Roxana Iordache CDU 174 (049.2) Universite de Bucarest REMARQUES CONCERNANT LA PROBITE SCIENTIFIQUE On constate, ces derniers temps, que certains jeunes enseignants experimentent le plagiat sur des theories deja publiees et generalement acceptees par les milieux scien­tifiques. D'autres enseignants faussent le contenu d'idees d'un travail, ou de l'autre, dans l'espoir d'augmenter leurs propres merites. C'est avec stupeur que nous decouvrons dans les Actes du 1xe Colloque de linguis­tique latine (Madrid, 1998), vol. 1, les pages de Mme Mirka Maraldi (Universite de Bologne), intitulees «Concessive ut: parataxis, hypotaxis and correlation» (pages 487­500). Mme M. Maraldi critique a la page 493 du volume supra mentionne natre etude sur le ut concessif du latin, en oubliant completement d 'indiquer dans le texte et dans les notes de cette page, ainsi que de toutes les autres pages, le litre de notre etude, le lieu de parution et la page (ou les pages) de nos soi-disant erreurs. On critique plu­sieurs fois «Jordache's analysis» -un syntagme vague, en fait! Precisons en meme temps que Mme M. Maraldi mentionne avec beaucoup de souci, a chaque page, les donnees des autres articles (lieu d'apparition, page etc„ etc), quoique, pour la plupart, il s'agisse de travaux peu importants pour le sujet en discussion. Nous tenons a indiquer, des le debut de natre reponse, que natre etude, intitulee «Remarques sur le ut concessif du latin et les origines de la relative concessive» est parne tout d'abord a Ljubljana, dans la revue »Linguistica«, vol. XXIl/1982, pages 65-89 (variante en franyais), ensuite a Salamanque, dans la revue «Helmantica», vol. XXXVl/1985, pages 225-250 (variante en espagnol). Mme M. Maraldi commence la critique de nos pages en disant: «Jordache ascribes to utut and utcumque an original meaning against which Ferrarino (1942: 200-204) has argued convincingly». Malheureusement, Mme M. Maraldi ne precise nullement en quoi consiste natre theorie concernant les sens de utut et de utcumque. Done, nous repetons maintenant ce que nous avans affirme, il y a deja longtemps, que le sens ini­tial de ut, de meme que de utut et de utcumque, est un sens concret-quantitatif, indefi­ni = «dans quelque mesure que ce soit», et non pas un sens qualitatif (=«de quelque maniere que ce soit»), voir natre travail, variante de Ljubljana, pp. 75-76; variante de Salamanque, pp. 235-236. Ajoutons que P. Ferrarino ne savait point argumenter de maniere definitive contre nous, pour la simple raison que son travail appartient a l'an­nee 1942 (!). Deuxiemement, on nous reproche d'avoir mis le signe d'equivalence entre la corre­lation «ut comparativo-concessif -italsic» et la correlation «ut concessif -tamen, certe, nihilominus, at», ce qui est absolument faux. J'ai seulement indique que, chez les grands ecrivains, la correlation «ut + indicatif-ita» apparait, parfois, dans un con­ 185 texte concessif, et cela constitue une autre preuve de l'origine comparative de la subor­ donnee concessive. Voici quelques-unes de nos affirmations: «Un rasgo muy interesante es el de que dichos correlativos son utilizados sobre todo por Quintiliano. El construye el ut concesivo en correlaci6n los adverbios ita, sic, no solo con el subjuntivo, sino tambien con el indicativo. Tacito utiliza tambien el correlativo ita, con el subjuntivo y el indicativo.«, pp. 243-44, variante de Salamanque. «Para el uso del adverbio tamen, junto al correlativo ita, vease igualmente Institutio oratoria, 10, 1, 72, etc.», page 244 de notre etude. Nous continuons acroire que la maniere dont Ciceron, Quintilien, Tacite et d'autres grands ecrivains s'exprimaient est extremement importante -pour tirer au clair les questions relatives aux structures syntaxiques et semantiques du latin. En troisieme lieu, on nous reproche de ne pas avoir presente des arguments al'ap­pui de notre thforie concemant le passage du sens initial de ut, ainsi que de utut et de utquomque, vers le sens concessif: «meme si». Force nous est de reconnaitre que Mme M. Maraldi vient au bout de cette «difficulte» (fictive) d'une maniere tout afait inso­lite. Elle en puise les arguments dans les pages de notre etude et les presente comme etant ses propres arguments (voir pages 493-494 de Mme M. Maraldi, en comparaison des pages 75-78 de la variante en fran9ais, et >, de l'autre; la meme nette difference est con9ue entre l'indicatif (»qui exprimerait le fait«, d'apres Mme Maraldi) et le subjonctif (de l'eventualite). Nous avons frequemment souligne que l'emploi d'un mode, ou de l'autre, etait une question d'epoque, de style, de particularites linguistiques d'un certain auteur (voir pages 231, 241, 244, etc. de la variante en espagnol; pages 71-72; pp. 79-80, etc. de notre etude en fran9ais ). II. Mme Maraldi n'etudie pas les similitudes et les differences existant entre l'em­ploi de ut et de son groupe, d'une part, et l'emploi