Trimestre JI. PROVINCES ILLYRIENNES.' N. gì t / TELEGRAPHE OFFICIEL. Trieste, mercredi 17 avril' 1811. A N GJL E T E R R E. CHAMBRE DES COMMUNES. Séance du xi mars. Après s'être occupée de quelquesbills d'un intérêt particulier, la chambre se forme en comité pour prendre en considération le message du régent, relatif au Portugal. Alors 'M. Perceval prend la parole pour demander q u'une somme dedeux millions soit accordée au régent pour être employée à la defense du Portugal. M. Perceval espère que sa proposition trouvera peu d'opposition dans, cette chambre. On prétendit l'année derniere qu'en prenant des troupes portugaises à notre solde,. nous ferions peser sur nous tout le poids de la guerre; que nous devenions partie principale là où nous devions n'être qu'alliés; mais, en effet, les Portugais ont sous les armes un nombre de troupes bien plus considérable que le nombre de celles que nous avons à.notre solde; ils n'ont pas moins de 30,000 h. de troupes régulières, et de 30,000 hommes de milice. Il est vrai que l'occupation d'une partie de leur territoire par l'ennemi, et les embarras qui en résultent pour la perception, des revenus publics , nous mettent dans la nécessité de supporter une grande partie des frais de la guerre; mais ce sureroit de dépenses de notre part n'a d'autre objet que de rendre les efforts de la population du pays plus efficaces. Les Portugais n'en demeurent pas moins la partie principale dç la guerre. M. Perce val pense que ceux mêmes, qui ont désapprouvé lçs opérations du gouvernement à l'égard de la Péninsule, ne peuvent aujourd'hui s'empêcher de désirer que l'on suive ce qui a été commencée M. 1' erce.val finit par présenter uue résolution conçue ainsi qu'il suir : " £)ue deux millions soient accordés au régent comme agissant au nom et à la place de S. M. , pour entretenir un corps de 30,000 Portugais à la solde de l'Angleterre , et pour le reste de cette somme être employé à venir. au secours du Portugal dans la présente guerre, de telle manière q,ue fors circonstances paroîtront l'exiger. " Selon M. Ponsonby, la plus grande inconséquence que l'on puisse reprocher aux ministres , relativement à la conduite de la guerre dans la Péninsule, est le traité par lequel nous nous sommes engagés à continuer, la guerre jusqu' à ce que Ferdinand soit replacé sur le trône de ses ancêtres. Est-il possible de concevoir un engagement plus téméraire , plus imprudent ? Et le très-honorable gentleman lui-même peut-il. voir une fin à une guerre entreprise sur ce principe ? M. Ponsonby est loin de vouloir rabaisser les exploits de notre armée ; mais il ne peut aussi s'empêcher de se rappeler qu'elle a laissé prendre [Ciudad-Rodrigo et Almeida; qu'elle a.évacué tout le pays jusqu'à Lisbonne ; et que c'est ce seul point de la Péninsule que nous défendons encore. Il y a loin de là-, sans doute, à l'espoir de chasser les Français de la Peninsule. Er lorsque le trés-houorable gentleman parle de la Péninsule, comme du théâtre ]e plus avantageux que nous puissions choisir pour combattre la France , il entend sans doute pa i péninsule, l'espace de terrain qui sYtend depuis Lisbonne jusqu'à nos lignes ; car c'est à cela seulement que se bornî le théâtre de nos opérations. C'est à la chambre à décider s'il convient, pour la défense de ce coin de terre, d'exposer nos mrilîeures troupes et de prcdrguer notre argent. Il est bon qu'elle sache toute l'étendue des sacrifices que l'on est obligé de faire , pour faire passer de l'argent à Lisbonne. Sur toutes es sommes que l'on envoie, on perd d'abord trente pour cent (écouter., écoute*!); mais ce n'est pas tout, les lettres de-change sur Lisbonne sont acquittées, îmoitié en "numéraire et moitié en papier portugais, qui est déjà grandement dé* précié. Sur ces diverses assertions, M. Ponsonby défie là contradiction; et il demande pendant, combien de tems l'or» suppose que l' Angleterre pourra soutenir dé pareilles dépenses. Il n'a- point l'intentionde diviser la chambre, mais il la prie de comparer un instant le but que l'on peut raisonnablement espérer d'atteindre dans cette lutte inégale, et les dépenses effrayantes qu'elle entraîne. La dépense des transports est de trois millions, celle de l'armée, de 15 à 16 ; celle de la marine, de 4 à 5 ; enfin, d'après les états soumis à la chambre, la dépense totale ne peut pas être estimée à moins de »3 millions steri,: II n'occupera pas plus Iong-tems les instans de la chambre; mais il croit de son devoir de déclarer que,, dans son opinion , la persévérance dans le système actuel ne peut que miner notre puissance, épuiser nos ressources , et, en définitif, mettre en danger notre propre sûreté. chambre des pairs. Seance du 21 mars. L'ordre du jour appelle la diseussion sur le message du prince régent sur la défense du Portugal Le marquis de Wellesley se leve et vote une adresse à S> A. R. le prince régent. Lord Grenville prend la parole; il observe que le noble-secrétaire d'étàt/a dit très-peu de choses du véritable état de la question. Il s'est appuyé sur la prétendue nécessité de persévérer dans un système qui a eu l'approbation de S. M. ec celle du parlement dans la dernière session , nécessité dont lord Grenville est loin de< convenir; mais enfin l'année dernière, le subside demandé fut d'un million; aujourd hui, au contraire, il n'est de rien moins que de deux millions. C'étoit sur les motifs de cette augmentation et sur l'emploi de cet excédenr que le noble secrétaire-dîétat devoit s'étendre, et c'est ce qu'il n'a pas fait. Il est inouï qu'on ait demandé une somme aussi considérable au parlement sans en déterminer l'emploi d'une manière plus précise. ^Pour en venir au fondf de la question, lord Grenville dit qu'il ne s'agit pas de savoir s'il seroit important pour nous de soustiaire la Péninsule au joug de la. France; il ne peut pas y avoir à cet égard deux avis. Mais il convient d'examiner si, dans l'état critique où se trouvent nos finances et notre commerce , nous pouvons continuer les sacrifices immenses que nous a dèjàt coûtés cette guerre. Aujouid'hui que notre commerce est dans un état de stagnation dont les suites ne sauraient être envi- sag, es sans alarm-s i que déjà le défaut de consommation et de débauchés a produit un défaft fons les revenus de l'Irlande, notre premier devoir est de. çcytîçentrçr nos forces, de ménager nos ressources., afin de nous mettre en état 4'atrendre des circonstances, plus heureuses,, des circonstances qui, peut-être un jour, nous fourniront les moyens de servir la Péninsule elle-même d'une manière plus efficace. On parle de l'honneur qui nous lie à la, cause du Portugal ; mais nous sommes liés encore plus étroitement à l'Irlande ; et a^ant que 4e songer à payer des troupes étrangères , nous devrions nous occuper de comblerle déficit qu'éprouve celle-ci. Combien ne faut-il pas de taxes pour payer l'intére t de ces deux millions,? pourront-elles être perçues en Irlande ? ou plutôt, l'Angleterre ne sera-elle pa,s obligée de suffire à tout , et de venir encore au secours de l'Irlande, après s'être éjpuisée pour secourir le Portugal ? Lord Grenville ne croit pas pouvoir s'élever avec trop de force contre un système de prodigalité et d'imprévoyance qui npujs conduit à. grands pas à. notre ruine. JJ vote, en conséquence contre l'adresse proposée. La question est mise aux voix, et l'adresse est votée sans fision,. chambre des communes.. L'ordre du joui appelant la troisième lecture du bill sur le crédit, commercial , M. Whitbread prend la parole, pour s'y opposer. La. véritable cause de la gêne commerciale que nous éprouvons, provient du manque de débouchés pour nos manufactures. Ce n'est pas l'émissicMi de quelques millions de billets de l'échiquier qui ouvrira les marches de l'Europe à notre commerce; c'est eu faisant la. paix, que nos. ministres .feront v.aimeiit ces>er le mal; aussi bien M est à craindre qu'ils ne "reçonnoissent trop tard qu'ils ne combat sent au-ourd'hui que pour un faux point d'honneur. $a&s la ferme persuasion qu'il n'y a que l'ouverture, des anciens marches qui puisse rendre la vie à notre commercs , M.. Whitbread déclare qu'ii ne peut s'émpêcher de marquer son opposition au bill présenté et de diviser la chambre à. ce sujet. M. Lambe sans vouloir, corame, squ, hpnprable ami, diviser la chambre sur le bill, déclare qu'il est parfaitement de son avis sur la. véritable cause de I* gêne commerci&Je ; elle provient de ce que les. anciens marchés de l'Europe sont fermes, aux produits de nos manufactures ;. et, le bill., loin de produire, aucun bien , ne servira qu'à montrer à. l'ennemi qu'il, a réussi, à ruiner notre commerce , ce. qui est le bu;t de tous se« efforts. M,.Hibbert pense-comme M- Whitbread., qu'il convient, que. notre gouvernement traite de la, paix pour cica! ri ser les, plaies que la guerre a. faites, à notre commerce et à. nqsj, finances- La, chambre se divise. Pour la troisième lecture 41 ; contre 4- Le bill est alors lu et adopté. La.chambre s'ajourne à lundi-, ((Moniteur.) T U R Q tî I E. ÇonjtantinQplti^ février. la Porte vjent de faire un fîrman, portant que-les rajas de sa hautesse ne doivent , en aucune façop », être enlevés àia juridiction de: l'autorité Io-cale. par. la.protçctiqn des étrangers, et sur-tout qu'aucun d'eux ne peut ê.tre fait consul ou agent des puissances étrangères. On n'est point étonné d? ces,dispositions.,,attendu que depuis deux années, un nombre considérabl e de rajas de la Mo-Îiée ex dssi ileil'se faisaient passer pour Anglais, çio'.çnt\ protégés comme teli -et refusoîent payer les impôts, Plusieurs consuls d'Angleterre, et entr'autres celui de la Cane'e , sont rajas du grand seigneur, t'oncle du capiran-pacha va partir, se rendant aux régences barbaresques , chargé de plusieurs commissions du gouvernement, Il porte entr'autres plusieurs pièces ordonnant la restitution de quelques naviies triestini, que les régens avoient saisis, et qui, à cette heure, doivent être rendus comme français. (Gaz. de France.) SUEDE, Stockholm, 18 mars. (Jne fsuillc suplémeuraire au Courrier d'aujourd'hui, contient le décret suivant :, Nous Charles , par la grâce de Dieu , roi de Suéde, etc. , savoir faisons: Nous, voyant attaqué d'une maladie, dont cependant nous espérons , aveç l'aide de Dieu, d'être bien®ót rétabli., nous, avons cru, pour parvenir à ce but , deioir nous abstenir pendant quelque tems v des travaux; et des soins qui sonr inséparables de l'administration des affaires publiques-Mais pour ne pa-s faire arrêter:, pendant notre indisposition, la. marche uniforme de's affaires, nous avons trouvé convenable de décréter quelques mesures relativement au gouvernement d« nos Etats. Ayant en outre considéré et reconnu que , par un sentiment de délicatesse envers, nous, les Etats du royaume , lors de la rédaction de la constitution ,. n'ohr pas voulu faire insérer d.ans cette loi fondamentale aucune stipulation concernant l'administration , pendant la maladie du roi, dans le cas, ou l'héritier du trône senoit arrivé à l'âge de ■ majorité,, en conséquence, nous n'avons çru pouvoir mieux ; remplir nos de voir^ envers not« mêmes et envers le royaume qu'en- remettant le soin de l'un, et de l'autre entre les mains* d'-un Prince <ïui> destiné à monter un jour sur le trône de la. Suède, se trouve encore plus étroitement, attaché à notre cœur par les liens de la nature et de l'amitié, et qui réunit dans sa, personne notre, amour et. celui de la. nation, suédoise. C'est pourquoi nous confions et abandonnons par ces présentes à notre très cher fils , l'illustre prince et seigneur S. A. R.. Charles-. Jean , prince de la couronne de Suéde , des. Gotns. et des Yanda-!es, et généralissime de nos armées de terre et de mer, pendant la durée de notre maladie , er jusqu'à, ce que l'état de nstre santé, nous permettra de reprendre nos fonctions royales l'administration du royaume de Suède et. tous les pays qui en dépendent, en, notre nom et avec tous les droits qui nous ont: été. conférés par la constitution du 6 juin i8op, et par les autres lois fondamentales, à la,charge de s'y conformer rigoureusement, ainsi que. nous lui permettons de siguer seul toutes les expéditions et. tous les ordres, en. faisant seulement précéder sa signature de la formule suivante : Pendant la maladie demon très-grac'teux roi et souverain., d'après ses ordres. Il est cependant defendu a son altesse le prince royal de conférer à qui que ce soit,, pendant l'exercice de notre puissance et autorité souveraine, la dignité de noblesse, de comte, de baron ou de chevalier; les places qui viendraient à vaquer ne seront remplies que provisoirement par les individus qu'il plaira à S. A. Royale de nommer à cet. effet.. Nous sommes bien persuadés que nos fidèles sujets apprendront avec satisfaction, la. résolution que nous venons de prendre , et qui. leur, donne une garantie incontestable de la confiance sans,bornes que nous plaçons dans, notre, très-rcher fils S, A. le prince royal, et de la tendresse envers nos peuples, qui nous a constamment animé, et qui ne finira qu'wrcc notre vie»Eb4 foi de quoi nous avons signé ces pimentes de notre propre-main , et y avons fait apposer notre sceau royal. Donne' au château de Stockholm, le h 7 mars 1811. Signe Charles. jDu ro mars. Le roi ayant fait connoitre au prince Royal^ par une lettre écrite de sa propre main, sa résolutioa de lui confier la régence temporaire du royaume, S. A. R. a fait à S. M. la réponse suivante: Sire , „ La grande preuve de confiance dont V. M. vient de m'honorer, auroit trop coûté à votre plus fidèle sujet , à votre fils respectueux , s'il avait dû l'obtenir au prix des plus vives alarmes; mais rassuré par l'eipérance que Y. M. sera bientôt rétablie, je ne vois dans (fette mesure qu'une nouvelle marque de son estime pour mcii, d'amour pour ses peuples. " J'accepte le pouvoir que Y. M. me délègue; j'aurai pour appui dans mes importantes fonctions les hommes distingués qu'elle a appelés à ses conseils , et pour guide l'exemple des vertus publiques et privées de Y. M. l'uissé-je comme elle , acquérir l'affection d'une nation généreuse , à qui j'ai consacré toute mon existence! Dieu veuille auist que V. m. puisse bientôt s'occuper elle-même de l'administration de ses Etats ! ,» Nommé par vous, Sire , chef de l'armée, je n'aspire qu'à perfectionner, son organisation, afin de la mertre de plus en plus. en. état de répondre à.l'attente! de la nation, et s'il est permis à l'homme public de se rappeler qu'il est pére , je ne forme qu'un seul vécu , celui d'être l'heureux lien entre Y. M et mon fils; de voir mon roi poursuivre assez loin sa carrière pour, laisser immédiatement sur le trône un prince qui, par. ses qualités éprouvées, soit, digne décommander aux òuedois. J'ai l'honneur d'être,,etc. " Stockholm;, le 18 mars 1811. AUTRICHE. Vienne , s to avril. Le prince de Clary , chambellan de S. C01,s«Iler intime et directeur général des bâtimens de la our, est parti avant hier d'ici pour .Paris.. II est chargé d'apporter, les félicitations de nos souverains à LL. MM l'Empereur er l'Impératrice des Français sur l'heureux événement de la naissance du Roi de Rome. »—«Une Circulaire de la Régence de la basse Autriche du 28. mars r8n, contient les dispositions suivantes: Far un décret du i* mars courant S. M.. a ordonné qUe toutes les marchandises mises hors.de commerce er celles de contrebande , désignées pour être vendues, devront être publiquement vendues à Pencher* à la douane générale de Yienne, contre prompt payement, et qu'après quelles auront éxè vendues , on observera rigoureuse m e nr ce qui suit . (0-Ces marchandises ne pouvant nullement être consommées dans l'intérieur du pays, et devant être expédiées à l'étranger par les individus qui en pourroiènt faire l'achat , . elles, resteront sous la surveillance dés employés aux douane?, même après qu'elles auront été délivrées au plus offrant, à . tout risque et péril, de l'acheteur, jusqu'au moment qu'elles seront expédiées à l'étranger. (») Du jour où la.vente aura en lieu jusqu'au moment où les marchandises seront expédiées à. l'étranger, l'acheteur payera à la.douane générale les droits ordinaires de magasinage. (}) Lorsque ces marchandises seront expédiées àl'ctranger, ladirection des douanes les fera plomber, 1 «*{ et outre la bollette d'exportation accoutumée , elle les accompagnera d\n permis qui en assure la sortie aux frontières , comme 011 le pratique actuelIernent pgur les marchandises qui vont en Turquie : La bollette aussi bien que ce second permis contiendra une spécification exacte de la qualité et quantité des marchandises expédiées. (4) L'acheteur sera tenu en outre, avant que la Direction des Douanes lui. livre les effets pour être expédiés à l'étranger , de déposer une somme égale à celle qu'il aura payée pour l'achat des marchandises. Cette somme restera en.dépôt jusqu'à ce que le propriétaire ait légalement prouvé, de la, maniere indiquée plus bas, que les marchandises ont été réellement exportées au delà des frontières. (5) Au moment où ces marchandises arriveront aux frontières, les employés aux douanes en feront la vérification , et après en avoir reconnu l'ideutité et l'intégrité', ils viseront le second permis et le rendront au propriétaire ou conducteur des marchandises. (6) Ce permis, visé parles employés aux douanes de la frontiere, sera remis par le propriétaire des marchandises à la Direction générale des douanes à Yienne, .dans le délai qui aura.été' fixé, selon les. circonstances et la distance de la capitale, j?ar les employés, qui l'auront visé à la frontiere. Au moyen de .ce document-, le propriétaire des. marchandises sera regardé comme ayant justifie de kur exportation. (7). On ne pourra jamais accepter comme valable aucune autre preuve de la sortie des marchandises; et dans le cas où le propriétaire des marchandises-ne pourroit pas présenter la preuve demandée à l'art, 6il sera tenu de faire, un second,dépôt en argent comptant d'une-somme égale à celle demandée à l'art. 4. Ces sommes seront déposées à Iâ caisse de la Direction générale des Douanes • (8) Lorsque le propriétaire aura justifié de l'exportation des maschandises, de la maniere prescrite ci-dessus , les sommes par lui déposées lui seront rendues. - ( Gamte de Vienne ) — S. Exc. le comte François Eszterhazy de Galantha,. chevalier de la. toison d'or, qui , à ce que l'on dit,-se trou-voit chargé d'une mission auprès d'une cour étiangere , est mort ici subitement le 27 du mois dernier. (Gaz. de Bude.) ROYAUME DES DE-UX SICILES. Naples 17 mars. Hier toute la-ville étoit magnifiquement illuminée pour célébrer la naissance du Roi de Rome. On annonce déjà que ce grand événement, au quel se rattachent les espérances< de tous les-peuples de la terre, sera célébré par des fêtes et des réjouissances extraordinaires. Un décret de S. M- du 15 fevrier dernier, fixe les couleurs nationales du royaume. Ces couleurs sont le blanc, le bleu et l'amaranthe ou- rouge foncé;' (Afonit.'des deux Si ci les.) ÏMPIRE FRANÇAIS. »Amsterdam y 31 mars. Un décret impérial du 27 février' dernier contient les dispositions suivantes. Art. 1er. Tous les biens d'origine ecclésiastique dans lest dépareemens dela Hollande, autres que ceux dont les revenus sont affectés au salaire des ministres, des cultes, à leurs dépenses où à-l'instruction publique , , sont réunis au domaine de l'Etat. 2. Sont également réunis les biens ci devant possédés par des corporations ou établissemens supprimés ou par des corps» privilégiés. Farti, le Avril. Le journal officiel doivr.e auûurd'hui les nominations des membres qui composent les cours impériales de la Haye, Metz, Nancy, Orleans, Rouen et Amiens. A La Haye ; 1er. président; M. Jean- Evrard Reuvens, président du conseil-d'état. A Metz: 1er. président; M. Yoysin de Gartempe ancien conseiller au parlement de Bordeaux , président actuel de la cour d'appel de Metz. A Nancy: 1er. président ; M. le baron Hcnry^ président de la cour d appel de hancy. A Orléans: *er. président; M.Petit de la Fosse,président dela cour d'appel d'Orléans. A Rouen : 1er. président; M. le baron Thieulen, premier président de la cour d'appel. A Amiens: xer. presidenti M. le baron Lesens de ïolle-v ville , ancien président au parlement de Rouen . — L'entreprise générale des messageries impériales vient d'or, gaaiser définitivement le service de Paris à Milan , passant par Genève et eSimplon, lequel aura lieu régulièrement tous les deux jours de Paris comme de Milan. Le trajet se fera, pour arriver le dixième jour de bonne heure à Milan. Les corrcspondans de l'administration, MM. Pasteurs frères, de Geneve , dont les voitures parcourent la distance de Genève à Milan, ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer de bons gîtes aux voyageurs, et pour mettre encore plus de célérité dans la marche , qui donne près de jo lieues de moins à parcourir que par le Mont-Cenis. Le prix des places et du bagage sera très modéré, ainsi que pour les especes dont la libre circulation est permise entre l'Empire français et le royaume d'Italie. On fera aussi des prix modérés pour le transport des marchandises, des que les douaues seront organisées; ce qui va avoir lieu incessamment. Du ï avril. Le 30 mars dernier, les officiels de la garde impétiale, français et hollandais , stationnes à Versailles, î ont donné dans une des ailes du palais impérial, un bal magnifique , à l'occasion de la naissance du Roi de Rome. Le bal a été interrompu par un banquet splendide, où l'on a porté d-s toasts en 1' honneur de 1 Empereur, de son auguste épuuse et du Roi de Rome. Chaque toast étoit annoncé par une décharge d^artillcrie. Le bal s' est prolongé jusqu'au lendemain à 9 heures. — Par differens décrets rendus le t avril , sont nommés; 1er. Président de la cour impériale d'Angers: M. Me nard Lagroye, premier président de la cour d'appel. 1er. Président de la cour impériale de Lyon : M. le ba* ron Youty de la Tour , ancien conseiller au parlement de Dijon , premier président de la cour d'appel. 1er Président de la cour impériale de Trêves: M.r Gar- . reau , président de la cour d'appel. Du 6 avril, t. M. ie roi de Naples, parti de ses Etats à la prtmie.e nouvelle qui lui a été transmise par le téle- \ graphe de la naissance du Roi de Rome , est arrivé avant-hier à H heures du soir. — Le comte Lauriston , ambassadeur de S. M. auprès de S. M. IV mpereur de Russie , a reçu hier son audience de Cuttg , et est parti pour Pétersbourg. PROVINCES ILLYRIENNES. I aybachy 15 avril. La lettre suivante vient d'être adressée au Directeur du Teiégraphe par Mr. l'Intendant de la Haute Carniole. ; Laybach , le 1 3 avril 1811. Monsieur , £11 vous informant le» de ce mois du malheureux événement qui a réduit en cendres la ville de Neumarktl, je me suis confié dans l'empressement que les ames bienfaisantes mettroienr à venir au secours des incendiés ; mon espoir n'a point été* de U. Le- offrandes faites par les français, les habitans de Laybach et de deux arrondissemens , montent en numéraire à 4586 fr. 6 c. et beaucoup de personnes ont fourni dè'à dés grains, des fourrages, des vivres, du linge , de habillemens, qui avec une partie des 4585 fr. 62 cent, qv-e j'ai été repartir moi-même sur les lieux, a ranimé le cyurage des habitans de Neumarktl en satisfaisant aux besoins les plus urgens. Les bonnes actions devant être connues à cause de l'estime qu'elles inspirent pour les personnes qui les ont faites, et l'encouragement qu'elles donnent pour les imiter, ie crois devoir signaler à la reconnaissance pubiiqut- les h.eufaueurs compris dans l'état çi-jsint, que je vous prie d'insérer dans votre prochain Numéro avec cette lettre. J'aurai l'hoiinuur de vous f/ue connoître ultérieurement les autres dons qui, je l'espere, allégeront les pertes que les habitans de Neumirktl viennent d'essuyer, et qu'on évalue à un million de florins environ, par la ruine de 6o forges, des tanneries et de;» approvisionnemens de toute espece. J'ai l'honneur etc etc. /" L'Intendant de la haute Carniole BASELLI. Etat des dons offerts et remis aux incendiés de la ville de Ne amaretti. Bienfaiteur inconnu — — —-L'Intendance générale — — Le Commissariat général de justice La Trésorerie impériale — — L'Intendance de la haute Carniole Le Commissariat général de Police La Recette générale —« — — La Conservation générale des forêts La Direction des Contributions et des Domaines — —* — —î La Direction générale de la Loterie imperiale—- -— — — — La Direction générale des postes — La Diiection générale de la Censure et la préfecture des bibliothèques L'Inspecteur général de l'Instruction publique —- »** — — l'Administration des Douanes »—• La Regie des tabacs — — — Le 19. régim. des chasseurs à cheval Le 8.e régiment d'infanterie légère. Le Commissariat des guerres — Une société de bienfaisance — — Les habitans de la ville de Laybach. 1 L'Arrondissement de Sonneg — L'Arrondissement de Stein — — Fr. C. So 0 7 5 9- *9 «1. 10 I i.O 100 50 96 5 5 »4J 11 9 9* M M 1 $1. So 5c 75 M 54- 4 J 332. >0 7 5 S 4 2642. 9 ) 4»? 135 S ? 12 9 Total 4,5 *>&• ir. ceni. Les Apothicaires pharmaciens de Laybach ont fourni une caisse de médicamens , et les habitans des mesures d'orge, de la flanelle, des habillemens et linge. La ville de Kaaiubourg a livré trois voitures de vivres, grains et habillemens. Un Bienfaiteur dé l'arrondissement d'Egg près de Krain-bourg, 5 6 quintaux de farine. Certifié conforme par nous Intendant de la haute Carniole. A Layfracb, le 13 avril i4xs. Baselli. Trieste y 16 avril. M. Hyacinthe Maina, professeur de dessin et d'architecture aux écoles centrales de Laybach , vient de faire paroître un dessin allégorique à l'occasion de la naissance du Roi de Rome. Cette ingénieuse composition représente le jeune roi au sein de l'étoile radieuse de Napoléon. Elevé .sur un trophée , Paisîé armée de la foudre re» pose à ses pieds ; une palme d'olivier orne l'une de ses mains royales, et le mouvement de l'autre semble déjà annoncer un maître à la terre , dont les rayons de Pétoile impériale écartent les nuages Le grand événement que ce dessin rappelle ne doit pas seul assurer à Mr. Maina un succès flatteur. Le talent répandu dans cette composition qu'il a gravée lui-même mérite également d être distingué. On lit au bas du dessin ces vers de Virgile , d'une application à la fois si naturelle et si heureuse : Jam nova progënies coelo demittitur alto ; Ille Deûm vitam accipier, divisque videbit Permistos heroas, et .ipse videbitur illis: Pacatumque reget patriis virtutibus orbem. Ce dessin se vend à Laybach chez l'auteur , et à Trieste chez Sandrinelli, marchand de papier er de gravures sur le Cours. Prix ». fr. LOTERIE IMPERIALE D'ILLYRIE. Tirage du 14 Avril 1811. 39 - 55 - 66 - 77 - 32 Trieste, Pc l'Imprimerie de Gaspard Weis, SUPPLEMENT AU TELEGRAPHE Du 20 avril Igu« , AVIS. Pour la seconde fois. Le fermier des Bains chauds de Tôplitz en basse Carniole à l'honneur de prévenir le public , qu'à commencer du 1er. mai prochain , les bains seront ouverts. Pour procurer aux amateurs du bain qui ne pourroient ette logés dans la grande maison du bain propre, des logemens convenables, on aprfs les mesures nécessaires pour les pouvoir loger dans les mai. sons les plus voisines du bain. Quant à la propriété des logemens, aux lits , blanchissaget , et à une bonne nourriture, ou a pourvu à tout , et en général, à ce que les personnes qui viendront au bain socient parfaitement servies. Le tarif pour la nourriture, logement et pour le bain » est fixé à s Pour un diner avec le pain • . . 40 kr. un souper idem . . . . . 24 un pot de vin vieux et bon . 1 . 1S un idem idem idem . • • 14 une tasse de café avec le pain . . n une chamfoe par jour . . % . 15 un lit idem . . . . . 6 deux bains par jour . . . . .» 8 La lumiere par jour ... . . s En outre on servira ceux qui le demanderont avec des mets et des vins extra, aux prix les plus justes. Tour l'amusement particulier des personnes qui fréquenteront le bain , il y aura un forte piano, un billard, et un jeu de quilles couvert. Ceux qui voudront faire une promenade dans les environs du bain , seront servis avec des chevaux et voitures aux prix les plus raisonnables. Le soussigue offre de même Ses-services comme Chirurgie en cas de nécessite , en y ajoutant qu'il y a encore deux medecins dans la ville roisine de îîeustadt, qui seront prêts à se rendre aux bains sur chaque demande. Il croit en outre devoir joindre ici qu'il y aurs chaque jour de poste , c'est à dire tous ies mercredi et dimanche , un messager destiné à porter et chercher les lettres à Neustadtl, et par conséquent il ne manquera rien de ce qui sera nécessaire aux personnes du bain, pour leur commodité. Tôplitz le 30 mars 1811. Français Xavier Fabiani, Chirurgien approuvé et fermier bain.