Trimestre /. provinces illyriennes N. 5. télégraphe officiel Laybach j mercredi 16 Janvier 1811. ANGLETERRE. Londres, le 2,4 décembre .'Les deux frégates de S. M. la Ny mphe "et la P allas se sont perdues sur la côte d'Ecosse. du a5 décembre. Il est arrivé des nouvelles de Lisbonne qui vont jusqu'au 11 dece mois. Lord Wellington était toujours à Cartaxo. du 26 décembre. Lord Liverpool a reçu de lord Wellington la dépêche suivante datée de Cartaxo, le 8 décembre. <( Mylord , le corps ennemi commandé par le général Garda nue , qui était revenu à Sobreira-Formosa , a continué sa marche vers la frontière , et d'après les nouvelles qui m'en sont parvenues, il est rentré en Espagne. „ Je n'ai pas appris que ce corps ait eu de communication avec les troupes de l'ennemi postées sur le Zezere , dont il n'était plus éloigné que de trois lieues. „ On me rend compte que ce corps ayant pris quelques hommes d'un détachement de milice , commandés par le lieutenant-colonel Ponsonby , sorti d'Abrantès pour faire une reconnaissance sur le Codes , les Français s'informe-rent soigneusoment de la position du général Hill et des moyens que les alliés avaient de passer le Tage à Abirvntès-> et ayant commencé le matin leur maîche de Cordigos vers le Codes , ils se mirent vers les onze heures en pleine retraite, il paraît que cette marche a été ordonnée pat-quelque général supérieur, et qu'elle se lie à queîqu'autreplan. „ Il n'y a eu aucun changement dans la position des deux armées depuis que j'ai écrit à V. S. " Signé , Wellington. du 2.8 décembre. Le capitaine Mano vers Sulton est arrivé de Lisbonne, qu'il a quittée le i3 du courant. Au moment de %on départ , il ne s'était lien passé d'important. du 3i décembre. Il est arrivé hier des lettres de Lisbonne, en date du 17. Les deux armées occupent les mêmes positions. On craignait que les Fiançais ne détachassent un corps sur Coimbre. Santé du Roi. Le 24, S. M. a eu une mavaise nuit, et n'est pas bien ce matin. Le 2Ô , point de bulletin. Le 26 , l'état de S M. a donné de vives inquiétudes hier au soir y et cc rnâ tin, à cinq heures, le départ et l'arrivée d un grand nombre de couriers a aiïginenté l'alarme qui s'était répandue dans Windsor. Les bulletins suivans ont paru le 26. * décembre. S. M. a eu hier soir une forte attaque de fievrej mais elle a eu quelques heures de sommeil pendant la nuit , et les symptômes ont grandement diminué ce matin. 26. S. M. , depuis la diminution de sa fievre , est restée à-peu-près dans le même état. ■<* Le 29. S. M. a passé une Uonne nuit , et continue d'être aussi bien qu'hier. % et 3/. S,. M. est toujours dans le même état. n Chambre des pairs Séance du 28. La chambre formée eu comité pour délibérer sur l'état de la nation , lord Liverpool a proposé à la chambre de donner son assentiment aux trois résolutions adoptées par la chambre des communes . U11 amendement est proposé par lord Holland, pour que le prince de Galles soit prié de se charger de 1 administration des affaires, mais de s'abstenir d'exercer tous ceux des pouvoirs attachés à la dignité royale, dont l'exercice n'est pas absolument nécessaire aux intérêts de l'Etat, jusqu'à l'époque où le parlement aura passé un bill portant les lèglemens qu'il jugera convenables aux intérêts de la nation, jusqu'à laquelle époque le soin de la personne royale de S. M. sera confié à la reine. Cet amendement, appuyé par les ducs d'Yorck,de Susse», de Norfollc, le marquis de Lansdown , les lords Moira, Ersfeine et Lande 1-dale, a été rejeté à une majorité de 100 voix contre 74. Les résolutions ont ensuite été adoptées , et il a été ordonné que le rapport en serait reçu aujourd'hui. — Le Courier du 3i contient beaucoup d'articles ministériels qui montrent l'agitation et le partage de la nation entre le sang royal et l'oligarchie universelle. (Menât.) DANEMARK, Copenhague, le 22 décembre. La princesse royale de.. Suède , arrivée dans cette résidence lundi dernier , en est repartie le mercredi suivant , après avoir passé la journée du mardi à la cour, où il y eut gala et concert en son honneur. La princesse a été traitée par la famille royale avec la même distinction qui avait accompagné la réception du prince-royal de Suède. Les vents contraires et le mauvais tems qui ont eu lieu depuis son départ de cette ville l'ont retenue à Elseneur. Elle a passé le Sund ce matin à onze heures. Les droits imposés sur les denrées coloniales continuent à se percevoir sans difficulté. Le gouvernement ayant été informé que des bâtimens chargés de denrées coloniales entraient dans les ports de Holstein sous prétexte d'avarie , vient d'ordonner que tout bâtiment chargé de denrées coloniales qui entrera dans un port de Holstein , sous quelque prétexte que ce soit, sera confisqué. Comme il est probable que les hostilités cesseront entiè»» j rement dans le cours de l'hiver, il est permis d'employer j les cloches pour appeler les fideles à l'église, jusqu'au i.er i8 mars i8ix- pendant Tété, elles sont uniquement destinées a servir de signaux en cas d'invasion de l'ennemi. Nos corsaires ont fait de si nombreuses prises sur le ©ommerce anglais dans les Belts, que, suivant un calcul approximatif, jamais les droits de péage du Sund ne leur auroient autant coûté. ( Joum% de Hamh j AUTRICHE. Vienne le 5 janvier. Parmi les différens objets de l'administration publique, dont*S. M. l'Empereur s'occupe constamment, celui du .droit foncier a maintenant fixé toute son attention. S. M. a nommé une commission spéciale, chargée de prendre la plus exacte connoissance de l'état présent de ce droit, tant en général que relativement à chaque province en particulier 3 d'examiner les défauts de I imposition primitive et de l'augmentation, repartie sur cette base etc. Cette commission devra proposer immédiatement à S. M. les moyens d'amélioration. Elle est présidée par Mr. le comte de Wurmser, conseiller intime. — Il résulte du dépouillement des registres de [décès , qu'il est mort pendant l'année 1810, dans la ville et les fauxbourgs de Vienné , 17,445 personnes , savoir : 588a hommes, 8739 femmes, 4066 enfants du sexe masculin, et 3768 du sexe féminin. Sur ce nombre, quatre individus avoieat atteint l'âge de 10x ans, et un cinquième étoit parvenu à celui de 104. Le nombre des naissances et des baptêmes s'est élevé à io,ot3, et celui des mariages à 353a. ( G. de Vienne. ) PRUSSE. Nouvelle-Brandebourg, 9 décembre ■ Il est arrivé ici, il y a quelques jours , des préposés des douanes françaises, avec un détachement du i7.me régiment d'infanterie de ligne, pour faire des recherches par rapport aux denrées coloniales. Tout s'est passé avec autant d'ordre que d'exactitude . (Gaz. de France) Berlin , 18 décembre. Oh a tiré hier pour la dernière fois, la loterie des Quines. Les enfans d'un marchand de Schmiedberg ont gagné le gros lot qui est de 5o,ooo écus (200 mille francs). Leur pere leur avoit acheté un billet de leurs petites épargnes 5 ces petites épargnes ont assuré leur fortune. ( Gaz. de France ) RUSSIE. Pétersbourg., 9 décembre. La vente publique des marchandises confisquées sur les vaisseaux anglais dits de Té-nérijje , a commencé hier. Le sucre rafiné a été vendu sulle pied de 66 à 68 roubles le pud ( Ao livres ) j le vin de Porto 12 â l'ôco roubles la pipe . Pour faciliter le paie-Nment, les billets de la banque ont été reçus comme argent comptant. ( Journ. de Paris) G A L L I C I E. Brody , i décembre. Depuis quelque tems nous voyons passer ici les plus beaux troupeaux d'Espagne que l'on mène dans la Russie méridionale. Il y a là de vastes pâ- turages , et si le climat est favorable aux moutons , point de doute que, par suite, le commerce des laines n'y devienne très-considérable. M. le duc de Richelieu , gouverneur d'Odessa et des colonies de la Crimée , s'occupe de tout ce qui peut vivifier ces contrées. Odessa n'a pas cessé, pendant cette dernière guerre , de jouir de la plus grande tranquillité , et tous les bruits contraires qu'on avoit répandus, n'ètoient fondés que sur l'agiotage. Quelqu'un qui arriveroit ici aveç de l'argent comptant , pourroit faire des marchés d'or. Nous avons des provisions de toute espèce de marchandises, mais orine se soucie pas de traiter avec du papier 3 les marchands cherchent des amateurs. (Gaz. de France.) DUC1IÉ DE DANTZICK. Dantzick le 8 décembre. Il a été publié ici ce qui suit : S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, ayant ordonné par son décret du a8 sept, de l'année courante, une levée volontaire de marins experimentès , pour la marine Imperiale française , de l'âge de 2a à 34 ans , d'une cem-plexion forte, et ayant servi dans la mer du Nord ou dans la Baltique au moins trois ans, sur des vaisseaux de 75 tonneaux, et au dessus 5 et ceux qui se sont présentés ne suffisant pas pour completter le nombre désiré , le conseil municipal invite tous les marins natifs de la ville ou du territoire, demeurant dans la province ou ailleurs, à se présenter sans clelai au bureau de Police tous les jours-depuis 10 heures jusqu'à midi et dépuis 2 jusqu'à 45 afin d'être examinés. Ceyx qui négligeroient de se rendre à cet avis, sont prévenus qu'is auront à s'imputer les suites qui pourroient résulter de leur négligence. Dantzick, le 7 décembre 1810. ( Gaz. de Vienne) SAXE. Dresde, 17 décembre. Vendredi dernier , 14 du courant, toutes les marchandises de fabrique anglaise qui a voient-été saisies, en exécution de l'ordre de notre souverain , ont été brûlées publiquement en présence de notre magistrat, d'un détachement à pied et à cheval de notre garnison , et d'une foule innombrable de spectateurs. La même opération a eu lieu jeudi 8 à Chemnitz , le 12 à Leïpsick et dans les différentes villes da Saxe. On évalue à près d'un million d'écus la totalité de ces marchandises qui a été ou sera anéantie dans le royaume. ( L'écu de. Saxe vaut à-peu-près 4 fr* monnaie de France. / On dit que la foire prochaine de Leipsieli sera peu importante ; cependant l'argent commence à reparoître , et le commerce reprend un peu. (Journal de l'Empire.) BAVIÈRE. Neubourg, sur les bords du Danube, le 23 décembre. Le nouveau pont, dont la construction a été commencée le mois de septembre passé, sur le plan de Mr. de Wibeking, conseiller intime, et chef de i'administration générale des ponts et chaussées dans le royaume de Bavière, a été ce matin li^vré au public. (Gaz.de Nuremberg) V E S T PH A L 1 E. Casscl , 2.6 décembre Le roi a > par un décret, organisé ja maison royale destinée à l'éducation des demoiselles filles des membres de l'ordre de la couronne de West-pbalie. Cette maison sera mise sous la protection immédiate d'une princesse de la famille royale. Le nombre des élèves pourra s'élever jusqu'à 5o. Elles recevront , en se mariant, une dot de 12,000 fs. sur les fonds de l'ordre , mais on ne délivrera que deux de ces dots par an. Il y aura, comme dans la maison d'éducation de la légion d'honneur de France, une suri n tendante , des dames dignitaires, des dames de première et de seconde classe, etc. ( Gnz. de France ) GRAND-DUCHÉ DE BADE. Carhruhe, ao décembre., On a publié dernièrement une convention entre les grands-ducs de Bade et de Hesse, par laquelle la liquidation des dettes affectées au ci-devant Pala-tinat du Rhin * qui a été partagé entre ces deux souverains, est enfin terminée. Les créanciers, qui étoient depuis longtemps en souffrance , vont obtenir enfin le paiement de leurs intérêts arriérés. On espère même trouver des moyens pour rembourser successivement les capitaux. ( Gaz. de France J ROYAUME D' I T A L I È. Venise, le 20 décembre. Une personne qui mérite confiance , partie de Malte il y a 19 jours , vient de donner quelques détails particuliers. Les magasins de Malte regorgent de marchandises qui n'ont qu'un prix nominal , c'est-à-dire, que les vendeurs seuls soutiennent. La cherté y est extrême. On n'y fait aucune affaire. Une bonne partie des négocians retourne à Londres 5 ils maudissent la guerre encore plus que les négocians des ports tle mer européens. Les seules ventes qui avaient lieu, se faisaient , ou par nécessité de se procurer de l'argent, ou par suite de faillite , ou par suite de départ. Les faillites multipliées d'Angleterre et de Malte avaient jeté un tel discrédit dans le commerce, que le papier des particuliers sur Londres ne s'escomptait à aucun prix. Quant aux traites du gouvernement , la piastre forte cFEspagne, dont la valeur positive est de 54 deniers sterling, et qui, le octobre dernier, valait déjà de 69 à 70 deniers contre des traites sur Londres , ne s'échangeait plus qu'à 74 et même 75 : ce qui faisait une perte pour le change anglais d'environ 36 pour cent. L'escompte du papier local était de 3 à 5 pour cent par mois, selon les besoins. Quant aux lettres-de-change sur le Continent ou ne pouvait s'en procurer à aucun prix. Cependant 011 ne connaissait pas encore à Malte les dernieres grandes mesures prises sur le Continent , et l'on n'y pré-sum ait pas la déclaration de guerre de la Suéde. En général , le3 affaires d'Espagne et de Portugal étaient regardées comme désespérées. Les seuls convois maritimes qui se montraient, étaient des transports chargés de munitions W de vivres pour les armées et pour les flottes, aoeom- pagnés de quelques bâtimens marchands vides , venant chercher des noies de retour. {Moniteur.) EMPIRE FRANÇAIS. » Parme, le 25 décembre. Dans la nuit du 24 au 25 de ce mois, vers deux heures , on a ressenti une secousse violente de tremblement de terre. On a d'abord été frappé d'une lueur subite-, après laquelle une détonation , semblable à un fort coup de tonnerre , s'est fait entendre. Immédiatement après , on a éprouvé une commotion dont lés oscillations d'orient en occident ont duré à-peu-près une minute. Plusieurs personnes qui sortaient de la messe de minuit ont été renversées. Une maison de la commune de Mazare , près de cette ville, s'est écroulée 3 deux maisons de la ville ont eu des dégradations dans leur intérieur. Toutes les cheminées de la seule rue des Génois ont été renversées. Tout paraît annoncer que notre ville était le centre de la commotion , et l'on en conclut qu'il n'y aura pas eu dans d'autres parties du département des dommages de quelque importance. Bruges , le 25 décembre. L'écluse de chasse d'Ostende est terminée. Elle jouera pour la première fois, le 3o de ce mois, à la busse-mer de huit heures et demie du matin, Cet ouvrage que la ville d'Ostende doit à la magnificence de notre souverain , a été exécuté avec un soin et une perfection de détail remarquables, par l'ingénieur ordinaire Raffenau , so as les ordres de MM. Deschamps et Saint-Gènis , ingénieurs en chef. Amsterdam, 28 décembre. Le prince archi-trésorier de l'Empire, lieutenant-général de S. M., a ordonné que les landrosts nommes à des préfectures de Hollande , prendront le titre de préfets, et en exerceront les fonctions, à dater du i.er janvier 18 ir. (Jonrn.de Paris) Anvers , le ter. janvier. Le but des immenses travaux qui se poursuivent avec tant d'activité depuis deux ans au' bassin à flot d'Anvers, est atteint. Rien ne s'oppose plus à l'introduction des vaisseaux de S. M. dans ce bassin. 'Les difficultés que présentait la démolition du bâtardeau, sont surmontées. La profondeur de la passe est à cinq pieds au-dessous de la basse-mer, ce qui donne dix-neuf pieds d'eau. On travaille, sans relâche, pour obtenir la profondeur nécessaire au passage des vaisseaux pendant les marées de mortes eaux. (Moniteur.) Le 2 janvier. Le vaisseau le Friedland est entré cer matin, dans le bassin. Ce bassin, tel qu'il est aujourd'hui peut contenir r8 vaisseaux de guerre. Ses travaux ' vont être continués, et l'hiver prochain il pourra en contenir Nancy , le deux janvier 1811. S. M. l'Impératrice 7 lors de son passage à Nancy , dont le souvenir ranime les sentimens dé respect et d'amour dont elle a pénétré tous-les cœurs, avait daigné jeter ses regards sur les malheureux de Nancy , et avoit donné une somme de 3ooc fr . fqui leur a été distribuée depuis ; elle a augmenté ce don d'une somme de ro;oco fr. , dont 3ooo viennent, sur le demande de M. 1-e préfet , d'être accordés àdix chefs de famille , réduits, par incendie, à la pins affreuse misère. Ces infortunée trouveront dans ces secours le moyen de rétablir leurs chaumières , d'abriter leurs familles et de réparer leurs pertes ; le surplus de cette somme a été réparti entre les pauvres les plus nécessiteux.- De nouveaux cris de reconnoissance s'élévent de toutes parts pour les bienfaits de notre auguste souveraine. {Gaz. de France.) Paris , le 3 janvier 1811. Message de S. M. VEMPEREUR et ROI. Sénateurs , La réunion au territoire de l'Empire des départemens de Rome et du Trasimène , et des départemens au-delà de l'Escaut , nous ayant porte à nommer de nouveaux sénateurs , pour appeler dans le sein du Senat les citoyens de ces nouveaux départemeus , qui jouissent éminemment de notre estime et de la considération des peuples , il est devenu nécessaire d'augmenter en même tems la dotation du Sénat , dans la proportion du nombre de cent quarante sénateurs. Nous venons en conséquence de rendre un décret dont lions avons ordonné qu'il vous soit donné communication. * Donné en notre palais des Tuileries, le 3o décembre 1810. Signé , NAPOLÉON. Au palais des Tuileries , le 3o décembre 1810. NAPOLÉON , Empereur des Français, Roi d'Italie, etc. etc. etc. Considérant que la nouvelle augmentation du territoire de l 'Empire , nécessite la nomination de nouveaux sénateurs ; Jugeant convenable qu'à l'avenir nos sujets des départemens *u-delà des Alpes et des départemens de. l'Escaut, comptent parmi lus sénateurs un nombre de leurs citoyens qui 11e soit pas moindre de i5 pour les premiers et 10 pour les seconds , et le nombre des sénateurs devant à cet effet être porté à 140 , Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : Ait. 1er. l a dotation du Sénat sera augmentée d'un revenu annuel d« 600,000 fr. a. A cet effet , il sera affecté au Senat , dans les departernens au-delà de l'Escaut , des domaines produisant un revenu annuel de ladite somme. Ces domaines seroii: administrés par le Sénat , et le revenu en sera versé dans sa caisse. 3. Jusqu'à ce que le Sénat ait été mis en possession desdits domaines , la somme annuelle de 600,000 fr. sera acquittée par le trésor-public , à dater du 1 .er janvier prochain. 4- Nos ministres des finance* et du trésor-public sont chargés, chacun en ce qui le concerne de l'execution de notre présent décret. Signé , NAPOLEON. Sénateurs , Nous avons nomme membres du Sénat : Le comte Schimtnelpenniuck , Le comte de Kinsbeigen . ancien amiial , Le sieur Zuïlen-van-Neivele , ancien lieutenant-général , Le sieur Vau-dedem-van-Gelder , ancien ambassadeur, Le sieur Vandepoll , maire d'Amsterdam , Et le sieur Meerman-vian-Dalem et Wauren , ancien directeur des sciences et drts. Nos peuples des départemens du Zuiderzée , des Bouches-de-la-Meuse , de l'Issel-Supérieur des Bouches de l'Isell , de l'Eins. Occidental, et de l'Ems-Oriental , reconnaîtront dans ces nominations l'intérêt que. iious leur portons , et notre volonté de veiller d'une manière spéciale à tout ce qui peut assurer leur bonheur. Donné'au palais des Tuileries , le 3o décembre 1810. Signé NAPOLEON. — S. M. a décrété le »9 du mois dernier , que dans aucun cas , U présomption de la durée de la vie des émigrés pendant 5o années , établie en faveur de l'état , ne pourroit plus être opposée à ceux qui .rapporteront la preuve de leur décès. — Par un autre décret du même jour, les propriétaires de» luoghi di monte ( mont-de-piété ) de 100 fr. de rentes et au-des. sous , et dont les intérêts annuels , actuellement payés , s'élèvent à la somme totale de 141,3o4 fr. cent , en seront remboursé® avec des rentes constituées en argent , appartenant aux domaines dans le département de Rome. — Hier , après la messe du Saint-Esprit, connue autre fois sous le nom de messe rouge, qui a été célébrée par S. Em. le cardinal Maury , archevêque de Paris , dans la grande salle de la cour d'appel, préparée'et ornée à;cet effet, S. Exc. le grand-juge, mi. nistre de la justice, a procédé à l'installation de la cour impériale de Paiis dans une des salies d'audience ; S. Exc. le grand-juge » M. le premier président et M. le .procureur impérial ont prononcé chacun un discours analogue à cette cérémonie. Apiès le discours du grand-juge , tous les membres de la cour impériale ont prêté serment entre ses mains. Vu o. 8. M. a rendu le 3o décembre le cfécret suivant : Art. 1 .er A corrpter du 1 .er janvier 181 r , les masses d'ordinaire et de pani de soupe , ainsi que le supplément d'étape , seront payees avec la solde , sur les mêmes fonds et sous la seule dénomination de solde. En conséquence , la solde des troupes sera payée selon le» diverses positions où se trouveront les corps , détachemens et individus , conformément au tarif annexé au présent decret. 2. lorsque les troupes en inarche franchiront par jour , en vertu d'un ordre légal, plusieurs distances d'étape, elles recevront, à titre u'iudemnite , pour chacune des distances parcourues ie même jour en sus de la première, un supplément de solde fixé par le tarif. 3. La retenue pour former la masse de linge et chaussure de chaque sous - officier et soldat , sans distinction d'arme , sera de 10 centimes, tant pour les journées d'absence que pour celles de présence. Le complet de la masse de linge et chaussure sera . pour les sons-officiers , de 40 francs , et pour les soldats , de 3o francs. 3. La solde de présence des caporaux , brigadiers et soldats , sera employée , savoir ; A ia «nasse de linge et chaussure............. 10 c. / avec les vivres de campagne...... i5 \ l'ordinaire < avec Pai° seulement en quartier ou à garnifOH................. 3o avec le pain en marche.........4° Le surplus sera mis à leur disposition comme deniers de poche- 5. L'oidiuaire dans les chambrées sera géré et. surveillé ainsi qu'il est prescrit par les réglemens militaires ; et les chefs veilleront à ce qu'il y ait toujours, pou? chaque homme, quatre onces de pain blanc à la soupe. La retenue pour la masse de linge et chaussure des vétérans r ainsi que le complet de cette masse , restent lixés tels qu'ils l'ont été avant le present décret. 7. Les hommes rentrant- des hôpitaux , quelle que soit la maladie dont ils auront été traites, seront seulement rappelés, sans distinction d'armes ni de grade, de dix centimes affectés à la masse de linge et chatassure. 8. 11 n'est rien changé au décompte qui est fait d'après les lois actuelles , aux soUs-officiers et soldats des compagnies de vétérans. 9. Les hommes mis en jugement et renvoyés absous à leur corps , seront a leur retour , rappelés de la solde de semestre , sur laquelle ils «prouveront la retenue affectée au linge et chaussure. 10. Les hommes envoyés en ordonnance à plus de six lieues de leur corps j Les sous-officiers et soldats envoyés pour rejoindre nn détache-mént, ou retournant d'un détachement à leur corps ; Les hommes détaché» , au-desous du nombre de six , conserveront le droit de cumuler le rappel de leur solde de présence avec fes i5 centimes par lieue qui leur sont alloués. — L'i Moniteur vient de publier les adresses des chambres de commerce de Mulhausen , Nismes ,, Stolberg ( Roër ) , Amiens, Evreux, Bruges et Tours, à S. M. l'Empereur et Roi, ille de Villach ,'une belle et solide maison sise sur la place de cette ville , à deux étages , et avec deux boutiques au rez-de-chaussée , qui donnent aussi sur la place, est à vendre à l'amiable. Ceux qui voudront Vacquérir , s'adresseront , pour les renseignemens qu'ils pourraient desirer , à la maison de commerce n°. 187 ; Laybach. Zebù IL, Pour la a.e fois. Sur la recherche du sieur Michel Stermolle , avocat et avoué des héritiers du sieur Mathieu Joseph Mulh , le magistrat de la ville de Laybach , invite tous ceux qui croient avoir droit à l'obligation dressée par le sieur Jean Debelack , tonnelier, en faveur du sieur Mathieu Joseph Mulle , marchand, en date du 27 janvier 1804 ^ montant à 3og fl. ia kr. de prouver leur droit, dans le délai d'un an , six semaines et trois jours , faute de quoi cette obligation sera déclarée nulle. Laybach, décembre 1810. I g g e h.