LINGÜÍSTICA IV. LJUBLJANA 1961 LINGÜISTICA IV. LJUBLJANA 1961 Založila Univer/itetna založba univerze v Ljubljani Tiskala tiskarna ČZP Primorski tisk Izvodov 400 L I N G U IS T I CA UREJUJETA MILAN GROŠELJ IN STANKO ŠK.ERLJ LETO IV. ' ' 1961 OB IZIDU IV. LETNIKA Lingüistica je doslej izhajala kot priloga Slavistične revije. Sklad za pospeševanje založništva nam je blagohotno omogočilda izdamo pričujoči letnik kot samostojno revijo. Uredništvo, je, za to pomoč iskreno hvaležno, ker je mnenja, da je s takšno revijo ustreženo lingvističnim študijam pri nas in njihovemu razvoju- Upamo, da bo to glasilo sčasoma lahko izhajalo v nekaj večjem obsegu in v dveh snopičih letno ter v večji meri priobčevalo tudi poročila in ocene. Ure dništv o ' A L'OCCASION DE LA PUBLICATION DU IVe VOLUME Grâce à la subvention généreuse du Fond destiné à favoriser les activités éditoriales, nous sommes désormais en état d'assurer la publication indépendante de la revue Lingüistica, parue jusqu'à présent en appendice à la Slavistična revija (Revue de Slavistique, Ljubljana). ' Convaincue qu'une telle revue rendra de bons services aux études linguistiques dans notre pays> la Direction tient à exprimer sa vive reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à rendre possible sa réapparition. . ' ' Nous espérons Que, à l'avenir, notre revue pourra accroître son volume pour paraître annuellement en deux fascicules et qu'elle publiera dans une plus grande mesure des comptes-rendus et des notes bibliographiques. Les Directeurs Anton Grad REMARQUES SUR, L'EMPLOI DE L'ADVERBE DE REPRISE SI EN ANCIEN FRANÇAIS Parmi les emplois si multiples en ancien français de l'adverbe si, issu du latin sic1, un des plus intéressants du point de vue syntaxique est sans doute celui où on le trouve en tête de la proposition principale conséquente, c'est-à-dire précédée d'une subordonnée2. Ce si de rappel, de reprise, concurrencé en ancien français par d'autres adverbes temporels dans cette fonction (à savoir celle de rappeler, de reprendre, de résumer une circonstance énoncée précédemment par la subordonnée) avait primitivement une valeur modale et s'employait déjà en latin vulgaire en relation avec si conditionnel, mais il n'a pas tardé à prehdre aussi le sens temporel3. En ancien français, notre si de reprise est plutôt rare dans les principales précédées d'une subordonnée conditionnelle4: se ons creioit Dieu en ches quatre pays, si seroiént tous christiens jusques en Egypte, Chronique de Jean d'OutremeUse, III, 54, 9; ibid., I, 10, 11; Si vus ne les volez regarder..., Si averount mensounge trové, Fabliaux, p. p. Montaiglon, II, 253; Se il estoit ocis, s'an seron délivré, Parise, 1182e; avec d'autres adverbes de reprise: Se tu esteies ore occis, 1 Cf. Lerch, Historische französische SyntaxI, p. 59 ss; Foulet, Petite syntaxe de l'ancien français, 3° éd., p. 300 ss. ■ ■ 2 Cf. .Diez, III, § 344; Meyer-Lübke, Rom. Gramm., III, § 651; Lerch, ö. c., I, pi 66 ss; Im'bs, Les propositions temporelles en ancien français, Paris, 1956, p. 48 s. 8 Cf. Lerch, o. c., I, p. 69, Imbs, o. c., p. 48ss: Si ... laetitiae... nomen aliud dediderint, sic aegritudini... aliud vocabulum congruebat, Lactance, Inst., 6; pour plus d'exemples v. Stolz-Schmalz-Hofrmann, Lat. Grammatik, 5° éd., 1928, p. 772; sic = alors, ensuite est attesté déjà chez Tertullien (3S siècle). 4'Selon M. iNissen,' L'ordre des mots dans la Chronique de Jean d'Outre-meuse, thèse pour le doctorat, Uppsala, 1943, on l'évite à causé de sa ressemblance avec la conjonction se (si). .5 II ne faut pas confondre le si de reprise avec le si adversatif (= cependant, pourtant; toutefois, tout de même, néanmoins) qu'on retrouve jusqu'au 17e siècle: S'estiiés cent a cascun des lor dos,. Si venront il asanler avuec vos, Ch. d'Asprempnt, 6061—62. Dans les principales négativés, ce si adversatif fait défaut, mais là principale retient l'ordre des möts inversé (VS): S'il estaient dë tfin achter tenpré, N'avroient il envers nos poesté, Ch. d'Aspremont, ,5238. Cf. Lerch, o. c., I, p. 62 s, Franzén, Étude sur la syntaxe des pronoms personnels sujets en ancien français, thèse pour le doctorat, Uppsala. 1939, p. 131, 151, 155, Grad. L'inversion du sujet dans la principale précédée d'une subordonnée en ancien français, dans Razprave SAZU, Classe II, Ljubljana, 1956, p., 77 ss. 5 Lingüistica dunC n'ai jeo mais suz ciel amis, Gormond. et Isembart, 215; s'il le puet del cheval, abatre, Dune sera il enfin honiz, Marie de France, Lais, Milun, 354—55; S'Aumon, mon fil, avions avuec nos, Lorx verroit l'on qûin teroient mellors, Chanson d'Aspremont, ■ 6922—23, etc.- L' adverbe de reprise si est, au contraire, 'extrêmement fréquent après une subordonnée temporelle introduite par la conjonction quant (quand): Quant il. veneit devant le rei, si li soleit li reis demander, Quatre Livres des Rois, 107; Quant chascuns sor son cheval sist, Si s'acheminent tuit troi, Chr. de Troyes, Lancelot,, 3012—13; Quant revenu sont, si se trait L'uns vers l'autre, Gerb. de Montr., Perceval, 13731—32; E quant il l'eut prise, si li dona on de l'avoir, Clari, La Conqueste de.Cónstanti-nople, IV (emploi très fréquent dans ce texte!) etc., etc. Ici encore, si a des équivalents dans les . adverbes ayant une valeur temporelle, comme p. ex. donc, adonc, lors, ' puis: Quant veit li pedre que mais n'avrat amfant Mais que cel sùl que il par amat tant, Dune se purpenset del secle an avant, St, Alexis, 36—38; Quant derriers els le secors veient, 1 donc se sont ravigoré, Eneas 3707—8; Quant la douce Vierge Marie Vit mort le trez dous fruit de vie, Lors se trait ele ver la crois, Passion, 1855—57; Quant les auront enterrez richement, P.uis nozcopez les chiés de maintenan, Amis et Amiles, 3165—66, etc. On aura remarqué, dans les exemples précédents, un phénomène syntaxique important: l'adverbe de reprise entraîne l'inversion du sujet*' de la, principale, comme, selon une loi rythmique de l'ancienne langue, n'importe quel circostanciel ou complément (régime direct ou indirect) ou attribut, mis en tête de la proposition7. Or, dès que la principale conséquente est introduite par un complément (un régime direct ou indirect), un circonstanciel ou un attribut, l'adverbe de réprisè si (oU ses équivalents) n'est plus employé: . Quant crestien les nos orent tolus, Voiant nos els furent il bien batus, Ch. d'Aspremont, 6880--81; Quant li pluisur entendent q'um quist,.., mult en furent dolent, Saint Thomas, 1770—72; Si Arra.biz de venir ne se repetent, La mort Róllant lur quid chèrement rendre, Roland, 3011—12; Se 41 vos puet sozprendre, Honis soif il.. -, Gerb. de Montr., Perceval, 2140—41; et s'il ne repaire ja mes, De nos avras tu bele pes, Éneas, 6049—50; Cum jo serai a Loün, en ma cambre, De.plusurs règnes viedrunt li hume estrange, Rolland, 2910—11; Car se jel savoie, m'amor Avriez vos perdue, Meraugis de Portlesguez, 798—99, etc. Il en, elst de même des cas où la subordonnée est intercalée dans la principale, c'est-à-dire entre un circonstanciel temporel qui commence ■ 8 S'il devait être exprimé par un pronom' personnel, celui-ci pouvait être iomis en ancien français, cf. Foulet, o. c., §§ 54, 442, 457—459. 7 Cf. Meyèr-Lûbke, o. c., III, 748.; Foulet, o. c., § 449; Lerch, o. c., III, 395 ss; ¡Grad, o. c., p. 65 ss ; Dauzat, Tableau de la'langue française, p. 49, attribue cette inversion du sujet .aux influences germaniques. An ton Grad: V adverbe d-s r épris e si en ancien fr an ç ai s la phrase et le reste de la principale: le circonstanciel fait partie de la principale qui, par. conséquent, est déjà introduite: Et le demain, quant vint a l'djorner., Fist Carlemaines par tolte l'ost crier, Ch. d'Aspremont, Î694—95; L'endemain, quant li jorz fu clers, se leva Percevàl, La Queste del Saint Graal, 72, 22—23; Au matinet, quaht le jour virent, Se lieve Perchevaus, Gerb: de Montr., 3220—21; Et lors, quant la nuit se départ, Se puet Meraugis mèrvëillier, Meraugis de Port-lesguez, 1664—65, etc.8 - L'absence de l'adverbe de reprise dans nos derniers exemples s'explique donc par la présence d'un autre mot accentué devant le verbe de la principale conséquente, et — vice versa — l'emploi de l'adverbe de reprise si s'explique surtout — nous ne tarderons pas à le voir — par l'absence d'un autre mot accentué devant le verbe; car, l'a présence de l'adverbe de reprise' est due surtout aux; raisons rythmiques: on sait que, en ancien français, le verbe tend à occuper la seconde -place dans la phrase9 et c'est pourquoi il doit être précédé d'un mot ou groupe de mots accentué.. Mais, ce mot ou groupe de mots accentué ne pouvait-il pas être exprimé per le sujet de la principale dans tous nos cas? Ou bien, faut-il dire que la subordonnée temporelle (introduite par quant, cum) ou conditionnelle (introduite par si, anc. fr. se) précédente, jouant le rôle d'un circonstanciel, entraîne l'inversion du sujet dans la principale conséquente; même quand celle-ci n'est pas «introduite»? \ , ■ Or, les recherches10 ont clairemént montré que les subordonnées précédant la principale et introduites par dés conjonctions simples (Quant, cum, se), héritées ' du latin, n'exercent aucune influence sur l'ordre des mots de la principale postposée; l'inversion du sujet n'y a pas lieu, la construction de la principale est donc indépendante de la subordonnée précédente et elle ne diffère pas, à cet égard, de la construction latine correspondante: l'ordre direct SV (sujet-verbe) y est la règle, et l'ordre inversé VS — nous l'avons vu — n'y apparaît que dans les cas où la principale est introduite par un complément objet ou un circonstanciel, qui attire la verbe et rejette le sujet après le verbe. Bornons-nous à n'en donner que quelques exemples: , ' Quant en la chambre jurent tiit sol'remês, Danz Alexis la prist ad apeler, St. Alexis; 66—67; Et quant il Jurent richement conraé, Li escuier vont les napes oster, Le Charroi de Nîmes, 814—15; Quant lï turneiemenz départ, Milun s'en vèt, Marie de France, Lais, Milun, 481—82; Quant li 8 C'est aussi le cas> de l'exemple, cité par M. Imbs, o. c., p. 53 : Vendemàin, quant il orent la messe oie, s'a'semblerent a parlement, Villehardouin, Conquêtè, § 147, pour lequel M. Imbs admet la possibilité que s' y représente l'adverbe de reprise si; ;nous préférons y voir la forme faible du pronom personnel réfléchi (se). ; \ 9 Cf. Thurneysen, Die Stellung des Vefbùms im Altfranzösischen, Zeitschrift für romanische Philologie, XVI, p. 289 ss, et Lerch, ö. c., III, 395 ss. 10 Cf. Franzén,- o. c., p. 152 s, Nissen, o. c., p. 62, Grad, o. c„ p. 73 ss. - 7 Lingu i s tic a baron l'ont escouté, Chacsuns a jecté s'espee, Gerb, de Montr.,Perceval, 1062.—63; Quant il furent armé, Xi dux parla a tous les haus homes de l'ost, Çlari, La Conquestc de Constantinople, 14, 7; Se de venir Arrabit ne demurent, Cil les ferrunt, Roland, 3081—82; Si jo m'en vois ensemble od vus, mis pere avreit e doel e ire, Marie de France, 116, 96; S'Erec bien coverz ne se fust, Li chevaliers ble.çié l'eust, Chr. de Troyes, Erec, 935, etc. Le sujet-pouvait être exprimé par le pronom personnel qui, du moins primitivement, avait dû être accentué: S'or me conoissent mi parent d'este terre, Il me prendront par pri o par podeste: Se'jos en cr.eit, il me trairont a perte, St. Alexis, 203—5; Quant jo l' vus dis, cumpainz, Vus ne l' deignastes, Roland, 1715—16; Quant vos, sire, le me rouvé'Si Je vos dirai comment je l'ai/Chr. de Troyes, Guill, d'Angleterre, 2082—83; Quant voit sa gent torner a tel mèriel, Il en jura Mahom et Jupitiel... Ch. d'Aspremont, 3274—75; Quant il vös vout livrer tt mort..., Il ne voloit escouter plait, Béroul, Tristan, 2376—77; Quant tu ne la secors, Tu es honiz en totes corz, Meraugis de Pórtlesguez, 5149—50, etc. V - . Nous croyons que la négation rie, ellè aussi11, y était assez accentuée pour ne pas laisser le verbe' principal rythmiquement; à découvërt; même lorsque l'e de la négation est élidé celle-ci, contractée par ex. avec l'adverbe en suivant, formait avec celui-ci un groupe accentué précédant le verbe, comme lé font voir lés exemples suivants (cités par. M. Imbs, o. c., p. 51): "■..■■' Quant ele le veit, ne poet muer ne riet, Roîà'hd, 959; Quant jel vos dis, n'en feistes nient, ibid:, 1708; Quant Caries oit la seinte voix de l'angle, N'en ad poür ne de mûrir dutance, ibid., 3612. ; - Toutefois, on trouve des exemples — rares d'ailleurs — où l'on rencontre .l'inversion du sujet dans la principale non-introduite; les verbes en tête de la principale sont, pour la plupart, des verbes intransitifs et déclaratifs (dire, faire = dire), qui admettent la même construction aussi dans la construction indépendante: ' Quant ot li pedre la clamor de son fil, Florent si ueil, Alexis 221—22; E quant li moinie vindrent lur complie chanter, Quidierent il pur veir que ..Saint .Thomas, 1991rj—92 -, Quant. li re\s l'out tut .sul enmi le champ mené, Fait il: .„./ibid., 4361—62; Quand chu fu faite en la hakteche de casteal, Apparut visiblement li angle, Çhr.on. de'J. d'Outremeuse, 80, 12; Quant voit parmi le cors l'espee, Fuit li li sans,-si s'est pasmée, Piramus et Tisbé, 821—22, etc. Comp, la construction indépendante dans: . Plourent sui ueil e si getet granz criz, St. Alexis, 436, ibid., 589; y ait s'en Ii pueples, ibid., 601; Viendrai li jurz, Roland, 54; Dient païen, ibid., \11 «Ne est au fond un mi-adverbe qui adotlcit notablement ¡... la brusquerie qu'il y a toujours à commencer une phrase par un verbe: priyé de son sujet», Foulet, o.e., § 474. ' . . ' . Anton Grad: L'adverbe d-s reprise si en ancien français 66; Respunt duxN aimes, ibid., 246; Vient i li dus de Premestine, Eneas, 3929, etc. Nous croyons qiie telles constructions avaient pu contribuer à l'emploi exceptionnel de l'inversion du sujet dans la principale conséquente de nos exemples (comme le suppose aussi'Nisseh). li ne faiit pas non plus rejeter là possibilité de l'influence exercée par les propositions temporelles introduites par une locution conjonctive (ainz que, puis que, etc.) qui, elles, entraînent — comme nous le verrons — l'inversion du sujet de la principale conséquente, cf.: Mais ains que de maingier.fust tans, Vint a la loge, uns forestiers, Chr. de Troyes, Guill. d'Angleterre, 272—73; Car puis qu'il repaire d'essil d'ultre la mer, Dist il .. ., Saint Thomas,, 5421—22, etc. Franzén aussi admet la possibilité de cette influence12. C'est ici qu'il faut mentionner un phénomène syntaxique intéressant, sur lequel nous voudrions insister aussi en vue d'une explication satisfaisante d'un autre problème traité aussi dans cet article (voir plus bas): dès que, dans nos exemples, le verbe, se trouvant en tète de la principale conséquente, s'accompagne d'une forme faible du pronom personnel régime (ou des adverbes pronominaux en, y), celle-ci est postposée au verbe13: elle ne peut pas le précéder faute d'un autre mot ou groupe de mots -accentué devant le verbe (sujet /pronominal/, complément objet ou circonstanciel), sur lequel elle pourrait s'appuyer14; par conséquent, nos exemples des principales au pronom régime postposé suivent, à cet égard, la loi établie déjà par Tobler15 selon laquelle les formes faibles des pro- 12 C'est à cette-influence qu'on pourrait attribuer aussi l'exemple, cité par M. Irabs, o. c., p. 52: Quant le vit Guenes, mist la main à l'espée, Roland, 443. Quant à la construction de la principale, précédée d'une subordonné introduite par quant où se, M. Franzén n'a relevé, dans les textes dépouillés par lui, que 6 cas de la construction VB et une quarantaine de cas au sujet non-inversé, cf. Franzén, o. ç., p. 152. Les relevés de M. Nissen sont plus intéressants encore: 105 cas de SV, 2 seuls cas de VS, et 179 exemples de la principale introduite par l'adverbe de reprise si. 13 «Les pronoms de la 3° personne y consérvent la forme faible; ceux de la 1" et de la 2e personne du singulier ' ainsi que le réfléchi, apparaissent soit, à la forme forte, soit à la forme faible», v. Foulet, o. c„ § 162. 14 Toutefois, le verbe peut être précédé d'une forme accentuée (forte) du pronom personnel: Mes se je mant, moi pesera, Cligés, 1402; Quant je parti de Boûrdiaus là cité, Lui commandai me grant tere 'a garder, Huon de Bordeaux, 3069—70, etc. 15. Tobler, Vermischte Beitrâge, V, 400 ss. Voici quelques exemples de notre construction au pronom personnel régime postposé aù verbe: Trencherai vos la teste, Pèlerinage de Charlemagne, 25; Voit le li rois, gràrit ire en a" en soi, Ch. d'Aspremont, 318Î5; fbid;,' '3340; ' Cuides me tu. pot si pou esmaier? Couronnement Louis, 2589; Demanderoiz me vos plus rien? Perceval de Gallois, 8788, etc. La même construction se retrouve dans les propositions indépendantes juxtaposées: Balans l'entent, prent soi a corecier, Ch. d'Aspremont, 2527; ibid., 5676, 9767; An chastel viénent en viron, Chascuns i tant son paveillon, Herbergent. soi de totes parz, Le Roman de Renart, I, 1697—99; L'amiraUs l'ot,'prent soi a regarder, Huon de Bordeaux, 7712, etc. On sait que, aujourd'hui encore, on fait emploi de cette construction dans les phrases impératives (affirmatives): Donne-moi du pain. Dis-leur la vérité! etc., etc. 9 Un g ui s t i c a noms personnels objets ne; peuvent pas — au moins jusqu'au> 13e siècle — commencer une phrase, mais doivent être postposées au verbe16: Quant or sera l'apostolie conté, Deffendra toi sainte crestïentê: Toit ton païs verras a mal torné, Ch. d'Aspremont, 1159,—61; Quant vos serés la u vos justes né, Vanterai m'ent coiement a celé, Que j'ai un dru en la crestïentê, ibid., 2669—71; Quant ele oï sa volenté, Mercie l'en, si li sot gré, Marie de France, Lais, Milun, 365—66; Quant tu alois a saint Perè au baron, Chalanja toi Français. .., Charroi de .Nîmes, 204; Quant ele l'ot, prist soi a porpenser, Bueves de Hantone, 10 151; Qùarid ele a veü Per-clneval, Vergogne soi, Gerb, de Montr., Perceval, 6378—79; Quant il les vit, prist soi a porpenser, Huon de Bordeaux, 4335, etc. On retrouve la même construction aussi dans la principale non-intro-duite, précédée d'une subordonnée conditionnelle: .. . . " Se V pois trùver a port ne a passage, Liverrai lui une mortel bataille, Roland, 657—58; S'en rere-guarde troevet le cors Rollant, Combatrat sei a trestute sa gent, ibid., 613—14; E, se il puet, murât i veirement, |ibid., 615; se par vos puis m'enor avoir, Servirai vos a mon pooir, Eneas, 4171—72; S'il vos estuet as Sarrasins joster, Secorrai von sans longues dejnorer, Ch. d'Aspremont, 3923—24; Se vos nel faites, diräi vos mon san-lant, ibid., 5047; Et se jo puis vaintre vo campion, Conduirai vos el tertre d'Asjpremon, ibid., 474—75; Que, s'Agolant les menés en present, Odra les, jel sai a enslent; ibid., 6538—39, etc. Comme une telle construction d'une phrase énonciative était assez exceptionnelle et à cause de sa lourdeur assez rare déjà dès l'époque des plus anciens textes, et que; d'autre côté, l'emploi des pronoms personnels sujets, qui permettraient aux formes faibles des pronoms personnels régimes d'occuper la place devant le verbe, n'était pas encore de rigueur, nous croyons que, à côté des raisons rythmiques, la langue recourait à l'adverbe de reprise.si aussi pour raisons syntaxiques, à savoir celles de permettre aux formes faibles des pronoms personnèls objets, accompagnant le verbe de la principale, d'occuper, suivant leur tendance, leur place déjà habituelle devant le verbe; et dans nos cas elles ne pouvaient le faire qu'en s'appuyant sur l'adverbe de reprise commençant la principale. En effet, les cas où si se fait suivre d'une forme faible des pronoms personnèls régimes forment une majorité écrasante de nos exemples: Quant jpt vid, sin fuilede e goiuse, St. Alexes, 458; Quant l'ot Marsilie, si l'ad baiset el col, Roland; 601; Quant chascuns sor son cheval sist, Si s'acheminerent tuit troi, Chr. de Troyes, Lancelot, 3012—13; Et quant il l'eut prise ', si li dona on de l'avoir, Clari, Conqueste de Constantinople, IV; Quant le vei, si me menbre de Guion, Gui de Warewic, 10149; Quant il nel ovient, si s'en vont, Roman de Renart, IV, 5283; Et quant il oïrent ce, s'en furent mult irié, Villehardouin, Conquête, § 282; Quant il a misse jus sa carge, Si le boute la fors au large, Courtois d'Arras, 275—76; Se luin. remaint, sil rent as poverins, St. Alexis, 100; Quant il l'entendent, se le 16 V. Foulet, o. e., § 442 (si = «cheville commode pour les versificateurs ...»; Diez, III, 405, note 2, appelle notre, si «das gemütliche si». 10 Anton Grad: L'adverbe de reprise si en ancien français vont acoler, Huon de Bordeaux, 5294; Quant le voit Aumes, sel prent a covoitier, Ch. d'Aspremont, 5779; Se il estoit, s'an seron délivré, F'arise, 1182, etc., etc. La présence, si fréquente, de l'adverbe de reprise si (et de ses équivalents) en tête de la principale postposée serait donc due surtout aux raisons rythmiques, métriques16 et syntaxiques, mais nous partageons complètement l'avis de M. Imbs, selon lequel on aurait choisi et préféré l'expression temporelle (au lieu de la construction: sujet pronominal + pronom faible objet + verbe) aussi pour besoins d'explication et d'expressivité,. bref, que, outre ses fonctions rythmiques et syntaxiques, l'adverbe de réprise possédait aussi une valeur temporelle'de renforcement, dé précision17. 1 Voici maintenant encore un problème concernant l'adverbe de reprise si: comment expliquer le fait que, après les subordonnées temporelles exprimant l'antériorité, on peut constater une absence quasi totale de cet adverbe dans la! principale postposée? ■ . Le problème a été récemment traité par M. Imbs,' o. c,, p. 501 ss, qui ne cite que cinq exemples (dont nous reparlerons plus bas) dans lesquels la principale débute par l'adverbe si, tandis que pour le reste des exemples en question il se demande: «Mais (alors) pourquoi dans la grande majorité des cas toute particule de reprise manque-t-elle en tête de la principale lorsque celle-ci débute par un verbe?» (p. 502). Et il cite d'abord quelques exemples anciens: Einz que il moèrgent, se vendrunt mult cher, Roland, 1690; Ainz qu'il en turnent, serunt altres donees, Ch. de Guillaume, 496; Ainz Qu'il mur g et, voldreit s aveir..., St. Brandan, 61 s; Ainz qu'il s'en parte sera toz corrodez, Couronnement Louis, 2069; Ainz qu'il seit jor les requerron, Thèbes, 3525; Ainz que il ' fussent estormi, Ont par les très maint cop doné, Wac'e, Brut, 468. Et, ajoutant (ibid.) que «cet usage se prolonge (durant tout le Moyen Age», il cite encore quelques exemples postérieurs: , , Car ainz que midis soit passez, Avrai dillors a feire assez, Chr. de Troyes, Yvain, 4301—2; Ainz que fusse sospris de ceste amor, Savoie je autre gent conseillier, Conon de Béthune, Chansons, II, 17 s; Ainz qu'il venist fu en tel paine, Béroul, Tristan, 1783; Ainz que cist castax soit rendus, Sera il as forces pendus, Roman de Renârt, II, 3281 s; Ainz que nous partons mais du siege, Iert Bel Acueil mis hors de piege, Roman de la Rose (II), 10 837 s, etc., etc: Le même ordre des mots est aussi observé quand, dans nos cas, ainz que est remplacé par avant que: on ne reprend pas l'idée temporelle, exprimée par la subordonnée, à l'aide d'un adverbe de rappel et la principale peut commencer par le verbe ou le groupe verbal (c'ést-à-dire le verbe précédé d'un morphème inaccentué);, , Avant que Jupiter venist, N'iert nus qui charrue tenist, Roman de la Rose (II), 20, 110 s; Avant que li rois retornast en France laissa il en Borgoigne... Godesgesile, Grandes Chroniques, I, 75; Et avant que je _—^--— ■ ^ -i - ■ 17 Imbs, o. C:, p. 50 ss; cf. so en allemand, Lerch, o. c., I, p. 73 ss. 11 i I Lingüistica vous conte de ses grans fais et de sa chevalerie, vous conterdi je ce que jè vi ..., Joinville, St. Louis, 19; ... avant que fut esgeüe La Contesse, ju esmeüe Au conte une molt dure guerre, Comte d'Anjou, 3090—91; avant que vienge avrils ne mai, vendra quaresrfie, Rustebuef, Bartsch-Wiese, 75 a, 82. •■'■•■>■ ' ", , , On aura remarqué que, dans nos exemples, le sujet de la principale est inversé, c'est-à-dire postposé au verbe (il peut, toutefois, être omis s'il devait être exprimé par le pronom personnel sujet). Or, selon la loi rythmique déjà mentionnée ci-dessus de l'ancien français, l'inversion du sujet a lieu si le verbe est précédé d'un mot (ou groupe de mots) accentué autre que le sujet. Par conséquent, la subordonnée d'antériorité doit être considérée, selon M. Imbs, comme un unique complément circonstanciel qui, placé devant le verbe principal, entraîne l'inversion du sujet18. Il nous est difficile d'accepter l'explication de M. Imbs sans hésitation. Pourquoi une subordonnée d'antériorité, précédant la principale, aurait-elle été plus étroitement intégrée à la principale, de manière à fortner un 'unique complément circonstanciel faisant, en bloc19, partie de la principale dont elle aurait influencé la construction, que, par exemple, la subordonnée temporelle introduite par la conjonction quant Xou la subordonnée conditionnelle introduite par se) Qui, à notre avis, formait aussi un unique complément circonstanciel et n'était — en bloc — pas moins intégrée à la principale postposée, mais qui, néanmoins, n'exerçait aucune influence sur la structure de la principale? Suivant les suggestions de Thurneysen, Foulet et Franzén, nous avons essayé de donner une autre explication du problème en question20. Les subordonnées d'antériorité sont introduites non pas par une conjonction simple (comme par ex. quant, se), mais par une locution conjonctive, composée d'un adverbe (ainz, avant, devant) èt ' de la conjonction (le relatif universel) que. Or, pendant la période de l'ancien français, au moins jusqu'au 14e siècle, ces locutions conjonctives ne furent pas considérées comme des conjonctions propres: leur première partie composante était encore sentie comme, un adverbe indépendant et séparé de la subordonnée explicative introduite par le relatif Que21. La preuve 18 Imbs, o. ,c., p. 504: «Tout se pàsse donc comme si la subordonnée d'antériorité était considérée comme un unique circonstanciel qui, placé devant le verbe principal, entraîne l'inversion du sujet.» — Ibid.: «Mais s'il est vrai que c'est la subordonnée antéposée qui en bloc détermine l'inversion, c'est qu'elle est étroitement intégrée à la principale, dont elle fait alors partie comme un élément essentiel, c'est-à-dire «prédicatif».» 10 Espacé par nous. 20 Thurneysen, o. c., p. 279; Foulet, o. c., § 456; Franzén, o. C;, p. 154; Grad, o. c., p. 82 ss. 21 II.en est de même de la locution conjonctive, por ço que (= parce que, pour que), cf. Ettmäyer, Analytische Syntax der französischen Sprache, I, p.234: «...im ganzen 12. Jehrhuhdert... wird... por ço inimer noch als ein selbstständiges Satzglied,, d. h. Objekt empfunden. Erst im 13. Jahrhundert vermehrt sich por ço que sehr rasch und kann mindestens seit dem 14. Jahrhundert als ein einziges Wort, geltèn». 12 Anton Grad: L'adverbe d'e reprise si en ancien français en est là tmèse encore assez fréquente en ancienne langue de là locution conjonctive, où on en trouve le premier élément en tête de la principale dans laquelle il entraîne l'inversion du sujet (s'il est exprimé), tandis que la subordonnée introduite par que ne iait que suivre la principale. Primitivement donc, le premier élément de nos locutions conjonctives-d'antériorité introduisait la principale et y entraînait, comme n'importe qùel autre mot accentué-(autre que le sujet) en cette position, la construction inversée (VS): Ainz ju morz Charles que il fust repairiez, Couronnement Louis,* 242; Âinceis fu neire nuit que il eust supé, St. Thomas; 1986; Ains ert de moft, cors departie L'ame 'que je de vos me parte, Chr. de Tr.y Guill. d'Angleterre, 272—73; Ainz an morront mil chevalier Que si soie desertee, Eneas, 9906; avant ne passera il mie Que il ne perde ainçois la vie, ibid., 6961—62; Ainchàis averoit despendu Tôt son trésor li rois Artur Qu'il eust par forche abatus Les eseus, Gerb. de Montr., Perceval, 10 636—39, Le sujet de la principale est omis: Ains nos lairons tos les membres brisier Que lasçons si grdnt dolor de jent, Ch. d'Aspremont, 9662-—63; Ainz me lai-réient trestot vif escorchier Qu'il me rendissent vaillant un sol' denier; Couronnement Louis, 1303; Ains en verrées. M. chevaliers verser Qe li Manciaus s'en puist a cort vanter, Cambrai, 299; Qui plus monte que il ne doit, Ains trebuce qu'il ne vaudroit, Bel Inconnu, 1223—24, etc.22 De bonne heure déjà, la subordonnée explicative, introduite par que, peut être àttachée directement à l'adverbe ainz, (avant, devant), mais celui-ci continue d'exercer son influence sur la construction de la principale postposée dont il fait encore partie: ainz que fussent vint jor passé, Orent il fait tel fermeté, Eneas, 3159—60; Ains que li rois se fust a mont drecié, Est de son chief son capel jus glacié, Ch. dr. Aspremont, 4145—46; ainz qu'isisiez de ma prison, Eiistes vos tel livroison, Roman de Renart, I, 1715—16; Anchois qu'en piés revenist li frans hon, Ot il saisi son destrier, Ch. d'Aspremont, 937—38; ifid., 2235—36, 7438—39; Dame, anchois ke tout chou fust prest, Ving je chi.. ., Jeu de la Feullée, 648; Eneas, 2601, 4584, 4667, 9343; Gerb. de Montr,, Perceval, 996, 1492, 3451, 5262, 7516, ,9748, etc. etc. La construction de nos exemples correspond donc tout à fait à celle ' des cas où l'on trouve la subordonnée explicative (introduite par que) intercalée entre un circonstanciel initial (faisant partie de la principale) et le reste de la principale: Le jor que li concires fu Vint Gorvains o granz genz, Meraugis de Portlesguez, 3996—97; A cel temps que Japhet vient en Europe avoit ilh ja 11° ans d'eaige, Chron. d'AOutremeuse, I, 73; En la semaine qued il s'en dut aler, Vint une voiz treis feiz en la citet, St. Alexis, 61, 1-—2; Lo jor que ge pris lo congié, Les aséurai ge de toi, Eneas, 6174—75; De ce que 22 Imbs, o. c., p. 448. Cf. en latin: ante rorat quam pluit, Varron, De lingua lat, 8, 58; prius recursum semper. ad nàves quam clamor agrestes conciret, fuerat, Livius, 29, 28," 6 (cf. Draeger, Hist. Syntax der lat. Sprache, II, p. 598), etc. I Lingüistica tu me prises tant Dis tu t'onor, et je pris toi plus, Meraugis de Portles-guez 4560—61; etc. • ' Contrairement aux principales; précédées de la subordonnée introduite par quant, où nous avons vu les formes faiblès des pronoms personnels -régimes (ou les adverbes en, y) postposées au verbe de la principale nori-introduite, on les trouve, ici, devant le verbe de la principale qui, elle,' était introduite par l'adverbe ainz (avant, devant) qui faisait encore partie de la principale et sur lequel les pronoms régimes pouvaient s'appuyer pour, en même temps, précéder le verbe. M. Imbs, l. c., n'en donne qu'un seul exemple, mais ils sont très nombreux: Ains que vigne le soir, Le vos ferai â vos dos iels veoir, Ch. d'Aspre-mont, 7208—9; Ainz que fus nez, en. fui mult anguissuse, St. Alexis, 475; Ainz que la chose soit fenie, Li dist Renart par felonie, Roman de Reriart, VII a, 5961—62; Ainz que passast quinze jorz toz entiers En assembla plus de trente milliers, Couronnement Louis, 1999; Mes einçois que vos i ailliez Vos pri que vos ne me failliez, Lâncelot, 4823; Mais ains que past cele semaine En esteront molt correchié, Perceval, 2808; car ainz que la bataille soit, Li voil primes faire savoir..., Eneas, 87-56; etc, etc. Enfin, voici un exemple où ainz, attirant la forme faible du pronom personnel, lui fait abandonner sa place habituelle après l'impératif affirmatif: Hà, frans chevaliers debonaire, Fait Perchevaus, par vo merchi, Ainçois que je parte de chi, Me dites la vostre aventuré, Gerb, de Montr., Perceval, 4928—29. (Comp.: or me dites, ibid', 4023). Les exemples, analogues, mais dans lesquels on rencontre le sujet de la principale, exprimé ne font que confirmer cette règle: Mais ains qu'il fust venu a la cité, En fu il molt durement trestorné, Ch. d'Aspremont, 10 336—37; Ainz qu'il li eust tut mustré Ne cungié pris ne domandé, Se pasma ele de dolor, Marie de France, Lais, Eliduc, 659—60; et einz que soient acordees Les tripes entre moi et lui, Li avrai ge fait grant anui, Roman de Renart, III a, 4686; aint que partez de -cest ostage, Me lairez vos ceenz bon gage, ibid., VIII, 7351—52; etc., etc. Tout réctemment, M. Price23- refuse d'accepter l'explication selon laquelle l'inversion du sujet de la principale dans nos cas serait due à l'influence de la partie adverbiale de la locution conjonctive. «On pourrait . objecter, écrit-il, que l'adverbe est trop éloigné du verbe pour attirer celui-ci, ce à quoi M. Franzén répond en citant l'analogie des propositions du type Cligés, 4489 Ses parauz, je cuit, n'est il mie. Ces arguments ne nous paraissent pas convaincants, pour les raisons suivantes: a) le sens de la locution conjonctive porte bien sur la subordonnée, non pas sur la principale; le rapport entre adverbe et subordonnée dans, p. ex. Alexis 457 ainz que fus nez, en fui mult anguissuse, cité par 23 Glanville Price, Aspects de Vordre des mots dans les »Chroniques« de Froissart, Zeitschrift für romanische Philologie, LXXVI (1961), p. 15 ss. 14 Anton Grad: L'adverbe d-s reprise si en ancien français M. Franzén, est aussi étroit que celui qui existe entre préposition et substantif dans avant la naissance; , - b) l'analogie faite par M. Franzén entre les propositions du type ainz que fussent vint jor -passé, orent ilfait..., et celles du type ses parauz, je cuit, n'est il mie n'est pas valable. Dans cellesrri, un énoncé pour ainsi dire secondaire: (je cuit) est intercalé comme entre parenthèses dans un énoncé principal (Ses parauz n'est il mie), dans lequel il n'y a pas à proprement parler de coupe entre le complément initial et lé verbe. Mais dans les exemples du type ainz que fussent vint jor passé, orent il fait.. l'énoncé est un et l'adverbe initial est éloigné du verbe de la principale en réalité et non seulement en apparence;« " Mais alors, pourquoi la construction de'la principale précédée de la subordonnée introduite par quant dfffère-t-elïe de celle de la principale précédée de la subordonnée introduite par ainz (avant) que? Parce que'— et nous croyons l'avoir clairement démontré dans cet- article — la conjonction quant porté, en effet, bien sur là subordonnée et que celle-ci n'influe point sur l'ordre des mots de la principale postposée; tandis que dans la locution conjonctive,du type ainz que, ainz, appartenant encore à la principale, y entraîne l'inversion du sujet (VS), ainsi que l'emploi des pronos personnels régimes (et des adverbes en, y) devant le v.erbe. M. Price, tout en admettant que l'ordre des mots dans une principale conséquente peut être influencé par la présence de la subordonnée, n'a pas essayé de donner une explication satisfaisante de notre problème. M. Price ne se contente pas de l'exemple Ses parauz, je cuit, n'est il mie, cité par M. Franzén comme preuve qu'un énoncé secondaire intercalé, tout en coupant l'énoncé principal en deux, nie coupe pas la cohésion de la partie initiale avec le reste de l'énoncé principal et ne modifie point la structure de ce dernier; mais, le fait qu'un circonstanciel (adverbe) initial, appartenant à l'énoncé principal, influe tout de même, quoique éloigné du verbe principal, sur, la structure de la principale, peut être démontré par des exemples de valeur très probante et fournis par des cas comme: Sovent, quant il te sovendra de tes atnors, te, covendra partir des gens, ■Roman de la Rose, 2279—81; Si çome dieus fu vendus dechevaument, Fus tu vendus, BueVe de Hantone, 4464—65; Mais en la fin, quant oi tant guerroie, Li convint il son bon castel laissier, Huon de Bordeaux, 118—19; a tôt le moins Quant avras soif, t'en covendra venir par moi, Renart III b, 5033—34; Dusqu'a un an, s'il n'en trouvent denree, En avront il, Ch. d'Àspremont, 1588—89; Por ce, s'il lor venoit a gré, Lor lo qu'il le facent, Meraugis dé Portlesguez, 878—79; v. aussi nos exemples, p. 7. Cf; encore en langue moderne: Aussi, pendant cette aubade vigoureuse, pendant que la sonnerie faisait vibrer,les bâtiments, voyait-on partout au château des gens s'approcher des fenêtres, Ghateaubriant, La Meute, p. 84 (cité par Franzén, o. c., p. 76); Peut-être, dans ces endroits, le drame en se jouant 15 I Lingüistica dans l'âme de l'homme, lui rend-il les accessoires indifférents, Balzac, Le Colonel Chabert, p. 10, etc.24 La locution conjonctive d'antériorité devant que influence, elle aussi (comme ainz que et avant que), la structure de la principale postpôsëe comme le fait voir l'exemple suivant que nous avons relevé,dans Meraugis de Portlesguez, 2144—45: Devant que l'aie detrenchié, N'as tu garde, met t'a la voie!25 ' . Voici, enfin, deux exemples, cités par M. Imbs,, o. c., p. 502, dans lesquels on trouve la subordonnée d'antériorité introduite par la locution conjonctive devant ce que et la principale conséquente introduite par si; Et devant che que Iv vaslés ne li message fussent venu a Jadres, Si s'en fu li estores alés en I'isle de Corfaut, Clari, Conqueste de Constantinople,, XXXI, 3; Mais devant chou qu'il l'emportast, ...si le prist li boins hons, ibid., LXXXIII, 19. Pour démontrer que l'emploi de devant ce que ne permet pas, normalement, c'est-à-dire en dehors des traductions, de faire suivre la subordonné^ d'une principale débutant par un verbe, M. Imbs donne deux autres exemples: ...Devant ce que Jhesus CrizVenist en terre, par les. diz Fist des prophetes anuncier Sa venue en terre, R. de Boron, Estoire, 3 où la principale est introduite par une locution adverbiale (par les diz), probablement pour raisons dé rime (Criz — diz); mais des exemples analogues, et pour les mêmes raisons, avec le complément direct ou l'adverbe introduisant la principale, peuvent être constatés aussi après ainz que: Ains que viellece li tolsist le mangier, Quinseroiames fisi al sien apoier, Ch. d'Asprémont, 36-—37; Ainz què li rçis eiist bien dit, Le Chevalier au Lion vit Et la pucele delèz lui, Chr. dr. Tr., Yvain, 5919!; Einz que desus vus encroûns, Apertement vus mosterons Cum fait tormerit cil chaitif uht, MariedeFrance, Espurgatoire, 1141. ; Dans le deuxième exemple, la principale débuté par le sujet: Devant ce que la grant messe àommençast, li duz de Venise... monta eu letéril, Villehardouin, Conquête, 65. Tirant conclusions de ces quatre exemples, M. Imbs croit pouvoir affirmer que après devant ce que la principale ne commence jamais (en dehors des traductions) par le verbe ou le groupe verbal. Selon lui, la» raison en serait la présence de la base démonstrative ce. «Celle-ci a une 24 On trouve des cas analogues aussi en anglais où, p. ex., l'adverbe only en position initiale, bien que séparé du reste de la principale par unë subordonnée de temps, influence la structure de la principale en y entraînant l'inversion du sujet: Only when her, pupils quitted the establishment, or when they were about to be married, was Miss Pinkerton known to write, Thackeray, Van. Fair, Ch. 1; Only when he reached the post office..., did he feel better. Cronin, The Citadel, I, 4, etc. 25 Selon M. Imbs, o. c., p. 505, seule la construction où la principale se faisait suivre de la subordonnée introduite par devant que était possible en ancien français. L'exemple, relevé par nous, où la subordonnée précède la principale, représente donc une exception assez rare. 16 Anton Grad: L'adverbe d-s reprise si en ancien français valeur nettement plus forte qu'en français moderne. Elle est un pronom d'anticipation précédant et annonçant la proposition introduite par que, si bien que la première partie de la phrase totale se construit en deux temps: 1), devant ce, 2) que: au premier temps se construit la base adverbiale devant ce, -âu second la proposition explicative introduite par Que. La présence, entre devant ce et la principale, d'une proposition explicative introduite par que et de soi non temporelle, relâche le lien qui relie la subordonnée à la principale. Comme devant que est réservé aux cas où la principale est négative et précède la subordonnée, il n'est mahleu-reusement pas possible d'instituer la contre-épreuve pour les cas où ce manque.«26 Nous avons déjà montré — malheureusement à l'aide d'un seul exemple — que, après devant que la construction de la principale-est tout à fait analogue à celle que nous avons constatée pour ainz Que et avant que. Et, à notre avis, c'est aussi le cas,'de la locution conjonctive devant ce que: M. Imbs a raison de dire que la base adverbiale devant ce forme ùne unité à part, séparée de la proposition explicative introduite par que — c'est exactement l'explication que nous venons de donner pour ainz/que, avant/lue, devant/quel — mais à quoi appartient cette base adverbiale? Selon nous, sans doute à la principale postposée — comme ainz dé ainz que —, dans laquelle elle devrait entraîner l'inversion du sujet. Et, en effet, nous avons relevé trois exemples d'une telle construction — normale — de la principale: Devant ce qu'ele ert rasaldèe, Ne savra nus rien du Graal, Perceval, 1286; Et dist devant ce qu'il avra Çel pechiê et autre amendé, Ne li seront tot li secré Del Graal dit et descovert, ibid., 52—55; Car devant ce que eist fu fez, Nefist Deus chose si camuse, Meraugis de Portlesguez, 1278—79. Nous croyons donc que, après devant ce que aussi, l'ordre VS était normal dans la principale postposée en ancien français et notre hypothèse n'est que corroborée par les nombreux exemples de cet ordre des mots dans les principales, précédées des subordonnées introduites par les locutions conjonctives contenant, elles aussi, la base démonstrative ce: après ce que: Après ce que il fucroisiez, se croisierent Robers li cuens d'Artois..., Joinville, St.Louis (d'àprès Bartsch, Chrestomathie de l'ancien français, 6e ed., 389, 16); Après iço qu'il fu bleciez, En -furent Gr eu il sordeior, R. de Troie, 2014 s; Après ceo k'ot enfant, ra la dame sungié, G. de Pont-Maxence, Thomas Becket, 186; Et après ce que là messe fu chantee, li dona li prestre a user Corpus Domini, La Queste del Saint Graal, 83, 14; ; en ce que: en ce qu'il regarda la façon de la pucelle, fut il embrasez de son amour, Istôr; de Troyex (d'après Godefroy); sans ce que: N'estovoit mie demander Qui de la compaignie ert .sire: Sans ce que nus d'als l'oist dire, Conoissoent trestuit lo roi, Eneas, 712—13; ■ 26 Imbs, o. c., p. 505. 17 I Lingüistica por ce que27 : avec la base démonstrative por ce'encore attachée à la principale: pef cio laissed deus se neier Que de nos aiet pieted, La Passion du Christ., 83; Mes por ce ne dient il mie «Rendes-lui!» que grant dueil n'en aient,: Meraugis .de Portlgesguez, 5764; pur. ço l'ad fait que il voelt veirement, que Caries diet.,.,.,. Roland, 2361; Por ce respit quiert et demande, Qu'il ne viaut feire sa demande, Gligés, 2229, etc. ■ Sens causal (— parce que): Por ce qu'eres du parenté Vos avoie je en cherté, Béroul, Tristan, 71; Et por che qu'il passa cel point Fu il jectez de paradis, Gerb. de Montr., Perceval, 8732; Et por ce que nus n'en reper'e Ne puis je savoir ou il vont,. Mer. d. Portlesguez, 2778; , Pour ce que .tu as t'ésperancemis en ' moy..., te vien-je consolacion fàire, Miracle du roy Thierry, d'après Lerch, o. c., III, 380; Pur ceo qu'um-le prdeit sovent, Qûidouent tuit..., M. de Fraiicè, Lais, Bisclavret, 127, etc. Sens final (= pour .'que): Por ce que dé voé garde prdigne, M'a a vos l'anpèrere mise, Cligés, 3042; Pour ce que vos puissiez veoir que..., vous weil jé dire, Joinville, 89, 300,.etc. A quoi donc est duè l'absence de Î'âdverbe de reprise si dans les principales précédées d'une subordonnée d'antériorité? Elle s'explique facilement et logiquement par la présence d'un autre'adverbe temporel déjà employé én tète de la principalé, à savoir ainz (avant, devant, devant ce) initial; celui-ci, biëh que employé devant la proposition explicative introduite'par que, faisait encore partie de la principale postposée, én attirait le verbé et en rejetait le sujet après le verbé. Comment expliquer l'emploi pléonastique de l'adverbe de reprise' si dans les çiiioi exemples relèves par M. Imbs, o. c., p-, 501 ; Ainz que nez fusses sin fui mult angussuse, St. Alexis, 45728; Einz qu'il oûssent. IIII. Liues siglet, Sis aquillit e iempestë e ored, Roland, 688; Ansois qu'Amiles et Amis fussent né, Si ot um angres de par Deu devisé La compaigne per moult grarpt loiauté, Amis et Amiles, 19; Et devant che que li.vaslés rie li message fussten venu a Jadres, si s'en fu li estofes aies en l'isle de Cor-faut, R. de Clari, Conquête, XXXI, 3; Mais.devant chou qu'il l'empontast, si-le prist li boins hôns, ibid., LXXXIII,: 19? < Ils sont dus, à notre avis et. comme l'a déjà supposé M. Franzén, o. c., p. 154, à l'influence analogique-de la construction des. principales postposées, débutant par si, dans les cas où la subordonnée préposée est introduite par la conjonction -Quant. La vieille langue abondait en tels exemples et — nous Favons déjà dit — Clari, p. ex., en faisait un emploi plus que fréquent (langage populaire?); on constate, chez lui, cet emploi pléonastique aussi après d'autres locutions conjonctives: Puis: quant il eurent atiré leur message, si se départirent li baron, Conquête, VI, 3; Après quant li vesque eurent preechié et moustré as pelerins què le batalle 27 V. Lerch, o. c., II, 66 ss. Cf. notre note 21. ■ ' . • '' ; 28 Cet. exemple est immédiatement précédé (v. 456) d'un exemple «normal» de notre. construction : Ainz que t'oilsse en. fui molt 'desidrouse. L's dé sin du vers 457 aurait-il été ajouté par inadvertance, sous l'influence du mot précédent (fusses), terminé par -e's? — Au vers 458, nous avons un cas de Quand.-.., si...: Quant jot vit sin fui liede e joiouse. ' . . 18 Anton Grad: L' aXl v e r b e, d« repr is a sien in cien français estoit droituriere, si se confesserent molt-bien tout, ibid., .LXXIV, 1; Entrementiers.que li empereres.eut envoié pour chele damoisele, si renvoia d'autre part outre mer un sien parent, ibid;, XX, 7; Après chou que les teres furent sideparties comme je vous ai dit, si avint que le pais fu faite, ibid., CX, 1, etc. '•' L'ordre direct SV de la principale que nous constatons dans l'exemple cité par M. Imbs: Devant ce que la grant messe commençait, ïi duz de Venise...rnbîiïa. eu .leiénl,.TiUeKardoùin, Conquête, 65, est, lui aussi, dû à l'analogie exercée par les principales postposées. aux subordonnées débutant par quant, où — nous l'avons vu au début de notre article —: cette construction était aussi possible. Mais tels exemples sont très rares et, peuvent souyent être attribués aussi aux exigences, de l'assonance ou de la rime, p, ex. dans: Einçoj,s que il si près venissent'Del pont, que ve'ùyr le poissent, Uns nains a l'ancoritre tor vint. S or un grant chàcëor, et-tint Une corgieé-, .Lahçelot, 50T7;Einçois.<îue.il.venisse.nt prés; Cil que sur la breiesche fu Les voit en crie a grant vertu, ibid.; 2214J : Peu à peu, a partir du 13e siècle, les éléments composants des locutions conjonctives commencent à être sentis comme des unités toutes faites ayant la valeur des conjonctions pures; de l'autre côté, l'ordre direct SV dans les phrases énonciatives s'impose de plus en plus, ainsi que l'emploi obligatoire du sujet pronominal même dans les cas où il pouvait être omis en' ancienne langue: tous ces facteurs contribuèrent à un recul très nèt'de notre si de reprise1 dès le début du 14°'siècle,-et au cours dés siècles suivants il tombera définitivement en désuétude30. POVZETEK '' . ' ■ Opazke k rabi povzemalnega prišl.ova si . - ■. v stari francoščini ' ■ Raba povzemalnega .prislova si (lat. sic) riâ čelu glavnega stavka, ki pred njim stoji časovni odvisnik, uveden z -vezhikom quant (lat. quando),je v stari > francoščini zelo. pogostna. Prislov si v tej funkciji-povzema vsebino enunciacije, izražene s predstoječim odvisnikom: Quant revenu sont, si se trait L'uns vers l'autre..., Gerb. de Montreuil, Perceval, 13 731—32, etc. \ Avtor domneva, da so na pogostno rabo tega si poleg metričnih. in ritmičnih vplivali tudi sintaktični razlogi: si je namreč omogočil šibkim oblikam osebnih zaimkov 3. in 4. sklona; da so zavzele običajno svoje mesto pred glagolom, ko bi sicer v mnogih naših primerih morale stati izza glagola,; kar avtor dokazujeta podlagi primerov konstrukcij, kot n, pr.: ' • . ;> ■ ■ 29 Sur cette tendance, v. Franzén, o. c., p. 138 s. , • 30 Cf. Lerch, o.c., I, p. 69 s; Imbs. o. c., p. 552. , 19 I Lingüistica Quant ele oí sa volenté, Mercie l'en, Marie de France, Lais, Milun, 365 do 66, etc. , ' Raba tega si pa postane odveč, kakor hitro imamo na čelu glavnega stavka že kako drugo prislovno določilo, ki seveda tudi omogoči osebnim zaimkom mesto pred glagolom: i Sovent, quant il te sovendra de tes amors, te covendra partir des gens, Roman de la Rose, 2279—81, etc. ; Prav v tem dejstvu najde razlago tuidi pojav, da izza časovnih odvisnikov, ki izražajo preddobnost ter se uvajajo z vezniškimi izrazi aim que, avant qué, devant (ce) que, ne najdemo povzemalnega prislova si na čelu glavnega stavka: Ains üue vigne le soir, Lé vos ferai a vos dos iels veoir, Chanson d'Àspre-mont, 7208—09, etc. Vizrok tiči v teih, da se skoraj do konca srednjega veka ti in podobni vez-niški izrazi niso občutili kot enotni vezniki, temveč je njihov prvi sestavni del, t. j. časovni prislov ainz (avant, devant) spadal še h glavnemu stavku — kar dokazuje avtor z nekaterimi, tem primerorh lastnimi 'sintaktičnimi pojavi —, zaradi česar je odpadla potreba po povzemalnem si. Avtorjeva razlága teh primerov se razlikuje od razlage nekaterih drugih romanistov (Lerch, Imbs, Price). Podrobnosti ter številne dokazilne primere glej v francoskem delu članka. BoZo VoduSek GRUNDSÄTZLICHE BETRACHTUNGEN ÜBER DEN MELODISCHEN VERLAUF DER WORT AKZENTE IN DEN ZENTRALEN SLOWENISCHEN MUNDARTEN Die Vokale der slowenischen Sprache haben, wie bekannt, drei distinktive Merkmale: die Qualität, die Quantität und den Akzent. Alle drei kommen in Betracht bei der Unterscheidung von Bedeutungen, die Qualität z. B. in röka »die Hand«: röka »der Frist«, die Quantität in käj »was«: käj »etwas«, der Akzent in vrät »der Türe« (gen. plur.):urdt »der Hals«; sie erscheinen also in Oppositionen. Die Qualitäts- und Quantitätsoppositionen sind, was die slowenischen Dialekte ¡betrifft, schon ziemlich genau untersucht worden und sind auch in der Schriftsprache wenigstens theoretisch fixiert. Die Akzents-, oder wie man sie gewöhnlich nennt, die Intonationsoppositionen sind im Vergleich dazu nur sehr spärlich beschrieben.1 Der Hauptgrund 'besteht schon darin, daß 1 Über den slowenischen Vokalismus im allgemeinen -z.B.: Škrabec, Jezikoslovni spisi, I. zvezek, Ljubljana 1916; Broch, Slavische Phonetik, Heidelberg 1911; Ramovš, Kratka zgodovina slovenskega jezika, Ljubljana 1936; F. Bezlaj, Oris slovenskega knjižnega izgovora, Ljubljana 1939. Speziell über den Charakter der Intonationsoppositionen: Valjavec, Glavne točke o naglasu književne slovenštine, Rad Jugoslavenske akademije znanosti i umjetnosti, knj. CXXXII, Zagreb 1897, S. 116 ff.; Broch, op. cit., S. 289, 292, 325 ff., 330 ff.: Ramovš, op. cit., S. 119, 135; Bezlaj, op. cit., S. 98 ff.; D. Sovre, Akzent und Vokalismus in Slowenischen Filologiska meddelanderi fran Ryska Institutet vid Stockholms Högskola, 1956, No. 2, S. 2 ff. , ■ 20 B. VoduSek: Über den m elo dis ch en V er lau f der Wortakzente sie von allen Oppositionen nur mit Hilfe der Ohrphonetik am schwierigsten zu fassen sind und daß ihre genaue Beschreibung eine experimentalphonetische Analyse voraussetzt. Der Bedarf einer solchen machte sich schon längere Zeit bemerkbar; doch liegt es wohl an den besonderen Umständen der slowenischen Schriftsprache, daß die Bestrebungen in dieser Hinsicht bis heute keine breitere Entwicklung aufzuweisen haben, bzw. daß die gemachten Versuche zu keinen klaren Ergebnissen führen konnten. Gewöhnlich beginnt nämlich die experimentalphonetische Analyse mit der Untersuchung der Schriftsprache, wie z.B. aus den betreffenden französischen, deutschen, serbokroatischen usw. Arbeiten hervorgeht.2 Eine solche Methode ist im Slowenischen wegen der Eigenart unserer Schriftsprache im Grunde fragwürdig. Die slowenische Schriftsprache ist nämlich einheitlich nur als'geschriebene Sprache, als optisches Phänomen; sie existiert jedoch nicht als ein einheitliches akustisches Phänomen. Sie kann ohne irgendwelche Intonationsopposdtionen gesprochen werden oder auch mit verschiedenen mundartlichen, obgleich gewöhnlich verwischten, Initonations-oppositionen, die jedoch miteinander im Widerstreit stehen.3 Für denjenigen, der sich die nähere Untersuchung der Akzentsoppositionen in der slowenischen Schriftsprache zum, Ziele setzt, stellt sich von Anfang an die prinzipielle methodische Frage: welche Aussprache soll er als eigentlichen Gegenstand öder Wenigstens als Ausgangspunkt der Untersuchung wählen? Die Tatsache, daß dieses Problem grundsätzlich nicht gelöst ist und auch in den Grenzen der Schriftsprache allein, nicht gelöst werden kann, verhinderte eine klare und verläßliche Erkeniitniß der Natur der slowenischen Intonationsoppositionen; - ! . und weil die bisherigen Versuche einer experimentalpthonetischen Analyse bei einer näher Undefinierten Schriftsprache stecken geblieben sind, fehlt eine befriedigende experimentalphonetische Beschreibung, wie diese Intonationsoppositionen überhaupt im Slowenischen realisiert werden.4 Wenn wir uns darüber ins klare kommen wollen, ist es unumgänglich, einen änderen Weg einzuschlagen: die slowenischen Intoriationsoppositionen müssen vor allem in unseren Dialekten analysiert werden, das heißt, in denjenigen freilich, wo sie bewahrt worden sind. Nur bei einem solchen metho- 2 B. Miletič: O srbo-chrvatskych intonacich v ndfeči štokavskerh, Praha 1926. Der štokavisehe Dialekt ist identisch mit der Schriftspräche. 3 Valjavec, loč. cit. Anm. 1; J. Toporišič, Slovenski jezik na pločama, Zagreb 1961, S. 44, 47. 4 Vgl. bei Bezlaj op. cit. die Beschreibungen der melodischen Linie der zir- kumflektierten Intonation S. 98 sufo 2 und diejenige der akutierten Intonation S. 99 sub 3, sowie verschiedene, diesbezügliche Diagramme, die nach der Form der melodischen Linie keinen Unterschied zwischen Akut und - Zirkumflex erkennen lassen. . 21 Li nguistica i fünf verschiedenen Aussprachen, und zwar in der Mundart, von Ribnica (Zenf-tralunterkrain; Sprecher Rigler, No 1), von Horjul (Landschaft westlich von Ljubljana; Sprecher Logar, No 3), von Visoko (Zentraloberkrain, Sprecher Kriselj, No 4), von Dal (Südaberkrain; Sprecher Moder, No 5); und von Ljutoljarla (Hauptstadt Sloweniens, die Mundart als südqberkrainisch klassifiziert; Sprecher P. Ramovs,No 6) auf dem Magnetophonband aufgenommen. Für die Aussprache der Intonationsoppositionen in der Mundart von Brdo (Gailtal, Kärnten; Sprecher dr. Grafenauer, No 2) mußte ein analoges Wor -paar speise »die Scherze«: päse »die Gürtel« eingesetzt werden, weil in dieser Mundart das Wortpaar käpa: (spod)käpa keine Intonationsooposition aufweist.11 Wenn wir die Aufeinanderfolge unserer Sechs Wortpaare — die nachträglich, auf einem besonderen Band zusamengestellt wurden12 — abhören, ist der Gehörseindruck des ersten und des zweiten Wortes in den betreffenden Wortpaaren überall vernehmlich ein änderer, andererseits ist aber auch flie' verschiedene Mundartfärbung des Wortpaares im Ganzen überall klar zu erkennen/Doch ist das nur eine allgemeine Feststellung, die über die Natur ces einzelnen akustischen Unterschiedes innerhalb jedes Wortpaares und über die Natur eines gemeinsamen akustischen Unterschiedes zwischen den ersten und den zweiten Wörtern noch nichts Bestimmtes aussagt. Der Hörer kommt notwendig auf die Frage: stellen die einzelnen Unterschiede und der gemeinsame Unterschied wirklich die akustische Opposition von steigender und fallender Vokalmelodie dar, wie man das aus den traditionellen Bezeichnungen folgern müßte? Obgleich dies Behauptung in der Literatur durchgehende aufrechterhalten worden ist, kann man im reinen Gehörseindruck schwerlich dafür eine verläßliche Stütze finden. Unser Ohr hört dagegen vorerst etwas anderes: alle die ersten Wörter in den Wortpaaren besitzen eine niedrigere und alle die zweiten Wörter besitzen ein höhere Tonlage. Wenn wir also bei dem Versuch einer Beschreibung der gehörten Intonationsoppositionen von den Angaben der vergleichenden und historischen Grammatik, auf welche die Bezeichnungen steigender und fallender Akzent zurückzuführen sind, vorläufig absehen, so wäre als Termin für die »steigende Intonation« der Ausdruck »tieftoniger Akzent« und für die »fallende Intonation« der Ausdruck »hochtoniger Akzent« 11 Sprecher J., Rigler ist zur Zeit Leiter der dialektologischen Sektion der Slowenischen Akademie der Wissenschaften, Sprecher J. Logar wissenschaftlicher Mitarbeiter der National- und Universitätsbibliothek,. Sprecher M. Kriäelj Lektor beim Rundfunk Ljubljana, Sprecher J. Moder Lektor beim Slowenischen Nationaltheater, Sprecher. P. Ramovs Leiter der Bibliothek der Slowenischen Akademie der Wissenschaften und Sprecher dr. I. Grafenauer ordentliches Mitglied der slowenischen Akademie der Wissenschaften — alle in Ljubljana. Ihnen sei hier mein wärmster Dank für ihre Mitarbeit ausgesprochen. J. Rigler danke ich noch besonders für die Hilfe, die er mir durch die Diskussion mancher hier behandelter Probleme bot. 12 Die Zusammenstellung erfolgte derart, daß aus den unter Anm. 7 beschriebenen Wortgruppen je ein charakteristisches Beispiel der akutierten und dör zirkumflektierten Intonationsart für jede mundartliche Aussprache ausgewählt wurde. ■ , 24 1 B. Vodusek: Über den melo dis chenV qrlauf der Wortakzente • warhscheinlich angemessener.*3 Der hier festgestellte akustische Eindruck von Tieftonigkeit und Hochtonigkeit bei den untersuchten Intonationsarten läßt sich leicht durch ein äußerst einfaches Experiment kontrollieren: stellen wir das Magnetophon auf die Zeitlupe, die das Abrollen des Bandes zweimal verlängert, so werden zwar die Vokalformanten deformiert, die Relationen der Grundtöne bleiben jedoch unverändert. Bei der Verdoppelung des Zeitablaufs kann die Tieftonlage des »steigenden Akzents« und die Hochtonlage des »fallenden Akzents« vom Hörer besonders deutlich beobachtet werden. Hinsichtlich der Vokalmelodie kommt jedoch — wenigsten , im Ganzen — auch bei einer solchen Verlängerung kein eindeutlicher Gehörseindruck des 'Steigens im ersten Fall urid des Fallens im zweiten Fall zustande. Hierüber kann uns nur, die experimentele Analyse einige Klarheit verschaffen. Anschließend bringe ich (Bild I) die melodischen Diagramme der sechs verschiedenen mundartlichen Intonationsoppositionen am gewählten Wortpaar k&pa: (spod)käpa, bzw. Späse: päse, die auf Grundlage der kymographischen Registrierung der Wortaufnahmen hergestellt wurden.14 Die dunkleren Linien auf den Diagrammen zeigen den melodischen Verlauf des sogenannten steigenden Akzents, die helleren Linien den Verlauf des sogenannten fallenden Akzents. Dasjenige, was uns schon beim direkten Gehörseindruck ins Bewußtsein trat, wird hier verblüffend bestätigt: alle Tonlinien des Vokals a im Worte käpa bzw. späse haben eine tiefere Tonlage als die Tönlinien des opponierten Vokals a im Worte (spod). käpa bzw. pase.15 Andererseits zeigen die Diagramme durchgehends, daß von einer konstanten steigenden melodischen Linie beim ersten Wort und einer konstanten fallenden Linie beim zweiten Wort keine Rede sein kann. Es wird also nötig — schon um einer Verwirrung in unserer Darstellung vorzubeügen — die bisher gebrauchten, fälschlich konkreten Bezeichnungen »steigend« und »fallend« für die untersuchten Intonationsoppositionen weiterhin zu unterlassen. Weil mir jedoch das Einführen neuer Termine nicht empfehlenswert erscheint — obgleich das ganze von mir untersuchte, ziemlich umfangreiche Wortmaterial die Tonlageopposition bestätigt — beschränke ich mich auf die Bezeich- 13 Typische Tqnlagegegensätze zwischen Zirkumflex und Akut beobachtete schon Broch in der Sprache der Gebildeten in Ljubljana am Anfang dieses Jahrhunderts, op. cit. S. 326. Neuerdings finden wir die gleiche Feststellung bei Sovre op. cit. S. 3. 14 Um womöglich Meßfehler zu vermeiden, wurden die Wörter auf dem Magnetöphon unter der Zeitlupe zweimal verlängert und so zweimal vergrößert registriert. Dann wurde jede einzelne Periode mit dem lilikroskop gemessen, ihre Frequenz® berechnet und auf Logarithmenpapier als Punk eingetragen. Die Höhe jedes Rechtecks in senkrechter Linie wurde dabei für zwei mikrometrische Meßeinheiten genommen und die Grundlinie jedes Rechtecks — . unter Verzicht auf die Dauerberechnung — für je eine Periode. Die Punkte wurden miteinander verbunden und ergaben das Bild des .Tonverlaufs. Zur größeren Anschaulichkeit ist eine Halbtonskala, auf Grundlage a1 = 440 Hz, daneben eingezeichnet, Der Nachhauch, das heißt die letzten sehr schwachen bezw. sehr flachen Perioden, die trotz der zweifachen Vergrößerung nicht zuverläßlich gemessen werden konnten, wurde auf den Diagrammen nicht berücksichtigt, weil er offenbar — wenigstens für den Gehörseindruck — Irrelevant ist. 16 Das vortonige spod wurde nicht gemessen. 25 Lingüistica Für die Mundarten von Zentralunterkrain, Südoberkrain und Ljubljana, wie sie uns in der Aussprache unserer Sprecher gegenübertreten, konnten wir also eine absolute oder wenigstens überwiegende Regelmäßigkeit der Hochtonlage des Endvokals nach akütiertem betonten Vokal bzw. der Tieftonlage des Endvokals nach zirkumflektierteri betonten Vokal feststellen. Wenn wir diese Tatsache richtig durchdenken uind sie mit unseren vorherigen Erkentnissen in Zusammenhang bringen, finden wir die Antwort auf die Frage, wie es eigentlich mit der Realisierung des Gegensatzes zwischen Akut und Zirkumflex in den angeführten Mundarten steht. In diesen Mundarten haben wir augenscheinlich in Beispielen von Paroxytona nicht mit einer einsilbigen, sondern einer zweisilbigen Intonationsopposition zu tun, das heißt, der Verlauf der beiden einander opponierten Melodien zieht sich über zwei Silben hin: die betonte und die posttonische. So ist der zweisilbige Akut in den genannten drei Mundarten zuerst auf dem betonten Vokal fallend und dann steigend auf dem posttonischen; der zweisilbige Zirkumflex dagegen zuerst auf dem betonten Vokal steigend und fallend auf dem Endvokal. ' / Die Erkenntnis und Foim einer solchen zweisilbigen melodischen Opposition von Akut und Zirkumflex überbrückt den grundsätzlichen Widerspruch, der scheinbar die Mundarten von Zentralunterkrain, Südoberkrain und Ljubljana von den anderen untersuchten Mundarten trennt. In dieser zweiten Gruppe, welche die Mundarten von Gailtal, Horjul Und Zentraloberkrain umfaßt (Bild I, No 2, 3 und 4), wird nämlich die gleiche oder fast die gleiche melodische Linie, die bei der ersten Gruppe auf zwei Silben realisiert wurde, schon auf einer, das heißt auf der betonten Silbe realisiert.20 Die Mundart von Gailtal (No 2) nimmt jedoch hier einen besonderen Platz ein. Wahrend nämlich in den Mundarten von Horjul und Zentraloberkrain die melodische Linie des Endvokals sowohl nach akütiertem wie zirkumflektiertem .Vokal sich in neutraler Tieftonlage bewegt, ist in der Mundart von Gailtal — wo gleicherweise Hälfte, tief in der zweiten Hälfte der Wortgruppe. In Verbindung damit wechselten auf dem betonten akutierten Vokal die melodischen Linien je nach der Wortstelle: fallend in starker Position und steigend in schwacher. Diese l Schwankung in der Aussprache bei demselben Sprecher fordert für die Mundart Südoberkrains eine weitere genauere Untersuchung. — Beim Sprecher P. Ramovš stimmen die Resultate späterer Aufnahmen grundsätzlich mit den hier veröfentlichen überein. Bemerkt werden muß jedoch, daß die Aufnahme meiner eigenen Aussprache der gleichen Wortgruppen, obwohl ich ebenso aus Ljubljana gebürtig bin, eine ähnliche Behandlung der posttonischen Silben aufzeigte, wie sie in den späteren Aufnahmen von Moder zu Tage trat; was die melodischen Linien der beiden Intonationsarten betrifft, nähert sich meine Aussprache mehr derjenigen von P. Ramovš, weicht indessen in einigen wichtigen Punkten auch von ihr ab. S. Anm. 43. 20 ¡oje Tonlinie grundsätzlich die gleiche wie auf Bild I: Mundart von Gailtal, Worttypus špäse, in 8 Fällen, 8 mal leicht fallend oder eben und dann leicht steigend; Worttypus päse, in 16 Fällen 11 mal steigend und dann leicht fallend, in 5 Fällen ohne Fall am Ende. Mundart von Horjul, Worttypus kapa, in 16 Fällen 16 mal eben und dann steigend; Worttypus (spod)}cäpa, in 8 Fällen 7 mal eben und dann stark fallend, 1 mal steigend und dann stark fallend. Mundart von Zentraloberkrain, Worttypus käpa, in 16 Fällen 16 anal,eben (leicht fallend) und dann steigend; Worttypus (spod)käpa, in 8 Fällen eiben oder 'leicht steigend und dann leicht fallend. B.Vodušek: Über den melodischen V erlauf der Wortakzente die melodischen Linien von Akut und Zirkumflex schon auf dem betonten Vokal ihre volle Form erreichen — die melodische Linie des Endvokals nach akutiertem betonten Vokal zusätzlich hochtonig, tieftonig jedoch nur nach zirkumflektiertem betonten Vokal. So besitzt die Aussprache von Gailtal, richtig, genommen, die Charakteristik beider Mundartgruppen; der zweiten, wenn wir nur die betönte Silbe in Betracht ziehen, und der ersten, wenn wir jedes Wort als Ganzes, die betonte und die unbetonte Silbe, berücksichtigen. , Die Feststellung solcher spezifischen Tonlagerelationen zwischen der betonten und der posttonischen Silbe bei der zweiten Mundartgruppe ergibt sich aüs den statistischen Resultaten der durchgeführten Messungen, die ich als' Gegenstück der diesbezüglichen statistischen Resultate-für die erste Mundartgruppe im folgenden anführe: Die posttonische Silbe des zirkumflektierten Worttypus (spod)käpa wurde in der Aussprache von Zentraloberkrain in 8 Fällen 8 mal tieftonig realisiert, die Endsilbe des akutiertem Worttypus käpa in 16 Fällen 15 mal. In der Aussprache von Horjul bewegte sich die posttanisehe Silbe beim zirkumflektierten Worttypus (spod)käpa in 8 Fällen 6 mal in Tieftonlage und 2 mal ungefähr in der Höhe des betonten Vokals; beim akutierten Typus käpa ergab sich eine Tieftonlage des Endvokals in 16 Fällen 12 mal. Es kann also behauptet werden, daß die melodische Tieftonlage der posttonischen Silbe in den Mundarten von Zentraloberkrain und Horjul sowohl nach Akut wie nach Zirkumflex absolut oder fast absolut regulär auftritt.21 In der Aussprache von Gailtal dagegen — welche in dieser Hinsicht dieselbe Grundcharakteristik wie die Aussprache von 'Zentralunterkrain, Südoberkrain und Ljubljana aufwies — zeigte sich nach akuitertem betonten Vokal in 8 aufgenommenen und gemessenen Fällen 8 mal eine starke melodische Hebung der Endsilbe, nach zirkumflektiertem betonten Vokal jedoch in 16 Fällen 16 mal eine Senkung derselben, 10 mal sehr stark und , 6 mal. etwas weniger ausdrücklich.22 21 Abweichungen beim Worttypus käpa: Zentraloberkrain, in zweigliedrigem Paradigma an erster Stelle 1 mal mit höherem posttonischen Vokal. Horjul, unter gleichen Umständen 4 mal mit höherem posttonischen Vokal. — Abweichungen beim Worttypus (spod)käpa, Horjul, in zweigliedrigem Parar digma an erster Stelle 2 mal mit ungefähr gleich hohem posttoriischen Vokal, der am Anfang sogar noch etwas höher war als das Ende des betonten Vokals. 22 Es ist interessant, daß die Heibung der posttonischen Silbe nach akü-■tiertem betonten Vokal in unserer linguistischen Literatur zuerst gerade für die Gailtaler Mundart festgestellt wurde. Das Historiat der Entdeckung gibt Dr. I. Grafenauer in seiner Besprechung von A. V. Tsaßenko's Studie: Narečje vasi Sele na Ro&u, Ljubljana 1939. Diese in der Zeitschrift Gas XXXIII (1938 71939) S. 280 ff. erschienene Besprechung zitiert einen diesbezüglichen Artikel von V. Oblak in JA XVIII, 257 und einen Artikel von Dr. Grafenauer selbst in JA XXVII, 221 ff. Anlaß dazu bot die Beobachtung des gleichen Phänomens bei Isačenko in Mittelkärnten, der jedoch die früheren Feststellungen für die Gailtaler Mundart nicht kannte. In seiner Besprechung bemerkt Grafenauer, daß dieses Phänomen auch in anderen slowenischen Mundarten auftritt, erwähnt aber ausdrücklich nur Nordoberkrain (Ort: Breznica pri Žirovnici). Tatsächlich findet man die Hebung der posttonischen Silbe nach akutiertem betonten Vokal in den meisten intonationsunterscheidenden slowenischen Mundarten, außer den angegebenen z.B. auch in den westlichen Mundarten von Bovec, und Kobarid am oberen Lauf des Isonzo, wie aus den gesammelten 29 Lingüistica Zur genaueren Erläuterung der Diagramme auf Bild I will ich zuletzt • noch einige interessante statistische Ergebnisse anschließen, die uns eine nähere Bewertung der .gleich anfangs festgestellten Tonhöhedifferenz zwischen den melodischen, Linien, des Akuts und Zirkumflex auf den betonten Silben der untersuchten Päroxytona in allen besprochenen Mundarten ermöglichen, sollen. Wie. aus dem Bild ersichtlich ist, liegen.— mit Ausnahme der Mundart von Zentralunterkrain (No 1) Und bei Außerachtlassung der wahrscheinlichen Registrierfehler hinsichtlich der Eintrittsperioden beim Einsetzten: des Vokals — die realen Ansätze der melodischen Linie beim Zirkumflex überall deutlich höher als .beim Akut. Dasselbe kommt durchgehends, in allen von. mir untersuchten: Fällen vor.23; In der: Mündart von Gailtal (No 2) beträgt das Tonin-terval — auf die vierte Anfangsperiode berechnet — zwischen akutiertem und zirkumflektiertem Vokal durchschnittlich 5 Halb töne;, der Zirkumflex ist also Materialien für LAS (den linguistischen Atlas Sloweniens) ersichtlich ist. Nur wurde noch nirgends die Frage in ihrer* Gesamtheit behandelt. Ich möchte deswegen hier noch, einiges, über, die bisherige diesbezügliche . Literatur hinsichtlich der Mundarten von Unterkräin. und Oberkrain nachtragen. Škrabec op. cit. S. 21 beschreibt die gleiche Erscheinung, ofenbär aus. seiner Kenntniß der ' Aussprache von Zentralunterkrain; weil er jedoch Intonation und, Intensität als Bestandteile des Akzents nicht trennt,'lenkt er die Aufmerksamkeit nur auf.-die. Intensität der posttoriisohen Silbe und. nicht auf ihre melodische Höhe. Der zweite, der die gleiche Frage behandelte, war Valj avec in, seiner Studie: Prinos k naglasu u novoj slovenštini, Zagreb 1878, S; 179-ff. Er'bezieht sich,1 Wie kuch'Skrabéc, zuerst auf einen Aufsatz von Podgorski (Luka SVetec) ih Novicë 1863, S. 98, der als erster über den Zweisilbenakzent als eiiie beson-'* dere rythmische Erscheinung im Slowenischen schrieb. Dann, aber erinnert: er an die Arbeit Masing's: Die Hauptformen des serbisch- chorwatischen Accentes, Mémoires de l'académie impériale de St. Pétersbourg XXIII, 1876, und behauptet für die Mundârtg'ruppe von Oberkrain im allgemeinen folgendes: in Proparo-xytonä vom Typus butara, babica, bratranec usw. hat die Silbe nach- dem betonten Vokal einen Nebenakzent und bewegt sich ip der gleichen .melodischen Höhe wie der betonte Vokal. Fehlt eine Silbe infolge der Reduktion aus, fällt in .. den Paroxytona. ïx'tb'ca, brâtran'c der .Nébenakzent, verbunden mit. hoher Tonlage,, auf. den Endvokal, -yaljavec kennt also nicht dieselbe Erscheinung in .unreduzierten Paroxytona, welche in meinem ; Beitrag. erläutert wird, auch, spricht er nur von gleicher (nicht höherer) Tonläge der. posttonischeii Silben und. bringt keine genauere . dialektische. : Begrenzung der festgestellten Aussprache— wie. wir gesehen haben, finden wir sie beim- unsern Sprecher aus ,Zentraloberkrain nicht wieder. Doch sind. die. Bemérkûngen Valjavec's und auch Svetec's scljon wegen ihrtes.' Alters gewiß.' beachtenswert. Hiehër..gehört endlich'auch die Bemerkung ferochs op. cit. S. 327,. daß er in Ljubljana ;nàch akutiertem: betonten Vokal bei isolierten Wörtern in mehreren' Fällen eine höhere Tonlage beobachten konnte, also die gleiche Feststellung, die von mir gemacht wurde. An anderer Stelle, S. 321, behauptet er,, daß \ mehrmals die posttönische Silbe nach dem Akut zw.^r sinkt, doch weniger' tief als ' nach dem Zirkumflex. .... . , " . , , S. Anm. 13 und 16. Auch die zu: Toporišič op. cit. zugehörigen Tonplatten, ■welche die Aussprache .einer Sprecherin aus Ljubljana, wiedergeben, lassen die ¡Tonhöhedifferenz- zwischen beiden Intonationsarten gut erkennen. Und die Diagramme von. Bezlaj op. cit. ergeben — berechnet auf die vierte Anfangspe-•riode — für den. Sprecher Rs (dr. Fi Ramovš), den Vater von unserem Sprecher P. Ramovš, eine diesbezügliche Tonhöhediffirenz von durchschnittlich 2 Haib-tönen; für den Sprecher R (I. Ramor) eine solche von 1-Halbton. B.Vodušek: Über den melodischen V erlauf der Wortakzente im Mittelmaß um eine . Quarte höher als der, Akut. In der Mundart von Horjul (No 3) ist der Zirkumflex durchschnittlich sogar 7 Halbtöne höher als . der Akut, das heißt mehr als um eine Quinte. In den Mundarten von Zentralober-krain und Südoberkrain beträgt die Durchschnittsdifferenz 5 Halbtöne bzw. etwas mehr als 5 Halbtöne; der Zirkumflex ist auch hier um eine Quarte bzw. mehr, als eine Quarte höher als der Akut. Nur in der Mundart von Ljubljana erfährt die Tonhöhedifferenz eine starke Verminderung; hier beläuft sie sich im Mittelmaß kaum auf 2 Halbtöne; Akut und Zirkumflex stehen durchs schnittlich im Verhältniß von Prima und Sekunda. Etwas abseits steht, wie schon gesagt, die . Mundart .von. Zentralunterkrain (No l). Hier zeigt die. vierte Anfangsperiode durchgehends eine kleine Tonhöhedifferenz in- entgegengesetzter Richtung: der Akut ist, wie' aus Bild I ersichtlich ist, beim Einsatz der Vokalmelodie sogar etwas höher als der Zirkumflex. Doch ist der akustische Eindruck der 'Intonationsopposition, welcher Beim Abhören der Magpetophon-aufnahmen entsteht, auch im Falle der Mundart von Zentralunterkrain hinsichtlich der wahrgenommenen Tonhöhe der betonten Vokale grundsätzlich der gleiche wie sonst überall: der Zirkumflex scheint auch hier höher zu sein als der Akut. Dieser akustische Eindruck erfährt seine Rechtfertigung bei einer angemessenen Änderung der Messungsmethode. Als nämlich die durchschnittliche Tonhöhe des Akuts und Zirkumflex, in den Beispielen dieser Mundart auf die fünfzehnte Tonperiode.^ die ungefähr die Mitte der melodischen .Linie bedeutet —: berechnet wurde, ergab sich;auch hier eine Tonhöhedifferenz von über 3 Halbtöpen zungunsten des Zirkumflex, das heißt, in der Mitte der melodischen Linie ist der Zirkumflex der Mundart von Zentralunterkrain ;bei den untersuchten ;Paroyxtona mehr als um eine kleine. Terz höher als der Akut. Die .melodische. Tonlageopposition zwischen Akut und Zirkumflex in betonter Silber bei den Paroxytona, berechnet wie oben, ist also am stärksten in der Aussprache von florjul (No, 3), etwas schwächer in den Aussprachen, von Gailtal, (No 2), Zentraloberkrain (No4) und Südoberkrain (No 5), noch schwächer in der .Aussprache von Zentralunterkrain (No. 1) und am schwächsten in der Aussprache von Ljubljana (Np 6)...Weil wir jedoch in den Fällen No 1, 5, 6 und 2 mit einem zweisilbigen Wortakzent zu tun haben, sind für die Erläuterung unseres akustischen Eindrucks von T.onlagewechsel diese Angaben noch ungenügend und machen beim zweisilbigen Wortakzent eine weiterö Berechnung der Tonhöhedifferenz der posttonischen Silben nötwendig. Die Tonhöhedifferenz des 'Endvokals zwischen zweisilbigem Akut und Zirkumflex beträgt durchschnittlich in der vierten Anfangsperöide bei der Mündart von Gailtal (No 2) über 9 Halbtöne zugunsten des Akuts, das heißt mehr als eine Sexte; es folgen die Mundarten vpn Südoberkrain und Zentralunterkrain mit einer Tonhöhedifferenz von 7 bzw. 5 Halbtöneri, was einer Quinte bzw. Quarte entspricht; am kleinsten ist auch hier die Törihöhedifferenz bei der Mundart von Ljubljana, wo sie nur 4 Halbtöne oder eine Terze beträgt.24 24 Das Material, woraus die Intervalle berechnet 'würden, beträgt je 24 Beispiele für jede Mundart; s. die Anm. 18—21. Die Höhe, des posttonischen Vokals wurde auch hier durch die vierte Anfangsperiode bestimmt. . 31 I Lingüistica Wenn wir nun abschließend beide Tonlagewechsel zwischen Akut Und Zirkumflex sowohl auf der betonten wie auf der posttonischen Silbe in Betracht nehmen, ist der Tonlagewechsel ohne Zweifel am stärksten in der Mundart von Gailtal und am schwächsten in der Mundart von Ljubljana, während die Mundarten. von Zentralunterkrain und Südoberkrain ungefähr eine Mittelstellung einnehmen; für sich stehen die Mundarten von Horjul undZentralöberkrain mit ihrem ausgesprochenen Tonlagewechsel nur auf der betonten Silbe, der kein solcher auf der posttonischen Silbe entspricht. Die bisher besprochenen Intonationsoppositionen betrafen nur Wortpaare mit betonter vorletzter Silbe (Paroxytona). Stände mehr Raum zur .Verfügung, gäbe ich gerne eine ebenso ausführliche Beschreibung der Intonationsoppositionen bei Wörtern mit Betonung auf der Endsilbe (Oxytona). Unter den gegebenen Umständen beschränke ich mich auf das Hauptsächliche.25 •>. Als Grundlage der Untersuchung dienen uns wiederum Mägnetophon-aufnahmen; die Beispiele sind aus denselben Mundarten und folgen — in schon angegebener Weise zusammengestellt — in derselben Reihe.26 Sie beziehen sich auf das Wortpaar pomet&c »Straßenkehrer«: Späs »Scherz«, das erste Wort mit akutiertem, das zweite mit zirkumflektiertem Akzent realisiert. Für die Mundart von Gailtal mußte auch hier ein anderes Wortpaar eingesetzt werden. Das Wort Späs »Scherz« wählte ich in diesem Fall als Beispiel für den Akut; als Beispiel für den Zirkumflex dagegen das Wort päs »der Gürtel«. . Beim Abhören der Magnetophonaufnahmen fällt uns die gleiche Girund-charakteristik der Intonationsoppositionen auf, welche in den betonten Silben der Paroxytona auftrat: das Ohr hört deutlich einen Unterschied in der Tonlage zwischen tieferem Akut und höherem Zirkumflex. Das Experiment durch das Einstellen der Zeitlüpe bestätigt vollauf diesen Eindruck. Auf Bild II sind nun die melodischen Diagramme der sechs verschiedenen Aussprachein des Wortpaares pomet&c •: späs, bezw. späs : päs abgebildet.27 Es braucht kaum besonders darauf hingewiesein zu werden, daß aUch in diesen Diagrammen die melodischen Linien des Zirkumflex höher liegen als die des Äkuts. Die statistischen Durchschnittswerte der Tonlage, berechnet auf die vierte Anfangsperiode, ergeben bei den untersuchten endbetonten Wörtern fa'st die gleiche Tönhöhedifferenz zugunsten des Zirkumflex, wie bei jenen mit der Betonung auf der vorletzten Silbe.28 Doch besteht zwischen den dargestellten melodischen Linien auf Bild I und Bild II ein anderer, und zwar bedeutender Unterschied. Es fehlt die fallende melodische Linie des Akuts, die wir auf der betonten ' 25 Es werden im folgenden nur diejenigen Resultate der Untersuchung hervorgehoben, die einen bedeutenderen Unterschied der Intonationsopposition bei Oxytona und Paroxytona aufzeigen. 26 Über die Auswahl und Zusammenstellung der Beispiele s. Anm. 12; das untersuchte Material im ganzen beträgt bei den Oxytona für jede Mundart 4 Wörter mit akutierter und 8 Wörter mit zirkumflektierter Intonation. : 27 Wie bei den Paroxytona wurden auch hier für die Aufnahmen nur Wörter mit stimmlosem Laut vor Vokal und nach Voikal gewählt, um eine zuverlässige Messung zu erleichtern. 28 Nur in der Aussprache von Südoberkrain. ist die Tonhöhedifferenz zugunsten des Zirkumflex etwas kleiner: 3 Halbtöne bei Oxytona gegen 5 Halibtöne bei Paroxytona; sonst begegnen wir hier wie dort den gleichen Halbtonziffern. 32 B. V o du sek: Ü b erd en melodis ch en V erlauf der Wort akzente Silbe der Paroxytona in der Gruppe der Mundarten mit zweisilbigem -Wortakzent feststellen'könnten (Bild I, No 1, 5, 6 und 2). Dieser"— bisher unbekannte und nirgend^ berücksichtigte — Unterschied- bildet nun die- beste Bestätigung für die Feststellung des zweisilbigen Wortakzents in den genannten Mundarten.- Die melodische Linie des Akuts bei unseren Oxytöna auf Bild II, No'l, 5, 6 und 2, das heißt in den Mundarten von Zenträlunterkrain, Südober-krairi, Ljubljana und Gailtal, beschreibt nämlich auf einer Silbe jenen uns bekannten zuerst fallenden und dann steigenden'Tonverlaüf, der in den gleichen Mundarten bei-den Päroxytöna' auf zwei'-Silben realisiert Wird. Der Akut nicht als Silbenak-Zent;-sondern als Wortakzent betrachtet-—' -ist also in beiden Fällen identisch. In • den 'Mundarten, welche die Intonationsopposition nur auf einer. Silbe realisieren und keinen .zweisilbigen Wortakzent-kennen — in der von Horjul und von Zentraloberkrain ~ isti die- grundsätzliche Gleichheit der melodischen Linie des Akuts sowohl bei den Oxytona - wie bei 'den Paroxytona nicht weiter verwunderlich.^9 Was- -die melodische Linie des Zirkumflex ¡betrifft; besitzen die Diagramme der Oxytöna auf Bild II wiederum eine Gruppenstruktur, welche sich: genau mit der Ein'teilüng der Beispiele auf Bild I in zweisilbig und einsilbig intonierte Paroxytona deckt. In der ersten Gruppe zeigen die Mundarten von i'Zentralunterkrainj-Südoberkrain und Ljubljana (Bild II, No 1, 5 u. 6) eine deutlich steigende melödische-Liniedes Zirtkumflex,'die auch am Ende konstant bleibt und die hinsichtlich- des Tonverlaufs von- der melodischen Linie des Akuts fast nicht zu scheiden ist. Der grundsätzliche Unterschied zwischen Zirkumflex und Akut besteht hier nur in der Tonlage.^0 Die zweite Gruppe bilden die-Mundarten von Gailtal, Horjül tirid Zentraloberkrain (Bild II, No 2, 3 und 4): in diesen Beispielen folgt dem steigender! Teil der melodischen Linie ein fallender Teil als wesentlicher Bestandteil der Zirkumflexmelodie; die IntonationSöpposition zum Akut besteht da nicht nur in der Tönlage, sondern1 auch im Tön verlauf. Aber auch bei einer solchen Einteilung der. Zirkumflexoxytona erscheint die Aussprache von Gailtal (No 2) als ein Übergang. Sie zeigt nämlich nur eine schwächere -melodische Senkung am Ende auf, während dei Senkung in den 'Aussprachen von Horjul Und' Zentraloberkrain (No 3 und 4) sehr stark und beträchtlich ist. Diese Feststellung scheint mir wichtig und ich werde noch, darauf zurückkommen. Im übrigen ist — wenn wir die Gruppe No 2, 3 und 4 als Ganzes nehmen — die melodische Linie des, Zirkumflex in den Mundarten von Gailtal, Horjul und Zentraloberkrain bei den Oxytona grundsätzlich die gleiche wie bei den Paroxytona; es besteht zwischen ihnen diesbezüglich kein wesentlicher Unter-1 schied.31 Einen Wesentlichen Unterschied zwischen zirkumflektierten Oxytona und Paroxytona finden wir jedoch in der ersten, anfangs beschriebenen Gruppe, das heißt in den Mundarten von Zeritralunterkrain, Südoberkrain und Ljub-. ljana (Bild II, No 1, 5 und 6). Bei den zirkumflektierten Paroxytona zeigt die 26 Der methodische Fehler der bisherigen Untersuchungen über die slo- wenische Intonationsopposition, welche Oxytona und Paroxytona vermeng- ten, ist lediglich vom Charakter dieser Mundarten aus zu erklären. 30 Im anfangs festgesteckten Rahmen der Untersuchung. Unterschiede der Intensitätskurve und eventuell auch des Vpkalspektrums sind wahrscheinlich. 31 Hier dieselbe Gleichstellung von.Oxytona und Paroxytona wie beim Akut. I Lingüistica zweisilbige , melodische Linie hier immer eine deutliche-Senkung auf der Endsilbe, bei den zirkumflektierten Oxytona fehlt hingegen nicht nur die Endsilbe; sondern, auch die Senkung auf dem betonten Vokal. Die zirkumflektierten Oxytong dieser ersten Mundartgruppe (,No 1, 5 und 6) mit, ihrem steigenden Melodieausgang bedeuten den größten Gegensatz zu unseren bisherigen Vorstellungen'über-die Natur der Intonationsoppösition im Slowenischen, einen größeren noch als die akutierten Paroxytona. mit fallender melodischer Linie; und gerade sie, die im Tpnverlauf von den akutierten Oxytona'. fast nicht zu scheiden sind, scheinen nachdrücklich die Benennung, des slowenischen Akuts und Zirkumflex als Tieftonäkzent und Hoc,htonakzent zu fordern.32 ', .. Mit dieser.summarischen.Übersicht über die -melodischen Linien des Akuts und Zirkumflex beim Wortpaar, pometaš : špas sind die Hauptzüge der Intonationsoppositionen /in den; sechs untersuchten zentralen slowenischen Mundarten abschließend dargestellt.33.Als ich.mich mit der Vorbereitung meines Beitrags beschäftigte, beabsichtigte ich zvvar eine, weitere Anzahl von Umständen,, die eng mit den festgestellten Grundtatsachen zusammenhängen, zusätzlich im einzelnen zu untersuchen und zu beschreiben, doch muß. dies auf eine künftige. Gelegenheit verschoben,werden. Auf .einen solchen Umstand will ich trotzdem etwas näher eingehen, nämlich auf die Frage' stärker abweichender melodischer Intonätionsvarianten, die zum Beispiel in den Mundarten,von SÜdT oberkrain und Ljubljana ziemlich .häufig auftreten. Diese beiden Mundarten besitzen — wie aus der experimentellen Analyse ihrer Intonationsoppositionen und auch sonst deutlich, hervorgeht -W ein; unterkranisches dialektisches. Substrat, das in verschiedenem Äusrpaß .mit oiberkrairiischen dialektischen Zügen vermengt ist.34 Das führt zu erheblichen Intonationsvariten sogar in der Aussprache,: ein' und derselben,Person, wie wir sie bei anderen, reineren Mundarten nicht antreffen, und erschwert beachtlich eine generelle Untersuchung und Beschreibung der, Intonationsoppositionen in diesen beiden Mundarten. Die durchschnittlichen Resultate der Untersuchung, die in meinem Beitrag für beide Mundarten angegeben sind, haben, also;eine beschränktere Geltung als die durchschnittlichen. Resultate für die anderen Mundarten.35 Einen besonderen Platz nehmen nun die Intonationsvarianten ein, die von der Stellung des Wortes in der Wortgruppe abhängen, und die. außer in. den Aussprachen von Südoberkrain. und Ljubljana auch in der Aussprache von Z'entraloberkrain festgestellt weiden konnten. Ich bringe auf Bild III die melodischen, Diagramme der Intonätionsöpposition beim Wortpaar pomet&ö : špas, so wie sie ,von den Sprechern der genannten Mundarten in zweifacher, verschiedener Position realisiert wurde. In der oberen Reihe stehen die uns, schon aus Bild II, No 4, 5 32 Broch (op. cit. S. 326), der ohne Kenntniß der slowenischen Mundarten bisher die beste phonetische Beschreibung der Intönationsoppösitionen'im Slowenischen gegeben hat, war auch hier der erste, der auf solche steigende Zirkumflexe in der Aussprache von Ljubljana aüfmerksam machte. . 33 Ich-betone: Hauptzüge. S. Anm. 8 und 19. Streng genommen gelten die Resultate nur für die angegebenen. Ortschaften, für Ljubljana auch das nur, teilweise. ; ■. .. f ••- 34 S.Ramovš, Historična gramatika slovenskega jezika VII, Dialekti, Ljubljana 1935. S. 121. > : r.: , ' . ;. ■ 35 S. Anm. 8^19, 33. : 34 B.Vodušek: Über den melodischen V erlauf der Wortakzente und 6 bekannten Diagramme mit den steigenden bzw. zuerst steigenden und erst dann fallenden Akut Und, Zirkumflex. Diese und überhaupt alle bisher dargestellten Diagramme beziehen sich auf Wörter, die in starker Position, das heißt am Anfang oder in der Mitte der einzelnen aufgenommenen Wortgruppen gesprochen wurden.38 Unten auf Bild III befinden sich die Diagramme derselben "Wörter, gesprochen in schwacher Position, das heißt am Ende einer aufgenommenen - Wortgruppe. Der' Unterschied springt in die Augen. In der Aussprache von Südoberkrain und Ljübljana haben beide Intonationsarten, Akut und Zirkumflex, eine fallende melodische Linie, und auch in der Aussprache von Zentraloberkrain behält seine charakteristische melodische Linie nur der Zirkumflex, während der Akut ausgeprägt, fallend ist. .Hier geht es offensichtlich um eine mundartlich weit verbreitete Schwächung der Intonationsopposition in schwacher Stellung, die notwendig eine genauere Untersuchung fordert.37 .'. . .. • Ein arideres, nicht weniger interessantes Problem, das. nur erwähnt werden soll, ist die Charakteristik der ¡melodischen Linièn des Akuts (und ausnahmsweise' des Zirkumflex) bei den Neooxytona, das heißt solchen Oxytoha, 'welche-in den einzelnen Mundarten durch Reduktion der Endsilbe entstanden sind. Es handelt sich um-den.Worttypus skâfi, pometâë', usw., der im Laufe der experimentellen Analyse parallel mit den unreduzierten. Worttypen aufgenommen und teilweise gemessen wurde. Als vorläufiges Ergebnis der .Messungen stellte sich heraus, daß sich die Neooxytona nicht nur bezüglich des Tonverlaüfs, sondern auch' bezüglich der Dauer der betonten Vokale ziemlich 1 deutlich von den traditionellen Oxytona abheben, was entgegen den bisherigen Ansichten- auf eine Wirkung der Vokfilreduktion auf das System der Intonationsoppositionen schließlich läßt. Im Laufe der Untersuchung stellte sich auch die. Frage,, inwieweit die Verschiedenheit der Vokale bei den Intönatiorisoppo-sitionen eine bestimmte Änderung hervorruft. Um in dieser Hinsicht bei meiner generellen Untersuchung einem Fehler auszuweichen, beschränkte ich'mich in der endgültigen Auswahl der untersuchten Worttypen nur auf solche mit dem Vokal a. pie Messungen der Intonationsoppositionen an anderen Vokalen ließen nämlich — wie erwartet — erkennen, daß die Intonationen verschiedener Vokale bei demselben Sprecher nicht die gleiche durchschnittliche Tonlage besitzen, Und daß also die Tonhöhedifferenz, die für dié Iritonationsopposition auf dem Vokal a gilt, nicht von vornherein für die Intonationsöppositiönen auf änderen Vokalen gelten kann.38 Die Befürchtung, daß sich im Anfängsstadium einer experifnentellen Analyse durch methodische Fehler das Gesamt- 38 Als Grundlage für die statistischen Berechnungen dienten im Gegenteil alle aufgenommenen Wörter; jedoch war bei jeder Berechnung die. Zahl der Wörter in starker und schwacher Position gleich. Ü'ber die sogenannte ideelle (Satzkurve — im Aufbau des Satzes steigend und fallend im Abbau — die auch für meine Wortgruppen wenigstens teilweise anzunehmen ist,' s. Ekblom op. cit. 'S. 38, Appel, loc. cit. S. 63. 37 Beachte jedoch die in diesen Beispielen immer noch bestehende Tonhöhedifferenz zwischen Akut und Zirkumflex! — Die Materialien für LAS deuten auf analoge Erscheinungen auch in Unterkrain hin. 38 Aus denselben Gründen'wählte ich ausschließlich männliche Sprecher. 35 I Lingüistica bild der Intonationsoppositionen verwirren könnte, hielt mich weiter davon aM, Beispiele einer solchen Opposition aus der drittletzten oder vom Wortende noch entfernterer Silbe mit; den Beispielen der Intonationsopposition auf vorletzter Silbe 'gleichzustellen,39 Insofern ich einige Proparoxytona auf dem Magnetophonband aufgenommen habe, scheinen sie sogar das Bestehen eines dreisilbigen Wortakzents zu beweisen, mit Verlauf der charakteristischen Intonationslinie auf drei Silben. Doch die Lösung dieser und ähnlicher Fragen — z.B. betreffend die Tonlage der vortonischen Silben, oder die gänzliche.Aufhebung der Intonationsopposition — muß künftiger. Untersuchung überlassen werden. - Zur besseren Veranschaulichung der gewonnenen Ergebnisse möchte ich zuletzt — mit allem nötigen Vorbehalt — im Bilde IV die Intonationsoppositionen aller sechs untersuchten zentralen slowenischen Mundarten schematisch darstellen.40 Links in jeder Abteilung steht,das Schema der paroxytonalen und rechts das Schema der oxytonalen Intonationsoppositionen. Die Reihen-ordnüng ist die gleiche, wie wir gewohnt sind; No l bezieht sich auf die Mundart von Zentralunterkrain, No 2 auf die Mundart, von Gailtal, No 3 auf die* Mundart von Horjul, No 4 auf die Mundart von Zentraloberkrain, No 5 auf die Mundart von Südoberkrain Und No 6 auf die Mundart von Ljubljana. Die Schemen entsprechen den Durchschnittsresultaten, die aus den durchgeführten Messungen der melodischen Linien des Akuts und Zirkumflex gewonnen wurden.41 Diese Durchschnittsresultate, berücksichtigen nicht nur die Wortbeispiele in starker Position, von denen ich in Bild I und II. typische Zusammenstellungen brachte, sondern auch die später ausdrücklich besprochenen und auf Bild ■ III erläuterten Wortbeispiele in schwacher Position. So kommt durch, die Veranschäulichung der Durchschnittswerte und durch die vereinfachte Linienform das gegenseitige Verhältnis der einzelnen mundartlichen Intonationssysteme' klarer zum Ausdruck als bisher. Beim Betrachten des Bildes drängt sich uns damit 'bald eine weitere Einteilung der untersuchten Intonationssysteme auf, und zwar in solche mit einheitlichen und beständigen Intonatiönsoppositionen und in solche mit uneinheitlichen und weniger beständigen. Die im Laufe meiner Ausführungen angegebenen hundertprozentigen oder wenig darunter liegenden Übereinstimüngen der analysierten Wortakzent'e in den Mundarten von Zentralunterkrain, Gailtal und Horjül fügen sich zusammen — wie Bild IV zeigt — zu einheitlich gegliederten, festen Intonationssystemen. Diese Einheitlichkeit und Festigkeit ist schon angegriffen in den Intonatiönsoppositionen der Mundart von Zentraloberkrain (No 4,), wo der durchschnittlich berechnete fallende Akut der Oxytona anschaulich die Schwächung seiner ursprünglichen melodischen Linie und ihre allmähliche 39 Oxytona, Paroxytona, Proparoxytona usw. sind z. B. bei Bezlaj op. cit. vollständig vermengt. « S. Anm. 8, 19, 33 und die folgende. " Nur.die Anfangspunkte und die Endpunkte der Linien sind exakt nach den Durchschnittsresultaten der Messungen eingezeichnet, die Form der Linie dagegen nur ungefähr.; 36 B. V o dušek: Üb er den melodischen V erlauf der Wortakzente Angleichung ain die melodische Linie des Zirkumflex wiedergibt.42 Die Intonationssysteme der Mundarten von Südoberkrain und Ljubljana (No 5 und 6) zeugen von noch größerem Mangel an Einheitlichkeit und Festigkeit durch-das Durcheinanderaiischen der charakteristischen melodischen Linien der Dialekte von Unterkrain und Oberkrain, die Mundart von Ljubljana noch dazu durch die starke Annäherung der Tonlage des Akuts und Zirkumflex — Erscheinungen, die eine Fortentwicklung bis zur Aufhebung der Intonationsoppositionen anzuzeigen scheinen.43 Wenn wir uns nun noch die Frage stellen, welcher von den beschriebenen Intonationssystemeri den Anspruch hat, für die slowenische Sprache als repräsentativ zu gelten, so dürfen wir sägen, daß er, absolut genommen, keinem von ihnen zusteht. Möglich ist nur ein relativer Anspruch, insoferne wir, synchronisch und normativ denkend,1- unter dem Repräsentativcharakter eines Intonationssystems die Eignung verstehen als Grundlage zum Lehren und Erlernen dienen zu können, öder insoferne wir, der diachronischen Sehweise den Vorrang gebend, dasjenige Intonationssystem als repräsentativ bezeichnen, das einem warhscheinlichen historischen Urbild der slowenischen Intonationsoppositionen vor'der dialektischen Zersplitterung am nächsten kommt. Als repräsentativ im ersten Sinne dürfte kaum eine andere Aussprache als die im kulturellen Mittelpunkt, in Ljubljana, überwiegende in Betracht kommen. Da jedoch gerade hier das Intonationssystem sich in einer augensichtlichen Wandlung befindet und da es warhscheinlicH ist, daß die von mir untersuchte Aussprache nur eine der bestehenden Stufen in diesem Wandel bedeutet — besonders wegen der immer/weiter fortschreitenden Vermengung der Dialekte bei der städtischen Bevölkerung — ist die Gleichsetzung des beschriebenen Intonationssystems 'von Ljubljana mit einem\normativen' Intonationssystem der slowenischen Schriftsprache unmöglich;44 Was nun die Frage der Ähnlichkeit mit dem historischen Urbild der slowenischen Intonationsoppositionen betrifft, zeigt meines Erachtens die größte Ähnlichkeit mit einem solchen Urbild die Mundart von Gailtal auf. Wenn wir nähmlieh die Tatsachen, die uns aus der vergleichenden und histor-rischen Grammatik, hinsichtlich des Urslavischen, bekannt sind, zu Hilfe nehmen, so, ist es Marj. daß zweisilbige oder 'mehrsilbige Intanationsoppositionen älter' sind als einsilbige. Zweitens verläuft die historische Entwicklung der Intonationsoppositionen — welche in beschränktem Rahmen aus Bild IV er-ischlitch ist — jedenfalls in der Richtung einer Schwächung und nicht einer ' 42.In den Fällen, wo Schwächung des Akzents in:schwacher Position vorliegt, weichen die schematischen Linien völlig von den einzelnen Beispielen ab ,und stellen nur die direkte Verbindung von durchschnittlichem Anfangspunkt und Endpunkt der betreffenden melodischen Linie dar. ■ 43 S. Ahm. 19. Meine eigene Aussprache z. B. besitzt in Hinsicht zu der Aussprache von Ramovš eine schwächere Intonaitionsoppositioii und eine größere Bedingtheit aller melodischen Linien durch die dynamische Satzkurve. Vgl. doch die Bemerkung Isacenko's op. cit. S. 26 über das »Singen« in Ljubljana und bei Grafenauer in seiner Besprechung die Bestätigung desselben Eindrucks. 44 Das gilt noch in höherem Grade für die Beschreibung bei Bezlaj op. cit. Hier'sind weitere Untersuchungen unerläßlich. '•■''■- I Lingüistica Stärkung der'Tonhöhedifferenz zwischen den beiden Intonationsarten; für ältere Geschichtsperioden dürfen wir also eine große .Tonhöhedifferenz mit ziemlicher Zuverlässigkeit voraussetzen. Und drittens muß für das Urbild der slowenischen; Intonationsoppositionen ein solcher Ton verlauf der melodischen Linien angenommenwerden,.woraus ohne solcher Schwierigkeiten die verschiedenen melodischen Linien des Akuts und Zirkumflex,. die wir1 in unseren Mundarten antreffen, abgeleitet werden können'.. Allen diesen ^Voraussetzungen entspricht am besten das Intonationssystem der Mundart von Gailtal, betreffs dessen ich in meinem Beitrag wiederholt darauf hingewiesen habe, daß es die Gegensätze beider' festgestellten Gruppen der Mundarten in sich .vereint. Das Urbild ■ der, slowenischen Intonationsoppositionen bestände also aller, Wahrscheinlichkeit nach aus einem tief tonigen, zuerst fallendem und ,dann steigendem Akut und aus einem höchtonigen, zuerst steigendem und dann fallendem Zirkumflex,' beide opponiert auf dem betonten Vokal und'. nachträglich auf eventuellen posttonischen Vokalen, beim Akut mit melodischer Linie in Hochtonlage, beim Zirkumflex mit melodischer Linie in Tieftonlage. Dem dürfte wohl nicht widersprechen, daß sich der Tonverlauf auf den posttonischen (wie überhaupt allen unbetonten) Silben in einem früheren Stadium, danach richtete, ob der betreffende Vokal eine akutierte oder zirkumflektierte selibstständige Silbenintonatioii trug.45.Auf jeden Fall glaube.icht, daß die Annahme eines derartigen Urbildes sinch wenigstens1 als. eine angemessene Arbeitshypothese für. die weitere Untersuchung auf diesem Gebiete gebrauchen läßt. Mit diesem Gedanken kann ich .die Ausführung über die Resultate meiner experimentellen Analyse; der . slowenischen Intonationsopposition einstvveilig beschließen. . POVZETEK Članek je poročilo o eksperimentalni analizi intonacijskih opozicij v nekaterih centralnih slovenskih dialektih. Glavni rezultati analize so naslednji: V; centrEilnpdolenjskem, južnogorenjskem vih ljubljanskem govoru obstaja, pri paroksitonih dvozložna intonacijska opozicija z akutom, ki pada na, pöudarje-ričiti .¿logu in raste na posttoničnem, ter š cirkümfleksom, ki raste na poudarjenem zlogu in pada na posttoničnem. V centralnogorenjskem in horjulskem govoru se isti potek intonacij pri paroksitonih realizira samo na poudarjenem . 45 Eine gegensätzliche Silbenintönation der unbetonten Silben ist wenigstens für die langen Silben im frühesten Stadium ziemlich sicher. Ohne eine solche ist es auch schwer, sich die verschiedenen Akzentverschiebungen und Metatoriien vorzüstellen. — Das von mir angenommene Urbild der slowenischen intonationsopposition wird auch durch die ähnliche Erscheinung des zweisilbigen serbokroatischen Intonationssystems gestützt (s: z.B. Miletic op. cit. •S. 38 ff.). Andererseits liefert es auch die Methode für einen näheren Vergleich und eine gemeinsame Erklärung der beiden Intönationssysteme. — Was die ¡Linienführung und den Tiefton des fallend-steigenden Akuts — auf eine oder mehrere Silben verteilt — betrifft, verweise ich noch auf die Parallele mit dem Akzent II der nordischen Sprachen. Auch dort ist sein Gegensatz, der Akzent I, wie unser Zirkumflex, steigend(eben)—fallend und hochtonig. Einer solchen gleichzeitigen Opposition von Tonlage und Ton verlauf scheinen also allgemeine physiologische'Bedingungen zugrunde zu liegen. S. z. B. G. Nielsen, Müsikalisk accent i Remomalet, Kobenhavn 1959, besonders S. 36, 40 und 74 ff. 38 JVT. Régula : Sur le s y stèm-e structuraliste de L. T e s ni èr e \ _ zlogu, posttonični zlog pa je zmeraj nizek. Ziljski dialekt združuje v istih okoliščinah lastnosti obeh dialektičnih skupin: akut in cirkumfleks dosežeta rastočox oziroma padajočo linijo že na poudarjenem zlogu, vendar sé ti nadaljujeta še na posttoničnih, visoko pri akutu, nizko pri cirkumfleksu. Melodični poték intonacij na oksitonih ustreza v bistvu tistemu na paroksitonih, š to, izjemo, da naletimo , v centralnodolenjgkem, južnodolenjskem in ljubljanskern govoru na fegoij rastoče cirkumflekse. Že v.-centralnogorenjskem, posebno pa še v južno-gorenjskerh in ljubljanskem, govorit nastopa razen tega na šibkem mestu v besednih skupinah močna' oslabitev obojnih intonacij, v obeh ¿adrijih še razno-: vrstno-mešanje dolenjskih in gorenjskih intonacijških oblik. V samem poteku melodičnih linij tako .dostikrat ni podlage za razločevanje obojnih: intonacij. Edini vsem dialektom skupni kriterij za takšrio razločevanje, je dosledni razloček v višinski legi med cirkumflekšom in akutom: akut.je nizki akcent, cirkumfleks je'visoki akcent, prapodoba slovenskih intonacijskih opozicij se zdi po vsem tem najbolj ohranjena v ziljskem dialektu, ki ga karakterižirata hkrati zelo visok višinski razloček med obema iritonàcijama in njun uvodoma opisani dvozložni oziroma celo večzložni potek. . : . M. R e gùla • , • ■ ' . CONSIDÉRATIONS CRITIQUES SUR LE SYSTÈME STRUCTURALISTE DE LUCIEN TESNIÈRE 1 C'est un fait, indéniable que l'Esquisse d'une syntaxe structurale* par L. Tesnière contient des aperçus nouveaux et des observations profitables; mais qu'il y a dedans aussi des opinions incompatibles avec la syntaxe historique et philosophique, c'est ce dont nous voulons convaincre les romanistes qui s'y intéressent. Entrons in médias res. Dans le I°r chapitre: „Connexion et stemma" (== représentation graphique de l'architecture de la phrase) l'auteur soutient que la phrase „Alfred chante" comprend 3 éléments;. 1. Alfred. 2. chantej 3. enfin et surtout le' lien qui uhit Alfred et chante. Mais il nous semble que cette „connexion" n'est pas; un élément: de la même naturp que-les éléments sémantiques. Ce facteur est donné par la forme définie du prédicat verbal, qui s'accorde en personne et en nombre avec le sujet. Ce n'est pas, d'ailleurs, tout simplement la .connexion qui est „l'âme de la phrase", puisque tous les'appartenants syntaxiques sont liés entre eux. Ce qui distingue la phrase des simples combinaisons de mots, c'est la „iriise dynamique" ou iténerg(ét)ique" .d'une espèce-d'être, soit-elle exprimée explicitement par la componehte modale du verbe prédicat ou seulement par l'accentuation, qui peut frapper n'importe quelle espèce , : Objet de la critique de Monsieur Régula, ici, n'est pas le volumineux livre du feu professeur Lucien Tesnière, Éléments de syntaxe structurale, paru (1959) après la mort de l'auteur, mais la brochure intitulée Esquisse d'une synr taxe structurale \Paris, Kliricksieck, 1953), où ¡L. Tesnière a premièrement éx-posé ses idées fondamentales sur la syntaxe. (Note de la Direction-) 39 I Lingüistica de mots (comme c'est le cas en style nominal, p. ex.: „Nuit. Silène e profond dans les rues"). Cette mise dynamique, principe vital de la phrase, a pour Tôle de fixer l'espèce-d'être dont les termes de la phrase doivent être pourvus. Retenons bien ceci: Notre pensée va dans cinq „dimensions"5 (— catégories fondamentales),' caractérisées par une certaine espèce-d'être. Ce sont le jugement marqué par l'être décidé, la supposition indiquée par: l'être fictif, imaginaire, la volition marquée par l'être voulu, l'interrogation caractérisée1 per 'le'ton ascendant et l'être neutralisé, (interrogation totale ou modale) ou par un mot interrogatif (interrogation partielle) et la considération faite par la ' prise en pensée contemplative: d'un fait. Le „rtucléus", portéur de-l'idée,-„est l'atome constitutif de là phrase", c'est vrai,, mais il ne „se chârge" pas „de la fonction sémantique". Terme. notionnel, il n'a plus besoin de se créer. La fonction qu'il remplit, c'est le rang ou le rôle syntaxique qu'il lui faut occuper'dans la phrase. Dans le 21Ème chapitre, qui traite dé la phrase simple, l'auteur dit: „Le verbe est le noeud d,es noeuds", thèse irréfutable, qui fut déjà établie par Th. Kalepky dans lé Neuaufbau der Grammatik, quoique sous une forme moins concise. C'est en effet le verbe qui, directement .01^. indirectement, „est le régissant ou l'organisateur de toute la phrase",1 mais pourtant il dépend en quelques points du sujet. Voilà un des nombreux paradoxes syiitaxiques: Le verbe base qui gouverne ses déterminatifs — compléments d'objet, adverbiels et circonstanciëls1et exërcë'ûn éfîèt connèctif en réïiant étroitement tous les membres de la phra'se pour en fàire une unité supérieure1, ' est' régi par le „sujet"'en personne et en nombre. Le sujet, qui est la partie la plus autonome de la phrase, n'est pas ¡,un complément comme les: autres". Si Tésnièië, dans le „M'emma" met le Verbe en tête, c'est qu'il poursuit, au fond, un but' purement pratique: il faut savoir qu'il réussit^par là à mettre sur le même plan lës ,,actants". Çe sont d'après 'lui „les subordonnés du verbe" et, ä titre quelcönqüe, participants à l'action, quoiqu'ils jpuent chacun un autre rôle daris leur rapport àu verbe: le sujet; ' auteur de l'action ou porteur de la qualité ou de l'existence énoncéë („prime actant"), le complément d'objet sur lequel tout entier s'exéree l'action („second actant"), complément d'attribution2 („tiers actant"). Cette manière de Voir rappelle involontairement celle de Kalepky, qui, en analysant- la phrase: Pater filio lïbrum fràtris dat, arrive à la conclusion' que voici:-»Der-angeführte Satz bedéùtet... ein Geben, das sich am'Vater (!), ' 1 Ce facteur détermine le degré psychodyriamique et la tonalité: le sujet est saisi per la pensée d'une manière thématique, siupposi'tive, basante, et énoncé en ton ascendant ou égal, 1 e prédicat est Saisi d'une manière thétiqwe, étant d'une mise énergétique et énoncé en ton décisif. ' .....; 2 Cette appellation est la meilleure: de toutes existant jusqu'à présent pour, le complément indirect. ..,'. . -, 40 M. Regula: \ Sur le système structuraliste de L. T esnière am Sohn, am Buch usw., aber, an, jedem anders auswirkt«, pensée qui ne peut être plus exactement illustrée que par le stemma de Tesnière: donne. nièce un livre à cousin . . ■..-./ ,. \ . . . ;.... . L . . /, \ :, ■ votre charmante magnifique mon malheureux x Votre charmante-nièce donne un libre magnifique à mon cousin , ' , ' malheureux. ■ \ Mais, est-ce que ce n'est pas fausser sensiblement la logique et Îa psychologie ou la. réalité linguistique par ce hystéron protéron du rapport existant entre le sujet et le prédicat? C'est donc un fait incontestable que, dans le discours normal, le'sujet est le point de départ de; la construction intellectueile de la phrase, pour ainsi dire, la tête, le prédicat, par contre, le coeur ou l'âme. Ces deux contre-forts de la phrase ne peuvent jamais former un groupe rythmique, comme p. ex.: le nom régissant et son déter-minatif, mais, placés face à facé, ils se distinguent par là manière dont la pensée les saisit, et la catégorie logique. En vue du sens étymologique du terme „sujet" (subiectum, le „soumis", la „base"), ôn ne peut confondre le sujet proprement dit avec un autre membre de phrase qui, ayant des ressemblances extérieures avec lui, est pris souvent pour tel. Les tournures: Force nous fut, défense fut faite, ordre fut donné, m'est avis, si be s o in est (= s'il en est de besoin3) s'avèrent^ à regarder de piliis près, des phrases sans sujet ou prédicats analytiques, c'e. -à-d. à deux composants: les substantifs représentent les corriponentes (déterminations) sémantiques, qui. constituent la partie la plus importante du syntagme et portent l'accent de force, tandis, que la componente fonctionnelle („centre structural") amène une baisse de la' voix; cp. les expressions synthétiques' correspondantes: nous fûmes forcés, on se défendit,'il fût ordonné, je pense, s'il faut. Lès „circonstants", qui indiquent les circonstances de l'action, ne. sont pas, au, foiid, „subordonnés" directs du verbe, mais membres plus ou moins accessoires déterminant le contenu entier de la phrase. La liste des membres de la phrase doit être complétée par 1'„adverbial", qui sert à déterminer exclusivement l'action, le procédé, l'état, la qualité énoncés, a,De, signe de fonction prédicative, se trouve dans d'autres cdnstructiqns,: il est d'usage, de. rigueur, de mon devoir; ce n'est pas de ma faute, de mon fait; si j'étais que dé vous; comme si de rien ri'était; voilà deux heures dé perâûes; on dirait d'une fêté [< que c'est d'une fête oiy on dirait (cela) d'une fête; cp. la locution entendre de, p. e.: La fenêtre, c'est le vrai passe-temps d'un étudiant, j'entends d'uy, étudiant appliqué (R. Toepffer)]; —et de deux [< et d'en être deux], , . , 41 Lingu i s tic a Il comprend les compléments de qualification, de graduations de manière, de moyen -ou d'instrument, p. ex.: çhanterbi en, s'incliner t r es profondément, s'habiller à l'an g lai s e, courir à qui mieux mieux,4 peindre à l'huile, travailler a la journée, couper avec la faucille, etc.; tandis que les rapports de lieu, de. temps, de cause, de c on diti on, de concession, de c.oncomita rît e, d eb ut se rangent sous le „circonstanciel". Il faut donc distinguer soigneusement le circonstanciel non seulement de l'objetoïde (= complément prépositionnel) et du prédicatif prépositionnel, mais aussi de l'adverbial et enfin du „judicatif" (complément de point de,vue), qui peut se présenter sous différentes formes (pour comble, pour surcroît, à vrai dire, généralement parlant [cp., en latin, in uni-ver surn aestimantï: dativus iudicantis], au point de vue politique, à mon avis [cp,,.en;latin, mea sententia,;. ablaitivus iudicantis, non limitationis!], tournures que O. Jesporsen appelle, „parenthèses intellectuelles"), i .... Quant à l'apposition, Tesnière la définit très bien comme .„connexion horizontale", mais r exemple illustrant ce membre explicatif juxtaposé est sans doute mal. choisi: Orateur remarquable, Atticus écrivait médiocrement, : ne- contient pas d'apposition proprement dite,mais un prédicatif libre mis. en rapport adversatif avec le contenu du groupe prédicat; .cp. Fils d'un. Saxon,, Luther le fut. peu lui-même, chargé d'une note légèrement concessive, D'après Ë; Lerch la partie périphérique serait une „.catégorie zéro", interprétation insuffisante, à notre avis. Darts ces deux cas iL s'agit d'une condensation phrasique ou d'un prédicatif proportionnel. Dans le chapitre III.: „Interrogation et Négation", l'auteur crée les termes interrogation ,¡nucléaire" et interrogation „connexionnelle". La première dénomination peut être acceptée, quoiqu'on puisse partir d'un autre point dé vue:.la question porte sur un membre de. la phrase qui est représenté provisoirement par le mot interrogatif indiquant les contours et'le rôle syntaxique du mot x. Mais la désignation. „interrogation connexionnelle" nous semble inexacte. Ce que nous, ignorons dans la question: Alf r ed, .ch'ante-t-.il?, ce n'est pas s'il, y, a,connexion entre les deux termes, mais c'est l'espèce-d'être du contenu, qui, dans, cette catégorie d'interrogation, se trouve à léta de 1'„extra-être", c'e. -à-d. au stade .neutralisé, dont Je sujet interrogeant demande la décision vers le côté positif ou négatif de l'échelle de l'être. ((-) 0 (+)). L'argument concluant nous en est fourni par la formule: es t- ce que ...?, qui donne;le.meilleur commentaire de l'interrogation modale. Dans le chapitre IV: „Expèces de mots", Tesnière établit deux grandes classes: „mots pleins" ou termes notionnels (mots d'idée) et „mots vides" (nïpts outils). Sous les mots pleins iL ràngfe substantif, adjectif, verbe et adverbe, sous les mots vides les „j'onctifs" (conjonctions de coor-nation) et les „translatifs" (mots qui-transfèrent les nucléus dans une- autre 4 Peinture syntaxique: mieux au'- carré peint d'une manière expressive l'action de devancer. 42 M. Regula: Sur le système structuraliste de L. T esnièr'e classe de mots ou qui marquent le rôle sytaxique de mots ou de propositions). Mais on ne'peut pas prétendre que ces éléments soient dépourvus de tout sens. Évidemment, leur sens fort abstrait n'est pas de même nature que celui des nucléus-qui constituent le matériel de la phrase. Ces mots établissant dès rapports purement logiques entre les „nucléus" ou les propositions, sor-tenty à cause de leur fonction catégorisante, d'un, niveau plus élevé de la pensée. ' ;••.<-■■■ • . ■ h'ànaphorique est caractérisé come ,,mot-prise de-courant", mais on pourrait l'appeler, et mieux, nous semble-t-il, „mot-1 pàsse-pdrtout", qui, remplaçant, change de sens suivant la situation, tout en gardant sa valeur fixe; cp, à cet effet les mots-phrases oui et non. • Pour exemple d'un „nucléus jumelé" (composé d'un „centre structural" ed d'un „centre sémantique"), Tësnière donne la. phrase: :Alfrëd e s t j eune, dont il expliquera forme du prédicat par une'„translation". »Le verbe auxiliaire est est le translatif qui transforme l'adjeçtif jeune pour en faire le „verbe jumelé" est jeune«. Pour noys, il n'y a pas, „translation".. L'adjectif jeune ne subit aucune transformation. Inexistence de la qualité~ .attribuée au sujet est affirmée à l'aide du verbè abstrait etr^e, dont la fonction essentielle est de fixer explicitement la modalité de la connèxion notionnelle, dans notre cas,, du lien sémantique entre Alfred et jeune. Mais 1'„accopula" (adjectif attribut), né peut jamais être „le régissant du substantif actant"5, conséquence logique qui résulte de sa fonction syntaxique. Tout attribut (mot prédicatif ou composant notionnel du prédicat) est subordonné au terme avec lequel, il est en connexion. C'est plutôt le substantif qui régit, par: distance, soin déterminatif, — fait banal, qui peut être facilement prouvé par l'accord de ce dernier. L'attribut suppose donc un „terme-basë", sauf dans certaines expressions sans sujet (p. ex.: il est midi, deux heures, etc.). ' C'est pourquoi l'adjectif attribut n'est pas „l'inverse de l'adjectif épi-,thète"; loin de là. La relation entre le substantif et l'adjectif est/ dans les deux cas, absolument la même, mais ce qui distingue les deux emplois, c'est qûe, dans l'un cas, l'attribution de la qualité èst explicite, donc dynamique et rriodale, dans l'autre, sans lien verbal, amodale. La preuve la plus éclatante nous-en est donnée par le cas suivante Un mouvement p e r -p'étue l (=?=' qui soit perpétuel) n'existe pas: la qualité est seulement envisagée, non énoncée comme réelle, ce que le subjonctif indique' dans la forme résolue (cp. Un livre qui ne me dise pas des mots capables de me changer le coeur, qu'en ferais-je? [Bourget]). ; • Le chapitre V: „Actants et Voix", traite de la valence des verbes et de la variation du nombre des actants. Nous souscrivons de grand coeur à la; thèse que; dans les verbes '„avalants" il pleut, il neige, il vente, etc., le pronom n'est pas- un' „àctant", niais seulement la marque de là 3lème personne singulier du verbe. De tellës phrases donnent un démenti irréfutable au. pséudo-axiome de la logique classique qui enseigne- que- tout . 5 Ici, le sujet n'est pas un actant, mais porteur d'une qualité qui , lui est attribuée par être, verbe statique par excellence. 43 Lingüistica jugement se compose de deux membres,- sujet et prédicat. Ajoutons à -la constatation de Tesnière que i Z est précisément l'exposant ou la marque caractéristique de la proposition sans: sujet. Dans une phrase comme: I I a r rive 11. des autos nous- avons affaire à i V „accidentel" ou „événementiel" (P. Imbs).6 On pourrait supposer que ce il a pour source le il des expression impersonnelles il arrive, il advient, il se trouve, etc. Le non-accord du verbe avec le sujet logique7 s'explique par la décomposition réaliste de l'événement en deux stades: la perception du procès absolu ^(arrivée) et celle du porteur de l'action, (des autos). •'••'•Dans lë chapitre VIII Tesnière expose sa théorie de la „translation",, qui, à notre avis, est très arbitraire. Rien ne nous autorise à regarder, dans la connexion „le livre d'Alfred", l'élément ,,d' Alfred" comme équivalent d'un adjectif épithète. Que le substantif déterminant ne perde pas son autonomie sémantique et garde sa valeur catégoriale dans la dépendance, les exemples suivants nous le démontrent clairement: une tasse de t.h é, un fumeur de cigarettes, un facteur de pianos, un professeur de langues, un fripon de valet, un chien de temps. Or, la thèse de R. Bujas, professée au congrès, des philologues tenu à Graz « èn 1909: »Dër:Gênetiv ist semantisch ein Adjektiv« hous paraît trop simpliste. - " Si" l'infinitif est „le verbe transféré en substantif", on se demande involontairement, quelle serait la forme du transférende avant que le „translatif" (ou: translateur) l'ait fait- passer dans la\nouvellé catégorie de mots.'La marque de l'infinif est évidemment la terminaison -er, -ir, -re, -oir. Mais n'est-il pas lui-même la forme-base?8 Une „translation figée" (=; conversion) a eu lieu dans les cas où quelques infinitifs ont changé de catégorie en passant aux substantifs pleins: l e déjeuner, dîner, souper, goûter; le manoir; le savoir, pouvoir, devoir; le parler, l'aller et venir. La définition de l'infinitif donnée par Tesnière fait abstraction de sa valeur verbale qui le rend capable de prendre un complément < d'objet. • Il est faUx d'admettre que le substantif qui est englobé dans le prépositionnel, se transforme en adverbe à l'aide de la préposition. C'est donc plutôt: le prépositionnel dans,sa totalité qui fonctionne comme ad-verbiel ou comme circonstanciel: à coeur joie, avec soin; à huit heures, de grand matin, à Montpellier, à la maison, devant la Préfecture, en face, les casernes, le siège durant, etc. Dans la phrase: Ecrivez dans le cahier de votre ami le (groupe) prépositionnel dans le cahier n'est pas un „circonstant", mais un com- 6 V. M. Régula, Grundlegung und Grundproblemé der Syntax, § 21, IV. 7 Nous disons exprès »sujet logique«, parce que quelques romanistes y. voient Un accusatif de relation qu'on interprète d'une façon hyperschoïastiqùe par l'exégèse curieuse: L'arrivée se fait' par rapport aux autos (!). ' 8 Pèut-être peut-on considérer le thème verbal de certains composés comme forme zéro: haricot mange-tout, porte-drapeau, abat-jour, tord-boyaux, meurt-de-faim;-va-et-vient, passe-passe (cp. M. G-revisse, Le bon Usage; § 143, p. 97/98). M. Régula : Sur le s y s tèm substantif > adjectif (!). Quoique, cette construction, tant débattue n'ait »pas encore-trouvé une interprétation satisfaisante, on peut prétendre à coup sûr que, dans la phrase affective: Grenouilles .aussitôt de sauter, l'infinitif n'es.t pas transformé en adjectif, mais garde ga vigeur foncièrement, verbale, puisqu'il; est mise en fonction de prédicat. La .préposition de pourrait s'expliquer par la tendance à diminuer la rudesse de l'infinitif par une marque modeste de grammaticaïisation. Ce besoin instinctif de donher aux tours asyntaxiques-une forme d'une syntaxe apparemment normale se manifeste p. ex. dans l'accord de l'adjectif verbal avec un substantif étranger: soirée dansante, condensation de: une sqiré'-r on y danse, c'est dansant —r, rue passa nt e-, chemin r ou lan t, place p a y a nt e, etc. Cp. M. Cres-sotj De quelques tours participes, Mél. Bruneau,p. 35—^39. De même il n'y a que „translation simple" dans les groupes avant le souper, après boire, etc., puisque, comme nous l'avons déjà ^émontçé,' le substantif englobé dans le prépositionnel ne peut être transformé esn adverbe, sans parler du.fait que ces syntàgmes représentent des,circonstanciels .et non des adverbiels. .¡- ■ , • . ,; . Trop grotesque nous paraît la diffusion avec laquelle Tesnière développe les différents stades par lesquels on aboutit au gérondif, il,dit: „On notera que le gérondif français ne peut, s'obtenir, par translation, simple directe du Verbe en adverbe. Il faut passer par l'intermédiaire de i'adjectif (participe). Aussi la translation est-elle double. On transfère d'abord le verbe en adjectif en le mettant au participe, puis on transfère cet adjectif en adverbe en utilisant comme translatif la préposition ert". On se demande: À quoi bon tous ces détours pour expliquer le gérondif dans la phrase citée: La victoire en chantant nous ouvre la barrière (MarieJoseph Chènier, Le Chant du départ), puisque in +"' ablatif du gerundium se rencontre déjà en latin dans diverses ' fonctions', comme M. St. Skerlj l'a exposé dans son substanciel traité sur la Syntaxe du participe présent et du gérondif en vieil italien, §§ 97, 220, 221.9 Bien habile qui comprendra l'explication de la „translation réversive" dans: le livre d'Alfred et celui de Paul. La voici: „On notera que 9 Qu'il nous soit permis d'ajouter les exemples suivants: reperiebàt :.. in quaeréndo Caesar (bell. Ga.ll., I, 18,10) ,en s'enquérant César découvrait (successivement) .'. Feras beluas nanciscimur venando, ut exerceamur in venando ad similitudinem bellicae disciplina.e (Cicero, de nat. deor., II, 161). Pleraque tempora in vefiando agëre .(Salluste, bell. lug. 6,1). Greges èquorum... in traicièndo Rubiconi flumini cônsecrarat (Suétone, Caesar). In redeundo succubuit"(Sùétonè, Octavianus, 98, 5). , 45 I Lingüistica celui (celle, ceux, celles), translatif qui transfère les adjectifs en substantifs, n'admet comme transférendes que des adjectifs résultant déjà eux-mêmes d'une translation". N'y a-t-il pas là une: erreur manifeste? D'après la théorie de Tesnière il faudrait s'attendre justement au contraire.1 Comme il voit dans le subordonné „d'Alfred" un adjectif, il, faut que la même interprétation vaille pour „de Paul". Mais celui ne transfère ni substantif ni adjectif en une autre espèce de mot, mais sert tout simplement -de soutien pour le complément d'appartenance. L'appellation „déterminatif" ne-correspond point à la fonction de ce démonstratif, qui, à son tour,• exige une détermination tout en appuyant celle-ci. - , Dans Alfred est venu il n'y a pas „translation" non plus,, niais il s'agit; d'un emploi direct du passé composé, dont la forme analytique perpétue celle du latin vulgaire (cp. dies p r a et èrit, us est, Pline, X, 46). Les prétendues translations multiples se réduisent à des stades intermédiaires moins nombreux, souvent-à une simple conversion ou même à zéro. Le groupe: une âme de san s-culotte ne repose par sur une translation (substantif > adverbe > adjectif > substantif > adjectif) (!). La substantivation de „sans culotte" se fait d'une façon beaucoup plus simple: „saris culotte" est un découpé syntaxique (fait de la locution être sans culotte), qui passe directement au substantif; cp. c'est un■ s c i a n t, -transposition expressive remontant à la fonction prédicative: il est sciant; un sans travail. D'autres substantifs, pour la plupart des composés, sont issus d'une compression; un [costume de bain à] deux pièces, un r où & e -g orge (<; oiseau à gorge rouge), un chèvre-pie d(s), corn*-position asyntaxique assez hardie- (pour: un pied(s) de chèvre, qui, à son tour, est' ùrie expression condensée de: un:être à pieds de chèvre), un pi e d-à-1 er r e (esse credo, resp; non credo. . ..-.:: 11 Ce termè exact est employé par M. Cohen, ia Un autre exemple plus intéressant à ce point, de vue se trouve dans De re publica, I, 42: Atque horum trium generum quodvis..non perfectum illud quidem neque ... optimum,, sed tolerabile tamen et aliud ut aXi'.o possit. esse pr aestantius ,de ces trois régimes aucun ne représente l'iéal, mais chacun'd'eux est tolérable et si fait que l'un (dans certains cas), peut être supérieur à l'autre'. , • : 1 13 Le sens primaire de „qui vive?" est: Qui veux-tu qui (qu'il) vive? 47 I Lingüistica v ene z - y. Dans ce cas çle est l'élément 'translatif, qui transforme la phrase,en simple complément déterminatif. — La chambre était encombrée: des livres, des tableuXj des bibelots en v eux- tu, en v oilà (=■■ à foison, en quantité). Cet exempte est particulièrement intéressant parce que toute une période hypothétique figure comme complément déterminatif. La. proposition en veux-tu a la valeur d'une protase, en v oilà celle d'une apodose. , La formule: .s'il e n fu t (désignation indirecte pour '.extraordinaire), .s'emploie. comme qualificatif: C'est un héros s'i l en fut. ; 3. Fonctions de compléments(objeiàïdes): jouer dp ile ouf ace à qui perd \. g agn e15 (; aux dames rabattues',: v. Sachs-Villate s. v. dame). ■ ,..., 4; Fonctions d'adverbiel: Le moment était on ne peut plus (= extrêment, excessivement) favorable19 (Pi Mérimée, Tamango). — Il m'a appelé Monsieur le comte gros comme le bras (translation en adverbe d'intensité). — Je sais ;.. me démêler prudemment de toutes galanteries qui sentent t ànt soit peu l'échelle (Molière, L'Avare, II, 1). — Les MartegaUx avalèrent ça comme miel et, ni que vaut ni que coûte" (— sans réfléchir): Allons!. partons! (Le gros Poisson, Conte provençal), t-Suivait le récit d'une scène-grotesque s'il en fut (-- excessivement grotesque) (G. Courteline, Une Canaille)..Écoutez, mon pauvre monsieur Martin, pouis que vous voulez coûte que coût e (= quoi qu'il en coûte, à tout- prix) être sûr de tout ceci, ...prenez ce .sentier (A.Daudet, Le Curé de Cucugnan). — Il travaille à la v a c omme, j e te pouss e (forme condensée de: à la façon de, va...). — Nous fûmes,régalés (traités) à | b o u c h e -.qu e V e ux - t u, locution au sein de laquelle „bouche"doit être interprété .comme vocatif. De même: en festinant a | p an s e - q ue.- v eu x -1 w. (P. Jalabert, LaFarce des Bossus, se. VI). Cp. en prov.; èstre | cpr.que desires, (F. Mistral, Trésor, s. V. désira). — ;.. lui hurlant aux oreilles à\ gueule que v eux -tuia (Gr. Courteline, 14 „pile ou face" se dévoile,comme proposition nominale affective. La préposition à sert de translatif qui change la valeur de phrase en valeur d'adverbiel. Quant à. la 'forme phrasique cp.; La vie-ou la •■mort!' 15 Proposition composée; cp. en latin: aediles maie eveniat, qui çum pisto-ribus colludunt „serva me, servabo te" (Pétrone, 44). 16 'Notez la catachrèse de oti, qui, â l'Origine, a dû être en connexion avec un nom de personne (p. ex. : C'est une femme on ne saur ait plus [—tout ce qu'il y a de] bien). Ici, l'expression „on ne peut plus" est tellement figée qu'il n'y a plus de décomposition possible (tournure bloquée). Pour des catachrèses syntaxiques op.: Je tremble, rien qu'en y pensant (= rien que d'y penser). L'emploi originaire nous montre un passage du conte Les quatre Cris-Cris pair P. J. Stahl: Oh! madame, donnez-m'en, rien qu'un seul. 17 Cp. en latin: Nunc,/n. e c quid neç q u ar e in caelum abiit (Pétrone). , is Un autre tour synonyme très expressif s'offre dans la formule: et 4-impératif + forme intërrogative de la 2lème personne singulier du futur: Il se met à beugler, à appeler au secours: et g ue ul e, gueui er as - tu ! voilà, tout le monde sur pied. Ce n'est que par la jonction de la tournure impérative avec les verbes de la partie narrative que les paroles de menace sont objectivées au sens de: ,11 gueule à qui le plus fort'. 48 M. Regula: Sur le système structuraliste de L. T esnièr'e cité par /A. Lombard, L'infinitif de narration dans les langues romanes, p. 204).— Ils courent à j gui. mieux -mieux toiir, pittoresque, où l'idée de dépasser est joliment exprimée par la gémination, qu'on peut expliquer par une-périphrase affective du superlatif (= le mieux) ou par une ellipse: ils courent 4.| qui [courra] mieux [courra] mieux. Cette contraction syntaxique se rencontre déjà en latin: Auspicia sôrtesque ] Ut q ui ma -xime | observant (Tacite, ûerm. 10, 1). L'explication par l'ellipse a pour conséquence que la proposition transformée en adverhiel do>it être interprétée comme relative. — Ils ouvrent la bouche à \ qui la plus r onde (— à qui l'ouvHra la plus ronde) (L. Frapié, La Maternelle). ■ Dans ce passage la proposition adverbiale pourrait être conçue aussi comme interrrogative. ' Dans les mots peut-être, jadis (<|aa dis adverb > adjektiv > >> substantiv >> ,adjektiv! Ko jo vendar pot substantivácije izraza sansculotte mnogo; preprostejša: ta izraz je sintaktični ,odrezek' („découpé") iz konstrukcije être sans culotte (kakor un sans travail iz ustrezne glagol-ske konstrukcije). Itd. , '■■' i . ' Med primeri „enostavne pretvorbe druge stopnje" (XI. pogl.), ki obravnava pretvorbo celotnega (odvisnega) stavka v besedo'določene vrste, 53 I Lingüistica On supposera i.-e. -om comme point de départ . Mais nom. sg. en doit être interprété comme analogique de l'àcc. sg./ cf. Pi ex. Nahtigal, Sîow. jeziki2 49. Vaillant, Gramm.comp. des langues si. I 210 pense cependant à »une réduction spéciale de -as«, mais on ne voit pas pourquoi *nebhos > nebo ait échappé à cette réduction. —2° D'un commun accord, on réduit 1™ sg. de l'aoriste jpttdB à *-om. Mais l'accdrd n'a pas éité obtenu au sujet du -'/> du gén. pl., de la terminaison -m® du dat. pl. et de la lra pl. Le de bere't®, berçfb n'est pas expliqué non plus, cf. Nahtigal, op. c. On est généralement d'avis que le -® du gén. pl. remonte à i.-e, -ôm. Seuls, Mi.kkola, op. c. 74, note, et'Vaillant, op. c. 216 et 246; le ramènent à *-om, puièque *-ôm aurait, abouti, comme le semble prouver kamy (en regard de gr. &x|uov), Vondrâk, Vgl. slav. Gramm. I1 124 avait pensé à une différentiâtion ad hoc. Mais *-om est bien établi pour le gén. pl. par l'ombrien patr om (i.-e. -dm aurait donné -um dans les textes en caractères latins, voy. Meillet-Vendryes, Gramm. comp. des langues cldss., éd. 1924, p. 423 § 668) et en irlandais (ibid.). On comprend que acc. sg. rçko < *ronkâm, instr. sg.-rçkojo •< *ronkaiâm, lr° sg. bero (Vaillant, op. c. 217) aient dû passer, par *-am . à *-on > -9, quand le passage de i.-e. -om à -® était déjà terminé. Vondrâk, op. c. I1 138, avait voulu réduire -m® du dat. pl. à i.-e. -mos, mais, dans la 2e édition, cette hypothèse ne "figure' plus. En effet, il voulait rattacher -m% à lit. vilka-mùs, vilkâms et a v.-pruss. -mas en faisant remonter cos formes â i.-e. -mos. Mais Brugmann, Grdr.2 II 2, 257 .attribue. -us de : lit. vaikamùs à l'influence de l'acc. vâikùs èn rappelant v.-pruss. waikàmmans fait sur l'acc. waikdns. On sait qùé les terminaisons du dat. çl. varient d'une langue à auitre, seulà les éléments *-bh- et *-m- sont stables. Hujer, Slovanskâ deklin. jmennâ (1910) §16, avait déjà proposé de ramener —m® à i.-e. -m-orn et de voir en -om le pendant de dkr. -arn des datifs mahy-am, tubhy-am, etc. On ne peut que consentir à cette explication. - Quant à la 1" pl. en -m®, les langues slaves elles-mêmes offrent la plus grande variété de formes:-m®, -mo, -me, -my; le latin a -mus, le grec -¡xev et -|ieç. En ramenant -m® à i.-e. -mos, on essayait de rattacher la terminaison slave à làt. -mus et à grec ddr. -|xeç (en tenant compte de l'apophonie). Mais après avoir abandonné l'équation (v6lk)i> = (X-ux)oç, on a dû trouver une autre explication aussi pour le r® de la terminaison dé la lre personne du pluriel" , -m®, et on s'est décidé généralement pour -mon (p. ex Mik^oïa, op. c. I 73, 2; Nahtigal, iop. c. »97, 296). Bruginann, Grdr.2 II. 3, 618 ramène gr. -ftEv cependant â *-m-em, et ori pourrait réduire -m® à i.-e. -m-omy mais on ne peut, dire rien de précis sur l'origine de grec -ftev et de hitt. -menij-weni en ce qui regarde -ri-. En tout cas, il n'est pas nécessaire de faire remonter lre pers. pl.,-m® à i. -e. -mos. ' ■ ' ■ Les formes beret®, berQtt ont, selon une communication orale de M. K. Ostir, un parallèle dans les impératifs indo-aryens: en -iw, -ntu, qui seraient proprement des injonctifs. Les mêmes terminaisons se/rencontrent aussi en hittite,, en louvite, et en lycien, voy. -Kronasser, op. c. 209 § 197. En hittite, -u est mênie devenu caractéristique de l'impératif. Pour le passage de l'injonctif 56 \ ' ■ ••■■'• - \ • ■ ■; . • ■ ; .. '' û , ■ ^ Bojan Cop; Nasalis sonans im HethitiscHen à l'indicatif, on a un parallèle dans le présent "lit. ne Si »tu portes« en regard de-l'impératif slov.nesi »porte!« (Nahtigal, op. ' ->. . . . Končni -S. je mogoče zadovoljivo izvajati iz. ide. -u (-us, -um) in -ojri, ne pa tudi iz -os in -pm. _ ' . ri ; ..... . ' \ . ' Bojan Cop "' •; '. •.' ^ . , ' ZUR VERTRETUNG DER INDOGERMANISCHEN NASALIS' . ' ■ ' • SONANS IM HETHITISCIIEN Bekanntlich sind die Meinungen der Forscher; in Bezug auf die im Titel angegebene Frage sehr verschieden. Es kommen hauptsächlich zwei Möglichkeiten in Betracht: 1. beide silbischen Nasale sind in reinem a zusammengefallen; 2. beide Nasale sind unsilbisch geworden, wobei davor ein a entwickelt wurde. , .• - , . f ¡Diese scheinbar so verschiedenen Vertretungsmöglichkeiten könnten in vielen Sprachen sofort mit voller Sicherheit beurteilt; werden.'In."der hethitisebien'dagegen stellen sich einem klaren Urtejir viele/verschiedenartigen Schwierigkeiten in den Weg: 1. Wenn ein silbenschliessendes n unmittelbar vor einem auf idg. Tenuis zurückgehenden Verschlusslaut steht, kann es diesem assimiliert werden; andererseits kann umgekehrt ¿in doppelter Verschlusslaut, zu Nasal + p, t, k differenziert werden. Wohl kommen derartige Fälle nur selten vor, aber ein vollständig sicheres Urteil Wird damit linmoglich gemacht. 2. Vor eineih idg. 's- scheinen die alten silbenschliessenden oder mit diesem s zusammen den Silbenschluss bildenden Nasale zum Teil vokalisiert geworden zu sein, woraus ein nasaler Vokal und schliesslich — in der historischen Zeit — voller Schwund des Nasalklanges erfolgte. Vor indogermanischem -s- kann demnach ein vorgeschichtliches an nicht von einem reinen a geschieden Werden. 3. In den Flexionsendungen sind die. Verhältnisse noch schwieriger: neben dem, sicher zu vermutenden Wirken des Sandhi kommen weitgehende analogisdhe; Umbildungen in Betracht, die im Hethitischeri sicher die Flexionsendungen seltener'Flexionssysteme denjenigen, der 57 Lingüistica häufigsten angeglichen haben. So ist ein -an z. B. im Akk. Sg. comm, humanä-an entweder als direkter Fortsetzer der idg. Endung *-m oder aber'als Sändhiform zum einst bestehenden reinen -a oder schliesslich als Nachbildung des -an der. a-Stämm'e erklärbar. 4. Der Systemzwang konnte zur analogischen Herstellung des im eventuellen Reflex a verlorengegangenen Nasals führen. Das ist für eine ■ Sprache, die seit der Urzeit danach strebt,-.die ererbten Abläutsalternatipnen zu zweigliedrigen Gruppen zu machen, z. B. e — a, we — u, eigentlich selbstverständlich, insbesondere noch infolge davon, weil auch von diesen Altefnationspaaren nur noch e — a lebendig zu sein scheint. Eine Doppelheit wie gr. benthos — bathys kann im Hethitisehen kaum noch erwarten werden, da sie durch Einführung von n in die; Schwachstufe, wenn diese als a anzusetzen wäre, in die Reihe e — a (da nun en— an gesprochen wurde) eingegliedert wurde, , ... Man könnte weiter vielleicht auch an die von Pedersen1 als möglich angenommene Verwandlung von en in an erinnern; doch ist diese Lautregel nie genug bewiesen worden, auch bestehen so viele Wörter mit en/in aus idg. *en, dass es sehr gewagt wäre, es zu vermuten, dass auch durch diesen Wandel Verdunklungen des ursprünglichen Systems und damit' für den Erforscher der ursprünglichen Vertretung des silbischen Nasals neue Störungen entstehen .könnten. ■.! Unter solchen Umständen können als beweisend nurA solche Fälle gelten, wo das Bewusstsein eines etymologischen Zusammenhanges mit Wörtern anderer Ablautstufe schon seit langem nicht mehr, bestand. Eine hervorragende Stellung unter isolierten Wörtern, nimmt m. E! das Verbum' mema- »sprechen, sagen« ; ein, Es besteht keine primäre Bildung mit anderer Wurzelgestalt; nur-Ableitungen aus dem Verbum heraus kommen vor: mema-nu- und memija-nu- als Kaus. »zu Sprechen veranlassen« und das wichtige Nomen memijan- »Rede, Wort; Gerede; Ding, Sache; Gesinnung«. - Das Verbum mema- selbst flektiert nach' der h?u-Konjugation, genauer nach , der Klasse ,II 2 d: :< Präs. Sg. 1 mema-hhi • PI. 1 mema-weni neben memi- ■ ■ i . ...... weni, memija-weni ,'.,-' 2 mema-tti 2 mema-tteni 1 3 mema-i 3 mema-nzi und; memija-nzi. Prät. Sg. 1 mema-hhun * PI. 1 — ■ , " ,.. . . 2 — . 2 tHemi-s-ten 3-mema-s u. tnemi-s-ta 3 mem-ir Imp. Sg. 1 mema-llu . PI. 1 — - ■ .2 memi 2 memi-s-ten ■■ ., 3 mema-« - 3 mema-ndu . 1 Doch,hat,P., HittUisch 166, den Wandel auf die Stellung vor nt, nd beschränkt,, was nur in. kleinem Umfang' auf die ursprünglichen Abiautverhältnisse wirken konnte. B o j an C o p ; N a s ali s sonans im Hethitischen Man hat mit zwei Stämmen zu tun: mema- als dem gewöhnlichein und memija- (mit der Variante memi-) als dem Nebenstamm. Es ist wohl keineswegs zu kühn, wenn man den ersteren als den ursprünglichen, den zweiten als den daraus erweiterten nimmt. Die Formen memija- und memi- entstammen wohl sicher anderen Verba derselben Klasse, darunter dem unten behandelten wppa-;' diese, gehen auf Komposita-mit Verbalstämmen zurück, wo ursprünglich ein Suffix oder ein Auslaut mit je/o vorhanden war, so dass sie ganz: regelrecht unter besonderen Bedingungen -ja- oder'-i- im Stamm.auslaut aufweisen. Da aber daneben auch Formen mit reinen -a- ohne jede Spur von -j- vorkommen, konnte, ein -a-Stamm wie mema- glatt in das Geleise ihrer Flexion geraten und neue Stammform auf -¿ja- bzw. -i- schaffen. Wenn nun mema- innerhalb des Hethitischen ganz isoliert dasteht,; so kann man jedoch aus dem Luwischcn zwei sicher verwandte Verba anführen: s - a) mammanna- »sagen«, in voll'erhaltenen'Formen nur durch Imp. bezeugt: Sg. 2 mammanna, 3 mammannaddu,-.PI.' 2 mammamiaten; b) maryx- ds; in Prät. Sg. 1 ma-na-a-ha, Z.-ma-na-a-ta, Imp. Sg. 3 ma-na-a-du? In dem ersteren Stamm muss; man eine Reduplikation annehmen; der zweite ist einfach; die Flexion ist bei beiden etwa die gleiche, insoweit uns das Luwische zur Zeit überhaupt ein Urteil erlaubt: beide gehen auf -a- aus, die Plenes'chreibung bei ma-na-a- wird wohl ein betontes und deswegen etwas verlängertes auslautendes -a- bezeichnen; dass dies bei redupliziertem ma-mmanna- nicht der Fall ist, hängt natürlicherweise mit der Reduplikation zusammen, die wohl den Akzent auf sich; gezor-geh hatte. , \ ;. .. ■ Die Orthographie der luwischen Verba lässt wohl weiter feststellen, dass mammanna- als dreisilbig zu sprechen ist, dass also auch das zweite -a- ein wirklich gesprochener Vokal war; daraus folgt, dass wenn mana-wirklich als Grundlage von ma-mmanna- anzusehen ist, auch darin das erstere, zwischen m- und -n- geschriebene -a- als ein wirklicher Vokal zu behandeln ist. : ' Wfenn man weiter in Betracht zieht, dass das Luwische jedes idg. kurze, -e- zu -a- werden Hess,3 so kann man sofort das -e- vom hethitischen mema- als Entsprechung des luwischen; -a- erkennen; nur fragt es sich, welches -a-, das von der 1. Silbe von ma-mmanna, oder das von der 2. Silbe desselben und von der 1. Silbe von mana-, mit dem -e-von mema- identisch ist; m'.'a. W., ist das heth. mema- mit luw. mana-identisch und somit nicht redupliziert, oder aber stimmt ■ es mit dem luw. mammanna- in allen Teilen überein und somit selbst als redupliziert anzusehen ist? . : 2 Zur Bedeutung s. Laroche, Dict. louv: s. v. 3 Dies Gesetz wurde schon vor vielen Jahren geahnt, s. die Bi'bl. bei Rosenkranz, Beitr. 2. Erforsch, des Luv. 13 ff.; dann vor allem Laroche, RHA fasc. 49, 20 ff. und jetzt Dict. louv. 134. 59 I Lingüistica Eine erste, auf inneranatolischen Lauterscheinungen fussende <' Antwort gibt Uns schon die Orthographie des hethitischen Wortes selbst. Es ist'bekannt, däss das Hethitische viele Fälle von totalen Assimilationen zwder zusammentreffender Konsonanten kennt, so z. B. -in- zu -rm-;4' man hat auch eine Assimilation von -mn- zu -mm- angenottimen, was aber- nicht äng'emein'anerkannt würde.5 Sollte diese Lauterscheinung trotz aller Widersprüche wiiklich anzuerkennen öein,. so könnte man auf eine Urfönäft' *ine-mnä- verfallen und tatsächlich hat man dieselbe schön1 auf-" gestellt. Nun stimmt sie schon zu lujW. mammanna- nicht, da ja dieses^ auch zwischen dem zweiten -m- und dem- -n- einen wirklichen Vokal besäss; 'weitet erwartet hian aber im Hethitischen durchgehende Doppelschreibung des intervökalischen -mm--, Wenn man es ' aus -mn- herleitet, eine geringe Anzahl solcher Schreibungen kommt nun- tatsächlich vor: 3; Sg. 'Präs. memmai und Prät. memmas; sie sind aber im Vergleich mit den Formen mit einfachem -m- so herzlich selten, dass man sie zu sprachgeschichtlichen Zwecken;'kaum heranziehen, därf.6 Das hethitische mema- lehnt also eine Urform' *me-mna- auf entschiedenste ab. Ein änderer Versuch, dem hethitischen Verbum zu Leibe zu kommen, wollte in mema- eine Assimilation aus *mena- sehen, womit natürlich luw. mana- aufs schönste stimmen würde.7 Doch mahnt jede Annähme solcher Ferriassimilationen ^zur Vorsicht;, bevor man sich zu einer solchen entscheidet, sollen alle anderen'Wege versucht werden. •; ; ^ Um' auf etwas sichereren Böden zu kömihen, müss man hun eine ausseranatolische Anknüpfung versuchen; sie war im' Grunde Sclioh vor länger'Zeit gegeben:8 zu ai. mäna-ti ¿erwähnt«-, lit. miniü,;mine-ti ds., laifc' rAeniiö »Erwähnung«; die auf die idg. Wurzöl *m,en- »denke«, geistig erregt sein« zurückgehen.® ' ' Die Bedeutung der anatolischen Crruppe, »sprechen, sagen«, stellt die ' letztet Entwicklungsstufe in der Richtung dar, die durch oben genna'nte ai., lit. und lat. Bedeutung vorbereitet, und eingeleitet wurde. Im Anatoli-scfien Kat sich nur noch, die akustische Seite dieser Bedeutung gehalten. Grössere Schwierigkeiten bereitet uns die formgeschichtliche Seite. Da nun das Luwische, wie schon erwähnt, fürseine -a- durchaus, idg. *-e-zulässt,,so kann mana- einfach dem ai. mäna-ti gleichgestellt werden, idg. demnach, *,m,ene-, *meno-; die Pleneschreibung .des. ¡zweiten. Vokals! im Luvischen wird dann nicht etwa gegen diesen Ansatz sprechen.können, 4 Unter gewissen Einschränkungen, vgl; udne »Land«. ; - ; , 5 Vgl. Pedersen, O. <45 und (zum Ptzp., *-mno-) 40. • ., ... ..';■; ■ " Seltsam ist danach die Stellungnahme z. B. von Sturtevant-Hahn, Comp. Gr.* 43, wo die mm-Formen trotz der' Anerkennung der Seltenheit als Stütze der Erklärung aus *me-mn- benutzt werden.VAuf die Wichtigkeit der Statistik in betreff der Verwertung der hethitischen Schreibung zu etymologischen Zwecken vgl. Laroche, BSL 52, 28. " . : • 7 So Pcdcrsen, a. O. 116. ... 8 Be'nveniste, BSL 33, 140. 9 Pokorny, Idg. EW 726 ff. 60 Bojan Čop : Nasa lis. s on an s im- H ethnischen da ja ein urluwisches *mäna-ha, ;*mänartß usw. erst spät zu *mand-ha, *manä-ta werden konnte.10 Anders steht, es mit lüw. ma-mmanna-; 'gi/ündsatzlich karin dies einfach die reduplizierte Form von 'maria- repräsentieren; man erinnere sich nur an viele derartige Verba im Hethitischen: kis- und M-kkis- »werden« usw.! Da nun jedoch auch im Hethitischen eine-Reduplikation .vorliegt in dem noch zu besprechenden me-ma-, wird man. sich .fragen dürfen, ob es vielleicht nicht ratsamer ist. ma-mmanna- von manä- zu trennen * ■ / - • und direkt mit mema- zu verbinden; " '"' ■.■" ■••'■■ Heth. mema- nun kann nicht von idg. *men- getrennt .werden; da aber weder *me-mna- noch '"mene-'das. Fehlen von idg: in- in. mema-zü erklären imstande sihd, wird man den 'letzten ■ mögliöh'en Weg'eil}-, schlagen und heth. mema-einfach aus id^i *me-mn- mit son^htischem^ -n-herleiten. " "• ■'-'■'-■-. :■■'.,■;■■■ Formgeschichtlich ist das hethitis'cHe mema- dann' mit der ScHwäcb-stufe des. idg. Perfektstammes identisch,, die auch im Griechischen mema-lautet: 'Pl. bei Horn, mema-men »wir gedenken, baben Lust«,, Ptz. mejnar ö's ;USW. ; ' <: - Man kann hier nun auch die luwische Form ma-mmanna- unterbringen. Sie kann kaum einem idg. *me-mn- entsprechen, da wohl beide anatolische Sprachen die idg. Nasalis sonans gleich behandelten; wohl aber könnte man darin die Entsprechung des vollstufigen Perfektstammes *me-mon- sehen, die durch das gr. (Sg. 1) memona bezeugt ist. Die anatolischen Sprachen gehen nach dem Obigen in der Behandlung des alten Perfektstammes auseinander: das Hethitische hat die schwache Stufe verallgemeinert, das, luwische dagegen die starke' durch das ganze System eingeführt; das, Str-eijen, nach df.r Vereinfachung, äes Verbalstammes ist eine der bestbezeugten Erscheinungen in der anato-lisqhen Morphologie. Es bleibt , nur noch .die .Frage offen, yriegcjj das JjU-wische das ursprünglich sicher athematische *memav,- in die thematische Flexion hinüberführen konnte. Auf diese Frage, kann schon das daneben-steheijde mana-Antwort geben: unter dem Einfluss des letzteren k'qnnte *!meman-, später mamman- thematisch werden, dal es als eine Reduplikationsbildung zu manä- angesehen wurde; vielleicht kommt'dazu all?, helfend noch das alte *mema- in Betracht, das zu einer Verqüickung mit *meman- drängte'^ die gewiss *meman(n)a- lauten, sollte. Wie nun die formgeschichtlichen Verhältnisse klarer liegen, so zieht man aus der obigen Erörterung auch für die Lautgeschichte grossen Nutzen; heth. mema- kann nur auf rein lautlichem Wege zu idg, *memn-leiten und bezeugt mit grosser Wahrscheinlichkeit das historische ,-a- als Reflex von idg. sonantischem *n. 10 Vgl. oben im Text- In Wahrheit ist das luwische Verbalsystem heute noch so wenig bekannt, dass jede historische Verwertung dieses Materials von vornherein ganz unischer ist. / 61 Lin'guisticà Povzetek O REFLEKSU INDOEVROPSKEGA ZLOGOTVORNEGA *N, *M - V HETITŠCINI : Indoevropski *n oziroma *rri sta mogla imeti v hetitščini ali čisti a ali an ■ O O ' ■ ..........• ' oziroma am. kot historični refleks. Dosedanji material je precej nezanesljiv. Toda «naslednja razlaga het. glagolg mema- »govoriti, reči« kaže na precej zanesljiv način na -a- kot pravilni refleks ievr. zlogotvornih nosnikov: mema- spada v anatolsko skupino, katere luvijska primerka sta glagola manâ- in mammanna-, oba »reči«. Vsi trije gredo na ievr. deblo *men-»misliti, Spominjati se itd.«' in kažejo ekstremno razvitje pomena »omenjati«, ki ga srečujemo pri sti. rtiâna-ti, lit. minéti; in la.t. mentiô »omemba«. Oblikovno se skladata sti. mâna-ti in 1-uv. manâ- (prim. prêt. 1 sg. manâ-Ka): ievr. *ménô; mammanna- in het. mema- pa gresta na: ievr, perfekt, torej na sistem oblik, tvorjen z reduplikacijo in z alternacijo v korenu: *me-mon-,(prim. gr. mémona »spominjam se«) in *me-mn-- Anatolska skupina je posplošila vsakokrat eno od omenjenih debelnih oblik: luvijščina prvo, hfetit.ščiria pa' drugo; luv; fnammanna-je prevzëlo naknadno še tematsko sprego pd mana-^; v hetitščini je edino pravilno deblo'mema- zašlo pod vpliy glagolov kot uppa- (razred II 2d po Fried-richu), zato sicer prez. 1. sg. mema-hhi, 2. pl. mema-tteni i. p., toda imp. 2. sg. memi itd. v ' ■ ' Bojan čop ..........LUVIÇA II 3° upa- »apporter«1 . . avec1 la variante purement graphique uppa-,2 réapparaît dans hiér.upa-; voïr Laroche, D'ici, louv. 101 et suiv.- Le mot répond à hitt. uppa- »(her-) schicken«:3 Les sens ne diffèrent que faiblement; il semble que le hittite ait conservé lé sens primitif, car celui-ci est plus concret- et laisse entrevoir le àens directionnel du préverbe u-. 1 Quant aux formes, le verbe hittite comporte deux thèmes, l'un à voyelle finale -i-l-iya-, et l'autrè, plus largement .usité, terminé par la voyelle -a-; en lôuvîte, il semble qu'il; n'existé Qu'un seul '-thème,- celui en -a-: , ■ ' ■ '.'""' prés. 1™ sg. hitt. uppa-hhi , • 3- sg. hitt. uppa-i 3e pl. hitt. uppa-nzi = louv. upa-nti lre pl. hitt. uppi-weni ' \ prêt." lre pl. hitt. uppi-wen " . . . imp. 2" sg. hitt. uppi = louv. upa. "... ' 1 Pour les n°s 1 ett 2,~v. SIR-Lingu. (Ljulbljana 1956), pp. 40 et suivv. 2 Le sens de ce dernier' verbe n'est pas tout à fait assuré, v. Laroche, Dici. ■louv. s. v. ' V ,. ; 3 V. pour les formes et le sens Friedrich, Heth. Wb., p. 234, et pour les étymologies évoquées jusqu'à cette époque-là, Pedersen, Hittitisch 116 et suiv. 62 B oja n Go p : L-uvica II .' Si l'on se rappelle la règle bien connue selon laquelle le louvite répond très fréquemment à hitt. -e/i- par. un -a-,4 on s'explique immédiatement la monotonie dans le système du verbe, .louvite,. En même temps, on reconnaît que le verbe lïittite présente un type de flexion plus ancien.- ; , . . .,, L'étymologie correctè à été donnée, pour, le verbe hittite, -lé seul connu à l'époque, par Hrozny, Spr. d. Heth. 122, n. 2. Mais les étymqr logistes postérieurs; semblent la méconnaître; Pedersen, Hittitisch ll6sq. la cite, mais la rejette ,en soulignant les difficultés du sens. ■ Selon Hrozny, il s'agit d'un composé, du verbe pâi- »donner« et du préverbe u-. Cette analyse est correcte, mais cause de l'attitude de Pedersen et d'autres, ainsi qu'à cause de l'accroissement des matériaux, ayant tout de ceux provenant des. dialectes autres que hittite, cette, éty-molôgie est digne d'urte discussion nouvelle. On remarquera qu'elle nous pourra fournir,- entre autres'choses, des renseignements,-précieux sur l'historié du mot base, pâi- »donner«. ■ ■ Pour certifier l'analyse de Hrozny, on s'appuiera sûr les,faits suivants: 1° La flexion du verbe hittite est celle dé la classé en ihhi, à laquelle appartient, on le sait, le verbe base pâi-, 2°. La flexion de hitt. uppd- présente une alternance -a- : -i-/-iya-à la finale qui réapparaît dans le système des verbe;s comme -pe-nna-»(hin)treiben« et u-nna- »hertreiben, herschicken« (la èlasse de Friedrich II 2 d). • '"'' ' V , ,:.'■.'■:. - 3° Le thème du verbe uppa-, par lui-même, suggère l'analyse en u-, préfixe verbal bien connu, et un thème au'sens général »faire bouger, faire changer de place« ou'»pousser vers un endroit«.. 4° ^On- 'trouve, ' à' 'côté des thèmes signalés sous n" 2, un élargissement en'-e-s-: uppes-, figurant dans là 2e ét la 3e du sing. du prêt., uppes-ta; signalons encore l'itératif uppesk-. , On voit que les caractéristiques citées, par' elles-mêmés mènent l'analyse au résultat obtenu par Hrozny à l'époque où les connaissances ,du hittite se trouvaient encore à l'état rudimentaire.' - , ■ D'abord, la flexion de uppa- suivant la classe en -JiM suggère, que le verbe base appartenait à la même classe; il est vrai qu'il y a ides cas nombreux de flottement entre les-deux classes, verbales principales en hittite, mais tous ces cas sont sporadiques5 de sorte qûe tout verbe, en 4 V.- aujourd'hui Laroche,' Diét. louv. 134., On remarquera que le -i- de uppi- remonte à une isuite de trois phonèmes,, -eya- ou^ -iya-, qui semble être conservée non seulement en hitt. piy;a-, peya-, mais en louvite mêmè, dans le verbe simple: piya-, iyc. pije-. Mais il faut noter que la semi-voyelle y tend à «tomber à l'intervocalique, cf. a-a- à côté de aya- »faire« en louvite én face de iya- en hittite, et- que le composé u-ppa-, 'u-pa-, avec l'accent primitif ■ reposant sans aucun doute sur le préverbe, avait soumis le suite -?eya-, .-iya- (qui en llouvite pouvait devenir -aya-) à des actions inconnues du verbe simple. 5 Les exemples rares d'une dualité de flexion plus systématique, p. ex. dala- et daliya- »laisser«, font apparaître, dans chaque type de flexion, un thème à part. Cf. Friedrich, Heth. EI..I, -p. 58 sq; • 63 Lingüistica général, «permet, une, classification sûre, à condition naturellement qu'il soit attesté dans un nombre de formes assez grand.. On ne peut remarquer aucun exemple du passage du composé à la classe autre que celle du verbe basé! ; pe-nna-' et u-mioH, -pe^da- et ù-da-,- pour , en citer les plus connus, »appartiennent à la plasse en -hhi tout comme nâi- et dd.^].p-iya- »envoyer.« et u-iyar m/sens -font' partiede la classe en -mi de même, que iya- »faire«; etc. Cette régularité est de grande valeur; elle, exclut tout rapport avec le -Vërbe piya^ »envoyer«;: on notera en outre que le Hittite devait sentir le sens diroctonnel de pe- usité ¡dans p-iya- .et qu'il- savait, à une époque préclassique tout au moins, : que c'est par . u-iya- : que , s'.exprimait son contraire; .ceci jposév il spmb.le ¡qu'une constitution. 4',lin, nouveau contraire sur..la.:.base .de piya- luirmênie, serait superflue,.,' . ',.'■•/ , On sait que pe-nna- et u-nna sont composés de nâi- »conduire«; le-fait qu'ils présentent une flexion très proche de-celle de ttppa- nous fait penser que uppa-. dérive d'un verbe simple de structure parallèle à celle de nâi-, en d'autres termes, u-ppà /• u-ppi- doit-être le composé dé pâ.i7 ».donner« ;■ -cf. -, en /outre les; formies à thème, sigmatique/attestées dans la, $çxion de pâi-, tout corpirie dans celle de u-ppa-: . r . prés. 2e sg. pesti,2° pl. pesténi •'•><'•■. -v ■ . .:■ ; prêt. 3" sg, pésta- comme uppesta j ,., ; ; imp. 2? pl. pesten ■ • ■ - •*< - - ; ' '•■■•'• V:- ' ■ • ;; itér.-péSfe- comme uppesk-. / ' wi ■■':.■-.: ; - i - - • On peut, dès lors, considérer notre étymologie comme répondant à la- réalité. U ne reste :que quelques problèmes phonétiques et sémasiologiques. . ' -1'- - ; v '" ■' ■'■ . -1 -" - ■ " , D'abord, le flottement entre uppà- èt'wppi? ne'fait, aU point de'vue dè iibtié étymôlôgie, âudurie'difficulté: 'Lé Vocalj^iriè -à- de uppà-, penna-et unna- s'explique par lé passage de' -ë- eri syllabe -atone à -a- pur, s'il est suivi de -hh-;e,nous ne nous arrêterons plus su ce problème dont les fâjtS 'èsséntiélis seront discutés danà Uttë étudè sur la théorië dite »des laryhgales«. !Lc thème uppa-, comme1 penni-, unni-, ést étroitement lié à la forme pi- à côté'de pi#tf-;'du''vetbé- pâi- •j|donneW;i.w ¡pï:.:pi-wenii pi-ïvén à: côte defpiya-ibenil piya-wen;' si' lè vérbé simplé et 'ortliotone pouvait admettre la contraction de -iya à -i-, c'est encore à plus forte raison que l'on s'àttènd à ce phénomène dans la position enclitique après le préverbe u-, ' :' '•■ ,,, Le px-éverbe lui-même a pris la forme de u- aussi bien en hittite qu'en louvite. D'autre part, le louvite possède le môme préverbe sous la forme de aw-, dans le verbe aw-i- »venir«, tandis que le hittite y; répond ï>âi!là forme hormalé, uw-a-lu-i-.1 Mais il n'en résulte aucun danger pour riqtre èxplicatiori dè louv. upcfc-: lè'louvite a conservé dans la paire aw-i- — w-pa-, tout simplement les deux formes dé notre préverbe ; que celui-ci .. 6 Nous posons: pé-hhi, né-hhi, avec -e- accentué, mais prim. *ûppe-hhi, *pénne-hhi, *ûnne-hhi, avec le transfert de ,l'accent sur le préverbe, etc. -7 V. Laroche, RHA 63, p. 99 et suivv. - . ■ 1 Bojan Čop: Lu vie a II devait» prendre dans lés deux positions théoriquement possibles — devant voyelle ou devant cbnsbnhe — s'il était constitué primairement d'une diphthongue. Il-eàt clair'lue c'est du côté hittite qu'il .faudra noter une innovation: de la positiôh antécônsûnàiitique, il a introduit la forme u-dans celle devant la voyelle. ''' Reste; J§,,£.èns. On doit : .parti;; d'un, ver.be, pâi-, dont le sens est, à l'époque;;historique., foijt, abstrait,,, »donner«, et qui,, réapparaît dans c& , même sens en-, tokharien. et ,en germanique.8 Est-il possible,, dans ces conditions-là,: de rendre compte du sens aussi concret qu'est celui de u-ppa-7 Il, nous'semble que touté difficulté disparaît si l'on part d'un sens concret »faire bouger«; on a vu plus haut que c'est bien en partant de celui-ci que s'explique le mieux l'usage de uppa- dans les deux branches de l'anatolien. liais Iç louvite montre un sens plus évolué qui se rapproche , de beaucoup, de celui de. pâi-,»donner«: dans .un passage comme KUB XXXV 133 II 29/30: , ., ; t ; = URU ha-at-tu-sa-ya ap-pa-ra-an-ti-en a-rî-iri an-na,-ru-ma-a-Hï hu-u-it-wa-Và-a-hi-sa-Îld u-pa. .' notre vgrbe peut être traduit aussi bien-par ».apporter« que par »donner« ou »régaler«. ,'/, : ■ , , ■ . ' On dëvra donc partir de »apporter« tant bien pour Kitt. pâi- que pour pour ses congénères germanique et tokharien. On se rappellera la racine indo-éuropéenné *do- qui, malgré son usage général aù sens de »donner«, réapparaît en hittite au sens de »faire mouvoir«.9 Si cette analyse est correcte, on pourra : à peine croire que le verbe pâi- soit composé de pe-, le préverbe connu marquant l'élodgnement du sujet parlant, et de i. -euri *ai" » donner«. Les sens-concrets de uppa-lupa-montrent ,à quel point cette étymologie est erronée; on pourra d'ailleurs remarquer que le sens spécifique de pe- n'est concevable que dans son opposition à m-, et qu'il est très peu probable Que le hittite et le louvite aient créé iouis les deux un nouveau composé sur la base de pâi- lui-même enfermant le préverbe pe- au sens opposé à celui de . On voit l'utilité de notre analyse:' lë verbe simple pai- apparaît dans un contexte nouveau et qui:'mène à . une connaissance plus sûre de la préhistoire du groupe de mots en question. Nous ajoutons que le verbe pâi-.»donner« suggère lui-même, par la graphie de son composé u^ppa-, qu'il remonte à une racine indo-européenne commençant par une occlusive sourde, c.-à-d. *p-: selon la loi 8 V. aut., SIR-Lingu. IX, p. 51 et suiv. 9 Eédèrsen, Murš. Spri., p. 62 et suiv. 65 I Lingüistica *we-\ dès lors, on peut comparer ussa- à v.ind. ,vatsd-s, .oumieux: les dç.ux mots.peuvent être identiques jusqu'au dernier,élément. ;., < .,• ■ ■■,■ <. C'es,t donc par i.-eur. *-ts- que nous expliquons la sifflahte double de ussa-) il y a eu une assimilation très fréquente et bien naturelle de -t-à -s- subséquent. Ce qui reste à expliquer c'est le trait fort caractéristique du système phonétique anatolien où le groupe -ts- semble être conservé sans- aucune altération. Ainsi, dans ■ la flexion du verbe ed* »manger«,'le loùvite présente; à côté de l'infinitif ad-una, les' deux formes de l'impératif: a-az-za-as-ta-an et az-tu-u-iva-ri qui sont à lire '(dts™tàfi) et (ats-tuwari) et qui répondentàhittezzattënresp.'ezzasten.: ' Si le lou vite partage avec le hittite cé trait caractéristique dë côn-servâtion du groupe'-is- dans la flexion des verbes ahtématiques, il ne faut pas en conclure que tous les exemples du groupe -ts- de date indoeuropéenne soient.restés'intacts; il faut'noter deux particularités 'dé ce phénomène si curieux: : ' ' ; 1 - '"'■:'■■ '■■ ;" ■ ' 1" Le groupe., rts- -.rernoxiiant à'.-ts- indo-européen, ne trouve que dans ïe système vivant de décîmaison ou" de conjugaison: dans le.'. nom,, sg. comm. des thèmes en -t- ou -nt-; 'dans la flexion des verbes athéma-tiques. au thème en occlusive dentale, normalement t en ^d-,; et dans ia formation des itératifs--duratif£, en -s?c-, formés des mêmes thèmes: Humants — ets-tsi -— at-sk-. Il, n'y a pas de forme à ts ancien qui soit ïsoléè.21 2° Les graphies des scribes hittitea très compliquées ,7— voir, ci-dessus les exemples du verbe ed- »manger« — laissent supposer qu'il ne: s'agit, pas de simple affriquée (ts) mais que l'on doit prononcer tous les deux éléments du groupe avec un allongement ou un renforcement très sensible, de façon qu'une transcription ttss ne serait pas inutile. Si la première de ces particularités montre assez clairement que tous les exemples de notre groupe de date ancienne; peuvent être pris pour des innovations dues à la tendance des langues anatoliennes de se créer des systèmes flexioimels où lé thème reste inaltéré dans toutes les formes, la deuxième conduit plutôt à la conclusion : que l'élément occlusif du groupe ts était simplement protégé contre l'action de la partie sifflante par lés formes à -t- non menacé,: mais de façon que sa prononciation était particulièrement renforcée. . ■... ■ Le lou vite a donc conservé le groupe ts dans le système flexionnel où une restitution de l'occlusive était particulièrement facilitée par les tendances gênèralés d'ordre morphoinolôgique; de cette langue. Mais dans un mot isolé, on peut s'y attendre, l'évolution, la plus naturelle conduisait à l'amuissement complet de la partie occlusive du groupe ts. Or c'est bien le cas de notre mot:, ussa-:semble être bien isolé* en louvite, car il n'y a pas de tiace du mot base représenté pàir hitt. uDett-. 21 Le cas de l'ablatif hittite est hors de question: il s'agit ou bien d'une postposition (Pedersen) ou bien d'un suffixe adverbial (*-dhi, selon Kronasser). 68 B o j an Čop : Luv i o a II ■ En addition, on remarquera que le louvite se distingue du hittite par un traitemënt fort caractéristique des groupes "de consonnes -si- et -sic-: il y répond par -ss- dans les deux cas;22 cé phénomène démontre que le louvite était en train de bouleverser du fond au comble le système des occlusives indo-européennes: outre le,fait que. les occlusives sourdes tendaient à se confondre avec les sonores,. entre voyelles, le, relâchement complet de l'occlusion de t et k membres des groupes de consonnes montre que cette série des occlusives allait se transformer en une sorte de douces. L'explication de ussa- par v. ind. vatsâ-s et sembl. fait apparaître une'isoglosse remarquable reliant le louvite â l'indo-iranien; mais celle-ci n'est pas isolée.23 Ce qui est à souligner, c'est que cette isoglosse, comme aussi celle de la note 23, sépare le louvite du groupe hittite et le rattache à tin groupe de langues qui sont naturellement peu apparentées, dans leurs traits essentiels, au groupe anatolicn. 1 ; . : w H"1;'' '■ povzetek '.;■'■•". "'.'"'/.,"" ' 1 3. Luv. upa- 'in uppä- »prihesti<< je ideritičeri s het. uppa- »¡poslati (s£m pi.öti' gdvorecemü)«; öba kažeta na pravilnost" analize' Hröznyja,/ ki je videl v takrat zinainem het. uppa- prefiks «-' »sem« in glagol.päi- , ».dati«. Morfološka dejstva — ista spregatev v simpleksu in sestavi, alternacije v deblu het. glagola ■Uppa-, ki kažejo na isti tip kot' u-nna- od wöl-, i. dr. — dokazujejo, da gre v resnici u-ppa- k: päi-,-Ta1 razlaga pa nam nalaga, da naš päi- v njegovem abstraktnem: pomenu-»dati?, razlaigamp (podobno, kot ;velja za? ievr.: ,*dö- »dati«) ■tako, da .izhajamo, iz -pry. pomena, »premikati,.,proti komu«. To potrjuje het. pippp,- »prevrniti«, ki očitno kaže intenzivno reduplikaci j o, je pa neposredno izveden iz päi- v prvotnem pomenu. * ' '■'"/' Razlaga glagola uppa- v zgornjem smislu nam odkrije .nadalje, da gre pai-na ievr. kören s p-jöm v; začetku,1 täko da potrjuje etimologijo, ki serii jo, dal V SIR-Lingu. IX 51 si. Nadaljnje potrdilo, topot s prvotnim, pomienom »premikanja«,, pa je ievr. *pi-dr v got., fitan »roditi«, ags. fitt »prepir«, .angl. fit. »napad bolezni«, ir. idu »bolečina« (zadnje pri Pokornyjü, Idg. EW' 880). ,4, Luv.MŠša- ,>ileto«' ni identično s .het. weit-, saj bi to: privedlo do nenavadnih glasovnih zakonov, temveč späda ik sfcupini izvedenk od ievr. *u>et-»letb<<; s sufikäom -es/s-; identično je s sti. vatsfcs. Ta razlaga pokaže, da je razvoj ievr. konsonantne skupine' *-ts« :tu šel v smeri, uničenja zapore glasu -t-., kar je sicer navzkriž z znanim pravilom, da se ta skupina v vseh anatolskih jezikih '2. tis. ohrani kot taka; res pa je takoj treba priznati, da vsak od teh primerkov more temeljiti ha analogični restitučiji -t-ja po oblikah, kjer je ta glas. stal v drugačnem kontekstu in torej:ni bil ogrožen; vsi primerki ohranjenega,-is- so nainreč. zabeleženi v živem fleksijskem sistemu. Ker, je ušša- izoliran, je več kot verjetno, da je glasovni razvoj v njem bil nemoten, torej v skladu š splošnimi tendencami. " . ' ' ' _...,. 22 V. Laroche, BSL 53, p, 197. .. , ,23 Dans un autre article, nous allons étudier le rapport de v. ind, urvârâr »ciiamp« et av. urvarä- »plante« avec louv. wàrwalan-; etc. »semencè, progéniture«. ' : " ' ' •' •' ''■ ' ' •• - • ■ '■'•-■ " ' 69 I Lingüistica Čeprav W. v.'Soden sam pravi, da bo do dovršitve tega slovarja preteklo še precej let (str. I), vendar želimo in upamp, da bi v dogledni dobi doživeli celotno delo. S tem bo razumevanje novih; akadijskih tekstov nedvomno zelo olajšano. V podrobnosti dela, ki je usedlina, avtorjevega pgromnega znanja akadijskega jezika, se kajpak tu ne spuščamo. Avtor, sam omenja, da listiriskega gradiva ni mogel v isti meri izčrpat^, kakoč je to storil glede pisem in literarnih tekstov (str. I). Pravni zgodovinar bo to sicer obžaloval, toda spričo ogromne množine listin, ki so le malo obdelane, bo moral priznati, da avtor ni mogel drugače ravnati., ' V. Korošec SUMERIAN PROVERBS. Glimpses of Everyday Life in Ancient Mesopotamia. By Edmund I. Gordon with a. chapter by Thqrkild Jacobsen. (Museum Monographs. Published by The University Museum. University of Pennsylvania.) Philadelphia 1959, $ 7,50. XXVI I- 556 str. 76 pits. Stari pregovori in reki so .dragocene priče, ljudske, modrosti in ljudskega naziranja o življenju- in. družbi. Posebno .priljubljeni so biii. na Stanem vzhodu. Tako so pri Egipčanih- nastali obširni >mojirostni; spisi«, Biblija ima posebno knjigo Pregovorov ,(Mišle $^lomQ).. Želo,razširjeni so pa bili tudi pri starih Sumercih. Njihovi, pisar j i so v, mestih Nippurju,, tiru (in najbrž tudi drugod) sestavljali cele, .zbirke takjli , rekov.. Navadno so to kratka pravila, življenjske maksime, včasih samoumevne resnice, včasih kratke, nekoliko sarkastične zgodbice. Bdm. J. Gordon, docent za klinopisne študije na Harvardski univerzi, je v zajetni knjigi rekonstruiral dvoje takih sumerskili zbirk pregovorov, od katerih jerprva.štela 202, druga pa 160 rekov; pri tein je slabo ohranjena četrtina pr.ve,. in osmina druge. Kot uspeh svojega šestletnega dela objavlja avtor transkripcijo in prevod besedila obenem s kratkim komentarjem in navedbo, parcelnih mest. Skrbno navaja vire za obe plošči,, podaja podrobno kulturno analizo v zvezi s posameznimi besedami (str. 285—323), sumerski glosar (324—438), seznam akadijskih izrazov (438—445), ter »dodatke in' popravke« (489—545) iz leta 1959, štiri leta po dovršitvi rokopisa; fotografski posnetki 170 uporabljenih glinastih plošč(ic) omogočaj o' kontrolo izyirnega besedila. Prof. Thorkild Jacobsen je prispeval dragocene pripombe, in dodatke glede več pregovorov (447—487, 547—550). Ob sklepu je navedena izbrana bibliografija (551—553). «; • ■ = Sumerski pisarji so-sestavljali zbirke rekov' in pregovorov po določenih, vodilnih besedah, s katerimi se reki navadno začenjajo. Take besede so n.pr.:. mesto, čoln, hiša, usoda, revež, lisica, osel, govedo. Sužnji so omenjeni le dvakrat, pogosto pa je govor, o razmerju med. revežem i,n bogatim (»Revež ni trden«, »Reveževa beseda ni sprejeta«, str, 189, 479). Med. živalmi!, je -vzbujala naj več: zanimanj a lisica; vendar je Sumerci niso gledali prijazhor Tudi nekaj značilnosti .sumerske družbeno - politične 72 Poročila, ocene in zapisi Comptes rendus, recensions, notes ureditve, zlasti pa družinski ustroj odseva iz posameznih rekov (n.pr.: »Zet! Kaj prinaša? T&st! Kaj (mu) daje on v zameno?«, str. 469). . Sumerske reke in pregovore so deloma prevedli Babilonci in Asirci, tako da je nekaj ohranjenih v sumerskem in v akadijskem besedilu. E. Gordonova zasluga pa je, da je s svojim delom razgrnil pred našimi očmi tiste pregovore in reke, ki so ohranjeni samo v sumerskem jeziku. Napisani so bili za časa dinastije v Isinu in v času do Hammura-bijevega sina Samsuiluna (torej nekako 2000—1650) v Nippurju in Uru; po svojem izvoru so pa nedvomno mnogo starejši. V njih se kaže mnogo značilnosti starih Sumercev, njihova kritičnost v presojanju različnih življenjskih odnošajev. Plošče izvirajo po večini iz izkopavanj, ki jih je organizirala Pennsylvanska univerza (Filadelfija) v Nippurju (1889—1900, 1949—1950 in 1951—1952, skupno z univerzo v Chicagu), deloma pa iz izkopavanj Sira Leonarda Woolleya v Uru (v letih 1930—1931), S svojo temeljito filološko in kulturnozgodovinsko študijo nam je avtor podal dragocen prispevek za spoznavanje miselnosti starih Sumercev. Viktor Korošec / 73 Urednika — Directeurs: MILAN GROŠELJ, STANKO ŠKERLJ Rokopisi naj se pošiljajo na naslov: prof. Stanko škerlj, Filozofska fakulteta, Oddelek za romanistiko, Aškerčeva 12, Ljubljana t Prière d'adresser les manuscripts à M. Stanko Škerlj, Filozofska fakulteta, Oddelek za romanistiko, Aškerčeva. 12, Ljubljana R.iGLER : (4flcrd-) AcufXOJ ho f'S - i - ff-f - e - A - c H 50f 60' Äis-A - i & - Fi«J F «o - o >1 GRAFENAUER • fu^e. BILD i. 3 L06AR -kafuVj fafioct) &asfva/ V9 f " f« - f " e - ¿15 -