DIMANCHE n AVRIL 181S« N.* telegraphe officiel, \ " ■ -»'nyi.-' ...., I EXTÉRIEUR. ANGLETERRE Londres, le 22 mars. ( Morning-Chronicîe. ) Nous apprenons avec regret que parmi les puissances «lu Nord, il n'y aura pas cet accord parfait , cette coopération generale à laquelle nous nous étions attendus. Un gentleman tout récemment arrive , nous apprend que la cour de Copenhague a refus<; de joindre ses forces militaires à celles de la Suede , dans l'expédition proj'-tee pour les côtes méridionales de la Biltique et que , par suitedece refus, on s'attend à une rupture entre les deux puissances. On croit que la Suede tentéra de s'emparer de la Norwege, et que la Zelande sera bloquée, sinon envahie par un armement anglais (î). (i) Quel aceord voulez-vous qu'il y ait entre les puis-sances du Nord? Le projet de l'Angleterre est que le /'j-nemarck cede la "Norwege et soit indemnisé aux dépens de la France. Conçut-on jamais un projet plus extravagant ? et comment penser que le cabinet qui a jusqu'ici montré le plus de ion sens dans sa conduite pût donner dans un pareil pié-ge ? Des indemnités aux dépens de la France! Mais quand les armées ennemies seraient campées snr les hauteurs de Montmertre, pas un village des provinces réunies consticu-tionnellement a l'Empire ne serait cédé! C'est donc un sacrijtce gratuit que l'on voulûit obtenir du Danematck. Il aurait cédé la Norwege avec la certitude POESIES ILLYRIENNES. Les poésies galliques d'Ossian sont depuis longtemps un grand objet de contestation ; et il faut avouer qu'on n'a pas porté dans la question à laquelle elles ont donné lieu un grand esprit de critique. Je vois beaucoup de gens qui croient sans restriction à leur authenticité, beaucoup d'autres qui la nient sans restriction. C'est une erreur opposée A une erreur ; Macpherson n'a certainement pas inventé ces poésies , et certainement il ne les a pas traduites; mais il y a dans tous les pays des chants nationaux, des poésies traditionnelles ; il y en a surtout en Ecosse, et Macpherson en a tiré parti en homme d'esprit. C'étoit une rencontre très heureuse et un travail très peu difficile. En ge'néral# donnez à un homme de goût qui n'a que du goût la produc» *ion native d'un homme de génie qui n'a que du génie , et vous venez quel parti il en tirera sans effort. C'est le diamant brut entre les mains du lapidaire. Puisque nous avons maintenant de» géographes philosophes, et qui pis est, ou qui plus est des geographes poetes, nous saurons peut-nre bientôt pourquoi ces petites épopées chantées que la traditio n c nserve se retrouvent dans presque toutes le montagne* du giube, Nous avons da*s nos Al» (The Times.) Du 23 mars 1813. Nous avons reçu h?er des lettres d'Heligoland jus* qu'au 19 de če mois, et de Hambourg jusqu'au 15. Nous pouvons assurer positivement, d'ap és ses lettres qu'à la dei niere époque dont il est fait mention, les Russes n'étaient point encore entras à Hambourg. Les douaniers français et les autorites militaires sont parti, le i3;m-»i» leur départ n'a pas occasionné le moindre tro b! . Nous insérons dans une auùe partie de c<. journ-, 1 l'extrait d'une lettre écrite le lendemain de leur départ, qui prouve combien la ville était trgnq iHe. Tous les négocians rie H%Tibourg et de Lubeclr ont renouvelé leur correspondance avec lens amis en Angleterre, et qudqujs-i.ns d'er.„ annoncent que-le commerce de 1813 rivalisera Sans nul doi/'e celui de 1806 qui a été si considérable (2). A H;-Iigolan l, il est arrivé dans un seul jour jusqu'à 56 bâtimens de la riviere d'Ems, de l'Elbe et des côtes adjacentes. Une de ne jamais être indemnisé. Indépendamment de la l yautê du roi et de son caractere , si contraire à la seul. p*nsançais n'est pas un de ces peuples qu'on dépouille, et one des in~ sens i peuvent seuls vouloir s'uciirer sa haine et sa venge-ance. (2) On a eu la simplicité de se contenter de 16,00^,000 que paya le commerce de Hambourg , peur racheter tei mar» chindises anglaises. Il n'en sera pas ainsi cette fois. pes helvétiques des chansons simples et touchantes qui ne consacrent pas le souvenir des grandes guerres, comme celles du fils de Fingal, pareeque U guerre a rarement troublé la paix de nos chalets, mais qui peignent mer-veilleusement les sentimens les plus doux de l'homnje,et qui ne le cedent point du tout sous ce rapport aux complaintes boursouffliée» de l'Homere de Selma. Je retrouve le même genre de poésie dans ce qui nous reste des traditions Illyriennes à cette différence prés que la pureté du ciel, la beauté dei productions , la grandeur des évenemens, et l'heureux voisinage de la Grèce a du donner au barde des Alpes Juliennes une foule d'inspirations que le notre n'a pas reçues. Si cet article e'erit par un françois tombe entre les mains d'un François Io n de ce climat poétique, je l'engage à se représenter le chantre Morlaque, avec son turban cylindrique, .sa ceinture de soie tissue à mailles, son poignard enfermé dans un» gaine de laiton garnie de verroteries , sa longue pipe à tube de cerisier ou de jasmin et son brodequin tricoté, chantant le Pismé ou la chanson héroique, en s'accompa^naut de la Guzla qui est une lire à une seule corde composé de crini de chevaux entortillés. C'est ordinairement après les pre« miéres heures du soir que le morlaq e se promene sur la montagne en racontant dans son chant monotone mais «y* demande aussi considérable de marchandises a produit un prompt effet sur Je marché, et surtout sur Je prix «les denrées coloniales, et quelques articles ont augmenté de 50 à 100 pour cent. Nos lettres portent que Dantzick tient encore^ niais elles ajoutent que l'on s'attend de jour k l'autre à voir la ville se rendre ( 3 ). Nous apprenons par des lettres de Douvres que le fcaron de "Wessemberg est attendu incessamment en Angleterre , où il doit arriver des côtes de France. Vendredi dernier, on a reçu ordre à la douane de cette ville de laisser débarquer sur-le-champ toute personne ' qui pourrait venir de France sur un parlementaire , et de la faire accompagner depuis la côte jusqu'à Londres par quelqu'un choisi par le collecteur. Le bruit qui s'est répandu d'un changement partiel dans l'Administration , n'est pas sans fondement. On croit généralement que lord Castlereagh a remis sa démission vendredi dernier au prince - regent , qui n'a 'yas jugé à propos de l'accepter. S. S. cependant persévéré, dit-on, dans son intention de se retirer. Un journal de dimanche porte ,, que l'empereur Alexandre a offert de -lettre 40, 000 horomts à la dupe-3, sition du gr ivernement anglais et espagnol , pour 3, coopérer avec les armées dans la Peninsule , et que l'on examine maintenant cette proposition,, Nous croyons cette nouvelle vraie , excep'é qu'il y a une grande exagération quan' au nombre des troupes proposées. No: s cr iyons que* l'empereur de Russie nous a offert 5000 homme* ^4)» _ (o) Il y a lorg-nnips que vos nouvelles l'ont fair rendre ! L'armée f?a>çaise y sent bientôt, Mais n'y fût-tl/e que dans six m.is , il n y aurait rien a craindre t > lier pourtant au premier abord de retrouver dans i* «haet d'un poete sauvage le feriam sidera d'Horace» Le poete Illyrien ne dispute pas ue talent pour trn. chevreau ou pour une coupe élégante et oeil«« , comme celur de óicile et des bords du Mincio ; mai» le plus c^ieuré par «es ehanso-ffs aura l'honneur de* présider à la danse rustique. C'est autour de lui que le Ko o se" forme en rond ; c'est lui qui l'anime du son de sa cornemuse ou du bru t de sa voix; il redouble, il »rwse, il précipite la mesure ; la gaite do- Nous avons decréto' et décrétons ce qui suit: Art. i.er Le sieur de Tercjr est nommé aux fonctions de subdélégué du district de Krainbourg , Inten* dance de Carniole , (en Illyrie ). Art. 2. Notre Ministre de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret. Signé : NAPOLEON. Par l'Empereur , Le Ministre Secrétaire d'Etat 5 Signé; le Comte DaRU. ^ _ 15 Pour ampliation, Le Ministre de l'intérieur Comte de l'Empire « Signé: montalivjtt. Pour copie conforme, Le Comte de l'Empire, maître des requêtes , Intendant général. chabrol. Les six cantons du district de VUlach ont offert six cavaliers montés et équipés. La commune de DIeyberg a offert une somme de *73° fr* . .es -s La commune de Macarscr .. offertdeux chevauxequi- pés. La commune de K^in a offert 800 fr. La commun^ de Lesina a offert deux chenaux équipas. Le canton de Lesina a fait la même off-e. La commune de Scenico a offert deux cavaliers montés et équipés. 1(hl,Uif La commune de Scardona a offert un cavalier monté et équipé. Le corps des pandôurs a offert 1500 fr. AVIS. Par Décret Impérial du *6 Mars iJij Sa J^ajestê I. et R. a approuvé que les bases du Tarif du port des lettres dans les Provinces Ihyriennes fussent établies comme ci-après , savoir j Pour la lettre simple dTurt poils au dessous de 6 grammes et pour les distances suivantes^ __.. ..... i ■ a Vient de l'entousiasme, du délire", le délire fait plâce à l'accablement et les danseurs tombent é -ufsés autour du barde. 11 est remarquable que le góùt du chant, de la poesie et des arts mimiques soit d'autant plus vif que ces arts sont moins perfectionnes et plus Voisins deleur berceau. Jamais les lec-fures du plus prône de nos poètes de salions, les concerts du plus habile d» nos virtuoses, les ballets symétriques du plus élégant de nos choréographes n'ont produit l'ivre^ se qu' inspirent les accens sauvages d'un improvisateur des déserts . To .tes Tes sensations qui agissent sur les organes délicats de l'homme naturel sont extrêmes*: toutes les impressions sont? profondes et tous les plaisirs sont vrais po> r Fheureux pasteur des boccages Mérédites et des mon agnes Cl ■mentiries. La jeuiîess-e des sociétés est comme celi« de ie vie , pleine d'HlusiO-ns et de jouissances que l'expérience décolore et yue-1« temps emporte ave» lui* Pour se- faire une idée du cha-nt mdrlaque , il faut f avoir »ntendu Partis essaye de le d crïre , mais H* oublie Une chose qut me''paroit- essentielle à efire, c'est qu'il ressemble très peu à la voix hwnaiae. C-'eet une espèce d'ili« ii8 t à S© Kilomètres z Décimes. Et successivement un-décime de plus par 100 So à 100 3» mètres. 100 à îoo 4. Les lettres et paquets pesant audelà de 6 grammes zoo à 300 5. sont assujeti; à la taxe progressive et proportionnel- 300 à 400 6. le de leur poids. 400 à 500 7. Les lettres de la Turquie et des Échelles du Le- 500 à 600 S. vant pour Costanizza payeront un décime en sus de la 600 à 800 9* taxe du tarif du territoire de [a Tutquie. Soo à looo 10. Laybach le 8 avril 1813. 1000 à I200 11. Le Directeur général ies Postes* au-dessus de 1 200 12. C. d'Etilly. DOUANES IMPÉRIALES. DIBECIION D'iLLY RIE, VENTE PUBLIEE. Le Directeur des Douanes de I'IlIyrie prévient le Pubhc, que les Ventes générales d'objets provenant de saisies et dont la confiscation a été pron oncéj par juge-Wens devenns définitifs, auront lieu ies jours indiqués ci-après. Savoir ; A Trieste le 26 Avril. Différents pet.;^^bjets consistant en Café, Poivré , Sucre etc. A Fiume le 29 dudit. 3000 pf. Sucre , et 1200 pf. Café. etc. t A Laybach le 3 Mai. Différents petits objets consistant en Café , Soie ouvrée etc. Ces marchandises seront divisées en plusieurs Lots le détail sera présenté dans les Inventaires déposés entre les mains des Receveurs principaux des Douanes qui procéderont auxdites ventes dans la forme accoutumée et sous les conditions voulues en pareil cas. ' es Personnes qui désireraient avoir de plus amples renseigne mens sur Jes Obligations des Acquerreurs, pourront s'adresser aux Receveurs principaux des Douanes, ou au Bureau de la Direction à Trieste. T RJEST E, le 3 Avril 1813, Le directeur des Douanes de l'Ulyrie D J Z 1 E. Il Direttore delle Dogane Imperiali dell'IIlino avvisa il Pubblico , che le vendite generali di Oggetti provenienti dai Fermi, di cui la Confi-cazione e stata pronunziata con sentenze rese diffinitive , avranno luogo nei giorni qui sotto indicati, cioè: A Trieste , il di 16 Apule. Varie minuzie, consistenti in Calie, Pepe, Zucchero , ec. A Fiume il o£ 29 dello stesso mese. 3©oo Pf. Zucchero e 1200 Pf. Catfé ec. A Laybach , il >'( 3 Maggio . Varie minuzie, consistenti in Cad"- , Seta lavorata ec. Queste Mercanzie saranno di differenti Lo'ti, dettagliati negli Inventari che si trovano depositati nelle mani dei recevitori de principali delle Dogane , che procederanno alle dette vendite nella solita forma, e sotto le condizioni richieste in simili casi. Le personne che desiderebbero delle più ampie informazioni riguardo agli Obblighi dei compratori , potranno rivolgersi ai Ricevitori principali delle Dogane, oppure alla Direzione a Trieste. Trieste , in dì 3 Aprile 1813. Il Directore delle dogane dell'I 11 i rio D I Z I É. LAYBACH , de l'Imprimerie do Gouvernement. strument à deux partie», qui oppos« avec une extrême rapidité les deux timbres les plus éloignés de la mélopée ; et comme cette pensée ne peut guère s'exprimer par une seule définition , jt croirois n'y avoir pas réussi autant que cela est possible si je ne cherchons à faire comprendre â mon lecteur le contraste qui doit résulter d" un hurlement rauque toujours suivi d'une cadence plus aiguë que les sons de l'harmonica «t la suivant toujours , avec une célérité de mouvement et une justesse d'accord q i étonnent l'oreille. Je me souviens à ce propos d'un voyage qui je faisois de nuit sur les bords de l'Adriatique. 1 La lune brilloit de cette Harté bleue et im» mobile qu'on croiroit ne lui avoir vu qu'en Italie ; l'eau faisolt un bruit long, mais très doux et tiés imposant celui des mers qui ont peu de reflux. Les roues de la yoiture crioient d'une maniere uniforme sur le sable égal qui la ba-lançoit, et je quittais, fatigué de courus â pied et suitout de grands souvenirs , l>es plaines historiques de C.ampo-For-mio. Je doimcis à demi quand ce bruit étrange d'un chant ïnorlaqje f-aPPa mon ouille, et me transporta en imagination au nui* eu des Concerts nocturnes de fuck, d'Ariel et de tous les lutins des Shakespeare lorsque nouvellement sortis des fleurs, et encore humides de rosée, ils forment des «hant« que les hommes n'ont jamais entendus. Je devois cette illu» sion à un Postillon dalmate. Me voila bien loin de mes projets, car je vouloiî donner aujourd'hui un échantillon des Poesies Illyriennts. Je suis obligé de le remettre à une autre Çois , mais ce que je ne puis remettre a un autre foi«,c'est l'expression d'un voeu très formel que je ne crois obligé d'adresser aux Illyriens qu cultivent les lettres , car il étoit le principal objet de ce article. Pourquoi un homme instruit, spirituel et sensible ne s'cxcup'eroit il pas de recueillir ces vieux monumens de la poésie illyrique et de les faire imprimer en corps? Ce seroit peut-être le moyen de faire renaître l'amour de cette belle langue nationale, qui a aussi ses classiques et ses chefs d'oeuvre. Apres le désir de. bien remplir ses obligations enver* le souverain et envers l'état, je ne eonnois pas beaucoup de plus dignes sujets d'émulation publique.