I. Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. ^V44" TÉLÉGRAPHE OFFICIEL. Laybach , samedi 30 7«ai 1812. EXTERIEUR. AMÉRIQUE MÉRIDIONALE. i/« rfff U Triniti, 8 février. Nous Tenons d'apprendre çu'ua convoi de vingt voiles, venant ds Cumana, ;ct appartenant à la république de Venezuela, a passé par le golfe, il y a quelques jours, sous les ordres du Commodore Riddo. Ce convoi est destiné pour l'Orénoque, et doit coopérer avec un corps d'armée qui est envoyé par terre pour soumettre la ville d'Angoitura et la province de la Guyane-Espagnole au pouvoir de la confédération de l'Amérique méridionale. Aissi, nous apprendrons bientôt que cette grande province est aussi entrée dans la ligue générale. (Jottrn. de l'Emp.) P R U S S E. Liegnitt, tl* mai. Le bataillon de vélites, les grenadiers et la garde—d'honneur de la garde italienne, sont arrivés ici ce matin, ainsi qu'un régiment d'infanterie, un régiment de dragons et un détachement d'artillerie, faisant tous partie de la garde italienne. Il étoit arrivé avant-hier un convoi considérable de chariots chargés de biscuit, qui est reparti ce matin. Un courrier expédié par S. A. S. le major-général prince de Neuehâtel, est arrivé avant-hier à Glogau , a apporté k toutes les troupes qui composent le 4.e corps d'armée l'ordre de cantonner ju&qu'à nouvel ordre dans la Basse-Siléîie, et à la garde italienne eelui de retourner dans ses anciens cantonneraens. (Gaz. de France.) CONFÉDÉRATION DU RHIN. Francfort , 6 mai. S.'A. I. le prince vice-roi d'Italie est arrivé ici hier. Après avoir dîné chez le comte Tas-cher, il a continué sa route. On assure qu'il se rend directement à Posen. (Jour». de l'Emp.) S U I 5 S E. Brtict 8 mai. Un courrier, expédié par S. E. le iandamman de la Suisse , est parti d'ici pour Paris , vers la fin d'avril, «fin d'y porter les votes unanimes de ratification de la nouvelle capitulation militaire prononcée par les dix-neuf canton5' (Meniteur.) ROYAUME DE NAPLES. Naples y 24 avril. La Société agricole de la Calabre ci-térieure a proposé divers prix tendant k stimuler le zèle des hibitans et à leur faire rechercher et éprouver tous les moyens d'extraire du sol et de confectionner les produits indigènes qui peuvent affranchir du tribut payé k l'étranger, et concourir aux progrès de l'industrie continentale. (Moniteur.) INTERIEUR. EMPIRE FRANÇAIS. Gênes y 6 mai. La frégate la Galatée de 44 canons , construite au chantier de la Foce, a été lancée à la mer, dimanche 3 de ce mois , à dix heures du matin. L'opération s'eit faite avec le succès accoutumé. Ce spectacle avoit attiré un peuple immense. ( Gaz,, de France.) Liège y 8 mai. Les dons faits en faveur des familles victimes du désastre de la fosse Beaujonc se succèdent presque sans interruption. Il est touchant de penser que de toutes les parties de l'Empire la bienfaisance adresse son tribut à ces infortunés. U nous seroit jjoux de pouvoir citer toutes les formes sous lesquelles elle s'exerce. — Les dons recueillis en faveur des veuves et orphelin? des individus qui ont péri près du pont d'Amercoeur, dans l'inondation du 5 avril dernier, ont été versés dans la caisse du bureau central de bienfaisance, chargé d'en faire la répartition entre tes familles des noyés, suivant les? état , le nombre d'enfans, etc. — S. E. le ministre de l'intérieur ayant accordé une gratification aux sieurs Dubois, père et fils, meuniers, demeurant dans l'arrondissement de l'Est, qui avoient bravé" tous les dangers pour sauver plusieurs personnes d'une mort inévitable, ces deux généreux citoyens ont laissé cette somme pour les veuves et orphélins , en disant à M. le maire qu'il; n'ont fait que remplir un devoir que leur imposoit l'humanité, et que le succès qui a couronné leurs efforts est la plus belle et la plus douce des récompenses. '(Moniteur.) Paris f 16 mai. Le 11 de ce mois, à j heures du soir » M. Perceval chancelier de l'échiquier a été assassiné au moment où il entroit dans la chambre des communes, la balle a touché le cœur et il n'a survécu que deux ou trois minutes k sa blessure; M. Whitbread , le général Gascoigne et un grand nombre d'autres membres de la chambre des communes sont accourus dans le corridor où le meurtre s'étoit commis et ont transporté le mourant dans la chambre du secrétaire; lord Arden a reçu les derniers soupirs de son frère , c'est le général Gascoigne qui a arraché le pistolet des mains de l'assassin, il en avoit un second chargé k balle dans la poche de côté de sa culotte ; après avoir consommé son crime il a été s'asseoir sur un banc devant un grand nombre de personnes et a dit tranquillement à tous ceux qui étoient présents. "Je suis le malheureux qui a fait le coup; ,, il se nomme John James B-Uingham; il étoit négociant à Liverpool, et a perdu toute sa fortune depuis quelques années; il paroit d'après les journaux Anglais qu'il n'avoit aucun ressentiment particulier contre M. Perceval, qu'il en vouloit au ministère et qu'en conséquence il avoit dirigé sa vengeance contre celui qui en étoit le chef; Des officiers de justice ayant été appelés, on a interrogé plusieurs témoins en présence desquels l'assassinat avoit été commis ; Bellingham a été conduit sous escorte k Neugate ; Lorsqu'on l'a interrogé il a voulu entrer dans quelques détails justificatifs, mais lord Castle-reagh l'ayant interrompu et lui ayant fait observer qu'il devoit les réserver pour le moment où il paroitroit devant les tribunaux, il a dit: " eh bien, alors je »expliquerai '»74 1 mon pajs œe Jugera» » Cet événement a produit une grande sensation à Londres. — Les habitans aisés de la commune deMarciac, arrondissement de Lombez ( Gers ) ont ouvert des souscriptions pour des distributions gratuites et journalières. - La goclette prussienne la Jeune-Elisabeth, chargée de sucres, café, bois de teinture et cuirs, est arrivée à Caen le iz mai. ~ — Le comité central de vaccine établi près S. Exc. le ministre de l'intérieur, cherchoit depuis long-tems l'occasion de vérifier par des expériences positives l'opinion qu'a-voit émise le docteur Jenner sur l'origine première de la vaccine , qu'il assuroit provenir d'une maladie particulière aux chevaux, et connue sous le nom des eaux aux jambes. 11 croyoit que les mêmes hommes chargés de panser les chevaux atteints de cette maladie, et de traire ensuite les vaches, portoient sur les pis de ces dernières la matière des eaux qui développoient sur elles la vaccine. _ Le docteur Loy fit en Angleterre les tentatives les plus heureuses, et confirma l'opinion de Jenner. Il en publia à Londres les résultats, qui furent insérés dans la Bibliothèque britannique. Ensuite les docteurs Lafont de Salonique , et Sacco de Milan, répétèrent les expériences de Loy, et obtinrent les mêmes lésultats que lui. Tel étoit l'état des choses, lorsqu'une circonstance imprévue vint enfin fournir aux médecins français les moyens de s'assurer, par eux-mêmes, de la vérité de l'assertion de Jenner. Le comité central ayant été instruit par M. Lemercier, Hiédecin , rue Montmartre, n.» 161 , que le sieur Bodreau , cocher de M. Rilliette, ancien banquier, demeurant dans la même rue, n." 162, qui pansoit un cheval atteint des eaux aux jambes, et qui n'avoit pas eu la petite-vérole, avoit au poignet des boutons semblables à ceux de la vaccine, s'empressa de prendre sur ce fait toutes les informations convenables. Le jour même il sut que M. Tartra, chirurgien du premier dispensaire, auquel ce domestique avoit été adressé , s'étoit servi d« la matiere'de ses boutons pour l'inoculer à quelques enfans. Le comité désigna plusieurs de ses membres pour assister à ses expériences : il pratiqua en méme-tems des inoculations de cette matière, et elles ont complètement réussi. La vaccine la plus régulière en a été le résultat. Le comité suit ces expériences importantes avec tout ïe soin dont il est capable, et il ne doute pas qu'elles ne fixent enfin l'opinion générale sur un fart qui lui paroît aujourd'hui bien évidement prouvé. (Gaz. de France.) — On dit que les Champenois sont des moutons. Assu-/ement ce proverbe est supposé, car en voici un qui a étranglé un loup. Ceci est à la lettre, et le fait nous est attesté par un témoin oculaire digne de foi. Le 13 avril dernier, un loup énorme étant en embuscade près du village de Somme-Bionne , flit aperçu par plusieurs habitans qui crièrent au loup\ et le firent sauver. U traversoit un champ au dessus du village où le sieur Thierry-Nottret étoit occupé avec son fils à semer de l'orge. Ce cultivateur ayant aperçu le loup, le fit poursuivre par son chi«n , qui le terrassa. Dans cette position , l'intrépide Thierry-Nottre-t saisit fortement le loup par la queue, mais l'animal, après avoir, d'un coup de dent, écarté le cfeieû, se relève et profite de sa force extraordinaire pour se sauver. II se sauve en effet ; le cultivateur ne le lâche pas: et ils sont entraînés .tous deux dans la petite rivière de Bionne. Là, une nouvelle lutte, d'un genre singulier, s'engage entr'eux : le loup veut grimper sur la ratte opposée, qui est un peu élevée, et l'homme le retire par la queue dans la rivière et le fait boîre malgré lui. Ce manège qui a duré plus d'un quart d'heure, ayant i la fin étourdi le loup, le cultivateur, qui n'osoit le lâcher même en Cet état, appele son fils, à qui il fait saisir la queue du loup; alors, ayant les deux mains libres, il prend de l'une les oreilles de l'animal pour l'empêcher de remuer ou de mordre, et de l'autre, il tire son couteau et le plonge dans la gorge de cette bête redoutable, qui est ensuite étranglée avec une hart par les efforts prolongés du brave Champenois. (journ. de l'Emp.) Con (ÛrEJSTCES envoyées par S. F., le ministre de l'intérieur, sur plusieurs tbjets import ans, d'agriculture , d'architecture, rurale et d'économie > par M. Coinîeraux. Ces conférences, au nombre de douze, se divisent es quatre sections: la premiere traite des procédés nouveaux dont j'ai enrichi l'agriculture : la seconde enseigne l'art de faire le feu; la troisième est consacrée aux bisse-cours ou maisons de campagne; la quatrième donne les-nouvelles proportions des édifices grands ou petits , construits en pierres factices; elle est terminée par une notice sur l'économie et la perfection des ali mens. S.E C T I O li I." Trois brochures et huit trav ur e s coloriées. On sait combien de tout temps il a é Celle-ci dépend du petit équipage d'entrepreneur donné en étrennes le 1 jour de l'an 18x2* et dont le grix étoit de 1 \ francs. MODELES. i.° Le modèle du toit de la nouvelle charpente de l'auteur sur une échelle de demi pouce pour pied , y joint tfc$is traités gravés et imprimés, lesquels facilitent à les faire exécuter. 12 francs. 2.0 Le modèle faisant partie de la cheminée d'aprèSs l'Avis au Peuple sur l'économie de son bois, décrite dans la 12.»« section des conférences ; Jes pièces de ce modèle se montent et se démontent pour l'intelligence de l'ouvrier qui va travailler cc modèle avec une instruction particulière, est du prix de 3 francs. *7<î 3.® Le madèle d'un fourneau économique (voyez ci-devant à l'article des crécises n. 6 ) ; on y apperçoit les conduits de chaleur, les p/'erres factices distinctes des briques cuites i le tout pour instruire l'ouvrier qui va l'exécuter, 6 francs. 4* Le modèle d'un très-long fourneau pour les fabriques majeures , décrit dans la même 2.' section des conférences ; fourneau exécuté ainsi qu'il en est constaté par le procès-verbal du 11 décembre 1807, 5 fr. 5«* Le modèle d'un Egrappoir pour pouvoir le faire exécuter en grand de la même et si avantageuse structure , qu'il n'est que les grains de raisin mûrs qui y passent pour tomber dans la cuve j k ce modèle est joint un traité intitulé le Joyeux vigneron à ses vendanges m 8.® avec gravures pour bien disposer les cuviers , celliers, et que l'auteur nomme Vendangeoirs , prix 6 fr, 6.0 Le modèle d'un mouton ou d'un bélier pour comprimer les pierres factices, 12 francs. ECONOMIE DOMESTIQUE. L'Epurateur des alimens ; nouvel ustensile de cuisine et d'office. On y fait i* d'excellens potages ou soupes: et avec facilité les purées quelconques, pois, haricots, etc : on y réduit en -un iostant, les pommes-de-terre en vermicelle que chacun apprête de toutes les manières, et du meilleur goût : on y épure le beurre , les fromages : on y presse les épioards et toutes herbes, les fruits rouges tels que groseilles, cerises, etc. On se procure donc à la minute des boissons rafraîchissantes et autres salutaires; par lui , on se dispense des paniers à salade , la rendant extrêmement propre, les œufs durs s'y réduisent en miette ; on obtient de cette machine des compotes, marmalades, liqueurs: on y filtre les bouillonset autres liquides : on fait les coulis, on y presse les citrons, on y concasse les noix, les amendes, etc. etc. etc. L'Epurateur avec tout l'assortimeut, coûte, pour le ménage de quatre personnes, x6 francs. Pour celui de six , 34 francs*. Pour celui de douze, 36 francs. Pétrin perfectionné ; ce nouveau pétrin consigné dans Ja 4-mc section des conférences, oblige à faire le pain et la pAt isserie avec la plus grande propreté; avec lui, on a la facilité d'amalgamer à la farine de blé, l'orge, le ris, 3e seigle, les pommes de terre et autres, le prix de ce pétrin est de 36 fr* S'adresser h M." Cointeraux, au Salon d'Exposition des modèles , Rue Traverser e St.-Honoré, N.° 39 à Paris ; où chacun peut envoyer par une reconnoissance de la Poste , «u toute autre voie, l'un ou plusieurs des prix ci-dessus désignés: aussitôt la D Cointeraux, expédie à l'adresse qu'on lui aura donné, les objets demandés, V Observation» II est certain que les bàtimens de vaste largeur, présentant des difficultés dans 1a construction, occasionnent des frais énormes. Mais les propriétaires pour les écuries doubles; les manufacturiers pour leurs grandes fabriques; les fabricans pour leurs forges, leurs verreries, et tous autres dont les travaux exigent de grands espaces, peuvent écrire à M. Cointeraux leur intention, lui désigner les mesures, et il leur fera parvenir des plans et dessins avec lesquels ils pourront se flatter de faire exécuter ces sortes d'entreprises majeures, en profitant de toute l'économie, dont . le nouveau genre de bâtir est susceptible. PROVINCES ILLYRIENNES. Laybach , 29 mai. S. M. a ordonné qu'il seroit établi ui courrier de Costanizza h Constantinople pour faciliter le commerce de la France avec le Levant par les Provinces Illyriennes; Mr. le chargé d'affaires à Constantinople a obtenu les firmans nécessaires, et a réglé ce qui étoit relatif! à l'établissement de ces courriers; aujourd'hui le serviceest organisé; le service des lettres a été fixé il un taux modéré, 1a direction des postes s'est attachée à lever toutes les difficultés que pouvoit présenter la différence des tarifs, en France, en Italie et dans les Provinces Illyriennes. La sagesse des mesures qui ont été adoptées sont une nouvelle garantie pour le commerce de la protection que S. M. daigne lui accorder, on trouvera au numéro prochain un avis sur l'établissement des postes en Turquie. Le premier courrier qui est parti de Constantinople le 4 mai, est arrivé à Laybach dans la nuit du 24. -- Quelques défauts de formalité avoient empêché jusqu'à présent de payer au clergé de l'Istrie et de la Dal-matie les indemnités accordées par S. M. pour la suppression des dtmes; le Ministre des cultes vient de I?ver les difficultés de forme qui s étoient pre'senîées ; en conséquence le paiement des indemnités des dîmes va être incessamment effectué. Annonce de Livres. Code Napoléon i édition conforme à celle originale de l'Imprimerie impériale, avec les tables et un Rêperttire alpha-beti que . et raisonne des matières en allemand et en français y imprimé chez Levrault à Strasbourg; 2 vol. in 8.® brochés ; Prix , dix-sept francs cinquante centimes. Le même ouvrage , édition de la même imprimerie avec des tables et le répertoire en texte allemand; Ces deux éditions du Code Napoléon recommandzble^par leur correction, la b auté des papiers et celles de l'impression, se vendent a Laybach . chez M. Licht, libraire, grande Rue. La traduction allemande a pour son exactitude et sa clarté obtenu d'être la seule officielle dans le royaume de "Westphalie'-et dans le gran i-duché de Berg, où un décret imperiai en a autorisé la publication. AVIS. Le nombre des abonnés n'étant pas assez considérable dans ce moment pour couvrir les frais nécéssaires , IcTilé-grapht cjficiel ne pourra paroitre au texte italien qu'au premier juillet, à moins que les abonneroens parvenus »» directeur ne lui permettent de devancer ce terme. Les personnes qui voudront se procurer ce journal , Jont instamment priés de faire leur soumission auprès de l'autorité locale du !ieu de leur résidence, dans les bureaux de Messieurs les subdélégués ou des directeurs des postes. Elles voudront bien remettre dans un court délai à la direction des postes le montant du sémestre ou seulement du , trimestre, si quelque cause leur reirdoit ce dernier paiement plus convenable. A V V I S O: Il numero degli abonnati non essendo ancora sufficiente per supplire alle spese necessarie alla stampa del Telrgraf» officiale in lingua italiana , questo non potrà comparire che il dì 1.® luglio, a ra.no chr gli abbonnamenti pervenuti al Direttore non gli permettessero di attendere a questo termine. Le persone che voJesser« procurarsi questo giornate) sono pregate di fare la loro richiesta presso l'autorità del luogo di l«ro residenza, negli ufficj dei Suddelegati o dei Direttori delie poste. Esse si compiaceranuo altresì di rimettere in breve spazio di tempo alla Di.tzioue delle poste l'importo del semestre o solamente del trimestre»! se qualche impedimento loro rendesse quest' uitimo P'* ' conveniente.