trimestre L PROVINCES ILLTR1EKNES. N. i» t » TELEGRAPHE OFFICIEL. Trieste y samedi % février iSiu angleterre. Londres, 1* janvier. On trouve dans les lettres suivantes Ja situation des affaires dans le Nord: JKoeniitbsrg , 15 décembre. ÌNous avons à vous annoncer fue plus de 500 bâtimens ont été saisis dans divers ports de la Jîaîtique ; leurs cargaisons seront vendues , au plus offrant, pour le compte de la Trance, qui devra également percevoir je droit de 40 pour cent sur ces denrées. Le brait d une guerre entre la Piussie et la France qui coaroîtïl y a quelque tems, prend aujourd'hui plus de consistance. 1 Des lettres de Pètersbourg , en date du 1er. décembre , s'expriment comme il suit : JLs bruit se répand qu'il s*est élevé une dispute très-vive eatre Alexandre et Caulaincourt, à la suite de laquelle celui-ci a demandé ses passeports, qui lui ont été refusés (1). " L'on annonce aussi que la paix a été conclue entre la Tnrçcîe et les Russes, et qu'une grande partie de l'armée rosse a dirigé sa marche sur la Vieille-Gallicie et la Pologne russe. Lei conditions Je la paix sont tres-ayantageuses aux Ottomans. 11 règne en Pologne uue grande activité : le comte Ponîatovvski y organise une armée de 50 mille hommes , ec court tout le duché pour faire des recrues-Kotve roi se tient en repos, mais il est facile de s'apercevoir que notre ministre Hrardenberg n'est point porté pour la situation des choses • ** P. S. Depuis que nous avons écrit tout ce que ci-des sus» nous apprenons que l'on empêche bien des personnes de voyager d'un point du royanme à l'autre si elles ne soor munies de passeports de Napoléon. Cette nouvelle regarde spécialement les négocians et les étrangers (1). Du 13 janvier. Wons avons reçu hier des lettres de Cadix et de Gibraltar, qui vont toutes Jusqu'au 16 du mois dernier. Le Bulwarck est arrivé le 19 de l'Ame (i) Le cabinet de Londres sait bien à quoi s'en tenir sûr la situation politique du continent ; mais il débite ces nouvelles pour distraire le peuple anglais de 1% situation fâcheuse cil il se trouve. (z) Nous copions cet article , parce que c'est actuellement le fonds de toures les nouvelles de Londies. On y fabrique des lettres de Paris,, de Pètersbourg , de'Dantzick, de K.oenigsberg , toutes ayant le même but ; la guerre est imminente sur le continent , et nos communications vont se rouvrir par le résultat de la guerre. L'écho de ces nouvelles retourne à Londres du continent , et fait une agréable sensation en Angleterre. .Nous ne dirons qu'un mot: les felarions entre la Trance et les puissances du continent n'ont jamais été' plus intimes. (Moniteur ) rique méridionale; maïs au lieu d'apporter sept millions de piastres, ce bâtiment a'ca a appone que cinq, dont 1,500,000 pour le gouvernement, et 3,500,000 pour des particuliers; il avoit eu outre à bord une grande quantité d'articles précieux. Tous les individus mâles, depuis 14 jusqu'à 44 ans, sont mis en réquisition pour faire le service militaire à Cadix. Par un article de la Tertulia Patrio-ttca, du n du mois dernier, traduit dans une de nos colonnes, on verra que les anciens membres du eonseil de régence ont reçu ordre de la part de leurs successeurs, de quitter non seulement Cadix, mais même l'île de Léon. On leur a désigné les provinces dans lesquelles ils doivent fiaer à l'avenir leur habitation respective. -Nous voyons par nos lettres particulières, plus récentes de quatre jours, qu'ils ont déjà quitté la forteresse et ses environs. Il est bon de remarquer que l'expulsion de ces personnes qui composoient le gouvernement exécutif, me-sure adoptée sans enquête et sans procès préalables, a. excité un sentiment général d'indignation. Des réclamations trè^-fortes ont en lieu à cet égard.. — Le vaisseau de ligne espagnol l'El Vineeder a fait naufrage dans la baie de Boza, en Sardaigne. « On a reçu ce matin au café de Lloyd la nouvelle suivante i ' „ Le 29 dernier, deux fre'gates françaises sont sorties „ de Brest et sont en mer. On ignore leur destination ; nuis elles vont probablement aujj Grandes-Indes, j, —■ Il est arrivé hier à l'hôtel du comte de Liverpool des de'pêches de lord Wellington, apportées par le sloop de guerre le Cormorande 16 canons, sorti du Tage le 31 décembre. Les dépêches sont datées de Cartaxo, du 30, et les journaux et les lettres vont jusqu'au 3*. Il paroit par les dépêches et les autres nouvelles , que depuis les detnieres relations , il n'y a eu entre les armées que quelques affaires cPavant-postes. Les deux armées conservent leurs mêmes positions, et il est probable que d'ici à quelques semaines le tems s'opposera à toute affaire dé^ cisive. En attendant, Massena a jeté trois ponts sur le Zezère, et a reçu un renfort d'environ i, miile hommes,, et il en attend d'autres tous les jours. Lord Wellington a reçu aussi des renforts. Du 15. Nous avons reçu hier matin les lettres venues par la malle de Lisbonne ; elles contiennent des nouvelles fort importantes. L'armée étoit en mouvement depuis trois, jours, et les circonstances indiquent qu'il y aura sous peu, une action terrible. Douze cents soldars de m ari rie ont été' chargés du service des batteries destinées à la défense de. la capitale, et 3000 matelot« se sont volontairement of-ferrs pour ette employés sur la rive méridionale du Tage.. Du ii II se passe à peine un jour , sans qu'o« n'apprenne au café Lloyd que les corsaires ennemis nous ont pris des navires , et principalement dans la Manche. On lisait hier , sur le registre des prises , des détails sur sept bâtimens que ces corsaires ont pris; mais nos croiseurs en ont heureusement repris cinq. On regarde maintenant les dangers dò la navigation dans la Manche comme tellement grands , que c'est avec la plus grande peine qu'on peut faire assurer, vu que les négociaus ou armateurs ne sont pas en état de payer pour l'assurance des sommes suffisantes pour, dédommager les assureurs. Les dernieres nouvelles particulières que nous avons- re-çues de 1 armée du Portugal, s'aecordent à représenter l'a. situation des troupes françaises à Santarem , et dans les environs , sous un point de vue infiniment plus favorable qu'à l'e'poque de leur retraite sur cette place, la cessation momentanée des hostilités leur a aussi permis de se livrer à différens amusemens parmi lesquel on peut compter rétablissement d'un Opéra dans la ville de Santaerm.. Le comte de Liverpool a reçu hier une dépêche de lord Wellington »^dont. voici la copie : Cartaxo, le 22 décembre; „ Milord,, l'ennemi, occupe toujours sa, position de Santarem , et., il n'a fait aucun mouvement important depuis ma lettte a Y. S. du 15 dernier.,, 11 continue à réunir des bateaux sur ïe Zezere; et îî a maintenant sur cette rivière trois ponts.. ,, Suivant les derniers rapports du général filviera , l'ennemi s'ert montr'c sur la Coa , mais ce général ne le croit pas assez en force pour passer cette rivière. ,, Les avis qu'on m'avait données relativement à la mar~ che du 9.e corps sur Madrid , ne se sont pas confirmé«. Les dernières nouvelles que j'ai de Cadix sont du S du courant. Le comte de Liverpool a reçu une secondé dépêche de lord Wellington dont ce qui suit est extrait: Cartaxo, le 19 décembre; „ Depuis que j'ai, écrit à Y. S. le »z dernier, j'ai été informé que les troupes ennemies qui ont quitté le Beira-Inférieur à la fin du mois passé, ont traversé la Coa à Almeida le 15 er le 16 de ce moisr et se sont avancées dans le Beira-supérieur par les routes de Pinhel et Trancoso, et d'Alverca et Celorico. Je n'ai pu* apprendre la force précise des troupes qui ont pénétré par cette partie de la frontière , mais elle parait être de 16 ou 17 mille hommes; et je suppose que ces troupes sont composées, non seulement du corps de Gardanne, mais encore d'une partie du j>.e corps. D'après les nouvelles les plus récentes que j'aie reçues , Pavant-garde de l'ennemi était le t» à Macirva, dans la ▼allée de Mondego , en sorte que sa marche n'a point tté rapide; mais cependant si elle a continué, ce corps doit être maintenant en communication avec l'armée de Massena par la route de Thomar. général Silviera s'est retiré avec ses troupes à Momento de Beira. Il n'y a point eu de changemenr dans la position de l'ennemi en face de mon armée; seulement l'armée fran- çaise a de'taché 5 ou 4000 hommes* tant cavalerie qu'infanterie , de l'autre côté du Zezere, sur Castel-Branco. — On. a. reçu ce matin la lettre suivante d'Oporro: Oporte , le so décembre. „ La seule nouvelle qu'il y ait ici, c'est que le 26 dernier, un corps français de 6000 hommes d'infanterie, avec 100 chevaux et deux pieees de canon, a opéré sa jonction avec un autre corps français auprès d'Espenhal ,» On assure que le Mexique vient de se déclarer indépendant». ' — Le parlement a été ouvert hier par une commission. Aussitôt après, le chancelier de l'échiquier a présenté aux communes le bill pour la Régence, r.digé conformément aux résolutions adoptées; il a été lu une première fois, et sera lu aujourd'hui pour la seconde. Bulletin de la santé du. rot . 'Windsor, 1 >,janvier. S. M. a eu une bonne nuit, «t se trouve aussi bien que hier. Le 16. L' état de S. M. est à peu de chose près le même qu'il est depuis deux jours. Du 19 janvier. On a reçu la lettre suivante par un bâtiment arrivé cfe la côte de ïrance : Paris, le 9 janvier. 4t Le courrier arrivé le 4 de ce mois de Pétersbourg , a apporté des dépêches du, ministre Caulaincourt , par lesquelles celui-ci annonce que plus de 150 bâtimens ont été saisis et confisqués dans les ports de Russie. " .(Moniteur.), TURQUIE. Constantinople i 20 novembre. Lorsque nous lisons dans les gazettes que le commerce anglais souffre de grandes-, pprre« dane Je Hord , non« ^marquons qtt'il n'est pas beaucoup plus florissant ici. Les magasins de Malte , ceux de Smyrne, de Salonique et de cette capitale, sont encombrés de marchandises anglaises qui ne se vendent pas, ou se vendent mal. II y a déjà eu plusieurs banqueroutes, et ort s'attend, chaque jour à en voir de nouvelles. Cette détresse du commerce de l'Angleterre dans nos parages seroit bien plus grande, si les mesures de prohibition du continent éroient scrupuleusement observées- Le gouvernement vient de. défendre l'exportation des fers, cables et toiles dans la Méditerranée. Cette mesure est très désagréable- aux anglais qui enlevoient avidement, toutes les parties de ces.objets qui nous viennent des ports russes. ( j ournr de l Emp. ) AUTRICHE. Vienne y 26 janvier. La Régence de la basse Antriche a publié le 9 du courant une patente portant que les lots de la Loterie creée pour acquiter l'emprunt de Billets ds Banque, fait par la Régence en 17*7, seront payés au porteur des obligations relatives auxdits lots , sans égard pour les individus , en faveur desquels les obligations auront été originairement expédiées. La me me regie sera observée à l'égard des coupons portant intérêts échos. Pour toucher la sçTmme capitale portée dans l'obligation, et les intérêts relatifs, à raison, de 4 pour cent , il faudra présenter l'obligation et les coupons; si l'on ne présente que l'obligation, la seule somme capitale sera payée, et si l'on n'a que les coupons à présenter, les seuls intérêts seront acquitté«. (Galette de Viemte) EMPIRE IRAS C'A I S. t. , Rome n janvier.. Mercredi dernier, Monsieur le baron Janet , intendant du trésor public , a pperé la cession définitive des biens destinés à l'extinction de la dette publique des ci*devant, Etars romains. Hambourg, 14. janvier. Un de nos compatriotes arrivant d'un voyage qu'il vient de faire en Suède, rapporte que malgré la déclaration de guerre , les communications entre l'Angleterre et la Suède sont toujours les mêmes ; que les paquebots arrivent régulièrement à Gothembourg, et que le i„8, jour de son départ, on y avoit reçu des lettres et les gazettes de Londres jusqu'au 1«. Les relations entre les deux pays ne se bornant pointa, la correspondance : Gothembourg est l'entrepôt d'un commerce très-actif qui n'a point cessé -d'avoir lieu, sous la direction de l'ancien consul d'Angleterre , M. Smith, et par l'entremise d'un nommé Paterson, anglais, demeurant à Yarjo , île situc'e dans la baie à deux milles de Gothembourg. Tous les jours des, bateaux suédois; se rendent dans cette île pour y portér aux Anglais divers articles , comme brai , goudron, viande fraîche eaux-de-vie, provisions de toute espèce. Ils en rapportent des denre'es coloniales et des marchandises anglaises, qui, déposées à Gothemfeourg ,, sont bientôt après introduites dans l'intérieur du pays./ Le voyageur dont nous parlons a eu connaissance de plusieurs expéditions de denrç^s coloniales pour lielsingborg et Malmoe- Le 15 décembre, il à vu partir de Gothembourg un convoi de soixante charriots chargés, d'indigo. Le 19 suivant , cinq cents charrettes chargées de café et de sucre se sont mises en route pour Norkoeping. Enfin , le jour même de son de'part,, un second convoi de denre'es coloniales et de marchandises anglaises a été expédié pour l'intérieur. Les croisières anglaises laissent passer librement tous les navires destinés pour la Suède., Elles favorisent le cabotage et ne mettenc aucun obstacle àia pêche. D'un autre côté, les Anglais affluent à Gothembourg; leurs inquiétudes se sont évanouies; ils ont repris leurs affaires habituelles et jusqu'à leur ton d'arrogance et d'ironie, et l'on seroit tenté de croire que, jamais une meilleure intelligence, n'a régné tnrre les deux gouv®rnem«ns.. Paris, 20 janv. L'ancienne académie delia Crusca, à Florence, est rétablie par décret du 19 janvier. Elle sera composée de douze membres nommés par l'Empereur, la première fois sur la présentation du ministre de l'intérieur, et de vingt associés correspondais. Elle est particulièrement chargée de la re'vision du Dictionnaire de la Langue italienne, de la conservation de la pureté île la langue, de l'examen des ouvrages pre'sentés au concours pour les prix fondés par les decrets des 9 avril igo? et 1 j janvier 1819. L'académie della Crusca entretiendra avec la classe de la langue et de la littérature française une correspondance sur leurs travaux respectifs. * L'installation des cours pre'vôtales sera faite par un membre de la cour de cassation , lequel sera nommé par l'Empereur. Celle des tribunaux ordinaires des douanes sera faite par les membres des cours pre'vôtales lesquels seront également nomme's par S. M» - S. Exc. le maréchal Oudinot, duc de Reggio , est arrivé à Bar-sur-Ornaip , sa ville natale, le 14 de če mois. - Un décret du 19 janvier contient les dispositions suivantes : Les enfans dont Véducation est confiée à la c barite publique sont: 1. Les enfans trouv s ; x. les enfans aban-donnés: 3. les orphelins pauvres. Les enfanr trouvés sont ceux qui, nés Les infans trouvés nouveaux nés et orphelins pauvres seront mis en nourrice aussitôt que faire se pourra, jusque-là , ils seront nourris au biberon , ou mime a u moyen de nourrices résidant dans rétablissement S ils sent sevrés ou susceptibles de l'ctre, ils seront également mis en nourrice ou sevrage. Ces enfans recev ont uns layette ; ili resteront en nourrice ou en sevrage jusquà l'âge de six ans. t4 six ans , tous les enfans seront , autant que faire 0e pourra , mis en pension chez, dus cultivateurs ou des artisans. Le prix de la pension décroîtra chaque année , jusqu à l'â^e de onx.e ans , époque à laquelle les enfans mâles en état de servir seront mis à la disposition du ministre de la marine. Les enfans qui ne pourront pas ctre mis en pension , les estropies , les infirmes , seront d v s dans l hospice\ ils seront occupés , dans des ateliers , à des travaux qui ne soient pds au -dessus de leur âge. — Les hospice:- désignés., pour recevoir les enfans trouvés sont chargés de la fourniture des layettes , et de toutes les dépenses intérieures relatives à la nourriture et à l'éducation des enfans. a. JVi. accorde une somme annuelle de quatre millions pour contribuer au paiement des mois de nourrice et des pensions ^es enfans abandonnés. Vil arrivoit , après la répartition de cette somme , qu'il y eut insuffisance , il y sera pourvu par les hospices , au moyen de leurs revenus, ou d'allocation sur les fonds des communes. Les enfans trouvés et les enfans abandonnés sont sous la tutelle des commissions administratives des hospices , conformément aux reglemens existants. Un membre de certe commission est spécialement chargé de cette tutelle. Lesdits-enfans, élevés à la charge de l'Etat , sont entièrement à sa disposition; et quand. le ministre de la marine en dispose,^ tutelle des commissions administratives cesse. Les enfans ayant accompli l'âge de douze ans , desquels l'Etat n'aura pas autrement disposé , seront , autant que faire se pourra, mis en apprentissage: les garçons chez des laboureurs ou des artisans , les filles ch:z des ménagères, des couturières ou des ouvrières , ou dans des fabriques et manufactures. Les contrats d'apprentissage ne stipuleront aucune somme en faveur ni du maître, ni de l'apprenti ; mais ils garantiront au maître les services gratuits de l'apprenti jusqu'à un âge qui ne pourra excéder vingt cinq ans , et à l'apprenti la nourriture , l'entretien et le logement. L'appel à l'armée , comme conscrit , fera cesser les obligations de l'apprenti. Ceux des enfans qui ne pourroient être mis en apprentissage , les estropiés, les infirmes qu'on pe trouveroit point à placer hors de l'hospice , y resteront à la charge de chaque hospice. Des ateliers seront établis, pour les occuper. Il n'est rien changé aux règles relatives à la reconnois-sànce et à la réclamation des enfans trouvés et des enfans abandonnés ; mais, avanr d'exercer aucun droit, les parens devront, s'ils en ont les moyens , rembourser toutes les dépenses faites par l'administration publique ou par les hospices ; et, dans aucun cas , un enfant dont l'Etat auroit disposé ne pourra être soustrait aux obligations qui lui ont ère imposées. Le ministre de l'intérieur proposera , avant le ief. janvier 1811 , des reglemens d'administration publique qui seront discutés en conseil d'Etat. Ces reglemens détermineront pour chaque département , le nombre d;s hospices oi\ seront reçus les enfans trouves , et tout ce qui est relatif à leur administration quant à ce, notamment un mode de revue des enfans existans , et de paiement des mois de nourrice ou pensions. les individus qui seroient convaincus d'avoir exposé des enfans , ceux qui feroient habitude dç les transporter dans les hospices , seront punis conformément aux lois. Du 2i M. Chalgrin , celebre architecte, membre de l'institut de France et du conseil des bàtimens civils, vient de mourir à Paris , à l'âge de 70 ans. — On décret relatif à l'institution du fonds des veuves en Hollande, et à celle de marine d'Amsterdam ainsi qu'à l'école d'Enckuysen, rendu le 1? janvier, supprime la commission administrative des fonds patriotiques dite des fonds des veuves et de lécole de murine, en Hollande. Les; gratifications annuelles, qui croient acquittées sur le fonds des veuves^ seront converties en pensions, et aequir-tées dorénavant par la caisse des invalides de la marine imperialen En remplacement de l'école de marine et db l'école d'Enckuysen, il sera établi une école de marine à l'instar de celles instituées par le décret du 27 décembre. Le ministre de la marine proposera à l'administration çra" fuite à certe école des enfans des marins hollandais morts dans le combat de Doggert-'Bauk et autres postérieures. NOUVELLES D' ESPAGNE. 0. 1er. ARRONDISSEMENT DE L'ARMEE DU MIDI. S-ie'ge de Cadix. Le 11 Décembre tous les bàtimens de la fiortillé , après avoir franchi 500 toises de tene , traînés sur des rouleaux, se sont trouvés réunis dans le canal du Trocadero, où ils ne sont qu'à 5 ou 600 toises de l'Isthme qui joint Cadix au continent. Au même moment le feu a commencé, Les boulets rouges et les bombes ont été lancés sur la ville. On est parvenu à lancer des bombes de 12 p. à la distance de 2050 toises, et des obus de 8 p. à 2150 toises. Beaucoup de rumeur se manifeste dans la ville de Cadix; l'agitation y est très-grande ; les portes sont fermées-, et ce n'est plus qu'avec de grandes pr cautions qu'on communique avec les faubourgs. La cherté est extrême à Cadix ; et 1a fièvre iaune y fait de grands ravages. Heureusement, les armées françaises d'Andalousie, de Grenade et de Murcie sont dans le meilleur état de santé. Les malades , que les grandes chaleurs avaient mis à l'hôpital , sont rétablis ; la plus grande tranquillité règne dans l'arrondissement de l'armée du Midi y on y voyage sans aucune espéce d'escorte , comme en France. I/armée est dans la plus grande abondance de tout. Arm e de Grenade. - Le général S bastiani a fait ouvrir ïa tranchee deyaut le fort de .Marbella. Depuis le succès qu'il a obtenu sur Blacke , tous les rassemblemens de Murcie sont dispersés. S- II. ARRONDISSEMENT DE L'ARMEE DU CENTRE.. Castille. - L'ordre et la tranquillité regnent de plus en plus dans les provinces de Madrid , Tolède , Avila , Se-govie , etc. Les colonnes mobiles rendent les plus grands services et poursuivent sans relâche les guérillas et les bandes de brigands dont chaque jour voit diminuer le nombre. _. ', • Le général Lorge maintient l'ordre sur le revers nord, de la Sitrra-Morcna. S. III. ARRONDISSEMENT DE L'ARMEE DU NORD DE L'ESPA&NE. le duc d'Istrie est arrivé pour prendre le commandement de l'armée du nord de l'espagne. Ce maréchal est fort aimé dans toutes ces provinces où il a commandé en 1 8® 8 , Ustwies. - Le général Bonnet occupe les Asturies avec son corps. Dans le gouvernement de Valladolid, dans celui de $urgo5 , et celui de la Biscaye , il n'y a aucun rassemble- ment considérable. Quelques bandes se cachent encore dans les rofchers pour arrêter les hommes isolés. Elles sont fréquemment dissipées par nos patrouilles, er le nombre en diminu® sensiblement. f. IV. ARMEE DE CATALOGNE. , Le duc de Tarente, qui de Earcelonne marchait sur Tarragone , a intercepte un convoi très considérable dirige' par les insurgés sur cette derniere ville. Le 14 décembre, il a fait sa jonction avec l'armée d'Arragon , du côté de Mora , sur l'Ebrei 9. V. ARMEE D' ARR.AGON. le général Suchet, commandant l'armée d'Arragon , n'avait pas pu, depuis le mois de septembre , ouvrir le siège de Tortose, et en avait été constamment empêché par les basses eaux de l'Ebre, qui ne lui ont pas permis de faire arriver son artillerie de siège. Le duc de Tarente s'étant porté à Mora pour favoriser le siège, le 13 décembre le général Suchet a investi la plâce. Le 1er. janvier, après treize jours de tranchée ouverte, Tortose et ses forts se sont rendus à discrétion. La garnison , composée de plus de $500 hommes, y compris 400 officiers, ij drapeaux, i?2 bouches à feu, 2 millions de cartouches, io mille fusils-, 200 milliers de poudres, 50» milliers de plomb, et une grande quantité de vivres, sont tombés en notre pouvoir. La prise importante de Tortose nous rend maîtres absolus de tout le cours de l'Ebre, et coupe entièrement Valence de la Catalogne. Leduc de Tarente s^'est porté sur-le champ sur Tarragone , seule place qui reste aux insurgés dans tomte cette partie de l'Espagne. Le général Suchet mande que les habitanS dè l'Arragotx sont dans le meilleur esprit; que cette province est une des plus tranquilles de l'Espagne , après avoir été une des plus, agitées ; que la fureur révolutionnaire a entièrement cesse et a fait place, camme c'est Fordinaire, aux sentimens les. plus opposés. L'influence anglaise est détruite, et tous les symptômes indiquent que la fievre est passée. Les habitans demandent à grands cris d'être réunis à l'Empire. £fu 23 s. M- l'EMPEREUR et KOI a chassé à tire-hier dans la plaine de Freminville , forêt de Saint-Germain. Le prince de Schwarzenberg.et le comte de Narbonne ont eu l'honneur de tirer avec s. M. s. M. l'Impératrice 3 suivi la chasse. La princesse de Neuchâtel, les comtesses de Montaigu et de Eeaumont ont eu l'honneur d'accompagner S. M. PROVINCES ILLÏRIENNES. j Laybach, 31 janvier. Nous avons vu passer ici depuis, quelque temps plusieurs courriers lurcs , qui au lieu de traverser la Hongrie et l'Autriche , ont pris la nouvelle x"oute ouverte au commerce par la Bosnie et la Croatie-Illyrieone. Dimanche dernier il en est encore arrivé un , qui s'est aussitôt remis en route pour Paris. - On écrit de Reine que la secousse de tremblement de terre du 24 Décembre a été ressentie, mais légèrement, dans différentes panies de la Suisse. - Mr. Nicolai , le Nestor de la littérature allemande , vient de mourir à, Berlin , à l'âge de 78 ans. Trieste, 1 fevriev. Pour se conformer à la règle établie dans les Provinces Illyriennes , en ce qui concerne le départ des diligences de Trieste pour Vienne , la Direction générale des postes de Vienne a détermine que ses diligences partiront dorénavant de Vienne pour Trieste , comm» elles partent de Trieste pour Vienne ,. c'est à dire , tous les quinze jours. Les diligences d'Autriche arriveront à Cilly avec les voyageurs et les effets dont elles seront chargées , le même jour que celles des Provinces illyriennes. Trieste, de ^Imprimerie de Gaspar Weis* AVIS Pour la premiere fols. Le public est prévenu que la Commission créée par l'arrêté de son Excellence Monseigneur le Maréchal Duc de Raguse, Gouverneur général des Provinces Illyriennes en date du premier janvier i8n , a fait son installation le 29 du même mois, elle se réunira dans la maison du Consul de France, son président, et elle recevra les réclamations qui lui seront adressées. Trieste, le 29 Janvier 1811» Les membres de la commission,1 Signé: Le Chevalier SEGUIER 3 e S s 0 N r ASCOTINI ANDRÉ GRIOT TEODORO M E C H S A. Pour la troisième fois. Le sieur Joseph Cenzani a 1' honneur de prévenir le public qu' il a établi N. 9 sur la place à Laybach, un restaurant où l'on trouvera à manger à toute heure et à tout prix. Il ose se flatter de contenter tous ceux qui voudront bien l'honorer de leur présence, tant par la propreté, la délicatesse des mets, que parla médiocrité du prix. Ou trouvera chez lui vin blanc et vin rouge suivant le goût des hôtes. Il prendra aussi des pensionnaires, pourvu qu'ils soient au nombre de huit ou dix personnes.