Séme str c provinces illyriennes. n.* 72. TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach > samedi exterieur. ÉTATS-UNIS D'AMERIQUE. hlladelpbie, 25 juillet. Nous avons reçu des journaux les lettres de Buénos-Ayres jusqu'au 15 juin. Les frou-i qui ont éclaté dans ce pays ne sont pas près de tou-(■ à leur fin. Le gouvernement provisoire de Buénos-res est organisé ; et d'après le règlement du 10 février: invocation d'une assemblée de députés a eu lieu; mais ■s:ine a-t-élle été réunie qu'elle s'est comportée de mare que le gouverneur a été obligé de la dissoudre par :«rrôté en date du 7 avril, ou il fait connohre les mode sa conduite. Les membres les- plus distingués de "semblée étaient Mannel Sarratea, Heliciano Antonio iclana , Bernardino Rivadabia , et Nicolao VVerrera , rétaire. Le général Puirrénon commande les troupes de lénos-Ayres contre Goyoneche. Les relations du gouvernement de Buenos-Ayres dans îtérieur paroissent s'être fortifiées par un traité fait avec Junte du Paraguai. Le congrès révolutionnaire du Chili a publié une pro-amatîcn le 14 septembra jSii , qui porte en substance : Toux ceux oui n'approuverout pas les nouveaux princi-s seront inscrits sur une liste dans l'espace de trente ars , et on lç?.:r accordera six mois pour disposer de leurs opriétés et sortir du pays. Passé ce temps, toutes les rsonnes qui ne prendront pas une pai t active dans la use commune seront regardées comme coupables envers urs patrie et traitées comme tels. „ Le général Artigas a déclaré publiquement qu' il avoit »pris que l'intention du gouvernement du Brésil était d'é-ndre ses frontières jusqu'à la rivière Urugay. Il invite s compatriotes à résister de. toutes leurs forces à cette remière usurpation de territoire qui en, entraineroitd'au-es irfailliblement. La gazette officielle de Buénos-Ayres contient deux pro-amations en date du 28 avril. La premiere roule sur un ificier portugais qui s'étant rendu auprès d'Artigas, sous rétexte d'une mission spéciale, a cherché à soulever le îuple contre lui , et à exciter de nouveaux troubles dans 1 vue de favoriser les projets hostiles du gouvernement u Brésil. La seconde annonce la. confiscation des propriétés des es-»gnols qui se sont mis sous la protection du gouvernement i>rtugais, ou ont été joindre le général Goyonéche qui »romande les troupes destinées à soumettre Buénos-Ayres. GRAND-DUCHÉ DE BADE. Carlirube, 18 août. Nous avons reçu des nouvelles très-.tisfaisantes de nos troupes qui sont à la Grande-Armée, lies font maintenant partie du corps de réserve sous les rdres de S. Exc. le maréchal duc de Bellune. Elles ont uitté Dantzig à la fin de juillet ; elles avoient été placées pour se porter dans la Prusse orientale. Elles sont arri-ées en dernier lieu à Labiau , n'ayant éprouvé aucun besoin. et ne manquant de rien. Le 2.e régiment d'infante- 5 septembre 1812. rie badoise , qui est depuis 1811 dans le Nord, n'est .pas réuni aux autres troupes. Un bataillon de ce régiment est en garnison à Pillau ( port de Kœnigsberg ), l'autre k Aglina. (Gaz., de France.) GRAND-EUCHÉ DE VARSOVIE. Varsovie, 5 août.* Réponse de M. le rti de Saxe, duc de Varsovie. notre gracieux souverain , faite aux députés de la Confédération générale it* royaume de Pologne, en audience publique, le iz juillet 18x2 , k Dresde. " Messieurs les députés de la Confédération générale de Pologne, j'ai vu avec autant d'intérêt que de plaisir la manière dont l'esprit national se manifestait à la diète, et avec quel louable enthousiasme la Confédération se for-moit. „ J'accède de bon cœur à cette union formée sous les auspices de mon illustre allié, à une cause aussi juste, et je lui consacrerai tous les moyens que la patrie met à ma disposition. „ La Pologne existera, et sa nouvelle existence sera l'ouvrage de Napoléon. ,, L'e::pression des sentimens de la nation est chère U mon cceur; j'agrée aussi avec bienveillance ceux que vous me témoignez. ,, ^ic CCS SI Or» ae S. JUf. trédcric-Auguste, Roi de Saxe, duc dt Varsovie , à, la Confédération générale du royaume de Pologne , signée de sa propre main le 12 juillet 1812. avoir fait panser leurs blessures , retournèrent au régi men'» et se trouvèrent à l'action du soir. On espère que la bles' sure du comte Brandebourg n'est pas dangereuse. ( U <-sl frere naturel du roi ). Suivant le rapport du colonel ^ Roeder, le major de Sliçrn et le comte de Brandi ;rg sont très distingués. Les prisonnLis fa As dans ce cho: de cavalerie ont una- mìmeroent déclaré que, la veille, des renforts considérables étoient arrivés à Ekau, sur quoi l'ennemi faisoit avancer un détachement d? 4 bataillons, quelques escadrons tl'uhlans, un poulk de Cosaques et quelques bouches à feu pour reprendre Bauske ; et qu'en outre il se concentroit des forces très supérieures à Ekau, avee dix bouches à feu en batterie". Le eolonel de Boeder resta sur le terrain dont il avoit chassé l'ennemi, et celui-ci se plaça à deux mille pas vis-à-vis . Le général de Grawert en étant instruit , prit la résolution d'envoyer l'ordre au général de Kleist, que, par une premiere disposition, j'avois envoyé à Kauken et à Drakin , sur la grande route de Herbengen à Riga , de se diriger par la rive droite de l'Ekau pour prendre l'ennemi en flanc et à dos, tandis qu'il se disposoit â l'attaquer de ront. Le général de Grawert marcha sur Ekau , et fit repousser par la cavalerie et les tirailleurs , sur la rive droite de cette rivière, ce qui se trouvoit encore sur la gauche, et attendit dans une position avantageuse l'arrivée du gé-néial de Kleist ; dès qu'il en fut averti par les premiers coups de canon , il aborda l'ennemi , passa Je défilé avec la cavalerie, l'artillerie et les tirailleurs, et soutint cette attaque par une partie de son infanterie, tandis que l'autre s'avançoit pour garder le défilé. Le général de Kleist attaquoit vigouieusement de son côté, appuyant sa gauche à l'Ekau. Le combat fut long et meurtriere, les russes défendant leur position pied à pied j même un détachement qui étoit entièrement coupé, combattit jusqu'au dernier moment. Cependant la bravoure des troupes prussiennes , quoique leur nombre fut inférieur, et la bonne conduite des chefs et des officiers triomphèrent des Russes ; ils furent forcés sur tous points à huit heures et demie du soir , et mis en fuite. Le résultat de la journée est un drapeau pris, plusieurs centaines de prisonniers, parmi lesquels des officiers supérieurs et autres. L'ennemi a perdu un nombre considérable de tués et blessés. La perte des Prussiens est importante ; parmi les tués se trouvent deux très braves officiers, î.** le capitaine d'Esback des dragons n.Q i , qui s'étoit déjà distingué le matin dans le combat de cavalerie sous le colonel Rœder, et qui chargea avec la plus grande vigueur l'infanterie, le soir où il fut tué; 2.0 le lieutenant de Mfallis du bataillon de fusiliers n.° 2 qui commandoit les tirailleurs , et les menoit avec impétuosité à l'ennemi. Il tomba mort sur le champ de la gloire. Le général Grawert n'avoit point encore reçu les rapports particuliers au départ du sien. Il se propose d'en faire un plus détaillé , qui fera ccnnoître les actions et les pertes. Les charges de la cavalerie prussiene sur l'infanterie russe ont beaucoup contribué à la perte de cette dernière. Aucune c'a manqué. Un longue marche et un combat de toute la journée avoient épuisée cette cavalerie; elle n'a pu suivre ses avantages que pendant un mille. Le général Grawert snppose que l'ennemi prendra encore position entre Ekau et Riga, d'où il compte d'autant plus facilement le chasser, que l'action du 19 a beaucoup découragé les Russes , tandis que ses troupes sont pleines d'assurance. Cependant s'il est vrai, comme la nclïvell? lui en est venue de plusieurs côtés, que l'en nemi attend encore des renforts, dont partie arrivoi pendant le combat, il ne peut être entièrement sur de gagner du terrain ; mais il fera ce qu'il pourra. C'est le général Lewis qui commande le coVps russe. Le général Grawert m'annonce qu'il lui sera difficile de nommer les officiers qui se sont distingués, puisque tous, sans exception, étoient animés du même esprit de bravoure et d'envie d'atteindre l'ennemi. Dès qu'il en aura le moment, il m'adressera un rapport plus circonstancié. Il se borne à nommer le général de Kleist qui a si parfaitement manœuvré, et chargé l'ennemi avec tant de vigueur, qu'il avoue lui devoir le succès de sa journée. J'ignore eocore si le détachement dirigé sur Mittau f est arrivé. Le général Grawert ajoute que si la journée du 19 a été heureuse pour l'Empereur et les armées prussiennes , c'est à l'activité et aux bonnes dispositions du colonel de Rœder , son chef d'état major, qu'il en doit une partie; c'est avec autant de circonspection que d'intrépidité qu'il a conduit les charges sur l'ennemi et animé les troupes par l'exemple qu'il leur donnait. . ' Je prie V. A. de faire connoître les excellentes qualités de cet officier distingné sous tous les rapports, à S. M. l'Empereur , et de le recommander à sa grâce. C'est un officier plein de mérite. Lr général Grawert a la modestie de ne point se nommer, ni de citer ses officiers et son état-major, quoiqu'ils se soient très-distingués. Cette action glorieuse, dans ce premier début, promet de nouveaux avantages. Je prie V. A. de demander à S. M. des récompenses, et qu'elle donne son approbation à la conduite du corps prussien. Agréez, Monseigneur, etc. Signé le maréchal duc de TaRENTE. Rapport du maréchal duc ds Reggio an prince major-gènêraU. Biala , le 31 juillet 1812, à 11 heures du soir. Monseigneur , J'ai l'honneur de rendre compte à V. A. S. que le 28 de cc mois je mis les troupes du corps d'armée sur Sebej. La 5.e brigade de cavalerie légère et un bataillon prirent position le même jour au gué de Sivochina , où je fis établir un pont. Les i.re et 2. e divisions d'infanterie camperent entre Biala et Sivochina; la 3-e division d'infanterie partit de Dism , prit position à Isozowka. La 6.e brigade de cavalerie légère, qui étoit chargée de couvrir la marche de cette division, fut attaquée vers le soir par 14 ou 1500 chsvaux , hussards de Grodno ou cosaques, qui avoient passé la Drissa au gué de Valentsoui. Le 8.e 1 égiment de chevaux-iégèrs, qui essuya seul presque cette attaqne , souffrit une perte de près de 80 chevaux; quoiqu'il combattit avec beaucoup de courage. Cette brigade , harcelée dans sa marche, n'arriva à sa position qu'à onze heures du soir; de l'autre côté, sur la route de Seb.j, le 5.e brigade de cavalerie légère rencontra deux escadrons des dragons de Riga, qu? Je général Castex fît charger, et à qui on fit quelques prisonniers. U résultoit des divers rapports et des reconnoissances qui furent poussées sur tous les débouchés , dans la journée du 29, que le général Koulinow occupoit Valentsoui avec 4000 hommes d'infanterie , le régiment des hussards dei Grodno, deux régi mens de Cosaques de 500 chevaux chacun, 6 pièces d'artillarie à cheval et 13 pièces d'artillerie â pied, et que le prince Wittgenstein, auquel le prince Eiipnin venoit de se joindre , occupoit Kokonow et Osveia. Le 30 au matin , je me mis en route sur Kliatsoui avec la 5.e brigade de cavalerie légère et la j,re division d'infanterie. La 2.e division et les cuirassiers suivirent ce mouvement et prirent position à Glovitchsoui et Sakotlisa. Je laissai la 3-e division d'infanterie pour garder le guê de Sivochina , et je lui donnai la 6.e briga le de cavalerie légère pour faire observer les gués de Zarnovise^ et de Valentsoui. En arrivant à Kliatsoui, vers onze heures du matin, je poussai de suite quelques troupes légères sur Jakoubovo , où passe la route qui conduit àOsveia et Koslonovo ; elles rencontrerent une patrouille ennemie qu'elles poussèrent. Le gcnérjJ Legrand prit position à Jakoubovo avec les 25.e léger, 56.e de ligne et le 24e de chasseurs à cheval. Je lui donnai l'ordre d'envoyer ses reconnoissances sur le Sevoiana. Pendant ce temps , le 23.e de chasseurs à cheval, que j'avois envoyé sur la route de Sabej , m'amena up très jeune officier d'état-major russe qui venoit de Sebej à Kliatsoui, où Je général Wittgenstein lui avoit donné rendez-vous. Bientôt après, la grand-garde de ce régiment prit un aide-de-camp de ce général, qui venoit aussi à Sebej , et qui étoit porteur de quelques papiers insignifians et d'états de situation de l'artillerie seulement. Vers quatre heures du soir , je fus informé que ma recon-noissance étoit ramenée , et que l'ennemi s'avançoit en force sur Jakoubovo. II déboucha en e fie t , et le con,bat s'engagea avec le 26.e léger qui fît la plus belle défense, et que les Busses ne purent jamais parvenir à déposter du village. L'ennemi chercha particulièrement à menacer le flanc de la ligne , en se rendant maître d'un grand, bois qui régne sur la gauche du bassin où se trouve situé le village de Jakoubovo. Le général Legrand y jeta le 56.e de ligne, contre lequel les Russes envoyèrent de grandes forces , sans parvenir à l'ébranler. La brigade du général Maison vint se poster en échelons à l'appui de la i.re ligne. Je ne pouvois, dàns une position resserrée d'un côté par un bois épais, et de l'autre par des maisons, mettre en batterie plus de douze pièces de canon. Le bassin s'ou-vrant au contraire du côté de l'ennemi , il £t usage de plus du triple d'artillerie, et déploya des forces considérables. Cependant le combat se soutint sans le moindre désavantage jurqu'à dix heures du soir. Je fis venir la division du général Verdier, qui fut placée en réserve; quant aux cuirassiers, je les laissai en arrière, par l'im-poss ibi lit é d'en faire usage sur le terrain. Je pensai que l'objet de Tennemi étant de se porter sur Sebej pour couvrir la route de Pètersbourg, il ne s'opiniâ-treroit pas à déboucher par Kliatsistou >• mais à peine ce matin le jour a commencé à poindre , qu'il a renouvelé son attaque. Après un feu d'artillerie prodigieux , il a fait attaquer le château de Jakoubovo ; il étoit déjà dans la cour , lorsque le 36.e léger s'est porté snr lui au pas de charge , lui a tué 300 hommes k coups de baïonnette, lui a fait 500 prisonniers et l'a poursuivi jusque dans le bois. L'affaire terminée , il m'a paru que l'ennemi étoit trop bien posté pour l'attaquer avec une grande espérance de succès ; .j'avois d'ailleurs un défilé derrière moi, et j'ai résolu de laanâeuVrer pour l'attirer. Nous avons eu dans les deux journées 3 k 400 blessés. L'ennemi a considérablement souffert ; et nous lui avons fait 5 à 600 prisonniers, dont plusieurs officiers, sans ea avoir perdu nous-mêmes. On m'apprend'à l'instant que l'ennemi tente des efforts pour se rendre maître du gué de la Drissa. Je donne ordre aux généraux Albert et Castex , chargés de la garder, dç ne pas le défendre: si l'ennemi passe, il fera ce que js veux. J'ai l'honneur d'être , etc. Signé Le maréchal duc DE REGGIO. Biala, le i.er août 1S12 , à 10 heures du soir. Monseigneur, Hier au soir, vers onze heures , l'ennemi fît une attaque sur les troupes chargées de garder le gué de Sivochina. Elles se retirèrent ainsi qu'elles en avoient l'ordre. L'ennemi a employé le reste de la nuit à déboucher, puisqu'au point du jour il s'est trouvé en mesure de nous attaquer. On s y attendoit. Le feu s'est engagé par une nuée de tirailleurs suivis par des colonnes qui s'avançaient sur r,os positions en battant la charge et en poussant da grands cris; mais le feu de notre artillerie qui étoit parfaitement placée , et qui a été bien servie, a d'abord modéré leur ardeur, et les a bientôt obligés à se déployer. Pendant ce temps, nos colonnes se formoient, et les trois divisions étoient disposées de manière à se remplacer successivement. Dans chaque position , tout étant piêt , j'ai ordonné la charge. Les Eusses ont«fait d'abord une résistance assez vive, mais inutile. Ils ont été culbutés en un clin-d'œil, et jetés dans la Drissa, laissant entre nos mains 14 pièces de canon, 15 caissons, et plus de 20C0 prisonniers. Pendant trois quart! de lieue qu'on les a menés tambour battant jusqu'à la rivière» la terre est couverte de leurs morts. J'ai vu peu de champi de bataille qui offrissent l'image d'un aussi grand czraagf. La division du général Legrand a eu la principale p»ft à l'action. J'ai chargé ensuite le général Verdier de poursuivre l'ennemi, et il l'a repoussé à trrjis lieues du champ de bataille , sur la toute de Sebej, en lui faisant éprauver une perte énorme. L'ennemi a perdu depuis le 30 de 3 à 4000 prisonniers; il a eu au moins 4000 hommes tués ou blessés , et ne nous a point fait de prisonniers. Les généraux, les officiers, le® troupes ont montré la plus rare valeur. La cavalerie légère au:; ordres du général Castex a fourni plusieurs charges jyvec beaucoup de succès et d'à-propos. Je ferai connoitre ultérieurement à V. A. les généraux, officiers ou autres qui se sont particulièrement distingue« et pour lesquels je solliciterai les bontés de l'Empereur. Signé Le maréchal duc de Reggio. LOTERIE IMPERIALE BILLYRIE. Roue de Trieste. Tirage du 29 août îSn. 85-76-50-56-57 Roue de Laybach. Tirage du 4 sep^smire i2n» 42—24-19-9-80..