p F— JEUDI i* JUILLET it«j. ecr télégraphe officiel. EXTÉRIEUR. danemarck; Cepenb gue, le S juillet* M. le président «de Kaas est revenu ici la semaine Cerniere du voyage qu'il a fait à Dresde. — Les communications avec la Suéde sont toujours entravées; il parait même que depuis quelques jours les è ifâcultcs augmentent j c'est c? q ì fait qu'on ne reçoit que rarement des nouvelles de ce royaume* On sait d'une maniere positive > qce plusieurs cargaisons très consrdorables de grains, sont arrivées heureusement et sans perte dans les ports de Norwège. — S. M» a, par un décret du 24. nomme S. A. B. le prince ChrêtiervFreiiéric dt Danemartfc , inspecteur de la cavalerie, de l'infanterie et des troup s légères dan« le premier district de Hivision des armées, de Norwège, et ciuf du regiment d'arcquebusiers d'Ag gerhus. BAVIERE. Mtmnh le 9 juillet* 17 y a eu de nouveau hier dans Paprès midi nrie grande revue au camp. Comme le tems était très-agréable , la reine daigna y assister avec LL- AA. RR. les princesses ses filles. S. Exc. M. le général de cavalerie comte de "Wrede fit exécuter quelques grandes ma oeuvres aux troupes, après quoi elles défilèrent devant la tente où S. M. se trouvait avec LL. A A. RR. et les minisi* es et rangers. Une foule immense de spectateurs ^ tout état s'était rendue au camp. Jamais nos troupes n'ont été plus belles; elles sont composées presqb'en entielr de jeunes gens', qu'à, heur esprit guerrier et leur tenue" militaire on prendrait pour des vétérans. Les bataillons de troupes de ligne et ceux des logions rivalisent pour le maniement des armes, et on ne peut voir sans eton-neraeht la précision q e ces jeunes guerriers ont appri«" en si peu de tems à mettre dans leurs mouvemens. Il est arrivé avant-hier plusieurs divisions de cavalerie dans les villages de nos environs j'on attend encore de l'infintene. Le t'.er bataillon de la légion da Ceràie de Vlièr entrera aujourd'hui dans le camp. Inspruck , le & juillet* Le i.er bataillon du 6.e regiment d'infanterie de ligne Duc Guillaume» qui formait une partie de la garnison de Thorn „ est arrivé ici avant-hier pour y rester en garnison. Sam berg , le 8 juillet* Une partie des troupes qui forment la division qu'on nous a annoncée est déjà arrivée ici. L'infantecie de cette division a été mise en quartier dans la ville, où elle observe la plus sévère discipline. On a pris les mesures les plus promptes pour assurer la subsistance de ces troupes. On assure qu'on etahlira , dans nos environs, un camp qui sera occup par une seconde division de l'armée d'observation de Baviere. STATISTIQUE DE PALMA ITE. Couttitnes des Morlaqves e 2.e article. Le» institutions qui ont l'attiitié pour prétexte «t le plaisir pour objet ne sont rfav rares chez tous les peuplés civilisés. Chez, les peuples peu civilisés, ces institutions prennent différens caractères, suivant" lé poFrit auquel la société est parvenue. Elles sont appropriéfes à l'âge de la civilisation et on les retrouve jusqùes dah's certaines républi* ques grecques, d'ailleurs très perfectionnées, mais qui les avoient habilement identifiées à la constitution iniìltairè' de l'état. Quand PhilOpoemen votrlùt relever l'energìe de la Gréca mourante, il renouvela l'institution des ariiis , des anciennes coutumes de U Béotie et de la Màfcfdoine.- NoUs : avons tant de rapports, avec les grecs que je serois fort étonfié s'il ne se trouvoit pas quelques frères d'adoptio* dans nos phalanges comme dans celles d'Epaminondas et d'Alexandre. Quant à l'amitié,, considérée comme institution mo* raie, et pour ainsi dire constituée en religion, il faut convenir que c'est une des loix qui fait le plus d'honneur au coeur humain, et qui témoigné le mieux de cette vérité foïlément contestée que l'Àcimme a été créé pour'l'état sor cial. Hobbes qui aimoit les hommes avec une sensibilité irritable et atrabilaire, et qui n'a conséquemment pas man-, que d'occasion de s'indigner contr*eux, Hobbes les a calomniés en avançant que la crainte seule avoit rassemblé les. premiers individus et déterminé le premier pacte civil. Les relations des hommes entr'eux ont été, sans doute, plu» •û mûinir contraintes', plus ou moins modifiées pat l«s «Ù^ Aug*bourg , le 9 juillet. "Plusieurs colonnes de troupes françaises et italien--nés traversent dans ce moment le Tyrol pour se rendre, •par le royaume de Baviere« à leur destination ultérieure. .Ces troupes scnn accompagnées de plusieurs régimens de cavalerie remarquables par leur bonne tenue et la beauté de ltur chevaux. Le Tyrol jouit de la plus grande tranquillité', et les habitans manifestent un d vouement sincere au roi. La levée des conscrits dans tout le royaume se poursuit avec activité, et tous ces jeunes gens partent avec le désir de la gloire ; un très-grand nombre s'enrôlent volontairement. Le corps bavarois de Nymphenbourg est maintenant complet, et présente yn très-beau corps d'armée ; bien« tôt l'on ne distinguera plus les colonnes mobiles qui en font partie, de nos vieilles troupes de ligne qui ont fait plusieurs campagnes glorieuses. On attend le prince-royal de Baviere , qui doit arriver de Salsbourg pour ,prendre inspection du cerps d'armée ; et à cette époque il y aura plusieurs grandes manoeuvres. On croit même que S. M. pourra bien revenir passer quelques jours à Nymphenbourg..Le gouvernement ne neglige rien pour que l'armée bavaroise soit sur un pied respectable. Le cours du change de Vienne n'éprouve presque aucune variation. Nuremberg , le 10 juillet. •Depuis l'armistice, le général en chef des armées combinées-a publie divers ordres du jour pour une nouvelle répartition des troupes russes. Elles se trouvaient sur un terrain tt rop resse ré pour subsister facilement ; il leur a assigné des .cantonnemens où il a juge qu'elles trouveraient plus de -.ressources, quoique le pays soit bien é-pùisé. Une bonne partie a été repartie dans le duché de Varsovie, depuis PosenJusqu'à Cracovie. Le corps du général Lewis , qui était sur la Basse-Vistule , a remplacé à Cracovic et dans les environs Je corps du géné- ral Saken , et celui-ci a pris des cantonnemens qui sé-'tendent de Czentochau .jusqu'aux frontier.es de la Basse-Silésie. , GRAND-DUCHÉ DE FRANCFORT. Francfort le 11 juillet. On lit ce qui suit dans le M>rcure de Franconie : „0'»efqne repugnance quo j'aie à donner aucune espèce de publicité aux aifiires qui concernent mon art, la force des circonstances et un senti mens irrésistible d'humanité me font dansée moment-ci une loi ,de deroger à mes principes à cet égard. . Le nombre des médecins qui sont morts depuis quelques mois de la fièvre dite nerveuse, est a peine cr«-ynble. Cette terrible maladie a fait des ravages à peu-près égaux dans toutes les classes. J'avanç ai, il y a quelques années, que cette maladie, qui a resiste jusqu'à présent à tous les moyens cura tifs, étai t une imflammation de cerveau, et qu'elle doit être traitée comme telle.Quorque j'aie déjà tâche alors de prouver cette assertion par des faits, le nombre et les résultats n'en parurent pas soffisans pour faire adopter généralement cette découverte. Mais l'épidémie qui regne à prosent met la chose hors de doute. Sur 140 malades attaqués de la prétendue fièvre nerveuse, que j'ai traités à l'hô-pitai-générài depuis le mois de février jusqu'à la fin de Juin, 130 ont été guéris par de fréquentes saignées et par les moyens curatlfs qu'on emploie ordinairement contre les maladies inflammatoires. Sur les dix malades qui sont morts , le plus grand nombre n'avait été amené à l'hôpital qu'au der-iier période de la maladie , et lorsque tous les secours .étaient inutiles. L'exposition de tous les faits relatifs àcette mériio-rab'e épidemie , qui fera époque dans l'histoire des fièvres nerveuses, est maintenant sous presse , et sera publiée incessament. En attend, je prie mes collègues qui ont à coeur le soulagement et la guerisoti des malades dans ces circons» culs de l'intérêt personnel qui prévaut presgue toujours et dans presque tous leurs? contrats; mais Je apport de "J'ami à l'ami, le sentiment qui nous fait chercher un autre nous .même,, au milieu de cette foule froide et.impassible qui nous entoure , le besoin d'être deux qui tourmente ai vivement un coeur.neuf, tant qu'il n'a pas trouvé le «oeur fraternel qui doit le comprendre, et s'associer indissolublement à tous ses plaisirs et à toutes ses douleurs; cet instinct qui nous agite depuis le berceau et que nous regrettons encore quand l'expérience nous en a péniblement détrompés , je ne croirai jamais qu'il soit factice, et j'aime à penser que Hobbes ne.le croyoit pas nonplus.Jl est certain .que c'est l'amitié, . 'l'affection de l'individu pour l'espèce, tel nom qu'on veuille lui donner, qui ..a fondé la so--eiété et qui la conserve. Otez à l'homme cette attraction ^invincible qui l'entraiae vers l'homme, et la société finira. Au reste , on sent combien les institutions de ce genre sont difficiles à introduire dans les sociétés usées pour qui toutes les réminiscences de la société primitive sont devenues des objets de dérision La vieille parenté de l'homme avec l'ho-mme est tellement inconvenante dans nos moeurs que la religion même ose à peine-nous en rappeler le souvenir. Que fera donc la politique des modernes qui ne vit que de distinctions et pour ainsi dire que d'étiquette? U y a cepen-> dajot une-vintaine .d'années tout au plus qu'un jeune entusiaste qui avoit reçu dela nature.une imagination sans règles et 1 qui. avoit contracté dans les écoles un amour ridicule pou^ les institution* ;des-anciens , s'avisa de proposer à la Franc e l'institution '-des oasiis.dLes coutumes de ce genre ne s'inventent pas» Elles ^naissent avec les nations, ou ne s'y introduisent jamais. 11: est laussi difficile de faire rétrograde r tvùn peuple sur la civilisation et de changer son génie que A 1 tances, de ne point traiter la ma! adi e en question comme une fièvre nerveuse, mais comme une inflammation i du cerveau, et ils peuvent être assurés du succès. On trouve des détails plus étendus sur mon systê- î me, concernant les fièvres nerveuses, dans les derniers numéros des Ephemérides de Medecine qui paraîtront incessamment. Bamberg , le 4 j Hill et 1 81,3. :Le D.r Adalbert-Frédéric Marcus , presi- I dent du comité de santé bavarois, directeur des Ecoles de médecine , de l'hô-pital-général, et membre de plusieurs Sociétés savantes.,,, I NTÉRIEU R. iMPIRE français. Paris, le 17 juillet. .Magdebourg le iz juUlet iSrj* X*Empereur est arrivé ici aujourd'hui à7heuresdu matin. S. M. est aussitôt montée à cheval, et a visité les fortifications qui rendent Magdebourg ur.e des plus fortes places de l'Europe. S. M. était partie de Dresde le 10 à 3 heures du matin. Elle a déjeuné à Torgau , a visité les fortifications de cette piace et y a vu la brigade de troupes saxonnes yCommandée par-le général Lecocq. A t 6' heures du soir, elle est arrivée à ter.b^rg et en a visité les fortifications. Le ti , à 5 heures du matin , S. M? a passé en revue trois divisions(la5.e,6.eet 6.e bis) arrivant de"France; elle a nommé aux emplois vacans, -et a accorde des récompenses à .plusieurs officiers et soldats. Parti de ^Titteriberg à 3 he cres après midi, l'Empereur est arrivé à 6 heures à .Dçssau , où S. M. a vu la division du g néral Philippou. * S. M. a quitté Dessau à .2 heures du matin, et dès 5 heures , elle se trouvait à Magdebourg , où' sont,campées les trois divisions du corps du général comte yan-, damme. Aujourd'hui samedi 17 juillet, S. M. Plmperatrice-Reine et Régentera reçu a Saint-Cloud , le comité central de la Société de la charité-maternelle , qui est veny lui présenter le compte et l'état de la situation de cette Société, imprimé d'après ses ordres. On promet un précis de cet ouvrage, qui contient deux rapports du secrétaire - g néral et du trésorier - général de la Société, faisant connaître le nombre des conseils organisés dans les dopar tem e ns de l'Empire, les noms des souscripteurs et des membres de la Société et le tableau des recettes et des dépenses; il est terminé par un rapport des vice-pra-sideiites qui rendent compie de la situation de là Société à Paris, du nombre de familles qui ont été secourues et de l'emploi des 250, 000 fr. que l'Impératrice a chargé de distribuer .l'annue dernier« aux pauvres de capitale. S.M. s'est entretenue quelque tems avec les membses du comité, a parlé avec dne bonté touchante a^x dames de la Société; elle s'est informée du nombre de-, pauvres de leurs arrondissemens,] .des moyens de .continuer et d'augmenter les secours dont ils ont-besoin. L'approbation et la bienveillance de l'Impératrice sont la plus digne récompense du zele charitable et des travaux assidus de.ces dames; elles redoubleront leurs efforts 4pour remplir les intentions de leur auguste protectrice, qui acquiert chaque jour par sa douce et attrayante vertu , de nouveaux droits à la vénération et l'amour de to.ui les Français. lui donner un autre air et un autre-ciel; et Caton n'ètoit pas plus déplacé aux fêtes de Flòre que ne le seroit un cercle de Paris à.la sainte solennité des amis Morlaqties. L'amitié* dit un voyageur connu par Pexa-ctitude de ses observations et, PROVINCES ILLYRIENNES Laybach ?.8 juillet.. Bxtrait des minutes de la Secrétairerie d'Etat. Au Palais de St. Gloud le 26 jjuin 1I13. NAPOLÉON etc. etc. » Šov le rapport de notre Ministre des finances r Vu notre décret rendu le avril 18/2 pour nos Frovrnees Illyriennes , qui accorde aux débiteurs de capitaux, exigibi s- dus à d'anciennes confréries supprimées dlan« rijStrie et les lies de larnero, ia remise d'un tiers «Se leur dettes ,, â; la charge de payer la moitié des deux tiers restant , dan* les j. mois de la publication dudit éecret, avec remise des intérêt» échus et de ceux dàs pour la premure moitiés i^j ■. f >< Considérant t.o que les circonstances n'ont pas permis à plusieurs de ces débiteurs de profiter de cette faculté itans le délai prescrit ; 2.0 Qtse les dt buteur* des capitaux dès à des cou-vens- supprimes dans la dite province, sont susceptibles d'être ranges dan» ia mê-me classe que ceux de« con-éferies» Nous avons décrété et décrétons ce qui suit; Artic. i.er . Le délai accordé par notre dit décret dit 25. avril stiz, est prorogé jusqu'au i.er novembre tSij. Art. u Les dispositions du présent décret et de celui du 25 avril sont rendues comarunes aur déSiteors Se» c*. p.taux- exigible* dus au* couveut* supprimés dans i'Ltrit et lei tics de Quamero. Art. 3. Ceux qui ont profité du ben fice di» décret du 2? avril ou qui profiteront, du benefice du» présent décret »e seront passibles du payement des intérêts-'que pour1 la seconde moitié du capital réduit exig ble pour les uns et pour les autres au r.er janvier 1814, les dits intérêts calculas k compter db jour de ia publicatioa du decret du- 25 aoàu Art. 4. Tous ceux fui n'auront pas soldé' la i.ere moitié à la dite époque du i.etf novembre 1813 , seront poursuivis pour la t o ta li tt de leur dette originaire, tant en capitaux-qu'en intérêts conformément k l'art. 1 de notre décret du 25 avril. Art. 5. Notre Ministre des finance» est chargé de l'exécution du présent décret t Pour l'Empereur et e» vertu des pouvoir* qu'il nous a confié Signé, MARIE-LOUISE. A Pour copie conforme Signé le duc de Gaéte, Pour copie conforme Xe Comte ie l'Empire, maître det requête* , Intendant général » Chabrol» , LAYBACH, de l'Imprimerie du Gouvernement. Les devoir» de deux amis unis par ce noeud respectable j continue notre voyageur, consistent à s'assister l'un l'au-Ire dans le besoin, à s'associer dans, le péril, à se venger réciproquement des torts qui ont été faits à chacun d'eux , ou des injures que chacun d'eux a reçues. Quelquefois l'en— tousiasme de l'amitié porte un Prabatimé à hazarder, à perdre la vie pour son ami, et.les exemples n'en sont pas rares, quoique la renommée ait fait moins de bruit du dévouement de ces amis sauvage^ qu« Je» celui des fabuleux. Pitades. S'il arrivoit, chose étrange, qu'un germe d'inimitié jeté entre deux Probatimés parvint à se développ:r, et que leur affection mutuelle se changeât en discorde, tout le pays en parlçroii comma d'une nouveauté scandaleuse, toutes les famiUres s'en affliger oient: comme d'un acril^ge; et il ne faut pas dissimuler que cet évçnemer.t Vt rema que de tenais, en temps de nqs jours y à la. gra i4e affliction des vieux Mo'rîaques, qui en attribuent le tort au mélange des nations' étrangères dont le commerce - a corrompu leg moeurs antiques et altéré les pieux usages dé leurs pères. Quoique les documens demon guidé ne fc'e'te-tìdent gué-res plus tom et' que mes recherches particulière^ ne' me fournissent pas beaucoup de détails à y ajouter, je tnfe pro*-' pose cependant de revenir sur cette institution , au moins pour l'examiner sous -quelques rapports nouveaux , et spécialement , quant à son influence sur l'esprit et la littérature de la nation; j'espère que mon lecteur me pardonne^ ra la longueur de ces remarques. 11 s'agit de sentimfens très* vifs et três-exaltés dont la peinture est goûtée assez généralement, et per ceux mêmes que la nature n'a pas destinés A en éprouver de pareils. On les cherche avec tant 4' avidité' dans les romans que j'ai cru qu'on ne seroit pas fâché de les trouver une fois dans la statistique.