PROVINCES ILLYRIENNES Laybach} samedi 24 novembre 1810« DANNEMARCK. Elseneur , le a i octobre . Le gouvernement suédois a adopté pleinement et entièrement le système continental. Il s'est engagé à fermer ses ports au commerce anglais, à n'admettre aucunes denrées , aucunes marchandises anglaises , sous quelque pavillon et sur quelque bâtiment qu'el--les soient apportées . Il remplira certainement ses en-gagemens avec la loyauté qui le caractérise D'un autre côté, le gouvernement suédois pourra-t-il méconnaître que les denrées coloniales et autres marchandises dont les magasins de Gothembourg, ceux des environs, les bâti mens destinés à la salaison des harengs et à la fabrication de l'huile de poisson, sont actuellement encombrés, proviennent manifestement de l'Angleterre et de son commerce? Corsoer , le 24 octobre. Le convoi ennemi , dont les vents et nos corsaires ont distrait une bonne partie , s'est dirigé au sud, et est maintenant hors de vue . Les Belts sont libres. On a trouvé hier matin , sur le rivage près de la ville un certain nombre de balles de laines que la mer parait y avoir jetées . ( Moniteur ) Copenhague , îe 2.7 octobre . On reçoit journellement la nouvelle de prises faites sur le grand convoi ennemi qui a passé le Belt le ao de ce mois, et qui a été dispersé par le gros tems. Quatre vaisseaux ont été conduits à Aarhuus par les chaloupes canonnières de Laland , tous quatre chargés de marchandises coloniales. Un schwack et une galéasse, ayant également un chargement desdites marchandises , ont été conduits à Samsoë , etc. ( idem ) ANGLETERRE Londres, le 5 novembre * fia Windsor, le \ novembre. " Le roi n'est pas plus mal aujourd'hui, quoique S. M. ait passé la nnit sans sommeil. ,, du 5 novembre . " Le roi a eu une bonne nuit . S. M. est mieux depuis a4 heures. „ — L'esprit public est agité en ce moment par diverses causes, au-delà de tout ce que nous pouvons nous rappeler d'autres époques . La situation de l'Empire est véritablement effrayante. Les fonctions du pouvoir exécutif sont suspendues par la cruelle maladie qui a frappé le roi ,* la fleur de l'armée anglaise est dans une position si critique , que douter du succès ce serait exciter le désespoir ; et le commerce de l'Angleterre est rejeté du Continent avec les contre - coups les plus funestes pour nous. Il serait impossible de contempler cette crise effrayante sans une profonde anxiété. A la vérité, le tems a été très-défavorable à l'arrivée Mes }dépêches du Portugal, ce qui, joint au ""silence des gazettes françaises , Jfortifiti l'espoir que l'ennemi n'a point remporté d'avantage. On fait circuler beaucoup de bruits sur une action auprès de Lisbonne; mais nous les croyons indignes de toute attention , .puisqu'il est certain qu'il n'est arrivé aucun bâtiment de l'Espagne ou du Portugal Nous ne sommes plus étonnés le moins du monde des mesures , quelles qu'elles soient , de Napoléon , dont le system^. s'étend graduellement sur tout le Continent . On a déjà lu dans plusieurs de nos papiers de Londres des réflexions sur les écoles de marine, dont un décret de Napoléon vient d'ordonner l'établissement à Brest et à Toulon . En voici des nonvelles , extraites d'un papier irlandais , qui prouvent que là, comme ici, on ne s'abuse pas facilement sur les plaisanteries de nos ministres, ni sur les projets de Hotre ennemi . Nous allons les transcrire avec fidélité .