N. 37. telegraphe officiel. Laybach > mercredi 6 mai 1812. AVIS. MM. les abonnés ont été invités plusieurs fois k acquitter le prix de leurs abonnemens par semestre ou trimestre à leur choix ; cependant beaucoup sont encore en retard , quoique le journal leur ait été envoyé exactement. Le directeur auroit cru manquer aux égards et à la confiance qu'il leur doit et qu'ils méritent par leurs fonctions, leurs places ou leur fortune, s'il eut supprimé les envois faute de paiement ; il a été autorisé à les considérer comme abonnés , lorsqu'il n'a point été prévenu lui même quelques jours avant l'expiration du trimestre, ou lorsque le journal ne lui a pas été renvoyé dès le commencement de l'autre. Les personnes qui n'ont pas remplies cette formalité d'usage général et de rigueur , en mettant la direction dans ia nécessité de faire Içs même frais pour le papier, l'impression et les adresses , sont redevables du sémestre. EXTERIEUR. AMÉRIQUE. Caraccas , i.er février. La situation de nos affaires est très-favorable , et malgré l'opposition des rebelles de la province de Coro et de Sainte-Marthe à la liberté, nous sommes dans un état de bonheur et de tranquillité dont le peuple de Venezuela n'a jamais joui de mémoire d'homme. Le Mexique ne tardera pas à être libre. Un secours de troupes de nos provinces (secours devenu à peu-près inutile) achèvera la destruction de ses oppresseurs. V^negas s'est réfugié dans la capitale, qu'il a fait fortifier, mais il tst environné d'ennemis. Le président du congrès a, de l'avis de son conseil, jugé convenable de prohiber l'exportation du numéraire. Les nouvelles de la Nouvelle-Valence vont jusqu'au 22 du mois dernier. Le général Valts j commandoit à cette époque, et la ville jouissoit de la plus parfute tranquillité. Le général Miranda partir* sous peu de jours pour rejoindre l'armée. Il l'a renforcée d'un grand nombre de recrues enrôlées volontairement. Elle est aujourd'hui forte de vingt mille hommes. Tous les Etats voisins ont envoyé des députés au congrès général. Lu Havane, 17 janvier. Carthagène s'est enfin déclarée indépendante par un manifeste qui vient de nous parvenir. (Joum. de l'Emp.) ANGLETERRE. Londres, 13 avril. Vendredi, les négocians, manufacturiers, et les habitans de Belfast, dévoient s'assembler à la Bourse de la ville, pour prendre en considération la nécessité de présenter au pailtmentune pétition contre le renouvellement de la charte de la Compagnie des Indes-Orientales. De semblables assemblées auront lieu successivement à Dtblin , Coi le, Vaterfoid et Limerick. — 11 y a des troubles sérieux à Truro , à Manchester, à Bristol, à Cornwal et à Carlisle. A Manchester, les ; "troupes ont fait feu sur les mutins. Une femme a été tuée et plusieurs hommes ont été blessés. (Jcurn, de l'Emp.) Du 16. C'est avec une peine extrême que nous allons informer nos lecteurs d'une nouvelle circonstance qui prouve à quels excès peut se porter une populace égarée et aggraver ainsi les maux qu'elle veudroit écarter ou alléger. La lettre suivante est arrivée ce matin à une des premières maisons de Sheffield dans la cité ; elle est écrite au crayon , ce dont on verra la raison dans la lettre elle-même. Le journal de Sheffield de la même date se tait totalement à ce sujet; mais ce qui explique ce fait, c'est que le journal-quoique daté du 13 et publié le même jour, a été imprimé et destiné k être publié la veilie. Sheffield ,//14 avril. <{ Je suis au milieu des pertubateurs et des soldats , et non sans crainte de voir briser les fenêtres de la maison où j'écris. Les mutins ont pris et détruit les armes qui étoient au magasin ; la cherté des vivres est la cause de cette émeute; je ne ferme pas ma lettre pour pouvoir vous donner des détails ultérieurs. ,, A huit heures du soir. " Le canon est braqué vis-à-vis de mes fenêtres et chargé à mitraille, les soldats arrivent de tous côtés: on craint une nuit terrible; mais elle le sera moins que la journée de samedi , qui <-st jour de marché. La maison est dans une tells cofifusion que je ne puis avoir'ni plume ni encre, et je suis obligé d'écrire avec un crayon. „ Tels sont les détails qui ont transpiré ce matin un peu tard. '(Moniteur.) RUSSIE. Odessa, 20 mars. La reprise des hostilités avec les Turcs produit ici une grande stagnation dans les affaires commerciales. Aucun bâtiment n'obtient la permission de mettre sous voile, et nous ne voyons point arriver de navires. La grande quantité de seigle amoncelée 101 ne trouve point d'acheteurs. Le prix des marchandises du Levant, et surtout du coton , hausse considérablement. (Joum. de l'Emp.) AUTRICHE. Vienne, 6 avril. On croit que le dernier voyage de S. A. I. l'archiduc Palatin, de Presbourg à Vienne, étoit relatif aux demandes de la cour, et qu'il avoit bien voulu se charger au nom de plusieurs membres les plus influens à la diète , de solliciter quelques modifications à la dernière résolution que S. M. a fait notifier aux Etats de la Hongrie. On ignore la réponse du gouvernement. On assure toujours qae la clôture de la diète n'est pas éloignée. Les nouvelles de Turquie nous apprennent que les forces turques mises en activité cette année, sont bien plus nom-« breuses qu'en iSio et j8ii ; elles veulent attaquer les Russes sur différons points, et les tenir par tout en échec. (Caz. de France.) HONGRIE. Semi in , i.er avril. Les renforts de troupes que la Poi te a fait venir de la Macedoine , de l'Albanie, la Murée et des îles de l'Archip'J; sont déjà en marche pour Schumi«! î4<> _ tlontre l'usage des Turcs, ôn doit organiser pour la cam pagne prochaine deux corps de réserve. La flotte qui est 'dans le port de Constafttinople doit se tenir prête à se rendre dans la mer Noire dans le courant de mai, afin d'empêcher les Russes d'avoir dans cette mer une supériorité humiliante pour la Porte, comme cela est arrivé l'année dernière. Près bourg , 8 avril. Suivant des nouvelles de la Valachie, 2es plénipotentiaires turcs envoyés au congrès de Bucharest «voient déjà quitté cette ville. En conséquence, on s'atten-doit à voir continuer la guerre entre la Russie et la Porte avec la plus grande énergie; mais toutes les lettres que l'on a reçues jusqu'à présent de ces environs n'en disent rien. Toute l'armée russe doit s'être retirée sur la rive gauche du Danube, et semble vouloir s'y tenir sur la défensive. Ces renforts considérables sont arrivés de l'intérieur de la Turquie, mais ces troupes n'ont point encore commencé les hostilités. (joum. de l'Empire.) VALACHIE. Bucharestt 25 mars. Des nouvelles sûres de la rive droite du Danube annoncent que Bovnak-Aga commande à Ruds-chuck une garnison nombreuse , et qu'il est en mesure, non-seulement de résister aux attaqaes îles russes, mais de les attaquer lui-même. Cependant, depuis la retraite des troupes russes sur la rive gauche du Danube, il n'y a eu aucun événement militaire entre les deux armées. Celb du grand-visir devient chaque jour plus forte à Schumla et dans les environs. (Joum. de Paris.) PRUSSE, Berlin , 7 avril. M. le maréchal d'Empire duc d'Elchin-gen est arrivé ici il y a quelques jours de Leipsick. S. Exc. est partie hier pour Francfort-sur-l'Oder, (j. de l'Emp.) SAXE. Leipsick, 6 avril. On attend ce soir ici S. M. le roi de Westphalie. Les nombreuses troupes qui ont passé par cette ville se sont fort-bien conduites. Les diligences et les voitures de soulages n'ont pas été un seul instant interrompues , et le commerce s'est livré à ses spéculations comme à l'ordi-sajre* v (Joum. de l Emp.) SUISSE. Lausanne, 7 avril. Par circulaire du 30 mars, S. E. le îsndamman a transmis aux cantons la nouvelle capitulation et les a invités à lui en faire parvenir la ratification dans quinze jours. En conséquence, les grands-conseils des cantons ont été convoqués extraordinairement ; déjà le nôtre ainsi que celui de Berne, ont ratifié cette capitulation a l'unanimité. 7 E S P A G N E. Madrid y 1er avril. Les soins assidus de S. Exc. M. le maiéchal Marmont, duc de Raguse, pour le bien de l'armée de Portugal, se font ressentir sous tous les rapports nés différens services, et particulièrement pour assurer les subsistances de l'armée dans les marches et les cantonnemens, i chose difficile dans les provinces occupées par ses divisions. 11 vient de donner une nouvelle preuve de sa sollicitude, en donnant l'idée et faisant faire plusieurs modèles de moulins à bras portatifs. Celui présenté par l'artillerie , et qui a d'abord été adopté, offre des résultats extrêmement a -vantagçux. Ces moulins,- quoique tout fer et acier, ne pèsent que dix-sept à dix-huit livres; ils font régulière ment de quarante à cinquante livres de très bonne farine par heure; un seul homme les fait aller; ils sont solides, se fixent* facilement à une table, un banc; et en campagne^ l'on peut les attacher aux rais d'une roue de charrette. Un atelier considérable, dirigé par m. le chef de bataillon Bourdin, qui a beaucoup contribué à la simplification et au perfectionnement de cette machine, et qui en active la construction, en a fourni déjàplusieurs centaines, nous en avertis reçu plus de trente par division, et nous espérons bientôt en avoir un par compagnie. Alors nous n'aurons plus à craindre les sécheresses, très longues en Espagne, qui rendent nulle I, majeure partie des moulins, m la malveillance de l'ennemi, qui a soin de les briser Jorsqu il bat en retraite. A l'avenir, de même que chez les Romains , l'on n'aura besoin que de distribuer du blé aux corps de l'armée de Portugal , habitués depuis long, temps à faire leur pain et leur biscuit. (Jotir„. de l'Emp.) INTERIEUR. empire français Turin y 10 avril. S. A. I. le p-.nce Camille Borghese, gouverneur-général , a été nommé grand croix de l'Ordre impérial de la Réunion, par décret de S. M. , du 2* fé- Vricr i8i2< (Journal de l'Empire.) Bordeaux y le 15 avril. La chaloupe de pa ssage la Cou rante, commandée par le pilote Moreau, en arrivant a Pauillac, le 9 de ce mois, toucha avec une telle violence contre le peyrat de ce port , qu'elle perdit une partie de son bordage et fut immédiatement submergée. Cette embarcation portoit plusieurs passagers , qui durent leur salut au zélé empressé avec lequel les préposés et les matelots de la brigade de Pauillac accoururent à 1-ur secours , sous la direction et par les soins de M. "Wasservas, inspecteur des douanes; il parvinrent aussi à faire retirer de l'eau l'embarcation. l'on a déjà eu plus d'une fois l'occasion de signaler à la reconnoissance publique, des préposés de l'administration des douanes impériales, qui se sont honorablement distingués par de semblables traits de dévouement. (Gaz de Fri.ru.) Taris t 17 avril. Un Courrier par estafette vient d'être établi de Mayence à Wittemberg en Saxe. Il a été enjoint à tous les maîtres de poste de tenir prêts de bons chevaux et de veiller à ce qu'on fit une extrême diligence, idem. — 18 avril. Aujourd'hui dimanche 19 avril 1812, S. m. l'Empereur et roi, entouré des princes, des ministres , des grands-officiers, grands-aigles et des officiers de sa maison, a reçu avant la messe , au palais de Saint-Cloud , dans la salle du trône, différentes députations des collèges électoraux. (Moniteur.) Du 19. Empressée d'unir ses soins généreux aux précautions paternelles que l'Empereur a prises pour la subsistance d.s indigens, S. M. la reine Hortense a formé un établissement de soupes à la Rumfort pour le village de Saint-Leu, vallée de Montmorency. Les communes environnantes participeront à la distribution de ces soupes. La reine l'a confié aux soeurs de Sainte-Marthe, dont le séjour à Saint-Leu est encore un bienfait, l'occupation deces filles respectables étant d'instruire l'enfance, et de porter aux malades des alimens, des soins, des consolations et des remèdes. -- Le 8 de ce mois, l'épouse du sieur Toussaint Eón, kbourenr de la commune de Donger, département de Ia Loire inférieure, est accouchée3 avant le terme, de quatre enfans, dont trois filles et un gSîçon. Ils sont morts tous jes quatre peu de temps après être venus au monde. (/. de Pares) PROVINCES ILLYRIENNES. "Laybach, 4 mai. Les créanciers de la dette domesticale sont prévenus que conformément à l'arrêté de la Commission de la Liquidation du 31 mars dernier, ils peuvent se présenter pour recevoir le mandat de remboursement, au bureau établi à cet effet à l'intendance générale. Ils sont avertis de se présenter avant le 20 de ce mois. NAPOLEON Empereur des Français etc. etc. la Commission de Liquidation instituée par Décret du 15. Avril 1811 Vû le Décret du 16 Février 1811. qui place dans ses attributions la liquidation de tout l'arriéré antérieur à 1' année 1811. ainsi que l'apurement, de toutes les comptabilités, tant des anciennes que des nouvelles administrations, jusqu'au i«r Janvier 1812. Considérant qu'il stnporte de déterminer les délais dans les quels les créanciers seront tenus de se pourvoir, et de soumettre à la Commission les pièces justificatives de leurs réclamations ou de leur gestion. Qu'il n'est pas moins essentiel , de déterminer les formes dans lesquelles ces réclamations devront être présentées , et de tracer aux créanciers et aux comptables la marche qu'ils auront à suivre pour éviter des retards qui leur seroient préjudiciables et arriver le plus promptement au terme de cette liquidation. Qu'il importe enfin de fixer d'une manière claire et précise les attributions, de la Commission pour éviter qu'on ne lui présente des demandes ou des réclamations . sur lesquelles il ne lui appartient pas de prononcer. Arrête ce qui suit : TITRE I. Dispositions générales i Art. 1 Les attributions de la Commission de Liquidation consistent à reconnaître et a liquider la dette relative à l'exercice 1810 et antérieurs, contractée sous l'Empire du Gouvernement française! relative aux objets de service non encore acquittés sur tous les Ministères. Art. a. La Commission de Liquidation est également chargée de l'apurement de la comptabilité de tous les i particuliers et Administrations comptables qui ont eu une gestion ou un maniement de fonds quelconque , soit pour Je compte de l'Etat soit pour le compte des communes ou autres administrations publiques , jusqu'au icr Janvier 1812. Art. 3. Tout ce qui est relatif il la Liquidation de l'ancienne dette constituée dite domesticale ayant été définitivement léglé par le Décret du 16 Janvier qui en a ordonné le remboursement, et tout ce qui. concerne les pensions [l'ayant été également, par les diverses décisions de la Commission, et les décrets du 9 Janviers et 2. ifévrier qui ordonnent l'inscription au grand Livre de franc e des Etats arrêtés par elle, reste étranger à la nouvelle Commission qui n'a plus aucun pouvoir pour recevoir les réclamations de ce g^nre. Art. 4. Toutes les réclamations ou,envois de pièces devront ètre adressés à Mr. le Comte de l'Empire, Président de la Commission de Liquidation. Toutes celles adressées sous un autre titre, ou qui le seront aux membres ou employés de la Commission, n.' se- ront point reçues à l'enregistrement, et resteront au rebut au bureau des postes, faute d'affranchissement. Art. 5. Tous les créanciers et ayant droit sont prévenus que les affaires seront jugées à la Commission dans l'ordre de leur présentation et suivant le numéro de leur Enré-gistrement sans qu'aucune considération puisse engager à s® départir de cet ordre qui sera rigoureusement suivi. Ils devront en conséquence se tenir en garde contre tous agens d'affaires qui leur prometteroient de faire avancer le moment de la conclusion , et il sont avertis que toutes démarches qu'ils pourroient faire à cet égard , auroient pour effet infaillible non seulement d'éloigner indéfiniment la conclusion de leur affaire, mais encore d'en compromettre le suceés. TITRE II. Dî la Liquidation de l'arriéré. Art. 6. Tous créanciers à quelque titre que ce soit qui jusqu' à ce moment n'ont point adressé leurs réclamations so't à la Commission de Liquidation , soit à l'Intendance générale, seront tenus de se pourvoir et de produire les justifications nécessaires, savoir: ceux qui sont domiciliés dans les Intendances de la Carniole, del'Istrie, dela Ca-nnthie et de la Croatie, dans le délai de trois mois, et ceux habitant les Intendances de la Dalmatie et de Raguse, dans les quatre à dater de ce jour. Art. 7. Les titres que devront produire les créanciers seront, Savoir: Pour les fonctionnaires et employés, réclamant tout ou partie de leurs traitemens arriérés une pétition sur papier timbré contenant leurs noms, prénoms, domicile, qualité ou emploi, et un état de leurs services certifié par le Chef d'Administration sous les ordres duquel ils ont été, et visé par les Maires et Subdélegués, avec le montant des arrérages réclamés Et pour les fournisseurs et autres créanciers un état de leurs fournitures et avances certifié par les divers chefs de service et dans les formas déterminées pour chacun des ministères aux quels elles se raportent, avec les pièces justificatives à l'appui. Art. 8, Sont néanmoins dispensés des formalités voulues par l'article précèdent, tous les fonctionnaires de l'ordre civil , administratif et judiciaire dont les états d'émargement signés par eux ont été successivement trr.nsmis k l'intendance générale, et n'ont pu être payés faute de fonds. Art. 9. En sont également dispensés tous fournisseurs et créanciers de la guerre, du genie, de l'artillerie ou de la marine qui auroient remis leurs pièces entre le^ mains des divers ordonnateurs de ces services. Atr. 10 Les dits ordonnateurs seront tenus de remettre à la commission les états de ces fournitures ensemble lis pièces à l'-ippui avec leur avis, et la liquidation provisoire qu'ils pourroient en avoir faite , afin qu'il y soit défiaiti vement statuée par la commission. Art. 11. Néanmoins les créanciers fournisseurs ou employés sont prévenus qu'ils ne sont pas dispensés de veiller eux mêmes à ce que les envois aient lieu dans les formes et dans les délais prescrits par l'article 6, attendu qu'à défaut de la dite rémise, et dans les dits délais, la" déchéance seroit irrévocablement encourue pour eux, sauf leur recours contre qui dé droit» Art. iz." Tous créanciers qui produiront leurs litres à ! la commission, seront admis à faire retirer par eux ou par leur fondé de pouvoir un bulletin qui contiendra leurs noms, prénoms , et qualités , la nature de leur réclamation et le numéro sous lequel elle a été enrégistrée. Art. 13. Les états de liquidation devant aux termes du décret du 16 février être soumis à l'approbatiou de S, M. préablement à tout payement, les créanciers seront prévenus par une lettre individuelle de l'époque à laquelle ils pourront être payés , des formalités qu'ils auront à remplir et de la caisse à laquelle ils devront s'addresser. En attendant cette époque ils sont invités à ne pas adresser à la Commission des demandes qui ne feroient que compliquer la correspondance sans aucun objet. TITRE III. De l'apurement de la comptabilité. Art. 14. Tous les comptables qui sous l'administration antérieure à la cession de ces provinces, ont été chargés d'une recette, gestion ou administration financière quel conque, emportant responsabilité et dont la gestion n'a pas été définitivement appurée dans les formes et de la manière prescrite par les lois et usage, existants, seront tenus d'en remettre le compte à la Commission dans le délai de trois mois, sous peine d'y être csntraints par voie de garnisaires, saisie et sequtstre de leurs biens, même par corps , s'il y à lieu. Art. 15. Ce compte qui remontera à l'époque du dernier appurenunt, présentera distinctement les recettes et les dépenses, et sera accompagné de toutes les pièces , qtù peuvent établir soit le montant des recettes, soit la régularité et légitimité des dépenses. Art. 16. Sont compris sous le nom de Comptables tous ceux qui à quelque titre que ce soit, ont eu un maniement de deniers publics, soit pour le compte de l'état, soit pour celui des communes Ou autres administrations qui seroient aujourd'hui réunies au domaine de l'état Art. 17. Sont également tenus de rendre leur compte tant dans le même délai que sous les mêmes peines tous les comptables et chefs d'administrations financières qui depuis la cession de ces provinces ont eu un maniement quelconque de fonds, entraînant responsabilité. Art. iS Tous les comptables dont la gestion aura été définitivement appurée par la Commission de Liquidation recevront d'elle un quitus définitif qai opérera leur libération. Arf. 19. Pour assurer, de ce moment, les droits du Trésor sur tous les comptables qui par le résultat de l'appu-rem^t de leur gestion pourroient être reconnus en débet, il y;ra à la diligence de M. M. les Intendans , et sur les poursuites des Directeurs des domaines , pris inscription sur ions les biens immeubles de l'ancienne administration à ï'cfïlt de garantir le privilège que les lois pourroient assurer à l'état sur tous les autres créanciers même privilégiés 3 la dite inscription sera rayée sur le vu de l'arrêté de la Commission portant appuremsnt et le dit arrêté en contiendra une disposition formelle» Art. io. Le présent Arrêté sera imprimé au nombre de mille exemplaires, et envoyé à toutes les communes 4 la diligence des Intendans pour être affiché par tout ofi besoin sera* Fait à Laybach, le 31 mars ittz. Le Président et les Membres de la Ctmmiss'ten de Liquidation , Le Comte CHABROL. de Chambaudoin, Balbb. AVIS. Le quinze mai prochain, k dix heures du matin, il sera procédé, dans les bureaux de l'Administration de la Marine à Trieste , rue neuve N.° 802 à la ve«te et adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur , à l'extinction des feux, du brich Anglais la Sophie, capturé le 21 octobre 18x0 par la division Franco-Italienne aux ordres de M. Du-bourdieu , jugée bonne piise par décision du conseil des prises à Paris do 10 juillet 1811. Le quel brich se trouve désarmé au port de l'arsenal à Trieste. Tous les frais de douane, adjudication &c. seront à la charge des acquéreurs. inventaire. La coque du bâtiment, du port d'environ quatre-vingt-treize tonneaux, la mâture, les vergues, le gouvernail et les ferrures en place, deux pompes, la chambre avec ses aménagemens. La manae ivre dormante et courante , un cable de 9.pouces un cable de 7 pouces , un cable de 6 pouces , deux grelins ou aussière , trois ancres, une grande-voile , un grand hunier, un grand perroquet, un grand catacoi, une bonnette de grand hunier, une bonnette basse , une bonnette de petit hunier, une brigantine, une bonnette de brigantine, une fiéche-en-cul, deux misaines, un petit hunier, un petit perroquet-, un petit catacoi, une pouillouse, une grand-voile d'étai, un tourmentm , un grand foc, un Jclin foc, six pièces à eau, les armts, quatre canons de 4 sur affûts, avec boulets, mitrailles et ustensilles, quatre caronades de 9 affûts , divers ustensiles. Il sera également procédé à l'adjudication du brich, corsaire anglais Je Merluzzo, du port de cent tonneaux et d« ses agrès, apparaux,.artillerie &c. désignés dans l'avis du 16 janvier 1812, à l'exception de la poudre de guerre qui a été versée dans les magasins du Gouvernement et, dont la vente qui avoit été annoncée pour le 2 mars dernier » été remise audit jour 15 mai prochain. On pouwa prendre connoissance à l'arsenal de Trieste > tant de ces bâtimens, que de leurs agrès, apparaux, artil* irrie &c. LOTERIE IMPÉRIALE D'ILLYRIE. Roue de laybach. Tirage d:i 4 mai 1812. 1S - 7 - 76 - 4 - 38.