C. SALLUSTIUS CRISPUS, PREMIER GOUVERNEUR DE L’AFRICA NOVA ET LA DISPERSION GÉOGRAPHIQUE DU GENTILICE SALLUSTIUS EN AFRIQUE JERZY KOLENDO Università de Varsovie Dans les articles consacrés à l’ onom astique de Castellum Celtianum et de Cirta, M onsieur H.-G. Pflaum 1 a attiré l'attention sur le fait que les gentilices les plus fréquem m ent rencontrés dans ces deux centres sont ceux des gouver- neurs rom ains de la fin du Ier siècle av. n. è. et de la prem ière m oitié du Ier siècle de n. è. En de nom breux cas on rencontre mème le prénom du gouver- neur qui s’ est entrem is en faveur de l’ intéressé ou plutòt de son ancétre. Du reste, ce fait est caractéristique pour toute l'Afrique rom aine,2 et m èm e pour tout l'E m pire rom ain.3 Dans m on article je voudrais étudier la dispersion géographique du gentilice Sallustius. On suppose4 que la plupart des Sallustii en Afrique seraient les descendants de gens qui auraient obtenu le droit de citoyenneté rom aine par l’ entrem ise de C. Sallustius Crispus, le fu tu r historien. Il fu t le prem ier gouver- neur (proconsul) de l’ Africa Nova,5 province formée en l’an 46 av. n. è. par César, im m édiatem ent après sa victoire su r les Pompéiens et le roi Juba.6 Les textes nous fournissent certaines inform ations sur Saliuste en tan t que gouverneur de la province d ’ Africa Nova.7 L’ auteur du Bellum Africum8 dit que César a nom m é Saliuste proconsul après la prise de Zama Regia, capitale du roi Juba, et avant de se rendre à Uthique, d ’ où il p artit pour Rome. D’ après le calendarier officiel, cela eut lieu le 13 juin 46, et d ’ après la Chrono­ logie rectifiée, le 15 juin 46.9 Nous savons aussi que durant son gouvernem ent Salluste pila l'Afrique.1 0 Il fut m èm e m enacé de répondre devant le tribunal de repetundis. Seule, l'intervention de César sauva Saliuste. Il est perm is de supposer que ses exac­ tions lui perm irent de s’ acheter la villa à Tibur1 1 et les H orti Sallustiani du Pincio.1 2 Salluste fut gouverneur de l’ Africa Nova ju sq u ’ à la seconde m oitié de l’an 45.1 3 Le fait que l’ accusation contre Salluste eut lieu avant la m ort de César, le 15 m ars 44, parle en faveur de cette datation. La préparation d'une telle ac­ cusation avait dü prendre quelque tem ps. C'est pourquoi on suppose que Sai- luste revint plutòt à Rome avant la fin de l’ an 45. Par consèquent, on peut affirm er qu’il fut gouverneur de la province d ’ Africa Nova pendant un an et quelques mois. Cela était en accord avec la loi édictée en 46 av. n. è. qui interdit de garder le gouvernem ent des provinces prétoriennes plus d’ un an.1 4 Le pouvoir de Salluste s’ étendait sur le territoire de l’ Africa Nova, appelée aussi Africa Interior.1 5 La frontière est de la province gouvernée par Saliuste était la Fossa Regia, ligne qui, avant 46, séparait la province rom aine d’ Afri- que (plus tard l’ Africa Vetus) de l’ état numide. Elle passait depuis la Tusca (l'oued el Kabir, près de Tabarca), ju sq u ’ à l’ entrée de la petite Syrte, près de la ville de Thaenae. Son tracé, en certains endrois, est bien connu gràce aux bornes plantées sous Vespasien, bornes qui portaient l’ inscription : fines provinciae novae et veter(is) derecti qua fossa regia fu it.le A l’ ouest, l’ Africa Nova voisinait avec cette partie du royaume de Juba que César transm it à P. Sittius, aventurier originaire de Campanie, et à ses compagnons.1 7 Le pouvoir de Salluste ne s’ étendait pas sur cet état éphémère. On peut adm ettre que la frontière entre la nouvelle province et le territoire appartenent à Sittius se recouvrait vraissemblablement avec la frontière entre la province proconsulaire et la confédération cirtéenne. C'était la ligne qui passait à l’ouest d ’Hippo Regius (au jo u rd ’ hui Annaba, ex Bòne) et à l’ ouest et au sud-ouest de Calama (Guelma).1 8 Si les frontières orientales et occidentales de l'Africa Nova peuvent ètre désignées avec précision, la frontière sud était mobile.1 9 En effet, elle courait à travers les territoires encore occupés au Ier s. av. n. è. par une population nomade et semi-nomade. Le fait que le pouvoir de Saliuste s’ étendait sur une partie de l’ Afrique seulement, crée des conditions tout à fait exceptionnelles pour étudier la dispersion géographique de ce gentilice. En effet, on peut supposer qu’ il devait étre particulièrem ent répandu sur le territoire de la province éphémère d ’ Africa Nova, gouvernée par Caius Sallustius Crispus. D’autres considérations encore font que les recherches sur la dispersion géographique du gentilice Sallustius en Afrique peuvent s’ avérer fructueuses. Le gentilice Sallustius n ’ était pas très répandu en d ’ autres parties du monde romain, sur le territo ire de llta lie com m e dans d’autres provinces, exceptée l'Afrique.2 0 Il apparait assez souvent en Campanie uniquem ent. Il est done perm is de supposer que Immigration d ’Italie2 1 n ’ a pas joué un ròle im portant dans la diffusion du gentilice Sallustius en Afrique. Naturellem ent, on ne peut pas com plètem ent élim iner Taction de ce facteur. D’ autre part, il n ’ y avait pas beaucoup de gens appartenant à l’aristocratie sénatoriale au Ier s. de n. è. qui portaient le gentilice Sallustius.2 2 L’ historien, n ’ ayant pas de descendant,2 3 adopta le petit fils de sa soeur.2 4 A son tour ce fils adoptif avait un fils adoptif C. Sallustius Crispus Passienus, consul bis en 44, qui m ourut sans descendants.2 5 Il faut aussi souligner que les Sallustii apparaissent assez tard dans les fastes des provinces africaines. L. Vespronius Candidus Sallustius Saturnius fut légat de Num idie2 6 sous Marc-Aurèle (en 174—176 ?) et C. Julius Sallustius Saturninus F ortunatianus2 7 rem plit la m èm e fonction entre 260 et 268. C. Sal­ lustius M acrinianus2 8 fut procurateur de deux M aurétanie entre 198 et 211 et P. Sallustius Sem pronius Victor2 9 rem plit de fonction de procurateur de la A rheološki vestnik 1 Dispérsion géographique du gentilice Sallustius en Afrique. — Geografska razširjenost gentilnega imena Sallustius v Afriki M aurétanie Césarienne des toutes derniéres années de Sévère-Alexandre et au début du règne de Maximin le Thrace. Cependant, la présence de ces hauts fonctionnaires sur le territoire de l’ Afrique, à cette époque, ne peut plus avoir d’influence sur l’ onom astique de cette province. Après ces rem arques prélim inaires passons à l’analyse de la dispersion géographique du gentilice Sallustius en Afrique. Je classe les inscriptions selon les division existant en 46—45 av. n. è., à savoir : 1 ) Africa Nova gouvernée par C. Sallustius Crispus 2) Africa Vetus 3 ) Le territoire dépendant de Sittius qui form èra plus tard la confédération cirtéenne 4) La M aurétanie 5 ) Les territoires m éridionaux de l’ Afrique - non encore occupés par les Romains au milieu du Ier s. av. n. è. Dans le cas ou l’ origo est connuc, je cite Finscription sous le nom de la localité d'où provient la personne en question. Je ne tiens pas com pte non plus des sénateurs et des chevaliers apparaissant sur les inscriptions d ’ Afrique. I. Africa Nova THIGNICA Ain Tounga 1. Sallustius Fortunatus sacerdos de Saturne C 15024 = Leglay, Saturne, I, THVGGA — Dougga p. 186; No 225 2. Q. Sallustius Adiutor C 1537. Cf.3 « C 1060 3. M. Sallustius Celer C 1538. Cf.3 1 C 1464 4. Gaius Sallustius Crescens C 27178 5. Sallustius Datus — l’ un des deux curatores qui érigèrent Finscription en l’ honneur d’ un magi- strat municipal C 26615 = D 9404 6. Sallustius Iulianus — l’ un des deux curatores * , qui' érigèrent Finscription en l’ honneur d'un patronus pagi et civitatis (Thuggensis) C 1494 7. L. Nummius Honoratus Iulius Macer Sallustius Iulianus — l’ un des deux curatores qui érigè­ rent trois inscriptions en Fhonneur de deux patrons de pagus et de civitas C 26604, 26605, 26009 8. Q. Sallustius Paitus Ianuarius RT 1913, p. 331. Cf. IL A fr. 588, 9. Q. Sallustius Saturninus p. 170, II 25 C 27180 10. C. Sallustius Col. Silanus C 27181 11. Sallustia [...] RT 1922, p. 185. Cf. ILT, p. 12. Sallusa (sic) Ianuaria 272, No 1519, 116 C 27183 13. Sallustia Felicissima C 27182 14. C. Rem[mius ...] Sallustia(nus) — cognomen C 27162 THVBVRSICVM BVRE — Teboursouk 15. Sal[lustius Cjarosus C 15333 16. P. Sallustius Victor [L Afr. 505 = Leglay, Saturne, 17. Sallustia Primula I, p. 203, N° 1 C 15333 Ksar ben Talha près de Teboursouk 18. Sallustius Q. fil. Iulianus Hr Fauär (6 kilomètres à l’ ouest de Teboursouk) 19. Sallusius (sic) Victor Hr el Avavi près de Teboursouk 20. Sallustius [Fjelicis f. Hr Mzura près de TEGLATA 21. Sallustius Nampome Hr Chett 22. Q. Sallustius Victor C 26096 = 15365 C 15372 C 26437 C 10563 C 26427 NVMLVLI — Hr el Matria 23. Sallustia Maiula Ain el Durrig près de Numluli 24. C. Sallustius Caprentius VCHI MAIUS — Hr Douemis 25. Sallustia Rogata Hr Khima au sud d'Vchi Maius 26. Cornelia Sallustia — cognomen CASTELLVM — Nebeur 27. Sallustius Nabira VCVBI — Hr Kaoussat 28. Sallustia Matura 29. Sallustia Victoria SICCA VENERIA — Le Kef 30. L. Sallustius Saturninus omnib(us) honor(ibus) functus 31. Sallusia (sic) Pročula — SALLVSIA avec la ligature TI? Lalla-Maiza à 15 kilomètres au sud-est de Jendouba, ex-Souk el Arba 32. Sallust ( ) — nom unique BVLLA REGIA — Hammam-Darradji3 2 33. C. Sallustius Dexter 34. C. Sallustius Prae[n]estinus 35. Sallustia [Aqu]isa 36. Sallustia Venusta Ain Ksira — 3 kilomètres au nord-est de SIMITTHVS — Chemtou 37. L. Sallustifus] C. fil. Q(uirina) Ro[g]atus Corn[e]lianus 38. [... Saljlustius C. f. Q(uirina) For[tun]atianus Costob[oci]o quod inter Cos[t]o[boc(os) n]u- tritus sit3 3 — CIL; Sallustius C. f. Q. For[ensis Dig]nianus Costobius eo quod inter Cos[t]o- [boc(os) — bios n]utritus sit — Toutain;------— For[tun]atianus Costob[ius e]o quod------------ Kolendo 39. C. Sallustius Forensis Dignianus Costobius 40. L. Sallustius C. fil. Q(uirina) Robustus Corne­ lianus C 15411 C 26120 C 26375 C 26401 C 15765 C 15703 C 15704 C 1646 C 16177 C 27727 C 25530 C 25530 C 14524 C 14524 C 14668 C 14667. Cf. J. Toutain, Melan­ ges d’ Arch. et d’ Hist. de l’ Eco- le Frangaise de Rome, XIII (1893), p. 450 C 25679 C 25680 THVBVRNICA — Sidi-Ali-Bel-Kassem 4L C. Sallustius Ianuarius 42. T. CAAAOYCTIOC 43. Sallustia C. f. Gemella Environs de THVBVRNICA (à 5 kilomètres au sud-ouest de cette ville) 44. C. SAL... TIVS. L. ECC. L. SATVRNINVS — copie imparfaite. C. Sallustius L. f. Col(?) Satur. d’ après IL Afr. Hr Mussa 45. Sallustia Tertulla Ghardimaou 46. Sallustius Primus Hr Sidi Mohammed el-Azrag près de Ghar­ dimaou 47. Sallustius Silvan[us] THABRACA — Tabarka 48. Sallustius Ianuarius Territoire d’ HIPPO REGIVS — Annaba, ex-Bone 49. M. Sal(lustius ?), propriétaire d’ Agathocla verna 49 a. M. Sal(lustius ?), propriétaire de Gemella ser­ va — la mème que le précédent THAGASTE — Souk-Ahras 50. Sa[llus?]tius S[e]datus THVBVSICVM NVMIDARVM — Khamissa 51. Sallustia Nobilis fiam. perp. 52. Sallustia Mustacia Guelaa Bou Atfane 53. L. Sallustius Victor civitate(m) Romana(m) con­ secutus est 54. L. Sallustius Rogatianus 55. C. Sallustius Fortunatus 56. Sallustius Felix 57. L. Sallustius Marchellus 58. Sallustia (A)emi[liana ?] Hr el Hammam. Peut-ètre un grand domaine imperial 59. Sallustius Ca[d]mus — Schmidt dans C, Ca[la?]mus — Gsell MADAVROS — Mdaourouch 60. L. Sallustius Fi[r]mian[us] 61. C. Sallustius Dexter 62. Sallustia Baebia 63. Clau[dius] Salus[tius] (sic) Maximus Hr Torrecha au sud de Morsott 64. Sallustius Baric BCTH 1918, p. 169. Cf. IL Afr., 479, 119. C 25739 = Leglay, Saturne, I, p. 279, No 5 C 25780 BCTH 1915, p. 220. Cf. IL Afr., 479, II 10 C 14723 C 14772 C 14747 BCTH 1905, p. 393. Cf. IL Afr., 603 C 10009 (= 5269) = IL Alg., I 97 C 5270. Cf. 17450 = IL Alg., I 102 C 5171 = IL Alg., I 920 IL Alg., I 1298 C 17181 = IL Alg., I 1599 C 16919 bis = IL Alg., I 574 = D 1983 C 16919 = IL Alg., I 574 IL Alg., I 714 IL Alg., I 714 C 17016 = IL Alg., I 715 IL Alg., I 716 C 17117 = IL Alg., I 837 C 16903 = IL Alg., I 2681 IL Alg., I 2681 bis IL Alg., I 2682 IL Alg., I 2364 C 28019 = IL Alg., I 2920 THEVESTE — Tébessa 65. Sallustius Felix C 1985 = IL Alg., I 3358 66. Sallustia Augg. nn. AMNVBITI. Cf. p. 268 C 16564 = IL Alg., I 3138 MACTARIS — Mactar 67. [Saljlustius [Ro]gatus C 11866 Hr Sidi Amara 68. Sallustia M. fil. Principina honesta matrona C 12183 VASI SARRA — Hr Bez 69. L. S allus[tius-----------] — l’ un des deux cura­ tores qui érigèrent 1 ’ inscription en 1'honneur de Commode C 12004 THAENAE3 4 — Hr Tina 70. Sallustia Satunina (sic) C 22818 II. Africa Vetus CARTHAGO — Carthage 1. Salu[...] — tombe chrétienne 2. C. Saliustus (sic) Quetus 3. Sallustia Concordia 4. Sallustia Exorn[ata] 5. Sallustia L. f. Quarta 6. Sallustia M. f. Luperca sacerdos Cer(eris). La provenence carthaginoise n’ est pas sure (du Mu­ seum Mohammetanum) Djebel Djelloud — 1,5 kilomètres au sud-est de Tunis3 5 7. P. Sa[l]ustius 8. Salustius Capito 9. [.] Sallus[ti]us Sec[un]dus 10. Salutius (sic) Victor 11. Sallustia Maior RT 1914, p. 460. Cf. ILT, p. 210 ILT 1084 C 13122 C 24977 C 24885 C 1140 C 24461 C 24462 C 24463 = Leglay, Saturne, I, p. 31, N° 16 C 24464 C 24465 Environ de MISSVA — Sidi-Daoud (Au bord de la mer à 8 kilomètres au sud de Sidi- Daoud) 12. C. Sallustius Commodus Felicianus BCTH 1915, p. CV 13. Sallustia Concordia BCTH 1915, p. CV. Cf. IL. Afr., 342 NARO — Hammam-Lif 14. Q. Sallustius ... BCTH 1908, p. 287. Cf. IL Afr., 349 MONS BALCARANENSIS — Djebel-Bou-Kou- rnein 15. Q. Sallustius Felix sacerdos de Saturne 16. ...] Sallus[tius ... s]ace[rdos] 17. ? Sal]lustiu[s Sat]urninus [sacerd]os TICHILLA — Testour 18. SALIV — d’ après la copie de Ximenez VALLIS — Sidi Medien 19. L. Sallufstius] Maxima[--------- Am Teff aha — 7 kilomètres au nord de Med- jez el Bab (Mambressa) 20. P. Sallustius Gudden APISA MAIVS — Tarf ech Chena 21. Aurelia Sallustia — tombe chrétienne, cognomen C 24213 = D 4445 = Leglay Saturne, I, p. 63, N° 113 C 24212 = Leglay, Saturne, I, p. 62, N° 109 C 24214 = Leglay, Saturne, I, p. 54, N° 56 RT 1938, p. 318. Cf. ILT, N° 1301 C 14782 C 25841 C 791 UTHICA — Utique 22. Saljlustius C. f. Sab(atina) Utica — papyrus du Fayoum — liste de soldats du règne d’ Auguste Sab(atina) — Fink, Cor(nelia) — alii 23. C. Sallustius Africanus VITCA (Utica) — liste des vétérans de la legio II Traiana Fortis de l’ année 157 trouvée à Nicopolis près d’ Alexan- drie 24. C. Sallustius Iustus II vir — monnaie d’ Utique (?) de l’ année 27—30 BGU IV 1083, 1 . 11 = Cave- naile, CPL, N° 109, p. 216 et s. S. Daris, Documenti par la storia deìl’ esercito romano in Egitto (Milano 1964), N° 14, p. 68 = R. O. Fink, Roman Mili­ tary Records on Papyrus (Phi­ lological Monographs of the American Philological Associa­ tion, N« 26,1971), No 36, p. 165 et s. Abdullatif Ahmed Aly, A La- :in Inscription from Nicopolis, Annals of the Faculty of Arts, Ain Shams University, III (1955), p. 118; G. Forni, D. Ma­ nini, La base eretta a Nicopo­ lis in onore di Antonino Pio dai veterani della legione II Traiana, dans Studi L. de Re­ gibus, Genova 1969 (1970), p. 177 sqq. L. Müller, Numismatique de l’ ancienne Afrique, vol. II (Co- penhague 1861), p. 160, N° 359 III. Le territoire dépendant de Sittius RVSICADE — Skikda, ex-Philippeville 1 . Salustius (sic) 2. Sallusti[us] Fronto Région de CHVLLV — Collo 3. Q. Sallustius Q. f. Quir. Crescentian[us] CIRTA — Constantine3 6 4. C(?) SALLVSTSI MONLIM — la copie de De­ iamare est sans doute inexacte. Sa copie im ­ miserite donne la prénom C qui manque dans les publications. 5. Sallustia Rogata 6. Sallustia Saturnina Environs de Cirta 7. Limes fundi Sallustiani3 7 — trois inscriptions sur des rochers CASTELLVM CELTIANVM — El-Meraba3 8 8. SALVSTV LIFVIVS — Salust(ius) ? 9. C. Sallustius Fatalis 10. C. Sallustius Ingenuus 11. Salutius (sic) Maximus. L’ initiale d’ un prénom T, P ou L 12. Sallustia Butura 13. Sal[lustia] C. f. Extricata 14. Salustia Gudia 15. Sallustia Libosa Environs de CASTELLVM CELTIANVM 16. Q. Sallusti Quintilii IL Alg. II 297 IL Alg. II 298 = C 8135 et p. 1879 IL Alg. II 462 IL Alg. II 1642 = C 7699 et 19475 IL Alg. II 1643 IL Alg. II 1644 IL Alg. II 1960 = C 19449 et 7148 IL Alg. II 3185 IL Alg. II 3186 = C 19828 IL Alg. II 3187 IL Alg. II 3188 IL Alg. II 3189 IL Alg. II 3190 IL Alg. II 3191 IL Alg. II 3192 IL Alg. II 3433 CASTELLVM TIDDITANORVM — El Kheneg 17. Sa[llust]ius ? Rogatus 18. Sallust(ius) MILEV — Mila 19. Sallustia Ianuaria Qulad — Zorar au nord de Cuicui 20. Sallusti fili(i) SIGUS — Sigus 21. Sallustia C. f. Q(uirina) Honorat[a] 22. Sallustia M. fil. Quir(ina) Queta 23. Q. Sallustius Rusticus 24. C. Sallustius Saturninus 25. Salustia Honorata Localité inconnue de la confédération cir- téenne 26. Q. Sallustius Felix Cirt(a)3 9 IV. Maurétanie Kherbet Ain Soltan 1 . Publius Sallustius Cerialis SATAFIS 2. Sallustius Saturninus b(ene)f(iciarius) duplica­ rius) ex questionario AVZIA 3. Sallustia Ianuaria CAESAREA — Cherchel 4. Sallustius Honoratus QUIZA — Pont du Chéliff 5. P. Sallustius Severus II vir en 128 COLVMNATA — Ain Tekria 6. Salustia (sic) Felicia ALA MILIARIA — Bénian 7. Salustius (sic) Martialis eq(ues) alae (miliariae) AQUAE SIRENSES — Bou Hanifia 8. Sallusticius Manno BAN AS A — Sidi Ali bou Djenoum 9. L. Sallustius L. f. Fab. Senex IL Alg. II 3623, 1.7-8 IL Alg. II 3978 C 20057 C 20197 C 19179 C 19180 C 5841 C 5841 C 5842 C 18068 A, 37 — liste des vété- rans qui commencèrent leur service militaire en 173 et fu­ rent licenciés en 198 ? C 8739 C 20251 D 4496 C 9053 C 9513 = Ì) 8144 C 21514 (= 9697) C 21525 C 21568 = D 9227 C 9746 CRAI 1940, p. 131—137 (R. Thouvenot) = AE 1941, 79 V. Les territoires méridionaux de 1 ’ Afrique . Entre CILIVM (Kasserine) et THELEPTE (Feriana)4 0 1. Salustia (sic) Urbana Bul. SAS 1908, p. 56. Cf. IL Afr., 97, II 4 CAPSA — Gafsa4 1 2. C. Trugetius Sallustianus — cognomen C 133 AMMAEDAEA — Hai'dra 3. Sallustius — le tombe d’ un mil(es) leg(ionis) III Àug(ustae) (centuria) Sallu[sti] ILT 467 MASCVLA — Khenchela 4. Q. Sallustius Felix vet(eranus) C 2229 5. L. Sallustius Sp. f. Crescens C 15800 Hr ben Nur entre Meskiana et Timgad 6. Sallustia Fabia C 2332 7. Sallustia Urbana C 2333 THAMVGADI — Timgad 8. Q. Sallustius Marcianus Tham(ugadi) 9. Luc(ius) Salustius (sic) Victor 10. Sallustius Victorianus clerc. 11. Sallustia Q. f. 12. Sallustia Hygia C 2568, 41 — liste militaire trouvée à Lambaesis C 17935 (= 2432) Leschi, Etudes, p. 262 — 1 ’ al- bum municipal de Timgad C 17936 C 17936 LAMBAESIS — Tazoult, ex-Lambèse 13. Sallustius mil. leg. Ill Aug. 14. Sallusti fil(ii) 15. C. Sallusti[us---------- 16. L. Sallustius Amenus vet(eranus) 17. Sallustius Cel(sus) 18. C. Sallustius Datus mil. leg. Ill Aug. 19. Sallustius Faustinus tes(serarius) 20. Sallustius Flavian(us) c(astris ?) beneficiarius cos. 21. C. Sallustius Genialis cor(nicularius) 22. Q. Sallustius Hospitalis 23. Sallustius Ianuarius mensor 24. Sallustius Ianuarius imag. leg. Ill Aug. 25. Sallustius Ianuaris d(uplicarius) 26. Q. Sallustius Modius veteranus leg. Ill Aug. 27. Sallus(tius) Modiu(s) ex l(ibrarius) 28. Q. Sallustius Nomianus 29. M. Sallustius Questor 30. M. Sallustius Speratus 31. Sallustius Victor d(upliarius) 32. Q. Sal(lustius) Venustus vet. 33. Sallustia Monnica 34. Sallustia Saturnina 35. Sallustia Secundula 36. Sallustia Quarta 37. Sallustia Victoria sacerda magna 38. Julia Sallustia qui a vecu 70 ans — cognomen 39. Julia Sallustia qui a vecu 18 ans — cognomen 40. Q. Titinius Sallustianus mil leg. Ill Aug. — cognomen C 3230 C 3231 C 2569, 80 — liste militaire C 3231 C 3488 C 3232 C 2564 I, 3 — liste militaire du temps de Sévère Alexandre BCTH 1917, p. CLXIX, 1. 19 — liste militaire C 18086 c, 19 — liste militaire C 2569, 41 — liste militaire BCTH 1904, p. 208, N° 37, b 3 = AE 1904, 72 — liste des mensores légionnaires C 2971 C 2564, 183 — liste militaire du temps de Sévère Alexandre C 3233 C 2626 a 27 — Alb(um) vete­ ranorum) du tempe d’ Aurélien C 3233 C 2554 c, 1 1 — liste des optio­ nes C 4029 C 2564 II, 45 — liste militaire du temps de Sévère Alexan­ dre C 3234 C 4030 C 4032 C 4033 C 4031 C 3307 C 3812 C 3813 VERECVNDA — Marcouna 41. Sallustia Quartina C 4278 DIANA VETERANORUM — Zana 42. Sallustia Octavia C 4622 Umm el-Bawaghi près de MACOMADES 43. Salistius (sic) Gaius C 18680 = 4784 LAMBIRIDI — Kherbet Ouled Arif 44. M. Sallustia C 18579 CASTELLVM DIMMIDI — Messad 45. ... Sa]llustius ... G. Ch. Picard, Castellum Dim- midi (Alger-Paris s. d.), p. 206, N° 39 — fragment d’ une liste militaire A cette liste fondée sur les données fournies par les inscriptions il faut ajouter quelques Sallustii connus grace aux sources littéraires. Dans les pro- cès-verbaux de la Conférence de 411 nous trouvons4 2 un Sallustius episcopus Zer tensis, de Z ert(a?) près de M acomades en Numidie. Sallustius episcopus Rebianensis (?) en Byzancène est connu p ar les actes du concile de 641.4 3 Essayons m aintenant d'analyser la dispersion géographique du gentilice Sallustius dans chaque région d ’ Afrique. Il est le plus répandu dans cette par- tie qui constituait en 46 av. n. è. la province de l’ Africa Nova. Sur 173 Sallustii (exceptés les sénateurs et les chevaliers)4 4 connus dans toute l'Afrique, dans cette zone on en rencontre 70. Ils sont représentés en plus grand nom bre à Thugga d’ où nous connaissons 13 Sallustii. Cela s’ explique p ar la richesse de l’ épigraphie de cette ville. La plus grande concentration des personnes qui por­ tent le gentilice Sallustius apparait dans les régions de Thugga — Thubursi- cum Bure et Sim ithus — Bulla Regia — Thuburnica. La plupart de ces Sallu­ stii est originaire de la partie orientale de l’ Africa Nova, située à cóté de Fossa Regia. C’ étaient les territoires plus développés de l’ ancien royaum e num ide4 5 conquis p ar M assinissa sur Carthage entre la deuxième et troisièm e guerre Punique. C’est là que se trouvaient les principaux centres de l’ état numide, qui, dans la p lu p art des cas, étaient désignés sous le nom de Regia4 8 (p ar exemple Zama Regia, Bulla Regia). Ainsi done la concentration des personnes qui po rten t le gentilice Sallustius dans cette région s’explique très bien par l’ hypothèse selon lequelle nous serions en présence ici de m arques d’ attribu- tion du droit de cité p ar l'entrem ise de C. Sallustius Crispus, prem ier gouver- neur de l’ Africa Nova. Il vaut le peine de faire rem arque que les Sallustii sont originaires de villes qui furent des colonies fondées par Auguste4 7 (Sim itthus,4 8 Thuburnia,4 9 Sicca Veneria,5 0 Thabraca).5 1 Nous connaissons également un grand nom bre de Sallustii (45 personnes) sur les territoires m éridionaux de l'Afrique qui, au Ier s. av. n. è. n ’étaient pas encore occupés p a r les Romains. La m ajorité de ces Sallustii provient du terri- toire de la Num idie m ilitaire et surtout de Lambaesis, camp de la légion III Aug. (28 personnes). D’autres Sallustii sont originaires des villes proches du camp légionnaire où s’ établissaient surtout les vétérans. Un im portant pour- centage de Sallustii apparaissant sur les territoires m éridionaux d’ Afrique représente les soldats (14 personnes) ou les vétérans (4 personnes) de la légion III Aug. Depuis Hadrien les légions étaient recrutées su r place. La base de recrutem ent de la légion III Aug. était done l’ Afrique.5 2 De ce fait, l’ onoma- stique des soldats de cette légion, au IIe et IIIe siècle, reflète 1 ’onomastique de toute l'Afrique. Les Sallustii connus sur les territoires du sud de l’ Afrique étaient des soldats, des vétérans ou des descendants de vétérans ayant été recrutés en des endroits d ’ intense concentration de ce gentilice, c’ est-à-dire d'Africa Nova. Sur ces territoires du Sud, exceptée la Numidie m ilitaire, les Sallustii sont peut nombreux. Leur présence peut facilem ent s’expliquer par un phénomène de m igrations internes sur le territoire de l’ Afrique. De la mème facon on peut expliquer la diffusion du gentilice Sallustius en M aurétanie (9 cas). Nous pouvons in terpréter l'apparition de Sallustii sur ce territoire comme le resultat des m igrations de l’ Afrique Proconsulaire. Dans deux cas, nous avons affaire à des m ilitaires p o rtan t ce gentilice. Un Sallustius, appartenant à l’aristo- cratie municipale de Banasa,5 3 colonie créée sous Auguste, est connu grace à inscription datant de l’an 75. Il se peut done qu’ un homme, ayant obtenu droit de cité par l’entrem ise de C. Sallustius Crispus s’ y soit établi. Nous avons connaissance de 24 Sallustii sur le territoire de l’ Africa Vetus. Huit d’ entre eux proviennet de Carthage, capitale de l’ Afrique ; la plupart des autres — d'endroits situés non loin de cette ville. Trois Sallustii d ’Utique, qui fut la capitale de l’ Afrique sous la République, m éritent notre attention. Chose caractéristique nous ne rencontrons pas de Sallustii en Byzacène (sauf Thae- nae).5 4 La concentration de la m ajorité des Sallustii à Carthage et aux environs de cette ville peut s’expliquer par l’ im portance de la m étropole d ’ Afrique, qui düt attirer de nom breuses personnes d ’autres regions. Il faut égalem ent se rappeler la spécificité de Carthage, ville possédant un immense territoire ne form ant pas un ensemble, mais éparpillé sur une grande étendue. Certains pagi de Carthage se trouvaient aussi dans l’ ancienne province de l’ Africa Nova.5 5 Ainsi done Immigration vers Carthage était également facilitée du point du vue légal. Le gentilice Sallustius est également attesté 26 fois sur le territoire qui, en 46, a appartenu à Sittius. Nous connaissons 3 Sallustii de Cirta, capitale de ce territoire et 8 de Castellum Celtianum, petit centre de la confédération cir- téenne dont l'épigraphie est extraordinairem ent riche.5 6 Nous pouvons sup- poser qu’ une partie des Sallustii connus de cette region n’ avait rien de com- m un avec Caius Sallustius Crispus, prem ier gouverneur de la province d ’ Africa Nova. Il faut se rappeller que le gentilice Sallustius était assez répandu en Campanie5 7 d’ ou provenait la plupart des compagnons de Sittius.5 8 L'onoma- stique de la confédération cirtéenne m ontre une large diffusion des gentilices campaniens sur ce territoire.5 9 N aturellem ent la possibilité d’accorder le droit de cité par l’entrem ise de Caius Sallustius Crispus n ’ est pas non plus à exclure. Les Sallustii qui p o rtan t le prénom Caius ( 6 cas ) peuvent ètre considérés com­ me les descendants de personnes ayant obtenu droit de citoyenneté romaine par l’ entrem ise du prem ier gouverneur de l’ Africa Nova. Il faut aussi tenir com pte de la possibilité de m igrations de certains Sallustii du territoire de l'Africa Nova. A là lum ière de l’ analyse ci-dessus on peut affirm er que la plupart des Sallustii en Afrique sont les descendants de gens qui ont obtenu le droit de cité par Tentremise de Caius Sallustius Crispus. La confirm ation d'une telle 2 Dispérsion géographique du gentilice Sallustius en Italie et dans les provinces (l’ Afrique exceptée) Geografska razširjenost gentilnega imena Sallustius po Italiji in provincah (brez Afrike) hypothèse nous est fournie par l’ analyse des prénoms portés par les Sallustii en Afrique. On peut les établir dans 75 cas, dans 28 cas ce prénom est Caius. L'affirm ation que la plupart des Sallustii sont les descendants de gens qui ont obtenu droit de cité par l’ entrem ise de C. Sallustius Crispus est assez évi- dente en ce qui concerne l’ Africa Nova. Les migrations internes et le recru- tem ent des legionnaires de la legio III Aug. au IIe et IIIe siècle sur les territoires africains ont contribué à la diffusion de ce gentilice dans les autres parties de l’ Afrique. Cependant, dans certains cas, nous ne pouvons pas rej eter la possibi- lité de m igration des Sallustii du territoire de Campanie. Il y a encore un autre facteur qui a pu contribuer à la diffussion du gen­ tilice Sallustius en Afrique. Dans de nom breux cas, les nouveaux citoyens prenaient le gentilice de leur choix,6 0 qui pouvait très bien porter sur le genti­ lice Sallustius assez populaire en Afrique. De cette fagon nous pouvons inter- préter l’ inscription sur une pierre tom bale dans laquelle un Sallustius s’en- norgueillie d ’avoir acquis le droit de cité rom ain.6 1 La popularité de gentilice Sallustius peut également expliquer le fait que dans l’ épigraphie africaine apparaisse le cognomen Sallustia, -us (4 cas).6 2 On rencontre aussi le cognomen Sallustianus (3 cas).6 3 La constatation que Sallu­ stia peut également ètre un cognomen ou plutót un nom unique, peut expli­ quer, comme le souligne H. Chantraine,6 4 une inscription enigm atique de The- veste:6 5 DMS Sallustia Avgg. NN. AM N V B ITI v. a. XVIII m. III. d. V. Ianuaria Augg. lib mater filiae rarissimae fecit. En conclusion, nous pouvons affirm er que la dispersion géographique du gentilice Sallustius sur le territoire africain constitue la preuve d ’ une distri­ bution libérale du droit de cité rom ain p ar le prem ier gouverneur de l’ Africa Nova, C. Sallustius Crispus. Une telle conclusion est vraissemblable, aussi bien à la lum ière des tendances générales d ’attribution du droit de cité dans les dernières années de la République, qu’à la lum ière de la situation concrète de l’ Afrique en 46—45 av. n. è. Nous savons que César accordait très largem ent le droit de cité.6 6 Cela conduisit méme à certains abus et au m archandage du droit de cité. La preuve peut nous en ètre fournie par une lettre de Cicéron de l’ année 46 affirm ant que, à la suite d’abus de la p art de certaines personnes qui vendaient ces beneficia, César ordonna d'arracher la plaque portant les noms de ces nouveaux citoyens.6 7 Analysant la situation en Afrique, il faut constater que la distrubution li­ bérale du droit de cité était un bon moyen d ’ afferm ir la dom ination romaine dans la province fraìchem ent conquise et un moyen de récom penser la partie de la société num ide qui soutenait César.6 8 Il sem ble que C. Sallustius Crispus distribuait le droit de cité plus large­ m ent que son successeur T. Sextius qui fut gouverneur d ’ Africa Nova jusqu’ en 40.6 9 Le nom bre de Sextii, connus par l’épigraphie africaine s’ élève à 45, dont 16 pour l’ Africa Nova et 11 pour l’ Africa Vetus.7 0 Done, par rap p o rt à T. Sex­ tius, Salluste distribuait plus largem ent les droits de cité. Seulem ent cette distrubution était-elle virtutis ergo, c’ est-à-dire avait-elle toujours des buts po- litiques? Nous ne pouvons pas nier ici le ròle joué par les considérations fi- nancières. La vente du droit de cité pouvait ètre une des sources d ’enrichisse- m ent de Salluste d urant ses functions en Afrique. Annexe D ispersion géographique du gentilice Sallustius en Italie et dans les provinces (l'Afrique exceptée) Rome L’index du CIL VI enregistre 168 Sallustii (sans com pter les senateurs). Il faut ajo u ter encore quelques inscriptions publiées après. AE 1899, 151 ; 1903, 50; 1907, 113; 1968, 178. «Le iscrizioni della Necropoli dell'Autoparco Vati­ cano», Acta In stitu ti Romani Finlandiae, vol. VI (Rom a 1973), p. 30, N° 8. Cf. p. 143. Gràce aux 38 inscriptions (CIL VI 8173—8210) provenant d'un colum barium on connait 65 Sallustii qui étaient les affranchis d ’ un certain Q. Sallustius. CIL VI, p. 1100 et s. — m onum entum libertorum Q. Sallustii. Cf. PIR III, p. 159, N° 59; R E IA, col. 1913 — Q. Sallustius 8 (Stein). Le prénom Quintus se ren­ contre souvent parm i d ’autres Sallustii de Rome. On connait égalem ent des affranchis ou bien de descendants d’ affranchis de l’ historien Saliuste, de son fils ou de son petit-fils. Cf. AE 1899, 151 ; Ch. Huelsen, Neue Inschriften, M ittei­ lungen des Kaiserlich Deutschen Archaeologischen Instituts, Röm ische Abtei­ lung, 1906, p. 87 = AE 1907, 113. Italie Regio I : Latium Ostia : CIL XIV 912; H. Thylander, Inscriptions du Port d ’ Ostie (Lund 1952), A 216 (deux personnes), B 344, 1. 95 = CIL XIV 256, 1. 95. Lanuvi­ um : CIL XIV 2147 (deux personnes). Ager Albanus: CIL XIV 2368. Formiae : CIL X 6109. Campania Suessula: AE 1922, 120. Capua: CIL X 4120; 4324; 4325 (deux personnes). Misenum : CIL X 3392; 3620. Baiae : CIL X 3436. P u ­ teoli : CIL X 1987. Herculaneum : CIL X 1403 g l , 10 ; 805879. Pom­ pei: Sur les Sallustii à Pompei, voir P. Castrén, «Ordo populusque Pompeia­ nus. Polity and Society in Rom an Pompei», Acta In stitu ti R om ani Finlandiae, voi. V ili (Rom a 1975), p. 216. Q. Sallustius Inventus — CIL X 8058, 78 — sug- gellum trouvé dans la m aison sur la via degli Augustali (Reg. IX, ins. 3, 17). Cf. M. Della Corte, Case ed abitanti di Pompei, IIe éd. (Pom pei 1954) p. 159 et 409, N° 80. Q. Sallustius P. f. II vir i. d. quinq. — CIL X 792 — su r la base de la statue equestre. Cf. CIL X 958. Q. Sallustius — CIL IV 3590. Les Sallustii dans les program m es électorales: Sallustius — CIL IV 439; 888 a; 3778; Sallu­ stius aed — CIL IV 365; 380; 7209; C. Sallustius — CIL IV 104; 298; 493 a; C. Sallustius aed. — CIL IV 801; Sallustius Capito aed. CIL IV 322; 336. S a ­ lernum : CIL X 631 (deux personnes). Regio II : Apulia, Calabria Ager Compsinus : CIL IX 1062 (deux personnes). Regio III : Lucania Paestum: CIL X 496. E b u r i u m (Evoli) : CIL X 455. Regium I u 1 i u m : CIL X 11 — Sallustius Agathocles originaire de Rhodos ( ?). Regio IV : Samnium, Sabini Tibur: /7, IV 1, 442; 443 = CIL XIV 3838. Ager Amiternus : CIL 1X 4388. Aquae Cutiliae: CIL IX 4667. Lucus (Luco) : CIL IX 3898. Regio VI : Umbria Ameria CIL XI 4358; 4517. Carsulae : CIL X I 4620. Asisium : CIL XI 5530. Regio V II : E tru ria Pisae : CIL X I 1490 = II, VII 1, 90. Asinalunga : CIL XI 7243. Ager Vitebrensis: CIL XI 7444a; 7469 (?). Arretium: CIL XI 1823. Clusium : CIL XI 2558. Regio V ili : Aemilia Bononia : CIL XI 700. Mutina : CIL XI 910; 911. Brixellum : CIL XI 1030 ; 1038 (deux personnes). Parma : CIL XI 1071. Regio IX, X, XI : Gallia Cisalpina Pola: CIL V 93 = II, X, 1, 169. A q u i 1 e i a : CIL V 933 ; 1052 b, 36. F o ­ r u m Iulium : CIL V 1780. A d Tricesimum : CIL V 1801. Brixia : CIL V 4711. Industria : Not. Sc., 1886, p. 65. Ager Eporedensis: (Vallis Duriae in ter Eporediam et Augustam P retoriam ): CIL V 6821 = II, XI, 1, 34: C. Sallustio Crispi 1. E ras[t]o VI vir(o), C. Sallustio Crispi 1. Pam- phil[o] Sallustia Crispi 1, [E gjloge si[b ]i et [s]u i[s], C’est inscription des af- franchis du fils adoptif de Saliuste qui, d ’ après Piine l’ Ancien (NH, XXXIV 1 (2), 3), avant des m ines de cuivre dans les Alpes Ceutrones. Cf. P. Barocelli, II, ad locum. Cf. l’ estam pille sur la terra sigillata trouvée à Aquilée — CIL V 8115,107. Provinces Hispania D e r t o s a : CIL II 4064. Gallia Narbonensis Carpentorate : CIL X II 1205 (deux personnes). V a s i o : CIL XII 1384 ; 1395. N a r b o : CIL X II 5112. Gallia Saloustios, l’ au teu r du traité llepi 0 e w v v.aì Kćitj.su était originarne de la Gaule. On pourrait mème songer à la région bordelaise. Cf. G. Rochefort, Introduction, Des Dieux et du Monde (P aris 1960), p. XIV. Germania Mogontiacum: CIL X III 6709 ; 6721. Bonna: CIL X III 8086. Dalmatia Salona : CIL III 2099 ; 8997. Pannonia Aquincum: CIL III 14353. Intercisa: Intercisa I (B udapest 1954), p. 327, N° 358. Cf. Alba Regia, XIV (1975), p. 358, N° 10 (J. Fitz) — Jul(ius) S a[l]ustianus. Thracia Pautalia (K justendil) : AE 1935, 80. Philippopolis (Plovdiv): Izvestija na archeologičeskij Institut, 1972, p. 159 et s. = AE 1972, N° 544. Macedonia Philippi : CIL III 633 3, 9 ; CIL XVI 12 — diplome militarne accordò à un m (iles) c(o )h (o rtis) II I pr(aetoriae) Philipp(i). Asia Alexandria Troas (?): CIL III 6063. Egypte Six personnes dans les papyrus grecs. Cf. F. Preisigke, N am enbuch (Heidel­ berg, 1922), p. 358; D. Foraboschi, Onomasticon alterum papyrologicum (Mi- lano-Varese), p. 278. CIL III 14138“, 2 — soldat de la legio II Traiana fortis à Alexandrie; Soldat ? à Karanis — P. Mich. V ili 467 = Cavenaille, CPL, N° 250, 1. 55. Deux soldats de l'arm ée d ’Egypte originaire d’Utique — liste II, N° 22—23. 1 H.-G. Pflaum, Remarques sur Pono- mastique de Castellum Celtianum, dans Carnuntina, Römische Forschungen in Niederösterreich, Bd. III (Graz-Köln 1956), pp. 126—151; idem, Remarques sur l’ ono- mastique de Cirta, Limes-Studien, dans Schriften des Institutes für Ur- und Frühgeschichte der Schweiz, 14 (Basel 1959), pp. 96—133. Cf. les listes des pro- consuls d’ Africa Vetus et d'Africa Nova avec la chiffre des porteurs des mèmes gentilices à Castellum Celtianum (p. 128 et s.) et à Cirta (p. 99). 2 L. A. Thompson, Settles and Natives in the Urban Centres of Roman Africa, dans Africa in Classical Antiquity. Nine Studies (Ibadan 1969), pp. 132—181, voir surtout pp. 152—167; Y. Thébert, La ro- manisation d’ une citò indigéne d’ Afri- que: Bulla Regia, Mélanges de l’ École Frangaise de Rome, Antiquité, 85 (1971), p. 256; J. M. Lassere, Recherches sur la Chronologie des épitaphes paiennes de l'Africa, Antiquités Africaines, t. 7 (1973), pp. 14, 34, 39, 60, 64, 75. 3 E. Badian, Foreign Clientelae (264— 70 B. C.), Oxford 1958, pp. 302—321. 4 A. Pallu de Lessert, Fastes des pro­ vinces africaines sous la domination ro- maine, t. I (Paris 1896), p. 309: «La fre­ quence de ce nom [Sallustius] en Nu­ midie me paraìt ètre la trace la plus re- marquable du passage de ce gouver- neur»; L. Poinssot, RT 1909, p. 409 (non vidi); P. Romanelli, Storia delle province romane dell’ Africa (Roma 1959), p. 131, note 3: «Del soggiorno e del governo di Sallustio nell’ Africa possono essere ricor- do i Sallustii che ricorrono con una certa frequenza nell’ epigrafia africana»; Las­ sere, op. cit., p. 89, note 5. Cf. notes 1 et 2. 6 Pallu de Lessert, op. cit., p. 308 et s.; W. Sternkopf, Die Verteilung der rö­ mischen Provinzen vor dem Mutinen- sischen Kriege, Hermes, 1912, p. 329; Gsell, H. A. A. N., t. VII, p. 124 et s., note 4; T. R. S. Broughton, More Notes on Roman Magistrates: 4 Cassius Dio on Sallust’ s Pretorship, Transactions of the American Philological Association, 79 (1948), pp. 76—78; idem, The Magistrates of the Roman Republic, t. II (New York 1952), p. 298, 309 et 329; W. Allen, Sal­ lust’ s Political Career, Studies in Philo­ logy, 51 (1954), p. 6; R. Syme, Sallust (Berkeley and Los Angeles 1964), p. 37. « S. Gsell, H.A.A.N., t. VIII, p. 162 et s.; P. Romanelli, op. cit., p. 127 et s. 7 Bell. Afr., 97, 1; App., B. C. II 100 (415); Dio, XLIII 9, 2; Invect. in Sail., 7, 19. 8 Bell. Afr., ed. A. Bouvet, 97, 1 ; ex regnoque prouincia facta atque ibi. C. Sallustio proconsule cum imperio relicto, ipse Zama egressus Vthicam se recepit. 9 Bell. Afr., 98. Cf. Tableau chrono- logique dans César, Guerre d’ Afrique, texte établi et traduit par A. Bouvet (Pa­ ris 1949), p. 96. i° Invect. in Sail., 7, 19 dans Sallustii in Ciceronem et invicem invectivae, ed. A. Kurfess: provinciam vastavit, ut ni­ hil neque passi sint neque exspectave­ rint gravius in bello socii nostri, quam experti sunt in pace hoc Africam inte­ riorem obtinente [— — —] qui modo ne paternam quidem domum reluere po­ tueris, repente tamquam somno beatus hortos pretiosissimos, villam Tiburti C. Caesaris, reliquas possessiones paraveris. Sur la legon Africa interior voir note 15. 1 1 Syme, op. cit., p. 282. 1 2 O. Hirschfeld, Der Grundbesitz der römischen Kaiser in den ersten drei Jahrhunderten, Klio, II (1902), p. 56; S. B. Platner, T. Ashby, A Topographical Dictionary of Ancient Rome (Oxford-Lon­ don 1929), p. 271 et. s.; P. Grimal, Les jardins romains à la fin de la Répub- lique et aux deux premiers siècles de l’ Empire (Paris 1943), p. 135—137. 1 3 Broughton, The Magistrates, p. 329: »He may have returned from Africa Nova late in 45 or at the latest early in 44«. Cf. Allen, op. cit., p. 6, note 17. » Cie., Phil. I 8, 19; Dio, XLIII 25, 3. Cf. Sternkopf, op. cit., p. 324 et s.; Gsell, (H.A.A.N., t. VII, p. 124, note 4) suppose mème que Saliuste avait sans doute quitté l’ Afrique en mai 45. 1 5 Cf. Invect. in Sail., 7, 19 (cité dans la note 10). J. Desanges, Utica, Tucca et la Cirta de Saliuste, Littérature gréco- romaine et géographie historique, Me­ langes offerts à R. Dion (Paris 1974), p. 143, note 1 souligne que la le?on Africa interior se trouve dans tous les manu- scrits anciens. La correction Africa in­ ferior introduite par les éditeurs ne s’ im­ pose pas. 1 6 Ch. Saumagne, Observations sur le tracé de la »Fosa Regia«, Rendiconti della Reale Accademia Nazionale dei Lin­ cei, 1928, pp. 431—455 = Les Cahiers de Tunisie, X (1962), pp. 407—416; R. Cagnat, Africa Vetus e Africa nuova, Bulletino del Museo dell’ Impero Romano, 1930, pp. 77—85; P. Davin, BCTH 1928—1929, pp. 679—681; Contensin, BCTH 1934—1935, pp. 390—392; L. Poinssot, BCTH, 1938— 1940, pp. 202—205; G. Charles Picard, L’ administration territoriale de Cartha­ ge, Melanges d'Archeologie et d’ Histoire offerts à André Piganiol (Paris 1966), pp. 1257—1265. 1 7 Gsell, H.A.A.N., t. V ili, p. 158 et s.; Alquier, Les limites du territoire de Cir­ ta au temps de Sittius, IIe Congrès Na­ tional des Sciences Historiques (Alger 1932), pp. 26—30; F. Logeart, Bornes dé- limitatives dans le Sud du territoire de Cirta, Revue Africaine, 1939, pp. 161—181; J. Heurgon, Les origines campaniennes de la Confédération cirtéenne, Libyca 1957, pp. 7—24; P. Veyne, Contributio: Bénévent, Capoua, Cirta, Latomus 1959, pp. 571—575; A. Berthier, Les origines de la colonia Cirta Sittianorum, Recueil des notices et mémoires de la Société archéo- logique de Constantine, LXX (1957— 1959), pp. 91—118; U. Laffi, Adtributio e Contributio. Problemi del sistema po­ litico-amministrativo dello stato romano (Pisa 1966), pp. 135—147. 1 8 S. Gsell, IL Alg., I, p. X. 1 9 Gsell, H.A.A.N., t. V ili, p. 163. 2 0 Cf. annexe, p. 269—271. 2 1 A. J. N. Wilson, Emigration from Italy in the Republican Age of Rome (New York, Manchester 1966), pp. 42—54. 2 2 Cf. P. Sallustius Blaesus frater Ar­ valis sous Domitien, consul de 89; Sallu­ stius Lucullus légat de la Bretagne sous Domitien et consul avant 86 ou en 93. 2 3 Sur la famille de Saliuste voir Syme, op. cit., pp. 275—277. 2 4 RE I A, col. 1955 et s. — Sallustius 11 [Stein]; PIR III, p. 159 N° 61. 2 5 B. Thomae, Senatores procvrato- resqve Romani (Göteborg 1975), p. 53 et s. 2 6 J. Marcillet-Jaubert, Contribution aux fastes de Numidie, Bulletin d’ Archäo­ logie Algérienne, II (1966—1967), p. 162 et s. Cf. B. E. Thomasson, Die Statthal­ ter der römischen Provinzen Nordafrikas von Augustus bis Diocletianus (Lund 1960), t. II, p. 186 et s.; idem [B. Tho­ mae], Praesides provinciarum Africae Proconsularis, Numidiae, Mauretaniarum qui fuerint ab Augusti aetate usque ad Diocletianum, Opuscula Romana, voi. VII (1969), p. 194. 2 7 J. Marcillet-Jaubert, C. Iulius Sal­ lustius Saturnius Fortunatianus, légat de Numidie, Bulletin d’ Archeologie Algé­ rienne, IV (1970), pp. 313—317. Cf. Tho­ masson, Die Statthalter, t. II, p. 223; idem [Thomae], Praesides, p. 189. L’ hy- pothèse de son ascendance africaine n’ est pas exclue d’ après Marcillet-Jau­ bert, op. cit., p. 315. Cf. PIR2 IV, p. 268 — Iulius, N° 540. 2 8 H.-G. Pflaum, Les carrières procu- ratoriennes équestres sous le Haut-Em­ pire romain, t. II (Paris 1960), p. 602 et s., N° 227; Thomasson, Die Statthalter, t. II, p. 265; idem [B. Thomae], Praesides, p. 194. 2 8 Pflaum, Les carrières, t. II, pp. 840—842, No 325 et t. III, p. 998; Thomas­ son, Die Statthalter, t. II, p. 274 et s.; idem [Thomae], Praesides, p. 196. 3 0 Ce mème texte est publié dans CIL V ili deux fois, parmi les inscriptions de Thugga (C 1537) et de Carthage (C 1060). Les rapports de deux anglais, Grenville T. Temple et de Tarchitecte F. Cather- wood qui ont voyagé à travers la Tuni­ sie en 1832, prouvent que Tinscription provient bien de Thugga. La provenance carthaginoise est suggérée par J. E. Humbert, officier du Génie hollandais, qui à partir de 1796 séjourna en Tuni­ sie pendant plusieurs années. Il copiait lui-méme ou bien en compagnie du com­ te Camillo Borgia, les inscriptions pro- venant de bien des villes d'Afrique. Nous avons done affaire ici à deux versions différentes concernant l’ endroit où fut trouvée cette inscription. Cependent ce n’ est pas là le cas d’ une pierre errante. Il est tout à fait invraissemblable que la pierre ait pu ètre transportée de Car­ thage à Thugga. Du fait que Tinscription a été vu à Thugga par deux personnes, tout à fait indépendamment, il faut plu- tót penser que Humbert a commis une erreur en lui attribuant une provenance carthaginoise. Nous savons que Borgia, avec qui il travaillait, séjourna à Thugga. Cf. C., p. XXVI et s.: Auctorum ad in­ scriptiones Africaines adhibitorum re­ census. Sur le séjour de C. Borgia à Thugga, voir, Cl. Poinssot, J. W. Salo- monson, Le Mausolée libyco-punique de Dougga et les papiers du comte Borgia, CRAI 1959, p. 141—149. 3 1 L’ inscription est publiée deux fois parmi les textes de Thugga (C 1538) — (d’ après la copie de Fenner) et de Thu- bursicum Bure. (C 1464) — d’ après la copie de G. Wilmanns, l'éditeur du pre­ mière fascicule du tome V ili de CIL. Etant donné que Teboursouk était un centre important au XIXème s. il est probable que Tinscription fut transpor­ tée dans cette ville de Thugga. Nous connaissons les inscriptions trouvées à Teboursouk, mais qui aurait été appor- tées des autres mines. Cf. ILT 1939, 1341. 3 2 Sur l’ onomastique de Bulla Regia, voir Y. Thébert, op. cit., pp. 247—310. 3 3 Sur les hypothèse concernant Tex- pression quod inter Cos\_t~\o\_boc(os) n] utritus sit, voir I. I. Russu, Les Costobo- ces, Dacia, N. S., Ili (1959), p. 350 et s. Cf. M. Macrea, Dadi liberi in epoca ro­ mana, Apulum, VII (1968), p. 190. Le gen- tilice Sallustius, très répandu en Afrique, prouve que Sallustius For[tun]atianus Costob[ius] était originaire de ce pays. Il avait été fait prisonnier par les Co- stoboces pendant l’ invasion de la pénin- sule balkanique en Tan 170. L’ attaque de ce peuple est arrivée jusqu’ aux fron- tières de TAttique. Cf. J. Kolendo, Un Romain d'Afrique élevé dans la pays de Costoboces. A propos de CIL V ili 14667, Acta Musei Napocensis, à paraitre. 3 4 II convient de rattacher Thaenae à l’ Africa Nova. Piine l’ Ancien (A l. H., V 4 (3) § 25) écrit que la Fossa Regia allait jusqu’ à Thaenae. Nous possédons aussi une information, dans le Bellum Africum (eh. 77) disant que la ville de Thabena, indentifiée comme Thaenae, se trouvait sur la littoral, au confins du royaume de Juba. Cf. Gsell. H.A.A.N., t. V ili, p. 119. 3 5 Sur la nécropole romaine du Djebel Djelloud, voir P. Gauckler Rapport sur des inscriptions latines découvertes en Tunisie de 1900 à 1905, Nouvelles Archi­ ves des Missions scientifiques, t. XV (1907), pp. 477—483. 3 6 Sur l’ onomastique de Cirta voir Pflaum, Cirta, passim. 3 7 Cf. Recueil des Notices et Mémo- ires de la Société archéologique, histo- rique et géographique du département de Constantine, 1927, pp. 199—208 (J. Bo­ sco). Le nom de fundus Sallustianus dé- riverait du gentilice Sallustius. Sur la possibilité d'utiliser des toponymes pour l’ étude de l’ anthroponimie d’ une région donnée, voir M. Clavel, Béziers et son territoire dans l’ antìquité (Paris 1970), pp. 584—586. 3 8 Sur l’ onomastique de Castellum Celtianum, voir Pflaum, Castellum Cel- tianum, passim. 3 9 Ce soldat ne devait pas forcément ètre originaire de Cirta. Cf. Pflaum, Cir­ ta, p. 114: «l’ origine Cirta ne couvre pas seulement la ville de Cirta elle-méme, mais aussi bien les castella et les pagi de la confédération cirtéenne». 4 0 Au kilomètres 190,9 de la voie fer- rèe. 4 1 Gsell (H.A.A.N., t. VII, p. 125 et t. V ili, p. 163, note 4) suppose que Saliuste avait peut-ètre visité Capsa au temps où il gouvernait la province de l’ Àfrica Nova. La description de cette ville (Sali., Jug., 89) peut temoigner de l'autopsie. 4 2 Gesta collationis Carthaginiensis, I 116 et I 201, 111, dans Actes de la Con- férence de Carthage en 411, t. II, Texte et traduction de la capitulation générale et des Actes de la première séance, ed. S. Lancel (Paris 1972, Sources chrétien- nes, N° 195), pp. 706, 868. Sur la locali­ sation de Zert(a?) voir Lancel, op. cit., 1.1, p. 274 et s. 4 3 J. D. Mansi, Sacrorum conciliorum nova, et amplissima collectio, t. X (Flo­ rentiae 1764), p. 927. 4 4 Cf. note 27. 4 5 G. Camps, Massinissa ou les dé- buts de l’ histoire, Libyca, V ili 1960, pas­ sim; J. Kolendo, Le colonat en Afrique sous le Haut-Empire (Paris 1976), pp. 8 et s. 4 6 Camps, op. cit., p. 212 sq.; Kolendo, op. cit., p. 9 et 85, note 28. 4 7 Sur l’ urbanisation d'Afrique sous Auguste voir F. Vittinghoff, Römische Kolonisation und Bürgerrechtspolitik un­ ter Caesar und Augustus, Abhandlungen der Geistes- und Sozialwissenschaft­ lichen Klasse der Akademie der Wissen­ schaften und der Literatur in Mainz, 1951, No 14, pp. 81—85, 110—118; L. Teutsch, Das römische Städtewesen in Nordafrika in der Zeit von C. Gracchus bis zum Tode des Kaisers Augustus (Ber­ lin 1962), passim; J. Gascou, La poli­ tique municipale de l’ empire Romain en Afrique proconsulaire de Trajan à Sep- time-Sévère (Rome 1972), pp. 15—27. 4 8 Teutsch, op. cit., p. 171 et s. 4 9 Teutsch, op. cit., p. 172 et s. 5 0 Teutsch, op. cit., p. 173 et s.; P. Sa­ lama, Une borne milliaire archaique de l’ Àfrique romaine, CRAI, 1963, p. 146 et s. L’ auteur suppose que Sicca Veneria était la capitale de l’ Africa Nova. 5 1 Teutsch, op. cit., p. 162 et s.; J. Guey, A. Pernette, Lèpide à Thabraca, Karthago, IX (1958), pp. 81—88. 5 2 Cf. G. Forni, Il reclutamento delle legioni da Augusto a Diocleziano (Roma 1953), pp. 204—212. 5 3 J. Marion, Note sur le peuplement de Banasa à l’ époque romaine, Hesperis, XXXVII (1950), pp. 157—180; Teutsch, op. cit., pp. 213—217; Thompson, op. cit., p. 163. 5 4 Cf. note 32. 5 5 C. Poinssot, Immunitas perticae Carthaginiensium, CRAI, 1962, pp. 55—75; idem, M. Licinius Rufus, patronus pagi et civitatis Thuggensis, BCTH, 1969, pp. 228—248; T. R. S. Broughton, The Terri­ tory of Carthage, Mélanges Marcel Durry (Paris 1970), pp. 265—275; Gascou, op. cit., pp. 158—162 et 241 sq. 5 6 Nous connaissons 1271 personnes à Castellum Celtianum (Pflaum, Castellum Celtianum, p. 134) et environ 1150 à Cir­ ta (Pflaum, Cirta, p. 96). 3 7 Cf. p. 269. 5 8 Cf. note 17. 5 9 Pflaum, Castellum Celtianum, pp. 131—134; Pflaum, Cirta, p. 113. 6 0 G. Alföldy, Notes sur la relation en- tre le droit de cité et la nomenclature dans l’ Empire romain, Latomus, XXV (1965), pp. 41— 48. 3 4 C 16919 bis = IL Alg. I 574 = D 1983. Cf. liste des Sallustii. N° I 53. 6 2 Cf. liste des Sallustii N° I 26; I 63; II 21; V 38; V 39. 6 3 Cf. liste des Sallustii N° I 14; V 2; V 40. 6 4 H. Chantraine, Freigelassene und Sklaven im Dienst der römischen Kaiser (Wiesbaden 1967), p. 66, note 16: »Der Wechsel im Formular: Augg. nn. und Augg. lib., weist auf verschiedenen Sta­ tus der beidem Frauen, und da Sallu­ stius in CIL VIII wiederholt als Cogno­ men begegnet, darf die Tote unbedenk­ lich als Sklavin angesprochen werden«. 6 5 C 16564 = IL Alg. I 3138. Mommsen (dans C ad locum) aetate nubili (avec des ligatures). Gsell pense que le gentilice de cette affranchie impériale provient de Sallustia Barbia Orbiana, épouse de Fern- pereur Sévère Alexandre. A la lumière de cette hypothèse le pluriel Augg. se référarait à Sévère Alexandre et à Mac­ rinus, son beau-père. J.-M. Lassere, (op. cit., p. 89, note 5) souligne que «le choix par une affranchie du gentilice d’ une princesse est sans exemple en Afrique, alors que le nom du premier gouverneur de l’ Africa Nova y est très frequent Augg. N. N. se rapporte sans doute soit à Marc-Aurèle et L. Verus (161—169), soit à Marc-Aurèle et Commode (176—180).« 6 6 Ch. E. Goodfellow, Roman Citizen­ ship (Bryn Mawr 1935), pp. 90—97; A . Krawczuk, Virtutis ergo. Nadania oby- watelstwa rzymskiego przez wodzów re­ publiki (Résumé: Virtutis ergo. Verlei­ hungen des römischen Bürgerrechts durch Heerführer der Republik), Kra­ kow 1963, pp. 125—139. 6 7 Cic., Ad Fam., XIII 36: propter quesdam sordides homines, qui Caesaris beneficia vendabant, tabulam, in qua nomina civitate donatorum incisa essent, revelli iussisset. 6 8 Nous savons que les habitants de Zama Regia se sont déclarés pour César quand Juba fut vaincu. Bel. Afr., 92. Cé­ sar attribua des recompenses aux habi­ tants de Zama qui avaient pris la déci- sion de fermer les ports au roi Juba. Bel. Afr., 97. Vitruve (V ili 3, 24 sq.) parle de C. Julius Massinissae filius, proprié- taire d’ un domaine près de Zama Regia, qui combattait sous les ordres de César. Son nom prouve qu’ il obtint le droit de cité de César lui-mème. Cf. Kolendo, op. cit., pp. 12 et s., 25 et s. 6 9 T. Sextius fut gouverneur d'Afrique pendant une époque mouvementée après la mort de César. A certain moments son pouvoir s’ étendait méme sur l’ Africa Ve­ tus, dans d’ autres il perdait tout pouvoir. Cf. Pallu de Lessert, op. cit., pp. 57 et s. , 61—64; Gsell, H.A.A.N., t. V ili, pp. 186—193; Broughton, Roman Magistrates, t. II, p. 330 sq. 7 0 I. Africa Nova. T h i g n i c a (Ain Tounga): C 15032. T h u g g a (Dougga): C 27208. Musti (Hr Mest) et les en­ virons: C 15629, 27435, ILT 1559 (deux personnes). Mactaris (Maktar) : C 11813 — (deux personnes), C 23523. Ksar- Toual-Zouameul: C 11996. S im i t thus (Chemtou) : C 25683. Bulla Regia (Hammam-Darradji): ILT 1250. Althi- buros (Médeina): C 27788. Région de Thagaste (Souk-Ahras) : IL Alg. I 1019. Madauros ( Mdaourouch): IL Alg. I 2371 — deux personnes. Thu- bursicum Numidarum (Khami- ssa): C 5104 = IL Alg. I 1887. Morsot: C 2167 = IL Alg. I. 2869. Environs de Theveste (Tebessa): C 10680 = IL Alg. I 3610. II. Africa Vetus. Cartha­ go: C 13136—13139; 13140 — deux per­ sonnes; 24708, 24818 a; C 2567, 40 — mili­ tarne de Carthage à Lambaesis. C 13136 —13139 — T(iti). Djebel Djelloud: C 24472. Hadrumetum: C 18067 a 33 — militaire de Hadrumetum à Lambae­ sis. III. Territoire dépendant de Sittius. Cirta: C 7731 = IL Alg. II 1690; C 7732 = IL Alg. Il 1691. Castellum Cel­ ti a n u m : IL Alg. II 3232; 3233. T h i ­ ta i 1 i s : C 5635; 19049. P h u a : C 19307. Caverne d'ez Zenna: C 6284. Cf. 19257. Milev et les environs: C 8232; 8292. IV. Maurétanie. S e r t e i: C 8826. A u z i a: C 9163. Rapidum: C 9198. V. Les territoires méridionaux de l’ Afrique. Lambaesis: C 2974; 3741; 4063 — deux personnes; 18463. Environs de Lambaesis: C 4318 bis; 4348. VI. Instrumenta domestica: C 10479, 50; 22637, 96; 22640, 73. ABRÉVIATIONS UTILISÉES AE — Année Epigraphique BCTH — Bulletin archéologique du Comité des Travaux Historiques Bul. SAS — Bulletin de la Société Archéologique de Sousse C — Corpus Inscriptionum Latinarum, voi. V ili, Berolini 1881 CIL — Corpus Inscriptionum Latinarum, les autres tomes, sauf V ili Cavenaile, CPL — R. Cavenaile, Corpus papyrorum Latinarum, Wiesbaden 1957 CRAI — Comptes rendus des séances de l’ Académie des Inscriptions et Belles-Lettres D — H. Dessau, Inscriptiones latinae selectae, t. I—III, Berolini 1892—1916 Gsell, H.A.A.N. — S. Gsell, Histoire ancienne de l’ Afrique du Nord, Paris, t. I—VIII, 1913—1928 IL Afr. — R. Cagnat, A. Merlin, L. Chatelain, Inscriptions latines d’ Afrique, Paris 1923 IL Alg. — Inscriptions latines de l’ Algérie, t. I, Inscriptions de la Proconsulaire, ed. S. Gsell, Paris 1922, t. II, Inscriptions de la Confédération cirtéenne, de Cuicul et de la tribu des Suburbures, ed. H.-G. Pflaum, Paris 1957 I. I. — Inscriptiones Italiae, t. I—XIII, Roma 1936 — ILT — A. Merlin, Inscriptions latines de la Tunisie, Paris 1944 Leglay, Saturne — M. Leglay, Saturne Africain, Monuments, t. I—II, Paris 1961, 1966. Leschi, Etudes — L. Leschi, Etudes d’ épigraphie, d’ archéologie et d’ histoire afri- caines, Paris (1957) Pflaum, Cirta — H.-G. Pflaum, Remarques sur l’ onomastique de Cirta, Limes- Studien, dans Schriften des Institutes für Ur- und Frühgeschichte der Schweiz, 14, Basel 1959, pp. 96—133 Pflaum, Castellum Celtianum — H.-G. Pflaum Remarques sur l’ onomastique de Castellum Celtianum, dans Carnuntina, Römische Forschungen in Niederöster­ reich, Bd. III, Graz-Köln 1956, pp. 126—151 PIR — Prosopographia imperii Romani saec. I, II, III, Berolini 1896—1898 PIR- — Prosopographia imperii Romani, saec. I, II, III, 2a editio, Berolini 1933— RT — Revue tunisienne C. SALLUSTIUS CRISPUS, PRVI GUVERNER V PROVINCI AFRICA NOVA TER GEOGRAFSKA RAZPROSTRANJENOST GENTILICIJA SALLUSTIUS V RIMSKI AFRIKI Povzetek Med razširjena gentilicia v Afriki sodijo gentiina imena rimskih guvernerjev s konca L stoletja pred Kr. in prve polovice 1. stoletja po Kr. V mnogih primerih naletimo celo na praenomen, prevzet po guvernerju, ki se je zavzel za koristi osebe same ali njenega prednika. Večina afriških Sallustijev spada po vsej priliki med potomce tistih, ki so dobili rimsko državljanstvo po zaslugi Gaja Sallustija Krispa, poznejšega zgodovinarja. Bil je prvi proconsul v Afriki Novi, v provinci, ki jo je formiral leta 46 pred Kr. Cezar, neposredno po zmagi nad Pompejanci in kraljem Jubo. Dejstvo, da je imel Sallustij pod juridično oblastjo le del Afrike, ustvarja po­ vsem izjemne pogoje za študij geografske razprostranjenosti tega gentilnega imena. Dejansko lahko predpostavimo, da je bilo posebno razširjeno po teritoriju začasne province Africa Nova, ki jo je upravljal. Hkrati je treba podčrtati, da ta gentilicij ni razširjen ne po drugih predelih rimskega imperija, ne po Italiji (razen v Kam- pagni). Zanimivo je tudi, da v senatorskem sloju prvega stoletja po Kr. ni bilo mnogo pripadnikov te gentis, ter, da se Sallustiji pojavijo dokaj kasno v fastih afriških provinc. Ime je najbolj razširjeno v tistem predelu Afrike, ki je leta 46 pred Kr. tvoril ozemlje province Africa Nova. Med 173 v Afriki znanimi Sallustiji (brez senatorjev in plemičev), jih spada sem 70. Večina je grupirana v vzhodnem področju Afrike Nove (tistem, vzdolž sekcije Fossa Regia), ki spada med najbolj razvita področja nekdanjega numidijskega kraljestva. Koncentracijo bi dobro razložila hipoteza, da gre za osebe (oziroma njih prednike), ki so prejele rimsko državljanstvo na posre­ dovanje prvega guvernerja. Poznamo pa tudi večje število Sallustijev (45) z juga rimske Afrike, ki ga v L stoletju po Kr. Rimljani še niso bili okupirali. Večina teh (25 oseb) izvira iz področja vojno upravljane Numidije, posebej iz mesta Lambaesis, ki je bila štabna baza legije III. Aug. Imena vojakov te legije odražajo v 2. in 3. stoletju malone onomastikon vse Afrike. Sallustiji z juga Afrike so bili torej pretežno vojaki ali veterani ali potomci veteranov, ki so bili rekrutirani na področju, kjer je bilo to ime prvotno koncentrirano, to je v provinci Africa Nova. Dalje, 22 Sallustijev je poznanih tudi na teritoriju province Africa Vetus, ter 26 na teritoriju, ki je leta 46 pred Kr. pripadal upravnemu področju guvemeja Publija Sittija. Sallustii s tega prostora niso imeli nič skupnega z guvernerjem Afrike Nove. Ker je bilo gentiino ime kot rečeno razširjeno po Kampagni, odkoder je izvirala večina Sittijevih kompanjonov, je njih provenienca jasna. Tako postaja vse verjetneje, da spada večina afriških Sallustijev med potomce tistih, ki so si pridobili državljanske pravice na posredovanje Gaja Sallustija Krispa. Dodatno potrdilo te hipoteze nudi analiza njihovih praenominov. Le-ti so ugotovljivi v 75 primerih, od tega jih je 28 Caius. Za Afriko Novo je trditev, da gre pri tam­ kajšnjih Sallustijih za juridične potomce rimskega zgodovinarja in prvega guver­ nerja, evidentna. Notranje migracije in posebej rekrutiranje za legijo III. Aug. v teku 2. in 3. stoletja so izredno razširile ta gentilicij po drugih delih Afrike. Za nekaj primerov ni mogoče zavrniti možnosti, da so se naseljevali iz Kampagne. Še en faktor je pripomogel k razširjenosti tega gentilnega imena v Afriki. Več­ krat so si novi državljani gentilicij lahko izbirali; izbor je teoretično lahko padel na ime Sallustius, ki je bilo v Afriki popularno. Geografska razprostranjenost gen- tilicija Sallustius dokazuje, da je bil historik-guverner dokaj širokogruden pri podeljevanju državljanskih pravic, kar seveda ni v nasprotju niti s splošnimi ten­ dencami v zadnjih letih rimske republike niti s konkretno situacijo v Afriki v letih 46—45 pred Kr. Vsekakor je Sallustius podeljeval državljanske pravice bolj na široko kot njegov administrativni naslednik, T. Sextius (upravnik do leta 40). Ali je s tem vedno zasledoval politične cilje? Ne moremo zanikati vloge, ki so jo imeli lahko finančni oziri, saj je prodaja državljanskih pravic utegnila biti za Sallustija, v času, ko je upravljal Afriko, vir bogastva.