em nomináis e-verbais"."A composiçao é a criaçao de urna palavra nova composta por meio de duas ou mais outras cuja significaçffo: depende das que encerram as suas componentes" (215). "A derivaçao é formar palavras de outra primitiva por meio de afixos (prefixos e sufixos)". : 3. Depois de ter lido as gramáticas em cima referidas podemos crer que as sistematizaçCSes deveriam ser suficientes: para explicar a formaçao de todas as palavras complexas em portugués. Mas isso nao acontece, porque os gramáticos iñtroduzem mais urna categoría de formaçao de palavras, chamada ou 'formaçao literária*,.ou 'compostos eruditos' ou 'hibridismo'. 3.1. J.J. Nunes (op.cit.) escreve, que.uma das fontes para fazer novas palavras em portugués era o latim (398). "Na composiçao 161 latina a língua culta segue o mesmo processo da latina, formando compostos com o auxilio de palavras ou partículas (regicida, corniforme). Como procedeu com o latim, a língua, ao criar compostos gregos segue principalmente dois processos: ou reúne dois substantivos ou um adjectivo com um substantivo ou ainda um substantivo com um radical verbal:. 1. cronómetro; 2. acrooéfalo\ 3. biógrafo, antropófago (402s.). Assim, Nunes faz urna distingo na formado de palavras compostas: para ele exista urna composifao portuguesa, eoutra grega ou latina. Em ambos os casos fala de 'palavras',.se bem que nao existam em portugués nem arono-., nem aero- nem.-fago. Dum ponto de vista estritamente lingüístico nao poderia falar de 'palavras* para as formas latino-gregas acima mencionadas. 3.2. Também Celso Cunha (op.cit.) dedica algumas páginas á composi^ao erudita (79ss.): "A nomenclatura científica, técnica e literária é fundamentalmente constituida de palavras formadas pelo modelo da composi^ao greco-latina, que consistía em associar dois termos o primeiro dos quais servia de determinante do segundo." Segue-se urna lista de radicais latinos e gregos (80s.) e Cunha esereve: V'entre os mais usados podemos indicar os seguintes, que servem geralmente de primeiro elemento da composi^ao." Mas o conteüdo desta frase nao concorda com os exemplos por ele mesmo enumerados, porque o 'termo'filo figura tanto em primeiro lugar filólogo como em segundo lugar.rizófilo. (Veremos mais tarde que nao s& Cunha mas também outros lingüistas analisam de preferencia s& a forma e nao respeitam o sentido dalgumas palavras: filólogo nao se pode analisar em filó- e -logo). 3.3. EvaniIdo Bechara (op.cit.) enumera estas palavras num capítulo chamado 'hibridismos' e explica assim: "a forma^So de vocábulos com elementos de idiomas diferentes." (228). Da sua lista dos principáis radicais gregos vemos que estes se podem colocar em qualquer lugar da palavra (antropófago, filcíntropo; biografía, microbio; etc. 230ss.). 162 3.4. Estes breves resumes mostram que este tipo de palavra composta é analisado quer de maneira insuficiente quer de 3 maneira contraditória. Também Li Ching se ocupa brevemente deste fenómeno e fala de "pseudo-prefixos", nascidos com os "progressos de todas as ciéncias" e por isso "fenómeno internacional" (213). Mais tarde veremos que a designado "pseudo-préfixo" {aero-, foto-, radio-, tele-, etc.) nao é exacta. A type of word-formátion l=neo-classical oompoundsl ... has received very soant attention in the literature on morphology. 4 L. Bauer 19 83. 4. Perante esta sitúamelo parece-nos oportuno entrar em pormenores e dar um primeiro passo para urna análise destas palavras. Nao existe urna enumerado completa destas formas em portugués, e nao será possível establecer uma lista porque a productividade deste tipo, é enorme. Numa investígamelo de palavras francesas em - (o)manie, -(o)mane o autor^ encontrou mais de 700 exemplos. Por todas estas razOes compusémos um Corpus, contendo todas as palavras que se encontram num periódico semanal (Expresso de 17 de Novembro de 1984). , 0 que ora se segue, baseia-se no material tirado do periódico. Segundo as necessidades agrupámos as palavras. 4.1. Exemplos: sovieto-americano a. latino-ameriaano s. norte-arherieano s. anglo-americano a. centro-africano a. luso-espanhola a. Todos os exemplos se referen! a regioes geográficas, a América, a Africa e a Portugal e a Espanha. Mas fácilmente se pode constatar que em trés casos o determinado segue o: determinante: latino-americano é sinónimo de 'americano de língüa espanhola ou portuguesa', norte-americano é sinónimo de 'americano que vive nos EEUU' e centro-africano é sinónimo de 'africano do 163 Centro de Africa.1 Nos outros exemplos nao é tao fácil distinguir o determinado do determinante (cf. supra Cunha 3.2.): ambas as partes da palavra composta tém o mesmo valor (urna construyo copulativa) : sovieto-americano, luso-espanhola, anglo-americana significam que a URSS e os EEUU figuram ao mesmo nivel, e também Portugal e Espanha e os EEUU e Inglaterra. Nos trés casos citados a primeira parte da palavra nao entra no léxico. Nao ht^sovietos (senao russos etc.), nemMranglos (senao ingleses) e os habitantes de Portugal raramente se chamam lusos{l). 0 significado, aliás, destas palavras só se percebe pelo contexto (aqui nao 'americano de língua inglesa'). 4.2. Bechara (cf. supra 3.3.) constatou que algumas das palavras por ele designadas 'hibridismos' nao tinham correspondencia no léxico, quer dizer nao eram lexemas. Por isso escreve: "agri é um radical que nao aparece em portugués era palavra isolada (a agr corresponde, em palavra isolada campo)" (208). Temos entao aqui um caso de Suple^ao completa, o que provoca a pergunta, se os falantes ainda podem establecer urna rela^ao entre agri- e campo. 0 facto registado por Bechara pertence á sinonimia; o que nao sucede com urna palavra como agropecuario a. Aqui nao podemos reduzir agro- a campo porque o sentido de agro- corresponde ao de 'agricultura' ou simplesmente a 'agrario' a. do qual pode ser urna-forma abreviada (cf. afro-americano = ''africano-americano). Nao é raro que formas presas sem correspondéncia em formas livres só possam ser explicadas como abreviajOes. No Corpus encontramos euromercado s. onde a primeira parte s6 tem sentido se relacionada á Europa s. ou a europeu a. Podemos entrar em pormenores porque o Corpus fornece alguns exemplos: telecomuniaa$&o s. telefone s. telefónico a. telegrama s. televisSto s. vs. telejornal s. 164 Ñas palavras da fila esquerda o elemento íeíe-significa: 'de longe, ao longe, á distancia'. Só na palavra telegornal o elemento tele- nao tem nada a ver com a base grega, senao com a significado 'televisao', (que alias é já lexicalizada a tele = a televisSo). (Cf. automóvel---» auto s. —auto- estrada vs. auto-; fotografía foto s.---» fotocopia vs. foto-). 4.3. Nos exemplos mencionados a maior parte dos segundos elementos era um lexema livre. No caso áe telefone s. podemos constatar que nem tele- nem -fone tém existÉncia própria, e temos de perguntar-nos se telefone é percebido pelos falantes como palavra composta ou nao. OutrOs exemplos do nosso Corpus corroboram a nossa opiniao de considerar palavras como saxófone s., ou microfone s. nao como compostas. Isso pode ser explicado ainda nos casos seguintes: pedagogo s. pedo filia s. pediatría s. Consultando os dicionários etimológicos portugueses nao podemos senSo lamentar a situafSo insuficiente neste sector lingüístico. No Dicionário da Língua Portuguesa (Porto s.a.^) encontramos: pedagogo: do latim grego. Logopedia-. educa^So da linguagem ñas crianfas. Logo...: elemento grégo que exprime a ideia de discurso, palavra. Nem -pedia, nem pedo- recebem uma explicado adequada, se bem que no composto logopedia, nao tenham nada a ver com o sentido original grego pais, paid&s 'crianza' (como é o caso em pedagogo, pedo filia e pediatría}. Se, por conseguinte, muitas das formas nao podem ser relacionadas com as formas correspondentes gregas ou latinas, podemos entao fixar uma nova significafSo moderne unificada? Naturalmente o nosso Corpus contém um número bastante grande de palavras em -logia e os correspondentes adjectivos. S& algumas poucas tém um primeiro elemento transparente (metodología, sexologia, futurólogoj vs. ecológico, antología3 epistemología etc.) A analise em partes mais pequeños torna-se impossível se 165 considerarmos dois exemplos do nosso. Corpus, palavras que por nao estarem lexicalizadas sao explícitamente definidas: logocéntrica a.; logologia s. Para a primeira palavra é dada a explicado: fundado na concepfáo de verdade, para a segunda: discurso sobre o discurso. E a par das duas defini^Oes para logo- (1o verdade, 2o discurso) posso dar urna terceira: na Revista Brotéria 118/3, 1984, p. 260 a palavra logoterapéutica s. é definida assim: "... a filosofía como instrumento terapéutico: logos = sentido". Se aceitamos a defini^ao tradicional do morfema como elemento mínimo da língua conferindo um Cínico sentido a urna forma, temos que proclamar pelo menos 3 morfemas para a forma -logo, e isso deixando á parte formas como filólogo s., onde -logo nao tem sentido especial. 4.4. Este fenómeno pode ser ilustrado também com as palavras seguintes do nosso Corpus: a (dactilógrafo) no Corpus dactilografar v. b (fotógrafo) no Corpus fotografía s. c autógrafo s. d grafólogo s. e cenógrafo s. f coreógrafo s. Os significados destes exemplos sao: a) aquele que escreve á máquina; b) aquele que exerce a fotografía; c) texto manuscrito pelo autor; d) aquele que presume conhecer o carácter de alguém pela escrita; e) artista que se dedica á cenografia (arte de pintar as decora^Oes); f) individuo versado em coreografía (arte de compor bailados). Nos exemplos a, b, d, e, f trata-se de pessoas; nos exemplos c, e, d grafo- é urna coisa. Assim devemos ao menos distinguir dois morfemas. 4.5. Os exemplos antes mencionados deixam ver o facto de que os constituintes das palavras podem ou figurar como formas livres (lexemas) ou como formas presas. Será possível descobrir aqui regularidades? exemplos: electrodomésticos s. hidrográfico a. hidroeléctrica a. 166 ■ petroquímica s. cronometrado a. ' : audiovisuais s. J " bioquímica s. biotecnología s. .... bio-gás s. .; .■'.;■'•■ •-.■-■• Nenhum dos primeiros constituintes pode existir sózinho. .A segunda parte das palavras pertence também a línguas técnicas e, atendendo ás suas primeiras data^Oes, naO sao muito antigas. Por nenhum dos primeiros constituintes o segundo é modificado na sua significado como habitualmente acontece no processo da prefixa?ao (c.f. supra Cunha 2.3.)- Nao podem ser prefixos porque um prefixo nao é per definitionem também radical (cf. bio-gás vs . .-microbio) . ...... 4.6. Os exemplos ern cima aduzidos tém entre o primeiro e o segundo constituinte urna vogal -o- , tradicionalmente chamada vogal de liga^ao. Normalmente a -o- intervem sempre quando o segundo constituinte é de origem formal grega. Nos outros casos (origem latina) encontramos -i- (no Corpus agricultores s; equidistante a.). Mas há também exceptes: cinefilia s. (cf. zoofilia s.) cinemateca s. (cf-. discoteca s,.) ... , ,...,.. , . aquacultura s.. (cf. agricultura s .) .. . caligráfico a. (cf. ideográfico, a.) ... quadriaromia s. E necessário constatar claramente que a maioi; parte dos compostos com segundo constituinte grego foi transmitida pelo...... latim, e que muitas formas, modernas (construidas por analogia) já nao podem ser chamadas de origem gre.ga \kremlintlogo). Também as irregularidades provém. multas vezes da origem francesa das palavras (mas o francés quasc nunca é indicado como origem destas palavras). Quanto á vogal de liga^ao sé Bechara (cf. supra 4.2.) menciona o problema de a palavra geografía nao ter "vogal de, liga (=nom) queremos (28, A, 58); que lhes deus mostrara (410, A, 42); se mudou (419, A, 15); grS reuereça (410, A, 45); ataa pascoa (78, B, 20); ataa o monte (75, B, 5); ou n8" (26, A, 70); por fazer (26, A, 31); por ello (22, B, 50); muy Rijámente (29, B, 56); ta alta (25, A, 53); pelo postiguo (418, B, 59); t'a deRigro (=de rijo) (31, A, 37); pera ssiujlha (29, A, 12); nem huu (78, A, 52); sse em aquell (29, A, 17; sobre joham (78, B, 58); seeo (=se o) uos qujserdes (27, A, 32); quea tirasse (26, B, 53); s£o Barnabe (418, B, 1); os que c5' nosco (408, B, 4i); aos quaees (78, B, 16); dona beringeira (31, A, 74); deu (=de o) marido (30, A, 15); que nos ouuesem (78, B, 16); nom for (22, A, 34); de tall Relegiom (73, B, 15); que ell (=ele) Rogue (30, B, 75) ; no lho quis (7.1, B, 3) ; aa (devenu 1) sua custa (22, A, 54); ssa (aujourd'hui seulement sua) terra (27, B, 44); cS ssas perteeças (29, B, 17); cSfEl Rey (22, B, 18); uos (=vos) tornaremos (412, B, 33); que sse oenperador (26, B, 56); pre-guntou os (=ôs, populaire pour aos) uassalos (29, B, 41); pe- 175 rante ElRey (22, A, 22); que ell fez (23, B, 8); à ujda (75, B, 30); ssem ssabendo (27, A, 6); pero tampo tempo (25, B, 37); em pero que era moço (76, A, 36); polas almas (409, B, 11); po-rem ho mercador (416, B, 36); posto que os Mourros (418, A, 9); quai Rey (31, B, 44); quao de vontade (42o, B, 12); que gritos. (78, A, 18); que nos (26, B, 24); que forom (22, A, 26). CONSIDÉRATIONS FINALES: Sauf de très rares exceptions, les phénomènes ci-dessus ont donc lieu également aujourd'hui, la langue ;portugaise étant très conservatrice dans sa prononciation et même dans son orthographe . Povzetek ■ SINTAKTIČNA FONETIKA V STARI. PORTUGALŠČINI Avtor opazuje, kako s« v graf i ji Starih portugalskih kronik (13. do 15. stoletje), zbranih v izdaji Portugaliae Monu-menta Histórica (Lisbona, 1856), odražajo nekateri fonetični pojavi kot afereza, apokopa, haplologijà in kako so se pisale proklitične in enklitične besede. Ugotavlja, da je v tem pogledu portugalski jezik dokaj konservativen, sáj kaže moderni jezik glede na ¿¡rafijo v starih kronikah majhno, število odstopanj. 176 Gerhard Ernst Regensburg CDU 804.0-086.3-053.2 UNE CONTRIBUTION HISTORIQUE A L'ACQUISITION DU LEXIQUE PAR L'ENFANT. L'EXEMPLE DE LOUIS XIII (*1601) A L'AGE DE 3 A 9 ANS* Les études qui concernent le langage des enfants ont une tendance naturelle à déborder les limites d'une langue particulière, à chercher les universaux conditionnant l'acquisition du langage. La question, par exemple, de la naissance et de la formation des structures sémantiques lors de l'apprentissage du langage fait certainement partie de la linguistique générale, elle ne peut pas se ramener à l'acquisition du français (de l'allemand, du Slovène ...). Il y a bien des études qui s'attachent dès le commencement, à la recherche des universaux dans le langage des enfants. Mais les études concernant le langage d'un enfant particulier - parlant donc une langue déterminée - peuvent également apporter une contribution utile. Dans ce cas, c'est la comparaison de diverses études qui permet de déterminer les universaux qui sont à la base de l'acquisition du langage. Une comparaison synchronique de telles études est assez facile, étant donné le nombre d'études linguistiques récentes faites à partir de matériaux allemands, français, anglais, italiens.... Mais les universaux linguistiques doivent; être valables non seulement dans une perspective synchronique mais aussi pour la diachronie. De ce fait il me semble que des documents du passé qui contiennent des exemples de langage enfantin *Je remercie vivement, les lecteurs de français, Mlle E. Jacquelin et M. Jacques Olivier de leur aide précieuse dans la rédaction en français de cet article. 177 présentent un intérêt particulier. Or, la langue parlée du passé ne peut être abordée, en 11 général, que d'une manière indirecte . Posséder un discours oral qui a été réellement exprimé dans le passé est l'exception. Et dans la majorité de ces cas le contexte anecdotique rend douteuse l'authenticité du discours transmis: on peut y voir une certaine vérité interne, mais 2 ) on ne peut en tirer une analyse linguistique valable . Dans ce contexte, le Journal d'Héroard occupe une position particulière: Jean Héroard, médecin personnel de Louis XIII dès la naissance de celui-ci a rédigé un journal d'une ampleur et d'une précision remarquables, qui comprend la période qui va de la naissance du dauphin (1601) jusqu'à la mort de l'auteur (1628). 11 est possible d'attribuer un très grand degré d'authenticité aux paroles de l'erifant qui y sont rapportées, au moins pour les premières années'3'1. Ainsi elles constituent un matériel de base pour les analyses du français parlé au XVIIe siècle. Certes, pour les années 1605-1610 qui sont à la base de notre analyse4^, il s'agit, d'un enfant, d'un peu plus de 3 ans à 3 ans et quelques mois. Pour l'analyse linguistique de son discours se pose le problème suivant: parmi les phénomènes observés, quels sont ceux qu'on peut attribuer au français parlé communément à cette époque-là, et lesquels peuvent être comptés parmi les traits caractéristiques du langage enfantin? Des formes telles que je va(s) "je vais" ou qu'il die "qu'il dise" peuvent paraître enfantines au premier abord; mais la comparaison avec d'autres textes montre qu'elles étaient fréquentes dans le langage oral de l'époque. D'un autre côté, l'absence d'ar- s} ticle contracté dans le syntagme a le (= les) souda' ' 178 (17.4.1605) doit être attribué sans hésitation au langage enfantin, d'autant plus qu'Héroard juge nécessaire de donner ici une explication ("aux soldats"). Bien sûr, il y aura toujours des cas douteux, étant donné que langage des enfants, langue familière parlée et dialectes manifestent très souvent des parallèles dans leur déviation par rapport à la langue standard. On pourrait compter p. ex. parmi ces cas douteux, dans le domaine de la morphologie, les formes du passé simple en -i: je le laissi (26.10.05), je me coupî (15.12■ . En principe, on peut également trouver ces cas douteux dans le domaine du lexique; mais très souvent il est facile de déterminer l'origine de ces particularités, parce qu'Héroard juge nécessaire de donner une explication qui permet d'interpréter correctement le passage en question. Héroard, l'auteur de notre journal, suit de près le développement non seulement physique mais aussi intellectuel de l'enfant; et il porte une attention particulière à son évolution linguistique. Ainsi, en décembre 1601 (le dauphin a 3 mois!) il dit avoir entendu le premier non (5.12.) et le premier ouy (21.12.)7). En 1605 on trouve de nombreuses questions concernant les objets et les phénomènes que le dauphin observe autour de lui. Le 19.11.1605 Héroard consacre une remarque à ce thème de la curiosité de l'enfant de 4 ans : "Des propos que l'on tient pendant qu'il mange, sans d'ire mot II demande tousiours qui, quan, quoi, qu'ece (= qu'est-ce), pouquo/'. Il en est de même à l'âge de 3 ans et demi: "demande le pourquoy de toutes les choses" (14.2.1605). A côté de cet intérêt du dauphin pour les objets et les phénomènes du monde on trouve très tôt aussi bien un intérêt marqué pour les noms des objets, la signification des mots que la joie d'apprendre de nouveaux mots et de s'en servir. La première 179 remarque explicite d'Héroard à ce propos (à partir de 1605) se trouve le 12.2.1605: "s'amuse avec des eschets, tient le Roy des eschets le faict tirer poutoutoun. Il a tire (= tiré) pa le flan, dict la premiere fois, le dict a chascun, les mots nouveaux lui plaisent". Le 4.4.1605 le dauphin se lait questionner avec une fierté manifeste au sujet de ses connaissances de la terminologie de la menuiserie: " Il me dict demandé moi comme s'appelle cela';' H. ( -Héroard) Mr comment s'appelle cela? D.(= Dauphin) une varlope. H. -et cela? che (- c'est) un gruillaume. Il rete-noit extrêmement bien les noms des choses". Le jour suivant (5.4.160b) le dauphin apprend un autre terme technique en regardant travailler un vitrier: "le luy demande Mr qu'est cela luy monstrant le grugeoir. D. je ne scai dict Il ingenuement comme jl respondoit de toutes choses qu'il ne scavoit pas. H. Mr c'est urig grugeoir. D. un grugeoi, un grrugreoi remaschant plusieurs lois ce mot pour le retenir". Pour d'autres cas où le dauphin apprend le sens de mots nouveaux voir ,8.10.160!) (viande), 1J.10.1605 (aller â la picorée), 25. 1 .1606 ( prophète, frimas) , 15.2.1606 ( sarment) , 23.5.1606 ( connétable) , 2.3.1609 ( garouage) . 11 existe le cas inverse, lorsque le dauphin veut connaître les noms "français" des "quatre vents", c'est-à-dire les termes qui correspondent à est, ouest, north (= nord), su (- sud) (13.7.160b): " comment les appellé vou en fancoi. I e les luy nomme levant, ponarit, tramontane, Midy". Mais à y regarder de plus près, il ne s'agit .plus ici d'apprendre le nom des choses, mais d'apprendre des synonymes*^. Dans ce qui suit, il ne peut pas être question de décrire l'évolution complète du lexique du dauphin; ii s'agit plutôt d'un essai modeste pour ciassifier les difficultés rencontrées par le dauphin dans 1'acquisition de sa compétence lexicale. L'intérêt d'un tel essai peut résider 180 dans la démonstration qu'il existe des universaux dans l'acquisition du lexique par l'enfant. Dès l'abord, il faut laisser de côté tous les aspects ludiques dans l'usage de la langue^; les jeux de mots mettent en jeu des éléments lexicaux incorrects du point de vue formel ou sémantique. Mais il ne faut justement pas en chercher la raison dans des difficultés d'apprentissage du lexique, mais dans sa maîtrise parfaite. Aspects formels Un groupe à part se constitue de certaines formes alloeu-toires utilisées par l'enfant; il faut y voir moins un mauvais apprentissage de la forme des mots que des particularités liées à la prononciation des premières années, qui se sont maintenues tardivement sous cette forme: fefé (frère), sœu sœu (sœur), (ma)man çra (Mme de Montglat gouvernante du dauphin), Tetai (M.de Ventelet), Euoua (Héroard), zezai (Béthouzay, femme de chambre), sœu sœu dome (sœur Vendôme), Titi (Vitry) etc. Dans d'autres cas, cependant, le dauphin se trompe à propos de la forme phonétique d'un mot. Le premier de ces exemples manifeste aussi la réaction du dauphin au moment où il se rend compte de sa faute: "madame voulé vou mangé de 1 'epinete pour espine vinete et se prend a soubsrire sentant qu'il avoit failly a parler" (27.9. 1605)10). L'exemple suivant manifeste d'une façon explicite l'incertitude du dauphin en ce qui concerne la forme du mot: "maman ga (= Mme de Montglat, la gouvernante du dauphin) fau ti dire aujo, aujod'Iwy, maman JJ fau dire aujodhuy e pa aujoudhuy" (28.9.1605). La citation suivante présente le phénomène de la dégluti- 181 nation de l'article, phénomène bien connu des historiens . de la langue et qui aboutit ici à 1 'homonymie1 * ^ avec un autre mot {(.11 armes / armes):. " e (- Elles) m'on fai veni les armes aux yeu" (1.1.1606) Pour le phénomène inverse d'agglutination de l'article: "j fau que le tapissié monte su la lescele" (Héroard: sur.1'escelle; 23.10.1605), Dans un autre cas, il s'agit ou d'un mauvais apprentissage de la forme du mot ou bien d'une confusion entre deux mots difficiles, qui sont partiellement identiques du point de vue phonétique: "c'estoit l'heure de l'Eclypse de Soleil [...] D. mai quan viendra l'apocalypse, l'on s'en mit a rire, l'eclypse en souriant., je scai pa comme II fau dire" (10.8. 1608) . Niveaux de langue et langages spécialisés Le dauphin ne se rend pas toujours compte qu'un mot déterminé est. marqué du point de vue des niveaux de langue ou des terminologies spécialisées. Mlle de Ventelet avait un jour utilisé le mot vraiment. A quoi le dauphin répondit: "ha vou jure (-. jurez); j ne tau pa juré- vous avé di vraimen" (12.4.1605). Le dauphin interprète évidemment comme un juron l'innocent adverbe intensif vraiment. Dans d'autres cas, Héroard note : 1util isation d'un terme du langage courant au lieu du terme technique adéquate: le 11.2.1605 on propose au dauphin d'emmener à la chasse un de ses chiens favoris. --D. . "ho non le cerK ~ ■ cerf ) le bles-seré d'un cou de cône (-corne), le Roy luy clict qu'il fault dire de la teste dict de la teste, et ne y faillist plus"12). Alors que le cas qui vient d'être présenté concernait la distinction entre un terme du vocabulaire courant et un 182 terme spécialisé , avec, la .citation suivante , nous passons aux difficultés :que présentent les distinctions conceptuelles et .linguistiques,:. "le luy demande Mrs'il pleuvoit 4 O } de quoy coùvririés vous vostre cabinet, /? D. du du du (quasi jschyoglossus) d'un tour de 11 n'.aiant sceu nommer le mot de pavillon qu'il vouloit dire et comme jl l'enten-doit"14) (16.8.1605). Aspects sémantiques Quand le dauphin né trouve pas le mot adéquate pour désigner un objet, il se sert du mot le chose comme mot passepartout . "ou son ce chàndellé ou j a- ce peti chose qui toune ( - tournent)" ( 27 ^ 1.160.6 ) . Héroard fait décrire une scie au dauphin: " Mr comment est elle fa.icte; D. comme un H e pui il y a un peti chose, un peti hast on qui e dan la code (= corde) qui fai tac quand on le leve" (5.6.1606). " i. je veu ...] un peti chose a me te de peinture j le fau mete au Jba de l'etuy (28.7.1607). Dans l'exemple suivant, c'est l'objet plutôt que le mot qu'il ne connaît pas: "maman ga j'ay envolé a doundoun ( = surnom affectueux pour sa nourrice) : un poulet e du chose, qu'ë ce'/ demande II a Mr de Veritelet en soubriarit ne le scachant nommer e ce du Jbœuf/' (12.7.1607). Mais la plupart des difficultés du dauphin dans le domaine du lexique ont pour origine le fait qU'il n'a pas encore intégré un trait sémantique distinctif dans la signification d'un mot, c'est-à-dire que celui-ci a une.signification plus large que dans la langue des adultes de son époque. Il n'est pas toujours possible de déterminer si le dauphin disposait également chaque fois du mot. juste: naturellement, Héroard n'a pas noté tout ce que le dauphin a dit au cours de la journée-*-^. 183 Voici une petite liste de ce genre de fautes lexicales. Le terme de "faute" désigne ici des écarts causés par une connaissance ou une maîtrise insuffisante du lexique de la langue des adultes; des écarts influencés par la langue familière ou les dialectes ne sont pas pris en considération. amer". 1 4 . 7 .160'-> : " bouillon, peu, jl est amer L . . . ]. 11 estoit fort salié". Le dauphin utilise, aussi le mot amer, entre autres, dans les cas suivants: bouillon (1.8.1605), perdreau (b . 8.1605),eau cuicte avec de la conserve de roses bat tue( 28.10.1605),chapon rosty... Il en trempe ung morceau dans du suc d'orange (21.11.1605), pain esmié qu'il désigne comme■du sel (30. 8.1606), la petite dopée i-■ dragée) de petite pele (- per les) (. . . . ] c 'est de la rheuJbaJbe (6.9.1606) ,mous-tarde'(19.1.1606).Dans ce dernier cas H. donne un commentaire à propos de cet usage non conforme à la norme: "demande de la moustarde au Roy ne scachant que c'estoit. le Roy le y fàict taster avec le doigt qu'il porte a la bouche, le prend au nés, le laict pleurer, vela gui est amer, appellarit amer tout ce qui avoit le goust fort et acre". approcher: 5.10.1605: "appoche (= approchez) vou pu loin. Il vouloit dire: ne vous approchés pas si prés". Le dauphin a, peut-être, .appris le verbe a^ta-pcAe/- dans des contextes semblables à celui de l'explication d'Héroard et qui permettent decomprendre approcher dans le sens de "se tenir à une distance déterminée, plus ou moins grande". car: 1^.9. 1605 : "maman ga j tau dire note (- notre)pere car le tonere, voulant dire qu'il le ialloit prier a cause du tonnere". Avec cette faute on touche au domaine de la grammaire: comme Héroard le constate lui-même, c'est une confusion entre la préposition et la conjonction. C'est une faute unique dans le Journal d'Héroard; quelques lignes auparavant, le dauphin avait employé correctement, dans un contexte semblable, à la fois la préposition (pour l 'amour de) et la conjonction (pour l'amour que): "sur des esclairs qu'il faisoit maman ga envoie un page guéri de l'eau 184 benite pou 1'amou du tonere t...] le luy demande: Mr pourquoy? D.pou l'amou que le tonere crain l'eau benite". dépaqueter*. 21 . 1 . 1608, au déjeuner: "chapon b'ouilly, ung aisleron, aiant dict a Mf de Ventelfet pour l'avoir depaqueté moy cela". Depuis sa première apparition, ce verbe signifie "ouvrir, défaire un paquet" . Dans cette définition, le terme "paquet" apporte une restriction à "défaire", restriction qui n'est pas prise en compte dans le passage cité. équipage'. 2.6.1606: "je i/eu aussi [...] allé a 1 'echole, donné moy mon equipage, c'estoit ung escriptoire en forme dé cassete, ou estoit son papier, sa plume et son ancre". Le mot équipage est attesté depuis 1549 dans le sens de "toutes choses nécessaires pour certaines entreprises ou opérations (p. ex. la chas- Mais, en général, ces "entreprises ou opérations" sont d'une nature plus importante (navigation, chasse, guerre, voyage) que le simple fait d'écrire. On pourrait tout au plus objecter que 1'écriture ou l'apprentissage de l'écriture représente justement une grande entreprise pour un enfant qui n'a pas encore 5 ans. froid: 14.7.1607: pour son goûter, le dauphin mange des "cerises crues, qu'il appelle froide". En hiver le dauphin mange plutôt des fruits en conserve, les fameuses cerises confiCc/tes^.eyi., en été on lui donne davantage de fruits frais. Or, il n'y a pas de grande différence de température entre les fruits frais et les fruits en conserve. Il faut alors comprendre que l'enfant emploie le terme froid dans le sens de "cru, non conservé (par cuisson?)", par opposition à confit "préparé (par cuisson?)" marqueter: 3.6.1606: "monté (= montrez) moy ce livre marqueté. Il estoit doré et gravé a la tranche, c'estoit Vitruve". marqueté peut seulement se rapporter à un "ouvrage de marqueterie", qui est toujours fait en bois. Ici le terme a été généralisé pour désigner un travail fait dans une autre matière et avec une autre technique. morceau: 24.5.1606: " he donné moy un gan moçeau d'eau", morceau ne peut (et ne pouvait alors) qu'être employé à propos de matières solides - exception faite des transpositions dans le domaine abstrait. Ici le dauphin généralise ce terme pour désigner "une certaine quantité de liquide". 185 mûr: 19. 9.1605, au petit dé jeûner :" maman ga dite au boulangé qu ' i fasse la croûte pu meure". La définition de mûr, valable à l'époque comme aujourd'hui, "qui a atteint son plein développement, en parlant des produits de la terre"^'' présuppose une maturation naturelle. L'emploi de mûr dans le passage cité ne tient pas compte de la différence "produits de la terre / produits de la cuisine". petit: 11.2.1605: "en dansant. Il avoit soing de faire souper jmaginairement Mr de Courtenvau, Coutenvau soupé, meté vou a genou, la table e to petite ". Héroard donne pour to petite l'explication: trop basse. petit concerne, en général, la longueur et la largeur des objets (exception faite des objets dont on perçoit d'abord la hauteur), et non pas la hauteur, comme c'est le cas ici . L'emploi anormal pourrait conduire à des difficultés de compréhension, ce, qui a rendu l'explication d'Héroard nécessaire. A pincer: 27 .10 . 160'j : "Il espremt sa serviete dans sa queuillere et hume l'eau. Mr dis-je Brurieau faict comme cela. D. faiti corne cela, pince ti sa saviete?' - 29.12.1605, au déjeuner: "chapon rosty, une trenche, espreint dessus de l'orenge mamanga pincé l'orange Jbien for1'. On trouve d'autres exemples de cet usage le 11.4. et le 7.12.160b, toujours en rapport avec des, oranges pressés. Héroard explique chaque fois pincer par eCsJpreindre. La juxtaposition constante de pincer dans le discours du dauphin et de e(slspreindre dans le texte d'Héroard montre clairement qu'Héroard considère; dans chacun de ces contextes,pincer comme une déviation (enfantine). Contrairement à la définition "presser, serrer la superficie de la peau (entre les doigts ou autrement)"^' , les passages cités ne tiennent pas compte de deux traits sémantiques: presser une serviette ou une orange n'a pas seulement des effets superficiels; de plus on ne se sert pas uniquement du bout des doigts pour cela. Et cependant, le dauphin avait utilisé auparavant un terme plus exact: le 27.6.1605 il boit "du suc d'orenge qu'il presse, puis dict a Me de Montglat saré saré (= serrez)". rôti "cuisinier": 3.1.1605: "la vêla le gran roti (Héroard: cuisinier) y a mis de ladori'\ 7.1.1605:" l'aisle [d'une perdrix] estoit trop chaude, dict je pance que le petit roty (Héroard: cuisinier) la (= l'a) laissee tro chaude" ; 19.1 .1605: "mon gran roty e marié, 11 a une femme". Il n'est pas aisé d'expliquer ce glissement de sens du produit au fabriquant. Il faut peut-être partir de situations comme celle qui 186 suit: 2.2.1609: "Mr de.Venté1et: <<£our>>. D. four, faicte vou le pasté dan vote cor?'. L'enfant interprète l'appel du plat suivant comme s'il désignait la personne qui apporte ce plat - en 1609.il y a peut-être là une intention ludique, en 1605 il s'agit plutôt d'une méprise du petit enfant. Il faut noter que les exemples de rôti "cuisinier" ne vont pas au delà de fevrier 1605; l'enfant a alors à peine 3 ans et demi. rude: 12.10.1605: "Bompar allé guéri une code (= corde) gui sé ( = soit) bien rude (Héroard:forte) pou mette dan ce trod'. rude ne peut être employé - aujourd'hui comme alors - dans le sens de fort que pour parler de la force brutale, indisciplinée d'un homme. Dans ce cas le dauphin aurait négligé le trait [+ humain] inhérent à rude. On pourrait cependant penser à un autre point de départ pour expliquer cet emploi: si l'on parle d'objets, rude peut avoir le sens de "qui est âpre au toucher et dont la surface est inégale ou dure". table'. 19.1.1606: "papa doné moi cete petite table, c'es-toit une petite tartre seche". Si table esteffectivement employé ici dans le sens de tarte, il y a alors une correspondance sémantique seulement pour l'élément de définition "objet présentant Une surface plate". Cependant, on ne peut pas exclure totalement qu'Héroard ait mal entendu; il note lui-même taltle "tart(r)e" pour le 27.9.1605. voleur: 16.4.1605: "ce voleu gui volé su la code été llandé (- ce voleur qui volait sur la corde était Irlandais). Il estoit vray, accomoda ce mot de voleur a l'autre signification [.'..] e pui s'i son voleu j le fau mette ente le main du gran prevo." Comme il n'y a pas de lien sémantique entre voleur et voleur, on ne peut guère parler ici d'une généralisation inappropriée, comme dans la plupart des cas précédents. Il s'agit plutôt d'une transposition de l'homonymie de voler (1. "dérober", 2. "funambuler" - on peut négliger ici les autres significations) sur le nom d'agent voleur (en général "celui qui dérobe"; ici: "funambule"). On pourrait aussi penser à une dérivation directe voler "funambuler" voleur "funambule". Certes, nous touchons ici au problème de la démarcation entre le langage des enfants et la langue des adultes: le français du XVIe et du XVIIe siècle avait à sa disposition un certain nombre de programmes de dérivation, qui étaient plus ouverts qu'aujourd'hui et parmi ceux-ci on pourrait compter les noms d'agent en -eur. 187 formés à partir d'un verbe. Dans cette situation il n'y a pas lieu de différencier les formations enfantines - dans la mesure où elles se conforment aux règles de la langue standard - de celles des adultes. Cela pourrait aussi s'appliquer à bien des noms féminins attestés dans le discours du dauphin22/: je ne voudrais pas les considérer comme des formations enfantines seulement pour le fait de ne pas être attestés dans d'autres textes ou dans des dictionnaires de l'époque. Il s'agit de dérivés qu'on pouvait former à tout moment; c'était probablement cette disponibilité des programmes respectifs qui permettait de ne pas les accueillir dans les dictionnaires comme Nicot 1606, Cotgrave 1611.. Si ces glanures lexicales ont été présentées dans l'ordre alphabétique des lexèmes, cela ne signifie pas pour autant qu'il faille considérer tous les cas comme identiques: le cas d'amer témoigne bien - par deià des aspects purement linguistiques - de ce que le goût du petit enfant n'est pas encore complètement affiné; pour ce qui est de car, on voit les catégories de mots se confondre; très souvent c'est l'absence d'un trait sémantique distinctif qui joue un rôle; l'exemple de voleur, enfin, touche aux problèmes de l'homonymie / polysémie et à certains aspects de la formation des mots. Mais trop réduits, les matériaux dont nous disposons ne se prêtent pas à une catégorisation complète et systématique. Toutefois, nous avons voulu les mettre à la disposition des futurs chercheurs qui voudront les exploiter afin de les comparer aux observations faites aujourd'hui à propos de l'acquisition du lexique par les enfants. - 188 NOTES 1) Pour cette problématique cf. G. Ernst, Prolegomena zu einer Geschichte des gesprochenen Französisch in: H. Stimm (Hg.), Zur. Geschichte des gesprochenen Französisch und zur Sprachlenkung im Gegenwartsfranzösisch, Wiesbaden 1980, 1-14. 2) Je pense, par exemple, aux anecdotes qui nous sont transmises dans les "Historettes" de Tallemant des Réaux; on peut voir aussi le passage tiré de Joinville que cite Wandruszka dans sa critique de G. Ernst (cf. n. 1), RF 93(1981), 199f. 3) Pour plus-de-détails■v..1'introduction, de'G.Ernst, Gesprochenes Französisch zu Beginn des 17. Jahrhunderts Direkte Rede in Jean Héroards "Histoire particulière de Louis XIII" (1605-161Ü), Tübingen (sous presse).. Les arguments qui parlent en faveur.de l'authenticité des propos transmis par Héroard sont essentiellement les suivants: la transcription phonétique adoptée par Héroard; les nombreuses observations métalinguisti-ques; la présence d'universaux propres au langage parlé. 4) Pour les années 1601-1604 nous disposons seulement d'une copie tardive qui présente de nombreuses lacunes et qui ne peut, donc pas être utilisée de la même façon. A partir de 1608/1609 environ on constate une diminution constante des propos transcrits; on peut de moins en moins faire confiance à la'transcription, surtout dans ses aspects formels. 5) Pour une meilleure compréhension de ces citations il faut savoir qu'Héroard note les paroles du dauphin dans une transcription presque phonétique; il.renonce le plus souvent aux lettres qui n'ont pas de correspondance phonétique. Cette graphie sera maintenue.dans les citations. Pour faciliter la compréhension on.a normalisé, en quelques endroits, la ponctuation, qui est très arbitraire. :-' 6) Pour ce point, cf. dans Ernst (n. 3) p. 77 les parallèles tirés de textes-du -XVIe et du XVIIe siècle et de dialectes normands et de l'ouest, de- la France- ■ 7) Héroard se trompe sûrement sur ce point; tous les spécialistes sont d'accord que l'enfant ne prononce pas ses premiers mots avant l'âge de 10 mois. 189 8) Il est évident, qu'il devait déjà avoir une certaine idée de l'existence de ces synonymes, sans quoi la question serait dépourvue de sens. 9) C£. G. Ernst, 'Das Spiel mit Wörtern - ein überzeitliches Universale kindlichen Sprach erwerbs. Ein franzosisches Beispiel aus dem 17. Jahrhundert, à paraître dans: Festgabe für H.E. Brekle zum SO. Geburtstag, éd. B. AsbachSchnitker - J. Roggenhoier, Tübingen (G. Narr), sous presse. 10) Héroard n'hésite pas à considérer la forme épinete comme une taute d'entant, un lapsus; cependant,i1 existe des formes telles que épinette "fruits du berberis" dans quelques dialectes, p. ex. en Normandie (FEW 1A , 4'/yb) . Inf luence dialectale ou évolution parallèle? 11) D'une façon générale, 1'homonymie est plus fréquente dans la langue du dauphin que dans la langue des adultes; dans-la plupart des cas la-cause en est d'ordre phonétique: la disparition du r avant., et après consonne conduit à 1'homonymie (au moins à en juger par 1'orthographe) de perche ("bâton" et "espèce de poisson"), (il)pêche, (ilJprêche; la disparition -graphique et phonétique - de la consonne finale réunit dans une forme unique soi,, soit, soir, soi/. . 12) Il faut reconnaître que le dauphin dispose, justement dans le domaine des terminologies spécialisées, de connaissances étonnantes, qui sont attestées plusieurs fois par Héroard. Voir l'exemple suivant: LAu déjeuner:] "chapon bouilly, le criopoun, la peau du-dos.,, dict que c'e la nape du cer II entend les termes de la venerie. je le nommay la robe a dessaing. D. me .reprenant si le vale 0-.valet ) de chien vous. avét. enteii-dW (11.6.16Ü7 ).. De.même,Héroard atteste que son élève dispose de. bonnes connaissances dans la terminologie musicale (20; 9. 1605 ) , dans celle du ]eu de paume ( 17.1 .1 607) ,de la construction, des fontaines et. des ]eux d'eau (28. 8..1607), des "termes des charretiers" (24.12.1607, 2.1.1608 ), des instruments du menuisier (4.4.160b) etc. 13) Il s'agit d'un "petit, cabinet, de la Chine", une espèce de paravent ; et. H. Havard, Dictionnaire de l'ameublement et de la décoration depuis le XIIIe siècle jusqu'à nos jours, Paris s.a., s.v. cabinet. 14) pavillon "sorte de ciel de lit ayant la forme d'un toit de tente"; tour de lit: "Aux XVIe et au XVIIes., draperies fixes, d'une seule venue, qui garnissaient 190 les lits en housse" ( Grand Larousse de la Langue Française, Paris 19 71 f f . ). 15) Il se sert aussi de le chose pour remplacer le root tabou con, mot qui, du reste, n'est pas si tabou dans la langue du dauphin. 16) On peut p. ex. affirmer qu'un mot comme étrange fait partie du lexique du dauphin au plus tard dès le 15.5.608; mais il n'est pas possible de dire que, la veille, il ne disposait pas encore de ce mot. 17) despacgueter 1487, despagueter Cotgrave 1611, dépa-gueter Monet 1636;v. FEW 16,614b. 18) FEW 17,117a. 19) FEW 6,1,533a. 2CI) Pour la préférence que même des enfants de 12 ans donnent (dans un test de type "stimulus - response") au couple grand - petit (par opposition à gros -mince, large - étroit, long - court etc.) cf. H. Grimnt, Psychologische Probleme der Sprachentwicklung. t. 2 , Stuttgart 1977, p. 24. 21) FEW 8,541b. 22) Par exemple maçonne, 16.7.1605, qui dans le FEW (16,507a) paraît attesté pour la première fois en 1627. Povzetek PRISPEVEK K POZNAVANJU OTROKOVEGA USVAJANJA BESEDNJAKA: PRIMER LUDVIKA XIII (*1601) V STAROSTI OD TREH DO DEVETIH LET. Osebni zdravnik francoskega dauphina, bodočega Ludvika XIII, Jean Hšroard, je vodil dnevnik o dauphinovem življenju in pri tem zapisoval besede in stavke, ki jih je otrok uporabljal. Zdravnik je zapisoval zelo vestno, predvsem pa fonetično, tako da je zapisana beseda dokaj veren odsev govorj ene. Tako je Hšroardov dnevnik edinstveno pričevanje o govorj eni francoščini z začetka 1 7. stoletja. 191 Vlado Draškovid Beograd CDU 804.0-022-28 SUR LE SENS DE PROXIMITE DE L'ANCIENNE PREPOSITION a(d) DEVANT LES NOMS DE VILLES Cette contribution vise à un triple but: 1) donner quelques renseignements sur la distribution de a(d) et en devant les noms de villes non-qualifiés; 2) déterminer une valeur de proximité de la préposition a(d), valeur assez méconnue jusqu'à présent; démontrer la fausseté dans quelques traductions modernes d'un vers de la Chanson de' Roland. 1. Considérations sur la distribution de a(d) et en devant les noms de villes Quant à la rivalité de ces deux prépositions, c'est la préposition en qui, d'après l'opinion générale, s'employait ordinairement devant les noms de villes. Voici à cet égard quelques citations : "En s'employait ordinairement devant un nom de ville: en Londres, en Rome la citét, en Saragoce, etc. Cet emploi a pere sisté jusqu'au XVII siecle: en Jérusalem, en Damas, en Florence, surtout devant des noms de ville commençant par une voyelle: en Alger, en Avignon." (J. Anglade, Grammaire élémentaire de 1'ancien français, p. 257). "Dans la vieille langue on se servait surtout de en, mais on trouve aussi a, surtout quand il s'agit d'indiquer la direction." (Kr. Nyrop, Grammaire historique de la langue française, VI, § 71,3°). "L'emploi de en devant un nom de ville est propre à la vieille langue." (Id, ibid.§ 99,5°). "Au Moyen-Age et encore au XVIIe siècle, on trouve souvent en devant les noms des villes du bassin de la Méditerranée et de l'Orient: en Jérusalem, en Alexandrie, en Lacédémohe." (G. Gougenheim, Système grammatical de la langue française, p. 30C). "En ancien français on employait couramment en devant un nom de ville." (G. Raynaud de Lage, Manuel pratique d'ancien français, p. 211) . 193 Cëpendant l'aperçu suivant, quoique assez restreint, donne lieu à une constatation opposée: c'est que la prédominance de a(d) régnait à cette époque, presque aussi bien qu'aux étapes ultérieures de la langue française. Notre aperçu ne porte que sur ces quatre ouvrages de l'ancien français: Alexis, Pèlerinage, Roland et la Conquête de Constantinople, où la répartition des deux prépositions se présente de la façon suivante. ALEXIS. - ' Avec la préposition a(d) Rome Lalice Rome Alsis Cil s'en repairent a Rome la'citet('126) . Andreit a Rome les portent li orez(195). Eist de la nef et vint andreit a Rome (211) . Dreit a Lalice, co fut citet mult bele, Iloec arivet sainement la nacele(81-82). Dreit a Lalice revint li sons edrers(190). Avec la préposition en(an) Que l'ume Deu quergent, ki est en Rome ( 297). S'en refuit en Rome la citet(385). Unches en Rome nen out si grant ledece(536). Le cors an est an Rome la citet(543). Aveit an Rome un'eglise mult bele(567). D'iloc alat an Alsis la ciptet(86). Jusque an Alsis en vindrent dui errant(113). Danz Alexis.enAlsis la citet Sert sun seinur par bone volentet(158-159). E cum il fut en Alsis la citet(382). Comme on voit, il n'y a que trois noms de ville (Alsis, Lalice, Rome), dont seul le dernier apparaît avec l'alternance a/en. Ici, comme dans les cas sans alternance, aucune différence sémantique n'est à relever entre les deux prépositions, qu'il s'agisse de leur sens directif ou bien du sens locatif. Etant donné que ces deux sens de en et ad se présentent de la même façon dans les trois autres ouvrages qui sont analysés (excepté toutefois quelques cas qui seront traités plus loin), on se contentera d'une simple énumération des noms des villes relevés au cours de l'enquête. 194 PELERINAGE. - Avec a a Cartres(654) a Dun(406) a Paris(654,862) Avec en en Jerusalem(154,204) en Jerico(242) ROLAND. Avec la préposition a, ad a Blaive(3689) a Durestant(870) a Burdeles(3684) a Loun(2910) as Cazmarine(956) a Sarraguce(2645) a Cordres (71) as Seinz(1428) ad Ais(36, 52, 135, 188, 435, 478, 726, 1409, 2556, 2667, 2860/Eis/, 2917/Eis/, 3696) Avec la préposition en en Babilonie(2614) en Imphe(3996) en Sarraguce (10, 211, 244, 299, 310, 405, 476, 852, 1407, 2570, 2617, 2673, 2689, 2818, 3635). La supériorité de la préposition a,ad est donc bien évidente. LA CONQUETE DE CONSTANTINOPLE. - Avec la préposition a a Bruges ( § 8) a Campaigne (11) a Rome (31, 105) a Plasence (32) a Jeene (32) a Pise (32) a Troies (35, 37) a Marseille (50, 103, 229) a Verone (70) a Jadres (79, 100) a Brandiz (113) a Cademelee (121) .... a Andrenople (272, 282, 284, 344, 369, ,371, 382, 384, 443, 448, 452, 476, 490, . 496) a Salenike (280, 300, 389, 393, 389, 450) a la Serre, (280, 290, 456, 495) al Dimot (297,.442) : a Avie (305)' a l'Espigal (305) a Finepople (311, 346) a Acre (317) a Lupaire (341) :: a Nichomie (342) a Churlot (343) a Stanemac (346) a Salembrie (387) a Panphyle (402) a la Rousse (406) Avec là préposition en en Antioche (230) en Babilloine (30) 195 en Eguise (462) en Venise (14, 30, 44, 47, 51, 53, 55, 56, 71, 79, 193) en Constaninople (70, 196, 203, 207, 247, 268, 282, 283, 288, 295, 297, 298, 302, 306, 307, 308, 309, 314, 325, 334, 339, 345, 347, 367, 368, 376, 388, 403, 407, 411, 421, 422, 426, 441, 442, 457, 458, 459, 462, 465, 477, 479, 485, 490) L'emploi des deux prépositions est bien stable dans la Conquête, puisqu'il n'y a pas un seul cas d'alternance. En même temps, vu leur rapport mutuel, on peut dire que l'oeuvre de Vil-lehardouin présente à ce point de vue une orientation bien nette vers la répartition ultérieure de à et en devent lés noms de villes non-qualifiés. Et cette répartition, on le sait fort bien, se terminera par une polarisation presque complètement achevée (cf. G. Gougenheim, Système grammatical, p. 300: en/a Avignon, en/à Arles, en/a Aurillac, etc.). 2. La préposition a(d) de proximité G. et R. Le Bidois (Syntaxe du français moderne I,§ 45) formulent très bien le sens directif de la préposition latine ad "qui préposé à un accusatif, marquait, dans la langue classique, l'idée de tendre vers un point de l'espace ou du temps, et d'en approcher plus ou moins, mais sans y pénétrer." Autrement dit, ce sens de ad se traduit par près de, auprès de, du côté de, chéz, jusqu'à. D'autre part, E. Bourciez (Eléments de 1 ing.uistique romane ( § 124a) dit avèc raison: "Dans l'usage vulgaire, il s'est fait une confusion entre l'idée de mouvement et celle de repos; de plus eo ad urbem a pris le même sens que eo in urbem, et il y a déjà chez les classiques des cas où est dépassée l'idée de proximité: Respondit dominum esse ad villam (Cic. pro. Tll. 20)." Pourtant, malgré cette confusion, 1'idée de proximité de ad, d'une façon générale, s'est conservée par-ci par-là jusqu'à nos jours (se mettre à table, se jeter aux pieds de quelqu'un). Mais devant les noms de villes ce sens de la préposition à n'existe plus, et depuis longtemps déjà. Dans une phrase comme il est venu a Paris, la préposition à marque le rapport d'intériorité. Le plus souvent, il en était de même à l'époque de l'ancien français: venuz sunt a Paris, a la bone citet (Pèl., 196 862). Mais une lecture attentive permet, dans certains cas, de constater que la vieille préposition a(d) gardait encore le sens de proximité. Ce sens, n'étant pas'fréquent/ il est difficile de le délimiter de celui d'intériorité. Surtout si le contexte ne contient pas suffisamment d'éléments nécessaires. Autrement dit, pour fixer la valeur de proximité, il est indispensable que le contexte dispose d'éléments probants, ce qui exige, le plus souvent,;, qu'il- soit assez étendu. • ' Parmi les exemples dans la Conquête, nous avons pu trouver seulement trois cas de cet emploi. Il s'agit, toutes les trois fois, du syntagme aAndrenople. Quelques autres cas restent .douteux, et,, à défaut de détails suffisamment pertinents, ne seront pas pris en considération à cette occasion (Tel est, p. ex., celui au § 369) . Les trois exemples seront présentés ici. dans leur contexte . de façon à fournir les arguments indispensables. Ces exemples..... sont,, pour des raisons pratiques, suivis de leur traduction correspondante faite par. E. Faral. ... a) Premier exemple: ,. ...li marchis Bonifaces de Monferrat, a tote la soe gent et la grant plenté des Grex qui a lui se tenoient, chevaucha devant Andrenople, et l'asist, et tendi ses très et ses paveillons en-tor (281) . Ensi [ Villehardouin et Manassier de Lisle] s'en partirent de Constantinople et chevauchierent par lor jornees, et vind^ent a Andrençple. Et quant: li marchis l'oi, si issi de l'ost et- ala encontre als (284). Traduction: ...le marquis .Boniface de Monferrat, avec ses gens et la grande quantité de Grecs qui étaient de son côté, chevaucha jusque devant Andrinople et l'assiégea, et tendit'autour ses tentes et ses pavillons (281). - Ils partirent ainsi de Constantinople; et chevauchèrent en leur journées de route, et arrivèrent a Andrinople, où était le siège. Et quand lé-marquis l'apprit, il sortit du camp et alla à leur rencontre (284). Commentaire. - Il s'ensuit que Villehardouin et Manassier de. Lisle, délégués par le duc de Venise et le comte Louis pour se rendre auprès du marquis, sont en réalité arrivés près d'Andrinople (et non à Andrinople)•,-. la ville étant assiégée par le marquis, qui "sortit du camp et alla à leur rencontre". 197 b) Deuxième exemple: ■- Et l'émpërëres Henris chevalcha tant que il vint a Andri--nople et se logea defors en la praerie (443). . .. Traduction: ...Et l'empereur Henri chevaucha tant qu'ii arriva a Andri-nople et campa dehors, dans la prairie (443). c) Troisième exemple: Et [ l'empereres Henris] chevauça tant que il vint a And ri -nople, et se herberja es prez devant la ville. Et cil de la cité, qui molt l'avaoient désiré, issirent. fors a procession, si lé virent mult volentiers (490). Traduction: Et il chevaucha tant qu'il arriva à Andri'noplë et se' logea dans les prés devant la ville. Et ceux de la ville, qui l'avaient fort désiré, sortirent dehors en procession et l'accueillirent avec empressement (490). Conclusion. - Il résulte de ces contextes que dans tous les trois cas le sintagme a Andrenople devrait être traduit par un des syntagmes: près d'Andrihople, devant Andrinople, ou sous Andrinôp^e. L'ancienne préposition a y gardé clairement sa valeur de proximité, valeur qui est én réalité l'héritière d'une des valeurs étymologiques da la préposition latine ad (par exemple Pugna ad Cannas). 3. La traduction du vers 2645 de Roland On a vu ci-devant que le syntagme en Sarraguce apparait 15 fois au cours de la Chanson de Roland. Disons maintenant qu'il a tantôt un sens locatif (six fois)/tantôt iin sens directif. Exemples : Li reis Marsilie esteit en Sarraguce (10). Li reis Marsilië s'enfuit en Sarraguce (2570) . Par contre, le syntagme a Sarraguce ne figure dans le vieux poème qu'une seule fois: À icel jur venent a Sarraguce (2-645) . Y a-t-il une différence sémantique entre ces deux syntagmes au cas ou ils marquent le terme d'un mouvement, c'est-à-dire au sens directif? Suivant le sentiment linguistique d'aujourd'hui, on dirait qu'ils sont parfaitement synonymes, puisque, d'habitude, on les traduit indiféremment à l'aide d'une même préposition Cà) . Pourtant, la vieille préposition doit avoir ici une 198 valeur de proximité. Et pour le prouver, il sera indispensable de recourir au contexte. Il est vrai que son contexte est trop large, car il va du vers 2639 jusqu'au vers 2844 de la chanson. Le donner ici intégralement serait évidemment chose trop fastidieuse. On devra donc le résumer de façon à ne présenter à l'original que les éléments qui démontrent clairement la valeur de proximité de la préposition a. Passons maintenant à l'illustration promise. Après avoir traversé la mer, les païens avec leur émir Baligant "entrent dans les eaux douces d'Espagne", et remontant le cours de l'Ebre, arrivent aux approches de Saragosse (et non à Saragosse même, comme veulent les traducteurs): Gent paienor ne voelent cesser unkes, 2640 Issent de mer, venent as ewes dulces, Laisent Marbrise e si laisent Marbrose, Par Sebre amunt tut lur naviries turnent. Asez i ad lanternes e carbuncles: Tute la noit mult grant clartet lur dunent. 2645 A icel jur venent a Sarraguce. Voyons tout d'abord ces trois traductions du dernier vers faites par les savants renommés: Le jour même elle [ l'armée] arrive à Saragosse (L. Gautier). Au jour, ils [les paiens ], parviennent à Saragosse (J. Bédier). Ce jour-là, ils parviennent à Saragosse (G. Moignet). Tous les trois traducteurs transposent de la même façon le syntagme a Sarraguce par le syntagme à saragosse. D'après ces traductions, il s'agirait de la valeur d'intériorité de la vieille préposition a. Et pourtant, comme nous l'avons déjà dit, son sens serait différent. La suite du poème contient des éléments qui prouvent indubitablement que l'armée païenne n'est pas entrée à Saragosse. En arrivant aux approches de Saragosse, Baligant sort de son bateau et avec sa grande suite arrive "au milieu d'un chairp": 2647 Li amiralz est issut del calan. Espanellz fors le vait adestrant, •XVII. reis après le vunt siwant; 2650 Cuntes e dux i ad ben ne sai quanz. Suz un lorer, ki est en mi un camp, Sur l'erbe verte getent un pâlie blanc; Un faldestoed i unt mis d'olifan; Desur s'asiet li paien Baligant. 199 En effet, c'est de là, c'est-à-dire du milieu d'un champ, qufe Baligant va envoyer ses deux messagers qui devront se rendre à Saragosse. Il leur dit: Jo vus cumant qu'en Sarraguce algez. Marsiliun de meie part li nunciez. 2675 Cuntre Franceis li sui venut aider. Plus loin, on voit les deux messagers arriver à Saragosse: Tant chevalcherent qu'en Sarrgauce sunt. 2690 Passent .X. portes, traversent, .III. punz, Tûtes les rues u li burgeis estunt. Cum il aproisment en la citet amunt, Vers le paleis oirent grant fremur: Asez i ad de cele gent paienur, 2695 Plurent e crient, demeinent grant dolor. Après leur ambassade auprès du roi Marsile, les deux messagers prennent congé et s'en retournent: 2765 Li dui message es chevals sunt muntet, Isnelement issent de la citet, A l'amiraill en vunt esfreedement, De Sarraguce li présentent les des. Ayant appris de fâcheuses nouvelles annoncées par les messagers, Baligant va se rendre lui-même à Saragosse: 2816 Puis est munted en un sun destrer brun; Ensembl'od lui em meinet .1111. dux. Tant chevalchat qu'en Saraguce fut. A un perron de marbre est descenduz 2820 E quatre cuntes l'estreu li unt tenut. Après le triste rendez-vous avec le roi Marsile, l'émir quitte la ville et rejoint ses troupes: 2839 Al doel qu'il ad s'en est turnet plurant, Par les degrez jus del paleis descent, Muntet el ceval, vient a sa gent puignant. On voit donc que l'armée païenne n'est pas entrée à Saragosse. Par conséquent, le syntagme a sarraguce devrait être traduit par le syntagme près de Saragosse (ou par devant Saragosse, ou bien encore sous saragosse). Conclusion générale La préposition a (d) en vieux français prévaut de beaucoup contre la préposition en devant les noms de villes. La préposition a(d) devant un nom de ville pouvait indiquer, outre le sens d'intériorité, celui de proximité. Le sentiment linguistique moderne peut amener à fausser le sens de proximité de la vieille préposition. Les quelques traductions du vers 2645 de Roland le montrent d'une façon bien évidente. Ad 1 Ad 2 Ad 3 200 Sažetak O ZNAČENJU ZA BLIZINU STAROFRANCUSKOG PREDLOGA a(d) uz imena gradova U radu su razmatrana tri pitanja: 1) zastupljenost predloga a(d) i en pred imenima gradova; 2) značenje za blizinu predloga a(d); prevod datog predloga u 2645. stihu Pesme o Rolandu. Ad 1. - Suprotno ustaljenom gledištu da je predlog en uobi-čajen ispred imena gradova, pokazuje se da je predlog a(d) ku-dikamo češči, osobito u Vilarduenovom Osvajanju Carigrada (Conquête de Constantinople) u kojem se več uveliko ocrtava ono stanje koje če kasni je i preovladati. Ad 2. - Predlog a(d) se u datom položaju javlja, mada retko, u jednoj od svojih etimoloških vrednosti, tj. u značenju za blizinu (Pugna ad Cannas). Tada bi mu na modemom jeziku odgovarao neki od predloga près de, à c&té de, devant, sous, a ne predlog à, koji pred imenima gradova obeležava, i to isključivo, inte-riornost (a 1'intérieur de). To je pokazano na slučaju tri primera iz Vilarduenovog dela. Ad 3. - U modernim francuskim prevodima (uzeta su samo tri) Pesme o Rolandu sintagma a Sarraguce iskazana je sintagmom a Sa-ragosse. Medjutim, u jednom vrlo opsežnom kontekstu, od preko 200 stihova, ima dovoljno elemenata koji pokazuj u da je u pitanju več pomenuta vrednost starog predloga a(d). Tako datu sin-tagmu treba prevesti sintagmom près de saragosse, odnosno devant Saragosse, ili pak sous Saragosse. 201 Breda Cigoj-Leben Ljubljana 840 : 82.03 840.03 Gide : 802.0 UNE TRADUCTRICE D'ANDRE GIDE DEVANT LE PROBLÈME DE LA FIDELITE DE LA TRADUCTION Le succès littéraire d'André Gide ne fut ni prompt ni facile. L'écrivain, né en 1869, débuta dans les. lettres en 1891 avec les Cahiers d'André Walter, mais il ne s'affirma qu'en 1909, c'est-à-dire à quarante ans passés, avec la Porte étroite. La situation de l'auteur incompris, il la subit d'abord avec amertume, il l'accepta ensuite avec orgueil. Il commença même à exagérer ses "fours". Après 1909, 1'intérêt pour l'oeuvre de Gide va croissant, le tirage de ses éditions augmente, on fait des réimpressions et l'on demande de plus en plus souvent l'autorisation de traduire ses oeuvres récentes ou antérieures. Avant cette période,, les traductions des écrits gidiens sont des faits plutôt exceptionnels.1 La première traduction anglaise d'un écrit de Gide, celle de l'article Le De Profundis d'Oscar wilde, est bien de 1905, l'année même de la parution de l'original, et la raison de la promptitude de cette traduction est évidente: il s'agit d'un article qui peut intéresser tout particulièrement le public anglais. Mais après cette date, il y a une pause très longue; cette première traduction anglaise n'est suivie qu'en 1919, à 14 années de distance, de celle du Prométhée ? ' ' ' mal . enchaîné par Lilian RothermereGide n'était pas satisfait de la traduction et il la corrigea, aidé dans cette besogne par Dorothy Bussy qu'il venait de connaître. Dorothy Bussy s'était proposée, à lui enseigner l'anglais. -Une amitié solide, qui dura plus de trente ans, jusqu'à la mort de Gide, et à laquelle s'ajouta, chez la femme, un fort sentiment d'amour, ne tarda pas à s'établir, entre eux. Gide prend vite l'habitude de consulter Dorothy Bussy à propos de toute traduction de ses oeuvres en an- 3 glais; encore davantage, il en fait sa "traductrice attitrée" , celle qui a.le droit de choisir la première les oeuvres qu'elle désire traduire. Dorothy Bussy possède effectivement des qualités 203 qui lui permettent de devenir une excellente traductrice de l'oeuvre gidienne. Elle connaît parfaitement les deux langues, l'anglais par sa naissance et par le milieu culturel où elle a passé sa jeunesse, le français par ses études et par son mariage.^ Elle est intelligente, douée du goût et de la sensibilité littéraires, elle est munie aussi d'une expérience littéraire personnelle étant auteur d'un roman et d'une pièce de théâtre. Elle porte à Gide une vénération qui de la personne de l'auteur s'étend à son oeuvre, vénération qui permet à la traductrice d'entrer en contact très intime avec cette oeuvre et qui la pousse à consacrer à ses traductions gidiennes toutes ses forces et capacités. L'amitié avec Gide lui donne aussi l'indiscutable avantage de pouvoir le consulter à propos des difficultés qui se présentent quand elle traduit ses oeuvres. Enfin, elle ne se contente pas de traduire, elle se pose des questions qui touchent l'essence même de cette activité. Elle rencontre des problèmes et des difficultés que présente l'art de traduire aussi comme conseillère de Gide quand celui-ci s'occupe de la traduction des oeuvres anglaises en français. Avant de la connaître, il a déjà traduit le Typhon de Joseph Conrad et plusieurs poèmes des Feuillesd'herbe de Walt Whitman. Au moment de leur première rencontre, il travaille à sa première traduction d'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare et Dorothy ne tarde pas à se rendre utile. Dans une lettre du 2 janvier 1939 qu'elle a écrite après avoir reçu en cadeau la traduction révisée et complétée de cette tragédie, elle se souvient: "C'est presque grâce à votre première traduction d'A. et C. que je vous ai vraiment connu. Nous y ayons travaillé ensemble plusieurs soirées dans la petite salle à manger du 51 Gordon Square, l'année (comme il y a longtemps!) oli vous êtes venu en Angleterre avec M. et E.'^Corr. GB III, 114). Elle sut devenir indispensable aussi quand Gide traduisait le premier acte de Hamlet - traduit en 1922 et publié en 1929 - et plus tard, quand il entreprit la traduction de la tragédie entière. Pour discuter les problèmes des traductions en cours, soit celles de Dorothy Bussy qui traduit Gide, soit celles de Gide quand il traduit Shakespeare, ils se rencontrent ou, plus sou- 204 vent, ils exposent leurs difficultés dans leurs lettres, ils y dressent des listes de questions et de réponses à ce sujet. C'est ce qui arrive surtout quand Gide traduit Hamlet avec ses innombrables difficultés et quand Dorothy Bussy entreprend la traduction du Voyage au Congo où abondent les termes concernant la faune, la flore et la civilisation du pays. Les deux se montrent anxieux de trouver le sens exact d'une expression, de découvrir la nuance, le sous-entendu que cèle une tournure, parce qu'ils se préoccupent de rendre la.penseé ou le sentiment de l'auteur avec la plus grande précision possible -d'être fideles à l'original. Dans ce but, ils discutent les détails concrets de chaque texte, mais ils font aussi des réflexions générales sur le véritable sens de la fidélité de la traduction et sur les moyens qui permettent de l'atteindre. Avec ces réflexions, ils abordent le problème clef de l'art de traduire. Gide a consigné ses observations et ses idées sur l'art de traduire non seulement dans sa correspondance avec Dorothy Bussy mais aussi dans maints passages de son journal et de ses lettres adressées à d'autres correspondants ainsi que dans plusieurs pré- g faces à ses traductions. Les possibilités de Dorothy.Bussy de communiquer ses idées sur la traduction étaient plus modestes et elle s'est conténtée de les exprimer dans les limites de sa correspondance, d'ailleurs assez vaste, avec Gide. x x x Dorothy Bussy insiste avec conviction sur le devoir du traducteur d'être fidèle à l'auteur; la question, par quels moyens répondre à cette exigence, elle se la pose dès sa première traduction d'une oeuvre gidienne, la Porte étroite. Dans une lettre très importante en date du 22 novembre 1922, elle parle de la nécessité, pour le traducteur, de se tenir le plus près possible du sens littéral et, en même temps, de ne pas trahir l'esprit de 1'oeuvre : ...je ne suis pas assez stupide.pour ne pas savoir que la fidélité à la lettre peut trahir l'esprit. Mais je sais aussi que l'esprit est très souvent contenu dans la lettre.. J'ai essayé d'etre fidèle aux deux (Corr. gb I, 382) . 205 Pour réaliser ces deux conditions, le traducteur doit posséder certaines qualités: "...d'abord la compréhension et ensuite le respect, la fidélité et l'abnégation " (Corr. gb I, 384). Elle explique comment, traduisant la Porte étroite, elle a essayé "de rendre l'intensité du livre, son acuité, son aridité" tenant compte du fait que "ces choses dépendaient aussi de la sévérité, la nudité, la pureté du langage". Là, elle ne s'est permis "aucun adoucissement et relâchement", elle a suivi même "la curieuse méthode" de Gide "d'omettre les conjonctions que mettent les autres". Si cela fait un effet curieux en français - "pourquoi ne serait-ce pas bizarre en anglais?" (Corr. gb I, 383). Voilà contenu dans ces quelques lignes le principe fondamental de Dorothy Bussy - traductrice: fidélité à la lettre associée à la fidélité à l'esprit. Dès cette lettre, nous pouvons observer aussi les divergences entre la position de Dorothy et celle de Gide quant à la fidélité au texte original. La lettre citée, Dorothy l'a écrite en réponse à Gide qui l'avait informée qu'un des éditeurs reprochait à sa traduction de la Porte étroite de suivre de trop près l'original. Gide avait ajouté: "Je ne sais ce que vaut cette critique; mais d'une manière toute générale, il importe que vous ne vous sentiez pas liée de trop près à mon texte" (corr. gb I, 381). Sur ce point, Gide garde longtemps un peu de méfiance envers sa traductrice. En 1929, il demande à Arnold Bennett de voir si le travail de Dorothy Bussy, "le ton général, le rythme, le tour de la phrase... sent ou g non la traduction, la gêne et l'effort". Et encore en 1934, Dorothy éprouve le besoin de se défendre : ...je ne suis pas du tout d'accord avec vous sur le fait que je ne me sens pas assez libre, assez hardie quand je traduis. Bien sûr, ce serait stupide de traduire un idiotisme ou un proverbe ou un jeu de mots littéralement, mais quand un auteur veut dire quelque chose et a soigneusement choisi les meilleurs mots pour le dire, j'estime qu'on est plus efficace, aussi bien que plus fidèle, en demeurant aussi près que possible de ce sens et de ces mots. Il y a des écrivains, je suppose, de qui ce ne serait pas vrai, mais je crois que c'est vrai de vous. Je me dis souvent: "Allons, puisque Gide dit que je ne suis pas assez hardie, essayons d'effectuer un petit vol de fantaisie, de faire mieux que lui!" J'avoue que je ne réussis pas. J'en arrive invariablement à trouver que l'épithète et 1'immage que vous avez choisies sont les meilleures et que si je peux les fourrer dans une phrase qui sonne harmonieusement à mon oreille anglaise, ce sera sûrement mieux que mon invention la plus audacieuse (Corr. gb II, 536). 206 Trois ans plus tard, elle insiste encore sur son impression qu'elle serait probablement plus libre avec un autre auteur, mais qu'elle ne peut l'être quand il s'agit d'un texte de Gide; elle continue à croire que "c'est en collant au plus près à fsonj texte qu'/elle est7 le moins mauvaise" (corr. gb III, 28-29). xxx Néanmoins Dorothy Bussy ne nie pas que l'attachement du traducteur à l'original a ses limites et qu'une traduction faite mot à mot risque de devenir "le plus souvent incompréhensible si on ne se reporte au texte original" (Corr. gb II, 456). Elle l'a appris examinant quelques mauvaises traductions et elle l'a appris aussi des remarques de Gide quand il traduisait Antoine et ciéo-pâtre et Hamlet. A propos de cette dernière tragédie, il consulta de nombreuses traductions françaises et il constata que celle de Marcel Schwob était "obscure, presque incompréhensible par endroits, informe, arythmique et comme irrespirable" parce que le trag ducteur n'avait sacrifié "ni une redite ni un repli". D'autres traductions françaises de cette pièce "ont le défaut de sacrifier lyrisme, mouvement de la phrase, beauté du texte, à une pédante exactitude verbale". Gide espère obtenir la véritable exactitude "en s'attachant également et surtout à une exactitude poétique1,1 et il espère "maintenir à travers toutes les difficultés, une sorte de ton, de rythme et d'allure, qui dans le texte de Shakespeare reste si particulier..." (Corr. gb III, 224-5). Dorothy accueille avec enthousiasme cette définition de la fidélité de la traduction. Elle répond à Gide: "Comme j'aimerais vous entendre parler du ton de Shakespeare! Comme c'est extraordinaire, ce que vous dites de tout ce que vous avez mis dans cette traduction! Magnifique!" (Corr. gb III, 226). Son enthousiasme est d'autant plus sincère que la perspective de Gide correspond à ce qu'elle a entrevu déjà en 1929; à ci ;te date, elle a écrit à Gide une lettre indignée à propos d'une traduction américaine du Retour de l'Enfant Prodigue ou les éditeurs s'étaient permis des suppressions arbitraires: La traduction elle-même n'est pas si mauvaise, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de vraies bourdes - biçç qu'elle soit souvent maladroite et indifférente aux nuances . La difficulté dans 207 cette traduction était de tomber sur le ton juste de gravité et de simplicité de l'Écriture sans aucune affectation archaïque, et de s'y tenir sans une seule défaillance (Corr. gb II, 253). Pour ce qui concerne la fidélité à la nuance, au ton juste, Gide et Dorothy Bussy sont donc d'accord. Mais tandis que Gide appuie sur le fait que, pour reproduire ce ton, son traducteur ne doit "jamais se croire l'esclave de fsjes mots, de /sja phra-12 se" , Dorothy insiste davantage sur "la patience infinie et la conscience et la .fidélité qui. sont nécessaires chez un traducteur" (Corr. gb III, 393). Si Gide reproche à sa traductrice de suivre de .froo près son texte, elle aperçoit parfois dans les traductions faites par lui une liberté qui les éloigne de 1' original. Dans Quelques souvenirs., sa contribution à 1'Hommage à André Gide, elle affirme que les premières rédactions de la traduction gidienne de Hamlet "faisaient l'effet de brillantes interprétations plutôt que de 13 traductions" . Et onze ans plus tard elle écrit a Gide à propos de Hamlet-, "...oui, bien sûr, votre traduction est merveilleusement bonne. Polonius est presque plus amusant que dans l'original" (Corr. gb III, 231). Cette différence des vues des deux traducteurs sur la signification du terme "fidélité" dans l'art de traduire cause aussi la différence dans leur manière d'imaginer le traducteur idéal. Gide croit que seul un écrivain-né et qui a, une longue pratique de sa langue peut faire une traduction naturelle et spontanée: 14 "On ne s'improvise pas traducteur" . Dorothy reste persuadée que la condition principale pour faire une bonne traduction est "la patience infinie et la conscience et la fidélité" et que ces qualités "se trouvent plus souvent chez les femmes" {corr. c,B III, 393). Un homme doué désire en général travailler pour lui-même. Elle ne croit pas "qu'un écrivain de plus grand talent serait nécessairement un meilleur traducteur" (Corr. Gg III, 377). XXX Lors de ses traductions de Shakespeare, Gide se heurtait à d'innombrables problèmes que présentait l'anglais du 16e siècle, il s'arrêtait devant de nombreux passages obscures qui offraient la possibilité de deux ou plusieurs interprétations différentes. 208 Dorothy, sa conseillère, se posait avec lui les mêmes questions, souffrait des mêmes incertitudes. Mais elle y voyait un problème que Gide peut-être n'apercevait pas. Anglaise, très bonne connaisseuse de Shakespeare1^, elle devait sentir beaucoup plus que Gide l'écart entre l'original de Shakespeare et sa traduction moderne. Elle est consciente, et d'une manière très aiguë, que la traduction d'un ouvrage duquel nous séparent des siecles est doublement exigeante: elle doit rendre la poésie de l'original et elle doit conserver ce qu'elle appelle "l'air de l'époque" qui, selon elle, "est l'élément essentiel de toute grande oeuvre" ( Corr. gb III, 74). Dorothy Bussy s'est posé cette question déjà en lisant la traduction anglaise des Essais de Montaigne par Elorio., contemporain de l'auteur. Elle a trouvé dans cette traduction des passages ou "la subtilité, le bouquet, la langue de l'original sont absolument hors de sa portée", et d'autres passages pour lesquels elle a pu constater: "...parfois, d'autre part, -cela me semble vraiment aussi bon que l'original." Elle se demande si une traduction n'a pas de chance d'être plus' réussie si- elle est contemporaine de l'original. Elle explique sa pensée: "L'air de l'époque y est préservé, tandis qu'il faut le sacrifier dans une traduction faite plus tard, car on ne peut le reproduire que comme un pastiche - et il n'y a rien de plus irritant" (corr . gb III, 74) . Si un pastiche imitant l'air des siècles passés lui paraît inacceptable, les traductions modernes de Shakespeare ne cessent de la laisser perplexe. Elle confesse à Gide à propos de sa traduction d'Antoine et cléopÊtre: "Tout l'ensemble, en fait, lu ainsi ... me paraît superbe"; puis elle ajoute significativement: "en oubliant l'anglais". Elle voit aussi qu'une telle impression n'est pas nécessairement et toujours l'effet d'une traduction trop libre; c'est pourquoi elle sê hâte de préciser: "Plusieurs passages ressortent de façon étrange - malgré votre parfaite fidélité". Elle est frappée par "une sorte d'Unité et d'élégance" qu'elle aperçoit dans la traduction de Gide sans pouvoir les trouver chez Shakespeare qui, au contraire, "force à tout moment à s'attarder, à se poser des questions, à rompre le mouvement et le courant affin de savourer la poésie ou d'essayer de comprendre" (Corr. gb III, 209 115). Elle pourrait ajouter que cette nécessité de s'attarder, d'interrompre la lecture, de se poser des questions provient, en partie du moins, des difficultés que cause la distance chronologique et que seules des recherches philologiquës peuvent résoudre. Tout traducteur sérieux doit prendre en considération ces recherches et utiliser leurs résultats. Gide l'a fait, consultant d'innombrables commentaires des deux tragédies shakesperiennes qu'il traduisait. Faite ainsi, une traduction moderne d'une Oeuvre des siècles passés contient inévitablement son explication. Dorothy Bussy le sentit vaguement quand elle écrivit à Gide en 194 2 à propos de sa traduction de Hamlet: "Beaucoup de choses m'ont frappée à neuf, ou, du moins, comme elles ne l'avaient pas fait auparavant" (Corr. GB III, 240). x x x Pour rendre fidèlement le ton d'un auteur, le traducteur doit, naturellement, posséder la capacité de connaître, de comprendre, de pénétrer sa sensibilité et ses états d'âme. Sur ce point, Gide et Dorothy Bussy sont parfaitement d'accord. Gide propose au traducteur de choisir une oeuvre "avec laquelle son talent et son 16 génie présenteraient quelque affinité" .Dorothy exige du traducteur, outre le "respect" et 1'"abnégation", aussi la "compréhension" (Corr. gb I, 384). Fidèle à ce principe, Gide laisse à sa traductrice la pleine liberté de choisir elle-même les oeuvres à traduire: "... quels sont les livres que vous souhaitez vous réserver? Et quels abandonnez-vous?" (Corr. GB II, 117). Il hésite à lui confier les Caves du Vatican parce que "défauts et qualités de ce livre lui paraissent si profondément peu féminins". "Mais", ajoute-t-il, "tout va bien si vous y prenez un réel plaisir" (Corr. gb I, 387). Pour Si le grain ne meurt, c'est, au contraire, Dorothy qui hésite et Gide qui l'exhorte. Il répète pourtant: "...il faudrait ne travailler que dans la joie" (Corr. gb II, 355) . Dorothy Bussy a connu cette joie précisément en commençant à traduire les Caves du Vatican "avec un plaisir énorme et assez inattendu". C'est pourquoi elle ajoute: "Je ne vois pas du tout pourquoi je ne le ferais pas bien - c'est-à-dire mieux qu'aucun autre traducteur que vous risquez d'avoir" (Corr. gb I, 380). 210 Elle s'occupe avec le même enthousiasme des Faux-Monnayeurs et de 1'immoraliste (cf. Corr. GB II, 27 et 233). Elle se sent le mieux qualifiée pour la traduction des Nourritures terrestres, c'est pourquoi elle ne veut pas que Stuart Gilbert qui, d'après son opinion, est un bon traducteur, entreprenne la traduction de cet écrit: "J'aimerais qu'il traduise Corydon, mais pas les Nourritures. Oui, je sens que je pourrais mieux faire les Nourritures moi-même" (corr. GB II, 523). Elle en pense de meme des Nouvelles Nourritures qu'elle traduit en 1938, à un moment où les chances de voir paraître cette traduction sont exigues. Elle parle alors "d'un travail d'amour, c'est-à-dire sans aucun 17 espoir que ce soit jamais publié" (Corr. GB III, 70). Elle éprouve une grande joie aussi douze ans plus tard traduisant El Hadj: J'ai connu ces derniers temps un énorme plaisir intellectuel. Je viens de terminer la tracution A'El Hadj. Au début cela me plaisait seulement pour la beauté de sa poésie et de son écriture, mais maintenant je crois le comprendre et me rends compte que ce texte répand une lumière intime sur l'histoire de votre propre vie spirituelle (Corr. gb III, 571). Mais il n'en va pas toujours ainsi et parfois, tout en acceptant de traduire un écrit gidien, elle est loin d'éprouver le même enthousiasme. Elle s'est chargée de la traduction à'Isabelle et de la Symphonie pastorale - mais leur préfère de beaucoup les Faux-Monnayeurs (Corr. gb III, 539). Si elle traduit avec plaisir 1' Ecole des femmes, c'est par une raison particulière: ce travail est "un bain merveilleusement rafraîchissant pour la traductrice desséchée des voyages au Congo" (corr. gb II, 180); elle vient d'achever un travail très dur, la traduction du voyage au Congo et du Retour du Tchad, travail que Gide lui-même trouve "terriblement ingrat" (corr. gb II, 104). Elle avoue que le Congo"est certainement, et de loin, la traduction la plus difficile qu'/Vlle ait7 jamais faite" (Corr. gb II, 175). Il y a, dans le texte, d'innombrables mots techniques - botaniques, zoologiques, géographiques, etc. Cette difficulté, la traductrice a pu la surmonter avec sa patience, à force de chercher des renseignements. Mais elle a rencontré une autre difficulté plus profonde: "Le style du journal, l'indicatif présent, l'ommission des pronoms, l'extrême simplicité de certaines notations, l'extrême 211 complication de certaines autres me retiennent parfois des jours et des nuits" (corr. gb II, 118). Il est évident que l'écriture employée par Gide dans cet écrit ne répond pas au talent de Dorothy Bussy. Elle s'en est aperçue aussitôt le travail commencé et elle a écrit à Gide a propos de son livre:"Je le trouve assez indigeste, comme un pudding sucré - si vous connaissez ce genre de nourriture - avec très peu de prunes". (Corr. gb II, 105). Au cours du travail elle arrive à la conclusion que ce genre littéraire n'est pas en accord avec ses goûts et ses capacités: "La pure littérature est certainement davantage dans ma ligne et je crois que j'aimerai les morceaux de bravoure de 1'immoraliste et ses oasis et trouverai plus, facile de m'escrimer avec eux qu'avec les énormités du Congo" (Corr. gb II, 118). Elle conserve son aversion pour le genre de journal ou du moins pour le journal comme Gide le pratique. En 1945 elle fait savoir à Gide: "J'ai vu ces jours-ci notre éditeur anglais qui désire publier, si j'ai bien compris, la traduction de vos oeuvres. J'ai dit très nettement que je n'entreprendrais pas de traduire le Journal" (Corr. gb III, 349). Un mobile psychologique la pousse à ce refus catégorique: il y a dans le Journal de Gide un passage où celui-ci parle d'elle et de ses sentiments d'une manière assez transparen- 18 te et pas très délicate. Les Feuillets d'automne, dont elle a pourtant déjà traduit quelques chapitres, ne trouvent pas, non plus, son adhésion: "Après avoir lu le contenu, je dois vous dire que je ne désire pas me voir réservé les droits de traduction" (Corr. gb III, 138). Elle accepte de traduire si le grain ne meurt, mais elle ne le fait, comme nous l'avons déjà indiqué, qu'à contrecoeur, après beaucoup d'hésitations: Si vous souhaitez vraiment que je traduise si le grain ne meurt, je le ferai,- bien sûr, mais je commencerai ce travail avec.beaucoup d'hésitations. Je ne suis pas certaine de m'en sentir capable. Pour parler uniquement du style: vous êtes là au comble de votre puissance... - si plein de maîtrise, si nerveux et si souple... que.la seule idée de me colleter avec ce livre ma terrifie (Corr.GB II, 285-6). Il y a une autre raison de l'incertitude de Dorothy Bussy: amoureuse de Gide, elle ne peut pas aimer certains passages du livre qui laissent deviner les tendances homosexuelles de l'auteur. 212 Rien de surprenant si elle se plaint: "Je crois vraiment que je n'aurais pas dû entreprendre ce travail. Tout au fond .de mon coeur, je savais que c'était trop pour moi" (Corr. gb II, 355). La traduction achevée, elle s'accuse encore : "je vous^ai toujours dit que je pourrais faire les NourritUres mieux que Si le grain ne meurt.,.. / que je vous ai toujours dit être incapable de traduire" {Corr.gb II, 523). :- : Thésée enfin, le dernier écrit de Gide, a blessé Dorothy par ses pointes misogynes. Avant de connaître le texte, elle a vivement désiré le traduire, mais après la lecture elle y renonce : "Ce n'est pas que le ton...ou le langage soit trop masculin pour que je trouve les mots convenables - c'est l'esprit que je n'aime pas, ou plus probablement ne comprends pas" (Corr. gb III, 417). xxx . Dorothy Bussy refuse donc de traduire certaines oeuvres;de Gide qui ne répondent pas à sa manière de sentir ou à son goût, mais elle ne les trouve pas de mauvaise qualité. C'est ce.qui lui arrive, par contre, quand il s'agit du style de Malraux. Proposée en 1933 par Gide pour la traduction de la Condition humaine &t après avoir lu le livre, elle déclare: , Je ne crois pas que j'aime le livre de Malraux. Je :ne crois pas que je pourrais le traduire. Terriblement difficile, et trop souvent je suis simplement incapable de le comprendre. Non pas parce qu'il est particulièrement profond, mais parce que dans ses efforts pour être rapide et"dramatique il devient obscure et confus (Corr.:GB II, 402). Le style de Malraux l'irrite encore en 1947, quand elle accepte de traduire le chapitre sur Lawrence dans le Démon de l'Absolu. Elle constate: "C'est extrêmement intéressant, mais .je suis habituée à dès gens qui apportent plus de soin à la construction de leurs phrases" (Corr. gb III, 477). Inévitablement, la traductrice a dû se posér la question comment traduire un tel écrit: essayer de reproduire les obscurités et les impropriétés linguistiques et stylistiques de l'ouvrage ou corriger les défauts de l'original et trahir ainsi 1'auteur. Devant ce dilemme elle soupire: "La traduction est une épreuve sévère et je ne sais pas quel est le plus difficile, d'avoir affaire à de bons écrivains ou à de mauvais" (Corr. gb III, 477) . 213 Gide, qui avant elle a éprouve les mêmes tourments à propos de quelques phrases exceptionnellement obscures de Hamlet, a vu, que la clarté de l'auteur facilite la tâche du traducteur: "Ce sont souvent, ce sont presque toujours les phrasés les plus mal écrites, celles que l'auteur a écrites le plus vite, qui donnent 19 au traducteur le plus de mal". Et devant les insuffisances qu'il a aperçues dans la traduction allemande de ses Nourritures terrestres il à eu le courage d'admettre que lés obscurités de la traduction sont dues "à l'ambiguïté, â l'indécision de son propre 20 texte" . Généreusement, il a permis a son traducteur des améliorations appropriées. xxx Dorothv Bussy n'aurait jamais osé se permettre dans ses traductions la liberté que Gide concédait à son traducteur et qu'il se'concédait parfois à lui-même. Mais en fin de compte, malgré quelques reproches de l'attachement trop servile à l'original qu'il adressait de temps en temps à sa traductrice, il était satisfait de son travail consciencieux. Il admettait qu'en le suivant humblement, elle avait su saisir ses nuances et des accents affectifs de son texte. En 1928, il lùi écrivit à propos de la traduction des Faux-Monnayeurs: J'ai repris votre traduction, ces jours derniers, faisant un vain effort pour lire comme si je ne connaissais rien de ce livre. Mais du moins ai-je pu m'émerveiller à neuf de la subtile exactitude de l'interprétation; j'y retrouve avec dé complaisantes délices tous les détours, toutes les insinuations, toutes les nuances de mon émotion et de ma pensée (Corr.GB II, 136). Et, vingt ans plus tard, il lui confesse à propos des Nourritures et des Nouvelles nourritures': .i .je lis et relis votre traduction... sans cesse émerveillé par votre ingéniosité poétique - et je sens que je ne vous ai pas assez dit ma reconnaissance pour avoir triomphé si bien des embûches . et des traquenards de cette tâché très difficile (corr. gb III, 520)....... 1. Sauf en Pologne et en Tchécoslovaquie où quelques écrits de Gide sont traduits déjà au début du siècle. Cf. la bibliographie dans Léon Pierre-Quint, André Gide, sa vie, son oeuvre, Paris, Stock, 1932. 2 A cette date, quelques oeuvres gidiennes sont pourtant déjà traduites en allemand, italien, éspagnol, hongrois, même en j aponais. 214 3 Correspondance: André Gide - Dorothy Bussy, I - III („Coli... Cahiers André Gide. 9-11)., Paris, Gallimard, 1979-1982, III, p. 389. Nous abregeons ensuite Corr. G.B 4 Elle est soeur, de l'écrivain anglais Lytton Sträche y et femme du peintre français Simon Bussy. Elle a" fait une partie dé ses études dans une école de jeunes filles près dé" Fontainebleau. 5 Dorothy Bussy a traduit en anglais un nombre considérable des oeuvres de Gide - 25 de■ ses écrits en entier et. guelq.ues.'cha-pitres détachés - tandis■ que ses traductions d'autres auteurs sont peu nombreuses. ' ■■■ 6 Cf. Breda Ci goj-Leben, Les idées d'André. Gide sur l'art de la traduction, Bulletin des Amis d'André Gide, No 61,. janvier 1984, pp. 31-46. 7 Souligné par Dorothy Bussy. - 8 André Gide - Arnold Bennett, Correspondance (1911 - 1931), Genève - Paris, Droz - Minard, 1964, p. 158. 9 André Gide, Journal 1889-1939, Paris, Gallimard, 1951, p. 735. 10 Souligné par Gide. 11 Souligné par Dorothy Bussy. 12 André Gide, Préfaces, Neuchêtel et Paris, Ides et Calendes, 1948, p. 52. 13 La Nouvelle Revue Française, Novembre 1931, pp. 37-40. 14 André Gide, Préfaces, p. 47. 15 Avant son mariage, elle avait donné des leçons sur Shakespeare à Allenswood, un collège de jeunes filles proche de Wimbledon Common. Cf. Introduction à Corr.GB I, 13: "Comment ne pas penser qu'elle doit à ce temps, à ces études, la connaissance presque viscérale du texte de Hamlet qui fera d'elle, pour Gide, une collaboratrice incomparable quand il peinera sur sa traduction" (Jean Lambert). 16 André Gide, Préfaces, p. 46. 17 Cette traduction ne sera publiée que onze ans plus tard, en 1949. 18 Cf. André Gide, Journal 1889-1939, 30 mars 1928, Corr. GB II, 147 et Corr. GB III, 135-6. 19 André Gide, Préfaces, p. 51. 20 André Gide, Préface à la traduction allemande des Nourritures er terrestres, La Nouvelle Revue Française, 1 mars 1930, pp. 3 21-2. Povzetek RAZMIŠLJANJA PREVAJALKE GIDOVIH DEL O VPRAŠANJU ZVESTOBE PREVODA Ko je precej kasno, po letu 1909, André Gide dosegel ugled doma in na tujem, so se pričeli množiti prevodi njegovih del. V an- 215 gleščino jih je prevajala največkrat Dorothy Bussy, ki je postala .tudi G.idova svetoval ka pri njegovih prevodih iz angleščine.. Izkušnje in mnenja o problemih prevajanj a sta izmenjavala najpogosteje v pismih. Oba sta želela čim natančne j e predstaviti avtorjevo misel in čustvo, zato sta veliko razpravljala o vprašanju zvestobe prevoda izvirniku. Dorothy Bussy vztrajno zatrjuje, da prevod sicer ne sme izdati duha originala, mora pa ostati kolikor se da zvest črki.. Gide jo zaradi njene navezanosti na črko večkrat graja in ji priporoča večjo svobodo. Seveda pa se Dorothy Bussy zaveda, da dobeseden prevod lahko postane nerazumljiv. Kljub razliki v pojmovanju prevaj alčeve svobode se strinja z Gidom v ugotovitvi., kako važno je,, da ohranj a prevod osnovni ton in posamezne odtenke izvirnika. Bistro opaža težave pri prevajanju starejših del, kjer je važen nadih dobe. Ve tudi,' da more prevajalec zajeti duha izvirnega besedila le, kadar ga do dna razume, ker je soroden njegovemu; zato želi sama odločati, kaj bo prevajala . 216 Petar Guberina Zagreb CDU 804.0-07:371.3 COMMENT EST CONÇUE LA STRUCTURE DANS LA METHODE AUDIOVISUELLE STRUCTURO-GLOBALE (SGAV, en serbo-croate AVGS) La méthodologie SGAV, connue aussi sous la dénomination "Méthode St. Cloud - Zagreb" a été créée entre 1952-1954 par M. Paul Rivenc et nous-même. Les bases théoriques proviennent de notre conception de la structure dans le langage, d'où nous avons créé la linguistique de la parole. Etant donné que la notion de structure comprend plusieurs significations dans les linguistiques structuralistes, nous voulons présenter dans cet article comment nous comprenons la structure dans la méthodologie audio-visuelle structuro-globa-le. La structure dans le SGAV (ainsi que dans l'ensemble de la théorie verbotonale qui est appliquée dans la rééducation de tous les problèmes de non-existence ou du retard du langage) est conçue sous les rapports réciproques et permanents entre société et individu. La société a d'abord, (en général, par l'intermédiaire des parents), le rôle de faire éclore les possibilités de communication du bébé par le corps, le regard, les babils, les lallations, gestes, rythmes, intonations, situations, sans parole proprement dite avant 1 an. Ensuite, après un an, avec les paroles, et avec ce qui existait comme moyen de communication avant un an. L'acquisition de la langue ne pouvait pas se faire sans contact affectif de l'entourage: l'innéité pour la langue, si elle existait, est une possibilité morte sans cette intervention de l'entourage affectif. La naissance du langage a lieu uniquement dans de bonnes conditions biologiques, sociologiques et psychologiques: sans quoi les enfants peuvent devenir sourds, ils restent sans parole, et même peuvent mourir (exemple historique dans le royaume de Frédéric, le Grand). Si cette affectivité a tant d'importance dans la naissance du langage, c'est que tout le développement intellectuel, affectif, moral de l'enfant dépend de cet entourage affectif. Le bébé essaie d'abord de com- 217 muniquer par le regard (quelquefois dès le premier jour de la naissance) avec son entourage; il va coordonner très vite son regard, son sourire, ses babils, ses lallations, ses pleurs, ses gestes, son corps entier, avec ses impulsions communica-tives et ses besoins par ses gestes, son corps entiër, avec ses impulsions communicatives et ses besoins de communication. Le bébé, avec les rythmes, les intonations, les pauses, le corps, communique avant le sixième mois. L'entourage affectif communique avec lui en mélangeant la compétence de l'adulte et les moyens de communication du bébé. Deux regards se rencontrent, deux gestes coïncident, deux intonations entrent en dialogue, où celle de l'adulte peut être utilisée avec le mot d'adulte. Mais le dialogue ne devient compréhensible que par la situation, l'intensité, l'intonation. La parole ne naîtra vers un an que dans la mesure où le bébé se développe de cette manière. Est-ce la langue de "Saussure" qui a fait acquérir à l'enfant le premier mot linguistique? Sûrement pas. L'enfant a contribué autant que l'entourage affectif, et pas automatiquement, à l'acquisiton de son premier mot linguistique (en fait la phrase). Ces réciprocités: l'entourage affectif du bébé et le bébé ont fait pousser le cerveau de l'enfant, ses possibilités d'imitation et de symbolisation, sa conscience de présence et d'absence de la personne et de l'objet aimés. Ce n'est qu'alors qu'a pu venir la parole, d'abord sous la forme d'un mot. Mais ce mot continuant à avoir la fonction de communication grâce à la situation, à l'entourage affectif, au rythme, à l'intonation, aux gestes, a donc été tout de suite une phrase, et avant tout, la phrase. Le mot isolé, avec sa valeur lexico-logique, est un phénomène inconnu pour l'homme. De la même manière que le premier mot-phrase est né, tout le reste se développe. Tous les procédés de communication sont liés aussi bien à des phrasés à un mot qu'à des phrases à deux, trois ou plus de trois mots. Dans l'entourage affectif, le rôle du jeu, le dialogue avec le objets, le soliloque le soir dans le lit du bébé, - ont tous la même importance pour le développement du langage. L'enfant est toujours un acteur actif dans son acquisition de la langue, il en est le créateur au 218 fur et à mesure que croît son cerveau,, que se développent ses possibilités psychologiques, grâce surtout aux stimulations, chargées,d'amour, de son entourage. Nous nous sommes arrêtés à la genèse de l'acquisition du langage pour voir d'une part les rôles interdépendants de la société et de l'enfant pour l'acquisition du langage, et d'autre part, pour faire saisir que le début et le développement du langage, sont liés à l'ensemble des moyens de communication. Cet ensemble va rester toute la vie durant le répertoire et la source de la communication par la parole. La totalité des moyens de communication (lexicologiques et non lexicologiques) crée la première base de la structure linguistique. Dans la structure de de Saussure, dans celles développées aux Etats-Unis (d'abord) entre 1950-1970, tout était "horizontal", car basé sur la continuité horizontale des mots dans une phrase. C'était là une structure;à une dimension; Mais, la structure englobant à la fois la cohérence des mots (moyens lexicologiques) et les valeurs de la langue parlée (situation, intonation etç.), est une structure pluridimensionnelle; elle est horizontale (les mots) et verticale en même temps, car les mots "adviennent" en même temps que l'intonation et le reste des "valeurs de la langue parlée". C'est donc une structure qui se forme en fonction de la communication. Etant donné 1'importance de la situation et du contexte situationnel des relations interpersonnelles et corporelles, cette structure est spatiale, car toute: communication est spatiale* Cette spatialité: (réelle ou dans la pensée) étant le siège permanent dans la communication, les relations changent en permanence entre les interlocuteurs. Les relations changent au fur et à mesure que la pensée exprimée se déroule et que les réactions interpersonnelles adviennent. Cette structure permet de résoudre un problème primordial de l'activité mentale, psychologique et pratique de l'homme: les mots, devant se suivre horizontalement.les uns après les autres, ne pourraient pas "advenir" en même temps que la pensée. Par contre, l'événement; vertical des valeurs de la langue parlée et la spatialité non seulement permettent l'unité de la pensée et de la parole dans son "advenir", mais encore au 219 cours de l'expression orale, communicative, cette verticalité des moyens non lexicologiques permet la contempôranéité entre l'"être" de la pensée et le déroulement de son extériorisation. Il est donc naturel qu'une telle structure soit globale, d'où la dénomination structuro-global. Elle est globale non seulement dans l'émergence de la pensée et de son expression, mais elle est aussi globale dans son "exploitation", c'est-à-dire dans son emploi soit en tant que langage intérieur, ou langage en fonction de communication, soit dans l'écriture (l'oeuvre littéraire). Ni la pensée ni son expression par la parole ne pourraient exister sans la coexistence simultanée des moyens lexicologiques et "valeurs de la langue parlée". Les moyens lexicologiques peuvent même être quelquefois absents (v. ci-après), mais les valeurs de la langue parlée jamais, celles-ci étant liées à la biologie (le corps) et à la physiologie de l'homme (le fonctionnement opératoire du cerveau pouvant se faire sans utilisation directe du mot). Le langage opérant dans une telle structure permet au sujet pensant, sentant et parlant l'utilisation de nombreuses structures linguistiques pour que l'être existentiel du parlant existe et se réalise à chaque moment où il parle. D'où le nombre indéfini d'expressions affectives dans chaque lanque, le nombre varié des intonations universelles, idiolinguistiques (l'intonation d'une langue) ou personnelles, les emplois socio-culturels ou les variantes personnelles des gestes, des attitudes corporelles, des voix; tout le répertoire, communi-catlf même en dehors des procédés typiquement non lexicologiques: par exemple 1'"apparition" de voix particulières, émanant du fond de l'homme ému. Une telle structure est sélective dans la composition des phrases et de leur emploi dans la communication. Elle est sélective dans plusieurs sens. D'abord, étant déjà génétiquement conditionné, le cerveau joue un grand rôle (Piaget) et la première sélection est due au fonctionnement cérébral du cerveau. Dès la première année de notre existence, et surtout a l'âge adulte, tant que le cerveau fonctionné bien, la sélection des 220 stimuli externes (spontanée), la sélection des structures linguistiques (spontanée) est de règle bio-physiologique et psychologique. Sans quoi il y aurait une confusion non seulement dans l'exercice de nos sens, mais aucune perception ni compréhension ne pourrait être opérée. L'enfant peu à peu mûrit dans cette sélection d'où dans ses premières années le mélange entre les causes et les conséquences (Piaget) et le choix maladroit des constructions linguistiques. Il existe tout un système neurologique dans notre cerveau qui permet la sélection des stimuli partant du monde extérieur. Cela permet au sujet parlant l'utilisation de l'expression linguistique (là parole) (lexicologique et non lexicologique) qui corresponde ad hoc à sa pensée et à la réaction personnelle) affective dans sa communication. Pour nous servir du terme de Chomsky "les structures de surfaces" nombreuses se "jèteralent" toutes à la fois dans cette expression d'une "seule totalité" de là compétence. Et l'homme deviendrait "autiste", au lieu d'être homme communiquant son 'être entier (pensée-émotion), hic et nunc, à son entourage. La structure du SGAV (structuro-globale) : fonctionne toujours en ensemble, se structurant en permanence, et n'opère pas de sélection à l'aveuglette. Bien que ces sélections soient spontanées et proviennent d'un certain état intellectuel et psychologique du:sujet parlant, les éléments structurants (tous les procédés de la communication) ne sont pas tous toujours présents au même niveau. Certains peuvent même être absents, quand telle est la fonctionnalité de là sélection. Par exemple dans les expressions: "Feu", "Silence", "Attention", "Il a travaillé, il a réussi", nous n'avons pas la totalité du matériel lexicologique. C'est que l'état affectif du sujet parlant s'est réalisé en communication en utilisant surtout des moyens non lexicologiques ("valeurs de la langue parlée"). Donc la structure mobile et se structurant en fonctionnant "choisit" les "parties" optimales (du point de vue de l'homme parlant) pour former la structure linguistique. Il en,est de même pour la perception du côté acoustique de la langue. Que ce soit pour préparer l'acquisition de la langue 221 (avant un an) ou pour percevoir le côté acoustique de la parole étant adulte (aussi bien en langue maternelle qu'en langue seconde), les parties optimales de l'ensemble de la parole sont la situation, le rythme et l'intonation. Il suffit de dire par exemple que nous ne pouvons pas suivre notre langue maternelle si elle est parlée avec une intonation monotone et sans contours rythmiques. Une telle structure ne devrait donc pas rencontrer de contradictions entre l'être parlant et son entourage, tous les deux ayant la même liberté de mouvance (non pas chaotique, de hasard) et de développement (y compris changement, innovation) de la langue. Il y a là équilibre entre l'individuel et le social. Mais pas un équilibre statique, puisqu'il y a mouvance permanente; il s'établit un équilibre dynamique, dialectique. Sans quoi il n'y aurait pas de communication. Pour que les expressions linguistiques soient mouvantes et créatrices au profit de l'homme existentiel, la structure dans le SGAV dans ses différents devenirs, doit retrouver la logique, la compréhensibilité, "l'équilibre" dans toutes ses libertés au profit de l'homme communicant. Ainsi il n'y a pas de contradiction de pensée entre les expressions: "Tu es gentil" (avec intonation, mimique et gestes ironiques) et "Tu n'est pas gentil". Les structures syntaxiques suivantes ne sont pas contradictoires du point de vue logique, de la pensée, du jugement: "Je ne sors pas, parce qu'il pleut", "Je ne sors pas, il pleut"; "Bien qu'il ait travaillé, il n'a pas réussi": "Il a travaillé, (et) il n'a pas réussi". Ily a dans ces deux maniérés de s'exprimer le même rapport d'idées, mais le c6te affectif de l'homme parlant change. Ce côte affectif est moins exprimé par les moyens lexicologiques que par les moyens non lexicologiques ("valeurs de la langue parlée"). Que ce soit dans l'utilisation du mot ou des phrases, on en voit que les moyens non lexicologiques contribuent directement à la valeur sémantique et syntaxique de l'expression langagière. N'importe quel mot peut prendre un sens opposé à celui appelé "le sens premier" si les valeurs de la langue parlée (moyens non lexicologiques) vont dans une telle direction. Ce 222 n'est pas la "direction" du mot (sens lexicologique) qui est déterminant pour le sens du mot, mais le mot noyé ou extrapolé par les "valeurs de la langue parlée". Que veut,dire "grand", "petit", "une jolie maison", "intelligent"? On n'en sait rien avant que les valeurs de la lanque parlée (oh le contexte-situation est inclus) ne soient bien comprises. Et dans la syntaxe, quel type de phrases relie la conjonction "et"? La phrase: "Il est riche et il n'a pas d'amis", est-ce une consécutive ou une concessive? Les "valeurs de la langue parlée" seules peuvent nous le dire. Donc les structures syntaxiques portent des sens, des significations différentes, grâce aux "valeurs de la langue parlée" variées. Et c'est dans ce sens surtout qu'il faudrait dire que les structures syntaxiques sont des structures sémantiques, et portent une richesse de significations . Le structuro-global est donc très dynamique, mais chaque fois il peut être clairement analysé et compris. Pourvu,qu'on y inclue toujours l'homme. Dans la conception du maniement mouvant de la structure dans le SGAV (et en général dans la théorie verbo-^tonale) , le structuro-global est caractérisé par le "Dépassement des structures". Cela a lieu aussi bien dans la langue maternelle que dans l'enseignement (l'apprentissage) de la langue seconde. Piaget a été le premier à avoir démontré comment "les schèmes" (structures) changent au cours de la première enfance grâce à 1'.interrelation enfant (mûrissement de son cerveau) - société. Il s'est aussi occupé des changements des structures linguistiques par ex. dans les propositions causales et concessives. Dans les recherches de Piaget, il est vrai, il s'agissait de changements de structures dus au mûrissement du cerveau et de ,la sociabilité de l'enfant. Ici nous parlons du dépassement des structures pour une personne adulte: le cerveau et la sociabilité, de règle, sont donc acquises. Pourtant le cerveau humain se comporte souvent analogiquement, ou, du moins, nous pouvons nous expliquer certaines fonctions du cerveau par des analogies. Voyons d'abord les structures perceptives et productrices: aussi bien l'enfant pour sa langue maternelle, que l'adulte, en apprenant une lan- 223 gue seconde, peut davantage comprendre par la perception ("passivement") que par production. Le rythme et l'intonation, ainsi que la situation, sont assimilées le plus facilement par le cerveau de 1'enfant (pour la langue maternelle) et par le cerveau de l'adulte en apprenant une langue étrangère. On observe aussi chez l'adulte apprenant une langue étrangère les dépassements des différentes structures. L'adulte, dans sa perception des sons d'une langue seconde est lié à sa langue maternelle. Dans la première phase de l'apprentissage il croit bien entendre et bien prononcer. Alors que les deux faits seront "incorrects". Dans la deuxième phase, il se rend compte de la différênce entre sa prononciation "incorrecte" et le modèle "correct". Et ce n'ést que dans la troisième phase qu'il arrivera à bien prononcer. On voit que l'ensemble de la structure change. Pour accélerer le changement de ses structures de perception, on peut se servir des intonations, des tensions particulières, des éléments de la langue parlée faisant partie intégrante du structuro-global. Si la phrase, ou le mot sont transmis par les fréquences graves (pour souligner le rythme et l'intonation) et par les bandes discontinues (Suvag - Lingua), la discontinuité, cela va faciliter la sélection dans l'activité des fonctions cérébrales. Les différentes étapes structurales en seront plus vite dépassées. Si nous passons à d'autres structures, syntaxiques ou sémantiques (en général) nous nous rendrons compte qu'elles sont propres à être dépassées. Les premières heures de l'apprentissage d'une seconde langue, l'élève, aidé par l'intonation et l'image peut répéter au maximum neuf syllabes. Mais si les structures sont moins bien rythmées, il en répétera encore moins. Au cours de l'apprentissage, si le professeur fait attention à structurer les phrases en Unités rythmiques, son modèle sera plus "optimal" pour l'apprenti. Les structures syntaxiques non conjonctionnelles sont les plus simples dans la première phase (je vais au café, j'ai soif) et demandent moins de connaissances de mots (ici, conjonctions) . Pourtant la structure de la pensée, la relationa-lité, les relations entre les phrases sont très claires. La 224 situation, le contexte et les valeurs de la langue parlée (universelles; et par tant innées) sont le vecteur de ces relations. Le dépassement de telles structures ("Je vais au café, parce que j'ai soif-') n'éliminera pas l'importance de ce vecteur universel, mais donnera à l'apprenti plus de richesse dans 1'expression des différents- vécus de la même "réalité extérieure".. Aussi bien l'enseignement que ces différents vécus de la même réalité extérieure, le stimuleront à assimiler plus vite et avec plus d'envie lès nouvelles structures (donc nous revenons toujours au rôle du sujet parlant pour son progrès dans la communication). Nous pourrions résumer les traits essentiels du structuro--global comme suit, en tenant surtout compte de son application à l'enseignement des langues étrangères: 1. La structure y est une structure biologique, physiologique, neuro-psychologique, et psychologique. 2. Elle est réversible et mobile parce que elle se fait en fonctionnement où l'on voit fonctionner lebiologique, le physiologique , le neuro-psychologique et psychologique sur la base d'interactions réciproques entre le stimulus et le sujet répondant à ce stimulus. 3. Comme le sujet répond le mieux aux stimuli qui lui sont les plus appropriées pour leur assimilation, les stimuli sont en fonction de leur meilleure assimilation. Une bonne assimilation dès stimuli enrichissant le cerveau et lui permettant d'assimiler ensuite des stimuli plus difficiles, les stimuli peuvent devenir de plus en plué complexes. Ainsi on arrive' aux dépassements des structures. 4. Comme toutes les catégories des stimuli doivent répondre à la meilleure réponse du sujet qui est stimulé, il se forme, incessamment, et des les premières phases de stimulation (enseignement) les bonnes conditions de créativité du sujet en question ; * - 5. Pour préparer les meilleurs stimuli (l'enseignement optimal) il faut tenir compte des conditions exigées par le cerveau pour une assimilation progressive (créativité). : Ces conditions doivent permettre au cerveau (de l'apprenant) 225 a)s&?ï)f»gr;gsE$f»£ "choix", par "la sélection"; dgsîô'séilegijià.on^er" sur un matériel (s'il s'agit de 1 '£sssucisi^«is^^5x©3ÍI^, 1) üiinrx.i côté; être déduite des situations et de l'autr^G^té^j^gçndr^ aux exigeances de la pensée-émotion ( o^fle^.^jijet ;dans les choix de ses expressions 226 dans la communication (comme il devait devenir maître dans le choix des mots correspondant à sa pensée et à son niveau d'affectivité: à l'acte psychologique). f) La spatialité, l'espace, le jeu de tous les sens y compris la proprioceptivité, l'interaction, deviennent de cette manière les substrats et les moteurs ("la scène") de notre communication par la parole. Ces facteurs permettent la structuration mobile des stimuli optimaux pour l'apprentissage linguistique de l'expression personnelle et sociale pour les besoins de la communication. g) D'où l'importance de la notion de globalité dans le structuro-global. La structure dans notre communication peut être opérante et opératoire si l'ensemble est toujours présent d'où l'on peut tirer les éléments optimaux pour percevoir et produire la communication. Doivent simultanément être présents et opérants: la situation (réelle ou dans la pensée), la signification intellectuelle et affective, tout le côté sonore, les moyens lexicologiques et non lexicologiques, l'état psychologiques des intervenants et leur coaction réciproque, leur perception et production de la parole satisfaisantes. C'est cet ensemble global qui doit être sujet à des recherches théoriques de la communication par la parole; ce même ensemble global doit être utilisé dans la composition des cours des langues étrangères et dans l'enseignement de ces cours. Ainsi p.ex. dans la correction de la prononciation on ne corrige pas le son isolé, mais dans sa globalité, avec le rythme et l'intonation de la phrase ainsi que par rapport au niveau affectif de l'image, tout cela étant lié à la signification de la phrase dans le contexte situationnel. Sazetak AVGS metodologiju, poznatu takodjer pod nazivom Metoda St. Cloud - Zagreb, stvorio sam zajedno sa prof. Paulom Rivencom izmedju 1952. i 1954. godine. Teoretske osnovice proizlaze iz moje koncepcij e o jezic-koj strukturi koju nazivam "lingvistika govora". Buduci da naziv "struktura" obuhvaca vise znacenja u strukturalistickim 1ingvistikama, zelim o ovom clanku pokazati kako shvacam struk-turu u AVGS metodologiji. 227 Raffaele Simone CDU 805.0 : 372 Roma NOUVELLES DE L'ITALIE SUR LA LINGUISTIQUE ET L'EDUCATION . L'auteur donne des informations sur l'état actuel des débats concernant le développement du langage dans l'école italienne d'aujourd'hui, et propose une "nouvelle" notion de linguistique appliquée, considérée en tant que confrontation de systèmes de sens, plutôt que de systèmes de formes. 1. Prélimina ires Il est vraiment à regretter que, dans la discussion internationale sur les problèmes du développement du langage dáns l'éducation, qui est commencée voilà quinze ans et qui dure encore, la recherche italienne soit restée virtuellement ignorée. Si l'on consulte lés ouvrages globaux les plus riches d' autorité ed d'influence, ou du moins les plus cités, on y enregistre une remarquable attention envers lés chercheurs anglais et allemands, tandis que, pour ce qui concerne les activités menées en Italie dans ce domaine, l'ignorance est presque absolue. Il est dommage que les choses aillent comme ça, je disais, car la réflexion italienne en matière de développement linguistique et langagier dans l'éducation est à mon sens une des plus actives et des plus riches de conclusions intéressantes, z et pourrait donc contribuer à faire progresser nos connaissances sur ce problème-là. En considération de cette ignorance surprenante, il est nécessaire/ pour 1'argumentation qui suit, d'en dire donc quelques mots, sans aucune prétention ni d'en donner un tableau historique complét ni d'en illustrer tous les aspects. Le point de départ est la notion, élaborée justement en Italie, d'éducation langagière (traduction presque a calque de l'expression, d'ores et déjà très répandue en Italie, d'e-ducazione lingüistica). Cette expression est, dans un certain sens, la synthèse et l'emblème de toute une série de recherches remontant à la moitié des années Soixante, qui ont abouti 229 globalement a un renouveau profond de la façon de concevoir le 3 \ rapport entre le langage et l'école, et contribué a modifier en mesure plus ou moins marquée la démarche pratique de beaucoup d'enseignants. Le terme d'éducation langagière évoque une doctrine assez complexe, originée par des linguistes sensibles (d'après une tradition ancienne, à laquelle l'Italie est particulièrement liée) au problème de la transformation démocratique de la société, qui se base sur une série dé propositions générales telles que les suivantes: 1) le langage n'est pas, dans l'école, une matière comme les autres, qui puisse être contenue dans des limites horaires rigides, mais il est un potentiel communicatif diffus, qui est à l'oeuvre dans toutes les matières ordinaires et qui donc peut être éduqué (ou conculqué) quelle que soit la matière en jeu; 2) le développement du langage dans l'école ne peut s'identifier avec le progrès en une matière déterminée (comme, par ex., la langue italienne), mais il entraîne avec lui le développement de toutes les capacités les plus essentielles de l'enfant (la cognition, la socialisation, les capacités logiques, etc.); par conséquent un enfant avec un déficit langagier n'est pas seulement dépourvu des capacités techniques pour passer les preuves formelles de son école (écrire des compositions bien faites, comprendre des passages, etc.), mais il est automatiquement déprivé sur les plans social, cognitif, logique, etc.; donc, le langage stimule puissemment le développement de la personnalité sous ses aspects essentiels; 3) certaines capacités communicatives de fond (par ex. pragmatiques, argumentatives, rhétoriques, etc.) peuvent se former et s'«itraîner dans n'importe quelle langue (par ex. en dialecte ou patois non moins qu'en italien ou en d'autres idiomes); la découverte et l'emploi de telles capacités (c'est-à-dire, de ce que le langage peut faire et de ce que l'on peut faire avec le langage) est primordiale et constitue une motivation fondamentale pour, l'apprentissage linguistique plus for. 6 mel ; 4) il est nécessaire de graduer le contact de l'enfant avec le langage, dans le sens que pendant les tout premières 230 années de la scolarisation 11 est bien de se: borner a créer, une sensibilité globale vis-à-vis des potentialités du langage, tandis que dans les phases successives on peut au fur et à mesure se, consacrer à 1'enseignement des mécanismes formalisés de la langue (la grammaire, mais avec les précisions qui seront faites plus bas sur, ce terme) 5) il faut, dans l'élaboration des -plans d'action didactique, sélectionner les faits linguistiques à enseigner, de façon qu'ils soient économiques (qu'ils ne soient pas déjà connus et pratiqués par les enfants), naturels (du simple au complexe, selon le rythme de l'apprentissage), pertinents (de façon à identifier justement les traits caractérisant la, langue en question, en reportant les autres à des phases d'apprentissage successives) . .• Il est tout à fait évident que, dans ce panorama, aussi le rôle de la L2 se trouve être remarquablement accru, voire exalté. Apprendre une langue étrangère dans 1'école ne peut plus signifier apprendre des règles (quoique tacites ou implicites) de grammaire, ni apprendre des techniques pour la production et. l'interprétation de messages, linguistiques, mais, ; signifie, beaucoup plus k la racine, développer par un autre g canal (précisément la L^) les potentialités du langage.j L'accès à une 1¡2 offre donc une voie de plus pour atteindre les buts généraux de l'éducation langagière: par ex. consolider la socialisation des enfants, faire, travailler dans un autre domaine leurs mécanismes cognitifs, etc. . Cette perspective, dont je n'ai présenté que les assises doctrinales, essentielles ou, pour ainsi dire, les postulats, a été élaborée jusqu'ici de façon très raffinée et forme, la base théorique de pas mal de matériel pédagogique italien, tout particulièrement pour ce qui concerne l'enseignement de la L^. En outre, comme conclusion d'un travail d'élaboration et de discussion duré quinze ans, elle a été adoptée dans un document officiel comme les Programmes d'enseignement pour : l'école moyenne (1979), qui constituent maintenant (a la différence des précédents) une excellente base d'activité pour les gens qui opèrent dans l'éducation et dans l'école. 231 Il peut être intéressant, quoiqu' en marge, de savoir qu'en Italie il y a plusieurs associations professionnelles d'enseignants"'"0 aussi tien que pas mal de chercheurs de niveau a-cadémique11 qui se sont consacrés à une telle perspective. L' effort principal de ces groupes est celui de descendre, aussitôt parvenus à la fin d'une période Initiale de production théorique, du ciel en terre, c'est-à-dire de traduire les principes doctrinaux — qui sont désormais suffisamment raffinés et acceptés— en des plans d'action pédagogique, en des opérations applicables dans l'activité d'enseignement de tous les jours. Cet effort a produit des résultats, méthodologiques et pratiques,' d'une certaine importance, dont le premier du point de vue logique est une transformation de la notion même de linguistique appliquée. 2. Une linguistique appliquée nouvelle C'est justement sous l'enseigne de l'éducation langagière qu'il faut placer la nouvelle version de la linguistique appliquée qui est en train de se former en Italie. Entendue autrefois comme une discipline purement technique visant à définir les principes pour la fabrication de matériels pédagogiques linguistiquement efficaces, la linguistique appliquée est pratiquée aujourd'hui en Italie en tant que "linguistique externe!" (pour reprendre une définition saussurienne), donc comme étude des conditions de l'apprentissage des langues (même de la langue maternelle), et, respectivement, des difficultés .qui s'y opposent. En -tant que telle elle fouille beaucoup plus profondément qu'avant la structure même des langues envisagées, non moins que les déterminants sociolinguistiques ou psycholinguistiques de l'apprentissage. Elle n'a donc pas moins de contacts avec la psychologie du langage et la sociolinguistique qu'avec la pédagogie et la didactique, dans le but d'en produire non pas un collage plus ou moins bien réussi, mais plutôt une synthèse originale. Dans son sein, la notion qui apparaît la plus importante es't celle de contraste linguistique et donc de lin- 1 ■■> guistique contrastive, mais dans une acception tout à fait différente de la traditionelle, et sur laquelle je devrai 232 m'arrêter quelques instants. Il est bien connu que la linguistique contrastive de l'âge structuraliste ne s'est quasiment exercée que sur des confrontations de surface, aboutissant de cette façon à la démonstra- 13 tion de la pure et simple diversité extérieure des langues. Il est également connu que, dans cette version-là, la linguistique contrastive a fini par mécontenter lès savants aussi bien que les enseignants. En fait, elle ne faisait que retrouver au bout de son travail ce qu'elle savait dès son début, c'est-à-dire, justement, que les langues sont différentes, sans jamais réussir à voir si, sous-jacent à cette diversité, il y avait un noyau commun; deuxièmement, elle ne contribuait pas à suffisance à améliorer la qualité de l'apprentissage des langues: les différences identifiées n'étaient pas justifiées, c' est-à-dire reconduites à une logique profonde. Sa longue éclipse depuis les années Soixante-dix a précisément ce sens. Aujourd'hui on comience à voir que l'ambition de soumettre les langues à une confrontation qui en mettrait en évidence les ressemblances non moins que les différences, n'est pas à rejeter en tant que telle: elle peut bien être reprise et produire des fruits, mais à condition'que l'objet de cette comparaison change de façon à devenir pertinent. Et en effet le changement des évidences de base de la linguistique a produit comme résultat final aussi la transformation du but (de l'objet, aurait dit Saussure) 14 de cette comparaison. En effet, les façons principales de confronter deux langues semblent être deux, dont chacune relève d'une lignée théorique importante. La première, qui est celle que l'on a pratiquée traditionnellement, ne s'occupe que des différences superficielles et aboutit a des taxinomies ordonnant les différences et les ressemblances. Elle ne s'interroge pas sur la nécessité de chercher des raisons profondes de ces différences et ressemblances-là. Aussitôt construit son catalogue de faits, elle a achevé son travail. L'autre voie, au contraire, consiste à s'interroger, au-delà de la surface, sur les mécanismes notionnels toujours en action, qu déterminent, quoique de façon indirecte, le fonc- 15 tionnement des mécanismes de surface. Elle s'efforce aussi de 233 voir si une langue déterminée est, oui ou non, orientée aux utilisateurs: dans quelques cas, en effet, le fonctionnement des structures de la langue est tel qu'il contraste, plutôt que favoriser, l'apprentissage, parce qu'il procède de façon différente, voire inverse, par rapport à celle qui peut être censée comme la plus 'naturelle'. Il est bien évident que sur cette deuxième base on peut établir des contrastes beaucoup plus riches entre deux langues: il ne s'agit plus simplement de mettre en relief des différences de surface, mais d'étudier la différente façon dont les différentes langues organisent les notions sousja-centes. On peut représenter schématiquement la relation entre les deux modeles par la figure suivante: où NS signifie "notions sous-jacentes", MF signifie "mécanismes formais", et les chiffres en bas se réferent, respectivement, aux deux langues en question. Le schéma nous permet de distinguer le domaine d'application des deux orientations: la première voie (que nous appellerons 'linguistique appliquée formelle') se borne à mettre en évidence les différences et les ressemblances entre MF^ et MF2, en ignorant le niveau des NS, tandis que l'autre voie (que nous appellerons 'linguistique appliquée notionnelle') s'efforce d'étudier les manières dont les NS de la première langue se relient à leurs MF, aussi bien que la façon dont cette relation NS^^—MF.^ se pose par rapport à la relation NS2—MF.,. On peut écrire le schéma de ci-dessus sous la forme suivante : 234 linguistique appliquée no- -■ tionnelle Du propos présenté tout à l'heure il devrait également résulter que l'approche notionnelle permet des applications intéressantes à un enseignement de la langue étrangère qui soit basé sur l'analyse de la première langue. La différence entre les deux langues se pose, en effet, en tant que différence entre deux façons divergentes d'organiser en surface des. notions-sous-j.acen.tes; ou, encore plus, la délucidation des manières tout à fait particulières dont la première langue répond à ses propres notions sous-jacentes constitue pour l'apprenant une -occasion de prise de conscience des dificultés que la seconde langue lui oppose, et elle est par conséquent le premier pas en direction d'un apprentissage réel. Ce n'est donc que sur une base notionnelle que les contrastes entre deux langues peuvent — à mon sens — se manifester de façon fructueuse. Sur une telle base, la coopération étroite entre l'enseignant de langue mère et l'enseignant de langue, étrangère s'avère non seulement utile mais nécessaire. Mais il est bien d'offrir des exemples pratiques, -tirés des études disponibles qui peuvent etre classés dans le cadre no-tionnel. 3. Deux exemples On peut prendre en considération plusieurs domaines linguistiques. Un des plus importants, et des plus négligés dans 1' enseignement, est celui de l'apprentissage du lexique. D'après 235 la tradition, apprendre le lexique d'une langue, ce n'est qu'insérer dans le catalogue des voix lexicales déjà connues d'autres voix. Il ne s'agit que d'un accroissement quantitatif, dans lequel on ne s'occupe pas de vérifier si les nouvelles voix se relient, oui ou,non, à l'organisation sémantique des précédentes. Ce fait a comme contrepartie et comme manifestation évidente la tendance à dresser des listes statistiques de 'richesse lexicale' et de diversification du lexique, lesquelles, tout en étant typiques à l'epoque de 1'association- nisme, continuent pourtant à être adoptées en tant que mesure 17 de l'apprentissage du lexique. A cette tendance on avait déjà eu une réponse intéressante, celle de M. Coseriu, dans les années Soixante, qui recom-mendait de voir, au-delà de la surface des lexèmes, une orga-nisàtion de traits sémantiques de type structural. Aujoürd' hui, les progrès de la sémantique nous permettent de faire encore quelques pas dé plus: par ex. les rapports logiques entre les significations dés mots, qui sont différents d'une langue à l'autre, paraissent contribuer puissamment à favoriser (si semblables) où, respectivement, défavoriser (si difformes) 19 l'apprentissage du lexique d'une L^. Mais, plus encore, l'hypothèse d'Alinei, d'après laquelle chaque mot du lexique à comme contenu une phrase, se manifeste comme une voie ouverte à parcourir dans l'enseignement contrastif. Il n'est pas possible 20 \ de résumer ici l'argumentation de M.Alinei, très complexé et d'ailleurs assez accessible aux lecteurs de langue française depuis là parution d'une revue plurilingüe qui s'appelle "Qua-derni di semantica". Mais on peut la présenter par le biais de peu d'exemples, d'ailleurs très simplifiés par rapport à la présentation que l'on pourrait en donner en des termes rigoureux . Prenons par exemple le couple de mots italiens acquatico et idrico. Ils se trouvent, dans l'ordre alphabétique, très éloignés l'un de l'autre; et pourtant il contiennent un trait sémantique en commun, c'est-à-dire le trait (acqua). Or, le premier signifie CHE VIVE NELL'(acqua) /"vivant dans l'(eau)"/, 236 tandis que le deuxième signifie RELATIVO A (acqua) /"concernant 1'(eau)"/.Ils organisent donc le même trait sémantique de façon différente, en l'insérant dans deux structures de phrase différentes. Mais leur affinité de sens n'est pas é-videntë si l'on s'eti tient à leur forme respective; il n'est qu'à partir de leur sens que l'on peut en saisir la proximité sémantique. Le discours pourrait se faire plus complexe si l'on prenait en compte aussi d'autres termes adjectivaux contenant ce même trait (acqua): acquoso, acqueo, idraulico, par exT, se-différencient des termes cités' seulement par le biais dé 1'organisation sémantique dans laquelle ils l'introduisent. Or, un apprentissage du vocabulaire qui ne tient compte que des formes est forcé à perdre 1'affinité et les différences de sens entre' les termes indiqués; en outre, un apprentissage de l'italien en tant que L2 qui ne partirait que de la forme se trouverait devant des difficultés insurmontables au moment de la justification des différences. Pensons par ex. à la façon dont l'anglais organise le trait (acqua) dans des termes de nature adjectivale: il ne fait usage que du déterminant wa~-ter devant le déterminé concerné. Risorse idrichedeviendrait water resources, tandis que animali acquatici deviendrait aquatic animais. Donc, le même trait est organisé en anglais dans quelques cas sous la forme d'un adjectif spécifique (aquatic), dans d'autres cas sous la forme d'un déterminant générique aussi du point de vue formel (water). En conclusion, il est insuffisant d'aborder le lexique par sa forme seulement; la forme trahit lés ressemblancès et les relations sémantiques; il n'y a que le sens qui permet a l'apprenant de se créer des structurations lexicales complexes èt différentielles d'une langue à l'autre. Un autre domaine constituant un terrain de difficultés d'apprentissage presque insurmontables, c'est celui de la dérivation des mots. L'étude de ce domaine se borne d'ordinaire à ne considérer que les modifications formelles ayant lieu, dans une langue, lors du passage d'un mot de départ à un mot dérivé de lui. Les recherches, même les plus complexes, sur 2.37 la morphologie contrastive ne franchissent pas cette barrière 'formelle'. Ce n'est que par une voie nptionnelle que l'on peut s'apercevoir que des variations de structure sémantique accompagnent les variations de forme, et que ces variations sémantiques sont très différentes d'une langue à l'autre.; Un exemple de comparaison entre l'arabe et 1'italien suffira a rendre évi- 21 dente cette question. On sait que les lexemes arabes sont constitués par une série de trois (ou quatre, mais plus rarement) consonnes. Les mots concrets dont la.langue est faite dérivent de ces racines par un jeu morphologique très complexe et, en même temps, sur-prenamment formalisé. Si j'ai, par ex., la racine k-t-b, qui évoque le sens "écrire", je peux en tirer tous les mots ayant, dans leur contenu, ce sens d' "écrire". Si j'insère des voyelles comme les suivantes: k-â-t-i-b (donc, un â entre k et t, e un i entre t et b), j'obtiens le sens "celui qui fait l'action d'écrire", donc "l'écrivain"; si je fais une manipulation un peu plus complexe, comme la suivante: ma-k-t-a-b (donc, ma avant toute la série, a entre la deuxième et la troisième consonne), j'obtiens le sens de "lieu ou l'on fait l'action d'écrire", donc "bureau". Or, l'aspect réellement étonnant de cette organisation morphologique, c'est que si je porte à plusieurs racines la même modification morphologique, j'obtiens toujours la même structure (oupattern) sémantique. Donc, pour reprendre le premier exemple, si j'ai, au lieu de k-t-b, la racine t-l-b, et j'y place, dans les endroits appropriés, les voyelles 5 et i, j'ai comme résultat, toujours, la structure sémantique "celui qui fait l'action de (sens de la racine)"; c'est-à-dire, en l'occasion, "celui qui fait l'action d'interroger", donc "l'élève" (arabe tàlib). Ceci nous permet de condenser dans une formule le mécanisme morphologique en question: 238 c1-à-c2-i-c3 (ou C = consonne, et les chiffres indiqués en bas servent a distinguer les différentes consonnes). Sur la base de cette formule pratiquement toutes les racines peuvent être employées comme base de dérivation, et porter à la production de mots signifiant, de façon stable "celui qui fait l'action de". Viceversa, à partir de la structure sémantique "celui qui fait l'action de", on peut y modeler un mot dérivé fait d'après la formule indiquée. Donc, le sens est prévisible par le biais de la forme, et la forme permet de voir le sens approprié. Dans un certain sens, la correspondance entre signifiant et signifié' est, dans ce cas, parfaitement transparente. La régularité de ces mécanismes est tellement haute que la tradition grammaticale arabe a elle-même élaboré une série de 'formes', c'est-à-dire de modèles, qui condensent aussi mnëmo- 22 niquement les manipulations morphologiques. Par ex., la forme exprimant la dérivation du nomen agentïs est fâ'il (la racine de toutes les formes mnémoniques est f-'-1 "faire"). Un système dérivationriel de ce type présenté au moins les1 propriétés suivantes: ' (i) il permet la prévision du sens à partir de la forme externe; (ii) il permet, avec de bonnes chances de réussite, de construire la forme appropriée pour un sens que l'on aurait à 1' esprit; (iii) il ést régulier, et donc favorise ïa mémorisation. De ce point de vue, ce système est, en principe au moins, beaucoup plus 'orienté à l'utilisáteur' (ou resp. l'apprenant) que d'autres: il favorise la mémorisation, est énormément productif, mais surtout il augmente remarquablement la probabilité que les hypothèses, que l'apprenant fait sur Íes parties de la langue qu'il ne connaît pas encore, soient justes. Voyons maintenant la façon dont opère l'italien pour ce qui concerne également la dérivation. Prenons des équivalents sémantiques approximatifs des mots arabes cités tout à l'heure. 239 De scrivere _> scrittore, on pourrait déduire erronément une règle dérivationnelle disant R -tore = celui qui fait l'action de R v v (ou R^ désigne la racine verbale).. Or, cette règle vaut réellement dans pas mal de cas (saldatore, montatore, stampatore, ecc.), mais (i) elle encourage (ce qui se passe vraiment.dans le langage-enfantin) de fausses hypothèses (telles que: insegnare .—> insegnatore, au lieu d'insegnante), car elle est beaucoup.moins régulière et systématique que l'on ne s'attend; (ii) la faculté de mémoire est beaucoup plus chargée, car les vois lexicales, sémantiquement liées ne le sont pas autant du point de vue formel (cf..maestro et insegnareet, par. conséquent, il est. souvent impossible d'inférer le sens à partir de la forme ou de trouver la forme appropriée à partir d'un pattern sémantique acceptable; (iii). l'apprentissage, du lexique en résulte fragmenté, car il ne peut procéder qu'en partie par génération, tandis que la plupart du lexique ne s'apprend que par petites îles. Ce très petit échantillon illustre,, je l'espère, les potentialités d'une telle analyse. Elle permet en effet de rendre. compte des difficultés que rencontre l'apprenant l.ors de son 23 élargissement du vocabulaire. Elle permet également de dresser une typologie des langues basée sur leur différente 'orientation à l'utilisateur.', ou, si l'on le préfère, sur leur degré de prévisibilit^ du contenu par la forme et viceversa. Sur une échelle typologique on pourrait placer l'italien et l'arabe en deux points, sinon totalement opposés, au moins très éloignés. Les autres langues pourraient trouver leur place par rapport aux extrêmes: comme tendance, on pourrait placer le français plus ou moins dans l'aire de l'italien (relative irrégularité de dérivation sémantique, réduite prévisibilité des, sens par les formes, etc.), tandis que l'allemand et l'anglais se placeraient dans une position intermédiaire. Mais, plus en général, cet échantillon devrait montrer 240 qu'il est bien possible d'entrer dans la dérivation morphologique par lé biais du sens plutôt que (ou outre que) par la forme. Il va sans dire qu'il est nécessaire, de mettre sur pied des programmes d'étude très complexes avant de pouvoir disposer d'informations satisfaisantes- sur la contrepartie sémantique des procédés morphologiques. Ces programmes devraient aboutir au moins à un catalogue des types de correspondance sémaintico-formelle d'une langue, qui pourrait être bâti aussi sur une basé statistique. 4. Concl usion.. . " Au terme de cette note, il est bien de tirer des conclusions . La première desquelles est la suivante: l'apprentissage de la L2 ne peut que s'avantager d'un contact avec celui de la L . Mais cette formulation risque d'être banale (car elle est désormais partagée, théoriquement a.u moins, par presque tout le monde) si l'on ne la soumet pas à quelques limitations et précisions. La comparaison entre L' et L_ ne peut se baser i sur le relevé neutre des ressemblances et des différences de surface, qui n'aboutissent qu'à ce que l'on savait dès le départ; elle doit se pousser plus loin, jusqu'aux notions sous-jacentes, "invisibles", des deux langues. Ce n'est que par cette voie qu'il paraît possible d'atteindre les différences de structuration dès langues et comprendre, sur le coté de l'application, les difficultés d'apprentissage que rencontrent lés apprenants lors de leur contact avec certains microsystèmes de la L„. z Les exemples que je viens de discuter ne sont que des aperçus illustratifs. D'ailleurs il y a en Europe et dans d'autres pays une remarquable quantité de recherches portant justement sur le problème de l'organisation différentielle-profonde des langues, auxquelles on peut s'adresser. Ces recherches attendent encore d'être reconduites à une synthèse globale. Pour l'instant, donc, la coopération pratique entre les enseignants doit attendre que les chercheurs fassent encore des progrès avant qu'elle puisse adopter des assises nouvelles. 241 1 Cf. per ex. Wilkinson (1971/ 1974). 2 La bibliographie italienne sur^ 1'éducation langagière est très vaste. Le lecteur étranger pourra se renseigner par la liste publiée dans Simone (1979), et par un recueil de textes significatifs tel que Cortelazzo-Renzi (19.77) . 3 Ce renouveau a eu aussi un manifestó remarquablet il s'agit des.Dieci tesi sull'educazione lingüistica democrática (1974), réimprimées dans De Mauro (1977) et dans Cortelazzo-Renzi (1977). 4 Les figures les plus remarquables de cette tradition sont sans doute le linguiste G.I. Ascoli et le pédagogue G. Lombardo Radice (sur lequel cf. De Mauro 1981). 5 L'étude des effets non-langagiers de la déprivation langagière est démarrée en Italie avec la célèbre Letteta a una professoressa par L. Milani (1967), et a été poursuivie par T. De Mauro (cf. par ex. De Mauro 1977). 6 Cette perspective est présentée dans Simone (1976), réimprimé dans Simone (1979). 7 Sur les réflexions au sujet de la grammaire dans l'école, cf. Simone (1974), Berretta (1977), Arcaini (1978). 8 Les assises théoriques d'une telle orientation sont présentées dans Roui et (1980)/ pour ce qui concerne le coté italien, cf. D'Addio (1974). 9 Des' informations sur le mérite des nouveaux programmes d'enseignement, .on peut consulter un recueil de commentaires tel que Corda Costa - Visalberghi (1979), contenant des travaux pertinents comme Simone (1979a) et D'Addio (1979). 10 Lé rôle de certaines associations professionnelles dans la diffusion de l'esprit d'innovation est très important. On peut le vérifier par les actes des colloques et congres qu'ils ont organisés sur le problème de 1'éducation langagière: par ex. LEND (1983a, b, c, d). 11■ Il suffit de mentionner ici T. De Mauro et le groupe de chercheurs travaillant avec lui à 1'Université de Rome, ou D. Parisi et ses collaborateurs à 1'Institut de Psychologie du CNR a Rome. 12 Sur ce concept, cf. Arcaini (1978), D'Addio (1974), Simone (1983) . 13 Une analyse critique de la 1inguistique contrastive de type traditionnel, pour ce qui concerne i'italien; dans Lo Cascio (1978). 14 C'est le ..point dans lequel la réflexion italienne se rencontre avec 1'importante lignée anglaise de linguistique appliquée (Wilkinson ¿ Wilkins, Candlin, widdowson), plusieurs textes de laquelle ont été traduits en italien dans.les dernières années. 15 C'est la voie 'notionnelle' ou, si l'on veut, la voie se reliant à la théorie de 1'énonciation, pour laquelle on peut 242 contruire une lignée théorique jespersen-jakobson-Benveni-ste, qui pourtant attend encore sa systématisation. 16 L'idée que les langues opposent divers niveaux de difficulté à 1'apprentissage du sujet, qui met en jeu des tendances 'naturelles/ se trouvé'dans Dressier (1977) (pour ce qui concerne la morphologie), Simone (1983), et dans la tradition de 1'interlangue (sur laquelle une commode anthologie est constituée par Arcaini-Py 1984). 17 La conception 'quantitative' de 1'accroissement du lexique est illustrée dans un travail classique de l'époque de l'associationnisme, tel que Miller (1951; trad, ital. 1972). 18 Cf. sur ce point Coseriu (1966), et aussi, pour une fondation théorique plus étendue, Coseriu (1981). 19 Cf. Lyons (1968, ch. 10), repris dans Lyons (1977, pp.291 ss) 20 Cf. Alinei (1974), repris et élargi dans plusieurs articles du même auteur dans "Quaderni di seman tica ". 21 Le propos qui suit développe Simone (1983); cf. aussi Coseriu (1981). 22 Le lecteur ne connaissant pas 1'arabe peut se renseigner par Wright (1874). 23 Cf. sur ce point Arcaini (1983); il serait bien de rappeler à ce sujet aussi les travaux menés au sein de la Valenztheorie. ■ Références bibliographiques Alinei 1974 M. Alinei, La struttura del lessico, Bologna. Arcaini 1978 E. Arcaini, L'educazione lingüistica come strumento e come fine, Milano. Arcaini-Py 1984 E. Arcaini-B. Py (a c. di), L'interlingua, Roma. Berretta 1977 M. Berretta, Lingüistica ed educazione ling'uistiàa, 7 Torino. Corda Costa-Visalberghi 1979 M. Corda Costa-A.. Visalberghi (eds.), scuola media e nuovi programmi, Firenze. . Coseriu 1966 E. 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Wilkinson, Foundations of language, Oxford. Wilkinson 1874 A. Wilkinson, Language and education, Oxford. Wright 1974 C. Wright, A grammar of Arabic language, Oxford. Povzetek JEZIKOSLOVJE IN VZGOJA: NOVOSTI IZ ITALIJE Avtor želi prikazati mnenja in razpravljanja o razvoju znanja jezika in jezikov v današnji italijanski šoli. Predlaga novo pojmovanje uporabnostnega jezikoslovja, ki ga dojema bolj kot primerj anj e sistema pomenov in manj kot primerjanje sistema oblik. 245 Mario Medici CDU 805.0:929 Ariosto:Satire Roma ANCORA SULLA COORDINAZIONE DI INDICATIVO E CONGIUNTIVO NELLE "SATIRE" DELL'ARIOSTO In "Lingua nostra" (XLII, 1981, pp. 43-44) mi sono occupato degli aspetti linguistici ed espressivi dei casi di coordinazio-ne di indicativo e congiuntivo in proposizioni dipendenti, ri-scontrati nelle Satire di Ludovico Ariosto: essi, tutti, trova-no conferma testuale nella récente edizione critica, a cura di Cesare Segre, pubblicata nella collana mondadoriana di tutte le opere ariostesche (vol. III, Milano 1984). Qualcosa tuttavia si puô ora aggiungere e osservare più largamente, tenendo conto dell'apparato posto a pie di pagina, che viene a dimostrare ancora una volta la possibilité (che qui si presenta anche come "variantistica") di usi alternativi di indicativo e congiuntivo in determinati sintagmi, tendendosi nel nostro caso speci-fico in genere, con la diversa o mutata lezione, a un pareggia-mento modale con conseguente ïivellamento a scapito di funzióni o valori espressivi. Alia compresenza articoláta dei modi diver-si, alla più generale tendenza al congiuntivo, ben è affidata la "sottigliezza" fórmale, stilisticá ed espressiva della poesiá ariostesca. Nella satira IV 145-147 si leggeva (e si legge tuttora nell' edizione critica), con un congiuntivo e un indicativo coordinati: O stiami in Rocca o vogllo all'aria üscire, accuse e liti sempre e gridi áscolto, furti, omicidii, odi, vendette et ire, passo che comunque co'nfrontavamo, per analogia, con I 13-15, che presenta invece due congiuntivi: O ch'égli lodi, o voglia altrui far scorno, di varie voci súbito un concento s'ode accordar di quanti n'ha dintorno: e per questo caso appunto, in St(editio princeps, del 1534) ri- scontriamo un indicativo loda. Riferivamo poi il passo di III 43-47: In casa mia mi sa meglio una rapa 247 ch'io cuoca, e cottá s'un stecco me inforco, e mondo, e spargo poi di acetto e sapa, che all'altrui mensa tordo, starna o porco selvaggio, per il quale in S (irtanoscritto) troviamo la lezione quoco, all' indicativo. Tra gli altri vari casi che riportavamo, ancora due ci of-frono nell'apparato una diversitá testuale. Si legge nella satira V 223-228: II sollimato e gli altri unti ribaldi, di che ad uso del viso empion gli armari, • fan si che tosto il viso lor s'affaldi; o che i bei denti, che giá fur si cari, lascian la bocca fétida e corrotta, o neri e pochi restaño, e mal pari, per il quaie passo St ci dá, oltre s'affaldi, un secorido congiuntivo: lascih. Invece per I 97-102: Non vuol che laude sua da me composta per opra degna di mercé si pona;..........- di mercé degno é 1'ir correndo in posta. A chi nel Barco e in villa il segue, dona, -a chi lo veste e spoglia, o pona i fiaschi nel pozzo per la sera in fresco a nona, ci presentano un ulteriore indicativo sia S (precisamente: et pone), sia St (pone). Anche al di fuori del tipo sintattico che andavamo analiz-zando, adesso l'edizione critica del Segre ci consente di registrare qualche altra oscillazione (o uso possibilistico o alternativo) tra indicativo e congiuntivo usati ciascuno a sé. Un indicativo della satira III 244-246: se l'uomo é si ricco che sta ad agio di quel che la natura contentarse dovria, se fren pone al desir malvagio, ci si prospetta come congiuntivo tantp in S (stie), quanto in St (stia) . E, comunque, si confrontino e valutino anche i suces- sivi congiuntivi dei versi 247-252, ma soprattutto si veda quanto precede, cioé i versi 238-240, prima sfuggiti a noi, che senza dubbio ci riportano in piéno nell'ámbito del costrut- to sintattico di coordinazione di indicativo e cdngiUntivo in proposizioni dipendenti: Se di ricchezze al Turco, e s'io me agguaglíó 248 di dignitate al Papa, et ancor brami salir piü in alto, mal me ne prevaglio. Infine, 1'indicativo a sé, ancora della satira III 232-234: Se ne l'onor si trova o ne la immensa ricchezza il contentarsi, i' loderei non aver, se non gui, la voglia intensa, risulta come congiuntivo imperfetto, particolarmente in S e St: si trovasse. Povzetek O PRIREDNI VEZAVI INDIKATIVA IN KONJUNKTIVA V ARIOSTOVIH SATIRAH Avtor je analiziral priredno vezavo indikativa in konjunk-tiva v odvisnikih pri Ariostu že v florentinski reviji Lingua nostra, XLII, 1981. Nedavno izišla kritična izdaja Ariostovih Satir, v redakciji C. Segreja, Milano 1984, s svojim gradivom potrjuje prisotnost tega sintaktičnega fenomena, to pa ponovno dokazuje stalnost ter stilistično-ekspresivno vrednost te rabe. Variante, ki jih za uporabo modalne oblike glagola nudi kritični filološki aparat, nakazujejo možnost alternativne rabe. Dragocena pa so tudi tista mesta, kjer varianta dokazuj e težnjo h gramatikalne-mu poenotenju, torej k izenačitvi, seveda na račun izrazne vrednosti . 249 Jaroslav Šašel Ljubljana CDU 801.311 Emona, Ljubljana H KRAJEVNIMA IMENOMA EMONA IN LJUBLJANA Med poslednjimi problemi, ki se jim je Anton Grad posvečal, je bil poskus izpeljave imena Ljubljana iz romanščine.1 Izginotje predhodnega toponima za to naselje - to je Emona - in nastanek novega - Ljubljana— je neločljivo povezano z zgodovino mesta in celo z najzgodnejšimi vprašanji vzhodnoalpskega slovanstva;.zato zanima posebej tudi zgodovinarja.. 1 Nekateri grški in latinski raziskovalci so izvajali ime Emona iz prastare oznake za rodno pokrajino argonavtskega vodje. Tesalija je bila v davnini Haemonia. Ker je bil po nakaterih verzijah argona/vtske legende ustanovitelj prazgodovinskega mesta Jazon in ker je bila pot herojev-Argonavtov najpozneje od 5. stoletja pred Kr. stavijana na prometno črto Sava-Kras-Jad-ran,'" je rimska colonia Iulia-Emona dobila z Jazonom mitičnega praočeta in mitični sij, podobno kot Rim z ustanoviteljem Ene-jem ali Padova z Antenorjem. Ime Emona ima nenavadno obrazilo. Toponimi z obrazilom -ona, ki so koncentrirani (kot se zdi) na severno polovico Apeninskega in na zahodne .sekcije Balkanskega polotoka - na primer, Salona, Scardona, Aenona, Flanona, Verona, Cremona, Gemona - niso 3 ne ustrezno zbrani ne analizirani. Slovani so obrazilo preobrazili v -in, kjer so toponim posvojili; tako Salona-Solin, Scar- 4 dona-Skradin, Aenona-Nin, Flanona-Plomin, Gemona-Humin. Emone ni vmes. Mesto nima imenske kontinuitete. Nihče pa ni pozoren na dejstvo, da ga je Anonymus iz Ravene zapisal v obliki Atamine (4 .20) . O piscu-geografu ni znanega več kot to, da je bil klerik in da je živel - tako danes splošno mislijo - ali v drugi polovici 7. ali v prvi 8. stoletja. Za kompilirano Kozmografijo je porabljal zgodnje in pozne rimske vire, tudi 'gotske', pravi sam. 251 Slednji so posebej opazni pri poglavju o Karneoli.5 Ime Atamine zapisuje v nominativnem kontekstu. Slovnično-ob-likovno pa je ta zapis lokativ od nominativa Atamin. Hkrati je očitno, da je oblika Atamine zlitina predloga in imena, Ad (A)emonam, kar je v vsakdanjem govoru ali v dialektu sčasoma dalo nominativ Ata(e)mona, v lokativu Ata(e)mon(a)e. Odkod pa v Anonimovem zapisu 'slovanizirano' obrazilo -in, Atam-in-e? Ker je glasoslövno skladno z omenjenim pravilom o imenih na -ona, Atamona-Atamin, je težko eliminirati slovanskega posrednika, ki je bil ali prehodno ali za stalno tu dejansko že v 6. stoletju navzoč, kot pričajo literarni viri. Le-ta bi lahko obliko Atamona preobrazil v Atamin. Če smo na pravi sledi, je ugotovitev presenetljiva in postavlja vprašanje, kdaj je nastal vir anonimnega geografa, ki je no-tiral slovansko spremembo obrazila, in kdaj so prišli Slovani prvič v kontakt z Emono. Postavlja pa tudi vprašanje tistih krajevnih imen s slovenskega jezikovnega prostora z. obrazilom -in, ki nimajo ohranjene predhodne antične oblike, na primer, Tolmin, Bohinj, Vrtovin, Korinj.6 2 Ker je v nasprotju z vrsto drugih omenjenih imen oblika Atamine padla v popolno pozabo in se je ohranil le njen zapis, ki ga posreduje Anonymus, kaže, da So Slovani v obdobju, ki ga lahko zgolj na široko omejimo s 6. stoletjem na eni in najpozneje z začetkom 8. stoletja na drugi strani, le nekaj časa bivali v Emoni, nato pa bili za daljšo dobo odsotni, torej ali iztrebljeni ali pregnani. Tudi veliko število študij o imenu Ljubljane ni dalo historično zadovoljivega rezultata. Številni slavisti in jezikoslov- ■ 1 ci menijo - tudi Anton Grad - da je obrazilo -ana na slovenskih toponimih predslovanskega izvora. Primerjaj Barbana, Kožbana, Biljana, Forjana, Košana, Kozana, Sežana, Rižana, Medaha, Para- 8 dana, Bojana. Če se ne motijo, bi za historika sledilo, da je v emonskem ruševinskem pepelu vendarle tlelo nekaj, kar je lahko posredovalo predslovanski drobec za novo poimenovanje mesta 252 ob sekundarni slovanski naselitvi, kot meni v bistvu tudi Anton Grad. 1 'K etimologiji toponima Ljubljana', Onomastica jugoslavica 7 (1978) 27-35, ter 'prispevek k etimologiji toponimov Ljubljana, Lubiana, Laibach', Slavistična revija 28 (1980) 4963, z navedbo predhodnih študij. 2 Apolonij z Roda v epu Argonautika. Posebej z ozirom na Balkan glej k epu, kar piše R. Katičič, Godišnj ak (Akademij a nauka i umjetnosti Bosne i Hercegovine) 7 (1970) 71. Da je bil jazon ustanovitelj Emone, omenjata Sozomenos, Hist. eccl. I 6 ter Zosimos, Nea historia V 29. 3 Prim. A. Holder, Altceltischer Sprachschatz Ii (1904) 858. 4 K fenomenu prim. F. Ramovš, Kratka zgodovina slovenskega jezika (1936) 36, ter P. Skok, Etimologijski rječnik hrvatsko-ga i srpskoga jezika II (1972) 519 s. v. Nin, ter III (1973) 268 s. v. Skradin in 304 s. v. Solin. 5 Poslednji pregled k njemu nudita A. L. F. Rivet in Colin Smith v delu The Place-Names of Roman Britain (1979) 185. Prim. dalje H. Lieb, 'Bodman und der Anonymus Ravennas', izšlo v delu: Bodman, Dorf, Kaiserpfalz, Adel (Hrsg. Herbert Berner, 1977) 153. U. Schillinger-Häfele, Arheološki vestnik 26 (1975) 255. J. Šašel v delu Arheološka najdišča Slovenije (1975) 80 si. 6 Prim. dalje Podvin, Žerjavirt, Podsabotin, Moškrin, Narin, Bočamarin, Formin, Ogulin, Hrelj in, Gradin, Jerčin, Trzin, Tuhinj, Strahinj, Ročinj itd. Ogromno podatkov za prostor izven meja Slovenije navaja Milko Kos v študiji 'K postanku slovenske zapadne meje'. Razprave Znanstvenega društva za humanistične vede v Ljubljani 5-6 (1930) 336-375. Opozoriti pa je treba na toponim Vrtovin, ki potrjuje gornje, namreč z listinsko ohranjenim zapisom iz leta 1001, Ortaona, glej F. Kos, Gradivo za zgodovino Slovencev III (1911) št. 1. 7 Str. 30. 8 Za politični teritorij Slovenije mi je dal pregled nad imeni Franc Jakopin, ki sem mu hvaležen tudi za razgovor. ZU DEN ON EMONA UND LJUBLJANA Die Bildungssilbe -ona wurde in übernommenen ON von den Slawen regelmässig auf —in umgebildet (Salona-Solin). Dieser Gruppe wird vom Autor auch die Form Atamine beigezählt (für Emona, Anon. Ravenn. 4.20), die infolge einer Diskontinuität in Vergessenheit geriet. Im Bereich derselben Siedlungsstelle taucht später der ON Ljubljana auf, dessen Bildungssilbe -ana (wie in ON Fazana, Sežana) auf lokales Bestehen eines sprachlich vorslawischen Elements hindeutet. Lit. und Beispiele s. im Text oben. 253 Manlio Cortelazzo CDU 805.0-022-087 (453.1) CINQUE ETIMOLOGIE VENEZIANE ANTICHE Si raccolgono qui alcune osservazioni etimologiche, che ri-guardano voci (invero, piuttosto rare) non piu in uso a Venezia, ma bene testimoníate nei documenti antichi. I problemi, che pone questo tipo di ricerca, sono strettamente legati alia limita-tezza delle infprmazioni ricavabili dai testi, alia scarsitá di possibili riscontri, che non siano quelli dei vocabolari stori-ci, ristretti alia lingua letteraria, e alia mancanza di tutti i parallelismi, ,che le parole dialettali sólitamente offrono attraverso le raccolte lessicali vernacolari e gli atlanti lin-guistici. . 1. berctln 'bigio, cinerognolo' La piü antica attestazione finora nota di questo aggettivo (presto sostantivato, sottintendendo ' panno•') , molto diffüso anche in it. (berrettino), ci porta a Venezia. Nell'inventario di una bottega rialtina nel 1225 si trovano "In primis pecias IIII de beíretino" (Maggior Consiglio 1950: 79) , cioé quattro pezze di stoffa di color grigio. E Vénezia e indicáta come centro di espansione della voce, dopo aver ottenuto, per un passo del Cennini, l'ingresso nei vocabolari storici, quahdo il nomé del colore era giá entrato da tempo néllá pratica commerciale (Pegolotti; ed inoltre Frey 1962: 79 e Rossebastiano Bart 1983: 2,600) . ' La proposta etimológica tradizionale (dal lat. birrus 'rosso, rossiccio') risale al Mussafia 1873:133 (con ampi riferimenti anche alia sua distribuzione geográfica) ed e stata via via ác-cettata dal Meyer-Lübke, da C. Merlo, da B. Miglior'ini e A. Duro, dal Battaglia e da altri ancora. Sólo il DEI si e postó cbn-tro corrente con la ricostruzione di un lat.' *venetlnus, dall'agg. venetus 'turchino', ammettendo, tuttavia, una possibile cóntami-nazione con bírrus (étimo indicato con perplessitá da D. Olivieri). Come giá accennato (Cortelazzo-Zolli 1979:133, dove é staccato dal diverso uso in canaglia berettina 'tristo, pérfido'), 255 si ritiene, invece, che esso non sia altro che 1'adattamento di un ar. bârutl, agg. di bàrûd 'polvere da sparo', come con-ferma anche Pellegrini 1982: 332-233. Data l'epoca d'importazione, e escluso il tramite turco col suo prestito barutl 'color ardesia, grigio scuro' (Redhouse 1968), al quale e da preferire l'arabo-persiano bâruti 'grigio' (propriamente, 'del colore délia polvere da sparo'). 2. far gionda 'far baldoria' La loc. venez, far gionda 'far baldoria', registrata prima dal Patriarchi nel 1796, assieme al verbo giondar, di cui gionda è deverbale, poi dal Boerio nel 1829, appàrtiene ad un cómpatto filonë che da Revine Lago ((g)ionda: Tomas! 1983) risalè verso il bellunese (giondina.- Nazari 1884), l'agordino (fa le (s)giónde: Pellegrini 1947-48) e lo zoldano (gionda: Gamba-De Rocco 1972) , si attesta bene nel Friuli ((fa) gionde e gionda': Nuovo Pirona 1935) ed arriva fino a Pirano (giondâ: Rosamani 1958). La sua origine non sembra problemática: un lat. *gaudâre, come variante di gaudëre (Ascoli 1873: 513), e, comunque, prefe-ribile al lungo percorso ipotizzato dal yidossich 1906: gondola- re (simile a gondolare)-- *golondare--*glondare -—*gion- da, mentre i passaggi da *gaudâre (cfr. pausare)--~*gauldâre -~ gioldcL (cfr. polsâ)—gionda (cfr. ponsa) sono abbastanza plausibili, anche se suscitano un interrogativo inquietante: come si spiega il veneziano giondar? per recente influsso friulano (il suo isolamento e la semantica convengono bene ad una comuni-ta di lavoratori inseriti nella citta lagunare)? o si tratta del fossile di una più larga ed antica palatalizzazione (Schmid), che ha lasciato qualche traccia più cospicua a partiré da Revine Lago, come nota G. B. Pellegrini nella prefazione al Tomasi? In questa serie si inserisce con proprie caratteristiche una variante gianda (egualmente attraverso *gauldârer ma con diversa soluzione di -aul- .- *gialda-» gianda) , che accomuna Grado e Chioggia. A. C. Marocco (1983: 33) ripqrta questi esempi d'uso della locuzione grádese fâ gianda: "I xe 'ndai a ft gianda (Sono 256 andati a'far bisboccia). L'a fato giknda de èlo (Ha fatto di lui qúelló chë ha voluto!). Chi vince fácilmente nello sport fa gianda déÍT'áv~versarió ó degli àvversâri. Il leone che ag-grediscè l'antilope ne fa- gianda". Cgsi a Chioggia fare sgianda è "'romperé túttb': qua i a fato sgianda'qua hanno rotto tutto' (Naccari-Boscolo 1982). L'alternativa (prestito O palatalizzazioneindigena?) si ripropone. - - ■ ■ '■*'- 3. polorbo 'sciocco' L'agg. polorbo 'balordo, babbeo, stolido, minchione' era già antiguato agli inizi dell'Ottocento (Boerio 1829) . In. realta, esso si, incontra-, e con. relativa frequenza, nei testi del Cinquecento, specie. nel Calmo.: 1551: "questi e fameggi da carezzar, e no certi polorbi che no sa far un sofrito si i no ha tre massere al culo", Sal- , tuzza I 3 (c. 5 v); - . 1552: "là se. fa apetito, se fa bon stomego, se paisse, se usa a inscir de polorbi", Rossi 235; 1553: "poltron, polorbo, Re de i scagazi", Egloghe II (c. 32); 1556: ."de chel piolorbo del Rambiqsq"/ Travaglia,-III. 12 (c. 51 r) ; "Vaga un puoco corne se vogia polorbi", Travaglia IV 5 (c. ., ■ .... .6.8 v) . Credo che si tratti di un Polo (= Paolo, nome di figura nota o. inventa ta) orbo, c.ioe di uno di quei ciechi che cantavano, accompagnandosi con uno strumento, per le, strade. délia città per qualche quattrino, come è provato diffusamente anche altro-ve (G. Folena in "Lingua nostra" XVII, 1956, p. 68, nota 10; Pitré 1889; 18, 339, 352) e fino a tempi vicini a noi (Luri di Vassano 1875: 380-381). Che nome e condizione fossero legati è confermato dalla tarda (1604) commedia Tradimento amoroso di B. Maggi, dove interviene un orbo son.atore, chiamato Polo orbo ("poco fa sonando con Polorbo", V 5 (c. 53 v)). Il tipo ed il passag-gio ad una. connotazione negativa rientrano inuna casistica diffusamente esaminata da Migliorini 1927: 199-202. 4. sarandégola 'fionda' . - Il primo a mettere in discussione l'origine del venez, sa- 257 randégola 'fionda' é stato A. Mussafia (1873: 197), il guale, incontratolo in uno dei tanti vocabolari italo-tedeschi del XV sec., non poteva fare a meno di porlo in connessiqne con il padov. frandlgolo, con il latino mediev. frandegulum della Historia belli Forojulensis, una cronaca degli awenimenti ac-caduti nella seconda meta del Trecento (cit. dal Du Cange), e con l'it. frandifrolo (0. Ferrari, 1669). Possiamo aggiungere, che la voce ricorre, come termine sto-rico, nella Cirurgia universale e perfetta (Venezia, 1583) di Giovanni Andrea Dalla Croce: "Usavano gli antichi li frandigo-li, che a questi tempi sono in uso appresso fanciulli per tirar ... le picciole pietre" (Battaglia 1970). Alio stesso ambiente settentrionale, anzi delle solé Venezie, ci riportano altre tre attestazioni in lat. mediev., a Verona nel 1276: "Item statuimus quod nullus, magnus vel parvus prohyceat. lapides vel ballotas terre, cüm arcu preerio vel cum frandevalo" (San-dri 1940: 432); a Udine nel 1425, che ripete il testo dello sta-tuto di un secolc prima: "Ad corectionem máxime puerorum statu-tum fuit et reformatum quod nemo ... cum funda sive frandeolo prohicere audeat seu trahere" (Carusi-Sella 1930: 81); a Bas-sano nel 1506: "funda seu frandegolb" (Sella 1944). A questi documenti si pud afflaneare lá conferiría del vic. franségolo con la s sonora (Pajello 1896), frandlgolo ora del vic. rustico (frandigolo, franségolo: CandiagO 1982) e del friul. fran-déu o sfrandeu, che uso il Bosizio (morto nel 1743), cit. nel Nuovo Pironá 1935, nélla sua tradu¿ione dell'sneide ("Alia' : usanza chiargnella pia il frandeu"). La "basé, chiarissima, é il lat. fundibulus, fundibalus 'baléstra' (Diez 1887: 587, REW 3582a, Alessio 1959: 72, Prati 1968) con inserzione di r, come nel piem. franda (Nigra 1878: 15). L'identificazione, apparentemente cosí scontata, con il tipo parallelo sarandegola, consiste nella presenza di una s-sostitutiva di f-, . Prima di arrivare ad una proposta, raduniamo la documenta-zione disponibile sulla variante: 1369: "aliqui pueri ... prohicientes lapides cum sarandegolis" ("Byz. Zeit." XIII, 1904, p. 456); 258 1460: "sarandégola: slauder" (Mussafia 1873); 1550: "Perché Follada con un sarandegolo / Cuogoli el trava grossi como rávi" (Caravia, ott. 131); 1553: "No trago mal se no de cerendagolo" (Calmo Egloghe I c. 12) ; 1553: "Vardeve de sto cerendegolo" (Calmo Rodiana V 65: c. 105); 1867: "Cerendegolo, s.m. Vocabolo antico .. . ; ed é la Frombola, detta da noi Fionda" (Boerio). L'alternanza di c e s ci suggerisce di daré la preceden-za, nell'evoluzione della voce, alie forme con l'affricata (c = z), ricostruendo questa trafila: fundibulus > frondl-golo > frandlgolo > *farandigolo (cfr. 1'oscillazione ven. fra fragnocola e faragndcola e fra frangola e farangola) > *zaian-dlgolo > sarandlgolo. La reciproca sostituzione di z- e f-, che era un problema nel 1873, ora e vista chiaramente, come sviluppo abbástanza frequente. Numerosi esempi sono stati raccolti dal Prati (1940: 59) e soprattutto dal Pellegrini (1949: 33-34; Pellegrini 1977: 278279) . Questo passaggio presuppone una reazione alia pronuncia f all'interdentaie d" : cioé, poiché rústicamente si pronunciava, ad esempio, famoro (d'amoró) per zamoro e feliera (ffeliera) per zeliera, indebitamente si risaliva da' farandigolo a zarandigolo (sia il Prati 1914: 170, sia il Pellegrini 1977: 278:279 sono, pero, dell'opinione che la z sia solo una rappresentazione graf i ca di <9* ) Si vuole, con questo, asserire. che nel XIV secolo a Venezia sussisteva qualche segno di pronuncia interdentale? II problema e ancora aperto (si veda lo status guaestionis in Pellegrini 1982: 32-33), ma in questo caso si pub pensare, per una parola cosí popo1are e 'rustica', anche ad un accatto dalla vicina campagna, tanto- piü che 1'único manoscritto del vocabolario ve-neto-tedesco, che accoglie sarandégola, non e immune da numeróse tracce di veneto di terraferma (Bart Rossebastiano 1981). Resterebbe la spiegazione della s- per z-, ma oramai é co-munemente accettata 1'opinione che almeno dal sec. XV l'affricata abbia completamente assunto, per iniziativa dei ceti piíl 259 bassi délia popolazione (e la fionda era diventata gioco di ra-gazzi e arma dipopolani), la prpnuncia sibilante, che ha tuttora, e che la conservazione di 2 (o dei suoi equivalenti c, ç) nella scrittura non sia altro che il frutto di un pigro adequa-mento ad una antica tradizione grafica (Vidossich 1890-1900: 299-302 e. Stussi .1965: LV) .......... 5. vieto 'membro virile' vieto s'incontra due volte in antichi testi veneziani (ma sarebbe, forse, meglio dire, genericamente, veneti): uria prima volta in un vocaboiario veneto-tedesco del XV secolo conservato a Heidelberg: "el vieto = der Zers" (Rossebastiano Bart 1983: 2, 303); la seconda volta, ma con tre occorrenze, nelle Dieci tavole di proverbi (1535: D 7, F 8, Q 5): "Do cose inter cetera ha el vecchio che no voria: la carne dura per i denti e il vieto"; "Fe conto de lazar el vieto a un Sarasin a far questo"; "Quando el formento è in la spiga, tira el vieto délia figa e non ghe lo tornar, fin che non n'è campi da vendemar". Un'aitra testimonianza di questa voce si ha in Friuli (Nuovo Pirona 1935), dove vet è oggi forma antiquata, usata dai poeti Nicolô Morlupino (sec. XVI) ed Eusebio Stella (sec. XVII). La base e ii lat. v ë c t i s 'stanga' (REW 9173), in impiego figurato. Altro dei numerosi esempi di metafora sessuale. 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Iz tega izvirajo težave pri iskanju etimologij, saj jih ne vsebujejo ne besednjaki posameznih lokalnih govorov, ne lingvistični atlasi. 263 Mario Doria Trieste CDU 801.311 KRAS SPIGOLATURE TOPONOMASTICHE CARSICHE 1. Monte Coste Denominazione di oui si ignora 1'"origine", annota Carlo Chersi nella sua accurata guida Itinerari del Carso triestino (giunta postuma alla sua settima edizione, Trieste 1984), a proposito di Coste, nome di un colle abbastanza alto (m. 410) che si eleva aile spalle di Sales (Salez), nella catena cui appar-tengono anche il Monte San Leonardo (Sv. Léonard), a. N. O., e la Vetta Grande (Ostri Vrh) a S. E., ed è chiamato oggi local-mente Gradec (in quanto sede di castelliere, cfr. A. M. Radmilli ASPP 2, 193-75, p. 126 e già C. Marchesetti Castellieri, Trieste 1903, p. 21) o anche (Monte) Dernovesch (Dernovesh), grafie te-deschizzanti di uno slov. (dial.) Demovcah (dall'agg. drnovec "prowisto di zolle erbose") . L'etimo di questo Coste è, invece, assai ovvio, non appena si ponga mente a poche cose. Primo, Coste (anche Costa, Tavoletta dell'Istituto Geogr. Militare al 50.000) non è che un'italianizzazione recente (la troviamo atte-stata a partiré dal 1949) di un più antico Kosten, che ricorre, afferma il Chersi l.c., nelle vecchie carte austriache, ossia anteriormente al 1914 (ne ho trovato un esempio nella Guida dei Dintorni di Trieste, p. 96, che data del 1909), e che viene.im-piegato tuttora in alternanza col Costa e Coste citati. Secondo, a differenza di Costa (o Coste) il nome Kosten ha un suo signifi-cato, ben netto e preciso, e benché risulti denominazione ormai desueta presso gli Sloveni del Carso (che preferiscono, come s'è detto, le denominazioni più moderne Gradec, o Grade, e Demovcah, v. Tržaško ozemlje D 2 e D. Cannarella presso Marchesetti Castellieri, ristampa 1981, p. 25), non v'ha dubbio che esso vada ricon-dotto alla voce slovena che significa "cástagno", precisamente a kóstanj (da lat. CASTANEUM, v. F.Bezlaj, ESSJ II, 1982, p. 71), di cui kosten rappresenta una vecchia forma dialettale, qualcósa come kostënj, con ë trascritto e e con depalatizzazione délia nasale palatale finale. Denominazione riferita quindi al manto vege- 265 tale piü antico che contraddistingueva questo monte (nei din-torni di Sales il castagno, tuttora, non e un albero tanto raro), cui si oppone, nettamente, quella di Dernovcah, nata piü tardi col mutare del paesaggio circostante (o del tipo di osservazione nei suoi riguardi). 2. Percedol Anche per la soluzione del problema dell'étimo di percedol (grafia slov. percedol, dial. Prčji dol. Tržaško ozemlje F 4), denominazione della nota conca con laghetto lungo la strada Ópi-cina (Opčina) - Monrupino (Repentabor) sono decisive le testimo-nianze piü antiche, questa volta risalenti al XVII sec. In uho schizzo topográfico risalente all'a. 1643 c. (Arch. diplom. Triest. 12 A 2/16 IV) troviamo infatti 1'importante forma per-tidol, la quale si ripete in un altro documento coevo (Atto di confinazione, Arch. Diplom, cit. p A 14 [bis] ), nonché in un documento del 1645 (Arch. Diplom, cit. A 14: "nei locho sopra memmorato di Pertidol" e, piü avanti," caua (=cavita, dolina) grande detta Pertidol, si trova un'aqua ecc."). Forma di pas-saggio rispetto ai piü moderni percedu (Plan v. Triest, 1843) e Percedol (Guida dei dintorni di Trieste, Trieste 1909, p. 69 e tav. p. 129) e senza dubbio Perichian-Bol,deli'a. 1701 (P. Kand-ler, Confinazioni p. 24, in "Miscellanea Conti"): "croce detta Perichian-Dol". Evidentemente abbiamo a che fare con un nome significante "valle pútrida", con riferimento al laghetto o stagno che occupa il fondo della dolina. La prima parte del toponimo non e altro che l'aggettivo slov. pereč (dal verbo pe-retí "imputridire, marcire"), il quale, nella fase piü antica comportava una t non ancora palatalizzata, qualcosa come *pe-retjí; il ch(í) della forma citata dal Kandler potrebbe allude-re ad una prima fase di palatalizzazione, peret' (o perek'), prima che si giunga a quella conclusiva, pereč. Naturalmente, come succede assai spesso nei dialetti sloveni carsici, l'e mediano átono cade, e questo é un fatto compiuto (o in via di compimento) giá nella forma piü antica del toponimo, che comporta un pertí-, non pereti-, Pero, per quel periodo, la forma non sincopata del tipo pereti-, perecí- non era ancora scomparsa 266 del tutto, dal momento che nel 1701 é attestato ancora perichi. Un problema a sé costituiscóno le formei tipo Mercedou e Mercendul, attestate nelle Perti'cazioni degli a. 1647-1649 (e-stratto di de Jenner) , quindi pressoché coeve al Pertidol ora esaminato. Se perti- non era ancora passato a perci-, é assai improbabile che cotesto Mercedol costituisca un'evoluzione a partiré da Percedól. D'altro canto esso non é una "ghost form", in quanto sopravvissuto fino ad oggi, a dar retta a M. Mágajna Triesté in bianco e néro (Udine-Trieste 1983), il quale nella didascalia alia fot. 94 scrive, letteralmente, Mercedol. Essen-do per questo Mercedol improponibile, anche, un riavvicinamento a slov. mrzel (e corradicali) "freddo" ("conca fredda", con ri-ferimento al fenomeno dell'inversione térmica, riscontrabile quivi peró in modo assai poco rilevante, causa la scarsa pro-fonditá della dolina), preferirei vedere in cotesto Mercedol una dénominazione staccata, precisamente slov. mrc "nebbia secca, nebbione" ("der Hohenrauch", Wolf-Pletersnik s.v.), con riferi-mento alio strato di nebbia che si forma durante la stagione in-vernale sulla superficie del laghetto, denominazione fusasi con quella di pércedol, una volta che per(e)ti- passo a perci-, e considerata da allora come semplice variante fonética dellá forma toponímica d'uso piü diffuso. Una prova che anche perci-sia autonomo rispetta a Me re i- la deduciamo del fatto che nelle vicinanze di pertidol i dociimenti secenteschi che abbiamo sopra citato attestano una localitá assai prossima chiamata pertiduch (ossia perci duh "odore, esalazione di marcio"); come a diré che perti- era in quei paraggi come di casa, e che si era formata sul posto una piccola cóstellazione di toponimi con primo elemento perti-'"marcio". Naturalmente, al limite, é anche possibi-le che esistesse originariamente solo Mercedol e che pertidol sia secondario, nato cioé per influsso del vicino Pertiduh; fa difficoltá pero il fatto che per una sostituzione di Merce- con Perce- era necessario che il -t(i)- fosse giá palatalizzato, cosa che non é attestabile per un periodo cosí antico. Conviene quindi senz'altro ritenere la forma tipo pertidol, percidol del tutto originaria e autentica. Un ultimo particolare: l'amico Cl. Noliari riferisce che gli 267 Sloveni della zona interpretano oggi percedol come per če dol "verso (presso) quella valle". Alia luce delle considerazioni sopra esposte mi sembra che cotesta spiegazione valga únicamente come "étimo popolare", ossia paretimologia. 3. Per Ciastel Nel mió articolo Alia ricerca di tracce di friulanità nella toponomástica del Carso triestino (SLF I, 1969, pp. 223-256) avevo dimostrato come la neolatinità, inserita in un contesto più compattamente sloveno, del Carso triestino e zone contermi-ni fosse, là dove risultava attestata, di tipo spiccatamente friulano, assai simile alla friulanità triestina (tergestino). E adducevo a comprova di ció toponimi come Brajda (cfr. friul. traída "podere in aperta campagna") , Bra.jca (da friulo bearz "resedio, podere recintato nei pressi di un centro abitato"), Fernetti (da friulaneggiante farnet "boco di farnie"), Stellei (a. 1346) HASTELLËTUM "bosco ceduo", Uersine (a. 1498), "(altura) a forma di vomero" /cfr. friul. uarzine a vuarzine, ant. anche guarzine, "aratro", < lat. ORGINUM "strumento (da lavo-ro)"/ ecc. Né mancava fra di essi qualche caso attestante con certezza il fenomeno, cosí caratteristico del friulano a partire da una certa época, di lat. CA passato all'iniziale di parola a chía, cja e menzionavo un chía (nei pressi di Santa Cro-ce [Križ]), lett. "casa" (attestazioni parallele anche Ca, cha). L' apporto di materiale più fresco mi offre ora la possibilità di convalidare ulteriormente codesto particolare aspetto della toponomástica carsica. Sul materiale ricavabile dal prezioso (e indispensabile) Tržaško ozemlje riferirô in altra sede. Qui mi bastera citare, riferendomi ad altra fonte, ugualmente in-sospettabile, Benedetto Lonza (ASPP 1, 1970-72), p. 48, ib. 2, 1973-74, p. 48), un bellissmo per Ciastel1 (=Pri Ciastel), de-nominazione locale di un sentiero abbandonato nei pressi della rocca di Monrupino (Repentabor). A detta dell'informatore interrógate dal Lonza detta strada, che si snoda in direzione di Vogliano (Voglje), ricalcherebbe addirittura una vecchia strada romana. A parte l'esagerazione, ci troviamo di fronte ad un ulteriore indizio dell'antichità della denominazione, relitto 268 indubitabilé (a causa di quel CA passato appunto a cja) dello scomparso strato neolatino friulaneggiante che interessava anche questo leïnbo di territorio cársico. L'espressione toponímica (ietter. "presso il castello", con allusione alla rocca di Mon-rupino o ad un vicino castelliere) è stata ben prestó slovehiz-zata in uria forma prettamente dialettale (e questa è un'altra ga-ranzia délia sua autenticità). 4. triest. Coloncovcz Sceridiamo per un momento dal ciglione cársico, spingendoci verso la città di Trieste, alla periferia délia quale si trova la località di Coloncovcz (ortografato anche Kolonkovez , o alla slovena, Koïonkovec), sita alla spalle dei Cimitëri, all'incirca tra Santa Maria Maddalena Interiore e Monte Castiglione. Variante, un po' meno diffusa, del topónimo: Coïoncavez (anche Kolonkavéc). Dató l'aspetto decisamënte slavizzànte del nome, si era tentato, nel passato, di sostituirlo- con le dizioni burocratiche dicosta-lunga e con piani (o Poggi) Sant'Anna. Ma l'innovazione non ha attecchito ed il pópolo, esprimendósi in dialetto,: continua ad usare appunto Coloncdvez e forme affini. Il topónimo ha poca storia, tuttavia abbastánza significativa. La forma più anticamente attestata suona caloncovez e compare nell'Ortsreperterium del 1885 (p. 2): Caloncovez in A. Scocchi "P.Or." (1938) p. 124 e in G. Pinguentini, Nuovo diziona-rio del dialetto triestino (Bologna 1969) p. 78, nonché ne "Il Piccolo" 29-3-1973 (parole di E. Marini: "1' esotico nome indigeno> che per la verità ricorre solo in qualche carta austriaca di un secolo fa..."): Ma già 1'Ortsrepertôrium del 1894 (p. 4) riporta la dizióne più moderna Kolonkavéc (cfr. anche Jurišic, Topon,zapadne Istre c. 2 p. 57 e più recentemente Tržaško ozemlje F 7) . Sulla base di questa forma più antica e di altre considera-zioni che rifêriremo, l'etimo di questo toponimo, un unicum in tutta la regione ed aree linguistiche adiacenti (Friuli, Gorizia-no, Istria ecc.) - tant'è vero che il Bezlaj stesso, non essendo a conoscenza di certi "Realien" non riësce a dàrne una spiegazi-one, pur intuendo al fondo di esso un radicale "non slavo" (2) 269 - puô definirsi assolutamente sicuro: Coldncovez è un derivato di un lat. CANÔNICUS dissimilatosi in COLÔNICUS, forma che sta alla base del topon. veneto calônega e, soprattutto, delle forme terg. cialonlc (Dial. Mainati pp. 40, 73, 76 Do.), del friul. cialuni (N. Pir.), dell'albon. (dei "bilingui", Rosamani s. v.) calbnic, nonché del triest. mod. calbnego (Doria-Noliani GDDT s. v.). Ad ogni modo, a differenza di guanto succédé per per Ciastel, il nostro Coldncovez presuppone una forma neolatina con ka- non palatalizzato, più prossima agli esiti venezianeggianti che non a quelli friulani dell'area in questione. E questo è certo un indizio di seriorità dell'accatto. Nondimeno il topónimo ha subito una slavizzazione assai profonda, in virtù dell'-aggiunta dei sufissi -ov-ec- e délia sincope délia vocale atona i. La ragione del nascere di una simile denominazione, con base CANONICUS la ricaviamo da quanto ci riferisce il Marini (art. c-.): nella località predetta esisteva nel secolo scorso un'osteria "Al canonico" al pianterreno di Tina casa un tempo proprieta di un vecchio canonico. Data questa circostanza non c'è affatto ragione di dubitare dell'esattezza dell'etimo pro-posto e nemmeno di aderire alla spiegazione di C. Desinan ("Metodi & Ricerche" N. S. 2, 1983, p. 72), il quale vedrebbe nel toponimo un radicale slavo significante "scroscio11 oppure il ben noto sost. kolo significante "cerchio, rotondità". 5. Žavlje Premetto innanzitutto che intendo trattare qui di žavlje, un "Flurnamen" in quel di San Pelagio (Šempolaj), cosi come viene attestato in Tržaško ozemlje (C 2). Nonpertanto balza subito evidente l'omofonia di esso con il ben noto žavlje (ital. zàule), denominazione di un centro abitato, un tempo a caratte-re prevalentemente rurale, e delle sue saline, ai confini tra il territorio di Trieste e di Muggia (Milje), di cui mi sono occu-pato a lungo anni fa (BDVI 1, 1972, pp. 43-47). Omofonia che è, anche, omonimia, trattandosi in ambedue i casi di una stessa denominazione, un friulaneggiante zàule o zàole, letteralmente "piccola cesta di vimini" (cfr. triest. zaja, friul. zae "ben-na"), con allusione a certi avvallamenti del terreno, quasi una 270 serie di piccole conche, fácilmente individüabili sia nel paesag-gio ondulato che circonda la piaña di Zaule, sia nella landa carsica nei pressi,. appunto, di San Pelagio. Anche per il Carso ab-biamo a che fare, dungue, con un vecchio friulanismo, riconosci-bile abbastanza agevolmente per il CA (si parte da un lat. JACA "giaciglio", poi "benna" ecc.), passato in posizione intervocálica a -ja-, con un j (come quello di altra origine, cfr. triest. famea, meo "famiglia", "meglio") successivamente scomparso. Colgo gui l'occasione per fornire ulteriori ragguagli su triest. zaule. La testimonianza piü antica resta guella del 1236, ma si confronti anche un "in contrata Zaulis" dell'a. 1348 (D. Bloise "Arch. Tr." 40, 1980, p. 40) e a. 1354 (Camera-rio J. Gremon, ed. Persi-Cocevar "Arch. Tr." 42, 1982, p. 68). Notevoli anche alcune varianti, che allora non conoscevo, come mugg. moderno e triest. "negron" saule (A. Branica "Robe Cusi" 1971 f. II p. 2 bis, G. Lipizzer Mondo Macaco, Trieste 1923, p. 36), il guale sta alia base anche di un "Saule" di una pianta di Trieste del 1798 redatta in lingua tedesca ("Salinen Von Saule" e "bey Saule" [cartiglio]), nonché Zaole a. 1620 (M. Berto-sa ACRSR 6, 1975-76, p. 151) e a. 1880 ("La Provincia dell'-Istria" 15 marzo, cfr. Apih-Colli Catalogo analitico della stam-pa periódica istriana I, Trieste 1983, p. 266) e Zavole "La zen-ziva del Mare verso Zavole" a. 1594,in un discorso di F. Strassol-do, Seri-Ivanissevich San Vito, Trieste 1980, p. 85), zaula ("Con-trada Zaula" a. 1583, P. Kandler Confini cit. p. 12) e zaulo ("Caleidoscopio (Trieste)" IV, 1845, p. 8). Nessuna di gueste forme é in grado di smentire 1'étimo da me proposto fin dal 1972, semmai, piuttosto, sará da sottolineare che 1'espressione del 1620 "valle detta Zaule" (M. Bertosa ACRSR cit. p. 142) potrebbe proporre un'eguazione lessicale "zaule - vallecola" assai utile per i nostri fini. Senza fondamento, evidentemente, 1'étimo da ted. zolle "dogana", riproposto di quando in guando da gualche studioso di cose locali (es. N.N. in "Istria Romantica", Trieste 1977, p. 13, cfr. ora A. Ancona in "Borgolauro" V, 5, 1984, p. 26) e poco convincente anche il za-ule "dietro l'olivo" (slov. ant. ule, ulje "olivo") suggeritomi per lettera (maggio 1981) dall'informatore A. Svagelj (slov. za non puó essere confuso né 271 scambiato con ža-: ž e z sono due fonemi del tutto diversi, aventi ciascuno una storia e una distribuzione ben definite). 1 Un cenno assai rápido su PER CIASTEL da parte dello scrivente in una relazione tenuta in occasione del Convegno della Societa Italiana di Glottologia a Pescara, cfr. "Per la storia e la classificazione dei dialetti italiani" (Pisa 1980), p. 46 2 II Bezlaj, 1. c., difatti propone, ma solo con molta esita-zione, una base lat. ANCULUS (cogn.) o CALLANCULUS (dimin. di CALLIS). 3 Cfr. di sfuggita M. Doria, RID V-VI (1981-82) f. 1 p. 154. ADDENDUM a Monte Coste: slov. kuósten "castagno" risulta, ora, attesta-to proprio per Sgonico, cfr. Atlante Storico Lingüístico Etnográfico Friulano, ed. G. B. Pellegrini, vol. V, Udine (1984) Carta N. 678. Cfr. anche il microtoponimo Kostanj lungo la strada Samatorza-Sales, Tržaško ozemlje cit. D 2. a Coloncovez: II tipo toponomástico veneto Calonega compare attestato anche per 1'Istria: cfr. Calohoga a. 1538, nell'entroterra orserese, (D. Klen Frat-rija,Rijeka 1969, p. 76 e n. 206). Elenco di abbreviazioni ACRSR ASPP Arch. tr. BDVI Bezlaj ESSJ Dial. Mainati Dor i a-No liani G DDT N. Pir. Atti del Centro di Ricerche storiche di Rovigno Atti della Societa per la Preistoria e Proto-storia delle regioni Friuli-Venezia Giulia. Archeografo Triestino Bollettino del Centro per lo studio dei dialetti veneti deli'Istria F. Bezlaj, Etimološki slovar slovenskega jezika , Ljubljana 198 0 ss. G. Mainati, I dialoghi piacevoli in dialetto vernacolo triestino, ed. critica a cura di M. Doria, Trieste 1972. M. Doria, Grande dizionario del dialetto triestino .. , con la collaborazione di Cl. Noliani (a puntate sul "Meridiano di Trieste", genn. 1984 ss. ) . A. G. Pirona-E. Carletti-G. B. 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CASTELLUM (CA, KA v ča, razločevalna črta furlanske fonetike) g ugotavlja romanski vir za Coloncovez, vendar ne furlanski, pač pa verjetno beneški: razlog za ime naj bi bila neka krčma "Al canonico", ki je bila v 19. stol. v hiši nekega kanonika. Žavlje, ledinsko ime blizu Šempolaja, nič drugače pa ne velja za Žavlje, it. Zaule med Trstom in Miljami, pa je iz furlanskega zaule 'majhna pletena košara'. 273 Pavle Merkü Trst CDU 805.0-313 (Trst) PATRONIMICI IN -IČ A TRIESTE NEL BASSO MEDIOEVO Operando lo spoglio delle forme antroponimiche che compaiono in Trieste nei secoli xiiio, xivo e xvo sia da fonti originali che da fonti giá pubblicate e da alcune Tesi di laurea in Storia medioevale, siamo incorsi finora in 18 o 19 patronimici slavi in -ic portati da una cinguantina di persone. Li abbiamo trovati nelle seguenti fonti: SSMM Pergamene, registri e atti cartacei (atti di donazione, testamenti, urbari, contratti di affittanza ecc.) del convento benedettino dei Santi Martiri, limitatamente ai tre secoli studiati; Archivio di Stato in Trieste, segn. C. R. S. Intendenza Commerciale, buste 664-677. Q Registro cartaceo del presbiter iohannes (l'apporto di altre mani é insignificante) con 1'elenco delle entrate e delle uscite (in derrate e danaro) del Capitolo trie-stino per il periodo 1315-1320; Archivio capitolare, segn. 2 D 4. C Registro cartaceo contenente il computo della quantita di cera da cándele incassata dai canonici canipari del Capitolo a titolo di diritto di stola ñera per il periodo 1356-1376; Archivio capitolare, segn. /3aa 15. M Don Angelo Marsich, Regesto delle pergamene consérvate nell'Archivio del Reverendissimo capitolo della Catte-drale di Trieste, in: Archeografo triestino, 1877-85, limitatamente al periodo preso in esame. P Luigi Parentin, Regesto di 85 documenti inediti dell' Archivio Capitolare di Trieste, in: Archeografo triestino 1965-66, pagg. 147-189, limitatamente al periodo preso in esame. Poche altre fonti secondarie saranno riportate con il titolo per intero. Per una comparazione diacronica del materiale antroponimico che tratteremo ci riferiremo a: PIZ Aldo Pizzagalli, per l'italianita dei cognomi nella Provincia di Trieste, Trieste 1929. TEL SIP Societá Italiana per l'Esercizio Telefónico p. a., Trieste e Provincia 1982-83, elenco ufficiale alfabético .. . degli abbonati al telefono aggiornato al 31 marzo 1982. 275 ZSSP France Bezlaj, Začasni slovar slovenskih priimkov, Ljubljana 1974. Per il fondo antroponimico slavo infine ci riferiremo a: PN Franz Miklosich, Die Bildung der slavischen Personenna- men, Heidelberg 1927, Ogni altro riferimento bibliográfico sarà citato per intero I Il primo patronímico in -ič compare in SSMM 1283 con 1' ablativo latino Manesclavo filio Aimer ici Cuçich e sembra già cognominizzato. Lo ritroveremo in M 1516 Colota, figlia ed ere-de del fu ser Giovanni Cigoti e moglie di ser Michèle de Zucich e qüesto dato ci consente di stabilire l'esatta dizione délia prima forma nominale: Cučič, suffragata dali'esistenza del cognome in ZSSP Cučič a Gorizia; le forme cognominali TEL cu-cich (2 x)f Zuzich (4 x) e Zuzig (2 x) non ci possono offrire dati sicuri di paragone per possibili e probabili interferenze con altre forme cognominali (ZSSP: Kučič, žužič); per la forma Cuciz attestata attualmente a Nimis (cfr. P. Merkù, slovenski priimki na zahodni meji, Trst 1982) è altrettanto difficile sta bilire l'esatta dizione originale. Dall'inizio del '300 i patronimici in'-ič sono frequenti: in Q 1315-1320 ê citato dieci volte un Martinus Babic che nel 1316 compare una volta nella forma a Martino Babic, 1316-1320 è citato quattro volte un ab Aimer ico Babic. In seguito, fino alla fine del '400, il nome compare altre volte nelle forme (nomen) Babich (19 x), abl. Martino Babicho, (nomen) Babic (3 x) , Aymericus Babi s. . .Aymerici Babici, filie Odorici Babiçh, Simone de Babich. Il cognome compare frequentissimo pure in seguito e si collega con PIZ Babich> Balbi (pag. 128), Babic (2 x Babich (4 x) > Babbi (1 x) , Balbi (1 x), Babini (3 x) , Babi (1 pag. 181) e con TEL Babic (21 x), Babich (75 x), Babici (21 x), Babbini (1 x), Babini (7.x), Balbi (108 x). Evidente ne è fin dall'inizio la funzione cognominale con un'única possibile ecce zione per quel Dominicus che una volta sôla e detto gener Babiç in virtu dell'esistenza di un piü influente suocero dal cognome 276 Babic. Di rilévante interesse e la forma Babi s che avvalla la nostra supposizione sull'interferenza dei formati -ič e -is lungo il confine lingüístico slavo-romanzo, espressa in slovenski priimki na zahodni meji, giá citati, S. V. Menic e Meniš. Dai dati finora esposti sembra giá sufficientemente chiara la funzione cognominale dei patronimici in -ič fin dal loro ap-parire in Trieste e tale funzione e suffragata dalla maggior parte dei dati che seguono. In Q 1317-19 compare 6 xa Leo(n) Minie senza. altri riseontri cóevi né diacronici. In Licia Persi-Ricci Cocevar, I registri dei notai triéstini dei malefici Facina de Canciano e Jacobus Gremon (1352 e 1354), Tesi di laurea in Storia medioevale, Universitá di Trieste, a.a. 1979-80, compare nel 1354 5 x - sempre con 1'idéntica forma scrit-ta - il cognome vrauxmich, riferito due volte a un Crismanus, tre a un simón: non ho potuto finora consultare l'originale ne posso valermi di riseontri sincronici e diacronici. In C 1359 leggiamo per mortem Dominici Boxichi e lo colleghi-amo con PIZ Bosich (4 x) > Bossi - (3 x), Natali (1 x, pag. 191) e Bozic (4 x ) > Bozzi (1 x), Bossi (3 x, pag. 191) e con TEL Bo-sic (1 x), Bosich (23 x), de Bosichi (2 x), Bosick (1 x), Bosig (1 x), Bosi (4 x), Bossi (171 x), Bozzi (7 x), Bosini (3 x) e forse qualche altra forma recentemente italianizzata. In P 1359 si menziona una casa di jure stipich in contrata Castelli. In M 1366 si nomina il fu Giorgio de sosich di Trieste, cfr. PIZ Sosic (11 x), Sosich (2 x), Sossich (7 x) > Sóssi (19 x), Sossini (1 x, pagg. 313-14) e TEL Sosic (16 x), Sossich (5 x), Sossi (169 x) , Sossini (4 x) . In C 1370 leggiamo pro morte iuri sipich senza riseontri sincronici e diacronici. In C 1395 leggiamo per mortem.. . -Qanci de Brentarich, pure senza ulteriori riseontri. In AttiliO Hortis, Di Santo dei Pellegrihi e di Blénghio dei Grilli, lettera a Cario Combi, in: Árcheografo triestino 1881-82, pagg. 399-443, leggiamo a nobili domina Benevenuta uxore relicta nobilis viri Antonij de Wesnuich senza altri riseontri. 277 In C 1404 leggiamo pro morte Andree de Cholubich e in SSMM, alia stessa data, vinea Andree Golubich, tenet Andrea Golobich, e nel 1451 ser Andree Colobich.- dalle quattro forme di scrittura differenti, riferite tutte alia stessa persona, si puo desuniere con sufficiente sicurezza la dizione originale Golobic con se-riore passaggio dialettale o > u e si deve constatare la presenza contemporánea di una forma corrotta Kolobic/Kolubic. Tutte e quattro le forme sono consérvate in PIZ Colobig (pag. 132), Go-lobig (136), Colubig (3 x, pag. 203), Golubig (pag. 222), tutte italianizzate in Colombi; in TEL compare soltanto Colubig (2 x). In M 1420 stefanus Susic va riferito a PIZ Susig, Sussich, Sussig > Sussi (pag. 156) e Sussich (3 X ) > Suzzi (2 x), Succi (1 x, pag. 320) e a TEL .Susic (1 x) , Susich (1 x) , S.ussich (2 x) , Susig (1 x), Sussig (2 x), Sussi (8 x), Succi (10 x) e forse Susi (6 x) . In SSMM 1421 in contrata Grondelera subtus montem... vinea lañes scerlich va riferito all'attuale forma cognominale TEL Scherlic (2 x), Scherlich (13 x), Skerlic (1 x) e letto Sk(e)r-lic o ék(e)rlióf il cognome non e documentato in PIZ e non é noto in ZSSP. In M 1434 e menzionato un sacerdote Giorgio sbirlitsch senza riferimenti diacronici. In M 1490 Antonio de Castelino detto Muchif, cittadino di Trieste. Nonostante qúel "detto" pensiamo a una precisa funzio-ne cognominale, suffragati in ció dalla tarda datazione e dalle attestazioni diacroniche: PIZ Muhic > Mosca (pag. 148), TEL Mu-hic (2 x), Muhich (1 x). Rimangono tre casi isolati per i quali dai dati a disposi-zione non si puo evincere con certezza la funzione cognominale del patronímico, in un caso si puo anche dubitare della sua ap-partenenza alia categoria dei patronimici in -i¿. M 1325 domus que fuit Venerande de Obedip, senza altre attestazioni sincroniche e diacroniche, puo essere letto o.bedic oppure Obedic. SSMM 1344' (riferito al 1317?) penes vineam Cenchachig senza altri riscontri. C 1367 (per mortem) volfic con attestazioni diacroniche in PIZ volcic > volsi (1 x, pag. 124), volcich (5 x) > vo1 se i (1 x), Volli (4 x, pag. 333) e in 278 TEL Vo le ic (14 x), volcich (1 x), Volsi (10 x) , volli (9 x). In guesti tre casi possiamo trovare! di fronte a nomi personal!, a patronimici o a cognomi, nel secondo caso forse anche a un soprannome. Ma l'esiguitá di quest'ultima casistica ci concede tuttavia di poter affermare che i patronimici slavi (preponderant! gli sloveni in -ič, sparuti i croati in -iá) si diffondo-no in Trieste a partiré dalla fine del '200, sono giš numerosi all'inizio del '300 e si attestano fin dal basso Medioevo con funzione cognominale; la sopravvivenza délla funzione di nome personale (forse volčič?) d indimostrabile, come lo e la funzione patronímica. II La primaria funzione patronímica, espressa dal formante -ič (-iá), ci porta a cercare l'origine delle forme nominali (cogno-minali) elencate in primo luogo da nomi personali. Derivano da nomi personali doppi di tradizione slava: Božič, tramite un ipocoristico Božo (o *Bogo), da nomi come Božidar, Božislav (o Bogodan, Bogolep, Bogomil)o simili, Cfr. PN 11 Bogü "deus" e C 1360 per mortem fratris Bosidari. Babič se da Baboneg. Altrimenti saremmo in presenza di un matronimico da PN 2 Baba "vetula, avia" con il significato di "chi é stato allevato (dopo la morte della madre) da una donna anziana (nonna, ziaj". Derivano da zooantroponimi slavi: Golobic da PN 77 Golobi "columba", cfr. SSMM 1421 Petrus dictus Golop, vinea Petri dieti Golop, evidentemente giš cogno-minizzato, M 1360 donna Golobica figlia del fu Gerdine de Mocho, C 1362 (per mortem) choíobice: nel personale femm. della metá del '300 osserviamo la fluttuazione tra g e k iniziali, giš os-servata nel patronímico preso in esame; cfr. ancora PIZ Golob > Colombo (pag. 119), Golob, Gollob > Colombi (136), Gollob (4 x) , Golob (1 x) > Colombi (1 x) , Colombo (3 x) , Gollo (1 x, pag. 222) e TEL Golob (7 x), Gollob (2 x) e conseguenti forme italianizzate, che si confondono con forme cognominali italiane originarle omofone. 279 Muhič da slov. Muha• "mosca", cfr. PIZ Muha^> Mosca (pag. 148) e TEL Muha (8 x), Mucha (1 x), mentre la forma cognominale ita-lianizzata si confonde con 1'omofono cognome originario dal Tren- w tino. volčič da PN 43 Vulku "lupus", cfr. PIZ vuk > Adamolli (pag. 118), Vuk > Vue in i (124), Volk > volli (2 x), Vouch Vocchi 3 x), vouk (12 x) > Vucci (4 x), Lupi (6 k), vocchi (2 x, pag. 333), vu¿ (5 x)>Lupi (2 x), Lupo (3 x, pag. 334) e TEL Volk (9 xj, vouch (7 x), Vouck (1 x), Vouk (28 x), Vovk (7 x), Vocchi (3 x) , volli (9 x) , Vuch (18 x) , vuk (8 x) , tralasçiando altre forme italianizzate che si confondono con forme cognominali originarle italiane omofone. Derivano, tramite forme ipocoristiche, da agionimi: sipič, se da Joseph tramite (Jo)sip. stipič da StephanuS tramite il croato icavo stipe/ ma con la forma nominale rilevata e la spiegazione da una forma nomi- . nale croata icava contrastano le attestazioni diacroniche in PIZ Stepich > Steffi (pag. 156), Stepich > steppini (1 x, pag. 316) e in TEL stepich (1 x), Stepini (1 x), steppini (2 x): queste ultime ci permettono di supporre un ipocoristico slove-no *stepa analogo al serbo-croato Stijepa, cfr. PN 367 Štefanu "Stephanus". Minié se da Dominicus tramite un ipocoristico *Min-, Singolare ci sembira il patronímico da nome di mestiere Brentarič, ma non ci sorprende, poiché la quasi totalità dei brentar(i)us (fabbricatori o portatori di brente?) registrati in Trieste tra il 1308 e il 1455 portano nomi slavi (sloveni): Cergne, Vulçei, Mucha, gen. Hancegle, gen. jachegli, Soubanus (anche se il personale deriva da *Salvanus, il cognome souban. Suban vive esclusivamente in area slovena, è tipico délia valle del Vipacco, del Carso triestino e délia città), Nedelus dictus Glaviateç, Marinçe, jachxe, Jachil, Pentachosta filius condam janexi brentarii, jose, uxoris Permani, laexe, Iarney, Crisman, oppure agionimi latini senža tratti caratteristici nazionali oppure, più raramente, nomi di origine tedesca (abl. Herimano, Herman, Anderlinus de Marpur go) portati più O meno evidentemente da sloveni. 280 Questa sommaria déscrizione ci da ragiohe di appena dieci patronimici 'in -ic (-ió)' sú dicíotto o diciáñnové. Per i rima-"nenti possiamo azzardare qualche proposta di soluzioné, ma desi-deriamo soprattutto segnalarli ad altri studiosi che possano contribuiré alia loro spiegazione. Procedéndó in ordine alfabético: per Cenchachig non possiamo nemmeno próporre l'esatta dizi-one¡ che potrebbe suonare con l'iniziale c-, ó-, k-, mentre per il digramma ch possiamo oscillare sóltanto tra le pronunce c e k, ferma restando" per la" finale la pronuncia -¿ '(-ó): merto pro-bábilé, anche se non da'escludersi del tutto, appare la pronuncia -k. Con tante variabili le possibilitá di lettura sono numeróse senza tener conto di poténziali errori di scrittura o di lettura e senza considerare la .difficile, per ora impossibi-le classificazione del tipo nominale, privi come siamo di ogni rlferimento sincrónico e diacronico. Per Cució bisognera cercare una soluzioné in una prospetti-va moltopiü ampia che tenga conto di molte forme nominali-affi-ni in uno spazio molto piü largo. .. Per Gbedic (?) ci si püo forse riferire al cognome ZSSP Obed tipico dell'area slovena orientale o alio zooantroponimo ZSSP Obad "tafano". Per Sosic e Susic sembra opportuno. lasciare il campo sgom-bro a spiegazioni che tengánó conto puré di una possibile deri-. vazione istriana per almeno una delle due forme cognominali, investendo nella ricerca puré qualche specialista di antroponi-mia istriana.. Per Skrl i ó o Skrlic la forma nominale va studiata anche in rapporto alia forma cognominale ák(é)ri(j) ed altre piü comples-se, delle quali non abbiamo finora trovato traccia in Trieste nel basso Medioevo. Per vrauxmich, wesnuich e zbirlic (?) infine ogni congettu-ra sembra inutile prima di aver controllato le fonti originali. La certezza che i patronimici in -ic (-ió) si attestano in Trieste a partiré dalla fine del '200 con funzione cognominale ci consente di porci in chiusura una domanda: sono questi i 281 primi cognomi in -ič (-iá) attestati in area slovena (croata)? In base ai dati raccolti nel basso Medioevo triestino si pu5 datare - data la percentuale relativamente esigua di tali forme cognominali rispetto all'universo cognominale sloveno (croato) documentato nei tre secoli presi in esame - l'insorgenza delle prime forme cognominali slovene (croate) da patronimici in -ič (-ič) verso la fine del '200? Le interrogazioni con le quali concludiamo la presente co-municazione desiderano stimolare la collaborazione interregiona le senza la presunzione di aver stabilito nulla di definitivo. Povzetek IZ OČETNEGA IMENA IZPELJANI PRIIMKI NA -ič V TRSTU POZNEGA SREDNJEGA VEKA Pri ekscerpiranju antroponimičnih oblik iz tržaških arhivskih virov v 13., 14. in 15. stoletju ter, za isto obdobje, tud iz že obj avl j enih virov ter iz doktorskih disertacij o srednjeveški zgodovini pri tržaški Univerzi smo naleteli na 18 ali 19 slovenskih patronimikov na -ič, ki jih je nosilo kakih 50 oseb. Analiza vseh pisnih oblik omogoča diahronično primerjavo z oblikami v 20. stoletju, kakor jih izpričujeta Pizzagallijev seznam poitalijančenih priimkovnih oblik v tržaški provinci za fašizma in telefonski imenik za tržaško provinco 19 8 2-83. Le manj še število patronimičnih oblik iz poznega srednjega veka je usahnilo in ga ni najti v sodobnih virih. Večino opisanih patronimikov na -ič (redkeje: -ič) je izpeljati iz predkrščanskih slovanskih osebnih imen, bodisi iz dvojnih imen oz. iz njihovih hipokoristikov, bodisi iz zooantro ponimov, redkejše iz hagionimov oz. njihovih hipokoristikov, enega samega pa iz poklicnega imena. Točni ugotovitvi izvirnega imena, iz katerega je bil izpeljan patronimik, se izmuzne še pe ščica imen, bodisi da so zgodovinske priče preskromne, bodisi da imamo opraviti s pisnimi pogreški ali napakami pri branju. Vsekakor so slovenski patronimiki na -ič izpričani v Trstu od konca 13. stoletja in nam postavljajo vprašanje, ali so pri-imkovne oblike na -ič nastale v Trstu v tem času in se odtod razširile na vesoljni slovenski prostor. 282 Emidio De Felice Genova CDU 801.313 (Trst) POSTILLA Puo avere un certo interesse proiettare risultativamente la situazione del cognomi patronimici e matrónimici sloveni in -ič (o anche croati in -id; qui delineata da Pavle Mérkü per Trieste del tardo Medioevo nella situazione attuale, sia di Trieste sia anche, per un quadro piu globale e significativo, di tútta 1' area della regione ainministrativa italiana del Friuli-Véneziá Giulia. Dei 18 cognomi in -ič repériti da Pavle Merku nei documenti triestini dei secoli XIII, XIV e XV, 9 sono tuttora attestati, con diversa frequenza e distribuzione, nell'area del Friuli--Venezia Giulia. II probabile matrbnimico Babic ó Babig, Babich o Babigh (riproduco, qui e di séguito, la grafia dei documenti) , attestato tuttora con alta frequenza a Trieste (in cui comprendo per comodita anché i 5 comuni minori della provincia: Duino-Aurisina, Monrupino, Muggia, San Dorligo della Valle e Sgonico) nelle forme attuali, piu o meno italianizzate nella grafia, Babic o Babich (sloveno Babic o croato Babič). II patronímico Box i cí¡, attestato a Trieste con media frequenza nelle forme Bosic o Bosich, Bozic, Bosig (sloveno Božič o croato Božič). II patronimico Colobich O Cholobich, Golobich o Golubich, con qualche isolata attestazione a Trieste nella forma Colubig, cosí come Muchi? nelle forme Muhic o Muhich (in sloveno Golu-bič o Muhič). scerlich, ancora presente a Trieste nelle forme di bassa frequenza scherlich, Scherlic o skerlic (in sloveno Sk(e)rlič o šk(e)rlič). II matronimico Sosich (da Sosa, ipoco-ristico originariamente croato di Sofija)', ora attestato con media frequenza a Trieste nelle forme sosic, sosich o Sossich, e con alta frequenza in quelle italianizzate Sossi e a Monfalcone anche sozzi (in sloveno Sošič). Ancora il patronimico stipich, analogo a Trieste alia forma stepich, e a Trieste e Monfalcone (60), con piu alta frequenza, a quellá piena Stepancich o Ste-pancic (in sloveno Stepančič). II patronimico Susic (da Suša, 283 originario soprannome attribuito a persone molto magre), attesta-to ancora isolatamente a Trieste nelle forme Susic (questa anche a Gorizia) o Susich, Susig o Sussig (in sloveno Susič, in croato Susiá). Infine il patronimico vol All' jl. (lus)tre Sig.P.(rofess)ore Os.(sequiatissi)mo jl Sig. Pietro Oliva Aviano < v- 1 > Biblioteca C. di Bassano Epistplarip B. Gamba XVII-A-11/2539 jl. (lus)tre Sig.(no)re <1> jp mi tenea in dpver di farla da ccpista, e non da tradut-tore, e molto me-/no da corettore./ Le diro peraltro che nel copiar la traduzione"ho sbagliato nel .v.: 24 scrivendo/ cirut invece di chiatat. Non sono usato a scriver furlan sebben parlo/ Nel .v:11: sta puemat essendo questa parola usata in cargna < sic! > per significar/ 288 < 6 > poco giudizio, e età im(m)atura al riflesso./ So anch'jo che agere- vuol dir ayer bisogno: ma il tradutor ha scritto pitocca./ Nel v: 15 ha scritto voglas il gual termine vuol dir propriamente/ dar d'occhio, guardiare: 'nel 17 chenfri, e credo che voglia dir culi,/ qui: nel 18 sta scritto zornadirs da uomini che lavorano a giornata/ <11> per la mercede./ Nel 22 ha scritto stola, e stola pur jo ho trascritto. Di-tori nel 24, e/ vuol dir perire; e questo termine jo lo trovo pressoche generalmen-/te usato in Cargna. Nel 26 non fachins.: ma fachirs.: e vuol/ dir che fa le servitù di casa ; e posso assicurarla che questa/ < 16 > parola jo piu < sic!> volte l'intesi in quel paese e mai I'intesi se non/ dopo la spiegazione datami da quel m(ede-si)mo che m'ha spe-/dita poi questa traduzione./ Mi dispiace di non aver tempo di trascriverla con piu precisione./ Sono per andar in Cargna; ho molte cose da dispor peí mió/ viaggio./ <21> jl tradutore sta nelle montagne sotto il canal di Gorto. Non/ ho libertà di dirle piu di cosí./ Le mie carte sono venute da Venezia. La prego se/ non aves-se scritto, a scrivere piu presto che le sarà possibil < e >./ 26 Desidero di servirla, e l'assicuro che ove potro in ogni incontr/ saro per dover , e stima/ Di lei/ Pordenone 1835 22 Agosto Ob(bligatissi)mo Ob(bedientissi)-mo. De(votissi)mo/ Non ho tempo di corregger il malscritto. D. Cario Mazzolini/ Biblioteca C. di Bassano Epistolario B. Gamba XVII-A-11 Traduzion délia Parabole del Fii Prodig 11) Al disie dopo: un ciert tal al vieve dou puems./ 12 jl plui zovin di lour al disie/ a so pairi: Pari daimi cha la part de facoltat che mi ven. A iur dividè/ la facoltat./ 13) e dopo non tros diis, fat fagot, il plui zovin puemat al sin là par pais Ion/ tanon, e là al scialacquà la so part menant vita collas sgualdronas./ 14) e dopo ch'al veive consumât dut al so in chel pais si fase senti una fan/ di chian; e Lui al principia a pitocaa/ 15) al sin là Lui, e taf al si butà con un sciour di chel pais; il quai tal mandà/ alla soo ville parceche al voglas iu porcei./ 16) al bramava d'impii las questas di gland, che mangiavan i Porcei, e/ nesun glin dave nie no./ 17) Ma tornat a chiase cul so chiaf, al dise: Cetant brazza-dors in chiase/ di gno pari han pan tant che vulin: e jo chensri crépi da fan./ 289 18) Mi drezarai, e larai da gno pari, a ghi dirai: Pari, mi sei inbuserat/ quintre il Cil, e quintre di Te. / 19 No soi deng di iessi clamait tou fii:/ tratta con me come cun d'un dai tiei zornadirs./ 20) a si alza, e vegni Lui a sou Pari, essind poi anchimo da lontan lu ve/dS so Pari, e movut a misericordia corrindi inquintri lu chiapaa a/ braz a quel, e lu busa./ 21) a j disié il fii: hai pechiat quintre il Cil, e di Te: non meriti di cía-/ mami to fii plui/ 22) Disié poi il pari ai sei ¿ervitors: dait in cha subit la plui preziosa/ stola, e viestilu, e un ariel meteit in man, e leans in tai siei pis./ 23) e fur menait il plui gras vigiel, e scorteiailu: mangha-rin, e farin/ festin. / 24 Parceche chest mió fii era muart, e l'é tornat a vivi, all'era/ lát a ditori, e lu vin [ cirut] chiátat/ a scómenzarin a sta allegrament/ 25) jl plui grant puem al sin dere in taviele, ed al so vigni, ed avvicinasi/ alia chiasa sintl la melodie, e lu bal./ 26) a clama un dai siei fachirs, e lu domandS ce che vul di dut chist./ 27) e chist li rispundé. L'é capital to Fradi, e to Pari, a la trat di curtis a/ un vigel intomat, parceche salf l'ha ri-cevut./ 28) Chist inbilat non voleve meti pit sul lus. jl Pari sin salta fur Lui/ a lu scomensa a tira sú./ < v. > 29) Ma chist paiandlu di rispueste i disé a so Pari: son tant ang che sgobi/ a cont to, e mái ti ai scantinat: e tu mai mi has dat ut zocul/ da mangia cui miei compangs./ 30) Ma dópo che chist to fi la sfonderat dut il so cullis ca-rognosis, al capita,/ e tu di capot tu copis un vigiel/ 31) Ma chist i disié: tu, tu seis simpri al mió flanc: dut il mió l'e/ to. 32) al era poi di iust che jo fases fiesta, a stes senza passion a motif/ che chist to fradi al ere muart e le risusci-tat, al ere lat a/ ditori, e le chiatat./ y Ricopiata da Mazzolini. Hon si sa di dove sia./ Dunque il testo che noi possediamo non corrisponde áll'ori- 6 ginale, ma ad una copia di don Cario Mazzolini, il raccoglito-re per conto dell'Oliva: da qui i dubbi di quest'ultimo sulla esattezza di alcune parole e i successivi chiarimenti del Mazzolini, in buona parte plausibili. Seguendo l'ordine delle spiegazioni da lui fornite nella lettera, noteremo che al ver- 290 setto 24) la correzione chiatat 'tróvato' é esatta al posto di [oirut],che significa "cercato"; lo stesso dicasi sulla giustez- za della parola puemat per 'giovanotto" del versetto 13) (non 7 11)!, ben nota ad álcuni territori della Carnia, ma evidentemente sconosciuta all'Oliva: il termine traduce, sia puré non alia lettera, l'italianó "figliüol" del capitolo XV del Vangelo di Luca nella volgarizzazione di Giovanni Diodati (la quale - come si sa - fu presa come base per le versioni commissionate 8 dal Biondelli). II verbo pitocS, riportato dal Nuovo Pironá, pitocaa al versetto 14), significa precisamente "pitoccare, andar accattando", invece dell' "aver bisogno" del Diodati. Per voglt (cfr. voglas al versetto 15) il Nuovo Pirona riporta "Oc-chiare, adocchiare" (nel Diodati "pascolare"). Non esiste invece in friulano la forma chenfri e tantomeno chensri (come in ef-fetti si legge nella versione) del versetto 17), confusa con chenti (Nuovo Pirona "Qua"; "da queste parti"), forse per incro-cio con jenfri "fra" (il modello italiano aveva "ed io mi muoio di fame"). Ben diffusa, ancor oggi, risulta la parola zomadirs (nella forma plurale) del versetto 19) (non 18), come scritto nella lettera) per "Giornaliero, nei lavori di campagna" (Nuovo Pirona), cioe "mercenari" nel testo in italiano. Oltre che "Stola, dei sacerdoti" (Nuovo Pirona), lo stola del versetto 22), é proprio siñonimo di "veste piü bella", come risulta dalla versione nel dialetto di sutrio (in Carnia), pubblicata dal Sal-vioni, cit., pp. 13-14 (e ripresa dal Nuovo Pirona). La forma ditori, nell'espressione lat a ditori "era perduto" del versetto 24), che significherebbé "perire", termine (a detta del Maz-zolini) "pressoche generalmente usato in Cargna", é registrata dal Nuovo Pirona sotto itori e tdri nella locuzione Li di tori (Carnia), ma col significato di "Precipitare da un dirupo ruz-zolando, tanto di uomini che di animali" (con attestazioni ri-salenti alia fine dell' Ottocento): in tal senso essa ritorna 9 anche a Clauzetto, nelle Prealpi del Friuli Occidentale. Si tratta forse di una deformazione del latino ecclasiastico in adiutorium (dall'espressione Domine in adiutorium meum intende). Non ci sentiamo invece di sottoscrivere la giustezza del termine fachirs per "servitori" (versetto 26)), nonostante le assi- 291 curazioni del corrispondente: non siamo infatti riusciti a repe-rirlo in nessun paese délia Càrnia (il Nuovo Pirona - anche nel-la sua edizione precedente - e gli altri repertori lessicali lo ignorano del tutto): sarà stato allora piuttosto un fachins (questa volta registrato dal Nuovo Pirona col significato di "facchino"). Ci sono inoltre alcuni sicuri errori di trascri-zione nel testo fornito dal Mazzolini, e precisamente chensri (versetto 17)) per eventualmente chenfri (si veda sopra), busa (versetto 20)) per bussà 'baciô', ut zocul 'un capretto' (versetto 29)) per un .'zocul' (cui forse è da aggiungere dou del versetto 11), a meno che non si tratti di una spéciale forma di dittongazione, su cui ci si sofferma piu avanti). Appare so-spetta pure la forma vieve 'aveva' (versetto 11)), che andrà letta piuttosto quale veive, che riappare al versetto 14), con un dit-tongo abbastanza singolare: quest'ultimo d'altronde ritorna in pairí 'padre' del versetto 12) (altrove tuttavia sempre Pari, versetti 11), 17), 18) , 20), 22), 27), 28), 29)), in daimi dello stesso versetto (il quale perô potrebbe stare per daitmi 'datemi', forma di cortesia corrispondente alla 2"persona del plurale, anche se più avanti il figlio si rivolge al padre usando di norma la 2"del singolare) e in clamait- 'chiamato' (al versetto 19)), per il più regolare clamât. Non mancano poi le imprecisioni ortografiche, soprattutto riguardo all'uso degli accenti nelle parole tronche: cosí tro-viamo (accanto a pari espressioni corrette) disie 'disse' (versetti 11) e 1¿)) per disiè, la 'la' avverbio (versetto 13)) per là, scialacgua 'scialacquô' (versetto 13)) per scialacgua, salta fur 'uscl' e scomensa 'cominciô' (versetto 28)) per salta fur e scomensa, ecc.; a... divide 'divise' (versetto 12), a si alza 'si alzo' (versetto 20)) si dovranno poi leggere - rispet-tivamente - come al divide e al si alza, ecc. (si veda anche più avanti); inoltre lus 'l'uscio' (versetto 28)) è scrittura errata per.1' us, ecc. Si aggiungano le difficoltà incontrate dal trascrittore nel riprodurre i suoni tipici della parlata che - in mancanza di una codificazione precisa - trovano soluzioni svariate: cosi, ad e-sempio, la lunghezza delle vocali è indicata col raddoppio del 292 segno solo poche volte o a sproposito (si confrontino le forme corrette díis 'giorni' versetto 13), pitocaa 'mendicare' ver-setto 14), impii 'riempire' versetto 16), contràpposte a chiapaa 'prese' versetto /.0) per chiapà, fii 'figlio', pechiat 'peccato' versetto 21) per fî, pechiêt), ma molto piu spesso si trova fa-coltat 'eredita' versetto 12) per il cbrretto facoltát, pais 'paesi' versetto 13) per país, consumât 'consumato' e senti vërsetto 14) per consumât e sentí, tornat 'ritornato' versetto 17), per tornât, móvut 'mosso' versetto 20) per movQt, servitors 'servi' versetto 21) per servitSrs, chiatat 'trováto' versetto 24) per chiatât, e cosí via. L'occlusiva postpalatale sorda [ k'] è normalmente resa con chi (cfr. chian 'cane' del versetto 14), chiase 'casa', chiaf 'testa' versetto 17), anchimb 'ancora' versetto 20), pechiat 'peccato' versetto 21), ecc.), mentre nessun accorgimento è preso per 11 corrispondente suono sonoro \g'~\ , ora scritto gh, ora gi, (cfr. ghi pronome 'gli' versetto 18), mangharin 'mangeremo' versetto 23), accanto a vi-giel 'vitello' versetti 23), 30) o vigel versetto 27), mangia 'mangiare' versetto 29), ecc.). Nei pochi casi in cui compare l'affricata palatale davanti a o a vocale posteriore, essa è resa con z (cfr. brazzadoxs 'mercenari' versetto 17), cioè [ bracadôrs ] , mi drezarai 'mi alzerô' versetto 18) per [dreca-raí], zovin 'giovane' versetto 13), per [§ovin], zornadirs 'mercenari' versetto 19) per [gornadírs], ecc.), accanto a estant 'quanti' versetto 17) (che si deve pero leggere [ óetáhk']). La nasale palatale, quando chiude la parola, è 'scritta con -ng: o-gn deng: 'degno' versetto 19), angr 'anni' compagns 'compagni' versetto 29), rispettivamente per [deii], [ añ ] , [kompañ ] ) . Infine la palatalizzazione della sibilante -ben diffusa in Car-nia- è segnàtà con se solo in rari casi (cfr. sciour 'signore' versetto (15) e risuscitat 'resuscitato' versetto 32), cioé [siour] e [risusitat]). NOtevoli incertezze presenta 11 testo anche all'analisi mor-fologicà, data la continua oscillazione di forme concorrenti. Per limitarci ad alcuni tratti essenziali, noteremo che l'arti-colo determinativo maschile singolare è ora il (jl plui 'il più' versetto 12)), ora al (al so 'il suo' versetto 14), ora lu (versetto 25)), cosi al plurale si trova l'arcaico iu (iu porcei 293 'i maiali' versetto 15)) accanto a i (i porcei versetto 16)); il corrispondente femminile è invece sempre la al singolare (l'indeterminativo una), ma al plurale insieme a las (versetto 16)) si registra lis (in cullis 'con le', versetto 30)). Oscillante risulta anche il trattamento délia -a atona finale latina, sia nel femminile singolare, che nella.coniugazio-ne verbale: ci si sarebbe aspetti - data l'area di provenienza del testo - una sua regolare continuazione (quale in effetti ap-pare in chiasa 'casa', versetto 25), senza 'senza' versetto 32), ecc., o in bramava 'desiderava' versetto 16), tratta 'tratta' versetto 19), era 'era' versetto 24) ed in altri casi), ma più frequentemente ritorna la -e (cfr. nel titolo Parabole 'Parabola', ville 'campagna' versetto 15), chiase 'casa' versetto 17), ecc., vieve 'aveva' versetto 11), dave 'dava' versetto 16), vo-leve 'voleva' versetto 28), ecc.); al femminile plurale si trova sia -as, che -is (cfr., rispettivamente sgualdronas 'meretri-ci' versetto 13),questas alla lettera 'costole' versetto 16) o carognosis 'meretrici' versetto 30)). Quanto alla particolare dittongazione (tipica del friulano e soprattutto dei dialetti càrnici) di certe vocali latine, in determinate posizioni, nella traduzione si registrano i casi di lour 'loro' versetto 12), sciour 'signore' versetto 15) da o chiusa del latino volgare, insieme perô a servitors 'servitori' versetto 22), quindi col monottongo; inoltre meteit 'mettete' versetto 22) da e chiusa del latino volgare. La forma monotton-gata riappare anche in fur 'fuori' versetto 23) (anzichè four, quale ci si sarebbe aspettati da o aperta del latino volgare) e in zornadirs 'mercenari' versetto 19) (anzichè zornadeirs da e aperta del latino volgare). Corrispondono a dittongazioni re-golari (da altre combinazioni latine), d'accordo con buona parte del càrnico (e del friulano comune) le forme ciert 'certo' versetto 11), questas 'costole' versetto 16), inquintri 'in-contro', quel 'collo' versetto 20), muar.t 'morto' versetto 24) . Sono infine abbastanza singolari le:parole dittongate del tipo pairi 'padre' versetto 12), veive 'aveva' versetto 14), di cui s'è detto sopra, e dei possessivi maschili tou 'tuo' versetto 19),sou 'suo' versetto 20) e forse dou 'due'versetto 11), pur- 294 chè, in quest'ultimo caso, non si tratti di un errore: tali dit-tonghi (sconosciuti altrove nelle forme citate, almeno nell'at-tuale fase sincrónica, per quanto se ne sappia) potrebbero es-sere ricondotti alla serie degli esiti da o chiusa del latino volgare (il tema meriterebbe tuttavia una trattazione a parte.) Da uno s.guardo sull'uso degli aggettivi e pronomi possessi-vi, notiamo per il maschile singolare le forme gno 'mio', tipica délia Càrnia, ai versetti 17), 18), ma anche mio dei verset-ti 24), 31), miei al plurale versetto 29), piû regolarmënte to 'tuo' versetti 21), 27), 30), accanto al citato tou, versetto 19), al plurale tiei versetto 19), so 'suo' versetti 12), 14), 17), 20), 25), 30), insieme al già detto sou del versetto 20), con sei al plurale versetto 22) e siei versetti 22), 26); per il femminile singolare abbiamo gli unici casi di so 'sua' versetto 13) o soo versetto 15). Nella coniugazione verbale risulta costante 1'uso del per-fetto, talvolta scritto (come s'è già detto) senza l'accento sulla vocale finale (disie 'disse' versetto 11), divide 'divise' versetto 12), fasë 'fece', principia 'comincio' versetto 14), manda 'mandô' versetto 15), vegni 'venne' versetto 20), ecc.). Si notino poi le forme mangiavan 'mangiavano' versetto 16) invece del friulano comune mangjavin, vu lin 'vogliono' versetto 17) al posto di vuelin, sei versetto 18) o soi '(io) sono' versetto 19) , seis 'sei (tu)', versetto 31). L'uso del pronome átono1soggetto délia terza persona del maschile singolare corrisponde per lo più a al (al disie '(egli) disse' versetto 11), ecc.), ma si trova pure a, da considerarsi quale errore ortográfico (a... divide 'divise' versetto 11), a si alzà 'si alzô' versetto 20), ecc.). Fra le pochissime ossêrvazioni che si potrebbero fare sulla sintassi, sëgnaliamo soltanto la posposizione del soggetto tónico di terza persona, non comune al friulano, nelle espressio-ni al sin là Lui "se ne andô" versetto 15) e vigni Lui "venne" versetto 20), invece che - piuttosto - Lui al sin là e mivignï. Per il lessico - fatte salve le riserve già sopra espresse a proposito di alcune parole - elenchiamo i non molti termini che mancano o divergono dalle registrazioni del Nuovo Pirona,11 compresi gli everituali italianismi. Esse sono: parabole 'para- 295 bola' nel titolo (il Nuovo Pirona ha parabule), Prodig 'prodigo' nel titolo (é un italianismo), scialacquci. 'dissipo' verset-to 13) (italianismo), sgualdronas 'meretrici' versetto 13) (cór-risponde all'italiano sgualdrine), brazzadors 'mercénari' versetto 17), inbuserat che traduce l'espressione "(hó) péccato" versetto 18) (nel Nuovo Pirona imbuzarSsi "imbuggerarsi, infi-schiarsi"), leans 'scarpe' Versetto 21) (nel Nuovo Pirona solo nel significato di "legaccio da calze"), melodie 'concento' versetto 25) (nel Nuovo Pirona "affettata dolcezza nel parlare"), trat di curtís 'ucciso' versetto 27) (letteralmente "tirato, 12 tratto di coltello"), íntomat "ingrassato" versetto 27) , paiandlu di rispueste versetto 29) (alia lettera "(ri)pagandolo di risposta"), sfonderat 'consumato' versetto 30) (nel Nuovo Pirona sfonderl "sfondare, profondare, render piu profondo"), ca-rognosís 'meretrici' versetto 30) (nel Nuovo Pirona solo caro-gnds, corognQs "sporco, lercio; spilorcio; sboccato"). L'ultimo quesito posto dal nostro testo riguarda la prove-nienza della versione. Per la verita un primo riferimento ce lo fornisce giá la lettera del Mazzolini ("j1 traduttor sta nelle montagne.sotto il canal di Gorto" riga 21.), che per5 non basta per una piu precisa localizzazione. Fra l'altro non § chiaro se con l'espressione "sotto il canal di Gorto" si debba intendere "poste a meridione del Canal di Gorto", oppure "appartenenti al C. d. G." o meglio - come a noi piuttosto pare -."che stanno nella parte piu bassa del Canale". E' infatti da escludere l'ap-partenenza della versione a quella varietá tipica di cárnico -nota col nome appunto di gortano - che si parlava (e si parla) nella parte piti alta della valle del Degano (Forni Avoltri, con Collina), ivi compresa la Val Pesarina, perché mancano nel testo a noi pervenuto i tratti piu salienti di quei tipi dialettali (come 1' uscita della -a atona finale latina passata ad -o a Forni Avoltri e a Collina e specialmente i caratteristici dittonghi del tipo la,. ía, quali negli esempi nlaf 'neve' lúar 'loro' ecc., ed éi, ou di ceil 'cielo', fdur 'fuori', ecc., ben 13 noti al gortano) II confronto fra i dati enucleati dall'analisi lingüistica sopra esposta e i materiali in nostro possesso, relativi a nu-merosi paesi collocati nella bassa valle del Degano e nell'area 296 posta inmediatamente a sud (sui due versanti del Tagliamento, 14 in cui confluisce il Degano) ci consente di ipotizzare che la versione proviene forse da Muina, frazione di Ovaro, che presenta piö di tutti gli altri luoghi tratti comuni con guelli offerti dal nostro testo. Vi potrebbe concorrere forse lo stes-so capoluogo Ovaro, se non altro per l'oscillazione fra -a ed -e, che oggi esso presenta quäle esito di -a atona finale latina (ma nel paese il plurale del femminile esce oggi in -es, in contrasto con -as o -is della parabola, sia pure a un secolo e 15 mezzo di distanza dalla sua redazione). Giunti alia conclusione, riteniamo che possa risultare di una qualche utilitä un elenco alfabético (che offriamo qui di seguito) dei luoghi, di cui possediamo una 'antica' traduzione friulana a stampa della Parabola del Figliuol Prodigo, anche perché crediamo che con quella pubblicata nella presente sede si debba considerare concluso il quadro (senza perö escludere 1 f\ a priori altri possibili, quanto impróbabili rinvenimenti) . Essi sono: Amaro, anno 1891, in "Pagine friulane", IV, p. 61; Ampezzo, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 7-8; Aviano, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 4-5; Claut, anno 1871, Vpcabolario friulano dell'abate j. Pirona, ecc., cit., p. XVII; Clauzetto, anno 1835, Rizzolatti, cit.; Collina,anno 1871, vocabolario friulano, ecc., cit., p. XIX; Cordenons, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 5-6; Cormons, anno 1910, Th. Gartner, Handbuch der rätoromanischen Sprache und Literatur, Halle, pp. 86-96; Fiumicello, anno 1910, U. Pellis, il sonziaco, estratto dal-1' "Annuariö del Ginnasio di Stato di Capodistria", Trieste 1910-1911, pp. 45-4717; Forni Avoltri, anno 1910, Gartner, cit., pp. 86-96; Gorizia, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 15-16; Lauco e dintorni, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 11—12; Ligosullo, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 12-13; Lucinico, anno 1871, vocabolario friulano, ecc., cit., p. XVII; Luint (Dialetto del ceto civile), anno 1835, Salvioni, cit., pp. 9-10; 297 Luint (Dialetto del popolo), anno 1835, Salvioni, cit., pp. 10-11; Monaio e Solars, anno 1878„ in "Archivio Glottologico Italiano" , IV, pp. 319-32318.' Muggia, anno 1835, C. Salvioni, in "Rendiconti dell'Istitu-to Lombardo", XLI (1908), p. 585; Pesariis, anno 1871, vocabolario friulano, ecc. cit.,p. XIV Pontebba Veneta, anno 1835, Salyioni, cit., pp. 14-15; San Daniele, anno 1871, vocabolario friulano, ecc., cit., p xiii; Sutrio, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 13-14; Talmassons, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 6-7; Tricésimo, anno 1871, vocabolario friulano, ecc., cit., p. XII; Trieste, anno 1835, Salvioni, in "Rendiconti dell' Istituto Lombardo", cit.; Udine, anno 1835, Salvioni, cit., pp. 2-3; Udine, anno 1871, Vocabolario friulano, ecc., cit., p. XI; Vico di Forni di Sopra, anno 1871, Vocabolario friulano, ecc., cit., p. XVI; Vito d'Asio, anno 1871, Vocabolario friulano, ecc., cit., p XX. Cario Salvioni pubblicó inoltre due versioni incomplete del la parabola, di cui non si conosce la provenienza. All'analisi lingüistica la prima di esse rivela sicura appartenenza al friu laño goriziano o sonziaco (potrebbe addirittura essere di Go-rizia), la seconda al friulano centrale (della pianüra intorno a Udine). Le due traduzioni vengono presentate con le seguenti indicazioni: Lenga furlana (II dialetto non e- piu propriamente indicato) anno 1835, Salvioni, cit., pp. 3-4; Dialetto friulano (Nessuna indicazione circa alia varieta dialettale), anno 1835, Salvioni, cit., p. 4. Ad esse aggiungiamo infine, per i territori d'espressione non romanza del Friuli, le traduzioni in sloveno e in tedesco: Gorizia, anno 1835, Frau, Una versione slovena, ecc., cit.: Resia, anno 1811,- F. Riva, Tradizioni.. popolari vene-te :se-condo i do.cumenti dell' inchiesta del Regno Itálico (1811), con la collaborazione per i testi sloveni di Milko Matice-tov e Mario Doria, in "Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti". Memorie. Classe di scienze morali, lettere ed ar-ti", XXXIV (1966), fase. 2., pp. 71, 84-85; 298 Sauris, anno 1835, Frau, Una versione... di Sauris... colo nia tedesca, ecc., cit.; Sauris, anno 1880, in"Zeitschrift des deutschen und Oester reichischen Alpenvereins", xi (1880), p. 374; Sauris, anno 1885, B. Petris, Testi saurani. Zarar stiklan Udine-Baidn, 1978, pp. 19-2219. e chiediamo venia se ne abbiamo dimenticata gualcuna. Sulla consistenza e sulle vicende dell' "Epistolario " (ac-quistato da Antonietta Parolini dopo la morte di B.. Gamba e donato al l'istituzione bassanese nel 1852) ci informa Paolo Mario Tua nella Premessa (senza numero delle pagine) al-1'Inventario di Bassano, da lui redatto per la serie di Al-bano Sorbelli, Inventar i dei manoscritti delle biblioteche d'Italia. Opera fondata dal Prof. Giuseppe Mazzatinti, Volu me LV. Bassano del Grappa, Firenze 1934, dove la nostra versione è registrata con la dicitura Carlo Mazzolini. Da Por-denone, 22 Ag. 1855 [ma è 1S35.'] a Pietro Oliva del Turco. Traduzione della parabola del Figliuol prodigo, autografo del Mazzolini. Debbo la segnalazione di questo e di altri manoscritti alia cortesía del col lega, professor Paolo Zol li, che qui nuovamente ringrazio. Si veda Giovanni Frau, Una versione slovena della Parabola del Figliol Prodigo, prima attestazione letteraria della lingua di Sàuris, colonia tedesca in Friuli, iñ corso di stampa nella miscellanea di studi in onore di Cario Alberto Mastrelli e Una versione slovena della Parabola del Figliuo Prodigo, in "Est Europa", I (1984). Miscellanea slovenica dedicata a Martin Jevnikar in occasione del Suo 70 Comple-anno. A cura di Riccardo Casimiro Lewanski, Udine 1984, pp. 79-85. Si veda, della stessa, Un inédito testo antico del Friuli occidentale: la Parabola del Figliuol Prodigo"... vo'lta nel la lingua di Clauzetto", in "Ce fastu?", LVIII (1982), pp. 279-288 (precedentemente pubblicata nella tesi inédita, dat tiloscritta, della Rizzolatti, Del diáletto di Clauzetto. Alcuni problemi di fonologia, semantica e lessico, Université degli Studi di Padova, anno accademico 1976-1977). II Biondelli tuttavia si avvalse anche di raccolte dirette (non pero per il Friuli): un richiamo all'argomento si puo leggere nel saggio di Fabio Foresti, Le versioni ottocentesche del Vangelo di S. Matteo nei dialetti italiani e la 'tradizione delle raccolte di testi dialettali, Bologna 1980 pp. 12-13, saggio che accompagna ogni ristampa de' Le tra-duzioni del Vangelo di S. Matteo nei dialetti italiani promosse da L. L. Bonaparte (finora sono state ripubblicate le versioni romagnola fàentina a cura di Giuseppe Bellosi, ve-neziana a cura di Alberto Zamboni e friulana a cura di Laura Vanelli). L'edizione dei testi che presentiamo è diplomática, per i pochi interventi si sono adottate norme d'uso correntein 299 particolare: le soluzioni di abbreviature stanno fra paren-tesi rotonde, fra parentesi uncinate sono poste le integra-zioni del 1'editore, quelle dell'autore fra parentesi quadre, le sbarre oblique segnano i fine riga originali, la sigla < v. > indica il verso délia pagina, significa foglio. Altri essenziali chiarimenti sono forniti nelle brevi note che seguono, con rimandi fatti ai numeri delle righe originali () o dei versetti () . La scritta Biblioteca C., ecc. délia prima riga si ricava dal timbro ovale, stampigliato fra la intestazione délia lettera e 1'incipit nel primo foglio «f. 1>), sotto la dicitura Tradu-zion délia Parabole, ecc. nel secondo foglio ()} le col-locazioni (XVII-A-11/2 589 sulla lettera, solamente XVII-A-11 sulla versione) sono scritte a mano nella parte centrale del timbro. Si trascrivono di seguito le poche note editoriali ai testi: < f. 1 > Aile righe < 24> e <25y manca 1'ultima parte del foglio, da oui le due brevi integrazioni in possibil e in incontr. I numeri dei versetti 12, 19 e 24 furono inseriti nel testo in un secondo tempo. Al versetto 24), prima dell' ultima parola, si legge, cancellato con piu tratti di penna, cirutf chiatat sarà stato aggiunto dalla mano dell'oliva (si veda la lettera di accompagnamento alla versione délia parabola). 6 Un p. Cristo foro Mazzolini, párroco del paese, fu autore délia versione nel dialetto di Ampezzo, Antonio Mazzolini, Prev. , délia Versione nel dialetto di Pontebba Veneta (C. Salvioni, cit. pp. 7-8, 14-15). 7 Per la diffusione moderna délia voce si vedano le risposte ai concetti 1909., 1910, 1911., 1912. dell' Atlante Storico-Lin-guistico-Etnográfico Friulano (ASLEF), diretto da Giovan Bat-tista Pellegrini, III, Padova-Udine 1978. Il termine si rifà al tedesco dialettale bueb: vi si è soffermato, da ultimo, G. Francescato, Denominazioni friulane per 'bambino', 'ragazzo', 'giovane', in "L'Italia dialettale", XXVII. Nuova Serie, IV (1964), pp. 1-52, in particolare pp. 13-14. 8 Cfr. Giulio Andrea Pirona - Ercole Carletti - dov. Battista Corgnali, Il Nuovo Pirona, Vocabolario friulano, Udine 1935 (e più ristampe successive, ultima, Udine, 1983). 9 Si veda Piera Rizzolatti, Del dialetto di Clauzetto, ecc., cit., pp. 444-446, sub Ji datÇri• la lunga discussione sull'e-timologia va risolta a favore di adJ.jito_rj.um_, come confermano le espressioni del tipo clamS itori "Gridare al soccorso ", o simili, regístrate dal Nuovo Pirona sotto itèri. 10 Si veda il Vocabolario friulano dell'abate Jacopo Pirona, ecc. Pubblicato per cura del D.r Giulio Andrea Pirona, Venezia 1871 (ripubblicato di recente in.edizione anastatica a cura délia Provincia di Udine, Udine 1983). 11 Per i confronti abbiamo tenuto conto anche di altri repertori. 300 púbblicati dopo il Nuovo Pirana, in particolare delle sue Aggiunte, edite per vari paesi o zone, á partiré dal 1967 (ultimo titolo, Udine 1980). 12 Nél Nuovo Pirona, cit., § registrato 1'agaeitivo tomade per "abbondante", dettó di 'misura', oltre a tomSt "Amante, spo-satore" (a proposito di quest'ultimo, il riferimento a "Po-modoro" é errato: si veda G. B. Corgnali, in "Ce fastu?", 41-43 (1965-1967), pp. 252-253). L'etimología dei nomi me-riterebbe un approfondimento. Notiamo solo che in alcune re-gioni, anche del 1'Italia Settentrionale, :il termine toma (di origine piuttosto oscura) designa una sorta di "formaggio grassó" (cfr. C. Battisti - G.- Alessio, Dizioríario Etimológico Italiano, 5 voli., Firenze 19 50-1957). 13 .Per. una rapida descrizione . del gortano si veda, da ultimo, Giovanni Frau, Friuli. n. 6 della collana "Profilo dei dia-letti italiani ", a cura di Manlio Cortelazzo, Pisa 1984, pp. 128-136 (lo stesso lavoro. é stato edito anche col titolo I Dialetti del Friuli,. Udine-Pisa 1984, cui sono state aggiunte poche pagine i.n.troduttive rispetto alia prima stesura). 14 Cfr. Giuséppe Francescato, Díalettologia friu-lana, Udine' 1966, pp. 391-397, 412-413; cui vanno aggiunte alcune nostre inchieste col tramite episto'lare di corrispondenti locali. 15 Dalla stessa valle provengono due versioni di Luint, a nord-ovest di Ovaro, e una di Lauco, giá pubblicate dal Salvion i, cit., pp. 9-12. Ragioni di natura lingüistica non consento-no di ammettere la concorrenza di Villa Santina, Avaglio, Vinaio, Raveo, Lenzone, Mione, Liariis, Clavais, che sono i paesi considerati dal Francescato nella sezione Val Degano della Dialettologia, cit. Lo stesso dicasi per Enemonzo, Ol-tris e Dilignidis nell'Alto Tagliamento. Per gli stessi motivi crediamo di poter escludere Preone (si vedano i materiali dell' ASLEF, cit). Rimarrebbe la possibiliti che la ver-sione sia riferibile a qualche paese dei dintorni di Ampez-zo, ma si andrebbe troppo lontani dal richiamo alie "montagne sotto il canal di Gorto", senza considerare che per Am-pezzo giá esisteva una traduzione, poi pubblicata da Salvio-ni, cit., pp. 7-8. 16 Veramente di parabole ottocentesche inedite ce ne dovrebbe essere almeno un'altra, di Resia, alia quale si fa riferimento in una lettera, datata 6 febbraio 1835, di Pietro Oliva del Turco a Jacopo Pirona: di essa non siamo riusciti a trovare traccia (per il dettaglio si veda G. Frau, Una ver-sione slovena, ecc., cit., p. 80 e nota 4). 17 L'attribuzione della versione alia parlata di Fiumicello, paese natio di U. Pellis, é nostra: egli la considera genericamente come sonziaca, ma i riferimenti desumibili dal testo fanno capire che si tratta della traduzione nella sua lingua materna. 18 veramente si tratta di un libero rifacimentó del passo evangélico - di qualche anno anteriore all'edizione - , per opera di un sacerdote lócale: esso e compreso nei noti Testi ine-diti friulani dei secoli XIV al XIX, raccolti e annotati da 301 Vincenzo Joppij in "Archivio Glottologico Italiano", IV (19781, pp. 185-342. 19 Su questa versione (di don Pietro Plozzer) e sulla precedente si possono trovare notizie in G. Frau, Una versione della parabola... di Sauris, colonia tedesca, ecc. cit. Povzetek ŠE NEIZDANA PRILIKA O IZGUBLJENEM SINU IZ KARNIJE (XIX. STOL.) Prevod Prilike o izgubljenem sinu, ki se tukaj prvič objavlja, je tako kot drugi prevodi te svetopisemske parabole, ki jih je bil avtor že objavil, iz zbirke narečnih prevodov, ki jih hrani občinska knjižnica v kraju Bassano del Grappa. Te prevode je okrog leta 1835 oskrbel Pietro Oliva del Turco za B. Biondellija, pisca znane študije Saggio sui dialetti gallo-italici, Milano 1853, ki pa ne vsebuje furlanskih besedil. Izdaja biblijske prilike je diplomatična; dodano je pismo 01ivovega zbiratelja. Tekstu sledi bistveni j ezikoslovni komentar in ta dovoljuje hipotezo., da je prevod iz govora občine Ova-ro, morda prav iz kraja Muine. Prispevek zaključuje seznam vseh 'starih' prevodov (furlanskih, slovenskih in nemških), ki so nastali v tej deželi in bili objavljeni na različnih mestih. 302 Neva Godini Udine CDU 804-3 = 863 "1607" SULLA PENETRAZIONE DEI PRESTITI ROMANZI NELLO SLOVENO . 'Com'e risaputo, la storia~délla penetrazione1 dei prestiti romanzi nello sloveno dialettale come in quello letterario e ancora quasi7 tutta da scrivere. 0 forse sarebbe meglio dire definira sbttb:i suoi molteplici ed anche;problématici aspetti. Non ricordero qui i fondaméntali lavori divari studiosi quali K. Štrekelj > F. Šturm, lo stesso A. Grad ed altri ancora. Tutti hanho illuminato i singoli ma anche frammentari aspetti di que-sto vasto edirrisolto problema. Quello che manca e pero un lavorb sistemático che tenga in eonsiderazione soprattutto qUéi materiali che possano considerarsi validi per tutto il variega-to mondo dialettale sloveno. L'unico tentativo in questo senso risale a ben trent'anni fa e non ebbe l'onore della stampa, anche se e fácilmente consultabile. Alludiamo naturalmente alia opera del Mende.1 Gli studi finora apparsi non permettono dunque una visione organica né tanto meno storicistica di questa penetrazione, tanto che appare ancora utile ripartire dalle constatazioni di F. Bezlaj: "Zdi se, da je v prvih stoletjih po naselitvi igral romanski adstrat bistveno važno vlogo ter ga je šele kasneje začel izpodrivati germanski.Vendar je nekaj specifičnih področij, v katerih je romanski vpliv prevladoval tudi kasneje, posebno na prehodu med srednjim in novim vekom (...) Vseh romanskih plasti, s katerimi moramo računati na našem ozemlju, je približno štiri do pet, od vulgarne latinščine (...) do modernih izposojenk iz italijanščine, ki jih je precéj v naših zahodnih nareč-jih."2 : " .-.■..-•■. ■„:- Che soprattutto i dialetti očcidentali šloveni, a contatto diretto con il mondo romanzo, siano da considerarsi i maggiori rr.ediatori dei románismi e del tútto scbntató ed ovvio. I mediá-tori dei romanismi diventano cosí i dialetti ladini e"veneti tra i quali non vanno pero dimenticati gli ormai éstinti ter-gestino e muglisano come spesso sottolineano nelle loro opere 303 i dialettologi italiani ed in particolare G. B. Pellegrini e M. Doria. Un altro veicolo di mediazione dei romanismi ê inoltre sicuramente 1'istroromanzo o, se vogliamo, gli stessi dialetti dalmati italiani ecc. .<.■,. II problema "romanismi in sloveno" potrà essere affrontato con maggior sicurezza quando avremo a.disposizione il tanto ago-gnato dizionario storico sloveno del ,16o secolo, cosa che pero non sembra imminente. Di enorme utilita potra risultare gia il- 3' Registro della sibbia del Dalmatin . Mancandoci per ora trop-pi strumenti validi per uno studio diacronico, ci ripromettiamo oggi di esaminare il problema almeno da1 punto di vista sincrónico. Ci. riferiamo a quel romanismi che vengono registrati da que lio che a tutt'pggi ,rimane uno dei piu antichi vocabolari sloveni in generale e quelli italiano-sloveni in particolare. ' II La sorte di questo vocabolario ë cosí anómala che mérita cer tamente un breve excursus. Fu pubblicato a Udine presso G. B. Natolini - per inciso, primo tipografo friulano - nel 1607 con il titolo Vocabolario/Italiano e Schiauo / che contiene una breue instruí / tione per apprendere fácilmente / det.ta lingua Schiaua, lelor ordina / rie salutationi, con vn ragionamen / to famigliare per li viandanti./ Aggiuntovi anco infine il Pater / noster, l'Aue Maria, il Credo, i Pre/ cetti di Dio, e della S. Chiesa, con al / cune lodi spirituali solite a çantarsi da / questi popoli nella maggior solennità / dell'anno. Raccol-to da Fra Gregorio ñlasia da Sommaripa dell'Ordine de' Ser / ui del la B. V. Mar i a. L'autore era un servita piemontese, all'epoca in servizio a Duino nei pressi di Trieste presso il conte Raimondo della Torre e Valsassina.5 II libro fu una delle conseguenze dell'ac-cordo che il conte aveva stupulato nel 1598 con 1'ordine dei serviti onde arginare la penetrazione protestante (i protestanti erano stati appena scacciati). Fra' Gregorio, per diría come il Caccamo nel Dizionario biográfico., degli Italiani "fu il primo sacerdote cattolico che si pose il problema dei testi in lingua slovena indispensabili alia cura delle anime, compilando, ad uso dei sacerdoti cattolici attivi tra gli sloveni, un dizionario... 304 Un mistero totale avvolge la sorte e la fortuna del dizionario (esemplari, diffusione, influssi...) per più di duecento annil L'unico esemplare a tutt'oggi conosciuto vênne infatti scoperto ad un'asta pubblica a Vienna agli inizi del secolo seorso da Jernej Kopitar che vi appose la scritta opus valde rarum e si premurô di inviarlo a Lubiana per la celebre biblioteca di Žiga Zois.^ E siamo ormai nel 1979 guando avviene la ristampa dell'- opera, corredata questa volta da due saggi di accompagnamento 8 che la collocano finalmente in una prospettiva stórica. Questa riedizione offre infine a tutti gli studiosi la possibilità di valutare in giusta misura l'apporto dato dal servita piemontese alla lešsicografia slovena. Sono infatti ben pochi gli studi prece- 9 denti dedicàti al vocabolario dell'Alasia, anche se importanti. III Il problema più inquietante del vocabolario alasiano rimane il problema delle fonti di cui si serví o avrebbe potuto servirsi il frate piemontese. La valutazione fatta, nel 1926 da Anton Breznik nel suo saggio Slovenski slovarji^ (e quasi contemporáneamente da F. Kidrič )resta tuttora valida o, almeno, non ê sta-ta confutata dagli altri studiosi. Le fonti accertate dell'Alasia sarebbero cioë i due dizionari di H. Megiser e, sempre per diría con il Breznik, "neki hrvatski ustni vir" e ció" per alcu-ni croatismi del tutto estranei al dialetto cársico occidentale che costituisce la base délia conoscenza che l'Alasia ha délia 12 ' "lingua schiaua". Che il servita abbia usato altre fonti protestanti e sicuramente la Bibbia del Dalmatin è naturalmente 13 scontato. Ai fini délia nostra ricerca cib perb risulta poco rilevante. I romanismi tratti dall'Alasia dimostrano infatti da una parte la sua dipendenza dai due Megiser o, in senso lato, dagli altri autori protestanti, dall'altra invece registriamo i suoi "nuovi" romanismi (che peraltro potranno risultare già registrati nel dizionario del 16° sec.!). Il confronto con il dizionario del Megiser risulta piîl agevole grazie a J. Stabéj che ha riordinato il Thésaurus polyglottus secondo il lemma 14 sloveno. Il confronto con il Megiser diventa infatti anche un confronto con gli autori protestanti in quanto vi si fa ri-fer imento . 305 J romanismi alasiani che trovano riscontro nel Meglser barca (58), slov. barka, Megiser (6), Marg., Diet.; breghesse (64) "calzoni", slov. -, Megiser (10) bregese, Reg., Diet.; c h i b u 1 a (71) "cipolla", slov. čebula, Megiser (17), čebul, Reg., Diet. Da ultimo il Bezlaj (I, 76) considera il termine un prestito dali'ital. ven. cebolla ovvero dal mated, zi-bolle, zebülle, zwibole, ambedue riconducibili al lat. caepula; figa (91) "fico", slov. figa, Megiser (33), Diet. Anche qui per il Bezlaj (I, 128) e un prestito dali' ital. ven. figo ovvero dal mated, viga; calamare (64), slov. kalamar, Megiser (56) "atramenta-rium; calamarium", Diet. Dal lat. calamarius, si cfr. Bezlaj (II/ 11) ; cambra (65) "camera", slov. kamra e dial, kambra, Megiser (56) kamra, Marg., Boh., Reg., Diet. Dal lat. camera attra-verso il mated, kamer (Bezlaj 11/14); c a p p o n (66) "cappone", slov. kopun e kapun, Megiser (64) kopun. Diet. Bez laj (11/66) lo ricollega ali'ital. cappone dal lat. cappo e seguendo il Battisti-Alessio (743) lo considera un antico relitto mediterráneo; c m e t (76) "contadino", slov. kmet, Megiser (61) kmetic, Boh., Reg., Diet. La forma kmet apparirebbe soltanto nel 18° sec. secondo il Bezlaj (11/47-48). Riconducibile comunque al lat. comes "accompagnatore, vassallo" (Bezlaj ibidem); c o s t a g n (67) "castagna", slov. kostanj, Megiser (65), Diet. Dall'ital. castagna, si veda Bezlaj (11/71); m a n c a g n e (80) "difetto", slov. manjkanje, Megiser (82) manjkati, Boh., Diet. Bezlaj (11/166), seguendo lo Skok (II /371), lo considera un prestito antico dal lat. volg.; chostier (104) "oste", slov. oštir, Megiser (121) ošter, Boh., Diet. Derivato da ošterija dal friul.ostarie o ital. vera. ostaria (Bezlaj 11/260); predigat (147) "predicare", slov. pridigati, Megiser (150) predigovati e (145) predgati e predigati, Diet. Dal latino, ma probabilmente attraverso la mediazione tedesca; v o g 1 i a (53) "appetito" e (79) "desiderio", slov. volja "desiderio", Megiser (217), Boh., Reg., Diet. Lo Skok (III, 614) 306 lo riscontra gia nel baltoslavó. II significato "appetito" é dialettale e chiaramente influenzató dai vicini dialetti itá-liani; v a g 1 i a t (184) "valere", slov. veljati, Megiser (212) veljati, Earg., Boh., Diet. Lo Skok (III, 563-4) sottolinea che fin dai tempi del Miklosich viene considerato un prestito dallo ital. vaglia "valuta, prezzo" dal lat. valere. Romanisrni alasiani che non trovano riscontro nel Vegiser (sono segnati con l'asterisco quelli ormai in disuso) (+) a n g a s t a r i c a (51) "ampollina", dal nome base greco e lat. gastra "vaso panciuto" attraverso la mediazione dell'ant. veneziano angastarola (Savli 96). Si noti la sostitu-zione del süffisso. Cfr. anche Bezláj (I, 140) s. v. gastara; bussat (59) "baciare", slov. - , dialettalmente oggi basat. c a s t i g a t (150) "puniré" dal lat. ed ital. castigare (Battisti-Alessio 1/79) con la sostituzione del suff. per l'in-finito. Nel Megiser troviamo soltanto kastiga (58)} (+) c h i a i p o 1 a (96) "gabbia", slov. - ; dal friul. sciaipole (Pironá 964), passato poi a čajba (Bezlaj 1/72) pro-babilmente attraverso il friul. s'ciaipie (Pirona 964). Si veda a questo proposito soprattutto il Pellegrini, Con tat t i (775) per i passaggi dal lat. cavea > caiba > k'aiba; c 1 o c i a (70) "chioccia", slov. kloča, kloka, kvocka (Pleteršnik I, 411). II termine cársico e chiaramente influenzató dal friul. clocie (Pirona 161-2) o anche ts. clocia. Da ultimo Doria (VII, 96) sottolinea il doppio ladinismo (mantenimento del gruppo cl e c + a > cia) c h i o t (191) "zoppo" e c h i o t a t (191) "zoppicare", per il Bezlaj (I, 87) cot "šepast" dali'ital. ciotto, dialettalmente zoto. Lo Šturm (ČJKZ VI, 79 e ČJKZ VII, 50) pensa soprattutto ali' ant. friul. * čot ovvero * chod da claudum; (+) d e p e n a t (52) "annullare", slov. isolato italia-nismo; element (85) "elemento", slov. element, termine dotto dal lat. elementum con la probabile mediazione tedesca; 307 f a z z o 1 e t (89) "fazzoletto", per lo slov. faconetel si veda il Bezlaj (I, 126), slov. robec. Dal ven. lazzoleto o friul. fazzolet. La forma ancora vitale e faČou dal friul. faz-zül (Pirona 303) ovvero dall'ant. friulfacul come pensa lo Šturm (CJKZ VI, 64) che considera lo č dei prestiti nello slo-venO: di origine prevalentemente f.riulana; f i tat (48) "affittare", slov. najem, ma dialettalmente vivo fit, si veda Bezlaj (I, 129). Nei dialetti carsici fst con il derivato f tj j rt con 1'agglunta di un suff. tipico di influenza germánica; g h e r d e 1 le (99) "gradella", slov. gradelj "raženj" (Bezlaj I, 168) dal lat. cratícula attraverso il ven. gradella, o meglio friul. gardela (Pirona 405); (+) g r e s t (49) "agresto", slov. - (ma si cfr. grest "divji, surov" in Bezlaj II, 175). Dal lat. agrestris (Battisti--Alessio I, 95) attraverso la mediazione friul. agrest (Pirona 7) e grest (Pirona 404.) , presente • anche nel ven. agresto e gresta "uva acerba" (Boerio 317); m a n i g a U 1 t (62) "boia", slov. - . Nel Megiser (82) troviamo maningolda che sta erróneamente per manigold "carnifex". II significato "bola" é anticp e dialettale e soltanto nel 16° sec. in Ariosto e Berni diventa sinonimo di "furfante, bricco-ne", cfr. Battisti-Alessio III, 2349; n u n e z (136) "padrino", slov. - In resiamo nun "padrino di battesimo" accanto a nuna "padrina di battesimo. II significato si mantiene solo nel sardo (nonnu, nonna), altrove passa a "nunno,-nonna". Dal lat. nonnus, cfr. Bezlaj II, 230; o z z a t (46) "aceto", slov. kis ma dial. ocet. La base fe il lat.acetum ma Bezlaj (II, 239) pensa ad una mediazione del got. akci t ovvero a un antico rom. ácitum p a g a n s t u o (105) "idolatria", slov. poganstvo. II nome base pogan trova peró riscontro nel Megiser (133), Reg., Diet. Dal lat. paganus che deriva da pagus, cfr. Skok II, 694; ■ p a u r i e (99) "granciporri", slov. - . Ancora vitalissi-mo nei dialetti carsici, evidente prestito dal ven. pavor, pavo ur ; p e stat (64) 'calcare", molto vivo nei dialetti occ., 308 slov. - , dali' ital.'pëstare con la già notata sostituzione dél suff. straniero con uno indigeno; '"p r oce s s i a (149) "processione", slov. procesija; r a d i c h (71) "cicoria", slov. radič; dal lat. radicu-lus, ital. radicchio attraverso la mèdiazione del ven. ts. radicio, s£ veda lo Skok III, 96. La forma goriziana redrik risen-te invece l'influsso del friul. radríc (Pirona 841); (+) r 6 i a (65) "campagna", slov. - Il Pleteršnik (II, 435) registra soltanto i significati di "roggia; insieme di piante acquatiche". II significato "campagna" dell'Alasia non trova riscdntro neanche riel friül. roe, roja, roje (Pironá 893) da cui evidèntémèrite deriva. Anche il Miklosich, et 278 s. v. roje ripórtá soltanto "muhlgarig;' mesta, kjer ob deževju voda vstaja kvišku iz tal"; ~.....s tenta (89) "fatica", s t e n t a t (89) "faticare", slov. - . Attraverso la mediažione d'elí'ital. stentare o ven. stentar, dal lat. oxtentàre, si veda'lo Skok (III, 413) . Ancora vitale nei dialetti carsici come štantjsrst dove notiamo un doppio suffisso per 1'infinito, jar +at¡ ' str e g 1 i a t (177) "stregliare", slov.strgJjati "čo-hati". Secondo lo Skok (III, 417) è un derivato da štrigoj "če-sagija, česalo", relitto lessicale dalmatoromanzo e istroromanzo dal lat. strigilis çhe in ital. darš striglia; s u b 1 a (117) "lesina", slov. - , dal friul. subie ac-canto a sùbule, sîibula (Pirona 1164), ven. subía (Boerio 721) tutti dal lat. subula; v a n d i m a (185) "vendemmia", slov. dial, bendima: dal friul. vendème (Pirona 1246) ovvero dali'istrorom. vandime, si cfr. Bezlaj I, 17, Mende 42, Miklosich, ET 9, Skok I, 106-7. Secondo lo Šturm (CJKZ VII, 22) la ¿ è secondaria e proviene dal v; z e z o- 'u (137) "palletta del fuoco", sloveno žeželj.Gia il Pleteršnik (II, 960) lo confronta con l'ital. sessola anche se non è da escludere l'influsso del bav. schüssel (s. v. žežel, žežolj. Ira i.casi particolari vanno,infine annoverati fratar (181) 309 al quale l'Alasia attribuisce il solo significato di "traditore" accanto a fratat "tradire". Fratar appare già nei due Megiser ma con il solo significato di "monachus". È un chiaro riferimento aile fonti protestanti? Per il significato "campanile" si usa ancora a Duino e din-torni il termine ter (65). Si è pensato ad una forma corrot-ta dal rom. torre. Poichè perô nei dialetti vicini si usa tuttora il gerraanesimo turji da Turm è possibile che la n finale sia caduta mentre la vocale accentata ha subito un esito imprevisto, del resto riscontrabile in altri çasi per l'aspetto particolare : 16 che il dialetto di Duino e dintorni presenta nei vocalismo. Concludendo, risultano decisamente interessanti quei roma-nismi che non trovanoriscontro nei dizionari precedenti e che il Sommaripa, per quanto ne sappiamo finora, registra per la prima volta. Ed anche quelli ormai in disuso si dimostrano uti-li e significativi nello studio e nell'analisi della penetrazi-one dei romanismi cosx nello sloveno dialettale come,in quello letterario. 1 M. Mende, Romanische Lehnwörter im Slovenischen. ed. dattilo-scritta in "Slavisches Seminar der Freien Universität Berlin", senza 1 ' indicaz ione deli' anno. Si tratta comunqüe della disr-, sertazione inaugurale del Mende che risale al 1950. L'opéra è consultabile anche neïl'Istituto di Lingue e letterature dell'Europa orientale dell'Université di Udine. 2 Cfr. F. Bezlaj, Eseji o slovenskem jeziku (LiubIi ana 1957 ) . pp. 32-3.3,3 Sembra che il lavoro sia quasi terminato e sara consultabile presso la sezione "Historični slovarji" della SAZÚ. 4 G. B. Natolini (1551-1609) aprî la prima tipografía ad Udine nei 1592. Stampb almeno 106 tra volumi ed opuscoli. A portare 1' invenzione del Gutenberg nei Friuli era stato . Gerardo, di Lisa che opero nei 1480 a Cividale e nei 1484 ad Üdine. L'esempio precocë di Gerardo non - ebbe pero un seguito conti-nuato fino al Natolini. Si veda, da ultima, N.. Godini, Per, la collocazione di G. B. Natolini, primo tipografo friulano. in "Ce fastu?" LI X (Udine 1983, 1 ), pp. 23-28 con i- indicazione della ricc'a bibliografía sulla stampa nei Friuli-Venezia Giul ia, di G, Comelli. 5 Fra' Gregorio Alasia da Sommaripa, al secolo Alessandro¡, era nato presso Cuneo nei 1578. ArrivS a Duino nei 1601 e vi celebro anche la sua prima messa. Riparti: per Sommaripa nei 1609 oppure 1612. Morí a Roma nei 1626. Fu uno dei figli del 310 conte, Raimondino alias Mattia délia Torre ad incitarlo, incoraggiarlo ed aiutarlo nello studio délia lingua slovena. E probabilmente fu lo stesso conte Mattias a volere la stam-pa dell'opera. La tir atura délie edizioni natoliniane ci ri-mane ignota, ma la stessa stampa del manuale dimostra che ail'época dovevano essere ben numerosi i sacerdoti italiani che, disseminati in va:ri luoghi lungo il confine italo-slo-veno, abbisognavano di un manuale che li aiutasse nell'opera propagandística délia fede tra gli Sloveni. Per inciso, il conte Raimondo VI aveva assunto per ereditž i possedimen-ti dei signori di Duino, compresi ail'incirca•nel triangolo cársico Devin-Opatj e selo-Tomaj (Duino-Opacchiasella-Tomadio) con 1'ággiunta perb di numerosi castelli tra i quali quelli di Senožeče (Senosecchia) e Fiume. 6 Cfr. pizionario biográfico degli Italiani (Roma i960...), p. 585. 7 Lo riferisce lo stesso J. Kopitar in Hesuchii glossographi discipulus (Nien 1840) a p. 47: "(...) Somaripa capucini Dit-tionario Italiano et Schiavo, Udine 1607, 12., a nobis prae-ter exspectationem emptum in auctione publica.Vindobonae et e nostra donatione cum reliqua bibliotheca Zoisiana nunc in Bib1iotheca Lycei Labac. servatum." L'anno del ritrovamento rimane pero sconosciuto. Poichè lo Zois morí nel 1819 si pot-rebbe supporre che 1'acquisto del Kopitar sia avvenuto prima. 8 La riedizione porta il titolo Gregorio Alasia da Sommaripa: Vocabolario Italiano-Sloveno, altri testi italiano-sloveni e testi sloveni (Lubiana-Duino Aurisina (Trieste) 1979). Si tratta di un'edizione bilingue, italiano-slovena. C'è la ri-produzioné in fac simile del manuale alasiano (pp. 1-225) a cui seguono i saggi di L. Legiša, Gregorio Alasia da Sommaripa ed il suo Vocabolario (pp. 228-285) e di B. Gerlanc, La nuova edizione di Alasia (pp. 286-303). 9 Si veda V. Oblak, Doneski k historični dialektologii i, in "LMS" (1891), pp. 66-130¡ F. Kidrič, Fra' Gregorio Alasia di Sommaripa, in "Ljubljanski zvón" (1924) pp. 102-110-, A. Breznik, Slovenski slovarji f in "RDHV" III (1926), pp. 110-116. va segnalata pero anche un'opera che non ebbe l'onore délia stampa (reperibile alla NUK di Lubiana ed anche pres-so.il gici' citato Istituto LLOE dell' Univer sita di Udine). Si tratta délia tesi di laurea difësa nell'A. A. 1960-1 ail' Universita di Roma da G. Šavli, Contributi alla conoscenza del Vocabolario italiano e schiavo di Alasia da Sommaripa (pp. 116). 10 Cfr. nota 9. 11 Ibidem. 12 Ibidem. 13 Com'è arcinoto, la traduzione délia Bibbia del Dalmatin fu 1'único testo protestante ad essere tollerato. Ka nella biblioteca dei conti di Duino c'erano sicuramente altri testi protestanti. Lo dimostra lo stesso uso che 1'Alasia fa dei due dizionari del Megiser. 311 14 Ii titolo completo e Hieronymus Megiser, Thesaurus polyglot-tus. Iz njega je slovensko besedje z latinskimi in nemškimi pomeni za slovensko-latinsko-nemški slovar izpisal in uredil Jože Stabéj. /Ljubljana 1977). H. Megiser (1554-1619) fu autore di almeno 40 opere a stampa e 30 manoscritti. Per gli Sloveni sono fondamentali pero quei dizionari, il gia citato Thesaurus del 1603 ed il Dictiona-rium guatuor linguarum del 1592, dove, per la prima volta nella storia, lo sloveno viene considerato alio stesso 11-vello dei ben piu gloriosi latino, tedesco ed italiano. 15 Va tenuto presente che i romanismi sono registrati nella grafía alasiana, cioe una grafía italianegg iante che creö al servita numeróse difficoltä ed incertezze. Accanto ž ripor-tata la stessa voce nella forma e grafía slovene letteraria. 16 Si veda a questo proposito soprattutto 1'opera dattiloscritta di G. Šavli . Bibliografía BATTISTI-ALESSIO = C. BATTISTI-G. ALESSIO, Dizionario etimolocri-co italiano I-V (Firenze 1975) BEZLAJ = F. BEZLAJ, Etimološki slovar slovenskega jezika I/A-J (Ljubljana 1977), II/K-0 (Ljubljana 1982) BOERIO .= G. BOERIO, Dizionario del dialetto veneziano (Venezia 18 56) BOH. = A. BOHORIČ, Arcticae horulae ... (1584) DORIA = M. DORIA, Dizionario del dialetto triestino (A-ingrade- laj, non ancora apparso in volume. Pubblicato inizial-mente sulla rivista triestina "La Bora" che pero dal 1981 non esce piu. DIC. = H. MEGISER, Dictionarium quatuor lincruarum (1592) MARG. = Appunti marginali nella Bibbia del Dalmatin (1584) MIKLOSICH, ET = F. MIKLOSICH, Etymologisches Wörterbuch der sla-vischen Sprachen (Wien 18 86) PELLEGRINI, Contatti = G. PELLEGRINI, Contatti linquistici slavo-friulani in "Studi íinguistici in onore di Vittorio Pisani "II (Brescia 1969), pp. 761-776 PLETERŠ.NIK = M. PLETERŠNIK, Slovensko-nemški slovar (1894-5). Ristampa Ljubljana 1974. RE C. = Registro della Bibbia del Dalmatin. SKOK = P. SKOK, Etimologij ski riečnik hrvatskoga ili srpskoga jezika I-IV (Zagreb 1971-1974) ŠAVLI = G. ŠAVLI, op. cit. ŠTURM ČJKZ VI = F. ŠTUR M, Refleksi romanskih palataliziranih konzonantov v slovenskih izposojenkah in ČJKZ VI (Ljubljana 1927), pp. 45-85. 312 ŠT UR M ČJKZ VII = F. ŠTUR M, Romanska lenizacija medvokaličnih konzonantov in njen pomen za presojo romanskega elementa v slovenščini in ČJKZ VII (Ljubljana 1928), pp. 21-46. Povzetek O VDORU ROMANSKIH JEZIKOVNIH PRVIN V SLOVENŠČINO Vdor romanizmov v tkivo slovenskega knjižnega jezika oz. zgodovino tega vdora šele raziskuj emo. Pri romanskih izposojenkah moramo namreč računati do pet plasti, ki so pa včasih bolj težko opredelj ive. Z objavo gradiva iz Dalmatinovega Registra bo seveda to preučevan j e znatno lažje. V tem prispevku si avtorica prizadeva preučiti romanizme, ki nam jih nudi Alasijev slovar iz leta 1607. Primerja jih s tistimi, ki jih je že registriral H. Megiser v svojem Thesaurus poluglottus oz. s tistimi, ki so že prisotni pri ostalih protestantskih piscih. Ugotavlja, da Alasia prinaša nekaj novih. Pomembni se ji zdijo tudi tisti romanizmi, ki so sicer že izumrli, a nam kot vsako možno gradivo tudi po svoje osvetljujejo proces, ki nas zanima. Alasijevo■gradivo je še posebno zanimivo, ker je odsev enega izmed slovenskih zahodnih narečij, ki so prav gotovo glavni posredovalec romanskih izposoj enk novejših plasti v slovenski knjižni jezik. 313 Mitja Skubic Ljubljana CDU 304.808.63 (Trst) ROMANSKI JEZIKOVNI VPLIVI V TRŽAŠKI KNJIŽNI SLOVENŠČINI. JEZIK BORISA PAHORJA. Jezikoslovje je dolžno dognati medsebojne vplive jezikoy, ki so na kakršen koli način v stiku, in torej toliko bolj na ozemljih, ki so stična, ali celo etnično in jezikovno mešana. Ta prispevek skuša na jeziku enega tržaških pisateljev ugotoviti, kolikšen je jezikovni vpliv italijanščine na slovenski knjižni jezik v Trstu. 1. Boris Pahor je s svojo knjižno dejavnostjo eden vodilnih tržaških literarnih ustvarjalcev1 in mogoče je reči, da je jezik njegovih del tržaška varianta slovenskega knjižnega jezika. Ni si namreč moč zamišljati, da bi bil ostal njegov jezik nezazna-movan od dolgotrajnega, mogočnega in nasilnega vpliva italijanščine. Rojen leta 1913, je Pahor doberšen del svoje mladosti in tudi del šolanja preživel v času, ko slovenščina na Tržaškem v šoli, v javnem življenju, razen v cerkvi, uradno sploh ni biva- i 2 la. Iz tega sledi, da ni zmeraj lahko ugotoviti, kaj je treba pripisati normalnemu sožitju dveh etnij in kaj šteti kot posledico pisateljevega šolanja in kulturne rasti v italijanskem okolju. Pahorjevo literarno delo je bilo že pretresano jezikovno; bilo je i ugotovijerto, da se romanski vpliv kaže v besedišču, 3 pa tudi v skladnji. 2. Najprej je treba izločiti tisto romansko, kar ni tipično tržaško. Predvsem redke latinske besede ali citate, ki zmeraj karakterizirajo človeka, njegovo kulturo in izobrazbo; le izjemoma jih uporablja pisatelj sam: Distinguo, je rekel in se nasmehnil. Obiskoval sem nekaj let gimnazije, preden sem postal državni uradnik, je dodal' v opravičilo za latinski izraz, V LABIRINTU, 120. Kominformovska partija pa bi bila v tem primeru longa manus Moskve na vsem tržaškem ozemlju, V LABIRINTU, 608. Izločam tudi, kolikor moč dosledno, vse kar tvori skupni evropski besednjak, kar seveda tudi ne more biti samo tržaško, 315 kot ilegala; ultimátum rimskih konzulov; 4 ne glede na to vašo apostazijo pa drzi, da je bil ta konubij pri nas bastarden, V LABIRINTU, 369. 3. Ukvarjam se z romanskimi jezikovnimi prvinami, ki jih je moč ugotoviti v Pahorjevem pisanju, torej samo z majhnim iz-sečkom iz njegovega jezika, ne s celoto, ne z njegovo slovenščino. Vendar sem dolžan opozoriti na pisateljevo željo, da pove po slovensko, po tržaško, tudi imena mestnih delov: Oberdankov trg, Ulica sv. Nikolaja, bom pri sv. Ani ('pokopališče'), Rusi most, Veliki trg. Nista ponašena Korzo in Akvedoto, najbrž tudi nista bila nikoli drugače poimenovana; ni ponašen Caffž spec-chi, ker je moderen in ves tuj. Vidna je težnja, da se tuji izraz prevede: rodomor, stotin ka, prisilno bivanje, o gradeskih prisilnih prebivalcih ('domicilio coatto' ) . Včasih tuji in domači izraz eksistirata drug ob drugem: orožniki/karabinerji; povrnjenec iz taborišč/repatriira-nec; zvesti/lojalni; odšel je na pomol ... je na koncu mola obrnil hrbet morju, V LABIRINTU, 375. 'Fascista' se pojavlja kot prilagojena tujka fašist, pa tudi z metonimičnim izrazom, originalnim ali prevedenim: camicia nera, črna srajca, črnosrajčnik. 'Squadra' se pojavlja v narečni obliki in v prevodu: ...da je zgodovina za zmeraj odslovila tovornjake z napadalnimi skupinami, pa železne palice in manganele; delovanje raznih udarnih desničarskih škvader,. V LABIRINTU, 74 in 89. Trditev, da skuša pisatelj s takimi lokalnimi ali italijanskimi, včasih tudi hibridnimi (na pr. slavo-komunisti) izrazi poustvariti prostor in čas, je gotovo pravilna, najbrž pa ni zadostna. Tega blaga je preveč in v njem je treba videti živ del tržaščine. O hotenem ustvarjanju atmosfere bi nemara lahko govorili le takrat, ko je ta raba res vsiljena, tako na pr. v pogovoru v zaporu med Danilovo mamo in bodočo snaho, PARNIK TROBI NJI, 305-6: Govorita v italijanščini!... Basta!... Odpeljem vas, ker kljub opominu ne ubogate! I dixi che te xe con lé putane. Xe vero? Danilo mandera i documenti. El vol che te diventi sua moglie. 316 Prvine.triestinskega narečja bi seveda bolj bile v oči, ko bi grafija ne zakrivala njihove glasovne podobe; sem pa tam pa se narečna, torej beneška podoba vendarle pokaže, in včasih celo furlanska, predbeneška jezikovna usedlina. V to plast gredo izrazi, tesno vezani na življenje na zemlji, kot .borjač, katerega etimologija je bila zamikala tudi pok. Antona Grada , braj-da, pašten, fasal, bayed 'neobdelan pašten'. Bolje vidne so izposojenke, ki kažejo beneško jezikovno podobo: školjo, školji, škojera; bragoo, dva čožotska bragooa, trabakol3 bokaporte, ša-keta, škver, škombro; soiava, ščaveta; mandrija, mandrijerji, mandrij erske hlače; nono, nona, nuno, nunoa; kompare; korj era, kvartin, orkofiks. Ti izrazi se tičejo prav vsakdanjega življenja, sorodstva, obdelovanja zemlje, morja; niso uporabljani zato, da bi se ustvaril ambient, so del ambienta. Najmanj pomembno je njih vklap-ljanje v fono-morfološki sistem slovenščine; to je namreč značilno za vse tujke, razen za izjemno redke citatne besede.: Saj te ne moti, če. je pričujoč /radio/ tako v. sordini, ZATEMNITEV, 18. Pahor torej, skladno s tendenco v slovenščini, brez težav vklaplja italijanske besede v sistem, tudi če grafija tega ne kaže: paket trinoiata 'vrsta sesekljanega tobaka', GRMADA V PRISTANU, 136; si prižiga popolar za popolarom, ZATEMNITEV, 1.8.2; si član bande di truffatori, V LABIRINTU, 304. Ugotavljamo pa tudi" razlike':' -"študij je v slovenščini fonološko in mbrfološko prilagojena tujka; a Pahor jo uporablja v pomenu, za. katerega zahteva slovenščina fonološko neprilagojeno tujko: Povabila ga je v študij'/' V LABIRINTU, 24; je odšla XT''študij ,ZATEMNITEV, 66. - ' ' ■ V Pahorjevem jeziku je torej opazna povsem naravna dvojnost: romanizmi so lahko literarnega, intelektualističnega izvira, ali pa prihajajo iz pogovorne tržaščine. V tem primeru jih strogo vzeto nimam za tuje blago: banka je tuj izraz in vendar je del slovenskega besednjaka; bank pa je še mnogo bolj pristno tržaški : tisto jutro so rožarioam drgetale roke,' ko so polagale vrče s ovetlioami na banke, VILA OB JEZERU, 72. Kadar koli je uporabljen za slovenščino običajni Izraz, je to vpliv literarne slovenščine: ob stojnioi na tjrgu oh Rusem mostu., , MOZAIK, 69; 317 težaki postavljajo branjevkam stojnice ob kanalu, VILA,. 72. 4. Močneje kot izposojenke dokazujejo tesno simbiozo italijanskega in slovenskega življa na Tržaškem kalki. V govoru primorskih Slovencev, in Pahorjev jezik je vendar ogledalo tega govora, najdemo izraze, ki imajo v osrednjih govorih očitno drugačen pomen, pa tudi strukture, ki so tem govorom neznane. Za pomenske kalke bom štel izraze, kjer se pomen ne sklada s pomenom teh izrazov v osrednjih slovenskih govorih, ugotavljamo pa ga v italijanščini ali v lokalnem beneškem govoru. Prepričanje, da gre za kalk po italijanskem vzorcu, ni zmeraj enako trdno, zmeraj pa gre za pomen, ki iz slovenščine ni razložljiv. Verjetno je torej, da je slovenski izraz uporabljen v nenavadnem pomenu zaradi pomena, dvojnega pomena, ki ga ima italijanski izraz. Hrvaški romaništ Mirko Deanovid je •izrazil mnenje, da se italijanski jezikovni vpliv v slovenščini in v srbohrvaščini kaže na dva različna načina, v slovenščini predvsem v izposojenkah, v srbohrvaščini predvsem v kalkih, in sicer v srbohrvaščini predvsem preko kulture v Dubrovniku in številnih prevodov iz italijanščine. Kalk, nevidni prevod, pa je seveda jezikovno kompleksnejši proces in zahteva višjo kulturno stopnjo in tesnejši bilingvizem. 4.1 Gradivo iz Pahorja ne potrjuje docela navedene trditve. Deanovic je imel najbrž pred očmi samo dubrovniško književnost v srbohrvaščini. Seveda je mogoče, da je precej kalkov pri Pahorju literarnega izvora; nekateri so lahko čisto individualni. Kadar pa vidimo, da je tak kalk splošno uporabljan v tržaški književnosti, zlasti pa takrat, ko bi enako pomensko rabo ugotovili v govorjenem jeziku, ni razlogov, da bi zanikali ljudski vir pomenskega premika. Prepričljivi pomenski kalki iz: italijanščine so zlasti tisti, kjer presenečenje povzroči siceršnja pomenska ustaljenost slovenskega izraza. Tako, na pr., sinovi, bratranca za 'brat in sestri' oziroma 'bratranca in sestrično', o čemer smo obveščeni, iz zunaj jezikovne situacije: Stal je /oče/ rahlo sklonjen... hkrati pomirjen, da vidi spet združene sinove, ki so mu doslej vsak na svoj način grenili mesce in leta, V LABIRINTU, 51 318 Z vašimi sinovi sem se pobratila že pred leti, zato mi recite Mija, ZATEMNITEV, 79 kdaj bo šel k bratrancema... Ko je naslednjega dne šel na obisk k bratrancema... obisk pri bratrancih, V LABIRINTU, 549, 555 Takih presenetljivih kalkov je več. Izraz je v italijanščini vsaj dvopomenski, in pri Pahorju ga najdemo v pomenu, ki ga slovenščina ne pozna; tako še: prvij pr-imo 'prvi' v neki časovni ali prostorski vrsti / 'iz zgodnje dobe' Zato se lahko oziramo nazaj, vse do prvega Mazzinija ali do Tommasea, V LABIRINTU, 496 tešoj it. digiuno 'ta, ki še ni nič jedel' / 'ta, ki o neki stvari nič ne ve' ... je razorožil mladega človeka, ki je bil v tehniki popolnoma tešč PARNIK, 95 višina, altezza, essere ali'altezza (konkretni / preneseni pomen) Ni na višini njune ljubezni,to je, SPOPAD S POMLADJO, 240 Literarnost nekaterih kalkov, nedvomna v zadnjem primeru, je razložljiva iz stalne Pahorjeve težnje, da svoja dejanja analizira. Včasih bi lahko pomislili tudi na individualno kreacijo, morda tako kot pri tvorjenkah, ki so slovenščini tuje, kot bol-nioarka-šefinja3 zdravnik-šef, SPOPAD, 34, 48. Ti 'dve sestavljenki bi bili seveda räzlozljivi iz zelje po ustvarjanju francoske— 5 ga ambienta, kar je v tem romanu moc večkrat ugotoviti, ker pa je taka tvorba v sodobni italijanščini znana, še več, asintak-tična tvorba je ena od značilnih črt sodobne italijanske sintakse, ni treba, da bi iskali razlage v francoščini. Ravnotako bo kalk po italijanskem vzorcu rudnik v pomenu 'vir': in to je bilo zdravnici rudnik ugibanj, SPOPAD, 35. Docela individualna pisateljeva iznajdba pa se zdi nerodno ubran, čeprav zelo natančen prevod it. 'guastafeste': kazileo prazniskega razpoloženja. 4.2 Če so navedeni kalki zaznamovani z literarnostjo, pa je cela vrsta drugih, za katere smo lahko prepričani, da so prišli po neposrednem stiku obeh etnij. Najbrž so zadostni, da se ovrže mnenje, kako so kalki dokaz nekega višjega, bolj kulturnega, zgolj literarnega sožitja dveh etnij. Pahorjev jezik 319 je seveda jezik kultiviranega pisatelja, a vsaj za dobršen del kalkov je mogoče reči, da so ljudski, saj skozi pisateljev jezik diha pristna tržaška ali kraška govorica. Navedeni izrazi pa v pomenu, ki ga je tržaščina privzela iz italijanščine, niso znani, ali vsaj niso domači, na pr. glagol 'držati' (pri tržaškem pisatelju je zato italijanski vpliv verjetnejši). ■izven serije, it. fuori serie 'izdelek, ki ni serijski' / 'izjemne kvalitete', 'nekaj posebnega' Sem vzorec izven serije?, VILA, 36 obrniti ploščo, it. eambiare disoo 'zamenjati ploščo' / 'menjati temo pogovora' Zadosti te muzike... Obrniva ploščo!, MESTO V ZALIVU, 40 držati, it. tenere 'držati' / 'hraniti', 'imeti pri sebi' Tisti medvedek na polici ob vhodu je njegov. Ne vem, zakaj ga pravzaprav še držim, ZATEMNITEV, 99 morati, it. dovere z osnovno vrednostjo neke obveznosti / brez pomenskega odtenka obveze se mora komaj roditi, NA SIPINI, 102 ostati, it. rimanere 'ostati za nečem' / 'biti zadaj' Mora ostati zadnji /Jojo, ob tehtanju bolnikov/ .. da ne pokvari tehtnice, SPOPAD, 16 5 vprašati, it. ohiedere 'vprašati, da bi kaj izvedeli' / 'vprašati, da bi kaj dobili', 'prositi' Razumljivo je, da sem vprašal DZS, naj mi tipkopis ZATEMNITVE vrne /pripis avtorja ob izidu Zatemnitve, str. 254/ nekdo, it. qualouno 'neznano, a individualno' / 'neznano, a posplošeno, poljubno' Ne pa, da jo nekdo prepričuje, da bo imela več, ne manj, če bo govorila v materinem jeziku, NA SIPINI, 15 Vlak se je že hitreje pomikal, zdaj je bil za nekoga, za nekatere izmed potnikov najbolj imeniten vlak na svetu, MESTO V ZALIVU, 28 Ne. Govorim kakor nekdo, ki ne bi rad izgubil vere v socializem SPOPAD, 150 hitro, it. subito 'takoj' / 'hitro' Hitro po večernem apelu so prinesli v Revier telo mladeqa fanta,6 SPOPAD, 33 Hitro po kosilu grem, je rekla, NA SIPINI, 39 komaj, it. appena 'komaj', s časovno vrednostjo / 'šele' z omejevalno vrednostjo ^In bilo je hkrati, kakor da oblaki čakajo, da se bo docela znočilo, da bi komaj potem, pri polni temi začeli škropiti zemljo, SPOPAD, 189 320 a obenem si je rekel, da se z ničem ni srečal komaj pred kurjačem, ki je polagal v peč sesušena telesa, pač pa že kot sedemletni otrok, V LABIRINTU, 161 Komaj na vlažnem in mrakobnem stopnišču, po katerem se je vzpenjal... je zaslutil bližino pogube, V LABIRINTU, 258. Komaj ko mu je ušla pred nespremenljivim okoljem... se je ovedel svoje pernote, V LABIRINTU, 233 Prepričanje, da se ni komaj po zaslugi njegove religije rodila spodbuda v prid nesrečnikov, MOZAIK, 31 gotovit. certo 'zanesljiv' / 'prepričan' Da manjšine naj bodo gotove, da bodo spoštovali njihov jezik in njihovo kulturo, MESTO V ZALIVU, 163 Saj, zmeraj je tako neodločen, ko nečesa ni gotov... ko je nečesa gotov, se pa pred nikomer ne ustavi, ONKRAJ PEKLA, 13 Tudi on se mu je parkrat nasmehnil, da bi bil oni gotov njegovega zanimanja, ONKRAJ PEKLA, 94 Nekak pomenski kalk je gotovo tudi sveta njiva, MOZAIK 12, ki kliče v spomin 'campo santo', v tvorbo pa lahko štejemo po-manjševalnice, kot mala republiška, MESTO, 50, tifziS (del naselja), VILA 196, kar je morfološki kalk po repubblichina in piaz-zetta. Pri nekaterih pomenskih kalkih je prizadeta tudi struktura: v stavku Kdo hocete, da vam piše, MESTO V ZALIVU, 145, kar je kalk po 'chi volete che vi seriva', glagol ne izraža ne hotenja ne želje. Nekateri glagoli stoje brez dopolnila, kot ga v slovenščini sicer pričakujemo, tako pri da bi se rešila, V PRISTANU, 206 po it. 'per salvarmi', slovenska norma pa bi zahtevala izražen predmet 'da bi se je rešila'. Glagol biti je na enem mestu, MESTO V ZALIVU, 63 Recite Vidi, da je bila Mara, uporabljen v pomenu, ki je v it. prav običajen, v slovenščini pa ne. Take kalke ugotavljamo tudi pri prislovih: je spravljivo rekel čokat kmet z okroglim obrazom. Bil je zmeraj v hlačah, v katerih je delal na polju, ZATEMNITEV, 212. Prizor je iz tržaškega zapora; kmet je očitno še zmeraj v tistih hlačah, v katerih so ga bili Nemci na polju zgrabili. Za slovensko normo tudi ni zadosten prislov naprej rta mestih: Stoj an je naprej sedel, MESTO V ZALIVU, 149; Moram k svojim loncem, je spravljivo rekel. A stal je naprej ob stolici, VILA, 128. V italijanščini bi bil prislov 'sempre' zadosten. 321 Nekateri glagolski frazeologemi so pomenski in skladenjski kalki po italijanskem vzorcu: Tako silo si prej imel, je mirno rekla žena, GRMADA, 68 (it. aver tanta presoia); hudobna mačeha jo hoče mrtvo; življenje s sestro, ki si jo želi mrtvo, GRMADA, 18 in 95 (it. la vuole morta, v slovenščini pa pričakujemo odvisnik). Nadalje najdemo pri Pahorju nekaj redkih frazeologemov, ki so očitni prevodi iz italijanščine, vendar tako različni od običajnega izraza v slovenščini, da naše zanimanje usahne ob ugotovitvi, da gre za kalk, na pr, srečen on, ker nič ne razume, MESTO, 129, kar je seveda it. beato lui, v slovenščini bi konstruirali drugače. 5. Vpliv adstrata zelo redko načne morfološki sistem. Pač pa odstopa Pahorjev jezik od norme slovenskega knjižnega jezika v nekaterih sintaktičnih pojavih. Ker gre za pisatelja z roba slovenskega etničnega ozemlja, je prva misel seveda ta, da gre za sintaktične kalke po italijanskem vzorcu. To je mogoče, večkrat je to zelo verjetno, ali pa je celo edina možna razlaga. In vendar je vsaj pri sintaktičnih kalkih zmeraj: potreben dvom, saj enak proces še ne pomeni nujno medsebojnega vpliva. 5.1 Pahorjevemu jeziku se je že očitalo, da dosledno uporablja "edninsko obliko pridevnika v zvezi z množirisko glagol-sko obliko", gl. Mesto v zalivu, str. 187, in seveda gre za primorsko narečno posebnost. Skladnja ali ne pa zadeva logično ali formalistično prevlado v jeziku. Pahor le ni čisto dosleden: Pred tremi leti ste tako sedeli v kuhinji pri gospe Dori... In pravila ste nam o trgatvi, V LABIRINTU, 27 Vi nune zmeraj tarnate, da ste ponoči buden, V LABIRINTU, 42 Če boste tako trgal, vas bomo odslovili... Vi ste res hudoben, VARNO NAROČJE, 143, 144 Ker gre za problem prevlade logike nad gramatiko v jeziku, še posebej v govorjenem jeziku, ni razlogov, da bi iskali razlage zunaj lastnega govora; čeprav je res, da sledi italijanščina, še posebej beneška italijanščina, vu že anda' - vualtri ze andai, enakemu načelu. Taka raba ni sintaktični kalk po italijanščini . 322 5.2 Ena od značilnosti romanskih jezikov nasploh je nominalna gradnja stavka; pri tem gre tudi za široko uporabo neosebnih glagolskih oblik, vendar pri Pahorju ne v pretirani meri: A to zbiranje nekaj desetin dijakov, da pišejo naloge v nemogoči slovenščini, to shajanje V ti sobi, PARNIK, 58 Tisto umikanje od zavednega odločanja o sebi. . . Pa naše za,-tekanje v naročje nazorov..'. Njihovo umikanje od svoje duše, njihovo iskanje zavetja, VARNO NAROČJE, 213 Pogovarjal se je z njegovo sestro, z gospodinjo Marico, o njenem pričakovanju bratove vrnitve, V LABIRINTU, 67 Ves čas je pričakovala tvojo vrnitev, je rekla Verica, V LABIRINTU, 259 Tisti beg iz gorečih dvoran in doživetje lova na človeka sta mi nekako omrtvičila čute, V LABIRINTU, 412 Omenil sem izginitev Edvarda Kocbeka, lahko bi naštel še koga, MOZAIK, 213 Takih mest, zlasti s kopičenjem samostalnikov res ni dosti, vsekakor pa večina daje vtis literarnosti (primi. V LABIRINTU, 259: umirajoča sestra čaka, da se brat vrne). Pač pa je dokaj pogostna uporaba glagolnika in morda je ravno ta povzročila, da so kritiki Pahorju prisodili nominalno izražanje. Poleg tega uporablja Pahor večkrat pretekli deležnik: Razumeli?, kriči Ma-rička za njim. Ste razumeli, nuno?, VARNO NAROČJE?, 127. Ni nujno, da je kalk po italijanskem oapito?, lahko je taka raba raz-ložljiva z elipso, kar je v pogovornem jeziku prav vsakdanja stvar. Nadalje izrablja tržaški pisatelj tudi samostalnik kot jedro stavka. Razlaga z elipso je zmeraj mogoča, podobna mesta y italijanščini pa dopuščajo vsaj neko verjetnost, da gre za kalkiranje: Nič, nič se ne godi, a barabe vsi, ki so jim ustvarili tako mladost, da so napravili s strahom iz občutljivih otrok nedolžne talce, NA SIPINI , 77 Njihov gostitelj.. In vendar je takrat tvegal vse za vse... Saj, trgovec. A mož, ki je pošteno prispeval, dokler je menil, da gre za rešitev slovenske identitete, umaknil pa se je... V LABIRINTU, 511 Močno romanska je tudi raba pridevnika (ali deležnika) z vrednostjo prislova ali celo samostojnega stavka, kot In tehtnica visi na moji strani težka navzdol, ONKRAJ PEKLA, 32, a ta raba je seveda v slovenskih literarnih delih dobro znana. 323 6. Med glagolskimi paradigmami zaslužijo nekatere posebne pozornosti. Predvsem je treba občudovati dokaj dosledno rabo predpreteklika (in sestavljenega pogojnika) za izražanje pred-dobnosti. Nadalje bije v oči pdgostnejša raba sedanjika za dejanja v prihodnosti, kar bo značilnost primorskih govorov. Pri tem nikakor ne gre za vpliv italijanščine. Enako bo veljalo za izraz glagolskega vida. Pahor, in gotovo ves zahodni slovenski svet, kaže nekaj negotovosti pri izbiri glagolske oblike, ali celo pri izbiri glagola. Nekatera oklevanja so znana tudi osrednjim narečjem (spomniti se/spomini ati se); velja opozoriti na oklevanje pri izbiri izjavnega glagola: Kaj pravijo v Tripolisu ljudje? Kaj naj pravijo O Vojski nekaj rečejo... Ne boš rekel, da o vojski nihče nič ne reče, GRMADA, 235 A vsakokrat, ko je postala jesen, o kateri mora povedati, spet zahtevna, ZATEMNITEV, 6 Epikur nedvomno prizna, da obstajajo bogovi, a oni živijo srečni in brezskrbni, SPOPAD, 110 Ni mogoče takih odstopanj od rabe v osrednji slovenščini pripisati vplivu adstrata, torej šibkemu čutu za aspekt, kot ga ugotavljamo v romanskih jezikih, vidimo pa, da pisatelj včasih izraz za aspekt zanemarja, včasih pa izraža celo nekako pretirano: In on ne umre kakor Ciril, a vse dni, vsa leta gre po tržaških ulicah in je bojazen o prepadu v njem, NA SIPINI, 78 Njena bližina mu je zagotavljala, da ni zanj dokončno izgubljena deklica, ki ga je poldrugo leto obdarovala š svojo ljubeznijo in mu hkrati s svojo nerazsodnostjo zdaj pa zdaj nakazovala možnost, da jo izgubi, V LABIRINTU, 19 ... da se z Zoranom prav tako razhaja kot se razhaja z Rav-nom, da pa ga nesoglasje z Zoranom dosti bolj osamija, ker ga obuboža za povezavo s predvojnim Zoranem, V LABIRINTU, 387 7. Če v takih primerih zanikamo možnost romanskega jezikovnega vpliva, pa so druga morfosintaktična odstopanja, zmeraj od norme knjižnega jezika ali od norme osrednjih govorov, kjer je romanski vpliv mogoč, verjeten. Pa tudi taka, kjer dvom ni mogoč. Za to trditev naj služijo primer iz morfosintakse samostalnika in dva iz morfosintakse glagola. Če namreč beremo 324 •Štefan molči. Res, kaj bi se pričkal, ona nima smisla za trgovino! Kakor da ji je največji užitek, da rezlja po pet de-kov od štruce, GRMADA, 58 potem je moški spol (okrajšanega); samostalnika deka morfološki kalk po italijanskem vzorcu. Pri tem velja še povedati/ da je vpliv na deko posreden, saj tega izraza ni, pač pa sta odločilna kilo(grammo), etto(grammo). Pri glagolu je tak nedvomni kalk uporaba refleksivne glagol ske oblike za pasivno: Ne smeš tako, je.rekla Verica... Misliš, da bi se užalila?, V LABIRINTU, 239 Za slovenščino nenavadna struktura zadobi pojasnilo v it. si offenderebbe. Tak kalk je tudi uporaba dvojnega zanikanja za pojem mora-nja, it. non ppsso non + inf.; struktura v italijanščini ni docela prevzeta, saj se Pahor zateka k odvisniku: A ni mogel, da ne bi v mislih videl, ONKRAJ PEKLA, 15 Ne morem pa, da ne bi cmenil, MOZAIK, 213 8. Romanski vpliv vidim tudi v urejanju stavčnih členov. Posebej je treba omeniti stilistično izpostavljanje 'stavčnega člena, ki se govorečemu zdi izjemno važen. Seve, ona je, ki se je izneverila, NA SIPINI, 13 -Ta praznina je bila, ne oblačnost, ki je mrakobno ovijala predmete, VILA, 21 Bila je ona, ki mu je pisala,; Mija,; ZATEMNITEV, 211, , To je bil Gvido, ki je hotel poudariti razloček, V LABIRINTU, 102 Tžko ekspresivno izpostavljanje nekega dela stavka je sicer razložljivo iz afekta, iz želje po poudarjanju nekega stavčnega. člena, torej iz želje po ustreznejšem izražanju psihičnega substrata, in je potemtakem lastno vsem jezikom; o italijanskem vplivu na Pahorjev jezik nas prepričujejo nekateri značilni zgledi, skozi katere vidimo italijansko strukturo. Popolnoma bi nas o italijanskem vplivu prepričala samo ugotovitev, da takega načina gradnje stavka v slovenščini ni, česar pa seveda ni moč trditi. 9.: Brez dvoma pa je treba pripisati posnemanju,; nehotenemu posnemanju italijanskega vzorca svojsko urejanje nenaglašenih 325 členov v prostem stavku. Jezika se sicer skladata v osnovnem pravilu, razhajata pa se vsaj v teh-le posebnostih. 9.1 Glagol biti, kot glagol bivanja ali kot pomožnik v slovenščini sledi pridevniku ali deležniku, v italijanščini pa g ne. Pahorjev jezik (in jezik Primorcev nasploh) torej razodeva italijansko strukturo: Je bilo šest ali sedem skupin, ONKRAJ PEKLA, 20 Sem bila prepričana, da si odšel, GRMADA, 140 In ti, kaj ves čas molčiš, je rekel Mali Bojanu. Sem poslušal, je rekel Bojan, GRMADA, 222 Si premajhen, je rekel Gino,VARNO NAROČJE, 8 9.2 Nenaglašeni osebni zaimek, tudi povratno-osebni, stoji pred glagolom; če je glagol v sestavljeni obliki, stoji zaimek pred pomožnim oziroma modalnim glagolom; v knjižni slovenščini 9 je drugače, saj ta ne dopušča naslonke na prvem mestu. Se je delal, kakor da ne razume njenih vsiljivih pogledov, VILA, 19 Se bom pokrila, je rekla Luciana, VILA, 66 Vam pravijo, da mi iz nekega barbarskega nagona sovražimo vas, italijanske ljudi, ne?, VILA, 30 In če me boš porinila od sebe?... Te nočem poriniti proč, NA SIPINI, 197 prodajalka... melje v železnem stroju kose ledu. Jih tišči z levico, z desnico pa vrti ročaj, na sipini, ¿.1.6 Jim pripoveduje, kakor da bi jim pripovedoval zgodbe iz pradavnih časov, GRMADA, 236 10. Zloženi stavek. Da pozna Pahor "stavčne začetke z raznimi odvisnimi vezni-kl ter pritrdilnicami, kakor so "da", "tako da", "medtem ko", "saj", je zapisal že Joža Mahnič, Varno naročje, str. 249. Te členke, in vsaj še veznik "ker", je vredno natančneje pretre-sti, ko skušamo poiskati možne romanske vplive. 10.1 Pritrdilnice, ali bolje povzemalnice po prejšnjem stavku ali tudi nerealizirane enunciacije, miselnega procesa, ki se je pisatelju že oblikoval v neki enunciandum, saj , da, res, predstavljajo neodvisni stavek, parataktično vezan na sledeči neodvisni stavek ali celo poved. Takih povzemalnih stavkov je veliko, ker je pri Pahorju veliko introspekcije. Ker' pa naj- 326 demo tako rabo tudi v slovenskih besedilih, ni razlogov, da bi jo pripisovali italijanskemu vplivu. Ni pa mogoče prezreti pogostne uporabe (na videz) podredne-ga veznika ker. Italijanske ustreznice slovenskemu ker 'perché', 'poiché', 'glacché', so skladenjsko polivalentne; uvajajo podredni stavek, uvajajo pa tudi priredni, neodvisni stavek, ki izraža vzročnost, ali pa se je ta vzročnost že zabrisala, pa ima stavek samo rahlo pojasnjevalno vrednost. Veznik torej veže dva miselna procesa, in potemtakem ustreza si. namreč, kajti. Taka vezava je seveda odraz intelektualističnega mozganja in zato dokaj široka raba pri Pahorju ne more presenečati. Pisatelj pa seveda uporablja veznik ker tudi kot podredni veznik. Nekaj mest bo zadostovalo za trditev, da sta ti dve funkciji dokaj dobro ločljivi: Branko pa je stal pred njim /očetom/, nemiren, kakor da hoče skriti očeta. Boji se stopnic, ki se vzpenjajo v breg, ker ljudje bodo v prvih popoldanskih urah začeli odhajati v mesto. Sram ga bo, ker se bo oče jezil, on pa se bo še bolj zmedel. In oče bo potlej še bolj glasen. Zmerjal ga bo po slovensko, ker ne bo znal poštevanke po laško, GRMADA, 65 Ker to je namreč kratka zgodba o volčjaku Dicku, VARNO ZAVETJE, 223 A zakaj se ji zdaj odmika prav on, ki je edina privlačna točka valujoče Arlette, razlaga njenega življenja. Ker onadva se nista izbirala, našla sta se, SPOPAD, 269 Mest, kjer se na začetku očitno neodvisnega, včasih izrazito samostojnega, celo izoliranega stavka pojavlja veznik 'ker' s pojasnjevalno vrednostjo, torej na mestih, kjer bi v slovenščini pričakovali veznik kajti, namrea, in pri Pahorju velikokrat tako tudi je, je mnogo in lahko tako rabo štejemo za značilnost Pahorjevega jezika. Ker pa imamo v italijanskih vezni-kih podobno dvojno funkcijo, smemo pomisliti na kalk po italijanskem vzorcu. Da taka raba veznika ni slovenska, nas prepričuje predvsem besedni red: mesto o poštevanki v laščini bi pri drugačnem besednem redu povedalo nekaj drugega. 10.2 Gradnja povedi nudi še eno presenetljivo posebnost, namreč nenavaden besedni red: velikokrat je v odvisniku ohranjen besedni red neodvisnega stavka; subjekt začenja odvisnik. Če bi vedeli, da mladi arhitekt hodi tako daleč peš zaradi delavke Luciane, VILA, 131 327 In ni res, da žena ima razum samo za šminko in nove obleke. VILA, 136 Vsi predmeti namreč zaživijo okoli njega, ko človek gre iz sebe in se združi z njimi, VILA, 208 A tudi ne glede na veličino ali pomembnost kake umetniške osebnosti je neizpodbitno, da katerokoli umetniško veljavno delo ima svojo notranjo miselno organizacijo, MOZAIK, 127 Dobro je, da fant zna brati, je rekel, MOZAIK, 402 Taka stava ni omejena na odvisnike, saj smo jo ugotovili že v pomensko neodvisnih stavkih, uvedenih z veznikom ker. Po drugi strani pa.lahko stavke uvedene s skoroda uvrščamo med odvisnike in tako.mesto /trgovina je/ vsa bleščeča, ker ima njen gospodar zelo rad kristale in ogledala. Skoraj da od teh dveh pripomočkov ima še najrajši ogledala, VARNO NAROČJE, 224 ohranja besedni red neodvisnega stavka. Ureditev stavčnih členov, kot jo vidimo v Pahorjevem stavku, je torej verjeten odsev stave v italijanščini Cehe, quasi, tra questi due espedienti, prefer isce...').' 11. Ko skušamo ugotoviti romanske sintaktične vplive ha jezik slovenskega pisatelja, ki je bil in je zaradi okolja, v katerem živi, tem vplivom močno izpostavljen, si moramo zastaviti vprašanje, ali so pravila latinske oziroma romanske skladnje časov kakorkoli upoštevana. Italijanščina in slovenščina se v tem ostro razlikujeta.- Za izražanje istodobnosti v preteklosti se Pahor popolnoma podreja normi osrednje slovenščine, uporablja namreč sedanjik ob preteklem času v glavnem stavku. Eno samo mesto je tako, da nas izbrani preteklik preseneti, saj bi v slovenščini le pričakovali sedanj ik: Stisnil je njeno roko, kakor da si je želel ujeti njeno igrivost, VILA, 65 Pač pa ugotavljam tudi pri Pahorju, 1 da.je pogojnik uporabljan širše kot sicer v slovenskih tekstih, namreč z vrednostjo zadobnega dejanja glede na neko dejanje v preteklosti, torej brez modalne vrednosti. V taki rabi vidim kalk po italijanskem vzorcu. Meja med obema vrednostima je kaj malo natančna in potemtakem vsa mesta niso v enaki meri prepričljiva; to ne preseneča, če imamo 328 pred očmi, da sta se romanska futur in kondicional oblikovno razvila iz sintagem z modalno vrednostjo. V slovenščini je zelo izjemno uporabiti pogojnik z vrednostjo zadobnega dejanja, pri Pahorju pa je takih mest vendarle toliko, da ni moč pomisliti na zgolj stilno izražanje; torej gre verjetno za kalk po italijanskem vzorcu, za uporabo neke glagolske paradigme z vrednostj ki je slovenščina sicer ne pozna. Ob tem, da ima pri Pahorju se veda večina pogojnikov modalno vrednost, ali vsaj, da modalne vrednosti ni mogoče odmisliti, najdemo pa vendar mesta, kjer je ta g.lagolska paradigma izrazno sredstvo za zadobno dejanje ali stanje glede na preteklost. Na; Anico.sem mislil zato, ker sem vedel, da bi me bila ona prva našla, ko bi se vrnila od sestre, in mi je bilo žal, da jo bo sram zaradi mene, NA SIPINI, 240 Malo je manjkalo do ure, ko bi, z modrim papirjem prelepij na okna.spremenila stavbe v temno gmoto brez oblike, ZATEMNITEV, 78 V zidni omari... Zmanjkalo mu bo zraka. Ne bo mogel dihati Tako bo kakor v deških letih, ko pri igri ni prenesel, da bi-se skril v omaro. Pa tisti strah, ko je bral o mrliču, ki se je prebudil, ko so imeli povezniti.pokrov na rakev. Lahko bi se zbudil tudi potem, ko bi bil že pod zemljo in bi se ne mogel premakniti . Vzdignil bi roko, koleno, se skušal obrniti... Ob pamet bi bil, ZATEMNITEV, 196 Videl je bratranca Cirila, kako si' kupuje samokres, in Pav lino stopalo... mislil pa si je, da bi mu nikdar ne uspelo zbra ti usod vseh tistih ljudi, V LABIRINTU, 554 ko pa sem rodila, sem upala, da bi prišla mrtva na svet. Tako bi jaz prevzela njeno mesto. V LABIRINTU, 618 12, O gradnji povedi pri Pahorju še ni bila povedana določna sodba. Kolikor se kritiki ukvarjajo z jezikom, omenjajo "številne regionalizme in italijanizme v jeziku, posebej v sintaksi". (Kmecl), "anadiploze dolgih period" (Mahnič), in vsi nekako mimogrede omenjajo, da je Pahorjeva sintaksa presenetljiva Vsaj še ena posebnost pa je, ki dela Pahorjevo poved zaple teno. To je način gradnje povedi, ki bi ga lahko imenovali sec-kanje: avtor secka nadredni stavek, celo ne nujno glavni stavek s tem da "vriva vanj odvisnik. Tak način gradnje italijanščini nikakor ni neznan, že zaradi kopice implicitnih odvisnikov, in je vsekakor znak literarnega snovanja; vemo pa, da je italijanski pisani jezik še zdaj pod močnim vplivom literarnosti. 329 Za vsak pojav, ki ga pripisujemo tujemu vplivu, bi bilo treba zatrditi, da slovenščini ni znan. Ravno tško seckanje pa 12 je mogoče najti tudi v slovenski pisani besedi. In vendar, tega pojava je pri Pahorju res veliko, ni pa moč vedeti, ali je taka gradnja naravna, ali pa hotena, in gre potemtakem za stilističen, morda celo intelektualističen postopek, ki je že prešel v maniro. Mislim na Mahničevo sodbo, da je "stavčna skladnja nekam italijanska, in da je z njo avtor menda hotel zmehčati trdo nem- 13 ško gradnjo slovenskega stavka." Pisatelj vriva časovne, pogojne, dopustne, vzročne in sub-jektne odvisnike. Največ primerov je ravno s časovnimi odvisniki, in ti najmanj bij<5 v oči, saj imajo včasih v nadrednem stavku neko odnosnico (zmeraj, takrat), ali pa si tako dopolnilo lahko zamišljamo: Kakor je že v materah črnih dečkov. Prav tako. In črni deček se, ko se ob belih dečkih zavš svoje kože, nekam skrije, steče k potoku in skuša zdrgniti s peskom črno barvo s kože, NA SIPINI, 111 Konec decembra je, medtem ko so se drugi pripravljali na praznbvanje, hodil po barkovljanskem obrežju, V LABIRINTU,- 5 In si je želel, da ne bi, ko bo šel v svojo sobo, srečal nikogar, SPOPAD, 110 Velja povedati, da se navedeno mesto v prvotni verziji, torej dvajset let prej, glasi In želel si je, da ne bi srečal nikogar, ko bo šel v svojo sobo, ONKRAJ PEKLA, 162 in to gradnjo smemo šteti za neposredno. Dokaj pogosten je tudi vrinek pogojnega ali dopustnega odvisnika; včasih predstavlja tak vrinek del hipotetične periode in tako tvori z apodozo blok, včasih pa je iz apodoze iztrgan pomožni glagol, kar je za slovenščino še toliko bolj nenavadno: Obenem pa je vedel, da ko ne bi imel Arlette, bi sam spodbujal zdravnika, naj ga odpusti, SPOPAD, 267 A prav gotovo je, da bi, če bi stric umrl, šla na sprehod z lepim fantcm, GRMADA, 22 A čutil je, da je, če se njegova misel ustavlja ob gležnjih in stopalih, manj ogrožen, SPOPAD, 26 Zgodba enega samega rodomora, ki bi, ko bi mu uspel pogled nazaj, toliko bolj učinkovito prikazala križev pot vsega njegovega občestva, SPOPAD, 146 330 Prepričan pa sem, da bi Vidmar, ko ne bi sprejel uradne resnice za svojo resnico, pisal kritiko..., MOZAIK, 61 Verjel je, da bo, četudi bo ostal brez vsega, vseeno kos preizkušnjam, SPOPAD, 81 Tedaj je, čeprav je še naprej molčal, vzdignil glavo, VARNO NAROČJE, 221 Majhno je število vrinjenih vzročnih odvisnikov in le izjemoma najdemo vrinjen subjektni odvisnik: To pa je bila nedvomno pretehtana bistra zamisel, saj bo, kdor bo slovenskemu človeku obljubil nacionalno odrešenje, od njega lahko dosegel vse, ZATEMNITEV, 130 In dobro se zavedam---- da ni, kdor se veže s človekom, ki ne priznava absolutnosti zakonske vezi, nič na boljšem, MOZAIK, 26 Pahor torej secka nadredni stavek tako v pripovedni prozi kot v intelektualističnih spisih. Pogostnost tega pojava in vzporedni zgledi v italijanščini, nekajkrat Pahor gotovo prevaja,14 pa nas prepričujejo, da je tak način gradnje povedi kalk po italijanskih vzorcih.15 13. Vpliv romanskega adstrata na jezik Borisa Pahorja je nedvomen. Pisatelj, sin mesta Trsta, je živel v jezikovno mešanem okolju ter je bil, tudi po sili razmer, v stalnem in tesnem stiku z italijansko kulturo. Vir italianizmov je potemtakem dvojen. Natančnejša analiza romanizmov v slovenskem pogovornem jeziku na Tržaškem naj bi ugotovila, kaj je v pisateljevem jeziku iz lokalnega triestinskega govora, kar iz grafije ni zmeraj vidno, in kaj je Pahor vsesal iz italijanskega literarnega jezika. Dgoravljamo seveda izposojenke, ki včasih res kažejo lokalno, torej beneško fonetiko, in pa pomenske ter oblikovno-skladenjske kalke. Če so nekateri od teh močno literarni, je pa neposredni vir drugih slovensko tržaško narečje, ki jih je že naredilo za svoje. 1 Primere črpam iz teh-Le Pahorjevih del: Vila ob jezeru, Maribor 1955; Onkraj pekla so ljudje, Ljubljana 1958; Na sipini, Ljubljana 1960; Parnik trobi nji, Ljubljana 1964; Mesto v zalivu, Ljubljana 1964; Nekropola, Maribor-Trst 196",'; Grmada v pristanu, Ljubljana 1972; Varno naročje, Maribor 1974; Zatemnitev, Trst 1975; Spopad z mladostjo, Trst 1978; Tržaški mozaik; Ljubljana, 1983; V labirintu, Ljubljana 1984. 2 "Riforma Gentile", iz leta 1923, je uzakonjala postopno izločevanje slovenščine tudi iz šole. 331 3 Prim. Kmecl v Slovenska književnost.1945-1985, Ljubljana 1967, str. 318; zlasti pa Mahnič; Leposlovno delo Borisa Pahorja, spremna beseda k izboru novel in črtic Varno naročje, z dobro izbranimi primeri v potrditev romanskega jezikovnega vpliva. 4 Gl. A. Grad, K izvoru slovenskih besed miza, hoxj&c,Lingüistica XIII, Ljubljana 1973, str. 198-209. 5 Ker je dogajanje v romanu postavljeno v francosko bolnico, ker se med bolniki govori francosko, vpletanje francoskih besedi ni preseneti j ivo. Zanimiv kalk pa je uporaba izraza doktor za zdravnico (V direktnem nagovoru): Oui, docteur, je mirno odgovorila Chatain... Rama me zmeraj boli, doktor ... Da, doktor? je odgovorila Chatain, SPOPAD, 43, 49 6 Pahor je nekatera svoja dela predelaval. Navedeno mesto se bere v prvotni izdaji Onkraj pekla so ljudje, str. 51 .- Prinesli so v Revier truplo mladega fanta takoj po večernem apelu; v Nekropoli,. iz leta 1967, pa celo brez časovnega določila: tisti večer, ko so po apelu prinesli v revir telo mladega fanta,' nekropola, 49. 7 Tako se prosti stavek formalno sprémeni v sestavljeni. Gre pa za kolikor toliko, še prepoznavno kazalno strukturo, uporabljeno kot stilem. Gl. Škerlj, La notion de "stéréotipi-sation" syntaxique, Actes du X-ième Congrès international de Linguistique et Philologie Romane, Paris 1965; str. 175-186. 8 Napačno postavljanje naslonk pri tržaških šolarjih kot posledico i ta 1 ijanskega vpliva ugotavlja že Eedora Fer luga, Problemi di interferenza lin.guistic.a : su un errore di sin-tassi slovena degli študenti sloveni bilingui, Lingüistica XXII, Ljubljana 1982, str. 171 in si. 9 Za mesto naslonk gl. Toporišič, Slovenska slovnica, Maribor 1 976, str. 535. in . si . 10 Tudi te vrste napake se pojavljajo v pisanju slovenskih tržaških šolarjev; gl. op. 8. 11 Prim. za jezik A. Rebule: Skubic, Primer sintaktičnega kal-ka, J iS 1 970/71 , str:. 68-70. 12 Primerov take gradnje je nek-aj v časnikarskem jeziku, .v literarnih delih verjetno manj. Po času in po snovi Pahorjevim sorodna literarna dela nas navajajo na misel, da je tako seckanje domalega neznano. Pri Kocbeku, Pogum in strah, nisem zasledil nobenega primera ; pri Benu Zupančiču,Noč in dan, Branku Hofmanu, Noč do jutra, Igorju Torkarju, Umi ran j e na obroke, je primerov seckanja nekaj, a zmeraj gre ali za resnične vrinke ali. pa za časovne in (redko) vzročne odvisnike ; Torkar enkrat uporablja pomiš-Ijaj, in ne vejice (pri Pahorju včasih še vejic ni), tako da je vrinek še bolj viden. Pri tem velja povedati, da kaže Tor-karjevo pisanje večkrat izrazit nominalni stil, pač zaradi dokumentarne pripovedi, in da je pri Hofmanu dokaj italianiz-mov, in ne zmeraj tistih najbolj znanih. 332 13 Navedeno po izjavi pisatelja samega, :gl. Mahničevo spremno besedo k zbirki Varno naročje, str. 231. .: 14 Tako ha primer Slataperjévo pismo Amendoli, 26. 3. 1914: -Naravno je, da če hi nastala avtonomna Država južnih Slovanov in bi ji bili priključeni naši kraji, mi- Istrani po preteku enega stoletja ne bi pomenili nič ali skoraj nič več, MOZAIK, 360. Riassunto INFLUENZE LINGUISTICHE R.OMANZE NELLO.SLOVENO LETTERARIO DI TRIESTE. LA L INGUA DI BORIS PAHOR L'autore esamina la lingua dello scrittore tr ie s t i no Boris Pahor, uño degli eminenti Creatori"lettérari in sloveno del se-cbndo dopoguerra. Gli anríi di scübl.a éd una parte della giovihéz-za di Boris'Pahbr, naito nél 1913, ápparierígóno ád un periodo nel quale lo sloveno a Trieste, e nelle province di Triesté e di Gb-rizia, non godeva di uno'status pubblico ufficialé, salvo in chiesa. L'influsso lingüístico del 1'i taliano, nórmale in un territorio étnicamente e linguistibameñie 'misto, spinto in una si-tuažione ánbrmale, créataái nel primo dopoguerra, non sorprende. Lo scrittore fu in stretto contratto con 1'italiano e il legame linguisticó (é certo anche culturale) e di doppiá natura: esisto-no, da una par té, ihflueñze della parlátá lócale triestina veneta con qualche venatura tergéstina, vale a diré friülanadell'altra 10 scrittore ebbe a subiré numeróse influenze del1'italiaño let-terario. Non e facile scindére queste due fonti dei romanismiUn guistici., che chiamiamo gener icamente italianismi,- il termine é fallace, perche e fallace la grafía la quale rare volte palesa 1'origine veneta: ščaveta, škojera, mandrijer, čožotska bragoca. L'interesse di questo contributo si concentra su prestiti, per lo piu adattati al sistema fono-morfologico che vige per lo sloveno, e, soprattuttosu caichi, quelli semantici e quelli sintattici. Una quantit^a non trascurabile di caichi ci convince della loro provenienza popolare, del fatto, cioe, che bisogna cer carne 1'origine nel contatto lingüístico diretto delle due etnie. 11 materiale raccolto contraddice, dunque, 1'asserzione alquanto apodittica della provenienza popolare, immediata, dei soli presti ti e della provenienza letteraria, dotta, dei caichi. I caichi semantici sono parecchi: si tratta sempre dell'uso di un termine sloveno che in sloveno letterario e nei dialetti centrali esiste, ma che in Pahor viene usato con un significato sconosciuto alio sloveno centrale, men tre esiste con questo signí ficato in italiano o in dialetto veneto. L'uso nello scrittore sloveno di un tale termine si spiega solo attraverso il doppio significato, proprio al 1'i taliano: i figli sono in italiano 'figl maschi' oppure anche 'maschi e femminucce'; in sloveno no. II fenómeno non puo stupire un romanista: se lo spagnolo concorda con l'italiano, non concordano il francesé e il romeno. Quando il ter mine sloveno viene impiegato in un senso sconosciuto alio sloveno centrale ("sinovi per 'figli e figlie' in Pahor), siamo in presen-za di un calco semántico. Non pochi, benché meno evidenti, sono i caichi sintattici. Nella formazione di parole sono stati notati composti del tipo capo-reparto. Nella proposizione sono da considerare caichi su modello italiano 1'impiego del gerundio e anche, piú generalmente, lo stile nomínale, il che pero pud essere anche 1'influenza 333 di una certa lingua settoriale, quella burocrática. Se in un tale caso possono sorgere dei dubbi, non é possibile :alcuna-esitazione in qualche altro elemento sintattico: 1'impiego del-la forma riflessiva per quella passiva nel verbo, il costruire la proposizione premettendo il verbo ausiliare al participio, la posizione iniziale del pronome personale átono, l'ordine delle parole in una subordiñata che riflette quello di uña indi-pendente, col soggetto all'inizio, cioé; 1'impiego della congiun zione ker, solo apparentementé subordinante, con chiaro valore conclusivo, coordinante dunque, alia pari con l'italiano poiché, giacché; 1'impiego, insolito per lo sloveno, del condizionale col valore di posteriorita rispetto a una situazione o azione nel passato, senza valore modale. C'é poi un fenomeno sintattico che 1'autore attribuisce alia influenza dell'italiano, se puré con mol ta esitazione; e una spe cié di spezzettamento del.la reggente, non necessariamente princi paléf vi. si introduce una subordiñata temporale, condizionale e, meno spe.ssouna caúsale o una soggettiva. L' esitazione. e di do-vere, perché un. tale procedimento non e sconosciuto alio sloveno contemporáneo, benché piuttosto eccezionale ne.lle opere letterarie. *Del resto., tale stile spezzato é ben noto alia lingua letteraria italiana delle.epoche passate, sembra pero scarseg-giare nella narrativa moderna. Per comparare il comparabile sono state messe a confronto alie opere di Pahor (v. nota 1) alcu-ne opere letter.arie italia.ne. (t.ra cui soprattutto Primo Lev.i, Sequesto é un uomo; Elsa Morante, Storia), nate dalla stessa trágica esperienza dello scrittqre triestino.. 334 Pavao Tekavcic ; CDU 804-087:808.62 Zagreb ' ■ - ■ ¡-'- " ■■■ ■ - " >. .. LE FUNZIONI PRAGMALINGUISTICHE DEI CROATISMI NEI TESTI ROVIGNESI CONTEMPORANEI . . Si studiano le funzioni pragmalinguistiche (stilistiche) . dei croatismi nei testi, royignesi moderni pubblicati nella antologia istria "Nobilissima I-XV:' carátteristiché' dí qüésti testi, impostazione del problema, esame delle parole eldcu-zioni, riassunti. .Valutazione dei croatismi in questi testi. 1 Lo studio che qui offriamo alia memoria di Antón Grad fa parte delle nostre ricercne sulla lingua dei testi istroro-manzi precipuamente royignesi, apparsi dal .1968 ad oggi sulle pagine della Antologia delle opere premiate ai concorsi di arte e cultura.istr¿a Nobilissima (Trieste,, vol. I. 1968 - vol. XV 1982).. Questi testi si .riqonn.et.to.no alia tradizione scrit-ta dei dialet.t.i, istroromanziche... l'anno prossimo compiera centocinquant'anni di vita1 e che ci ha dato nel pass.ato il volumetto vita rovignesc (Rovigno 1894) di R..Devescovi, le, poesie di Pietro Sansa in dignanese (1932, 1936) e altri testi ancora (si veda la s.celta, in Deanovic 1954a) , E'soprattutto nel secondo dopoguerra che a Rovigno sorge una vera e propria letteratura regionale, ad opera di un gruppo di scrittori che hanno .pubhlica.to giS. .prima dell'antologia istria Nobilissima e che collaborano naturalmente anche in essa, riempiendo le sue pagine, dei loro.,.bozzetti.: (per lo piú commedie) , ricordi, aneddoti, delle "storie ,da r.accQntar.e ai nipoti" nonché, ov-viamente, anche delle loro poesie. In tal modo si é costituito un corpus di testi d'autore nel .rovignese moderno, una miniera d'oro per studi e ricerche.linguistiche e letterarie. Ai letto-ri di_ istri.a Nobilissima sono ben, noti i nomi dei principali autóri rovignesi: Giusto Curto, Giovanni e Antonio Pellizzer, Gioyanni Santin, Eligió Zanini - per non nominare che i meglio noti. Per un giudizio sintetice di questa letteratura si veda Turconi 1982. 2 La lingua in .cui si esprimono i nostri.autori é dunque 335 il diaietto rovignese contemporáneo; ma questa constatazione troppo sommaria va modificata e precisata in due modi. Anzi-tutto, diversi bozzetti sono ambientati nel passato (ad esem-pio, durante 1'impero austro-ungarico), e anche i ricordi di vita, le scene di un tempo, le evocazioni délia vecchia Rovi-gno ecc. descrivono su per giù i medesimi tempi lontani. La conseguenza lógica ne è che pure la lingua di tali opere contiene parole arcaiche, modi di dire dimenticati, significati ormai desueti ecc., destinât! tutti allo stesso fine, all'evo-cazione del passato. In secondo luogo, non bisogna mai dimen-ticare che, malgrado tutti gli sforzi di questi ed altri au-tori per scrivere in un diaietto genuino, i testi d'autore non sono mai "registrazioni oggettive, neutre, scientifiche del diaietto parlato spontaneamenté, ma sono Una ri-creazione coscien-te del diaietto, filtrata attraverso la personalità dell'autô-re, da lui scelta e usatá a determináti fini letterari (diversi paralleli si affacciano qui allá mente, ad"iniziare dalla illustre Ceha Trimalchidnis corne fonte del cosiddetto latino -9 .......... volgare, attraverso i testi čome La véñexiahafino álle ce-lebri Bóllate di petrica Kerempüh di M. Krleža come fonte del diaietto kaikavo). La constatazione iniziale di qiiesto parágrafo è dunque válida con le due riserve esposte. 3 Le complessé vicende storiche dell'istria, la sua posi-zione di cerniera slavo-rómánza, le stratificaziorii piü che millenarie: sono queste le basi dei contatti di popoli, lingue e culture che qui si sono verificati. Non si esagera di-cendo addirittura che in Istria vengono á toccarsi le tre mag-giori famiglie linguistiche d'Eurôpa: la romanza, la slava e -in seguito a diversé dominazioni straniere - quella germánica. E'implicito dunqué che i testi letterári, riei quali rivivono vari momenti del passato di queste terre, debbano cóntenere degli elementi alloglotti: elementi romanzi nei testi slavi, elementi slavi nei tësti romanzi, elementi germanici (tedeschi) in entrambi, infine anche elementi latini (penetrati per vie dotte) in tutti i testi. Anche una notevole parte dëi nostri studi sul rovignese scritto odierno è perciô dedicata ai fo- 336 restierismi: dopo i tre contributi precedenti (Tekavcic 1983; 1984; Elemento tedesco) adesso e la vólta della componente slava (cioé croata, perché l'istroromanzo e in contatto soltan-to con i dialetti croati; perció parliamo soltanto di croatismi). Ess'i sono il tema di guesto contribúto. 4 Lo studio con cui intendiamo onorare la memoria dello Scomparso non vuole essere uno studio completo di tutti i croatismi nell'intero patrimonio lessicale rovignese, né intende ripetere, approfondire o ampliare guello che trenta anni fa e stato fatto da M. Deanovic (1954b). Lo scopo di gueste pagine non é ex professo né dialettologico né lessicologico, ma e piü limitato ed impostato diversamente: ci interessano, cioé, determínate funzioni (guelle pragmalinguistiche) dei croatismi in un corpus limitato , quello dei testi rovignesi letterari contemporanei. Speriamo di aggiungere in guesto modo una tessera al grande mosaico dei rapporti slavo -romanzi, ai guali Antón Grad, specialmente negli ultimi anni della sua vita, ha dedicato gran parte della sua imponente at-tivitá scientifica. 5 Come negli altri nostri studi delle funzioni pragmalinguistiche, anche nel presénte lavoro ci limitiamo in linea di massima ai testi in prosa e solo eccezionalmente includiamo anche le poesie o materiali di altro genere. I brani in cui abbiamo trovato croatismi sono i seguenti: 1) E. Zanini, Tierra vecia stara, poesie, vol. III, pp. 165-183 2) A. e G. Pellizzer, Motti, detti e proverbi rovignesi, vol. V pp'. 131-162/ 3) G. Curto, Zi muorta sa Batalita, vol. VI, pp. 63-78, 4) G. Curto, La cuviniensa, poesia, vol. VII, pp. 113-127, 5) G. Santin, Leggende e novelle antiche, ibid., pp. 151201, 6) G. Curto, El spuzaleísio in fumo da sa Mareía furniera, vol. X, pp. 129-158, 7) G. Pellizzer, Chel fa carta in velta, moro in sufelta, vol. XII, pp. 239-261, 8) G. Curto, El bateizo, ibid., pp. 263-318, 9) G. Pellizzer, Stuorie da pascaduri da cuntaghe ai nevi, vol. XIV, pp. 111-138, 10) G. Curto, Quil malagnazo viazo da Tristi, vol. XV, pp. 153-191. (II num. 2 serve solo per confronti-.) Gli esempi vengono citati insieme al contesto minimo ne-cessario (le parti omesse sono rappresentate da tre puntini 337 fra parentesi quadre); ogni passo viene tradotto in italiano; gli esempi vengono citati nella grafia originale, incluse tutte le inconseguenze, e i nostri interventi si limitamo agli eviden-ti errori di stampa, altrimenti sono inseriti tra parentesi quadre; dopo l'analisi degli esempi ordinati alfabéticamente seguono determinati riassunti (lato semántico, adattamenti fo-netici, relazione croatismi - autori). Nelle citazioni la cifra romana indica il volume dell'antología istria Nobilissima, quella araba la pagina. 6 Esempi analizzati 6.1 buozme Due donne, Marioûsa e Tuneîna, parlano e si rimbeccano, ma non tralasciano neanche di criticare un po' tutti, soprattutto la gioventù; mentre Tuneîna si mostra più severa, Mariousa. è piuttosto comprensiva e realista, e ad un certo punto dice a Tuneîna: 1) Tuneîna [...], vulivo fate . intendi guando ouna murieda ancui lavura la zi leîbara e asendo leîbara el nostro zlai nu guanta pioûn. Buozme...fastenzi?! (XV, 158) 'Tonina [... ] VO-levo farti intendere (che) quando una ragazza oggi lavora è libera, ed essendo libera il nostro freno (zlai < ted. schleife) non agguanta più. Perbacco...capito?!' La traduzione delle ultime due parole ê soltanto, approssi-mativa. La seconda, fastenzi, e una storpiatura del ted. verstehen sie, domanda retorica che serve a rafforzare una predica o una ramanzina e come tale ha sempre netta funzióne prag-malinguistica (si veda per piü dettagli il nostro studio sul-l'elemento tedesco nel rovignese). La prima parola al contrario sarà il croatismo bogami, bogme o borne (cosiddetta "particella" di affermazione affettiva), oppure la formula esclamativa boze 3 moj ! 'Dio mió!', o anche una contaminazione fra le due . La parola ha diversi riscontri: Ive 1900, pp. 90 é 187 (con l'errata etimología *b o n o mió 'sto io garante'), Rosamani 1958 (Bogomi soprannome, borne, bomT esclamazioni, Bosumé toponimo), v. anche Deanovic 1954b, p. 64. È stato ovviamente il caratte-re affettivo della parola a facilitarne la penetrazione nei vari dialetti istroromanzi, e in funzioni appunto soggètte alia 338 affettivita e alia pragmalinguistica: come "particelle" e come soprannomi. 6.2 crachi Un giovane volle farsi frate, sperando di condurre poi una vita gioconda. Dapprima tutto ando bene 2) Ma guando. ca zi vignouda 1'. ura' da fa. anche li pihitenze, e dastirasse i crachi che i lu pastiva' culi bachite, carno vei-va, quila, par lou,. a gira ouna campana stunada. (VII, 158) 'Ma quando vennel'.ora di fare anche le penitenze, e stendere le membra, che (=. sulle quali) lo pestavano con.le bacchette, carne viva, quella per lui era una campana stonata.'. I crachi sono evidentemente le membra, le estremita, e:la : parola rovignese é il plurale (rovignese e anche croato dialettale) di Arai 'gamba, zampa' (plurale lett. iraci e krakovi), con la connotazione di lunghezza ed un valore scherzoso, se ri-ferito alie estremita del corpo umano. II Rosamani registra il modo., di diré, destirar i crachi (Parenzo) , nel friulano di Gori-zia distirS;.i cr£cs 'tirare le cuoia'. Non abbiamo trovato altri riscontri; 6.3 doli Una vecchia viene dal giudice per chiedere il divorzio (di cui poi non si fa nulla); poco dopo compare anche il marito, maper un;malinteso se ne va via e finisce in una bettola. Ad un certo punto il giudice chiede alia donna dove sia il marito, e la donna* che altrimenti parla il rovignese (che il giudice non capisce), gli risponde sforzandosi adesso di parlare in una lingua.che gli sia comprensibile: un italiano standard commisto ad elementi rovignesi e anche a due croatismi. Ecco le parole della brava Rovignese: 3 El non c'é. El xe andato via... El zelo andato doli, ru- v - ^ zumi?! (XV, 181), 'Non c'e. E andato via... E andato giu, capi-to?!'. Della parola ruzumi parleremo ancora in altra sede {§ 6.10). La voce doli é il croato dialettale doli, lett. dolje 'giü' (otici dolje = 'andaré giü; scendere'). I due croatismi hanno la stessa funzione come il tentativo di esprimersi in italiano standard, quella cioé di evitare il dialetto e di parlare una 339. delle due lingue standard a Rovigno. (NB. Dal contesto e da certi dettagli si deduce che la scena si svolge nel secondo dopoguerra.) 6.4 doubra Questo croatismo si trova nel brano La cuviniensa (vol. VII), che è verseggiato ma è nel contempo anche un dialogo fra due personaggi, Lucia e Girolamo, che tutto il tempo si scambiano battute, frizzi ecc., ma non tralasciano neppure di vantarsi occasionalmente. Ad un certo punto dice Lucia: 4) le oûna feîa, la uo branca = [brancâ] oûna doubra cota, surure mieîe [...] (VII, 118) 'Ho una figlia, si è presa una buona cotta, sorelle mie [...]'. Per l'aggettivo doubra, che è 1'adattamento deL croato do-bar, dobra, dobro ñon abbiamo trovato alcun riscontro. Il valore affettivo délia parola nel testo è ovvio. 6.5 giagia, giage Per valutare le funzioni di questa parola nei testi lette-rari è utile conoscere prima il suo uso in accezioni più vici-ne ail'originale croato, come nel seguente proverbio: 5) Sa nu piovo su frasca, piovo su giagia. (V, 149), 'Se non piove la Domenica delle Palme, piove a Pasqua.' (tradu-zione degli autori). Il rov. giagia e 1'adattamento del croato jaja 'uova', in questo caso specializzato nel senso di 'uova pasquali'. Per la /§/ come riflesso délia /y/ croata v. §8.2; la variante giage è dovu-ta all'adeguamento al plurale femminile (le terre) come in diversi dialetti italiani (v. Rohlfs 1968, §369). Una evoluzióne- semántica ulteriore, verso il peggiorativo, si vede nel seguente esempio (in cui una donna si lamenta degli stupidi consigli di alcune sue amiche): 6) E ma fêta metala in vi treína e ogni tanto daghe oûna spulvarada ....a puovara meto, a biegna vî pruopio giage in tiesta... (XII, 304) 'E mia figlia, metterla in vetrina e ogni tanto darle una spolverata...ahimè, povera me, bisogna avere proprio uova in testa...'. Il valore affettivo è anche qui evidente. Il Rosamani registra giagia con 1'indicazione (nelle Aggiunte e correzioni) 340 'scherz. burlesco'. La voce si trova anche in Deanovid 1954b (solo la forma in -a), dove si cita anche il proverbio (con lievi differenze formali), ma si dS soltanto il significato che la parola ha nel proverbio. 6.6 guospa Questa parola, adattamento rovignese del croato gospa 'signora' (per il dittongo v. § 8.2), ricorre in due esempi con il valore pragmalinguistico piú o meno idéntico. Nel primo esempio si esprime lo sdegno contro una donna che ficca il; naso in certi affari delicati* di.eredita; nel secondo esempio si tratta dell'ironia contro una forestiera che storce il naso davanti ai dolci tradizionali e ai canti popolari rovigne-si. Per questo secondo esempio occorre. riprodurre per intero il relativo frammento del dialogo (la scena si svolge in una comitiva). 7 Guospa...t'ie veisto quil ca sa pol.fa, da dreto li queinte...gristalenson! (VI, 70) 'Madonna ...hai visto che cosa si puó fare dietro le quinte... Christe, eleyson!', 8) Lorensa: (interrompe) Te sa Matio che questi crostoli i xe boni...per£> mi.me piase piu le frítele... Mariousa: (canticchiando) "E cara.mare femó li fritiele, na manca la fareina el'uoio el miele., e la farsura la la (sic) va sarcando e li fritiele li faremo Deio sa quando..." (a Lorensa) Ruzumi guospa?... Mateío: (a Lorensa) Ma zi mai puseibile ca ti dievi senpro ronpi i disigni [...] (XII, 315) 'Lorenza: () Sai, Matteo, che questi crostoli sono buoni... ma a me piacciono di piú le frittelle... Mariuccia: () "E, cara madre, faremo le frittelle, ci manca la fariña, l'olio e il miele, il tegame (essa) lo va cercando, e le frittelle le faremo Dio sa quando..." O Capisce, signora?. .,. ; Matteo: () Ma e mai possibile che tu debba sempre guasta-re i piani [ ... . ]' . Nel primo esempio l'espressione di sdegno i rafforzata anche dal greco-latinismo ecclesiastico christe, eleyson, deformato in gristalenson. 341. Per guospa non si trova nessun riscontro nelle nostre fonti. 6.7 muci II notaio ha convocato gli eredi (i figli e le loro consor-ti) di un vecchio defunto, per leggere loro il testamento. Tutti gli eredi, assieme alie relative mogli, hanno per anni éd anni trattato il vecchió assai male e adesso, da un lato sono pieni di rimorsi, dall'altro, avidi come prima, si addossano reciprocamente la colpa per salvare la propria por-zione dell'ereditá attesa. Una donna dice che il vecchio in casa degli eredi mangiava soltanto avanzi, e a guesto segue lo scambio di battute riprodbtto gui sotto: 9) Mareta: Tazi, 1inguasa! Cume ti puoi dei ste ruobe! Tunetna: La zentó diziva..... Nane: Sulo guaico vuolta el magniva quil dei fioi... Mareta: Tazi! Sulsucto. Piro: Muci, Nane! (XII, 246) 'Maria: Taci, linguaccia! Come puoi diré gueste cose! Tonina: La gente diceva... Nane: Solo gualche volta mangiava guello dei figli... Maria: Taci! Cretino. Piro: Sta zitto, Nane!'. La parola muci é di origine croata: é l'imperativo singo-lare muči 'taci, sta zitto' del verbo múcati 'tacere, stare zitto', che ha i suoi corrispondenti in tutte le lingue slave: sloveno molčati, macedone moji^ih (3.1 pers. pres.) , ceco mlčeti, polacco milczeč, ucraino MOBiam, russo MomaTč. Si sa che gli imperativi, grazie alie loro funzionivpragmalinguistiche, possono in condizioni adatte penetrare con facilitá dalla lingua d'origine in altre lingue: si perisi, per non citare altri esempi, al tráncese marche! e al turco haidi! penetrato in di-versi idiomi balcanici. Anche muci é uno di guesti imperativi, diventati quasi esclamazioni, e la süa origine croata é evidente: dal veneto, dove š stato dapprima assunto, si é diffu-so in altri dialetti italiani settentrionali (cfr. DEI, s.v.). Quanto a huci, citato da DEI (come toscanismo) e dal Rosamani, o si tratta di una formazione fonosimbolica (cosí DEI) oppure 342 è una variante di muci dovuta a vari fattori posteriori. Per l'origine croata (slava) di muci, ol-tre a DEI, si veda anche Muljacic 1971, Telecan 1981,p. 165, e Cortellazzo 1984, p. 73.All'ori-gine slava si oppone - ccme è da prevedere! - E. Rosamani (1958, s.v. muci): dopo alcuni paralleli da dialetti italiani il Rosamani cita F. Mutinelli, Lessico veneto, Venezia 1852 per l'origine "illirica" di muci (dove illirico dovrebbe significare 'slavo méridionale') e accetta la spiegazione di A. Prati (Ëtimologie venete 1968, s.v. muci; citato secondo Telecan 1981, nota 16) che, cioè,. qui si ha "forse una radice "mu", "mo" indicante il chiudere la bocca"; ma non cita - naturalmente! - il DEI. Alla fine si legge questa conçlusione:"D'area troppo estesa per farla derivazione dallo slavo. Più che sla-vismo per noi, sarebbe: italianismo per gli Slavi". E ciô in presenza di un termine che da un lato copre t u t t a la Slavia, dall'altro ë presente solo in a le uni dialetti italiani! Si capovolge addirittura la situazione oggettiva, pur di combattere l'origine slava. Sapienti sat, et nimis (si, nimis, persino dallo slavivoro Rosamani!). 6 ..8 na mali , na Siamo di nuovo nella comitiva conosciuta nell'esempio 8. Lorenza beve del vino, e tanto ávidamente.da provocare reazio-ni ironiche: infatti, uno dei commensali si mette a imitare il rumore che fanno gli animali abbeverandosi e lo accompagna con le parole citate, con cui si dà da mangiare agli animali domestici. i il croato mali 'piccolo' unito alia "particella" na 'ecco; prendi'. II Rosamani registra na a Trieste e a Fiume e traduce 'to'; tieni'; dopo aver citato a proposito certi versi di Bastian Pilela (dove na serve per rivolgersi metafóricamente a persona umana) il Rosamani aggiunge che in Istria si usa solo verso le bestie e a Pieris- per chiamare le pecore. E conclude: "Puzza di -straniero" - la miglior prova della inconfutabile origine slava...! 6.9 pubrateíne La parola ricorre due volte nella poesia omofona, inclusa nella raccolta di poesie di E. Zanini intitolata riera vecia stara [ sic; nel testo viecia, v. av. J, istria Nobilissima, 343. vol. III, pp. 169-171. Ecco i due esempi, con le relative traduziôni dell'autore stesso: 10) Pubrateîne, sigóuro ti ta racuórdi del lughito che ti m'arivi e dei [ sic ] veîde ch'i t'incalmivo... (III, p. 169) 'Fratello, certamente ricordi del campicello che mi aravi e delle viti che ti innéstavo...', 11) Pubrateîne mieo, lassemo che li sigale canto [...] la nostra tiera viècia-stara spieta da nui par iessi guvarna-da [-.-] (III, 170) 'Fratello mió, lasciamo che le cicale fri-niscano [...-] la nOstra terra molto vecchia attende da noi di essere coltivata [•••]'• Nella breve aggiunta intitolata ñlcune note alia poesía Pubrateîne (pp. 170-171) 1'autore commenta l'origine délia pa-rola-chiave délia poesia: è l'appellativo rivolto dai Rovigne-si ai loro vicini croati, con i quali èrano sempre in buoni rapporti di mutuo aiuto, matrimonio ecc. - L'etimo délia voce rovignese è il vocativo pobratime del termine croato pobratim 'fratello di adozione' (Deanovic — Jernej 1975: 'fratello di elezione') e i cambiamenti fonetici che vi si notano (sposta-mento d'accento secondo le norme romanze; /n/ per /m/ in posi-zione finale, dapprima nel nominativo, poi per analogia in altre forme; ditongo /ey/; /u/ per /o/ in protonia) corrispondo-no a quanto il rovignese presenta anche in altri casi (cfr. infatti, per certi cambiamenti, il f 8.2). Il termine è regi-strato già nel citato opuscolo del Devescovi, e lo troviamo anche in Deanovic 1954b, p. 62 (con l'accento pubrátine, valiese pobrátine). 6.10 ruzumi Questa parola ë la storpiatura délia forma verbale dialettale razùmi, lett. razumije 'capisce' (3. persona presente, per rivolgere domande all'interlocutore). Ricorre due volte, e cioè negli'esempi 3 e 8 (V. sopra). Il valore pragmalinguistico è chiaro, ed è su per giù idéntico in ambedue gli ésempi: la parola è una domanda retorica, con la quale il parlante esprime 1'impazienza, la categoricitâ, quasi il rimprovero néi confronti dell'interlocutore. 6.11 stara 344 II termine, unito ali'aggettivo royignese viecio 'vecchio', ricorre nella poesia Pubrateiné dello Zanini (v. l'esempio 11). L'autore commenta cosi: "Da tempi remoti nei nostro dialetto 1'aggettivo viecio (vecchio) veniva potenziato con la corri-spondente voce nella lingua croata cioé 'staro'" (aggiunta citata nei § 6.9, p. 171). Per scrupolo di precisione bisogna specificare che staro, e il neutro, mentre il maschile (equivalente a necio) e star (ed il femminile stara). II binomio viecio/viecia - staro/stara rovignése appartiene al noto tipo di composti denominati tautologici (ad es. Linguaglossa), stu-diato da V. Vinja (1957, 1967). Nella citata poesia dello Zanini esso ha una connotazione speciale, affettiva e rafforzante. 6.12 vraga II senso ed il valore pragmalinguistico di questo croatismo risultano dall'esempio che segue e nei quale una donna (una delle solite pettegole) si arrabbia contro suo figlio: 12) i cradivo: ca dvopo spuzá. el matiso la tiesta posto, ma vraga...el ma vuo fato senpro travaia. (X, 148) 'credevo che dopo sposato mettesse la testa a posto, ma un corno... mi há fatto sempre travagliare.' II rov. .vraga é l'accusativo singolare del croato vrag 'diavoló', forma che anche in croato serve come negazione raf-forzata ed affettiva, ad.es.;: Znam ja to sve. - v raga znaš! Ništa ne znaš! 'So tutto questo, io. — Sai un cornói Non sai niente!'. Ovviamente appare nella stessa forma anche nei nostro testo. : La medesima voce croata, alio strumentale singolare e pre-ceduta dalla preposizione s 'con', sta alia base della locuzio-ne rovignese a svrago .( s vragom 'col diavoló') , ad esempio nei modo di diré zei a zvrago 'andaré in. malora, perdersi' Cu-sato da R. Devescovi e registrato poidal Deanovic, 1954a, p. 79; 1954b, p. 66). Infine, esiste anche vr'águla, che. il Rosamani traduce 'ritrovo di gente accattabrighe e di mal fare', con 1'aggiunta "dallo siayo". La parola si trova anche in Deanovid 1954b, loco ult. cit. 7 Per completare il quadro aggiungiamo una rapida rassegna 345. di alcuni croatismi che appaiono nel nostro corpus ma senza avere funzioni pragmalinguistiche. 7.1. gheirize (VII, 183) 'menole'; in Rosamani ghiriza 'menola' in Deanovic 1954 b "gírise (ghirise) 'specie di menole', dimin. girisife - ser. girica, dimin. di gira, Smaris vulgarisj attraverso il daim, gera da g ê r r e s [."..] col suffisso diminutivo ser. -¿¿a (-itsa) invece del lat. ge r -- u 1 a " (p. 58). La prima forma, quella del Santin, presenta il dittongo /ey/ ma trascrive con z quella che non puo ' 4 essere che una /s/; il Deânovié procede in modo contrario, il Rosamani si allontana dalla forma autentica rovignese -che è / gèyrise / - in entrambi i punti. La parola è in ultima analisi latina, ma nel rovignese essa e di origine croata, come attesta il suffisso diminutivo -ica.^ 7.2 gríebani, in una poesia di E. Zanini (III, 183): La nostra xi oüna longa cal da gríebani (.1. verso) 'La nostra è una lunga calle rocciosa' (traduzione dell'autore). La voce compare in..più variant! nel Rosamani (grèbano 'sasso; sassaia'; Capodistr.., Pir. grèbeno 'terreno incoltô e sassoso; inciampi ná-turali che stanno sul fondo marino'; Fiume g rebino, Trieste grembano; nel rov. grièbano) e in Deanovid 1954b (p. 59: rov. griébano 'sassi, balzi',' valí. grébeno, dign[anese], gall[esa-nese], pol[esel, siss[anese], pir [anese].grébeni, ven., triest. grébani, friul'. grébano 'greppo, dirupo' e 'scogli lUngo la costa' [...]). L'etimo è la parola croata e slovena greien 'cresta d'un monte'. Contrario il Cortelazzo (1984, p. 75) . 7.3 palacinche e zliguvéîsa (XV, 189), due adattamehti del tutto trasparenti delle rispettive parole croate: palacinke 'crêpes'(frittelle sottili ripiene) e sljivovica 'acquavite di prugne'; in Rosamani; 1958 palacinca (con rinvio a omlet) 'frit-tata dolce, frittata avvolta' ecc., e sligoviz, slivoviz 'acquavite di prugne' (entrambi qualificati stranierismi). 7.4 Non siamo sicuri se sia di origine slava la parola pascaneísa 'specie di copricapo femminile' (VIV, 114). II Rosamani registra la voce in forma pescanisa (a Rovigno) ma la definisce voce disusata ed aggiunge (citando Benussi-Ive, sto-ria e dialetto di- Rovigno, Trieste 1888) , che era detta anche 346 "pescanizza alia morlacca". Nel Deanovič (1954b, p. 62) si leggono tre forme: rov. paskanéisa, vali. e siss. peskanisa e piskanisa. L'autore ritiene probabile 1'origine slava, ma non da 1'etimo. 7.5 A differenza di pascanetsa, 1'origine slava, cioe croata, e fuori dubbio per la voce pugnava 'lenzuolo, coperta' (XV, 161 e precisamente due volte; anche in una poesia: X, 33). La provenienza slava e tanto evidente che la ammette persino il Rosamani, ma non tralascia di gualificare la parola come arcaica (per süggerire che gli slavismi in Istria sono in via di sparizione?) e di commentare "schiavina (sorta di coperta di lana ordinaria da letto) fatta in casa e fatta tessere con cotone perché riuscisse pesante e forte per la servitü" (gia, gli slavismi sono limitati alie classi inferiori...). II nostro amico riconosce persino che la voce e "molto antica, vuolsi im-portata [sottolineato da E. R.] dagli Uscochi". Abbiamo forti dubbi che le parole introdotte in Istria al tempo degli Uscoc-chi possano essere definite molto antiche: ad ogni modo, ci sono in Istria elementi linguistici slavi ben piü a n t i -c h i del tempo degli Uscocchi! Ma il Rosamani (e non soltanto lui) non ne vuole sapere niente: quando si tratta dell'elemento slavo in Istria, gli ultimi tre-quattro secoli sono per lui giá una notevole antichitá! La parola pugnava figura anche nell'elenco del Deanovic (1954b, p. 63), come puñáva (nel rovignese e nel valiese), dal serbocroato e sloveno ponjava 'coperta' e 'lenzuolo'. 8 Cenni riassuntivi 8.1 Quanto al loro contenuto semántico, i croatismi in Istria Nobilissima non appartengono a alcune sfere semantiche soltanto ma si trovano in diversi settori del lessico: appella-tivi per parti del corpo umano o di animali (crachi) , appella-tivi vari (giagia, palacinche, pugnava, z 1iguvelsa), aggettivi qualificativi (stara, doubra), avverbi (doli), termini di allo-cuzione (pubratelne), "particelle" pragmalinguistiche e affini (buozme, muci, ruzumi), rafforzamenti affettivi (vraga). La presenza di croatismi in categorie lessicali tanto diverse reciprocamente, sia sintatticamente che semánticamente e pragma- 347. lingüísticamente, attesta una certa loro importanza, e non solo numérica. Ció concorda col fatto che gli autori rovigne-si, i quali cercano naturalmente di esprimersi in un rovigne-se "piu rovignese possibile", introducono questi elementi lessi-cali nella loro lingua; di conseguenza, i croatismi ne fanno parte (almeno ad un determinato registro o livello sociolin-guistico). Perciô non riescono a convincere le parole di E. Zanini (sempre nelle note alla poesia Pubrateîne, III, 171) sulla scarsa ricettività del rovignese di fronte ad elementi linguistici stranieri: "Sono questi jpubrateíne e stara,. P. T.] due dei rarissimi casi di influenza della parlata slava sul dia- letto rovignese, sempre pronto a rigettare ogni forma o parola g straniera". Nel medesimo senso parlano anche i germanismi. 8.2 Gli adattamenti fonetici subiti dai croatismi nel rovignese riflettono i principali fenomeni della sua evoluzione storica, estesi ulteriormente per ipercaratterizzazione. Nel nostro corpus si notano i seguenti. 1) I dittonghi /ye, wo/- (da /ç, 9/ in sillaba chiusa: FESTA > fyesta, NOCTE > nwoto ecc.) sono caratteristica rovignese; il secondo si trova in buozme e guospa. 2) Altrettanto tipici sono i dittonghi /ey, ow/ (da /i,u/), pure originariamente in sillaba libera: FILA > feyla, UNA > owna ecc. ) ; li troviam'o in gheiri ze, pascaneísa, zliguvelsa, doubra. 3) La chiusura della /0/ protonica in /u/, presente un po' in tutto 1'istroromanzo ma caratteristica soprattutto per il rovignese ed il dignanese (POTERE > pudl, VOLERE > vuliT; ven. Tonin,-a > Tuneyn,-a ecc.), si vede in pubrateine e pugnava. 4) La tendenza specificamente rovignese verso 1'apertura della /e/ protonica in /a/ (SEPTIMANA > satamana, PEDUCLU > paduco, *BELLITIA > balisa ecc.) si vede in pascaneísa (di fronte e pescanisa). 5) La sostituzione della /ts/ con la /s/ (illustrata nella nota 4) si ha in pascaneísa (se l'etimo contiene il suffisso -ica) e in zliguveísa. 6) Siccome 1'istroromanzo non conosce neppure i fonemi /s, z/, essi nei croatismi vengono sostituiti da /s, z/: zliguveísa 348 (con la /z/ dettata dalle restrizioni fonotattiche romanze), Rowzisa (v. la nota 5). 7) La coesistenza dell'esito veneziano /g/ con quello trie-stino e istriano /y/ nei riflessi di /1 + y/ "(PALEA > paga/pa- 7 ya) si estende ad altri casi: da GLANDE, ad esempio, si ha ganda eyanda, al rov. giro 'ero' corrisponde il dign. e il vali. yeri 'idem' ecc. Poiché nel rovignese prevale la /g/, il croato jajá /yaya/ diventa giagia /gaga/. 8) Ci sono fenomeni sporadici e minori: la dissimilazione délia prima /v/ o piuttosto la sua caduta e la conseguente in-serzione di una /g/ anti-iato (cfr. pagowra 'paura') spiegano la /g/ di zliguveîsa, mentre un'assimilazione starš alla base della forma verbale ruzumí ( < razumi). Gli adattamenti fonetici illustrati non sono limitati ai croatismi, ma si ritrovano in altre componenti lessicali allo-glotte (v. Tekavčic, Latinizmi e L'elemento tedesco). 8.3 Infine sarà intéressante esaminare anche la relazione fra i croatismi e i singoli autori. Nei testi del Santin ne ri-corrono solo due (crachi, gheirize), nei brani del Pellizzer uno solo (pascaneîsa, se ë di origine croata), nelle poesie dello Zanini tre (griebani, pubrateîne, stara), mentre tutti gli altri si trovano nei brani del Curto (buozme, doli, doubra, giagia, muci, na mali, na, palačinche, pugnava, ruzumi, vraga, zliguveîsa). Oltre a ció, nei medesimi testi ricorrono anche quasi tutti i croatismi con funzioni pragmalinguistiche. Queste proporzioni sono in rapporto con il contenuto dei brani: la vigorosa e popolaresca lingua dei bozzetti del Curto si distingue nettamente da quella dei bozzetti e dei ricordi del Pellizzer, e soprattutto dall'idioma usato nella narrazione pacata, ma-linconica e lievemente irónica del Santin. 9 In conclusione, sebbene il numero dei croatismi nel rovignese sia minore di quanto si crederebbe data la piči che mil-lenaria coesistenza delle due stirpi in Istria, la componente lessicale croata vi ha pur sempre le sue funzioni ed il suo posto. I croatismi vengono usati, dunque esistono; essi hanno determínate funzioni pragmalinguistiche (e stilistiche, letterarie ecc.); essi subiscono certi adattamenti fonetici. Appli- 349. cando una tesi nota e spesso ripetuta, secondo la guale l'influsso reciproco di due idiomi š direttamente proporzionale al grado della loro affinita, gli adattamenti che i croati-smi subiscono in bocca rovignese provano che essi non sono -o almeno non del tutto - dei corpi estranei, conservati intat-ti senza osmosi lingüistica, ma sono qualcosa di vicino, con cui i contatti sono costanti, qualcosa da cui non si rifugge bensi si cerca di assimilarlo ed incorporarlo alia propria fa-vella. Se questi sono i tratti principali dei croatismi nei testi rovignesi letterari, é ovvio che anch'essi, dal canto loro, confermano la genuinitá. e la ricchezza dell'idioma in cui si esprime la produzione letteraria degli autori rovignesi. 10 Elenco delle parole e delle locuzioni analizzate (si citano únicamente gli elementi lessicali ricorrenti nel corpus in istria Nobil issima.; i numeri rimandano ai paragrafi): buozme 6.1, 8.1-3 na malí, na ,6.8, 8.3 crachi 6.2, 8.1, 8.3 palacinche 7.3, 8.1, 8.3 doli 6.3, 8.1, 8.3 pascanetsa 7.4, 7.5, 8.2, 8.3 doubra 6.4, 8.1-3 pubratefne 6.9, 8.1-3 gheirize 7.1, 8.2, 8.3 pugnava 7.5, 8.1-3 giagia, -e 6.5, 8.1-3 r uzumí- 6.3, 6.10, 8.1, 8.3 griebani 7.2, 8.3 stara 6.11, 8.1, 8.3 guospa 6.6, 8.2, 8.3 vraga 6.12, 8.1, 8.3 muci 6.7, 8.1, 8.3 . zliguveisa 7.1, 8.1—3 Come si sa, i primi testi istroromanzi risalgo.no al 1835 : sono alcune versioni istriane della Parabola del Figliol prodigo, pubblicate pero soltahto nel 1919 da C. Salvioni e G. Vidossich nell' " Archeografo Tr iestino ". Cfr...per i. documenti scritti sull'istroromanzo últimamente Tekavčic ("1835-1983) . È istruttivo quanto sul Carattere non-spontaneo di questo testo insiste G. Holtus (1983). Le sue osserva.zioni sono. valide, anche per altri casi analoghi. In casi come questo, sia detto una volta per tutte, il materiale lingüístico non consente di decide re se le varie storpiature, adattamenti, ipercorrettismi ecc. appartenga-no alia competenza personale degli autori (se, dunque, siano inconsci) oppure se siano da questi adoperati deli-beratamente e messi in bocca ai loro personaggi per carat-terizzar1 i. 350 4 Ii sistema consonantico istroromanzo non conosce le sibi-laríti affrícate (/ts,-dz/), ma solo fricative (/s, z/), sia nel fondo lessicale popolare (sentó ' cen tes' , -isa ' -ezza' , zento 'gente', myezo 'mezzo' ecc.) che iñ elementi lessicali di altra provenienza (cfr. per sino Sipileyn 'zeppelin', nel nostro corpus, XI, 147). La grafía z é dovuta al modello gráfico italiano. Per il suffisso slavo -ica v. la nota 5. 5 Gli slavismi contenenti il suffisso -ica subiscono la citata so.stí.tuzione della /ts/ con la /s/, mentre . 1' accento pro-parossitono si conserva. Oltre a /geyrise/ abbiämo diversi altri esempi: i soprañnomi dignanesi Jélisa ( < Jelicá), Mä-tisa ( < Matica), Röwzlsa ( < Ruzica),. (Tekavcic,1973-74 ) ,H termine pipise 'pulcini, polli' datoci a Gallesäno nel 1957 da un vecchio abitante come nome antico e genuino ( < croatö dialettaie pipicé-'ídem'), i vari esiti del croato lonac, sloveno lonec 'pentola' (Deahovió 1954b, p. 62: löli-sa, lönisa, luólisa, lülisa ecc.; Rosamani:. lolisa, Ioniza, lúlisa) e del termine dialettale croato e sloveho mulica ... 'sanguinaccio' (plur. mulice) (Deanovic loco ext.: möulise, mülise, Rosamani: muliza). 6 Per i germanismi nel nostro corpus v.Tekavcic L'elemento. tedesco. in .confronto con .i croatismi, le voci di origine germanica.-sembrano alquanto piü limítate a -determinati set. -tori del lessico ('guerra., : eserci to, giustizia, amministra- zione), ma possono avere anch'esse diverse funzioni pragma-linguistiche (espressione della severita, categoricitä e sim.). Quanto al numero, i germanismi superano leggermente i croatismi (slavismi). Comungue, ancho le voci tedesche confermano la. riserva di fronte al 1'affermazione di E. Za-nini 7 Cfr. Rohlfs 1966, § 280. Cortelazzo 198.4,: M. . Cortelazzo., Gli slavismi nel veneto, "EstEuropa" 1, Udine, pp. 67-78. Deanovic, 1954a: M. Deanovic, Avviamento alio studio del dia-letto di Rovigno d'lstria, Zagreb Deanovic 195,4b: M. Deanovic,. voci. slav.e nell' istrioto, . "Ricer-che slavistiche" III, pp. 51-68 Deanovié - Jernej 1975: M. Deanovic - J. Jernej, Hrvatsko ili srpsko-talijanski rjecnik, Zagreb Devescovi 1894: R. Devescovi, -Vi ta rovignese - bozzetti in ver-naco lo, Rovigno Holtus 1983: G. Holtus, La Veniexiana fonte di strutture e di elementi del par lato, in: Lingüistica e dia-lettolo'gia véneta, Studi offerti a Manlio Cortelazzo dai colieghi stranieri, Tübinger Beiträge zur Linguistik num. 225, Tübingen, pp. . 55-70. ; Ive 1900:: A. Ive, I dialetti: Jadino-veneti del 1' is tri a ,■ Strasbourg 351. Muljačic 1971: Ž. Muljačid, Ital. buci! (muci! e sim.) 'taci' < .ser.bo-cr.oatp muči! 'taci!', in: W. Gesemann et alii (ed.), Serta slavica in memoriam Aloi-sii Schmaus. Gedenkschrift für Alois Schmaus, München, pp. 531-535 Rohlfs 1966-1968: G. Rohlfs, Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti, Torino: Fonética 1966, Morfología 1968 Rosamani 1958: E. Rosamani, Vocabolario giuliano, Bologna Sansa 1932: P. Sansa, villotte per 1'Istria, Grona Sansa 1936: P. Sansa, Traduzioni in istriano. 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Turconi, L'identificazione della comunita nella letteratura dialettale rovignese "La battana" 63-64, pp. 65-75 Vinja 1957: V. Vinja 1967: V. Vinja, Alcuni tipi di incroci linguistici neola-tino-slavi, "Studia Romanica Zagrabiensia" 3, pp. 31-44 ■ - Vinja, Tautološki rezultati jezičkih dodira, "Suvremena lingvistika" 4, pp. 90-99. Sa.žetak , P RA GMALING V.IS TIČKE FUNKCIJE KROATIZAMA U SV VREMENIM ROVINJSKIM TEKSTOVIMA Taj je rad dio autorova študija suvremenoga rovinjskog i-stroromanskog govora u književnim djelima rovinjskih pisaca G. Curta, G. santina, G. i A-. Pellizzera, E. Zaninija, objav.lje-■ . 352 nima u antologij i Istria Nobilissima, te se nadovezuje na pret-hodne študije opčih karakteristika toga govora i latinizama i germanizama u njemu. Kao i u drugim radovima, i ovdje su u sre-dištu pažnje pragmalingvističke funkcije pa se, uz rijetke iz-nimke, študira ju samo književna djela u prozi. Jezik rovinjskih pisaca, ma kako se oni trudili da pišu čistim narodnim govorom, ni je nikada naprosto "snimka" spontanoga govora nego je svjesna tvorevina svojih autora, doduše na temelju živa govora ali ipak u odre dene knj iževne svrhe. Nakon tih uvodnih konstatacij a študira se najprije dvanaest kroatizama koji imaju u tekstu ra-zličite pragmalingvističke funkcije, a zatim ukratko još nekoliko leksičkih elemenata koji nemaju takve funkcije. Semantika kroatizama pokazuje da se oni nalaze u vrlo različitim sektori-ma leksika; fonetski procesi karakteristični za rovinj ski lek-sik prenose se i na njih; što se tiče pojedinih autora, najbroj-niji su i pragmalingvistički na j bogati j i kroatizmi u kazališnim komadima G. Curta, koji se odlikuju sočnim i živim govorom, dok su u djelima drugih pisaca mnogo manje zastupani. Premda kroatizmi nisu onako brojni kako bi se to moglo očekivati na temelju tisučugodišnj e romansko-slavenske koegzi stene i je u Istri, oni ipak i u rovinjskoj književnosti imaju svoju funkciju i svoje mjesto, a protezanje glavnih jezičnih črta rovinjskoga govora i na njih pokazuj e da nisu posve strana tijela, nego da dodira i osmoze ipak ima (što neki rovinj ski pisci i izrijekom kažu). 353. Stanimir Rakití Beograd CDU 808.61/62-255 GLAGOL hteti I STRUKTURA POMOČNIH I MODALNIH GLAGOLA U SRPSKOHRVATSKOM JEZIKU U gramatikama srpskohrvatskog jezika glagol hteti se obično klasifikuje kao pomocni glagol, mada se pri tome ističe da se buduce vreme gradi od enkliktičkih oblika glagola hteti i infinitiva glagola koj i se menja (Stevanovic, 1983: 350). Ovakvo shvatanje predstavlja znatnu teškocu u izgradnji jedne genera-tivne gramatike srpskohrvatskog jezika, j.er ono zahteva da se enkliktički oblici u sinhronoj jezičkoj ravni izvode iz punih oblika glagola hteti što nije uvek moguce. U ovom prilogu mi želimo da ukažemo na razloge zbog kojih se u sinhronoj gramatici srpskohrvatskog jezika glagol hteti ne može shvatiti kao pomocni glagol niti se enkliktički oblici ču, češ, če... mogu izvo-diti iz punih oblika glagola hteti. Nakon iscrpne diskusije o distribuciji glagola hteti i biti u drugom delu članka se odre-djuje odnos pomocnih i modalnih glagola pomocu pravila rečenič-ke strukture. Takodje se pokaz.uje da je u okviru generativne gramatike moguca i alternativna analiza svih glagola kao glavnih u smislu Rossovog članka iz 1969. god. U tom slučaju se po-redak pomocnih i modalnih glagola u površinskoj strukturi mora osigurati pomocu odgovarajuceg filtra. 1. Podvršcavanje glagola hteti i oblika, ču, češ, če... Glagol hteti: i oblici ču, češ, če... se samo delimično sla-žu u pogledu dopuna koje dopuštaju. Oba glagolska oblika mogu da imaju infinitivne dopune. (1) a. Milan hoce ici u Pariz. . b. Milan če idi u Pariz.. Dalje, ovi glagolski oblici dopuštaju kao dopune i rečenice s identičnim subjektom. (2) a. Milan hode da ide u Pariz, b. Milan če da ide u Pariz. 355. Medjutim, glagol hteti dopušta kao dopune i rečenice drugačije strukture. (3) a. Ja hodu da oni dodju. b.*Ja du da oni dodju. Pored toga, glagol htetidopušta imeničku dopunu. (4) a. Ja hocu jabuku. b.?Ja du jabuku. Dok je rečenica (4a) potpuna i znači otprilike isto što i ja želim jabuku,^ rečenica (4b) je nepotpuna - njeno značenje zavisi od konteksta. Rečenica (4b) može, na pr. da znači Ja ču jesti jabuku, ali može da znači i ja ču seči jabuku. Prema tome, glagol hteti treba u leksikonu podvrstiti na četiri načina: _infinitiv _da + prezent _imenička fraza _rečenica (5) hteti S druge strane, oblici ču, češ, če ... se podvršcaju na dva načina _infinitiv ^ _da + prezent Sada treba ispitati da li se ovo podvršcavanje može uprosti-ti time što bi se neke dopune svele na preostale dopune u (5) i (6). Tako na pr. Wayles Browne (1974) je dokazivao da se dopuna da + prezent može izvesti iz rečeničke dopune. U daljem izlaga-nju ja cu pokazati da to shvatanje nije opravdano. 2. Status- dopune da + prezent Radi ispitivanja podvršdavanja (5) i (6) možemo primeniti više testova. Prvo, možemo primeniti test pripisivanja dva pri-loška dodatka za vreme pretpostavljajuci da su oni saglasni je-dino s onim podvršdavanjima koja proističu iz rečeničke dopune. Možemo primetiti da rečenice sa da + prezent kao i rečenice sa infinitivom nisu sasvim prihvatljive sa dva priloška dodatka. (7) a.?Ja hocu danas da sutra idem u bioskop. b.*Ja cu danas da sutra idem u bioskop. 356 (8) a.*Ja hodu danas idi sutra u bioskop. b.*Ja du danas idi sutra u bioskop. Neprihvatljivost rečenica (7) poka z.u je. da se dopuna da + prezent ne može izjednačiti s rečeničkom dopuliom. Rečenice (8) pokazuju da isto ograničenje vazi i za infinitivnu dopunu. To se još više oseca ako je glagol hteti u aoristu. (9) a.*On baš sada htede da vas poseti iduce nedelje. b.*On baš sada htede posetiti vas iduce nedelje. Prema.tome, dopuna da + prezent se ne može izjednačiti s rečeni-com ni za glagol hteti niti za oblike ču, češ, če... Drugi argument se tiče reda reči: u prostoj srpskohrvatskoj rečenici red reči je relativno slobodan. I zaista, rečenice (10) i (11) znače isto. (10) Ja ud Ja danas da idem u bioskop. da idem danas u bioskop. U složenim rečenicama, medjutim, mesto priloškog dodatka nije slobodno. Rečenice (12) ne znače isto. (12) a. On je juče kazao da odeš na postu, b. On je kazao da juče odeš na postu. Najzad, navedimo jedan test specifičan za srpskohrvatski jezik. K - pitanja u srpskohrvatskom su, izgleda, ograničena na glavna rečenice u slučaju kada je K - fraza objekat u rečenici. Tako na pr. rečenica llKoga Milan. kaže da. M,ilena voli? nije potpuno ispravna. S druge strane, rečenice (13) a. Koga hode Milan da poseti? b. Koga hode Milan posetiti? su potpuno korektne. Prema tome, sva tri navedena testa govore u prilog pretpos-tavke da da + prezent nije rečenička dopuna. Isto tako, ovi te-stovi pokazuju paralelizam izmedju dopune da + prezent i infi-nitivne dopune. Sada demo pokazati da ovi isti testovi daju su-protne rezultate u slučaju rečeničke dopune glagola hteti. 357. Prvo, takve rečenice dopuštaju dve priloške odredbe. Reče-nice (14) izgledaju prihvatljive. (14) a. On hode danas da oni sutra dodju. b. On je juče hteo da oni sutra dodju. Drugo, položaj priloške odredbe nije Slobodan. Rečenice (15) ne znače isto. (15) a. On je juče hteo da oni dodju. b. On je hteo da oni dodju juče. Treče, K-pitanja pomenute vrste nisu s takvim rečenicama potpu-no ispravna. (16) ??Koga hoce Milan da Milena prevari? Prema tome, ovi testovi pokazuju da se infinitivna i prezent-ska dopuna jasno razlikuju od rečeničke dopune i da se ne mogu svesti na nju. Paralelizam izmedju infinitivne i prezentske dopune, naprotiv, pokazuje da se ove dopune, u principu, mogu iz-voditi jedna iz druge. Izvodjenje imeničke dopune iz rečeničke dopune koje je McCawley (1973) predlagao za engleski glagol want ne izgleda moguce u slučaju srpskohrvatskog glagola hteti. Test sa povrat-nom zamenicom nedvosmisleno daje negativan rezultat.. (17) Milan hoce svoja kola. U (17) je zamenica svoja koreferentna s Milán potvrdjujuci in- tuicijU da je (17) prosta rečenica. (Refleksivne zamenice su, po pravilu, koreferentne s antecedentom u istoj prostoj rečertici.) Prema tome, nema nikakvog razloga da se imenička dopuna izvodi iz rečeničke. Sem toga, takvo izvodjenje bi zahtevalo potpuno proizvoljna brisanja. (Kao kad se na pr. (17) izvodi iz Milan > 2 hoce da vozi svoja kola..) 3. Sprezanje infinitiva U prethodnom odeljku smo pokazali da su podvršcavanja (5) i (6) bila ispravna. Sem toga smo utvrdili paralelizam infinitivne dopune i dopune da + prezent. Taj paralelizam opravdava uvodje-nje sledeče transformacije: 358 Sprezanje infinitiva da prezent + 3 oC broj p lice (18) V hteti G 1 2 3---1 2 d broj |3 lice Transformacija (18) je fakultativna. Ona; prepisuje lice i broj s glagola hteti na "glavni" glagol i umece veznik da i oznaku "prezent". U (18) se pretpostavlja da hteti može da ima bilo pun bilo skraceni oblik. Na bsriovu (18) moguče je pojednosta-viti podvrščavanja glagola hteti i oblika ču, češ, če... Sada je dovoljno glagol hteti podvrstiti na tri načina: (19) hteti _inf initiv jmenička fraza rečenica Oblici ču, češ, če... se sada mogu podvrstiti samo sa (20) _infinitiv Transformacija (18) doprinosi na taj način pojednostavljenju leksikona. Ona, naravno, mora da sledi operaciju slaganja. Pored toga, transformacija (18) čini izlišnom operaciju brisanja iste imeničke fraze (Equi IF brisanje). S obzirom da operacija Equi IF brisanja zahteva različita ad hoc ograničenja (Brame, 1976:100), gramatika koja tu operaciju čini izlišnom se mora -.3 predpostaviti iz razloga jednostavnosti. Razmotrimo sledeče rečenice: (21) a. Milan hode da ide u bioskop. b. Milan hoče da on ide u bioskop. Rečenica (21a) se može izvesti preko transformacije (18), a (21b) ne može. Medjutim, u rečenici (21b) Milan i on su kore-ferentni jedino ako na on pada rečenički naglasak, ali u tom slučaju se i ne pretenduje na to da on 1 Milan pripadaju istoj rečenici. (21b) se, dakle, izvodi iz strukture Milan hoče on ide u bioskop]^ u kojoj se zameriici on prema jednom obavez-nom pravilu ili transformaciji pripisuje rečenički naglasak ako je to on koreferentno sa Milan. Na taj način se bez ikakvih 359. dodatnih ograničenja sprečava generisanje negramatičkih rečenica. Treba primetiti da se (18) primenjuje samo na glagol hteti koji je pracen infinitivom. Usled toga se moraju razlikovati dva glagola hteti, hteti1 i hteti koji se podvršduju na sledeči način: (22) hteti _infinitiv (23) hteti2 imenička fraza recenica Glagol hteti se uvodi preko pravila rečeničke strukture, a glagol hteti preko leksičkog umetanja u oznaku G - glagol. Rečenica (21b) sadrži, prema tome, glagol hteti2- 4. Razlike u distribuciji Na osnovu (20) i (22) bi se sada moglo tvrditi da se skrace-ni oblici ču, češ, če..:, mogu izvesti iz glagola hteti jer ima-ju istu dopunu. Da je takvo tvrdjenje neodrživo pokazuju sledeči primeri: (24) a. On ce sutra hteti da ide u bioskop. b.*On hoče sutra hteti da ide u bioskop. Rečenice (24) pokazuju da sve okoline, enkliktičkih oblika ču, češ, če ... nisu istovremeno i okoline glagola hteti. Naime, in-finitivna dopuna enkliktičkih oblika ču, češ, če . ... može .da bude i glagol hteti, dok glagol hteti ne može da bude sam sebi in-finitivna dopuna. Usled toga se enkliktički oblici ču, češ, če ... ne mogu bez natezanja izvoditi iz punih oblika glagola hteti. Treba primetiti da postoji još jedna razlika u distribuciji oblika ču, češ, če ... i glagola hteti. Glagol hteti se može u obliku participa javiti kao' dopUha glagola biti, dok je analogno pojavijivanje oblika ču, češ, če... naravno isključeno. . (25) a. On je juče hteo da ide u bioskop. b. On bi hteo da ide sutra u bioskop. c. On bejaše hteo da ide u bioskop. Rečenice (25) pokazuju da se oblici ču, češ, če ... i glagol hteti. moraju razlikovati i s obzirom na odnps prema glagolu biti: jedino glagol hteti se može javiti iza glagola biti. Ova 360 relacija je važna za utvrdjivanje poretka pomocnih i modalnih glagola u srpskohrvatskom jeziku. 5. Modalni glagoli Modalni glagoli morati, moči, smeti, umeti imaju neka osnovna svojstva istovetna s glagolom hteti. Slično kao i glagol hteti modalni glagoli dopUštaju i infinitivnu i prezentsku do-punu. (26) a. Milan moze mora sme ume da ide sam u bioskop. b. Milan moze mora sme ume ici sam u bioskop. Odgovarajuce rečenice (26) su ekvivalentne kao i rečenice sa glagolom hteti. Ovo ukazuje na srodnost modalnih glagola s glagolom hteti. Doduše, modalni glagoli ne dopušta:ju imeničku ili rečeničku dopunu. Rečenice (27) nisu ispravne. (27) a. *Ja j abuku. b. *Ja mogu moram smem urnem da oni dodju. Rečenice (27) se ne mogu prihvatiti kao potpune, korektne rečenice. To pokazuje da su modalni glagoli podvršceni u leksikonu na isti način kao hteti sa _ infinitiv. Kao i glagol hteti 1 modalni glagoli podležu operaciji Sprezanja infinitiva. Šta-više, modalni glagoli se slobodno javljaju u rečenicama tipa (24a) i (25) . (28) Milan de sutra moči morati smeti umeti da ide u bioskop. 361. (29) Milan je bi mogao morao smeo umeo da ide u bioskop. Prema tome, modalni glagoli i glagol hteti imaju potpuno istu 4 distribuciju. To, u stvari, znači da je hteti modalan glagol. Na taj način se objašnjava zašto rečenice (30) a. Milan hode kupiti auto. (prezent) b. Milan hočaše kupiti auto. (imperfekt) c. Milan htede kupiti auto. (aorist) ne sadrže nikakva složena vremena. U srpskohrvatskom jeziku su jedino glagol biti i enkliktički oblici ču, češ, če ... pomodni glagoli koju učestvuju u gradnji složenih vremena. Glagol hteti je "glavni" glagol u odgovarajudim rečenicama. Razmotrimo sada ukratko različite upotrebe glagola biti. 6. Glagol biti Glagol piti se obično upotrebljava u rečenicama slededeg tipa: (31) a. Beograd je glavni grad Jugoslavije. b. Ti bejaše umoran. c. Marko j e kod kude. d. Ona je čitala knjigu. U prve tri rečenice (31) biti je glavni glagol, a u posled- njoj pomodni. Pomodni glagol biti možemo označiti sa biti , a glavni glagol biti sa biti . Ti glagoli se podvršcuju na slede-di način: (32) (33) biti. biti. radni pridev _imenička fraza _pridevska fraza predloška fraza Biti^ se umece u oznaku G - glagol, a biti se uvodi preko pravila rečeničke strukture. 7. Struktura pomodnih i modalnih glagola u srpskohrvatskom jeziku 362 U prethodnim odeljcima smo pokazali da je hteti1 modalan, a biti pomodni glagol. Rečenice (28) i (29) pokazuju da se mo-dalni glagoli moraju uvesti posle pomocnog glagola biti i posle enkliktičkih oblika ču, češ, če ... Pošto se enkliktički oblici ču, češ, če ... poglavito upotrebljavaju za gradnju futura mi demo ih označiti sa "f. morfeiite" (futur morfeme) . Poredak pomodnih i modalnih -glagola se tada može jednostavno predstaviti po-modu sledečih pravila rečeničke strukture: (34) a. R b. Aux — ----> IF Aux GF V (biti) f. morfem (Modal) c. V ---- d. Modal prezent aorist imperfekt hteti 5) rnoci morati umeti smeti gde R, IF, GF, V označavaju redom rečenicu, iitieničku frazu, gla-golsku frazu i glagolsko vreme, a "f. morfem" oblike ču, češ, če ... Prema (34) , pomocnim glagolima> kad godTsu prisutni, pripada odredjeno vreme. Ova osnovna osobina pomodnih glagola je u stvari posledica utvrdjenog reda pomodnih i modalnih glagola u (34 b). Neki lingivisti, medjutim, osporavaju postojanje čvora Aux jer se taj čvor ne javlja kao konstituent ni u jednoj transformaciji (cf. Huddleston (1976) , Pullum i Wilson (1977)). Prema tom shvatanju jedina funkcija čvora Aux je da fiksira poredak pomocnih i modalnih glagola u površinskoj strukturi. Primetimo da se može pokazati da čvor Modal nije izlišan u srpskohrvatskom jeziku. Razmotrimo ponovo transformaciju Spre-zanje infinitivá; Sada smo u mogučnosti da na osnovu§5 i pravila (34) damo toj transformaciji opštiji oblik. Sprezanje infinitiva mora da sledi transformadju slaganja koja kopira rod, broj i lice na segment koj i sledi V oznaku. 363. Sprezan je infinitiva da prezent + 3 <=L bro j a lice (35) X (Modal) G 1 2 ; 3 —— f »i bro j [ jj lice üslov: Ako je 2 = 0, onda je X -f. morfem Sprezanje infinitiva.se ne: primenjuje na modalne glagole, jer bi nastala negramatička rečenica\ *Marko če da mora i.či u. školu. Transformacija (35) predvidja da se samo glagol iza mo-dalnog glagola ili futur morfema spreže. Oznaka "Modal" je neop-hodna u opisu transformacije (35), a to predstavlja novu eviden-ciju u prilog naše analize jer pokazuje da čvor "Modal" nije iz-lišan. 8. Pomocni glagoli kao glavni U okviru transformacione generativne gramatike moguca je i alternativna analiza prema kojoj se svi glagoli tumače kao glavni kao što je predložio Ross još 1969 god. Peterson (1974) i Pullum i Wilson (1977) su uspešno dokazivali da takva' analiza ima za engleski jezik značajne prednosti. Izvesne činjenice uka-zuju da je takva analiza pogodna i za srpskohrvatski jezik. Tako na pr. u rečenicama (36) a. Milan je morao idi u bioskop, a Milena ne. b. Milan je morao ici u bioskop, a Milena nije (morala) i modalni i.glavni glagol mogu biti izbrisani (cf. Kalogjera, 1982: 21). Zato je pogodno rečenici Milan je morao iči u bioskop dati slededu strukturu: (37) Milan idi u bioskop 364 Ovakva struktura omogudava da.se transformacija GF brisanje de-finiše preko konstitutivnih elemenata. 6 GF brisanje : (38) GF X GF 1 2 3 —---s- 1 2 0 Oslov: 1=3. Slično tome, transformacija inverzije subjekta i susednog glagolskog oblika se može jednostavno"i pogodno formulisati u novoj analizi (cf. Peterson (1974: 9) i Pullum i Wilson (1977: 781) . Ako se svi glagoli shvate kao glavni, pravila rečeničke strukture (34) se morajü zameniti "sa (39). (39) a. R----► IF GF f GF b. GF——^ G (IF) (PP) Da bi se obezbedio pravilan poredak pomodnih i modalnih glagola u površinskoj strukturi, pravila (39) se moraju dopuniti filtrom koji bi sve "nepravilne" nizove markirao kao negramatieke... Taj filtar mora da ima slededi oblik: f bitil (40) j f.morfem (Modal) G Filtar (40) ostvaruje istu funkciju koju u prethodnom modelu vrše pravila rečeničke strukture (34). Usled ovoga se može ste-di utisak da nova analiza predstavlja samo notacionu várijantu prethodne. Sem toga, filtar (40) se u srpskohrvatskom jeziku ne može nezavisno motivisati kako su to za analogni filter u engleskom dokazivali Pullman i Wilson (1977: 775). Kao neospor-na prednost nove analize ostaje činjenica da ona omogudava jed-nostavne definicije nekih osnovnih transformacija u skladu s og-raničenjem da se samo konstituénti mogu pomerati ili brisati. Primetimo najzad da je za formulisanje operacije sprezanja infinitiva i u novoj analizi neophodna kategorija modalnih glagola. Rečenica (41b) je negramatička zbog toga što je transformacija infinitiva pogrešno primenjena na modalne glagole. 365. (41) a. Milan če da ide u bioskop. b.*Milan če da mora da ide u bioskop. Transformacija Sprezanje infinitiva se mora selektivno primenji-vati na glagole u zavisnosti od toga da li nose odliku [+modal] ili [-modal] . Prema tome, kategorija modalnosti se u izmenjenom obliku čuva i u analizi koja sve glagole tretira kao glavne. Ta analiza pojednostavljuje formulaciju nekih osnovnih transformacija, ali zahteva uvodjenje filtra. Treba primetiti da preko filtra naši rezultati o poretku pomocnih i modalnih glagola os-taju na snazi i u analizi koja sve glagole tretira kao glavne. Potpunija ocena te analize zavisi, medjutim, od daljeg prouča-vanja procesa dopunjavanja u srpskohrvatskom jeziku. 9. Sažetak Mi smo ispitali različite okoline u kojima se javljaju en-kliktički oblici ču, češ, če ... i oblici glagola hteti i utvr-dili da se oni ne mogu svoditi jedni na drugo. To znači da hteti uopšte nije pomočni glagol tj. ne učestvuje u gradnji složenih vremena srpskohrvatskOg jezika. Prema njihovim dopunama razlikovali smo dva glagola hteti - hteti i iteti^. Hteti1 je modalni glagol, a hteti2 "glavni" glagol odgovarajudih rečenica. Glagol biti smo takodje podvrstili na dva načina, kao biti i kao biti2. Pored toga smo utvrdili da se dopuna + prezent znatno razlikuje od rečeničke dopune, a da je gotovo paralelna infinitiv-noj dopuni. Ovaj paralelizam omogudava definiciju transformacije Sprezanje infinitiva koja čini izlišnom Egui IF brisanje koje je u standardnom modelu TG povezano s različitim ad hoc og-raničenjima. Ova analiza je omogudila da strukturu pomocnih i modalnih glagola u srpskohrvatskom jeziku predstavimo pomocu pravila rečeničke strukture (34) . Najzad smo pokazali da je u okviru TG moguda i alternativna analiza koja sve glagole tretira kao glavne, ali je u tom slučaju neophodan filtar koji fiksira poredak pomodnih i modalnih glagola, činjenica da je i u novom modelu neophodna kategorija modalnih glagola za transfor-maciju Sprezanje infinitiva predstavlja značajnu evidenciju u prilog naše analize. 366 1 Može se primetiti da je u (4a) više istaknut voljni momenat, a u Ja želim jabuku enocionalni. 2 Generativni gramatičari su svoj evremeno ostro kritikovani zbog postulira.iija takvih nemotivisanih apstraktnih struktura (cf. Brame 1976: 3-69). 3 Da bi se Equi IF brisanje potpuno odstranilo potrebno je de-finisati jednu transformadju Sprezanja infinitiva i u odnosu na objekt glavne rečenice radi izvodjenja rečenica tipa"Naučio me je da plivam".U takvim rečenicama se u istočnoj varijanti sh jezika infinitivu pretpostavlja glagol u ličnom glagolskom obliku (Ivič, 1972). 4 Kalogjera (1982) tvrdi da u srpskohrvatskom modalni glagoli mogu da prethode jedni druge. Medjutim, njegov primer "Moraš moči učiti" nije ubedljiv. Marginalnost te rečenice se vidi i iz toga što ne postoji njen upitni ni odrečni oblik. Rečenice *Moraš li moči učiti i *Ne moraš moči učiti nisu grama-tički i spravne. 5 U nekim govor ima se i glagol trebati pojavljuje u ličnom glagolskom obliku. 6 Pullum i Wilson (1977) su uočili da Rossova analiza zahteva posebna ograničenja da bi se sprečilo generisanje rečenica poput *Sam was being examined by a psyhiatrist, and Bill was being too. U sh se sličan problem ne pojavljuje. BIBLIOGRAFIJA BRAME, M. 1976. Conjectures and refutations in syntax and semantics. Amsterdam: North-Holland. BROWNE, w. 1974. On the problem of enclictic placement in Serbo-Croatian, u: Slavic transformational syntax, ed. by R. Brecht and C. Chvany. Ann Arbor: University of Michigen. HUDDLESTON, R. 1976. An introduction to English transformational syntax. London: Longman. IVIČ, M. 1972. Problematika srpskohrvatskog infinitiva, Zbornik za filologiju i lingvistiku XV/2. KALOGJERA, D. 1982. The English modals and their equivalents in Serbo-Croatian, The Yugoslav Serbo-Croatian -English Contrastive Project, Zagreb: Istitute of Linguistics. 1973. On identifying the remains of deceased clauses, u: Readings in the theory of grammar ed. by D. Borstein. Cambridge, MA: Winthorp Publishers. 1974. Auxiliaries. Language Sciences 30. D.Wilson. Autonomous syntax and the analysis of auxiliaries, Language 53/4. McCAWLEY, J. PETERSON, T. PULLUM, G. i 367. ROSS, J. 1969. Auxiliaries as main verbs, u: Studies in philosophical linguistics, Series I ed. by W. Todd. Evan sonGreat Expectation Press. STEVANO VIČ, M. 1983. Savremeni srpskohrvatski jezik I, Beograd: Naučna knjiga. Summary THE VERB HTETI AND THE STRUCTURE OF AUXILIARY AND MODAL VERBS IN SERBO-CROATIAN The analysis of the distribution of enclitic forms ču, češ, če ... and the verb hteti shows that they cannot be naturally reduced to each other. This means that the verb hteti is not. an auxiliary verb at all, i. e. it does not take part in compound tenses in Serbo-Croatian. According to their complement.s we have distinguished two verbs hteti - hteti, and hteti„. Hteti- . is 12 1 a modal verb, hteti a main verb. Furthermore, we have shown that there is a parallelism between complements "da + prezent" and "sentence" which can be best accounted for by a transformation (18) , which may be called in English Subjugation of Infinitive. This analysis has enabled us to present the structure of auxiliary. and modal verbs by rewrite rules .(3.4.) . Finally, we have shown that an alternative. analysis in which all verbs are conceived as main verbs is quite feasible. In this new analysis our results are preserved in the form of an obligatory filter. 368 Ljiljana Bibovid CDU 808.61/62-561.1:802.0 Novi Sad THE STRUCTURAL POSSIBILITIES OF SERBO-CROATIAN RELATED TO THE ENGLISH STRUCTURE adjective + prepositional sentential complement1 Introduction Sentential complements occurring with prepositions in English are traditionally known as gerunds, verbal forms in -ing having the functions of both nouns and verbs. In transformational-generative grammar they are interpreted as embedded sentences in the underlying structure containing their own subject, which may be either deleted under coreference with the subject of the matrix sentence or overtly expressed, as in 1. (a) John is happy about leaving (b) John is happy about Mary leaving In Serbo-Croatian (henceforward SC) there is no verbal form with nominal functions like the gerund in English; the sentential complements corresponding to the English prepositional sentential complement are all manifested, with one exception, as finite clauses introduced by the appropriate complementizers. 2 In SC the main complementizers are da, sto and kada , all of which introduce complements to verbs as well as to adjectives. I 3 Factive and non-factive predicates For the purpose of this paper we have modified the notion of emotive factive complements introduced by Kiparsky and Kiparsky (cf. Kiparsky and Kiparsky, 1981, p. 363), according to whom "emotive complements are those to which the speaker expresses a subjective, emotional or evaluative reaction." By emotive factive complements we mean those complements which state the cause of the emotion denoted by the adjective (or verb) predicated of the subject, regardless of whether the subject is the speaker or not; accordingly, we will also refer to such adjectives as emotive and factive. 369. A. Three synonymous complement structures in English; a finite clause in SC In English emotive factive adjectives can be followed by three synonymous structures, one of them being a prepositional sentential complement, the other two an infinitival complement and a that-clause. In SC with the same type of adjectives there occurs, on the other hand, a single type of sentential complement, a finite clause introduced by što, a complementizer which is also one of the two lexical equivalents to the English that complementizer, the other being da. Compare: 2. (1) a. I was angry at being turned out. b. I was angry to be turned out. c. I was angry that I was turned out. " 4 (2) Bio sam ljut što su me izbacili. Non-factive, non-emotive adjectives co-occurring with various prepositions followed by sentential complements in English are construed with the da complementizer in SC, e. g. 3. (1) He is determined on getting that job. (2) Rešen je da dobije to mesto. 4. (1) He is incapable of understanding such love. (2) Nesposoban je da shvati takvu ljubav. 5. (1) The children are used to having lunch early. (2) Deca su naviknuta da rano ručaju. The što complementizer has causal meaning and it is, in fact, part of a compound conjunction zato što (= because) introducing clauses of reason, e. g. 6. Jovan nede dodi zato što je bolestan. 5 'John won't come because (he) is ill'.. The emotive factive adjectives displaying the above mentioned tructural correspondence between the two languages, i. e. three types of synonymous Complements in English versus a finite clause £ introduced by što in SC are the following: amazed - zapanjen /astonished - zaprepaščen/ cross - ljut/ delighted - očaran/ disappointed - razočaran/ disgusted - zgadj en/ embarrassed -zbunjen/ flattered - pplaskan/ happy - srečan/ horrified - užas-nii t/ hurt - uvredjen, povredj en/ pleased - zadovolj an/ puzzled - zbunjen/ sad - tužan/ surprised - iznenadj en/ thrilled - uz-budjen/ upset - uznemiren. 370 B. The participial nature of emotive, factive adjectives One characteristic property of these adjectived in both languages is that they all derive, with the exception of angry - ljut/, cross - ljut/, happy - srečan and sad - tužan from verbs; in English they are often labeled 'participial adjectives', their form being exactly the same as the Past Participle, which co-occurs with the aspectual auxiliary have (the perfect have) or forms the Passive construction with the auxiliary be. The difference between the two languages lies in the fact that in English the Past Participle is exactly the same in form as the 'participial adjective', whereas in-SC the 'Past particip- 7 le', traditionally known as the Perfect Participle II , which, in conjunction with the unstressed (clitic) forms of the auxiliary verb biti (sam, si, je, smo, ste, su) is used to form the Perfect Tense (prošlo vreme), is different from the adjective derived from the same verb. Compare: 7. (1) I was disappointed at not being able to see her. (2) Bio sam razočaran što nišam mogao da je vidim. 8. (1) The new car has disappointed me. (2) Novi auto me je razočarao. 9. (1) I have been disappointed by John. (2) Jovan me je razočarao. 8 As is seen from 8. (2) the SC Perfect Participle razočarao is different in form from the verb-derived adjective razočaran in 7. (2); also, from 9. (1) and 9. (2) it is to be seen that SC prefers active to passive, since the verbal construction in 9. (2) is exactly the same as that in 8. (2). In SC the Passive construction with the Agent Phrase od (strane) np, an equivalent to the English by np phrase, is felt to be clumsy and is used only in those syntactic contexts Where it cannot be avoided. Sentences like the one below are hardly acceptable: 9 10. ?* Bio je pretučen od siledžija. 'He was beaten up by ruffians.' Truncated passives, however, are quite common, e. g. 11. Bio je pretučen. 12. Bio je pregažen. 'He was run over (by a car).' Razočaran (= disappointed), on the other hand, as well as all the other above-mentioned adjectives in participial form, is 371. not only incapable of being used in the full passive construction, but, if used within the truncated passive construction, is interpreted only as an adjective, e.g. 13. Bio je razočaran. '(He) was disappointed.' C. Instrumental case-marked nouns as complements to emotive factive adjectives in SC All the verb-derived emotive factive adjectives in SC display the following regularity: whenever they are followed by a noun, they are bound to trigger off the CASE ASSIGNMENT rule, which assigns the instrumental case marker to the complement noun. It is, in fact, possible to abbreviate the što clause through the use of an instrumental case-marked noun derived from the main verb of the complement sentence as in 14. (3) or through the use of one of its basic constituents, such as the object of the verb in 15. (3); in English these adjectives may also take verb-derived nouns as their prepositional objects (the preposition being at) or some other constituents of the complement sentence. Compare: 14. (1) Bio sam zapanjen što je tako postupio. (2) I was amazed at his acting in this way. (3) Bio sam zapanjen njegovim postupkom. (4) I was amazed at his action. 15. (1) Bio sam zaprepaščen što su mi dali nagradu. (2) I was astonished at being given the prize. (3) Bio sam zaprepaščen nagradom. (4) I was astonished at the prize. It is possible, however, to have another interpretation of 15. (3) and 15. (4), i. e. they may mean 'I was astonished at the amount of-money I was given as a prize', but the interpretation which assigns them the meaning of 15. (1) and 15. (2) is also plausible. Notice that in SC the emotive factive adjectives which are not derived from verbs, such as srečan (- happy) and tužan (= sad), as well as ljut (= cross, angry) govern a prepositional complement, consisting of the preposition zbog and a noun (or a Noun Phrase) in the genitive rather than in the instrumental case, e. g. 372 16. (1) Bio je tužan što je otišla (2) He was sad at her leaving. (3) Bio je tužart zbog njenog odlaska. (4) He was sad at her departure. ^q (5)*Bio je tužan njenim odlaskom. The reason why SC verb-derived emotive factive adjectives co-occur with a noun or a pronoun in the instrumental case is that their.meaning is 'resultatiye', muche in the same way as that of 'instrumental verbs'; thus (17) follows the same grammatical pattern as (18) : 17. Bio je očaran njenom zbunjenošču. '(He) was delighted at her embarrassment.' 18. Posekao se nožem. '(He) cut himself with a knife'. Recalling the CASE ASSIGNMENT Rule for English, whick has been stated as follows (cf. Baker, 1978, p. 126) : X 1 V - Prep. - Pro " Y = 1, 2, 3 + obj, 4 (Obligatory) we conclude that for SC the rule must be modified in such a manner as to include Adj in its structural description, the third term being a NP (which may be pronominalized) and the symbol obj being replaced by case in the structural change of the transformation, thus: X - - NP - Y 4 = : 1, 2, 3 + Case, 4 (Obligatory) This will cover both the cases of adjectives followed by prepositional objects, e. g. ljut na Branka (= angry with Brankb), spreman na svadju (= ready to quarrel), poznat po lepoti (= famous for beauty), and those which require no preposition and are followed by a case-marked noun only, such as the emotive factive verb-derived adjectives mentioned above and some others, 373. e. g. iscrpljen teškim radom (= exhausted by hard work), iznu-ren groznicom (= worn Out by fever), bogat ugljem (= rich in coal), čista srca (= pure in heart). In English adjectives are always followed by prepositional complements (i. e. if these complements are NPs), except for the adjective worth (cf.it is not worth a straw) and thus it is sufficient to mention the preposition in the ¡structural description of the rule, the preposition being preceded either by a verb or an adjective, as the case may be, e. g. She is looking at him, she is fond of him. 4. The LIKE and UNLIKE SUBJECT constraints All the emotive factive adjectives in both languages are not subject either to the LIKE SUBJECT CONSTRAINT or THE UNLIKE SUBJECT CONSTRAINT, i. e. they allow both identical and non-identical subjects in the higher and complement sentences (cf. 1. (a) and 1. (b) for English). 1 In concluding this section, we will remind the reader that there are cases in SC in which the factive nature of the complement is marked by a demonstrative pronoun preceding the što complementizer, e. g. 19. Pomiren sam s time što sam star i prilično ružan. 'I am resigned with it that (I) am old and rather ugly.' (= I am resigned to being old and rather ugly.) II 'judgment Adjectives' Two adjectives in English, fortunate and lucky, can be seman-tically specified as expressing judgment, since they may occur in the construction "I consider him/her ADJECTIVE". Both of them being factive, they may occur with three types of synonymous sentential complements, exactly like the emotive factive adjectives that we have dealt with so far, while in SC only a finite clause introduced by što is used, which was seen t° be the case with emotive factive complements, e. g. 20. (1) She is fortunate in having a big house. (2) She is fortunate to have a big house. (3) She is fortunate that she has a big house. (4) Srečna je13 što ima veliku kudu. 374 Another syntactic type of 'judgment adjectives' in English is represented by those adjectives which allow both a prepositional sentential complement and an infinitival complement, while disallowing a that -clause; all of them can also occur in the construction "It was ADJECTIVE of him/her to...", e. g. 21. (1) Sybil was generous in letting her stay so cheaply. (2) Sybyl was generous to let her stay so cheaply. (3) It was generous of Sybil to let her stay so cheaply. There are adjectives, however, which, while occurring in the two of the three constructions, do not occur with an infinitive complement;, such are ruthless and modest, as is seen from the example below: 22. (1) She was ruthless in telling him the truth. (2)*She was ruthless to tell him the truth. (3) It was ruthless of her to tell him the truth. The corresponding judgment adjectives in SC co-occur with a sentential complement beginning in k.3.da., th.© SC 6<^ui.V3.lGn'b to 21 • (1) , 21. (2) and 21. (3) being - 23. Sibila je bila velikodušna kada jqj je dozvolila da stanuje tako jeftino. Similarly, the SC equivalent to 22. (1) and 22. (3) is 24. Bila je svirepa kada mu je rekla istinu. Other adjectives displaying the same syntactic behavior are: careless - nemaran/ cautious - oprezan/ clever - mudar/ decent - pristojan/ frivolous - neozbiljan/ hypocritical - licemeran/ naive - naivan/ negligent - nehatan/ noble - plemenit/ rash -nagao/ sensible - razuman/ stubborn - tvrdoglav/ stupid - glup/ unscrupulous - beskrupulozan/ wise - mudar. Ill English Adjectives versus SC Adverbs To a number of English adjectives co-occurring with prepositional sentential complements (the preposition being at or in) there correspond SC adverbs modifying the verbal predicate of a single clause, e. g. 25. (1) You are bad at guessing. (2) slabo pogadjate. 'Badly (you) guess'. 375. With some adjectives of this type in SC we find two alternative synonymous structures, one of them using a sentential complement to the adjective introduced by kada, the other beign a single clause with an adverb carrying the meaning of the corresponding adjective in English, thus: 26. (1) She is not objective in judging people. (2a)Nije objektivna kada sudio ljudima. '(She) is not objective when (she) judges about people.' (2b)Ne sudi objektivno o ljudima. '(She) hot judges objectively about people.' With some of the1 English adjectives in this class there occurs an alternative synonymous complement structure with the infinitive, but SC, again, uses only a single clause with a manner adverb, e. g. 27. (1) He was quick in returning the book. (2) He was quick to return the book. (3) Brzo je vratio knjigu. 'Quickly (he) returned the book.' at 14 28. (1) He is quick in making up his mind. (2) He is quick to make up his mind. (3) Brzo se odlucuje. 'Quickly (he) makes up his mind.,' Concerning the relation between an adjective of this type and its corresponding adverb in English, we should note in passing that in Stockwell, 1977, p. 133 we find an interpretation of some types of adverbs as 'higher predicates'. Thus he derives He frankly states his views,OT He states his views frankly from He is frank in stating his views by a transformation which he calls Adverb Lowering, one of the instances of Predicate Lowering. However, parallel to He is hopeless at driving there is no structure with the corresponding adverb, *He drives hopelessly, from which we must conclude that Adverb Lowering is not applicable to all the adjectives of this type in English. IV A Device for Achieving Brevity of Expression in English In English a structure consisting of an adjective and a prepositional sentential complement may have the power of condensing constituents which must overtly be expressed in SC, e.g. 376 29. (1) She is serious about leaving. (2) Ozbiljno namerava da "ide. ''Seriously (sbfe)- riateirds uto leave*; 30. (1) John is passionate about playing chess. (2) Jovan strasno voli da igra šah. 'John passionately loves to play chess. 31. (1) Beginning students are conservative about admit- ting the validity of subjective data. (2) Naučnici početnici imaju konzervativan stav kada treba priznati vrednost subjektivnih podataka. 'Beginning students have a conservative attitude when it is a question of' admitting the validity of subjective data.' - 32. (1) She felt inhibited about discussing her own books. (2) Osečala se inhibiranom kada jo trebalo da govori o sopstvenim knj igama. 'She felt inhibited when it was a question of discussing her own books.' 33. (1) They're quite unscrupulous about pinching nannies from each other. (2) Kradu jedna drugoj dadilje i u tome su sasvim beskrupulozne. 'They pinch nannies from each other and in this they are quite unscrupulous.' ^ > Conclusion The foregoing analysis of English and SC has shown that these two languages differ in the following respects: (1) English is characterized by synonymous sentential complements to (factive) adjectives, whereas SC uses only one type of sentential complement: a finite clause. (2) SC is consistent in using the sto and kada complementizers with-factive complements and da with non-factive complements, while English does not distinguish between these two semantic types of complements by means of different complementizers. (3) SC emotive factive adjectives may be followed either by a sto-clause or an instrumental case-marked noun, whereas in English the instrumental case function is served by a prepositional phrase. (4) English ad'jectives that co-occur with prepositional sentential complements, the prepositions being at or in. 377. correspond to manner adverbs in SC. (5) The availability :of the structure Adjective + Prepositional Sentential Complement in English maked it possible for this language to 'suppress' the constituents which are 'understood' and which have to be manifested on the surface in SC. 1 Most of the English examples in this paper have been taken over from the author's doctoral dissertation Upotreba engles-kog gerundijuma u predloskim frazama uz prideve (The Use of the English Gerund in Prepositional Phrases Following Adjectives), ètamparija univerziteta u Novom Sadu, 1973. 2 The complementizer kada is not to be con fused with the adverb of time kada (= when). 3 On factive and non-factive predicates see Kiparsky and Kipar-sky, 1971. 4 The complement structure beginning in sto in 2. (2) is an active sentence, but it can also, as in English, occur in the passive with the agent deleted : Bio sam ljut sto sam bio iz-bacen. 5 In SC nonemphatic pronominal subjects are deleted; in giving English paraphrase for our SC examples we will mark such cases of pronoun deletion by parenthesizing the pronoun in question. On subject pronoun deletion see Pelmutter, 1971, Chapter 4. Perlmutter correctly observes that it is not true, as is commonly thought,: that those languages which allow deletion of subject pronoun allow it because they have sufficient inflection to make the deleted subject recoverable. The convincing examples he cites are. from French (Perlmutter, 1971, p. 102) : (12) a. (Perlmutter's numbering) *Avons travaillé toute la journée. -'(We) worked all day long.' b. *Etes parti trop tot, il parait. . "■.■■': '¿(You) left too learly, it seems. ' ■-■ c. ont mangé la soupe sans cuillere. '(They) ate the soup without a spoon.' His hypothesis is . that the grammar of French contains the following surface structure constraint (Perlmutter, 1971, p. 100): " ' (9) (Perlmutter's numbering) . Any sentence other than an Imperative in which there is an S' that does not contain a subject in surface structure is ungrammatical. Perlmutter mentions SC as one of those languages which have no constraints like (9) in their grammars (Cf. Perlmtitter, 1971, pp. 107-108), unlike French and English. Drawing upon this difference, he classifies languages into Type A and Type B (Perlmutter, 1971, p. 115): " 378 I will refer to languages such as French and English, which have the surface structure constraint (9) in their grammars, as Type A languages. Languages that do not have this surface structure constraint I will call Type B languages. These include Spanish, Serbo-Croatian, Arabic, Hebrew, Hausa, Walbiri, and Basque. Given this definition of Type A and Type B languages, every language must be either of one type or the other. 6 All synonyms and near-synonyms of these adjectives have not been included for the sake of brevity. 7 Cf. Baric, et. al. 1979, p. 172. 8 Razočarao is the masculine form of all the three persons of the singular of the Perfect Participle II; razočarala is the feminine form of all the three persons in the singular, razočarali - the masculine form of all the three persons in the plural, razočarale - the feminine form of all the three persons in the plural. Thus there is agreement between the subject NP and the ending of the Perfect Participle II for gender and number. 9 In Barič, et. al. , 1979, p. 373 we find (a) JJčenik je pohvaljen od nastavnika, a passsive transform from the active (b) Nastavnik je pohvalio učenika; (a) is, however, felt to be an unnatural way of saying (b), which the authors themselves state on .p. 153. It should be added in this context that the unspecified Agent is obligatorily deleted in sentences with the impersonal se,e. g. ' (a) No vine se prodaju na ulici. 'Newspapers are sold in the street.' (b) Meso se jede sasalatom. 'Meat is eaten with salad.' Notice that the rule ordering is 1. Passive (construed with the impersonal se) 2. Subjedt-Verb Agreement Compare: (a) PRO prodaje novine na ulici (b) Novine se prodaj u na ulici od (strane) PRO (c) Novine se prodaju na ulici (after the Unspecified Agent Deletion). This kind of se is thus both passive and impersonal: it arises after the object of „the active sentence becomes the new, derived subject and the Unspecified Agent is obligatorily deleted. Note that the impersonal se also occurs in active sentences (impersonal constructions). Perlmutter (Perlmutter, 1971, p. 29) gives an account of "the impersonal se" in Spanish: In addition to reflexive se and spurious se, there is a third source of se in Spanish. This kind of se I 'will call "impersonal se", for it arises as the result of an underlying Pro subject which is like on in French and man in German. 379. (36) (Perlmutter's numbering) En Mexico se trabaja mucho. 'in Mexico pro ('one') works a lot'. Similarly,.in SC: U Meksiku se mnogo radi. 10 Cf. the participial adjectives which are etymological cognates with srečan, tužan and 1 jut, 'but which, as is expected, take nouns in the instrumental case as their complements: usrečen njenim prisustvom (- 'made happy by her presence' ) rastužen njenim odlaskom (= 'saddened by her departure) razljučen ovakvim ponašanjem (= 'angered by such behavior') 11 However, in both languages the adjectives envious/zavid 1 jiv, jealous/ljubomoran and grateful/zahvalan are marked fot. the UNLIKE SUBJECT CONSTRAINT, a syntactic feature which is a consequence Of their meaning. These predicates being factive and emotive, their complements are što-clauses in SC, e.g. (a) They are envious about their neighbors going abroad. (b) Zavidljivi su što im susedi idu u inostranstvo. (c) I am grateful to you for givind me this opportunity. . (d) Zahvalan sam vam što ste mi pružili ovu pri 1iku. 12 This phenomenon of a demonstrative pronoun occurring in some syntactic contexts with factive.. predicates (cf. also Po-nosan je na to što je u žarištu borbe - 'He is proudn of it is at the centre of the fight.' = He is proud of the centre of the fight) is similar to the occur-it with some of the factive predicates in English, sky and Kiparsky, 1971, p. 3.61:. The pronoun it serves■ as an optional reduction of the fact. It can stand directly before that clauses in sentences with factive verbs: Bill resents it that.people are always comparing him to Mozart. They didn't mind it that a crowd was beginning to gather in the street. adjective srečan (srečna, srečno) corresponds in ither to fortunate (lucky) or happy in English. 14 In this and similar cases it is not possible to use the preposition at if the proposition of the complement sentence represents a single event. Compare: (Bibovič, 1973, p. 1 05) (a) (b) (c) that (he) being at rence of CF. Kipar 13 In SC the meaning e *He was quick at making up his mind last time. He was quick in making up his mind last time. He was quick to make up his mind last time. 380 References BAKER, C. L. Introduction to Generative-Transformational Syntax. Engle-wood Cliffs, New jersey: Prentice-Hall, 1978. BARIČ, EUGENIJA et al. Priručna gramatika hrvatskoga književnog jezika. Zagreb: Školska knjiga, 1979. BIBOVIČ, LJILJANA. Upotreba engleskog gerundijuma u predloškim frazama uz pri-deve. Novi Sad: Štamparija univerziteta u Novom Sadu, 1973. KIPARSKY, PAUL and CAROL KIPARSKY. "Fact", in Semantics, ed. by Danny D. Steinberg and Leon A. Jakobovits. New York: Cambridge University Press, 1971, pp. 345-369- ' ' ".-:■•■--. PERLMUTTER, DAVID M. Deep and Surface Structure Constraints in Syntax. New York: Holt, Rinehart and Winston, 1971. STOCKWELL, ROBERT P. Foundations of Syntactic Theory. Englewbod Cliffs, New Jersey : Prentice-Hall, 1977. Sažetak STRUKTURNE MOGUČNOSTI SRPSKOHRVATSKOG JEZIKA U ODNOSU NA ENGLESKU STRUKTURU PRIDEV + PREDLOŠKA REČENIČNA DOPUNA Ovaj rad je rezultat nastojanja da se globalno sagledaju strukture srpskohrvatskog jezika (u dal jem tekstu SH) koje od-govaraju engleskoj strukturi pridev + predloška rečenična dopu-na. Za engleski jezik je karakteristično da se na površini re-čenične strukture rečenična dopuna uz prideve ostvaruje kao (a) gerundijum (glagolski oblik izveden sufiksom -ing), (b) infinitiv i (c) rečenica sa komplementizatorom that. U SH, medju-tim, rečenična dopuna se uvek ostvaruje kao rečenica koju uvode komplementizatori da, što i kada, pri čemu ovaj poslednj i treba razlikovati od priloga kada kojim se uvodi zavisna vremenska rečenica . Dok se u engleskom jeziku uz emotivne činjenične prideve (up. Kiparsky i Kiparsky, 1971) javljaju sva tri tipa rečenič-ne dopune u površinskoj strukturi, dotle se u SH sa ovakvim pri-devima javlja samo zavisna rečenica koja se uvodi komplementizatorom što. Karakteristično je da su u oba jezika, sa izuzet-kom tri prideva, emotivni činjenični pridevi izvedeni od glagola, te se često u engleskoj gramatici nazivaju "participskim pridevima". U vezi sa derivacionim poreklom ovih prideva prikazana je gramatička razlika izmedju engleskog participa (the Past Participle) i oblika izvedenog od glagola u SH koji ima funkci-ju prideva. Osim toga, uočena je sledeča pravilnost u SH: kad god su emotivni činjenični pridevi umesto rečenice pračeni ime-nicom kao dopunom, mora se primeniti pravilo transformacione 381. komponente gramatike DODAVANJE PADEŽA (the CASE ASSIGNMENT Rule), kojim se imenici dodaje instrumentalni padežni nastavak, kao napr. Bio sam zaprepaščen nagradom; u engleskom jeziku ovu padežnu funkciju obavlja predlog at, naime: I was amazed at his action, I was astonished at the prize. Transformaciono pravilo DODA VANJE PADEŽA, onako kako je utvrdjeno za engleski jezik (up Baker, 1978, str. 126)., važeče je i za srpskohrvatski s tim što se u strukturnom opisu transformacije za SH ne javlja obavezno zamenica kojoj se pripisu j e padež, več imenička sintagma (NP), koja može biti i zamenica, a najbliža njena okotinanalevoj strani nije samo glagol i predlog, več glagol, predlog i pridev da bi se uključili primeri tipa'Bio sam zaprepaščen nagradom. Drugi odeljak rada prikazuje prideve kojima se izražava sud u oba jezika ('judgment adjectives') i njihove odgovarajuče do-pune, a treči odeljak engleske prideve koji se javljaju u konstrukciji sa predlogom i gerundijumom i kojima je u SH strukturni ekvivalent rečenica sa prilogom u kome se sadrži značenj e odgovaraj učeg engleskog prideva, mada i u SH -.ima primera sa p-r i. devom i dopunom koji se javljaju u. alternacij i sa priloškom kon strukcijom. U četvrtom i poslednj em odeljku povlači se paralela izmedju, slučajeva ispoljavanja engleske strukture pridev + predloška re čenična dopuna i odgovarajučih srpskohrvatskih struktura i uoča va se mogučnost sažimanja konstituenata u engleskom jeziku koje se u SH moraju iskazati u površinskoj strukturi. 382 Janez Orešnik Ljubljana CDU 831.1-022 : 801.21 THE ORIGIN OF THE CLITICNESS OF THE WEST GERMANIC DEFINITE ARTICLE: THE CASE OF Beowulf The present paper is mainly concerned with the definite article of Beowulf. The literature about the West Germanic definite article has always allotted a prime place among the old Germanic texts to this poem: it is undisputably archaic (Kuhn 1933: 105, D. Hofmann 1959:189), and suitable for statistical generalisations. Its more than 6,000 hemistichs contain about 300 instances of the definite article (Lichtenheld 1872:332). Let me remind you of the long-known distinction between what Kuhn (1933:4-5) called satzpartikel and Satzteilpartikel. Both terms refer to unaccented or weakly accented•words: in broad outline, a Satzpartikel is a syntactic constituent at the clause level (e. g. a pronominal subject), a satzteilpartikel is a constituent within a syntactic constituent at the clause level or below it (e. g. a preposition within a prepositional phrase). Concerning the satzpartikeln of Germanic, Kuhn (1933:8) formulated the following Satzpartikelgesetz: "Die satzpartikeln stehen in der ersten senkung des satzes, in der proklise entweder zu seinem ersten oder zweiten betonten worte." The definite article is of course a satzteilpartikel. However, as noticed by Kuhn in a cautious footnote (1933:45 fn. 1), it frequently ("gern") accompanies Satzpartikeln in Beowulf. To Kuhn's observation, I add the following specification (the spelling of the illustrations, the punctuation, and the morphological analyses of the words are taken from ed. Klaeber 1950): 1.1 Almost always when the definite article accompanies Satzpartikeln in Beowulf, the definite article immediately follows the satzpartikeln, and the sequence satzpartikeln + definite article stands clause-initially. Example. 66b (georne hyrdon,) c«L«t. [aaet seo geogod geweox (the Satzpartikeln oeld. jo-aet and the immediately following definite 383. article seo before the first lift). 1.2 In 24 instances, the definite article is found immediately after a clause-initial sequence of words consisting of a finite lexical ("full") verb (accompanied by its own satzteilpartikeln, if any) and of Satzpartikeln. Example. 109a ne gefeah he jpxre. &hde,(ac he hine feor for-wrxc) (the satzpartikel he and the definite article pxre after the finite verb). 1.1-2 will here be referred to as the,satzpartikel-usage of the definite article. According to my count, the Satzpartikel-usage holds for about 70 % of the instances of the definite article in Beowulf, and is the most widespread usage of the definite article in the poem. It must also be the oldest usage of the definite article in Beowulf, for all other usages of the definite article (covering about 30 % of all instances) can be explained as the relaxation of the constraints (one or two at a time) that govern the satzpartikel-usage. The constraints are, 2.1 The definite article immediately follows the satzpartikeln. (This is the basic constraint, from which the remaining ones follow as consequences.) 2.2 The definite article is not used with non-first accented noun phrases of the clause (because: no noun phrase can precede the satzpartikeln in the clause, nor can anything intervene between the satzpartikeln and the definite article). 2.3 There is only one definite article per clause (because there is only one SatzpartikeHcluster) per clause) . 2.4 The definite article precedes the first lift of the hemistich (because the satzpartikeln precede the first lift of the hemistich). In studying the relaxations from the above constraints, it is useful to treat separately the definite articles occurring in prepositional phrases (3.1), and the remaining definite articles (3.2); a few more exceptional cases have been relegated to (3.3). Several instances are listed sub more than one item. 3.1 The definite article in prepositional phrases. The relaxation of constraint (2.1): 384 3.1.-1 Only the preposition intervenes between the Satzpartikeln and the definite article. 19 instances. E. g. 192b (la£> ond longsum) , £>e on 4a leode becom + 270a 1215b 1484a 1485b 1612a 1629a 1665a 1694a 1780a 1868a 2028a 2406a 2468a 2528a 2661a 2690a 2788a 2860a. 3.1.2 The prepositional phrase begins a hemistich which is not clause-initial. 43 instances, mostly also breaking cpn-straint (2.2), because the first accented noun phrase stands in a preceding hemistich. E. g. 125a mid £>5re vntlfylle (wlca neosan) + 326b 425a 443a 617b 647a 695a 713b 824a 838a 919b 1016b 1073b 1082b 1191b 1199a 1280a 1421a 1614a 1635a 1638a 1639a 1956b 1981a 1984b 2010a 2039b 2083a 2139a 2197a 2232a 2298a 2366a 2374a 2405b 2465a 2520a 2560a 2786a 2835a 2856a 2905a 3109a. - ' 3.1.3 The prepositional phrase is clause-initial, but the clause does not begin with Satzpartikeln. 5 instances, e. g. 1052a on |>xre medubence (majadum gesealde) + 1030a 1110a 2669a + (involving a hemistich-initial finite full verb) 2690a. 3.2 Definite articles in noun phrases outside prepositional phrases. The relaxation of constraint (2.1): 3.2.1 The noun phrase begins a hemistich which is not clause-initial. 14 instances, mostly also breaking constraint (2.2) (because the first accented noun phrase of the clause stands in a preceding hemistich) . E. g. 9b (od Jpsct him. stghwylc) Jpara ymbsittendra + 416a 707a 792a 1057a 1105a 1309a 1406a 1614b 1685a 2382a 2823a 2887a 3122b. 3.2.2 The noun phrase is clause-initial, but the clause does not begin with satzpartikeln. 15 instances, e. g. 107b (in Caines cynne -) £>one cwealm gewrxc + 363a 639a 801b 1202a + (involving a hemistich-initial finite full verb) 311a 712a 762a 1563a 1570a 1982a 2239b 2329a 2977a 2991a. 3.3 The remaining cases. 9 clauses contain two definite articles each, thus breaking constraint (2.3), e. g. 639a Bam wife £>a word (wel licodon) + 109-10 646-7 712-3 1190-1 1614 1638-9 2587-8 2999. Constraint (2.4) is broken by 5 instances, e. g. 3011a meltan mid ]?am modigan, (ac j?xr is madma hord) + 110a + (the following instances all involving sele |>am hean) 385. 713b 919b 1984b; constraint (2.4) is also broken by 7 instances containing the postposed definite article, e. g. 2334b (ealond utan,) eordweard done + 2007b 2588a 2734b.(?) 2959b 3081b. - The cases defined sub (1.2), involving a hemistich-initial finite full verb + satzpartikeln + definite article, are an ancient variant of constraint (2.4), and are here not considered a violation thereof on a par with the relaxations enumerated in the present paragraph. I now return to the:Satzpartikel-usage of the definite article in Beowulf. ' . ' - The satzpartikel-usage of the definite article has nothing inevitable about it, seeing that the usage.of the definite article in Beowulf is- optional anyhow (Barnouw 1902), witness, for instance, the rarity of the otherwise expected definite articles in A-, D-, and E-hemistichs. .XThe Satzpartikeln were above all used .in the "light" B— and C—hemistichs, cf. Hinderschiedt 1979; the same holds true of the satzpartikel-usage of the definite article.) Therefore, the abundant satzpartikel-u.sa.ge requires, an explanation. However, the latter is not the object of the present paper, and I confine myself to the following remarks to illustrate what use of the definite article was so similar to the use of the satzpartikeln as to justify the article's place next to them. Hodler (1954:29-32) posited, among the:earliest uses of the definite article/ what, he called der satzverkniipfen-de Artikel (i.e. article whose special function it is to join clauses together), noticing that it can stand only before the subject.of discourse, normally before the subject noun phrase. (My addition: as many as 50 % of all definite articles in Beowulf introduce subject noun phrases.) The most recent treatment of the Germanic definite article, Moskalskaja 1977, considers (2534) the early definite article to be very probably a syntactic particle: accompanying nouns, true enough, but playing the role of a "suprasyntactic" means in the logical and communicative structure of the text, most often signalling the theme -of the clause. (Hodler.and Moskalskaja did.not study the position of the definite article with respect to satzpartikeln, but arrived at their respective views investigating the semantics of the de- 386 finite article, especially in Gothic.) I now come to the mostly neglected problem as to how the definite article (whose source, a demonstrative pronoun, received the normal word accent) became clitical. I believe that it was the satzpartikel-usage that triggered what the definite article, being a function word, presumably aspired to anyhow; namely almost permanent unaccentedness. Given the already mentioned archaicness of Beowulf, it can be assumed that the usage of the definite article in the poem reflects the earliest usage of the Old English definite article that can be observed (Lichtenheld 1872:332-3). Hence my postulate that the satzpartikel-usage is the oldest usage of the definite article in Beowulf implies that the satzpartikel-usage is the very earliest accessible usage of the Old English definite article. For a time it was probably even the only usage of the definite article in Old English. In those days, the definite article ALWAYS stood next to the Satzpartikeln, and in the permanent vicinity of those light elements, I believe, lost its word accent through assimilation to the lack/weakness of word accent in the accompanying satzpartikeln (obligatory accent sandhi). Later, the unaccented definite article freed itself gradually from the obligatory presence of the Satzpartikeln, most probably because the article's character of satzteilpartikel asserted itself more and more. (The article's unaccentedness lost its sentence-phonetic motivation.) (Judging by the statistics sub (3) above, the relaxation of constraint (2.1) was quicker with definite articles in prepositional phrases than with other definite articles. This may be due to the fact that, in prepositional phrases, the definite article was protected by the preposition, i. e. by a clitical word, also after the relaxation of constraint (2.1), so that the relaxation was felt to be less of a departure from the original state of affairs with prepositional phrases than with other constituents containing the definite article.) Beowulf seems to be the only preserved Old English text in which the ancient Satzpartikel-usage is so prominent. (Compare Barnouw 19 02 for an analysis of the definite article in a num- 387. ber of other Old English poems.) In Old High German, the Hildebrandslied, although like Beowulf in the respect under discussion, is a much less convincing case, containing as it does no more than five instances of the definite article. At any rate, I believe that the definite article of the West Germanic languages other than Old English became clitical in the same way. On the other hand, I do not wish to preclude the possibility that a part of the definite articles, of English or of any other West Germanic language, became clitical in some alternative way, say because they were of a different origin than the bulk of the definite articles. If I am right in assuming that the development was as described above, function words can become clitics in obligatory contact with unaccented or weakly accented words. Other words; than the definite article may also have permanently lost their word accent if and when the syntax brought them into contact with the Satzpartikeln, for instance the pronominal subjects (Oresnik 1984). These interesting cases have been left out of account here. REFERENCES BARNOUW, ADRIAAN JACOB. Textkr'iti sehe Untersuchungen nach dem gebrauch des bestimmten artikels und des schwachen adjektivs in der altenglischen poesie. Leiden: Brill. 1902. GUXMAN, M. M., ed. Istorikotipologiceskaja morfologija germanskix jazykov. 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Supplement Beiheft 3 (= Discussion Papers for the Fifth International Phonology Meeting), 1984, 185-8. 1 My thanks are due to Miss Margaret G. Davis for the correction of my English. - The printing process used for the present number of the journal has made it necessary to disregard the usual rules for dividing words at the end of a line . Povzetek ODKOD NASLONSKOST ZAHODNO GERMANSKEGA DOLOČNEGA ČLENA - PRIMER Beowulf 70 % vseh določnih členov v staroangleški pesnitvi Beowulf stoji tik ob "stavčnih" breznaglasnicah, čeprav določni člen ne sodi mednje. Ta stava določnega člena je najstarejša sploh ugotovljiva stava določnega člena v Beowulfu in s tem v stari angleščini (kajti vse druge stave določnega člena v Beowulfu so razložljive kot spreprostitev najstarejše). Pojasnjuje, kako je staroangleški (in verjetno širše zahodnogermanski) določni člen postal naslonka: v obveznem stiku s "stavčnimi" breznaglasnica-mi . 389. Otto Hietsch Regensburg CDU 802.0-28 Tftoduatlve Second Ele.me.ntt> In Nominal Compoundi: The Matching ofa Engttih and Gelman Amongst the treasured reminders of my postgraduate years in England, I cherish a sizable sheaf of manuscript pages, now yellow with age. They are in the hand of Sir William Cra;igie, that venerable pioneer of lexicographical study. The neat and delicate lines trace out the beginnings of a new venture. Sir William was making a record of the nominal compounds in Beowulf: they are arrayed under the banners of various headwords, each of which, as a glance will show, is a second element of composition. Alas, work on the project was never completed, nor are the present generation of Anglo—Saxonists aware of the particular line of argument Sir William had in mind when he set out to re-list the Beowulf compound vocabulary . Still, if one pauses a moment, a general clue to his thinking may be found in an anecdote of Sir William's. Long retired from his academic duties, yet spirited and unbowed by age, Sir William, on one occasion in the late forties,prefaced a guest lecture at King's College, University of Durham, with the following story: One day a Highland farmer, down to Edinburgh on business, entered the City Library to ask for a certain book. While the librarian was away rummaging among the shelves, the visitor noticed a large dictionary lying open on the desk. The Highlander began to leaf through its pages, desultorily at first, and then with mounting enthusiasm. When the librarian came back, his opinion was made up. "This yon book," he blurted out in unsophisticated glee, "is not half interesting, but frightfully disconneckit!" 391. Dictionaries being what they are, this piece of rustic criticism, if criticism it be, will always have a point to make. But, nevertheless, "disconnectedness" could be tempered in various ways - for instance, by careful cross-referencing, or by inserting, at opportune junctures, summary boxes bringing together synonyms, antonyms, and other vocabulary features. Thus we can cut across and relieve the tedium of mechanical alphabetic listing, otherwise so useful. Am I being fanciful in seeing a common strain in Sir William's telling the anecdote and then in fact starting a collection of compounds arranged according to, curiously, the second element? I hope not. Some thirty-five years have passed since my meeting with this revered champion of our "gentle art", and since I discovered, during "the labours of a postgraduate thesis, that a systematic ordering of second compound elements can lead to tangible results. Let us, therefore, for the purpose of this brief paper, glance back at old facts and experiences whilst shifting the scene from the past to the present. The first element in simple compounds, in all Germanic languages, usually functions as semantic qualifier of the other element, or base word; ponderously expressed, then, the former is the determinant, the latter the determinatum. First elements as a rule convey denotation rather than connotation. This is true whatever type of nominal compound is formed; the categories for English have been variously defined, e.g. subject-verb 1 Rfeinhard] R.K. Hartmann and F.C. Stork, Dictionary of Language and Linguistics (London: Applied Science Publishers, 1972), pp. 63-64. See also Hans Marchand, The Categories and Types of Present-Day'English Word-Formation: A Synahrönic-Diachronic Approach (München: C.H. Beck, 21969), p. 11: "In the system of languages to which English belongs the determinant generally precedes the determinatum." Marchand cites the exception 'father-in-law' - this is a syntactical formation, not a nominal one, though. Also, there are some "co-ordinative" compounds, such as 'cook-housekeeper', 'producer-director', where the constituents are in apposition to, rather than modifying, each other. 392 ('bee-sting', 'copycat'), resemblance ('apron stage', 'ghost 2 town'), locative-time ("night train1, 'afternoon tea') . Occasionally, though, the first element has some emotive slant -for instance, the caressing diminutive in "pussy-cat'. The role played by second elements is different and more complex. Not only do they furnish the semantic base which is sharply restricted by the first element; they may in fact also superimpose some connotational shading, in other words, "an emotive or affective component additional to its central mean-3 ing" - perhaps, a touch of irony or contempt. Here, too, there are exceptions. The second element -werk in German Laubwerk and Mauerwerk is a mere abstract generality; clearly, first elements Laub- and Mauer- are the semantic kernels of 4 their respective compounds. Nevertheless, evidence can easily be found in both English and German where the second element gives a subtle twist of meaning to the compound. In English, for instance, there are a wide variety of ways of referring to a male person who works at the London Foreign Office: 'Foreign Office chap' (the implication is almost invariably neutral-positive), 'Foreign Office bloke' (negative-neutral), 'Foreign Office bod' (negative) , 'Foreign Office geezer' (insulting), 'Foreign Office chappie' (patronising), 'Foreign Office johnny' (the speaker is upper-class male), 'Foreign Office guy' (the speaker is probably American). Some of these variants can be turned back-to-front: 'bloke at the Foreign Office'. In German, to choose a different second element for parading the possible changes, colloquial speech has a trio of Kindersaahen 'kids' things', 2 See, for example, Valerie Adams, An Introduction to Modern English WordFormation (London: Longmans, 1973), pp. 6Q-81. 3 See John Lyons, Semantics (Cambridge [etc.]: Cambridge University Press, 1977), I, p. 176: "the connotation of a word is thought of as an emotive or affective component additional to its central meaning." 4 See Wolfgang Fleischer, Wortbildung der deutschen Gegenwartssprache (Tübingen: Max Niemeyer, 1975), p. 69. 393. Kinderzeug 'kids' stuff', Kinderkram 'kids' junk'. All these compounds can be used to mean "toys", "playthings" (there are figurative senses, too), but the .second and. third options would be selected by a speaker in an irritated or supercilious mood. To illustrate the issue more adequately, let us look in detail at one particular pair of secondary compound elements frequently used in present-day colloquial German. Especially suitable for analysis, because of the many delicate shifts in meaning according to mood or context, are the -mann/-mensah twins, referring to (usually male) human beings. Near-synonyms, taken from the rather wide field of Christian names made into common nouns - e.g., -fritze as in Mdbelfritze 'furniture chap', or Presss/ritzs 'newspaper bloke', 'newspaper johnny', and -heini as in Computerheini, slightly negative, hence 'computer bod', or Gremienheini 'committee man/chap' extend the possibilities of semantic differentiation further. However, for the purposes of the present study, we shall largely ignore these additional variants, and attempt instead to "home in" on the. -mann/-mensqh contrasts, and consistencies. As a glance at the major dictionaries will show,"* these do not go beyond the obvious choice of '-man' as the set English equivalent, which is forced into service on each and every occasion. In fact, most -mann/-mensah compounds in popular use are not even granted a mention: Eiermann ('egg-man', 'eggdealer' HAR) , Eiermensch (0) , Getrankemann/mensch (0) , Versi-aherungsmann/mensch (0) , Zeitungsmann (cf. Zeitung shandler. 5 Harrap's Standard German and English Dictionary, ed. Trevor Jones, Part One: German-English, London [etc.]: George C. Harrap, 1963ff. (the fourth volume, letters S-2, is yet to appear) ,- Langensaheidt 's Encyclopaedia Dictionary of the English and German Languages, ed. Otto. Springer, Part II: German-English, Berlin [etc.]: Langenscheidt, 1974f. They are abbreviated HAR and LAN, respectively. Further abbreviations met with in the following are: AmE = American English, AustrE = Australian English, BrE = British English; NorG = North German, NorWesEasG = North, West, and East German, SouG = South German; aolloq. = colloquial speech, med. = medical parlance. ' 394 'newsagent', AmE 'news vendor'; cf. Zeitungsverkäufer 'news vendor', 'newspaper seller' LAN), Zeitungsmensah (0) . Thus, the specific -mann/-mensoh disparities are entirely neglected and the stylistic levels misinterpreted when any attempt happens to be made at translation. How indeed is it possible for Eiermann to be equivalent to both 'egg-man', a colloquial term, and 'egg-dealer', the standard trade designation, actually corresponding to Eierhändler? Casual speech requires Eiermensoh, too; say, when the speaker is annoyed with the 'egg-bloke', considers him incompetent or a nuisance (see below). Again, Zeitungsmann is a lighter, less formal word than either Zeitungshändler or Zeitungsverkäufer; thus, despite what Langenscheid t says, it cannot accurately be translated by 'newsagent' etc., but rather by 'paper man'. Vague and undiscriminating, 'paper man', just like its counterpart Zeitungsmann, dissolves all the nice distinctions in the newspaper world: since the situations of everyday life do not usually demand more precise terminology, colloquial speech is simply taking on its natural "pragmatic" shape. Emotive connotations in spoken language often need to be conveyed more subtly than denotation. In this regard, Zeitungsmensah is a convenient partner for Zeitungsmann, although the major dictionaries omit the former altogether. An appropriate context for the choice of Zeitungsmensah would be when the speaker is annoyed by an over-zealous distributor of newspapers (or, indeed, a journalist, another meaning of Zeitungsmann/mensch); then the speaker might very well comment: wenn der Zeitung smenseh kommt, sag, iah bin nicht da when that pushy newspaper so-and-so comes, say I'm not in. The adjective 'pushy' is introduced in English to express what is already built into the German Zeitungsmensah, i.e. an ill-defined negative attitude which crystallises out according to the context. Sometimes, in British English, 'bloomin''(see below Eiermensoh, sentences 5 and 6) may be a more appropriate equivalent than 'pushy'. 395. The -mann/-mensoh pairings tend to illustrate that duality which is symptomatic of man's desire to vent his likes and dislikes about the same entity. The following Eiermann/Eiermensoh examples are an attempt to sift out more nuances of this double perspective: Eiermann wenn du willst, ich hab einen Eiermann an der Hand, der hat Freilandhühner und ist gar nicht teuer listen, I know this egg man who has freerange chickens and isn't at all dear (or, expensive). zum Glück kommt morgen der ■ Eiermann, unser Vorrat geht langsam zu Ende luckily (or, it's lucky) the egg man's (or, egg chap's) coming tomorrow, we're gradually running out. Eiermensch dieser Eiermensch am Markt ist mir [dir] ein teurer Bruder, der hat mich zum letzten Mal gesehen that feller (AmE guy) who sells eggs at the market is an expensive character (AmE proposition) - he won't see me again {.or, he's seen the last of me, he's seen me for the last time) [,1 can;tell you]! den Eiermenschen kannst du nächste Woche ruhig (or getrost) abbestellen, wir haben noch mehr als genug you might as well cancel the egg bloke (AmE egg guy) for next week - we've got more than enough. 5 ausgerechnet (or gerade) jetzt muß der (dumme, NorWesEasG doofe, SouG tepperte) Eiermensch kommen, wo ich mich mit meiner Freundin am Telefon so schön unterhalte - daß mir das immer passiert! that bloomin1 egg blöke (AmE stupid egg peddler) would have to come right at this very minute (or, now of all times), just when I'm having a nice chat on the phone with my friend - that's always happening to me! 6 blöderweise hab ich dem (dummen, NorWesEasG doofen, SouG tepperten) Eiermenschen mein letztes Kleingeld gegeben; jetzt steh ich da, und keiner kann mir wechseln (or, herausgeben) I' ve been daft enough to give that bloomin' egg bloke (AmE stupid egg peddler) my last bit of loose money - and no one can help me out with change. 396 The first two examples express a positive attitude towards, or even downright appreciation of, the tradesman, who is a useful individual meeting a need emphasised by the speaker: in British English, if a mild tinge of enthusiasm is present, he would therefore be the 'egg chap'. The switch from Eiermann to Eiermensah (3-6) is quite likely to involve a shift of identity, but it could just as well be a case of seeing the same person in a different light. The Eievmensah, we can be sure, guilty or innocent, is seen with a fairly jaundiced eye. The scale of disfavour ranges from slight to indignant: in examples 4-6, he is either considered expendable, comes at an inconvenient moment, or simply has been paid in loose change which the speaker later requires for another purpose. In all these three cases, the Eiermensah is a most innocent offender if ever there was one; but in (3), he deliberately contributes to his own bad image - though again, this is a subjective verdict - by charging high prices. Nevertheless, a little bias will go a long way. In English, he is that 'feller (AmE guy) who sells eggs'; an attribute may even be added that casts aspersions on his intelligence: the German equivalents to 'bloomin'', 'stupid', etc. (e.g., doof, teppert) are not entirely necessary, in that the irritation, extreme or otherwise, is amply conveyed by Eiermensah itself. Sample (4) shows the stark reality of fickle human nature: the useful member of a local trading community in (2) has become expendable, and appreciation is turned to indifference or even near-contempt. It is no wonder, therefore, to find Eiermensoh sometimes couched in a mood of social superiority and condescension; the following sentence, a modification of Eiermann (1), is said with a proprietary air: iah hob da so einen Eiermensehen (an der Hand), or iah kenn da so einen Eiermensahen is rendered by BrE 'egg chappie' I have this little egg chappie of mine or I know this little egg chappie. The pattern of meanings discussed for Eiermann/me.nsah is borne out by these examples featuring an insurance agent and an employee of the telephone company, respectively: 397. morgen kommt der Versicherungsmann wiederj da wird er uns gleich sagen, ob Einbaumöbel in der Hausratversicherung eingeschlossen sind tomorrow the man from the insurance (AmE the man from the insurance company) is coming again; he's going to tell us if the built-in furniture is included in the household effects policy. - einem Versicherungsmenschen trau ich nicht iiber den Weg BrE I don't (or, I never) trust people from the insurance, AmE I'd trust someone who peddles insurance as far as I could throw him. so ein Mist, jetzt ist es schon Mittag, und der Telefonmensch %st noch, immer nicht da! blast-; (AmE darn it) - it's already lunch time and that telephone bloke (AmE the guy who's supposed to fix the phone) is still not here! Thus, once again, we see the same contrasts determining the choice of -mann or -mensch: positive-and-necessary vs. inopportune- and- irritating person. The speaker is not obliged, however, to select the -mensch equivalent if he is in a cross frame of mind. In the following sentence employing Femsehmann, the irritation is chiefly directed against the television set, but also against the repair man, insofar as it is a nuisance to have to arrange for him to call round: schau hin, der Kasten, das alte Geflimmer! jetzt müssen wir schon Wieder den Fernsehmänn holen! just look at that, the flickering on the box is back - we're going to have to get the TV man in again! Indeed, the -mann/-mensch compounds do not fit at all well into an iron grid of neat oppositions - they can be made to convey very sophisticated shades of meaning, according to the contexts in which they are uttered, and/or as spontaneous inventions prompted by the need to cope verbally with fresh circumstances. Some generalisations about their usage could, however, be suggested: for example, when the speaker is too tired wenn heute vormittag der Telefonmann zum Reparieren kommt, frag ich ihn gleich, was es braucht (or, was man tun muß), um einen von den neuen Apparaten mit Tastendruck zu kriegen when the telephone man comes this morning to fix the phone, I'll make a point of asking him what you do to get a press-button phone. 398 or too lazy to employ, or may not need to express precisely, or does not even know, the standard term. It might be that the official trade designation is too long: Obsi(-, Würstchen-, Zei-tungs-, etc. J handler /verkaufer ■* Obst(-3 Würstchen-, Zeitungs-, etc.Jmann/mensch; but, where a short easy word such as Schuster 'cobbler' is available, there is hardly occasion for *Schuhmann, which we could, moreover, when hearing it, confuse with a common proper name. Colloquial speech, supported as it is by the pragmatics of context, does not have to be mathematically exact; to be sure, it rarely is. Thus, when we are waiting for the 'heating man/bloke', AmE 'heat man/guy', 'the man/bloke (AmE guy) from the electricity', or the 'gasman', to come and fix those services for us, we might casually refer to the Heizung smann/mensch , to the Lichtmann/mensch, or the Gasmann/ mensch - although in other equally obvious situations these persons may be meter readers or salesmen. Some contexts, such as our work environments, become so familiar to us that there quickly comes a point when we no longer need to give our colleagues the accolade of their full professional titles. Thus, our university department has its own Bibliotheksmann 'library man', its Beratungs(stellen)mann 'advice (centre) man', and its Computermann 1computerman'; and a zoo has its Krokodilmann 'crocodile man', Schlangenmann 'snake man', and its Elefantenmann 'elephant man' - usually, these are the keepers, but in the appropriate situation, they may be academic experts attached to the zoo, or even passionate animal lovers who constantly visit their favourite species. It is contextual knowledge alone that can help us differentiate between Theatermann 'theatre man' (one who works, and is committed to his job, be it lighting, producing or other, in the theatre) and. Theatermann 'theatre man/person' whose greatest joy in life, or at least he prefers it to the cinema, is going to performances: ich bin in erster Linie mache aber auch Fernsehen Fi, ürrmann/mensch, tlT © I do the odd TV show, but I'm really a film person/man. 399. Perhaps, F-Llmmensch is better than Filmmann because the former is more evenly weighted phonetically; whereas Theatermenseh is not in common usage because it does not sound particularly emphatic. All the above examples actually involve a loss in subtlety of meaning. In fact, -mann/-menseh is a method of radically simplifying and partly doing away with complex distinctions: one is reminded of "pidgin" or of "learner's language". However, the man-in-the-street surely cannot be blamed for resorting to pidgin when faced with the problem of referring to individuals employed in the higher bureaucratic walks of life: the ordinary person simply does not know the proper term for the various occupations he "lumps together" under Kanzleramtsmann 'somebody in the Chancellor's Office'; nor is he aware of the official designation for the somewhat sinister Verfassungs- . schutzmann (also shortened to V-Makn) 'Secret Service undercover man'. There are other cases where the first element may be conveniently abbreviated: PR-Mann '.PR man1, or ADAC-Mann BrE 'AA man' or 'RAC man', AmE 'AAA man' (spoken as "Triple A marl1 i . Lack of knowledge regarding exact distinctions, this time on the lowlier level of the names of local businesses, could also be the reason for the following occurrences of Bettfedernmann and Uhrenmann: wenn (mir) nooh Zeit bleibt, sahccu ioh be-im Bettfedernmann for, Bettengesehaft) vorbei und bestell dir zwei Kopfkissen if I've still got time I'll pop by the bed shop and order you two pillows. hat der Uhrenmann nooh offen? is the clock shop still open? English seems to prefer the more impersonal usage 'bed shop' and 'clock shop'. Bettfedernmann and Uhrenmann are both probably ad hoe creations prompted by the speaker's laziness. Other spontaneous coinages - whether just for fun, playing with words as in the photograph, or to add an unusual, or em- 400 Double-Door Double-Dutch i(iueiI MM lUCLUlj mm «W1 W An interesting case of playful and productive use of second compound elements is to be ' found in a cluster of graffiti on.the 'kissing' edges of a lift door in the Arts arid Divinity wing; of Regensburg. University. An almost daily liftee, I was a detached yet interested observer of what growth and permutations scribblings are capable of. It all started out with an indubitably erotic couple of antonyms, quite neatly invented and counterpoised, HART-MANN and WEICH-FRAU. Graffltiman Two, possibly,of a misogynous strain, did not elaborate the theme of congenial opposites, but added, a. plain: invective, BLODMANN, tainting the glory of HART-MANN. Graffitiman -Three had a -fit-,of MANN-o-ma-nia, and sheepishly, unmethodically, repetitively, penned several other compounds. After him, an academic prude (or was he merely a budding Anglo-Saxon scholar who meant to immortalise his pride in knowledge?) destroyed the antonymous idyll by substituting WIF-MAN for the pristine heathen WEICH-FRAU. It is difficult to guess what is yet to come: how are the -MANN compounds to fare across the chasm of gaping lift-door halves? Will there be a teeming progeny? It is rather likely so, unless the university official in charge of maintenance puts an end . to the voluble-mute creativeness by ordering a new .coat of, paint to obliterate the scene .: .. 3 -Sr-3» 401. phatic, angle to a;.situation - are only to. be expected: -mann/ -mensch can be married to many things. Well aware that one in fact needs to hire a gardener, Gärtner, one may still invent the term Baummann, if it is the trees that require attention, or the Grasmann, if the lawn is to be mown. Similarly, when a window-cleaner, glazier, or even perhaps a joiner who makes window-frames is in demand, one might come up with the word Fenstermann. A different type of coinage may be inspired by the longing to eat one's favourite food; so a meat-lover at a party could easily refuse less appetising dishes with the words: ich bin ein Würstchenmann und nicht ein Käsemann I'm a sausage man (or, person), not a cheese man (or, person). Another situation where one may want to make up a -mann/-mensch compound on the spur of the moment would be if one knew very little about a person - not even the name - but needed to relate him to something in order to be able to refer to him at all. Hence, the Vogelmensch (when not a well-known ornithologist, i.e. 'bird man') could well be the man we just met on the train who talked about birds, the 'bird feller', 'man/bloke/guy with the birds'.Other -mensch compounds, too, signalise our all too vague knowledge about a person. Thus, the Vermessungs-mensoh 'surveyor bloke1, or the VersicherungsmenscK 'insurance bloke", calling at the house is not our usual, trusted, familiar Vermessung s/Versicherungsmann, but One we have probably not seen before and whose name we are not aware of. Various ad hoc formations are prompted by the politics or culture of the day, and will disappear with the passing of such epihemera. Thus, for the time being, people talk about a Kohlmann (which has the same referent as the more permanent compound Kanzlermann): one who works for Helmut Kohl, the present West German Chancellor, or is a member of the latter's party -and who in either case is totally in favour of his leader's policies, perhaps owes his career to Kohl, and is most certainly a loyal follower. Or a Kohlmann (in Britain, a 'Thatcher- 402 man') may simply be a very convinced conservative voter and admirer of the party leader. Other famous politicians have, or did have in the past, their StraußmänneT, Vögelriiännev (not 'os-trichmen1 or 'bird-men1 - two thoughtless mistranslations - but followers of the West German political leaders, Franz Josef Strauß and Hans-Jochen Vogel, respectively), their 'Thatcher- 6 men', or 'Thatcherites', and 'Reagän-men', or 'Reaganites'. Important people in all kinds of hierarchical institutions, e.g. industrial companies, the established political parties, and some sections of education - in fact wherever petty ambition and jealousy produce factions - have their -männer, -leute , and rarely -menschen, too. Another point of interest is that cultural phenomena of many sorts can generate compounds such as the following examples from English: 'I'm a Players man, myself' (emphasising preference for one brand of cigarette), 'I'm a collar and tie man' (indicating a formal taste in clothes), and 'I'm not much of a plastic flower person, I like real ones' (could be said by a woman, whereas '-man', or -mann, cannot). Since so many of these composite forms have now become popular, there is always a temptation to play with language and create, as the photographed examples show, nonsense words in the same pattern. More sophisticated coinages appear in a re- 7 cent Time article, entitled "Specimens for an Urban Bestiary": ' jogman', 'touristman', 'therapyman'. These are humorous attempts to define the species Twentieth-Century Man - all in terms of his obsessions! The abbreviated names of German political parties can also combine with -*mann (or -lev), to form e.g. CSV-Mann (CSUler), SPD-Mann (SPDler). Context determines whether these terms imply party membership, active support or presumed agreement with policies; but whatever the case,the style of the -Zer form is more casual. 7 Time (Paris), November 5, 1984, No. 45, p. 58. 403 The above discussion may imply that it is always possible to choose between the -mann/-mensch alternatives, and that the decision is purely dependent on the speaker's mood. But there are a few caveats. Occasionally, the -mann/-mensch partners have different denotative meanings. A male flower seller can be either a Blumenmann or, more negatively, a Blumenmensch; but Blumenmensch might also sometimes be one (quite likely, a woman) who has a great passion for cultivating flowers, i.e. a 'flower person'. This Blumenmensch 'lives for his/her flowers', er/sie geht voll in seinen/ihren Blumen auf. In some cases, however, for phonetic or other reasons, only one member of a compound pair has become genuinely established in colloquial speech. Thus, German has Baumensch, a specialist in the building trade who is probably closely involved with 8 his work, but no *Baumann. The latter might be confusing because it is identical with a frequent proper name. Baumensch covers various jobs within the building trade, e.g. Baustoff-h&ndler, Baumeisten A; was ist er denn von Beruf? B; er ist Baumensch. A; what's he do for a living? g B: he's in the building line or he's in building. Baumensch, lacking its natural partner, must, moreover, be able to convey the positive-to-neutral and negative shades of connotation. The above example seems fairly neutral in tone, but some speakers might add a slightly contemptuous note, to Baumensch. In other contexts, this word may imply much stronger g Other -mensch compounds, such as Rathausmensch 'Town Hall man', can be used for similar purposes of emphatic self-definition: ich bin Baumensch /Rathausmensch - Denkmalschutz geht miah nichts an I'm a builder [Town Hall man] - conservation of historic monuments has got nothing to do with me. 11 This translation strategy works with other compounds, too: er vst Theatermann/Filmmann 'he's in the theatre [film] line' or 'he's in theatre [film]', thus not requiring a '-man' equivalent in English. 404 intolerance. For instance, diese Baumensohen is also the most appropriate rendering of the relevant phrase in this somewhat angry comment from Galsworthy's Forsyte Sagat 'if you only make a firm stand against these builder chaps you'll get them 10 down.' Here, the animosity is transferred in the English to the demonstrative 'these', since 'builder chaps' in itself is an unemotive term. Whereas Baumensoh is partnerless, Theatermann can be yoked to Theatermensch - albeit uncomfortably, as the latter simply sounds clumsy. Nevertheless, Theatermensah may sometimes be needed in order to refer to a female 'theatre person', one who loves going t° performances - Theatermann cannot "step in" on this occasion. Aktenmensoh, a mildly denigrating term for one dedicated to the paper work involved in an administrative position, does not have *Aktenmann - which is non-existent - as its twin. Instead, there is Aktenlesev, a positive way bf describing someone who conscientiously reads the necessary files; the direct opposite of Aktenleser, though, is Aktensohieber (more abusive than Aktenmensoh), one who deals mechanically and unin-telligently with such work..In the following statement, the negative implication of Aktenmensoh is recaptured in English, especially by the dismissive 'one of those': er zahlt keinesfalls zu der Rasse der Aktenmensohen he's not by any means one of those facts-and-figures people. Since there generally are negative associations with clerical work in our culture, Bilromensah (no *BUromann) usually has a built-in negative slant. Depending on the speaker's attitude, it is positive or negative in: er ist ei-n. ecktev Biiromenseh he's the born (or, real) office type. 10 John Galsworthy, The Forsyte Saga (London: William Heinemann,-1925 [1922]), Book I: The Man of Property, Part II, Chapter I, pp.125-26. 405 Context will reveal whether diligence is being praised, or attention to unimportant detail criticised; but with the qualifying so ein, Büromensch is definitely negative: er wird mit seiner Handelsschule so ein Büromensoh werden he'll turn out one of those office types, going to business school. However, where the first element has positive connotations in our society, the whole compound is likely to be appreciative: Blumenmensch, Buchmensch (no *Buchmann - proper name), Naturmensch (no *Naturmann), Theatermensch. A Naturmensch corresponds to a 'nature lover', or a person with unpretentious ways, a 'natural person'. Of course, certain contexts invite the speaker to irony, as, for example, when pretending to justify someone's primitive manners: du regst dich auf, daß er mit den Fingern ißt? tja, er ist halt ein Naturmensch why make such a fuss about his eating with his fingers? you know, he's one of those "back-to-nature" people. A Buchmensch is a 'book person', one who loves collecting and reading books; but, in the context of selling, this can also refer to an over-assertive, door-to-door 'book pusher'. An intriguing aspect here is that in German and in English the 'book person', or the 'natural person', may be a woman - this cannot be implied by the -mann compounds, though, with very few exceptions. Moreover, the use of the -mensch compounds in any of the professional (rather than the hobby) categories would be a very insulting way of alluding to a female: it would be "masculinising" her to der ... -mensch. The more familiar term for, to take a random example, Obst/Gemüsefrau 'fruit [vegetable] lady' is Obst/Gemüseweib 'fruit [vegetable] woman'. While it is possible to imagine that women's names could function as second elements (in analogy to -fritze, -heini), a detailed consideration of female equivalents to the male forms under discussion is unfortunately beyond the scope of this paper. 406. In addition to the categories relating to profession and hobby mentioned above, there are further -maw??-only (i.e. no p. -mensch partners) groupings-current mostly in the North of Germany - although, of course, the media disperse such phrases beyond their natural homeland. One of these groupings comprises those -mann compounds where the first element is a psychological quality; the model for these formations is the staid and by now almost classical set of expressions such as Biedermann, Edelmann, and Ehrenmann. Thus have arisen Saubermann 'Mr. Clean' and Strahlemann 'Mr. Smiles', where the first element has a generally positive, appreciative connotation, although this can be turned to ironic purpose. In the second example for Strahlemann below, there: seems to be too much of a good thing in his happiness, hence the sarcastic implication: ; : ich gratuliere dir, .. . irgendetwas kann mit (ox, an,..... du hast ja einen ' bei) einem PoVitiker doch nicht..... Strahlemann sum stimmen, der sich immer als Gatten congratu- contrasts Strahlemann gibt there must be lations on having with something a bit fishy about a a Mr. Smiles (or, politician who always goes a Mr. Sunshine) around like Mr. Smiles (or, for a husband ■ ■ with a. big smile on his fa:ce) . Saubermann is a much more subtle matter, it changes colour altogether according to the context. Firstly, it can denote, in a jocular way, a street cleaner, or a worker in other kinds of dirt-removing processes; or, indeed, a higher-level functionary engaged in supervising such matters. An example is the headline: städtische "Saubermänner" plädieren für Hundeklos city "cleaner-uppers" demand dog loos. This flexible word also lends itself to the personification of cleaning activities; a figurative usage which, however, it would be unnatural to retain in the English translation: es begann mit einer harmlosen Aktion "Saubßrmann" it all started with a simple "Clean Op" campaign. 407 Saubermann may even allude to metaphorical instances of cleaning, e.g. in the sphere of shady political or business dealings. The term can either be fully appreciative, or again ironic, implying that such purity of behaviour must be a hypo-: critical affectation: er, hat als, Saubermann die Partei von der Korruptionsaffäre befreit as contrasts cleäner-upper, he with helped the party out of its corruption scandal der Herr Parteivorsitzende tut so, als ob wir nicht wüßten, daß er schon einmal in einen Korruptions Skandal verwickelt war; uns den Saubermann vorspielen! the Rt. Hon. Party Leader acts-as if we didn't know he'd already been involved in a corruption scandal; playing Mr. Clean! The second example reveals a definitely hostile bias on the part of the speaker. Of course, another very likely area in which a Saubermann could operate would be in the purging of immoral gambling or prostitution syndicates, perhaps using a prominent official position to do so: ich hab schon die heute gern, die sich in bezug auf das älteste Gewerbe als Saubermänner betätigen I- must say,-1 am really fond of those people who act the "Mr. Prude" in matters concerning the oldest profession. A more specialised case of Saubermann, originating as a pun, is to be found in the world of football, as an appreciative term for a goalkeeper who thwarts opponents' attempts to score. Thus, the following phrase, er hält seinen Kasten sauber he keeps a clean sheet can be extended by word-play to an expression with Saubermann: so einen Saubermann könnten wir für unsere Mannschaft brauchen we could do with such a "Clean-sheet keeper" in our team. Two more compounds where the first element, as in most of the instances of Saubermann and Strahlemann, expresses a human psychological trait aire Blödmann and Tickmahn, both of which 408. are terms of abuse. Tickmann is confined to North Germany; it is related to the phrase du tickst nicht richtig 'you're not right in the head'; Tick, colloq. 'personal quirk of character' or med. 'nervous muscular twitch', is a German popularisation of the French word tic. As the following translated phrases show, there is little difference in meaning between the respective compounds: du bist aber ein ganz schöner Tickmann! you're a proper nutcase, you are! Less aggressive, though meaning much the same thing again, du Weihnachtsmann 'you silly (BrE daft) so-and-so' has an agreeable-sounding first element which is, however, given a sharp ironic twist. Rather "out on a limb" as far as classification is concerned, Sönnern awn, used by an affectionate parent, is equivalent to English 'son', 'sonny' or 'lad'. Zahlemann und Söhne, another isolated formation, obviously stems from a peremptory appellative, zahle, Mann!, with a superimposed pun on the name of a fictitious firm that seemingly thrives on family tradition. In spite of its new status, the compound noun retains the imperative force of the verb: it is a humorous encouragement to pay what one owes. Particularly at the end of a card game, the typical verbal extension of this phrase is Zahlemann und Söhne machen müssen. Zahlemann und Söhne could be rendered ill English by 'come on, pay up! the debt collector's here', AmE 'come on, fork it over!' Both Sohnemann and Zahlemann und Söhne are examples of lengthening for emotive emphasis. One step beyond the -mann compound as denoting a real human being is its figurative usage, in North-West Germany, to allude to objects: Ballermann,pistol or revolver; Blaumann, overalls, BrE also, boiler suit; Flachmann, hip flask for brandy, etc.; Reiermann, criminal slang for a five-mark piece; Henkelmann so ein Blodmann! what a stupid twit! (could even be said about a woman) 409 (instead of Henkeltopf), a pot with a handle for warming up pre-cooked food, and regularly taken along to work, AustrE 'billy-can'. The element -mann humanises these objects, either because the speaker wants to refer to them appreciatively, or because they are possessions to which the speaker is greatly attached; although, admittedly, these expressions can be used as totally neutral, unemotive colloquial forms. The Ballermann is often a faithful friend in need, 'my good old popgun', AmE 'my good friends Smith and Wesson' or 'my good friend Mr. 11 Colt'; the Flachmann accompanies its owner everywhere, and so could be rendered in English as 'my old (or, best) friend the hip flask'. Thoroughly unaffectionate, though, are the following for disagreeable states of the mind or body. Den Flattermann haben is either a trembling from nervousness, 'to have the jitters (or, jitterbugs)1,'to have butterflies (in one's stomach)'; or to be unsteady as a result of drinking, 'to have the shakes'. Sich einen Scheuermann laufen 'to chafe (or, rub) one's inner thighs raw' is quite different in meaning from Scheuermann haben, to be suffering from slipped discs and a hardening of the spine. These two phrases contrast, also, in their derivations; the first Scheuermann is related to the verb sich (auf-)scheuern 'to chafe oneself','to rub oneself sore' (cf. ticken ■* Tichnann) , and is a highly colloquial formation which could almost be rendered in English as *'Chafeman'; but Scheuermann haben is the familiar way of referring to. the Scheuermannsche Krankheit 'juvenile kyphosis' .(from the name of the Danish X-ray specialist H. W. Scheuermann, 1877-1960). Within the "object" category (Flattermann and Scheuermann are objects in the figurative sense), -menseh alternatives are impossible to conceive of. In a study of colloquial language, care must be taken not to include those '-man' or -mann forms which are either standard: 'dustman' (colloq. 'bin man', 'rubbish man'), 'postman', 11 The surnames used here are two popular makes of firearms in the USA. 410 'yachtsman', Landsmann, Staatsmann, Zimmermann; or, in a few cases, poetic or archaic: 'bookman', 'ploughman', 'woodsman', Krieg ersmann, Reitersmann, Wandersmann. The purpose of this article has been to stress the need for dictionary sections that would group these compounds under their second elements - a far more informative procedure than the dispersal brought about by mere alphabetical insertion into a sea of unrelated words. A further intention has been to illustrate the wide variety of connotational shades a compound owes to its "rear end". Above all, perhaps, I have wanted to indicate the contribution of the -mann/-mensah and '-man' forms to the creative capacity of language. To conclude: following in the footsteps of Sir William Craigie, today's lexicographer, pitting the rich colloquiality of German and English against each other, could perhaps arrange the above material according to the following pattern: -mann m -fejs/ ... männeA [in casual speech, less often in writing, a convenient agent-noun element, with wide combinative potential, for referring to people, or occasionally objects, with effortless ease, though at the expense of acute precision; -mann compounds are usually emotionally neutral or positive, but sometimes negative or ironic] 7. male person whose occupation, nearly always itinerant, brings him into contact with many people; he generally either works in utilities, or sells services, food, drink, or other commodities (the first-element morpheme, if derived from a common noun, sometimes stands in the plural): — man, chap; ■* Blumen~, Eier~, Fernseh~, Gas~, Getränke-, Heizungs~, Licht-, ObstTelefon-, Vermessungs~, VerSicherungs-, Würstchen- (SouG Würstel-'), Zeitungs-. 2. male person who is loosely connected, not necessarily through gainful employment, with the concept expressed by the first compound element; the two morphemes are often brought together for the nonce, and tiredness or laziness of the speaker may be the cause: ___man; Baum-, 411 Bettfedern™, Elefanten™, Fenster™, Gras™, KrokodilSauber™, Schlangen™, Uhren™. 3. male person employed in the cultural professions, in business, or the Civil Service, especially when the official terminology is off-putting or too complicated for the ordinary person; by way of further simplification, the first element may appear in initial form: ... man; -» ADAC—-j Beratungs( stellen)™, Bibliotheks™, Film™, Kanzleramts™, PR-~, Theater™, Verfassungsschutz™, 4. male supporter, in politics or in any bureaucratic unit, e.g. a government department, large school or university, or a big commercial concern, with its inherent hierarchic order and, hence, its jealousies and rivalries; the first element is almost always a proper name, i.e. the name of the leader of the party or faction to whom loyalty is due, although occasionally it is the designation of a certain rank obviously co-referential with the.name of a particular individual: ... man, -ite; ■-► Kohl™ or Kohl-& (at. present synonymous with Kanzler") , Strauß™, Thatcher™, Vogel™. 5. male person who is a passionate enthusiast for something, be it his hobby, his profession, or just his favourite food: ... man, ... person; Elefanten™, Film-, Käse™, KrokodilSchlangen™, Theater™, Würstchen™ (SouG Würstel™). 6. male (or occasionally female) person who has a marked psychological characteristic;.->• Blöd™, Sauber™, Strahle™, Tick™, Weihnaahts™. 7. NorG inanimate, or figurative, object which is humanised by -mann, often thus described when the speaker feels most appreciative towards it, and considers it a familiar personal possession, although occasionally the "possession" is an aspect of ill-health; Bailer™, Blau™, Flach™, Flatter™, Heier.™, Henkel.™, Scheuer™. 8. miscellaneous formations involving lengthening for added emotive emphasis; Sohne™, Zahle™ und Söhne. -mzmah m -en . . . rnznichen or ¿eilte. [in casual speech, less often in writing, a convenient agent-noun element, with wide combinative potential, for referring to people with effortless ease, though at the expense of 412. acute precision; -mensoh compounds may sometimes be neutral, or occasionally positive, but are usually negative with a connotation of irritation or contempt] 7. male person whose occupation, nearly always itinerant, brings him into contact with many people; he generally either works in utilities, or sells services, food, drink, or other commodities; the irritation or contempt present in the speaker's tone is sometimes further emphasised by the addition of pre-modifiers, such as so ein (blöder [or NorWesEasG doofer, SouG tepperter]) (the first-element morpheme, if derived from a common noun, sometimes stands in the plural): BrE ... bloke, bod, geezer, RmE ... guy; ■* Bau", Blumen", Buch", Eier", Fernseh", Gas~, Getränke", HeizungS", Licht", Obst", TelefonVermessung s~, Ver Sicherung s~, Würstchen~ (SouG Würstel, Zeitungs 2. male person who is loosely connected, not necessarily through gainful employment, with the concept expressed by the first compound element; the two morphemes are often brought together for the nonce, and tiredness or laziness of the speaker or his vague knowledge about the referent may be the cause; the speaker's attitude is more neutral than in 1: BrE ... man, bloke, fellow, AmE ... guy; — Vogel". 3. male (or female) person employed in the cultural professions, in business, the Civil Service, or administration, especially when the official terminology is off-putting or too complicated for the ordinary person: ... man, person, kind, type; Akten", Büro~, Film~, Kanzleramts", Rathaus", Theater 4. rare, usu. contp. male supporter, in politics or in any bureaucratic unit, e.g. a government department, large school or university, or a big commercial concern, with its inherent hierarchic order and, hence, its jealousies and rivalries; the first element is nearly always a proper name, i.e. the name of the leader of the party or faction to whom loyalty is due, although occasionally it is the designation of a certain rank obviously co-referential with the name of a particular individual : ... man, -ite; ->■ Kohl~ or 413 Kohl-*- (at present synonymous with Kanzler-), Strauße, Thatcher-, Vogel-. 5. male (or female) person who is a passionate enthusiast for something, be it his hobby, his profession, or just his favourite food: ... man, person; Blumen-, Buch-, Film-, Käse-, Natur-, Theater-, Vogel-. 6. male (or female) person who has a marked psychological characteristic ;.->-. Natur-, As any honest labourer in the vineyard of language is ready to confess, the subtlety and variety of semantic shadings are too much for a single lexicographer to cope with. This article has been no exception. The present writer was valiantly assisted by a bevy of cheerful helpmates, who never tired of searching through the nooks and crannies of their minds in order to add to the author's knowledge of present-day speech. These friends were Heidi Eidelloth (as immaculate a typist as ever, to boot), Dr. Jean Ritzke-Rutherford, B.A., Volker Engelhardt, Ulrich Martzinek, Steven Tanner, B.A. Hons., and Richard Tischler,.while Anna M. Buckett, B.A., M.A., M.Phil., reigned supreme in co-ordinating the wealth of material which, without her intelligence and steadfast devotion, might yet be an embryonic welter of confusion. Povzetek PRODUKTIVNE DRUGE SESTAVINE IMENSKIH KOMPOZITOV: ANGLEŠKO-NEMŠKE VZPOREDNOSTI Končne sestavine germanskih imenskih kompozitov živijo zaradi svojega položaja v besedi skrito, zato pri teh sestavinah radi prezremo raznovrstno službo njihove pomenske strani. Članek priporoča j ezikoslovcem in siovaropiscem, naj številne končne sestavine uvrstijo med samostojna gesla, da bi uporabniki laže opazili takim sestavinam lastne pomene in s tem možne rabe. Za takšno obravnavo sta primerna dvojčka -marin in -mensch: prikazan je široki razpon enakosti in razločkov, v katerega sta vpeta v sodobni nemščini. Pisec si prizadeva, da bi vsakemu pomenu ali pomenski tančini dodal natančen prevod v britansko in ameriško angleščino ter da bi opozoril na posebne prevajalske težave, ki.nastanejo, kadar se v angleščini ne da hitro najti nespornih enoznačnih ustreznikov 414. Stojan BRAČIČ LJUBLJANA CDU 803.0-086 ZUR SCHICHTUNG DER GEGENWÄRTIGEN DEUTSCHEN NATIONALSPRACHE UNTER BESONDERER BERÜCKSICHTIGUNG DES SUBSTANDARDS Der folgende Beitrag hat das Problem der Schichtung der gegenwärtigen deutschen Natipnalsprache zum Gegenstand. Er.befaßt sich also mit den Existenzformen der deutschen Gegenwartssprache . Besondere Aufmerksamkeit wird dem Substandard, der Umgangssprache, gewidmet, deren Wesen zu bestimmen ist. Ein Anliegen des Artikels ist es auch, einen Beitrag zur Klärung der terminologischen Uneinheitlichkeit auf diesem Gebiet zu leisten. In dem Schlußkapitel werden Antworten auf einige erörterte Fragen als Vorschläge zu ihrer Lösung zusammengefaßt. 1. Die deutsche Sprache der Gegenwart läßt sich analytisch unter verschiedenen Gesischtspunkten beschreiben. So kann in diesem Zusammenhang u. a. von mehreren Existenzformen oder Varietäten derselben Sprache die Rede sein. Unter Sprache wird hier nicht nur das Sprachsystem verstanden, sondern auch dessen dynamische Komponente, seine Interaktionen in der jeweiligen Kommunikation. Die Sprache als funktionierendes System verfügt über fast unbegrenzte Kapazitäten, die niemals alle auf einmal vollkommen ausgenutzt werden können. Sowohl hinsichtlich des Systems als auch in bezug auf dessen Anwendung werden in verschiedenen kommunikativen Situationen nur Bruchteile der zur Verfügung stehenden Möglichkeiten realisiert. Die Erforschung der Sprache erfordert ein partielles systematisches Herangehen, das die Problematik aus verschiedenen Perspektiven aufhellt. Das bedeutet jedoch nicht, daß diese unterschiedlich ausgerichteten Sondierungen den Komplex "Sprache in der Kommunikation" nicht als eine Einheit auffassen wollen. Die funktional orientierte Betrachtung bringt mit sich das Aufstellen eines Systems von Funktionalstilen für verschiedene Tätigkeitsbereiche. So unterscheidet man bekanntlich den Funktionalstil des öffentlichen Lebens von dem Funktionalstil der Presse und Publizistik, von dem der Belletristik, des Privatlebens uswj Die territoriale (areale) Gliederung operiert mit den 415 Begriffen wie überregionale, regionale und ortsgebundene Sprachvarietät. Die sozialen Kriterien sind in erster Linie an den Charakteristiken gruppenspezifischen Sprachgebrauchs interessiert und untersuchen die Besonderheiten von Gruppensprachen, Sondersprachen, Jargons u. a. m. Nach der Art der Äußerung wird zwischen gesprochener und geschriebener Sprache unterschieden (Schmidt, 1972, 28). Teils stilistisch teils territorial geprägte Gliederung teilt die Gesamtsprache auf in Literatursprache mit ihrer schriftlichen und mündlichen Variante Schriftsprache und Hochsprache, ferner in (großlandschaftliche und kleinlandschaftliche) Umgangssprache und in territorial gebundene Dialekte oder Mundarten. Neben diesen könnte man bestimmt noch andere Kriterien zur Charakterisierung des Kommunikationsmittels Sprache heranziehen. Dabei werden manchmal dieselben Probleme unter unterschiedlichen Blickwinkeln betrachtet. So kommt es zu Überschneidungen, die eben von dem Einheitscharakter der "gesellschaftlichen Erscheinung Sprache" (Schmidt, a. a. 0.) zeugen. Die Sprachvarietät des Alltagsstils (der alltäglichen Kommunikation) ist demnach z. T. regional begrenzt, kann sözial gefärbt sein (Jargonismen) und wird geschrieben oder gesprochen angewendet . Im folgenden wenden wir uns einigen Aspekten der Erscheinungsformen der deutschen Nationalsprache zu, d. h. der Gliederung in Hochsprache, Umgangssprache und in Dialekte. Bevor jedoch auf diese Problematik eingegangen wird, sei am Rande darauf hingewiesen, daß die Auffassungen von der Existenz verschiedener Erscheinungsformen und darüber hinaus vielmehr noch von den Verhältnissen unter ihnen sowie von den daraus resultierenden kommunikativen Funktionen divergierend sind. Daher rührt auch die terminologische Vielfalt beim Bezeichnen dieser Phänomene. Man benutzt eine Reihe Fachausdrücke, die jedoch nicht immer aufeinander abgestimmt sind und bald verschiedenes, bald ähnliches, bald gleiches zum Ausdruck bringen. So sind u. a. die folgenden Termini und Halbtermini in Gebrauch: Nationalsprache, Literatursprache, Gemeinsprache, Gesamtsprache, Teilsprachen, Varietäten, Hochsprache, Schriftsprache, geschriebene und gesprochene Sprache, Umgangssprache, Alltagssprache, Gebrauchsspräche, 416. Verkehrssprache, Gespräachssprache, Lesesprache, Standardsprache, Einheitssprache, Dialekt, örtlicher Dialekt, Regionaldialekt, Basisdialekt, Verkehrsdialekt, Mündart, Standard, Substandard, Gesamtsubstandard, Neuer Substandard, Sprechsprache u. a. m. Es führte zu weit, wollten wir an dieser Stelle diese große Anzahl von Termini voneinander abgrenzen und exakt definieren. Das behalten wir uns bloß für den in diesem- Beitrag zu behandelnden Spielraum Hochsprache - Dialekt und Umgangssprache vor. In der oben angedeuteten Begriffsinflation spiegelt sich der problematische Charakter des Behandelten wider. 2. Eine weitestgehende Übereinstimmung herrscht in der germanistischen linguistischen Literatur mit Bezug auf die grundsätzliche Dreiteilung der sprachlichen Erscheinungsformen in eine überregionale allgemeingültige normierte Existenzform, in eine 2 regional begrenzte dialektale Erscheinungsform und in eine dritte, zwischen diesen beiden bestehende Zwischenform. Die erstge- 3 nannte Erscheinungsform wird meistens auch als Hochsprache bezeichnet und als "die vollendetste, der No'ftn am nächsten kommende Form der gesprochenen Nationalsprache..." definiert (Schmidt, 1972, 30). Sie wird als die gesprochene Variante der Literatursprache angesehen und'stellt zusammen mit ihrem schriftlichen Pendant (Schriftsprache) ein Idealbild dar, das angestrebt, jedoch in seiner verhältnismäßig strengen Kodifizierung selten erreicht wird. Relativ unproblematisch erscheint auch die Bestimmung der landschaftlich gebundenen dialektalen Schicht (Schmidt, 1972, 29), deren sprachinterne und kommunikative Besonderheiten erforscht und in Form eines Systems abstrahierbar sind.- Schwierigkeiten entstehen beim Erfassen der dritten Erscheinungsform, die meist als Umgangssprache bezeichnet wird. Diese Bezeichnung hat sich zwar durchgesetzt, wird jedoch von einigen Linguisten vermieden. "Die Zurückhaltung 'Umgangssprachen' gegenüber ist verständlich, denn der Halbterminus ist mehrfach ambig und das damit am häufigsten bezeichnete Zwischenbereichsphänomen scheint sich dem linguistischen Zugriff zu entziehen, und zwar dies infolge fehlender Abgrenzbarkeit und, was den strukturalistisch geschulten Forscher noch mehr irritieren muß, fehlender wichti- 417 ger Systemeingenschaften." So Bellman (1983, 118). Ähnlich äußert sich dazu Menge (1982, 54): "... dürfte der Begriff 'Umgangssprache' deshalb gewählt worden sein, weil er aufgrund seiner Vagheit und vermeintlicher Bekanntheit die neu entstandene Leerstelle so bequem ausfüllte. Das würde bedeuten, daß 'Umgangssprache' zweckmäßigerweise immer als Teil eines Begriffspaares aufgefaßt werden sollte und sowohl in definitorischen als auch in didaktischen Zusammenhängen immer als Antonym behandelt werden sollte." In dieser komplizierten Beschaffenheit der Umgangssprache ist auch ein Grund dafür zu sehen, warum keine Formulierung einer Definition möglich ist, die alle wesentlichen Merkmale dieser Existenzform zu umfassen vermöchte. Sowohl auf die Definition als auch auf eine endgültige Begriffsbestimmung dieser Zwischenschicht wollen wir auf Grund dessen einstweilen verzichten und ihrem Wesen sowie den Gründen für ihre Entstehung nachzugehen versuchen. Umgangssprache wird dabei bloß als Arbeitsterminus verwendet. 3. Historisch gesehen ist Umgangssprache ein Ausgleichsprodukt 4 zwischen der Hochsprache und den Dialekten. Ihre Entstehung wurzelt in den geschichtlich bedingten Veränderungen der gesellschaftlichen Verhältnisse. Der Handel und die Industrialisierung der Städte bewirkten unter anderem auch.Verschiebungen in kommunikativen Verhältnissen in der Gesellschaft: regional eng begrenzte Mundarten waren nicht mehr den neuen kommunikativen Anforderungen gewachsen, der Bedarf an einem überregionalen Verständigun.gs-mittel wurde immer stärker (Dialektabbau)5. Ebenso büßte auch die Hochsprache an ihrem elitären Charakter ein. Aus der gegenseitigen Annäherung der beiden entgegengesetzten Pole kristallisierte sich immer mehr die kommunikative Relevanz der Zwischenschicht heraus. Deshalb läßt sich bei dieser auch eine paradoxe Erscheinung feststellen: je einheitlicher sie in regionalem Sinn infolge moderner Assoziierungssprozesse in der Gesellschaft wird, um so mehr differenziert sie sich innerlich und weist eine immer mehr verfeinerte, funktional-kommunikativ bedingte vertikale Gliederung auf. Darin liegt auch eine Erklärung für die Tatsache, daß sich der seit langem eingebürgerte Terminus Umgangssprache einer adä- 418. guaten denotativen Bezeichnung der komplexen Existenzform entzieht und des öfteren nicht mehr als ein geeigneter Terminus für diese Existenzform akzeptiert wird. Umgangssprache kann jedoch u. E. trotzdem als ein Oberbegriff beibehalten werden und in dieser Funktion ohne weiteres mit dem von Bellman vorgeschlagenen "Substandard" konkurrieren. "Tatsächlich muß es wünschenswert erscheinen, für den sprechsprachlichen -Gesamtbereich unterhalb des Standards einen Oberbegriff zur Verfügung zu haben. Dem sollte allerdings ein unmißverständlicher, bisher unbesetzter Terminus zugeordnet werden. Ich schlage hierfür den Ausdruck ' S ubstandard ' vor." (Bellmann, 1983, 124). Bei der Wesensbestimmung der Umgangssprache kommt es auf die Herausarbeitung von zuverlässigen objektiven Kriterien an, nach denen sich die Umgangssprache in Opposition zur Hochsprache und zur Mundart von den beiden deutlich abhebt. Diese Aufgabe ist allerdings nicht einfach, unter anderem auch aus dem Grund, daß die Umgangssprache lange Zeit nur im Bereich der gesprochenen Sprache vorzufinden war und sogar mit dieser identifiziert wurde. Die gesprochene Sprache war in der Linguistik bekanntlich lange stiefmütterlich behandelt. Es fehlt also an Untersuchungen, die genügend Material zu verallgemeinernden Schlußfolgerungen liefern sollten. Z. Z. besteht noch kein ausgearbeitetes Normsystem der Umgangssprache, obwohl einige bis jetzt durchgeführte Studien sich für diesen Zweck sicherlich g als sehr geeignet erweisen würden. Dabei muß die Notwendigkeit der Unterscheidung zwischen gesprochener Sprache und der Umgangssprache unterstrichen werden, da beide Begriffe nicht schlechthin dasselbe bedeuten. "Gesprochene Sprache" hebt bloß den Aspekt des Kommunikationskanals hervor. Eine Umkodierung der gesprochenen Sprache kann jedoch sehr große Unterschiede in ihrer Struktur herausstellen. Auch im Fall daß mit gesprochener Sprache i. e. S. die sogenannte Alltagssprache gemeint wird, darf diese nicht mit Umgangssprache gleichgesetzt werden, denn Umgangssprache ist (immer mehr) auch ein Code der geschriebenen Sprache. Während die polydimensionale Entwicklung der Umgangssprache einerseits auf die anspruchsvollen Kommunikationsbedingungen der 419 modernen menschlichen Gesellschaft zurückzuführen ist, so kann man andererseits annahmen, daß gerade die Erkenntnisse der Kommunikationstheorie neue Akzente bei der Kläarung des Phänomens Umgangssprache setzen können. Zu beantworten sind vor allem die folgenden Fragen: Ist die Umgangssprache (bereits) ein überregionales oder (noch) ein regional begrenzter Code? Ist der Spontaneitätsgrad ein wesentliches Unterscheidungsmerkmal bei der Erzeugung von umgangssprachlichen Äußerungen? Gibt es nur eine juundartnahe und eine literatursprachenahe Umgangssprache (Schönfeld, 1977, 170) oder ist die Schichtung differenzierter? Muß man daher mit der Existenz mehrerer Umgangssprachen rechnen? In welchen Funktionsbereichen wird die Umgangssprache (bevorzugt) verwendet und warum? Wie ist die kommunikative Funktion der Umgangssprache in verschiedenen Textsorten? Die Antworten auf diese Fragen dürften eine grundlegende Vorstellung von der Erscheinungsform Umgangssprache abrunden, auf Grund deren auch die Aufstellung eines Systems von umgangssprachlichen Normen beruhen könnte. Der Weg zu diesen Antworten kann jedoch nur über gründliche aufeinander abgestimmte Untersuchungen der Umgangssprache führen, wobei alle Tätigkeitsbereiche und somit auch die geschriebene Sprachvariante zu beachten sind. Linguistische Statistik ist hier sicherlich eine unumgängliche Methode, die fundierte Ergebnisse zu erarbeiten ermöglicht. In Anbetracht des gegenwärtigen Forschungsstandes ließen sich folgende allgemeine systembezogene Charakteristiken der Umgangssprache skizzieren. Phonetisch läßt sich die Umgangssprache relativ exakt von den Dialekten und von der Hochsprache abgrenzen. Das kann u. a. als ein Kriterium bei der Auswahl des Untersuchungskorpus aus der gesprochenen Sprache benutzt werden, es versagt jedoch bei der Betrachtung der schriftlich fixierten 7 Umgangssprache. Unter dem Blickwinkel der Grammatik kann man von keinen typisch umgangssprachlichen Strukturen reden. Denn die allgemeinen Charakteristiken, wie Neigung zu Setzungen (unvollständige Strukturen infolge sprachökonomischer Gesetzmäßigkeiten) und zur Redundanz (Wiederholungen, Nachträge u. a. m.) sind nicht schlechthin umgangssprachlich, sie sind nämlich auch 420. in anderen 'sprachlichen-Erscheinungsformen zu finden. Umfangreiche (-statistische) Untersuchungen, die unter Beachtung der kommunikativen Postulate qualitativ interpretiert werden, 'berechtigen erst zur Annahme'von in der Umgangssprache bevorzugten, häufigen, u. U. sogar typischen syntaktischen Strukturen.: Der umgangssprachliche Status"der Lexik.ist. in verschiedenen ;■/• Wörterbüchern kodifiziert. Daß die Mäßstäbe dafür manchmal divergierend sind, wird schon nach einem oberflächlichen Vergleich zweiier Wörterbücher deutlich-. Dabei /kommen zum Vorschein natio- 8 9 10 nalsprachliche Varianten , lexikographische und kontcxtuale Unterschiede.' Die Lexik wie auch die grammatischen .Strukturenweisen hinsichtlich ihrer "Entfernung" vom Dialekt bzw. von der 11 Hochsprache: innerhalb des Substandards mehrere Schichten auf , was einige Linguisten auf z. T. berechtigte Annahmen von mehre- 12 ren Umgangssprachen schließen läßt.. Auf Grund dessen erhebt sich die Frage, ob es noch sachgemäß ist, von den. Schichten des.Substandards zu sprechen, ob es nicht angemessener wäre,, den Begriff "Kontinuum" (Bellman, 1983, 123) einzuführen, das;:.sich vom . Pol.Dialekt zum Pol Hochsprache erstreckt und mit fließenden Übergängen als komplexe Varietät der Gesamtsprache aufzufassen ; ist, die in ihrer Vielgestaltigkeit dem Sprachbenutzer zur Verfügung steht. Diese Varietät ermöglicht somit die Realisierung von subtilsten Nuancen des Kommunikationsaktes!. Solche Nuancen sind objektiv .registrierbar, was nur aufgrund tatsächlich vorhandener Erwartungsnormen.des Rezipienten möglich ist. Theoretisch müßte also mutatis mutandis auch die Aufstellung eines Normsystems für den (Text)produzenten annehmbar sein. 4. Zusammenfassend lassen sich für die oben angeschnittenen Probleme folgende Antworten vorschlagen: Eine Definition des gesamten Spannungsfeldes zwischen der Hochsprache und den Dialekten ist nur möglich, wenn man dem gegenwärtigen Zustand Rechnung trägt und in diese differenzierte Zwischenschicht nicht die ursprüngliche Verständigungsfunktion aus früheren Entwicklungsstadien der Sprachgeschichte hineininterpretiert. Die Umgangssprache ist demnach ein Oberbegriff für die sprachlich und funktional differenzierte Erscheinungsform der Sprache, die aus meh- 421 reren, von den Dialekten bis zur Hochsprache hinreichenden Er-scheinüngsphasen besteht, welche im Zusammenhang mit der jeweiligen Kommunikationssituation optimal eingesetzt werden können, um entsprechende kommunikative Ziele zu erreichen. Ebenso bleibt die Bezeichnung dieses Kontinuums problematisch, solange man sich damit repräsentativ für das gesamte Kontinuum nur-auf eine seiner Erscheinungsformen beschränkt. Für die Systematisierung der Schichtung innerhalb des Kontinuums Umgangssprache sind vor allem zwei Kriterien maßgebend:die territoriale Ausbreitung und die kommunikative Funktion. Die kleinlandschaftliche Umgangssprache ist territorial und funktional begrenzt. Die großlandschaftliche Umgangssprache ist territorial ausgedehnter, und auch ihre kommunikative Funktion ist stärker abgestuft. In letzter Zeit kann die Existenz einer dritten Schicht angenommen werden, die "die Kommunikationsbedürfnisse des Alltags befriedigt und für ein großes Gebiet, in der Tendenz für das gesamte Sprachgebiet gültig ist" (Berthold, 1968, 336). Sie ist ein Verständigungsmit-13 tel der Gebildeten und dringt - mit besonderen kommunikativen Aufgaben - immer mehr auch in alle Tätigkeitsbereiche der Schriftsprache ein. An die Umgangssprache bindet sich in der Regel eine emotionale Komponente, die mit einem gewissen Spontaneitätsgrad bei ihrer Anwendung einhergeht und häufig in inoffizieller erlebnisbetonter Kommunikation vorhanden ist. Darin ist einer der wesentlichen Unterschiede im Vergleich zur Hochsprache zu sehen. Die daraus resultierenden Eigenschaften der Umgangssprache befähigen sie dazu, mit anderen Erscheinungsformen alternierend, besondere funktional-kommunikative Merkmale zu übernehmen. Die Verhältnis- ■ 14 se zwischen den beiden "Registern" in einem Text lassen sich nur durch genaue Festlegung der Textfunktion selbst bestimmen. Nur die Ergebnisse gründlich und systematisch konzipierter und durchgeführter Untersuchungen des Phänomens Umgangssprache in allen Funktionsbereichen werden künftig eine zufriedenstellende Antwort auf die Frage geben, was überhaupt Umgangssprache ist. 422. 1 Vgl. Fleischer/Michel (.1977,- 24 3 ff.) sowie Große (1982, .45), der für die DDR zehn: verschiedene Lebensbereiche unterschei- ■ det. 2 W.iesinger (1983, 185) unterscheidet vier Schichten natürlich gesprochener Sprache: Basisdialekt, Verkehrsdi&lekt, Umgangssprache, Standardsprache.' 3 Aus der amerikanischen, Linguistik wird die Bezeichnung Standard (spräche) übernommen (Fleischer/Härtung et al., 1983, 416). 4 Vgl. die Definition von Bußmann (1983, 561) : "Überregionales Ausgleichsprodukt zwisehen sozialen und regionalen mündlichen Sprachvarianten." 5 . Vgl. Bellmann (198.3, 109). 6 Es sei auf die Studien von Bällek (1980), Berthold (19.68) und ., Höhne-Leska (1975) verwiesen, die sich vorwiegend mit der Syntax befassen. 7 Abgesehen von einigen wenigen umgangssprachlichen morphologischen Erscheinungen, wie z. B. umgangssprachlichen Abschleifungen und Zusammenziehungen, stellen sich die meisten Probleme im Bereich der Syntax ein. 8 Genaue Angaben über unterschiedliche lexi sehe (auch umgangssprachliche) Aufnahmen im Mannheimer und im Leipziger Duden, ■führt Braun (1979, 122 f.) an. 9 Vgl. Duden (1976-1981), Brockhaus-Wahr ig (1980) und Küpper (1956-1964). ' - 10 Diß Abhängigkeit der lexikalischen Umgangssprachlichkeit von dem jeweiligen kommunikativen Kontext. 11 "Der Einfachheit halber" bezeichnet ' Schönfeld' '(a. a. O.) sprachliche Existenzformen und Sprachschichten verschiedentlich auch als Sprach formen. , 12 Zusätzlich ist noch darauf zu achten, dafy verschiedene Stilschichten als stilistische Ausprägungen einer vertikalen Gliederung des Lexikons nicht- mit Stilfärbungen (derb, familiär, expressiv usw.) Identifizierbar sind, obwohl zwischen den beiden. Kategorien gewisse Berührungspunkte existieren. 13 Bichel (198 0, 382) verwendet die Bezeichnung "Umgangssprache der Gebildeten". 14 S. genaueres zum sprachlichen Register in Härtung/Schönfeld . (1981, 97 f._, 293 f . ) Bibliographie BALLEK, BEATRIX (1980): Zur .Syntax in den österreichischen Tageszeitungen "Die Presse" und "Kurier", in: Wiesin-g&r p. (-Hg..): Sprache und Name in Osterreich, Festschrift für Walter. 'Steinhauser zum 95. Geburtstag, pp. 121-138, Bra.u.müll er, Wien 423 BELLMANN, GUNTER (1983): Probleme des Substandards im Deutschen, in: Mattheier, K. 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Z vsestranskim napredkom človeške družbe in odnosov v njej sovpada tudi razvoj komunikacijskih procesov, ki posta j a jo vse bolj zahtevni in diferencirani. Nujna posledica tega so tudi hitre spremembe v jeziku kot komunikativnem sredstvu. Vendar pa te spremembe ne zadevajo zgolj jezikovnega sistema kot takega, temveč dosti bolj njegovo rabo v luči novih pogojev komuniciranj a. Tako dialekti sicer še vedno obstajajo, vendar se območje njih rabe močno krči (ekonomski razvoj, industrializacija, migracij a prebivalstva, vpliv medijev, šolanja ipd.), še bolj pa se krči njihova funkcijska zasedenost: Zaradi teh razlogov tudi knjižni jezik zgublja nekdanjo elitno vlogo. Na pomenu pa pridobiva vmesna eksistenčna oblika, tako imenovani pogovorni jezik. Ta je bil v preteklosti omejen na manjše ali večje regije, funkcijsko pa osredotočen na izpolnjevanje občeval-ne funkcije med širšimi množicami. Z razvojem pa se je tudi ta jezikovna pojavna oblika še dodatno vertikalno diferencirala in prevzela nove, tudi nadregionalne sporazumevalne funkcije. Pri tem pa se z narečji, še bolj pa s knjižnim jezikom v rabi ne izključuje, temveč dopolnjuje. Od tod težave z njeno definicijo in poimenovanjem, ki pa jim le - doslej na tem področju zapostavljeno - sistematično empirično raziskovanje jezika v vseh funkcijskih zvrsteh lahko najde prave odgovore. 425 Vladimir E. Orel Moskva CDU 809.198.3-3 STUDIES IN THE ALBANIAN VOCABULARY (Balkan etymologies 76 - 91)* gloq Alb. gloq 'matter from eyes, rheum (in eyes); testis', dial. gëluq id. (Cipo 1954, 141; Kristoforidhi 1961, 114; Mann 1948, 128) is synonymous with g(ë)lepë and it seems quite probable that both of them are morphologically similar. This structural resemblance is of special importance, since thé etymology of gloq is unknown, while it is widely accepted that g(ë)lepë reflects Proto—Albanian (— PAlb.) prefix *kex — and the stem ^laipcc derived from IE *leip- 'to stick, to cling' (cf. Skt. avalepa-'ointment' < *ouo-loipa). Postulating the same prefix (gë) - < PAlb. *ka- in gloq3 gëluq, one comes to a stem -loq-/-luq-which it is correct to identify with loqe 'penis, testis' related to Lith. liauka 'gland'. Both loqe and liauka reflect a long diphthong in *leuk- connected with IE *leuk- 'white'. The matter from eyes is actually white and IE *leuk- fits the designation of this kind of pus as well as the term for glands (cf. Slav. *belbmo 'wall-eye' < *bel~b 'white') . Another semantic pattern is represented in g(ë)lepë, with a very interesting parallel in Lat. lippus 'discharging matter (from the eyes)' connected with IE *leip~. Thus, gloq reflects PAlb. *ka-laukja < IE *-Vëukio-; the dialectal form gëluq is due to the development of unstressed Proto-Albanian root vowel to -u- with a later shift of the accent (cf. Orel 1983). As regards the voiced reflex of PAlb. *ka-, it is found in a number of words, cf. gështellë 'lath' < PAlb. *ka-stelna and the like. gjuhë Alb. gjuhë 'tongue, language' (Cipo 1954, 159; Kristoforidhi 1961, 129; Leotti 1937, 314-316) and its dialectal va- 427 riants, ehamian gluhë (Mann 1948, 149), Calabr. gl'uye (Meyer 1891, 142) have no satisfactory explanation. Obviously enough,. gjuhë has nothing to do with Gk. yXwooa 'tongue, language' (cf. La Piana 1939, 94: both from IE *gldgh~) or with the Indo-European word for 'tongue' (despite Baric 1919, 35: gjuhë < *gl'undh(uâ) < *dlonghuâ). According to G. Meyer (1891, 142) this 11 Zusammenhang.. . ist nicht erweislich". With the etymology of yXcoaaa in mind, there are no grounds to compare gjuhë and yXcoaaa , the latter being described as "constitué avec le suffixe -ya^-" and derived from * yAgù£ (Chantraine 1968, 229-230, s. v. yXSxes ). One might try incidentally to treat gjuhë as a borrowing from Greek (Pisani 1959, 102), but it turns out to be impossible for phonological reasons (cf. Walde, Hofmann 1938, 807), since the change *-s- > PAlb. *-x- took place long before the first linguistic contacts between Albanian and Greek, while the transformation of -ô- into -u- is typical, of much later periods. G, Meyer (1891, loc. cit.) has suggested a connection with Alb. gjuaj 'to call', quaj id., but gjuaj is most definitely a secondary variant of quaj, resp. PAlb. *kla(u)nja derived from IE *kleu- (cf. Pokorny 1959, 605), and therefore Meyer's conjecture cannot be supported. In the Proto-Albanian phonological system IE *s was treated in much the same way as in Indo-Iranian, Slavic and Lithuanian, namely, there was a special rule similar to the "ruki" rule, although in Albanian it operated in a more restricted position: IE *-s- > PAlb. *-s- > Alb. -sh- after *ï. and *u only (for a more detailed description see Orel 1983, 123). Otherwise, intervocalic IE *-s- underlied PAlb. *-x- > Alb. -h-3 -0-, e. g. kohs 'time' < IE *kêsâ compared with Slav. *oa,s-b id. < IE kêsos (despite E. P. Hamp's objections in Hamp 1972). Now, it is apparent that gjuhë. violates the "ruki" rule and, to escape contradiction, one needs to find a safer source of -u-in gjuhë, so that -u- would appear in gjuhë after the "ruki" rule had operated. Clearly, a promising way is to suggest that gjuhe reflects an earlier *gluxa < *g^sa, since long sonants and *tQ changed to Al'b. -ru-/-ur and -lu-/-ul- in contrast 428. to shorter > —ir-/-vi-, *l > —H-/-H- (cf. Kaluzskaja, Orel 1983, 17 ff.). This change followed the prior application of the "ruki" rule. Such being the case, it is only natural to suggest that gjuhS is connected with IE *gel(a)- or *gWel(3)~ (Pokorny 1959, 365) found in Arm. ekul ' (I) swallowed' Oír.. gelid 'eats, swallows', Lat. glutio 'to swallow'.", Slav. *glttati id. The conjectured semantic shift *'to swallow'—► 'tongue' finds confirmation in another Albanian-word for tongue Hap 8 obviously derived from Hap 'to lap up (of dogs or cats) ', lap. id. This verb could be compared with Gk. Acuito 'to lap up', Lith. lap'énii 'to swallow', Slav. *lopati 'to eat up' (cf. Meyer 1891, 237). The same source could be suggested for Hitt. allapahh-/allappahh-'to spit' ( < IE *lp-), cf. Kronasser 1962, 431; Tischler 1983,. 15. Another example is Oír. ligur 'tongue' related to ligim 'to lick', Lat. lingo id. ..... Curiously enough, Alb. llap also means 'to chatter, to twaddle'. A more obvious derivational chain is found in Slavic where *lopat.i, coexists, with *lopovati *to twaddle' implying an unattested word for tongue *lopo bb/*lopcfb from which *lopota-ti is likely to be derived. lag , ■•■■..; , r,:; ; Alb. lag 'to wet,: to soak, to bathe, to wash' (Cipo 1954, 256; Kristoforidhi 1961, 176; Leotti 1937, 545-546; Mann 1948, 233) is of unknown origin and etymological dictionaries : do not add any relevant information to this statement (see Meyer 1891, 235: ~ Slav. Vlaga; Çabej 1976, 319-320: critical survey of existing etymologies). The only certain fact (adduced by E. Çabej) is some kind of connection between lag and lëng 'liquid, juice, broth'. The latter could be treated as PAlb. *langa, a trace of nasalized present of lag < PAlb. *laga. Further steps will be possible if .we accept that lagSt.j. lëng&t 'wet, humid, damp' derived from lag, lëng is identical, with, lëgatë, lëngatë,. ligatë./marsh' (the variant ligatë has been influenced, by lig 'ill'),. While., lagët . 429 suggests PAlb. *l.dgata3 iS-gatS implies a secondary stress *la-gdta. . The etymology of ISgatS has been found by G. Meyer (1892, 323) who has compared it with Illyr. Aouyeov eXoq (Strab. VII 5,2), Lith. l-iugas 'marsh' and Slav. *luza 'puddle, pool'. As regards Illyrian, one could also mention Lug.ione (Tab. Peut.) and Aouylcjvov (Ptol. II 15,3), cf. Mayer 1957. The above forms are based on IE *leug- (cf. Pokorny 1959, 686 erroneously citing Gk. AGycilos 'shady'). It is possible now to suggest for lag a deeper reconstruction *lougo implying a relatively recent nasalization of leng. Alb. lag at and legatg reflect.IE -*lougoto~, an adjective in *-to- derived from the corresponding verb. me- . Alb. me 'insufficient, scanty, not full; insufficience, lack' (Kristoforidhi 1961, 206) and mej 'to deprive' have been believed to reflect a borrowing from Latin or Italian (Meyer 1891, 273) which is hardly so. However, the passage on in G. Meyer's dictionary contains the discussion of another possibility, namely, to compare me and mej with IE *men- 'small'. This approach is to be most eagerly supported as far as it gives us a chance to reconstruct PAlb. *mena or *mani-/*manu~, the latter coinciding completely with Gk. uavu' uixpov. 'Adauavee .: (Hes.) and Arm.,manr 'small, thin'. One detail is of special interest here. In Albanian: there is a synonym of me:. Tosk. metM, Geg mets.' It would be a 'mistake . to treat it as an old derivate, since -t- remains unchanged after the final root consonant *-«-. It seems much more plausible to suggest that -ts appeared here only after me had lost its final root consonant exactly as it happened in. the case oilehts 'light' replacing leih) id. paleS , The Albanian word for marrow is pala&3 palgS, palsS, palSz (Cipo 1954, 370; Kristoforidhi 1961, 250; Leotti 1937, 920; Buchholz et al. 1977, 330 f.; Mann 1948, 342). The same word 430. is used to denote 'pith'. The variants paloë and palgë, as well as palsë, are obviously recent transformations of a more archaic and morphologically transparent.palëz the latter being probably a derivate of pàlë 'pair; fold'. As regards pals it is related not only to Slav. *polt> 'half' and the like (Jokl 1911, 67)-, but also to Hitt. palhi- 'wide', Lat. palam 'evidently, manifestly' and Slav. . *polt.(jb) 'hollow' (Slav. *pol~b and *pol~b(jb) were first compared by H. Pedersen, cf. Vasmer 1971, 320). The meaning of Slav. *pol~b(jb) makes understandable the relationship between Alb. palë and palcë, since p.alaë designates a substance with which a hollow space within a bone or a plant .is filled. Jokl (1911, 83) erroneously believed that the notion of 'openness', resp. 'hollowness' and the same root are reflected by Alb. shp.all 'to declare'. However, shpall is only a phonetic variant of shpërrall, shpërralloj id; attested in Kristoforidhi 1961, 336. There is no doubt that shpërrall, shpërralloj is derived from përrallë 'fable' < Lat. parabola 'parable'. The above Indo-European forms as well as Alb. palë and palaë should be related to IE *pels- expressing the idea of extension, cf. Pokorny 1959, 803 ff. petë Alb. petë 'layer (of a flaky pâté); metal plate; horseshoe; flat stone' (Kristoforidhi 1961, 257; Leotti 1937, 975; Buchholz et al. 1977, 401) has been rather ambiguously treated by G. Meyer (1891, 330) who has connected the word as well as its derivate petull 'small flat stone' with Gk. Kera^ov 'leaf, metal plate' (from tietcivvuul 'to spread'). On the other hand, the meaning 'horseshoe' lead Meyer to believe that petë is borrowed from Slav. *pçta 'heel' which is phonetically improbable. Certainly, petë with its underlying notion of 'flatness' reflects IE *peta- 'to spread' found in Av. pavana- 'wide', Gk. TiETavvuui- , Lat. pateo 'to spread, to be open' and so on. To put it more exactly, petë reflects PAlb. *pati- < IE *poti-belonging to *pete-. Gk. Ttéxaooç 'large cap', as well as Celtic and Germanic 431 terms for thread (OVfelsh etem. OE fxfim etc.) , show that *pets-was willingly used to form the names:for clothes. It is therefore possible to suggest that Alb. petkS 'clothes, garments' formerly explained by G. Meyer (1891, 330) as a cognate of Goth, paida xltuv and Gk. Baixri 'peasant clothes' (which is pho- netically contradictory, cf. Pokorny 1959, 9'4 could be derived from pets and described as PAlb. *patika. On the other hand, it is remarkable that the same root is. also found in two Albanian words for plectrum. If it seems clear as far as petSz 'polishing; thin plate; plectrum' is concerned, it is somewhat less obvious (though not less certain) in the case of pats 'plectrum' which reflects an independent PAlb. *pata < IE *potos. Now, the fact that the meanings 'clothes' and 'plectrum' are compatible within one family of words gives us a possibility to eliminate one more item in the notorious list of so-called "au-tochthonic words in Rumanian" without evident parallels or etymologies (cf. Russu 1967, .215-216). Rum. pinza 'linen, canvas, cover' finds a good parallel in Alb. pendss 'plectrum' and, moreover, it is borrowed from Albanian since■ pendSz has a transparent structure and is derived from pends 'team (of oxen) etc.' To accept this hypothesis one needs to reconstruct a former meaning 'cover' for the Albanian word. qep Besides such words as. qep 'beak, hammer' and qepalls 'eyelid' which are unmistakably qualified as Slavic borrowings (*klep~b, *klepadlo), Albanian has a verb qep 'to sew (together), to grasp' (Leotti 1937, 1149; Xristoforidhi 1961, 290) which cannot be a loan-word for morphological reasons. Taking into account the existence of shqep 'to unrip, to tear', G. Meyer (1891, 223) has looked, rather illogically, for a connection with IE *skep~, although it is much better to divide shqep into a prefix sh- (< *eghs~) and -qep. Meanwhile, it is equally impossible to derive qep from *kep-3 since qep has a nominal derivate qapS 'hobble' (o-grade) excluding any possibility of *kopa as a source. Alb. qep could be explained as PAlb. *klepa < IE *klepo 432. and compared with Slav. *klepati 'to beat, to knock' (cf. in particular Russ. KJienaTb 'to join together by riveting') which looks isolated within the Indo-European vocabulary. A further and striking coincidence is found in o-grade deverbatives: Alb. qapS < *klopa corresponds fairly well to Slav. *kVop*>ka (Bulg. KjionKa 'trap', KJionka 'wattled implement to be put on feet to cross deep snow', SCr. KJionica 'trap') being very close to each other. Both qep and *klepati imply a dialectal IndoEuropean verb *klepo; Slav. *klepati is hardly of purely onomatopoeic origin despite Trubafiev 1983, 9. qet8 Alb. qetS '(jagged) rock' (Cipo 1954, 448; Mann 1948, 416) belongs to a long list of terms conditioned by the specific relief of the Balkans. E. £abej (1976a,» 61) explains the word as a singularized definite plural of .que (def. pi. qejt) 'summit, peak' < IE *kloinos. However, qet.8 bears quite a faint resemblance with qejt, and to support this etymology it is necessary to make a number of additional conjectures. It is perhaps more adequate to treat qets as only distantly related to qye (both of them reflecting IE *klei~), the former being derived from PAlb. *klaita < IE *kloita also found :in such forms as Welsh alud 'heap' and Lith. slattas 'slope', and with other vocalism / in Gk. kXeltuc 'slope' OHG. hltta id., Mir. elvath ..'crates' etc. ri3 v(r)it The etymology of Alb. vi 'new, young, recent' (Cipo 1954, 464; Kristoforidhi 1961, 298; Leotti, 1937, 1204; Mann 1948, 427) and rit, rrit 'to move up, to pull up, to increase, to grow' (Cipo 1954, 466; Kristoforidhi 1961, 306: only refl. rritem ueyoAcovw ; Leotti 1937, 1234 f.; Mann 1948, 439: ms) has been clear since Meyer (1891, 367), though certain details need more.exact formulation now. G. Meyer has described rit, rr-it as related to IE *er(&)d-: *er(&) dh- 'high; to grow' (Slav. *orstg, *orsti 'to grow' and the like). He has reconstructed an erlier *pid. > pit. and also thought of a connection with vi. 433 Clearly enough, rit cannot reflect *rid for phonetic reasons, but it is not absolutely necessary to compare it with *er(a)d(h)-the latter being only a derivate of IE *er- : *ov- 'to start moving, to stir' (Pokorny 1959, 326 ff.): Skt. vnUti '(he) rises, moves', Gk. opvuui- 'to stir, to put in motion' and the like. IE *ep- : *or- had a t-particiole *rtos found in Skt. rtd- 'riL o o sen', Lat. ortus and, since we know that t-stems in Albanian were formed on the basis of this kind of participles, it is correct to conclude that Alb. rit, rrit MIr. fo(a)id '(he) spends the night', Goth wisan 'to be'. Hitt. huis- 'to live'. Then it is necessary to treat PAlb. *wesna -C. IE *uesno as a causative, and this is the only point in this etymology that seems to be rather weak since causatives in *-n- are unknown in Albanian. - vrap Alb. vrap 'run, running; haste, hurry, gallop' (Cipo 1954, 618; Kristoforidhi 1961, 388; Leotti 1937, 1642; Mann 1948, 564) is usually believed to reflect IE *uerp- : *urep- (Meyer 1891, 487 supported in Pokorny 1959, 1156). It is, nevertheless, phonetically impossible, as far as initial *ur- was never unchanged in Albanian where it was regularly substituted by rr-. To escape contradictions it is necessary to treat the initial v- in vrap as a prefix, cf. v-des 'to die', v-ras 'to kill', v-djerr 'to leave', f-le 'to sleep'. The prefix is usually re- 436. constructed as PAlb. *au- < IE *ou- in spite of evident phonetic difficulties since *-wr-} *-wl- are likely to change to Alb. -rr-3 -11-. It is therefore much better to reconstruct a thema-tized prototype *awa- < IE *ouo- also found in Skt. ava-3 .ava-'down', Ay. avcC- id. (Reichelt 1909, 302). Thematization could be also suspected in Hitt. ua-3 we-, cf. uda-3 ueda-...'to .bring', cf. Benveniste 1962, 33. For Slav. *u-3 Lith. au- and OPruss. au- see Endzelins 1905, 60f.; Fraenkel 1920, 26. Alb. vrap implies PAlb. *.awa-rapa3. an o-grade noun which makes one think of a motivating verb with *-e- as a root vowel. I believe, this verb is Alb. rjep, r.pjep 'to strip off (skin or bark), to tear off. < PAlb. *repa related to Lat. rapid 'to seize, ,to grasp', Lith. .apr.epti id. etc. The crucial point of this etymology is the semantic shift 'to tear (off),' —* 'to run (away)'. One could adduce a number of similar facts, cf . . Russ. flpaTb 'to run away', naTb -flepy id., .dial. ynop 'running away' Russ. apaib 'to tear (off)'; Ukr. qecaiH 'to go, to run', Russ. yecaTb 'to move, to go quickly' /v■ ... Slav. *cesati '.to scratch, to tear off'; Maced. Kaca 'to trot', SCr. Kaca.TH id. ~ Slav. *kasati (s§) 'to touch' < IE *kes- 'to cut'. The same semantic shift is valid for Alb. vdjerr 'to leave' ( < *'to run away') PAlb. *awa-derna derived from IE *der- (denoting 'tearing off' and 'running away' despite Pokorny 1959, 204 and 206 suggesting homonymy); Skt. drnäti '(he) bursts'✓v. dräti / (he) runs away'; Gk. Sepco 'to strip off (skin') ^ aor. eöpäv '(I) ran away' . . One finds a strikingly close parallel to Alb. vrap < PAlb. *awa-vapa in Illyrian PN Aurupium, Auruvio which seem to be identical with wrap as far as root and prefix are concerned (cf. Mayer 1957, 69; on au- in Illyrian see Krahe 1955 s. v.),¿ „It is worth mentioning that there is another etymological possibility for vrap if one thinks of Lett, rapt 'to creep', OPruss. rlpaiti 'folget' (cf. Trautmann 1910., 416, 425), hat. -repere 'to creep' and the like. It could be conjectured that IE *rep- as a verbum movendi reflects a metaphorical use of *rep- 'to tear off; to grasp'. 437 yll, hy11 Alb. zjll, hy11 'star' (Cipo 1954, 625; Kristoforidhi 1961, 139, 391; Leotti 1937, 1661; Mann 1948, 571) is enigmatic. It sounds so much like the Indo-European word for sun that it caused G. Meyer (1891, 460) to think that (h)yll could be actually derived from *sulno- (Slav. *sT>lnt>ce 'sun') or *snl- (Oir. suit 'eye'.) However, it is impossible to explain (h)yllas a derivate of IE *sauel- : *sul- without violating regular phonetic correspondences between Albanian and Indo-European. This resemblance should be therefore qualified as a coincidence. Initial *s-of the Indo-European word could not possibly develop to Alb. h-/ 0- since its normal reflection is Alb. go before any vowel, and it is difficult to find reasonable exceptions of this rule. The etymology I am going to suggest here is based on a recently discovered phonetic rule attested by two Albanian words, qytet 'city' and gryks 'throat'. In Orel 1985 Alb. aytet is treated as a proof of a very particular phonetic transformation PAlb. *-Zwi- > Alb. —y— since qytet reflects Lat. *cTvitate(m) '-city'. The same rule is applied to gryke < PALb. *grzwtka related to IE *gwrvua 'neck'. Now, I believe Alb. (k)ijll to be the third case for which this rule should be postulated and I derive ('h)yll from PAlb. *xvwila connected with IE *skiia 'light, shadow', *skai- 'to shine' (Pokorny 1959, 917): Skt. ahayfi 'glitter', Gk. axia 'shadow' ON. sk% -'hypocrisy', Lett. seja. 'shadow', Alb. hie id. etc. The corresponding verb is found in Goth, skeinan 'to shine', Slav. *sijati etc. It is worth mentioningthat the Proto-Alba-nian reconstruction -^xiwilais supported by dialectal data, namely, by a curious plural win,- ovi-ll 'stars' (Meyer 1891, 460; Mann 1948, 571) . The present etymology facilitates the interpretation of Alb. hyi 'God' which can be treated now not only as a singularized plural of hyll, but - with more efficiency - as a result of the semantic shift attested in IE *cte7,uo— .* *cHevL—. Proto-Albanian suffix *-il-a is definitely related to the Indo-European suffix of postverbal adjectiveis (Arm. -I in the infinitives, Lyd. -I- in the preterite, Lat. -lo- in nomina 438. agentis etc., cf. Brugmann 1904, 328; Ivanov 1965, 49 f.; Ivanov 1981). The element *-w- is probably connected with PAlb. *-w- > Alb. -v- in aorists where it is treated as a trace of Indo-European preterial *~u~, probably from *-Hw-r for more details see Orel 1985a. Since Greek and Slavic data point to a set *skeiE- (cf. Illic-Svytyc 1971, 199), it is of some importance that preterites and infinitives in *-u-/*-i- (cf. Slav. *sijati) are characteristic of sets. Therefore, PAlb. *xiwila implies IE *s%iuilo- and an earlier *■s'H(e)iHw-ilo-. It is highly plausible that Proto-Albanian possessed a corresponding verb *xiwa < IE *sk(e)iHWo though it was never attested in Albanian. ziej Alb. ziej 'to boil, to cook' (Cipo 1954, 635; Kristoforidhi 1961, 394; Leotti 1937, 1687; Mann 1948, 581) has been treated by Cabej (1976a, 326 f.) as a cognate of Skt. yisati '(he) boils', Gk. £sco 'to boil' etc. derived from IE *ies- (Pokorny 1959, 506; cf. also Camarda 1864, 89). This etymology cannot be accepted for it is based on a gratuitous hypothesis supposing IE *i->Alb. z-. Meyer (1891, 485; 1896, 106) and Jokl (1931, 294) were at least conscious it was phonetically impossible and thought of a Greek borrowing in Albanian (ziej < Gk. Jew ). However, their explanation is not quite adequate since it does not take into account the existence of zie 'to boil, to cook'. I believe that both zie and ziej are of Indo-European origin though they are not connected with *ies~. Alb. zie and ziej form a pair similar to bie 'to carry' ~ (m)baj 'to hold' djeg 'to burn' dhez 'to put on fire'. Here the second verb in every pair is a causative formed with the Indo-European suffix *-ei- > PAlb. : (m)baj < PAlb. *-bavja < IE *bhoreio (= Gk. cpopeco ) , dhez < PAlb. *dedzja or *dadzja < IE *dhe/ogWheio (= Lat. foveo), cf. Pedersen 1900, 323 f.; Jokl 1916, 105; Jokl 1923, 333. It is therefore possible to explain zie as PAlb. *dSera identical with Gk. depouai. 'to become hot, to warm, to burn' and Olr. fogeir ' (he) warms' based on IE *gWherti (for the phonetic development of zie, cf. bie) . Alb. ziej should be explained as an old causative SsgWheveio < PAlb. *dzerja. The 439 thematic present found in z-ie is rather rare; usually it is substituted as in Slav. *greti < IE *gwhre- (this stem variety also exists in Albanian, cf. ngroh 'to make warm' - Pedersen 1900, 320) . As far as z-ie is now a dialectal relic in Albanian and medial and causative meanings are easily neutralized with this type of verbal semantics, the lack of semantic contrast between z-ie and ziej seems to be quite understandable. * The preceding paper of this series see in Indogermanische Forschungen, 1986 (in print). References BARIÔ 1919 - H. Baric. Albanorumänische Studien. Sarajevo, 1919. BENVENISTE 1962 - E. Benveniste. Hittite et indo-européen. Etudes comparatives. Paris, 1962. BRUGMANN 1904 - K. Brugmann. Kurze vergleichende Grammatik der indogermanischen Sprachen. Strassburg, 1904. BUCHHOLZ et al. 1977 - O. Buchholz, W. Fiedler, G. Uhlisch. Wörterbuch Albanisch-Deutsch. Leipzig, 1977. BUGA 1959 - K. Büga. Rinktiniai rastai. II. Vilnius, 1959. ÇABEJ 1976 - E. Çabej. Studime gjuhësore. Prishtinë, 1976, t.I. ÇABEJ 1976a - E. Çabej. Studime gjuhësore. Prishtinë, 1976, t.II. CAMARDA 1864 - Dh. Camarda. Saggio di grammato1oqia comparata sulla lingua albanese. Livorno, 1864. 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Povzetek DONESKI K ALBANSKEMU BESEDIŠČU (BALKANSKE ETIMOLOGIJE 76-9 1) Članek vsebuje predloge etimologij za naslednje albanske lekseme-. gloq 'izcedek iz oči; modo' , gjuhe 'jezik', lag 'zmočiti, namočiti, kopati, umiti', me 'nezadosten, pičel, nepoln; nezadostnost, pomanjkanje', palce 'mozeg', pete 'plast (neke jedi); kovinska plošča; kopito; ploščat kamen', qep 'sešiti, zgrabiti', qete 'nazobčana skala', ri 'nov, mlad, nedaven', r(r)it 'premakniti navzgor, potegniti gor, (na)rasti', rribe 'mrzel) veter; slap, hudournik', shtrek 'truplo, kadaver' , trashe 'debel' , ve ve 'položiti'-, vrap 'teči, tek; hiteti, galopi ra t i'(h)yll ' zvezda', ziej 'kuhati' . 442. Vaclav Blazek Pffbram CDU 807.5-541.2 GR. Ttudr|KO£ The Greek word TtLdriHog (Archilochos, Aristophanes, Plato, Aristoteles) , Dor. Tiidaxoe "ape", nidcov, -covoq "little ape" (Pindaros) does not have any convincible Indo-EUropean etymology. The old comparison with Lat. foedus "beastly, foul" etc.1 is obviously improbable and the word is rather borrowed from an unknown source.2 It is logical to us to seek the source of the word in the territory where the ape is an usual animal; Africa is the nek-rest of such places. And really, I have found some very similar words with the same meaning in Afroasiatic languages: \j ' - *bid- / 16* *bhidh-) , what gave, by assimilation, tilôtikoc 3) The source of rt-id- is the other word: Eg. p'tt_ "baboon"'17 This hypothesis is phonologically more convincible than the abo- 18 ve-mentioned etymology. It is not possible to be sure which of these hypotheses is the true one. 1 Boisacq 1916: 782-3, with reference to F. S.olmsen; Walde-Po-korny II 186. 2 Schrader-Nehring I 16, Chantraine III 900. 3 Foucauld I 26; a-/i- is the article. 4 Newman 197 7: 2 9, n. 8 5 5 Newman-Ma 1966: 237, n. 65 6 IIlic-Svityc 19 66: 15, n.1.6. 7 Stolbova 1977: 156. 8 Carnochan 1975: 464. 444. 9 Seetzen 1816: phlihf compare Sölken 1967: 235, 356. 10 Erman-Grapow I 458. Eg. n can be the reflex of a liquid; compare pnw "mouse" // Chad. *p/~.rA "mouse, rat" (Hausaèërâ, Somrai dëberë) // Sem. *pa'r- (Akkad. pirurutu "rat", Hebr. perä "rat, mouse", Arab, far, fa'r "rat, mouse" )-, Cohen 1974: 167, n. 359, Gouffè 1970: 38-9, Illic-Svityc 1966: 29, n. 5.6. — An Afroasiatic cluster of a liquid and a laryngeal or a pharyngeal gives a glottalized dental in Chadic and Berber: Chad. *baôi "night" (Newman 1977: 29, n. 92), *b-&- id. (Newman-Ma 1966: 238, n. 72), *bA'dA id. (Illic-Svityc 1966: 15, 18, n. 1.2): Bolewa b@Si; Angas par. Sura par;. Buduma agvee&-an, Daba vuôu, Logone vadQe, Affade fade, Ngalo wudi, budi, Sao fade, Gulfei fäde, fa'de, Kuseri mvâde; Dera bari, Guduf viôe, Ngamo viôo, Wandalo va&iya; Masa fid-digia, Sokoro bade(m) etc. (Rössler 1979: 20, n. If Sölken 1967: 188, n. 25) // Berb. *-bAd- "night": Tuaregh ehod, pi. ihadân, Kabyl Sous idan, adan, Shilh iid, Ghadames ibad(sn), Nefusi uat, Beni-Snous êd, êd, pl. iddän etc. (Prasse 1969: 21, 45, n'. 14 5,- Destaing 1914: 249) // Eastern Cushitic *bAr- "evening, night": Saho-Afar bar "night") Sidamo berö "yesterday", Jadiya bieballa id. (Dolgopol'skij 1966: 55) // Southern Sem. *bacr- "voyager la nuit": Soqotri bö'or, Mehri bar etc. (Leslau 1938: 92). 11 Proto-Chari *èa&i (Thayer 1967: 79) is probably an old borrowing from Chadic languages. 12 It is known that there have been old contacts between Greece and Libya before 700 B.C. 13 Chantraine III 900. 14 In two fragments of Archilochos' fables (7th century B. C.); Schrader-Nehring I 16. 15 Compare ßpaöl} "a kind of juniper, Sabine" < Sem. *burät-"juniper" (Aram, b rät, Syr. b roto, Hebr. b ros, Akkad. burasuf Boisacq 1916: 131), BcxAaauoV "balsam" < Sem. *baêam- (Masson' 1967.- 77-8) etc. 16 Compare, f. e., Tteudouai IE *bheudh~. 17 Erman-Grapow I 500. 18 Compare, for Eg.% > Gr. t, f. e.çXliOQ "grand vase de terre servant a conserver le vin et les provisions" < blk.t "récipient pour garder l'huile, unité de mesure" (Masson 1967: 79). -- In the time of the Middle Kingdom t had often been merged with t and it usually changed into an allophon of t (Korostovcev 1963: 98-9). For the substitution of Eg. t by Gr.Q compare: £ôôoç "Egyptian barley beer" (Herodotos), £uôog "barley wine" (Hesychiös) etc. < jt "barley", Copt., jut, jôt id. (Ernstedt 1953.- 27-32). References BOISACQ E. Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Heidelberg, Paris, 1916. 445 CARNOCHAN J. Bachama and Chadic. In: Hamito-Semiticat ed. bg J. and T. Bynon. 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No ne može se reči koja je od tih hipoteza točna. 447 Alemko Gluhak Zagreb CDU 802/809.1-03 TWO NOSTRATIC ETYMOLOGIES 1. *aam/\ "dry, warm" In my earlier paper'1' I reconstructed the Nostratic word *gamA "dry, warm"; this etymological nest can be enlarged with some new examples: AA: Sem. *hmm "to be warm": Hebr. ham "warm", Ugar. frm, Syr. hammima, Akkad. emmu, Arab, hamm; Eg. ¿mm "to be warm, to 2 ~ 3 4 be hot" , Kopt. (Said.) hmom "to become warm" ' ; Kart. *qam- "to dry, to dry up", *qmel- "dry": Georg. xm-; xmel-; Megrel. xum-, xom-; xumla-, xomula-, xomila-Chan xom(b)-; xom (b ) ul a- ; Urart. *ama "fire" in amaastubi 1 sg. aor. "I lighted, I fired"6; ? ND: Tsez "spring": Tsez im, Khvarshi ime, Hunzib emed, Bezhitin emeda, emedas, Hinukh ix (7); IE *Ham~. and *Hem-/Hom- "warm"; *Hom-e-sHo- (or *Ham-e-sHo~?): Hitt. hamesha- "spring"; Germ. *ameza~: OHG amaro, amari, German Emmer "triticum dicoccum"; *Hom-el-jo- Tpch. A omal, B emalye, 8 — emalle ; *Ham- in *am-er (*amor, *amr) "day": Gr. Horn, emar, 9 -atos, Att. hem6ra, am£ra; Arm. aur ; ? Etr. ampile "may"10, probably from *am "warm?" + *pile< Nostr. *pal'a "to burn"11 x *piywA "fire"12; Ural.: Finn, aurinko "sun"; Saami K avr "flame, fire"; Udm. omir "warm air coming out from a stove", omirl- "to begin to burn"; Komi imravni, imirtni "to blow (about warm wind)"; Mari 13 umir "warm, quiet (about weather)" ; ? Tung, ap- "to get sunburnt": Evenki ap- "to get sunburnt", 14 Neghidal am- "to smoulder" ; 15 ChK "warm": Koryak om, Alyutor um, Itelmen om ; "warmth": 16 Chukchi, Koryak, Itelmen-omom, Kerek umum ; 449 2. *bagE or *PakA "cold" IE "paG- "cold": Gr. pegylis adj. f. "frosty, icy", pagos 17 m. "ice, hoarfrost", pAkhme (*paksna) " (hoar)frost" , pagerds 18 "cold, icy", Pagreus, the name of north wind in Cilycia ; Ural. *p&kss "hoarfrost": Komi puz "(hoar)frost", Komi-Permyak (manuscr. vocabularies from the XlXth century) puzim id.; 19 Udm. puzmer "hoarfrost"; Mari poksim "morning frost; hoarfrost" ; Alt.: Mong.: WMong. begere- "to bi chilled, to feel the cold"; Khalkha bira- id.; in Inner Mongolia birag "chilly"'"0; Tung. bag-I- "to get frost-bitten": Evenki bafl-, Even hai-/baji-, Neghidal bajI-, Ulch bai-/baj i-, Manchu baja-, Jurchen p4i 212? ("cold") ' . If Uralic and Altaic words belong together, then the reconstruction *bagE is possible; if, however, Uralic and Indo-European words belong together, then the Nostratic form would be *PakA. 1 Gluhak 1977:53, Kart. +IE +Ural . +ChK +?ND. 2 D'jakonov 1965:49. 3 Till 1978:48. 4 That the Afroasiatic data belongs to this nest, was suggested to me by VAclav Blazek. He emphasized that AA h of the word stays (instead of expected h < Nostr. g) under the influence of AA *hm "to be sour, to be salty" (Hebr. hames id.} Eg. hm% "salt"; Greenb erg 1-9 7 0: 62) , which word was compared with IE *om- (and *am~) "raw, bitter" (01 amla- "sour"; Gr. omos "raw"; Lat. amarus "bitter"; Dutch amper "sharf, bitter"; Pokorny 1959:777-8; Sem.+IE f.e. in Bomhard 1981:439). 5 Klimov 1964:263, 266. 6 Mescaninov 1978:37-8. 7 Bokarev 1959:231, Hajdakov 1973:96. 8 Cop 1971:62-3. - L. G. Greenberg (1981:81-2) is of the opinion that IE *e/om- cannot give Hitt."ham-. -- P, Poucha (1955:47-8) has Toch. A omal < *amel~; Toch. A (o)malsuneya instr. "calor, ardor, fervor", A omlyi id., B emalya id. 9 Pokorny 1959:35, with Tocharian examples (added to *am-er- by A. J. Van Windekens). 10 Pfiffig 19 69:289, TLE No. 805. 11 Illic-Svityc 1967:337 s. v. goret' 1, IE+Ural. +Dr. 12 Illi c-Svi tyc 1967:352 s. v. ogoA 1, IE+Alt.+Kart.+AA. Yenisei *phal "hot", Verner 1977:8, Yen. -hNostr. 450. 13 Čop 1971:22-3, Ural.+IE. 14 SSTMJa 1.47; Nostr. q gave regularly Alt. 0-: 15 JaNSS 5.277, 338, 346. 16 Skorik 19 58:22. 17 Pokom y 1959: 787, under *p3k'~, *pag'- "to fasten, to make firm". 18 Toporov 1972:44-5; he argued the connection between pag-"cold" and *pag'~ "to fasten, to make firm". 19 Lytkin-Guljaev 1970:231. 20 Todaeva 1981:130. 21 SSTMJa 1.119. 22 J. Rahder (1963:90-2) has, apart from Greek and Tunguz examples, these words: Karen (Kawnsawng) pye "cold", Karen byu-tu "ice", Tibetan (Lhasa) p'e "hoarfrost";Kawitsin pei-wi "cold", Zapotec pi "to be cold", Popoluca payik "cold", Crow bi, bis "snow". It is possible that some of them are connected with *bagE or "PakA. Ref erences BOKAREV EVGENIJ A.. 1959. Cezskie (didojskie) jazyki Dagestana. Moskva: Izdatel'stvo Akademii nauk SSSR. BOMHARD ALLAN R. 1981. Indo-European and Afroasiatic: new evidence for the connection. In: Bono homini donum Pt. I, ed. by Y. 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HITTITE huelpi- "YOUNG, TENDEE, - ,FEESH" AMD IS +Hulp-, +Hlup- The following contribution offers a new etymology of the Hittite term huelpi- which can through IE root ++H}jelep-be related to IE +Hglp-, "*"Hlup- "fox, wolf, cat". The relation indicates that the"old expression for naming offe-. - rings to the gods is hidden in the IS forms +Hulp-,*Hlup-. -The etymology of the Hittite huelpi- (adj.) has since Hro-zn^'s relation to IE +g^elbii- "womb, young one",cf. OInd. g£p-bha- "mother's, body", Av. garswa- "idem", Gr. (Sf-A^c^ "young pig", OHG kalb "calf""'", remained on weak phonetic and semantic basis. ' Also later , attempts, of . the relation to OHG welf ; "young 2 dog, young: one" and the relation to Arm. xelb :: "vegetable * tissue" , have remained.insufficient for they have not taken account of the results of the laryngeal theory which justifiably rejects iHrozny' s postulate:Hittite h-~, and hu- from 4- — — IS gutturals . : -/■..:' Hitt. ..huelpi- (adj .) "young, tender, cute, fresh" which, according to Goetze^ a substantivised ad j.. me ailing . "young a-ninal" while according to the latest discoveries of the Hitt-,- text Instructions for Temple officials more.likely defining ....... ^ "first-fruits" and "firstlings" ,is a term used by the Hittite for describing the most positive features of live and 455 unlive nature, for they, by using a substantivised form of huelpi-, named their vegetable and animal sacrifice for the gods. Considering the fact that no clear examples to verify + 7 lütt. -alC- from IE -elG- are to be found' the Hitt. i-stem adjective huelpi- should be reconstructed as +Huelp-i-. In the above mentioned Hitt. term there's' hidden IE root ++Huelep-,.+Huelp-, +Hul.§p- "tender., cute, fresh, yo-ang,beautiful". The initial' laryngeal' can as prothetic vowel be shcnvn in Gr. and Arm. The reconstructed'root.senantically and phonetically corS responds to the one noted by'OStir. in;Arm. coiar "teneroytfe- üero e doice, ¡nolle, morbido, soavs, piacevo'le". Gn^ the basis of the reconstruction +uolp ro- from 12 root +uoleT:— he lin-■ « re n ked the Arm. form with Lat. lepidus "niedlich , zierlich, _ _ q allerliebst", lepos, -oris "Feinheit, Anmut, heiter Witz" and lith. lepüs "weichlich, verzärtelt". The relationbetween IE +Huelep- and Arm, golar and the above mentioned Lat. : and' Lith. forms is very appealing. The initial'laryngeal does not exclude it, for it is known that IE +u- as well as IE ' n +Hu- were shifted into Arm. g-. Of. for the former Arm. gitem "know" from IE +ueid- "know" and Arm. gini "wine" from IE +uoino- "idem"1® and for the later Arm. gelmn "wool, fleece", Hitt. hulana-, both from IE ~*Huel (8)-11; Arm. goy "is", Hitt. huig- "live", Goth, wisan, all from IE +Hues- "be, dwell, live"1^. The question arises wether OStir's reconstruction of the-Arm. word can be justified. IE +-t-, +-k- after 456. IX nasals and liquids correspond to Arm. -b-, -d-, -g- . Arm. golar should therefore probably be reconstructed as g 14- ++ ro- . The relation between Arm. goiar and IE root Huelep- is therefore vague. It does not, however, prevent us from relating Lat. and Lith. forms to this root. The reconstructed root ++Huelep- in some vowel alternation A with a prothetic vowel which points to +H corresponds to IE expressions reconstructed by Pokorny"''^ +ulp-, with metathesis +lup- which in most IE languages mark the fox, as well as the wolf and the cat. Gr. khioV^ (f.), gen. "fox" must be recon- structed as +Hulop-ek'-. The early dissimilatory falling of A_ digama should of course be accounted of. This in Gr. is not a sole example. Compare Gr.Hom. , cf. OInd* vamiti,Lat. vomere, Lith. vernti; Gr. Horn. TTrfX , gen.TToU-^O^ "boy" instead of +rdtfl<) , gen.lfolfl^16. Short o-grade of IE root +Hulep- can be seen in Lith. lape "fox". The same vowel grade is found in OPr. lape "fox" and Lett, lansa "idem". Lettic -s- is probably from IE which e.an be found in Lat. volpecula, though with a bare vowel gra- 17 de of the same root. Schulze thought of syncope when mentioning the Lett, form which accordingly may indicate IE form +Hulop-ek'- or Hulop-ak'-? Lat. volpes "fox" pointing to a bare vowel grade is originally an e-stem with a secondary nom. -s as vate-s "prophet"'? Perhaps Goth, wulfa "wolf", OHG wolf, ASax. wulf should be related to IE +Huelep-. The majority of scholars see in 457 these Germanic forms the starting form +ulk»os19 while Zupi-tza^° saw in them the IE form .+ulpos. Such reconstructed Ger- ft O manic forms can be related to MPers. gurpak "domestic cat" .Li-d%n here assumed an Arian starting point urpa- comparing it to Lith. vilpigys "wild cat". Iran.-Bait. +ulpo- originally should have meant "wild cat" and only secondarily in Pers. "domestic cat". — 22 In. Arm. alues, gen. aiuesu "fox" Frisk saw .a : perfect parallel to Gr.olAfJirffJ^ "idem". By relating these two he probably didn't take into account Schulze's reconstruction +ctp -/comE.lt-. Such starting Gr. form cannot be related to Arm. alues. Arm. equivalent to Gr. should begin with initial g-. About Arm., g- from IE.+u- or +Hu- see the above n n mentioned remarks in the text. The Arm. form should be reconstructed as +Hlupek'o-. Thematic 1 form of IE +Hlup-ek?- is conditioned by the rule about Armenian accent, cf. Arm. eber < IE *ebheret, Olnd. abiiaz-at, Gr. 25. IE in mid-vo- wel position through +-pti- passed into Arm. -w-, cf. Arm. ew "and, also" from IE +epi, OInd. agi "also, then", Gr.£lTU;Arm. + -24 hoviv "shepherd" from IE oui-pa . . After the falling of pre-accent -u-, cf. Arm. ore am "vomite" < +orucam^, the Arm. w caused the change of Arm^.-l- into -1-, The initial Arm. • ais a vocalised laryngeal +H, cf. Gr. ¿/cofT/^^ and.Hitt. huel- Av. urupa- "weasel" according to the general opinion but "fox" according to the latest discoveries, as Hofmannf^ assumes from the texts, and reconstructs it as +lupi (cf. Lat. 458. +7olpe), is also related to IE "'"Hlup-. Av. urupi- "fox" is an i-stem with its starting form +1ti- pi-. Lat. lupus "wolf" should also be included here.The later should be regarded as a form inherited from IE +Hlup- and not as the one taken over from Sab.^. The same vowel alternation of the root ..probably contain Kimr. llywarn "fox" , OCorn. lou- 28 — uern, LlBret. louara ,. OInd. lopasa- "fox, jackal" and . Av. raopi- "idem", point to a vrddhi form of the IE "'"Hlup-. ... Owing to the appearance, in the above mentioned.. expressions, for: fox, a wolf and a cat of the same root attested in Hitt. huelpi-, Lat;. lepidus, lepos, -oris, Lith. lepils, there is. a need to have a closer look, at the role of these animals with Indoeuropeans.. The original.meaning of IE +Hulp.-, +Hlup-is "young, tender, cute, fresh.". Here a. hypothesis forces itself that all these above mentioned forms do not point to an 29 old IE expression for naming the beast as Pokorny assumed but they reveal one of the oldest expressions for naming offerings of Indoeuropens. It therefore reveals an old sacral role of the fox, the wolf and the cat. The reason for the total loss of traces of this role should be looked for in the break-through of new ideas or religions which all wanted to supress the old spirit and offering connected with it. Ukr.-pohanin "wolf" besides "pagan$ the one who is impure",cf. p6-hafi "impurity, corruption, filthiness", probably taken over from Lat. paganus, clearly points to the above mentioned hypothesis. Indoeuropean lexica shows that Indoeuropeans often named 459 their tributes using a term "young; chaste$ without being added to; what is fresh.; cute, tender" or with, a superlative "■beautiful". When the tribute was abandoned this term only marked a concrete sacrificial object that is a sheep, a pig, a horse etc. Thus how from OHG adj. frisc. "fresh" an OGH noun friscing, translated in same cases as "hostia, victima, holocaustum"^0, was derived. At the same time the same term is often used to mark a pig and a sheep^. MHG vriscing means only "young sheep or young pig" and also "tax". Modern German Frischling has retained only a non sacral' meaning "wild boar". A similar principle can be found in Slav. +pr§sni, + "fresh, row, without addition". A derivation "l"oprgsm>fcbj cf. 02uss. oprSsni»kTE> with its meaning "hostia" beside "unleavened bread" Slov. dial, presmec "Easter bread" originally probably meant "•""sacrifice, the thing which is pure, nothing is added to it". Also OHG zebar "sacrificial animal", A3 ax. tXb.er "idem", txfer, Goth, tibr "sacrifice"^2, OITor. t.ifurr "god"^ , Arm. t-var "-ram" from +dlp- most: likely indicates the above shown semantic chain. Perhaps one should see in Pokorny's reconstruction "'"dlp-^ < +dei(e)p- the IE root +dei(s.)- "hell .. 35 glänzen, schimmern, scheinen", cf. OHG zeiz "zart, unmutig" . To the German forms MHG ungezibere, Modern German Ungeziefer "vermin" or "unreines, nicht zum Opfer geeignetes Tier"^ must also be related . The same principle of marking can be observed also in Hitt. uzuguppa (nom.-acc.n.pl.) < +§uppaia "cultic pure meat" from 460. guppi- "pure"37. The hypothesis that in the semantic chain in the principle of naming sacrifice to the gods realizes itself as a term marking a concrete sacrificial object, while the beginning of the same chain points to the quality of the sacrificial object is also illustrated by ITorv. sau "sheep", Swed. so,OJJor. sauflr "idem". These markings are phonetically identical with Goth. sau|)s "sacrifice". All these terms must be related to OIsl. sj6dra "boil, cook", ASax. s^odan, Eng. seethe,' OEG sio-> dan "boil" which all correspond to IE root +seu-t- "boil, move quickly"^®. The above shown semantic chain points to an 39 old pagan offering of cooked mutton. After abandoning the sacrificing the term with its meaning "sacrifice" or "cooked mutton" was given a completely noh sacral, concrete meaning ."sheep". Pokoray assumed the IE +ulp-, +lu£- to be original forms for naming the beast.'Zupitza1^ shared the same opinion, for he saw in these forms the original meaning "the one . who tears" and therefore connected ulp-, lup- beside "O ' -A« with IE root +ufel(9)-, cf. Lat. vello "rupfen, zupfen,raufen'.' The central meaning of IE +Huelep- is "fox". This in oriA_ ginal home of the Indoeuropeans probably didn't arouse fear, above all one cannot assume her greed for fowl. This could happen much later. Dating from the same period are probably also single linguistic "tabuistische Umbildungen" as Pokorny expressed himself. Eiegler^ also spoke of the mythical and folcloric role of the fox as well as Peuckert^, but both 461 saw in it a demonic power, arousing fear in man. Tabuistic expressions for the fox in different IE languages do not reject their statements, but this, probably, is not the original role of the fox. It is not a mere coincidence that the citation used by Grimm^ to shdw a horse as a sacrificial animal and with it the man1s irresistible greed for consuming horse's meat which, at the time of Christianity was strictly forbidden, testifies in favour of the fox. It seems that her meat was equally esteemed as that of the horse's. But the peoples wouldn't have esteemed: fox's meat if the fox had aroused in them such fear as is generally attributed to her; "Hieronymus adv. Jov. lib. 2. (ed.basil. 1553-2, 75): Sar-matae, Quadi, Vandali et innumerabil.es aliae gentes equorum et vulpium carnibus delectantur". A citation which points to the consumptiom of cat's meat which runs:"Otto friscing 6,lo: audiat, quod Pecenati et hi qui Falones vocantur crudis. et immundis carnibus, utpote equinis et catinis usque hodie veseuntur" must also be understand in the same context. She wolf as well as the fox and the cat must, have aroused in the mind of Indoeuropean man a glowing strength and, owing that, an esteemed animal. From this originates also an old desire for identification with him,, cf. personal. nouns such as Lat. Ylp(ius), Lupio, Lupus, Lupillus etc.; OHG Wolf (e.g. T.'olf Zenebus, noted in 14-24-, who was a knight, as v/ell as Wolf v. Stain, noted in 1291), Gal. jio4»£^VC.O a).Lm.a-kuwa- might be also a generalized weak stem which is found in Hitt. Pres. 3« PI. akuuanzi. 3) Luw. annari- (according to Rosenkranz 1952: 21) "eine wün- schenswerte Eigenschaft", cf. Luw. annar-ummi- "fort" = Hitt. innar-a-uant- "rüstig (?)", Luv;. PAnnarumienzi = Hitt.^Innara- uanteä (DLL 27, HW 83)< Proto-Anat. +en-nar-a- "strenght, vigour" < IE +en-n8r-o- =Slav. +(j)fdri with inserted -d-between the old +-n- and +-r-,cf. Skr. ,jedar "vigorous,fresh", +jgdr6 in OOS jgdro, Russ. ¿adro, Pol. jadro, Skr. ,iedro"nucleus"that 468 is not related to 01 andâ- "egg, testicle" (so MikloSii 1886: C f / * * 104) or Gr. w.0^03"voll, dicht, ausgewachsen,reif"s "satt") by the suffix -ro- (Frisk 1973 I: 20 ff.). IE +en=n®r- is a compound from IE "''en "in" and the root +ner- (by Pokorny 1959: 765 +aher-, +aner-) "(magische)Lebens-kraft" = Finn.-Lapp +nöre- in Finn, nuori, Lapp nuorra "young" (the IE-Ural, equation discovered by Gop 1975/2: 94) . ' Gr. w-v/v^ "man" results IE "f8n-ner-s, Ol sunara "strong, youthful" < IE '**su(s)nnéro- and Gr.£i)-/^vujj "idem" results IE +seu-annor-s .So, there is no need to suppose an initial laryngeal in this root. Otherwise Tischler 1978: 361 presumes originally that would reflect in Hitt. and 01 as in- (cf. 01 'Indra- "the name of the god"). By such assumption it is impossible to explain Luw. ann- that in confrontation with the Hitt. inn- represents only IE +enn-. 4) Luw. a£- "être", HLuw. as-, Pal. ag-, Lyc. es (?) "idea" = Hitt. eä— "sein, vorhanden sein" (DLL 33, HIV 42) from IE +es-"sein" (Pokorny 1959: 343). 5) Lùw. alha(r)nu- "ensanglanter", Hitt. esharnu- "blutig machen" (DLL 34, HW 44) are identical denominative-causative verbs, made from IE +esH-r- (Hitt. elhar) "Blut" by the suffix +-n(e)u- (Pokorny 1959: 343). ~~ 6) Luw. ad- "manger", HLuw. ad-/ar- = Hitt. ed- "essen, fressen" (DLL 34, HW 44) from IE +ed- "essen" (Pokorny 1959: 287 f.). Luw. ad- may be also a weak stem like Hitt. Pres. 3. PI. adanzi. 7) Luw. atari- "nourir" = Hitt. etriia- "ernähren" (DLL 34, HW 44), cf. Hitt. etri- "Gericht, Speisen, Mahlzeit", further see IT* 6. 8) Luw. adduwal(i)- "mal, mauvais", HLuw. adu(wa)ta, cf. Hitt. 469 idalu- "schlecht, böse" (DEL 35, HW 93, Meriggi 1962:44) ,Toch. B yolo "böse", Ol Idhrä- "poor", IE +edh- "bad, evil" (Cop 1970: 91, 1975/1: 204 f.). 9) Luw, kutassara/i- "muraille", HLuw. kutasari = Hitt. BADesgar "Mauer, Befestigung, Burg" (DLL 58, HW ,226), cf.etymolo-gycaly the same suffix beyond the N* 30. 10) Luw. mallit- "miel", Pal. mailt = Hitt. melit (written milit) from IE +melit, cf. Gr.^ieXi , Gen. jitXircs , Goth. mild£>, Alb. m.jalte (5op 1970: 85). ~~ 11) Luw. mammana- "dire", Hitt. mema-, memiia- "sprechen" (DLL 67, HW 140) is reduplicated Perf. IE +me-mon-, +me-mn- from the root +men- "denken, geistig erregt sein" (Pokorny: 1959: 726, Cop 1961: 58 ff., 1970: 85). 12) Luw* mannahuni-, manna(hu)wani- = Hitt. maninku(^jant)-"kurz" (DLL 68, HW 136), hypothetical IE +man-enk^-; the first member of compound is IE word for "hand" (weak stem) (by Pokorny 1959: 740 "*"mer-t Gen. +m8-n-es "Hand") the seccond one.is the suffix of direction that is found also in 01 ud-anc- "turned upwards", Lat. t>rop-inau-us "near". The second Luw. suffix is compared with that one in Hitt. arahz-en-a- "umwohnend ..." (cf. Hitt. arahza "ringsum, ausserhalb" (Sop 1970: 88 f., HW 28). ~ 13) Luw. mawa- "4", HLuw. ma- = Hitt. meu- "4", Proto-Anat. +meu- "4" (DLL 70, Friedrich 1960:71). 14-) Luw. parran "devant, avant", HLuw. paran = Hitt. niran "vorn, voran"' (DLL 78, HW 170) from IE %ero-m (Acc. Sg.to+ne-ro-s "ferner"), cf. Ol param "hinaus über, jenseits, nach"(Pokorny 1959: 811, Cop 1970: 86). 15) Luw. satroa- "ecörcer" = Hitt. (arha) siopa(i)- "abschälen" (DLL 85, HW 193). But in the Hitt. exists also sap- "abschaben (?), säubern (?), (gefälte Baumstämme) von der Rinde be- 470 freien (?)", Prêt. Sg. 3. sat>-oa-at-ta (HW 183, 193); both verbs from IS +ser>- "sich mit etwas abgeben, in Ehren halten" (Pokorny 1959 : 909). So, Proto-Anat.*e in this Luw. word can not be proved. 16) Luw. sagla(i)- "coucher, reposer" = Hitt. ses- "ruhen, schlafen" (DLL 87, HW 191), IE +ses- "to sleep", cf. Ol sasti, Av. hahmi "he sleeps, I sleep" (Mayrhofer 1976: 449). 17) Luw. tar>T3a§(a) "ciel", HLuw. tanas (a) (DLL 87, HW 191), = = Lith. debesis "cloud", probably from IE +nebhes- "Nebel, Dunst ..." (Pokorny 1959: 315). 18) Luw. uwata- "amener" = Hitt. uuate- "herbringen" (DLL 104, HW 239) is a thematic Pres. IE +u-u6dh-e- from the root +^jedh-"führen" (Pokorny 1959: 1115 f.). Luw. thematic vowel in the neutral position is -a_-, .Hitt, -e-, cf. also thematic iterative suffix Luw. -sg-a-, Hitt. -sk-ë- (Friedrich 1960: 74 f.). Cf. N* 24 and 28. . " ? '"77' . Luw. wass- "vêtir" is probably comparable with the Hitt. weak stem uas(s)-(ues(s)-, uasäiia-, uessiia-) "bekleiden,bedecken" fl N ' X f\ ^ ' ' A ' A . . ' —.........7 (HW 248), p.ex. Pres. 3» Pl. uasâanzi = Luw. wasanti; IE +ues-"kleiden", Goth. was.ian (Pokorny 1959: 1172 f., DLL 108). Luw. washa- "maître (?)" derives from IE +uos-Ho- (by Pokorny 1959: 117^ +uesu- "gut") related to Luw. wailu- "bon"(5op 1971 /1: 9 f.)(that is. not identic with Hitt. assu- "gut", so DLL 110) < IS +uos-u- = Olr. fô "gut, Güte" (Pokorny, I.e. without Luw. examples). Cf. the relations between Hitt. eSha- (written iSha-) "Herr" from IE +es-H-o- = lat. erus (Pedersen 1938: § 107), 01 asu-ra- "mighty, master"< +es-u- at IE +étsé- "souffle, âme" (Cop 1981r 93 f.) and assu- "gut" from IE tos-u- or 43 s-u- to the root +as- "gut, tüchtig" (Pokorny 1959: 342,:Fme-drich 1923: 370). Examples of Proto-Anat. +e in the non-neutral Positions: Laroche (DLL 134) calles attention to the opposition Luw.i- a- 471 gainst Hitt. ke/i- and cites two examples: 19) Luw. immara/i- "campagne":Hitt. kim(ma)ra- "Feld, Flur" (HW 109). Both words may have arisen from IE +ghrem-sro-, cf . Germ. +srun-j&u- "Grund." (Cop 1956: 43) or IE "'"ghim-ro- without a single parallel (Cop 1971/1: 3). 20 Luw. jggari-."main" ; Hitt. kelsera- "Hand" (HW 108) < IE +ehes(o)r- "Hand" (Pokorny 1959: 447). In both cases weakend IE +ch (feh)>+*f > 2 before the palatal vowel assimilates following *e to i. Regressive assimilation is found in: 21) IE +dhe&hom--»+dhe-Tom+i-> Luw. tiyami- "Erde".,' cf. Hluw. takam- "earth"< IE ^¿i-e'-hom- (Cop 1971/1: 6 f., 19 f.). 22) Luw. +mai- "crowd' , Ad,j. mayäsSi- "de la foule" (DLL 65) dissimilated from +miyi-< IE +mepn-X- "multa, magna" (see Pokorny 1959: 708); the vowel is saved in Lyc. mi-nt—i "mee- I I / y ting, assambly"< mii-ant-i- < IE mefeHi-nt- = 01 mahlnt- (Cop 1965: 123, 1971/1: 1-24). Example for such a dissimilation is cited also under the K* 1. The-phenomenon IE +gh > Luw. tf detailed by Cop 1971/1: 1-24. The second non-neutral position that prevents changing to a is behind Proto-Anat. +u (and (?)). Examples: 23) Luw. islar^-wili- "droite" (DLL 53) against Hitt. ual-kissa-ra- "kundig erfahren" (HW 234)2, IE +uel- "wallen, wählen", ÖHÖ wela, wola "well" (Cop 1980), otherwise~Hrozny 1917: 40 compares Lat. valeö. 24) Luw. widai-, (A^ )wiwida(i)- " (her)bringen (?)"= Hitt. ueda-"herbringen" (DLL 111, HW 256), IE +uedh- "führen, heimführSn" (Pokorny 1959: 115 f). 25) Pal. uite- "bauen"5, Lyd. uit- = Hitt. uete- "bauen" (Car-ruba 1970: 76, Sevoroskin 1967: 23, HW 254), IE 'uedh-"knüpfen, 472 binden" (Pokorny 1959: 116 f.)or ue-dhe- (-dha^- (?» ''niedersetzen" (Kronasser 1966: 554). ~~ 26) Luw. wid- "eau" = Hitt. stem in Gen. Sg. uet-en-as(DLL 111, ■ Hfl 249) . Luw. wid- may be explained as a lenghtened grade, too, cf. Hitt. Nom.-Acc. PI. uidlr (?), OCS vedro (Pokorny 1959:80). In Pal. Lbc.-Dat. uattana (Carruba 1970: 79) we can see the same vowel as in the Hitt. Nom. Sg. uatar. 27) Luw. wiyana-"vin", Hitt. uiiana- "Wein" .(DLL 111, HW 225) <" +uäina-, taken over from Semith. +wainu (Assir. Inu).She phenomenon can be explained as regressive assimilation (see N* 21, 22 and 1). 28) Thematic vowel IE +-e-: is in neutral position in Luw.realised as -a- (see N* 18). On the other hand, Luw. tarawi- "abattre, terasser" can be explained as thematic deadverbative +tar-au-e- related to Hitt. tarü "bäuchlings (?)", tarajia "idem" (DEL 92, HW 213, 217; etymology Luw. tarawi- : Hitt .tarü founded by Cop 1980). Hitt. 1965: 30) Luw. huidwali- "vivant", huitwal-ahit- "vie", stem huidu- - V ' V V ■* w "vivre", cf. Hitt. huisu-Ii- "leben", huis-, hues- "idem" (DLL 4-7, I-r.i 71 f., Cop 1965: 108 f.). Prot opinât, 'Fhüis- "to live" may be simply IE +Hues- , cf. 01 vâsati "he dwells", Goth.wisan "to be, to remain" (Pokorny 1959: 1170; about other alternatives V ....... see Cop, loc. cit.). Luw. sahuidar(a)- "régulier, normal" and Hitt. saku^assar(a)-"richtig, vollständig" (DEL 84, HW 178) have arosen from Proto-Anat. +sak*asar(a)- (cf. Hitt. sakuua "eyes"). The Luw. word is influenced by the primary adjective Sahui- that is saved p. ex. in Sahui-dali- (<5op 1965: 99, 112). The -i- in sahu-i- is identic with that one in Luw. parra-i-, Lat. tenu-i-s etc* So,there 29) Luw. (Hupesna) ===alhuitra- "a kind of priestess" = ËÛalhuesra- "Funktionär, im Kultus" (DLL 176, HW 19, Cop 100 J7 Etymology unknown. 473 is no -e- in this case. Uncertain examples are Luw. ^^happisa- "membre" that may result +hap-esar = Hitt. —happessar "Glied, Körperteil (BEL: 4-1, HW 54-, Tischler 1977: 165), cf. the same suffix in Luw.malhassa-(DLL 65) and under the N*9; and Luw, nintanza (Acc.Pl.) "die Ruder (?)" (H¥ 169) that may represent IE Acc. PI. +(s)pendhons , (+(s)pendhons (?), cf. vrddhi formation in Hitt. Nom.-Acc. PI. uidär) to Nom. +(s)pendho-, ~t~(s)-pondho- "Holzeimer", cf. Gr. (<+spndha) "Bez. mehrerer flacher und länglicher Gegenstände; z.b. Schwert(klinge), Ruderblatt, Spatel ..*"}, Pokorny 1959: 989 without the Luw. and Gr. parallels to which kindly called my attention Prof. Bojan Cop). Otherwise Frisk 1973 II 775 connects the Gr. word with Germ, spadan, -on "Spaten". Conclusions IE +e_ reflects in Luw.: 1) In neutral positions a according -to the phonetical-orthographical rule (Cop 1970: 85 ff.), see K*2-18; 2) In the proximity of Proto-Luw. +i is assimilated to _i, see N* 19-22; 5) behind IE+u reflects as i (also in Pal. (?)) , see N* 23-30. In the last case the *e following consonant in Luw. is not doubled although IE +e is accented. Finally, I have to remark that the third conclusion is exclusively phonetical-orthographical rule and has nothing to do with the productiveness of -i- stem in Luw. that is a matter of word formation. The rule should be proved or disproved by more materials that are not accesible to me. Notes Many thanks to Prof. Bog an Cop fo revising the article and' correcting my faults. By the term Luw. is always ment cuneiform Luw. Hieroglyphic Luw. is always appointed by its attribute. 25op 1965: 112 cites wid- (see N* 26) and the discussing one. 4-74 He also compares Luw.hirut- "serment" with- Hitt*haruas-i- "secret" where vowel relations in the first syllable are not clear. ^Carruba loc„ cit. cites, as a possible meaning also "bringen" but at least from the context arünam-pi ti ûiteëi äntanam ti úi-teëi (KUB XXXV 165 Vs0 23) where the agent is %atahzipuri only the. meaning "bauen, erschaffen" is evident« References GOP, Bo 1956o Luvica I» Slav±sti5na revija IX, priloga Lingüistica II (40-46). Ljubljana. - 1961. Zur Vertretung der indogermanischen Nasalis so- nans im-Fethitischen. Lingüistica VI (57-62).Ljubljana. - 1965. Sur une règle phonétique de la langue louvite. Lingüistica VII/2 (99-123). Ljubljana. -- 1970. Eine luwische orthographisch-phonetische Hegel. 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Povzetek REFLEKSI IND0E7R0P8KEGA +e V LUVTJŠCINI Iz materiala, ki ga nudita Larochev DLL in Friedrichov HW je razvidno, da v nemotenih pozicijah indoevropskemu +j[ ustreza luv. a,. 5e stoji praluv. refleks indoevropskega*e v sosedstvu praluv. j (kakršnegakoli izvora), ga ta palatalni konsonant asimilira v historični i. To velja tudi pri izposojenkah.Tudi v poziciji za ide.+y. stoji vsaj v ortografiji namestu ide.+j[ luv. (in pal. (?)) —i, ki pa ne povzroči ortografske geminaci-je sledečega sonanta ali medie aspirate niti v primerih, ko je bil +j[ poudarjen. 476 VSEBINA - SOMMAIRE ANTON GRAD - In memoriam Bibliographie des oeuvres du prof. Anton Grad -Bibliografija del prof.Antona Grada............... 7 Gustav INEICHEN, Pour une caractérisation typologique du français - K tipološki karakterizaciji francoščine.. . ......... ......................... .."■.... : 11 Lorenzo RENZT, La tipologia dell'ordine delle parole e lé lingue romanze - Tipologija besednega reda in romanski jeziki.................................. 27 Pierre SWIGGERS, Une étape dans la "chronogénèse" du guillaumisme: L'Architectonique du temps dans les Tangues classiques - Etapa v dojemanju časa v doktrini Gustava Guillauma: L* Architectonique du temps- dans les langues classiques............ . . . 61 Žarko MULJAČIČ, Il fenomeno Überdachung "tetto", "copertura." nella sociolinguisticà - Fenomen "krov" u sociolingvistici (s romanskim primjerima) .......................... ........ .',.,..'....... 77 Claude VINCENOT, Le phénomène de remanence, facteur d'analogie - Remanenca, povzročitelj analogije..... 97 Irene VINCENOT, Variantes et figures (morphologie et rhétorique) - Variante in figure (morfologija in retorika) .".........'.'..'.........................................loi Carlo Alberto. MÀSTRELLI, Interazione latino-sabina: lat. dumus, luma e bulumaca - Latinsko-sabinski medsebojni vplivi: lat. dumus} luma in bulumaca.... 111 Roxana IORDACHE, L'infinitif dans les oeuvres de Jordanès - Infinitivul in operele lui Iordanes..... 121 Dieter MESSNER, Semi-palavras em português? - Polbesede v portugalščini?............ ........... . ............. 159 Fernando Venancio PEIXOTO DA FONSECA, Phonétique syntaxique en ancien portugais — Sintaktična fonetika v stari portugalščini............................171 Gerhard ERNST, Une contribution historique à l'acquisition du lexique par l'enfant. L'exemple de Louis XIII (*1601) à l'âge de 3 à 9 ans. Prispevek k poznavanju otrokovega usvajanja besednjaka: primer Ludvika XIII (*1601) v starosti od treh do devetih let............................. 177 Vlado DRAŠKOVIČ, Sur le sens de proximité de l'ancienne préposition a(d) devant les noms de villes - O značenju za blizinu starofrancuskog predloga a(d) uz imena gradova. ».....................................193 477 Breda CIGOJ-LEBEN, Une traductrice d'André Gide devant le problème de la fidélité de la traduction -Razmišljanja prevajalke Gidovih del o vprašanju zvestobe prevoda...................... ..... . ... .........203 Petar GUBERINA, Comment est conçue la structure dans la méthode audiovisuelle structuro-globale (SGAV, en serbo-croate AVGS) - Zasnova strukture v audiovizualni strUkturnO-globalni metodi.............. 217 Ràffaele SIMONE, Nouvelles de l'Italie sur la linguistique et l'éducation - Jezikoslovje in vzgoja: novosti iz Italije..... .............i.............____........ 229 Mario MEDICI, Ancora sulla coordinazione di indicativo e congiuntivo nelle "Satire" dell'Áriosto - O priredni vezavi indikativa in konjunktiva v Ariostovih Satirah. . . . . _____.'............ .....-,_____ . . .'.!.'_______247 Jaro ŠAŠEL, H krajevnima imenoma Emona in Ljubljana - Zu den ON Emona und Ljubi jana ...... ........................251 Manlio CORTELAZZO, Cinque etimólogie veneziane antiche - Pet starih beneških etimologij,....................... 255 Mario DORIA, Spigolature toponómastiche carsiche - Paberkovanja po kraških krajevnih imenih....... Pavle MERKU, Patronimici in -ič a Trieste nel Basso Medioevo - Iz očetnega imena izpeljani priimki na - io v Trstu poznega Srednjega veka.. ............. Emidio De FELICE, Postilla.................................. 283 Giovanni FRAU, Una inédita versione cárnica qttocentesca della Parabola del figliuol prodigo - Še neizdana Prilika o izgubljenem sinu iz Karnijè (XIX. stol.).... 287 Neva GODINI, Sulla pénetrazione dei prestiti romanzi nello sloveno - O vdoru romanskih jezikovnih prvin v slovenščino. . . .'.... ....... . ..... .. ........... . . ......303 Mitja SKUBIC, Romanski jezikovni vplivi v tržaški knjižni slovenščini. Jezik Borisa Pahorja - Influenze lin-guistiche romanze nello sloveno; letterario di : Trieste. La lingua di Boris; Pahor,.,....................315 Pavao TEKAVČIČ, Le funzioni pragmalinguistiche dei croatismi nei testi rovignesi contemporanei - Pragmalingvistične funkcije kroatizama: u suvremenim rovinjskim tekstovima. . . .. ... .;. .7.. . . . ... . . .. . ... . .;_______... ... . . . .. . .. 335 Stanimir RAKIČ, Glagol hteti i struktura pomočnih i modalnih glagola u srpskohrvatskom jeziku - The verb hteti and the structure of auxiliary and modal verbs in serbo-croatian. ., -----... ----------......_______ . — . ...... ... — 355 Liljana BIBOVIČ, The structural possibilities of serbo- croatian related to the english structure adje&tive + prepositional :sentential complement - Struktu!rne mo-gucnosti srpskohrvatskoga jezika u odnosu na englesku strukturu pridev + predloška reoeniana dopuna.........369 265 275 478 Janez OREŠNIK, The origin of the cliticness of the west germanic definite article: the case of Beowulf -Odkod naslonskost zahodnogermanskega določnega člena - primer Beowulf............................... 383 Otto HIETSCH, Productive Second Elements in Nominal Compounds: The Matching of English and German -Produktivne druge sestavine imenskih kompozitov: angleško-nemške vzporednosti......................... 391 Stojan BRAČIČ, Zur Schichtung der gegenwärtigen deutschen Nationalsprache unter besonderer Berücksichtigung des -Substandards - O zvrsteh sodobnega nemškega jezika s posebnim ozirom na podstandard.......................................... 415 Vladimir E. OREL, Studies in the Albanian vocabulary (Balkan etymologies 76-91) - Doneski k albanskemu besedišču (balkanske etimologije 76-91).............. 427 Vžclav BLAŽEK, Gr. ptthekos................................ 443 Alemko GLUHAK, Two Nostratic etymologies - Dvije nostratičke etimologije.......................................... 449 Metka FURMAN, Hit^ite huelpi- "young, tender, fresh" and IE HulpHlyp - He^itsko huelpi- "mlad, nežen, svež" in ide. Hulp, Hlup-.......................... 455 Marko SNOJ, Jndoeuropean in Luwian - Refleksi indoevrop- skega e v luvijščini................................ 467 479 LINGÜISTICA XXIV Izdala in založila Filozofska fakulteta Univerze Edvarda Kardelja v Ljubljani Revue publiée et éditée par la Faculté des Lettres et Philosophie de l'Université Edvard Kardelj de Ljubljana Glavni in odgovorni urednik - Rédacteur en chef Mitja Skubic Nasloviti vse dopise na naslov Prière d'adresser toute correspondance à Mitja Skubic, Filozofska fakulteta, Aškerčeva 12, 61000 Ljubljana Razmnoževanje Pleško, Rožna dolina C.IV/36, Ljubljana