TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybaeh , dimanche 7. février !gî 3- EXTERIEUR. POLOGNE. De Varsovie , le 9 Janvier, la cenfédération générale d» royaume de Pologne à l'armée* Héros ! vous revenez dans cette partie de votre patrie 0Ù vous rapportez à vos concitoyens pour récompense de tant d'efforts et de privations une réputation sans tache et l'estime du grand régénérateur de notre nation. Ainsi vous nous rapportez les avantages les plus chers à ros cœurs - car s'il vous a été impossible cette fois d'atteindre l'uniqte but de nos sacrifices , cependant il convenoit aux polonois de se montrer dignes de ce but en faisant d'aussi glorieux efforts. Votre intrépidité nous faisoit présumer la perte douloureuse que la patrie a éprouvée par la mort d'un graud nombre de braves- qu'elle pleure. Lorsqu'à votre entrée dans cette glorieuse carrière, nous vîmes l'enthousiasme qui briiloit dans tous vos traits , les larmes de joie que nous répandîmes étoient un présage de celles dont nous arrosons aujourd'hui vos glorieuses couronnes. Vous qui n'avez jamais été v?.incus, mais qui avez été ïi souvent victorieux ; vous qui avez eu à supporter les rigueurs des élémens conjurés, soyez les biens venus. Nous vous saluons, enfans chéris de la patrie, la partie la plus chère de la nation, n*s protecteurs, soyez les bien venus. Venez dans les bra« d» vos pères et de vos mères attendris, vous guérir des blessures honorables que vous avez reçues et rétablir vos forces épuisées par les fatigues. Vous étiez notre appui ; nos concitoyens qui s'arment protégeront, votre rétablissement, et le reste de notre fortune , dont nous ferons volontiers le sacrifice à la patrie, ouvrira bientôt une nouvelle carrière au zèle qui vous enflamme. Vous nons racontez les combats sanglans, les difficultés iaouies, les pertes énormes dont vous ave;? le droit de vous plaindre; mais ta réfléchissant que t'est pour 1a patrie qne vous les avez supportées, vous biûlez du désir de vous y exposer de nouveau, II est donc inutile de chercher à vous inspirer de la constance ; car depuis vingt ans, vous avez donné au continent étonné un exemple inoui. C'est un combat qui duve depuis 20 ans. Vous avez depuis 20 ans sacrifié votre oang pour la Pologne ; -vous en avez arrosé les isles éloignées. Vos généraux «ut gravé avec la pointe de ic-ars épées le. nom polonois sur les durs granits du Caire, à une époque où l'on n'esoit pas le prononcer dans votre patrie. Vous avez planté pour la Pologne des drapeaux victorieux sur les rives du Tage et de l'Ebre. C'est pour Ì» Pologne vous avez parcouru des champs couverts de glaces et ar- rosés de sang, et vous combattrez pour elle jusqu'au moment ou l'ennemi reeonnoîtra la justice de notre cause, jastice que le monde entier ne peut nous contester. Lorsque îa France hospitalière vous servit de retraite, gomme à des exilés sans nom et sans patrie, flottans entre le doute et l'espérance, pbuviez-vouS espérer qoe ie moment yiendroit où le héros du monde, q;i vous avoit d'abord conduits à la victoire dans d;s pays étrangers et éloignés, vous rassembleroit dans voue patrie seus les drapeaux de vos pères? Vous avez attendu cette époque avec constance. Vous avez reçu de ses mains ces aigles, ces décorations que vous avez su défendre avec tant de bravoure. C'est lui qui vous a donné votre existence , votre Roi et vos lois. C'est lui qui fait briller sur vos bannières ce chevalier qui a le glaive en main (les armes de ia Lithuanie.) Les régimens des braves lithuaniens partagent vos fatigues , votre gloire et vos espérances. Ainsi c'est en faisant ces sacrifices sans bornes et en montrant la même constance que vous deve* attendre l'accomplissement de ves destinées. Héros ! ce ne sont pas ceux â qui la fortune en écar-t-uit tous les obstacles, a procuré des avantages faciles, qui méritent d'avoir dans l'histoire une place k côté des Macédoniens immortels et des héros romains i mais ceux qui opposant un courage proportionné aux difficultés , ré-sistpr.l par leur fermeté au malheur, que l'adversité ne peut abbatre eî qui triomphent par leur constance de Tin-constance de la fortune. Les obstacles et le malheur forment l'expérience des hommes et des natiqns. C'est dans les revers qu'on voit leur grandeur d'arae et que leur mérite se montre dans tout son jour. Héros! vos jeunes compagnons d'armes vonî prennent pour exemple. Servez-leur de modèle pour cette nouvelle campagne. Nos sermens se^t les mêmes. Vous avez répété sur le théâtre de la guerre ceux que nous avons faits sur l'autel de la patrie. Pour nous, tandis que vous acquérez de nouveaux mérites par votre bravoure et votre constance, noys conduiions au résultat désiré Ja cause de notre postérité, par des actions et en faisant le sacrifice de tout ce que nous possédons, dès que la voix de ia patrie le demandera. - ; Donné à Varsovie , en session du conseil général de la confédération du royaumjp de Pol ogne , le 8 janvier 1813« Pour k maréchal de la confédération générale du royaume de Pologne, St. Zamoysky. CfiAND- DUCHÉ de DANTZICK. Dantzick, le 17 janvier. Nous avons ici un corps d'armée de 30,000 hommes sous les ordres du général Rapp. Le général Bachelu, qui eomraande une brigade à six lieues d'ici 3 a fait attaquer le 15 les avant-postes ennemis j et a fait prisonniers 3 officiers russes, 100 soldats et 15 hussards. ROYAUME DE BAVIERE. Insprucky 13 janvier. Un bataillon illyrien, d'environ 1100 hommes est arrivé ici avant-hier > il est reparti pour se porter par Augsbourg dans Je nord, ainsi qu'ifn transport considérable de chariots appartenans à l'armée d'Italie. Une forte colonne de troupes françaises et italiennes est arrivée aujourd'hui: elle continuera demain sa route. Avgsbourg, 17 janvier. On compte que d'après les dernières mesures adoptées par le gouvernement français, 550,000 hommes seront bientôt disponibles, sans compter l'armée d'Espagne et Ja Grande-Armée. Outre le corps de 30,000 hommes, commandé par le géi.é,a] Grenier , et qui arrive en ce moment à Berlin , il s'assemble à Hambourg, sous les ordres du général Lau-riston, un corps d'observation de l'Elbe; un autre corps d'observation se formera auprès de Mayence , de Wesel et d'Erfurt ; il sera , dit-on, commandé par M. le maréchal duc de Raguse. (Gazette Universelle.') OUÏSSE. Frttuenfeld, le 6 janvier. Le docteur Mesmer, qui a séjourné pendant dix ans en Suisse, est allé se fixer à Constance, dansSLe grand.duché de Bade« I N T ÉRÏ E U B. empire françai s. Taris y le 26 janvier. Le roi de Naples étant indisposé a dû quitter le commandement de l'armée qu'il a remis entre les mains du vice-roi. Ce dernier a plus d'habitude d'une grande administration ; il a la confiance entière de l'EMPiREXJR. Après la trahison du général Yorck , le roi de Naples a jugé convenable de se porter sur la route dElbing , et de là s«r Posen, où son quartier-général est arrivé le 16 janvier. Le général Rapp avec 30,000 hommes de garnison occupe l'île de Noyai et Dantzick ; 6,000 hommes occupent Thorn et ses environs; 6,000 prussiens occupent Grau-dentz; un corps d'observation que commande le prince «l'Eckmuhl est sur Bromberg; le prince Schwartzemberg et le général Reynier sont en avant de Varsovie. Le 5-e «orps se réorganise dans cette place, et le duc de Tarente «'est dirige sur Posen ; le maréchal Saint-Cyr est rétabli *îe sa blessure ; le duc de Bellune est arrivé à Posen. Il n'y a eu depuis l'affaire 'du duc de Tarente sur le Kiemen, dans laquelle il a fait aux Russes trois bataillons prisonniers, aucun engagement quelconque anc l'ennemi;; il n'y a es que quelques rencontres de cosaques de peu d'importance. Toute la cavalerie à pied est arrivée sur l'Oder. Le général Bourcier , qui est à Berlin , mande qu'il a des marchés pour 30,000 chevaux dont 20,000 sont déjà livrés et dans les dépôts, tant pour les refontes deca-valerie que pour celles de l'artillerie et des équipages rai, litaires. Le froid continue à regner. Le roi de Prusse réorganise son contingent entre Stettin et Colberg. Le général Laurisfon est parti hier de Paris pour porter son quartier- général sur Magdebourg où arrive le corps d'observation de l'Elbe qu'il commande. Le général Souham passe le Rhin avec lavant-garde du corps d observation du Rhin et va se porter sur Francfort. S. M. a donné au général Bertrand le commandement du corps d'observation d'Italie qui se réunit à Verone. Une avant-garde composée de 40,000 hommes de troupes frai, hes , se réunit à Pôsen sous les ordres du maréchal duc d'Elchmgen. Ce maréchal est du nombre de ceux dont lu courage et la force d'ame ont été éprouvés. Le roi de Saxe réunit des troupes autour de Glogau. L'Empereur d'Autriche rassemble des forces considérables clans la Gallicie. On y compte déjà une armée d« plus de So,000 hommes. La confiance et l'harmonie sont entières entre les deux cours impériales de Vienne et de Paris. Le roi de Danemark est sourd aux menaces et ain intrigues de J'Angleterre, de Ja Russie et de la Suéde. Dantzick est aujourd'hui une place inexpugnable > 30,000 hommes de bonnes troupes y sont réunis; de bons géné raux les commandent et Je gouverneur de la ville est 1« général Rapp, brave et intrépide soldat; bon nombre d'officiers du génie et d'artillerie s'y trouvent; la place est approvisionnée de tout pour deux ans. Tous les bruits qu'on fait courir sont donc faux : il n'/ a pas eu de bataille à Kàenigsberg ; il n'y en a Pas eu i Elbing ; aucun officier général n'a été blessé ; et nous I5 répétons; aucune affaire n'a eu lieu depuis celle du du* de Tarente sur le Nieroen. L'Allemagne n'a rien à craindre ni des intrigues ^ l'Angleterre, ni de l'irruption des barbares, qui n ont su defendre leur pays qu'en le dévastant , et leur capiti ìju'en la brûlant. Enfin! aussitôt que l'hiver sera passé, les Russes seront chassés et renvoyés d'autant plus vite qu'ils se seront avancés davantage. Nous sommes autorisés à faire cet exposé pour tranquilliser les bons citoyens de l'Allemagne et de France; et nous ajoutons qu'ils peuvent être certains que s'il sur venoit des événemens, on en donnerait sur-le-champ co® munication au public, avec la même véri té et la même si® plicité que l'on a fait connoître les malheurs de l'armée da^ le 29.è bulletin. On ne sait pourquoi les Anglais attachent l'importance à inonder nos côtes et le Continent de phîcts remplis de fausses relations; en effet, tout Ie ** qu'a éprouvé l'armée est dit dans le 29.e bulletin ; mais que les gazettes de Pétersbourg ajoitcnt , que fles ** et des canons nous ont été pris en front de bandière faux 2 très faux.! yttre du trime Eugène Napoléon, vice-roi du royaume d'ita-lie , au ministre de U guerre. Marienvperder 3 le 6 janvier 1813. Monsieur le duc , Les gazettes de Saint-P étersbourg me tombent sous les j-iains; et y y vois combien les relations qu'elles contien-aent sur les éve'nemens de novembre et de de'cembre sont dénaturées et fausses î Je ne m'arrête qu'à ce qui regarde lion corps d'armée. Il est dit dans ces gazettes que le 8 novembre Platoff jjj'a attaqué et dispersé tion corps d'armée, ma pris 3700 hommes et toute mon artillerie. Ces faits sont faux : pjatoff s'est à peine présenté devant mon corps. Il a été repoussé de toutes parts. S'il a fait quelques prisonniers, il n'en a pas fait un seul les armes à la main, mais il a pu ramasser des hommes isolés qui, la nuit, pour se met-ire à iVbri de l'extrême froid, s'éloient éparpillés dans-dés villages. Quant aux canons, il n'en a pas enlevé un seul, quoiqu'il seit vrai que j'ai été obligé par la perte i'h les entendre aussi, nous aurions fui à la bataille de la Moscova!! ! fit qu'ils nous auraient poussés à 16 vers tes du champ de bataille? ainsi, c'est en nous sauvant que nous aurions ô ccupé Moscou ! Le printems nous fera raison de toutes ces fa*farona-des. Les Russes trouveront par-tout "les hommes d'Aoster-litz, d'Eylau, de Frieriland, de Vitepsk , de Smolcask, de Ja Moscova et de la Berezina. Signé, le maréchal duc D'E LCHINGEN. Le 27 janvïer. LL. MM. sont parties de Paris le Mardi 19 pour aller chasser à Gro^bois. Le soir, elles ont été coucher à Fontain ebleau où on ne les attendoit point. En arrivant l'Empereur s'est rendu che^ le Pape qui étoit en conversation avee des Cardinaux et des Prélats. S. M. et le Saint Père sont restés ensemble près de deux heures. Le lendemain Mer'credi j le Pape , accompagné des Cardinaux de Bayane, Doria, Ruffo , de l'Archevêqne de Tours, et des Evêques d'E vrecx , de Nantes, de Trêves et d'Edesse, a été rendre visite h S. M . l'Emperear, qui a reçu le Saint Pére dans ses grands appartemens. Au retour de chez l'Empereur, le Saint Père s'est rendu chez S. M. l'Impératrice. Peu de temps après, S.M. l'Impératrice, accompagnée des dames du-palais et des autres personnes de son service, a été rendre visite au Pape. Les jours suivans , Sa Majesté et lë Saiat Pere ont eu de fiéquens entretiens. Enfin , le lundi 25 , k sept heures du seir , S. M. et le Saint Père , réunis dans le grand Sallon des appartemens occupés par le Pape, ont signé le Concordat qui termine tous les différends elevés à l'occasion des affaires de l'église. Cet acte a été signé par l'Empereur et par le Pape en presence des Cardinaux et des Prélats qui étoient à Fontainebleau. A peine le Concordat avoit été signé, que S. M. l'Impératrice ebt venue de son propre mouvement féliciter le Pape sur cet heureux événement. Aujourd'hui mercredi k quatre heures et demie, LL. MM. sont parties du palais de Fontainebleau, et elles sont arrivées à huit heures au palais des Tuileries. ( Moniteur ) — Cette feuille ne pourroit plus suffire k l'énu mération des dons patriotiques qui se succèdent aux pieds de l'Empereur, et à renonciation des sentimens d'entousiasme et de dévouement qui les accompagnent. L'Italie , jalouse de l'amour que la France porte à son Monarque et des témoignages qu'elle lui en donne , n'a éfé dévancée que de peu de jours dans ses hommages ; ils se pressent, ils se multiplient avec une vitesse qui ne peut être expliquée que par c*tte espèce d'instinct d'une noble et touchante rivalité. Les administrations, les tribunaux, les sociétés de tout genre se distinguent k l'envi dans ce concours mJmora-ble et pent-être unique chez les nations. L;s in livida» mêmes les plus isolés veulent yiprenire part, oit en con. courant à l'offrande publique pai un engageaient volt nt ure, soit en déposant des sommes plus ou moins consi dérabLj «ans les mains des autorités qui sont ckargées du recrutement. Enfin quelques régimens d'infanterie, non satisfaits de contribuer de leur propre valeur k la prospérité de l'état et k la gloire de ses armes, ont levé des eavi. liers, qui n'auront besoio que de remonter à leur ongint pour y trouver tous les exemples de l'honneur e t U« la bravoure. PROVINCES ILLYRIENNES. NAPOLÉON Empereur des Français, Roi d'Italie, Pro- tecreur de la Conf édération du Rhin, Médiateur de la Confédération Suisse, etc. etc. etc. Nous Gouverneur Général de s Provinces Illyriennes, Vu le procès-verbal de vérifica tion faite le 8 ravetr-bre dernier par le contrôleur des contributions de la caisse et de la comptabilité du S. Zanchi percepteur à Veglia, Vu la loi du premier frimaire an 7 et l'arrêté du u thermidor an S ; Considérant qn'il résulte de cette vérification, que les; recouvremens de 1811 son t arriérés d'une scrome de 12,ié; i francs 87 cent, sur 33,946 fr. 59 cent, et ceux de 1812 de 20,854 fr. 79 sur 27,958 fr. 51 cent, et qu'un retard aussi considérable provient de sa négligence ; Qu'il a contrevenu aux dispositions les plus formelle! des loix , en ne faisant pas depuis plus d'un an, émarge! les rôles de lin et 1812, en présence des Contribuables-et en n'établissant point de journal pour l'exercice 1812. Sur la proposition de l'Intendant général, Avons arrêté et arrêtons ce qui suit Article i.er. Le S. Zafishi percepteur de Taglia est destitué. Art. .2. II sera procédé à la vente de s»n cautionnement et <■! ses biens personnels jusques à concurrence de trent e-trois-mille-vingt francs soixante-six centimes, montant des rr couvremens arriérés, sur 1811 et 1812 , sauf à lui à r£' courir sur les Coatribuables retardataires. Akt. 3. L'Intendant général est chargé de l'exécution du présent arrêté. Fait au palais du gouvernement h Trieste le 2* )■■•' vier 1813. Signé BERTRAND' Par S. E. le gouverneur-général , V Auditeur , Secrétaire-général du Gouvernement î signé A. Heim- Pour copie conforme , Signé A. Hei*- Pour copie conforme ; Le Comte de Ctmpire Maître dos Requêtes Intendant général , Signé CHAEHOL. mâ> aw.T-'iftiiregaaa^gtigiEaMžo. -i-tir- r«M>a^-aBBjs 131.1eaawaa■- r