TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach y jeudi 16 Décembre 1812. EXTERIEUR. ANGLETERRE. * Londres , zi novembre'• Affaires d'Espagne» Des dépêches récentes de lord "Wellington sont datées je Bueda, le 7 de ce mois. Son quartier-général se tr® u-foit le même jour dans cet endroit où y espéroit être rejoint par le général Hill. L'armée française du Portugal i'est encore une fois avancée du Douro sur Valladolid , 5ui a été définitivement évacué le 29 octobre. Les forces ie l'ennemi sur ce point son évaluées à- 45,000 hommes d'infanterie et 5000 de cavalerie;cette armée a été portée à cette force par Jes renforts venus de Fiance. Le marquis ie "Wellington avoit en attendaat sa jonction avec le général Hill» 22,000 h. d'infanterie et 1800 chevaux. L'avant-garde du maréchal Soult est entrée à Aran-juez , le 26, au moment même où le général Hill èva cuoit cette place. Le roi Joseph s'avançoit rapidement vers Jdadrid avec un corps séparé; il étoit entré à Cuença à Ja tête de 3000 hommes; l'entrée d'un corps français à j Madrid a eu lieu ie i.e novembre au soir. — Le général Bailaisteros a été destitué : le peu d'activité qu'il a mis à suivre Soult dans sa marche vers J'esî , défaut qui a contribué aux revers éprouvés par Jes armées alliées, est di-on, la cause de sa disgrâce. M y k quelque chose qui ressemble à de la vigneur dans cette mesure du gouvernement espagnol , et nous espérons qu'il donnera souvent de pareils exemples. (Jour, de f Empir e ) — Suivant le journal de Cadix, intitulé le Rédacteur lenirai, le comte de Bisbel (O'Donnell) a été nommé commandant en chef de la quatrième armée, à la place du général Balleisteros ; et le duc del Pai que do't remplacer ce dernier en qualité de général des quatre royaumes d'Andalousie. ( Jour, de l'Empire ) EMPIRE D'AUTRICHE. vienne, 19 novembre• Rien n'a changé dans la surveillance qu'on exerce sur les frontières. Les mesures de précaution sont les mêmes. Il paroit que la maladie contaigeuse qui cause tant de ravage dans le Levant, s'appaise et se renouvelle successivement. Le gouvernement ne premeitra la libre communication avec les pays suspects que lorsqu'il sera assuré que bien décidément Je mal n'existe plus. ( Menit. ) — La Gazette de la Cour donne la suite des opérations du corps du prince de Schwartzenberg : il continue à se porter en avant. Les hulans du major Siedlitz orìt vengé la mort de leur brave chef. Le capitaine d'Ertzel les commande. Les Saxons et les hussards de Lichtenstien ont poursuivi les Cosaques, et en ont fait un grand carnage. ( Jour, de l'Emp.) -- lT«e de nos gazettes a publié hier un rapport russe sur l'affaire du 18 octobre, dont il a étéÇait mention dan* le z6.e Bulletin. Les Russes, comme on pouvoit s'y attendre, ne parlent point de la trêve d avant-garde; ils enflent les succès de cette journée et ne font aucune mentioa des revers qui l'ont terminée. Il faut cependant que cet avantage prétendu n'ait pas été bien grand , putsqu'au lieu de le poursuivre, comme ils n'eussent pas manqué de fe faire, ils se sont amusés le lendemain à faire célébrer, par tous les corps, une fête en actions de grâces pour cette prétendue victoire. Le général en chef, accompagné de plusieurs généraux, a assisté à l'office divin, qui a été célébré pour la garde, et où l'on a exposé l'image de la Mère de Dieu , qui étoit à Smolensk. Les Rnsses ont perdu , dans cette affaire , un officier de mérite, le lieutenant-général Baggohufwudt , qui a été emporté par un boulet de canon, au commencement de l'action. Il est probable que le 2Ó.e Bulletin aura confondu des officier avec le lieutenant général Muller, dont il n'est pas ques tion dans le rapport. Le rapport russe parle du grand nombte de prisonniers que l'adjudant-général de "Winzingcrode , qui commandoit un corps de troupes légères sur les routes de Pétersbourg, Jaroslaw et "Wladimir, a fait aux Français, mais il ne dit pas que cet officier a lui-même été fait prisonnier. C'est ainsi que les Russes font tous leurs rapports. II« dissimulent leurs pertes , exagèrent de légers succès ; et s'embarrasent fort peu d'être démentis par des résultats qui leurs sont toujours désavantageux. (Gaz. de France.) GRAND-DUCHÉ DE VARSOVIE. Varsovie, 13 novembre. Hier et aujourd'hui, il est passé trois détachemens d'infanterie, et une division de cavalerie saxonne. Le corps auxiiiare sous îe prince de Schwartzenb;rg , après avoir passé Je Bug sur plusieurs points, se trouvoit réuni à Bocki, Bielsîr et Brausg , d'où il étoit parti pour poursuivre l'ennemi , qji se retire. Toutes les trompes françaises et alliées qui ont passé par Varsovie , ont joient le prince de Schwartzenberg. » ? ( Jour, de l'Empire ) S AXE. Leipsicky z novembre. S. M. le roi de Saxe a donné des ordres précis pour que le contingent saxon qui se trouve à la Grande-Armée, sous les ordres du général comte Reynier, fut toujours tenu au grand complet. En conséquence , on a levé , dans ces derniers tems, plusieurs milliers de conscrits , qui ont été envoyés à Torgau où ils ont été formés en bataillons provisoires , et ou ils sont exercés continuellement au manie- ment des armes, ensuite on les fait passer par détache-mens au corps d'armée. Mille hommes sont déjà partis pour les rives du Bug, et d'autres tra»sports doivent partir incessamment. Indépendamment de l'infanterie, un régiment de cavalerie et 400 hommes d'artillerie sont partis pour la même destination. Le régiment d'infanterie du prince Maximilien , qui fait partie du corps d'armée de S. Exc. le maréchal duc de Castigliose, est actuellement à Greifswald et à "Wol-gast , en Pomeranie . Des transports considérables de chevaux sont arrivés nouvellement de la Moldavie et de l'Allemagne méridio-aaie , pour remonter notre cavalerie. Le même zele qui anime tous les Etats de la Confédération, regne dans le duché de Varsovie. On y lève 25, 000 concrits; dans toutes les classes tìn ne respire que guerre et vengeance contre les Russes. La conduite de Thormasow n'a servi qu'à les rendre odieux. Nous attendons tous les jours de nombreux détache-mens de "Wurtemberg , qui doivent se rendre au corps de S. Exc. le maréchal duc d'Elchingen. ( Gaz.* de France ) GRAN-DUCHÉ DE BADE.' Carlsruhe, le zi novembre. Un courrier arrivé il y a quelques jours de la Grande-Armée, nous a apporté des nouvelles très-satisfaisantes sur Ja situation du corps badois qui en fait partie j notre contingent n'a qu'un très-petit nombre de malades, et les renforts considérables que S: A. R. le grand-duc lui a envoyés , l'on t porté au-délà du complet. ( Moniteur ) ESPAGNE. yhtoria, 18 novembre. Le général Cafîarelli, commandant en chef l'armée du nord, après avoir appuyé avec succès les mouvemens opéiés par l'armas de Portugal contre les Anglais, a iaisié cette arrrèe , le 3 novembre, établie sur le Duero, avec la facilité de déboucher lorsque le roi approcheroit. Le général CaffarelJi est revenu alors par Burgos , «lans les cantonnemens ordinaires de l'armée du nord , ramenant avec lui 1300 prisonniers anglais et portugais, ^ont 26 officiers. D«.ux cents de ces prisonniers ont é é lais;éj à Burgos pour travailler aux réparations du fort, dont les ouvrages ont éLé endommagée par un sié^e de trente-cinq jours. Tous les rapports parvenus à Vittoria confirment l'entrée du roi à Madrid le 2 ce mois. A son retour dans la capitale, S. M. C. y a été reçue avec des témoignages d'affection de la part du peuple. Ces mêmes rapports ajoutent que le roi en est reparti le 4 pour se diriger vers Valladolid. ( Jour, de i'Empire ) INTÉRIEUR. EMPIRE FRANÇAIS. Liv tur ne 14 novembre, Le corsaire ja Thémis, capitaine Laget, armée en ce port , y a conduit U polacre anglaise the Catbarina, de 200 tonneaux qu'il avoit capturée le 13 de ce mois, près de l'île Majorque. Cette polacre, équipée de dix-huit hommes, se rendoit de Gribraltar à Malte, avec un chargement de sucre, café, cuirs et plomb: elle est estimée environ 400 * 000 fr, ( Monit, ) F ari s i le 30 novembre. Les goélettes américaine il'Expédition et le Charles,\t nant de Baltimore, sont entrées, le 23 novembre , en rivière de Bordeaux. ( G. de France ) • Du 29 novembre. Retraite des anglais au-delà du duero, ' On a pu comparer , dans les Moniteurs des 23 et 2$ de ce mois , les détails donnés par lord "Wellington su: les affaires qui ont suivi la levée du siège de Burgos , el ceux que contiennent , sur les mêmes affaires, les rapporti officiels du général comte Caffarelli , commandant l'arme! du Nord. Quoique, dans l'exposé des faits principaux, 1« relations des généraux français et anglais se confirment l'une par l'autre, il se trouve cependant, dans le détail particulier de ces faits, et notamment dans le récit des actions du 23 et du 25 octobre, quelques différences qu'il n'est pas inutile de faire remaïquer. A l'affaire du 23, près deVUladrigo ( la relation an glaise dit Venta del Pozo ), dans la première charge qï eût lieu entre notre cavalerie et celle de l'ennemi , Ion ■Wellington n'avoue aucune perte , et parle même du sut cès avec lequel la brigade du major-général Anson à chat' gé deux fois la nôtre ; c'est cependant dans cette actio: que notre supériorité a été des plus décisives; le ge néral Caffarelli avoit porté à 300 hommes environ h perte que l'ennemi a essuyée; des comptes postérieurs et plus détaillés la font monter à 400 hommes, dont une soixantaine de tués , et 85 prisonniers , parmi lesquels ut major; z lieutenans-colonels, 3 capitaines, etc. Le général anglais reconnoît bien que le 25 , le 3! bataillon des royaux , qui avoit ordre d'aller à Palenc»i protéger la destruction des ponts sur le Carrion , a éie obligé de battre en retraite devant nos troupes; mais il s'est dispensé d'ajouter qu'un détachement de cavalerie 1«' gère de l'armée du Nord, commandé par le chef d'escadron ToJl, en débouchant par le pont de Palencia , étoit tombé sur un 6onvoi anglais, et lui avoit pris 400 hoffl' mes, 100© rations de biscuit et quantité de bagages. Lor*' qu'il ajoute ensuite que malgré la précaution prise de dé' truire le pont de Villamuriel, les troupes françaises on' passé le Carrion au gué, et qu'il parle de l'engageme11' qui a eu lieu entr'elles et les troupes aux ordres du jor général Oswald, il met uniquement sur le compte des troupes espagnoles, et 1 échec qu'il a reçu, et la perte considérable qu'il a essuyée en eette occasion , quoiquî ses troupes n'aient soutenu qu'une partie de l'action. L1 fait fut-il exact , lord "Wellington devroit plus de reco«* noissance aux Espagnols qui se sont trouvés là tout à* propos pour sauver l'honneur anglais. En résultat, la pel" te , que la relation anglaise s'obstine a évaluer , dans cet! te affaire, s'est élévé- à 900 hommes. En général, le rapport officiel de l'ennemi tendoit * persuader que la retraite qu'il a effectué.» n2 lui a coûté presque aucune perte. Il étoit naturel à lui de chercher à j'atténuer, mais il est des circonstances où cette entreprise €St une tâche difficile. Lord "Wellington ne craint pas de dire , en plusieurs parties de son rapport , que ses troupes ont été vivement pressées , que des charges tentées par la cavalerie n'ont pas réussi, et en même tems il semble vouloir faire oubfrer-ce que de semblables actions ont pu lui coûter. 0e pareils aveux d'une part, et de pareilles réticences de l'autre , sont Je véritables contradictions; et il n'étoit pas indifférent de les mettre dans une certaine évidence. (Gaz. de France.) MINISTERE DE LA GUERRE. armée DU NORD DE l'ESPAGNE. Extrait d'une lettre écrite à S. Exc. le ministre de la guerre, par le général comte Caffarelli, commandant l'artpée du Nord. Burgos le 6 novembre 1812. j'ai l'honneur d'adresser à V. Exc. le rapport du siège de Burgos, qui m'a été remis par le général Dubreton. J'y joins les états des officiers, sous officiers et soldats qui se sont plus particulièrement distingués, et que je crois dignes de la bienveillance de S. M. J'invoque p«ur eux ïoute la sollicitude de V. Exc. Dès les premiers jours , la garnison s'est vue exposée à l'un des besoins les plus affreux, celui de l'eau; elle n'avoit point d'abri ; le mauvais temps l a forcée à être presque toujours dans la boue et dans l'humidité. Elle a tout supporté avec une patience et une fermeté dont ses chefs lui ont donné l'exemple. Mais c'est surtout au dévouement du général Dubreton qu'est due celte constance dans la défense, dont il a donné la preuve. M. le major Saint-Hilaire , qui remplissoit les fonctions de chef d'état-major, a parfaitement secondé le général Dubieton, ainsi que M. Pinot, chef de bataillon du génie. Ce dernier a multiplié les moyen; de défense , il en a créé de nouveaux: il étoit partout, à toutes les heures, à tous les momens; il a parfaitement bien servi, et je sollicite pour lui les bontés de V. Exc. Je donnerai aussi une part d'éloges bien mérités à M. Delion ,'capitaine du génie qui a construit la place. L'artillerie, commandée par M. Mauroy, capitaine au y.e régiment, a fiit beaucoup de mal à l'ennemi: elle a prouvé que le bon esprit de l'arme se conserve to-jjours eî se montre avec éclat dans les occasions difficiles. M. Fondousse, colonel du 34.e régiment ; M. Pontenay, chef de bataillon au 130.e, se sont montrés comme doivent le faire des chefs de corps,- le premier surtout est un officier distingué. La^.e compagnie de pionniers, commandée par le capitaine Nouailles, s'est parfaitement conduite. Ce qui se trouvoit, aa fort, de la garde de Paris, a été affseté au service de Partii erie. Cette petite troupe d'excelens soldats, qui ont constamment donné des preuves de leur banne conduite, mérue une mention particulière. Signé comte CAfFA&ELLI A cette dépêche est joint le journal des opérations de la défense du fort de Burgos. On voit, parce journal , que le siège a duré trente-cinq jours , depuis le 18 septembre jusqu'au 22 octobre, pendant lesquels l'ennemi a fait jouer quatre mines, fait cinq,brèches, tant par la mine que par le canon, et livré cinq assauts, dont un seul lui a réussi. La garnison française, de son côté a fait cinq sorties, constamment heureuses. La perte de l'ennemi a été de plus de 2000 hommes; la nôtre, tant tués que blessées a été de 16 officiers, 607 sous-officiers et soldats ; parmi ces derniers, 304 hommes ont été tués ou sont morts de leurs blessures. ( Journ. de l'Empirò. ) — La jonction des trois armées de Portugal, du centre et du midi s'est opérée , le 10 novembre dernier , à Alba-de-Tormés. Les trois armées réunies sous les ordres de S. M. . ont dû passer la Tormés , dans les journées du i.er et du 14; l'armée de Portugal, entre Salamanqne et Alba; l'armée du centre, à A'ba même; et l'armée du midi ; entre Alba et Puente-de-Congostro. On n'a encore rien reçu de positif sur la direction que les anglais ont prise dans leur retraite. ( Moniteur. ) armée du portugal. Extrait- d'une lettre écrite k S. Exc. le ministre de la guerre , par le général comte Souham. Totdesillas, le i.er novembre j8z2. Monseigneur, Lorsque je suis arrivé à l'armée de Portugal pour en prendre le commandement, elle cccupoit des cantonnemens entre la rive droite de TEbre, et Briviesca. Voulant forcer l'ennemi à lever le siège de Burgos que couvroit l'armée anglaise , j'ai donné l'ordre h l'armée de se réunir pour se porter en avant. Le 18 octobre, elle s'est mise en marche, et a été suivis par un corps d'infanterie et de cavalerie de l'armée du NorJ , sous les ordres de M. le général Caffirelli. Le quartier-général a été établi à Brivisca. L'avant garde de l'armé- a occupé les villages de Quentana-vedes et de Santa-Olalia , que l'ennemi a é,é force' d'éva» cuer, et où on lui a fait bon noaibre de prisonniers. Dans la nuit du 18 au 19, l'ennemi a abandonné Monastero et a indiqué par son mouvement de retraite qu'il renonçoit pouvoir défendre la belle position qui domine ce village, et qui a été occupée immédiatement par nos troupes. J'ai voulu alors reconnoîfre la position qu'avoit choisie l'armée anglaise, et en conséquence, le 20 au matin, j'ai donné l'ordre h M- le général Maucune, commandant l'avant-garde de l'armée , de se porter avec le 5.e et 8.e divisions et une partie de la cavalerie légère k Quintanapalla, et d'en chasser l'ennemi ; ce qui a été exécuté sur-le-champ et avec succès. Ce mouvement a mis à découvert l'armée anglaise, qui était campée sur les hauteurs en arrière d'Olmos et de Quintanapala. Après avoir observé les manoeuvres inquiètes de ses divisions, j'ai fait prendre position à l'armée sor les hauteurs tu avant de Monast erio, la droite à Temino, et la gauche à Fresao de Ribera. L'ennemi connoissant alors l'impossibilité de continuer plus long-tems les efforts infructueux qu'il avoit faits pour s'emparer du fort de Burgos , s'est décidé à la retraite, qu'il a commencé à effectuer dans la nuit du zt au 22. L'armée s'est mise sur-le-champ à sa poursuite, la droite dirigée sur Villalon , et est entrée le même jour dans Burgos. On a trouvé à Villa-Toro deux pièces «g canon dt a , que l'ennemi avoit été forçç d'abandonner Le 23 au matin , l'armée a continué sa marche sur les traces de l'armée anglaise. L'avant-garde, qui l'avoit poursuivie la veille jusqu'à San-Mamès et lui avoit enlevé une pièce de canon de S , " n'a pas tardé à la joindre. La brigade de cavalerie légère, sous les ordres de M. le colonel Shée, s'est précipitée sur l'ennemi et l'a rais en pleine déroute. Dans cette affaire brillante , M. le colonel Shée à montré beaucoup d'intrepidité.et de sang-froid. Une seconde charge , exécutée quelque tems après par la brigade de cavalerie commandée par M. le cèlonel Meilin , a achevé de mettre le désordre dans les rangs ennemis. L'armée anglaise, pressée si vivement, a senti alors la nécessité de soutenir la retraite d'une de ses colonnes qui sui voit la route de Castroneriz , et qui alloit se trouver débordée. Son arrière-garde a été renforcée de toute sa cavalerie , et elle a ralenti son mouvement à la hauteur de Čelada. J ai donné de suite l'ordre à la brigrade de ca-vglerie de l'armée du nord, de se porter ea avant et de charger l'ennemi, qui, malgré la supériorité du nombre, a été culbuté aussitôt qu'attaqué, et a abandonné le champ de bataille qu'il a laissé couvert de morts et de blessés. La cavalerie de l'armée du nord s'est couverte de gloire dans cette journée. M, le colonel Beteille, commandant la légion de gendarmerie , et M. le colonel Faverot j commandant, le 15.e de chasseurs, ainsi que le commandant des lanciers , se sont particulièrement distingués. Le premier a été grièvement blessé j et le second a reçu plusieurs coups de sabre. On a continué de poursuivre vivement l'ennemi, auquel on a fait quelques centaines de prisonniesr. La nuit seule à suspendu nos succées. ) La suite au numéro prochain. ) PROVINCES ILLYRIENNES. INTENDANCE GENERALE DES PROVINCES ILLYRIENNES. NAPOLÉON Empereur des Français , Roi d'Italie , Protecteur de la Confédération du Rhin , etc. et. etc. XE COMTE DE l'EMPIRE MAITRE des re&vetES intendant général des provinces illyriennes Vû son instruction en date du 15 septembre 1812, qui interdit aux Maires, et Syndics, et à tous autres fonctionnaires ou employés municipaux de s'immiscer dans la gestion et le manmment des deniers communaux, et qui preserit la remise aux percepteurs des contributions, des fonds, et du service municipal dans les communes rurales et autres dont le revenu est au dessous de 20,000 fr. Considérant que, nonobstant les diligences faites par les percepteurs plusieurs Maires ont diflè é jusqu'à ce jour la remise des comptes: des pieces justificatives, ou des fonds provenant de leur gestion pendant l'exercice courant. Que ce pendant il importe à la marche de l'admini-itration municipale de l'ordre , et de la végularité dans la gestion des fonds communaux, soit effectué avant la fia de l'année courante. tf ARRETE. Article i.er Les percepteurs des contributions directes sont tenus de justifier de suite au subféîégué du district, des demandes faites aux Maires ou Syndics des différentes communes, de l'arrondissement de perception pour la remise du service communal , et des résultats de leurs démarches* Art. 2.e D'après le compte qui leur en sera rendu,les subeîe-leg'é. adresseront aux Maires ou Syndics retardataires une invitation de se conformer sans délai , pour la remise du service, des fonds et des pieces justifications des dépenses, aux disposition de la section x.er de nostre instruction du 15 septembre 1812. Art. 3.e Les Maires, Sydics ou tous autres fonctionnaires ©a employés qui ont eu jusqu'à ce jour la gestion des fonds communaux sont tenus en outre de remettre aux percepteurs, indépendamment du Budjet,les titres des toutes les créances communales tant courantes qu'arriérées, et de leur communiquer tous les renseignements qui peuvent faciliter ces comptables dans les recouvrements de l'exati-tude des quels il demeurent personnellement responsables, Art. 4.e Le subdélégués ad'esseront à l'Intendant de chaque province une liste nominative des agents ou fonctionnaires municipaux qui auront eff et é la remise da service antérieurement au 21 décembre 1812 et une autre liste de ceux des mêmes fonctionnaires ou agents qut , a la même époque, ne se seront point conformés à nos instructions» Art. 5.e Il sera pris d'ofîice, d'après les ordres de MM. les In-tendans et à la diligence des directeurs des domaines, in" scription sur les biens de ces derniers, et d'après les informations qui nous en seront données nous ferons diriger contre eux telle mesure qui nous paraitra convenable à la conservation des inté êts de la commune. Art, 6.e A partir du 15 decembre courant il est interdit a tout Maire . Syndic ou agent autre que les percepteurs des contributions communaux, qu'il soit ou non compris dans le budjet de l'année courante. Les paiement fait aux communes contrairement aux présentes dispositions , seront consi éjé, comme nuls, et le montant en pourra être répété des partie*. Art. 7.e Les Intendans et les subdé.ègié sont chargés de l'éxecution du présent arréi* qui sera rendu public par Insertion au journal officiel. Fait à Laybach le 10 decembre 181*. Sigaé le comte CHABROL-