- ; J. Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. N. 46. TELEGRAPHE OFFICIEL. JOlUU-l—II—JIJilW I Hill III i M 11^—1 ■■ m— IMll—— Laybach y samedi 6 juin 1812. EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE. Boston, 4. avril. Dix-huit bâtimens américains viennent d'être capturés d'un seul coup, en vertu des ordres du conseil britannique. Cette nouvelle a été apportée à New-York par le navire l'Orbit, capitaine Bool, venant de Liverpool. Ces prises , ajoutées aux autres qui ont eu lieu depuis quelque tems en vertu de ces ordres déprédateurs , forment une liste de plus de cent vaisseaux de commerce, qui ont été conduits dans les ports de la Grande-Bretagne. C'est en moins d'un mois qu'on nous a enlevé ces bâtimens, qui seront certainement condamnés en vertu desdits ordres, et dont les propriétaires seront dépouillés. Il se confirme qu'il y aura bientôt un embargo. (Moniteur.) AUTRICHE. Vienne, 14 mai. S. E. le général de cavalerie, ambassadeur à la cour de France, prince de Schwartzenberg, est arrivé avant-hier ici , venant de Paris. Le bruit qui couroit de la promotion de ce prince au grade de feM-maréchal de nos armées s'est confirmé; il vient d'être en effet élevé à ce grade, et l'on assure qu'il va commander en chef l'armée autrichienne rassemblée en Gallicie. M. le chevalier Philippe de Se ha! , conseiller d'état et des conférences, et vice-président du gouvernement de Si-iésie et de Moravie, a prêté, le 6 de ce mois, serment en qualité de conseiller intime actuel , titre que S. M. lui a cooféré, ayant égard aux services distingués qu'il a rendus. (Journ. de Paris.) BAVIÈRE. Augsbourgy 18 mai. Suivant plusieurs lettres, l'archiduc Antoine, gran.l-maltre de l'Ordre Teutonique, doit se rendre le «9 à Presbourg pour dissoudre ladiète de Hongrie. On ajoute qu'elle sera convoquée de nouveau dans l'automne, et qu'en attendant les affaires auront lieu per rescript* regia. FEUILLETON DU TELEGRAPHE OFFICIEL. M. Ch. de Haenlen , ministre de Prusse à Francfort , vient d'entreprendre une traduction allemande des chefs-d'oeuvre de P. Corneille. Le premier volume a paru. Il contient Cinna et le Cid ; le second renfermera les Horaces, le mort de Pompée, Rodogune et Sertorius. L'ouvrage s'imprime à Berlin. ~ Quelques particuliers ont adopté en Angleterre une nouvelle manière de nourrir les chevaux. On leur donne de l'avoine broyée, et l'on s'est assuré que six boisseaux d'avoine broyée fournissent autant de nourriture que huit boisseaux d'avoine ordinaire. Il faut seulement observer que l'on doit y mêler un peu de paille et de fèves. — Conformément aux ordres donnés par S. E*» le minis- Les lettres de Berlin annoncent que S. M. le roi de Prusse doit aussi se rendre à Dresde, pendant le séjour de S* M. l'Empereur des Français. (Journ. de l'Emp.) CONFÉDÉRATION DU RHIN. Bayreuth, 15 mai. LL. MM. II. sont arrivées hier entre neuf et dix heures du soir. Depuis Hollfeld j usqu'ici (quatre lieues) on avoit allumé des feux de distance en distance pour éclairer la route. Les autorités reçurent LL. MM. en avant d'un arc de triomphe décoré dans le genre antiqueP et qui étoit orné des chiffres de I'EmPEREUR et de l'Impér ralrice. Toute la ville étoit illuminée, et la garde bourgeoise formoit une double haie jusqu'au nouveau château où LL. MM. sont descendues. Pendant toute leur marche, l'air a retenti des acclamations et des cris de joie de toute notre population. Avant son départ, I'Empereur a para ce matin quelques instans à la fenêtre. S. M« portoit un uniforme vert fort simple; LL. MM. ont continué leur route à huit heures du matin. (T. de l'Emp.) PRUSS E. Berlin y 18 mai Dans tous les lieux où passe l'armée française, l'ordre parfait qu'elle observe est l'objet de l'admiration générale. Jamais on n'a vu de troupes plus magnifiques , et sur-tout une vavalerie et des équipages d'artillerie d'une aussi belle tenue. Depuis les plus grandes villes jusqu au plus petit village , la plus heureuse intelligence existe entre les autorités françaises et prussiennes. De nombreuses ressources ont été créées de tous les côtés ; l'abondance règne par-tout où se trouve l'armée. (/. de Paris.) ROYAUME D'ITALIE. Venise, 4 mai. Les travaux pour construire un port libre dans l'île Saint-Georges , se poursuivent avec activité S. A. I. le prince vice-roi a déjà déterminé la somme de 370,636 francs pour les ouvrages indispensables qui doivent être finis en 1813. Une somme de 198,300 fr. doit être employée au reste des ouvrages; et 14,000 fr. sont assignés pour l'entretien annuel du port et de l'église St.-Georges. (Moniteur.) tre de l'intérieur, en novembre 18/1 , il a été fait à Florence et à Turin, dans I«s mois de janvier et de février sui-vans , des expériences ayant pour but de mettre les négociant en denrées coloniales , les teinturiers, les fabricans, etc., en état d'apprécier comparativement les qualités colorantes de l'indigo-pastel, et de l'indigo des Indes. On y a apporté les plus grandes précautions; on y a procédé avec beaucoup de soin: elles ont eu lieu d'une manière solennelle , et en quelque sorte publique. 11 en est résulté que l'indigo, extrait du pastel, fournit une teinture d'un bleu aussi beau, aussi lustré, aussi foncé et aussi solide, que le meilleur indigo du commerce ; que la matière colorante des deux indigos est absolument la même, et que s'ils diffèrent quelquefois dans la quantité des couleurs produites, la cause doit en être attribuée à la proportion plus ou moins forte des substances iîl ROYAUME DES DEU^-SIJLLES. Naples, 5 mai. Dans la nuit du 19 au 20 d'avril, notre corsaire le Vigilant s'est emparé, à la hauteur du phare, d'un bâtiment sicilien chargé de grains , parti le jour précédent de Messine , et destiné pour Melazzo. On a saisi à bord de cette prise des lettres du gouverneur de Messine au général sicilien com m imlant les troupes stationnées à Melazzo. Ce dernier avoit demandé au gouverneur de Messine une certaine quantité de grains pour la subsistance de ses propres troupes, qui manquoient de pain depuis quelques jours. Le gouverneur écrit que , malgré tous les efforts possibles, il n'a pu expédier que le quart •des grains qui lui étoient-demandés, et il ajoute que toute demande ultérieure seroit inutile, attendu que la ville de Messine elle-même manque absolument de moyens d'approvisionnement. D'après ces renseigne mens authentiques, et beaucoup -d'autres qui nous sont parvenus sur la disette qui afflige la Sicile, il est aisé de se fiire une idée de l'état où se trouve cette île malheureuse. Si les troupes elles-mêmes y jsont assujetties à des privations, quel doit être le sort du peuple? 11 n'est donc pas étonnant d'apprendre que sur divers points de la Sicile, les habitans ont déjà minifesié hautement leur mécontentement, et le désir qu'ils ont de secouer le joug qui les opprime si cruellement. Pour preuve de ce que nous avançons, il suffira de citer le fait suivant: Après une diminution successive, toutes les denrées de première nécessité manquèrent dans la ville même de Païenne un des derniers jours du mois d'avril. Le même jour, on vit défiler par la ville plusieurs chariots chargés de vivres de toute espèce, que l'on transportoit des magasins dans différens quartiers, pour les distribuer aux troupes •anglaises. Ce spectacle, qui insyjtqit à la misère publique , souleva d'indignation et de colere même les habitans les plus paisibles. En un moment, le convoi entier fut assailli de vive force et à main armée , et les assaillans se partagèrent les provisions. Les autorités anglaises, comme frappées de terreur par cet événement, ont gardé un timide silence, et n'ont pas osé faire ks moindres recherches contre les auteurs d'un attentat qui menace si violemment leur souveraineté usurpée. (journ. de l'Emp.) INTERIEUR. EMPIRE FRANÇAIS. Florence , 8 mai. M. le maire de cette ville a prévenu le public qu'une division napolitaine, forte de 11,027 fan- étrangères avec lesquelles l'un et l'autre sont incorporés Ainsi, dans l'épreuve de Florence, la cuve montée à l'in-digo-pastei a été plutôt épuisée que celle qui contenoit de i'indigo-corîe supérieur i tandis que l'indigo-pastel, employé dans l'épreuve de Turin, lequel étoit très-pur, a teint à peu-près autant de matières que l'indigo Bengale, bleu flottant, première qualité. Les procès-verbaux qui en ent été adressés font connoître en- détail les mesures prises p jur les deux expériences > la marche qui y a été suivie, les yrogrès successifs des opérations et leurs résultats définitifs. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie ionienne , a Corfou. L'académie ionienne , désirant avoir quelques renseigne-»ens sur l'état de la civilisation et des connoissances dans JU Grèce, depuis !a chute de l'Empire d'Orient jusqu'à n»; tassins et 1518 cavaliers, destinée p^ur la Grande-Arm»; d'Allemagne, passeront par Florence depuis le 10 mai jJs. qu'au 7 juin. (Gaz. de France.) Versailles, 12 mai. Un violen t incendie se manifesta le 10 de ce mois, à neuf heures du soir, chez le boulanger de la communa de Saint-Cyr. Le corps du bâtiment fjt, dans un instant, la proie des flammes; cinq bâtimens coi-tigus eussent éprouvé le même sort sans les secours qii furent promptement portés par M. le général de Belavesn;, commandant de l'école militaire, qui, au premier b'uit ils cet événement, se porta sur les lieux avec tous ses officiers, les pompiers et fous les domestiques de sa maison : il donni ses ordres et agit lui-même; le féu céda à ces prompts secours: à onze heures du soir, il n'y avoit plus de danger: le général néanmoins fit rester les'pompiers avec un approvisionnement suffisant d'eau, pendant toute la nuit, en cas que le feu ne se ranimât. C'est au général et au zèle dis personnes qui l'accompagnoient , que la commune de Saint-Cyr doit la conservation de plusieurs bâtimens qui , sns des secours prompts et bien dirigés, eussent subi le m è au • sort que la maison du boulanger. (Moniteur.) Toulon, 13 mai. Deux bâtimens chargés de grains, et deux autres chargés de charbons de terre, sont entrés dans notre rade. On ne signale qu'un vaisseau et trois frégates eivtemiS' (Journ. de l'Empire.) < Lyon, 21 m n. S. M. I l reine de Naples.,,qui est arrivé-: dans nos murs lé 17 de ce mois , est partie de Lyon le 23» pour se rendre dans ses états. S. M. a habité le p a I a < s archi-épiscopal. (journ. de Paris.) - Paris, 25 ma i. LL. MM. II., arrivées à Mayence leu de ce mois, y ont séjourné, le 12. L'Empereur a visité les fortifications de la place, et passé ia revue des troupes. LL. MM. ont reçu Je grand-duc et la grande-duchesse Hesse-Darmstadt , le prince héréditaire, et le prince d'An-j halt-Coethen. Le 13, LL. MM. , après s'être arrêtées quelques instans h Aschaffenbourg , chez S. A. Em. le prince-primat , ont continué leur route pour Wurtzbourg , où elles on t couche' ,1 après avoir reçu le roi de Wurtemberg et le grand-duc & Bade. Elles en sont parties le 14; le même jour elles ont couché k Barebth et le 15 à Planen. Le 16, à onze heures du soir, elles sont arrivées à Dresde, avec LL. MM- Ie| roi et la reine de S3xe, qui étoient allés au-devant d'elles jusqu'à Freyberg. jours, propos? les questions suivantes. C'est aux voyageurs aux érudits, et sur-tout aux savans grecs de nos jours, î! à MM. les commissaires des relations commerciales et plomatiques, qu'elle s'adresse pour obtenir des notes satis" faisantes. Elle se flatte que tous ces Messieurs voudront bien coopérer par leur zèle et leurs connoissances aux tra* vaux de la Société. On les prévient d'avance que l'A**" démie desire la plus scrupuleuse exacitude et les détail*! les plus minutieux, toutes les fais qu'il sera question ^ Ilei faits historiques. Outre les réponses aux questions, c ' recevra avec beaucoup de plaisir et reconnoissancs to'J les observations qui lui seront communiquées à ce sujel* d-" Les paquets, ainsi que tout ce qui e-st relatif mandes. ou. aux observations, devront être adressé consulats généraux de France à Janina et à Fatras, o* Le 17, S. M. a reçu, k son lever, Jes ministres et les grands-officiers de la cour de Saxe, les princes de Wcymar, de Saxe-Cobourg et de Dessau. Le lendemain , LL. MM. l'Empereur et l'impératrice d'Autriche sont arrivées à Dresde, à une heure après midi. Le. soir, le roi de Saxe a donné un banquet k ses illustres listes. S. M. l'Impératrice a reçu toutes les personnes qui composent la cour de Saxe. S. M. la reine de \Festphalie, et S. A. I. li grand-duc de "Wurtzbourg , sont arrivés le 17 à Dresde. -- S. M. a approuvé au palais de Saint-Ciou.1, le 8 mai 1812, un avis du conseil d'état sur les questions suivantes relatives au mode de purger les hypothéqués légales des femmes et des mineurs: Est-il nécessaire de faire signi fier à la femme devenue veuve, au mineur devenu majeur , ou aux héritiers d'une femme ou d'un mineur, l'acte constatant le dépôt du contrat translatif de la propriété d'un immeuble au greffe du tribunal, à l'eff.-t de purger les hypothèque légales qui peuvent exister, du chtf de la f;mme et du mineur, sur les biens des maris ou des tuteurs? 20. En cas de résolution affirmative sur cette première question , ne convier.droii-il pas de fixer un délai dans lequel la f.mœe devenue veuve, ou mineur devenu ma-* . • • •• •• » je^r, seroient tenus de faire inscrire leurs créances sur les biens de leurs maris ou de leurs tuteurs pour conserver le rsrg de leur hypothèque légale? 30. DaVis la même hypothèse, ne conviendroi t-il pas de fixer un délai dans lequel les héritiers d'une femme ou d'un mineur seroient tenus de faire inscrire les créances résulta x 1r excédé de fatigue, et non découragé , se repose sur lesdéï>rl< de houille qu'il a enlevés pour ouvrir un passage corres* pondant aux travaux du bure Mamonster, et se sauver avef ses compagnons d'infortune. Sa main droiteest appuyée son pic; son fils, héros de 12 ans, lui passe autour du le bras gauche , et de la main droite lui tâte le pouls» sent que ce pouls a de la vigueur, et lui dit: " pire, i va bin. ,, Le calme est sur la figure de Goffin i 1 esP,{ rance brille sur celle de son fils. Le lieu de la scène la 5.e montée de la houillère Beaujonc. Il est éclaire P J une faible lumière, qui ne fait que mieux ressortir touj l'horreur de ce tombeau. Le prix de la souscription esl 9 francs.