Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. N." 77. TELEGRAPHE OFFICIEL. .Laybach , mercredi EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D'AMERIQUE. Baltimore, 28 juillet. Le corsaire le Delphin envoya il y a quelques jours dans ce port une goélette anglaise chargée de sucre , al-nt de Santa-Crux à Saint-André. Le bâtiment et la cargaison sont estimés environ 10,000 dollars. (Gaz., de France.) ANGLETERRE. Londres , 3 septembre. Les ministres nous disent maintenant par leurs organes avoués, " que l'expédition de Sicile a produit tout l'effet qu'on en attendoit „; ou, en d'autres termes, que cen'é-oit qu'une simple démonstration, et qu'on n'avoit jamais £U l'intention de la mettre à exécution. Cet aveu a bien mauvaise grâce après l'idée qu'on avoit voulu donner de la grande coopération de cet armement, et après les asservons si souvent répétées que Sachet seroit obbilgé d'évacuer la Catalogne, et que par conséquent la partie sud-est de l'Espagne seroit délivrée de son ennemi. Actuellement on nous dit que ce n etoit qu'une feinte , et l'on doit se moquer du pubhc pour avoir cru que les .ministres y avoient songé sérieusement, ou pour avoir Iespéré que lord Wellington devoit être aidé par les efforts cette prétendue expédition de Sicile; il est vrai qu'or a fait des dépenses énormes; il est vrai qu'on a mis en danger l'existence des Anglais en Sicile, en retirant une portion aussi considérable des forces britanniques, mais tout cela, pour nous servir d'une phrase triviale, dans le but de faire accroire. - Un navite parti de Cadix, le 9 du mois dernier, a apporté des lettres qui annoncent qu'un corps composé de troupes anglaises et portugaises étoit parti pour Ayamonte pour renforcer l'armée du général Hill qui se trouve dans une position critique. Les Français continuoient à bombarder Cadix. - On avoit connoissance dans cette ville des résultats de la diversion tentée dn côté de Valence par l'armée de Murcie , et de l'affaire qui avoit eu lieu, le 21 juillet, entre le corps du général O'Donnell et une division de troupes du maréchal Suchet. Le résultat de cette affaire avoit donné lieu à Cadix à beaucoup de commentaires ; on disoit qu'O'Donnell avoit exprimé beaucoup de mécontentement de n'avoir reçu aucune assistance de la part des Anglais qui étoient k Mafion. Nous voyons avec peine des différends s'élever entre les deux nations, quelque partiels ou indifférens qu'ils soient. Nous sommes en outre assez peu instruits de la situation des affaires dans cette partit de la Péninsule, mais ce que nous savons le mieux, c'est qu'il y a malheureusement défaut de concert, duquel peut-être, comme nos opérations à la fois militaires et navales sont plus complexes que celles des Espagnols, nous devons plus qu'eux encourir le blâme. (Moniteur.) Du 5 septembre. Nous apprenons que le g ouverntment des Etats - Unis •23 septembre 18x2. a confisqué les deux tiers des propriétés anglaises qui se trouvoient en Amérique. On cherche k douter de cette nouvelle fâcheuse. U n'en est pas moins vrai qu'elle est probable et qu'elle a fait baisser les fonds publics. ( Jour, de Paris. ) - Les dernières nouvelles que nous avons reçues de M. Mango-Park sont contenues dans les lettres datées de Sansar. ;ing, sur le Niger , qu'il a écrites lui-même et envoyées en Angleterre avec son journal, qui est entre les mamii du gouvernement. La société africaine se propose de 1 publier au profit de la famille de ce voyag-'ur. On fera de plus imprimerie journal d'Isaac , Mahométan tt'ori-siine, qui après avoir accompagné M. Park àSansanding, été mandé par M. Mauwdl , gouverneur du Sénégal qui desiroit connoitre tous les détails de ce hard, voyageur. Isaac, à son arrivée au Sénégal, fit son rappori par écrit. Il tenoit les particularités données dans ce rapport d'Amabèe - Ta t ou m a qui accomp>gn.. M. Park lorsqu'il partit de Sansanding pour s'embarquer sur un grand canot, d Niger jusqu'à son embouchure. Amadée Taiouma le suivi? encore deux ou trois jours après q-.'il eut atteint le royai me de Haussa. Le lendemain, dit-il, M. Park se mit en route, et je passai la nuit dans le village ( Yao ir ) Le jour suivant, je me rendis auprès du roi pour Ici payer mon hommage. A peine foi-faewiré d*ns la maison, qu'il arri va deux hommes à cheval envoyés par le ch. f d'Yaour. IL tirent au roi » Nous venons pour vous faire savoir rie la part du chef d'Yaour que les hommes blancs sont partis sans rhn donner ni pour lui, ni pour vous. Ils avoient b-aacoup de choses précieuses , et nous n'avons rien reçu. Cet Amadee-Tatouma qui est maintenant devant vous, est un méchant homme, et s'est moqué de nous. „ Le roi me fit enchaîner sur-le-champ et je fus entièrement dépouité. Quelques-uns étoient d'avis de me tuer,d* autres de me laisser la vie. Le lendemain , le roi envoya des troupes de très - bone heure à un village appelé Bonssa, sur le bord du fleuve. Il y a devant ce village une roche qui traverse la riviere. Une partie de ce rocher est très-e'Ievée , et il n'y a qu'une grande ouverture en forme de porte , par oii l'eau s'écoule avec une grande rapidité. Les troupes se postèrent sur la partie la plus haute du rocher. M. Parck, arriva et s'efforça de passer. Les soldats 1 atlaquèrent aussitôt en lui jettant des pierres , des dardï, des piques et des flèches. M- Park se défendit long-tems. Deux de ses esclaves, placés à la proue de son «not, furent tués. Cependant la résistance devenant inutile, MM. Park et Martin sautèrent dans l'eau pour se sauver; «ai> le courant étoit si fort qu'ils ne purent le rompre, et ils turent noyés. Il ne restoit dans le bateau qu'un esclave qui fut pris et amené au roi. Je suis resté dans les fers pendant trois mois. Au bout de ce tems, le roi me rendit la liberté, et me fit prese.t d'une jeune esclave. J'allai tout de suite trouver 1 esclave qu'on avoit pris dans le canot. C'est lui m'a raconté de 3O6 quelle manière toute l'affaire s'étoit passée, et je erois que je n'en ai oublié aucune particularité. ( Moniteur. ) CONFEDERATION DU RHIN. Francfort, z Septembre. Il est encore arrivé ici , dans les derniers jours d'août, un régiment polonais venant d'Espagne, et se rendant à la Grande-Armée. J ( Jour, de l'Empire. ) SAXE. Leipsick y le 31 août On apprend que M. le comte de Lauriston, dernier ambassadeur fiançais à Saint-Pétersbourg, qui a débarqué avec toutes les personnes Ht sa légation, àPillau, en est parti pour Kœmgsberg et Wilna , afin de se rendre de-là au quartier génétal de son illustre souverain. L'armée du général Tormasow est vivement poursuivie par le corps du ^prince de Schwarzenb.;rg et du général Be/nier. Les f roi pes prussiennes, qui occupent la Courlandé, y sont très bien accueillies par les habitans, très-contens d'être délivrés des Russes. Elles sont abondamment pourvues de tout ce qui est nécessaire à leur entretien. L'appel aux Allemands, du général russe Barcklay de Tolli, a été reçu généralement en Saxe avec ia juste indignation qu'il doit exciter dans le cœur de tout homme de bien. La fidélité , l'amour du devoir et l'attachsment à nos souverains ont été de tous tems les traits distinc-tifs et honorables de no're caractère ; et nous serions ca- I pables de rener ces dispositions pour attendre notre félicité et notre liberté nationales de la Russie! Nous obéissons wa toute confiance aux ordres de notre auguste souverain , et nous combattons avec les armées de son grand allié, étant convaincus par l'expérience que notre sage monarque ne nous a jaroiis induits en erreur. Nous, déclarons avec reconnoissance , que c'est à lui et à ses vertus que nous devons la conservation de notre existence nationale, malgré les orages qui l'ont souvent mise en Ranger , et nous nous abandonnons à sa volonté avec une ferme confiance pour ce qui concerne notre bonheur à venir. Du reste nous combattons en même tems pour une nation brave , alliée avec nous de tems immèmori?.! , les Polonais, peuple distingué par son patriotisme, redoutable par sa valeur. Il s'agit pour eux de leur honneur et de leur existence nationale; pour nous, de la con- j servation des. avantages dont la jouissance nous rend si S heureux , que nous, n'avons rien à envier à personne en S fait de bien-être, de liberté, d'administration de la justice , d'industrie, de sûreré des propriétés et de tout ce qui peut contribuer à la prospérité nationale. ( Gaz. de France. ) S U I S S E. Zurich y i.er septembre.. Deux; savans, suédois,, MM. Léopold de Buch et M. Va-Ienherg ,. dont le premier est connu par son excellent voyage en Norvège „ et le seco n t pas. son voyage intéres- ; jsant en Laponie (dont les, descriptions ont p«ru dernièrement ) y ont parcouru pendant cet été la, Suisse. Ils ont fait des observations fo> t importantes sur la hauteur,, la temgérature et la végétation des Alpes. ( Gaz» de Erance. ) s ROYAUME DE NAPLES. Naples y le iz août. U règne une tele surveillance en c; moment sur tonte, les parties de 1a côte, et particulieremant sur celles des provinces qui peuvent faire un commerce de cabotage, que tons les efforts de l'ennemi sont déjoués. Les pays baignés par l'Adriatique, grâces à cette vigilance, entre, tiennent un commerce actif et profitable avec les ports du royaume d'Italie, et ceux des provinces illyriennes voient une nouvelle preuve de la résistance que peuvent opposer aux Anglais nos braves légionnaires. Dans la jour, née du 18 juillet, une frégate et quelques canonnieres anglaises attaquèrent, dans les eaux de Sangro, un convoi de dix-sept voiles venant de Vénise et d'autres ports d'Italie ; ce convoi a été secouru avte tant de courage par les ports de la cote, que la frégate et les canonnières ont été obligées de se retirer sans l'entamer. Un autre convoi de 13 voiles n'a pas été moins bien défendu sous les murs de Temoli d'où il s'est rendu à sa destination. Dans cette concurrence , une barque étoit demeurée sous le feu de deux eanonnières ennemies; elle ne s'est pas rendue, elle est parvenue à la côte, où les assaillans n'ont pas osé l'approcher. Le capitaine anglais S qui dirigeoit en ce moment le gouvernail a eu le bras emporté d'un boulet de canon. „ Le 25 juillet, la division des canonnières de S. M. commandée par le capitaine de fregate Barbara y est entrés dans ce port ; elle escortoit un nouveau convoi de divers objets destinés aux chantiers royaux. Le 21 juillet, une flottille ennemie, composée d'un brick, d'un chebeck et d'une fie'gate, a fait une tentative sous les murs de BdveJera. L'action n'a pas été sans gloire ( pour nous. Les troupes et les braves légionnaires ont donné une nouvelle preuve de courage en contraignant l'ennemi à chercher son s&lut dans ia tuite, après avoir éprouvé des | pertes notabies» ( Monit. Univers. ) INTÉRIEUR. , EMPIRE FRANÇAIS. 1 Rotterdam , 3 septembre. Le gouvernement lusse a négocié en Hollande, il y a dix ans, une forte somme. Il devoit, en vertu de s s r conventions conclues avec les créanciers , rembourser tous 1 les ans la somme de 100,000 roubles. Ce remboursement s Ia eu lieu jusqu'à présent , mais la maison de banque H P{ et compagnie a annoncé hier aux créanciers de la Russi« que ce remboursement