TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach y Jeudi 2g. janvier l8l3« EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE. Washington , le 28 novembre. On vient de publier le message du président au congrès. Il a obtenu beaucoup de succès. Le vœu national est e«fin connu, et la réélection de JVT. Maddisson est assurée. Onze états, la Virginie, les deux Carolines, la Géorgie , le Tenessée , le Kentucki , l'Ohio, le Vermont , la majorité du Maryland et la Pen> sylvanîe entière ont porté M. Maddisson, tandis que les $ept autres se sont prononcés pour M. ^itt-Glinton. Sur 2i3 électeurs représentant la to'a'ité de l'Union, on regarde comme certain que 1*9 voteront pour le président actuel et 89 pour son compétiteur. C'est le ï.er du mois prochain que les électeurs se rassemblent dans leurs diffère ns Etats pour donner leur vote conformément au mandat spécial dé leurs commettans. INTÉRIEUR. Séance du 15 janvier. Sa Majesté a présidé aujourd'hui son Conseil d'Etat depuis deux heures jusqu'à cinq. MAIRIE DU BOURG DE NANTERRE, Arrondissement de Saint-Denis , Département de la Seine. Conseil Municipal. L'an 1813, le 13 Janvier, six heures du soir, tous les membres du Conseil Municipal de la Commune de Nan-terre, Chef-lieu de Canton, convoqués par M. le Maire avec l'autorisation de M. le Sous-préfet de l'Arrondissement de Saint-Denis et M. le Préfet de la Seine, se sont réunis en la salle de la Mairie-, sous la présidence de M. Gillet , Maire. STATISTIQUE ILLYRIENNE. De la maniere d'étudier l'histoire d'illyrie. i U y a quelques Monographies imprimées et manuscrites sur certaines des villes et des provinces de la Nation Illy-rienne; mais je ne conseillerais pas à un compilateur de les rassembler en un corps h la manière de Muratori, s'il pré-tendoit à donner une histoire compiette et satisfaisante. La plupart de ces ouvrages, à commencer parila Camiolia de Sch'ònleben (1), sont dts trésors de recherches et de science; mais ils manquent tous de ce qui constitue le principal mérite del'hUtoire* c'est à dire, de ce judicieux esprit de critique, qui démeie le vrai, qui écarte le faux, qui ne hazarde pas le douteux sans réticence, qui étend à une juste longueur les notions utiles, qui restreint les autres dans des bornes beaucoup plus resserrées s'il ne lessup- (1) Lavaci, typis Joannis BaptisU Mayr, sólo, in fol. M. le Maire a dit: Messieurs, il n'est au cun de vous, qui ignore ï'hor^ rible trahison du Général d'Yorck, qui a livré à l'ennem la division qu'il commandoit. Cette division étoit le con-; tingent que fournissoit à S. M. l'Empereur son fidele allié le roi de Prusse. Déjà je vois éclater t cute votre indignation et je prévois votre intention d'aviser au moyen de concourir à réparer un événement qui affecte le coeur paternel de S. M. Tous les Fiarçois sont sensibles à l'honneur: ils portent tous leur Auguste Souverain dans leur cœur et ils sont disposés à tout sacrifier pour lui. Soyons donc les premiers , Messieurs , à donner, dans -c-tte circonstance, des preuves honorables de not re amour, pour S. M.> et faites tout ce que votre attache ment vous dictera. „ Le Conseil municipal, organe des senhmtns de tout le Canton, certain qu'il partagera avec lui les sentimens de la profonde indignation qu'inspirera au monde entier la lâche trahison du Général d'Yorck , et qu'il donnera à S. M. des nouvelles preuves de son amour, de sa fiïélite et de son attachement , fait l'offre de fournir à ses frais trois cavaliers montés et équipés; invite M. le Maire k remettre à M. le Sous-préfet la présente délibération , avec prière de vouloir bien, par l'entremise de M. le Préfet et de S. Exc. Mgr. le Ministre de l'intérieur, supplier très humblement S. M. l'Empereur d'agréer cette offie comme un témoignage de l'affection et de la soumission du Conseil Municipal.,, Tous les Membies du Conseil présens ont signé avec le Maire président; ainsi signé à la minute , Castillan, Barot, Nicelle dit Charpentier , Ber nier l aine, Barot, G ir oust i Mineur, Gillet, président, et Bâillon secrétaire. Pour copie conforme, Gillet, Maire, président. Bâillon, secrétaire, membre du Conseil. prime tout à fait , qui compare les différentes autorités, les juge l'une par l'autre et les établit avec nn sage scepticisme. La prodigalité est le défaut des historiens des âges intermédiaires , parcequ'il n'y avoit alors rien de plus rare que le goût et que ce qu'on appelle le goût dans les arts d'imagination est absolument identique avec ce qu'on appelle le discernement dans les connoissances exactes. On ne recueilloit point dans ce temps là; on amassoi* ; il n'y avoit pas d'histoires proprement dites , mais d'immenses archives où s'entassoient sans examen et sans anaîvse toutes les pièces qui auroient du servirà en faire une. Nous sommes étonnés maintenant de la patience infatigable qu' il a fallu à nos laborieux prédécesseurs pour accumuler tant de doctes inutilités; et le dégoût que nous inspirent la plupart des recherches auxquelles ils se sent livrés nous détournent peut-être mal-à-propos de faire usage des autres. Les anciens partageoient notre sentiment sur ce point , et ils faisoient A S. M. ("Empereur des Francis, Roi d'Italie. Sire , II a fallu une puissance plus qu'humaine pour contraindre à la retraite les armées de V. M. in vincible»..comme leur auguste chef. La trahison est venue se joindre à l'âpreté du climat , l'infâme général Yorck a manqué aux loix de l'honneur et a rompu les liens sacrés qui unissent les braves qui ' ont partagé les mêmes périls. Il est facile de reconnoitre dans ces perfidies l'or corrupteur et les suggestions de l'Angleterre ; mais nos ennemis se trompent s'ils pensent qu'un revers inattendu diminuera l'énergie de vos peuples ; ils ne renonceront jamais k la prééminence que ^vous leur avez acquise parmi les nations; leurs efforts répondront à vos demandes, ils Jes surpasseront même. Nous offrons à V. M. quatre cavaliers montés, armés et équipés. La ville de Beauvais connoit assez les sentimens qui animent les villes et communes du département, pour itre assurée qu'elles feront des offres semblables. Ainsi, dans peu de jours, nos cavaliers réunis formeront *in régiment prêt k marcher partout où V. M. l'ordonnera. Nous sommes avec le plus profond respect, Sire, De Votre Majesté, les très-humbles , très-obéissans et fideles sujets, Les membres du tcnseil municipal de la ville de Beauvais , De Nully-d'Héceur, maire; Lbomond , adjoint i Jourdain d'Hèricourt, adjoint'; Langlet , Jely, Rai met, [A. Le Mar es chai 9 Souliard , Dame , Maillet, F. Mansard , Blan-whart'Garnier, N. Mignon , Leclos , Lecaron , Jugstet Carré t Ira Sonde , Dûment , Del avilie, Préfe cture du Département de la Seine. VILLE de PARIS. Régiment de chasseurs à cheval. AVIS. On fait savoir que MM. les Maires de la ville de Paris «ont autorisés à recevoir les enrôlemens pour ce feorps , MM. les Maires feront connoître les conditions de 1 enrôlement. Fait à Paris, le 14 janvier 18/3. Le Préfet du département de la Seine, Baron de l'Empire , CHABROL. Saint-Denis, le 14 janvier. L'an 1813, le ij janvier, le conseil municipal étant extraordinairement convoqué par M. le Maire, autorisé de M. le Sous-Préfet de 1 arrondissement et de M. le préfet de la Seine, baron de l'empire, et plusieurs maires des communes du canton s'y étant adjoints d'après leurs demandes, les membres présens ont procé.ié â la nomination d'un secrétaire; M. Lasalle ayant réuni la majorité des voix, a pris place au bureau en cette qualité ; M. le Maire du chef-lieu a dit : ,, Messieurs, ,, Vous avez , sans doute, lu avec l'indignation la plus profonde, l'horrible trahison du général d'Yorck , qui, au mépris de son souverain, Je roi de Prusse , notre allié, vient de livrer lâchement k l'ennemi toute la division qu'il commandoit. ,, Un événement aussi inoui a du porter atteinte au coeur paternel de S. M.; mais l'Empereur, qui compte autant de sujets dévoués qu'il existe de vrais François sensibles k l'honneur , trouvera dans l'afîècfion de ses peuples le moyen de prouver à l'ennemi de l'Europe ce qu'il peut par les ressources de son Empire et l'amour de ses peuples. ,, Nous aurions trop de regrets, Messieurs, si nous ne donnions pas des premiers un exemple éclatant de notre amour pour le souverain, /e laisse à votre zèle auquel, certes, il ne m'appartient pas de fixer des bornes, à faire tout ce qu'il vous dictera ; et, s'il pouvoit m'être permis d'aller au-devant de votre opinion, en émettant la mienne, je dirois, il faut que ce canton, qui s'est toujours signalé par son dévouement, ne demeure point en arrière de ce que pourront et de ce que feront nécessairement tous les autres pays de l'Empire , dont la mass« doit offrir au monarque des secours aussi réels que puissans ; il faut enfin qne les éternels ennemis du genre humain apprennent qu'il n'est pas un François qui ne soit prêt à se dévouer pour son prince et son pays. „ Le conseil municipal partageant avec M. 1e Maire l'indignation que doit inspirer la désertion sacrilege du général d'Yorck, jaloux de donner à S. M. de nouvelles preuves de son amour et de son attachement à sa personne, très précieux, puisque l'antiquité n'en offre point de plu» parfaits sur la Statistique géographique de l'illyrie , dansStra-bon et dans Ptolomée. Je ne dirai pas davantage qu'on doit consulter pour l'histoire ancienne de cette Nation, qui n'a point eu alors d'historiens particuliers, ceux des grands peuples auxquels sa destinée a été liée en différens temps» Ces indications sont trop implicites pour que je me croie obligé d'y arrêter l'attention de mes-savans collaborateurs* et je me contenterai de leur indiquer par la suite des sour* ces moins connues et toutefois plus spéciales. Il faut commencer par établir dans la méthode de l'histoire Illyrienne deux grandes divisions ; la premiere coni" prendra tous les événewens très connus , mais qui n'ont Pal les conditions nécessaires pour établir une parfaite certitude historique; la seconde tous les événemens susceptibles a^ contraire de la démonstration Ja plus absolue, mais qui *$ui sera habillé, équipé et monté aux frais de la ville» iant de cas de la concision dans ,1e style historique qu'on attribue à leur prévention contre la prolixité Ja perte de Trogue Pompée que Justin fit oublier tout-à-fait avec un abrégé très rapide et très élégant. Tite-Live est assezeten-du, si l'on compte surtout ce qui nous en manque; mais il narroit ab urbe condita, et nos moindres abbayesont eu des historiographes plus verbeux. 'Les histoires du moyen temps ne sont donc ni tout-à-fait & suivre et j'en ai dit les raisons; ni tout-à-fait à dédaigner, car elles contiennent une fou Je de matériaux qu'on ae trouveroit pas ailleurs; mais il faut les lire avec un Scrupule sévère et oublier ensuite qu'on lesa lues. II seroit «éme meilleur encore de ne les consulter que pour connoi-ïre les autorités sur lesquelles elles se fondent et d'y re-«nonter sans elles. je n'ai pas besoin de dire qu'on doit chercher des ap-$£T$us on peu vagues * un peu indécis , mais ceriaincment te spontané ment, au nom du canton de Saint-Denis , 'Ve de monter et équ-per à ses frais quatre cavaliers, J prie M. le Maire d'inviter M. le Sous-Préfet , cbeva-ler ile l'Empire , à faire parvenir au pied du trône l'ex-Iression de l'affection et de la soumission respectueuse du J0nseil municipal, fait et arrêté les jour et an que dessus, et ont les membres présens signé. Aiafi signé: Descbavpt, Contour père , Tuùigny , Ebingre, Onielh , L truelle , Gilles , Girard , , Hoguette, Genard, adjoint, et Descemet , maire. Ces ackesses sont accompagnées d'un grand nombre ^autres qui expriment les mêmes sentimens et qui présentent les mêmes hommages. La ville de Versailles en-tr'sutres a off.rt vingt cavaliers. On ne doit pas douter que cet exemple ne soit suivi avec empressement par toutes les villes et cantons de l'Empire. — Les cohortes du premier ban de la garde nationale continuent leurs sollicitations pour obtenir de S. M. I. et la faveur d'être incorporées dans la grande-armee. — On lit depuis quelques jours dans le Moniteur des notices très-importantes et très-curieuses, qni contiennent l'indication des reines, mères ou épouses des Rois de France et autres princesses, qui ont été nommées régentes. PROVINCES ILLYRIENNES. Les jeunes Illyriens qui ont été placés au Prytanée militaire de la Flèche donnent les plus belles espérances. Ils se sont fait remarquer dans le courant de l'année par leur application. Aussi ont-ils fait des progrès sensibles et leurs travaux ont été couronnés par le succès. La distribution générale des prix du Prytanée militaire s'est faite le 15 Septembss 1812. Nous croyons devoir rapporter ici les noms des Iliyriens qui se sont le plus distingués. Humanités, ie. Classe, le. Section. Le 5.e accessit de version latine et le 3.e de thème ont été remportés par Paul François Krusich de Zara. Grammaire latine, i.ere Classe. Le 5.e Accessit de version par Pierre Merliac de Novi. 3.e Classe. Les 3-e, 5. e et 6.e Accessit de version par Benjamin Jean François Spiss'ch de Ducovicz , Mathieu Frédéric Orescovich de Perussich , et Paul Alexandre Janossevich de Dubitza ; le été omis dans l'histoire générale, ou mal et inexactement recueillis. Il est remarquable que la partie la plus curieuse des histoires, je veux-dire celle qui concerne les origines et les premières institutions des peuples, ait été dans tous les pays celle qui a essuyé le moins de contradictions et dans laquelle on a le moins cherché à porter les clartés d'une critique saine. Il semble que ces notions, si favorables à la poésie, aient par là cessé d'être dignes de l'attention du philosophe» et que, dans l'impossibilité de les ramener à leur expression vraie , l'histoire lésait spontanément abandonnées à la fable ; commue s'il n'étoit pas évident que toutes les fictions des temps primitifs, spécialement chez les Grecs, ne sont que des vérités ornées. La recherche des faits positifs, au milieu des emblèmes et des figures de l'histoire poétique, n'est pas même si difficile à suivre qu'on le pense communément j et , si quelques imaginations ingé- 1 rants du Granique et de l'Hydaspe, je vois toujours en vous les Enfants de Ja Gloire. ,, Nous avons recueilli avec joie ces détails sur les premiers triomphes d'une jeunesse studieuse qui intéresse nos lecteurs à tant de titres. Si les avantages de l'éducation qu'elle reçoit en France étoient susceptibles d'être contestés, ses succès mêmes en offriroient une garantie asse* forte. Puissent continuer à se i'.é*elopper ainsi, sous les auspices des professeurs distingués auxquels elle est confiée, les germes heureux de sa premiere éducation et de ses facultés naturelles, et l'illustration* qui en résultera pour elle rèjaillir k la fois sur ses deux patries, celle qui l'a produite ;et celle qui l'a adoptée. _ AVIS AUX ABONNÉS. L'administration du Télégraphe a pris des mesures pour que les nouvelles politiques paroissent désormais dans le plus bref délai possible. M.r Charles Nodier , directeur , est chargé de la rédaction du texte françois. C'est à lui que doivent s'adresser à l'avenir les fonds, la correspondance et les articles à insérer. La rédaction du texte allemand sera confiée à compter 4u i.er février à M.r PEESENEGGER , Professeur de littérature grecque et latine au Lycée de Laybach. s'étend aux sites, au ciel, à l'air même qu'il respire, elle reproduit autour de lui toutes les harmonies de son berceau. Il ne rencontrera plus rien qui ne lui retrace une habitude, un sentiment, une affection; et, si loin de la terre natale il croira retrouver à chaque pas cependant, ses bois, ses hameaux, ses compatriotes, ses frères J V Eh bien i qui le croiroit ? soit que cette analogie n'ait pas échappé aux Grecs dont l'heureuse imagination mettoit toutes les observations dece genre à profit, soit qu'elle tien* ne réellement à la conscience intérieure d'une origine com -mune , l'antiquité a pris le soin de l'expliquer par l'histoire. De ce Polyphême et de cette belle Galaté'e, dont les amours ont été chantés par Théocute, naquirent Ulyrius Les bureaux sont actuellement établis dans le local l'imprimerie du gouvernement. Fiume , 16 janvier 1813. Etat des bâtimens chargés enués et surtis du port de Fiumi du i.er jaavier 1813. ENTRÉS. Qualité. c Q> "l-i M Italiens 1 Pieleghi . i 2 1 Parenze. . 2 Bragozzi . 2 1 Brazzere • 22 Gaete. . . Batelli . . 15 78 2 I Lieu d'où ils viennent. 13 2 25 15 80 Brin tii > Venise, Car taro , Spaiato , Scbenito, Zara , Maluisca , Castel vec-Segna , 1 % Porloré , B .iCcari , Va losca Fia ne n.i, Bersez , Dignano. Natuie des Chargement, -a a Q s o n t 1 s. Qualité. Pieleghi Parenze. Bragozzi Brazzere Gaete. . Batelli . 16 1 1 21 39 14 92 *Z i * I H 16 1 1 21 39 14 Leur destination 92 Venise , Raguse , Macarsca , Spalato , Sebsnico , Lussi n grande Lussin piccol. Cherso . Segnay Por toré, Valosca , Lovrana , Fianona , » Moschenize, Bersez. Nature des charge meni c ci J3 » Q et Gala. Les Gaulois descendent de ce dernier , et les riens de son frère (2), de sorte que ces deux peuples,11 longtems séparés par les institutions comme par les dist*5 ces, ne sont plus réellement que d'anciens collatéra"1 dont un protecteur généreux a retrouvé les papiers de -1 mille, et qu'il fait jouir sous ses auspices de toutes iJ douceurs de la félicité domestique. (2) Polyphemum ex Galatea conjuge Celtam, et jll/rit""' Galam filios suscepisse, eesque ab Sicilia digretsos ^^ tasse populiš, qui inde Celta, , lllyriique et Galli surf • pel-lati. Appianus, lib. de Illyric. Voy. aussi Cluver. lib. i. German, cap. z. LAYBACH , »E i'iMBRIMERIl DU ©OÏVIRNEMINT.