TELEGRAPHE O F F I C I E L. Laybach, jeudi l8 mars 't EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D'AMERIQUE Boston , V4 janvier. Le 14. le congrès a Icnu une séance à huis clos; il a reçu du sénat un message par 'lequel «1 lui communique Je bill concernant l'organisation «les milices et contenant diverses mesures tendant à assister le pouvoir exécutif, et à lui donner les moyens de pousser vigoureusement la guerre. Le bruit court que la frégate des Etats Unis la Consti- i tu'ion, commodore Bainbridge , a captuié la fi égale an-già;se.ÏAëolus., et un brick chargé de calè qui-étoit avec elle. Le géné al Smith a écrit une longue lettre dans laquelle il cherche à.justifier sa conduite. D'un autre côté, le . géf.éral Porter l'accuse de lâcheté. 'Lors de la discussion sur le oill de l'armée temporaire, M. Cl*y a prononcé un discours très é.iergvq ie qui a pro- < duit une grande sensation. „ En votant contre le bill , a-t-il dit , je serois fâché q je l'on crût que ]z suis opposé à ia guerre. Non; c'est une guerre juste dans laquelle je m'engage de coi ps et d'ame ; nous ne pouvons différer que sur la manière de la faire. Levons une armée suffisante ; pour servir pendant la guerre, qu'elle soit longue ou courte. Il est absurile de supposer que nous ne léussirons pas dans notre entreprise contre les provinces de l'ennemi. Le Ca nada est dans notre dépendance comme l'Océan dans la sienne ; et le moyen de le vaincre sur ia mer est de le chasser de la tene. Je ne pense pas qu'il faut s'ariêter^ ni à Québec ni ailleurs, je voudrois'lui enlever tout ce qu'il possède sur le continent américain, et ne lui demander aucune grâce; alors ses flottes ne pourroient, comme à préent, se réunir à Halifax, et , n'ayant plus aucun asile dans le Nord, ne pourroient plus infester nos côtes com_ ■Urbani Appendi ni Carmina t accédant Selecta illustrilim Ragusinorum poemata. Ragusii , iSn, in S.'*5 2.e article. Je n?aur.ois pas donné une idée compiette du mérite des vers de M. A., si je n'avois rois mes lecteurs a portée d'en j iger par un exemple.; mais ce n'est pas une petite difficulté que d'avoir à choisir parmi un grand nombre de p é-ces d'une perfection à peu près é^ile, et qui se recommandent .toutes par quelque qualité particulière , propre à décider la préférence en leur .faveur. Le pire est de .s'exposer encore à choquer par cette distinction, l'opinion sferette de l'auteur qui a ordinairement q ;elq<«t » été ref sée. "- Un de, nos journaux remarque qu'il est assez extra, ordinaire que Ion ait conféré la qualité de commandant en chef des' forces de. l'Espagne, pays catholique romain, à lord Wellington , lorsque Ion exige de lui, comme pair d'Angleterre , la confession de fo, suivante , que quelque, personnes croient , dans la treizième année du ix^ v«ème siede, essentielle au maintien de la constitutioa ibritannique. Déclaration. ,'>E» présence de Dieu, je.... professe» témoigne et déclare sincèrement et d'une manière solennelle que je crois que, dans le sacrement de l'Eucharistie , .1 n existe c'est qu'il est lui-même en choix très bien tait. J'ouvre >ie volume à la page 156, et je copie; •Aret* in Ualiam profisciscenti secundam navigationem adprecatur. Qui per Adriatbis soletis undas Bacchari strepitìi impotentiore, Arque'illidere rMpibu* cannas Nune ah ! nunc siculis s Jeté in antrit% O venti , et sinite, unus ut secundis Spiret flam nibus Notus per tquor., Atque omni vatuum metu et per telo Red dat fin .bus lxalis Aretam. Olii xt eximio decora cuhu *lt ccmes So'hta , et simul virenti aucune transubstantiation des élémens du pain et du vin dans le corps et le sang du. Christ, ni durant, ni aprè* la consécration, faite par une personne quelconque ; et que l'invocation ou l'adoration de la vierge Marie ou de tout autre saint, et le sacrificale. la messe tel qu'il a actuellement lieu dans. l'Eglise de Rome sont superstitieux et idolâtres. Je proteste, témoigne et déclare en outre, en prvence de Dieu, que je fais la présente déclaration , en tout ou en partie, d'après le sens ordinaire des paroles qui m'ont é|é lues,, telles qu'elles sont communément entendues par les protestans: anglais ,, sans aucune évasion équivoque ni restriction mentale quelconque, et sans qu'-x aucune dispense m'aù é é accordée à, cet effet par le pape ou toute autre autorité, ou« sans, penser que je sois ou que je puisse être acquitté, de.va.nt les hommes, ou absous de cette déclaration ni d'aucune partie-d'icelle, dans le cas où le pape ou toute autre personne ou puissance quelconque m'en dispenseroient, l'annuleroient ou - déclarerount qu'elle, ebt: nulle. depuis: qn'elle existe."' 24 févriers Les journaux anglois sont remplis depuis quelque temps de pitces relatives à la prétention de la princesse de Galles et de longs détails qui y ont: rapport.. Voici la situation de cette, affaire qui présente; une des plus singulières questions d'état qn'on-ait jamais V4i se mêier à. la. discussion des affaires politiques d'une nation». La princesse de Galles , dès longtemps séparée du prince Régent , avoit conservé a^ec sa» fille,, la princesse royale, Jes rapports habituels d'une mère ,• sauf quelques modifications qui y ont- été. successivement/ introduites et qni ont réduit leurs relations,, d'ahord à une entrevue tous les huit Jours „ puis à.deux: entrevues seulement par mois.*La Princesse. de Galles apiès avoir ,;dit - eli? ,, tout' tenté- pour rétablir ses communications avec sa ri:ie ,,de l'autorité privée du prince Régent , et'sans évoquer sur cette affaire,-l'opinion générale ,,a. fini par y recourir, au1 moins- quant' au résultat par une lettre k ce prince qui a!reçy la plus grande, publicité. Cette, lettre,, selon le Mem'tng, Chronicle qui l'a.publiée le premier,, deux fois, adressée au- prince sans que le cachets en ait été- rompu adressée peut-être avec aussi peu de succès au lord chancelier-'1 et à lord Li-verpool,.. et parvenue, en fin à ; soni but par la; voie des feuilles publiques qui l'ont répandue dans toute l'Europe, a pour objet d'obtenir du prince régent1 en faveur dé la Princesse son épouse la. direction de 1 éducation de la princesse Charlotte,j hérit ière présomptive }. ou au moins le renou-" J>r&einct& Aonides caput corolla Eunt et faciles joci , et lepores . Quod si, vos licet hoc rogem , furcnttt' faratis subito ciere rixas ,, Turbare et validis fretum procellis , 4> « minacis ire, V, os> vestrA~ut. pudeat., licentia^ue* Quare ni cupitis palar» videri> Nit t viribusirritis, protervi.v Si ; vobis Sophiam, jncos:, tepore t ■ YMltis, Aonidasqne demertri ,, Nune ab ! nane siçulis silete in antri; t, vellement d'une habitude de rapports qui exerceront mr cette éducation importante une puissante et continuelle influence. La princesse de Galles présente cette séparation de la mère et de la fille, comme injurieuse à l'honneur de la premiere et nuisible à l'éducation de la seconde, Elle se plaint d'une mesure qui peut donner lieu à dej interpolations fatales à sa réputation ; elle appelle sur sa conduite l'examen le plus sévère et léclame avec ardeur un privilege. auquel une mere sans reproche ne peut avoir perdu ses droits; enfin elle regrette que l'isolement de sa fille l'expose à; mal connoìtre. le monde dont l'habitude est si nécessaire aux princes, et' surtout qu'on ait tarué jaques là de la faire participer au sacrement de confirmation , quoiqu'elle ait passé d'un an l'âge où les autres membres de la famille royale ont été admis à cette so»-lenone.- Le Courrier qui regarde la publication de cette lettre comme une calamite publique , la considéré aussi comme un effet des suggestions faites à la princesse par ses con* selliers; il les accuse-de l'avoir engagée a en- autoriser la multiplication par des copies ; il aborde d'uue maniere assez-ouverte la question «.e\éj par la princesse-de Galles sur les< circonstances de sa conduite qui ont doni.é lieu à ce qu'on appelle la perquisiiion délicate > il fait voir que l'éducation de la princesse Charlotte est à l'abri de tout î reproche , que l'excellent ®£'at de santé dont elle jouit ■ Prouve qu'elle n'a pas éle' privée des distractions néces-' saires à son âge; qu'elie n'auioit pas pu contracter, avant 1 âge de quinze ans, le commerce du monde,, dont on paroît regi et ter-de la-voir privée,! sans nuire a sa santé et à son intelligence qu'il étoit si essentiel Je conserver et de cultiver tant pour son bonheur personnel que pour l'intérêt public; et enfin, sur le reproche qui a rapport au retard de l'administration d'un sacrement , qu'on pouvoit s'en rapporter a ce sujet à l'évêque de Salisbury qui a été choisi'par S. M. pour-être le précepteur de Son Allesse Royale.' Depuis^la publication de cette lettre",-et les débâts aux> quels1 elle a! donné lieu, le; ministres se sont fréquemment assemblés chez-le comte de Liverpool à \^itehall, souvent deux fois par jour, à onze heures du matin , pendant deux*, heures environ , et le soir; à d;x , ces heures étant i celles qui les empêchent le moins de vaqyer à leurs autres occupations, soit ministérielles soit' parlementaires. On continue à interroger différentes personnes- sur la perquisì-tion délicate et à consulter les jurisconsultes de la couronne«' O venti, et s mite, unus ut secundis! Spiret fiaminibus Netus- per &quor\^ Atque omni Varuum metu et periti»* Red dat finibus halis Aretam. > [I me semble que cette cit »tion-suffit poùr! prouver que1 M. A. est poète. On y verra dans un petit espace tou-" tes les qualités- du style pc «tique à un très haut degré,-habileté de la coupe ,-facilité :et variété de la constructionr é élance soutenue dans^ la couleur générale du stylé qui 1 offre d'ailleurs partout du nombre et de l'harmonie. L'expression-souvent figurée et même hardie n'est jamais fausse ni forcée,, même quand elle présente au premier coup-d'œil > quelque- témérité dans la métaphore. Ainsi ce trope re* marquable , omni' vacuum metu< et ptriclo, n'est pas une de ces alhances^de mots'devenues si communes et si fastidieuses dans notre littérature ;M1 A. le doit à ia belle prose de Tacite , et on conviendra qu'il ^toit digne d'être don-i à la t'sie. ( Je dois remarquer ici que cet; emp.rànt d'expression n'est£ GRAND • DUCHÉ DE FRANCFORT. Francfort, 20 février. 5. M. l'Empereur et Ici a daigné faire don à sa ville ^Erfurt de son buste en bronze. L'inauguration s'en est le 14 de ce mois avec la plus grande solennité. Une grande messe et un Te Dtum ont suivi celte cérémonie consacrée à la reconnaissance. Le soir un banquet a réuni jtS autorités civiles et militaires. Des toasts ont été por-téj à LL. MM. l'Empereur , l'impératrice et le Roi de pome. Un bal brillant, et qui a duré bien avant dans la pUit, a terminé cette fête. Un décret impérial, daté du £ janvier, * avait accordé l'importation des cotons bruts» pour alimenter les fabriques et soutenir l'industrie du pays d'Erfurt; toute la population a senti le besoin d'exprimer 5a gratitude, et les autorités ont été priées d'en faire parvenir la voix jusqu'au pied du trône.- I N T ÉRI EUR. Varit, 4 Mars,-En vertu d'un décret de S. M. en date du Palais des Tuileries 25 février 1813, le comte Otto conseiller d'état est nommé Ministre d'état. Il rentrera au conseil d'état en service ordinaire à la sečno" des relations extérieures. S. M a tenu hier à trois heures un conseil de ministres-On assure que l'Empereur se propose de se rendre d'abord y Anvers où il visitera son encadre ; qu'ensuite il ira à Amsterdam, visitera 1 Helder et l'escadre du Texel ; que de là S. M. doit voir successivement Gronmgiie , Munster, Os »ta bruc k , Brème et Hambourg , et que de cette derhie-re ville elle portera à Magdebourg son quartier-général. « L'Empereur a visité, le 2, les travaux du- palais du roi de Rome. S. M.-a parcouru à> cheval toutes les démolitions et les mines des terrasses de Chaillot ; ensuite , elle a passe sur le pont de J,ena , est retourné par la rive gauche de la Seine, a traversé le pont de la concorde, et est rentiêe dans son palais par le jardin des tuileries. -- Dans la nuit" du 2 au 3. une fête magnifique a eu lieu au palais impérial. Il s'y trouvoit une multitude de femmes charmantes vêtues avec la plus grande richesse. Le quadrille d'Apollon et des heures, qui avoit déjà été admiré dans une autre occasion , a été exécuté de nouveau tt le- dessin en a semble- mieux imigmé encore que la première fois. Une personne du rang le- plus élevé s'est fait; remàrqner dani cette danSe , qm lui' a donné lieu de déployer toutes les grâces qui Ja distinguent. Rienne man- pai ce que l'on appelle un plagiat , et il faut bien le dire à une époque où^le reproche de plagiat esti devenu , chose étonnante , plus- commun que le p agiat lui-même.; Les modernes qui ont le mieux écrit5 en latin ont toi-j/urs atf cté d'employer des tours anciens-,• et' spécialement ceux qui étoiènt le plus familiers*aux auteurs dont ils essayoïent de se rapprocher. Belienden' portait cette prétention» au point'de ne pas admettre une construction ou un mouvement'dont" l'exemple ne fût dans Cicéron, et il avoit léussi par cet' artifice à- se faire un sty-ie assez' cicéronie» , au moins*quant-au méchanismè. Je répété qu'on5 ne sauroit blâmer ce procédé, puisqu'il est'à-péu-pièi la seule garantie que nous ayons de la bònne latinité des modernes , et qu'on peut'croire que ceux qui's'en sont affranchis (comme Santeuil, qui a recherché plus que personne les combinaisons audacieuses et les* tours inusités ), n'auroient pas toujours obtenu Je suffrage d'un Varron et d'un Lelius.* On ne seroit1 donc pas fondé à reprocher à M. A. la ressemblance extrêmement frappante de cette ode avec la de «elles d'Hura«.- Cette conformité rechcrchée est quoit & l'élégance et & la spbndeur de cette ftte qui s'est continuée jusqu'à une heure très avancée. MINISTERE DE LA GUERRE. Catalogne,' Dans les premiers jours de février, le général Lamar* que fit un mouvement sur la côte avec les troupes qui sont sous ses ordres, et se porta jusqu'à Mataio à la rencontre d'un convoi venant de Barcelone avec le général en chef. Après avoir rejoint le convoi, la colonne partit de Mataro pour retourner vers Gironne, et à son retour comme à son départ, elle fût constamment observée par deux vaisseaux de ligne anglois, deux frégates , un brick et diverses barques canotïieres , qui la suivirent pendant deux jours le long de la côte et firent contre elle un feu pres-• que continuel depuis Mataro jusqu'au dessus de Malgrat > mais les troupes furent dirigées à travers les montagnes et aucun soldat n'a été blessé. Le général Lamarque> en rendant compte de ce fait , cite comme une particularité remarquable, qu'au milieu d'un convoi très nombreux, presque tjut composé de françois, le feu des an glois n'a frappé que trois catalans ; l'un conduisoir une tartane ; un autre étoit condamné aux- galeres, et la troisième victime étoit une dame. „Elie est la douzième, ajoute le général Lamarque, que le contr'amirai Codrmgton a tuée depuis un an sur cette côte. Durant la canonnade du 3 , une jeune fille d'Arenis del Mar, eût un bras* emporté, en sortant de l'église. Cette atrocité de faire feu Sur les villes et sur les villages des Catalans n' augmenté certainement pas l'amour de ce peuple pour ses fideles alliés; mais Codring-ton qui est' toujours prêt à gagner le large , se joue de-leurs plaintes et des ordres de la jtinte." Hambourg, 24 février.• U se trouve déjà à Hambourg 8000 chevaux^ pour la cavalerie. Deux régimens de dragens bavarois et plusieurs régimens françois sont! remontés, et tout prêts à entrer en campagne. D'après les derniers-avis de Magdebourg , on y attend sous quelques jòors des forces imposantes.- PROVINCES ILLYRIENNES.- Laybach, îjr Mars.' Parmi les*ouvragés des arts qui ont pour but de consa-, crer à l'avenir les grands événemens dont' le commencement du iS.éme siècle a été témoin on remarquera pour l'agrément de l'exécution et pour l'utilité de l'usage une gravure allégorique que nous devons au barin d'un artiste qui habite les Provinces lilyriénnès.' une espece de figure qu'on pourroit appeler allusion , et dont tous les poètes latins des-temps modernes ont fait usage; mais je profiterai de cette analogie très-innocente pour 'examiner rapidement- une pMite difficulté de phraséologie et'de'ponctuation'qu'elle pèut fort bien éélaircir. On sef rappelle qu'Horace commence ainsi :: Sic te Diva potens Cypri,• Sic fratres Helen* , lucida sidera^ y entor unique regat pater' {Obstrictis ahis*,'prater Japyga) ,» Uavis , quA tibi credit ut» Debes y irgiliurn finibus Atticit' Keddas incolumem etc.• M. le chevalier Croft qùi a' fait* un Commèntaire t ris-curieux sur qO*Iqùes-unes des odes'd'Horace se croit fonde à rapporter au verbe debes■ la portion de phrâse fimbus attici;, gue ics* autres^Coflameniateurr laissent1 au- veibe- Dans ce tableau qui Joint le mérite du travailjjfau mérite non moins réel de devenir par son plan même, historique et pour ainsi dire monumental, l'auteur, M. Tous-saioct a representé la victoire, sous des„traits chéris des François, conduisant le héros qui fait leur bonheur et leur gloire, pardelà les colonnes d'Hercule. De la branche de laurier qu'elle tient dans ses mains, elle eifaçe en. passant la fameuse inscription,nec plus ultra ; la premiere lettre seule en est restée sur une des deux colonnes, le dernier mot seul sur la seconde; et celte initiale glorieuse, entourée d'une auréole, annonce que le génie du monarque dont elle repréjente le nom ne reconnoit pas les vaines Jîornes qu'un Demi- Dieu des tems anciens avoit fixées à ses travaux» v 1 Le fond', du tableau représente la même lettre , mais dessinée cjans de très grandes dimensions,, et ornée de fleurs d'un dessin extrêmement délicat ; autour de ses branches, et dans une disposition analogue à leur forme sont classés les noms de tous les membres des premiers corps de l'état» à la tête desquels on voit la famille impériale et les Jïoyaumes érigés par l'Empereur : ainsi se trouve téjni ce que l'Europe connoit déplus grand, ceux qui ont mérité d'être appelés par Napoléon à régler avec lui les destinées du monde. Une Couronne où sont inscrites les vingt batailles les plus mémorables données par S. M. et au milieu de laquelle ®n lit IMMORTALITÉ, s'eleve au dessus du tableau. L'artiste a regretté de ne pouvoir exprimer le nom de tant d'autres combats qui auroient fait la renommée des plus illustres Capitaines. L'espace s'est refusé à sa plume. Au pied de l'une des Colonnes sont gravé* sur urre pierre les traités de paix signés par S. "M. depuis celui de Campo-f>rmio jusqu'à celui de Vienne. Le millésime de i?i2 que l'on appelait , à Fangle opposé du sol sur lequel les personnages sont portés, annonce assez, que tous les évenemens qui font le sujet de ce tableau sont antérieurs aux premiers jours de cette annéei Cette description donnera quelque idée d'urne composition ingénieuse qui fait beaucoup d'honneur au talent du dessinateur et du graveur. Il étoit difficile de renfermer dans un cadre "plus étroit et en même temps plus agréable une foule de choses d'un grand intérêt. On n'a pas besoin d'insister sur les avantages d'une gravure «iéga^re qui peut fournir à la fois un ornement digne des salons les plus riches, et une sorte de Calendrier historique très .bon à consulter souvent. Il suffira d'ajouter que ce tableau pré- teddass et, suivant son usage, au lieu d'appuyer cette opinion sur une discussion verbale i à la manière des scho-liastes ordinaires, il la fait sortir d'un sentiment ; „ N'est-il pas plus délitât de dire ,, Vaisseau qui dois Virgile à Athènes (où il alloit .pour,finir son Eneide, et peut-être pour essayer de rétablir sa sanfé puisqu'il est mort en revenant ) que ton voyage soit heureux, pourvu que tu rendes à mes vœux sain et sauf (incolumem) cet ami qui est la moitié demoname ,, l'admirateur de-sVirgile , d'Horace et de leur digne amitié, n'est-ll pas plus touché, dis-je, par cette "prière', qui embrasse à la fois le voyage et le retour q-e par celle q-ie présentent toutes les éditions, et où il n'est q îesttoa que du départ, c'est-à-dire de l'absence du poète aimé ? „ florace éclatai par la ponctuation , p. 9a. Il paroit que M. A. n'a pas entendu Horace de la même manière ; dans te vers sente, non seulement, ïes noms de la famille impériale, et des rois et des princes qui en sont sortis, mais encore ceux des princes conféléré., des ministres, des maré.haux, des inspecteurs et colonels généraux , des grands officiers, des sénateurs, des Conseillers d'état, des généraux de division» ''es-grands-dignitaires des différens ordres, etc. etc. etc. On peut se procurer cette gravure chez l'auteur, N.* 206 , au second. Le prix est , avant la lettre , de Après la lettre, 20 Fr. N. B. Les gravures avant la lettre sont celles où les caractères de la dédicace sont tirés au trait et sans tailles' Avis. "• • Laybach le 15 Mars i3ij. Le Directeur Général des Portes de l'Iilyrie en vertu de l'autorisation qui lui a été donnée prévient le pub'ic le Gouvernement voulant aider et faciliter la correspondais ce du Commerce, on recevra dans les Bureaux des prc. vinces les lettres adressées à Milan et Paris , lesquelles seront expédiées à ces destinations par la voye de l'Estaf* fette Impériale. Ces lettres seront rendues eri sept jours à Paris , et il sera payé d'avance par lettres simples le prix de l'affranchissement du triple port suivant les tarifs d'il-lyrie , d'Italie et de l'Empire français. On n'admettra dans l'expédition de 1'Estaffettč Impé riale que des lettres simples et doubles , c'est a dire du poids de 15 à 20 Grames ; póur ces dernières l'ad'i anchis-sement sera payé en proportion du port de la lettre si»' pie. Les Bureaux des postes de Paris et de Milan sont également autorisés à expédier par l'Est-flette Impé.iale Es lettres du commerce pour l'Iilyrie et aux conditions men-i ion née s» Le Directeur Général des Postes, D'Etilly. Par arrêté de S. E. M. le Gouverneur Général en date du S du présent mois , le Sr. François Oblak Maire dej Tratta a été destitué de ses fonctions", pour avoir cherché) à .soustraire k la conscription deux jeunes gens dont l'un était son propre fils, lequel en vertu des ordres de M. l'Intendant de la Carniole a été arrêté et conduit par la gendarmerie de brigade en brigade jusqu'à Gênes où trouve le dépôt général des réfractaires. .L'ignorance profonde du ci- devant Maire de Tratta a pu seule le préserver du châtiment prononcé par les loi?» Reddat finibus Jtalis Aretar» , reddat n'est paint équivoque; il se rapporte Wen a'J voyage et non pas au rçtour. Voila donc i'instinct du poet« en contradiction avec le tact du commentateur ; et, m*1' gré toute la déférence que j'ai pour le goût rare et i'i«' mense érudition de celui-ci, il me semble qu>n matiei« de controverse .poéuque je pencherois volontiers pour !< ..sentiment du premier qui s'*st placé , par la force 0 l'imagination, dans une situation infiniment analogue ave celle de son modele , et qui a du s'en approprier les i«' .ieri t ions, autant ,que cela est humainement possible. A reste, cette légère polémique ne tire pas à conséquence et il faudrait rendre grâce à M. A. d'avoir si heureuse-ment imité Horace, même quand il en diriéreroit d uç* VM"S,f,e- • , • ut ita troisième et dernier article, je parlerai a^ poètes de Eaguse, do.it ks ouvrages se trouvent joints ce'jx de l'auteur. .«nu*!.;js««bts>mo LAYCAUH, DE LlMPiUMJtRifc DU fco«VJLBNkMtNT.