Trimestre TH. PROVINCES ILLYRIENNES N. 61 TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach, mercredi 31 juillet 1811. ANGLETERRE. i Londres , 9 juillet. Parlement impérial. Séance du 8 juillet. Chambre des Pairs. L'ordre du jour appelle la troisième lecture du bill de ìord Stanhope , ou acte pour empêcher d une manière plus efficace que la monnaie d'or du royaume soit donnée ou acceptée en paiement pour une valeur au dessus de sa valeur courante; pour empêcher que les billets du gouverneur et de la compagnie de la banque d'Angleterre, soient reçus en paiemens pour une somme moindre que celle qui y est énoncée; et pour arrêter les exécutions des saisies , moyennant l'offre desdits billets. Lord Eldon parle en faveur du bill; il était l'un des France sur le Continent, il doit en résulter les conséquences les plus désastreuses pour l'Angleterre, La chambre, après avoir rejeté un amendement de lord Lauderdale, qui demandait que les juges du royaume fussent entendus devant leurs seigneuries sur la question juridique du bill, entend la troisième lecture du bill et l'adopte. — Ajourné. Du 10 Juillet. La chambre des communes, dans st séance d'hier , a entendu le chancelier de l'échiquier proposer la premiere lecture et l'adoption du bill envoyé par la chambre des lords, concernant le cours de la monnoie d'or et des billets de la banque. Le bill a passé dans cette premiere lecture, à la majorité de 64 voix contre 9. Nous ne citerons de la discussion qui s'est élevée, qu'un fragment du discours que le chancelier de l'échiquier a pro- . ' 1 ---------- x — - - ..w . a piu serviteurs de la couronne en 1797, époque où l'acte dejnoncé. Il avoit k répondre'à plusieurs membres qui pré ....... • r . » , / o . . /« 1 / « . suspension fut adopté. Cette mesure fut commandée par Ì& nécessité; et il est loin de croire d'avoir démérité de son pays en y prenant part. La mesure préposée aujourd'h ui est comme le complément de celle adoptée en 1797 ; elle est à-la-fois commandée par la nécessité et la fustice. Ne serait-il pis souverainement injuste que l'homme qui a confié sa fortune au gouvernement , et dont toutes les rentes sont sur l'Etat , pût être expulsé de la maison qu'il habite , parce que le propriétaire en exige le paiement en guinées, tandis que lui, créancier de l'état, ne reçoit qu'en billets de banque l'intérêt des sommes en or qu'il a prêtées à son pays ? Lord Grenville parle contre le bill. La mesure de suspension de 1797 n'a pu être justifiée que par la nécessité tendoient que la mesure proposée avoit quelques rapports avec celle qui fit établir les assignats en France. " Je suis vraiment étonné, dit le ministre, qu'on puisse comparer les billets de la banque aux assignats , à moins qu'on ait l'intention de les rendre tels, à force de le faire craindre. Et quelle ressemblance y a -1 - il donc entre les billets dela banque et les assignats ? Dans l'intervalle des quatorze années , depuis la suspension des paiemens en espèce de la part de la banque, il n'y a que 13 millions d'augmentation dans l'émission de ses billets, pour suppléer aux espèces sorties de la circulation. L'émission des assignats de France fut, dès la première année, de 1200 millions de livres tournois, faisant 50 millions sterling; dans la seconde année, l'émission des assignats s'é- • • ' ■ ' ' *«• ! — ' - — - y * VIUIJJIVII WVJ liJJiJjM«! J O v» Sa prolongation indéfinie a amené de grands malheurs ;;-leva à 1800 millions, faisant 75 millions sterling; et ay elle est cause de la dépréciation des billets de banque; la b>ut de cinq années, elles s'éleva à icoo millions sterling, mesure proposée aujourd'hui ne peut qu'accroître cette dé- Tels sont les faits; et cependant on a osé dire que notre prédation* Lord Grenville ne voit qu'un moyen de salut, situation ressembloit à celle de la France dans le temps c'est de s'arrêter tout court dans cette carriere de procii-j^es assiSnats , tandis que l'émission des billets de la banque grJité et d'aveuglement. jne s élève pas à plus d'un tiers de nos taxes annuelles, Le tous les et d'aveuglement. ine seieve pas à plus d un tiers de nos taxes annuelles, comte de Liverpool reproduit pour la troisième fois et ce^e assignats s'élevoit au double du capital de ;s argumens de nécessité et de justice que les ministres notre dette nationale. J'ai donc toute raison de dire qu'il '•v r -.-I • c 1 I-li . . nV a nac la ma,» -_____n________i î ont déjà flit valoir en faveur du bill , lors de ses pre niiere et seconde lectures. *lord Grey l'attaque et prononce un discours d'une grande étendue, dans lequel nous ne le suivrons pas; en terminant son discours , il parle en général de la situation de n'y a pas la moindre ressemblance entre les deux situations, et d'être b.-en tranquille sur les affreux dangers dont quelques personnes se plaisent à nous menacer.,, Le Mor n ing - Cbronicle a fait sur ce discours des réflexions piquantes, et qui tendent à prouver que le bill l'Angleterre, qu'il représente comme très-alarmante ; àjPr<>Posé par les ministres a pour but de transformer les l'égard des affaires de la Péninsule, il dit que quoiqu'il ait concou ru au vote de remerdmens que la chambre a adressés à lord Wellington, parce que réellement ce général a fait plus que lord Grey n'aurait cru possible de faire, néanmoins il persiste fermement dans l'opinion, que si nous devenons principaux acteurs dans cette guerre, et essayons de lutter contre toute la puissance militaire de la billets de banque en monnoie légale; ce qui, selon lui, n'est autre chose que d'établir, en effrt, des assignats. Du n. On a annoncé hier, au café de Uoyd, qu'il serait tenu une assemblée composée des négocians qui font le commerce des cafés, pour aviser au meilleur moyen de diminuer les pertes qui résultent de l'état où est ce commerce dans ce moment de crise extraordinaire. Le com- 2\2 merce a demandé du secours au ministere par la voie d'une dépulation , à laquelle M. Perceval a répondu que les né-gocians devaient soumettre un exposé de leur situation à Ja considération du gouvernement. Un des motifs de cette assemblée est de préparer une représentation convenable Du 12. il résulte d'un rapport officiel sur la santé du Roi, que la santé corporelle de S. M. n'est que peu dérangée , que sa santé rationelle s'est améliorée depuis le 6 avril , et qu'on n'a pas-perdu l'espoir d'une guérison compiette. ( Moniteur.) Du 13. Hier, on a affiché au palais de Saint-J*mes le bulletin suivant : " S. M. a eu une nouvelle rechute dans sa maladie. " En effet , le roi a eu vendredi soir une violente attaque ; elle étoit accompagnée des symptômes les plus alar-mans : à force de potions calmantes, hier il se trouvoit un peu moins mal. Samedi dernier , à l'issue du conseil de 1a reine , on dépêcha un messager au prince Régent , h Londres, pour lui annoncer la rechute du roi. Hier, à line heure, le prince Régent est arrivé à "Windsor; il étoit accompagné du duc de Cumberland. Du 14. L'emprunt d'un million de piastres, que la régence espagnole à Cadix cherche à effectuer depuis trois mois,n'étoit pas encore négocié au départ des dernières nouvelles. On attribue son peu de succès au défaut total de numéraire. Il n'y a dans cette ville que du papier-monnoie et des denrées coloniaks, qui se vendent très difficilement. (Journal de l'Emp.) Du 15. Il est arrivé hier au bureau de lord Liverpool des dépêchés de lord Wellington, datées de P/ort-Alègre le 20 juin. Sa Seigneurie annonce que lorsqu'elle et,t appris que le maréchal Soult s'avançoit de nouveau, elle s'éloit déterminée k l'attendre pour lui livrer bataille, et avoit en conséquence pris position k Albuérra. Cependant , en apprenant la jonction du maréchal Marmont , milord avoit jugé plus prudent de se retirer. Les alliés avoient en conséquence. repassé la Guadiana. L'armée de lord Wellington occupe une ligne qui s'étend de Campo-Mayor à Llvi»s, et son quartier-général est k Port-Alègre. Nous craignons bien qu'il ne soit obligé, de se replier sur Lisbonne. Le maréchal Soult a détaché des partis de cavalerie sur la rive droite de la Guadiana , afin de reconnaître nos positions , et de s'assurer de la force d'Elvas, de Campo Major et de Villa-Viciosa- Cette première place a une forte, garnison. Dans une reçonnoissance , trois officiers et quarante hommes du l*.e régiment de dragons,ont été surpris par les Français et faits prisonniers. Tous no» malades et. tous nos blessés ont été envoyés à Lisbonne. (Moniteur.) R U S S I E. Odessa , 3 juin. M. le. duc de Richelieu, notre gouverneur, a reçu de S. M* l'Empereur la faculté de permettre l'exportation des grains. Cette nouvelle q^'i est arrivée avant-hier après midi , a fait ici la sensation la plus agréable. On en a déU chargé environ 5000 TufotVferP. et le prix, est monté de 12 écus à. 20 ; mais nous manquons x ue bâtimens^ On espère que le duc de Richelieu, qui est attendu i' 1 <> , aura obtenu, comme 1 année dernière, l'exemption cite droits de sortie'. (Gaz., de. Francf.). T U R Q u I E V ébranlé de Schumla avec la plus grande partie de sen armée, et s'étoit avancé jusqu'à Rasgrad , le général Ku-tusow est parti le 18 ayee toute,sa suite pour Rudschuck. On évalue le corps , avec lequel le graml-visir s'est porté en avant , à 30,000 hommes. Celui du général Langeron a campé jusqu'ici dans la partie de la T ;ya près de Gior-gevo. D'autres corps russes observent "Widdin , Nicopolis et Silistrie. L'envoyé turc , Hamid-Effendi, M. d'Italinski et Joseph Fonton sont restés ici. Suivant les nouvelles les plus récentes, le grand-visir a déjà établi son camp en avant de ce côté-ci de Rasgrad , et les avant-postes des deux armées sont en présence. Le général en chef a fait avancer le corps du lieutenent-gé-,'éral comte de Langeron sur Rudschuck. (Gaz. de Francfort,) AUTRICHE. vienne, 11 juillet. Les principes du nouveau code civil, que l'on vient de publier, sont conformes aux changemens que la législation autrichienne a déjà éprouvés, sous les règnes de Marie-Thérese es de Joseph H. Il aura force de loi au commencement de l'année prochaine, dans les deux Aut-riches, en Styrie, en Carmthie, en Gallicie , en Bohême, Moravie et Silésie autrichienne. Il n'est pas applicable à la Hongrie ni à la Transi!vanie, qui continueront à être régies par leur ancienne législation. Du 12 juillet. On parle ici d'établir une banque nationale de l'état , dont le plan a été formé par Mr. le comte de Wallis, ministre des finances. On ajoute que pour la dotation de cette banque, non seulement la cour fournira des sommes considérables, mais que plusieurs des principaux seigneurs de 1 a monarchie et Je corps des né-gocians des états héréditaires sont aussi disposés à contribuer puissamment. Nous attendons sur ce point la décision de notre gouvernement. Du 13. On travaille avec la plus grande activité dans notre h^i^ des monnoies. On y frappe j^ur et nuit des luca t š en or et des pieces de 10 et de 20 Kreutzers. - Outre que chaque individu qui aspire à devenir négociant en gros doit prouver qu'il possédé un fonds de 5c,eoo florins en billets d'amortissement, le droi-t annuel que chacun de ces nigocians doit payer au gouvernement a été porté à 300 florins en billets d'amortissement. Du 16. Le 9 de ce mois, la Réputation réunie d'amortissement a p blié que le 7 du mois d'août prochain on procédera à la vente de plusieurs maisons , boutiques et biens fonds s tués en part«e dans l'intérieur et en partie dans les environs «le la capitale. Toutes ces propriétés ap-partenoient à des corporations religieuses, et le prix devra en être payé en b.llets d' moi tisssment , ou en billets de la banque sur le pied de 5 pour 1. — S. M. l'Empereur pour maintenir l'ordre et un exact contiole dans . la bourse, a nommé une commission spéciale de la bourse, composée d'un président et sept membres, savoir; Mr. le conseiller Barbier, président, MM.rs Lederer, Pratob;vera , et M11;.s, conseillers; Web^rs et Orefici, anciens employés à Ja Bourse, et MM.rs Puthon et Hippen-mayr, négocians en gros. (Gaz. d'Aug.) Du 19 Juillet. La sécheresse extraordinaire que nous avons éprouvée a détruit en grande partie Es espérances que le printems nous avoit données relativement à la moisson. Mais d'un autre côté, la vigne promet une récolte liés abondante et d'une excellente qualité. Cn se propose de faire en Hongrie lors des vendanges ur.l grande quantité de sirop de raisin, li existe déjà dans ce royaume des établisse mens importons potar la fabrication de sucre de betteraves et de maïs. (Gaz. ae Francfort.) Du 20. Par une patente impériale du 17 décembre 1809. les banquiers Fries et cornpr, Arnstein et Eskeles , Gtymuller et comp:, Steiner et comp:, tous de cette ville, avoient été autorises à faire un emprunt de ia millions de florins cn monnoie de convention à. 4 pour 100,, • pour le compte de l'état. Cet emprunt ayant eu lieu en torme de loterie , S. M. adhérant aux instances desdits Bucarest, 22 tut*. D'après la nouvelle certaine qu'on ! banquiers, a ordonné la. vente d'une partie des biens de eçue au q^art.iér-çén&aJ rus.se» que. le graad-vUU ^ui «s veut d'h^otheque a cttt emprunt. Q* bieas â reçue * dort la venie se fera incessamment, sont évalués 2 mil-j dames du palais, de service; elles ont fait, dans une »résilions, 172,808 florins. Les acheteurs devront en payer fc: belle gondole, une longue promenade sur le canal , et ont prix exclusivement en obligations partielles de ladite lo- mis pied k !;rre h la lète de cette pièce, du côte du >ar-terie, selon leur valeur nominale, et les obligations qu'on din, où les attendoienl ies calèches; elles ont parcouru les retirera au moyen de cette vente seront immédiatement bosquets dont les eaux ont joué, ainsi que celles de tons après ane'anties en présence des banquiers susmentionnés, j les bassins, dont elles ont fait plusieurs fois le tour; elles — A la demande de la commission de la bourse nou- se sont rendues ensuite à la magnifique pièce de N.'pcum , vellement nommée, S. M. a ordonné qu'à l'avenir la dite vulgairement et improprement du D agoni LL. MM. bourse ne sera plus ouverte les mardi et vendredi"; mais en ont fait deux fois le tour, en s'aïiêtant de temps en q i >. certificats prussiens. Cette nouvelle taxe rapportera une somme de 180,000 écus. Le nombre des né ;j ocians qui se trouvent avoir de ces denrées est très borné : ce ne sont que les maisons les plus riches qui en ont fait venir. Du '.3. Ceux de nos négocians en gros qui doivent payer la taxe de 40 pour ico sur les denrées coloniales importées avec des certificats prussiens, ont pris la détermination d'envoyer une députation à-Dresde , pour représenter au souverain que tous" les certificats ne peuvent pas être faux, et qu'ils ont été reconnus pour réguliers et valables aux douanes de frontiere des éiats saxons. g^ (Gaz,, d'Augsbourg.) ™ SUISSE. Sol e ure , juillet. La diète, dans sa 21. me sésnee , dr. 8 juillet , a reçu communication de la lettre suivante , écrite au landamman de la Suisse , par S. M. I. et R. " Monsieur le landamman , je suis sensible à vos félicitations sur la naissance du Roi de Rome. Personnelle ment heureux d'un événement qui me fait piévoir un long avenir de prospérité pour mes sujets , je le regarde aussi comme la garan.lie d'un lien plus durable entre la France et ies Suisses , et jï désire qu'ils n'oublient jimais les in térêts qui les rapprochent d'elle, tt l'affection que jj leur ki toujours montrée. Sur ce, je prie Dieu, M. le landamman , qu'il vous ait en sa sainte et digne g^rde. „ A S. Cloud , le 19 juin 1811. . signé Napoléon. (Journ. de l'Empire.) ROYAUME D'ITALIE. Milan , 23 juillet* S l'r la demande de S. Exc. M.r le comte sénateur Veneri , ministre du trésor, S. M. l'Empereur et Boi , par son décret du 9 de ce mois , rendu a St. Cloud , a daigné lui accorder sa retraite en qualité de ministre , eu égard à son âge avancé et à ses longs et bons services. Ce ministre jouira d'une pension viagere de 15m. livres d'Italie. Par un autre décret impérial du même jour , S. Exe. Mr. le comte Birtgo, conseiller d'état, Directeur Généial des Contributions, a été nommé ministre du trésor, en remplacement du sé nateur comte Veneri. — Par ordre de S. Exc. Mr. le MijM^re de l'intérieur, on a déjà publié ici le programme del^^s et réjouissances publiques qui auront'lieu le 15 an\4 prochain pour célébrer le jour anniversaire de la naissance de notre auguste Souverain. (Jcurn. Italien.)- i EMPIRE FRANÇAIS. Anvers, 13 Juillet. M doit arriver successivement dans cette ville au moins deux cent navires charnés de marchan- heures du soir, LL. MM. sont montées dans leur gondole, 'ont fait leur promenade sur 1e canal, et sont rentrées a Trianon a huit heures. Les bords du canal étoient couverts d'une foule d'habitans empressés de jouir de la vue de LL.MM. Paris, 19 juillet. Par décret du 15 de ce mois, le terme fixé au i.er j itllel de Ja présente année, par le décret du 9 décembre dernier, pour l'exécution des conditions attachées A l'amnistie accordée par le décret du 24 avril 1810* aux Français atteints par les dispositions du décret du 6 avril 1809, et qui, depuis le i.er avril 1804, avoient porté 1rs anses cor.trč ì'Empirè, au service des puissances continentales avec lesquelles S. M. est en paix, est prorogé, pour tout délai, jusqu'au i.er septembre prochain. — S. M. a tenu avant hier un cons.il des piinisires à Trianon. — Le maréchal Suchet, après la prise de Tarragone , s'est rendu -à Barcelonne , en passant par Villafranca et Vi J la nova ; delà il se dirigeoit sur le Mofitserrat. L'armee de Campoverde est en partie dissoute par la défection de -ses troupes; avec ce qui lui reste, il s'est retnè vers le Montserrat, où il est vivement poursuivi. Le Montseirat est une montagne fort escarpée , sitL'ée au milieu d'une plaine assez grande, à quelque distance de Barcelone, et sur laquelle existent les bâtimens d'un couvent de moines: ce lieu que les rebelles ont fortifié est s ■dit on, leur dernier asile dans le midi de la Catalogne. corps législatif. Présidence de M. le conile de Montesquieu. Séance du 19 juillet. L'ordre du jour appelle la discussion de deux projets de lois; le premier, tendant h fure rie Rambouillet un sixieme chef-lieu de sons-prefeeture du département d§ Seine-et-Oise ; le second ^ à faire de la ville de Cherbourg le chef-lieu d'une sixième' sous-prefecluVe du département de la Manche. Après avoir entendu en faveur de ces deux projets les rapports faits au nom de la commission de l'intérieur, par M. le comte Stanislas Girardm et par Mr. Emmery (du Nord), le corps législatif a procédé au scrutin, et adopté les projets, le premier, concernant Rambouillet, à la majorité de 2Č3 voix contre 15, et le second , concernant Cherbourg, à celle de 289 voix contre 9. Du 20."Par décret du 11, les po. leurs des titres de créances de Saint-Domingue sur la marine > sont tenus de déposer au secrétariat de la marine , dans le déîai de deux mois , à partir de la publication du présent décret, les pièces {justificatives des versemens en deniers, fourmï'jres d'eif-ts ou denrées et services quelconques, pour ksqueJs ont été délivrés les traites, récépissés ou ordonnances dont ils réclament le paiement. Passé ce délai, c~C-ux qui n'auront pas dises qui ont été confisquées dans le nord. Une grande " " it. paiemcifi. rd»c vc * " qui naîtront pas quantité de ces marchandises est dé>à arrivée dans notre pr-°dU,t-in*ïle% ^t.ftcat. ves seront ddtn.t.vement port; nos magasins s'en remplissent; elles seront toutes'. f , Vendues à Anvers. (journ. de ÏEmp.} Versaillesy. 17 juillet. Hier, LL. MM. IL et RR. sont sorties à six heures et demie du soir du palais de Trianon, sans autic suite que les chambellans a ks éçuyers et les déchus de leurs droits, et déclarés non recevables dans (Moniteur.) PROVINCES ILLYRIENNES. Fiume, 24 jitillf*. ]V|r. Dragocovich , sous-lieutenant au 3,.e régiment liç cfca&scuis iHyrieàs, en garnison diim l'isle de Cherso, vient de donner un exemple de courage qui mérite d'être rapporté. Le 18 juillet, plusieurs bâtimens, chargés de biscuits et de farines , avoient été expédiés de Fi'ùifls pour les isles de Cherso et d'Ossero , sous l'escorte d'une lance armée d'un canon et de six tromblons et commandée par Mr. Vito Celligoï. Le convoi arriva sans accident aux ports pour lesquels il étoit destiné; mais on sut qu'un brick , un chebec et plusieurs barcasses ennemis croisoient près du port St. Martin , entre Ossero et Cherso , et sem-bloient attendre le retour de la lance. Aussitôt Mr. Gauthier, commandant de Cherso, envoya au port St. Martin Mr. Dragocovich , avec un détachement de 20. soldats , destiné à proteger la lance en cas de besoin. • En effet , le 21 juillet , sur les 9 heures du matin , la lance fut investie et attaquée entre les ports de Luslime et de St. Martin , par un chebe- et trois barcasses. Elles se défendoit vaillamment; mais un boulet ayant démonté l'unique canon dont elle étoit armée, l'équipage ne put plus combattre qu'avec les tromblons. Mr. Dragocovich , témoin d'un engagement aussi inégal, ne balance pas un Rioment. Il se jette dans une baïque avec la moitié drs'm détachement , laisse l'autre moitié à terre pour proteggile retour, et par cette résolution courageuse forçant les bâtimens ennemis à s'éloigner, il joint la lance, unit un feu de mousqueterie à celui des tromblons et la ramene au rivage. Le chtbec ennemi, quoique son artillerie tuât à mitraille , tenta vainement d'operer une descente afin de détruire la lance et la baïque qui l'avoit secourue; le feu de monsqueterie du détachement illyricn le contraignit àj la 1 et rai te : la lance et le détachement sont rentiés le 22 au soir à Cherso. Laybach, 30 Juillet. Son Exc. le Gouverneur Général est partie ce matin pour Trieste, où elie se propose de passer quelques jours. — Le petit recueil de p :ésies carnioliennes pi blié par M. l'Abbé Vodnik, Directeur du Gymnase de Layb;ich (1) contient , au jugement de tous les gens de goût qui possèdent la langue ilJyrique, les meilleurs morceaux de poésie qui aient été composés dans le dialecte carniolien. L'/.bbi Vodnik vient de faire paroitre , au devant d'une grammaire carniolienne à l'usage des écoles pi maires que nous rious réservons d'annoncer avec détails (2) , une ode nouvelle où il peint l'Illyrie renaissant à ia voix de 1 Empereur Napoléon. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en insérant ici cette piece et la version littérale que l'auteur lui-même en a donnée en latin. Le style de la pièce originale est, au jugement des connoisseurs , plein de mouvement et d énergie. La version latine la.sstra j iger au moins du mérite de la composition. L'auteur nous semble avoir habilement recueilli tous les faits, toutes les circonstances propres à relevei* l'éclat du nom illyrien. L'amour de la patrie respire dans chacun de ses vers, et c'est un feu sacré qui échauffe, anime la piece entiere. , fi) Pésme sa pokùshino , Laybach, chez Jean Rezer, 1800' On peut en trouver des exemplaires chez l'auteur aux écoles publiques: Prix, 50 Centimes. (2) Pismenost ali Gramatika sa Perve Shole , Laybach , chez Léopold Eger, 18U. ili* i a oshivlena. Napoleon rezhe : Iliria vstan ! Vsi.:ji, isdiha : Kito k iizhe na dan ? :: lllyria red iz iva. Napoleon dicit : lllyria s urge ! Surgitat , suspirat ; Quis -vocat in lucem ? O vîtes dob-^tni jO Heros benigne, Kaj Ti me bùdish ! ! Num tu me excitas? Dash roko mogózhfio , : Porrigis manum potentem , Me gori dershish ! j Me exect<.m sustines? Kaj bodem ti dala? — Q^id libi offeram ? Poglédam okróg , Islózhit ne mórem Skor svoj h otrók. Kdo nrij it Mettilo in Ter po mej grad? Auspicio circum . Non posscm discernere Fere meaš proies ! Quis invenit ^lulum . . Et Terpon meati; a ree m ? E mona , Skardona Sta komaj posnat. Nasaj spét junake Kdo bode mi dal , Ki jih se Spartanski Je vaj voda bal ? Od nékdaj snsshnfki So najina last , Od tó i se j? nasha Raslégala zhast. Je Galian hraber NaPadu, pred njim Dorashen je tresel V' osi d ju se Rim. Shé mozhen na morju Ilirjan je bil , K' se Jadte tesat Je Rimiz vuzhfl. Pozhasi pa Rimiz Na vojsko ravna, Se morji navaja Premaga cbâ. Shiroko rasgraja Per sedem sto lét , A I sprave sosédnje Ni hotel imét. Od séverja pride Nad njega vihar, Nevrédne gospó.le Is vishkiga vdar'. Sdaj Branzi in Gótje In Ne'mzi slo^é, Ilir pa v'tamnfze Posablene gré. Dva sedem sto sonzov Sarasha ga mah , NaPOLFON tréb t , Vkashc mu prah. IIirsko me klizhe Latiniz in Gìék , Slovensko me pravio Domazhi vsi prék. Dobrovzhan , Kotôran Pri moi iz , Gorénz , Pokópjan po starim I Se sove Slovénz. Od perviga tukaj j Stanuje moj ród , i Zhe vé kdo sa drrjga , j Naj rez he , odkód? S' Biiipam in Sandram So jméli terd b< j, Latinze po mokrim Strahval je njih roj. Svelizhana fcódem, I Savupati smem , Godi se eno ^hudo, Naprej ga povém, Duh stopa v' Slovénze Napoleonov , gt* En sarod poganja Prerojen ves nov. Operto eno roko Na Galio jmam , Ta drugo pa Grékam Priasno podam. ; Na Grezie zhelu j Korinto stoji,^ j Iliria v' serzu { Europe leshR I Korintu so rekli : IHelensko okó Iliria pér.stan Evrópini bo. Emona 1 Scardoaa Sunt vix agnoscendae1. Retro-iterum fortes Quis mihi dabit Quos spartanus Dux extimuit. Ab antiquo alpes Sund nostrum amborum peculium Ab hinc nostra Resonavit gloria . Gallo est bello-strenuus Ad Padura, prae ilio Adulta tremuU In muris Roma. Jam potens in mari lllynus fuit , Quom naves asciare Romanus disceret. Paulatim vero Romanus Bellum parat , Mari adsuescitat , Vincit ambos. Late grassatus Circiter septem centum annosj Ast concordiam vicinalem Noluit habere. Ab Aquilone venit In eum turbo ; Indignos Caesares Ab alto percutit. Jam franci , gothi Et germani, nominis Fama - clarescunt; Illyrius autem in tenebras Oblivionis abit. » Ris septem centum soles Crescitat - super ilio muscus. Napoléon detergere Jubet ei pulveres; Iliyrium eum vocat ; Latinus et graecus SloVenos se dicunt Indigenae omnes passim. Ragusinus , Calai 1 nus Littons accola, Carniolus-juperior. Colapianus more - antiquo Se vocat Slovenum. Ah origine hic Col t ista gens; Si scit q';is de alia Dica t : un de ? Cum Philippo et Alexandro Iilis fuerunt dura bella Latinos in udo nietum-incutiens-superabat Ipsorum examen. Magnificata ero , C.onfidere audeo ; Fit quoddam miraculum, Pr<.e - illud - dico. Spiritus intrat in Slovenos Napoleoni s ; Progenies inihi pullulât ♦ Regenerata tota tellus. Unam manum innixam In galliam habeo ; Altcram vero graecis amice por rigo. In graeciae ficnte Corinthus sita est Illyria in corde Europae jacet. Corinthus fuit dicta Graeciae oculns, lllyria annulus Europae fiet.