Gregor Perko CDU 804-3 Ljubljana LES EXPRESSIONS IDIOMATIQUES: DESCRIPTION THEORIQUE ET TRAITEMENT DICTIONNAIRIQUE (UEXEMPLE DES DICTIONNAIRES MONOLINGUES FRAN<;AIS) 1 Le present article se propose d'examiner le traitement des expressions idiomatiques dans un corpus de plusieurs dictionnaires monolingues du franr;:ais en un volume et de suggerer quelques ameliorations de ce traitement. L 'accent est mis tout particulierement sur les besoins specifiques d 'un utilisateur etranger. Avant d 'entamer une analyse lexicographique proprement dite, il nous semble indispensable de faire le point sur le statut linguistique des expressions idiomatiques et d 'en proposer une typologie. l. LA PLACE DE LA PHRASEOLOGIE AU SEIN DE LA LINGUISTIQUE 1.1. Depuis une vingtaine d'annees, la phraseologie a le vent en poupe 2 . Le nombre de monographies et de colloques, sans compter les articles, consacres aux recherches theoriques et/ou appliquees des expressions idiomatiques n'a cesse d'augmenter. La grammaire generative et transformationnelle, qui dominait la linguistique des annees soixante, soixante-dix et quatre-vingt3, n'a guere porte d'interet aux unites phraseolo­giques (locutions, idiotismes, expressions figees, cliches, collocations). Au nom de la «creativite langagiere», les linguistes soutenaient que le locuteur jouissait d'une li­berte de choix lexicaux presque absolue, les seules contraintes etant celles de la gram­maticalite. A la difference de ce point de vue sur le fonctionnement du langage, cer­tains linguistes contemporains qui se sont bases d'avantage sur l'observation de l'usage reel (s'appuyant principalement sur l'exploitation des corpus electroniques ou travaillant dans l'enseignement de langues secondes ou etrangeres) essaient de demon­trer que les contraintes de la grammaticalite en soi ne suffisent pas aexpliquer de nom­breux phenomenes linguistiques et discursifs qui relevent du figement. Par exemple, pourquoi les syntagmes choix heureux et conseil precieux sont-ils acceptables pour un locuteur natif du fram;;ais, mais non pas *choix precieux et *conseil heureux, d'ailleurs parfaitement grammaticaux4? De meme, pourquoi le choix des composants dans pren- Cet article resume le memoire de 3e cycle que l'auteur a soutenu a la Faculte des Lettres de l'Universite de Ljubljana en avril 2001 devant le jury: prof. dr. Ada Vidovič Muha (presidente), prof. dr. Dušan Gabrovšek (membre) et prof. dr. Vladimir Pogačnik (directeur de recherche). 2 Citons al'appui de notre remarque introductive A. P. Cowie: «Following a steady growth ojscholarly inter­es! and activity over the past twenty years, chiefly in Western Europe, but also in the USA, phraseology has now become the major field ojpure and applied research jor Western linguists that it had, much earlier, jor scholars in the jormer Soviet Union and other countries ojEastern Europe.» (Cowie ed., 1998, p. 1) 3 Au moins en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis. Cf Bejoint, 2000, pp. 208-211. 4 Les traits de selection -qui dans la grammaire generative permettent de decrire la grammaticalite des rela­tions syntagmatiques -des deux syntagmes sont identiques: [-concret], [+ comptable]. 37 dre des vessies pour des lanternes, est-il limite aux seules unites lexicales qui y figurent? Ne pourrait-on pas remplacer les deux substantifs (vessie et lanterne) par deux autres (p. ex. mouche et elephant) susceptibles d'exprimer le sens identique («commettre une grossiere meprise»)? Pourquoi les lexemes pretentaine, prou ou go ne s'emploient-ils pas en frarn;ais contemporain en dehors des expressions courir la pretentaine, peu ou prou et tout de go? Dans ses choix lexicaux, le locuteur n'est pas determine uniquement par des relations entre la langue et la realite extralinguistique et par des contraintes stip­ulees dans les regles generales de la grammaire d'une langue5. Tres souvent, le choix d'une unite lexicale entraine ou impose le choix obligatoire ou, au moins, preferentiel d'une autre unite lexicale ou d'une certaine construction syntaxique. Pour exprimer qu'un choix a ete couronne de succes, le locuteur du frarn;ais dispose d'une liste tres lim­itee d'unites lexicales, en tete de laquelle figure l'adjectif heureux comme le choix le plus «idiomatique» -les adjectifsjavorable, chanceux, bienfaisant, avantageux ou precieux, par exemple, etant pour la majorite des locuteurs natifs inacceptables. 1.2. Aujourd'hui, les linguistes ne peuvent plus nier qu'une partie importante de la pro­duction discursive (orale ou ecrite) est formee de differents types de «sequences prefabri­quees» dont la complexite varie considerablement: elles peuvent comprendre quelques mots seulement (en bloc, al 'aide de), une phrase (Petite pluie abat grand vent, Je vous en prie, Mais ou sont les neiges d'antan?) ou bien un texte complet (faire-part de deces, dif­ferentes annonces, rituels de felicitation ...). Pour decrire adequatement la langue, il faut done postuler l'existence de deux principes opposes: la liberte combinatoire et le figement. La dichotomie des deux principes a ete introduite en linguistique par Otto Jespersen dans La philosophie de la grammaire (1924, la traduction fran9aise en 1971). Elle est aujour­d'hui abondamment developpee et exploitee par un grand nombre de linguistes (theori­ques ou appliques) qui travaillent sur corpus, notamment par des linguistes anglo-saxons6. Si le principe de la liberte combinatoire dominait pratiquement toutes les gram­maires, l'ampleur du second principe, du figement 7' echappait aune grande partie de la linguistique. 2. LE PHENOMENE DE FIGEMENT ET LES EXPRESSIONS IDIOMATIQUES 2.1. La definition du figement pose des problemes ardus en linguistique. Les para­metres qui interviennent dans la caracterisation du phenomene sont extremement hete­rogenes: ils relevent ala fois de la semantique, de la syntaxe, de la stylistique, de la pragmatique, de la psycholinguistique. Cette disparite est peut-etre une des raisons pour lesquelles le figement est reste si longtemps le laisse-pour-compte de l'interet lin­guistique8. 5 J. Rey-Debove (1971, pp. 209-213) oppose les contraintes de contenu aux contraintes de signe. 6 L'approche la plus connue est sans doute celle de John Sinclair (1991) qui parle de l'opposition entre «open­ choice principle» et «idiom principle» . 7 Pour une notion parallele, celle de phraseologisation, qu'utilise Mel'čuk, entre autres, voir plus loin, § 3.3. 8 Toutefois, il ne faut pas aller jusqu'a dire que le phenomene etait totalement ignore! 2.1.1. Un premier critere ne souleve pas de problemes: les linguistes sont unanimes a considerer qu'on ne peut parler du figement que s'il s'agit d'une sequence de plusieurs unites lexicales dont chacune a, au sein d'un systeme linguistique donne, une existence autonome. Cela exclut d'emblee les mots construits qui relevent de la derivation 9 . 2.1.2. Dans la plupart des cas, le figement est decrit comme un processus qui mene de la syntaxe au lexique: < Texte), il privilegie la synthese (l'encodage, la production): Sens => Texte. Cf Mel'čuk, 1993, pp. 46-47; 1997a, pp. 14-15. 31 Pour plus de details, voir: Mel'čuk et al„ 1984, 1988, 1992, 1999; Mel'čuk & Clas & Polguere, 1995. 45 du modele, notamment de sa composante semantique. Le DEC est un dictionnaire «experimental» et «idealise» qui vise une description formelle, explicite et exhaustive de tous les moyens lexicaux dont dispose une langue pour exprimer un sens donne: en principe, le DEC doit fournir toutes les informations dont un locuteur non-natif a besoin pour construire toutes les expressions correctes et acceptables de n'importe quel concept considere. Contrairement ala majorite des dictionnaires monolingues, le DEC est un dictionnaire oriente principalement vers l'encodage. 2.4.4.2.1. Un des concepts-cles du DEC, et du modele en general, est celui de fonctions lexicales (FL). La decouverte des FL est due al'observation que les collocations, ces «bizarreries de l'usage» du type grievement blesse (*grievement malade, mais grave­ment malade et gravement blesse), exciter l 'interet (*soulever l 'interet), soulever l 'en­thousiasme (mais, egalement, exciter l'enthousiasme), se rencontrent tres souvent «avec un nombre fort redu it de sens specifiques -tres abstraits et generaux» (Me!'čuk, 1997a, p. 45). Si !'on examine le phenomene dans une perspective de l'encodage, on dirait que pour exprimer, par exemple, le sens «intense/intensement» sous forme d 'une collocation, le choix d'un des elements de la collocation depend du choix de l'autre: c'est pour cela qu'un amour estfou, une peur bleue, qu'on souffre atrocement et qu'on nie categoriquement32 . Un tel sens peut etre formalise par une fonction lexicale (qui ressembJe aune fonction mathematique) f qui aSSOCie atoute unite lexicale X (pour Jaque­lle ce sens peut etre exprime) toutes les unites y possibles, susceptibles de l 'exprimer. f(x) = y L' element X, argument de la fonction f, est appele mot-cle et l 'element y est nomme valeur. Les FL sont universelles et peu nombreuses (a peu pres 60)33: outre les FL standard, le modele connait les FL non standard, ainsi que les FL complexes et les con­figurations des FL. Les exemples de collocations donnes ci-dessus peuvent etre representes sous forme de la FL Magn ( du latin magnus, exprimant le sens «intense, aun ha ut de gre, tres» ): Magn (amour) =fou Magn (souffrir) = atrocement Magn (peur) = bleue Magn (nier) = categoriquement 2.4.4.2.2. Disons des l'entree en matiere que les concepts de FL et de collocation ne sont pas coextensifs. Les FL couvrent, outre les relations syntagmatiques relevant de la cooccurrence lexicale restreinte34 , les relations paradigmatiques, comme la syno­nymie /Syn (voiture) = automobile/, la conversion /Conv21 (effrayer) = craindrel, l'au­ 32 Pour Ch. Bally, J'expression de l'intensite represente une partie importante (meme une «categorie apart») des series usuelles (= collocations). Une autre categorie importante (appelee series verbafes) est constituee par des constructions averbe support (prendre une decision, remporter une victoire). Voir Bally, 1920, pp. 70-72. 33 La liste complete de toutes les FL se trouve au debut de chaque volume du DECFC (Dictionnaire explicatzf et combinatoire dufranr;ais contemporain -Mel'čuk et al., 1984, 1988, 1992, 1999) et dans: Mel'čuk & Clas & Polguere, 1995; Mel'čuk, 1996. 34 Ce sont des cooccurrents dont la combinatoire ne peut etre determine ni par Jeur semantisme ni par Jeurs pro­prietes syntaxiques. tonymie /Anti (respect) = irrespectl, d'hyperonymie /Gener (armoire) = meublel, la derivation syntaxique /S0 (presenter) = presentationl, la derivation semantique /S 1 (par/er) = locuteur; S 2 (par/er) = paroles, propos, discours; S3 (par/er) = allocutaire, destinataire/. 2.4.4.2.3. Nous avons deja evoque une typologie des FL35 (c'est d'ailleurs la typolo­ gie qui est le plus Souvent citee), a savoir celle qui distingue les FL paradigmatiques des FLsyntagmatiques. Les FL syntagmatiques visent a formaliser le phenomene de la cooccurrence lexicale restreinte. Parmi les FL syntagmatiques les plus importantes, citons, a titre d'illustration: -Magn (voir ci-dessus) Bon (modificateur adjectival ou adverbial exprimant l'approbation du locuteur) Bon (conseil) = precieux Bon (choix) = heureux Opeq, FunCj, Laboqj (le triplet formalise la notion de verbe support36 -le choix de la FL est determine par le role syntaxique que joue le mot-cle; les indices ren­voient aux actants syntaxiques profonds du mot-cle): Opeq: son mot-cle est son complement d'objet direct Oper1(erreur) = faire !erreur de X(= actant 1) dans Y (= actant 2)/ Oper2(applaudissement) = recevoir /applaudissements de X (=1) destines aY (=2)/ Oper3(ordre) = recevoir !ordre de X (=1) aY (=2) de faire qqch. (=3)/ Funcj: son mot-cle est son sujet Func0 (reunion) = est en cours Func1(aide) = vient [de N] Func2 (danger) = menace [N] Func3 (interdiction) = frappe [N] Laboqr son mot-cle est son complement d'objet indirect Labor12 (location) = donner [N en-] Labor32 (location) = prendre [N en-] -Realj, Factj, Labrealij ( ces FL decrivent des verbes semantiquement pleins exprimant le sens «reali ser l 'objectif inherent a la chose designee par le mot-cle» -en ce qui conceme la syntaxe 37 , c'est-a-dire les roles joues par le mot-cle et ses actants syn­taxiques profonds, Reali est identique a Operi, Facti a FunCj et Labrealij a Laboqj): Real1 (peine) = imposer, injliger [ART-] Real2 (peine) = purger [ART-] Fact0 (reve)= se n!alise Fact2 (medecin) = rq:oit, voit [N] Labreal12 (piege) = prendre [N dans ART-] Son ( «produire le son typique») Son (elephant) = barrit Son (canon) = gronde 35 Pour une revue complete des differentes typologies des FL, voir Alonso Ramos & Tutin, 1996. 36 La noti on a ete introduite par M. Gross (1981, pp. 16 ssq. ): les verbes supports sont les verbes semantique­ment vides (avoir, etre, faire, prendre, perdre, donner, recevoir) qui ne servent qu'a actualiser («verbalisern) les noms a sens predicatif (ordre, reproche, conseil.„). 37 Nous pensons a la syntaxe logique. 47 2.4.4.2.4. Anotre connaissance, les FL constituent le seul outil linguistique qui decrive et classe les collocations, d'une fa9on systematique et rigoureuse, selon des criteres essentiellement semantiques38 . En raison, sans doute, d'une extreme complexite de l'approche de Mel'čuk et des difficultes que souleve la consultation pavage, pavement. «a Tolede, ou le pave est compose de petits cailloux polis» (Gautier). Le pave de marbre, de mosafque, d 'une eglise. 2 + Speci alt La partie d 'une voie publique ainsi revetue. Pave humide, glissant. LOC . .fl.r:4.kr...!.?..PPJ!.?.; courir ou rouler tres vite. -(De l'epoque ou le ruisseau occupait le milieu de la rue) .T?.nlr..!.?...h.g.ut..4.«.P.g.v.~: occu­per le premier rang. OLa rue, la voie publique. LOC. !J..C!:tlr.?..~.!.f..P(!Y.~,..t.t.r.?..~Y.r..!.?. JX!Y.?., sans domicile, sans emploi. Mettre, jeter qqn sur le pave (cf. A la rue*). 3 • (XVIe) Chacun des blocs de basalte, de granit, de gres ou de bois speciale­ment tailles et prepares pour revetir un sol. => aussi carreau, 1. dalle. Joints entre les paves. Poser des paves. => paver. Arracher des paves pour faire une barricade. oLOC. L.?..P> au debut de J'annexe) separent nettement J'an­nexe qui regroupe les phrasemes du reste de l'article. Parmi les dictionnaires frarn;ais, ce sont surtout les dictionnaires de la maison Larousse (Grand dictionnaire ency­clopedique Larousse, Lexis) qui ont recours a une variete de ce procede. Prenons l'ar­ticle pave du Lexis que nous pouvons comparer avec celui du NPR (ci-dessus): 1. PAVE [ ... ] n. m. (de paver; 1312). l. Petit bloc de pierre, generalement destine au revetement , in: Martins-Baltar ed. (1997), 291-305. MARTINS-BALTAR, M. ed. (1997), La locution entre langue et usages, Fontenay/Saint-Cloud, ENS Editions. MEL'čUK, l. A. ( 1993), Cours de morphologie generale (theorique et descriptive), Vol. 1 (lntroduction et 1 ere par-tie: Le Mot), Montreal/Paris, Les Presses de J'Universite de Montreal/CNRS. --( l 993a), «La phraseologie et son role dans 1' enseignement/apprentissage d'une Jangue etrangere», Etudes de linguistique appliquee 92, 82-111. --(1996), «Lexical Functions: A Tool for the Description of Lexical Relations in a Lexicom>, in: Wanner ed. (1996), 37-102. --(1997), Cours de morphologie generale (theorique et descriptive), Vol. 4 (Se partie: Signes mor­phologiques), Montreal/Paris, Les Presses de l'Universite de Montreal/ CNRS. --(l 997a), Vers une linguistique SENS-TEXTE. 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Mag: celibataire endurci, intention ferme, prix exorbitant, salete repoussante, reproches sanglants, activite fievreuse, blancheur eclatante, amour fou, peur bleue, nuit profonde, profond sommeil, vive douleur, chaleur suffocante, passion devorante, besoin pressant, injustice criante, terrible injustice, confiance absolue, refus forme], reponse categorique, regretter vivement, repliquer vivement, sur­ veiller etroitement, dormir profondement, souhaiter/desirer ardemment, infiniment reconnaissant, grievement blesse, gravement malade, largement ouvert, absolument faux Mult: bordee d'injures, salve d'applaudissements, tempete d'applaudissements, tonnerre d'applau­ dissements, torrent(s) de Jarmes, regime de bananes, bane de poissons, botte de radis, trousseau de cles, meute de chiens, volee d'oiseaux Sing: acces de colere, acces de fievre, poussee de fievre, goutte de pluie Son: (le) chat miaule, (l') elephant barrit, (le) cochon grogne, (!') abeille/guepe bourdonne, (le) cheval hennit, (le) feu crepite, (l') ane brait, (la) poule caquette, (le) renard glapit, (la) porte claque Oper1: faire des excuses, detenir le pouvoir, detenir le record, faire une remarque, faire (une) erreur, commettre une erreur, commettre une imprudence, commettre un crime, perpetrer un crime, commet­ tre un mefait, donner un ordre, donner (un) conseil, faire une comparaison, deposer une plainte, faire un proces, dresser une liste, etablir un impot, etablir des liens, lancer un defi, lancer un ultimatum Oper2: courir un danger, courir un risque, subir une operation, passer un examen, subir une defaite, se heurter aun refus, figurer sur la liste Funco: (le) silence regne, (le) vent souffie Func1: la difficulte reside, (le) malheur frappe Real1: resoudre un probleme, tenir la promesse, assouvir la curiosite, tendre un piege, succomber a la tentation, infliger une amende Real2: purger une peine, reussir aun examen, etre rer;u aun examen, suivre un conseil, tomber dans un piege Real3: executer un ordre Facto: (le) souhait s'accomplit lncep( ... ): prendre forme, tomber malade, tomber amoureux, s'armer de patience, (le) sommeil s'empare [de N], (le) sommeil envahit [N], intenter un proces, engager une conversation, entamer des negociations, engager des negociations, Fin(... ): (l') espoir s'envole, dissiper un malentendu, (le) souvenir s'eteint, (la) pensee quitte [N], Caus( ... ): attirer l'attention [sur N], exciter l'imagination, susciter l'interet, soulever l'enthousi­ asme, poser un probleme, creer