ji. Sémestre PROVINCES ILLYRIENNES, N." 75- TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach y mercredi EXTERIEUR. ANGLETERRE. Gibraltar , 27 juin. Les français sont toujours dans nos environs , et l'on croit qu'ils pensent à s'y établir. Il se sont emparés de deux cargaisons considérables de blé venant d'Algésiras, qui étoient destinées pour Cadix. Quelques habitans de notre ville leur envoyent même des vivres. Samedi dernier, de cinq chariots chargés de provisions qu'on en-voyoit aux français, trois ont été arrêtés; les deux autres «ont parvenus à leur destination. ( Jour, de Paris. ) ESPAGNE. Cadix , 28 juin Les bombes des français continuent à commander la meilleure partie de la ville, sur-tout quand le vent est à l'est. 7'outes les boutiques sont fermées. Les habitans ne font aucune affaire et sont dans la consternation. Une division de l'armée française , commandée par le général Villatte, est à Los Barrios, d'où elle tire ses rations de Roche et d'Algésiras. Un grand nombre de bestiaux sont tombés en son pouvoir. ( Jour, de Paris. ) Barcelona, 12 août. Depuis le 17 juin dernier, le quartier-général de l'armée de Catalogne est établi ici. Dés ce tems , nous n'avons cessé de parcourir la province. Nos principales forces sont campées sous Hostalrich. Depuis notre jonction avec e maréchal Suchet , qui a passé deux ans avec le général en chef Decaen , à Reuss, une des plus jolies villes de la Catalogne, nos opérations ont pris une nouvelle activité. Cette entrevue ne peut avoir que les plus heureux résultats pour les deux armées, puisqu'en cas d'événement important, elles seront toujours prêtes à faire cause commune. Après l'expédition courte , mais brillante, du Montserrat , nous sommes revenus à Barcellone; mais k peine y étions-nous de retour, que le général en chef reçut l'avis qu'une flotte anglaise, composée de 8 vaisseaux de ligne, 12 frégates et 70 transports , faisoit toutes les dé-montrations d'un débarquement. Malgré le pressant besoin que not troupes avoient de quelques jours de repos, elles se remirent sur-le-champ en route. Nous partîmes en conséquence dès le lendemain pour nous diriger vers le point menacé; mais à notre arrivée, nous apprîmes que toute la flotte avoit viré de bord et fait route vers le sud-ouest ; ce qui nous décida à venir camper à Hostalrich. Depuis que nous y sommes établis, nous n'avons pas encore eu de renseignemens positifs sur la route que 1a flotte ennemie a tenue , quoiqu'elle ait disparu depuis dix jours. Ï1 paroit probable qu'il y a eu quelque division entre les chefs anglais et espagnols. Dans tous les cas, nous sommes ici sur le qui-vive , toujours prêts k marcher au premier signal pour nous porter où notre présence sera né-cessa ire. (Gaz, de France.) 16 septeuibre 1812. INTÉRIEUR. EMPIRE FRANÇAIS. - GRANDE ARMÉE. Rapport du prince d'Eckmiihl au prince major général. Donbrowna , le 7 août 1812. Monseigneur. J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de V. A. le rapport de l'affaire qui a eu lieu le 23 juillet, en avant de Mohilow, entre une partie des troupes du i.er corps et le corps russe du prince Bagration- J'entrai le 20 à Mohilow. Le 21, le 3.e régiment de chasseurs fut attaqué par l'avant garde du prince Bagration , qui vouloit occuper cette importante ville. Ce régiment perdit 100 hommes et fut ramené. Le 22 , je placai en position le 85.e régiment d'infanterie de ligne, commandé par le général Frédérichs. Le général Bagration étoit arrivé à Novoi - Brifcow. Il vouloit donner une bataille pour entrer k Mohilow. Il avoit 4 divisions d'infanterie, 5000 cosaques et 8000 hommes de cavalerie, en tout 35000 hommes. Je n'avois à Mohilow qu« les 57-e 6i.e et jn.e régimens de la division Compans (le 25-e avoit été laissé avec la brigade Pajol et le i.er de chasseurs sur la Béré-zina , pour couvrir Minsk ) ; le 85.e et le 108.e de la division Lessaix, la division de cuirassiers du général Valence, et le 3.C de chasseurs k cheval. La position de Salta-Naccka, dont j'envoie un croquis à V. A., me parut propre à bien recevoir l'ennemi. Dans la nuit du 22 je fis barricader le pont qui est sur la grande route, créneler l'auberge qui est vis-à-vis. Le pont du moulin de droite fut coupé par une compagnie de Sapeurs, et les maisons des environs crénelées. Le 85.e fut chargé de défendre ces postes , et de tenir, en cas d'attaque , pour donner le tems aux autres troupes échelonnées entre cette position et Mohilow , d'arriver. Ces dispositions prises, je me retirai à Mohilow pour presser l'arrivée de la division Claparede et des troupes détachées du général Pajol. Le 23 , à 7 heures du matin, je reçus le rapport que les avant - postes étoient attaqués ; k 8 heures je trouvai le 85.e régiment attaqué très vivement, le général Frédérichs, qui commandoit, avoit fait des bonnes dispositions , et pendant toute la journée a déployé du calme et beaucoup d'intrépidité. L'artillerie legère de la division et celle du 8j.e avoient été disposées la véille. Leur feu fut très meurtrier, et au bout d'une heure de combat, il y avoit déjà au-delà de 500 morts russes. Douze à quinze pièces russes d'e'boucherent cîu bois et se mirent en bataille sur le plateau du moulin dont le pont avoit été détruit. Des régimens ^'infanterie russe se formèrent. Un bataillon du 108.e fut envoyé pour soutenir les compagnies du 85,e qui étoient sur le pont; quelques pièces d'artillerie furent opposées à celles *,-s russes. Le combat devint très vif de ce côté. Les fc.ces de l'ennemi augmentoient à chaque instant. Le bataillon du ic8.e qui avoit repoussé les rus- ses fut obligé de céder au nombre. Le général Guyardet avec deux bataillons du i6.e arrêta la poursuite de l'ennemi et fit repasser le ravin aux russes , qui l'avoient passé en poursuivant le bataillon du 108.e Pendant que ces choses se passoient sur la droite , je donnai l'ordre au général Frédérichs, qui défendoit le débouché de la grande route avec beaucoup de vigueur , de faire passer le défilé à un bataillon du 108.e et à quelques compagnies du 85«e et de charger les pièces ennemies. Ce mouvement qui fut exécuté avec une grande précision et dirigé par le colonel Achard , du 108.e régiment , eut une grande influence sur les mouvemens de la gauche de l'ennemi qui se vit forcé à un mouvement rétrograde. Le bataillon commandé par le colonel Achard avoit fait prisonnier un bataillon ennemi qui fut ensuite délivré . Le colonel fut blessé d'une balle au travers du bras, et ne put se soutenir sur la hauteur qu'il avoit occupée» L'ennemi avoit fait avancer une masse considérable , formée en colonne serrée pour entreprendre de nouveau de forcer le défilé du pont. Elle se trouvoit dans la direction du chef d'escadron Polimey , qui l'arrêta par un feu très-vif, et lui fit essuyer beaueoup de perte. Le nombre de morts de l'ennemi , qui étoit déjà très considérable sur ce point, fut doublé. L'action se soutenoit encore avec chaleur de part et d'autre, et avec une grande infériorité de notre côté. Les autres troupes étoient en réserve sur notre droite, «ù l'on devoit présumer que l'ennemi porteroit des forces, et sur-tout sa nombreuse cavalerie. Sur les six heures du soir toutes mes reconnoissances sur la droite n'ayant pas vu d'ennemis, les troupes qui avoient été mises en réserve,, en particulièr le ni.e, furent dirigées sur la grande ronte. I-® general Frédérichs reçut l'ordre de renouvelles son attaque ,. u n bataillon du 85.6 qui dès la veille avoit été piacé à l'extrême droite , et un du 61.e attaquèrent la gauche de l'ennemi. Les deux attaques eurent du succès. L'ennemi retira son artillerie , et ses troupes suivirent ce mouvement sur tous les points. Le in.e régiment et le 61.e de la 5.e division , conduits par le général Compans , furent chargé* de poursuivre l'ennemi jusqu'à Novosieléki. La. nuit arrêta la poursuite à cet endroit. Je dois les plus grands éloges à la conduite des trouves., et en particulier à celle du Sj.e régiment. Pas un soldat , n'a quitté son poste pour conduire les blessés, et les jeunes comme les anciens soldats ont montré une grande valeur. Les anciens soldats ont donné à leurs jeunes camarades l'honorable témoignage qu'il n'y avoit pjm de conscrits dans leurs régimens.. La perte, de l'ennemi a été grande,. Il a laissé plus de 3200 morts sur Je champ de bataille , et au delà de 4,000 blessés , dont 7 à 8.00 sont restés entre nos mains. Notre perte suivant Jes états des corps, se monte à ppo tués, blessés 01? prisonniers. Je réitéré les éloges que je dois à la. conduite du gé-séral Frédérichs,, â. tous les officiers d'état major , qui ont bien payé de leurs personnes. L'un d'eu*,, aiderde-«amp du général Haxo , a» été tué. Dix heures du matin le 7.e corps parvint, à la lisière du bois,- et se porta avec rapidité en avant pour gagner le terrein nécessaire à son déploiement que se fit. avec, le jlus grand ordre sous le feu continu et redoublé de l'en-wnij, de son côté, ne cessa de renforcer et ds pro^ longer tellement son flâne, qu'il déborda de beaucoup not» droite, ce qui, nous ôtant la possibilité de le tourne réduisit tous nos efforts à repousser ces attaques réitère; et à le replier sur son centre. Le combat ne tarda pas à devenir général â Flor» detzxa, Podubne, et sur tout sur la droite. On se battìi avec acharnement; l'ennemi redoubla d'éfforts et fit sieurs attaques très vives pour nous rejeter dans le bois et fut constamment repoussé avec perte ; je saisis le m» ment critique où son attaque sur notre droite étoit h plus vives, pour faire passer les marais, qu*on avoit jug impraticables, à un bataillon de Collored® , au-dessus et droite de Podubne, ce bataillon effectua ce passages front, enforçant jusqu'aux genoux, escalada la haute:: opposée et attaqua avec impétuosité l'ennemi qui la co.-ronnoit. Cette attaque imprévue dans le flanc facilili celle de notre droite, qui, bientôt renforcée par le 2: bataillon de Colloredo , ne tarda pas à repousser l'ennea jusqu'à à la hautenr de Podubne. 11 tenta cependant l'extrémité de la gauche un dernier effort , et fit , ave une masse de cavalerie bien supérieure , une derniere al taque sur celle de notre droite; celle-ci l'attendit de pie ferme , et pendant que la cavalerie Autrichienne le prêt noit en flanc, la brigade saxonne de Polentz le chaigti en front et le culbuta en un clin-d'œil derriere son infa« terie. La nuit mit fin au combat ; l'ennemi en profi pour faire filer son artillerie et le gros de ses troupes se Kobi y n, et nous abandonna le champ de bataille; ttfl heure de jour de plus- il perdoit sa communication et ! trouvoit adossé aux matais. Le 13 , je poursuivis avec toute la cavalerie et l'art Ierie légère l'arrière-garde ennemie composée de 7 à Soc hommes de cavalerie, de chasseurs à pied et de quelqJ artillerie. Nous trouvâmes snr le champ de bataille très grand nombre de morts et de mourans, et malgré! célérité de notre poursuite, nous ne pûmes atteindre l'i r riere-garde que près du village de Strichon, où elle fi mine de vouloir tenir; raais elle, fut culbutée à l'instant et ne dut son salut qn'aux marais qui dans ces contre'» coupent parallèlement de lieue en lieue la direction de sî retraite, et forment autant de défilés, qu'il est impos ; sibîe de tourner dans sa proximité. Nous arrivâmes vers une heure à Kobryn l'ennemi avoit déployé une nombreuse cavalerie devant cette ville quelques décharges d'artillerie suffirent p®ur les chasser, En se retirant il mit le feu au pont de Muchavin ; noi tirailleurs arrivèrent encore assez à tems pour le conserver.. La division Bianchi occupe Kobryn; Je 7.« corps campe; je profite de cette occasion pour prier V. A. ^ demander à S. M. des récompenses pour plusieurs d'entr'eu* J'en joins ici l'état à celai des officiers et soldats des 4*6 et 5.e divisions qui ont mérité d'être cités avec distinction. Je prit V. A. de mettre ces états sous les yeux ^ S. M. et de. solliciter pour eux. des faveurs., J,e suis etc. etc. etc. Signé le maréchal prince d'ECKMUHL»-Rapport de l'état - major de l'armée Autrichienne. L'ennemi forcé dans le defilé de Kosibrod, march* toute la nuit du 10 au 1,1 sur Horadetzfca , il fat joint - dans sa retraite par les troupes qu'il avoit tirées de K>' bryn , et après avoir passé le défilé de Horodetzka , il sê pJaça sut* les hauteurs derriere cet endroit... JLe flanc droit et le front.de esile position, couvert« par un marais impraticable de plus de mille pSs de largeur n'offroient que deux points pour parvenir à l'ennemi, savoir la digue qui àHorodetzka forme la route de poste et celle près de Podubne , sa gauche de'bordoit ce dernier village , et il avoit hérissé d'une nombreuse artillerie les débouchés de ces deux défilés. Le ii, je marchai à Korodetzka , et occupai la tête du défilé, le 7.e corps renforcé par deux régimens de cavalerie et deux batteries se dirigea sur Szabia. On fit la reconnoissanse de l'ennemi. Les rapports des prisonniers et des déserteurs portoient des forces à 50,000 hommes. Elles ne s'élevaient pas à moins de 35,000 hommes et 60 pièces^ de canon. Tormasow commandoit en personne. M. le général Reynier , qni s'éfoit chargé de recon-noitre la gauche de l'ennemi, trouva qu'il avoit négligé d'occuper Podubne, et que son aile s'étoit contentée d'observer un bois, par lequel passe le chemin de Szereszen à Kcbryn,. au lieu de s'y appuyer. Il se hâta de profiter de cette double faute, en s'assuran* de Podubne par une division de chasseurs, et il fut convenu entre nous qu'il dé-boucheroit, avec le ^.e corps et les renforts que je lui avois assignés, par le bois pour attaquer et tourner la gauche de l'ennemi , pendant que j'appuyerok ses mouve-mens par des attaques simulées sur Harodetzka et Podubne. Dans le même tems, la division de Siegenthal, détachée précédemment à Malitz , y laissa un bataillon et quelque cavalerie pour observer cette partie; assurer nos derrières et dérober notre marche à l'ennemi , rejoignit le corps d'armée il fut plasée en réserve du 7.e près de Szabia. Le i2, on remarqua, à la pointe du jour, que l'ennemi, au quel aucun de nos meuvemens ne pouvoit être dérobé, p-areequ'il occupoit les hauteurs dominantes , avoit porté la majeure partie de ses forces vis-à-vis l'è débouché «le Podubne, et lorsque le 7.e corps,, auquel je joignis la brigade Lilienberg, commença son mouvement vers le bois à sa gauche , il se hâta de former avec sa seconde ligne un flanc parallèle aux- débouchés de ce bqis vers la droite, le corps Autrichien à gauche de cette ville, derrière Je Muchavice ; l'ennemi est en pleine retraite vers Rat no et ses marais. Les différens- rapports ne m'étant pas encore parvenus, je ne peux qu'évaluer à peu-près Ja perte de l'ennsmi. Elle se monte au moins à 3000 hommes tués et blessés et 500 prisonniers. Celle du corps Autrichien consiste en près de icoo hommes tant tués que blessés. Au Bivouac ppès de Kohiyn, Je 13 août 1812. Ra port de l'état-major du 7.e corpu Le 7.e corps est parti de pruszany à midi, pour passer le défilé de Kasbrod après les divisions autrichiennes, qui marchoient sur Horsdetzka. Après avoir passé, le défilé à Xosbrod , il prit la- route de Bîzesc par Zabia , où il preon position. L'avant-garde s'avance à Podubne à. l'entrée delà nuit et occupe la petite digue qui traverse les marais pour aller à la firme de Podubne, et qui n'est pas-praticable pour i'artillerie, elle chasse les postes de cavalerie ennemie qui observoient le passage, établit des postes en avant du marais qui se prolonge depuis au delà de Horo* tletzka jusqu'à rentrée du bois de Podubae. Rapport-du iz août Les reconnoissances envoyées de grand matin dans lé bois de Podubne, sur les chemins de Przesc et de TweJe occupent Je débouché du bois sur les deux chemins , et font Quelques halans russes prisonniers à Kiwatice. Dss patrouil- W les d'infanterxe, passant les marais par Zabia, prirent p sieurs cavaliers ennemis qui cherçhoient leurs chevaux qui s'étoient enfuis pendant la nuit dans les marais. A hait heures du matin, une forte colonne d'infanterie ennemie , qu'on a appris ensuite être les 9.e et I5.e divisions, avec une brigade de cavalerie; paroît sur les hauteurs entre Zambiose et la ferme de Podubne, se dirige sur les postes qui ont passé la digue qui traverse les murais , et" les fbree à se replier à l'entrée de la digue ;-cette colonnne sè forme sur la hauteur, y met en batterie 30 pièces de canon , et envoie de l'infanterie dans le marais pour s'emparer de cette digue que l'avant-garde défend. Le corps d'armée se met en marche pour soutenir l'avant-garde , se place devant Podubne, et force l'ennemi à renoncer à l'attaque de la digue. L'avant-garde composée d'un bataillon d'infanterie legère, de hussards, de chevaux-legers autrichiens de Hohenzollern et Greily, envoyés- par le prince "de Schwarzenberg, se met en marche pour tourner le marais, traverse le bois, que les ennemis ne font observer que par le régiment dragons Czernikowsky de hulans tar-tares-, et se place au débouché de ce bois sur le chemin de Twele. La i.re division du 7.e corps suit le mouv-e---ment de son avant-garde, vers dix heures, et la a.e division autrichienne du général Siegithel arrive pour la remplacer à Podubne. Lorsque l'avant-garde, après avoir débouché du bois, paroit sur le flanc et les derrières de Pen n<;mi , et fait échanger de-front à" une partie des 8.e et 16.e divisions, pour lui faire face , et dirige sur l'avant-garde le feu d'une nombreuse artillerie qui démonte de suite plusieurs pièces des-deux batteries d'artillerie légère saxonne et autrichienne. L'2rrivée de la r.e division avec d'autre artillerie sOUr tient l'avant-garde, ou se prolonge derrière la gauche de l'ennemi. La brigade d'infanterie autrichienne du général Sillenberg , envoyée par le prince de Schwarzenberg au générai Regnier, se place entre la gauche de la première division et l'extrémité du bois. Ce général est bientôt après blessé, et'le lieutenant-général Bianchi vient prendre le commandement de cette brigade. La 2.e division saxonne^ composée seulement de la brigade du général Laar, passe aussi le bois, et se place devant à la gauche de la brigade autrichienne; elle est bientôt attaquée par l'ennemi qui cherche à prendre le bois : cette brigade repousse plusieurs attaques et est secondée par les troupes autrichiennes qui occupent Podubne, eir envoyent des tirailleurs dans les marais. Elle cherche après avoir repoussé les attaques de l'ennemi sur Je bois, à s'emparer des hauteurs, qui domi-" nent la digue de Podubne. Cette brigade est appuyée par deux batteries-de 6 pièces de canon chacune et le feu d'ar*»* till.rie de la r.e division, ainsi que par celui des batteries autrichiennes placées près de Podubne, mais c'est le point que les ennemis tiennent le plus fortement , parce qu'ils craignent que s'ils l'abandonnent, les troupes autrichiennes qui se trouvent Podubne, ne passent Je marais et n'au£-montent les forces qui sont sur leur flanc et sur leur derrières.Us dirigent- foejours de nouvelles troupes-contre la* brigade du général Saar. Un régiment de dragons charge le 2/..' régiment d'infanterie legère saxonne;, qui forme aussitôt avec le plus grand ctdre u-n quarré*, et repousse cette charge. Pendant ce tems la cavalerie dé l'avant-garde se" !" prolongeoit vers la droite jusque près de la grande roirte de Kiobryn, et se liait toujours avec la première divisi-»«,, qui étoit dans la même direction,, mais qui ne poîivotfc* • #oo jpas s'avancer autant. La cavalerie ennemie s'éfendoit depu is le plateau de Podubne jusqu'à Zawznies sur la route de Kobryn, et étoit soutenue par une nombreuse artillerie et par une partie de la îS.e division ennemie, qni, restée le matin devant Horodetyka étoit venue prendre position à quelque distance de la gauche de la 13.e division. Toute cette ligne étoit garnie d'une artillerie très-nombreuse. La cavalerie ennemie tenta une charge contre la droite de la cavalerie , mais elle fut repoussée par le régiment de dragons autrichiens Hehenzollern et les chevaux-légers saxons de Païens, qui firent une fort belle charge et plusieurs prisonniers. Un moment après cette charge, le général Frélich arriva pour augmenter la cavalerie de la droite avec deux régimens de hussards autrichiens. Vers le soir, le général Regnier fit faire un nouvel effort par la brigade du général Saar pour s'emparer du plateau de Podubne. Il la fît soutenir par un bataillon autrichien de la division du général Bianchi et par des tirailleurs de la î .e division, tandis que des tirailleurs des troupes que le prince de Schwartzenberg avoit à Podubne traversoient les marais. On s'empara du plateau, mais la nuit fit cesser le combat et empêcha de suivre l'ennemi qui commença dès-lors sa retraite. Dans le même tems, la cavalerie eut .ordre d'envoyer plusieurs partis et patrouilles vers Twele sur la route ade Kobryn, et on y prit un cammissaire qui confirma la retraite de l'ennemi. Rapport du 13 août 1812. A 5 heures du matin, les troupes se mirent en marche pour attaquer l'ennemi que se retiroit sur Ja route de Kobryn , mais qui avoit encore une arrière-garde sur les hauteurs entre Horodeczna et Zamlym. La droite de la cavalerie, qui fut augmentée du régiment de dragons autrichiens de Levenehr se dirigea sur Twele et se plaça à la gauche de ce village, afin de couper la retraite à l'ennemi qui se pressa de l'effectuer et fut vivement canonné surla route jusqu'à ce que la cavalerie eut tourné Twele, où les ennemis avoient une arrière-garde d'infanterie qui se retira promptement dès qu'elle vit le mouvement. Le prince de Schwarzenberg fit alors charger la cavalerie sur l'ennemi, qui étoit encore entre Twele et Sulkew, et on a continué à le suivre , se retirant dans le plus grand désordre sur Kobryn où il n'a pas osé s'arrêter. Un régi ment d'infanterie qui étoit à Kobryn, derrière la Machawicz , et qui commençoit à brûler le pont, s'est enfui à l'arrivée des hussards et de l'artillerie .légère saxonne. Deux batteries, servies par des canonniers à pied saxons, et qu'on avoit •fait avancer le matin avec la cavalerie, sont arrivé à Kobryn aussitôt" que l'artillerie légère. Qn a tué et pris beaucoup d'hommes à l'ennemi dans cette poursuite. On n'a pas encore de renseignemens assez exacts pour estimer sa perte dans les journées des 12 et 13 , pareeque le Champ de bataille est très étendu et que les prisonniers ne sont pas réunis , mais on peut l'évaluer an moins à 3000 tués , blessés ou prisonniers. Les habitans de Kobryn disent qu'il a passé un très grand nombre de blessés et il en reste encore beaucoup sur le champ de bataille. 0" n'a pas encore les états de pertes du 7.e corps, mais par esti mation , elle peut être évaluée à 1000 tués ou blessés.. Les tropues Saxonnes ont montré la plus grande bravoure. La brigade du général Saar a combattu et attaqué, avec infiniment de vigueur, et la division du général Le- coq »"soutenu avec calme lin très grand feu d'artillerie,1 Les tirrailleurs ont marché avec ardeur sur l'ennemi. L'artillerie a parfaitement tiré et a bien soutenu le feu de l'ennemi qui avoit une artillerie supérieure et en a démoli plusieurs pièces. Kobryn , le 13 août 1S12. Le général commandant en chef le 7.e corps de la grande armée. Signé RêYNUR. PROVINCES ILLYRIENNES. ARMÉE D'ILLYRIE. HOPITAUX MILITAIRES. Fourniture des denrées nécessaires pour le service dos Hopitaut militaires de l'illyrie pendant Vexercice 18x3 L'enchère ouverte à Laybach le 25. du courant pou la mise en eatreprise à prix ferme par journée du servie des hôpitaux de l'illyrie n'ayant produit aucun résultat, propose la fourniture des denrées nécessaires pour le servici de ces mêmes hôpitaux durant l'exercice 1813. Ces denrées consistent en celles ci-après : Pain.....- . . Viande......» Riz........ Huile d'olive fine . Miel........ Pruneaux ..... Vin vieux. . . . ' . j Vinaigre......> Eau de vie • • • • ) Les prix seront fixés pav Kilogramme. Les prix Ieseront par litre, Les personnes qui désireront se charger de cette fou ture, sont prévenues qu'ort acceptera, des offres, soit poi la fourniture générale dans tous les hôpitaux de l'Arme« soit pour la fourniture partielle dans un seul hôpital. Les offres pour la fourniture générale devront êti remises cachetées dans les bureaux de M. l'intendant dei Carniole à Laybach , avant le 30 Septembre prochain jou fixé pour la clôture de cette première et dernière enchèr Celles pour une fourniture partielle devront être remis* aussi cachetées dans les bureaux de la Mairie du lieu, 0 est situé l'hôpital militaire, avant le 20 du même nio^r de Septembre jour auquel il sera dressé par M. M. les Code missaires des guerres, ou les fonctionnaires les suppléa», concurremment avec M. M. les Maires, un procès - verbi' constatant l'ouverture er la reconnoissance des dites offre Lafourniture soit génétale pour tous les hôpitaux, partielle pour un seul sera traitée sous les conditions «< pule'es dans le modèle de marché annexé à la circulai et de S. E. le Ministre - Directeur de l'administration de -guerre du 24. Avril 1811 N.9 94 qui est déposée dans archives des Commissaires des guerre, des diferents arro dissements où fon pourra en prendre connoissance. L'adjudication ne deviendra définitive que par l'app'iir bation ministérielle. , La décision du Ministre portant confirmation , annui' tion , ou modification de l'adjudication, sera notifia chacun des adjudicataires qui, s'engagent à donner un r;Joi de cette notification. Si dans un délai de trois mois à compter du jour l'adjudication , l'approbation ministérielle n'étoit pas notifiée, les adjudicataires neseror.t jdusliés par J'adjudicati Enfin si dans l'intervalle de l'adjudication à la noti'" tion , des fournitures avoient été faites en vertu du pre^ de ces actes, elle seront liquidées et payées, corona« l'adjudication avoit été approuvée, . Les personnes, qui feront des offres, auront à desiir leurs cautions les quelles seront solidaires envers le goUv; ne ment et garantiront la pleine et entière exécution ' marchés. Laybach, le 27 Aôut 1812. ,1 Le Commissaire - Ordonnateur en t" de l'armée d'Illyrie, AUBERNON.