TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach, Jeudi k farter I8I3- exterieur. PRUSSE. Berlin , 9 janvier. Le général de division comte Baraguaf - d-Hilliers, colonel-général des dragons et grand ©Scier de l'Empire , est mort iei le 6 du cosraot après une courte maladie. H a été »nterré le 7 dans nne église catholique avec tous lis konneurs dus à son graie. ÊOYAUME DE VUSTEMBERO. Stuttgard , 10 Janvier. Le conseil d'état s'est rassemblé hier matin «u palais ; S. M. l'a présidé. On a chanté ce matin dans toutes les églises de cette résidence des cantiques d'actions de grâces, pour remercier le Très-Haut d'avoir préservé S. M. du danger qui esenaçait ses jours. La même chose aura lieu dimanche prochain dans toutes les églises du royaume. (La gazette de Stuttgard, qui publie cet article, ne donne aucuns détails sur le danger que le roi a couru. Voici ce que nous en Jont appris des nouvelles particulières : ) ,, Le roi étant à la chasse et se trouvant dans un petit bâtimeat qui sert d'abri h S. M. pour tirer sur le gibier que l'on fait passer devant elle, on sentit une ©deur d'aaiadou brûlé. Ne voyant rien dans ce bâtiment qui pût donner lieu à cette odeur, ls roi en sortit ; mn fit des fsuilles sous le bâtiment, et bientôt «n découvrit de la poudre et des matières inflammables. ,, VARIETES. Recueil He fables, par Mr. Arnaud de l'institut, paris iH 12. fig. _ _ L'origine de l'Apologue s'explique par U nature même des langues primitives qui furent essentiellement pauvres parcequé les idées de l'homme étoient très-bornées, et essentiellement figurées parcequ'elles étoient pauvres. En effet, il est sensible qu'au lieu de recourir à l'invention d'un mot nouveau qui exigeoit un certain effort de génie et qui pouvoit nuire d'ailleurs k la clarté de la pensée, ©n suppléa longtemps aux vides des vocabulaires, en appliquant par comparaison le nom d'une chose ou d'une idée coanue , à une idée , k une chose enaore innommée. Cet emprânt d'expressions se présente si naturellement à l'esprit qu'il n'est pas rare de voir les exemples s'en renouveler dans la bouche des enfans , %t dans celle des personnes -qui commencent l'étude d'une langue. Ainsi le grand mérite poétique des langues primitives, s'il consiste, camme on peut le croire, dans cette abon- tfne publication du ministère d'état qui a paru le 17 Janvier à Stuttgard assure mille ducats de récompense, et la promesse de taire son no», à quiconque donnera des indices positifs sur cet abominable compUt ; et dans le cas où il 7 auroit t re ripé lui même, on lui promet en outre la plus entière impunité. L es récompeases seront d'ailleurs proportip&es £ la nature et à l'étendue des renseigne-mens. ' M. de Fl®ret, conseiller de la légation autrichienne prè» la cour de France, a passé ici le 7 , pour se rendre, de Vienne à Paris. Depuis quelques jours, l'échange des courriers entre ces deu* capitales est assez fréquent. (Jturnal d» Paris.) I N T ÈRI EUR. EMPIRE FRANÇAIS. DÉCRETS IMPÉRIAUX. Ah palais des Tuileries, le 22 décembre iti*. NAPOLÉON, Empereur des François, Roi d'Italie r Protecteur de la conféralion du Rhin, Médiateur de la Coufédtration Suisse , etc. etc. etc. S41? [e rapport de Notre grand-juge ministre de î* justiee ; « Notre conseil d'état entendu, Nous avons décrété et décrétons ce qui suit: Art, i. Le délai accordé aux habitans des Provinces-Illyriennes par l'art. 46 du décret du 30 septembre i8it pour l'inscription des privilèges et hypothèques antérieurs dance de figures et d'images dont elles sont tissues, résulte d'une véritable défectuosité qui existait en elles, d« leur indigence même j ce qui n'a pas empêché que les langues «oderne's, parvenues à représenter presque toutes les idées par un mot propre, mais frappe'es de l'élégance que les figures dennoient au discours , n'en aient sans autre, nécessité conservé l'usage. La poésie est donc à proprement parler „l'imitation du premier langage de l'homme. „ Les premiers objets qui frappèrent l'homme , dans le systeme au milieu duquel il se trouvoit placé, fûrent sans doute les animaux, ses ennemis ou ses serviteurs naturels. Les uns lui disputoient l'empire du Monde, les autres l'aidèrent h le conquérir; et la connoissance de leurs facultés et de leurs meeurs fût nécessairement la plus intéressante de ses études. - Dès lors il tira de cette source inépuisable d'observations une foule de brillantes métaphores, aussi intelligi* bles et plus vive» que n'auroit été le sens propre. La fourmi agile et toujours occupée fût l'emblème du travail et de l'economie, la cigale sédentaire et babillarde celui ì la mise ca activité du Code Napoléon dans ces provinces, est prorogé jusqu'au premier janvier 1814. Art. 2. Notre grand-juge miaistre de la justice et no-Ire ministre des finances sont chargés chacun en ce qui le concerne de l'éxécution du présent décret qui sera inféré au bulletin des loix. Signé NAPOLÉON. Par l'Empereur, Le ministre sécrétaire d'état, par interim, Signé y le duc de Cadore. Po ur copie conforme , M ministri des finances , le duc DE Gaëte. c Par décret de S. M., rendu au palais des Tuileries , le 16 Janvier 18/3, M. le Généra! de division, comte Nan* souty, a été nommé Colonel-Général des Dragons. Par décret de S. M". , rendu au palais des Tuileries, le >4 Janvier 1813, M. Duhamel, inspecteur - divisionnaire des mines, a été nommé inspecteur-général des mines , en remplacement de M. Lefcbvre d'Hellancourt, décédé. Par décret de S. M, rendu au palais des Tuileries, le 14 janvier 1813, M. Parison a été nommé inspecteur-général dei haras, en remplacement de M. Beaufranchet «l'Ayat, décédé. Par décret de S. M.., rendu au palais des Tuileries , M* Joseph Solanet a été nommé inspecteur-général des faaras, en rem±w«aeineni oe îyi. Ligniville , démissionnaire. S. M. a donné, le 14 janvier 1813, son approbation au choix fait de M. Alexandre DuvaJ, par la classe de la langue et de la littérature françoises , de l'Institut impérial de France, pour remplir la place vacante par la mort ée M. Legouvé. tle l'oisiveté j le seul nom du lion rappeloit la force et le courage comme celui du renard l'adresse et la fourberie j «t il ne fallût que développer ce tte figure si simple pour créer l'apologue, qui n'est effectivement qu'une métaphore en action. On sent quel avantage immense les philosophes devoient tirer de ce genre, qui exerce la même censure morale que là satyre sans tombet dans son insul tante personnalité , et qui est par «onséquent bien plus propre à instruire et à corriger les hommes qu'une leçon immédia te. Aussi l'apologue ou la parabole est 1a première forme dont on ait revêtu les conseils de la sagesse (i) : ordinairement enfermée dans un petit nombre de vers, et sûre de plaire en se voilant d'un mensonge innocent et offi- ne farle pus du proverbe qui n est , si l'on teut s'exprimer ainsi y que l'ellipse de l'apologue ; à tel point qu'il »'est pas d'apologue qu'on ne puisse réduire à la forme proverbiale, et de proverbe qu'on ne puisse Jtendre k telle de l'apologue, réciproquement. S. M. a approuvé, 1e S janvier 1813 , au palais dei Tuileries, un projet de décret délibéré en Conseil d'Etat, sur le rapport du Ministre des finances et portant ce qui suit : „ Le décret impérial da 9 décembre 1811 , portant abolition de la féodalité dans les départemens des Bouchet-de-l'EIbe , des Bouches-du-Weser, et de l'Ems-supérieur, est rendu applicable au département de la Lippe, et y sera en conséquence publié et exécuté. „ S. M. a approuvé le n janvier 1813, au palais des Tuileries, un projot de décret délibéré en Conseil d'Etat, sur le rapport du Ministre des manufactures et du commerce , et portant que Je métal de cloche venant de Infranger ne paiera qu'un droit de deux francs par quintal métrique. S. M. a approuvé, au palais des Tuileries , le 12 janvier 1813 , un projet de décret délibéré en Conseil d'Etat, sur le rapport du Ministre de l'intérieur , et portant et qui suit: „Les dispositions des déerets du 20 juillet 1808 , con cernant les juifs qui n'ont pas de nom de famille ou de prénom fixe, et du 18 août 1811 relatif à ceux des habitans des départemens de Ja Hollande, qui, jusqu'alors» n'avoient pas eu de noms de famille et des prénoms fixes sont déclarées applicables aux habitans des départeiaeni des Bouches-de-l'Elbe, des Bouches-du-Wéser , de l'Eau-Supérieur et de la Lippe, qui, jusqu'à présent , n'ont pai eu de noms et des prénoms fixes. „ S, M. a approuvé au palais des Tuileries, le 10 janvier 1813, un projet de décret délibéré en Conseil d'Ltaf, sur le rapport du Ministre des cultes, et portant approbation du règlement du Cardinal Archevêque de Lyotti concernant l'éxecution du décret impérial du 13 thermi' dor an 13, qui affecte le sixième du produit des chaises, bancs et places dans les églises, au saulagernent des p^' très âgés ou infirmes. cieux , une vérité utile vola de bouche en bouche, sans autre moyen de se perpétuer que la tradition qui l'avoil recueillie ; et celle dont la nudité auroit choqué tous lt* regards ne dût l'immortalité qu'à son ingénieux artifici Quoique la fable puisse être regardée comme ie plu» ancien de tous les genres littéraires, il s'en faut de bciV coup çu elle en soit le plus usé. Nos moeurs toujours tt"* biles , nos ridicqles toujours divers offrent sans cesse u"e matière nouvelle à ses piquantes allégories; si La Font*1' ne a trouvé si peu de successeurs, digaes de lui , ce n'e,t pas faute de sujets , et ce champ ne se peut tellement moissonner que les derniers venus n'y trouvent à glaner (')' ïl y a longtems que les fables de M. Arnaud sont i®" patiemment attendues, et leur publication est un évé«"' ment trop intéressant dans Ja littérature françoise P°ur qu'un journal françois, quel que soit d'ailleurs son PIâS (0 LaFontaine, fab. i.ere, liv, 3. Fa ris , 25 janvier. Il seroit trop-long de retracer ici l'expressioi unanime des sentimens de toutes les villes et de tous les cantons je l'Empire, qui concourent avec une émulation soutenue de zèle et de dévouement à la formation d'une armée de ca-yaJerie. Il nous suffira d'offrir un court tableau des principaux résultats de cet élan spontané qui s'est communiqué 8vec la plus grande vî tesse d'une extrémité des états de 5, M. l'Empereur jusqu'à l'autre. La ville de Laon a présenté quatre cavaliers, montés et équipés; celle de Chartres , dix; Clermont, un; les communes rurales des trois cantons de Versailles, cinq; Saint Germain , cinq; Vervins,' deux; Saint-Quentin , huit ; Soissons, huit ; Nogent - le - Rotrou et Dreux , un par trois mille ames de population; Chateaudun, trois; tfelun, deux ; les communes rurales *u canton de Melua sud et Us communes rurales du canton de Melun nord, quatre; Brie-sur-Hyères , un; Fontainebleau, quatre; Senlis, un ; le canton de Songeons, département de l'Oise, trois ; le canton de Marseille , même département, trois ; Pont-Sainte-Maxence, un; le canton de Grand-Couronne, arrondissement de Rouen, deux; les communes de No-gent-le-Rotrou , un par 3500 ames; celles d'Anisy-Ie-Chateau, trois; le canton d'Enghien , sept; les communes du canton de la Loupe, département d'Enre et Loire, trois ; les communes rurales du canton de Soissons, trois; Chateauroux, trois; Chaumont, quatre; Arcis-sUr-Aube , un ; Troyes , quinze ; Louvain , vingt-cinq ; les communes rurales de Chartres nord et sud , six; les cantons de l'arrondissement d'Arras, trente; Arras, vingt ; Sedan, sept; Besançon, vingt; Duclair, arrondissement de Rouen, trois ; le canton de Dour , arrondissement de Mons, huit ; le canton de Lens , même arrondissement, même nombre; «te. etc. etc. Partout le recrutement s'opère à l'instant même où il «st ordonné ; les deux cent chevaux fournis par le dépar-1t ment de l'Oise étoient déjà arrivés à Versailles trois jours après la date de celui où ils ont été votés; dans certains départemens il a été institué des pensions de 300 et sa destination particulière, ait le droit de la passer sous silence. U n'y a personne parmi les lecteurs sensib'es a»x charmes de la belle poésie qui ne soit curieux de s'assurer jusqu'à quel p/iint un auteur distirgué dans la carriere de Corneille a pu se montrer digne de parcourir encore celle de La Fontaine. C'est une question qui n'est pas difficile à résoudre quand on ccnnoit les excellents apologues que M. Arnaud a disséminés dans plusieurs feuilles publiques, avant l'impression de son recueil, et qui en donnoient une idée si avantageuse, toutefois bien justifiée par l'accueil qu'il vient d'obtenir, M. Arnaud n'a point contesté au premier de nos fabulistes , la glorieuse et incontestable épithète d inimitable, mais il a judicieusement pensé qu'en pouvoit, sans l'imiter , se placer à un rang assez honorable après lui , et personne ne doutait qu il ne prouvât ce qu'il avoit pensé. C'étoit en effet une mode assez ridicule et dont il lui convenoit de s'affranchir que cette condescendance obligée avec laquelle on ne manquoit jamais de reconnaître , francs en faveur de s quatre premiers cavaliers nouvellement enrôlés qui obtiendroient la croix d'honneur. Le conseil d'état offre cent chevaux équipés. On assure que le sénat en offre cinq cents; le corps des agens*dc^ change, vingt ; les administrateurs de la régie des droits-réunis, et les chefs et employés de l'administration centrale et tous ceux en résidence à Paris un pareil nombre» La plupart des administrations et corporations de la capitale font de sembl ables offres. Ces marques de dévoue-meut jnstifîent la grande confiance qu'ont toujours eue les souverains dans la nation , et rappelent ces belles paroles de Louis XIV en donnant, en 1712, au maréchal de Vil-lars , le commandement de l'armée de Flandre. Le roi qui, dans les campagnes précédentes, avoit exigé une grande circonspection de ses généraux, lui dit: Cherchez, l'ennemi et livrez, lui bataille. Je n'exige pas que vous le battiez, mais je veux que -vous l'attaquiez. Si vous avez, du dessous, vous me l'écrirez, et à moi seul. Je monterai a chrjal, je passerai par JParis, votre lettre k la maini je conno is le frantoi s i je vous menerai quatre cent mille hommes. En Italie, les autorités municipales de différens cantons du département du Mella ®nt délibéré d'offrir un contingent , composé de cinquante six cavaliers j savoir, quinze du premier canten de Brescia, quatre du second, quatre du troisième, quatre du quatrième, cinq de Lonato, cinf de Montechiaro , deux de Rovigno, deux de Cardone , et quinze du district de Verolanova. Le département d'Olone en présente quarante huit , savoir huit de Gallarate , quatre de Cuggiono, trois de Soma, six de Saronno , trois de Belgiojoso, trois de Ca~ sorate , denx de Landriano , six de Corte Olona , dir de Pavie , tiois de Binasco. Le département du Po, onze pour Crémone, trois pour Pieve d'Olmo, cinq pour Soresina , quatre ponr Casalbut» tano, deux pour Pescaiolo, six pour Pizzighettone. Dans le département du Lario, le premier canton de Como , sept et le second deux; San-Fedele, un; Erba, quatre; Cautù , trois; Appiano , qnatre ; Tradate, trois; Menaggio, deux ; Bellaggio , un; Gravedona , trois; Por-lezza , un ; Bellano, deux. dans une humble préface, ce titre de La Fontaine , sauf à ne rien épargner ensuite pour le lui faire perdre. N'est il pas permis de croire que la lyre de l'apologue a plus d'une corde , et si La Fontaine les a touchées presque toutes avec succès , ne peut-il pas résulter cependant d'une uouvelle combinaison de leurs accords des effets qu'il n'a pas prévus lui-même? II est inimitable parcequ'il est naïf au degré le plus parfait , et qu'il est de l'essence de la naïveté de ne pouvoir être imitée; mais cette qualité charmante est-elle d'ailleurs si absolument et si nécessairement identique au style de la fable qu'il ne puisse se soutenir que par elle? Esope n'est pas naïf, quoiqu'il soit admirablement simple. Gabrias n'est pas naïf; il est précis, énergique et sententieux; Phèdre va plus loin, et c'est en lui Je chef d'oeuvre de Part que l'élégance ne nuise pas au naturel. Le charme des fables orientales consiste presque toujours dans un rapprochement singulier, dans une chute inattendue qui semble exclure cette ingénuité d'expressions, d'ailleurs si fugitive qu'elle se perd en passant d'une langue dans l'autre. On ne disputera ce- La ville de Modène, conjointement avec tes communes du premier canton du département du Panaro par délibération dt» 23 janvier a fait l'offre de douze cavaliers. Un tel exemple sera imité par les autres cantons de ce département ; on doit le plus grand éloge au zèle patriotique de MM. Tadini Oldofredi, qui en est préfet le comte Enée François Montecucoli Laderchi , maire de Modéne , le baron Diofebo Cortese, Antoine Levizzani , Joseph Catidrint , Joseph Fabri et Claude Bischetti, qui se sont constitués cautions pour la restitution de la somme de quarante mille francs employée à l'acquisition d« chevaux et des hamois. La classe d'histoire et de littérature ancienne de l'institut a n®mmé, le 15 janvier, à la place vacante par la mort de M. Larcher, M. Boissosude , professeur df littérature grecque k l'académie de Paris, et l'un des collaborateurs du Journal de l'Empiri. U a été élu au premier tour de scrutin, ayant obtenu 16 voix sur 30. M. le docteur Bosqeillon et M. le baron de Ponsmereuil etoient au nombre de ses corcurrens. M. Boissonade est très-avantageusement conau dans la littérature par un excellent travail sur Philostr-ïe. On prétend qu'il prépare aussi une édition de Marinas et de Pro-clus sur le Cratyle. Enfin , on attend de lui un dictionnaire de la langue françoise, rédigé sur le plan du dictionnaire anglois de Johnson, et, qui, à juger de ce nouvel ouvrage par ce qui est sorti jusqu'ici de sa plume, ■e sera pas inférieur k son modèle. PROVINCES ILLYRIENNES. STATISTIQUE. Au Rédacteur. Monsieur, j'ai vu quelques lecteur^ tirer de votre dernier article sur la Statistique lllyrienne, N." I du Télégraphe , l'induction peut-être fausse que vous regardiez i'histoire d'IIlyrie comme neuve encore et que vous ne pensiez pas qu'on s'en fût occupé avant vous. Cependant, vous citez Schonleben , et vous pouviez connoître encore Valvasor , Grttnell et Zeiler. Ç* ne sont toutefois pas les seuls auteurs qui se soie.v^-ftvrés avec succès à débrouiller pendant point à Esope, à Gabrias / Lockman , à Phèdre, une place très eminente rarmi ies fabulistes de tous les temps. U falloit , au reste, autre chose que des raisoonemens pour bien établir cette hypothèse; il falloit de bonnes febles d'un genre nouveau ; et, pour en composer de pareilles, il falloit joindre le don de bien penser au talent de bien écrire. Cette tâche appartenoit de droit à M. Arnaud, et je regrette que les bornes de cet article ne me permettent pas de le prouver par plus d'nn exemple. L'Aigle , l'Aiglon et le Soleil y a S. M. le Roi de R ime. L'oissau roi veut-il reconnaître i'il a transmis sa force au fruit de son amour; Si l'aiglon sera digne un jour Du noble sang qui l'a fait naître ? A l'heure où du soleil le front plus épiré notre histoire. Celle de ûaîmatîe en particulier a éti souvent traitée et me paroit assez bien connue. Persuadé que vous daignerez accueillir cette observation, que je vous adresse pour l'honneur littéraire de 1 Ulyrie , je vous prie de vouloir bien l'insérer dans un de vos prochains Numéros. Recevez, Monsieur, etc. Réponse. Je me félicite de trouver daas quelques unes des personne» qui me font l'honneur de me lire ce zele serupu* leux pour la vérité et cet intérêt pour la littérature nationale. J'en puis conclure en effet que je n'étois pas mal fondé dans mes espérances quand j'osois appeler l'attention des savans Illyriens sur la Statistique de leur patrie, et cette pensée est un encouragement.- L'histoire d'une nation peut être considérée de plusieurs maniérés différentes. Elle est générale ©u particulière , ancienne ou moderne, civile ou ecclesiastique , politique ou naturelle. Or, l'Ulyrie n'a pas eu d'historiens généraux , et c'est la seule induction qu'il soit possible de tirer de mes expressions. Les auteurs que l'on a la bonté de m'indiquer et que je connoissois au moins de trora ne sont eux-mêmes que des iconographes ; les termes dont je me suis servi en parlant de Schonleben prouvent assez qu* je ne re gardois point son ouvrage comme unique en son genre , et si je l'ai nommé seul , c'est pareeque l'exemple auquel je rapportois cette citation n'avoit pas besoin de l'étalage d'une érudition d'ailleurs extrêmement facile; mais quand, au lie« de trois auteurs dont personne n'ignore l'existence , on m'opposeroit tous ies ouvrages tant imprimés que manuscrits et de Thalberg, et de Thomasich, et d'Erber , et de Bruschius. et de Bucelin, et de Wallner, et de Megiser, et de Pesler , et à'Vnrestus. et de Par accise, et de Paumgartner , et de C oronini, et de Eauzer, et de Garagnono, et d'irénée de la Croix ; quand on joindroit à •eia la liste innombrable des Historiens de Raguse, d'Isti, et de Dalmatie , jusqu'au superbe voyage de Causas î quand on m'allégueroit plus d'historiens du seul lac de Zirchnitz que je n'en ai compté jusqu'ici , et Kir-cher , et Wernher, et Steinberg, et son traducteur françois, et les naturalistes et les voyageurs de toutes les nations, il n'en seroit pas moins vrai que cette riche énumération d'histoires locales et temporaires n'indiqueroit tout au plus que des matériaux pour une histoire générale qui n'a pas encore été écrite. C'est précisément ce que j'ai cherché h exprimer au commencement de l'article dont il est question , et comme il est probable que je l'ai fait d'une manière un peu louche , puisque mes assertions mal entendues excitent une réclamation, je remercie sincèrement mon correspondant de m'avoir fourni l'occasion de cet éclaircissement. De spleideur inonde l'espace , Saisissant l'espoir de sa race. Il l'enlève et lui fait contempler face à face Le prince ctincelant du royaume azuré. Sur cet éclat que rien n'efface Si l'aigloa jette ua regard assuré Sans cligner même la paupière ; S'il fixe un œil audacieux - > Sur l'immortel foyer d'où jaillit la luwière Qui nous force à baisser les yeux ; Exhalant l'orgueil qu'il respire , L'aigle annonce à la terre, au ciel, au «onde entier Qu'il a reconnu l'héritier Et de la foudre et de l'empire. Toi qu'aux vœux des français l'Amour vient de d9nnçr* Qu'en ton berceau sa main se piait à couronner ; Je te présage un règne aussi gralnd que prospère , Si tout en l'admirant tu peux, sans t'étonner, Entendre ou lire un jour l'histoire de ton père. W s ^ManaBB^M III Iiaornmm..............ni.....■ mini i.......m LAYBACH , BE &'IMPRIM£RI1 »V GûVV21U*BMKHJ.