y Trimestre I. Laybach, samedi 10 novembre 1810. RUSSIE. Pètersbourg, a octobre. Sa M. l'Empereur de Russie a décoré de la cioix de Saint-André premiere classe S. Exc. le comte de Kamenskoi, général en chef de l'armée de Moldavie. C'est une récompense de la victoire signalé© qu'il a remportée le 3,6 août sur les Turcs. ( Moniteur. ) DANNEMARK. Copenhague , le 16 octobre. Il doit paroitre incessamment ici un édit de S. M. ^ui établira des droits considérables sur toutes les marchandises coloniales qui entreront à l'avenir dans les états de S. M. au moyeu des prises faites sur l'ennemi. La. garde d'honneur qui doit faire ici le service près de S. A. le prince royal de Suède, est composée de 5o grenadiers de la garde, commandés par un capitaine et un lieutenant. Ce prince ne s'arrêtera ici «[ue peu de tem s. Une feuille qui paroît à Stockholm a attaqué vivement le rapport du professeur Lodin. On y révoque en doute l'existence de Vaqua tofana, et on y avance que la santé du feu prince royal étoit af-foiblie avant son arrivée en Suède. / . , Du 18 octobre. Le Prince royal de Suède partit le 17 de Corsoer pour Rotschild, où il passa la nuit ; de là le prince» se rendit le lendemain au chateau de Fréderichsberg , où réside la famille royale ; S. A. y fut reçue de la manière la plus distinguée, et continua sa route par Elseneur. ( Journ. de l'Empire ) Corsoer ( en Seelande ) 16 octobre. Le Prince royal de Suède vient d'arriver heureusement ici de la Fionie . S. A. R. s'étoit embarquée à Nyborg par un vent contraire pour passer le grand Belt. Cinq cents voiles anglaises, parmi lesquelles sept vaisseaux de ligne, et trois frégates, étoient au nord et au sud du grand Belt. Le vent ayant changé, S. A. a passé au milieu de cette double ligne de bâtimens ennemis ; elle est entrée dans notre port à pleines voiles aujourd'hui à trois heures après midi. Le prince a été reçu avec tous les honneurs dus à son rang , et a continué sa route pour Copenhague . ( Jour, de l'Empire ) SUÈDE ,.;.,• ; / • , ■ , .. ] ' „ Stockholm, le 6 octobre. Nos gazettes publient aujourd'hui la traduction Suédoise de la lettre suivante, adressée par le prince royal de Suède à S. M. le Roi: PROVINCES ILLYRIENNES / LA- \ / \ e S -rv _ ? \mTjmj Sïnz % Je n'essaierai point de peindre a V. M. les sentimeli st dont je fus pénétré, en apprenant qu'une nation célèbre dans les annales du monde avoit bien voulu jeter les yeux sur un militaire qui doit tout à son amour pour sa patrie. Il ne me seroit pas moins difficile d'exprimer ma reconnois* sajfcç et ifiQip admiration pour la générosité particulière avec la quelle V. M. m voulu présenter comme votre suc-eesseur un homme auquel aucun lien ne vous unissoit. Plus V. M. croit avoir par-là fait pour le peuple suédois, plus cette idée , infiniment trop flatteuse pour moi , m'impose de devoirs. Je. ne m'en cache ni l'étendue , ni la difficulté; mais si j'ose en croire mon cœur, je saurai les remplir ; car jamais il n'exista pour le cœur d'un mortel des ressorts plus puissans ; jamais un individu n'eut une plus belle occasion de consacrer toute sa vie au bonheur d'une nation entière. Aussitôt que la lettre de V. M. m'eut été remise par M. le comte de Mœrner, je me hâtai de la présenter à S. M. l'Empereur et Roi . Le souverain flaigng. couronner toutes les bontés qu'il a eues pour moi', en m'autorisant à devenir le fils adoptif de V. M:. D 'après le vœu que vous daignez m'exprimer , je vais accélérer mon départ. Il me tarde de mettre aux pieds de V. M. les hommages qui vous sont dus, il me tardé de vous rendre dépositaire de mes sermens. Jusqu'à ce jour, j'ai mis toute ma gloire à servir ma patrie; mais la France aussi , j'ose m'en flatter , applaudira aux efforts que je ferai pour ma nouvelle patrie . La France ne verra pas sans intérêt un de ses fils appelé par les destinées du monde à être le défenseur d'un peuple généreux qu'elle compte depuis long-temps parmi ses alliés les plus dignes. Je suis avec le plus profond respect, Sire } etc. etc» Signé - J. Beìinadotte » Oerebre, i3 octobre . La coup quitte cette ville le 18 au plus tard pour petourner à Stockholm. Le roi se trouve toujours foi-hle et valétudinaire, et c'est probablement la raison qui lui fait hâter son retour. On craindroit pour S, M. le froid et les incommodités du voyage, si elle attendoit plus long-temps, attendu que le pays d'Oe-ïebro est très-froid . Les membres des Etats suivront S. M. à Stockholm . C'est dans la capitale que se fera la clôture de Ja Diète, après l'arrivée du Prince royal. La note suivante a été publiée dans notre gazette: „ Certains journaux étrangers répandent le bruit