J J. Semestre provinces illy rienne s, ' n.8 80. TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach , dimanche 4 octobre 1812 EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D" AMERIQUE. Charlstown 15 août. La révolution qui a eu lieu dans le sud de l'Amérique , p e doit pas être considérée comme ne devant s'étendre que jur le continent. Les îles commencent aussi à en éprouver j'influence. Après la dissolution de la junte de la mère-, patrie , une nouvelle organisation avoit eu lieu «à la Havane dans l'île de Cuba. Le premier tff.t salutaire de cette mesure a été la réforme de plusieurs restrictions absurdes qui entravoient le commerce. Les droits établis à la Havane sont 34 pour ico sur l'importation des articles de luxe; 15 sur les objets de première nécessité; le même droit de 3 piastres 1/4 sur la farine. 11 n'y en a point sur les marchandises du crû de l'Espigne importées par des vaisseaux espagnols ; elles ne sont assujéties h aucsn droit. Une flotte anglaise s'est présentée le 15 dans le port jde la Havane, mais elle n'a point été reçue. On sait que depuis long-temps l'île de Cuba est un objet d'ambition pour le gouvernement anglais qui en cofinoit toute l'importance. I! a fait plusieurs tentatives pour s'y établir ; tnais ces tentatives n'ont eu aucun résultat. Depuis que la guerre est déclarée enire les Etats-Unis et l'Angleterre , »ila situation du gouvernement espagnol dans l'île de Cuba .est devenue très-difficile. Les habitans ne dissimulent point ,Jeur penchant â favoriser les Etats-Unis avec lesquels ils ,font un commerce très-avantageux. Don Francisco Guttie-rez, leur gouverneur, est un homme respectable, attaché à son pays, et qui a été inaccessible aux séductions et à l'or de l'Angleterre. Le gouvernement des Etats-Unis lui a envoyé un député qui a été fort bien reçu. Nous attendons avec impatience quel sera le résultat de sa mission. ( Jour, de Paris, ) ANGLETERRE. Londres , 12 septembre. Le ministère du lord Castlereagh va être marqué par denx grands événemens auxquels cet habile homme d'Etat aura beaucoup contribué, sans le vouloir. Pendant que la révolution politique de l'Amérique-Septentrionale s'achève par la réunion du Canada, le système continental de l'Europe se complète par le rétablissement de la Pologne : au même moment où les Français rendent aux Polonais leur ancienne liberté, les Américains arrachent à notre domination les Français du Nouvean-Monde. L'un et l'autre événement ajoute aux forces de Napoléon et diminue les oûtres s l'un ouvre à ca conquérant le grenier du continent; l'autre nous enleve le seul pays qui pouvoit nous fournir ces mâts, ces planches qui sont nos seules murailles, et que bientôt nous ne pourrons plus recevoir de Riga ni de Cronstadf. Tels sont les heureux , les glorieux résultats de ces profondes combinaisons politiques qui ont provoqué en même temps la guerre de Russie et celle d'Amérique. Si lord Castlereagh aspire au nom de Phaeton politique , on ne sauroit le lui refuser. On'croit que le plan de défense de notre armée en Amérique est de se replier sur Québec et Halifax. Noas allons dont; imiter nos chers alliés les Russes; mais espérons du mains que nous ne pousserons; pas cet esprit d'imi* tation^usqu'à brûler nos propres villes. ( Jour. de l'Empire. ) — On se rappelle l'histoire du capitaine Bligh qui , dans un voyage aux ilrs. de la Société, fait dans l'an 1789, et dont le but étoit de chercher des plants de l'atbre à pain , eut le malheur de voir son équipage se révolter sous la conduite d'un certain Christian Fletcher, qui leur avoit promis de les établir à Otaïti ou dans quelqu'autre île. On s ut austi qu'un vaisseau anglais envoyé pour chercher les coupables, n'en trouva qu'un petit nombre à O-taïti : on ignoroit ce qu'étoient devenus les autres ; mais on vient d'être instruit de leur sort de la manière la plus inattendue. Un Américain a trouvé l'île Pittcairn habitée par di;s hommes blancs, qui parloient anglais: il a cherché à savoir d'où ils venoient, et ils ont fini par lui confier le secret de leur origine, que voici: Le rebelle Christian, m.ître du vaisseau, s'ésoit rendu à Otaïti, uh plusieurs in813, excéder les proportion suivantes , savoir ; A raisnn de 4 pour 100 sur les premiers 20,000 fr. rec«ttès ordinaires, dans les communes dont les recette sont confiées au percepteur des contributions; A raison de 5 pour ico sur les premiers 20,000 fr. mettes ordinaires, dans les communes où les recettes nt confiées à des receveurs spéciaux ; j?t dans toutes les communes, à raison d'un pour cent , jes sommes excédant 20,000 fr. jusqu'à 1,000,000; et demi pour 100 sur toutes celles qui s'élevent au-delà jj'yn milion. Ces tarifs ne sont qu'énonciatifs du maximum des iiemens. Ces traitemens seront réglés définitivement tri» Jaos 5airc du le budjet de chaque ville , sur la proposition néces-du conseil municipal, l'avis du sous-préfet et l'avis préfet, conformément à l'article 7 du décret du 30 Ìfrj®aire au 13. 3. Les recettes municipales dans les villes dont les re- !ve„us ne s'élevent point à 20,000 fr., continueront d'être punies à la perception des contributions. Lis percepteurs pourront aussi , sur la proposition des conseils munici-( piUx, être chargés de la recette des deniers communaux, ja0s les villes dont lss revenus s'élevent au dessus de lofioo fr. 4. Nos ministres de l'intérieur et du trésor impérial i0nt chargés de l'exécution du présent décret , qui sera jss^ré au bulletin des lois. Signé NAPOLÉON Par }'£mpereur. Le ministre secréoaire d'Etat, Signe le comte Daru. ( Moni t. Univers. ) PROVINCES ILLYRIENNESt Laybach , ' 3 octobre. Nous avons reçu quelques détails sur la mémorable victoire de la Moscowa ; le 7 septembre à 8 heures du matin toutes les positions de l'ennemi étoient emportées et déjà ja journée étoit décidée; le maréegai Ney s'est emparé de ja position du centre, le prince d'Ecfcmiilh des redoutes de ■Lacche. L'ennemi a voilu les reprendre et ses soldats sont '■venus mourir au pied des parapets qu'eux mêmes avoient Relevés peu de jours auparavant ; 300 pièces de canon placées sor ces positions formidables ont foudrot jif