JI. Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. 3st.° 70. TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach) samedi 29 août 1812» exterieur» ANGLETEERE. Londres, n août. Une lettre de Livcrpoot, rdu 6 juillet, annonce que les hostilités ont commencé erttre les anglais et les américains sur les frontières du Canada. Uri -i corps de 7000 américains s'est approché de notre territoire. Van Btunswick est dans Un état de défense respectable. Les américains sont occupés h élever des batteries et à construire sur leurs côtcs des fournaises propres à rougir des boulets» ( Jour, de Paris. ) Bu il. ~ O.rt dit que M. Forster, en apprenant la déclaration de guerre des Etats Unis, notifia officiellement à M. Mouroe que la nécessité seule pourroit engager la Grande-Bretagne à agir otfepsivement , et que , dans l'espoir que les points en litige entre les deux gouve rnemens pour-roient encore s'arranger, les commandans anglais s'abstien-dioient cle toute hostilité, à moins qu'ils ne fussent atta- et Roniezky (inspectenr-général de cavalerie) de dix-sept généraux de brigade, de cinq adjudans-commandans, eè de Cinq aides-dfe-camp du roi. L'armée du grand-duché" de Varsovie forme quatre divisions. Elle est composée dé quatorze régimens dMnfanterie , chacun de trois bataillons ; de Seize régimens de cavalerie , dout dix de uhlans , deux de hussards et quatre de chevaux-légers , et un corps réuni du génie et de l'artillerie. Chaque bataillon d'infanterie consiste en six Cornpagnies ; l'une 3e grenadiers , l'autré de voltigeurs , et de quatre compagnies de fusiliers» La force totale de l'infanterie est de 44,084 hommes i celle de la cavalerie, de 9600 hommes;' ce qui porte l'arméd pol-naise , sans comprendre le génie et l'artillerie, à 55, 584 hommes» Le parc d'artillerie est de 156 pièces. ( Jour, de l'empirei ) POLOGNE» t ! , Traduction du russe. Nous, Alexandre ì.er , par la grâce de Dieu , Èfli- qués. Saos doute la guerre avec l'Amérique seroit un grand ? t*'eur et Autocrate de toutes les Russies * etc. mal; mais depuis quand l'Angleterre répond-elle donc à des j L'invasion que l'ennemi fait en Russie j et la guerrtì ainsi qu'il le fait sans cesse , que notre position a changé^ et que le temps de notre suprématie maritime n'est plus. Au surplus, une lettre de Liverpool , en date du 6 de ce mois, donne une nouvelle qui rend inutiles les ménage mens de M. Forster. Cette letire porte que les hostilités sont commencées sur ks frontières du Canada, et qu'en consé" quence de l'a p n roc h e-de 7000 Américain'- , toutes les troupes régulières avoient reçu l'ordre de se porter ' n avant. Les Américains s'oeçupoient k construire des fouineaux , à rougir des boulets sur tous lesi points de la cô e. (The. Courrier.') turquie» Constantinople, 10 juillet. Le 3 , Esseid-Ibrahi m-Chuldi-EfTendi, de la classe des émirs, et membre de la secré-tairerie privée d'état , qui est chargé de toute la correspondance du caïmacan pour les affaires, a été nommé ambassadeur près la cour d'Autriche, et revêtu publiquement du caftan d'usage. ( Gaz. de France* ) PRUSSE. ;Berlin , 5 août. Nos gazettes contiennent Une notice fort intéressante sur l'état militaire du duché de Varsovie. Le prince Poniafowsfci dirige tout ce département en qua" lité de ministre de la guerre et de général en chef de l'armée polonaise. L'état- major est composé de deux généraux de division de première classe, MM. Zegonzik et Dorobrowsky; de deux généraux de division de seconde classe, MM. Keminichky , Sokolnizky. Fischer (chef de 'état-major général, et inspecteur-général dčl'infanterie); déclarations de guerre par de tels Ménage mens i En les por- j que maigre tous- nos soins nous n avons pu éviter, nous tant aussi loin, ne donnotls-nous pas à notre ennemi le secret j obligent d'avoir recours à des moyens ufgens pour empê-de notre foi M esse , et ne l'autorisons-nous pas à répéter, (cher l'ennemi d'aller plus trt avant j et de riiettre la Russie entière à feu et à sang. Les tresureS nécessitent absolument l'augmentation de nos forces militaires! c'est pourquoi nous ordonnons de faite, dans le cours d'un mois $ urte nouvelle levée de recrues dans les deux gouvernement de la Russie-Blanche et dans ceux de PodoSie , "Wolhynie Livonie et Estonie , et de piertJre 5 horiimes Sur 500 dr la fnaiiière Suivante : i.*1 Les recrues que l'ort fournira dans le cours des deux premières semaines , si même il leur manquoit ufi demi-wurschok (pouce) pour avoir la taille exigéej seront pourtant reçues sans aucune difficulté. i.t Les villes désignées pour recevoir ces feefues Sôrit Veliki - Louki pour le gouvernement de Vitepsk Nafva pour la Livonie et l'Estonie, Ehžabethgrod pour la Vadili 11 Krasnoi et Roslawl pour le gouverriemeftt de Mobilow , et Kiew pour la "Wolhynie. 3.0 Pour recevoir ces recrues, on a désigné uri officier militaire et deux officiers civils, dont l'un Sera du gouvernement qui livrera les recrues , et l'autre de celui q*i les recevra» 4.0 Du feste j ori agira eri tous points éottime on ž fait dans la dernière levée. 5.0 Dans les gouvernemens de Sibérie,- au lieti de tel' crues, on est tenu de donner 2000 roubles pouf chaqufs' homme. £)u quarfier-général à Drissi, ce ï-13 juillet tiiù L'original èst signe alexandre. La Copié À. balačh3ff. Vérifié, Le due ALEXANOfol W'URTEMBERÇi- 273 < r U*oie de S. M. VAutocrate de toutes les Russies L'administration du gouvernement de Witepsk au tribunal du district de Lepel. Hier, à dix heures du soir, on a reçu , par estafette, Une dépêche de S. À. R. le duc Alexandre de "Wurtemberg, gouverneur militaire de la Russie-Blanche , datée du i.er juillet, et sous le n.° 2599, qui contient ce qui suit : " Par le taanift-sie suprême publié le i.er courant, il est ordonné de procéder, en se conformant aux dispositions qu'il renferme à une levée de recrues de cinq hommes sur cinq cents ames , erttr'autres dans les deux gouverne-mens de la Russie-Blanche. Le ministre de la police, en envoyant la copie de ce manifeste à S. A. R. , lui fait conooitre en même temps que l'intention de S. M. est , vu les circonstance actuelles , que ce manifeste soit mis à exécution , sans perte de temps , dans les gouvernemens de "Witepsk et de Mohilow. Le ministre de la police informe, de plus, S. A. R. qu'il a envoyé des copies du susdit manifeste au prince Gortchakow., chargé de l'administration du ministère de la guerre , et aux gouverneurs civils des villes de Plescow et Smulensk , afin que, de leur côté, ils prennent les mesures nécessaires pour la nomination des officiers chargés de recevoir 1er récrues à "Weliki-Lociki, Ksasnoy et P.oslavl. S. A. r. , en lui envoyant ci-jointe la copie dudit manifeste, invite l'administration du gouvernement de Witepsk à en faire imprimer , sans pei te de temps, une quantité suffisante d'exemplaires -, à les faire distribuer, à prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir les recrues du gouvernement de "Witepsk dans le délai indiqué d'un mois, et à nommer, pour présider à leur réception, un officier civil , qjii se rendra pour cet effet à Weliki-Louki. „ En conséquence il a été arrêté par l'administration de ce gouvernement ce qui suit; Après avoir fait imprimer dans notre imprimerie la quantité nécessaire d'exemplaires du manifeste de S. M. publié le i.er juillet , ils seront envoyés à Ja chambre des ""finances, aux maréchaux des districts et aux magistrats des villes, ainsi qu'à tous les tribunaux, police des villes, et aux doyens des juifs, en requérant la première d'envoyer un officier à "Weliki - Louiki pour la réception des recrues du gouvernement de Pieskow. Il sera ordonné aux maréchaux de districts de notifier à tous les propriétaires qui devront livrer des recrues, de les envoyer à "Weliki-Loi ki. Les polices des villes recevront l'ordre de publier ce manifeste de S. M., et de veiller sévèrement à ce que , dans le délai déterminé , les recrues soient livrés, et d'en faire ensuite le rapport au sénat dirigeant et à S. A. E.- le gouverneur militaire de la Russie-Blanche , ainsi que d'en faire part au département de l'inspection du ministère de la guerre, à l'administration du gouvernement de Olescow , à la chambre des finances dudit gouvernement, et au département des domaines de Smolensk. Une copie du susdit manifeste est ci-jointe. Le 3 juillet 1812. Signé le conseiller KOUDRICHOV. Le protocoliste POTZOLOWICH. SOUEHAREVSKIY , écrivain. Traduction de la leUrt écrite par le prince de W urtemleï% | gouverueur - général de la Russie - blanche , au gouvtrn:-:- --tivil du Witepsk i en date du 7-19 juillet 1812. Je viens de recevoir du ministère de la guerre uné nouvelle très heureuse: Dieu a protégé nos troupes* et les premiers efforts de l'ennemi ont été inutiles. La victoire a Couronné nos armes L'avant-garde du prince Ba-gration, qui manoeuvroit pour rejoindre la première armée, a rencontré la cavalerie ennemie. Après un Combat opiniâtre, neuf régimens français ont été défaits. Plus de cinquante officiérs et mille soldats ont été faits prisonniers, Après cette bataille gagnée* , la seconde aimée n'a plus d'obstacles pour rejoindre la première en peu de temps j et toutes deux ensemble ne tarderont pas sans doute à se venger des injustes agresseurs de notre patrie. S. E. le ministre de la guerre ajoute qu'à l'aile droite de la première armée, le généra! Koulniew , commandant l'avant garde du corps de Wittgenstein a défait entièrement une brigade de la cavalerie ennemie , composée de deux régimens. Le général SaintGeniès et plusieurs soldats ont été pris. Dans le même temps, on a repoussé l'ennemi devant Dunabourg , avec une perte considérable en tués et prisonniers. Une nouvelle arrive dans l'instant . qu'à l'aile gauche le général Platow , avec son corps, a défait entièrement quatre régimens ennemis. Ce n'étoit que les avant - coureurs de la victoire complète. Les vœuX des citoyeas et de l'armée sont enfin éxaucés* En vous faisant part de ces rapides victoires , j'ai or-doné au directeur de la police de Potosk de faire chanter le Te Deum dans toutes les églises grecques et romaines* pour remercier Dieu de cet important succès. Je vous invite à faire la même chose dans tous les districts du gouvernement de witepsk , et de donner la plus grande publicité à toutes ces nouvelles. Signé le prince A. de Wurtemberg , gr'-.ivea neur-général de la Russie-Blanehe. ROYAUME DES DEUX-SICILES. Naples , le 5 août. Du On a lancé à la mer, le i.er de Ce mois, des chantiers de Castellamare, un nouveau vaisseau de ligne de 80 canons, auquel le roi a permis de donner son nom. Le chantier avoit été disposé pour recevoir S. M. la reine, toutes les personnes de sa cour * les étrangers de distinction, les ministres et les autorités de Naples. Dès le matin , la route de Naples à Castellamare fut couverte d'une foule immense qui accouroit de toutes parts pduf jouir d'un si beau spectacle. A six heures du soir, à un signal donné le vaisseau le Joachim est parti aux eris mille fo?s répétés de vive le roi! vivelareine! Tout le monde a admiré l'he«-' reux succès de cette opération * qui a été conduite par M< Greslé , ingénieur en chef de la marine royale. On travaille avec la plus grande activité à l'agrandis-4 sement du chantier de Castellamare, le seul du royaume où l'on puisse construire des vaisseaux de ligne. Il y * y maintenant à l'ancre dans le port de Castellamare , le vais-* seau le Capri, de 74 , qui fut lancé 1e 15 a°ùt 1810, 1« nouveau vaisseau de 80, le Joachim, et la Caroline. î n t E r i e u r. EMPIRE FRANÇAIS. tetris, 19 août'. Oh a reçu des lettres de "Witep'sîc en t\Vte du 5 août. S. M. se trouVoit toujours dans cette ville > fct jouisioit de la meilleure santé. Chaque jour elle passoit to revue différens corps de l'armée. A leur belle tenue, on n'auroit jamais soupçonné qu'ils eussent fait d'aussi longues marches. 11 ar'rivoit journellement de nombreux convois à l'armée. — L'armée du Portugal, commandée par S. E. M. le maréchal duc de Raguse, se trouvoit, à l'époque du 14 juillet, campée sur le Duero, en présence de l'armée anglaise; le duc de Raguse passa ce fleuve Je xé, à Torde-sillas, en présence de l'ennemi; et après plusieurs combats, dans lesquels les Français eurent toujours un avantage marqué , l'ennemi fut successivement replié jusqu'auprès de Salamanque, où les deux armées se trouvèrent en présence le 22. La canonnade étoit engagée de part et d'autre; et le maréchal duc de Raguse, décidé à livrer la bataille, étoit occupé à faire ses dernières dispositions, lorsqu'il fut atteint par un boulet creux qui lui fracassa le tiras droit , et lui fît deux blessures au côté droit. Cet accident l'obligea de quitter le champ dé bataille. Ori est sans inquiétude sur ses jours. Le général de division Clauzel prit le commandement au moment où le combat s'engageoit; il continua pendant plusieurs heures avec le plus grand acharnement. U s'est fait des prodiges de valeur et plusieurs actions dignes du nom français. Toutefois l'accident arrivé au maréchal duc de Raguse avoit dès l'abord déterminé le général Clauzel à se retirer sur la droite de la Tormès; Après des succès balancés, il repassa la rivière h A'ba, et laissa une de ses divisions pour en couvrir le pont jusqu'au lendemain à midi. La retraite eut lieu sans être inquiétée par l'ennemi, dont la perte a été très-considérable. L'armée française continua sa marche le 23 juillet par Venaranda ; elle y fut suivie par la cavalerie anglaise. Notre arrière-garde la combattit avec avantage , la força de se retirer à toute bride i et lui fît perdre beaucoup de monde. L'armée poursuivit sa marche sans que l'ennemi ait fait d'autre tentative, et elle est venue repreridré son ancienne position à Tordesillas et derrière le Duertì. Ces nouvelles ont été apportées au ministère de la guerre par M. Ff.bvieï, aide-de-camp de M. le duc de Raguse, qui a été envoyé par S. E. le ministre de la guerre au quartier-général de l'EMPERÇun. ( Moniteur; ) — On lit dans le Times du 11 août un article sur lés opérations et la situation du corps d'armée du midi , commandé par le maréchal Soult , duc de Dalmatie. Le maréchal Sdult a tifé dés gardes civiques tout l'avantage qu'il pouvait en attendre; celles de Séville, forte de 4000 hommes, est bien disciplinée; celles de Carmena et de Fuentès, la première de j 200 hommes, et la deuxième de 300, soni bonnes: la milice de Xérès, forte de 2000 hommes, est fidèle aux Français. Ces gardes font le service de l'intérieur, de manière à laisser toutes les troupes de ligne disponibles. U y a, tant dans les quatre royaumes qu'en Estremadure , environ 30,000 hommes de gardes civiques organisées. Une division de 4000 Allemands occupe la Sierra-Morena et la Manche ,• elle est chargée de maintenir 1.1 correspondance avec Madrid. Les régi mens composant l'arnie du mïdî de l'Espaghe remplissent leur déficit par des hommes tirés des dépôts; chaque régiment d'infanterie est, composé de cinq bataillons, dont trois sont à l'armée; le quatrième est employé à aller et venir d'Espagne en France, et de France en Espagne, pour ramener des conscrits qui sont envoyés des grands dépôts au petit dépôt de Rayonné ; le cinquième bataillon reste conséquemment en dépôt. Chaque bataillon est composé de six compagnie chacune de 14.0 hommes, y compris une compagnie de grenadiers et une de voltigeurs: ce qui fait 840 hommes par bataillon, officiers et seryens compris;. Chaque régiment de cavalerie a au-delà de 500 hommes. Il est composé de quatre escadrons et d'une compagnie d'elite. Les soldats de cette compagnie doivent tous avoir au moins dix ans de service. La cavalerie peut-être regardée comme complète. Elle avoit, à une époque * manqué de chevaux; mais les différens renforts qui sont arrivés lui ont amené 3000 hommes montés. Le reste des soldats à pied a reçu des chevaux espagnols. Cette armée, divises en trois corps sous les ordres des généraux Drouet , Levai et Villa te, est composte en ce moment de 50 à 60 mille hommes. La police de l'intérieur est severe et bien organisée. La, poste est bien payée et bien montée. La correspondance sur la ligne du Guadalquivir est rapide et bien armée. Le premier corps a Sa caisse militaire , ses équipages et ses con valescens à Séville, ainsi que le troisième corps. Cette ville est le centre de toutes les admistrations militaires de l'armée du midi; le grand magasin des subsistances y est établi. La fonderie et le magasin à poudre fournissent à tous les besoins de l'armée. Séville a un immense dépôt de bois de charpente propres à tous les usages. Le Guadalquivir a été rendu navigable jusqu'à Cordoue;et An-duxarj afin de faciliter le transport des bois de la Sierra-Morena et du royaume de Jaem. Un bataillon d'ouvriers de Ja marine a un grand parc à Séville, sous la direction du général Ltroi, chef du genie. Les tanneries de Séville, dirigées par M. Wetherall , fournissent en abondance âes cuirs p-our les souliers, la sellerie et lesharnošš. Les hôpi-aux sont bien tenus et bien pourvus. La confection de l'habillement y est bonne et très-régulière. L'armée n'a jamais manqué de vin; elle en tire principalement de Xérès • on l'embarque à Sàint-Ldfcar pour Séville. Les vastes plaines de Xéjès , d'Utrera , de Lebrija , de CarmoUe et d'Ossuna fournissent du froment. Par l'effet des mesures prudentes du maréchal So uit , 1 armée na jamais manqué de ce grain • mais les habitans ont un peu souffert. L'avoine est plus rare,- mais on s'est toujours procuré facilement de Ja paille. Les chevaux mangent actuellement de l'herbe , qui est très bonne et très Substantielle dans ce pays. La récolte de cette année sera extrêmement abondante : on prend des mesures pour empêcher qu'il ne passe des blés aux Espagnols; Villamartin a été fortifié principalement pour cet objet. Les bords du Guadalet étant très fertiles, on tire le bétail des montagnes de Ronda, de Cor-doue et de la Sierra-Morena , où il est très abondant. Le premier et le troisième corps tirent aussi leur bétail des pays bas de leur arrondissement,, et des îles du Guadalquivir , qùt abondent en bestiaux de toute espèce. Le maréchal Soult a pris particulièrement soin de former une réserve. En général , l'armée ne manque de rien sous le rapport des subsistances; cependant, le corps 1- wieux pourvu est toujours celui qui occupe le royaume de Grenade , ce royaume n'ayant jamais été surchargé. Le dépôt de ce corps est dans la ville de Grenade, où se trouve un grand magasin de subsistances suffisant pour une armée. Les chaloupes, bateaux cartonniers et bateaux plats stationnés dans le Trocadero étoient dernièrement dans un fort mauvais, état ; mais comme on ne manque pas de bois, cet bàtimens sont successivement réparés ou remplacés par d'autres. Cordoue a un très bon dépôt de bois de construction» Le maréchal Sòuìt n'a voulu conserver que deux ou trois dépôts de subsistances; les autres magasins ne sont que temporaires: l'organisation établie dans la province étant telle qtfe la ville et les districts fournissent journellement les rations des troupes, il est très rare qu'on en tire des grands dépôts, à moins que ce ne soji pour une expédition. La Cartuja de Séviile contient une année de subsistances pour le i.er et le 3.6 corps. Ses fortifications sont regardées comme un cnef-d'oeuvre et soutiendioient un long siège. Les habitans de l'Andalousie et de l'Estramadure sont très protégés par le maréchal Soulf. Les Français ont beaucoup de partisans dans la partie orientale occupée par l'armée. Au total, les opérât iohs de cette armée font beaucoup d'honneur à son chef Sous les rapports militaire et administratif. Les dernières affaires contre Balleisteros ont été très avantageuses aux Français, et le général espagnol se trouve aujourd'hui dans une assez mauvaise position. ( Jouïn. de l'Èmpire.) — Des rapports ultérieurs sur l'affaire du 22 , qui a eu lieu en Espagne , nous apprenent que les Anglais a voient conientré toutes leurs forces et s'étoient fait joindre par les différens corps espagnols et portugais qui se trouvoient même à une grande distance. Maigre leur snpériorité en nombre, ils étoient battus et se retiroient en désordre sous les murs de Salamanque; quand le due de Baguse a été blessé. Les généraux qui ne connoissoient pas dans tous ses détails le plan du général en chef, n'en ont pu suivre les opérations, et n'ont pas vo ;lu exposer aux chances dee événement les braves militaires dont ils devenoient responsables: il se sant arrêtés au milieu de la victoire même, et -après avoir détruit plusieurs régimens ennemis. Les généraux anglais Cotton , Cow/e et Attari ont été tués. On avoit d'abord dit que le maréchal Beresford étoit au nombre des morts; mais on sait qu'il est très-dangereusement blessé : on doute qu'il en revienne. L'armée française , qui n'a pu être entamée dans sa retraite, et qui a repoussé l'ennemi toutes les fois qu'il s'est approché de trop près , est revenue prendre ses positions, comme n<0us l'avons dit, et les Anglais n'osent l'attaquer. Elle a reçu des renforts considérables, et il en arrive encore de Vittoria et de Madrid, -- Nous avons annoncé, il y a quelques jours, que l'expédition anglaise qui avoit d'abord paru devant Valence, b'etoit ensuite montrée devant Palamos, en Catalogne, où le général Lamarque s'étoit sur-le-champ porté pour la recevoir, des nouvelles très récentes que nous venons de recevoir de cette province, nous apprennent qu'aucun débarquement n'a encore été effectué. Wely, Te point le plus avancé vers l'est , occupé par nos armées, est à 92 lieues environ de Moscou, et à 115 de Pétersbourg. Sebej, Mu nord-ouest de Wely , est k 100 lieues environ au sud-ouest de Pélersbourg. L'embouchure de la Berezina, dans le Borysihène , est h 50 lieues au nord de Kiow. ( Journ. de l'Empire.) PROVINCES ILLYRIENNES. Laybach, le 27 août iSi2. les sentimens d'enthousiasme et de joie qui avoienl signalés la fè le de l'Empereur sont venus également eov bellir 1 a fête de l'Impérafrice* Où avait reservé pour ce beau jour la distribution de prix. A 2 heures après midi S. E. le Gouverneur Général s'est rendu au Lycée accompagné des chefs des autorités8' • 1 V civiles et militaires. La séance s'est ouverte- par deux discours l'un français, l'autre latin. Le premier traitoit dî? l'influence des sciences; dans (e'second prononcé par M. Zelli Inspecteur général de 1 instruction publique, se trou-8 voient retracées les grandes vu^s de l'Empereur pour l^ial cation de la jeunesse, vue s àxécutêes au sein mème^ du tumulte des armes ci rendues à jamais durables par1 l'institution de l'université Impériale. Après ce setonJ ' discours, S. E. a distribué elle mène hs prix au bruit des fanfares. Les meilleurs classique français en fa isolent" partie. Ils ont récompensé les premuri éàprts des jeune Iliyriens dans l'étude de la nouvelle langue de leu patrie. I Cet intéressant exercice a été suivi de divertissement publics, qui avaient attiré la foule dans une vaste ei ceinte prépaiée à cet effet, hors la ville. [] Les principales autorités et le corps d'officiers ont rassemblés à dîner par le Gouverneur Général, beaucoup d'étrangers avoient été invités h partager les plaisijs djb cette journée qui a été terminée par un bal au Palais gouvernement. L'élegance des parures, la gaieté des danses , l'attrai: piquant d'une loterie de modes pour les dames ont fi> pandu sur cette soirée le plus grand charme, mais son p^ bel ornement étoit les bustes de l'Empereur et de l'Imperatrice , placés sur des estrades éiegantes et environnés Fleurs. C'étoit en quelque sorte sous les yeux de leur Majestés que se célébroit cette fête si intéressante. Les danses n'ont été interrompues qae par le souper]) et se sont prolougées jusqu'au jour. 1 ------—--M AVIS. s : La derniere enchère de* appartement et autres piétf*, existantes dans la maison de l'hôpital n'ayant pas reç^ l'approbation, une nouvelle est fixée au 5 Septembre prc, chain. On peut prendre connoissance du Cahier des cha1", ges , au Secrétariat général de l'Intendance de la Or{ niole et au Secrétariat de la Mairie. Les amateurs so»1 invités k venir au jour ci-dessus indiqué à 8 heures du m1' tin à l'hôtel de ville. Laybach, le 28 août 1812.