PROVINCES ÏLLYRIENNES Lat bac h ? mercredi 28 novembre 1 810. Ban nemarck. Copenhague, le 3 novembre. Le Rot a fait conrfoître, par une circulaire, à tontes les autorités civiles des duchés , que sa volonté expresse étoit que, dans le cas où la princesse royale de Suède traverseroit les états danois pour rejoindre son époux v les mêmes honneurs lui fussent rendus. ( Journal de Parii ) SUÉDE. Stockholm, le 2,6 octobre. On a donné, il y a quelques jours, le grand opéra de Gustave Fasa. Dans plusieurs passages, et particulièrement dans la scene où le génie de la Suède, au moyen d'un songe, fait connaître les héros qui illustreront ee pays , on a fait les applications lws plus heureuses et les plus flatteuses à S. A; le ^prince héréditaire . — Nous avons aujourd'hui la première nouvelle officielle du voyage du prince royal. Voici comment s'explique la Gazette de la Cour : S. M. a reçu par un courrier la nouvelle que S. A. le prince royal était arrivé heureusement le io, à quatre heures et demie, à Helsingborg S. A. R. était arrivée le 17 à Corsoer , avait séjourné le r& à Copenhague, et le 19 était à Elseneur. Un vent violent a retardé son passage, jusqu'au lendemain. S. A» s'est embarquée snr unechaloupe sué- doise canonniere et pontée. Le'départ de S. A. de Helsingborg était fixé au 33 , et elle devait arriver le 29 à Drottningholm * On célébrera 1' entrée du prince royal dans Stockholm par une illumination générale . „ ( Moniteur ) — C'est le 3i de ce mois , ou le 1. novembre , que le prince royal doit faire son entrée à cheval dans nos murs . Les membres de la diète sont revenus d'Oerebro ici pour nommer la députation qui doit porter l'acte d'élection à Drotningholm , pour la faire revêtir de la signature de S. A. R. ( Journ. de Paris ) Allemagne. Hambourg, 4 novembre r Le change d'Angleterre a éprouvé ici une forte baisse la semaine derniere . Il n'a jamais été coté aussi bas. Les négocians de cette place qur connaissent le mieux l'Angleterre , disent dans leurs réunions : " cela va bien mal en Angleterre • " Pour qu'ils s'expriment ainsi, il faut que le mal soit grand -, car jusqu'ici on les a [toujours tronvés dispos sés à vanter le erédit et les ressources de l'Angleterre . Les bâtimens dans lu Baltique errent çà et là 3 cherchant, des débouchés . L'opinion générale est qu' ils retourneront en Angleterre lorsque la saison deviendra rigoureuse. La méfiance est générale; on n'accepte qu'avec inquiétude les meilleures traites . L'escompte est à 9 pour 100. ( Moniteur ) A N G L E T E R R E Londres le 5 novembre 1810. Le bulletin suivant de la santé de S. M. a paru hier au palais de la i-eine : le 4 novembreLe roi n'est, sous aucun rapport , plus mal aujourd'hui , quoique S. M. n' ait que très - peu dormi la nuit derniere . " Le docteur Reynolds , est un des médecins qui soignèrent S. M. en 1788. En conséquence de l'inquiétude extrême et bien naturelle qu'excite dans le public la maladie de S. M., il a été , samedi dernier, donné des ordres pour faire préparer, au palais de Saint-James, la chambre des audiences privées , qui est attenante à la salle de l'audience du roi , pour y recevoir les messages relatifs à la santé de S. M. , cl y montrer les bulletins quotidiens publiés par les médecins . Le gentilhomme de service s'y tiendra en permanence , avec la suite prescrite par l'étiquette de la cour, pour y recevoir les ministres étrangers , les seigneurs et gentilshommes dont, suivant l'usage en pareille occasion , les noms seront enregistrés^. Par la grande activité qu'ont mise dans leurs travaux les officiers chargés de la surintendance du palais , la chambre des audiences privées s'est trouvée aujourd'hui disposée convenablement , et le bulletin de la santé de S. M. y sera exposé de deux à cinq heures . ( Moniteur ) le 6' novembre. Le bulletin suivant a paru hier , „ Le roi a eu une bonne nuit. S. M. est assest bien depuis vingt-quatre heures." Voici le bulletin d'aujourd'hui : le 7 novembre S. M. n'a eu que très-peu de Sommeil, et n'est pas mieux ce matin . ,, le 8 novembre. te S. M. a eu un peu de sommeil , et est clans le même, état qu'hier . ,, — Nous sommes aises de pouvoir annoncer à nos lecteurs que la santé de S . M. est plus satisfaisante . le 9 novembre. çe S. M. a eu plusieurs heures de sommeil , et continue à paraître un peu mieux.,, le 10 novembre . „ Nous pensons que S. M. est mieux ce matin qu'elle ne l'a été depuis cinq à six jours . .. du 10 novembre . C'est avec bien du plaisir que nous apprenons que l'on peut espérer que ce pays ne sera point agité par des opinions opposées , relativement à une régence , dans le cas où il seroit nécessaire de nommer un régent , pour suppléer à la suspension des fonctions , royales pendant l'a durée de la maladie du roi. La motion faite par M. Powys, dans la chambre des communes , le 16 janvier 1789 , et proposée comme amendement à celle de M. Pitt, est, selon toute apparence , le modèle que l'on adoptera , et qui obtiendra l'approbation de tons les amis de la constitution. Cette motion est conçue ainsi qu'il suit : „ Qu'afin de pourvoir à l'exercice de l'autorité royale pendant la durée de la maladie de S. M., de maintenir la constitution de la Grande-Bretagne dans toute sa pureté, et la dignité de la couronne dans tout son éclat , S.A. R. le prince de Galles soit nommé pour exercer^ pendant la présente indisposition de S. M., et non pas plus long-temps , au nom du roi, et en son lieu et place , conformément aux lois et constitution de la Grande-Bretagne , la puissance royale , et abministrer le royaume , sous le titre de et comuie régent du royaume , et en cette qualité jouir de toutes les prérogatives et autorité , et faire tous les actes de gouvernement qui se trouvent légalement compris dans les attributions du régent et du conseil de régence , telles qu'elles ont été constituées et déterminées par l'acte du la 5.me année du règne de S. M. actuelle y chap. 37. ( Journ. de l'Empire ) RUSSIE. Riga 27. octobre . — Si l'on en croit des lettres écrites par des officiers qui font cette campagne dans l'armée du comte Kamensky , les derniers désastres essuyés par les troupes ottomanes , auroient,déterminé le grand-visir à mettre en avant un langage pacifique qui contraste étrangement avec le ton de toutes les proclamations émanées dans le cours de cet été de son camp de Schumla . Il est, au reste, permis de croire que si la Porte n'accepte pas promptement les conditions du vainqueur , celui-ci va entreprendre des opérations dont le succès est d'autant plus probable , que les armées russes se renforcent considérablement, à l'époque même où les troupes asiatiques sont sur le point de quitter les drapeaux du grand-visir . ( Journ. de Paris ) AUTRICHE. Vienne, 4 novembre . Depuis quelque tems nous n'avons rien de bien positif sur les opérations des armées en Turquie . O» sai£ seulement que le général en chef, comte de Kamens-koj , a brûlé toutes les places qu'il imaginoit, en cas de retraite , pouvoir être avantageuses aux Turcs . On persiste à croire que les Russes prendront leur quartier d'hiver à Buckarest et qu'ils se contenteront d'occuper les deux places essentielles de Rudschuck et de Giurgewo pour ne pas disséminer leurs forces . La nouvelle du bombardement d'Odessa par la flotte turque , dont nos feuilles publiques avoient fait mention , doit être rangée dans la classe des bruits in~ ventés par l'agiotage . Des lettres commerciales de la Crimée n'en font aucune mention , et, certainement un fait de cette nature , qui a tant d'importance pour le commerce, n'auroit pas été passé sous silence . ( Journ. de l'Empire ) PRUSSE. Koenigsberg , le a novembre . Le sort du fameux convoi anglais de la Baltique est enfin décidé II était composé de plus de six cents bàtimens chargés de marchandises anglaises et de denrées coloniales . L'amiral Saumarez , qui , avec son escadre , était chargé de le convoyer , ayant été instruit que les bàtimens anglais étaient confisqués à Hambourg , Lubeck , Rostock , Wismar , Stettin , et dans tous les ports de la Prusse , envoya de toutes parts des avisos pour empêcher les bâtiméns anglais d'entrer dans ces ports et les rallia autour de lui pour retourner en Angleterre au- premier vent favorable . Sur ces entrefaites et sur des insinuations venues de la part de la France de laisser entrer les bàtimens et de les confisquer , ce qui eut été un grand avantage pour le Continent , les consuls français employèrent tous les moyen« pour donner de la sécurité à l'amiral Saumarez ; mais , en vieux marin ; il ne se laissa pris prendre à cet appât . 11 fit expédier quatorze bàtimens pour Pilau et pour les autres ports , afin de se régler à l'égard d|s autres sur çe qui arriverait à ceux-ci. Ils entrerent en effet dans les , ports où l'on se douta de la ruse et où i!s ne furent pas confisqués , L'amiral Saumarez ordonna alors au convoi de se rendre à ces différentes destinations Mais du 8 au 2,0 octobre , le vent devint très-fort j le convoi courut des bordées . Le ai au matin , une tempête , telle qu'on n'en avait pas vu dans la Baltique , se déclara, et le convoi fut dispersé. On compte i5o bàtimens qui ont péri en mer . Un grand nombre jeté sur la còte danoise a été confisqué j beaucoup d autres ont eu leurs marchandises avariées ; le reste est entré à Pilau, et y sera confisqué, D'après les renseignemens donnés par les matelots , la valeur du convoi s'élevait à i5o millions de liv. to'urnois . Voici . ■ «r un compte fait par des hommes bien instruits : Pris par les corsaires danois ou confisqués en Dauemarck, 40 millions ; péris en mer , 2,5 millions ; pertes par marchandises avariées, 10 millions. Qu^nt au reste du convoi , la plus grande partie confisquée à Pilau, ou dans les autres ports de la Baltique . Le consul-général Gleremfcault , le sieur Cuetlos-quet , gérant le consulat d'Elbing , le conseiller d'état Jordans et le conseiller-privé Hemy se sont distingués par leur activité dans cette circonstance * où une si grande perte a été éprouvée par ie commerce anglais . (Moniteur ) ESPAGNE. Madrid , 20 octobre . Les nouvelles que nous recevons de l'armée française de Portugal , sont qu'elle marche de succès en succès. Bilbao , le 7 novembre . Les nouvelles que le commerce de Bilbao , de la Bi scaye, des Asturies, reçoit de ses correspondans de Londres , apprennent que le commerce anglais est dans une crise violente ; que les banqueroutes se multiplient ; que les capitalistes du Continent s' occupent à retirer leurs fonds de la Banque ; que les marchandises entrées à Gothembourg et dans quelques ports de Russie , ne produisent pas l'e quart des valeurs nécessaires pour acquitter les traites que les négocians tirent sur Londres, pour en retirer leurs fonds , voulant se soustraire à la crise qui menace l'Angleterre . ( Moniteur. ) ROYAUME DE N AP L E S. Napfes 8 novembre. Le grand-visir Joussouf Pacha , a écrit à Ali-Pacha de Jannina , que S. A. le sultan Mahamoud II. a solemnellement reconnu , en sa qualité de Roi des deux Siciles , S. M. Joachim-Napoléon . Cette déclaration est officielle . ( Journal Italien. ) EMPIRE FRANÇAIS. D Fécamp , le 12. novembre . Un Français qui est parti de Londres le 10 , et de Portsmouth hier dimanche 11 , nou3 apporte les nouvelles suivantes : „ On répandait au moment de $on départ de Londres , le to à midi, qu'un aide-de-camp du général Wellington apportait la nouvelle que l'armée anglaise revenait, et que des ordres avaient été donnés à Gos- port pour y préparer des hôpitaux pour 9000 tuaiades et blessés. Le roi était beaucoup plus mal. Les affaires étaient très-languissantes ; le pays avait un aspect fort sombre - Les dernières nouvelles venues du Continent avaient apporté l'alarme et le discrédit; les effets étaient en baisse „ . Paris ,16 novembre . LL. MM. II. sont arrivées aujourd'hui à cinq heures de l'après-midi au palais des Tuileries . S. M. I., avant de quitter Fontainebleau , a fait remettre au curé de cette ville une somme de 9000. fr. , peur être distribuée aux pauvres . S. M. l'Imperatrice a fait aussi don d'une somme de 6000 francs . On mande de Stockholm , en date du 29 octobre , que S. M. le prince royal, étant arrivé le a8 après-midi au château de Drottningholm , est venu incognito , le soir , faire une visite à LL. MM. dans la capitale. On l'y attendoit le 29, mais toujours très-incognito . On fait tous les préparatifs de son entrée solemnelle à Stockholm « Décret impérial du 12. novembre. NAPOLEON y etc. } considérant que la route du Sim-plon qui réunit l'Empire à notre royaume d'Italie , est utile à plus de soixante millions d'hommes -r qu'elle a coûté à nos trésors de France et d'Italie plus de dix-huit millions dépense qui deviendroit inutile , si le commerce n'y trouvoit commodité et parfaite sûreté; que le Valais n'a tenu aucun des engagemens qu'il avoit contractés , lorsque nous avons fait commencer les travaux pour ouvrit cette grande communication j voulant d'ailleurs mettre un L'ITALIA al, la pine del secolo xv1 ï- SONETTO jDel Celebre- Senatore Vincenza Filicaja p Italia , Italia , o tu cui tea la sorte Dono infelice di bellezza ond'ài Funesta dote d'infiniti guai Che in fronte scritti per tua doglia porte ; Deh ! fossi tu men bella , o almen più forte , Onde assai più ti paventasse , o assai T* amasse men chi del tuo bello ai rai Par che si strugga , e pur ti sfida a morte : Che or giù dall' Alpi non vedrei torrenti-Scender d'armati, nè di sangue tinta Bever 1' onda del Po gallici armenti -Y K Nè te vedrei del non tuo ferro cinta Pugnar col braccio di straniere genti Per servir sempre o vincitrice o vinta . frme à l'anarchie qiii afflige ce pays , et couper court aux prétentions abusives de souveraineté d' une partie de îa population sur l'autre, nous avons décrété et ordonas, décrétons et ordonnons ce qui suit : Art. i. Le Valais est réuni à l'Empire . a. Ce territoire formera un département , sons le nom de département du Simplon . 3. Ce département fera partie de la 7. division militaire . 4- Il en sera pris possession sans délai en notre nom > et un commissaire-général sera chargé de l'administrer pendant le reste de la présente année . ( Moniteur ) Circulaire aux Archevêques et Evêques . Monsieur l'èvêque de ........ c'est avec une satis-» faction infinie , que je puis vous annoncer l' heureuse grossesse de l'Impératrice , ma trcs-chcrc épouse et compagne , Cette preuve de la bénédiction que Dieu répand sur ma famille , et qui importe tant au bonheur de mes peuples, m'engage à vous faire cette lettre , pour vous dire qu'il me sera très-agrèable que vous ordonniez des prières particulières pour la conservation de sa personne . Sur ce je prie Dieu , M. l'èvêque de.......... qu'il vous ait en sa sainte garde . En notre palais de Fontainebleau , le n novembre 1810- Signé NAPOLÉON . ( Journ. de Paris ) LOTERIE IMPÉRIALE D'ILLYRIE. Tirage du 24 novembre ► 24 - 33 - 3o - 32 - 28 L' ITALIA al principio del (ecolo xix. SONETTO (*) ISalia , Italia , o tu cui féo la sorte Celeste don nel Gran Monarca ond'ài Un fine imposto a' tuoi vetusti guai , , E all' onor e al tuo ben schiuse le port« : Non bella sol , ma sei ben or più forte Che mai noi fosti , e paventarti assai Debbe chi acceso del tuo bello ai rai Osar non può di più sfidarti a morte . Contro di te più non vedrai torrenti Scender d' armati , nè di sangue tinta Bever l'onda del Po stranieri armenti . Della tua gloria , del tuo ferro cinta -S'arai scola e stupor all' altre genti , Vincitrice per sempre e mai più vinta . (*) Di Girolamo Agapito Professore di Eloquenze e Storia universale, e Bibliotecario alle Scuole centrali di Laybach .