DIMANCHE i. AOUT tîiy. i N.* 6g le télégraphe: .____' „ .. , __ Tous les actes du Gouvernement publiés dans ce Journal sont officiels. EXTÉRIEUR. BOHÊME. Prague 13 juillet. Nonobstant l'activité des arméniens, on peut espérer que le congrès qui s'ouvrira à Prague rendra la paix à l'Europe. Le grand prieuré de Prague est destiné à servir de séjour au duc de Vicence, plénipotentiaire de France i M. le Chancelier d'état baron de Har-denberg habitera le palais de "Windischgratz , et M. de H-;mbo!«tt celui de Furstenberg. Messieurs les ministres d'A< triche demeureront au palais de Schoenborn «ù se tiendront les conf rences. On pretend qu'il y a un million de florins destinés aux no-.velles fortifications que l'on fait à Prague. Le général Milloradow tsch et les seigneurs russes qui se trouvent àCarhbad, ont donné hier une fête de bal à LL. AA. II. les grandes duchesses. Tous les officiers russes qui ctoient à Prague ou aux btins de Buhêroe, ont reçu l'ordre de paMir aujourd'hui ou demain pour leur armée. Les officiers du corps du prince Poniatow^lci , qui sont encore en Bohême, ont été également rappJés. Du 14. L'ouverture du congrus est très prochaine. On attend incessamment le comte de Nesselrodc. L'empereur d'Autriche est venu hier de Brandeis li Prague. Il en est reparti le soir, après avoir accordé quelques audiences. Jusqu'ici od n'a rien dit de positif sur l'arrivée d'un plénipotentiaire anglais. Monsieur Addington , neveu de lord SMmouth, est depuis quelque tems dans nos environs, mais sans prendre aucun caractère public. Du 15. On a entendu ici avec étonnement la nouvelle répandue dans certaine partie de l'Alltmagne d'une premiere entrevue qui auroit eu lieu entre l'empereur d'Autriche, l'Empereur de Russie et le roi de Prusse. 11 est faux que ces trois souverains aient communiqué ensemble. L'empereur de Russie, durant son si jour à Op«>tschna, na vu que les princesses ses soeurs. Le roi de Prusse n'a pas quitté laSilcsie et n'est jamais venu à Opotàchna. ALLEMAGNE. Des rives de l'Elbe, i-j juillet. Depuis l'armistice, on reçoit de temps en temps des nouvelles de Berlin. L'espèce de délire auquel les habitans s'étoient laisses entraîner , a fait place à la raison. Ils desirent maintenant la paix avec autant d'ardeur qu 'ils en mettoient , il y a quelques moi* , i solliciter la guerre. En attendant, les riches habitans de cette capitale qui l'avoient abandonnée pour ne pas se trouver exposés aux événemens de la guerre rentrent peu à peu dans leurs habitations; mais on continue à exiger de la ville de Berlin toutes sortes de fournitures pour les troupes prussiennes qui sont absol> ment privées de tout. Ces réquisitions sont extrêmement désagréables aux citoyens , qui ont b-aucoup de peine h gagner leur propre vie à cause des entrâves que les circonstances ont données à leur industrie, tt a leur commerce. L'édit du roi qui donne cours au papier monnoie des russes a cause nne vive sensation. Depuis quelqnes mois on n'a vu à Berlin aucun ouvrage littéraire qui m :rite la moindre attention. Les libllts de Kotzbue sont tombas dans un entier discrédit. Un journal piblié par le conseiller d'état Nis-buth réunit presque tous les suffrages par la modération avec laquelle il est écrit. Queqnes autres journaux , produits par les circonstances , ont «esse de pa« roitre à défaut d'abonnemens. BAVIERE' Augsbourg lt 9 juillet. Plusieurs colonnes de troupes françaises et italiennes traversent dans ce moment le Tyroi pour se rendre, par le royaume de Bavière, k leur destination ultérieure. Ces troupes sont accompagni es de quelques régimens de cavalerie remarquables par leur bonne tenue et la beauté de leurs ch°vaux. On attend sous peu, dans cette ville, un corps de troupes napolitaines, venant d Italie et se regdant Àia ' grande armée. La levée des conscrits dans tout le royaume se poursuit avec activité, et tous ces jeunes gv-ns partent avec le désir de la gloire; un très grand nombre s'enrôlent volontairement. On attend h Munich le prîr.ce royal de Bavière , qui doit arriver de Sallzbourg pour prendre inspection du corps d'armée réuni à Nymphenbourg ; et à cette époque il y sera fait plusieurs grandes manœuvres. On croit même que S. M. pourra bien revenir passer quelques jours à Nymphenbourg, Le gouvernement ne néglige rîfcn pour que l'armée bavaroise soit sur un pied respectable. Nuremberg 15 juillet. On a annoncé à Berlin que le roi devoit venir passer quelque temps dans cette ville; mais cette nouvelle ne paroit pas se confirmer. Le roi est toujours à Langerbielaw, à quelques lieues oe Reichenbach. Du 19. S. M. l'empereur Alexandre a appelé près de lui M. de Kosadawlew, son ministre de l'intérieur. SAXE. Dresde, le i^-juillet. Les artistes dramatiques français qui ne donnaient que deux représentations par semaine au théâtre de l'hô -tel Marcolini, et une sur le grand théâtre, en ont donné successi vement plusieurs sur le dernier, ce qui a fait beaucoup de plaisir aux hibitans de cette capitale, parce que les billets d'entrée qu'on distribue sont tn trop petit nombre pour notre population. — On éleve des retranchernens tiès-près dela vieille ville ; il parait qu'ils s'étendront depuis Je chemin qui conduit à ia va!lée oe Plauen , jusque dans Jes environs du grand jardin , près de la route qui conduit à Pirna. ... D'après l'ordre du commandant français, on met de nouveau à exécutien dans ce moment une mesure qui déjà, le mois dernier, a apporté beaucoup de soulagement sous le rapport dès logemens militaires. La marche des colonnes continue tous les jours. Elfes traversent fa ville sans s'arrêter, pour se réunir aux armées qui ces corps , de la plus belle tenu* , rivalisent de zèle et de courage. INTÉRIEUR. empire français. Pans , le 27 juillet. Les journaux étrangers ont parlé de notre retraite d'Espagne : le matériel de l'armée a fait sans doute quelque perte en canons, chariots, ou tqt 1 pages , par-ceque nous en avions une quantité imm-nse. Ce qu'il y avait de meilleur est en France ; l'armée se recompose et les nouveaux corps qui se forment a Ëayonne remplacent les vieilles troupes qu on dirige sur le F;hin. Quinze mille hommes de cavalerie , quarante mifle hommes d'infanterie et une nombreuse artillerie -ont quitte l'Espagne pour se rendre à la grande armée. La cavalerie est déjà sur les frontières de la Bohême, S. M. l'Empereur est parti de Dresde le 20, a fait noe tournée en- basse-Lo&ace , a couché à Luci au, a été à Lufrenj a vu le corps du duc de Reggio, et étoit de retour à Dresde le 22, à une heure apiès minuit. prò vìnce s illyriennes. dalmatie. Rapports adressés à S. Exc. m. le duc d'Oirante, Gouverneur général. Le 19 juillet dernier, vers les dix heures du matin, un brick- ennemi s'est introduit dans le canal de Ma-carsca , tandis qu'un autre croisoit entre saint George de Lesina, et Sainte Croix de Maçarsca, A six heures du soir, les signaux d'une barque de notre marine qui étoit en reco^noissance , hous annoncèrent la découverte d'une fugate dirigée sur le cap saint Georges , et en mêrrre temps, orr en apperçiYt une autre dans la direction de Spalato. Les deux b icks s'étoiént réunis à la pointe du cap Jomena dans le canal intérieur.- Le soir même une grande chaloupe ennemie tenta d'aborder à la rade de Ktech , ef demanda des vivres qui lui firent refusés. Elle se retira. Le lendemain 20, trois bircasses s'approchèrent de la rade avec les même prétentions et subirent le même refus , mais elles débarquèrent. M le capitaine def pandours Porsada accourût pour soutenir ce poste. Toutes les gardes nationales de l'arrondisse ment de Metcovich conduites par M* Ie maire Dominicovich se portèrent dans l'instant vers Sliono qui commande la rade de Klech. M. Pecota adjudant m jor des pandours réunit à Fortopus la réserve de son corps et les gardes nationales de l'arrondissement communal pour se diriger où les circonstances l'exigeroient. m. le cap taine porsada a. été attaqué par le« ennemis à la pr. miere vue. Il paroit certain qu'il les a repouss. s , puisqu'un brick qui croisoit ptès de là e->t venu au secours de» berçasses , et les a soutenues d'une canonnad particulièrement dirigée contre le détachement du capitaine Poisada. / Les habitans sont en général animés du meilleur esprit; les gardes nationales sont pleines de patriotisme et de courage ; et les anglois trouveront la mêm? résistance sur tous les points de la côte qu'ils entreprennent d'infester» Laybach , 7 août, On a ressenti la nuit passée à Laybach , un peu après minuit et demi, trois secousses de tremble ment de terre dont l'une plus longue et beaucoup plus forte que les deux autres, ctoit accoraoagn^e d'ine rumeur sourde , assez semblab le au bruit d'une voiture qui roule dans l'é oigntment. Eile a'duré plus de trois secondes. La journée avoit été chaude, et la soirée très orageuse. Au moment des secousses, il pleuvoit abondamment. COMMISSION DE LIQUIDATION» Remboursement des emprunts ouverts en iSiomissio;i sont invitées à se présenter ch.z M. M. les Sub.k lé gué s et Maires de leurs Arrondissements à l'effet de retirer les Mandats de paiement , délivrés en leur nom, pour échanger ensuite ces mandats contre des rescriptions du trésor admissibles au paiement' de biens domaniaux. Laybach le 5 août 181-3.- Signé comte Chabrol Four copie conforme, Le Secrétaire Ge'uéral A. Baiî-li» A V î S. Parmi les formalités prescrites tant par les îois du ri brumaire an 7 et 5. septembre 1807 que par JesCai des Napoléon-et de procédure pour U validit des inscriptions hypothécaires;,, il faut que le- boidereau d'inscription fasse mention 1.0 d l'eiectioa ue domicile du créancier dans 1 arrondissement du bureau de la conservation: 2.0 du domicile n el du créancier, 3 .o de l'epoque de l'exigibilité de la creane« , 4*0 de 1 espece et dst la situation des biens sur lesquels le ercancier entend conserver son privilege. Le d irecteur de l'Enregistrement et des Domaines venant d'être informé que ces mentions ont été omises dans un grand nombre de borderea x présentés à l'inscription, se fait un devoir d'appeller l'attention de ce x qui y ont intérêt sur un objet aussi important, afin qu'ils puissent avant l'expiration du délai perem-ptoire aviser aux moyens de se mettre à l'abri de préjudice en faisant rectifier leurs inscriptions conformément a ce qui est prescrit par les lois des 3 et 4 septembre 1807 et par l'avis du Conseil d'ctat du 26 décembre 1810 approuvé le même jour par S. M. i'Em-psreur et Roi. Lavbiàch le 30 juillet 1813. JBelloc, Direction des postes. ■ ' ' 11 i-ima m ——1 - On avertit de nouveau le Public des avantages que procurent les voitures malles de la Direction Générale des Postes, pour le transport des personnes, maichandises, effets précieux et espèces monnoyées. Il part de Laybach tous les jours pour Trieste une voiture susceptible de contenir au moins trois voyageurs; le retour de Trieste à Laybach se fait de même. Il part de Gorice sur Prevald une autre voiture, les mercredi, vendredi et dimanche, laquelle se rend à Prevald pour joindre celi* de la route de Trieste à Laybach; le retour sut Gorice se fait aussi de la «lê-ttfe manière et les mêmes jours. Il part également d'Adelsberg pour Knin en Dalmatie , les lundi et vendredi une voiture malle qui revient à A :eisberg les mercredi et dimanche, Tous les jeudi à ttois heures du soir, il part une diligence de L«ybach pour S. t Michel ( frontiè.e de la Bavière ) dont l'arrivée a S.t Michel coïncide avec le départ d'une autre diligence allant à Salsbourg et Munich. La diligence de Laybach repart de suite de S.t Michel, A compter du j.er courant, il part encore de Laybach tous les 14 jours une Voiture allant à Franz ( frontière de l'Autriche ) pour se joindre à la Diligence venant de Gratz ; cette voiture opère son retour sur Laybich sans retard. On observe que les voitures sur les routes précitées conduisent et ramènent les effets , marchandises , gro- ppes et autres objets précieux , ainsi q ie les voyageurs pour l'intérieur et l'extérieur des Provinces dont les arrivées et départs coïncident avec les diligences de l'extérieur. Le prix des places des voyageurs dans les voitures susdites est de j.f. 75.c par poste de Franz. Moyennant ce prix on accorde aux voyageurs le port gratuit de 30 livres pesant de bagages. Le prix du port des paquets , ballots et marchan« dises est de 2 1/4 p. ÏOo pour chaque 5 livres pesant et pour chaque lieu parcourue ( ou demi-poste de France ) Le prix du port des bijoux et effets précieux est de . .....................j. ifz p.100 Sur les Valeurs de 100 f. jusqu'à 2000. f. Et celui de 2000. f. et au dessus de . . j/4. p.ioo Pour les espèces monnoyées. Savoir: En or. .. Ea argent. De 100 fr. jusqu'à 2,000 fr. . . • 1/2 p.100 De 2000 fr. et au dessus .... 1/4 p. 100 ( De 100 fr. jusqu' ) De 2000 fr. et a à 2«oo francs. 3/4 e». 100 au dessus. . . . 1/4 p.100 Vota. Toute somme au dessous de 100 f. paye comme p«ur 100 fr. Le transport- des monnoyes de cuivre et billon de 100. fr. à 50° fr* PaXe 1 P« l00' Nota. L'on ne prendra pas d'espèces de ce genre au de Jà de 500. fr. à cause de leur poids. Les envoyeurs sont priés d'etiqueter et de sceller de leurs cachets, les paquets contenant des bijoux, effets précieux et sacs d'argent, La Direction Généiale des Postes n'épargnera aucun soin pour augmenter l'utilité et 1a commodité du service des voitures-malles. Le Directeur général des Postes C. d'Etilly. LOTERIE IMPERIALE p' J L L r r 1 e. Tirage du 4 août 1813. ROUE DE LAYBACH