UDK; 32 379 8(498) COBISS 1 08 Geopolitique regionale et évolution du tourisme international en Roumanie Mähära Gheorghe et llie§ Alexandru Université dOradea; Département de Géographie. Rue Armata Romana 5, 3700 Oradea, Roumanie Abstract Regional geopolitics and the evolution of the international tourism in Romania. In the second half of the XX"1 century the Romanian tourism had known an uneven evolution with periods of development (1960-1970), periods of stagnation (19701989) and periods of decline (1990-2000), all these periods being the results of geopolitical factors, of internal and international political evolution The passing from a totalitarian regime, itself with a very contradictory evolution, to a market economy had influenced decisively the evolution of the Romanian tourism especially the number of foreign tourists. Thus the political factor as genetic factor of tourism development played a key in the development of international tourism. In such conditions Romania had faced in the last 20 years major political changes caused by factors which belongs to political geography such as changes in state border's role after 1990. from a divergent, dividing, political and military role to a convergent, inductive of co-operation role, on the basis of complementarity, charactenstic for cross-border regions Thus the Euroregions, associations of towns or villages in border vicinity, are new forms of co/operation for countries of Eastern Europe which could represent new starting points in the policy of international tourism re/onentations for each involved state Keywords: international tourism, border region, euroregion. cross-border cooperation, touristic circulation Les aspects généraux Le tourisme en tant que phénomène social et forme de manifestation d'humanisme est l'un des phénomènes contemporains les plus caractéristiques. C'est un phénomène de masse et une des activités économiques qui détiennent un poids important dans la structure des revenues d'un grand nombre de pays du globe. Facilitant les échanges d'idées, le tourisme par l'intermédiaire du touriste est un ambassadeur culturel, un instrument de progrès social, et un moyen de rapprochement et de comprèhendion entre les hommes. Le facteur géopolitique est un des plus importants dans l'orientation des flux touristiques, déterminant la quantité et la direction des flux, tout cela en fonction d'un contexte favorable ou défavorable interne et international du développement de cette activité. Le développement du tourisme en Roumanie s'est trouvé, et plus particulièrement dans les 50 dernières années, sous l'influence des décisions politiques. On peut remarquer deux périodes: celle d'une économie centralisée, spécifique à la période communiste (1948-1989), qui à son niveau a eu autant d'orientations politiques vers le monde capitaliste que vers celui socialiste: et celle de la période post-révolution (1990-à maintenant), quand après la chute du communisme en Roumanie, les règles d'un état démocratique ont été instaurées Dans ce contexte, l'activité touristique se trouve dans une situation difficile puisque conditionnée par une économie centralisatrice spécifique au régime communiste, elle doit maintenant répondre aux demandes spécifiques de l'économie de marché. Le facteur politique par la forme de gouvernement, le système politique, le rôle des frontières et de leurs points de passage, contribue à la promotion ou la régression de l'activité touristique, notamment en ce qui concerne le régime de déplacements entre les états. Par exemple: la «barrière idéologique», qui a des répercussions sur la libre circulation des touristes, et qui a existé avant 1990 entre les deux «blocs»- le communisme de l'Est et la démocratie de l'Ouest: la situation conflictuelle de la Yougoslavie a réduit considérablement le nombre des touristes; la période postérieure à 1990 se caracténse également par une discrimination au regard du phénomène touristique entre est et ouest par l'intermédiaire de la libre circulation, problèmes financiers, obligation de visa pour les citoyens roumains qui souhaitent visiter les pays de Union Européenne. Le but de cette étude est de mettre en évidence la dépendance du régime politique et de la politique extérieure d'un état avec le développement du tounsme dans le cadre de cette structure politco-administrative. Dans ce sens, au niveau de la Roumanie, on peut distinguer pour la deuxième partie du 20ème siècle, deux périodes distinctes. 1. Période 1960 - décembre 1989. Cette période se superpose en grande partie avec la pénode communiste de la Roumanie durant laquelle la politique de promotion a influencé le développement du tounsme roumain. Il est évident que sur ces 30 années, les problèmes politiques et leurs conséquences ont eu un rôle différent, fait reflété par la perception de l'évolution politique de la Roumanie par les pays occidentaux. Cette période peut également être divisée en deux étapes: 1960-1980 et 1980-1989, ces deux étapes par la politique extérieure de promotion faite par l'état roumain ont eu un rôle important dans le développement du tounsme en Roumanie. a. L'intervalle 1960-1980 sïncrie comme favorable pour le développement des activités touristiques en Roumanie, et est aussi considéré comme l'étape de départ du développement du tourisme moderne. Cet aspect est mis en évidence dans la politique de modernisation de la Roumanie, après s'être libéré de l'occupation de l'armée soviétique, dans le domaine du tourisme par la modernisation des infrastructures existantes, la construction d'un nombre important de logements touristiques, la modernisation des stations touristiques plus précisément dans la zone de la Mer Noire, où ont été construites de nouvelles stations de rang international L'ampleur du tourisme international au niveau de la Roumanie est évident puisque entre 1958 et 1970 le nombre de visiteurs qui sont entrés en Roumanie lui ont permis de se positionner dans les 10 premiers pays du monde du point de vue de la dynamique touristique internationale (Zotta B, 1971, p.81). Ainsi, le nombre de touristes a augmenté: 30 000 en 1958. 700 000 en 1965, 1,8 millions en 1969, et à peu près 2,4 millions en 1970. Conséquence de cette politique, la capacité d'hébergement touristique au niveau de la Roumanie a atteint en 1985 les 410 575 personnes. Le flux touristique vers la Roumanie est composé de touristes en provenance prédominante des pays membre du bloc socialiste et seulement 15% des pays de l'Europe Occidentale, R.F. Allemande, France, Grande-Bretagne. Grèce, Suède, etc. A la fin de 1980, le nombre de touristes était de 6.7 millions. Un aspect important au sujet du nombre de touristes, leur provenance et le degré d'accessibilité au territoire roumain sont donnés par les mesures de la police. Nous rappelons, dans ce sens, que la politique financière reflète la variation du nombre de touristes de la RSF Yougoslavie par l'introduction du change obligatoire sur la base du Décret du Conseil de l'Etat, nr. 184 du 1er octobre 1974. On remarque ainsi l'influence des décisions politiques dans la chute du nombre d touristes arrivant de la Yougoslavie entre 1975 et 1977 (fig.1). Par ailleurs, apparaît une désyncronisation par rapport au nombre de touriste réel, l'analyse de la dynamique du nombre de touristes qui ont visité la Roumanie a été réalisé après la soustraction du nombre des touristes yougoslaves au nombre total de touristes étrangers (Al Borza, 1980, p.14). Figurel. Evolution du nombre de touristes en provenance de RSF Yougoslavie. 0 i i i i i i i i 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 Source: Statistiques du Ministère Ju Tourisme. 1970-1978 Figure 2. Dynamique du nombre de touristes de la période 1970-1978. 5000 4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 1970 t971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 millier» Sourrr; Statistiques Ju Ministère Ju Tourisme. 1970-1978 180 A partir de ces données, nous pouvons considérer que le tourisme roumain a enregistré un progrès du point de vue du nombre de touristes qui ont visité la Roumanie sur cet intervalle de temps, 1970 étant considérée comme une année importante pour l'ouverture de la Roumanie vers l'occident. Nous rappelons le succès enregistré dans la politique extérieure par la Roumanie, le pays étant le seul du bloc socialiste qui ait eu de bonnes relations avec les pays de l'Ouest et notamment les USA. La libération de l'occupation de l'armée soviétique a été à son époque un acte politique de succès pour l'administration roumaine et qui a eu, dans une moindre mesure, des répercussions sur le tourisme, par la croissance du nombre de touristes occidantaux. Figure 3. Evolution du nombre de touristes par type, organisé ou non-organisé 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 milliers Annuaire statistique de la Roumanie 1970-1978 Donc sur le plan politique, il s'est réalisé une ouverture certaine vers les pays occidentaux, il faut remarquer un autre aspect, la forme de tourisme pratiquée (fig.3 et 4). Ainsi, pour la promotion, l'accent a été mis sur le tourisme organisé défavorisant celui non-organisé, alors que la dernière forme est celle la plus appréciée par les tounstes des pays occidentaux. Il ne faut pas oublier le fait que la Roumanie était cependant un pays socialiste dans lequel se réalisait également un contrôle stricte des sorties et des entrées, et que pour cela le tourisme organisé présentait la possibilité de contrôler plus facilement les destinations et les tracés des touristes étrangers. Ainsi sur l'intervalle 1970-1978, on a enregistré une croissance importante du nombre de touristes pratiquants une forme organisée, 27 fois plus importante que les arrivées à titre individuelles de presque tous les pays éminants de l'ouest européen, le plus caractéristique étant la Belgique qui n'a enregistré aucun touriste à titre individuel. Dans une situation relativement proche, on trouve la Hollande, l'Autriche, la Suisse, la France etc (Maria Neder, 1980. p.23). Figure 4. Evolution du nombre de touristes provenant des pays non-socialistes en fonction de la forme d'organisation. 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 tourt e Annuaire Malixlufuede la Roumanie I970-197S b. L 'intervalle 1980-1989 se caracténse par une régression du nombre des touristes étrangers qui a son origine dans les décisions politiques de l'époque On peut. citer la mise en place de la dictature de Ceausescu. la crise énergétique, la politique rigide imposée aux touristes étrangers se matérialisant par un contrôle sévère de leurs séjours, l'effort de la roumanie pour ne pas être dépendante économiquement particulièrement énergétiquement par rapport à l'URSS, l'effort fait par la population pour payer la dette extérieure, la pauvreté de la population, une fausse économie etc. Les infrastructures touristiques se trouvent toutes sous l'administration de l'état, un problème important particulièrement pour les touristes internes puisque l'on renonce à la qualité pour la quantité. De même, le rôle de la frontière s'est accentué dans le degré d'ouverture de la Roumanie, puisqu'elle apparaît comme restrictive, divergeante, l'espace frontalier étant considéré comme la périphérie de l'espace national et où la fonction militaire reste prédominante. De même, le nombre de points de passage à la frontière, particulièrement dans la partie Ouest de la Roumanie, vers la Hongrie et la Yougoslavie, sont considérés comme des points d'émigration vers l'occident. miluers Annuaire Muliiliaue Je la Roumanie I970-I97H Ces causes ont amenés à la détemoration des infrastaictures touristiques et donc â la dirninuation des flux tounstiques vers la Roumanie, le nombre touristes enregistrés en 1989 étant de 4,85 millions (fig.5). 2. La période de décembre 1989-2000. Décembre 1989 a signifié pour la Roumanie lechangement de la forme d'administration, le passage d'un régime communiste à un état démocratique, avec une économie onentée vers une économie de marché. La révolution de décembre 1989 a accrue la sympathie internationale pour la roumanie (situation similaire à celle de la période 19601970) et qui à stimuler le flux touristique atteignant en 1990 les 6,535 millions de touristes (ftg.5). Cet aspect a laissé une empreinte décisive sur le tourisme, activité maîtresse notamment dans les années 1980-1989, sur l'orientation et la quantité des flux touristiques. Ce revirement a été de courte durée puisque le passage de l'économie centrale à l'économie de marché a déterminé une désintégration du secteur économique, en tourisme cet aspect reflettant aussi une valeur réduite du nombre de tounstes de 5.2 millions en 1999 à 288 600 de places d'hébergement. La diminution du flux touristique international vers la Roumanie sont significatives à côté des causes d'ordre économiques et le fait que les pays traditionnels émetteurs de tounstes pour la roumaniese trouvent également en crise économique (Russie, Ukraine, Bulgarie, Yougoslavie) tandis que les autres (Rép. Tchèque. Hongrie, Pologne, Slovaquie etc) s'onentent vers des objectifs touristiques centrés sur l'Europe Centrale et de l'Ouest. Un autre aspect particulièrement important résulte du changement de rôle de la frontière, passant d'un rôle de divergeance à un rôle de convergeance et de collaboration régionale, inter-étatique sous différentes formes, dans la nouvelles situation des pays ex-socialistes. Ainsi, la nouvelle oriantation politique, la liberté de circulation, se sont reflétées dans le flux touristique, enregistrant pour la premier fois un bilan négatif, le nombre de touristes roumains étant à peu près le double du nombre e touristes étrangers arrivés en Roumanie. La grande affluence de touristes roumains, particulièrement dans les pays voisins, résulte de la liberté de circulation pour les citoyens roumains et de l'absence de visa pour les pays hors UE et Grande-Bretagne. Les restrictions imposées dans les dernières années par les pays occidentaux pour les tounstes roumains reflète une diminusion concidérable, environ la moitié du nombre des touristes partient à l'étranger. En 1995, le plus grand nombre de touristes provenait des pays européens et particulièrement de la Rép. Moldave 1 054 000, Bulgane 714 000. Ukraine 683 000, Hongrie 639 000, Turquie 489 000, Russie 255 000, Yougoslavie 239 000, Rép. Tchèque 118 000, Pologne 105 000 et de l'U.E. Allemagne 250 000, Italie 121 000, Grèce 67 000, France 52 000. Autriche 50 000, GrandeBretagne 48 000 etc. Parallèllement, les tounstes roumains se sont orientés vers la Hongne 2 659 000, Yougoslavie 1 266 000, Turquie 537 000, Bulgarie 478 000, Allemagne 138 000. Rép. Moldave 113 000, Ukraine 95 000, Autriche 86 000, Israël 49 000, Italie 45 000 etc. Figure 5. Evolution du nombre d'arrivées de touristes étrangers en Roumanie et du nombre de départs des touristes roumains a l'étranger sur la période 1985-1999. nilwrs touiisies 12000 1OCOC SOOO 6000 4000 2000 0 source Annuaire statistique Je la Roumanie I9N5-IWJ La relance du tourisme roumain dépand en grande partie de la refonte du système de facilités de cette importante branche de l'économie en particulier : la législation, la politique fiscale, les facilités accordées aux entrepreneurs pour la création d'unités standards internationales, la croissance importante du rôle législatif par rapport à la protection de l'environnement etc. De même, une attention doit être accordée à la collaboration transfrontalière, à la réalisation d'un système touristique complémentaire où il y en a besoin, et cela au regard du fait que le plus grand nombre de touristes proviennent des pays voisins. Les pnncipaux aspects de la relance du tourisme roumain, sur la base que la Roumanie en tant que pays carpato-danubieno-pontique dispose d'un riche potentiel touristique naturel, sont: • la position géopolitique dans la partie centrale-est de l'Europe, et qui impose une orientation politique externe de la Roumanie vers les structures européennes (UE et OTAN); • l'intégration de la Roumanie dans les structures régionales comme les Eurorégions, les structures transfrontalières etc, qui offrent un cadre optimal pour la collaboration, réorientant la politique d'aménagement du territoire également vers les régions périphériques, les régions transfrontalières qui avec la même situation des les pays de l'UE peuvent devenir un noyau de développement économique régional; • l'effort de la Roumanie doit s'harmoniser avec la législation européenne etc. Pour une amplification de la nouvelle orientation géopolitique des pays d'Europe Centrale et Est-européenne vers un développement et une coopération des aires transfrontalières nous redonnons la situation existante au niveau de la région transfrontalière de la partie nord-ouest de la Roumanie. Dans les accords de coopération finalisés ou en cours de finalisation, le tourisme occupe une place importante, se basant sur le principes des complémentarités de la structure ethnique de cette région comprenant une population majontaire des pays respectifs et de nombreuses communautés avec un statut de minorités. Ainsi sur le territoire des trois pays en cause Roumanie, Hongrie, Ukraine, on trouve sur la zone frontalière des roumains, des hongrois et des ukrainiens chacun avec un statut de minorité dans les états où ils ne sont pas majoritaires. Au cours des 10 dernières années, le développement des relations transfrontalières entre la Roumanie, la Hongne. et l'Ukraine a pris plusieurs formes, de la création d'une structure régionale avec la participation de plusieurs états, comme les eurorégions, la collaboration bilatérale entre les localités situées de chaque partie d'un frontière ou d'un groupe de localités. Dans l'étude nous montrons comment les trois modalités de coopérations transfrontalières, eurorégions. conventions de collaboration régionales transfrontalières et les accords de jumelage bilatéral, peuvent avoir des implications profondes dans le développement du tourisme international. Eurorégions. Dans le cas de l'espace transfrontalier roumaino-hongrois et roumano-ukrainien, deux eurorégions sont actives puisqu'elles sont divisées en deux parties. Ainsi au nord on trouve l'Eurorégion Carpatique. créée en 1994 et qui comprend les départements de Bihor. Satu-Mare, Salaj, Maramures, Suceava et Botosani sur le territoire roumain et qui à leur niveau sont intégrées à une structure régionale comprenant 5 pays: la Roumanie, la Hongne, la Slovquie, la Pologne et l'Ukraine, et qui est la plus grande eurorégion de la partie centre-est de l'Europe. Au sud, on trouve l'eurorégion Dunare-Mures-Tisa qui comprend les départements de Arad et Timis associés avec des structures administratives de Hongne et de Yougoslavie. Les changements cutturels-les localités «jumelées». Les dimensions culturelle et économique détiennent la première place dans cette collaboration transfrontalière. Dans ce cas, il est question de relations bilatérales entre des localités situées de parte et d autre de la frontière et qui jusqu'à présent sont matérialisées seulement par des échanges au niveau culturel et aussi par des excurssions réalisées de parte et d'autre la frontière. Par exemple dans le cas du département de Bihor, il existe 22 localités qui ont des liaisons (fig.6) avec des localités de l'espace hongrois. Les associations de localités avec des objectifs communs. Au niveau des départements de Bihor et Hajdu-Bihar deux associations ont vu naissance dans les localités de frontière: Association des localités de frontière du Bihor pour le développement des territoires de la Roumanie et l'Association des localités de frontière pour le développement des territoire du département de Hajdu-Bihar. Ces deux associations ont signé une convention de collaboration en 1997. Cette association comprend 17 communes sur le territoire roumain: Sâcuieni. Diosig, Sâlard. Biharea, Borç. Sântandrei, Giriçu de Cri§, Cefa, Mâdaras, Tulca, Ciume-ghiu, Batâr, Avram lancu, Sâcâdat. Budureasa et les villes de Salonta et Valea lui Mihai. De Hongrie: Artand. Bedo, Berekboszormeny, Biharkeresztes, Bojt, Esztar. Gaborjan. Hencida. Kismarja, Korôszakal. Kôrôszegapati, Magyarhomo-rog, Mezôpeterd, Mezôsas. Nagykereki, Pocsaj, Szentpeterszeg, Told, Vancsod. Le but de ces associations est la collaboration sur la bases des avantages réciproques entre partenaires, respectant le régime juridique des deux pays et le cadre juridique européen. Parmis les domaines de collaborations une place importante est réservée à la promotion des activités touristiques, particulièrement balnéaire et rural; collaboration culturelle par l'organisation de camps de création, de camps d'hiver et d'été pour les élèves: la création d'une liaison entre les groupes artistiques etc. Comme exemple de complémentarité par rappot aux ressources touristiques, l'intégration dans l'association de la commune Budureasa dans la zone de montagne du département de Bihor, avec un rôle bien défini de région d'agrément et vers laquelle va s'orienter une part importante des investissements pour la réalisation des structures touristiques spécifiques d'une région de montagne qui manque dans l'espace hongrois (fig.6). Figure 6. Association des localités de frontière des départements de Bihor (Roumanie) et du Hajdu-Bihar (Hongrie) Uynidr ___s* limlli' tk ikqMiU'fncnl ___ iinnu' de commune 9 ,—■-. MlldaKMIlMKlOlIn) ¿TiileA ^Uit <■!>» !■■!■ ■ («tU» • • . . toute «impccnnc FM) I tiiturtcrom/ h t mat 11 Mcinpncrd 2- Artand 1 HclKida 1} Vjncul ' HïrekhoMunncn* » k«>n«/!e*apBii I). SïcnnnicivcJ 4 SapterctL) V K.Kiwakal 5 ktuiury 10 Mjfjârtiiwntirj ARAD oca M« SZATMAR SATU MARE BÉKÉS En conclusion, nous considérons que pour l'évolution du tourisme, le facteur politique et les éléments spécifiques de l'analyse du domaine de la géographie politique, les problèmes liés à la frontière, les espaces transfrontaliers, l'organisation politique des états, la position géographique dans le contexte continental et régional a joué et jouera encore un rôle important pour le développement de ce secteur de l'économie. La nouvelle orientation politique européenne de reconnaissance des frontières, quelque soit leur type, impose en Roumanie une orientation politique de développement régional, avec une importance particulière accordée aux zones de frontière et respectivement euro-régions qui représentent de véritables zones d'intérêt commun entre les nations. Références bibliographiques Borza Alexandru, 1980, Contributions à l'amélioration des directions du développement de la circulation tounstique internationale en Roumanie; Travaux du quatnème colloque national de Géographie du Tourisme. Bucarest. Dragomirescu Çerban, 1980, Turismul de tranzit in turismul international al Ro-maniei, Travaux du quatrième colloque national de Géographie du Tourisme, Bucarest. Neder Maria, 1980. Mutatii ce se contureaza in orientarea fluxurilor de turisti vest-europeni pe cont propiu care afecteaza turismul international din tara noastra, Travaux du quatrième colloque national de Géographie du Tourisme, Bucarest. Regionalna geopolitika in razvoj mednarodnega turizma v Romuniji Povzetek Zaradi notranjih in mednarodnih geopolitičnih dejavnikov je za romunski turizem druge polovice 20. stoletja značilen spremenljiv razvoj z obdobji rasti (1960-1970), stagnacije (1970-1989) in upadanja (1990-2000). Prehod iz totalitarnega in v marsičem protislovnega režima v tržno gospodarstvo je močno vplival na romunski turizem, posebno na število tujih turistov in razvoj mednarodnega turizma. Romunija je v zadnjih dvajsetih letih doživela velike politične spremembe. Med drugim se je po letu 1990 spremenil tudi značaj državne meje, ki je prej politično in vojaško razdvajala državni ozemlji, danes pa ima povezovalno in združevalno vlogo, na temelju komplementarnega razvoja obmejnih regij. Gibanje števila turističnih prehodov romunskih meja odraža vpliv geopolitičnih dejavnikov, značilnih za drugo polovico 20. stoletja. Vse bolj pomembne postajajo Evroregije kot nove oblike povezovanja naselij in ljudi vzdolž meja držav postkomunistične Vzhodne Evrope Za vse sodelujoče države pomenijo novo izhodišče in nove razvojne možnosti za mednarodni turizem.