DIMANCHE 6 JUIN 18x3. V^si telegraphe officiel. INTÉRIEUR. EMPIRE FRANÇAIS. parisi le 23 mai. Aujourd'hui dimanche 23, S. M. ï'Impcratriçe-Ré» geate s'est rendue à l'église métropolitaine pour assister au Te Deum , qui a été chanté en action de grâces de la victoire de Lutz*n. A six heures du matin, la cérémonie a été annon-* \ céé par une salve d'artillerie ; l'église de Notre-Dame et le palars tpiscopal Gnt été occupés par la garde impériale, sous le commandement et la police de S. Exc. le grand-maître des cérémonies, remplaçant le grand-marce hal du palais. Ltgliss était drcorèe de tentures, lustres et tapis. Dans le choeur, du côté de l'épître, s élevait le trône de S, M. l'Impératrice-Regente , à la gauche du ttôoe Je l'Empereur. Les tribunes du choeur ctaient occupées par la famille impériale , le corps diplomatique et les étrangers présentés; les familles des ministres et grand-officiers et les dames des officiers des maisons de L.L. M.M. et de celles des princes et princesses. Sur des banquettes , dans ie choeur et dans la partie supérieure de la nef, étaient placés k droite et à gauche, par moitié suivant leur ordre , le Sénat, le Conseil-d'Etat , la cour de cassation , les grands-officiers de la 1 gion d'honneur , la cour des comptes, l'université, la cour impériale, l'état-majar et le corps municipal. Ces corps se sont rendus à Notre-Dame avec les escortes d'usage et ont été reçus par les maîtres et ailles des cérémonies. Les tribunes des travées du choeur et le surplus des banquettes de la nef, étaient remplies par une af-fluence considérable de personnes qui avaient reçu des billets du grand-mattre des cérémonies. 4 une heure , S. M. l'Impératrice-Régente , après avoir entendu Ja messe dans ses appartemens particuliers, est partie du palais des Tuileries dans la voilure du couronnement pour se rendre à la métropole. Les journaux ont fait connoître l'ordre et la marche du cortège de S. M. L'Impératrice-Eegente est descendue au portail de l'église métropolitaine. M.gr le cardinal Maury , archevêque de Pari s , et son chapitre ont reçu S. M. à l'entrée de l'éghse. S. Em. a harangué l'Impératrice en ces termes: Madame , „ La présence de V. M. I. et R. dans ce sanctuaire> j signale à vos peuples les nouvelles et yçl&i» ntei bénédictions dont le Tout - Puissant vient de couronner Jes armes toujours victorieuse^ de votre auguste époux. ,, Si tous les Français sont comblés de joie,d'avoir aujourd'hui dans leur amour à remercier Dieu de tant de gloire , quelle doit être la félicité d'un coeur appelé à la partager sur 1e trône! „ La Religion va s'enrichir dans ses prieres, de tout le crédit que leur assurent vos vertus , au moment où votre pieté la choisit, pour être l'organe de vos actions de gi àces envers le Roi des Rois. ,, Le même temple où tout l'Empire vient élever jusqu'au ciel les pieux transports de sa reconnaissance, doit se rouvrir bientôt, Madame, pour célébrer, en vo- / IAR«UI ILLYRIENN5. 3.e article. * Si je de'montrois que la langue slave a joué un grand rôle dans la composition de la nôtre qui lui paroit si étrangère, j'aurois fourni une nouvelle preuve à une thesefort ancienne, mais dont on ne sauroit trop rappeler l'importance ; c'est que l'étude d'une langue des temps reculés telle qu'elle soit , est toujours tréi essentielle à l'investigation des langues modernes ; c'est que les langues modernes, toutes formées «ur des radicaux primitifs ne peuvent être bien sues qu'autant qu'on s'est rapproché de leur origine , qu'on a remonté à leurs élémens. Mes conjectures qui sont dénuées du mérite de U science, mais qui offrent au moins celui de la bonne foi, ne peuvent donc pas être tout-à-fait inutiles, même quand elles seroient tout-A-fait fausses. C'est pourquoi j'ose y revenir et y insister. Une recherche de ce genre n'est certainement pas perdue, si elle attache assez l'esprit du lecteur pour lui donner l'tn- vie d'en vérifier l'existence; et si cette vérification n'est pas â son avantage, elle a encore produit un excellent effet, celui de tourner l'attention d'un homme intelligent vers un but curieux et »tile. Je ne demande donc pas à être approuvé, mais â être examiné. Ce qui importe à mon plan, ce n'est pas que l'on soit content de mes idées , mai® que l'on s'en occupe ; et si on me condamne , qu'on m'éclaire. Tant qu'il reste pour relever mes fautes des Kriglia-novich, des Sorgo, des Appendini, des Vodnik, il n'est pas A craindre qu'elles soient jamais dangereuses ; mais mon tele pour cette langue adoptive , qui m'est devenue chere avec la nation qui la parle, fut-il malheureux pour moi dans ceux de ses résultats qui me sont propres, en auroit du moins un dont l'utilité ne peut être contestée, s'il ni-soit des prosélytes A une étude essentielle et trop négligée. Je rentre donc en matière. ij. MAlS , arme offensive. Dela, massacrerei* francois, ama%%âre, en italien, et une foule d'autrès en toutes langues. Mat est un radical uès-antique du nom de la mort. tre honneur, une autre solennite' historique , aussi che-re au souverain qu'à ses sujets. Nous y verrons encore alors, au milieu des acclamations universelles, l'anguste héroïne de cette fête nationale, dignement placée devant nos autels , entre le restaurateur et l'hiritier du trône de Charlemagne. ,, Heureuse de consacrer un si beau jour , la religion se félicitera d'y proclamer votre gloire toute resplendissante de votre bonheur et de l'allégresse publique. „ Mais nous ne saurions, Madame, prévenir trop tòt V. M. > au nom de cette religion sainte et néces* saire', qu'elle regardera to jours cothme le» plus grands de vos bienfaits, la publicité de vos principes religieux et la protection de vos exemples. „ Ensuite M.gr le cardinal a précédé S. M., qui a été conduite au choeur sous le dais porté par des chanoines. Le cortège marchait dans l'ordre suivant: Les huissiers, Les héraults d'armes , Le chef des héraults d'armes, Les pages, Les aides des cérémonies, Les maîtres des cérémonies , Les officiers de service de S. M. > Les grands-aigles , Les grands-offîciers de l'Empire » Les ministres , Le grand-maltre des cérémonies et le grand-chambellan , Les princes grands-dignitaires r S. M. l'Impératrice-Régente , sous le dais, ayant à' sa droite et à sa gauche un peu en arriéré et hors du dais, la dame d'honneur et le chevalier d'honneur, le premier éctyer et les premiers aumôniers; immédia-temenVderriere S. M», M. le maréchal duc de Cone-gliano faisant les fonctions de colonel général de la gar-e, M. le comte Caffarelli > aide-de-camp de S. M. l'Empereur et commandant de la garde ,1a dame d'atours et les dames du palais. Le premier écuyer portait 1a queue du manteau de S. M. S. M., précédée des grands-officiers de la couronne, et suivie de la dame d'honneur, du chevalier d'honneur, du premier ccuyer et des premiers aun ô-niers , de M. le maiéchal duc de Conégîiano et de M» le comte Caffirelli, est allée se mettre à genoux sur un carreau au pied des marches de l'autel , et après la priere, elle est allée s'asseoir sur son trône, place à la gauche du trône de l'Empereur. Autour du trône de S. M. étaient dwbout , suivant leur rang, les princes grands-dignttair^s ; la dame d honneur, M. le maréchal duc de Conégîiano, M. le'comte Caffirelli , le che/a'ier d'honneur, le pr. mur écuyer et les premiers aumôniers de LL. MM., la dam; d'atours, les dames du palais et les officiers de service. Au pied du trône en avant , étaient le grand-chambellan et le grand-maltre des cérémonies, et a droite et à gauche les ministres et les grands-officiers ; les maîtres et aides des ceremonier au bas des degres du tiône, en avant et du côté de l'autel ; tes pages, au bas des marches du tiône ; les héraults d'armes aux portes du choeur. L'Impératrice Régente étant sur soc tiône, le grand-mattre des cérémonies , après avoir pris les ordres de S. M. les « transmis à un maître des cérémonies , qui est allé accompagné des aides des cérémonies , inviter M. le cardinal à commencer la cérémonie. Après le Te Lhum , S. M. a été r conduite sous le dais comme à son arrivée, et est rentrée ensuite au palais des Tuileries , en suivant la marche que les journaux ont publiée. Le départ de S. M. du palais des Tuileries, son arrivee à l'église métropolitaine , son départ de Notre-Dame, et son retour au palais, ont' été annoncés par des salves d'artillerie. Il est difficile de peindre l'émotion qu'inspirait cet- 14. Mj4RK, brun, roux, de couleur obscure ou foncée, Mark, celtique» qui se prononce mark signifie un cheval. 11 signifie aussi brun et roux, et dans le vieux langage français, on disoit synonimément un cheval et u"n roussin. te dernier est souvent dans Rabelais. 15. MED, au milieu, parmi. Med offre dans toute les langues l'idée de milieu, de ternie moyen, de point intermédiaire. C'est un radical primitif. Il est probable que la lettre m doit cette signification à quelque analogie qu'on a remarquée entre l'idée qu'on y attache et la maniere ''ont elle se forme; elle résulte en effet du contact simple des iêvres, et s'articule par leur seule adhésion. Je ne connois point d'alphabet dont elle n'occupe à peu prés le milieu. 16. PESM , poeme. Il est difficile de douter que ce pesm ait pu ,produire psalmus et même poema, Kous avons écrit foesme qui étoit presque homonyme. 17. PET, cinq. Les grecs ont dit Y\.£VTS , dont il n'avoit pas d'analogue radjeal. Je presume qu'ils devoient ce mot à la racine slave qui a des analogue slaves, non com- posés d'elle-même; mais, si j'ose «n'exprimer ainsi, d'une formation homogene. L* main fermée qui est un type, ou une figure du nombre cinq s'appelle peót, et le s intercallé fortifie le sens par son esprit, puisqu'il est dans toutes les langues approprié à l'idée de liaison. En slave même s ou sa signifie ensemble. Cett» seconde racine signifieroit donc littéralement cinq ensemble , ce qui équivaut à une définition de la chose qu'elle représente. ig. PRAV, vrai, juste. Les latins ont attaché cette racine A un sens tout contraire, par une métathèse de signification qui est extrêmement commune dans la composition des langues et qu'on appelle tontre-vtrité. C'est ainsi que l'accusatif rem qui signifie une chose est devenu le négatif rien qui signifie l'absence de toute chose. C'est ainsi fue la racine lu qui est le nom primitif de la lumiert a été transportée dans luctus, lucus, lugubris e te. àia desi«* gnation des objets obscurs. C'est ainsi , pour di e plus, que la même expression a été souvent consacrée dans la même langue à deux acceptions opposées, corame aucun et per- fé auguste cérémonie j c'était un spectacle-à-la-fois si magnifique et si touchant , ces grands corps de l'Etat soutiens de l'Empire , ces magistrats respectables chargés du maintien de l'ordre et de la justice, ces guerriers l'honneur de la patrie, ces jeunes éleves des lycées, espoir de la France, cette élite de l'immense population de la capitale contemplaient avec attendrissement la douce majesté de la vertu montant sur le plus glorieux des trônes du Monde, et joignaient avec transport leurs voeux aux siens, pour remercier le Dieu des armées des SLccès dont il couronne les nobles conceptions et les efforts rapides de notre immortel Empereur. La reconnaissance pour ses travaux , les regrets pour son éloignement , les voeux pour sa conservation , lVn-thousiasme qu'excitent tant de pertes répartes en six mois j (ant de complots déjoués en un jour, tant de chimeres détruites par une victoire, tant de prodiges opérés par son genie répandaient dans toutes les ames un mélange d'impressions fortes, nobies et tendres qu'on s'efforçait d'exprimer de toutes paris par les acclamations les plus unanimfs et les plus répétées. Danj le temple, hors du temple, sur toute la route que S. M. l'Impératrice-Be'gente a parcourue avec son noble cortège , et que bordait une foule immense , les mêmes acclamations l'ont accômpagnee , et lui «nt prouvé l'amour et la vénération dont tous les Français sent pénétrés pour elle. /e îj mat» Le i \ f vrier dernier, S. M. l'Etrperçvr , dans son discours au corps législatif, a prononcé ces paroles remarquables: ,. Je n'abandonerai aucun de mes alliés, „ je maintiendrai l'intégrité de leurs états. Leš russes „ rentreront dans leurs affreux climats. ,, Le z mai, les forces réunies de la Russie et de la Prusse, commandées par l'Empereur Alexandre et le roi de Prusse, se sont trouvées dans le« plaines de Lutzen en prèsene-: de l'armée française , dirigée par S. H. l'Empereur Napoléon. Après une des batailles les plus mémorables dont l'histoire ait conservé Je souvenir, les armées ennemies, battues sur tous les points, ont fui en désordre devant les aigles françaises, que, même dans un temps malheureux, la victoire n'a jamais abandonnées. Le iz du même mois, l'un des alliés de la France, le roi de Saxe est rentré dans sa capitale aux acclamations de ses fidèles sujets délivrés d'un joug ennemi. Ainsi s'accomplissent, après trois mois , les promesses prophétiques de l'Empereur des François. Bientôt les tartures seront de nouveau, rejetés dans leurs affreux climats qu ils ne doivent plus franchir. D jà tout le p;iys entre l'Eibe et le "Weser est délivré de la présence et des vexations des russes. Leurs proclamations incendiaires n'ont produit d'autre effet sur l'esprit des habitans de ces contrées , que celui de les attacher plus que jamais au bon ordre et au gouvernement qui protège leurs droits et lesr tranquillité. Lcianés par une longue expérience , les allemands connaissent trop bien leurs intérêts pour se précipiter dans les horreurs de l'anarchie. Us savent que le repos et le bonheur de l'Europe sont liés au succès de la France ' tl qu'ils ne peuvent exercer leur industrie , se livrer à un commerce honorable et faire de nouveaux progrès dans ia civilisation , que lorsqu'ils seront affranchis du monopole destructeur de l'Angieterre. Us ne voient dans les russes et les prussiens que les instrumens aveugles de l'insatiable cupidité du gouvernement anglais. Les < vene mens ont justifié la sage prévoyance de ces peuples. Grâces à l'infatigable activité de S. M» J'Empere«r et au courage de ses braves légions", un seul jour a suffi pour humilier l'orgueil de nos ennemis et rassurer l'Europe civilisée sur le résultat de la guerre actuelle. Ce n'est qu'au-delà de l'Elbe que les russes ont pu parvenir à rallier leurs troupes dispersées. Les places fortes de Torgau et de Wittemberg sont relevées» et l'armée saxonne est rentrée dans nos rangs. Chaque jour l'armée française se fortifie ; des ponts sont jetés sur l'Elbe, et nos jeunes soldats, exercés aux dangers aussitôt qu'au maniement des armes , n'attendent que sonne, qui sont tantôt positifs et tantôt négatifs en fran— çois. Je ne crois pas que nous devions notée mot dépravé au pravus des latins, car notre terminaison en é est presque toujours faite d'a^uf. Il faut remarquer d'ailleurs que la piépos tion dé est une négation françoise, dans presque tous les mots composés où elle entre, défait, démis, détourné. Dépravé paroit donc fait, par le sens, d'un mot pris dans l'acception où les slaves prennent leur mot prav et très probablement de celui-ci lui-même. 19. PRIE, avant. C'est le prae latin. Reste A savoir si les latins l'ont donné aux slaves, ou l'es slaves aux latins , ou bien si l'une et l'autre langue l'ont tiré d'une langue antérieure à toutes deux. 20. PROL. Cette racine est appropriée à deux idées très analogues, l'action de reproduire , de répandre , de semer, et la saiaon de renouvelleme*v;. Le proies des latins qui n'a point son radical dans le latin, doit être fait de •e radical slave. ai. PROT, contre. Cette syllabe est souvent préposéé en françois dans le sens de contre , comme dans protester , littéralement ester contre, langage de droit. Dans protéger et quelques autres, ce n'est cependant pas la syllabe protj mais la syllabe pro qui est préposée , pro tegere. 11 faut se défier des hypothèses absolues. Au reste , je rapporte ceci comme une preuve à l'appui de ce que je disqis tcut à l'heure des racines identiques employées à sens extrême. Il paroit que pro etprot, qui sont des radicaux presqu'homony-mes, ont signifié le pour et le contre dans le langageprimitif. 22. PRUD, PRV&jX. utile, bon. 23. ÒARP, SERP, faulx. Ces analogies sont trop sen-sibles pour qu'on y insiste. 24. SID, siege, lieu de repos. De là, sedere, s.dare, sidere, et même siius, nom figuré des astres, déterminé par leur fixité apparente. On a dit dans ces derniers tems que le modificatif sed étoit une contraction de l'impératif de sedere: cela a quelque chose de vrai, mai il auroit été mieux de dire que ce mot sed ou si d étoit un radical primitif qui avoit produit une foule de dérivés dont le ver* *U 1« nouveau signal qui doit les appeler aux combats et à la gloire. Cette esquisse incomplète de notre situations au dehors , doit porter l'esperance et la joie dans tous les cœurs vraiment français. Le tableau de la situation inte'rieure de l'empire n'est pas moins consolant. Tout est dans un ctat sensible d'amélioration. De grands travaux entrepris pour l'utilité publique se poursuivent sur tous les pointsde la France. Les communications intérieures deviennent de jour en jour plus faciles, et favorisent l'échange des productions du sol et de 1' Industrie entre l'est et l'ouest, entre le nord et le midi de l'empire, échange qui forme seul un commerce considérable. Sous les auspices de S. M. l'Impératrice Reine et Régente qui consacre toutes ses pénsées au bonheur de «on anguste époux et de ses fidèles sujets , l'administration publique marche avec force et avec sécurité. Les bienfaits de la paix se répandent de toutes parts , tandis que la valeur française éloigne de nos frontières les fureurs de la guerre et repousse au loin la barbarie. Ainsi tout concourt à l'accomplissement des projets de S. M., dont l'unique but est de procurer à l'Europe une paix solide,et aux français la prospérité à laquelle ils ont droit d'aspirer par leur cpurage et leur inaltérable loyauté, PROVINCES ILLYRIENNES. Laybach 4 juin. L.e Journal Italien contient la dépêché télégraphique «uivante: „ Le prince Archi-chancelier de l'Empire a l'hon-neur d'informer S. A. I. Je prince Vice - Roi , de la ,,.part de S. M. l'Imp(-ratrice-R':gente, que S. M. ,, l'Empereur et Roi a battu les armées ennemies le 20 3> de ce mois à Bautzen , et que, le jòur suivant, l'en-nemi à été enveloppé et complettement défait à Ho-„ chskirk. „ „^Paris 16 mai 1813 , a 6 heures après-midi. ,, Le moniteur du 27 mai qui confirme l'heureuse nouvelle du succès complet des armes de S. M. l'Empereur à la bataille d'Hochlnrchen, ajoute que S. M. jouit d'une parfaite sanié. Notre perte dans Es deux journées a été peu considérable. On écrit de Trieste qu'il est entré dans le portde cette ville depuis le 16 au 31 mai 253 bâtimens illyriens, italiens, napolitains et ottomans chargés de dif. férentes marchandises, et qu'il en est sorti 260. PROVINCES ILLYRIENNES L INTENDANCE DE LA CAflNIOLI Mji&ie df. laybach. AVIS. Aux créanciers communaux de la Vill% de Laybach. Depuis l'avis que j'ai adressé en date du 25 maî dernier sous le N. 494 aux créanciers communaux de la Villa de Laybach, il ne m'a été remis pour être liquidés que sinq titresxde créance. Sous l'article z èf cet avis il fut déclaré que les titres originaux et autres pieces justificatives des créances communales doivent être présentées jusqu'au i.er juillet pochain comme terme de rigueur sous peine de déchéance absolue de leur droits. La Commission de Liquidation de la dette comunale de Laybach, se croit dont obligé de prévenir les créanciers communaux de cette Ville que de ce délai il s'est déjà passé deux mois et que la faute ne lui peut pas être imputée , si Jes créanciers tardent encore à présenter les titres de leurs créances, et si enfin elle se trouvera dans l'imposibilité physique de recevoir à l'expiration du délai tous les titres à la fois. De la part de la Commission de Liquidation de la dette comunale à Laybach le 31 mai 1813. LAYBACH, D£ L'lMPiUM£Rl* DU GoUV£RN£M£NT. be sedere fait partie, et qui se retrouve exactement dan» l'impératif singulier d« ce verbe. 11 est sensible que l'impératif a du être toujours et-partout le radical du verbe, puisqu'il marquç le premier rapport de l'homme à l'homme, celui qui a donné naissance au verbe en pariiculiei et à la parole en général. Aussi l'impératif est-il presque sans exception monosyllabe. 2,5. 5'il y a, dans la science Étymologique, une manière d'éclairer les hypothèses par les f*its, et d'expliquer le* noms des choses par leur histoire , il me semble que c'est à eelle-là qu'on doit s'en tenir, et que c'est le véritable moyen de rendre cette étude aussi intéressante qu'elle a été jusqu'ici superficielle et frivole. Voici un mot dont la génération me paroît curieuse. Le radical ST1P ou STUP a du signifier tronc d'arbre dans une langue très-ancienne où le latin l'a repris pour en faire stipçs. Lors de l'invention de l'architecture, la colonne étant imitée de l'arbre, «an nom fû fait d'un radical commun, l.cs tlaves l'appelèrent Stufi et les grecs 00*. Columna même n'est pa* fort étranger à caulis. La terreur, et quelquefois l'étonne-ment, réduisant l'homme qui en est frappé à un état d'immobilité parfaite, le nom de cette situation fût figure' sur le nom radical de l'aibre ou de la colonne. C'est l'origine de stupere. On dit en françois qu'un homme a été pétrifié d'épouvante , ou qu'il est resté comme une souche. S'il y a une généalogie de mots qui n'offre pas prise i contestation, c'est peut-être celle là. Elle offre cette singularité rare dans l'étude du slave d'un radical employé atf sens secondaire et je suis toutefois très porté à croire qu'on pourroit le retrouver au sens primitif dans quelques dialectespeu connus. On citeroit ainsi en François vingt exem* pie d'acceptions anciennes qui ont été abanionn es pour leur figure, et qui ne se rencontreroit plus ni dans les vocabulaires , ni dans l'usage ge'ne'ral ; mais je n'ai déjà que trop cité pour la plupart de mes lecteurs qui cherchent autre chose dans un feuilleton que l'esprit du rudiment et h grâce de la syntaxe ( Le Brun Je retourne donc aux roman* qui sont presque aussi vraisemblables que les étyrao4ugi^' i,