-trimestre I. PROVINCES ILLYRIENNES. n. «t. TÉLÉGRAPHE OFFICIEL. ffii^--čr iràèœxxr. ^ V " a Trieste, samedi 23 fevrier 1811, y ANGLETERRE. Londre:, 4 fevrier. La nouvelle activité quel'on a déployée pour envoyer les renforts si instamment demandés par lord Wellington, a c é contrariée par le mauvais tems. La flotte était encore samedi à Torbay,.où les vents contraires l'avaient forcée d'entrer; le soir de ce même jour elle a levé l'ancre, et est partie avec un ve.it de sud est* En calculant à dix jours le tems qu'il faur pour la travers'e jusqu'à Lisbonne, un mois entier se sera écoulé depuis la date des dernières dépêches de Vellington. Le débarquement et la jonction des,renforts qu'on envoie à l'arni: e anglaise , occuperont la pîu&' vo'. i.ï p*rrie deda semame suivante; dans cet intervalle de tems, ics route . seront devenues pnuiquables et auront permis ù Massçua de faire arriver ses renforts, de sorte que l'on peut calculer qi.'av,ant la .fin de ce mois , les deux armées auront repris leurs opérations avec ,ime„nouvelie activité. - Les lettres du Mexique assurent que le général Vénégas est loin d'avoir étouffé l'insuwection'. Les natifs onr une grande supériorité de nombre sur les Européens , et doivent finir par l'emporter, lis se sont avancés jusqu'aux portes de la ville de Mexico, et ont donné dans une embuscade, où ils ont souffert considérablement ; mais c'est un échec qui aura peu de su:tes. Ces lettres disent que les natifs ont la plus grande confiance daiis iUc^Js de la détermination qu'ils ont prise d'établir un gouvernement indépendant. v Du 5 II est arrivé hier une malle d'HéligoIand avec des lettres jusqu'au 30 du mois dernier. Elles portent , que la communication avec le Continent est trés-restreinte , mais qu'il existe cependant une es^ece de commerce. On a reçu par cette voie des lettres de Brème jusqu'au 24 , et de Hambourg jusqu'au 23; mais elles ne font mention de rien de nouveau. Il n'y a point eu de banqueroutes récentes dans cette demie re ville. Nous avons le plaisir de communiquer à nos lecteurs une lettre de Vindsor, qui annonce que MM. Perceval et ïorke ont eti hier avec S. M. une conférence de plus d une heure. M, Perceval , accompagné de M. Yorke , s'est rendu ce matin vers les onze heures au pavillon de la reine, et a eu une consultation avec les médecins de service auprès de S. M. M. Perceval et M. Yorke sont ailés ensuite au château, et ont été admis en la présence de S. M., avec laquelle ils ont eu une conférence de plus d'une heure; aussitôt après cette confè-rence , ils sont repartis pour Londres. - Il n'y avair eu, depuis quelque tems, que très-peu, ou même aucune variation dans le prix des actions de la banque , mais elles se sont soudainement élevées, hier, à neuf pour cent au dessus du cours ordinaire, taux où elles sont restées toute la journée, ce qui les a portées à 250 et une fraction. la cause de cetre hausse subite esr, à ce qu'on croit , la continuation du ministère actuel , que l'on suppose devoir maintenir les restrictions relatives au paiement en especes d'or et d'argent. La màlueureuse issue de l'affaire de Palamos est peut-être due à ce que nus gens se seront livrés à l'ivresse. Les Français les ont chargés lorsqu'ils 11e s'y attendaient pas: le capitaine Fane et 160 Anglais ont été faits prisonniers. »—• ftous sommes fâchés de dire que Iss nouvelles de Lisbonne ne sont point satisfaisantes. Mortier rejoint ftlassena; et l'alarme de l'Alemejo paraît n'être pas sans fondement. Les renforts i. çus par Maslena sont plus considérables qu'on fi^ les supposait d abord. La dépêche de lord Wellington les portait à 8000. hommes , mais il faut y ajouter un second corps de 6000 hommes. On nous assure qu'une lettre interceptée d'un général français à un autre , annonce que Masseria est sur le point de commencer des opérations importantes. On est très inquiet à notre quartier général. Pour quelque motif que nous ignorons, quatre vaisseaux de ligne et quelques autres bâtimens de guerre ont quitté le Tage et croisent à la hauteur du cap Saint-Vincent. • Des lettres de Lisbonne nous annoncent la fâcheuse nouvelle de la mort du marquis de la Romana. Les nouvelles de Lisbonne , relatives aux mouvemens du corps de Mortier, sont toujours confuses et contradictoires. On dit que le convoi parti de Sèviiie s'est dirigé vers le port d'Almàrez sur le Tage, et que Mortier, après avoir passe la Guadiana à Merida , s'est porté sur \alencia de Aiacaiiiaid où son avant-garde est déjà arrivée. Ou dit que le gén.rai Ralias-teros a suivi la frontiere de l'Andalousie, qu'il «taie le 10 à Atoche , et devait marcher, le 1 i.. sur baint- Alezos. Les lettres d'Opo.to , du t* , disent que , le 21 janvier , tout était très tranquille à Coimbre, et que les Franç us avaient quitté cette ville pour se rapprocher du gros de leur année. Du 8 Bulletin. " L'état de la sante de S', M. paraît continuer à s'améliorer graduellement." — Les lettres d'oporro du 18 et du 20 nous djnnent l'espérance que les troupes françaises, qui sont entr es à L,amego le 13 janvier, et qui ont forcé le générai Siivierra à se retirer, pourront être défaites. Les colonels Miller et Wilson ont marché contre elles, et Silvierra a repasse le Domo pour se reunir à eux. —• Depuis que nous avons écrit le paragraphe ci-dessus nous avons appris que Silvierra a eu, le 11 janvier, un autre engagement avec le corps de flaparede , et qu'il a effectué sa retraite sans beaucoup de perte. Le major anglais Cooksey a été tué dans cette affaire. —. Le 24 janvier, 6000 hommes sont partis de Lisbonne , pour aller renforcer la garnison d'Elvas. Les ministres ont reçu hier des dépêches de Cadix, qui vont jusqu'au 24. A cette époque, les Cortes venaient s'installer dans les murs de Cadix par mesure de précaution. Tor-tose a été livrée lâchement. Les nouvelles d'Espagne ne sont Moniteur.) S D E D E. aucunement favorables. Stochkolm, 25 janvier. S. A, le prince Oscar, fils du prince Royal de Suède , vient d'être nommé lieutenant-colonel des trois régi mens des gardes. btralsund , 1 ■•>..' . • 1 Cas sel, 4 fevrier. MM. les maires du canton dans le district de Cassel, ont été prévenus par une circulaire du » 7 janvier, que d'après une décision royale, MM. les donataires impériaux doivent être entièrement affranchis de l'impôt personnel et de l'impôt sur le revenu ordonné par le décret du «s mars de l'année dernière, et que tous les ordres donnés jusqu'à ce moment pour le paiement de ce double impôt, se treuvoient par-là rapportés. Tous les maires du canton sont, aux termes de la même circulaire, chargés de prendre toutes les mesures nécessaires pour que ces dispositions soient notices aux percepteurs élémentaires afin que toutes poursuites ultérieures cessent à l'égard de MM. les donataires ou de leurs fondés de pouvoirs. J. de Parit, GRAND-DUCHE DE IRANCIORT. Francfort, 7 fevrier. Sur la demande du gouvernement français à la cour de Gotha , du libre passage par le duché de plusieurs transports de doux de gêrofle, qui, par ordre de M. l'Empereur Napoléon, doivent être vendus, dans les principales villes des Etats confédérés, pour le compte de la caisse d'amortissement, S. A. le duc régnant a ordonne à toutes les autorités du pays de laisser passer lesdits transports des qu'ils seront .accompagnés de papiers en règle, qui contiennent leur destination et qui seront visés par M. le baron de Bâcher , ' chargé d'affaires de France. Ces transports seront quittes de tout péage er de f impôt mis sur les marchandises coloniales par le tarif du .2 septembre i8«o. C Gaz. de France.) GRAND-DUCHE DE BERG, Dusseldorf, 4 fevrier. les nouvelles du Bas-Rhin sont toujours alarmantes. Le 31 janvier, à s heures du matin, la glace s'est rompue à Emmerich.. Le Rhin s'est arrêté de nouveau vers les 10 heures à Domici , er l'eau s'est élevée à la hauteur de 17 pieds. Une digue s'est affaisee à Hunnepel prés de Calcar , environ une iieue au-dessous d'Emmerich, et tout le pays des environs est inonde. (Gaz. de France. ROÏ AUME D' itali E. Milan, u février* Dans la s-ance d'aujourd'hui , MM. les conseillers d'Etat, comte de Bernardi, òanfermo et Baz-zetta, orateurs du Gouvernement, ont présenté au Sénat le Code Napoléon., le Code de procédure pénale x le Code de commerce et le Code penai, pour être inscrits dans ies registres du ûenat et déposes dans ses arehives. Le comte canseiler d'état de Bernardi a prononcé un discours analogue à la circonstance, au quel S, Exc. le comte de Brème, presidenr, a répondu. Le Séaat s est ensuite occupé de regler les honneurs funèbres à. rendre aux sénateurs.. (Cour. Mil. ) EMPIRE THANCAIS. t S. Hippolite ( Doubi ) , 3 fevrier. La contrebande se rallen-tit dans notre arrondissement. Depuis 15 à ia jours, on n'a arrêt j qu'un porteur de quelques kilogrammes de tabac. Le tribunal de première instance , séant dans cette ville, le condamna hier à 6 mois de prison, et à l'amende de $90 francs. Le jugement porte confiscation de sa marchandise. Parity 11 fevrier. La circulaire suivante a été adressée par S. Exc. ie ministre de l'intérieur, comte de l'Empire, aux chambres de commerce : „ Messieurs, je m'empresse de voùs prévenir, en v®us engageant à en iuformer le commerce de votre place, que S- M. a daigné autoriser, par sa décision du 21 du mois der" nier, l'admission par lç bureau d,8 Strasbourg des cotons du Levant jusqu'au i.er juillet prochain; que des mesures ont été concertées entre Mr. le comte de l'Empire, directeur gé* lierai des douanes et mon ministère, pour accélérer la vérification des cotons de NapieS. Çes mesures consistent à prélever les échantillons au moment de leur entrée, à les expédier dans la forme ordinaire pour Paris, en retirant des propriétaires une soumission valable d'acquitter les droits et de subir la peine qui résulteroic de la vérification des commissaires établis près mon ministère , si les déclarations se trouvoient fautes ; pendant qu'on procédera ainsi à cette expertise d'une nécessité absolue , les balles poursuivront leur route vers leur destination, et n'éprouveront aucun retard dans leur transport, qui pouua se faire par les mêmes rouliers.,, Hier dimanche, 10 février 1811 , S. M. I'EmPEREUR et Roi, entouré des Princes, des ministres, des grands-officiers, et des officiers de sa maison, a reçu, avant la messe, au palais des Tuileries, dans la salle du Trône, les dépurations des collèges électoraux des départemens du Calvados , de la CÔte-d'or et de la Dyle. Les présidents des dépurations ont présenté à I'Empeaeua des adresses axqu.Ues s. M. a repondu ainsi qu'il suit : A l* dépuiaiion du Calvados, u J'agrée vos sentimens. Les peuples de 'la Normandie se „ sont toujours distingués par leurs bonnes qualités- S'il y a „ encore dans votre département des traces des temps malheu-t, reux qui ont précédé mon règne, je desire qu'elles s'effacent „ entièrement. Le crime ne saurait être atténué par le çang „ des personnes. „ Depuis long-temps, j'ai le projet de visiter votre dépar-,, tement. Bien des objets inte'ressans m'y appellent. C'est un „ des premiers voyages que je me propose de faire. „ A la députât ion de la Còte d'or. ,v J'ai toujours eu particulièrement à me louer du bon esprit „ des habitans du département de la Côte-d'or, comme de la „ bravoure de ses soldats. J'agrée les sentimens que vous m'ex-,, primez au nom de votre collège. „ »i U députation de la Dyle. „ Je crois à la sincérité de vos sentimens. J'ai été satisfait ,, de tout ce que j'ai vu dans vos pays; vous habitez une des „ plus belles contrées de P Empire. „ Le commerce què j'estime et que je veux spécialement » protéger est celui qui donne une nouvelle activité à l'agri-„ culture et une nouvelle valeur aux pioduirs de mon territoire. ,, Les guerres finiront; votre fieuve sera ua jour le libérateur „ de l'océan. „ ■ Les députés des villes anséatiques viennent d'arriver à Paris. Du ia, S. M. a tenu, hier à deux heures, un conseil-privé, auquel ont assiste ie prince archi chancelier de l'Empire, le prince de iSeufchatci, vice-connêtabie ; le prince de Benevent, vice-grand électeur ; le ministre des finances, ie ministre de ia marine, le comte de ScnimmeipcuninJš;, sénateur; le comte Yan ae loi!, senateur; le comte Regnaud (de aint-Jean-d'Angeiy )% ministre d'Etat ; 1e comte de sussy, conseiller a ctat , ie comte de Lacepede, grand-chancelier de la Légion d'honneur; ie vice-amirai comte ^autueaume, grand-officier ae la Legion-dHonneur. Après le conseil-privé « S. M. a tenu ic conseil tiu commerce et des manufactures. — Mr. le duc de Erias, grand d'Espagne, et ambassadeur de S. M. C. auprès de M. i'iùmpereur, est niOit hier en son hôtel, place \ e adórne. L'armée française en Portugal, après avoir passé plus d'un mois dans la position de oobral, suus les retranchemens anglais, a dû se rapprocher du pays d'où, eue tiroit ses subsistances , et venir occuper à quelques lieues en arriéré , une ligne dont la gauche est appuyée a iautarem, oà se trouve ie ».e corps d'armée, et ia uioice a lie mes et Alcanhede, on sont 1 les troupes du s.e corps. Les avaiu postes sont maïucs sur le l Rio-Major , des pouts de Ceiorio, de Cauieris et d'Asseca. Ourem, Leyria , Xhoraar et Pomûai »ont occupes par ies 6,e et S-e corps d'armée, et par la réserve de cavalerie qui pousse ses detachemens vers Coimbie et la mer. Le quartier-génerai de l'armée est à Torres-Aovas. La division Loison a été placee sur le Zézere que l'on pa$se, à Punhe.e et à Martinchel , sur des ponts de bateaux, défendus par de bonnes têtes de pont. L'artillerie, les sapeurs et le ««.e bataillon de marins, ani« mes par ie zèle et l'activité de leus officiers, sont parvenus à faire deux équipages de pont de 8« bateaux chacun, destinés a passer nos troupes sur la rive gauche du Tage. Le pays n'a -offert aucune ressource pour ces immenses travaux- Les corda ges , les outils même qui ont servi à abattre les premiers arbres sont dûs à ^'industrie de nos ouvriers. L'armée e«- en fort bon état. Elle n'a épreuve aucune espèce de privations. Le soldat a été jusqu'à présent abondamment pourvu de pain de «nais, de viande et presque toujours de vin. Les régimens ont de nombreux troupeaux de boeufs et de moutons, et un approvisionnement de 30 jours de biscuit ' ? ne erarde quantité" db mai) , d'e' Blé et de légumes. Les plaines j «k* Golgao , qui nourrissent l'armée depuis, trois mois, s'çpui- : soient, nos de'rachemers ont été chercher le blé jusque sur les bords du Moi:dc'?:o. ; L'armée a peu de malades: leur nombre s'élève à'tiao* Elle ne compte aucun déserteur; tout _ce que les Anglais pu-?*lfonx'.,$uf ce sujet est. entièrement oontrouvé. Au contraire , ii ■ arrive touf'Tes jours deux ou, trois déserteurs anglais à notre ^amp; nous ne comptons pas les déserteurs portugais et alle-rmands. Les soldats soin animés d'un excellent esprit; ils brûlent «^combattre les Anglais , et de mériter l'approbation de S*.M. . S. et B. la cavalerie n'a point souffert : les chevaux se nourrissent ! de mais et sont en asse? bon état.. L'artillerie a 5Soo chevaux en bon état, ^jjt ^ C'est le 16 décembre que M. le comte d'ErJon a fait avec ;; sa I.e division sa jonction avec l'armée de Portugal, la division Claparede étant sur ie Douro à Lamego. Elle avoit battu et détruit Silviera et. Tran t. La division Poi étoit en avant d'Al-* meida. L'armée anglaise a ses avant-postes sur le Rio-major : ses troupes sont placées en échelon sur le terrain compris sntre cette rivière et les rentrachemens qui. couvrent Lisbonne- Leur, quartier-général est à Cartaxo. L'ennemi s'est retranché dans ses positions, et a fait miner les ponts de communication avec •notre ligne, il a jets sur la- rive gauche du Toge une division de ni à 15 mille hommes qui occupe Almey