HE IE L Laybachy samedi SUÈDE. Gothembourg, le a6 octobre . Le commerce anglais fait ici un grand fracas . La Suède manque ainsi à ses engagemen». Le bruit «e répand cependant qu'elle pourrait imposer le même taiifque dans les autres Etats d'Allemagne: en conséquence on fait filer par le canal de Trokelta, qui aboutit dans la province de Yermeland , de grandes quantités de marchandises coloniales et anglaises . Ces marchandises sont débarquées et emmagasinées dans les mines et forges de cette province , pour échapper aux mesures de séquestre que l'on prévoit. La station anglaise qui est devant ce port , n'est composée que de deux vaisseaux, d'une féegate et de deux corvettes. Trois navires, sous le pavillon de Kniphausen , mais véritablement anglais , ont débarqué hier ici des chargemens considérables de marchandises coloniales et anglaises, et entr'autres une grande quantité d'épiceries et de thé . On a peine à concilier cette grande activité du commerce anglais en Suède avec les insultes journalières que les Anglais font à ce gouvernement. On assirre qu'ils n'ont pas encore reconnu le roi actuel, ni îe prince royal, et que le comte de Gottorp a été reçu par l'escadre corne tête couronnée- Stockholm, le a novembre. Aujourd'hui . novembre , S. A. le Prince Royal de Suèrte a fait par un temps superbe son, entrée so-lemnelle à. Stockholm , au bruit de l'artillerie et au milieu d'un concours immense de spectateurs . Le cortège du Prince étoit très-nombreux et très-brillant . Le Comte d'Essen , Gouverneur de la Poméranie , faisoit les Sanctions de Grand-Maréchal . S. A. R. êtoit dans une voiture de cour attelée de huit chevaux.. Elle a été complimentée aux portes de la ville par le Gouverneur , accompagné des magistrats , et de cinquante députés de la bourgeoisie . Une salve de ia8 coups de canon a d'abord annoncé l'entrée du Prince îlans la ville ; une autre salve d'un pareil nombre de coups a annoncé son arrivée au rhâteau . La mar- i décembre 181 o. che a duré près de deux heures . Plusieurs fois elle p. été obligée de faire halte, parceque le peuple vouloit voir le Prince Roynl . Les filles jettoient de fleurs , l'air retentissoit de hurras ; on ne peut peindre le mouvement et la joie des habitans . Arrivée au château, S. A. R. a été conduite dans les appartemens du Roi. qui lui a présenté les Ministres, les Conseillers d'Etat, etc. S. A. s'est ensuite rendue auprès de la Reine . Il y a eu grand cercle et grand diner à la Cour t. Le public a été admis à la salle du festin . Demain, toute 1 ~i ville sera illuminée . Les fêtes et cérimonies se succéderont jusqu'au 9 inclusivement. Avant hier , une députation des Etats est allée à Drottningholm pour présenter à la signature du Prince Royal l'acte de son élection . Hier, la cérémonie de la présentation de S. A. R. a eu lieu avec la plus grande solemnité, en présence de tous les membres de la Diete réunis . S. A. R. a prononcé un discours qui a produit la plus vive sensation . Après avoir exprimé au Roi les sentimene de reconnoissance qu'excitoit en son arae l'acte de son adoption , le Prince s'est successivement adressé aux différents ordres de la Diete , et a terminé ainsi .* ,, C'est maintenant à vous tous que je m'adresse , fide-les reprêsentans de la nation suédoise le roi a daigné me proposer pour successeur au trône , vous avez confirmé ce choix par une élection-libre et. unanime , et S. M. resserre aujourd'hui , '•par un noeud indissoluble, les liens qui déjà m' attachaient à vous . Tant de bontés , d'estime et de confiance m'imposent les plus grandes obligations je let sens vivement , et j'ai la ferme volonté de les remplir . . . Elevé dans les camps , je vous apporte une anie franche et loyale , un dévouement absolu au roi, mon auguste pere , un ardent désir de tout faire pour le bonheur de ma nou-velie patrie: avec de telles intentions, j'ai V espérance de faire le bien . ,, La saine politique , la seule que les lois de Dieu autorisent , doit avoir pour base lu justice et la vérité j tels sont les principes du roi , ils seront aussi les miens . J'ai vu la guerre de près , j'en connais tous les fléaux ; il n'est point de conquête qui puisse consoler la patrie du sang dp, set en farts versé sur une terre étrangère . J'ai vu le GRAND EMPEREUR DES FRANÇAIS , tant de fois couronne des lauriers de la victoire , entouré de ses armées invincibles , Soupirer après l'olivier de. la paix . Oui , Messieurs 7 la paix est le seul but glorieux d'un gouvernement sagt et éclairé : ce n'est point l'étendue d'un Etat qui en constitue la force et l'indépendance ; ce sont ses lois , son commerce , son industrie , et pardessus tout son esprit national . La Suede, il est vrai , a éprouvé de grandes pertes, mais l'honneur du. nom Suédois n'en a pas souffert la moindre atteinte ; conformons-nous aux décrets de la Providence , et songeons , Messieurs , qu'elle nous a laissé un sol qui suffit à nos besoins , et du fer pour nous défendre.,, ( Moniteur ) ANGLETERRE Londres le t o novembre . Un journal américain annonce , sur l'autorité de lettres de Carthagène , du 10 août , qu'une révolution vient d'éclater à Santa-Fé , à l'instigation d'un marchand nommé Loxente . Les créoles avaient mis aux arrêts le vice-roi^ déposé I>. A. A. Borbon et d'autres encore, et érigé une junte suprême . Ils voulaient en tout imiter le gouvernement révolutionnaire de Bue-nos-Ayres . du. 14 novembre . Depuis notre dernier numéro , il est arrivé de& nouvelles de la péninsule , qui vont jusqu'au ïer. novembre . A cette époque , il ne s'était encore rien passé d'important dans les environs de Lisbonne . La frégate de S. M. la Dryade , est arrivée à Plymouth de la Corogne^, après un passage de neuf jours: elle apporte la nouvelle que l'expédition partie de la Corogne , sous le commandement du Commodore Mende , s'est emparée de Gijon , mais n'a pu s 'y maintenir que douze heures . Il paraît que l'ennemi a évacué Gijon à l'approche de notre escadre; mais ayant réuni ses forces , il a Temarché sur la ville , ce qui a engagé nos- gens à se retirer . Le paquebot la Princesse Charlotte est arrivé à Falmouth de Lisbonne , d'où il a fait voile le 3o octobre . A cette époque les deux armées occupaient encore les mêmes positions qu'au départ de VApollon . Ce paquebot a été attaqué devant le cap Lesard par un corsaire français , mais il l'a repoussé. L'équipage et les passagers ont bravement combattu , et ont beaucoup souffert de la mousqueterie de l'ennemi. M. Comb, un des passagers, a été tué. On a reçu hier au soir des dépêches de lord Wellington, du 1er. L'ennemi n'avait point encore attaqué lord Wellington dans la forte position qu'il occupe . Lord Wellington n'a pas jugé non plus convenable d'attaquer l'ennemi ; mais si Massella se décide à attaquer nos lignes qui sont couvertes par cinq cents pièces de canon toute l'armée a l'espérance du plus heureux succès. — Nous sommes aises de pouvoir annoncer que le mieux de la santé du roi sa soutient. Voici les bulletins qui ont parii depuis samedi .- le io novembre .. S. M. est dans le même état que ce matin . le 11 novembre . S. M. est un peu mieux aujourd'hui qu'elle n'était hier. le 11 novembre au soir. S. M. a ce soir un peu plus de fievre qu'elle n'en avait ce matin . le ia novembre. Quoique S. M. n'ait eu que peu de sommeil la nuit derniere , elle 11'est pas plus mal qu'hier . le i3 novembre. S. M. n'a pas dormi de la nuit derniere , mais elle est aussi bien que les jours précédens , — Un bulletin télégraphique vient d'annoncer à l'amirauté , que Gustave-Adolphe, l'ex-roi de Suède , est arrivé à Yarmouth . ( Monit. ) PORTUGAL. Almeiâa , 3o octobre , Le général Drouet, commandant le 9«e corps d'armée , arrive ici demain . La division Ste. Croix a pris ses cantonnemens à une marche en avant de notre ville. Elle forme la lere. division du 9«e corps . Des six demi - brigades qui composent la division Claparède, trois sont déjà arrivées. La 3.e division sous le commandement du général Conroux, aura entièrement passé la Coa le 4* Gn suppose que le général Drouet partira le 5. On ignore s'il se dirigera , avec son corps d'armée, qui est fort de 3o,ooo hommes , ou snr Opporto directement , ou sur Goim-bre . ( Jourrv.de Paris \ AUTRICHE. ' Vienne , 2.4 novembre . Dans la nuit du 2,2 au 2,3 de ce mois , Mr. de Mes-grigny , Ecuyer de S. M. l'Empereur des Français , est arrivé ici avec une lettre de son Souverain pour notre Empereur , à qu'il a eû l'honneur de la remettre hier dans une audience particulière . Gette lettre confirme l'intéressante nouvelle de l'heureuse grossesse de S. M. l'Impératrice des Français ; nouvelle répandue déjà depuis quelque temps parmi nous. S. M. l'Imperatrice est dans le cinquième mois de sa grossesse et jouit de la plus parfaite sauté . ( Gaz. de Vienne ) II 0 N G R I E. Hermanstadt, o novembre. Depuis la mi-octobre nous recevons constamment des nouvelles de Bucharest, qu^annoncent que les russes ont enlevé de nouvelles places fortes aux turcs ^ Au nombre des places- tombées au pouvoir des russes, on compte Zibra, Bregows, Turno, situées sur la rive gauche du Danube, Nicopoli, Silanna et P ah imi tza- Ce s progrès rapides des armes russes ont rempli de joie la ville de Bucharest, enrichi l'armée de l'Empereur Alexandre d'un butin considérable et de munitions de toute espèce, et soumis aux vainqueurs les deux rives du Danube jusqu'à Widin. Gazette de Presb. ) Pancsowa, 12 novembre. D'après des lettres venues de Belgrade, on a répandu le bruit que Widin avoit capitulé et s'étoit rendu aux wisses après un blocus de cinq semaine». Ce bruit avoit pour cause, d'un côté le désir trop ardent, mais bien pardonnable, de ceux qui avoient écrit les lettres, de voir leurs affaires prendre de jour en jour un aspect plus favorable, et de l'autre, la simple sommation de se rendre faite à la forteresse par le chevalier Sass , général russe, Sommation qui a été effectuée d'uue manière que n'ignorent point ceux qui ont quelque connoissance de la guerre. La forteresse ne s'est point rendue jusqu'à présent. Le Bacha Molla Aga promet au contraire de défendre jusqu'à la dernière extrémité le poste qui lui a été confié. La place est suffisamment pourvue de vivres et de munitions, et les fortifications ont été mises depuis peu dans le meilleur état ds défense. / Gaz. de Presbourg. ) P R U S S E . Meramel, le 24 octobre . Lè comte de Gottorp s'est embarqué le 22 de ce mois sur le cutter anglais le Tartare, qui a mis-à la voile sur le champ pour l'Angleterre . Pilau, le 3i octobre . Le nombre des bâtimens provenant du convoi anglais , qui sont entrés dans ce port et qui ont été «onfisqués , se monte à 102: on estime leur chargement à 40 millions . ' ( Moniteur ) B A DE . Carlsruhe , le la novembre . S. A. R. le grand-duc de Bade vient de rendre une «rdonnance qui contient les dispositions suivantes : Art. 1. Le coton qui, en conformité du 4- article de notre ordonnance du i5 octobre . a été mis •n séquestre pourra passer , sans payer d'impôt, par Kehl pour entrer à Strasbourg , si l'on prouve qne c est du coton du Levant, et qu'il est destiné pour la France . 2. Il en sera de même à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre , du coton qui passera par no6 Etats . (Monitor) SUISSE, Lausanne, 8 novembre . Des troupes italiennes , sous les ordres du général comte de Fontanelli, ont occnpé le canton du Té- sin. On a déjà établi des bureaux de douane» à Airolo , Olivono , etc. Le quartier-général se trouve à Bellinzone , où il y a également un intendant-général des finances et un intendant militaire . Le 3 de ce mois , il est entré à Roveredo cent cinquante hommes avec des gendarmes et des douaniers . Le 4 > un corps s'est porté dans la yallée de Mésa'x , pour occuper le passage du petit Saint-Bernard . ( Journ. de l'Empiré ) N A P L E S. Naples , 7 novembre. On a brûlé ici pour plus de 60,000 Ducats de marchandises Anglaises. .Le feu a duré trois heures. Un spectacle si nonveau avoit attiré uné foule immense de peuple . ( Moniteur ) ROYAUME D' ITALIE. Milan , 20 novembre • En exécution du décret de S. M. on a brûlé hier , à midi, sur la place des Marchands , les marchandises Anglaises qui avoient été confisquées par la Douane de Milan, entraut les différentes pieces de camelot , nankin et tricot . (Journal Italien ) Verone t 7 novembre. Le 1er. de ce mois a été faite avec beaucoup de pompe, l'inauguration du monument érigé à Arcole pour éterniser le souvenir de la fameuse victoire remportée en 1796 par l'Empereur Napoléon. Le colonel Freiss , commandant la forteresse de Legnago , s'est rendu à Arcole pour cette cérémonie , à la têt« d'un nombreux détachement de troupes de ligne . ( Journ. de l'Emp. ) EMPIRE FRANÇAIS. i» Paris, 21 novembre. LL. MM. II. et RR. sont allées avant hier matin roir la salon des tableaux . Avant-hier , l'Empereur , sans suite , a visité les ateliers de l'hôtel des Monnoies de Paris : On dit que chaque jour , on y frappe au moins pour 5oo,ooo fr. do monnoie d'or et d'argent . On assure que la distribution des prix décennaux aura lieu, avec la plus grande solemnité , daus la gallerie d'Apollon , le 2 décembre, jour anniversaire du couronnement . On va construire un atelier provisoire de ia3 mètres , en charpente , destiné à l'exécution des douze statues colossales , et des quatre trophées mi~ litaires qui doivent décorer le pont de la concorde . I,ies nouvelles de Londres annoncent une crise prochaine . Le découragement y est général parmi la classe des négocians. Les dernières banqueroutes qui ont eu lieu et celles qui se déclarent encore chaque jour ont occasionné la suspension des travaux dans plusieurs manufactures qui occupoient un nombre considérable d'ouvriers , aujourd'hui jré-duits à l'indigence. Il n'est pas étonnant que les banqueroutes se multiplient en Angleterre : à la fin d'octobre 1' entassement des marchandises étoit si énorme à l'ile d'IIéligoland, que le sucre s'y vendoit six sols la livre, et le café s y essuyoit encore une baisse plus considérable . Ona reçu d'Espagne les nouvelles que voici : Au quartier^ général à Xerez , le 2,7 octobre 1810. ordre du jour» L'armée apprendra avec peine que M. le général de division Sénarmont, commandant en chef l'artillerie, de l'armée , a terminé sa carrière devant Cadix. Ce digne et respectable général , dont le nom se trouve attaché aux laits d'armes les plus mémorables de la guerre , étoit à visiter les formidables ouvrages que le 1er. corps d'armée a élevés, lorsqu'un obus lancé par un bâtiment ennemi l'a atteint à la poitrine . Le même coup a aussi renversé M. le colonel Degenues , directeur-général des parcs d'artillë-rie , et M- le capitaine Pinondelle, tous deux officiers très distingués . L'Empereur regrettera certainement la perte de M. le général Sénarmont . S. M. n'a voit point de 6ujet qui portât dans l'exercice de ses devoirs un dévouement plus absolu : toutes ses pensées étoi ent dirigées vers le service, la geoire des armes impériales et le perfectionnement de la science dans le corps illustre dont il étoit un des plus dignes chefs . * Les honneurs dus au rang qu'occupoit M. le général Sénarmont, lui seront, rendus au 1er. corps d'armée, ainsi qu'au colonel Degennes et au capitaine Pinondeile. Le cueur de M. le général Sénarmont sera embaumé, pour être porté en France , à l'effet de recevoir la destination qu'il plaira à S. M. l'Empereur d'ordonner . M. le général de brigade DaboviJe a été désigné p»ur commander provisoirement l'artillerie de l'armée ; et M. le chef de bataillon Lignim, pour 1 emplir les fonctions de directeur du parc général d'artillerie , en attendant que S. M. l'Empereur ait daigné pourvoir à ces deux emplois. Il est ordonné à MM. les généraux , officiers supérieurs d'artillerie , employés dans les corps d'armee ou les directions d'artillerie en Espagne , d'obéir et faire obéir aux ordres que M. le général. Daboville sera dans le cas de donner pour le service de l'armée . Le général en chef de Varmèe impériale du. Midi en Espagne , Signé maréchal duc de Dalmatie-, ( Moniteur ) provinces illyriennes . Trieste, 37 novembre. On a brûlé aujourd'hui à midi sur la place de la bourse et dans un bûcher préparé à cet effet les marchandises de fabrique anglaise qui se trouvoiènt dans cette ville . Le général commandant l'arrondissement , l'intendant de la province , le commandant de la place , le commissaire général de police et les autres autorités civiles et militaires ont assisté a cette opération. Laybach, 3o novembre. Parmi les traits nombreux qui attestent la courage des insulaires de 1' Adriatique et leur attachement à l'Empereur, on doit distinguer la belle défense que les habitans de Lagosta, isle dépendante «le la province de Raguse , ont faite il y a peu de temps contre les Anglais. Trois barques chargées de marchandises pour Ancóne avaient relâché dans un des ports de l'îslé. On vit bientôt paroitre dans le canal une frégate ennemie de 40 pieces de canon'.* Elle 6'approche, rase la terre , et s'avançant jusqu'à la portée du fusil , veut par un feu de boulets et de mitraille chasser dans l'intérieur de Pisle les habitants accourus de toutes parts pour défendre le port . Quatre chaloupes ennemies, armées de canons et protegées par les batteries de la frégate, tentèrent à plusieurs reprises d'opérer un débarquement -, ' mais , quoique soutenues d'un feu très-vif , les insulaires parvinrent constamment à les repousser. Aprè? six heures de combat et d'eTorts non interrompus, la frégate , voyant tomber morts plusieurs des soldats placés dans-les chaloupes , feignit de se retirer ; mais virant seulement de bord et jettant des renforts dans les chaloupes , elle recommença presqu' aussitôt l'attaque avec une nouvelle opiniâtreté . Un second combat s'engagea, il dura trois heures , et les Anglais , reconnoissant enfin qu'il leur étoit impossible de triompher de la résistance des habitans, se résolurent à faire leur retraite . Une telle défense est d' autant plus glorieuse que l'îsle de Lagosta n'a que 900 habitans , beaucoup plus occupés de la pêche et du cabotage qu'exercés au maniement des armes. Un bonheur sUrphuiant a été la premiere récompense de leur courage . Tandis que les Anglais ont eû plusienrs' homnxn? tués ôVr blessés , il résulte des rapports officiels que trois marins de 1*îsle ont seuls reçu de légères blessures. Le Gouvernement leur a fait donner des secours . Une nouvelle troupe de chanteurs italiens a paru hier pour la premiere fois sur le t'Hé itre de cette ville dan» l'opéra de la scaltra Locandiera , f l'Hôtesse rusée ) musique de Farinelli . Son Exc. le Maréchal Gouverneur-géne-ral et Madame la Duchesse de Raguse ont honoré cette représentation de leur présence . Le poème n'offre qu'une médiocre imitation d'une des meilleures comédies dé Goldoni, plus heureusement transportée sur la scène françoise sous le titre de la jeune Hâ„ tesse, par Mr. Flins des Oliviers,- mais Farinelli a sû. adroitement enrichir sa musique de plusieurs morceaux dont le fond et les principaux motifs paroîssent appartenir aux premiers maîtres de l'école de Rome et de Naples. Quoique plusieurs des sujets de la troupe laissent à désirer, la représentation a fait généralement assez de plaisir, et I on-a remarqué sur - tout la voix de la signora Angiolin i prima donna.