DIMANCHE 4 AVRIL 1S13. N.-* 47. télégraphe officiel. I EXTÉRIEUR. GRAND DUCHÉ DE VARSOVIE. Kalisz , 27 février. j^e corps des généraux Uwarow et Miloradowitsch , et le corps du prince Kutusow qui l'a immédiatement suivi , sont caiîtonnés dans les environs. Cette armée est loin d'être aussi forte que les Russes le publioient. On compte qu'en infanterie et cavalerie, Ja garde impériale comprise, il n'est passé par cette ville que 35,000 h. tout au plus, tous très harassés. Toute la route par laquelle a passé l'armée est totalement dévastée: les habitans ont quitté leurs maisons, surtout dans nos environs. Malgré les ordres donnés pour maintenir la discipline , il se commet des excès fréquens. Ici même il est dangereux de sortir le soir. Le juge "Wyganowski, entr'autres , a failli en être victime. Ce n'est pas sans peine qu'il s'est sauvé. Nous sommes obligés de fournir beaucoup de fourrages, vu l'abus que les troupes en font. Les Russes ont voulu donner un bal; mais les soins de la personne chargée des invitations, n'ont pu déterminer les dames à s y rendre. Les officiers supérieurs donnent les plus grands éloges au général Regnier pour 1a manière dont il a manœuvré, et la position qu'il a choisie à l'affaire qui a eu lieu ici près : il n'a perdu que 46 Français et Saxons , et 4 Polonais, tandis que les Russes ont eu 460 hommes tués et plus du double de blessés. Ils avouent eux-mêmes que cette affaire leur a coût»' 1000 hommes , et que leur armée s'y trouvoit forte de 11,000. Une personne venne récemment de Thorn anno«-ce que, pendant quatre jours consécutifs , l'attaque de cette place a été poussée avec vigueur; mais la vaillance des assiégés a rendu ces efforts infructueux, et les Russes ont perdu 4000 hommes dans cette attaque. Les Russes ont ici plus de 2000 malades. Sept maisons ont été mises en réquisition pour y établir des hôpitaux que l'on n'a pas voulu placer hors de la ville, malgré les conseils des médecins. On met partout les draps en réquisition pour l'habillement des troupes qui ne sont pas vêtues. En général, on ne donne pas même des bons pour les objets qui sont requis pour l'usage de l'armée: on en donne pour les fournitures de vivres, dans l'espoir d'empêcher les villages de cacher leurs denrées; mais les paysans cachent tout ce qu'ils peuvent ; ils ne font aucun cas de ces chiffons de papier. SAXE u Dresde , 4 mars. On a pris les meilleures mesures pour repousser les corps avances de troupes légères russes qui tenteroient de faire des irruptions. L'Elbe est très bien gardé depuis la forteresse de Torgau, et on a fait les préparatifs convenables de défense dans les endroits où l'on pourroit tenter le .passage. De Torgau à "Wittemberg, on a tiré tous les bateaux et les bacs sur la rive gauche: on a pris la même mesure dans le pays de Dessau jusqu'à Magdebourg, et encore beaucoup au-dessous. M, le général Montbrun est dans cette principauté avec un corps de cavalerie française. Afin de couvrir le passage important de l'Elbe et le pont de "Witterrberg , S. Exc. M. le maréchal duc de Bellune, qui se trouve GEOGRAPHIE ET LITTÉRATURE ANCIENNE. Ger graphie de Strtbon t traduite du grec en françois , par M. Coray. Paris, imprimerie impériale 18U. Mon intention n'est pas d'examiner en critique , ni Strabon qui est jugé depuis longtemps, ni son traducteur qui , tout moderne qu'il est, jouit déjà d'une réputation faite, celle d'un des plus »avans hommes de l'Europe, ni les remarques excellentes auxquelles l'un et l'autre ont denné lieu dans le plus accrédité de 1103 journaux. Je me borne à l'analyse très resserrée de ce qui a rapport dans Strabon à la géographie ancienne de l'IUyrie et de ce qui présente par conséquent uno sorte d'intérit local. Strabon suppose une ligne tirée parallèlement au Danube , depuis l'Adriatique jusqu'au Pont Euxin. Cette ligne a au Nord la Dalmatie, la Pannonie, l'ancienne Illyrie; au Sud la Grèce et les contrées qui l'avoisinent. Il pense^que le golphe Adriatique avoit jeçu son nom du fleuve Adrias que les italiens appellent Tartaro, Ce n'est pas l'opinion d'Aurelius Victor qui le fait venir de celui d'une ville de la marche d'Ancóne, ni celle de Tzet2es et d'Eustathe qui le tirent d'un italien nommé Adria; mais cette controverse ne paroit pas de grande importance. Le pays qui s'étend sur les bords de ce golphe a été moins fréquenté par les grecs que par les romains. Cependant Strabon y distingue les Hénetes, Aquilée , Pola, Tergeste , d'où remontant vers la Carniole et les bords de la Sare, il croit trouver plusieurs peuplades de même origine , mais déjà peu connues de son temps. En suivant les côtes de la Liburnie, il rencontre les iles Absyrtides C Cherso et Ossero ), fameuses par le crime de Médée qui y tua son frère Absyrthe . quand il la pour-suivoit à l'époque de l'expédition de Jason, et dani le temps où celui-ci élevoit les murs de notre AEmona. Parmi les iles Liburniques, Strabon cite Tra& urium ) que l'on croit être TrauLissa et Pharos. Dlodore de Sicile pensoit que ce dernier lieu qui, par parenthèse, a produit Démétrius le Pharien > prç»que de prudence, sa retraite deKalisch jusqu'aux frontières de la Basse-Lusace, et avoir fait quelque séjour à Sarau avec le corps sous ses ordres, s'est porté dans les environs de Budissin , po-^r couvrir la Lusace du côté de la Silesie. Les fotces des Russes sont divisées en differens corps, et la fonte des glaces, ainsi que le débordement des rivières, opposent de grands obstacles aux progrés « de leur cavalerie légère. A l'exception de Pillau , il n'y a aucune forteresse occupée par les Français ou par l.eurs alliés, qui soit tombée entre les mains de l'ennemi; ainsi , en avançant, il ne peut trouver aucun point d'appui, et il s'affoiblit , au contraire, en laissant partout des corps pour former des blocus. On n'entend point parler non plus de l'artillerie russe, dont les miuvais chemins doivent rendre maintenant le transport extrêmement difficile. Enfin, il se rassemble de toutes parts,, sur plusieurs points, de nombreuses "armées françaises. INTÉRIEUR. EMPIRE F R A N Ç AJ 1 Paris, 23 Mars► LL. MM. II. sont attendues aujourd'hui aux Tuil-leries. On dit que l'Empereur donne audience au Corps Législatif. Hambourg , 15 mars» M. le gé néral Cara-Saint-Cyr , commandant la division , a porté hier son quartier-général au-delà de l'Elbe. Notre ville est d'une tranquillité parfaite. Les postes militaires ont été remplacés par la garde nationale , et les, postes qu'elle occupoit d jà ont été dou- blés. Le repos se maintient parfaitement dans la vilie et dans les environs. MINISTÈRE DE LA GUERRE. ARMÉE D'ARRAGON. Copie d'une lettre écrite par M. le maréchal duc d'AI-bufera , à S. Exc. le ministre de la guerre. Valence le 28 février 1813. J'ai l'honneur de rendre compte à V. Exc. des courses du chef de bataillon Ronfort, commandant une colonne mobile, contre le brigadier Frayte , et des résultats quii avait obtenus* Le u février il se porta' sur Puerto, frontiere d Arragon, et atteignit près de Linarés , un parti de 100 chevaux. Quarante chasseurs royaux chargèrent avec impétuosité; 5 hommes et 17 ehevaux furent enlevés, tout le reste sab é et mis en fuite: on prit a Mosqueruela des fusils , des selles, des pierres à feu , etc. Le 12 la colonne se dirigea sur Villafranca; au de-bouché du roi , elle rencontra Frayle lui-même, venant par la droite à la tête de 4 à 500 hommes j quelques coups de fusils de paysan l'avertirent , et sa troupe gagna aussitôt en désordre un bois au pied d'une montagne. L'infanterie ne pouvant courir assez, la cavalerie seule profita d'une plaine d'une demi-liete, couverte de neige, mais favorable pour charger. Le commandant Ronfort se précipita au milieu du bors4 à la tête des braves chasseurs royaux; une quarantaine de brigands furent tu s , et une centaine faits prisonniers et leurs armei brisées i mais, à la faveur du terrein , beaucoup s'échapperent , et Frayle , démonté, sautant pardessus un mur et s'emparant du cheval de son aide-de-camp qu'il laissa prendre à sa place , parvint à gagner la montagne. Trente prisonniers resterent en noire pouvoir dent plusieurs officiers j, l'on a compté parmi eux un major Thein , d'Onda , et un officier nommé Chambo , ancien moine. Cent cinquante fusils ont été brisés, un pareil nombre a été apporté à Castellon., Deux soldats napolitains déserteurs pris dans l'action x ont été fusillés sut le terrein même» qui s'y étoit établie par £rdre d'un oracle; niais on sait qu'il y n'a rien de moins s.,ûr <[ue la plupart de ces faits historiques établis sur des analogies de nom et des hypothèses dYtymologie. M.Tourlet, trompé par une faute typo. graphique, dit que l'ancienne Pharos est aujourd'hui Lerim na C'est Lexina , suivant Cellarius, qui e'erit à son paragraphe sur Pharos : Hodit censetur Lexina insula ei-se Sur la côte de Dalmatie est Salona y ville et port très fréquenté du temps de Strabon. 11 rapporte de», Dalmates » peuples vaillansL et qui soutinrent de longues guerres contre les Romains , une particularité fort rare dans l'histoire des. législations.. Les tecres se partageorent tous les huit ans ;, l'argent monnoyé n*étoit point en usage, et tout le commerce se. faisoit par échanges; mais il n'ajoute rien qui puisse faire connoitre si les Dalmates se trouvoient bien il a existé des peuples puissans dont les uns d'origine gauloise, savoir les Buii et les Scordici, et les autres de race lllyrienne, les Antaria-tes/les Ardiens, les Dardamen«. Les guerres civiles les désolèrent;. Rome et la Macédoine les effacerent du nombre des nations. U en fût de même des Triballes, voisins de la Thrace.. Toutefois » on retrouvoit encore, du temps de Strabon aux environs de la Servie, des Dardauiens sauvages,, des espèces de Troglodytes, qui; vivoient dan» les lieux les plus retirés où. leurs ptjîssans ennemis le« avoient peut-être force's de chercher un refuge. Ce qui semble indiquer qu'ils, avoient eu des institutions sociales et une civilisation au moins ébauchée, c'est que Strabon rapporte qu'ils aimoient passianément la musique, et qu'il» faisoient un usage immémorial des imtruiaens. à vent et & cordes.». Les 14 et 15, le commandant Ronfort se remit ta marche de Mosqueruela , se rabattant sur le Puerto pour surprendre Zucagna et enlever à la Masia de Tor-reta un hôpital de Frayle. Le capitaine Andoubé , qui commandait cette expédition avec les voltigeurs du ji.e , ne put prendre que quatre malades canonniers italiens, qu'il ramena avec lui; tous les autres ayant été avertis, prirent la fuite. Le comnsandant Ronfort arrivé à Zucagna , se fi t rendre compte d'un dépôt de poudre et pnt à Thermifage de Santa-Anna , et dans U voûie de l'église , trente tonneaux et six grands sacs de poudre fine anglaise et deux de cartouches ; le tout a été enlevé tt transporté à Castellon de la Plana avec les prisonniers. Je dois signal r à V. Exc. la bravoure et l'activité infatigables des.soldats di tï.e dans ces expéditions, le dévouement de tous les officiers de la colonne mobile, la vigueur et les bonnes dispositions du chef de bataillon Ronfjrt et des chasseurs royaux italiens. Le capitaine Villetard Laguerie du 3.e léger, qui a déjà don-'ié avec succès la chasse aux brigands qui infestent la route de Bunnol à Requena , s'est porté le 17 sur Mtllares; il a atteint et tué plusieurs brigands, pris neuf chevaux , ainsi que des armes et des habits. Je suis , etc. Signé i maréchal duc d'ALBUFEBA. PROVINCES ILLYRIENNES Trieste, 31 mars 1813. Il est entré dans le port de cette ville depuis le ,6 mars , 97 bâtimens ïllyriens , Napolitains et Italiens, venant de différent lieux et chargés de différentes marchandises. Il en est sorti 52. Extrait des minutes de la secrétairerie d'Etat. NAPOLÉON Empereur des Français, Roi d'Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin, Médiateur de la Confédération Suisse etc. etc. etc. Nous avons décrété et décrétons ce qui suit. Art. i. L'entrée du plomb dans notre royaume d'Italie est prohibée. Art. a. Le plomb provenant des Provinces Illyriennes est seul exceptp de la prohibition faite en l'article précédent; ledit plomb entrera sans payer aucun droit. Art. 3. Notre Ministre des finances du royaume d'Italie est chargé de l'exécution du présent décret. Donné au palais des Tuilleries le 10 février 1813. Signé NAPOLÉON. Par l'Empereur , le Ministre Secrétaire d'Etat du royaume d'Italie Signé Corate ÂldiNI. Pour copie conforme.- Comte Chabrol. Suite de 'l'arrêté du Gouverneur général relatif à la confection des poudres. Art. 59. Immédiatement après la réception des ni-trières artificielles, soit qu'elles appartiennent aux communes ou aux particuliers, elles seront exploitées sous la surveillance de l'autorité locale et des cc émissaires des poudres ambulans. Tout le salpêtre qui ' n proviendra ser^ versé dans le magasins du gouvernerait établis à Laybach. . Art. 60. Le salpêtre sera payé corn -tant et au maximum du prix accordé aux saipêtriers sa ^ préjudice de remboursement des frais de transport nrime d'encouragemeat et avantages accordés par les art, 23. 24* et 27. Art. 61. Les particuliers qui délireraient élever des nitrières artificielles devront en faire la déclaration au commissaire en chef qui leur délivrera une autori-sation«H Titre 8.. De la Raffinerie. Art. 62. M sera établi par le gouvernement , et pour lui exclusivement une seule et unique raffinerie oùr Après le golphe Rhizonique se présente Lissos qui est aujourd'hui Alesso. C'étoit la limite de la Micédoine; en- j suite EpidamnuS , qui s'appela depuis Dyrravhium et qui est notre Durazio. Plus loin,, près du fleuve Aoûs, Apollonia célèbre par la sagesse de ses loix, et voisine d'un rocher anciennement consacré aux nymphes , qui vomit des flammes et d'où jaillissent des sources- d'une eau tiède et sul» phureusc dont, on se sert en la mêlant avec l'huile pour détruire les. vers qui rongent la vigne; C'est ce que dit Pos— sidonius dont Strabon emprunte ce. fait, et qui- ajoute qu'à Rhodes,, où il exerçoit la fonction* de Prytan«,, on avoit aussi découvert une terra qui jouissoit de la même vertu que l'eau d'Apollonia , mais qui exigeoit L'emploi d'une plus* grande quantité d'huile.. Ce qu'il y a de certainc'est que' sans la terre de Rhodes,, l'huile auroit très bien produit cet effet , et que l'eau tiède et- bitumineuse d^Apollonia t, l'auroit produit tout aussi efficacement: sans huile. Le ver qui ronge les vignes de la Grece est la larve d'une espèce ŒEumolpus, qu'on grive sûrement de la. vie- en^ répandatt* sur les endroits où elle et queur grasse qui obstrue les stigmates et qu e la respiration im- possible. On trouvera au rest, plus curieux sur les merveilles des grottes A'Apo. dans les Histoires- de Dion liv. 41.. Voila ce que Strabon nous apprend de plus positif et de plus intéressant sur l'Iilyrie ou plutôt sur l'tllyrique, véritable nom de ces provinces dans les auteurs. anciens, sauf quelques, rares exceptions à l'usage des poetes , car je trouve Il/y ria dans Pr.operce (2>, et lllyris■ dans Ovide. Quant au nom des peuples , il a beaucoup- plus vari4. Ils sont appelés* Illy.rii dans Tite-Live (3)V Illyrides d+ns Lu» cain , Il ly ci ci dans Virgile1 et dans. Tacite (4)»' Illy ricini dans les inscriptions. de Gruter et sur des médailles de Lit. tltg,. 8v principio, «t> lib. 1», eleg. 16. V, g. (3) L'b. 10 cap. U'.. (4;) Annal. 2. cap, 53v (S) P. V5> ?• seront centralisés et réunis tous les ateliers, magasins, bureaux et laboratoires relatifs au service des poudres. Art. 63. A cet effet il sera mis immédiatement à la disposition du commissaire en chef un local pour établir la raffinerie. Art. 64. Le commissaire en chef présentera sous le plus bref délai un projet et un apperçu des dépenses pour l'établissement de la raffinerie. Art. 65. Il y aura un maitre raffineur aux appointemens de 60 fr. par mois. Les procédés usités en France seront suivis sous la surveillance et direction du commissaire- en chef. * Titre 9. De la fabrication des poudres. Art. 66. Le droit exclusif et prohibitif de la fabrication des poudres est réservé au gouvernement seul par les Joix de l'état. Art. 67. Il sera établi pour le service des Provinces Illyriennes une fabrique de poudres impériale sous la direction du commissaire en chef. Art. 68. A cet effet la poudriers située près Laybach sera mise à la disposition du Commissaire en chef en date du 1 er janvier 1813. Art. 69 L'Intendant général prendra les mesures convenables >our assurer les droits du gouvernement srur cet établisse sent ; on indemnisera le propriétaire. Art. yl. Il y aura un maitre poudrier aux appointemens d. 70 fr. par mois. Toutes les conditions de fabrication prescrites dans les fabriques de France seront observées et exécutées sous la surveillance et direction du commissaire en chef. Art. 71. Les Joix et réglemens sur la coupe de bois d.e bourdaine et autres nécessaires à la fabrication des poudres seront mise à exécution conformément aux dispositions de la circulaire des administrateurs généraux des eaux et forêts en date du 25 vendémiaire an u aux conservateurs des forêts. Art. 72. C eux qm feront fabriquer illicitement de la poudre seront condamnés a 3000 fr. d'amende. Li poudre , les matières et les ustensiles servant à la confection seront confisqués. Les ouvriers employés à la fabrication seront détenus pendant trois mois pour la première fois et pendant un an en cas de récidive, le tiers des amendes appartiendra h celui qui aura découvert et fait connoitre les fabriqses de poudre illicites; le surplus ainsi que les objets fabriqués ou en cours de fabrications seront versés au trésor public et dans les magasins impériaux. Art. 73. La fabrication des poudres étant expressément interdite, tout individu qui serait trouvé nanti d'ustensiles destinés à cet usage sera poursuivi comme m' fabricant de poudre en fraude. Titre 10. Des préposés au débit des poudres. Art. 74, Il y aura un entreposeur à Villach , il devra fournir un cautionnement proportionné aux matières et deniers qu'il aura entre les mains, et dont le maximum sera de 8000 fr. Il approvisionnera les préposés au débit de poudres et autres consommateurs de la Carinfhie. Art. 75. Il versera chaque mois à la caisse de l'administration le produit des ventes; il fournira au commissaire en ch f des états mensuels, un compte général de fin d'année et les autres tableaux qui seront demandés suivant les modeles. »II se conformera en tout aux instructions qu'il recevra du commissaire en chef. Art. 76. Il y aura deux dépots de poudre, i'un à Laybach et l'autre à Villach. Les gardes d'artillerie en seront chargés si le commissaire en chef le juge convenable ; dans ce cas ils recevront chacun une indemnité de trois cents francs. ( La suite au numéro prochain. ) LAYBACH, de l'Imprimerie du Gouvernement. Décius , -lllyriciani dani Pol lion (6) , et même Illuric i dans quelqu es auteurs des intermédiaires qui éerivoient à une époque où l'on n'eto;t pas encore convenu de dénaturer la prononciation de Yy -vec. La moins commune de toutes ces formes étoit pré. isément ce mot Illyria qui est devenu françois. Je ne quitterai pas cette matière sans proffiter de mon excursion dans la géographie ancienne pour épargner des tortures aux commentateurs à venir qui voudront bien se charger de faire sentir à la postérité par de froides et fastidieuses analyses le mérite de nos poètes Ragusains. Au commencement de la belle épigramme que je rapportais dans un des numéro précédens figure une Corcyr* nigra qu'ils pourroient bien prendre pour Corfou avec une épithete homérique; et dans le fait cet adjectif cognominai n'est là séparé de son substantif que par licence , car il constitue avec lui un nom propre et distinctif qu'il ne paroit pas C$) In QlaunÎQ, cap. 1$. permis de démembrer. Cette Corcyra que les grecs appel-loient déjà noire pour la distinguer de Corfou, comme on le voit dans Ptolomée, et qui devoit ce nom aux belles forêts dont elle e'toit couverte, est maintenant Curzola qui a perdu son épithete et peut-être ses grands arbres. J'es-pere que les vers de M, de Zamagna dureront plus longtemps. Il n'étoit pas plus rare parmi les géographes de caractériser un pays par sa couleur que par sa forme. C'est ainsi que le nom d'Albion lui venoit de la blancheur de ses côtes, et celui du Groenland de l'aspect de la verdure, si rare en ces climats , qu'il offrit aux premiers voyageurs qui y-descendirent. Ce procédé est tout à-fait poétique, et j'ai dit ailleurs qu'il y avoit eu de la poésie dans toutes les sciences à leurs commencemeijs. Maintenant on permet à peine au plus habile de nos géographes l'élégcfnce du style soutenu , ce qui eonfirme cette vérité triviale, qu'il importe beaucoup pour réussir d'être né à propos. supplement au télégraphe officiel - N.6 27. Laybach y dimanche 4- avril 1813« AVIS. Aux créanciers communaux de la ville de Laybach. Nous Maire de la ville de Laybach déclarons en conformité de l'arrêté de S. E. Mons. le Gouverneur général des Provinces Illyriennes en date du 30 janvier 1813. 1.* Que le i.er avril prochain le Conseil municipal de Laybach s'assemblera extraordinairement et ouvrira ses séances à l'effet de procéder au classement , à l'examen, et à la discussion de la dette de cette commune , des titres justificatifs des créances qui la composent et à la formation des tableaux de cette même dette. 2.» Jusqu'au t.er juillet 1813 les titres originaux des créances, et autres pièces justificatives devront être présentés , sous peine pour les créanciers qui ne se conformeront pas au present art. de la décheance absolue de leurs droits. 3.° La-dette communale sera divisée e» dette ancienne et dette nouvelle. a considérée come dette ancienne la dette communale contractée et reconnue par titres légaux d'une date antérieure au i.er janvier 1809. La dette nouvelle s'entendra de celle contractée par la Commune depuis Je i.er janvier Ì809 pendant la du* rèe de la demiere guerre. Art. 4. Les Créanciers présenteront les titres originaux de leur créances eux mimes ou les feront présenter par des fondés de pouvoir qui seront tenus de justifier de leur pouvoir* Art. 5. Les créanciers communaux , qui sont domiciliés dans cette commune, seront tenus d'assister à l'examen et à la discussion de leur créances et des titres sur les quels elles reposent. Les non-domiciliés dans cette commune devront de même assister à l'examen et à la discussion de leur crcan-ces et titres. Art. 6. Atfendu^que les affaires particulières des membres municipaux ne leur permettent pas de se réunir tous les jours, on fixe les lundi, mardi et jeudi de chaque semaine, où l'on pourra présenter les créances communales , moyennant une petite pétition accompagnée des titres originaux et de leurs copies separées. C'est l'ordre qui aura lieu dans la prochaine liquidation, et dont on prévient le public pour s'y conformer. Fait à l'hôtel dela ville de Laybach le 25 mars 1813. Administration des hospices de la ville de Laybach. Intendance de la carniole* mairie de latbach» AVIS On prévient de la part de la Commission administrative des hospices le public, que le 16 avril j S13 il sera procédé à la mise en ferme de la Seigneurie de Land-preiss située dans la Subdélegation de Neustadt appartenant au fonds des hospices de Laybach . Les personnes qui desireront y concourir sont invitées à se trouver le 16 avril, jour ci dessus indiqué, à 9 heures du matin à l'hôtel de ville de Laybach. % ^ On peut prendre connoissance du cahier dans le secrétariat de la Mairie. à Laybach le 24 Mars 18x3. Le Maire Président de la Commission administrative des hospices ' Signé CODELLI. ■ TERRENO ARATIVO da vendersi AL PUBBLICO INCANTO. Questo terreno è situato nel Borgo Erizzo della Città di Zara Capo-luogo della Provincia di Dalmazia, ed è dell'estesa di giornate tre circa di lavoro d'aratro , circondato con scieppi, con muraglia â secco di una quarta ta circa d'altezza. E stato pignorato in pregiudizio d' Antonio Marussich contadino possidente domiciliato nelaBorgo suddetto ora detenuto nelle carceri della Giustizia0, e rappresentato dal sig. Dot. Nicolò Mircovich di lui Cultore ufficioso, con Atto di Angelo Nani Usciere il giorno 24 decembre iti 2 ad istanza del sig. Tommaso-Miletich mer- cadante domiciliato a Zara in contrada S. Michele al N. 9. per la somma di franchi 270. centesimi 40. Una copia dell'Atto di pignoramento è stata rimessa al Cancelliere del Giudice di Pace di Zara , un altra al sig. Angelo Nani primo Aggiunto, e f. f. di Podestà della Comune di Zara, ed una terza al sig. Matteo Mussanovich Sindaco del Circondario Cumunale di Borgo Erizzo. Questo pignoramento è stato trascritto all'Uffiici o della Conservazione delle ipotech" della Dalmazia in Zara il giorno 30 decemb' -»fume 1. articolo 2. Una simile trascri- ratta alla Cancelleria del Tribunale di Pri ra il giorno 31 de- cembre li 12* L'aggiudicazione prepararla avrà luogo all'Udienza che il tribunale medesimo terrà il giorno due del prossimo mese di aprile mille-ottocento-dodici. Il creditore sig. Tommaso Miletich ha offerto nei capitoli di vendita la somma di franchi cinquecento. L'avvocato sig. Francesco Salomoni Patrocinatore domiciliato a Zara in contiada S. Grisogono al N. 237. ê incaricato di procedere per l'oppignorante. Il presente estratto è stato esposto nella Tabella nella Sala delle Udienze del Tribunale il giorno dieciotto del mese di marzo mille-ottocento-tredici. Fatto a Zara il giorno dieciotto del mese di marzo miile-ottocento-tredici. Pel Cancelliere impedito S. Sommo C. C. L. S. LAYBACH , t>£ L'lMPflJM£RIE DV GOUVERNEMENT^