Trimestre I. PROVINCES 1 L L TRIENNE S. N. télégraphe officiel. Laybach> mercredi 19 décembre 18x0. ANGLETERRE.- Londres, 3o novembre. Les deux bulletins suivants ont été publiés. 29 ai/, soir. S. M. n'est pas aussi bien ce soir qu'elle l'étoit ce ina tin. 30 au matin. S. M. est à peu près dans le même état qu'hier. Le parlement s'est rassemblé hier. On lut dans la chambre des pair$ le rapport de l'examen des médecins , sur la motion de lord Oambden., président dii conseil. Lord Liverpool proposa l'ajournement à i5 jours , fondé sur l'espoir d'un prompt rétablissement de S. M. Malgré les avis opposés des lords Spencer , Moira , Holland et Erskine , la majorité de la chambre vota pour l'ajournement. 11 y eut 88 voix pour, et 56 contre. La chambre s'ajourna au i3 décembre. On a fait également le rapport des médecins dans la chambre des communes , sur la proposition de M. le secrétaire Ryder 5 M. Perceval proposa un ajournement à quinzaine , fondé sur les mêmes raisons que lord Liverpool dans la chambre haute. Il fut appuyé par MM. Yorke , Bathurst , Wilberforce et Fuller. Il fut combattu par MM. Wiatbrehd , Burdett, Torton , Ponsomby ; et nonobstant les raisons alléguées par ceux-ci , l'ajournement passa à la majorité de 233 voix conti"; 129. Les affaires du commerce vont extrêmement mal . Les faillites se succèdent et se multiplient d'une manière effrayante. Ceci n'a pas l'air de s'arrêter , et le commerce de ce pays paraît dans un danger imminent. Jamais on n'a ■vu rien de pareil. Les denrées coloniales ont baissé de 5o à 60 pour cent. Le Continent nous est réellement fermé. (Jour, de Paris) S U È D E. Stokholm 2c novembre. La déclaration de gue»re que notre gouvernement vient de faire à l'Augleterre , a été annoncée aujourd'hui officiellement à la bourse. Le jugement de la cour supérieure de justice qui avoit été chargée de faire l'enquête sur la mort de feu le prince royal Charles-Auguste, a paru aujourd'hui. Le résulta t en est qu'on n'a trouvé aucune preuve qu'il y ait eu une conspiration pour attenter, aux jours de S. A. R., et que sa mort n'a pas été l'effet du poison , ni d'autre moyên violent. M. Seignenl, agent général du commerce de Suède à Paris, vient de faire savoir à la bourse d'ici, que les commerçans de ce royaume recouvreront le tiers de la valeur des prises suédoises, conduites dans les poi ts de France, condamnées et vendues. C'est un objet d'environ 600,000 fr. pour la bourse d'ici, et de pareille somme pour le reste de la Suède. On se plaît à regard, r S. A. le prince royal comme l'auteur d'un événement aussi heureux. Oii prétend qu'une partie de ces sommes est déjà expédiée en effets de change sur Hambourg, et que c'est la cause pour laquelle le cours est tout-à-coup tombé de 88 à 84. S.A. R. a assisté, il y a quelques jours, à l'Académie des sciences de la guerre et y a prononcé un discours qui a été généralement admiré. D'après un avis de l'amiral Saumarez, qu'il ne mattroit aucun obstacle à la libre communication entre la Suède et la Pomo ranie , plusieurs bàtimens viennent d'être frétés pour la Pomeranie, et ou en frète encore tous les jours, parce qu'on craint l'hiver. Nous avons déjà de la glace et de la neige . Il paroit presque certain que/1 le système continental, si funeste à l'Angleterre, sera adopté eu Suède, ainsi que le tarif des marchandises coloniales. Notre cabinet ayant examiné la chose dans toute 3011 importance , a expédié , dimanche au soir, un courier à Paris, pour y porter le résultat de ses délibérations, et l'on s'attend tous les jours à un décret royal qui réglera le sort des marchandises anglaises qui se trouvent dans les magasin -, et de celles qui pourront arriver. (G. de F.) Du 22. Le baron d'ingei stroem , ministre des affaires étrangères, vient d'adresser aux membres du corps diplomatique la notification de la déclaration de guerre à l'Angleterre . . : La gazette Inrikes Tidningar contient l'article officiel suivant: w Avant que de se soustraire à l'alliance anglaise et de retourner aux liaisons politiques vers lesquelles l'entmî-noient et ses penchans et ses souvenirs, la Suède avoit appris à connoître par l'expérience les résultats du système exclusif qu'elle avoit suivi. Les malheurs qui l'accablèrent, et les pertes douloureuses qu'elle éprouva, furent les suites inévitables de la lutte inégale et impolitique qu'elle avoit soutenue. Ses besoins et ses intérêts lui marquèrent la route qu'elle devoit suivre. Affoiblie par la cession d'un tiers de son territoire , elle desiroit à la vérité de conserver la paix avec toutes les puissances, afin de rétablir tranquillement les forces qui lui restoient. Les traités de paix avec la France, la Russie et le Danemarck, avoient exigé l'accession de la Suède au système continental, mais ne lui avoient pourtant pas imposé la loi d'abandonner la neutralité qu'elle desiroit-observer. Les obligations qu'elle avoit signées n'étoient relatives qu'au commerce. Cependant, depuis cette époque , on a accusé la Suède de 11e pas remplir ses obligations avec toute l'exactitude que réclamoient et la sainteté des traites et le caractère connu du roi. Tons les abus qui ont eu heu sur les côtes de la Baltique en faveu du commerce do l'Angleterre, ont été mis sur le compte d la Suède; on e^t allé jusqu'à mettre en avant que cet état des choses , attribué uniquement à sa conduite , étoit le plus grand obstacle à la conclusion d'une paix générale . ,, Il est temps de faire disparuitre tout ce qu'il peut y avoir de douteux dans les relations entre la Suède et l'An- 90 i gleterre. Le roi de Suède saisit cette occasion pour donner ' un témoignage des sentimens invariables qui le lient à la cause du continent. S. M. reconnoit que des contraventions isolées de la part de quelques négocians ont pu donner lieu à quelques plaintes -, mais en opposant à la masse des accusations dirigées contre la Suède la dénégation la plus solemnelle, elle a résolu de donner une nouvelle garantie de ses sentimens et de ses principes de conduite . n, S. M. fait annoncer, à cette fin, qu'elle déclare la guerre à l'Angleterre j qu'elle fera donner l'ordre de saisir les bâtimens anglais, qui, contre toute attente, pourroient se trouver dans les ports de la Suède j que pour ne plus fournir d'occasion à des plaintes, et empêcher l'introduction frauduleuse des marchandises anglaises, elle renouvellera de la manière la plus sévère les défenses déjà existantes contre ces marchandises, et y joindra la défense absolue de l'introduction des marchandises coloniales quelconque,. sous quelque pavillon que ce soit, et de quelque origine qu'elles puissent être j enfin, qu'elle défendra également l'exportation de toute marchandise coloniale des ports de la Sucde pour ceux du reste du continent. „ S. M. donnera aussi les ordres nécessaires pour que toute la masse des marchandises coloniales introduites en Suède sous quelque pavillon que ce soit, depuis le 24 avril année courante, soient déclarées par les propriétaires et mises à la disposition de S. M. „ En ordonnant ces mesures , S. M. le roi a eu pour but de consolider ses liaisons d'amitié avec les grandes puissances continentales , et de concourir à tout ce qui peut accélérer la paix maritime , etc. etc. " ( J. de VJSmj). J — Le fameux chymiste Samuel Bèrgmann est mort le 6 de ee mois à Nikoping , victime de son zèle pour la science qui étoit l'objet de tous ses travaux. Il n'étoit âgé que de 34 ans . ( Gaz„ de Hambourg ) R U S S JE. P étersbour g, le 14 novembre. On travaille depuis quelque tems à un nouveau tarif de douanes, qui va incessamment paraître, d'après lequel l'impôt sur les objets d'importation devra être considérablement augmenté . ( Moniteur» ) AUTRICHE. Vienne, 6 décembre. L'avis suivant a été publié ici. 1 „ On fait connoître au public qu'en conséquence de l'autorisation souveraine qu'il a obtenue , le corps des négociants de cette ville , sous la solidité de ses membres , prendra à titre de prêt une somme de deux ou trois millions de florins en monnoie de convention, d'or ou d'argent, à l'intérêt de 6 pour, cent par an. Le corps des négociants remettra en original au tribunal impérial et royal de commerce l'acte d'union et de garantie relatif à l'emprunt dont il s'agit. Cette opération, a pour but de mettre à même de fournir aux membres du corps des négociants , en monnoie de convention , contre double hypothéqué en marchandises , des sommes suffisantes pour parer à leurs besoins, afin qu'ils ne soient plus dans le cas de recourir aussi souvent à des traites étrangères. Cette mesure fournit encore aux possesseurs de monnoie d'or ou d'argent le moyen de la placer solidement au taux indiqué et avec la certitude que les mêmes valeurs qu'ils auront fournies leur seront rendues. Le corps des négociants recevra des fonds de qui que ce soit, mais seulement pour un terme qui ne sera pas moindre de six mois et qui ne dépassera pas une année, et pour des sommes de 1000 florins au moins . Les traites données en échange seront faites, comme on le desirera , ou à l'ordre du prêteur, ou à l'ordre de celui qui remettra les fonds , et les capitaux et intérêts seront payés au mo-' ment de leur échéance dans les mêmes espèces qui auront été prêtées. Les bureaux et caisse pour la recette des fonds sont établis dans la maison de Mr. Jean-Baptiste Puthon. La direction de tout ce qui concerne l'emprunt a été confié© par le corps dea-négociants aux 7 membres suivants du corps' Mrs- Jean Baptiste Puthon, chef de la nyison Schuller et compagnie, le comte Pries, le baron Nathan Arnstein, Joseph Geyinùller, l'ancien, Adam de Neuberg, chef de la maison Frank et compagnie, Jeau Bruchmann , et Martin Pacher. ( Gaz. de Vienne ) Du 9. décembre. Il 11'est entré jusqu'à présent que très-péu de fonds dans la caisse de secours établie par nos banquiers et négociants. Il circule cle âux billets de banque de 5oo florins. Qj*elques uns des individus qui les ont mis en circulation sont déjà arrêtés, et on espere de découvrir bientôt ceux qui les ont fabriqués. Heureusement lé nombre de ces bil^ lets faux mis dans le commerce n'est pas considérable. Du 10. Les nouvelles de Bucharest, en date du 5 novembre, annoncent que devant la porte verte- de cette ville,-cm a érigé un arc triomphal , sous lequel le général comte Kamensky, a dû faire son entrée le 6 novembre. Le même jour ont dû arriver à Bucharest le comte Italin-sky et les plénipotentiaires turcs, pour traiter de la paix avant l'expiration de l'armistice conclu entre les deux puissances. ( Gaz. d'Augsbourg ) GRAND-DUCHÉ DE VARSOVIE. Varsovie, le x3 novembre. D'après une publication, en -date de Pilnitz le 2,6 septembre , l'exportation de l'argent du duché de Varsovie dans les Etats prussiens est de nouveau permise , attendu que la Prusse a accordé la même liberté. (Mo-niteitr. } CONFÉDÉRATION DU RHIN. BAVIERE. Freysingcn n3 novembre. Mad. de Froideville , dont le mari a été tué dans la dernière guerre contre la Prusse, a obtenu de la munificence de S. M. l'Empereur Napoléon 'une pension viagère de 1200 fr. par année, et son fils aîné a été nommé Baron de l'Empire avec 4°°° de rente. Nuremberg, 3o novembre. On apprend que, par une convention particulière entre la France et la Bavière , S. M. le roi est devenu propriétaire des domaines de la ci-devant principauté de Ratisbonne , qui fait aujourd'hui partie de ses Etats, et qu'il hes a acquis de la France-Les conditions de cet arrangement ne sont pas encore-connues. Un décret de S. M. l'Empereur des Français , du mois de mai 1809 5 quelques jours après la bataille de Ratis-bonne , accorda un million de francs aux habitans de cette ville , qui ont souffert par le bombardement des Français. On écrit de Ratisbonne, qu'on y est informé que cette somme a été déjà assignée , et qu'elle sera acquittée aux habitans de la ville auxquels elle est destinée, en plusieurs termes. C'est le gouvernement bavarois qui est chargé du paiement. On ne tardera pas à s'occuper de la reconstruction des maisons. Augsbourg, 3o novembre. " On considère ici l'établissement du nouveau tarif, comme devant être d'un très-grand avantage pour l'Allemagne, et une nouvelle époque de richesses et de prospérité. Les droits sur le sucre et le café diminuent la consommation, ce qui est un bien, puisque ces denrées rie peuvent venir que de l'étranger , et ne s'achètent que par une exportation du numéraire. L'usage en sera abandonné par le peuple. Il y suppléera par d'autres comestibles, par une plus grande consommation devin et de bière, qui sont des produits du territoire. La fabrication des sucres indigènes , tels que ceux qu'on tire de la betterave, des prunes, du raisin , et celle du sirop, s'accroîtra et se perfectionnera. Rien n'empêche que l'Allemagne n'imite en cela la France , qui cette année en fabrique pour une bonne partie de sa consommation ..... Mais un résultat plus important , c'est l'essor que vont prendre nos manufactures , au détriment du commerce anglais. Les cotons de Naples et du Levant leur fourniront abondamment des matières premières. Le continent étant actuellement fermé aux marchandises anglaises, le débit des fabriques allemandes est plus assuré que jamais, et leur époque brillante va commencer , grâce aux mesures aussi énergiques que bien calculées que l'on prend partout. L'Angleterre ne s'est élevée que par ses manufactures à ce dégré de prospérité qui l'a rendue L\ dominatrice des mers 3 ses manufactures tomberont lorsque ses produits ne pourront plus être admis sur le continent. Les manufactures du continent s'élèveront aux dépens de l'Angleterre, et notre industrie ne sera plus tributaire des anglais . cc Du 3 décembre. Neuf charriots chargés de marchandises de fabrique anglaise ont été conduits le premier du courant hors de la ville, et les marchandises ont ensuité été brûlées en présence des employés de la police , de détacliemens de cavalerie et infanterie et d'une foule de peuple. Aujourd'hui , cinq charriots également chargés ont été aussi conduits hors de 3a ville , et les marchandises ont été brûlées avec les mêmes formalités. La valeur des objets brûlés s'élève à une somme très-importante. Munich , 3 décembre. Samedi après midi une quantité considérable de marchandises anglaises découvertes et saisies dans la dernière-visite, a été conduite sur six charriots par un piquet de cavalerie hors de la porte de Charles et livrée aux flammes en présence des employés de la police et du militaire sons les armes. ( Gaz. d'Augsbourg. J ROYAUME DE WURTEMBERG. Stuttgard, i.er décembre. Suivant des lettres arrivées de la Suisse, le grand-conseil du canton de Soleure a conféré à M. Grimm de AVardenfels, les fonctions de premier avoyer de ce canton, pour l'année prochaine. En cette qualité, il exercera les fonctions de landammann de la Suisse pendant le cours de l'année 1811. ( Gaz. de France. ) Du a. On a brulé, Je 29 novembre, à Louisbourg et à Heiïbronn, en présence d'un commissaire de S. M. et d'un grand nombre de spectateurs , les marchandises de fabrique .anglaise que l'on avoit saisies daus ces deux villes. ( Journal de VEmpire. ) GRAND-DUCHÉ DE FRANCFORT. Aschaffenbourg, le 3o novembre. Les marchandises de fabrique anglaise qui se trouvaient ici, ont été brûlées , hier matin, avec beaucoup d'appareil. La garde bourgeoise prit les armes et sortit par la porte de Wermbach ; des commissaires de police escortaient quatre gros ballots de marchandises, et étaient suivis par le maire et ses adjoints. Arrivée au Seegarten , la garde bourgeoise forma un quar-ré. Le maire vérifia les cachets apposés sur les ballots 3 on fit 1' ouverture de ces derniers , et 011 jetta ensuite les marchandises pièce à pièce dans le feu. ( Moniteur. ) Hanau, le 1er décembre. Les mesures qu'on a prises dans tous les Etats de la Coufédération du Rhin contre les marchandises anglaises et coloniales , ont été exécutées ici dans toute leur rigueur, et sont maintenant terminées; on a levé les scellés-qiti avaient été apposés, tant chez les commerçans que chez d'autres particuliers, et on va procèder'aux dispositions ultérieures qui doivent être prises par rapport aux marchandises coloniales. Francfort, le 3 décembre. Plusieurs millions de marchan-dises de coton de fabrique anglaise ont été saisies et brûlées Elles appartenaient à des négocians anglais ', elles n'étaient à Francfort qu'en dépôt. ( Moniteur ) ITALIE . Milan x décembre. Le général de division Severoli estr ! arrivé hier en cette capitale, de l'armée de Catalogne, où il avoit provisoirement pris le ^commandement des troupes italiennes en l'absence du général Pino. 11 a remis à S. A. I. le prince vice-roi, une lettre du maréchal Macdonald, dans laquelle S. Exc. continue à se louer des troupes italiennes , et fait en particulier l'éloge du général Severoli pour le temps qu'il a commandé ces troupes. U est parti de Girone le 19 novembre., et a laissé la division italienne, forte de 65oo hommes, sons les armes. Les soldats étoient bien portans -, lei vivres , sans être abondans, ne manqîioient pas , et le nombre des malades diminuoit sensiblement dans les hôpitaux. Il 11e s'est manifesté- sur aucun point de la Catalogne de ces maladies contagieuses dont plusieurs journaux ont parlé. Nous nous empressons aussi de démentir la nouvelle publiée dans quelques feuilles , d'une maladie contagieuse qui se seroit manifestée à Brindes , dans le ro-j y au m e de Naples Nous apprenons également de Nice que la nouvelle alarmante qu'on avoit répandue sur la propagation de l'épidémie de Malaga et de Carthagène est entièrement fausse, en sorte que les côtes d'Espagne, depuis I'ianca jusqu'à Barcelonne , ne fournissent aucun sujet de crainte. Les mesures prises sur divers points des côtes ne sont que des mesures de simple précaution , que l'on a coutume deprendre, même sur des bruits non fondés. - Le sa novembre, on a brûlé publiquement à Bologne les marchandises de fabrique anglaise qui avoient été saisies par la douane de cette ville, {Journ. de Milan) E M r I R E FRANCAI S. a Amsterdam , le 4 décembre. Les villes de la ci-devant Hollande ont rivalisé de zèle pour célébrer l'anniversaire du sacre de S. M. I. et R. Les détails des fêtes nous arrivent de toutes parts. Dans les villes de Rotterdam , la Haye , Haarlem , Delft, Dordrecht, comme iri j de magnifiques illuminations , le pavoisement des vaisseaux en rade et dans les canaux, le son des cloches , le bruit du canon et les fêtes données par les autorités, ont manifesté la joie sincère et franche des habitans d.e ce pays. Aujourd'hui, 4 décembre , en présence des autorités et des employés principaux dé la Douane, ont été transportés au Plantage, près le pont des Juifs, et brûlés, s53 ballots de marchandises anglaises provenant de saisies. La même opération s'est faite à Rotterdam et aura lieu à Emden. Paris 6 décembre . Il y a eu lever aujourd'hui à la cour, — La commission chargée d'examiner les ouvrages italiens qui auront droit aux prix fondés par S. ]VT. l'Empereur , a fait son rapport, itile a présenté comme digne du prix l'ouvrage de M. Joseph Micali ayant pour titre l'Italie avant la domination des Romains , et elle propose de couronner comme meilleur poëme 'es Noces de Jupiter et de Latone , de M' Jean Rosini»/ et la tragédie intitulée la Mort de Polyxène , par un anonyme. Ce rapport a été renvoyé à l'académie de Florence pour être examiné par tontes les classes réunies , conformément aux dispositions de l'article 4 du décret impérial du i3 janvier dernier. — On reçoit de toutes les villes de l'Empire des-détails sur la fête du a décembre. On a doté des jeunes filles ; les ministres de 'a religion sont montés en chaire pour prêcher l'attachement à un souverain qui a rétabli l'ordre , fait régner la justice, et acquiert tous les jours des droits à notre reconnoissance par de nouveaux bienfaits. Les temples ont retenti d'actions de grâces. Les autorités constituées ont assisté par-tout à cette cérémonie religieuse , et ®e soir il y a eu illumination et différentes réunions où l'on s'est livré à la joie que doit inspirer le jour du renouvellement de la monarchie française. — Far differens décrets impériaux, M. Liegeart, secrétaire-général le la préfecture du département de la Sesia , a été nommé secrétaire-général de la préfecture de Loir-et-Cher; M. Vandenhoutte . ancien administrateur du Waterstaadt a été nommé maître des requêtes au conseil d'état, et S. M, lui a confié le service des ponts et chaussées dans les départemens de la Hollande. — Le 3 décembre, uo a brûlé a Rouen et au Havre les marchandises anglaises qui etoieut en dépôt dans les magasins de douane de ces deux villes. Cette opération s'est faite en présence des autorités et d'un grand concours de peuple. Le 4- décembre , ^n a aussi brûlé publiquement à Câen et à Anvers les marchandises de fabrique anglaise. Du 7 dèe. En même tems qu'on s'occupe avec ardeur de la fabrication du sucre et du sirop de raisin , d'autres personnes cherchent aussi à extraire du sucre de quelques autres vé ,'taux , e,t sur-tout de la betterave. Dans un mémoire que M. Deyeux a lu à une des dernières séances de l'Institut , il a indiqué les moyens qu'il avoit employés de concert avec M. Barruel, chef du laboratoire de chimie de l'école de médecine, pour en obtenir un sucre exempt de toute espèce dè reproches. Ensuite il a présenté deux pains de sucre de betterave, qui ont été vus par tous les membres présens à, la séance , et jugés comme jouissant de toutes les qualités du sucre de cannes , et pouvant le remplacer dans toutes lés circonstances. L'espèce de betterave employée par MM. Déyeux et Barruel , est comme sous le nom dé betterave javne ; mais M'. Déyeux a observé. qu'il la regardent comme inférieure en* qualité à la betterave blanche , et qu'il croyojt que cette dernière est celle que devront préférer tous ceux qui voudront fabriquer du sucre de betterave. ( Journ. de r Empire ) PR O VI N C E S IL L Y RT E NN ES. Laybach , le 18 décembre-. Une nouvelle lettre de Paris annonce que S. M. l'Empereur et Roi a daigné nommer officiers de la légion d'honneur, Mrs. Ricci èvêquesuffragant de Laybach, Calafati Intendant d'istrie, et Zlivarich colonel du régiment de Licka. S. M. a nommé en même temps Membres de la Légion, Mrs. le comte Giorgi député de Raguse, le baroli de l'empire de Lichtenberg , député de Laybach , Bazamonti députe de Spalato ; Spala-tini député de Zara, Maffei député de Trieste , Mamula chef de bataillon , Svikovich capitaine du régiment d'Ottochatz, Sazatovich capitaine du régiment de Sluin , Schuich capitaine du ier régiment Bannal, Cottas capitaine du a régiment Bannal. Ainsi tous les députés des provinces ont reçu des marques de la munificence de S. M. — Le dernier cahier des Observations physico-médicales sur lès principaux Vers du corps humain vivant et sur les maladies de£ vers , publiées en italien par M. Brera, directeur de l'Institut clinique et Professeur à l'université royale de Padoue , pour servir de supplément à ses leçons , vient de paroitre à Crème chez Antoine Roana, imprimeur libraire . Le succès des leçons medico-pratiques sur les vers du corps humain, publiées à Crème en i8oa par M. Biera, est généralement connu . Cet ouvrage m'a pas seulement été accueilli avec le plus vif intérêt par les savants d'Italie. 11 a été traduit en plu. sieurs langues , et la traduction française a été imprimée deux foia ù Paiis. Les observations qui pavoissent aujourd'hui et qui en sonile supplément et la suite , sont divisées en deux mémoires . Dan» le premier, l'auteur présente l'histoire naturelle des vers et insectes qu'on trouve dans le corps humain. La classification des especes est sagement disposée. Une suite d'observations relatives à la couleur , au mécanisme du mouvement, au système nutritif, à la circulation , à la respiration, au système nerveux et à la reproduction .les différentes espèces , précédé l'histoire de chacune d'elles. Les variétés sont décrites dans- un appendix non moins intéressant. Le second mémoire traite de la naissance des vers et insectes dans le corps humain. L'auteur, fort de ses expériences et de celles de Pallas , s'attache à prouver que les germes des vers, aussi bien que ceux des insectes, sont étrangers au corps de l'homme, et qu'y étant introduits de l'extérieur, c'est seulement par l'effet des reproductions successives dans-les viscères humains que les vers qu'on dit propres à l'espèce humaine acquièrent dans leur forme ces traits caractéristiques qui les font distinguer des espèces primitives. Une réunion de faits nombreux vient à l'appui de ses arguments. Il examine en finissant 4'opifiion de ceux qui regardent comme salutaire l'existence des vers dans le corps de l'homme, et en font autant de puissances capables de maintenir la santé. Cet ouvrage , aussi intéressant pour tous ceux qui consacrent quelques études aux siences naturelles que pour les médecins eux-mêmes, forme 58 feuilles d'impressiou-grand in-4°., et est terminé par cinq gtandes planches fort belles-, qui représentent au naturel la majeure partie des vers, et quelques uns des insectes décrits dans le premier mémoire. Il se vend a5 francs en papier fin , etao francs papier ordinaire, et se trouve k Crème chez R.onna , et dans les principales villes d'Italie chez ses différens eorrespondans. Un succès aussi brillant que celui des leçons médico-pratiques, ne peut manquer d'en acr-compagner la publication. Aris pour la premierô fois. Il sera procédé , (é 5 janvier 1811 , au village de Minkendorff, par-devant le receveur des domaines dè Krannbourg , à la vente , au plus offrant et dernier enchérisseur , de quatre-vingt-dix sapins sur pied , dans la forêt de Minkendorff , et au village de Kattembrunn , par-devant le receveur des domaines de Laybach , à la vente , au plus offrant et dernier enchérisseur, de soixante-dix Kètres sur pied dans-la forêt 'de Kattembrunn. L'inspecteur de3- eaux et forêts , Bonniot. Vû par nous conservateur , inspecteur-général , Ladevèse Vû par l'intendant de ia. Ha'ijte-Cajrmole , Baselli.