Trimestre II.
PROVINCES I LJL YRIENNËS.
N. +7
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TELE G R A P H E OFFICIE L.
Laybach) mercredi 12 hdn 1811.
ANGLETERRE.
Londres3 19 mai. La confirmation de la mort du célèbre voyageur Mungo-Parck est arriv ée à Londres. Il a succombé aux fatigues de son entreprise. On n'a point trouvé ses papiers, et l'on a tout lieu de craindre que le fruit de cet intéressant voyage, qui auroit augmenté nos, connojssances sur l'intérieur de l'Afrique , ne soit perdu pour l'Europe.
Du 21 Le roi est monté à cheval dimanche à midi , et s'est promené dans le grand parc jusqu'à une heure et' demie. A cette nouvelle le régiment royal Stafford et les volontaires de Windsor ont fait un feu de joie. Cependant1 on ne croit pas, malgré ces apparences de bonne santé , 1 que S. M. reprenne jamais le timon des affaires. La surdité est compiette et la cécité commence.
- L'arrivée de notre flotte dans la Baltique a mis toutes les côtes en mouvement. La Prusse et la Suède se sont
prononcées avec énergie contre nous. Le port de Carlscrone est à l'abri de toute insulte. Cependant nous avons actuel-lerneut dans ces parages 17 vaisseaux de ligne, 7 frégates, 12 sloops et 3 cutters. L'amiral Saumarez , qui commande toutes ces forces, est à bord du Victory , de 100 canons. - Une division de notre flottille en Sicile est partie de Messine le 25 avril , pour aller bombarderlja ville de San-Qiovanoi , en Calabre i maïs cette expédition n'a eu aucun résultat.
*	l e b u d j e t.
- La chambre des communes s'étant formée en comité , îe chancelier de l'échiquier a proposé le budjet pour cette année, en soumettant à l'approbation du parlement un contrat qu'il a , disoit-il , conclu ce matin , et qu'il espé-roit que le comité jugeroit extrêmement avantageux au public. Les subsides qui ont été votés sont les. suivans:
Subsides pour Van x8n.
Marine, non compris l'artillerie pour le service de mer, 20,276,144 liv. st.; armée, y compris les baraques et le commissariat, 14,209,422; id. en Irlande, 3,233,4215 extraites d'Angleterre, 3,000,000; d'Irlande, 200,000; dépenses imprévues de l'année dernière, 627,098 ; artillerie, 5,012,278; diverses dépenses, 400,000 et concessions permanentes en Irlande, 2,050,000; crédit voté pour l'Angleterre , 3,000,000 , pour l'Irlande , 200,<5b0 ; Sicile , 400,000 ; Portugal , 2,100,000; charges accumulées , 51,300.455 liv. steri.
Charges séparées.
Emprunt de loyauté, 113,416; intérêt de bills d'échiquier, 1,600,eoo. Total des subsides , 56,0^,1,869;à déduire pour l'Irlande, 6,569,000 ; la portion de l'Irlande à déduire de 545308,453, 6,389,000; liste civile et autres charges, 180,000 liv. st.
A l'égard des subsides pour la Sicile , le chancelier de l'échiquier a dit , qu'il auroit l'honneur de présenter demain à la chambre Je dernier traité conclu avec ia Sicile. Ila communiqué ensuite les différens articles de voies et de moyens par lesquels il propose de trouver les 4<M5i)869 liv. st. de subsides nécessaires à l'Angleterre.
Voies et moyens pour 1 S11.
Droits annuels, 3,000,000; le surplus des fonds consolides. 1810, 1,353,7x5; idem, 1811, 5,000,000; taxes de guerre, 20,000,000; loterie, $00,000; bills d'échiquier , 4,000,000; crédit voté , 3,000,000; emprunt à 5 pour 100, 4,981,300 , et à 3 et 4 pour 100, 7,500,000; provisions navales, 420,364. Total 49,555,379 liv. st.
Il paroît donc que le total de voies et moyens surpasse le total des subsides de 102,510 liv. st.
On a remarqué dans le discours du chancelier de l'échiquier , les traits suivans :
Pendant l'année finissant au 5 avril 1807 , le produit des douanes s'est élevé à 9,612,000 liv,; en 1808, à 9,123,612 livres; en 1809, à 8,508,258 liv.; en 1810, à 10,536,775 liv.; et en 1811 , à 10,523,169 ; ce qui fai t une augmentation de près d'un million depuis 1807. Le produit de l'accise , en 1S07 , a été de 21,740,518 liv.; en iSn,de 24,616,022 liv. L'augmentation a été graduelle pendant les années intermédiaires, à l'exception de 1809, où il y sut une diminution considérable , le produit ne s'étant élevé qu'à 22,837,856 liv. Ce déficit a été cependant comblé pendant les deux années suivantes.
Les droits sur les cotons en laine importés, ont produit , en 1807, 543,526 liv.; en xSn, 1,034,142 liv. Les droits sur les planches et les bois de sapin importés , ont produit, en 1807, 1,566,247 liv.; en i8n,^ils se sont élevés à 642,104 liv.
Les droits d'accise sur le thé. ont produit, en 1807. 2,844,395 liv.; en 1811, ils se sont élevés à 3,236,027 liv. Augmentation extraordinaire , si l'on considère que cet article étoit très-fortement taxé, et que cette augmentation a eu lieu après une opération qui faisoit redouter de graves inconvéniens, celle de la réduction des droits sur le café. L'augmentation des richesses du pays pouvait seule expliquer cette circonstance , et la consommation du vin est une preuve de cette richesse. La quantité du vin consommé en 1785, s'élevoit h 14,550 tonneaux, en 1808, à 24,757 tonneaux; en 1809, 3,22,331 tonneaux. Le terme moyen de la consommation de ces trois années étoit de 23,726 tonneaux. Lors de la première opoque, les droits étoient de 30 liv. par tonneau . et à la deuxième, de 95 liv. ; et le terme moyen du prix, à cette deuxième époque, étoit de 192 liv. 14 sch. par pipe; de sorte que , malgré l'augmentation du prix de cet article et des droits qu'il supporte, la consommation en est aug-
\
mentée ; il n'imagine pas qu'on puisse offrir une preuve plus frappante de prospérité.
Le suif et le tabac offrent de pareils exemples de la prospérité nationale. Le terme moyen des tabacs importes pendant les trois années finissant en 1787 , étoit de 6,553,000 liv. ; et pendant les trois années finissant en 3809, de i2,49ij000 liv»^
Le chancelier de l'échiquier termine en déclarant qu'il est prêt à fournir tous les renseignemens que le comité pourra désirer ,. et fait alors la motion de sa première résolution.
Quelques membres parlent pour et contre cette résolu-
sans y laisser un seul bâtiment, et qu'elle cingla vers le sud. L'éloignement et ia position serrée de cette flotte, n'ont pas permis d'observer au juste quelle est sa force. Cependant des lettres de Callundborg assurent qu'elle est compoiée de six vaisseaux de ligne et de douze frégates qai escortent entre 180 et 200 navires de commerce. Malgré les difficultés que présente un pareil état de choses, un de nos corsaires a cependant réussi à lui enlever une galeasse chargée de charbon de terre. ( Gaz., de Francf. )
RUSSIE. Pétersbeurg , 2 mai. Les sujets russes qui auront perdu
tion. L'excès des dépenses, l'abus monstrueux du système!1" fonds	avoient en Angleterre, seront dédommagés
des emprunts , l'évidence du déficit qui ne peut que s'ac-'par la vente sera faite h leur Profit de toUJ les vais* croître d'année en année, l'imprudence d'un système quiSîâux gui s£ trouvent présentement dans les ports de l'Em-n'a d'autre base que l'augmentation progressive des taxes pire > chargt?S de «^chandises anglaises confisquées. Il est dont le poids déjà insupportable s'aggrave encore à mesure . amvé de la racr Baltique plusieurs bâtimens sous pa-que la prospérité de la nation se détruit, ont été mises dans tout leur jour par plusieurs orateurs»
(Moniteur)
DANEMARCK.
villon neutre.	(fourn. de Paris.)
AUTRICHE. vienne, 27 mai. D'apris une résolution de S. M. I. , du 21 avril dernier, la régence de la Basse-Autriche a fait paroître une circulaire qui porte en substance ce qui suit r Copenhague, 17 mai. On ne peut plus douter de l'appa-' „ Il est permis à. tout le monde, excepté aux juifs qui rition dans la mer du nord d'une flotte marchande an- n'ont point le droit de propriétér de faire bâtir de nou-glaise, escortée de 12 vaisseaux de ligne et frégates. Cette velles maisons dans cette capitale. Les propriétaires de ces nouvelle est déjà trop généralement confirmée. Ce qu'on nouvelles habitations seront exerats pendant 20 années con-a grande peme à concevoir, ce sont les. projets que cette sécutives de logemens militaires, et de tous les impôts flotte peut avoir dans la mer du nord et la mer baitique, ordinaires et extraordinaires, à l'exception des contributions-puisque toutes les côtes sont soigneusement fermées, au personnelles et de celles qui sont relatives aux dépenses commerce frauduleux des Anglais. Ce n'est, que la soif communales. Le droit de sous-louer, s'il n'a pas été limité démesurée du gain dnnt rpt f« nation est dominée, et. par une convention particulière entre le propriétaire et le l'impérieuse nécessité où elle se. trouve de se défaire d'une locataire, aura lieu à l'avenir sans restriction pour tous maniere ou d'autre, des denrées coloniales dont les trois les locataires, pourvu qu'ils continuent d'habiter la maison royaumes refluent, qui peut avoir poussé cette nombreuse (dont ils codent une. partie. Les époques auxquelles on pourra flotte à tenter de nouveau la fortune dans^ nos parages , dénoncer la location seront la fête de St.-Georgîs et celle malgré la perte énorme que l'angle terre a essuyés l'année, de St.-Michielj et la dénonciation faite à l'un de ces deux: passée dans une pareille entreprise. Nos chaloupes canon-1 termes n'aura son exécution qu'au terme suivant, 6 mois nieres et nos corsaires s'apprêtent à mettre en mer pour après. ,,
poursuivre les bâtimens marchands ennemis et tacher de! On espère que cette ordonnance engagera les particules capturer au premier coup de vent qui. les séparera. ; liers à bâtir, et mettra ainsi un terme à la cherté des L année passée plus d'un danois s'est senti assez de hardiesse pour se livrer ce genre de course , et il en est plusieurs qui jouissent à présçnt au sein des richesses du fruit de leur courage.,
Du 18 mai. II régne constamment dans nos parages depuis plusieurs jours un fort vent de Sud-ouest, ce qui, peut-être, a tmpêché la flotte anglaise de paroître ni dans le sund , ni dans le grand bei t.
- On nous écrit de Suede oue les denrées coloniales sé-
loyers..
Dit 2. juin» En Transylvanie et non pas en Hongrie, comme l'ont dit quelques journaux, on a trouvé des veines d'or fort abondantes. On les exploite à présent pour le compte de l'Empereur. Elles sont près des terres du baron de "Wilburg , qui possédé aussi de riches mines de ce métal. On a déjà apporté ici une grande quantité de glebes , de différentes grandeurs , tirées de ces veines , et il lésultc de l'analyse qui en a é;é faite , qu'une grande
questrées dans les différents ports de ce royaume, vont[Pa,tie dc ces SlèbïS $ont si r,ches en ni2taI l1^« n* etre déchargées et transportées dans l'intérieur du pays, [contiennent que la huitième partie de matières hétérogènes;
Il n'a encore é^ rien arrêté par le gouvernement sur cet ,es Sept autres parties ne sont *ue de ]'or pur' 0j1jef<	.	— On assure que les nouveaux billets de remplacement
- Dimanche pas'é on a entendu une forte et longue canonnade du côié de l'île de Piihnen : on n'a pas encore la moindre connaissance des. causes, de cet événement.
(Gaz... d'Hambourg.)
Du 21: mai. Les dernieres, nouvelles de Corsoer disent que la. flotte ennemie passa hier par le Grantl-Belt
seront mis en circulation au commencement du mois d'août prochain et qu'en même-temps 5 millions en argent blanc sortiront du trésor de l'eut et seront répandus dans la capitale.
— or> dit qne S. A. R. ?'Archidu:he*se Béatrix , mère de ritnpé .trice, => àchc'jé pour trois millions et demi de.-
florins, le granù hôtel du prince Dietrichstein».
du 3 Juin. Les nouvelles qui nous viennent de Con-* stantinople du 17 avril dernier annoncent que les négociations de paix continuent encore entre la'Porte et la Russie; mais qu'en même temps on travaille avec la plus grande 'activité aux préparatifs pour une nouvelle campagne. La grande flotte turque éfoit dans le port de Constantinople, prête à mettre k la voile d'un moment à l'autre. Un nombreux corps de troupes d'élite y étoit déjù à bord. La première opération du capitan-Pa,cha sera de jetter des troupes fraîches dans la forteresse de Varna sur la mer noire, et de l'approvisionner de vivres. Il bloquera ensuite les bouches du Danube 3 afin d'empêcher les russes de tirer de la Crimée des fourrages et des grains. A Constantinople on par-loi t même d'une descente que ce chef de la Marine pour-roit tenter en Crimée.
T ' - Dans les environs de Silistrie il se rassemble un corps d'armée de 40,000 russes, destinés au siege de Varna. Cette forteresse a jusqu'à piègent couvert le flanc droit de l'armée turque. Sa conquête seroit donc très importante poulies -opérations que les russes seroient dans le cas de faire en reprenant les hostilité'?.	(Gaz. d'Augsbourg)
SAXE.
Dresde, 19 mai. Les membres des Etats, qui ont été assemblés ici depuis Je 6 janvier, ont reçu hier de S. M. l'audience de congé avec les solennités usitées* Toute la cour éfoit revenue de Pillnitz , la veille , et parut le lendemain dimanche en grand gala.	(]oum. de Paris.)
GRAND-DUCHE DE FRANCFORT.
Francfort, 25 mai. Hier, pendant toute la journée et toute la nuit, de nombreuses patrouilles de la garnison e[ du corps des arquebusiers ont parcouru les rues. Les scellés ont été apposés sur tous les magasins, sans autre exception que les boutiques des détaillants. Les troupes sont encore aujourd'hui sous les armes, ainsi qu'une partie de la garde bourgeoise; les patrouilles continuent. On ne tardera pas à faire recherche dans les magasins qui ont été fermés. Cette visite sera très-stricte, et le gouvernement paroit bien décidé à faire un exemple de ceux qu'il touveroit en contravention, et qui, pour satisfaire leur cupidité, auroient compromis les intérêts les plus chers de toute la ville.
Du 28. On continue toujours ici h apposer les scellés aux boutiques et aux magasins des négocians. Les troupes qui sont en garnison dans notre ville et la garde nationale arrêtent tout ce qui ressemble à <bs marchandises, et tout individu qui a sur lui seulement le plus petit paquet, subit le même sort. On dit que les marchandises anglaises seront brûlées, et leurs propriétaires condamnés en outre à une forte amende.	'	(Gaz. d'Augsbourg.)
plans de la rivière d'Orne, le projet de la rendre navigable dans la partie supérieure, ont été adoptés, et 600,000 francs accordés à cet effet.
S. M. a fait à MM. le baron Mentiet, premier président; de Vandœuvre, président du collège .électoral ; le baron Méch in, prefet du Calvados; de Logivière, maire de la ville de Caen, et M.gr l'évêque, l'honneur insigne de les admettre à sa table. S. M. a témoigné à M. de Malhati, colonel de la garde d'honneur, sa satisfaction sur la beli; tenue de cette compagnie,, qui a été admise à l'honneur d accompagner S. M., et l'a toujours suivie dans les courses nombreuses et rapides qu'elle a faite? sur différens points. A 4 heures S. M. l'Imperatrice est sortie en voiture, suivie, entourée, précédée d'une foule innombrable, tant *de la ville que des campagnes, qui faisoient retentir Pair de milk cris de joie. S. M. l'Impératrice est descendue à l'hôtel-de-ville, accompagnée du grand duc de Wurtzbourg, de la duchesse de MontebelJo, jet suivie de ses dames d'honneur. Elle est entrée dans 1a salle d'exposition des produits de l'industrie départementale.- le plus grand ordre régnoit dans la distribution des objets offerts aux regards de S. M-La salle étoit brillamment et élégamment décorée.
S. M. a examiné en détail tous les objets qui compo-soient cette exposition; elle a admiré les dentelles de la fabrique Bonaire et veuve Mauchon; les bas de Bdlami; «ile a fait acheter une partie des produits qui avoient fixé ses regards; elle a daigné accueillir les réclamations quella dame veuve Mauchon, comme membre de la Société maternelle, lui a présentées en faveur de la classe ouvrière. S. M. l'Empereur, qui a bien voulu visiter silile soir cette exposition, a daigné aussi s'entretenir avec la veuve Mauchon sur les produits de sa fabrique, la qualité et l'espèce de ses tissus, le nombre de ses ouvrières, &c.
A 9 heures du soir, LL. MM. ont daigné honorer de leur présence le bal que la ville leur avoit offert. Trois-cents femmes brillantes de parure garnissoient la salle destinée à recevoir LL. MM. Vingt-une demoiselles ont présenté à S. M. une corbeille garnie d'étoffes nouvelles et de tissus brillans. M.11®' de Mausson, qui avoit complimenté S. M., a reçu un collier de rubis garni de petles fines. Quatre autres demoiselles ont eu chacune une montre" à répétition garnie de perles fines. LL. MM., en entrant dans la salla du bal, ont éié reçues au milieu des cris de vive l'Empereur! vive l'Impératrice! LL. MM., le grand duc de Wurtzbourg et Je prince vice-roi d'Italie, ayant pris place, une cantate a été chantée par plusieurs dames de cette ville.
Le bal a été ensuite ouvert par le prince vice-roi et la duchesse de Montebello. S. M. l'Impératrice a daigné danser une anglaise. L'Empereur a fait le tour de la salle en parlant à toutes les femmes d'un ton très-gracieux. A ioh 1/2, LL. MM. se sont retirées au milieu des acclama-
E M PIRE FRANÇAIS.
Caen, 26 mai. Hier 25, S. M. l'Empereur a marqué sa journée par des dons, des grâces, des actes de bienfaisance.-Plusieurs jeunes gens appartenant h de bonnes familles ont obtenu des lieutenances et des sous-Jieutenances dans les troupes de S. M. 100,000 francs ont été donnés pour lé bourg d'Evrecy, qu'un incendie avoit réduit en cendres quelques jours avant l'arrivée de LL.. MM.; 20,000 francs au bureau de bianfaisance ; ï23ooo francs aux indigensj les
fions qui les avoient accueillies A leur entrée. Une foule immense les attendoit à la sortie de l'hôtel-de-ville ; le peuple se pressoit autour de leurs voitures , presque sous les pas de leurs chevaux, en comblant LL. MM. de bénédictions et de cris de joie. Les illuminations de la ville offroient le coup-d'œil le plus magiq-ie. A uh, un vFeir d'artifice a été tiré sur la place Impénale.
A 11 heures et demie, un superbe banquet a réuni autour d'une table de 300, couverts les d m.;s invitées au< bal. Mr. le maire a porté Jes santés de LL. MM. et annoncé poar le'lendemain leur départ , et l'assurance que don-noit M. le préfet, que LL. MM. effectueroient leur retour par Caen. Les cris de vive l'Empereur ! vive l'Impératrice! ont de nouveau retenti. On est retourné ensuite dans la salle du bal où les danses ont recommencé. A quatre heures du matin , tout le rnond^ a déserté le bal pour se porter sur le passage de Leurs Majestés qui prenoient la route de Bayeux. Tous les habitans étoient sur pied et formoient deux haies ; les paysans et les cultivateurs cou-vroicnt la grande route ; les jeunes filles de vi Jjge accou-roient pour semer de fleurs le chemin* que LL. MM. al-loient parcourir. Les cris de vive ïEmpereur, vive l'lmpéra~-triçe ! retentissaient de toutes parts.
Cherbourg, 27 mai. LL. MM. sont entrées hier dans-notre ville, h trois heures après muli..
m
Immédiatement après leur arrivée, "elles ss sont embarquées , et ont visité les torts de la rade, la digue et les travaux du port Napoléon.
Ce matin, l'Empereur est sorti à cheval dès cinq heures, et a parcouru les fortifications, le port marchand et les chantiers.
JP Aris y 31 mai. On établit sous le vestibule du palais des Tuileries, une pente douce semblable à celle qui fut construite à l'époque du mariage de LL. MM. îf. et RR. > pour la circulation des voitures de la cour lors des fête qui auront lieu à l'occasion des cérémonies du baptême du prince impérial roi de Rome.
— On fait des réparations et embellissemens dans l'intérieur des salles du palais du corps < législatif, notamment dans celle qui est destinée aux séances publiques. On y place le trône de S. M. I. et R. pour l'ouverture de la session de 1811.
— M. Christiani de Revaran, sous-préfet d'Asti, est nommé préfet du département de Loir-et-Cher.
Du 2 juin. Par décret rendu à Caen le 25 mai dernier, S. M. l'E mpereur et Roi a ordonné la confection de différents travaux utiles au Département du Calvados. On remarque que S. M. a affecie' 700,000 f. h revenus de son domaine d'un canal de Cacn à la du port de Caen.
^^.cwch au ^aivanos. un mandant en chef, Mr 700,000 f. à prendre sur les]Général de justice, se extraordinaire, à h construction | ^ l'église cathédrale, mer et à i'achevement des quais |et militaires. La mess
A S. A. S. le prince de Wagram et de 'Neucbâtel, majer general.
Je prie V. A. de msffre sous les yeux de S. M. la belle conduite que- les officiers et soldats ont tenue dans cette circonstance , et dc solliciter l'obtention des différentes récompenses que je demande par mes rapports ultérieurs.
Je suis > etc.
Signé : Ma ssena, maréchal ùt prince d'EssIing.
( Moniteur.. )
PROVINCES ILLYRIENNES..
Trieste y 10 juin. Dans la deuxieme quinzaine du mois dernier, il est entré dans notre port 49 bâtimens et barques chargés de marchandises et denrées de diverses especes, et venant d'Isola, Pirano, Urnago, Chioggia, Venise, Duino, Capo d'Istria , Fasana, Vai di torre, Segna, Orsera, Parcnzo, Ravenne, Rovigno, Caorle, Sebenico, La Brazza, Ancóne et Ponte-lago-scuro.
Laybach y 11 juin. Avant-hier 9 juin, jour du baptême de S. M. le Roi de Rome, Mr. le Baron de Belleville , Intendant Général, Mr. le Général Barou Delzons , Commandant en chef, Mr. le Baron Coffiih.il, Commissaire sont rendus à ir heures du matin ainsi que toutes les autorités civiles messe solemnelle célébrée par Mr. l'Evèque de Laybach , a été suivie d'un Te-Deum chanté avec la plus grande pompe. Au moment où l'on a entonné ce cantique d'actions de grâces, le canon du fort s'est "fait entendre, et [es salves ont continué jusqu'à la fia de 'cette
Salamanque y 14 mai. Monseigneur, j'ai eu l'honneur de ; auguste cérémonie. Toutes les cloches sonnoienf en même rendre compte à V. A., dans ma dernière dépêche, des I temps. Les troupes françaises et croates sous les armes, succès qu'avoit obtenus l'armée, dans ia journée du 5 mai 1 une population nombreuse rassemblée aux abords de la ca-sur l'aile droite de l'armée anglaise. L'ennemi aVoit employé thédrale , la joie qui_ se peignoit sur tous les visages et la nuit du 5 au 6, et cette dernière journée, à retrancher l'extrême beauté du jour, tout contriboit à répandre sur le centre de sa ligne, que l'armée prenoit en flanc, par sa cette fête Je plus grand éclat. A 5 heures 1/2, Mr. Pin-position après l'attaque. Depuis ce moment il a travaillé ' tendant Général a réuni dans un banquet tous les chc& sans relâche h ses retranchemens. L'attaque de ces ouvra-j militaires , ceux des administrations civiles et plusieurs ges étoit difficile; considérant d'ailleurs que la garnison notables habitans. Des toasts à l'Empereur, à l'Impéra-d'Almeida n'avoit que pour dix jours de vivres, et que,trice, au Roi de Rome, ont été portés dans cette réunion je ne pouvois lui en donner que pour peu dejours, je crus, I <tant tous les membres, animés d'un même esprit, sem-dans cette circonstance, devoir donner l'ordre de faire | bloient ne plus appartenir qu'à uns seule nation. Le soir, sauter les fourneaux de mine qui étoient préparés depuisIune illumination générale a embelli toutes les parties de deux mois, selon les instructions de V. A., et ordonner iville., Ce spectacle brillant avoit attiré à Laybach une
au général Brenier qui commandoit dans la place, devenir me joindre. Il falloit plusieurs jours pour charger les fourneaux.
Dans la matinée du 7, je fis faire"» à mes troupes quelques mouvemens pour continuer à tenir l'ehnemi dans l'inquiéfude . qu'il témoignait assez par son assiduité à ses travaux, et je fis reccnnoître avec appareil toutes les avenues de sa ligne.
Le 8, je rectifiai ma position on continuahf d'occuper le village de Fuente d'Onnoro. L'objet de ces dispositions étoit de faire craindre à l'ennemi un mouvement sur Je centre de sa ligne ou sur l'un de ses flancs. Aussi se tint il toute la journée en masse , sous les armes, et dans des manœuvres continuelles.
Le 9, V armée resta dans ces mêmes position^, et mes reconnoissances tâtèrent toute la ligne ennemie. Les Anglais ne se sont jamais montrés hors de leurs rochers et ae leurs retranchemens; ils ont prouvé par toutes sortes de dispositions défensives, combien ils avoient été intimidés par la vigoureuse attaque du 5,
Le 10 à minuit, les fourneaux de mine d'Almeida sautèrent : cinq bastions et quatre demi lunes ontéLé entièrement culbutés, et les fortifications détruites. Le général Brenier a monti é autant de talent que d'intrépidité dans ia conduite de cette affaire. 11 s'est retiré avec sa garni-, son sur Balba-del-Puercp crìi il s'est réuni au 2.e corps, en culbutant tout ce qui s'est présenté à lui.
Ayant ainsi terminé l'opération qui l'avoit mise en mouvement , l'armée est rentrée dans ses cantonnemens. I
foule d'habitans de la campagne qui partageoient Jes sentimens dont nous étions tous pénétrés. Cette nouvelle fête a inspir» à M. Agapito, professeur d'éloquence et d'histoire universelle et bibliothécaire aux écoles centrales de Laybach, un second Sonnet en l'honneur de S. M. le Roi de Romp, que les amateurs de la poésie italienne liront sans doute avec plaisir dans cette feuille.
SONETTO.
AI fulminar del genio tuo guerriero
Cadde il mondo a'tuoi piè , vetusta Róma: Chi a te sì oppose stoltamente fièro Appena appena si rammenta e noma.
Tu già vedesti sovra il Tebro altero, La barbarie natia deposta e doma , Venir sommessi al tuo possente impero I Re cattivi con la rasa chioma.
Le tue belliche glorie estinte alfine, Tu vedesti di pace ai dì tranquilli Sacre e onorate ancor le tue ruine.
Ma nel figlio del Grande un dì vedrai
Quel che ne' Sci pj tuoi, ne'tuoi Camilii E negli Augusti non vedesti mai.