YU ISSN 0024-3922 LINGUISTICA XXXI PAULO TEKAVCIC SEXAGENARIO IN HONOREM OBLATA LJUBLJANA 1991 YU ISSN 0024-3922 LINGUISTICA XXXI PAULO TEKAVČIĆ SEXAGENARIO IN HONOREM OBLATA I LJUBLJANA 1991 Revijo sta ustanovila tStanko Škerlj in fMilan Grošelj Revue fondee par tStanko Škerlj et tMilan Grošelj Zbornik so uredili — Melanges rediges par Bojan Čop — Janez Orešnik — Mitja Skubic Natis letnika je omogočilo MINISTRSTVO ZA ZNANOST IN TEHNOLOGIJO REPUBLIKE SLOVENIJE Sous les auspices du MINISTERE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LA REPUBLIQUE DE SLOVENIE Au moment oü nous terminons la redaction de ce volume, dedie ä l'un des grands romanistes yougoslaves, l'Etat yougoslave n'existe plus. Cette desagregation qui aurait pu se faire de fagon pacifique, consensuelle, dans l'esprit du respect des droits d'autrui, a dechaine des passions que l'on croyait mortes. La Slovenie d'abord, puis la Croatie ont ete victime d'une brutale agression de Ia part de I'armee yougoslave, dite populaire, qui menace d'ecraser la jeune democratic dans ces deux republiques, democratic qui a ete acquise par referendum et qui a mis fin ä la longue periode d'uniformite de la pensee. La Slovenie a ete envahie par l'Armee yougoslave le lendemain de la proclamation de sa souverainete, le 27 juin. Les hostilites se sont, ensuite, dirigees contre la Croatie et atteignent dejä la Bosnie et Herzegovine. Le pays brüle. En meme temps, sur le plan diplomatique, se livre une autre bataille, ä savoir celle de la reconnaissance de l'independance et de la souverainete de la Slovenie et de la Croatie, bataille d'ailleurs contrariee par plusieurs etats europeens. Neanmoins, dans l'espoir d'une paix durable nous rappelons les mots de Th. Masaryk, philosophe et homme d'etat tcheque: Pravda vytezi. Linguistica est une revue qui traite de problemes linguistiques. Pourtant, nous vous prions de croire, chers Collegues, que nous ne pouvons pas expedier ce volume comme si rien ne s'etait passe, ces derniers mois. Nous ne pouvons pas nous retirer, tout simplement, dans une tour d'ivoire. Nous esperons qu'il sera possible, une fois passee cette grave periode de crise, de renouer les contacts, maintenant interrom-pus, sur les plans scientifique, culturel, voire humain, malheureusement. Le Temps, une fois de plus, aura ä remedier aux maux de cette tragique desillusion. Ljubljana, le 8 Octobre 1991 Bojan Čop Janez Orešnik Mitja Skubic A PAVAO TEKAVČIĆ, POUR SES SOIXANTE ANS II y a soixante ans que Pavao Tekavčič est ne. De mere croate et de pere Slovene, il a fait toute sa scolarite ä Zagreb, sa ville natale, avant d'etudier les langues romanes (frangais et italien) ä l'Universite de Zagreb. Apres avoir brillamment termine ces etudes en 1954, il y a ajoute Celles des langues classiques, latin et grec. Assistant d'italien dans cette meme Universite ä partir de 1957, il a fait des recherches lingui-stiques en Istrie dont le fruit immediat fut sa these de doctorat sur le parier de Vodnjan/Dignano, soutenue sous la direction de Mirko Deanović en 1963, et qui signale dejä une direction importante de ses interets linguistiques: la romanite en Istrie et la situation ancienne et actuelle de l'istroroman, c'est-ä-dire de l'ancienne couche du latin en Istrie. Professeur de langue italienne ä la Faculte des Lettres de l'Universite de Zagreb entre 1965 et 1980, il a decide, pour des raisons d'ordre strictement personnel, de quitter son Universite et de passer ä la Faculte pedagogique de Pola (Universite de Rijeka), oü il peut etre considere comme le vrai fondateur des etudes de linguistique italienne. Malheureusement, la deterioration de son etat de sante l'a oblige de se retirer et de cesser, en 1983, sa fructueuse activite pedagogique. Par contre, son activite scientifique n'a pas connu la moindre defaillance. Pendant ses vingt-deux annees d'activite pedagogique et scientifique ä l'Universite de Zagreb, il a effectue maints sejours d'etudes ä l'etranger, en Ita-lie surtout, en Roumanie et dans les Grisons; il a pris part ä des congres d'etudes romanes et ä des colloques scientifiques. Apres sa retraite, il a pu suivre revolution de notre discipline uniquement ä travers les livres et les publications; toutefois, le bi-lan scientifique — et la bibliographie publiee ici en est le plus authentique temoignage — est hautement positif et digne de toute notre admiration. Les travaux publies de-montrent que Pavao Tekavčič est reste fidele aux domaines choisis des ses premieres publications, ä savoir: le latin vulgaire, les langues romanes dans leur diachronie, l'italien plus particulierement, les couches romanes en Istrie, les problemes concer-nant l'analyse des morphemes et la composition des mots; la pragmatique, la classification des mots, les particules. La rencontre avec l'ecole linguistique de Bologne a donne probablement un cachet particulier ä sa formation scientifique; on pourrait le considerer comme un adepte du structuralisme europeen (Heilmann, Martinet). Enfin, un mot sur les deux grands problemes de linguistique romane qui l'ont particulierement occupe: en ce qui concerne la position de l'istroroman, on voit en lui le partisan, quoique avec de reserves, des idees de son premier maitre en romanistique, Petar Skok, sur la connexion originelle entre l'istroroman et le dalmate; en ce qui concerne la questione ladina, Tekavčič croit ä la connexion originelle entre les trois groupes actuel-lement existants (frioulan, ladin des Dolomites, romanche et engadinois) surtout sur la base des residus toponymiques et lexicaux. Linguistica est fiere d'avoir Pavao Tekavčić comme codirecteur et comme collaborates assidu. A cette occasion, la revue est fiere aussi d'avoir pu reunir par l'esprit tant d'insignes confreres linguistes. Avec les presents MELANGES, nous rendons hommage ä l'homme qui a su surmonter par son travail acharne l'etat precaire de sa sante, qui a su enrichir notre science de quelques travaux essen-tiels. Nous lui souhaitons une longue activite scientifique tout en attendant d'autres oeuvres-cles de sa main dans le domaine des etudes romanes. Ljubljana, le 23 Aoüt 1991 Ses amis et collegues TABULA GRATULATORIA Milorad ARSENIJEVIĆ Ignazio BALDELLI Emanuele BANFI Roland BAUER Martin BENEDIK Monica BERRETTA Gaetano BERRUTO Pier Marco BERTINETTO Francesco BRUNI Ranko BUGARSKI Manlio CORTELAZZO Eugen COSERIU Lois CRAFFONARA Franco CREVATIN Bojan ČOP Maurizio DARDANO Emidio DE FELICE Tullio DE MAURO Norman DENISON Edo DERMIT Hildo Honörio DO COUTO Mario DORIA Vlado DRAŠKOVIĆ Rudolf ENGLER Gerhard ERNST Fedora FERLUGA-PETRONIO Goran FILIPI Rudolf FILIPOVIĆ Miklös FOGARASI Gianfranco FOLENA Giuseppe FRANCESCATO Giovanni FRAU Nora GALLI DE' PARATESI Renato GENDRE Vera GERERSDORFER Anna GIACALONE-RAMAT Velemir GJURIN Vera GLAVINIĆ Neva GODINI Hans GOEBL Corrado GRASSI Petar GUBERINA Roberto GUSMANI Robert A. HALL, Jr. Joseph HERMAN Siegfried HEUSINGER Livio HORRAKH Maria 1LIESCU Gustav INEICHEN Roxana IORDACHE Franc JAKOPIN Josip JERNEJ Novi Sad Roma Trento Salzburg Ljubljana Bergamo Zürich Pisa Verona Beograd Padova Tübingen San Martin de Tor Trieste Ljubljana Roma Genova Roma Graz Zagreb Brasilia ■ Trieste Beograd • Bern ■ Regensburg Videm Pula ■ Zagreb ■ Szeged Padova ■ Trieste Udine Roma • Torino • Zadar Pavia - Ljubljana ■ Pula ■ Videm Salzburg ■ Wien ■ Zagreb • Udine - Ithaca ■ Budapest ■ Magdeburg - Trieste - Trento-Innsbruck - Göttingen ■ Bucuresli • Ljubljana - Zagreb Dieter KATTENBUSCH Ivan KLAJN August KOVAČEC Julie LEBLANC Rado LENČEK Annalaura LEPSCHY Giulio C. LEPSCHY Klaus LICHEM Vincenzo LO CASCIO Tine LOGAR Ines LOI CORVETTO Helmut LÜDTKE Witold MANCZAK Jasmina MARKIČ Carlo Alberto MASTRELLI Pavle MERKÜ Dieter MESSNER Michel METZELTIN Erika MIHEVC-GABROVEC Tjaša MIKLIČ G. Battista MORETTI Žarko MULJAČIĆ Gerhard NEWEKLOWSKY Muhamed NEZIROVIĆ Janez ORESNIK Marius Ilie OROS Tinka OROŽEN Sorin P ALIGA F.V. PEIXOTO DA FONSECA Giovan Battista PELLEGRINI Jožica P IRC Guntram A. PLANGG Vladimir POGAČNIK Breda POGORELEC Erich PRUNČ Atilij RAKAR Paolo RAMAT Željka RANČIGAJ-DERMIT Lorenzo RENZI Eugeen ROEGIEST Francesco SABATINI Momčilo D. SAVIĆ Richard SÄRBU Raffaele SIMONE Gunver SKYTTE Mitja SKUBIC Rosanna SORNICOLA Liliana SPINOZZI MONAI Sorin STATI Arnulf STEFENELLI Georges STRAKA Pierre SWIGGERS Petar ŠIMUNOVIĆ Dubravko ŠK1LJAN Giessen Beograd Zagreb Ottawa New York London Reading Graz Amsterdam Ljubljana Cagliari Kiel Krakow Ljubljana Firenze ■ Trst ■ Salzburg Wien Ljubljana Ljubljana Perugia Berlin Klagen furt ■ Sarajevo ■ Ljubljana • Cluj Ljubljana - Bucure?li - Lisboa • Padova ■ Ljubljana - Innsbruck - Ljubljana ■ Ljubljana ■ Gradec - Ljubljana - Pavia - Zagreb - Padova ■ Gent - Roma - Beograd - Timisoara - Roma - Kobenhavn - Ljubljana - Napoli - Čedad - Bologna - Passau - Strasbourg - Leuven - Zagreb - Zagreb Jože TOPORIŠIČ — Ljubljana Flavia URSINI — Padova Veikko VÄÄNÄNEN — Helsinki Laura VANELLI — Padova Irene VINCENOT — Paris Claude VINCENOT — Paris Vojmir VINJA — Zagreb Gordana VITOROVIĆ — Ljubljana Mario WANDRUSZKA — Salzburg Alberto ZAMBONI — Padova BIBLIOGRAPHIE des oeuvres du prof. Pavao Tekavčić A. Livres 1. Uvod u vulgarni latinitet (s izborom tekstova), Sveučilište u Zagrebu, Zagreb 1970. 2. Grammatica storica dell'italiano (I Fonematica, II Morfosintassi, III Lessico), il Mulino, Bologna, 19721, 19802. 3. Uvod u lingvistiku za študente talijanskog jezika i književnosti, Sveučilišna naklada Liber, Zagreb 1979. B. Monographies, etudes, articles 1958: 4. Terminologia viticola e vinicola nel dialetto istrioto di Dignano, «Studia Ro-manica et Anglica Zagrabiensia» (SRÄZ) 5, pgs. 67—76. 1959: 5. Due voci romene in un dialetto serboeroato dell'isola di Veglia (Krk), «SRAZ» 7, pgs. 35—38. 1960: 6. Un testo istrioto, «SRAZ» 9—10, pgs. 75—84. 1961: 7. Toponomastica romanza di Dignano d'Istria, «SRAZ» 11, pgs. 67—90. 8. Les groupes consonantiques dans l'istroroman de Dignano, Godišnjak Naučnog društva NRBiH II, Sarajevo, pgs. 129—138. 1963: 9. Un problema della fonematica italiana: la variazione s/ts, «SRAZ» 15—16, pgs. 99—114. 1966: 10. Un tentative di classificazione strutturale del verbi "irregolari" nell'istroromanzo di Dignano, «SRAZ» 21—22, pgs. 39—56. 11. II non-accordo tra il predicato composto con 'essere' ed il soggetto inverti-to nei dialetti istroromanzi, «SRAZ» 23, pgs. 161—194. 12. Sulla motivazione nella formazione delle parole, ib., pgs. 87—102. 13. Današnji istroromanski dijalekt Vodnjana, «Rad» JAZU 348, pgs. 141—288. 14. Ligure antico peizem, «Lingua Nostra» 28/2, pgs. 56—58. 15. Quelques problemes de I'interpretation structurale des formes verbales istro-romanes, «Revue Roumaine de Linguistique» (RRL) 12/3, pgs. 209—228. 16. Su alcune particolaritä nella coniugazione rovignese, «Travaux de Linguistique et de Litterature» (TraLiLi) 5/1, Strasbourg, pgs. 225—233. 1968: 17. Sur le superlatif Italien et roman, «SRAZ» 25—26, pgs. 23—42. 18. Sull'analisi morfematica di un tipo di derivati italiani (ilproblema dei cosid-detti interfissi), ib., pgs. 69—85. 19. II fattore morfematico nelle grafie ho, hai, ha, hanno, ib., pgs. 103—108. 20. Formazione delle parole nell'istroromanzo dignanese, «Lingua e Stile» (LeS) 3/2, pgs. 125—180. 21. O tzv. apsolutnom superlativu u modemom talijanskom jeziku, «Živi jezici» 9/1—4, pgs. 15—20. 1969: 22. Testi istroromanzi dignanesi, «TraLiLi» 7/1, pgs. 275—303. 1970: 23. Saggio di un'analisi del sistema verbale italiano, «LeS» 5/1, pgs. 1—23. 24. Concetti negativi nella formazione delle parole dell'italiano d'oggi, «Beiträge zur romanischen Philologie» 9/2, Berlin, pgs. 279—303. 25. Iz povijesti istroromanskih govora, «Filologija» 6, pgs. 283—299. 26. Caratteristiche del sistema fonematico dignanese, Actele celui de-al XII-lea Congres International de Lingvisticä §i Filologie Romanicä I, Bucure§ti, pgs. 419—423. 27. Sulla molteplicita dei riflessi delle vocali lat ine nei dialetti istroromanzi, «RRL» 15/3, pgs. 223—240. 1971: 28. Attrazione formale e contatto semantico, «SRAZ» 29—32, pgs. 55—64. 29. Intorno al dignanese zon, zoyn 'andiamo', ib., pgs. 121—130. 30. Problematika istroromanskih študija, «Dometi», Rijeka, pgs. 56—62. 31. Jedna moguća rumunjska etimologija u hrvatskosrpskom jeziku, Radovi I Simpozijuma o srpsko(jugoslovensko)-rumunskim odnosima, Pančevo, pgs. 409—416. 32. II dignanese di Ive ed il dignanese di oggi, «RRL» 16/3, pgs. 215—240. 33. SuU'alternanza morfematica nel verbo italiano, «Linguistica» 12, Ljubljana, pgs. 269—300. 34a. Sequenze omofone nella formazione delle parole (I), «Suvremena lingvistika» (SL) 5—6, Zagreb, pgs. 27—36. 1973: 34b. Sequenze omofone nella formazione delle parole (II), «SL» 7—8, pgs. 29—39. 35. II comune e lo specifico nel dominio istroromanzo, «SRAZ» 33—36, pgs. 639—678. 36. Un tipo di alterati nell'istroromanzo dignanese (intorno all'etimologia del dignanese sićn 'uccello'), «Revue de Linguistique Romane» (RLiR) 37, pgs. 387—397. 37. Sul vocalismo neolatino autoctono nelle coste orientali dell'Adriatico, «Bol-lettino dell'Atlante Linguistico Mediterraneo» (BALM) 13—15, pgs. 57—92. 38a. Abbozzo del sistema morfosintattico del soprasilvano odierno (I), «SRAZ» 33—36, pgs. 359—488. 1974: 38b. Abbozzo del sistema morfosintattico del soprasilvano odierno (II), «SRAZ» 37, pgs. 5—134. 39. Lingvistički aspekti vodnjanskih nadimaka, «Onomastica Jugoslavica» (On Jug) 3—4, pgs. 161—177. 1975: 40. Caratteristiche e problemi del verbo istroromanzo, «SRAZ» 39, pgs. 55—105. 41. Agli albori dell'italiano, «Linguistica» 15, pgs. 209—239. 42. Sugli aggettivi italiani tipo cuneiforme, imberbe, ventenne, «Studi di Gram-matica Italiana» 4, pgs. 71—84. 1976: 43. Interferenze linguistiche istroromanzo-venete: sulle vocali finali nell'istroromanzo, Atti del XIV Congresso Internazionale di Linguistica e Filologia Romanica II, Napoli, pgs. 447—467. 44. O kriterijima stratifikacije i regionalne diferencijacije jugoslavenskog ro-manstva u svjetlu toponomastike, «OnJug» 6, pgs. 35—56. 45. Alcune riflessioni a proposito delle formazioni scientifiche moderne con elementi greci e/o latini, «SL» 13—14, pgs. 11—18. 46. L 'opera di Friedrich Schürr alia luce dei suoi recenti contributi linguistici e letterari, «SRAZ» 41—42, pgs. 129—165. 47. Per un atlante linguistico istriano (con speciale riguardo ai dialetti istroro-manzi), ib., pgs. 227—240. 48. Sulla forma verbale vegliota fero e sull'origine del futuro veglioto, «Incontri Linguistici» (IncLing) 3/1, pgs. 71—89. 49. O problematici tvorbe riječi, «Strani jezici» (StrJez), Zagreb, 3—4, pgs. 139—148. 50. Historijske komponente istroromanske sintakse, en: Problemipolskiejskladni historycznej (Konferencja Naukowa, Mogilany 1976), Krakow, pgs. 102—126. 51. Problemi di ricostruzione nel verbo istroromanzo, en: SLI 11: Problemi della ricostruzione in linguistica, Roma, pgs. 177—188. 52. Problemi teorici e metodologici riella ricostruzione dell'istroromanzo, «SRAZ» 43, pgs. 35—54. 53. La problematica del futuro nel retoromanzo svizzero (a proposito di una re-centepubblicazione), ib., pgs, 139—155. 1978: 54. Aspetti di formazione delle parole ne "La lingua delle Pagine Gialle", «SRAZ» XXIII/1—2, pgs. 435—446. 55. Sintassi e semantica nella coordinazione avversativa e sostitutiva, «Linguistica» 18, pgs. 237—258. 56. Istroromansko zor, hrvatsko i slovensko žor, žur itd. 'surutka', «Filo-logija» 8, pgs. 333—340. 57. L'indigeno e l'alloglotto nell'ordine delle parole di un idioma di frontie-ra: l'istroromanzo, en: Wortstellung und Bedeutung I, Tübingen, pgs. 61—П. 1979: 58. II posto dell'istroromanzo nella Romania Circumadriatica, «SRAZ» XXIV/1—2, pgs. 21—46. 59. L'epigraphie latine et le probleme de la differenciation du latin (a propos de recentes contributions americaines), «Arheološki Vestnik» (ArVest), Ljubljana, 30, pgs. 559—576. 60. La morfosintassi nell'individualita dell'istroromanzo, «Linguistica» 19, pgs. 143—156. 61. (en collaboration avec Željka Rančigaj) Tanto iniziale di fräse e parole affini, considerazioni semantico-sintattiche, ib., pgs. 199—222. 1980: 62. O nekim "posebnim" tipovima rečenica, prilog problemu klasifikacije, «StrJez» 1, pgs. 2—13. 63. Tvorba riječi u našim suvremenim udžbenicima talijanskog jezika, «StrJez» 4, pgs. 290—302. 64. Pluralita di fattori e poligeneši deU'evoluzione linguistica, Zbornik Pedago-škog fakulteta u Rijeci 2, pgs. 247—258. 65. E proprio cosi chiaro come sembra?, «Scuola Nostra» 12, Rijeka, pgs. 5—16. 66. Rad na jezičnom odgoju i kulturi govora u današnjoj Italiji, «StrJez» 3, pgs. 167—180. 67. Costanza, ripetizione, regressione, uničita nell'evoluzione dell'italiano let-terario, «Linguistica» 21, pgs. 251—275. 68. II soprasilvano. Ritratto linguistico della maggiore delle varieta romance, «Ladinia» 5, pgs. 271—291. 69. Romanistična premišljanja in opazke o izgovorjavi klasične latinščine, «Ar-Vest» 32, pgs. 625—630. 1982: 70. Intorno ad alcuni ribelli nella tipologia,«Študije iz kontrastivne analize itali-janskog i srpskohrvatskog jezika» Beograd, 2, pgs. 5—22. 71. Giuseppe Moscheni "Bara Bepi Beiisa" nei ricordi, «La battana» 63—64, Rijeka, pgs. 165—169. 72. Oprilozima i "prilozima", sintakto-semantičke, pragmalingvističke i kontrastivne bilješke, «StrJez» 1—2, pgs. 3—12. 73. Motovun i Flaveyco, «OnJug» 9, pgs. 129—135. 74. L'importanza e 1'interesse degli studi istroromanzi per la linguistica romanza e generale, «RLiR» 46, pgs. 271—298. 75. Indirizzi linguistici attuali nel dominio istroromanzo, «Linguistica» 22, pgs. 91—125. 76. Definicije i klasifikacije rečenice i perioda u našim suvremenim udžbenicima talijanskog jezika, «StrJez» 3—4, pgs. 121—136. 77. Per un insegnamento moderno della grammatica, Zbornik Pedagoškog fakulteta u Rijeci 4, pgs. 231—240. 78. Le due sponde dell'Adriatico nei due millenni di storia linguistica romanza, «Abruzzo», Roma, 20/numm.l—3, pgs. 41—60. 1983: 79. Riflessioni su alcuni aspetti sociolinguistici dello studio del latino volgare, «IncLing» 7, str. 81—96. 80. Fonetica e semantica nell'alternanza verbale italiana (a proposito dell'evoluzione EXIRE > uscire), en: Scritti linguistici in onore di Giovan Battista Pellegrini II, Pisa, pgs. 1189—1200. 81. Problemi di grafia e di trascrizione nei testi istroromanzi, Radovi Pedagoškog fakulteta u Rijeci, OOUR nastavne djelatnosti Pula 4, pgs. 135—149. 82. Osservazioni sulla lingua dei testi istroromanzi contemporanei, en: Linguistica e Dialettologia Veneta, Studi offerti a Manlio Cortelazzo dai colleghi stra-nieri, Tübingen, pgs. 101—111. 83. Le espressioni per il 'vincolo' nell'istroromanzo attuale, en: Romanica Gandensia XX: Verbe et phrase dans les langues romanes, Melanges offerts ä Louis Mourin, Gent, pgs. 221—230. 84. O hrvatskom Hi srpskom participu na -vši i njegovim talijanskim ekvivalenti-ma, Zbornik Pedagoškog fakulteta u Rijeci 5, pgs. 201—208. 85. L'alternanza morfematica nell'istroromanzo. Tentativo di sistematizzazio-ne e di sintesi, «Filologija» 11, pgs. 329—360. 1984: 86. Le funzioni pragmalinguistiche dei croatismi nei testi rovignesi contempora-nei, «Linguistica» 24, pgs. 335—353. 87. L'istroromanzo di fronte alia Romania Perduta tra il friulano ed il romeno, en: D. Messner (ed.) Das Romanische in den Ostalpen, Wien, pgs. 95—110. 88. Kontrastivne bilješke o semantičkim, pragmatičkim i sintaktičkim aspektima izraza za restrikciju u hrvatskom ili srpskom i talijanskom jeziku, «StrJez» 1—2, pgs. 4—20. 89. Latinizmi u pisanim istroromanskim izvorima, «Filologija» 12, pgs. 105—121. 90. O negaciji u jeziku, Zbornik Pedagoškog fakulteta u Rijeci 6, pgs. 189—196. 91a. La formazione delle parole nell'istroromanzo rovignese contemporaneo (I), «L'Italia Dialettale» (ID) 47 (n.s. 24), pgs. 111—182. 1985: 91b. La formazione delle parole nell'istroromanzo rovignese contemporaneo (II), «ID» 48 (n.s. 25), pgs. 35—133. 92. Problemi, esperienze, prospettive nelle ricerche di linguistica istroromanza, en: Homenaje a Älvaro Galmes de Fuentes I, Madrid-Oviedo, pgs. 299—315. 93. 1835—1983: Un secolo e mezzo di tradizione scritta dell'istroromanzo, en: Actes du XVIIeme Congres International de Linguistique et Philologie Romanes 2, Marseille, pgs. 161—178. 94. S'agit-il vraiment de contaminations?, en: Zbornik u čast Petru Skoku, Zagreb, pgs. 483—489. 95. Per un quadro completo dell'analogia nell'evoluzione formale del verbo italiano, en: SLI 23: Linguistica storica e cambiamento linguistico, Roma, pgs. 175—192. 96. Gli idiomi retoromanzi negli "Elementi di linguistica romanza" di Petar Skok, «Ladinia» 9, pgs. 47—54. 1986: 97. Lessicografia istroromanza ieri, oggi, domani, «RLiR» 50, pgs. 5—35. 98. Oprevodenju "neprevedivog" (I) «StrJez» 2, pgs. 74—81; (II) «StrJez» 3—4, pgs. 121—127. 99. Un'intuizione importante: "Qualche...elaborazione del latino...forse...propria e indigena dell'Istria", en: G.I. Ascoli, Attualita del suo pensiero a 150 anni dalla nascita, Firenze, pgs. 149—158. 100. La formazione delle parole nella "Descrizione dei mesi" di Josef Butačon, en: Raetia Antiqua et Moderna, W.Th. Elwert zum 80. Geburtstag, Tübingen, pgs. 481—498. 101. L'elemento tedesco nel Rovignese contemporaneo dell'antologia Istria No-bilissima, «Vox Romanica» 45, pgs. 13—25. 102. Neologismi tecnici ed affini nella prosa rovignese attuale, «Linguistica» 26, pgs. 69—82. 1987: 103. Frasi dipendenti performative nell'istroromanzo odierno, en: Romania et Slavia Adriatica, Festschrift für Žarko Muljačič, Hamburg, pgs. 373—388. 104. Le convergenze e le divergenze fonetiche nell'istroromanzo (soprattutto rovignese) ed i loro rißessi nei testi, «RLiR» 51, pgs. 331—350. 105. Historijska tumačenja u učenju jezika, «StrJez» 2, pgs. 75—86. 106. Stratificazione di contatti e concordanze e differenziazione linguistica, «Mediterranean Language Review» 3, pgs. 33—54. 107. Toponomastika u suvremenom študiju retoromanskih govora, «OnJug» 12, pgs. 1—15. 108. Frasi interrogative nell'istroromanzo rovignese odierno, «Linguistica» 27, pgs. 73—85. 109. Le frasi dipendenti del rovignese attuale, «TraLiLi» 25/1, pgs. 149—179. 110. O latinsko-talijanskim interferencijama u učenju jezika, «Latina et Graeca», 30, Zagreb, pgs. 17—24. 1988: 111. I caratteri principali della sintassi del rovignese scritto attuale, «RLiR» 52, pgs. 35—53. 112. Onomastički elementi u suvremenoj rovinjskoj književnosti, «Čakavska rič» 1, Split, pgs. 91—100. 113. Sintassi, semantica, pragmatica in alcuni interessanti časi di ambiguita nei testi rovignesi moderni, «Linguistica» 28, pgs. 67—74. 114. L'istroromanzo in una recente pubblicazione linguistica. Aggiunte, com-menti, rettifiche, risposte alia problematica istroromanza nel volume omaggio a Žarko Muljačič Romania et Slavia Adriatica, ib., pgs. 111—124. 115. O jednom tipu dvočlanih složenica u hrvatskom ili srpskom i talij ans ko m jeziku, «Filologija» 16, pgs. 145—150. 1989: 116. Nešto o izgovoru latinskog jezika (ovaj put s romanističkog gledišta), «Ma-rulič», Zagreb, 4, pgs. 429—435. 117. Prema kontrastivnoj pragmatici tzv. "čestica" u hrvatskom ili srpskom i tali-janskom jeziku, «Rad» JAZU 427, pgs. 127—194. 118. Izražavanje intenziteta svojstva u hrvatskom ili srpskom i talijanskom jeziku, «StrJez» 2, pgs. 63—69. 119. La negazione nel rovignese scritto contemporaneo, «Italica Belgradensia» 2, pgs. 9—26. 120. Le interiezioni (fonosimboli) nella prosa rovignese dell'antologia "Istria No-bilissima",«Linguistica» 29, pgs. 71—80. 121. Alcune riflessioni aproposito di una recentissima grammatica della lingua ita-liana, ib., pgs. 149—160. 1990: 122. Aspetti della polimorfia in istroromanzo, en: Studi in memoria di Ernesto Giammarco, Pisa, pgs. 381—387. 123. O talijanskoj leksičkoj komponenti u Lučbi za svakoga Bogoslava Šuleka, «Rasprave Zavoda za jezik» 16, pgs. 275—293. 1991: 124. Imena u najnovijem rječniku jednoga istroromanskog govora, «OnJug» 14, pgs. 133—139. 125. Neka objašnjenja o latinsko-romanskom kontinuitetu i statusu latinskog jezika danas, «Marulič» 1, pgs. 87—93. C. Comptes rendus, points de vue, notules 1962: 126. Bertil Malmberg: Andre Martinet, Economie des changements phonetiques, «Studia Neophilologica» 31/2 (1959); «SL» 1, pgs. 1—4. 1963: 127. V. Vinja, Gramatika španjolskog jezika s osnovama španjolsko-francusko-talijanskog usporedenja, «SRAZ» 15—16, pgs. 237—241. 1964: 128. Fonološke študije Haralda Weinricha, «SL» 3, pgs. 125—134. 1967: 129. M. Savić — S. Musić — S. Šlenc, Staroitalijanski tekstovi (XIII i početak XIV veka), «SRAZ» 23, pgs. 224—229. 130. Roger L. Hadlich, The Phonological History of Vegliote, «SL» 4, pgs. 167—185. 1968: 131. V. Vinja, Element grec däns la phytonymie serbocroate de 1'aire dalmate, «SRAZ» 25—26, pg. 186 (notule). 132. Ž. Muljačić, Distinktivna obilježja latinskih fonema, ib., pg. 186 (notule). 133. A. Kovačec, Observations sur les influences croates dans la grammaire istro-roumaine, ib., pgs. 187—188 (notule). 1970: 134. «Lingua e stile» I—III, «Filologija» 6, pgs. 378—382. 135. P.A. Gaeng, An Inquiry into Local Variations in Vulgar Latin as Reflected in the Vocalism of Christian Inscriptions, «RRL» 15/4, pgs. 404—411. 1971: 136. R. Flora, Rumunsko-srpskohrvatski rečnik (Dicflonar roman-strbocroat), «SRAZ» 29—32, pgs. 650—655. 137. Ž. Muljačič, Les phonemes /č/ et /g/ dans les emprunts Italiens du serbo-croate: probleme de transcription et de distance phonematique, ib., pgs. 657—658 (notule). 138. Ž. Muljačič, Tipologija jezičnog kalka, ib., pg. 658 (notule). 139. Ž. Muljačič, Die slavisch-romanische Symbiose-in Dalmatien in struktureller Sicht, ib., pgs. 658—659 (notule). 1973: 140. A. Kovačec, Descrierea istroromänei actuale, «Filologija» 7, pgs. 274—276. 1974: 141. A. Kovačec, Descrierea istroromänei actuale, «SRAZ» 37, pgs. 295—301. 142. M. Illiescu, Le frioulan äpartir des dialectesparies en Roumanie, «Zeitschrift für romanische Philologie» 90/1—4, pgs. 406—415. 143. S. Kiss, Les transformations de la structure syllabique en latin tardif, «Inc-Ling» 1, pgs. 165—187. 1975: 144. S. Musič, Romanizmi u severozapadnoj Boki Kotorskoj, «SRAZ» 39, pgs. 235—251. 145. Scritti e ricerche di grammatica italiana, ib., pgs. 251—258. 146. W. Mair, Ennebergische Morphologie, «IncLing» 2, pgs. 205—220. 1978: 147. Due recenti contributi statunitensi alia linguistica romanza e lat ina, «Linguistica» 17, pgs. 161—206. 1981: 148. «Ladinia» I—IV, «Linguistica» 21, pgs. 325—331. 149. M. Iliescu — V. Neagu — C. Nedelcu — G. Scurtu, Vocabularul minimal al limbii romane cu traducere in limbii englezä, francezä, spaniolä pentru studenfi sträini, «RLiR» 46, pgs. 182—185. 150. E. Pulgram, Italic, Latin, Italian, «Linguistica» 22, pgs. 277—297. 1983: 151. I. Loi Corvetto, L'italiano regionale di Sardegna, «Linguistica» 23, pgs. 313—326. 152. Fonologia etrusca fonetica toscana, ib., pgs. 327—337. 153. «Quaderni dell'Atlante Linguistico Toscano» 1, ib., pgs. 339—347. 154. K.E. Karlsson, Syntax and Affixation, ib., pgs. 349—358. 155. E. Azaretti, Evoluzione dei dialetti liguri (2*me ed.), «IncLing» 8, pgs. 159—164. 156. Profilo dei dialetti italiani, a cura di Manlio Cortelazzo, «Filologija» 11, pgs. 425—438. 1985: 157. M. Fogarasi, Parole e cultura giuridica e filosofica, «IncLing» 10, pgs. 159—165. 1986: 158. A. Elia, Le verbe Italien, «Linguistica» 26, pgs. 193—197. 159. P. Swiggers, Les conceptions linguistiques des Encyclopedistes, ib., pgs. 198—201. 160. «Ladinia» V— VIII, ib., pgs. 202—210. 161. «Estudis Gramaticals» 1, ib., pgs. 211—215. 162. Novi lingvistički časopis: «SOL — Lingvistički časopis», godina I, broj 1, ib., pgs. 216—218. 162. F. Bruni, L'italiano. Elementi di storia della lingua e della cultura, «Studi Mediolatini e Volgari» (SMV) 32, pgs. 153—160. 164. «Quaderni dell'Atlante Linguistico Toscano» 2/3, ib., pgs. 160—164. 165. W. Pecoraro — Ch. Pisacane, L'avverbio, ib., pgs. 165—168. 1987: 166. M. Dardano — P. Trifone, La lingua italiana, «StrJez» 2, pgs. 124—127. 167. P. Šimunovič, Istočnojadranska toponimija, «Čakavska rič» 15/1, pgs. 119—123. 168. V. Vinja, Jadranska fauna, «Linguistica» 27, pgs. 167—174. 169. Studi ladini in onore di Luigi Heilmann, ib., pgs. 175—179. 170. «Ladinia» IX—X, ib., pgs. 180—185. 171. V. Väänänen, Le journal-epitre d 'Egerie, «SMV» 33, pgs. 279—283. 172. M. Fogarasi, Nuovo manuale di storia della lingua italiana, «RLiR» 52, pgs. 268—275. 173. Akten der Theodor Gartner-Tagung, «Linguistica» 28, pgs. 153—159. 174. H. Geckeier — D. Kattenbusch, Einführung in die italienische Sprachwissenschaft, ib., pgs. 160—163. 175. III Rescontr Anternassional de Studi an sla Lenga e la Literatura Piemontei-sa, Alba 1986 [1987]; IV Rescontr ecc. Alba 1987 [1988], «IncLing» 12, pgs. 179—183. 176. «SOL» 2—4, «Zbornik Matice Srpske za filologiju i lingvistiku» (ZMSFL) 31/1, pgs. 193—199. 1989: 177. L. Heilmann, Linguaggio, lingue, culture, «Mediterranean Language Review» 4—5, pgs. 172—178. 178. C. Ciseri Montemagno, Dai linguaggi alia cultura. Introduzione all'educazione linguistica nella scuola elementare, «Linguistica» 29, pgs. 169—172. 179. E. Blasco Ferrer, Le parlate dell'Alta Ogliastra, ib., pgs. 173—178. 180. Vocabularul reprezentativ al limbilor romanice, ib., pgs. 179—185. 181. «SOL» 5—7, «ZMSFL» 32/2, pgs. 229—234. 182. P. Agazzi — A. Fallica — A. Menegoi, La lingua e i testi, «StrJez» 4, pgs. 206—210. 183. Beiträge zu Sprachvergleich und Sprachentwicklung, Festschrift zum 60. Geburtstag von Gustav Ineichen, «SMV» 35, pgs. 288—293. 1990: 184. II romanesco ieri e oggi, «RLiR» 54, pgs. 235—238. 185. M. Sala, El problema de las lenguas en contacto, ib., pgs. 269—273. 186. M. Cortelazzo, Venezia, il Levante e il mare, ib., pgs. 519—523. 187. Enciclopedia limbilor romanice, ib., pgs. 529—538. 188. V Rescontr Anternassional de Studi an sla Lenga e la Literatura Piemonteisa, Alba 1988 [1989], ib., pgs. 574—576. 189. G.B. Mancarella, Ricerche linguistiche a Tursi, ib., pgs. 576—579. 190. A. Harder, Laut- und Formenlehre der Mundart von Ripatransone, «Linguistica» 30, pgs. 207—210. 191. H. Siller-Runggaldier, Grödnerische Wortbildung, ib., pgs. 211—217. 192. F. Rainer, I nomi di qualitä nell'italiano contemporaneo, ib., pgs. 218—223. 193. «Ladinia» XI—XII, ib., pgs. 224—228. 1991: 194. VI Rescontr Anternassional de Studi an sla Lenga e la Literatura Piemonteisa, Alba 1989 [1990], «RLiR» 55, pgs. 215—217. 195. Lars Larsson, La sintassi deipronomi relativi in italiano moderno ecc., Uppsala 1990, ib., pgs. 233—237. D. Varia 1961: 196. Strani pisci, lere ed., Zagreb: 19 articles sur des ecrivains portugais, bresiliens et roumains. 1968: 197. Strani pisci, Heme ed., Zagreb: 12 articles sur des ecrivains roumains. 1978: 198. Presentazione en: G.A. Dalla Zonca, Vocabolario dignanese-italiano, a cura di Miho Debeljuh, Trieste, pgs. VII—X. 1983: 199. O jeziku Zaninijevih pjesama (Rovinjski i drugi istroromanski dijalekti), en: Ligio Zanini, Razgovor s galebom Filipom, "Istra kroz stoljeća", kolo IV, knjiga 24, Pula — Rijeka, pgs. 303—307. 1988: 200. Istroromanski dijalekti, Enciklopedija Jugoslavije 5, Zagreb, pgs. 652b — 653b. 1989: 201. Reponses ä "Pet pitanja profesoru Pavlu TekaVčiću", SOL 8, pgs. 1—6. 202. Commentaire а 1' Articolo commentato/Commented article de M.Alinei II problema della datazione in linguistica storica, «Quaderni di semantica» XII, num. 1, pgs. 35—37. E. Les travaux sous presse 203. Riflessi di idiom i, popoli, culture nella lingua della prosa rovignese contem-poranea, en «BALM», nro in memoriam de Mirko Deanović. 204. Aspetti linguist ici d i una traduzione rovignese dell'Episodio del Con te Ugoli-no, en Hommage Rupprecht Rohr, Mannheim. 205. Sul condizionale in istroromanzo, en Hommage Maria Iliescu, Innsbruck. 206. Sull'affettivita nei dialetti istroromanzi, en Hommage ä Giuseppe Francesca-to, Trieste. 207. Onomastika u rumunjskoj »Enciklopediji romanskih jezika«, en «OnJug». 208. Gli idiomi retoromanzi neil'Enciclopedia limbilor romanice, en «Ladinia». 209. Pragmatika i lingvistika teksta u študiju jezika suvremene rovinjske istroro-manske književnosti, en «Dometi», Rijeka. 210. G.A. Datla Zonca (en collaboration avec prof. Miho Debeljuh), dans le Ille-me volume de Hrvatski biografski leksikon. Bibliographie arretee au 30 Septembre 1991. Redigee par M. Tekavčič. Robert A. Hall, Jr. Cornell University Ithaca CDU 801.541.2:805.0-087 ARBITRARIETA' E IMPRECISIONE NEL LINGUAGGIO [In tempi di decadenza] le parole cessano di aver significati fissi (Words cease to have fixed meanings). —Roger Price, The Great Roob Revolution (New York, 1970), p. 51. Chrysippus ait "omne verbum ambiguum esse natura". Diodorus [...] autem "Nullum", inquit, "verbum est ambiguum". Aulus Gellius, Noctes Atticae. XII. 12. 1—2. In queste citazioni si rispecchiano gli estremi di due punti di vista opposti con-cernenti il rapporto tra il linguaggio e la realtä non linguistica. L'approccio di colo-ro che, come Diodoro e Roger Price, credono che le forme linguistiche abbiano significati precisi e inalterabili, si definisce normalmente "convenzionalistico", giac-che si presume che l'uso del linguaggio segue regole e convenzioni che permettono poca o nessuna variazione. Dei due approcci, questo e piü vecchio ed e alia base delle prescrizioni della grammatica e della lessicografia accademiche. L'opinione del grammatico stoico Crisippo, secondo la quale ogni fenomeno linguistico sarebbe polisemico, e assai meno diffusa tra gli studiosi del linguaggio. Gli estremisti di que-sta scuola sostengono che nessuna manifestazione del linguaggio abbia un significato preciso o un rapporto qualsiasi con il mondo reale e che, per conseguenza, il linguaggio si riferisca unicamente a se stesso.1 Questa dottrina ha le sue radici nello "scetticismo radicale concernente il linguaggio" espresso da John Locke nel suo Essay Concerning Humane Understanding del 1690,2 ed e stata esumata nella seconda metä del Novecento dal gruppo parigino dei Telqueliens come Jacques Derrida, Roland Barthes, Julia Kristeva e i loro seguaci.3 Per convalidare il loro "scetticismo radicale", i teorici di questo ultimo gruppo citano la dottrina avanzata da Ferdinand de Saussure nel suo Cours de linguistique 1 Cosi da giustificare l'asserzione che nessun testo abbia una qualsiasi validitä nel suo rapporto con il mondo reale, dimodoche il critico avrebbe il diritto d'interpretare il testo come vuole, giungendo a conclusioni spesso fantastiche e in piena contraddizione con il senso ovvio del testo stesso. (Si e mani-festata una tendenza simile anche nella scenografia, come per esempio nell'inscenatura iconoclastica del Ring des Nibelungen wagneriano di Patrice Chereau a Bayreuth nel 1976.) Cfr. il libro Is there a text in this class? di Stanley Fish (Cambridge, Massachusetts, 1980) e, per la migliore critica di tali esagerazioni, Alvin B. Kernan, The death of literature (New Haven, Connecticut, 1990). 2 Cfr., Talbot J. Taylor, "Liberalism in Lockean linguistics", Historiographia Linguistica 17.99—109 (1990). 3 Cfr. il mio articolo "Deconstructing Derrida on language", in Tra linguistica storica e linguistica generate (Pisa, 1985), pp. 107—116; ristampato nel mio libro Linguistics and pseudo-linguistics (Amsterdam, 1987), pp. 116—122. generale (1916) circa "Parbitraire du signe", che fraintendono come se si riferisse a una presunta assenza di correlazione tra il "segno" linguistico e la sua referenza nel mondo non linguistico. Infatti, perö, il principio saussureano dell' "arbitrarietä" si basa, non sullo scetticismo lockeano ne sulla nozione stoica della polisemia universale, ma sulla dottrina conosciutissima, sin dal Cratilo di Piatone, che il linguaggio non riflette un rapporto inerente e necessario tra parole e cose, ma che e "arbitrario" nel senso che la sua struttura non e condizionata dalla natura dei fenomeni a cui si riferisce, come quando osserviamo che l'animale CANIS DOMESTICUS si chiama in italiano cane, in tedesco Hund, in francese chien, in inglese dog, ecc. Tutto ciö non vuol dire, perö, che la scelta del significato di qualsiasi parola o altro tratto linguistico dipenda dal capriccio dei singoli parlanti. Si consideri l'aneddoto seguente: Una volta un uomo disse "Da ora innanzi, la parola gamba non si deve ri-ferire piü alle sole quattro gambe di un animale, ma anche alla sua coda, dimo-doche ogni animale ha ora cinque gambe". Tutti gli altri lo derisero. Alla sua domanda "Perche?" riposero "Perche non importa ciö che la si chiami, una coda non e una gamba, rimane una coda, e cosi ogni animale ha.sempre quattro gambe e una coda". Questa storiella si puö interpretare in due modi. La si puö considerare come im-plicante solamente una nuova definizione in senso astratto: se usiamo i termini AP-PENDICE PEDALE per 'gamba' e APPENDICE CAUDALE per 'coda', allora, secondo la nuova definizione di gamba, gli animali hanno infatti cinque "gambe", e gli altri parlanti avevano torto nel deridere l'innovatore. Dall'altra parte, perö, se essi rifiutavano di accettare la sua ridefinizione di gamba, questa era valida solamente per lui, e avevano ragione quando risero della sua arbitrarietä. Questo esem-pio dimostra come il fattore determinante nella costanza (relativamente stabile) del significato e il consenso della comunitä linguistica, non la volontä dell'individuo parlante (inclusa quella del critico letterario!). A questo punto occorre discutere anche la dicotomia tra "segno" e "significato", che e generalmente accettata da quasi tutti coloro che si occupano del linguaggio, e che e stata ereditata dalla teoria medievale e rinascimentale (lat. sig-nans e signatum, fr. signe e signifie, ecc.). A questa dicotomia sarebbe opportuno sostituire la distinzione triplice tra FORMA LINGUISTICA, SENSO e REFERENTE proposta da Ogden e Richards.4 II primo di questi tre termini si riferisce ai fenomeni linguistici percettibili sia dal parlante (o dallo scrivente) che dall'uditore (o dal lettore), mentre il terzo coinvolge il contesto (principalmente non-linguistico) del mondo in cui viviamo. II secondo e il legame che mette in relazione il primo e il terzo. II locus existendi del senso di una qualsiasi forma linguistica si trova nella perso- 4 Cfr. C. K. Ogden e I. A. Richards, The meaning of meaning (Londra, 1923). na di ciascun individuo parlante, e piü specificamente nella "mente" di questo, che si considera generalmente oggigiorno come il cervello.5 Non occorre occuparci, in questa sede, della natura di questo locus existendi, della "mente", se sia puramente fisica o se coinvolga qualche aspetto metafisico, "spirituale" della nostra esistenza.6 E' importante, invece, riconoscere che il senso di una forma linguistica esiste unicamente in ciascun individuo parlante. Se discutiamo il "significato" dal punto della comunitä linguistica considerata come un tutto, occorre riconoscere che lo si puö fare solamente mediante una finzione, stabilendo un'astrazione basata sull'uso di tutti gli individui componenti il gruppo. Un tale procedimento e perfettamente legittimo, come fu osservato ottant'anni fa da Hans Vaihingen7 E' permissibile introdurre una finzione in un'analisi scientifica, purche non si dimentichi di rimuovere la finzione e i suoi effetti dall'analisi prima di giunge-re a una conclusione definitiva. In questo caso, quando discutiamo la semantica (come anche nella nostra analisi di ogni altro aspetto del linguaggio), dobbiamo riconoscere che la realtä linguistica fondamentale esiste unicamente nell'IDIOLETTO, cioe nella totalitä del linguaggio del parlante individuale in esse e in posse.6 In quanto all' "arbitrarietä", dobbiamo dunque, come abbiamo giä visto, interpretare quel concetto, non come la possibilitä che un parlante attribuisca a una forma linguistica qualunque senso gli piaccia, a capriccio, ma come l'assenza di un le-game inerente, determinato da qualche forza esterna, tra forma e referente. Quando Grisippo diceva che ogni parola (e, possiamo aggiungere, ogni fenomeno morfologi-co o sintattico) era "ambigua", si trattava invece dell'inevitabile imprecisione nel rapporto tra senso e referente. Questa mancanza di esattezza e dovuta al fatto che tutte le nostre percezioni del mondo in cui viviamo sono imprecise. L'esattezza asso-luta nell'analisi delle nostre esperienze e sempre artificiale, e si puö ottenere solamente mediante un'arbitrarietä aprioristica che non esiste, come abbiamo giä visto, nell'uso normale che facciamo del linguaggio, ma che si trova unicamente in artefat-ti come la matematica o la logica formale. Soprattutto le coordinate fondamentali della nostra esistenza, lo spazio e il tempo, sono "senza cucitura", indivisibili. L'introduzione di divisioni in esse si effettua solo mediante un'intervenzione umana, principalmente di ordine linguistico (come nell'aritmetica o nella matematica). Cosi, ad esempio, si ipotetizza l'esistenza di frazioni di un secondo (millesimi, milionesimi, trilionesimi) sulla base di dati ottenuti, non direttamente mediante i nostri sensi ma con l'aiuto di altri mezzi. Se fossero disponibili aiuti ancora piü effi- 5 Cfr. il mio articolo "Idiolect and linguistic super-ego", in Studia Linguistica 5.21—27 (1951); ristam-pato nel mio libro Language, Literature, and Life (Lake Bluff, Illinois, 1978), pp. 33—37; traduzione italiana "Idioletto e super-io linguistico" in T. Bolelli (cur.) Linguistica generale, strutturalismo, linguistica storica (Pisa, 1971), pp. 335—341. 6 Oramai e futile continuare la vecchia disputa tra "mentalisti" e "non-mentalisti", giacche e stato dimo-strato che anche i fenomeni chiamati "mentali" si possono interpretare come puramente fisici; cfr. D. M. Armstrong, A materialist theory of the mind (Londra e New York, 1968). 7 Nel suo libro Die Philosophie des Als Ob (Berlino, 1911). 8 Cfr. il mio articolo "Idiolinguistics", nel Twelfth LACUS Forum (Lake Bluff, Illinois, 1986), pp. 5—18. caci, potremmo distinguere anche quadrilionesimi, quintilionesimi ecc. di secondo, e cosi via ad infinitum. Questo procedimento e altri simili sono basati sulla disponi-bilitä di forme linguistiche (in questo caso, di numeri) per riferirci alle nostre unitä ipotetizzate. Per il nostro rapporto con la nostra esperienza della vita quotidiana, perö, una tale precisione non e ne disponibile ne desiderabile. Le informazioni che riceviamo attraverso i nostri cinque sensi sono sempre imprecise, sempre indistinte intorno ai loro margini, almeno fino a un certo punto, e questo fatto si riflette nella struttura linguistica.9 Possiamo illuderci di avere impressioni precise; ma quando esaminiamo un qualsiasi fenomeno in modo piü dettagliato (per esempio, con una lente d'in-grandimento o con uno strumento simile per 1'analisi di fenomeni acustici ecc.) tro-viamo sempre che tali impressioni sono meno esatte di quanto potrebbe sembrare a prima vista. L'esempio piü comunemente citato di questa imprecisione inevitabile e il passaggio continuo e impercettibile da un colore all'altro lungo lo spettro cromati-co: tutte le divisioni che imponiamo tra i colori sono artificiali, come sono anche i termini che usiamo per essi. Dato questo stato di cose, 1'imprecisione non e solamente inerente nel rapporto tra senso e referente, ma e necessaria per la comunicazione umana ed e infatti in sommo grado desiderabile.10 II nostro uso del linguaggio deve essere abbastanza ela-stico per accomodarsi alle somiglianze ricorrenti tra avvenimenti che, in se stessi, sono sempre unici e irripetibili. Un'assoluta unireferenzialitä nelle forme linguistiche sarebbe tale da rendere cosi complicata la comunicazione, e nello stesso tempo cosi limitata, che non potremmo comunicare effettivamente gli uni con gli altri. Quindi, benche ogni forma abbia un senso "centrale" con una referente relativamente predi-cibile, i suoi sensi "marginali" possono e devono necessariamente essere "indistinti", cosi da essere adattabili alle diverse circostanze in cui possono usarsi. Di piü, col passar del tempo anche il senso "centrale" di una forma varia, e deve poter variare, quando le condizioni in cui si usa diventano diverse da quelle che prevalevano ante-riormente. II rifiuto di riconoscere queste veritä elementari della referenza semanti-ca e alla base dell'insistenza poco realistica di puristi su una inesistente fissitä nei sensi di forme linguistiche, dal punto di vista sia sincronico che diacronico. Non sarebbe giustificabile, perö, arguire da queste considerazioni che le refe-renze di tutte le forme linguistiche fossero ugualmente imprecise. Ci sono diversi gradi d'imprecisione, nella referenza semantica come in tutti gli altri aspetti del'es-perienza umana. Mediante un'ampiezza sufficiente nella spiegazione di una forma e mediante limitazioni sull'uso di essa, si puö ridurne 1'imprecisione (sia nella denota-zione che nella connotazione) fino a un punto che puö talvolta essere vicino alia pre- 9 Cfr. il detto di Edward Sapir, "Unfortunately, or luckily, no language is tyrannically consistent. All grammars leak" ("Disgraziatamente, o per fortuna, nessuna lingua e tirannicamente coerente. Tutte le grammatiche perdono acqua [cioe hanno delle crepe]") (Language [New York, 1921]), p. 39. 10 Sull'indeterminatezza, cfr. C. F. Hockett, The view from language (Athens, Georgia, 1977), pp. 218—220. cisione, in modo asintotico, (cioe avvicinandosi ad essa senza mai arrivarci totalmente). In alcuni casi, una tale approssimazione puö essere altamente desiderabile, soprattutto quando tentiamo di discutere in modo scientifico certe materie che, per la loro natura, non sono suscettibili di essere divise in unitä chiaramente distinguibili (come, per esempio, nelle cosiddette "scienze sociali", tra cui anche la linguistica). All'altro estremo, troviamo la necessaria mancanza di precisione, e l'uso frequente di connotazioni e di simbolismi che sarebbero indesiderabili nel discorso scientifico, che caratterizzano Pespressione poetica. Insomma, e ora, da una parte, di abbandonare la concezione erronea dell' "arbitrage du signe" che caratterizza il Vulgärsaussureanismus della "decostruzione" post-strutturalistica nella critica letteraria. D'altra parte, occorre riconoscere, piü di quanto e successo nella recente teoria linguistica, l'arbitrarietä, l'imprecisione e la polisemia inerenti nel normale uso umano del linguaggio. Quindi dovremmo rinun-ziare a qualsiasi tentazione di farlo entrare nel letto di Procruste della matematica o della logica formale alia maniera di Chomsky o della "grammatica Montague". E' ora di tornare alio studio della realtä linguistica come fenomeno della comunicazio-ne tra esseri umani nell'attivitä individuale e sociale della vita. Povzetek POLJUBNOST IN OHLAPNOST V ČLOVEŠKEM GOVORU Citata iz antike sta navedena kot simbol večnega jezikoslovnega vprašanja, ali so besede enopomenske ali ne, ali ima beseda strogo določen pomen in je s tem pomensko (skoraj) nespremenljiva. Ali pa je beseda po svoji naravi večpomenska. Tako gledanje je mogoče razširiti na vsak jezikovni pojav, pa tudi na pojave zunaj jezika (literatura, scenska uprizoritev) in je potemtakem vsakršna interpretacija možna in legitimna. Avtor meni, da so ekstremna umevanja izšla iz preozke razlage Saussurove doktrine o arbitrarnosti jezikovnega znaka; po taki razlagi bi ne bilo nobene povezanosti med jezikovnim znakom in zunajjezi-kovno realnostjo. A Saussure trdi le, da ni mogoče govoriti o logični povezanosti med označenim in označujočim; zgradba jezikovnega znaka torej ni pogojena v naravi pojavov, na katere se jezikovni znak nanaša. Pojmovanje polisemije je treba razširiti na vse jezikovne pojave sploh. Ohlapnost, nepreciznost je bistvena lastnost človeškega govora. Popolna natančnost bi bila za izražanje ovira. Govoreči vendar prilagaja rabo jezikovnih sredstev različnim realnim situacijam, ki so res enkratne in neponovljive. A če bi jih ne mogli izraziti z jezikovnimi sredstvi, ki so nam na voljo, bi bilo sporazumevanje močno otežkočeno. Julie LeBlanc Universite Carleton (CALIFA) Ottawa CDU 801.561.61 LA LINGUISTIQUE DE L'ENONCIATION ET LE CONCEPT DE DEICTIQUE En linguistique de l'enonciation, le concept de deictique est souvent evoque comme allant de pair avec celui de modalite. Tout en etant disposes ä prendre en charge divers elements du cadre enonciatif (le phenomene de la deixis s'occupe sur-tout d'identifier les protagonistes et de preciser le cadre spatio-temporel de l'enonciation tandis que celui de la modalite privilegie les donnees logiques, linguistiques et psychologiques des enonces), ce que ces deux concepts ont egalement en commun, c'est leur "statut clairement enonciatif"1. Les deictiques et les modalites sont non seulement disposes ä tenir compte "du surgissement du sujet dans l'enonce" (deictique), de la "relation que le locuteur entretient par le texte avec l'interlocuteur", mais ils peuvent egalement traduire "l'attitude du sujet parlant ä l'egard de son enonce" (modalite), la "marque que le sujet ne cesse de donner ä son enonce".2 Compte tenu de ce que ces deux phenomenes sont susceptibles d'engendrer, ils doi-vent etre pergus comme les lieux d'inscription "les plus manifestes, les plus voyants"3 de la subjectivite dans le langage. De fagon analogue ä de nombreux concepts enonciatifs, celui de "deictique" est egalement polysemique.4 Dans la mesure oü il est designe par de multiples appellations, ce phenomene vehicule egalement certaines ambigui'tes semantiques resultant de l'emploi synonymique qu'en font les linguistes et les analystes du discours: "shifter ou embrayeurs" (Jespersen 1964, Jakobson 1963, Greimas 1979), "denomination absolue" (Bally 1969), "indicateurs" (Benveniste 1966, Collot 1980), "Operateurs d'individualisation" (Pariente 1973), "deixis anaphorique/deixis indicielle" (Todo-rov 1970), "reference relative" (Lyons 1970), "designateurs" (Corblin 1983), "in-dexical symbols" (Peirce 1955), "egocentric particulars" (Rusell 1947). 1 Catherine Fuchs, "Les Problematiques enonciatives: esquisse d'une presentation historique et critique", DRLA V (1981): 42. 2 Jean Dubois, "Enonce et enonciation", Langages 13 (1969): 100—106. 3 Kerbrat-Orecchioni, L 'Enonciation. De ia subjectivite dans ie langage (Paris: Armand Colin, 1980) 32—33. 4 Pour Maingueneau qui distingue les pronoms personnels et les embrayeurs, les deictiques ne ren-voient qu'aux enonces spatio-temporels. Approcheä l'enonciation en linguistiquefrancaise (Paris: Ha-chette, 1981). Rüssel et Reichenbach reduisent la problematique de la deixis au demonstratif "ceci". Voir Reichenbach, Elements of Symbolic Logic (London: MacMillan, 1947) et Russell, Human Knowledge: Its Scope and Limits (New York: Simon and Schuster, 1948). En depit de sa terminologie fluctuante, dans le cadre general de la deixis, deux courants semblent etre favorises: celui des "shifters" ou embrayeurs ainsi qu'ils sont definis par Jespersen, Jakobson et Greimas et celui des deictiques au sens que leur donnent Benveniste, Dubois, Kerbrat-Orecchioni et Pariente. On retrouve egale-ment chez ces auteurs un certain interet pour les problemes de la personne et du temps. C'est en nous concentrant sur ces deux phenomenes que nous nous propo-sons d'aborder la problematique de la deixis, laissant de cote la question des demon-stratifs et des indicateurs spatiaux. Bref, meme si nous reconnaissons la valeur d'une esquisse historique et critique du concept de la deixis, notre intention ici, n'est pas de retracer Revolution conceptuelle de ce phenomene, mais plutot d'indiquer l'apport de la linguistique et de la linguistique de l'enonciation au phenomene de la deixis. C'est en privilegiant les ouvrages de nombreux linguistes et analystes de discours de langue frangaise que nous nous appreterons ä eclairer le brouillage termi-nologique qui entoure le concept de la deixis et l'eventail des termes qui lui sont as-socies (embrayeurs, "shifters", deictiques et Operateurs d'individualisation). 1. LES EMBRAYEURS (SHIFTERS)5 Le terme d'embrayeur nous parvient de Nicolas Ruwet comme traduction de "shifter". Bien qu'on retrouve ce concept chez Otto Jespersen (1921), sa popularite date des Essais de linguistique generale de Roman Jakobson et d'un article en parti-culier: "Les Embrayeurs, les categories verbales et le verbe russe."6 Le concept d'embrayeur, que Jespersen percevait comme une "classe de mots [...] dont le sens varie avec la situation,"7 sera redefini par Jakobson comme une "classe speciale d'unites grammaticales [dont] la signification [...] ne peut etre definie en dehors d'une reference au message" comme des elements du code linguistique qui possedent "une signification generale propre" et qui "renvoient obligatoirement au message."8 C'est, d'une part, en depla?ant l'accent de la situation au message, et d'autre part, en privilegiant la personne grammaticale et les categories verbales, en fonction de l'opposition embrayeurs/non-embrayeurs, que Jakobson aborde la question 5 L'introduction du mot embrayeur, comme traduction du terme "shifter", a fait l'objet de nombreux commentaires. Pierre Kuentz suggere que le concept de "shifter" qui dit "glissement" et "decalage" acquiert par le mot "embrayeur" de nouvelles connotations faisant appel aux concepts de "prise" et "d'ancrage". "Parole/Discours", Langue franfaise no 13 (1972): 27. Michel Collot qui prefere le terme "indicateur" ä ceux de deixis et de "shifter" explique que tout en possedant le merite d'accentuer l'articulation des expressions referentielles sur une situation, le concept d'"embrayeur" est peu satis-faisant: "il ne comporte pas de racine deik-, et done ne suggere pas assez nettement la parente essentielle pour notre propos". "La Dimension de la deictique", Litterature no 38 mai (1980): 65. 6 La version originale s'intitulait "Shifters, Verbal Categories and the Russian Verb," The Russian Language Project 1957. 7 C'est ainsi que Nicolas Ruwet traduit la definition des "shifters" evoquee par Jespersen dans Language. Its Nature, Development and Origin (New York: W.W. Norton and Company Inc., 1964) 123. "Shifters. A class of words which presents grave difficulty to children are those whose meaning differs according to the situation [...] father, mother. The most important class of shifters are the personal pronouns." 8 Essais de linguistique generale (Paris: Minuit, 1963) 178—179. d'embrayage linguistique.9 La presence et/ou l'absence d'embrayeurs s'averent essentielles par exemple aux distinctions: "histoire/discours" (Benveniste 1966); "distance/modalisation, transparence/tension" (Dubois 1969); discours explicite/ /discours implicite" (Todorov 1972); "subjectivite explicite/subjectivite implicite" (Kerbrat-Orecchioni 1980). En depit de la nature heterogene de ces nombreuses oppositions, ce qui leur semble commun c'est l'idee de marques enonciatives, tendant vers l'enonce ou vers l'enonciation.10 Si nous avions ä resumer l'essentiel de l'etude de Jakobson, nous dirions que la classe d'embrayeurs recouvre, selon celui-ci, deux elements essentiels: les personnes et les formes verbales. Greimas et Courtes introduiront, plus de trois decennies apres Jakobson, au sein d'une theorie globale de l'analyse du discours, le concept d'embrayage actantiel, temporel et spatial. En tentant de formaliser un concept qui, ä l'origine, etait restreint ä quelques phenomenes, ces auteurs sont parvenus ä arti-culer tout un ensemble de procedures: distance enonciative, identification entre sujet d'enonciation et sujet d'enonce, structure pronominale et temporelle, qui ont fait I'objet de nombreuses etudes litteraires.11 C'est par la dichotomie embrayeurs/non-embrayeurs que Jakobson cherchait ä tenir compte de la presence et de l'absence de reference au proces d'enonciation. Greimas et Courtes opposeront le concept d'"embrayage" (engagement) ä celui de "debrayage" (disengagement).12 A l'inverse du debrayage qui est l'expulsion, hors de l'instance de l'enonciation, [...] l'embrayage designe l'effet de retour ä l'enonciation, pro-duit par la suspension de l'opposition entre certains termes des categories de personne et/ou de l'espace et/ou du temps [...] (Greimas/Courtes, 118). 9 C'est en distinguant l'enonciation de 1'enonce et l'acte des protagonistes que Jakobson se propose de classer les categories verbales. Ce qui sert en quelque sorte aux classements des verbes, c'est la presence (l'implication) et l'absence (manque d'implication) des protagonistes au sein du proces d'enonciation. On pourrait done interpreter cette idee de categories marquees ou denuees de references au proces d'enonciation comme le principe fondamental sur lequel repose de nombreuses etudes traitant le phenomene de l'enonciation. 10 Dans le Dictionnaire de linguistique, l'on propose de decrire la classification des categories verbales de Jakobson de la fafon suivante: "Protagoniste implique: mise en rapport du protagoniste du proces de l'enonce avec le protagoniste du proces de l'enonciation [...]. Protagoniste non-implique: mise en rapport du proces de l'enonce et du proces de l'enonciation [...]" (84—85). 11 Pour ce qui est des nombreuses etudes d'ordre litteraire dans lesquelles les concepts de deictique et d'embrayage/debrayage sont privilegies, il faut signaler, entre autres, Celles de: Jean-Michel Adam, "Enonciation et discours litteraire," Linguistique et discours litteraire (Paris: Larousse, 1976); Michel Collot, "La Dimension du deictique," Litterature no 38 mai (1980): 62—76; Francis Corblin, "Les Designateurs dans les romans," Poetique no 54 (1983): 199—212; Andre Joly, "Sur l'acte d'enonciation. A propos d'un fragment de discours interieur," Bulletin de la societe de stylistique anglaise no 3 (1981): 19—45; Louise Milot, "La 'Savante' mise eri discours du discours populaire," Etudes litteraires no 1 avril (1983): 135—162; Louis Panier, "La Bombe dans le discours. Enonciation et mise en discours dans un article de presse," Etudes litteraires no 1 avril (1983): 55—78; Pierre Van den Heuvel, "Revelations d'un discours mensonger: les deictiques temporeis dans La Symphonie pastorale, " Neophilologus LXXII no 3 (1988): 366—375. 12 A. Greimas, J. Courtes, Semiotique. Dictionnaire raisonne de la theorie du langage (Paris: Hachtet-te, 1979) 119 et 79. [...] l'ensemble de procedures que nous appelons embrayage [...] vise ä produi-re, entre autres choses, un effet d'identification entre le sujet de l'enonce et le sujet de l'enonciation (119). Dans sa definition du concept de "shifter", Jespersen mettait l'accent sur la "situation" et Jakobson sur le "message". Greimas et Courtes se distingueront non seu-lement par leur effort d'esquisser une typologie des procedures d'embrayage et de debrayage, mais egalement par l'importance qu'ils accorderont ä l'identification et ä la distance. II faut signaler que cette opposition servira de base aux differentes procedures d'embrayage et de dćbrayage: les embrayages et les debrayages actantiels s'articuleront selon l'opposition (benvenistienne) "personne/non-personne" (79), les embrayages et les debrayages temporeis mettront en scene une distinction adverbiale "maintenant/non-maintenant" (81) et les embrayages et les debrayages spatiaux postuleront une distinction entre "ici/non-ici" (81). Si une typologie des procedures d'embrayage permet de prendre en charge les marques d'investissement et de desinvestissement du sujet d'enonciation dans son enonce, par une etude de ses lieux d'ancrage (indicateurs actantiel, temporel et spatial), ce classement peut egalement servir ä etablir une "typologie des unites discursi-ves."13 C'est e-sentiellement ce que visait Benveniste et ses successeurs (Sumpf, Dubois, Charaudeaću, Pecheux, Kerbrat-Orecchioni, Culioli) par leur recensement des marques enonciatives. Que cet acte de reperage ait pour but de decrire la relation du "sujet parlant au processus de production des phrases (enonciation)"14 ou qu'il vise ä degager la structure du discours en determinant la "regularite d'occurrences de certains elements linguistiques,"15 c'est d'un effort de classification des discours dont il s'agit. 2. LES DEICTIQUES Dans le cadre de l'Ecole fran?aise de l'analyse du discours, Benveniste a joue un röle determinant.16 D'ailleurs, Greimas et Courtes signalent que c'est autant ä celui-ci qu'ä Jakobson qu'ils doivent leurs concepts d'embrayeurs et de debrayeurs. Bien qu'il ne fasse pas explicitement allusion ä cette terminologie, c'est par l'entre- 13 A. Greimas, J. Courtes, Semiotique. Dictionnaire raisonne de la theorie du langage 121. 14 Dubois et al. Dictionnaire de linguistique 32. 15 Zellig Harris, "L'Analyse du discours," Langage no 13 mars (1969): 9—10. 16 Jean Dubois et Tzvetan Todorov sont d'autres membres de "l'Žcole fran?aise" de l'analyse du discours qui ont egalement traite la question de la deixis. Dans le Dictionnaire de linguistique, le concept de deictique est decrit comme tout phenomene qui renvoie, soit ä la situation d'enonciation, soit au moment de l'enonce, soit au sujet parlant (137). A l'instar de Benveniste, Todorov envisage egalement quatre types de categories indicielles: "les interlocuteurs, le temps de l'allocution, son lieu et ses modalites" (7). En empruntant ä Benveniste et ä Morris les concepts de "signes pragmatiques" et de "signes syntaxiques", Todorov partage les formes deictiques en "deixis indicielle" et "deixis anapho-rique": la premiere relevant de la "science de l'enonciation" et la seconde "du champ de la rhetorique". "Problemes de l'enonciation," Langages no 17 (1970): 10. mise des substantifs, "deixis" (1966, 253), "indicateurs" (1966, 253) et "deictique" (1974, 69), que Benveniste tentera de decrire les procedes linguistiques susceptibles de faire reference au sujet d'enonciation (formes pronominales), ä l'instance de l'enonciation (categories verbales et aspectuelles) et ä la situation de l'enonciation (demonstratifs et locutions adverbiales). [...] la deixis est contemporaine de l'instance de discours qui porte l'indicateur de personne. L'essentiel est done la relation entre l'indicateur (de personne, de temps, de lieu, d'objet montre etc.) et la presente instance de discours (1966, 253). [...] les indicateurs de la deixis, [...] organisent les relations spatiales et tempo-relles autour du 'sujet' pris comme repere: "ceci, ici, maintenant" et leurs nom-breuses correlations "cela, hier, l'an dernier, demain", etc. (1966, 262). Quiconque dit "maintenant, aujourd'hui, en ce moment" localise un evenement comme simultane ä son discours [...].17 Ce qui est pergu par Benveniste comme l'element fondamental sur lequel repo-sent las procedures de deictisation, ce n'est pas la situation (Jespersen) ou la reference au message (Jakobson), mais "l'instance de discours": les actes de discours par les-quels la langue est actualisee en parole.18 Dans les ecrits de Benveniste, publies ante-rieurement aux annees soixante-dix, la problematique de la deixis est etroitement liee ä celle de la subjectivite.19 Apres avoir evoque l'idee que le "fondement de la subjectivite est dans l'exercice de la langue" (1966, 261) et que le "langage est [...] la possibilite de la subjectivite du fait qu'il contient toujours les formes linguistiques appropriees ä son expression (1966, 263), Benveniste traite les pronoms personnels, les categories verbales et les adverbes de temps et de lieu comme des lieux d'inscription de la subjectivite langagiere. Les pronoms personnels seront decrits comme "le fondement de la subjectivite" (1966, 260), comme "le premier point d'appui pour cette mise au jour de la subjectivite dans le langage" (1966, 262);20 Dans son analyse des pronoms Benveniste pre- 17 Emile Benveniste, "Le Langage et l'individuel," Diogene no 51 juillet-septembre (1965): 11. 18 C'est ainsi que le phenomene d'instance est defini dans le Dictionnaire de linguistique 264. 19 Outre Jakobson et Benveniste, un autre linguiste d'origine allemande, Karl Bühler, doit egalement etre reconnu comme un des precurseurs du concept des deictiques. Ainsi que le signale John Lyons (1982), Bühler s'interessait, plus de deux decennies avant Benveniste, ä la nature expressive et subjective de la deixis. A ce sujet consulter Spractheorie (1934). 20 Charles Fillmore, qui est reconnu comme un des precurseurs de la theorie de la deixis en linguistique americaine, decrit egalement les pronoms comme la forme des deictiques la plus evidente: "Those aspects of communication acts which are traditionally treated under this heading are (i) the identity of the interlocutors, ie. person deixis; (ii) the time at which the communication act takes place, i.e., time deixis-, and (iii) the location(s) of the interlocutors at the time of the communication act, i.e., place deixis. The most obvious manifestations of deictic categories in languages are to be found in the system of pronouns". "Toward a Theory of Deixis," University of Hawaii Papers in Linguistics vol 3 number 4, (April 1971): 219. sente les presupposes sur lesquels reposent encore aujourd'hui de nombreuses etudes traitant de 1'enonciation: L'installation de la "subjectivite" dans le langage cree, dans le langage et, croyons-nous, hors du langage aussi bien, la categorie de la personne (1966, 263). Est 'ego' qui dit 'ego'. Nous trouvons lä le fondement de la 'subjectivite', qui se determine par le statut linguistique de la personne (1966, 260). Selon Benveniste, tenir compte des effets de sens produits par les changements des formes pronominales nous permet non seulement de "mieux discerner" les lieux d'inscription de la subjectivite langagiere, mais egalement de constituer une "theorie de la personne verbale."21 L'opposition des pronoms de la premiere personne ä ceux de la deuxieme et de la troisieme (dite la non-personne) a donne lieu ä de nombreuses dichotomies. Les "correlations de subjectivite et de personnalite" sont fon-dees sur l'opposition de la "personne subjective 'je'" et de la "personne non-subjective 'tu'" ä la forme de la "non-personne, 'il'"22; "1'enonciation non-subjective et subjective"23 met en valeur l'aspect descriptif et engageant de la forme pronominalere certains verbes; la dichotomie "discours/histoire", qui depend pour son actualisation de la temporalite, repose egalement sur une opposition d'ordre prono-mipal.24 Le discours emploie librement toutes les formes personnelles du verbe, aussi bien je/tu que il. Explicite ou non, la relation de personne est presente partout (1966, 242). Nous definirons le recit historique comme le mode d'enonciation qui exclut toute forme linguistique "autobiographique". L'historien ne dira jamais je ni tu, ni iti, ni maintenant, parce qu'il n'empruntera jamais l'appareil formel du discours [...] (1966, 239). La categorie de la deixis, et done des lieux d'inscription de la subjectivite langagiere, qui etait restreinte aux pronoms, ä la dimension temporelle, aux locutions adverbiales et aux demonstratifs, prendra en charge de nombreux traits d'ordre syn- 21 E. Benveniste, Problemes de linguistique generale 1, 265 et 227. 22 E. Benveniste, Problemes de linguistique generale 2, 232 et 235. 23 E. Benveniste, Problemes de linguistique generale 1, 265. 24 Gerard Genette commente la dichotomie de Benveniste en suggerant que ces deux plans d'enonciation peuvent etre reduits ä une opposition entre "l'objectivite du recit" et "la subjectivite du discours." "L'objectivite du recit", nous dit Genette, "[...] se definit par l'absence de toute reference au narra-teur [...]." Inversement "[...] est subjectif, le discours oü se marque explicitement ou non la presence de (ou la reference k)je, mais ce je ne se definit pas autrement que comme la personne qui tient ce dis cours [...]." "Frontieres du recit," L'Analyse structurale du recit (Paris: Seuil, 1981) 166. taxique qui, jusqu'alors, avaient ete negliges: l'interrogation, l'intimation, l'assertion et la modalisation (1974, 84—85). En plus d'accentuer "la relation discursive au par-tenaire" (1974, 85), ces quatre fonctions syntaxiques posent egalement, comme formes discursives, "deux protagonistes": l'une "source" et l'autre "but de l'enoncia-tion" (1974, 85).2S Reprenant la these fondamentale de Benveniste, Catherine Kerbrat-Orecchioni accorde une place d'importance aux pronoms et aux indicateurs spatio-temporels. C'est ainsi qu'elle definit les deictiques: Ce sont les unites linguistiques dont le fonctionnement semantico-referentiel [...] implique une prise en consideration de certains des elements constitutifs de la situation de communication, ä savoir — le röle que tiennent dans le proces d'enonciation les actants de l'enonce — la situation spatio-temporelle du locuteur, et eventuellement de 1'allocu-taire.26 [...] les deictiques sont ä considerer [...] comme ce qui rend possible l'activite discursive elle-meme.27 Tout en s'inspirant de Benveniste pour ce qui est du fonctionnement semantico-referentiel des deictiques, Kerbrat-Orecchioni se distinguera de lui en suggerant qu'une description impersonnelle "peut devoiler un certain subjectivisme et un re-cit enonce par un je, adopter un point de vue universaliste" (1980, 152): La subjectivite peut emprunter les voies du 'il' et l'objectivite Celles du 'je' [...] puisque l'on peut concurremment appeler subjective: (i) l'attitude qui consiste ä parier ouvertement de soi; (ii) celle qui consiste ä parier d'autre chose, mais en termes mediatises par une vision interpretative personnelle (153). [...] on peut fort bien parier de soi en s'abstenant de la surface textuelle [...] et parier "d'un autre" en disant "je" (152). Pour envisager ce "paradoxe enonciatif" l'auteur considere "d'autres lieux plus subtils", de subjectivite langagiere, ä savoir "les subjectivemes affectifs et evalua-tifs", les "modalisateurs" et les "axiologiques". Ces domaines doivent etre pergus, ä l'instar des categories syntaxiques de Benveniste, comme une tentative d'etendre la 25 Cette preoccupation pour la valeur interlocutoire des deictiques avait dejä efe enoncee par Benveniste anterieurement, par rapport aux pronoms: "c'est dans une realite dialectique englobant les deux termes ["je" et "tu"] et les definissant par relation mutuelle qu'on decouvre le fondement linguistique de la subjectivite" (260, 1966). En faisant appel ä ces elements d'ordre syntaxique, Benveniste est, d'une part, parvenu ä etendre la categorie de la deixis, et d'autre part, ä introduire d'autres phenomenes (outre les pronoms) susceptibles de tenir compte du rapport ä l'interlocuteur. 26 L'Enonciation. De la subjectivite dans le langage. (Paris: Armand Colin, 1980) 36. 27 L'Enonciation. De la subjectivite dans le langage 69. Toutes references ä l'ouvrage de Kerbrat--Orecchioni seront, desormais, inserees entre parentheses au sein de notre texte. problematique de la deixis. C'est que ces elements viennent en quelque sorte completer le premier systeme d'ordre grammatical, "la subjectivite deictique" (Kerbrat-Orecchioni 1980,149) en engendrant un second ensemble d'unites duquel peut emer-ger "une subjectivite emotionnelle."28 Dans cette tentative de reperer et de decrire les lieux d'ancrage du sujet d'enonciation, Kerbrat-Orecchioni conclut non seule-ment que "toutes les phrases sont en un sens marquees subjectivement" (156), mais que la marque de l'enonciateur s'inscrit "selon des modes et des degres divers" (157).29 De fagon analogue ä Kerbrat-Orecchioni, nous croyons que la subjectivite est susceptible de se manifester par de nombreux procedes qui impliquent tous le sujet enonciateur ä des degres divers. Dans la mesure ou les indicateurs de la deixis (pronoms, marques spatio-temporelles, adverbes de temps et de lieu) sont disposes ä preciser les protagonistes ainsi que le cadre spatio-temporel de l'enonciation, ils doi-vent etre pergus comme les lieux les plus prononces et les plus exploites de la manifestation textuelle de la subjectivite. 3. LES OPERATEURS D'INDIVIDUALISATION Contrairement aux linguistes, semioticiens et analystes du discours auxquels nous venons de faire appel, c'est par l'entremise de trois concepts, "designation nominative", "designation par indicateurs" et "Operateurs d'individualisation" que Jean-Claude Pariente traite le phenomene de la deixis. La notion "d'operateur d'individualisation", dont se sert Pariente pour aborder la question de la nature in-dividualisante de certaines expressions, renvoie ä deux phenomenes distincts: aux noms propres et aux indicateurs pronominaux, spatio-temporels et de demonstration.30 Ainsi que les noms propres, nous dit Pariente, "la fonction des indicateurs n'est pas de faire connaitre l'individu, c'est de le faire reconnaitre, [...] d'en per-mettre la connaissance en donnant le moyen de le designer [...]".31 Comme ses predecesseurs, Pariente a reparti les indicateurs selon qu'ils renvoient ä l'emetteur ou au recepteur, aux "circonstances temporelles" ou aux "circonstan-ces locales" d'enonciation. Tel que Jakobson, pour qui le "message" etait l'element fondamental du phenomene d'embrayage, Pariente considere le message comme un "evenement singulier" qui doit etre situe "en un point de l'espace et du temps" (90). 28 Edouart Morot-Sir, "Texte, reference et deictique," Texte I (1982): 127. 29 Dans son chapitre sur les subjectivemes affectifs et evaluatifs, Kerbrat-Orecchioni reitere cette idee, mais en nous fournissant cette fois une explication pour la presence predominante de la subjectivite dans le langage: "II va de soi que toute unite lexicale est, en un sens, subjective, puisque les mots de la langue ne sont jamais que des symboles substitutifs et interpretatifs des 'choses'". L 'Enonciation. De la subjectivite dans le langage (70). 30 Jean-Claude Pariente oppose la "designation nominative" (noms propres) ä la "designation par indicateurs" (deictiques) (69). Ces deux formes d'expressions fonctionnent selon I'auteur comme des "Operateurs d'individualisation", qui "permettent de passer du niveau des classes et des concepts ä ce-lui des individus" (58) Le Langage et l'individuel (Paris: Armand Colin, 1973). 31 Le Langage et l'individuel 115. Michel Collot se sert egalement du concept d'"indicateur" pour renvo-yer aux pronoms personnels, aux adverbes de temps et de lieu et aux demonstratifs. "L'interet du mot 'indicateur'", explique Collot, "c'est qu'il rassemble toutes ces expressions en une categorie unique [...]." "La Dimension du deictique," Litterature no 38 mai (1980): 65. De fagon analogue ä Jespersen qui decrivait les embrayeurs comme les elements les plus difficiles ä prendre en charge, selon Pariente les indicateurs ne seront employes correctement que lorsque le Iocuteur aura appris ä situer "ce dont il parle [...] par rapport au fait qu'il en parle" (104). "La puissance de designer", ecrit Pariente, n'appartient au sujet parlant que dans la mesure ou il est capable de se "situer dans le monde" (101). Le message par lequel l'objet designe est articule peut etre brouille par le sujet enonciateur, si ce dernier neglige d'indiquer les circonstances spatiales et temporel-les de son enonciation ou s'il neglige de s'identifier. C'est dans cette possibilite de "reperer 1'individuel" (108) et de "designer sans ambiguite" (105) le temps et le lieu du proces d'enonciation, que nous devons reconnaitre la valeur des "Operateurs d'individualisation". Parce qu'ils peuvent soulever toute ambiguite quant au message et quant au sujet parlant, les indicateurs et les noms propres "autorisent ä designer sans ambiguite l'individualite sur laquelle nous enquetons:" (110) La presence des indicateurs et des noms propres dans le langage conditionne [...] la possibilite d'un elargissement de notre savoir empirique. Car ils autorisent ä designer sans ambiguite l'individualite [...] sur laquelle nous enquetons. Dans le langage des hommes ils sont indispensables (110). Pour Benveniste, les indicateurs de la deixis etaient pergus comme le "premier point d'appui pour cette mise au jour de la subjectivite dans le langage" (1966, 262), tandis que pour Pariente, les indicateurs sont autant des moyens d'individualiser que de desambigulser. C'est par ses remarques pertinentes, sur les effets obtenus par le "brouillage" des deictiques, que Pariente se distinguera de ses predecesseurs qui etaient plus engages ä reperer les Iieux d'ancrage de la subjectivite langagiere, qu'ä discourir sur les effets qui peuvent etre crees par l'absence d'indicateurs de la deixis dans le discours. Bref, c'est dans ses reflexions, sur les effets d'ambigui'tes suscepti-bles de naitre du fonctionnement inefficace des Operateurs d'individualisation, que nous retrouvons la valeur de l'etude de Pariente. 4. EN GUISE DE CONCLUSION L'on voit par ce qui precede, que le concept de "deictique" renvoie ä un ensemble d'elements (pronoms, indicateurs spatio-temporels, demonstratifs, etc.), qu'il est dćsigne par de maintes appellations (embrayeurs, deictiques, indicateurs, Operateurs) et qu'en tant que phenomene enonciatif, il peut tenir compte de nombreux elements d'ordre litteraire. Parce que les deictiques renvoient aux formes pronominales, ils permettent d'analyser certains elements traitant de la "voix" narrative: sujet d'enonciation, interlocuteur, perspective narrative, modes de recit.32 Dans la me- 32 Voir ä ce sujet notre article, "Giissements deictiques et discours schizophrenique dans Apres la boue de Gilbert La Rocque," Voix et images no 45 (1990), au sein duquel cette question est traitee. sure oü ils renvoient aux temps verbaux, ils permettent de tenir compte des nom-breux problemes lies ä la question de la temporalite narrative: temps du recit, discordances temporelles, perspective et attitude de locution. Par ailleurs, les deictiques peuvent aider ä preciser le fonctionnement d'une oeuvre en prenant en charge les principaux elements du cadre enonciatif: instances locutrice et interlocutrice du proces d'enonciation et circonstances spatio-temporelles de l'enonciation.33 Qu'il s'agisse de formes pronominales ou d'indicateurs spatio-temporels, ce sont des lieux d'inscription d'un sujet enonciateur et de la manifestation textuelle de la subjectivite langagiere dont il est question. Pour ce qui est de la valeur de la deixis pour l'analyse de textes litteraires, il importe de signaler que, pour que ce concept devienne operatoire pour l'analyse de textes litteraires, il faut tout d'abord tenir compte du fait qu'ä l'encontre du discours du "reel", qui postule la copresence d'interlocuteurs et l'appropriation successive du langage ainsi qu'un contexte spatio-temporel determine, le texte litteraire ne peut que restituer le processus d'enonciation sous forme de traces. Autrement dit, "l'enonciation litteraire" ne peut pas etre per?ue comme un veritable echange lingui-stique, car eile ne peut rendre compte du "caractere immediat [...] de l'interlo-cution."34 Quelle que soit la nature des indicateurs de la deixis, dans tout texte litteraire, il ne peut s'agir que des traces, que de "l'empreinte du proces d'enonciation dans l'enonce."35 Bref, meme si nous admettons que les deictiques presentent de nombreuses ambiguites sur les plans theoriques et analytiques, ce phenomene de-meure neanmoins fondamental aux conditions de possibilites de sens et correlative-ment ä la representation de la subjectivite dans le langage. Povzetek LINGVISTIKA IZREKANJA IN KONCEPT DEIKTIČNE PRVINE S konceptom deiktične prvine, ki ima v okviru lingvistike izrekanja skupaj s konceptom modalnosti pomembno mesto, so se ukvarjali že številni jezikoslovci in analitiki diskurza (npr. Jespersen, Jakobson, Benveniste, Greimas, Pariente), ga različno poimenovali (npr. embrayeur/shifter, indicateur, Operateur d'individualisation in s temi termini mislili na zaimke, krajevne in časovne prislovne izraze, kazalne elemente itd. Pri analizi narativnih besedil je s pomočjo tega koncepta mogoče kljub nekaterim omejitvam pristopiti k problemom, kot so pripovedovalec in njegova perspektiva, časovne neskladnosti v besedilu, časovna umestitev ipd. 33 Dominique Maingueneau suggere que les deictiques sont etroitement lies ä de nombreux concepts d'ordre narratologique: les "problemes de reperage deictique et non-deictique interferent avec la clas-sique question des "points de vue", des "visions", des "perspectives", de la "focalisation" ä laquelle s'interessent depuis longtemps les theoriciens des techniques narratives." Elements de linguistique pour le texte litteraire (Paris: Bordas, 1986) 21. 34 Dominique Maingueneau, Elements de linguistique pour le texte litteraire 9. De fa?on encore plus precise, Maingueneau suggere: — [...] la notion de "situation d'enonciation" ne presente pas un visage aussi evident lorsqu'il s'agit de textes litteraires que Iorsqu'on a affaire ä des echanges linguistiques ordinaires (oü les interlocuteurs dialoguent au meme endroit), mais l'enonciation litteraire, en tant precisement qu'elle est une enonciation, n'echappe pas ä la regie commune (1). 35 T. Todorov, "Enonciation," Dictionnaire encyclopedique des sciences du langage (Paris: Seuil, 1972) 405. Claude Vincenot INALCO, Paris CDU 801.56 LA SUBORDINATION La subordination peut etre envisagee d'un point de vue purement syntaxique (subordination du 1er degre (1), qui sera ditepartielle/ du 2eme degre ou totale), ou sous 1'angle morpho-syntaxique, le seul qui nous interesse ici, dans le cadre de la subordination totale. Sur le plan morpho-syntaxique, il y a lieu de distinguer deux sortes de subordination: la subordination translative, marquee par un mot translatif, et Insubordination modale, marquee par le mode du verbe subordonne. Ces deux marques concur-rentielles peuvent etre associees correlativement dans la subordination mixte ou ambivalente. Enfin, la subordination peut, theoriquement, n'etre pas marquee du tout, comme c'est le cas de la subordination partielle dans Hotel Dieu. Ces quatre cas de figures peuvent etre rassembles dans la matrice suivante: subordination 1 2 3 4 translative + — + — modale — + + — 1. LA SUBORDINATION TRANSLATIVE La subordination translative s'opere au moyen d'une conjonction de subordination ou d'un pronom/adjectif/adverbe relatif/interrogatif. En latin, lorsque, dans la subordonnee, le choix est possible entre indicatif et subjonctif, autrement dit lorsque l'opposition modale y est semantiquement distinctive, le subjonctif ne sau-rait avoir de fonction subordonnante: Roma sic appellata est quod a Romulo condita est. "Romme fut ainsi appelee parce qu'elle fut fondee par Romulus" (cause objective) (2). Romulus Remum fratrem interfecit quod per ludibrium novae urbis moenia transi-luisset. "Romulus tua son frere parce que (selon lui) il avait saute par derision au-dessus des murailles de la nouvelle ville" (2). La subordination peut etre annoncee/rappelee dans la principale/ dans la subordonnee par un correlat general ou particulier ("antecedent" du pronom relatif). Situe dans la principale, le correlat joue le role de translatif surordonant. Le denivellement syntaxique est alors doublement marque: vers le haut, dans la principale, et vers le bas, dans la subordonnee: Ut sementem feceris, ita metes (Ciceron, De oratore). "Tu recoltera comme tu auras seme" (3) Ita est ici correlat general anaphorique. Id, quod constituerant facere conantur, ut exeant... (Cesar, De bello Gallico, 1.5.1.) "Iis entreprennent de faire ce qu'ils avaient decide, ä savoir de sortir..." (4) Id est ici correlat-antecedent de quod et correlat (cataphorique) de ut, comme dans: Non is uir est, ut/qui... sentiat (Ciceron, Pro L. Valerio Flacco) "II n'est pas un homme ä comprendre/tel qu'il comprenne" (4). Silua, ubi/in qua sumus pulcherrima est. "La foret oü nous sommes est tres belle" Silua est ici correlat-antecedent particulier, ce qui ne l'empeche pas d'etre surordonnant. L'insertion de l'antecedent particulier dans la subordonnee substitue ä sa fonc-tion surordonnante une fonction subordonnante d'appoint, marquee par l'accord en cas avec le relatif: Epistola, quam mihi misisti, mihi fuit gratissima Quam mihi misisti epistolam, ea fuit mihi gratissima. "La lettre que tu m'a ecrite m'a fait grand plaisir" (5) Ainsi doublement marque dans la subordonnee, le deni vehement syntaxique se voit en outre renforce par la presence, dans la principale, d'un correlat surordonnant (ea). La subordination mixte (translative et modale: cf. infra) constitue un autre cas de denivellement syntaxique doublement marque dans la subordonnee. 2. SUBORDINATION MODALE En latin, la subordination peut n'etre exprimee que par le mode du verbe de la subordonnee. Le latin possede trois modes subordonnants: un mode personnel, le subjonctif, et deux modes impersonnels, Pinfinitif et le participe. II y a done lieu de distinguer la subordination subjonctive, qui est personnelle, et les subordinations infinitive et participiale, qui sont impersonnelles. 2.1. La subordination modale personnelle: la subordination subjonctive La "grammaire essentielle du latin" (6) presente ainsi la subordination modale subjonctive: "Apres un certain nombre de verbes et de locutions verbales, la proposition completive au subjonctif peut n'etre introduite par aucune conjonction de subordination; on dit qu'il y a simple parataxe (d'un mot grec signifiant juxtaposition); en d'autres termes, la completive au subjonctif est une proposition au subjonctif de souhait ou d'ordre, simplement juxtaposee au verbe introducteur." Or il y a contradiction entre les termes de "juxtaposition" ou "parataxe" qui impliquent deux propositions independantes, et de "completive", necessairement subordonnee ä une principale. C'est done faute d'avoir reconnu la valeur subordonnante du subjonctif que certains grammairiens parlent ici de parataxe. En fait, il y aurait lieu de distinguer entre juxtaposition, critere purement formel, et parataxe, critere fonc-tionnel, oppose ä subordination ou hypotaxe. C'est ce que semble faire implicite-ment M. Lavency lorsqu'il ecrit (7): "D'autres fois, il n'y a pas de mot subordon-nant: la subordination peut alors etre marquee ä la fois par le cas du nom sujet (Acc. ou Abi. et non N.) et par le mode du verbe predicat (infinitif ou participe, et non mode personnel); elle peut enfin, mais beaucoup plus rarement, etre signaleepar la seule juxtaposition et par le mode (subjonctif) du verbe. Voici quelques exemples de subordination purement subjonctive, et done purement modale: on notera qu'il s'agit toujours de subordonnees completives (complement d'objet direct ou second actant, selon la terminologie de L. Tesniere): Uolo tu ad me scribas. "Je veux que tu m'ecrives." (8) Perturbantur, copiasne ducere. ..an... an... praestaret (Cesar, De bello Gallico, 4.14.2). "Dans le desarroi, ils se demandent s'il vaut mieux conduire les troupes... ou... ou..." (9). Et, avec un verbe principal impersonnel: Haec facia t oportet. "A lui de faire cela" (10) 2.2. Subordination modale impersonnelle 2.2.1. Subordination infinitive Dans la proposition infinitive, c'est la desinence d'infinitif qui fait fonction de subordonnant: Sine puerum dormire. "Laisse l'enfant dormir" Le sujet de la proposition infinitive est generalement ä l'accusatif. Le sujet d'une proposition principale ou independante etant au nominatif, on a vu dans l'accusatif sujet de la proposition infinitive une marque de subordination (Lavency, cf supra). En realite, si le sujet ä l'accusatif est bien subordonne au verbe de la subordonnee, il est sous la dependance du verbe principal, necessairement transitif. La desinence d'accusatif apparait, ainsi comme une resurgence de la proposition principale dans la subordonnee: Sine -urn (niveau de la principale) puer- dorm-ire (niveau de la subordonnee) Vue sous cet angle, la desinence d'accusatif sert de correlat surordonnant ä celle d'infinitif, situee dans la subordonnee. Avec un verbe principal impersonnel, le sujet de la proposition infinitive peut etre au datif: Si nobis... perire hodie necesse est. (Tacite, Historiae, 1.29.4) "S'il nous faut perir aujourd'hui" (11) Sous la dependance et dans le prolongement du verbe principal, ce datif, resurgence de la principale dans la subordonnee, est correlatif de la desinence d'infinitif. A ce titre, et done au meme titre que l'accusatif sujet d'une proposition infinitive, il surordonne la principale ä la proposition subordonnee par l'infinitif. Quant ä l'infinitif, forme semi-nominale du verbe, il est, de par la fonction nominale que lui confere cette forme, subordonne paradigmatique au verbe dont il est la projection. Cette subordination paradigmatique de l'infinitif au verbe dont il pro-cede prete ä la desinence d'infinitif une valeur subordonnante dans le syntagme. Par ailleurs, la fonction nominale de l'infinitif fait que cet infinitif ne peut guere etre considere comme surordonne ä son sujet, auquel il est en quelque sorte appose. La proposition infinitive apparait ainsi comme une proposition aplatie, dans laquelle les rapports hierarchiques entre verbes et actants sont plus ou moins affaiblis. De ce fait, le verbe de la proposition infinitive est quelque peu ambigu: n'etant pas tout ä fait un verbe — puisque non assujetti ä la categorie de personne —, il n'est pas vrai-ment surordonne ä son sujet, n'etant pas tout ä fait un nom — puisque affranchi des categories de cas, de genre et de nombre — il ne lui est pas vraiment appose non plus. La proposition infinitive n'etant ni verbale ni nominale ne constitue pas plus une translation du 2eme degre qu'une translation du 1er degre. Elle est done neutre sous le rapport de l'opposition syntaxique /partiel/:/total/, c'est-ä-dire qu'elle n'est ni un simple syntagme ä l'interieur d'une proposition, ni une proposition complete ä l'interieur d'une phrase. Par son sujet ä l'accusatif, rattache directement au verbe de la principale, la proposition infinitive est bien moins autonome que la proposition conjonctive ou meme relative. Situe ä 1'intersection de la principale et de la subor-donnee, ce sujet ä l'accusatif ne peut etre compare qu'au "relatif ä antecedent incor-pore", egalement intersectionnel, et de plus symetrique, par sa fonetion, de l'accusatif sujet de la proposition infinitive. En effet, celui-ci est objet partiel comme le pro-nom relatif ä antecedent incorpore est sujet partiel du verbe de la principale: On ne peut pas plus ecrire: *Credo Caesarem (objet partiel) que *Qui recule (sujet partiel). A la difference du latin, le russe, le Slovene et la fran?ais n'admettent pas d'autres propositions infinitives que Celles dont l'accusatif sujet pourrait ä lui seul servir de complement d'objet integral du verbe de la principale: russe: ostav' ego spat' slovene: pusti ga spati frangais: "laisse-le dormir" parce que ostav' ego, pusti ga, "laisse-le" sont corrects. 2.2.2. La subordination participiale Le sujet de la proposition participiale est au cas exige par sa fonetion adver-bale/adnominale dans la phrase. Les propositions participiales adverbales sont ac-tancielles (nominales)/circonstancielles (adverbiales). On n'envisagera ici que les propositions participiales actancielles. Le sujet d'une proposition participiale elle-meme sujet du verbe principal est naturellement au nominatif. Le sujet d'une proposition participiale completive direete/indireete est ä l'accusatif/au datif: Senatus querentes eos non sustinuit. (Tite-Live, 31. 13.14) "Le Senat ne resista pas ä leurs plaintes" (12). Reuertentibus inde eis Tiburtes portas clausere. (Tite-Live, 7.9.1) "A leur retour, Tibur leur ferma ses portes" (13) Le paradigme pronominal A. eos/D. eis est dependant de la valence des verbes sustinuit, clausere. Sujets des propositions participiales querentes eos, reuertentibus inde eis, les pronoms eos/eis n'en font pas moins respectivement partie des principals (eos) non sustinuit, (eis) Tiburtes portas clausere: ils sont done ä l'intersection des propositions principales et subordonnees. Mais le participe evacue la categorie specifiquement verbale de personne. Par ailleurs, l'accord avec le sujet se fait en genre, nombre et cas, categories nominales. Or, seule celle de nombre est commune au verbe et au participe. C'est done autour du nombre que le syntagme participial oscille entre la perspective verbale d'un syntagme total (par translation du 2eme de-gre) et la perspective nominale d'un syntagme partiel (par translation du ler degre): syntagme verbal avec surordination verbale: querentes eos queruntur comme: syntagme nominal avec subordination adjectivale: eos querentes comme: infelices En fin de compte, la subordination releve non seulement de 1'opposition bipo-laire /total/:/partiel/, mais aussi de son deploiement en statuts neutre et ambivalent, selon la matrice suivante: subordination 1 2 3 4 partielle + — + — totale — + + — subordination partielle: ä l'interieur de la proposition ou de la phrase simple subordination totale: ä l'interieur de la phrase complexe: subordination translative (conjonctive, relative, interrogative) et/ou modale personnelle subordination ambivalente: ä la fois partielle et totale: subordination participiale subordination neutre (ni partielle ni totale): subordination infinitive subordination modale imperson-nelle REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Tesniere L., Elements de syntaxe structurale, Paris 1959, Klincksieck. 2. Gaillard J., Cousteix J., Grammaire essentielle du latin, Paris 1976, Scodel, p. 206. 3. Lavency M., Usus, description du latin classique en vue de la lecture des auteurs, Paris-Gembloux 1985, Duculot. Par. 395, p. 252. 4. Gaffiot F., Dictionnaire illustre latin-frangais, Paris 1934. 5. Lavency M., op. cit., par. 366, p. 233. 6. Gaillard J., Cousteix J., op. cit. p. 199. 7. Lavency M., op. cit., par. 328, p. 209. (Non souligne dans le texte.) 8. Gaillard J., Cousteix J., op. cit. p. 199. 9. Gaffiot F., op. cit.: praesto. 10. Lavency M., op. cit., par. 341, p. 219. 11. Oudot J., Syntaxe latine, Strasbourg 1964, Publications de la Faculte des Let-tres de l'Universite, p. 270. 12. Ibid., p. 292. 13. Ibid., p. 293. Povzetek PODREDNOST Glede na skladnjo je podrednost lahko parcialna (prvostopenjska), totalna, ambivalentna (deležniška podrednost) ali nevtralna (nedoločniška podrednost). Glede na morfo-sintaktično ravnino je totalna podrednost lahko translacijska, naklonsko osebna (subjunktivna /lat.: konjunktivna podrednost), naklonsko neosebna (nedoločniška, deležniška podrednost). Skladenjski razmik je lahko dvojno označen: splošni in posebni korelati ("antecedenti") veznikov in relativnih zaimkov so iz tega ustvarili ko-relativno nadredno vrednost podredne funkcije vezniških besed, katere se na njih povratno navezujejo ali pa jih napovedujejo. V nedoločniškem stavku imajo obrazila akuzativnega in dativnega subjekta (ponoven pojav glavnega stavka v odvisnem) ravno tako nadredno vrednost. Torej obstaja korelacija med sklonskim obrazilom subjekta, ki ne more biti v nominativu, in obrazilom nedoločnika, kar navsezadnje pomeni dvojno označenost: nadredno in podredno. Josip Jernej Zagreb CDU 801.27-07 LINGUISTICA PRAGMATICA E STUDI CONTRASTIVI 1. E risaputo che la pragmalinguistica, al pari della sociolinguistica (con cui ha in comune molti temi) nasce per una specie di reazione alio strutturalismo saussuria-no e al trasformazionalismo chomschiano. Trattasi comunque di una importante ac-quisizione della linguistica contemporanea che studia la lingua non in quanto sistema astratto, ma come strumento di comunicazione concretamente usato.1 "Com-prendere e studiare I'uso effettivo del linguaggio, come di altri segni, e divenuto una esigenza pressante dei nostri giorni."2. Nell'intricato labirinto delle teorie linguistiche moderne — per usare le parole di Giulio Lepschy3 — ci sembra in ogni caso molto convincente l'impostazione se-miotica del Morris secondo cui noi, oltre alia fonologia, distinguiamo tre campi di investigazione linguistica, e precisamente il campo della pragmatica, quello della se-mantica e quello della sintassi.4 Invertendo l'ordine di questi tre componenti, come fa il De Mauro,5 possiamo dire che intendiamo pienamente una frase quando la va-lutazione sintattica (relativa ai rapporti funzionali dei componenti della frase tra loro) e semantica (relativa ai rapporti della frase con i loro possibili denotati) si inte-grano con la valutazione prammatica, relativa ai rapporti tra dictum e dicens, ossia tra segno e utente. Va notato che qui si parla solo di frasi, e che siamo quindi ancora fuori della sfera della linguistica testuale. Usando ancora le parole del Morris nella bella versione di Silvio Ceccato, "se in un caso si fa esplicito riferimento a colui che parla o, esprimendoci in modo piü generale, a chi usa un linguaggio, allora siamo nel campo della pragmatica."6 Ed e a questo punto che va messo bene in rilievo come Г informazione referenziale di un messaggio, oltre al significato denotativo, oggettivo, include spesso anche significati emotivi, affettivi, stilistici e connotativi in genere, in base ai quali va analizzata la pertinenza comunicativa dei singoli enunciati che possono anche oltrepassare i limiti della proposizione. Siamo allora nel campo della linguistica testuale il cui recente avvento hä segnato uno sviluppo decisivo della struttura informativa del linguaggio, 1 Gaetano Berruto, La sociolinguistica, Bologna 1987, 4. 2 Charles Morris, Segni, linguaggio, comportamento, Milano 1963 (traduz. di Silvio Ceccato), 11. 3 nella prefazione a Ducrot-Todorov, o.e., XIII. 4 Morris, o.e., 211 (sulla scia di R. Carnap). 5 Tullio De Mauro, Introduzione alia semantica, Bari 1966, 151. 6 Morris, o.e., 211 (sempre citando R. Carnap). rendendo possibile l'applicazione di criteri piü estensivi e piü sistematici nelle analisi pragmalinguistiche.7 2. Dopo questa breve delineazione introduttiva, passiamo alla trattazione con-creta del nostro problema. L'occasione ci viene offerta da una recente importante ri-cerca del nostro festeggiato, l'illustre italianista croato prof. Pavao Tekavčić, ricer-ca intitolata "Verso una pragmatica contrastiva delle cosiddette 'particelle' in serbocroato e in italiano".8 Trattasi di quelle forme particolari espressive che in determinati contesti perdono il loro significato di base assumendo funzioni comunicative speciali. Secondo le parole di Tekavčić, queste forme "non esprimono soltanto la sfera soggettiva del parlante e sintatticamente nori tutte sono fuori di frase".9 Una posizione, quindi, che si discosta in parte da una definizione largamente diffusa. 3. Giä in precedenti pubblicazioni Pavao Tekavčić ci aveva fornito una casistica relativamente vasta dell'uso di queste forme, chiamate appünto 'particelle', termine in veritä polivalente e che l'autore usa "faute de mieux", cioe in mancanza di una voce piü appropriata che specifichi meglio queste forme espressive. Nel suo recente lavoro sopra citato, al quale faremo riferimento nel corso della nostra esposizione, il nostro autore constata innanzi tutto che le grammatiche croate e serbe trattano il problema delle 'particelle' in maniera insufficiente, mentre le grammatiche italiane non lo tratterebbero affatto.10 Le ricerche del Nostro gli hanno fruttato un inventa-rio di 149 unitä serbocroate di cui ben 94 rappresentano integrazioni originali sue in aggiunta alle sole 55 riscontrate nelle quattro grammatiche esaminate.11 Quanto alle 'particelle' italiane che secondo una tradizione linguistica non vengono trattate se-paratamente nelle grammatiche, ma vengono incluse tra le parti invariabili del dis-corso, massime tra gli avverbi, Tekavčić ne elenca una considerevole quantitä nel corso del suo lavoro. Sono sempre ricerche compiute con fine intuito che interessa-no particolarmente da una visuale contrastiva e piü precisamente nel campo della lessicografia bilingue. Nelle sue varie ricerche l'autore ci offre esempi interessanti di raffronto fra l'italiano e il serbocroato. In alcuni casi avremmo desiderata anche un tertium comparationis, praticamente il tedesco, come lingua egemone dell'Europa centrale, a cui l'autore ricorre solo sporädicamente nel corso della sua trattazione. 4. Prendiamo ad esempio la particella serbocroata "samo " che in origine ha significato restrittivo12 ćorrispondente all'italiano solo, soltanto, solamente. I voca-bolari assegnano in ambedue le lingue due funzioni fondamentali a queste forme13 e cosi anche in tedesco: 7 Interessanti a tal proposito i lavori di K. Lichem e di M. Berretta. 8 E riportato il titolo del riassunto italiano dello studio (pag. 193). II titolo originale e citato nella bibliografia in calce. 9 Tekavčić, o.e. (1989), 193. 10 Tekavčić, o.e., 129. Va detto comunque che i vocabolari piü recenti (in particolare lo Zingarelli) trattano in maniera abbastanza diffusa i problemi dei significati connotativi delle parti invariabili del discorso, specie per gli avverbi. 11 Tre recenti grammatiche croate e una serba. 12 II concetto di restrizione viene elaborato da P. Tekavčić in un ampio saggio del 1984. 13 Solo e comunque in primo luogo aggettivo. 1. Funzione avverbiale: Ulaznica stoji samo petsto dinara. II biglietto costa solo cinquecento dinari. Die Eintrittskarte kostet nur fünfhundert Dinar. 2. Funzione di congiunzione: Samo ne znam da Ii je to točno. Soltanto non so se ciö sia esatto. Nur weiss ich nicht ob das stimmt. Dal significato originario, primitivo della forma samo si sono sviluppate in se-guito alcune funzioni pragmatiche che vengono finemente analizzate dal nostro au-tore e tradotte in italiano con forme appropriate. Alla versione italiana abbiamo ag-giunto anche qui e in seguito la nostra traduzione in tedesco.14 Samo nastavite tako, mladiču, i uspjeh je, osiguran! Reči ču sve tati! - Samo reci, pa češ vidjeti! Nemoj mi samo reči da sve to nisi več prije znao. Kako ti samo pada na pamet tako nešto! Gdje ste ga samo pronašli, kad nitko ne zna njegovu adresu? 1) Significato esortativo: Continui pure cosi, giovanotto, e il succeso e sicuro! 2) Lo stesso in senso ironico: Dirö tutto a papä! - Diglielo pure, e vedräi! 3) Samo come rafforzamento di una proibizione: Non dirmi soltanto (non dirmi poi) che tutto ciö non lo sapevi giä prima. 4) Samo denotante un particolare interesse o meraviglia: Come mai ti viene in mente qualcosa di (una cosa) simile! Dove mai lo avete trovato, se nessuno conosce il suo indirizzo? Fahren Sie nur so fort, mein Junge, und der Erfolg ist gesichert! Ich sage alles dem Papa! - Sag es ihm nur, dann wirst du schon sehen! Sag mir nur nicht dass du dies alles nicht schon früher gewusst hast. Wie fällt dir nur so etwas ein (so etwas in den Kopf)! Wo habt ihr ihn nur gefunden, da niemand seine Anschrift kennt? 14 I significati pragmatici di samo vengono trattati dal nostro autore nell'o.c. (1989), alle pagg. 145—146. A questi esempi di usi pragmatici della "particella" samo possiamo aggiungerne degli altri15: Kad bi samo došao! Da samo mogu dobiti ta j novac prije odlaska! Idi se igrati, samo me pusti na miru! Kako je samo došao ovamo? 5) In proposizioni "ottative": Se solo venisse! Se potessi ricevere questo denaro prima della partenza! 6) In senso condizionale: Va a giocare, basta che mi lasci in pace! 7) In frasi interrogative (in aggiunta al num. 4): Come ha fatto a venire qui? Wenn er nur käme! Dass ich nur dieses Geld vor der Abreise bekäme! Geh spielen, nur lass mich in Ruhe! Wie ist er nur hierher gekommen? Osservazione. — Come risulta da alcuni degli esempi citati, la "particella" samo non viene sempre tradotta in italiano. Diversa e invece la situazione per il tedesco. Nel grande Vocabolario della lingua croata o serba dell'Accademia di Zaga-bria, sotto la voce samo, definita come avverbio e congiunzione, vengono elencati costrutti che a volte si avvicinano semanticamente a quelli piü sopra elencati. 5. Una tipica funzione pragmatica viene assunta talora dalPavverbio lijepo, derivato dall'aggettivo lijep (it. bello, ted. schön). Tekavčić ci da innanzi tutto due esempi di uso di questo avverbio nel suo significato primario (nel quale puö essere sostituito anche da altre forme, come fino, divno, krasno).15* Tata, položio sam zadnji ispit. - Lijepo, sine moj! Tata, opet sam pao na ispitu. - Lijepo, sine moj! 1) Lijepo in funzione primaria: Papä, ho dato l'ultimo esame. - Bene, figlio mio! 2) Lijepo in senso ironico: Papa, sono stato bocciato di nuovo all'esame. - Ma bravo, figlio mio! Papa, ich habe die letzte Prüfung abgelegt. - Schön, mein Sohn! Papa, ich bin wieder durchgefallen bei der Prüfung. - Schön, mein Sohn!16 15 v. la nota 20. 15a Tekavčić, o.e. (1989), 147. 16 In ambedue gli esempi le versioni, italiana e tedesca, sono nostre. Per quanto in italiano esista Pavverbio bellamente, esso negli esempi sopra citati sarebbe fuori posto, come bene osserva il nostro autore. Perciö egli propone in questi casi locuzioni del tipo che hello!, questa si che e bella! (quest' ultima locuzio-ne specie in senso ironico). I significati pragmatici dell'avverbio lijepo si riscontrano soprattutto nel lin-guaggio colloquiale per indicare partecipazione, affabilitä, impegno, ironia. Tekav-čić ci offre alcuni esempi di questo uso e osserva che per 1'italiano in questi casi si de-ve ricorrere ad altri mezzi espressivi, qui compresa l'intonazione. Possiamo aggiun-gere che nella versione in un'altra lingua la forma alle volte puö venir tralasciata. Ecco gli esempi citati dall'autore e rimasti introdotti. Le versioni sono nostre in tutti e tre i casi: ...Vi lijepo sjednite k peči... a ja ču lijepo prigledati radi prilike za Jalševo S7 Sad se najprije lijepo rasko-moti i odmori, a o poslu ćemo razgovarati kasnije. Gle ti njega! Čovjek lijepo strugnuo na more i osta-vio nama cijeli posao. Lei si sieda con comodo accanto alia stufa... e io cercherö di informarmi sul modo migliore di rag-giungere Jalševo. Accomodati innanzi tutto e riposati per bene, poi par-leremo dei nostri affari. Ma guarda un po' che tipo! Lui bel bello se ne va al mare e addossa a noi tutto il lavoro. Setzen Sie sich schön neben den Ofen und ich werde trachten eine Möglichkeit zu finden dass Sie Jalševo erreichen. Jetzt mache dich vor allem schön bequem und ruhe dich aus, dann werden wir über unsere Geschäfte sprechen. Sieh da den Kerl! Er macht sich schön davon, geht ans Meer und überlässt uns die ganze Arbeit! Nelle nostre versioni, quello che interessa e in primo luogo come e resa la "par-ticella" lijepo. Ecco comunque alcuni altri esempi di uso di questa "particella": Lijepo ga pozdravi. Lijepo smo se udesili. Ostavi ti to lijepo na miru. Molim lijepo! Salutalo caramente. Stiamo freschi. Guardati bene dal fare qualcosa. Prego! Per favore! Lass ihn schön grüssen. Da sind wir schön dran. Lass das schön bleiben. Bitte schön! Significati pragmatici dell'avverbio lijepo sono presenti giä presso scrittori cro-ati e serbi dei secoli passati. Ne abbiamo la documentazione nel grande vocabolario storico dell'Accademia di Zagabria (v. il vol. VI alle pagine 75—77). Nella lingua colloquiale sembra che questo uso sia stato secondato, specie presso i bilingui del se- 17 Questo passo che Tekavčić ha tratto da un romanzo dello scrittore croato August Šenoa (1838—1881) viene riferito qui in forma abbreviate. colo XIX° e anche in seguito, dalla frequente presenza della forma tedesca schön. Nella versione italiana, invece, lijepo viene spesso tradotto con altri mezzi o trala-sciato. 6. L'avverbio već (it. giä, ted. schon) nel suo significato originario indica che un'azione o un fatto, nel momento al quale ci si riferisce, e compiuto o sta compien-dosi: tutto e giä preparate; il sole sta giä tramontando. L'avverbio in tutte e tre le lingue puö riferirsi anche a un avvenimento che si prevede nel futuro: fra poco sarä giä di rit orno18. II primo uso pragmatico della particella već che l'autore sottopone a vaglio e quello di servire da motivo di convincimento ossia di persuasione nei confronti dell'interlocutore: Ne uzrujavaj se, saznat če on to več na vrijeme. Ne bojte se, stvar če se več dobro završiti. Platiti če oni to več jednog dana! Non eccitarti, egli verrä a saperlo in tempo. Niente paura, la cosa finirä bene. Vedrai che lo pagheranno un giorno!19 Rege dich nicht auf, er wird es schon rechtzeitig erfahren. Nur keine Angst, die Sache wird schon ein gutes Ende nehmen. Sie werden es schon eines Tages bezahlen! In un secondo uso pragmatico di questa particella si ta che serve da sostegno per una conclusione logica: Mira, kako su več ženske brbljave, ni tog puta nije znala sačuvati tajnu. Mira, da chiacchierone come sono le donne, nemmeno quella volta seppe serbare il segreto. allude a una situazione no- Mira, wie die Frauen schon geschwätzig sind, konnte auch diesmal das Geheimnis nicht hüten. La particella več preceduta da un imperativo e seguita dall'avverbio jednom, esprime, secondo un'altra fine analisi di P. Tekavčić, un'anticipazione affettiva di una conclusione desiderata. Molto confacente la versione italiana dell'autore in cui viene auspicata la "volta buona". Ta prestani več jednom! Smettila una buona volta! So hör' schon einmal auf! 18 cfr. Zingarelli, Dizionario, sotto la voce giä. 19 Varianti proposte da Tekavčić: "Sono certo che lo pagheranno un giorno. Verrä il giorno che lo pagheranno. Lo pagheranno. Lo pagheranno un giorno!" Ecco alcuni esempi aggiuntivi:20 On če ti to več reči. Več radi ljudi. Kad je več tako sposoban, morao bi raditi bolje. Več sama pomisao na to me uznemiruje. Vedrai che te lo dira. Se non altro per la gente. Giacche e cosi bravo, dovrebbe lavorare meglio. Solo a pensärci mi agito. Er wird es dir schon sagen. Schon wegen der Leute. Wenn er schon so tüchtig ist, müsste er besser arbeiten. Schon der Gedanke daran macht mich unruhig. Osservazione. — La particella tedesca schon in molti casi viene tralasciata sia in italiano che in croato o serbo: Ich komme schon! Es ist schon recht, aber es könnte besser sein. Vengo! Sto venendo! Va bene, ma potrebbe essere meglio. Do lazim! Upravo dolazim! Dobro je, ali bi moglo biti bolje. 7. Nel suo ampio elenco di "particelle" pragmatiche Tekavčić annovera anche 1'avverbio inače (it. se no, altrimenti; ted. sonst). Pero Budmani, il secondo redatto-re in ordine di tempo del grande Vocabolario storico del croato o serbo, e in seguito Petar Skok fanno derivare questo avverbio dall'aggettivo protoslavo inak (lat. di-versus). Tekavčić considera la forma inače un elemento profrastico, sostituto di una proposizione, che rimanda anaforicamente a un contesto precedente. P. es.: Moraš završiti zadaču, inače Devi finire il compito, se no Du musst die Aufgabe been-večeras ne ideš u kino. stasera non vai al cinema. den, sonst gehst du heute Abend nicht ins Kino. II nostro autore ci offre anche la parafrasi del significato di questo elemento profrastico: "Se si realizza il contrario del fatto in questione".21. Quanto ai significati secondari, pragmatici della particella inače l'autore cita questo esempio: A kako je inače? A inače, kako je? E per il resto, come va? Und sonst? Wie geht es? 20 Per le versioni in tedesco dei singoli esempi di questo contributo siamo ricorsi in parte al Diziona-rio Šansoni citato in calce. — Sarä compito degli storici del serbocroato di stabilire se le equiva-lenze col tedesco risalgano a influssi diretti o mediati, p.es., al ceco, o siano dovuti, almeno in parte, a poligenesi. 21 Ecco il testo originale (o.e., pag. 169): "Ako se ostvari suprotna mogućnost od onoga o čemu je prije bilo govora". Per parte nostra citeremo alcuni esempi aggiuntivi: Je ti inače jošnešto nejasno? Tko drugi može inače to učitini? Inače svugdje. Inače ne preuzimam takve dužnosti. Drukčije nego inače. Tko inače? Kao inače. Oltre a ciö, c'e ancora qualcosa che non e chiaro? Chi altri puö • farlo? In tutti gli altri luoghi. Normalmente (in genere) non assumo tali incarichi. Diverso del solito. Diversamente del solito. Chi altri? Come al solito. Come sempre. Ist sonst noch etwas unklar? Wer sonst kann das machen? Sonst überall. Sonst übernehme ich nicht solche Aufträge. Anders als sonst. Wer sonst? Wie sonst. 8. Tra le particelle con funzione pragmatica rientrano anche le interiezioni, e P. Tekavčić ce ne offre parecchi esempi che interessano da una visuale contrastiva. Cosi, in corrispondenza alia forma del croato o serbopa22 risponde il modello italia-no be': Je Ii taj liječnik sposoban? E bravo questo medico? Pa, jest. Be', si.23 II significato pragmatico-connotativo di questo be' seguito da una pausa, evi-denziata dalla virgola, esprime un certo tentennamento nella risposta, la quale e bensi confermativa, include perö un significato tra scettico e offensivo. In un altro esempio24 la particella be' (cs. dakle) assume una funzione articola-toria di segnale d'inizio di una conversazione,25 con cui l'ascoltatore o gli ascoltato-ri vengono invitati a seguire la comunicazione del parlante: Dakle, što mi se danas dogodilo, to valj- Be', quello che mi e successo oggi non da do smrti neču više doživjeti. mi accadrä probabilmente piü in tutta la vita. Bruno Migliorini nel suo Vocabolario della lingua italiana (Torino 1965) elabo-rando i significati della voce bene vi inserisce anche la seguente osservazione di ca-rattere pragmatico: "Come introduzione al discorso: Bene, via, ditemi cos'avete; e per troncarlo: Bene, via, eontentatevi. In questi casi si tronca fam. in Be'." Consul- 22 Nei vocabolari generalmente registrata solo come congiunzione. 23 Tekavčić, o.e., 152. 24 Tekavčić, o.e., 166—167. 25 In tedesco: "Gliederungssignal". Cfr. K. Lichem. Bemerkungen zu den Gliederungssignalen im gesprochenen Italienisch sta in Ch. Schwarze, Italienische Sprachwissenschaft, Tübingen 1981, 61—82 (citazione da P. Tekavčić). tando vocabolari piü rećenti abbiamo potuto accertare che in essi i vari significati pragmatici di questa interiezione vengono vagliati in maniera piü completa. Tutta-via siamo ancor lontani da esemplificazioni che soddisfino, per cui dobbiamo dar ragione ä Giovanni Nencioni quandö afferma: "E risaputo lo scarso interesse che i grammatici e i lessicografi hanno sempre porta-to alle interiezioni. I primi hanno spesso dubitato di inserirle a pieno titolo nella elet-ta schiera delle 'parti del discorso', i secondi le hanno lematizzate e definite rara-mente e scarsamente..."26 Giä lo Spitzer nella sua ben nota "Italienische Umgangssprache" (Lingua collo-quiale italiana)27 aveva lamentato questo disinteresse della linguistica per le interiezioni e, basandosi su opere di teatro e dizionari, aveva cercato di chiarire i tratti fon-damentali della funzione dialogica delle interiezioni nel parlato, studiando partico-larmente le forme di apertura e di chiusura del discorso.28 L'elemento psicologico nel suo metodo di analisi sarebbe stato influenzato da Bally, come afferma l'autore stesso nella prefazione del suo studio.29 E qui e il caso di ricordar brevemente la classificazione abbastanza diffusa delle interiezioni in due gruppi: 1) quelle monosillabiche come ah, eh, oh, mah, beh, poh, tutte polisemiche e parafrasabili in vario modo, e 2) quelle "improprie" costituite da sostantivi, aggettivi e altre parti del discorso usate Come interiezioni: coraggio!, pec-catol, bravo!, bene!, ecco!, presto!, viva!, basta!, figuriamoci! e simili, tutte forme a forte quoziente semantico, notevolmente influenzabili nella loro funzione espressi-va dall'intonazione. Rientrano in questa serie anche forme come vedi, senti, guarda, bene analizzate da Patrizia Manili in uno studio del 1983.30 Trattasi di forme che hanno perso del tutto il loro rapporto con il significato semantico di base e servono a richiamare l'attenzione dell'ascoltatore sul discorso che segue.31 Particolare interesse suscitano le varie parafrasi di certe forme, come quelle esclamative del tipo guarda un po'!, ma senti!, che denotano "la meraviglia del parlante di fronte all'apprendimento di un fatto che viene a tradire le sue aspettative."32 Anche la dettagliata analisi della forma polivalente magari con tutte le sue evoluzioni semantiche, presentata da Maria Grazia Spiti33 ci interessa in questa sede tanto piü che include rapporti semantici 26 Nencioni, o.e. in calce, 233. 27 Bonn u. Leipzig 1922, pp. XX + 313. 28 II primo capitolo del libro tratta appunto delle "Eröffnungsformen des Gesprächs", mentre l'ultimo, il quarto, tratta delle "Abschlussformen". 23 Da ricordare, vent'anni dopo, l'importante contributo di S. Karcevski, Introduction ä l'etude de /'interjection, in "Cahiers F. de Saussure", 1, 1941 (citato da G. Nencioni). — Ch. Bally, che giä nel 1905 aveva pubblicato il suo Precis de stytistique tornerä sull'argomento delle interiezioni in seguito. 30 Manili, o.e. in calce. 31 Manili, o.e., 11. 32 Manili, o.e., 15. 33 Spiti, o.e. in calce. con la forma croata o serba makar (di origine discussa). Ma e un problema che ri-chiederebbe un discorso a parte. Tornando alle interiezioni monosillabiche del tipo ah, eh, oh va detto che rap-presentano alle volte problemi per i traduttori raffigurando anch'esse, come le interiezioni improprie, vere parole frasi, spesso semanticamente dubbie. La loro resa in un codice diverso puö quindi diventare complicata e faticosa.34 Lo dimostrano alcu-ni begli esempi riportati da Giovanni Nencioni nel suo studio citato, dove alle volte un ehl viene parafrasato con "Siamo intesi, vero?" o puö equivalere a "Non e cosi?"35 Un caso estremo l'autore ce lo porge riproducendo una scena dal Piacere dell'onestä di Pirandello: "Maur./.../ Ha qualche debito. Fabio. Quanti? Molti? Oh, me l'immagino!" Qui, secondo l'ingegnosa parafrasi di Nencioni Voh corri-sponde a "non puö essere altrimenti, dopo quanto mi hai detto e considerata l'azione che si presta a compiere."36 In questi casi, come pure con i cosiddetti mono-remi del tip o OrribileJ, Maledizione!, Aiutol, Coraggio! "la predicativitä e dovuta all'intonazione, cioe all'intenzione comunicativa che si manifesta in essa"37; osser-vazione molto acuta che si potrebbe forse completare con una piccola aggiunta pre-cisativa: "dove il valore semantico della predicativitä e dovuto all'intonazione..." Importante e comunque il fatto che l'autore ha messo in questi casi in evidenza il concetto di predicativitä, quell'entitä alle volte nascosta e misteriosa, onnipresente nelle varie specie degli enunciati umani e quindi presente anche nelle interiezioni che abbiamo tentato di esaminare a conclusione della nostra noterella pragmalinguistica. OPERE CONSULT ATE E CITATE Berretta, M., Connettivi testuali in italiano e pianificazione del discorso, in Linguistica testuale, Atti del XV Congresso intern, di studi della S.L.I., Roma 1984, pp. 237—254. Berruto, G., La sociolinguistica, Bologna, Zanichelli 1987, pp. VIII +159. Carnap, R., Introduction to Semantics, Cambridge 1942. Dardano, M. e Trifone, P., La lingua italiana, Bologna, Zanichelli 1985. De Mauro, T., Introduzione alla semantica, Bari Laterza 1966. Ducrot, O. e Todorov, Tz., Dizionario enciclopedico delle scienze del linguaggio. Edizione italiana a cura di Giovanni Caravaggi, Milano 1972. Jakobson, R., Saggi di linguistica generale a cura di Luigi Heilmann. Milano, Feltri-nelli 1966. Jernej, J., Riflessionisulle unitä linguistichechiamate "particelle", in Italica Belgra-densia 1990/3, Belgrado 1990, pp. 1—4. 34 Jakobson, o.e. in calce, 58. 35 Nencioni, o.e., 46. 36 Nencioni, o.e., 253. 37 Nencioni, o.e., 257. Lichem, K., Connettivi e demarcativi. Aspetti diacronicipreliminari in Linguistica storica e cambiamento linguistico, Atti del XVI Congr. intern, di studi della S.L.I. (Firenze, 7—9 maggio 1972), Roma 1985, pp. 211—225. Manili, P., Per un'indagine su vedi, senti, guarda (e forme collegate), Perugia, Le edizioni universitarie 1983, pp. 86. Morris, Ch., Segni, linguaggio, comportamento. Traduzione dali' originale inglese di Silvio Ceccato. Milano, Longanesi 1963, pp. 338. Nencioni, G., L 'interiezione nel dialogo teatrale di Pirandello, in "Studi di grammatica italiana", VI (1977), pp. 227—263. Spiti, M.G., "Magari" tra scritto eparlato, in Gli annali dell'Universitä per Stranie-ri, Perugia 1986, pp. 133—163. Spitzer, L., Italienische Umgangssprache, Bonn-Leipzig 1922, pp. XX+ 313. Tekavčič, P., Prema kontrastivnoj pragmatici tvz. "čestica" u hrvatskom Hi srpskom jeziku, RAD JAZU, knj. 427, Zagreb 1989, pp. 127—194. DIZIONARI Dizionario delle lingue italiana e tedesca I/II, realizzato dal Centro lessicografico Šansoni sotto la direzione di Vladimir o Macchi, Firenze — Roma — Wiesbaden 1982. II nuovo Zingarelli, Bologna, Zanichelli 1983 (undicesima edizione). Deanovič M. e Jernej J., Vocabolario croato o serbo — italiano I/II Zagabria 19909. Rječnik hrvatskega ili srpskoga jezika. Na svijet izdaje Jugoslovenska Akademija znanosti i umjetnosti I/XXVI, Zagreb 1881—1976. Wahrig, G., Deutsches Wörterbuch, Gütersloh 1968. Sažetak PRAGMATIČNA LINGVISTIKA I KONTRASTIVNE ŠTUDIJE Nakon teoretskog uvoda analiziraju se u Članku pragmatična značenja nekih često upotrebljenih "čestica" kao što su samo, lijepo, več, inače, i to tragom temeljnje rasprave Pavla Tekavčiča iz god. 1989. Dodani su i njemački prijevodi hrvatskim primjerima što su u spomenutoj raspravi prevedeni na talijan-ski. Članak završava napomenama koji se odnose na inače zapostavljenu kategoriju uzvika i njihova mo-guča pragmatična značenja. Gaetano Berruto Universitä di Zurigo CDU 805.0(494):800.86 NOTE SUL REPERTORIO LINGUISTICO DEGLI EMIGRATI ITALIANI IN SVIZZERA TEDESCA 0. Nei lavori sociolinguistici sull'emigrazione italiana nella Svizzera germano-fona sono stati approfonditi diversi aspetti del comportamento linguistico sia della prima che della seconda generazione,1 ma ci si e concentrati per lo piü sulle caratte-ristiche dell'italiano o sul fenomeno della commutazione di codice, e manca sinora un quadro globale e analitico dell'insieme delle varietä di lingua possedute e utilizza-te e della configurazione del repertorio di italofoni in un ambiente germanofono e plurilingue. Nel presente contributo2 vorrei tentare di affrontare il problema degli effetti linguistici dell'emigrazione ponendolo in termini di descrizione del repertorio linguistico, e quindi del tipo e del ruolo delle varietä di lingua a disposizione dei parlanti, secondo una prospettiva, dunque, eminentemente sociolinguistica. Sia consentito a chi scrive, in quanto, diciamo, Gastarbeiter 'di lusso', di offrire le riflessioni deriva-tene al dedicatario della presente Festschrift. 1. La prima grande, e ovvia, distinzione da fare trattando di linguistica dell'emigrazione riguarda naturalmente la prima e la seconda generazione, che pre-sentano condizioni del tutto diverse, quasi incommensurabili. Cominciamo dunque le nostre riflessioni dalla prima generazione. Che cosa c'e nel repertorio linguistico tipo della prima generazione di emigrati italiani in Svizzera tedesca?3 Occorre qui considerare che l'italiano in Svizzera riproduce una fetta del repertorio comunitario dell'italiano in Italia: ogni emigrante reca ovviamente con se il proprio bagaglio linguistico d'origine; in loco, a questo si aggiunge una fetta, piü o meno ampia, del repertorio linguistico della comunitä di emigrazione. Dal contatto fra questi due repertori, attraverso una serie di fenomeni, e sotto le restrizioni impo-ste dalla situazione di emigrazione, si costruisce, con la permanenza nella comunitä ospite, il repertorio tipico dell'immigrato italofono nella Svizzera tedesca, nel quale anche il rapporto fra le varietä nel repertorio di partenza ha subito una ristruttura- 1 I principali tra essi, a partire dal pionieristico Rovere (1974), saranno via via citati piü avanti, nel cor-so della presente trattazione. 2 Che rientra in un progetto di ricerca svoltosi al Romanisches Seminar dell'Universitä di Zurigo su "L'italiano nella Svizzera tedesca" (finanziamento del Fondo nazionale svizzero per la ricerca scienti-fica num. 1.542-0.87/12.26281-89). , 3 Per semplificare, quando non altrimenti specificato, considero qui 'emigrato tipo' un parlante fra i 40 e i 50 anni, di ceto operaio medio, con parecchi anni di permanenza in Svizzera. zione. Schematizzando molto, si puö dunque dire che nel repertorio della prima ge-nerazione ci siano normalmente, con spazi e rapporti reciproci diversi da caso a caso: a) un dialetto italiano; b) l'italiano; c) una varietä almeno rudimentale di Schwyzertütsch (anche se non tutti, specie fra il sesso femminile, posseggono una varietä nemmeno ridotta ed elementare di tedesco svizzero; mentre una certa parte aggiunge al polo c) del repertorio — o presenta in sua vece — una varietä di Hochdeutsch, o meglio Schweizerhochdeutsch).4 Quanto al polo b), l'italiano, e ben noto dall'importante indagine di Rovere (1977) che la varietä di lingua in cui si riconoscono e si esprimono i lavoratori italia-ni e fondamentälmente un italiano popolare. 'Italiano popolare' come si sa e un'etichetta usatissima, e abusata, nelle ricerche di linguistica italiana degli ultimi venti anni: sottolineeremo solo che l'italiano popolare e comunque sempre un italiano regionale, a fortiori per lo Strato sociale da cui provengono gli emigranti , e si tratterä dunque nel nostro caso di un italiano popolare (anche marcatamente) regionale. Esso, nei nostri parlanti, e giä il frutto di un'evoluzione, di una dinamica ita-lianizzante: gli studiosi di problemi sociolinguistici italiani sono concordi, a cornin-ciare da De Mauro (1976), nel sottolineare che l'emigrazione e un potente fattore di spinta verso la lingua naziönale anche a partire da retroterra fortemente dialettofoni. Alle ragioni generalmente valide per ogni situazione di emigrazione,5 in Svizze-ra si aggiungono (cfr. Rovere 1977, pp. 42—44), come fattori importanti di abbandono del dialetto e adozione dell'italiano: lo status dell'italiano come lingua nazio-nale e ufficiale della Confederazione elvetica e la sua funzione di lingua ampiamente veicolare nell'ambito dei lavori manuali (cfr. Berruto-Moretti-Schmid 1990); il di-retto contatto con la vicina comunitä di madre lingua; l'appoggio indiretto alla comunitä indigena svizzera di lingua italiana; la ricca disponibilitä di mass media in italiano (i giornali arrivano in mattinata in tutte le cittä svizzere, si ricevono la Ra-diotelevisione della Svizzera italiana e la la Rete RAI6); un numero elevato di italiani residenti (costituiscono tuttora, nonostante un trend di continua diminuzione, il 38 % circa del totale degli stranieri abitanti in Svizzera con permessi di domicilio o 4 Elenco le varietä nell'ordine normale di apprendimento e non per 1'importanza nel repertorio. 5 Ohre alle ragioni messe in evidenza da Rovere (1977, pp. 43—44) e da altri autori (per es. Schmid 1989, p. 182), come l'accentuazione, per reazione ad etnocentrismo e xenofobia eventuali nella comunitä öspite, del sentimento di identitä italiano, o come una consistente partecipazione all'associazio-nismo di diversi generi coi connazionali, potremmo citare anche altri fatti piü o meno ovvi, come: un sostrato dialettale, fra gii emigrati stessi, per lo piü molto variegato, con dialetti di provenienza a volte assai diversi, il che mina Г impiego del dialetto nell'unico dominio in cui esso potrebbe avere anco-ra spendibilitä 'esterna', appunto i rapporti coi compatrioti; aumentate necessitä di ricorrere alla scrittura; il fatto, notato in particolare per le migrazioni interne in Italia ma valido a fortiori per le migrazioni all'estero, che gli emigranti costituiscano non raramente una fascia sociale molto mobile della comunitä indigena, e quindi fra le piü prepense giä in patria a passare — nel quadro delle dina-miche agenti in Italia nel secondo dopoguerra circa i rapporti fra dialetto e italiano — all'uso della lingua nazionale. Testimonianze significative della tendenza a passare all'italiano si trovano, nelle parole stesse di emigrati 'di ritorno', in Tempesta (1978, per es. a pp. VIII—XI dell'appendice). 6 Dalle nostre indagini sulla diffusione delPitaliano tra lavoratori stranieri di diversa origine, risulta per es. che immigrati spagnoH e portoghesi leggono quotidiani sportivi italiani e guardano la televisione di lingua italiana. annuali; circa 330.000 su 6,400.000 di popolazione totale, escluso il Canton Ticino); last but not least, e negli anni dopo il 1980, una certa 'simpatia' che circonda l'italianitä nella Svizzera germanofona. Accanto all'italiano popolare (le cui caratteristiche sono state illustrate, per la situazione che ci interessa, con insolita abbondanza di dati da Rovere 1977, e su cui quindi non ci soffermiamo piü qui), troviamo perö nel polo centrale, b), del nostro repertorio, e per una certa fascia, medio-alta, dell'emigrazione italiana,7 anche I'italiano dell'uso medio (Sabatini 1985) o italiano neo-standard o italiano regionale medio colto (Berruto 1987), nella forma di italiano parlato colloquiale. Esso e usa-to, in situazioni formali e semiformali, dagli emigrati che partecipano piü attiva-mente alla vita associativa e che hanno a volte un certo grado di istruzione; lo docu-mentiamo cursoriamente qui con un brano tratto dal corpus di Franceschini (1986): [...] dunque — eh... io penso che sia per la segreteria andrebbe bene piü C. piü che altro maa- per le riunioni e da scartare quella Ii, quella sede li. E io son d'accordo di... di andare avanti con la proposta del- di P. di prendere un'altra sede perche... appunto quattrocento franchi al mese sono quattrocento franchi al mese di risparmio, incide molto sul bilancio [...] [da un intervento in un'assemblea associativa] .8 Appare chiaro che, nonostante una certa sconnessitä sintattica tipica del parlato spontaneo, non si tratta certamente di italiano popolare: esitazioni, cambiamenti di pianificazione e anacoluti, elementi deittici generici (quella Ii), ecc. sono tutti trat-ti che caratterizzano il parlato colloquiale non pianificato anche di parlanti italiano colti. L'italiano popolare rappresenta in ogni caso la parte piü cospicua dell'insieme del comportamento linguistico dei lavoratori italiani emigrati. E vi e anche da ag-giungere che solitamente nelle situazioni di emigrazione si riscontra un decalage verso il basso della scala di varietä di italiano possedute dai parlanti, nel senso che da un lato l'italiano popolare risulta la varietä tipica anche di parlanti con un certo grado di istruzione e appartenenti ad una fascia sociale che presumibilmente nella madre patria tenderebbe piuttosto a riconoscersi in, e utilizzare, una varietä di lingua vici-na all'italiano dell'uso medio; e dall'altro si tratta di un italiano popolare spesso piü massicciamente deviante rispetto alio standard, esposto com'e agli influssi della lin- 7 Va anche tenuto conto che non sono infrequenti (come si vede per es. dall'incremento di figli di immi-grati italiani fra la popolazione studentesca delle universitä della Svizzera tedesca verificatosi nell'ul-timo decennio) i casi in cui gli emigrati italiani rivelano mobilitä sociale e arrivano a posizioni Iavora-tive relativamente alte e qualificate: piccoli impresari, capi officina, operai altamente specializzati, ar-tigiani autonomi, ecc. 8 Trascrivo gli esempi nella normale grafia italiana (salvo nei casi di esempi dialettali o, ovviamente, te-deschi, ove adopero una forma molto semplificata di grafia fonetica, per il dialetto italiano, e la grafia convenzionale locale, per il dialetto svizzero). Con puntini sono indicate pause piü o meno lunghe ed esitazioni, e con un trattino interruzioni söspensive e autocorrezioni; tra [...] si trovano omissioni di parti rion rilevanti; tra parentesi quadre dö anche eventuali glosse esplicative e, per i passi in tedes-co, una traduzione fondamentalmente letterale. gua della comunitä ospite e fondamentalmente separate» dagli sviluppi della situazio-ne linguistica nativa della madre patria. Come stiano le cose nella Svizzera germanofona da questo punto di vista non e . del tutto chiaro. Si puö solo dire, in generale, che non vi sono attestati i vistosi fenomeni di logorio linguistico, language attrition, rilevati per altre situazioni emigrato-rie (segnatamente, Stati Uniti, Gonzo-Saltarelli 1983, Haller 1981; e Australia, Bettoni 1986), e quindi c'e da ritenere che anche questo sfasamento di un gradino al-meno verso il basso della scala o stratifieazione sociolinguistica, se c'e, sia meno evidente che altrove. 2. Veniamo, per esaminarlo piü da vicino, al polo a) del repertorio, il dialetto. Circa la collocazione del dialetto nel repertorio linguistico dell'emigrazione in Svizzera, bisogna anzitutto ripetere che, nonostante che l'emigrazione stessa sia come si e detto un forte stimolo all'(ulteriore) abbandono del dialetto, esso non scompare affatto dal repertorio, anzi rimane spesso il cordone ombelicale che piü lega l'emi-grato alia patria ed e garante della sua identitä psico-culturale, anche se viene ad essere relegato all'impiego intrafamiliare, fra coniugi, o all'interno di ristrette cerchie di provenienti dalla stessa area emigratoria, fra cui continua a fungere da potente veicolo simbolico dell'identitä di gruppo.9 Nelle situazioni classiche di emigrazione, com'e noto, il dialetto inoltre spesso si mantiene in una forma conservativa, poco toccata da innovazioni e interferenze della lingua standard, piü 'genuino' rispetto al suo corrispondente nella madre patria: e come congelato, o meglio 'protetto', in una riserva. Ma il caso svizzero sem-bra anche a questo proposito sostanzialmente diverso: accanto a dialetti di emigrati che hanno un netto carattere conservativo, sono ampiamente attestate forme dialettali innovative, a volte contaminate dall'italiano ne piü ne meno di quelle che si ri-trovano in Italia. Prendiamo anche qui un esempio concreto: un frammento di uno scambio con-versazionale a tavola fra coniugi (Gobbi 1988, p. 11 dell'appendice): A: momento, ma aeora mi diria, mi facio el pereorso e me ne frego deljaltri, kii vada... e anche se faso un-ora piü tardi... B: va ben deso, kweo ze n-altra roba, si, kweo anca mi digo, ma perö el pereorso eo faso, non che gabja da tagiar strada e dopo magari rivo un-ora prima o mezora prima... A: ma...no, ma secome non e gara, ma no, ma... B: e kwan... so rivada mezora prima, perö go tagiä tute-e strade [...]. 9 Sono ben attestati, nell'emigrazione italiana in generale, casi di mantenimento del solo dialetto. Quel- lo piü noto e significativo e forse il caso di Štivor in Bosnia (Rosalio 1979), ma si vedano anche situazioni sudamericane (Franceschi 1970, Frosi-Mioranza 1983). E' ben significativo (v. oltre) che in tali casi si tratti sempre di dialetti veneti. Giä questo breve lacerto consente di rendersi conto che A (i due coniugi stanno parlando di una gara podistica per amatori) parla un dialetto veneto italianizzato, anzi realizza un continuo shifting, scivolando fra dialetto e italiano regionale con fa-si intermedie di dialetto italianizzato: si noti per es. nella prima battuta l'inserzione di ital. reg. e me ne frego deljaltri e l'alternare di facio ital. reg. e faso dialetto, e nella seconda battuta il dialettale secome che introduce l'ital. non e gara. B dal canto suo, la moglie, presenta un parlato dialettale standard, per cost dire, nella forma di veneziano moderno: si noti fra l'altro la riduzione della laterale intervocalica a una semivocale "dorso-palatale rilassata" (Zamboni 1974, p. 13) in eo faso e tute-e, e la sua cancellazione in kweo (il tratto e peraltro presente anche in A: aeora), e il part, pass, rivada (ultima battuta; l'italianismo percorso, presente in entrambi i locutori, e del tutto ovvio, trattandosi nel contesto di un paratecnicismo che non ha equiva-lente in dialetto). II parlante A, studiato in un lavoro di licenza zurighese (Gobbi 1988), costi-tuisce in effetti un caso da manuale, estremamente significativo per ciö che puö suc-cedere nella biografia sociolinguistica di un emigrato in Svizzera. Nato in Svizzera tedesca da padre ticinese e madre bellunese, A ha imparato da bambino, assieme alio Schwyzertütsch, il dialetto feltrino, il dialetto ticinese e un italiano popolare for-temente dialettizzato; ha quasi dimenticato questi sistemi primari italo-romanzi nell'adolescenza e nella giovinezza, diventando pressoche 'monolingue' Schwyzertütsch /tedesco (e imparando poi il francese durante un periodo trascorso in Svizzera romanda); e ha ricuperato varietä italiane piü tardi, nella vita adulta, italiano popolare e veneto (che ora parla comunemente, con amici e conoscenti e con la moglie ri-spettivamente).10 La dialettofonia degli italiani in Svizzera meriterebbe una trattazione a se, e c'e da augurarsi che venga presto indagata sistematicamente. Per quanto riguarda la collocazione del dialetto d'origine nel repertorio, possiamo sintetizzare comunque le cose dicendo che, mentre l'italiano ha certamente allargato il suo ruolo e la gamma delle funzioni che adempie rispetto alla situazione al momento dell'emigrazione, il dialetto si trova ad occupare una fascia assai piü ristretta di funzioni ed ha un ruolo evidentemente minore nel repertorio, ma rimane tuttavia vivo e ben saldo nel domi-nio familiare. Certamente, occorrerebbe distinguere poi fra diverse situazioni regionali: non e un caso che la conservazione del dialetto veneto sia forte in molte situazioni di emigrazione (Rovere 1990), se badiamo alla particolare vitalitä e estensione d'uso che nelle Tre Venezie ha tuttora il dialetto, rispetto alia lingua nazionale (l'inchiesta 1ST AT 1987—88 mostra chiaramente come oggidi il Veneto sia la re-gione d'Italia in cui piü e usato il dialetto, a parita di tutti i fattori sociali pertinenti 10 II nostro parlante adopera oggi: Schwyzertütsch e Hochdeutsch (e talora francese) sul lavoro (legato ad ambienti di tipografia), veneziano con la moglie, italiano popolare e Schwyzertütsch coi figli, italiano popolare con gli amici italiani. nella scelta del codice; confermando i risultati di altri rilevamenti parziali e soprat-tutto l'impressione diretta che ne ha chi conosca un po' la regione).11 3. II terzo polo fondamentale del repertorio e rappresentato, com'e ovvio, dal tedesco, sotto la forma di tedesco svizzero ed eventualmente di Hochdeutsch. Una perfetta o buona padronanza del tedesco e/o dello Schwyzertütsch non e notoria-mente il pezzo forte di un italofono emigrato medio; ma anche se e attestato, soprat-tutto fra le donne, il caso di chi dopo parecchi anni di permanenza oltre Gottardo non sa praticamente nulla di tedesco, in nessuna delle due forme in cui esso vive in Svizzera,12 una qualche varietä, rudimentale e sconnessa fin che si vuole, almeno di tedesco svizzero (che e ovviamente la vera e fondamentale lingua dell'uso quotidia-no della comunitä indigena), fa per lo piü parte del repertorio linguistico individuale. Ecco, a mo' di documentazione di quanto andiamo dicendo, un paio di esempi. Anzitutto, qualche battuta di un istruttivo dialogo fra un'intervistatrice e una emi-grata italiana (lombarda, da 21 anni in Svizzera tedesca, operaia in una fabbrica tessi-le, dove sta partecipando anche a un corso di tedesco organizzato dalla ditta): I: Sprechen Sie nie mit Schweizern? ["Non parla mai con svizzeri?"] P: Nüt ["No"] I: Und warum sprechen Sie nicht mit Schweizer Familien? ["E perche non parla con famiglie svizzere?"] P: Warum kei kontakt ["Perche nessun contatto"] /: Und wie sprechen Sie, wenn Sie einkaufen gehen? ["E come parla quando va a far la spesa?"] P: Jo au sprechen italienisch. Alle verstände ["Si anche parlare italiano. Tutti capito"] (da Urech 1988, p. 96). Lo scambio si commenta ampiamente da se. P capisce evidentemente bene quanto le viene chiesto in Hochdeutsch, e risponde in un tedesco semplificato di fog-gia svizzera (v. nüt, jo — ted .ja —, au — ted. auch). Segue un esempio di quella che puö forse essere considerata la varietä di Fremdarbeiterdeutsch svizzero tipica degli 11 Secondo i dati riportati nel Notiziario ISTAT, X, 18 (dicembre 1989), relativi alle risposte di 52.510 parlanti italiani, nel Veneto ben il 62,3% degli intervistati usa solo o prevalentemente dialetto nell'interazione con araici (di contro al 18,5% che usa solo o prevalentemente italiano). AI secondo posto, il Friuli-Venezia Giulia, col 46,4% e il 24,4% rispettivamente (ma la provincia di Trento, di-saggregata da quella di Bolzano, ha il 52,8 % e il 22,3 %); in nessun'altra regione il numero di coloro che si dichiarano dialettofoni con gli amici supera il 40%. Del resto, I'alta dialettofonia, e il relativo 'prestigio' del dialetto, delle Tre Venezie sono ben noti nella sociolinguistica italiana. 12 Qualche dato statistico al proposito: su un campione di 128 emigrati che seguono corsi di tedesco per stranieri intervistato nel 1973, il 25,4% dice di parlare normalmente italiano coi compagni di lavoro svizzeri e il 31,1% dice che i superiori svizzeri si rivolgono loro soprattutto in italiano (contro il 57,5% in svizzero e il 10,4% in Hochdeutsch: Rovere 1974, p. 114). Quindici anni dopo, di 56 emigrati che seguono corsi di tedesco, il 60% dice di usare prevalentemente sul lavoro l'italiano (e il 9% addirittura un dialetto italiano!), contro il 23% svizzero e P 8% Hochdeutsch (Zanovello-Müller 1989, p. 86); e di 50 emigrati di prima generazione, i due terzi dicono di aver occasione di parlare prevalentemente italiano (contro poco piü di un terzo di 80 emigrati di seconda generazione: Trombetta 1989, p. 60). emigrati italiani. E' la trascrizione di parte di un raccontino, una storia di vita, rac-colta da Zanovello-Müller (1989, p. 125) in un interessante lavoro sugli atteggiamenti degli emigratr italiani verso le (loro) varietä di tedesco (chi parla e un operaio trenta-treenne di origine siciliana, in Svizzera dall'etä di 17 anni): Das isch Vincenzo. Vincenzo komm vom Italie. Es isch in de Schweiz scho füfzäh Jahre. Er arbeit in eine kleine Firma in Zürich. Er wohnt au in Zürich mit seine Frau Maria. Sie sind verheirate scho neun Jahre. Maria komm auch vo de gleich Dorf. Sie komm de Schweiz, nur wenn Vincenzo hat eirate. Aber schon wenn Chind sii, beide immer mitenand spiele. Siini Vater wott nöt, wege sie sind viel junge. Aber für sie ische gliich, und egal weg mit Vincenzo [...] ["Questo e V.. V. viene dall'Italia. Esso e in Svizzera giä (da) quindici anni. Egli lavora in una piccola ditta a Zürigo. Egli abita anche a Zurigo con sua mo-glie Maria. Sono sposati giä (da) nove anni. Maria viene anche dallo stesso pae-se. Lei viene (in) Svizzera, solo quando ha sposato V. Ma giä quando erano bambini, gioca(va)no tutt'e due sempre insieme. Suo papä non vuole, perche sono molto giovani. Ma a lei non importa, e lo stesso via con V. [...]"]. Non occorre essere germanisti per caratterizzare questa varietä come una mes-colanza di Schwyzertütsch e Hochdeutsch (su una base peraltro schwyzertiitsch) con evidenti tratti di semplificazione linguistica. Per la prima caratteristica, si notino le alternanze apparentemente libere (gleich forma standard, gliich forma dialettale svizzera; auch/au; schon/scho); la copula "e" appare in tre versioni: isch, schwyzertiitsch/ ischt, forma ibrida (isch dialettale + -t desinenza standard; o: forma standard ist con pronuncia dialettale)/ ische forma idiolettale abbastanza fre-quente del tedesco di italiani (per tendenza a 'chiudere' con una vocale d'appoggio monosillabi che terminano in consonante); eccetera. Per la seconda caratteristica, si puö segnalare la flessione nominale spesso generalizzata a un unico caso, con desinenza -e (in eine kleine Firma, standard in einer kleinen Firma; junge-, ecc.); omis-sioni di preposizioni; struttura temporale della narrazione non esplicitata, con forme verbali sempre al presente; connettivi generalizzati;13 eccetera. Si tratta di una varietä di impasto tutto particolare, una sorta di Fremdarbeiter-tütsch italiano, un'interlingua o varietä d'apprendimento certamente non sviluppata, ma tuttavia non del tutto rudimentale e peraltro facilmente comprensibile dai par-lanti nativi; definibile anche come una varietä etnico-sociale bassa di Schwyzertütsch standardizzante. Va detto a questo punto che fra i lavoratori italiani in Svizzera tedesca non pare altrettanto diffusa quanto in Germania la formazione e presenza di una varietä rudi- 13 II parlante traduce in questo brano un semplice testo in italiano contenente una storia di vita 'media' di un emigrato, Vincenzo. In questo senso, il brano e un po' artificiale (serviva all'autrice della ricerca come testo-stimolo da sottoporre al giudizio di valutatori). Lo statuto di varietä intermedia fra Schwyzertütsch e Hochdeutsch appare evidente anche a un semplice computo delle forme lessicali ri-conducibili all'uno o all'altro sistema. mentale e semplificata di tedesco, valida come lingua veicolare sul lavoro e per i rap-porti transazionali coi nativi, il cosiddetto Gastarbeiterdeutsch o Fremdarbeiterdeutsch (o, come hanno voluto chiamarlo gli studiosi di un progetto di ricerca di Heidelberg, Pidgin-Deutsch14). Le sue funzioni sono, in Svizzera, piuttosto ricoper-te da un lato da una varietä elementare dello stesso italiano, che ha nell'ambiente operaio della Svizzera tedesca in parecchie occasioni la funzione di una lingua franca tra i lavoratori immigrati di diversa provenienza (accanto a italiani, spagnoli e portoghesi, anche greci, turchi, jugoslavi, ecc.: v. Berruto-Moretti-Schmid 1990 e Berruto in stampa); e dall'altro, appunto, da varietä basse, e da straniero, di Schwyzertütsch. 4. Questo breve sguardo ai poli fondamentali del repertorio linguistico della prima generazione di emigrati consente giä di trarre qualche conclusione interessante. In primo luogo, contrariamente a situazioni classiche di emigrazione che portano a un bilinguismo 'sottrattivo', vale dire a una decadenza presso gli emigrati della competenza e fluiditä nella lingua prima (v. per una definizione di queste nozioni per es. Andersen 1982) non compensata da un'adeguata padronanza della lingua seconda (talche Pemigrato si troverebbe a non essere in pieno possesso di nessuna delle sue due ipotetiche lingue), nel caso nostro sembra che — sempreche di bilinguismo si tratti: ma la cosa e indubitabile, poiche c'e una certa capacitä di uso di piü lingue15 — siamo in presenza di bilinguismo 'additivo'. La conseguenza dell'emigrazione e per la piü parte dei casi un ampliamento del repertorio a disposizione: un certo ac-quisto, sia pure incompleto e limitato sia strutturalmente che funzionalmente, di varietä tedesche non coincide con una riduzione e decadenza dell'italiano, bensi, con-comitantemente con le dinamiche interne del rapporto lingua-dialetto connesse alia situazione emigrativa, con un suo rinforzo e estensione nei domini. Dei poli del repertorio, viene in effetti danneggiato quello dialettale, ma molto piü in termini di ambiti e frequenza d'uso che non in termini di saldezza strutturale e di competenza (il dialetto in un certo senso si specializza, se mi si consente un termine cosi poco scientifico, come 'lingua del cuore').16 14 Cfr. HPD (1975), Klein-Dittmar (1989). Per la Svizzera, v. de Jong (1986). Un interessante Fallstudie del tedesco di un italiano in Germania e Apitzsch-Dittmar (1985). 15 Non e ovviamente il caso di riprendere qui la discussione sulla definizione della nozione di 'bilinguismo', tanto piü che oggi si e fondamentalmente d'accordo nel ritenere che il bilinguismo costituisca un continuum, che va da un dominio native like di due (o piü) sistemi linguistici diversi alia capacitä di capire e produrre alcuni enunciati in una lingua seconda ('bilinguismo incipiente'): cfr. Romaine (1989, pp. 10—22). La distinzione fra bilinguismo additivo e bilinguismo sottrattivo diventa special-mente interessante nei casi in cui alle diverse lingue in gioco e al loro padroneggiamento sono connessi discriminazioni e svantaggi socioculturali (v. Lambert 1977), come spesso succede nelle situazioni di emigrazione. Sul bilinguismo da emigrazione, cfr. in generale Liidi-Py (1984). 16 Non mi sembra che nel caso dell'emigrazione italiana in Svizzera si possa propriamente parlare di 'diglossia' fra la lingua locale 'alta' e l'italiano varietä 'bassa', meanche a proposito degli italofoni che acquisiscono molto bene e usano normalmente il tedesco (casi abbastanza eccezionali); infatti in linea di principio entrambe le lingue possono soddisfare sia le sfere alte e formali sia quelle basse e in-formali dei bisogni comunicativi (cfr. comunque sulla questione Francescato 1981, pp. 205—236; e in particolare per la Svizzera Francescato 1982, pp. 230—231). Anche analisi di maggior dettaglio e studi di singoli casi confortano conclusioni analoghe. Materiali recentemente raccolti nell'ambito di un lavoro di seminario da A. Franceschini documentano bene la tastiera di modi comunicativi a disposizione dell'emigrato italiano, distribuita su tre sistemi o codici: il dialetto italiano, l'italia-no, e il dialetto tedesco svizzero. II nostro soggetto, un cinquantacinquenne di ori-gine trentina in Svizzera da 33 anni, seguito nella vita comunicativa quotidiana in tutte le sue dimensioni, mostra di adoperare sul versante dell'italiano (il parlante possiede anche una varietä di Schwyzertütsch, di conio zurighese, che qui non pren-diamo in considerazione) una gamma di varietä che vanno dal dialetto locale (trenti-no) trascurato, al dialetto locale medio, all'italiano regionale popolare trascurato, all'italiano popolare regionale informale, per finire, verso 'l'alto', con quello che A. Franceschini chiama "italiano regionale popolare formalizzato". Questa gamma di varietä, che forma presumibilmente un continuum con parecchie aree di sovrapposi-zione, non da luogo, naturalmente, a un coacervo indistinto di modi di parlare, ma correla con fasci di tratti situazionali. L'ultima varietä sopra citata, per es., emerge in situazioni transazionali formali con parlanti sconosciuti (quali la richiesta di informazioni a uno sportello del Con-solato italiano), quando il parlante cerca di elevare il proprio italiano al massimo di formalitä e tecnicitä burocratica; un esempio: P: Eehh.. mi scusee... eeh... volevo chiederci un'informazione, no?... /: Prego, vediamo se-[...] P: Quando e nata... dopo arrivando all'etä, ha volut-... eh... ha voluto pren-dere la citadinanza svizera per ah... perö voleva anche che tenere anche que-la italiana ma naturalmente l'ha persa perche...;17 con i conoscenti e amici che condividono lo stesso dialetto (oltreche coi familiari), il nostro parlante spazia su italiano e dialetto, ciascuno con due registri (trascurato e non), con frequenti commutazioni di codice e enunciati mistilingui, come in: P: Vara che l-e belo, vaghe! Scolta el mio consiglio!..., o in: P: No, ad ogni modo fäteme dir cosa che i dis [...]. E' palese, e sorprendente, verrebbe da dire, in una persona emigrata da piü di trent'anni, la congruenza e somiglianza col repertorio e il modulo di selezione delle varietä in parlanti sempre vissuti in patria.18 17 E' evidente giä in questo lacerto lo sforzo del parlante di elaborare il codice, congruentemente alla si-tuazione formale e all'argomento burocratico dell'interazione; sforzo che e visibile anche dai frequenti cambiamenti di pianificazione e anacoluti, e che d'altra parte non elimina evidenti tratti da italiano popolare (come il ci allocutivo di cortesia in volevo chiederci, o la degeminazione consonantica in citadinanza svizera). 18 Si confronti con qualcuno dei modelli piü noti di composizione del repertorio italiano-dialetto in Italia, come Mioni (1979) o Sanga (1984, pp. 3—42). 5. Nella seconda generazione, il repertorio appare profondamente ristrutturato rispetto a quello della prima, con l'emergere in posizione di primo piano del tedesco (svizzero) e con la (forte) regressione del dialetto. Sulla seconda generazione di emi-grati italiani in Svizzera e sulla loro situazione linguistica si sono dette molte cose, in effetti a volte tra loro contrastanti: la realtä e talmente complessa e diversificata, da permettere di fare affermazioni di ogni genere, anche se nei tempi piü recenti si fa strada la concezione dei giovani italiani in Svizzera come di una fascia sociale parti-colare, rappresentante di una cultura sui generis, una sowohl-als-auch-Kultur piut-tosto che una weder-noch-Generation come si era portati a vederla alcuni anni or sono; e si sono anche coniati termini appositi, come "italo-svizzeri" o Italos. E' indubbio comunque che il contatto e la commistione fra lingua-e-cultura della fa-miglia d'origine e lingua-e-cultura dell'ambiente ospitante provoca una gamma di effetti diversi che, esagerando un po' questo o quell 'aspetto, consentono di sostene-re non senza ragione cose assai diverse tra loro, che colgono qualche tratto pertinen-te nei diversi contesti effetti vi.19 Come che sia, la situazione della seconda generazione e molto specifica: in Svizzera da un lato, come abbiamo giä osservato, vi sono le condizioni ottimali, quali presumibilmente non esistono in altri contesti migratori, per un buon mantenimento nelle comunitä di origine italiana della loro lingua d'origine, favorito oltretutto in li-nea generale dall'esser circondati da un ambiente ampiamente plurilingue, almeno nelle cittä, e abituato alla promiscuitä linguistica e alla convivenza di piü lingue e dialetti. Dall'altro lato, perö, c'e una forte azione assimilatrice spontanea dello Schwyzertütsch, che per i giovani nati in Svizzera o giuntivi in etä infantile funge da fattore acculturante molto potente nel gruppo dei pari; e c'e la contemporanea pre-senza della Schriftsprache, il tedesco standard che e pur sempre veicolo necessario di accesso ai beni sociali e culturali che appena superino Pimmediatezza quotidiana, e strumento selettivo assai importante nella scuola e per l'ascesa professionale. Oltre a questa doppia pressione del tedesco, dall'alto e dal basso, nella forma delle sue due varietä principali tra loro inoltre separate da una certa distanza strutturale, v'e anche da tener conto, sullo sfondo, di una politica linguistica e educativa, qual e in effetti quella della Confederazione elvetica ma soprattutto dei Cantoni (sovrani in fatto di pubblica istruzione), basata essenzialmente sul principio territoriale, cioe volta a mantenere l'integritä linguistica delle diverse aree nei termini della lingua tradizio-nale locale, e dunque di fatto (anche se puö pärere paradossale, pensando all'im-magine vulgata della Svizzera paese felicemente plurilingue) contraria al reale pluri-linguismo sociale diffuso e piuttosto tendente all'assimilazione. La spinta di questi fattori contrastanti da luogo a un ampio ventaglio di rispo-ste, che rendono difficili le generalizzazioni, e si riverberano anche sulla 'lettura' dei dati empirici, relativi, evidentemente, a diverse situazioni. Per es., dati da un'ampia ricerca sociologica (Meyer-Sabino 1988: p. 55) attestano, nell'autovalutazione degli 19 V. su questi problemi in generale Meyer-Sabino (1988, pp. 11—14), e sul versante linguistico Rovere (1982). intervistati, un considerevole mantenimento generale dell'italiano e una forte 'lealtä linguistica', non solo nell'interazione coi genitori (il 63 % del campione dice di par-lare con questi italiano, e circa il 30 % dice di alternare italiano e dialetto), ma anche coi fratelli (con cui il 54 % circa dice di parlare italiano) o addirittura con gli amici svizzeri (ca. il 19%). Altre indagini, su gruppi piü specifici ma forse con valutazioni piü approfondite, mostrano invece una situazione piü variegata, con una presenza in genere molto consistente dello Schwyzertütsch, specie nelle interazioni con fratelli e amici. Franceschini-Müller-Schmid (1984) su un campione di 58 giovani tra i 13 e i 26 anni a Zurigo per es. rilevano che con fratelli e/o sorelle solo il 39 % dice di parlare italiano, il 20% un dialetto italiano, e un altro 20% lo "svizzero". Nel restante quinto abbondante di casi, sono attestati comportamenti misti, con la prevalenza di italiano e dialetto italiano (11 %), e con un 9 % abbondante di presenza dello svizzero tedesco (alternato con l'italiano, 5%, coi dialetto o con italiano e dialetto con-temporaneamente). Dalle autovalutazioni degli intervistati, Franceschini-Müller-Schmid (1984, p. 66) ricavano poi i due tipi fondamentali di repertorio linguistico da ritenere tuttora caratteristici della seconda generazione, distinti sulla base del maggiore o minore orientamento e attaccamento alla cultura italiana. Un repertorio, tipico dei giovani con maggiori legami con l'Itälia e con un senso di identitä culturale piü spiccatamen-te italiano, comprende: a) l'italiano come lingua prima e primaria (meglio padro-neggiata); b) un dialetto italiano come lingua seconda e secondaria; c) lo Schwyzertütsch (piü il Hochdeutsch) come lingua terza (e quarta) ma socialmente egemonica. Un altro repertorio, tipico dei giovani con minore orientamento verso l'Italia e buo-na propensione all'identificazione culturale svizzera, comprende: a) l'italiano come lingua prima ma secondaria (peggio padroneggiata); b) lo Schwyzertütsch come lingua seconda, primaria e egemonica; c) un dialetto italiano come lingua terza; d) il Hochdeutsch come lingua quarta (ma anch'essa egemonica).20 Un rapido esempio per ciascuno dei due casi, per quello che riguarda l'italiano. II primo brano e tratto dal parlato della primogenita di una famiglia emigrata (con i genitori di diversa provenienza regionale), studiata a fondo nel lavoro zurighese di licenza di Anderegg (1988, pp. 91—92): Gli italiani mi piacciono di piü perchć sono- quando parlano sono piü aperti, di- cono sempre quello che pensano, invece i svizzeri [...] invece i svizzeri sono cosi freddi, e quando ti devono invitare a una parte, la fanno lunga [...]; il secondo brano e della figlia minore della stessa famiglia: 20 Accogliendo in parte la terminologia di Franceschini-Müller-Schmid (1984), chiamo qui 'prima', 'seconda', ecc. la lingua per ordine temporale di acquisizione, 'primaria', 'secondaria' ecc. la lingua per graduatoria della fluiditä di padroneggiamento e ampiezza della competenza; 'egemonica' la lingua dominante nella societä locale e necessaria per la promozione sociale. Klaar, alia terza, il sabato e mercoledi io sono andata sempre a- alle... alle n-nove [...] si, come faceva a v-no, lebienliandavano [...] (Anderegg 1988, pp. 107—108). Giä da queste poche righe mi sembra evidente la differenza. Nel primo brano abbiamo un parlato piuttosto fluente, e viene usato anche un modo di dire (la fanno lunga) che e indice di buona competenza e scioltezza in italiano (si sa che i fraseolo-gismi sono fra le ultime cose a fissarsi quando impariamo una lingua, e fra le prime a destabilizzarsi e scomparire quando la disimpariamo o anche solo quando la competenza diventa meno fluente), anche se vi fa capolino un tratto morfologico tipico dell'italiano popolare, / articolo plurale generalizzato (i svizzeri). Le diffusione di una 'buona qualitä' dell'italiano presso la seconda generazione e del resto attestata molto bene da lavori di Schmid (1986 e 1989), che segnalano nel contempo la presen-za di alcuni tratti caratteristici dell'italiano popolare e definiscono conseguentemen-te la varietä media di italiano dei giovani come a metä strada fra l'italiano collo-quiale dell'uso medio e l'italiano popolare (cfr. anche Rovere 1977, pp. 295—362); interferenze e prestiti dal tedesco sono naturalmente presenti nell'italiano della seconda generazione, cosi come, meno ampiamente, in quello dei genitori; ma in mi-sura tutto sommato non rilevante, 'fisiologica' per la situazione diremmo; quando si sente ripetere l'impressione che i giovani italiani "parlino una mescolanza di lingue", si intende in effetti un'altra cosa, la frequenza di conversazione bilingue con insistita alternanza, anche a breve raggio, di italiano e Schwyzertütsch (su cui v. oltre). II parlato della seconda ragazza risulta invece al primo sguardo, anche solo nel frammento Che qui ripOrtiamo, piuttosto frammentato e esitante, con inserzione di espressioni e parole in dialetto svizzero (l'asseverativo klaar, bienli "(piccole) api"; 1'intervistata sta raccontando sue esperienze scolastiche). E' infatti ampiamente pro-vata in molte situazioni di emigrazione (un caso da manuale, in Australia, e trattato da Bettoni 1986a) una differenza anche notevole di comportamento e atteggiamento fra primogeniti e figli successivi nelle famiglie di emigrati: i primogeniti tendono a mostrare un repertorio piü vicino a quello dei padri e mantengono (molto) meglio l'italiano. 6. Circa il tipo e la qualitä dello svizzero tedesco (e del Hochdeutsch) della seconda generazione, ci limiteremo qui a osservare che in casi tutt'altro che isolati esso risulta del tutto indistinguibile da quello dei coetanei nativi della stessa o analoga fascia sociale. Quanto al dialetto italiano, esso mostra, nelle autovalutazioni degli intervistati in piü indagini, una vitalitä forse superiore alle previsioni (cfr. Fran-ceschini-Müller-Schmid 1984, p. 67), e rafforza quindi il quadro di consistente 'lealismo linguistico' che vien fuori dal complesso della situazione. Sta di fatto perö che non e facilissimo rilevarlo nei concreti comportamenti linguistici, e che si ha un po' l'impressione che, nei giovani, si tratti spesso piü di un attaccamento velleitario a un codice posseduto solo superficialmente e in una varietä molto italianizzata e, vorremmo dire, 'svizzerizzata', che non di una varietä veramente vitale nel repertorio dei nostri parlanti. Comunque, e un settore in cui sono urgenti studi specifici. Un punto molto importante, nei rapporti fra le varietä italiane e tedesčhe del re-pertorio linguistico della seconda generazione, e dato dal fatto che la loro conviven-za e abbastanza spesso problematica, e il tipo di bilinguismo che ne deriva — anche se non sono rarissimi casi particolari, su cui diremo qualcosa oltre — e solitamente tutt'altro che bilanciato e coordinato, con una buona padronanza comparabile di entrambi i versanti del repertorio e con le due lingue egualmente sviluppate nelle ri-spettive sfere privilegiate, ma nasconde non raramente squilibri e conflitti, nella coscienza linguistica stessa del parlante, per es. fra lingua (o varietä) che si preferi-sce, che "piace di piü", di solito l'italiano, e lingua, il tedesco svizzero e/o standard, che "serve di piü" (cfr. Pizzolotto in stampa, pp. 28—36 e 81—88). A ciö si aggiunge frequentemente un conflitto fra identificazione sociale (grüppo dei pari, che fa riferi-mento all'identitä svizzera) e identificazione etnica (famiglia, che fa riferimento all'Italia).21 Questi conflitti trovano la loro esplicitazione, e spesso la loro soluzione, in quello che puö essere considerato l'aspetto piü vistoso del comportamento dei figli di emigrati: una presenza massiccia di code switching e di enunciati mistilingui, vale a dire I'alternanza continua dall'italiano alio Schwyzertütsch e viceversa nella stessa conversazione da parte dello stesso parlante, o addirittura all'interno della stessa fräse, che cosi risulta iniziata in una lingua e continuata in un'altra. La ricorrenza di questo 'parlare bilingue' e stata recentemente oggetto di numerosi lavori di licenza e dissertazioni di dottorato al Romanisches Seminar dell'Universitä di Zurigo, a cui mi rifarö per le considerazioni che seguono. Anzitutto, al solito, un esempio (da Pizzolotto in stampa, p. 215; esempi inte-ressanti anche in Saragoni 1990): Aber de Walti, wäisch, lui dice sempre "Cerca un secondo portiere, cerca", und wann emaal en Gooli mitnimsch, quando siamo- quando siamo stati al Waid-fäscht da, di- di Enzo, wann mer zruggloffe sind, e andato da Tano e ha detto "Ouh, wäisch", a Tano, "adesso una cosa seria, eh, ma tu non sei portiere della prima squadra?". Jaa [...] ["Ma il Walter, sai [...] e quando finalmente prendi un portiere [...] festa campestre, lä [...] quando siamo tornati indietro [...] Oh, sai [...] Sil"]. A prima vista, abbiamo qui un alternarsi caotico di discorso mistilingue, in ita-liano e Schwyzertütsch; in realtä dietro l'apparente caos linguistico di un parlato del genere (chi parla sta raccontando certe vicende di una squadra di calcio in cui gioca) e possibile individuare qualche regolaritä. Gli studi sul code switching nelle situazio-ni di bilinguismo hanno ampiamente mostrato che e raro che il passaggio da una lingua ad un'altra non abbia alcuna funzione e non sia motivabile con qualcuno dei di- 21 Sul concetto di 'lingua preferita', v. Pizzolotto (in stampa), e Auer (1984). Quest'ultimo, che analizza il comportamento di giovani italiani a Costanza, anch'esso fittissimo di commutazioni di codice fra italiano (a volte con shifting verso il dialetto) e tedesco, illustra molto bene le conseguenze delle prefe-renze linguistiche sull'organizzazione del code switching. versi fattori compresenti nell'atto di comunicazione verbale. Per es., nel nostro brano lo Schwyzertütsch sembra costituire piuttosto il tessuto della narrazione, riferi-to al parlante e al suo interlocutore della circostanza, mentre 1'italiano sembra parti-colarmente connessocon il comportamento riportato di Walt i, il Walter di cui si parla. Oltre che un gioco a volte complesso di funzioni comunicative, che peraltro consente al discorso una notevole vivacitä espressiva, dietro queste alternanze di codice vi e spesso anche un problema di identitä culturale, derivante, come s'e accen-nato, dal rapporto non sempre pacifico, nell'/o parlante, delle due culture e reti di riferimento a cui 1'italiano e rispettivamente lo Schwyzertütsch rimandano. A que-sto proposito, Pizzolotto (in stampa) ha potuto convincentemente dimostrare come la commutazione di codice sia in questi casi anche un importante strumento per af-fermare l'identitä di gruppo, una strategia per segnalare un'identitä multipla, italo--svizzera, un riconoscersi come un gruppo con una propria originalitä caratterizzan-te proprio passando di continuo da una varietä del repertorio all'altra. In ogni caso, la frequente commutazione di codice non va vista certamente come un fatto patolo-gico, come una visuale neopurista e normativa potrebbe indulgere a credere, bensi come un fenomeno fisiologico e a suo modo arricchente, che fornisce una serie di possibilitä al repertorio verbale dell'individuo parlante, almeno all'interno del gruppo di cui e membro, e che ha dunque per lo meno una positiva funzione sociale coe-siva.22 Presso certi parlanti, che hanno una competenza e fluenza paragonabile nelle due lingue (si rammenti che di solito 1'italiano e la varietä debole, nella quale il parlante puö avere problemi comunicativi e di lessico — dato ovviamente che 1'italiano non e la lingua della comunitä locale), la continua commutazione di codice ed enun-ciazione mistilingue diventa anzi uno stile comunicativo peculiare, senza piü alcuna rilevanza funzionale discorsiva, adoperato come una sorta di gioco che sfrutta tutte le possibilitä insite nel padroneggiare e usare 'in contemporanea' due lingue (le cui grammatiche per altro sembrano continuare ad essere tenute ben distinte: non si tratta di varietä ibride di lingua, che mescolino in un impasto unico i materiali di due sistemi linguistici diversi, ma, appunto, di un passaggio continuo dall'uno all'altro, in maniera spontanea e, per cosi dire, virtuosistica; siamo quindi in presenza di un caso del tutto diverso rispetto a quelli 'classici' dell'emigrazione italiana, come l'italo-americano o il cocoliche). 7. La panoramica che stiamo tracciando non sarebbe completa se non facessi-mo un rapido cenno alia terza generazione. Che succede dopo la seconda generazio-ne? Mi Iimiterö ad accennare che i primi dati in possesso tendono a mostrare come 22 II problema della commutazione di codice e dell'enunciazione mistilingue nei giovani emigrati ha evi-dentemente molti risvolti, sia linguistici che socioculturali e psicologici, che non si possono toccare in questa sede: rimando a Pizzolotto (m stampa), Saragoni (1990), Anderegg (1988), Schmid (1990); e, per aspetti anche metodologici e teorici, ad Auer (1984). In particolare, sul code switching come mezzo per superare i conflitti, cfr. Pizzolotto (in stampa, pp. 136—154). anche presso la terza generazione l'italiano, magari come lingua imparata da adolescenti e/o studiata a scuola (e quindi non piü facente parte del bagaglio della socializ-zazione primaria), sia in parecchi casi ancora abbastanza vitale. Un esempio (tratto dai materiali raccolti da A. Franceschini 1989): lo sono nato al quarantuno; io sono nato qui a Zurigo e sono andato anche qui in scuola, scuola elementare qui vicino, a S., e dopo sono stato malato dui volte con Kinderlähmung, ich weiss nöd wie das heisst und... eh... dopo mi hanno messo in una scuola nelle montagne [...] e dopo sono ritornato qui a S., classe numero sei io penso, cinque , cinque era, e dopo sono andato in scuola evan-ghelica [...] ["poliomielite, non so come si dice e [...]"]. L'italiano di chi parla (un quarantasettenne piccolo imprenditore di Zurigo) pare ancora posseduto con una certa fluenza, certamente tale da mettere in grado il par-lante di condurre comuni conversazioni senza troppi problemi; e del tutto naturale che vi facciano capolino nette interferenze dal tedesco/svizzero tedesco, per es. nell'impiego delle preposizioni (in scuola-, nelle montagne — da in den Bergen —; mentre al quarantuno, se non frutto di semplice incertezza nella selezione della pre-posizione adeguata, puö essere un ipercorrettismo, tentando di evitare nel che forse sembra calcato sul tedesco, im einundvierzig), o in pronunce come evanghelica, o in un uso del pronome soggetto io piü insistito di quanto sarebbe nell'italiano di un parlante nativo, ecc.; mentre la struttura paratattica del periodo, fatto tutto di frasi semplici giustapposte monotonamente col connettivo (e) dopo, rimanda generica-mente a un parlato non elaborate.23 Non v'e dubbio che siamo in una situazione ben diversa rispetto a quella degli Stati Uniti d'America o dell'Australia, dove nei casi migliori presso la terza generazione l'italiano sembra ridotto a pochi frammenti decontestualizzati e fossilizzati. Quel che pare effettivamente del tutto scomparso nella terza generazione e il dialetto italiano, congruentemente con la dinamica che abbiamo notato per la seconda generazione. 8. A conclusione di questa rapida e superficiale carrellata sulle varietä che co-stituiscono i repertori linguistici degli emigrati italiani in Svizzera germanofona, possiamo riassumere come segue le considerazioni piü importanti. Anzitutto, vi e un 23 Ovviamente, per la terza generazione e molto importante se nella seconda generazione rispettiva c'e stato matrimonio fra italofoni, endogamico, oppure no. E' molto significativo che il parlante di cui si riporta un brano sia in una situazione tutt'altro che favqrevole al mantenimento/ripresa dell'italiano: figlio di un italiano di seconda generazione e di madre svizzera tedesca, ha come LI lo Schwyzertütsch, e ha i primi contatti con l'italiano a casa della nonna paterna; studia poi l'italiano a scuola e lo esercita lavorando nella ditta paterna in cui vi sono parecchi operai italiani. La relativamente buona competenza mostrata andrä dunque spiegata principälmente attraverso quest'uso adulto veicolare. Tre su quattro dei rappresentanti della terza generazione studiati da Franceschini (1989) provengono da un matrimonio misto, e l'italiano e stato loro trasmesso inizialmente dalla nonna italofona: ciono-nostante hanno tutt'e quattro una padronanza discreta della lingua. Si vede bene qua la forte azione favorente sull'italiano che esercita il contesto Iavorativo della Svizzera germanofona. mantenimento molto buono della lingua italiana, anche attraverso le generazioni. Questa ampia presenza, e in molti casi per la prima generazione rinforzo, della lingua della comunitä d'origine si riflette nel fatto che, per quanto ridotta sia l'acquisizione di varietä della lingua locale (Schwyzertütsch e Hochdeutsch) e quindi rudimentale il bilinguismo a cui arriva l'emigrato, non si possa parlare di bilinguismo sottrattivo. In secondo luogo, contrariamente a altre situazioni classiche di emigrazione (da ritenere 'permanente'), non si da in Svizzera la formazione di una lingua ibrida, varietä che mescoli la lingua d'origine e la lingua del paese ospite. Le varietä italiane e tedesche del repertorio delPemigrato rimangono fondamentalmente distinte, anche presso la seconda generazione. La seconda generazione e invece caratterizzata dalla presenza peculiare e costante del code switching nella conversazione ordinaria. Un terzo carattere da mettere in rilievo, tanto piü in quanto rischia di essere ap-piattito dalla nostra presentazione forzatamente semplificativa, e la notevole poli-morfia della situazione: se si puö definire il repertorio medio tipo di un emigratö italiano di prima generazione come un repertorio parzialmente bilingue distribuito su tre varietä fondamentali, e quello di un giovane di seconda generazione come un repertorio tipicamente bilingue col dialetto come eventuale varietä sussidiaria di in--group, tale schematizzazione non deve far dimenticare che occorrerebbero, appena approfondissimo l'analisi, categorie e modelli molteplici e assai piü differenziati, in grado di cogliere una casistica che puö assumere aspetti anche sostanzialmente di-versi da quelli che si sono qui riassunti. BIBLIOGRAFIA Anderegg, Brigitte, "Abbiamo un'altra lingua, un altro accento". Bilinguismo e bi-culturalismo in una famiglia di immigrati italiani in Svizzera, Lavoro di licenza inedito, Facoltä di Lettere dell'Universitä di Zurigo, 1988. Andersen, Roger W., Determining the Linguistic Attributes of Language Attrition, in Lambert, Richard D.- Freed, Barbara F. (eds.), The Loss of Language Skills, Rowley, Mass. (Newbury House) 1982, pp. 83—118. Apitzsch, Gisela-Dittmar, Norbert, Die elementare Lernervarietät von Innocente Z: Eine semantische und pragmatische Fallstudie, in "Linguaggi" 2, 2 (1985), pp. 23—36. Auer, Peter, Bilingual Conversation, Amsterdam (Benjamins) 1984. Berruto, Gaetano, Sociolinguistica dell 'italiano contemporaneo, La Nuova Italia Scientifica (Roma) 1987. Berruto, Gaetano, Fremdarbeiteritalienisch: fenomeni di pidginizzazione dell'italiano nella Svizzera tedesca, in stampa in "Rivista di linguistica". Berruto, Gaetano-Moretti, Bruno-Schmid, Stephan, Interlingue italiane nella Svizzera tedesca. Osservazioni generali e note sul sistema dell'articolo, in Banfi, Emanuele-Cordin, Patrizia (a cura di), Storia dell'italiano e forme deli' italianizzazione, Roma (Bulzoni) 1990, pp. 203—228. Bettoni, Camilla (a cura di), Altro polo. Italian Abroad, Sydney (F. May Foundation) 1986. Bettoni, Camilla, Italian language attrition in Sydney: the role of birth order, in Bettoni (1986), pp. 61—85 (= 1986a). De Mauro, Tullio, Storia linguistica dell'Italia unita, Bari (Laterza) 1976.6 Francescato, Giuseppe, II bilingue isolato. Studi sul bilinguismo infantile, Bergamo (Minerva Italica) 1981. Francescato, Giuseppe, II problema dell'italiano in Svizzera nel quadro del problema del bilinguismo, in "Cenobio", 3 (1982), pp. 226—232. Franceschi, Temistocle, Lingua e cultura di una comunita italiana in Costa Rica, Firenze (Valmartina) 1970. Franceschini, Alessandro, L'italiano di immigrati di terza generazione, Lavoro di seminario inedito, Facoltä di Lettere dell'Universitä di Zurigo, 1989. Franceschini, Rita, I pronomi tonici soggetto in un corpus di italiano parlato. Appendice: il corpus, Lavoro di licenza inedito. Facoltä di Lettere dell'Universitä di Zurigo, 1986, vol. II. Franceschini, Rita-Müller, Myriam-Schmid, Stephan, Comportamento linguistico e competenza dell'italiano in immigrati di seconda generazione: un'indagine a Zurigo, in "Rivista italiana di dialettologia", 8 (1984), pp. 41—72. Frosi, Vitalina M.-Mioranza, Ciro, Dialetos italianos, Caxias do Sul (Editora da Universidade), 1983. Gobbi, Stefano, Recupero di varietä di lingua in situazione di emigrazione. Analisi di un caso, Lavoro di licenza inedito, Facoltä di Lettere dell'Universitä di Zurigo, 1988. Gonzo, Susan-Saltarelli, Mario, Pidginization and Linguistic Change in Emigrant Languages, in Andersen, Roger W. (ed.), Pidginization and Creolization as Language Acquisition, Rowley, Mass. (Newbury House) 1983, pp. 181—197. Haller, Hermann W., Between Standard Italian and Creole: An interim report on language patterns in an Italian-American community, in "Word", 32 (1981), pp. 181—191. Heidelberger Forschungsprojekt) P(idgin-) D(eutsch), Sprache und Kommunikation ausländischer Arbeiter, Kronberg/Ts. (Scriptor) 1975. de Jong, Willemijn, Fremdarbeitersprache zwischen Anpassung und Widerstand. Eine ethnolinguistische Studie über Sprache und Arbeitsmigration am Beispiel von Griechinnen und Griechen in der deutschen Schweiz, Berna (Lang) 1986. Klein, Wolfgang-Dittmar, Norbert, Developing Grammars, Berlino (Springer) 1979. Lambert, Wallace E., The Effects of Bilingualism on the Individual: Cognitive and Sociocultural Consequences, in Hornby, Paul A. (ed.), Bilingualism: Psychological, Social and Educational Implications, New York (Academic Press) 1977, pp. 15—27. Lüdi, Georges-Py, Bernard, Zweisprachig durch Migration, Tübingen (Narr) 1984. Meyer-Sabino, Giovanna, La generazione della sfida quotidiana, Zurigo (ENAIP) s.d. (ma: 1988). Mioni, Alberto MLa situazione sociolinguistica italiana: lingua, dialetti, italiani regionali, in Colombo, Adriano (a cura di), Guida all'educazione linguistica, Bologna (Zanichelli) 1979, pp. 101—114. Pizzolotto, Giuseppe, Bilinguismo ed emigrazione in Svizzera: italiano e commuta-zione di codice in un gruppo di giovani, Dissertazione di Dottorato dell'Universitä di Zurigo, in corso di stampa, Berna (Lang). Romaine, Suzanne, Bilingualism, Oxford (Blackwell) 1989. Rosalio, Maria Rita, Studi sul dialetto trentino di Štivor (Bosnia), Firenze (La Nuova Italia) 1979. Rovere, Giovanni, Aspetti sociolinguistici dell'emigrazione italiana in Svizzera, in "Vox Romanica", 33 (1974), pp. 99—144. Rovere, Giovanni, Testi di italiano popolare. Autobiografie di lavoratori efigli d i lavoratori emigrati, Roma (Centro Studi Emigrazione) 1977. Rovere, Giovanni, Die Integration der zweiten Ausländergeneration durch die Schule: Zur Entwicklung des Problembewusstseins in der Schweiz, in "Deutsch lernen", 2 (1982), pp. 56—76. Rovere, Giovanni, Gli studi sull'emigrazione veneta in una prospettiva sociolinguistica, in AA.VV., Presenza, cultura, lingua e tradizioni dei veneti nel mondo, Venezia (Regione Veneto) 1990, vol. II, pp. 151—174. Sabatini, Francesco, L'italiano dell'uso medio: una realtä tra le varieta linguistiche italiane, in Holtus, Günter-Radtke, Edgar (Hrsg.), Gesprochenes Italienisch in Geschichte und Gegenwart, Tübingen (Narr) 1985, pp. 154—183. Sanga, Glauco, Dialettologia lombarda. Lingue e culture popolari, Pavia (Aurora) 1984. Saragoni, Donato, Le funzioni della commutazione di codice in un campione di immigrati italiani di seconda generazione, Lavoro di licenza inedito, Facoltä di Lettere dell'Universitä di Zurigo, 1990. Schmid, Stephan, "L'italiano lo so parlare bene." Aspetti dell'italiano parlato da immigrati di seconda generazione nella Svizzera tedesca, Lavoro di licenza inedito, Facoltä di Lettere dell'Universitä di Zurigo, 1986. Schmid, Stephan, Osservazioni sull'italiano parlato dalla seconda generazione di immigrati nella Svizzera tedesca, in Stäuble, Antonio (a cura di), Lingua e letteratura italiana in Svizzera, Bellinzona (Casagrande) 1989, pp. 178—184. Schmid, Stephan, L'italiano della seconda generazione e i suoi caratteri, in Idem (a cura di), Che lingua parlo? Identikit linguistico del giovane italiano nella Svizzera tedesca, Zurigo (Centro di Stüdi Italiani) 1990, pp. 21—24. Tempesta, Immacolata, Lingua ed emigrazione. Indagine sul comportamento socio-linguistico degli emigranti salentini, Lecce (Milella) 1978. Trombetta, Mauro, Un 'indagine sulla competenza lessicale della seconda generazione d'emigrati italiani in Svizzera, Lavoro di licenza inedito, Facoltä di Lettere dell'Universitä di Zurigo, 1989. Urech, Christina, Immigrate italiane di fronte al tedesco: indagine a Schönenwerd (SO), Lavoro di licenza inedito, Facoltä di Lettere dell'Universita di Zurigo, 1988. Zamboni, Alberto, Veneto, Pisa (Pacini) 1974. Zanovello-Müller, Myriam, Atteggiamenti verso le varieta tedesche parlate da italiani in Svizzera: uno studio su un gruppo di emigrati/-e, Lavoro di licenza inedito, Facoltä di Lettere dell'Universita di Zurigo, 1989. Povzetek OPOMBE K JEZIKOVNIM IZRAZNIM SREDSTVOM ITALIJANSKIH IZSELJENCEV V NEMŠKI ŠVICI Orisano je bogastvo jezikovnih sredstev izražanja prve in druge generacije italijanskih izseljencev v nemško govorečem delu Švice. Primeri in pojasnila naj osvetlijo najpomembnejše različice, ki se tam pojavljajo: italijanščina, predvsem v obliki pogovorne italijanščine; nemščina, predvsem v obliki poenostavljene švicarske nemščine, mešane s prvinami standardne nemščine; eno od italijanskih narečij. Razpravlja se tudi o vrednosti variant: za prvo generacijo je vodilna varianta še zmeraj italijanščina, za drugo pa švicarska nemščina. Specifične črte sociolingvistične situacije italijanske emigracije v nemški Švici se zdijo tele: dobro ohranjanje italijanskega jezika tudi pri otrocih emigrantov (kar ima za posledico, da tu dvojezičnost ne gre na škodo znanja maternega jezika) in pa močna težnja, da se v drugi generaciji zamenja dominantni jezik. Helmut Lüdtke Kiel CDU 804-56:801.21 ÜBERLEGUNGEN ZUR ENTSTEHUNG DES BESTIMMTEN ARTIKELS IM ROMANISCHEN 1. SPRACHTHEORETISCHE VORBEMERKUNGEN Sprachwandel ist das unabwendbare, ungewollte Ergebnis natürlicher, spontaner Sprech (und Hör)tätigkeit.1 Sprechtätigkeit ist ihrerseits geprägt durch — das individuelle Sosein der Sprecher/Hörer und deren Einbettung in jeweilige gesellschaftlich-historische Lebensumstände; — das hic et nunc gegebene sprachliche System (Lj oder langue) als strukturiertes Repertoire sprachlicher Ausdrucksmittel und -zwänge;2 — die allen sprachlichen Systemen inhärente Dynamik, die in allgemein menschlichen Maximen sprachlichen Handelns3 ihre Ursache hat, dabei aber in jeder Lj strukturspezifische Ausprägungen erfährt. Als Sprachwandelphänomen hat die Artikelentstehung im Romanischen einerseits universale Gegebenheiten als notwendige (wenngleich nicht hinreichende) Voraussetzung, und sie weist Parallelen in anderen Sprachfamilien auf, ist also ein Fall unter Fällen — und hat doch auch andererseits als historischer Vorgang ihre unverkennbare Eigenart: sie ist "vergleichbar und unvergleichlich" (M. Wandruszka) je nachdem, ob wir sie sub specie universalitatis oder sub specie individualitatis betrachten. 2. BIBLIOGRAPHISCHE VORBEMERKUNGEN Ebenso janusköpfig wie das Problem ist die dazu vorliegende umfangreiche Literatur; diesbezüglich sei hier vor allem auf die Arbeiten einerseits von R. Ultan,4 andererseits von Chr. Schmitt,5 J. Garrido6 ünd M. Selig7 hingewiesen. 1 Lüdtke, H. (1980: 9—15; 1986: 5—31). 2 Lüdtke, H. (1980: 10, 236; 1988b: 1635). 3 Keller (1982: 21—24; 1984: 66—72), Lüdtke, H. (1988b: 1633). 4 Ultan (1978: 262—265). 5 Schmitt (1987: 118—125). 6 Garrido (1988: 397—399). 7 Selig (1988: 114—118). 3. ARTIKELENTSTEHUNG ALS ALLGEMEINER FALL Im Rahmen des universalen Sprachwandelgesetzes8 mit seinen drei Grundprozessen,9 die sich aus Maximen sprachlichen Handelns herleiten (s. 1.), Element (e) Zeit Element (e) Prozeß Anwendung ______f ILLA -»■ la j I-►[ I SCHRUMPFUNG \ IPSA — sa .---. . . / fakultativ «»»obligatorisch □ —»I 1 1 ZUWACHS 1(CASA=*ILLACASA) AD ILLU—-»•al, /o/ (frz.) ILLU CANE —■ -»/ik:ane/ (tosk.) CASA ILLA — -»casar ((rum.) stellt die Artikelentstehung einen prototypischen Fall dar. Ebenfalls liegen die für Grammatikalisierung von Lexemen charakteristischen Phänomene10 vor. Der entscheidende Schritt vom "Noch-nicht-Artikel" zum Artikel (oder zum "Artikoloid", s. dazu 7.3.) scheint mir darin zu bestehen, daß die pragmatisch motivierte, d.h. vom Sprecher fallweise erwogene Setzung oder Nichtsetzung eines nominalen Determinanten (z.B. ILLE) übergeht in syntaktische Routine (ILLE : UNUS : 0 als Selektionszwang1 1). Der Unterschied muß in der Art der Verarbeitung sprachlicher Mittel im Gehirn liegen und ist daher wohl nur intuitiv faßbar, nicht aber in Texten belegbar. Der Prozeß, der zur Artikelentstehung führt, verläuft irreversibel12 und ziellos; der entstandene Artikel schrumpft lautlich immer weiter und kann sogar zu Null werden: im Rumänischen sind negru "schwarz" und negrul "der Schwarze" sowie membri "Mitglieder" und membrii "die Mitglieder" homophon; ähnliches gilt in frankoprovenzalischen Mundarten des Kantons Wallis für vokalisch anlautende Substantive, z.B. erba "(das) Gras".13 Parallel dazu verliert der Artikel mehr und mehr an Informationsgehalt; so zeigt die Endung -a (bzw. -/), die im klassischen Aramäisch noch die Funktion eines bestimmten Artikels hatte, in modernen aramäischen Mundarten nur noch an, daß das vorangehende Lexem ein Substantiv ist.14 Das ist die letzte Etappe vor dem völligen Unkenntlichwerden; J. Greenberg15 spricht 8 Lüdtke, H. (1980: 14f.; 1986: 15). 9 Lüdtke, H. (1980: 187—216; 1986: 14—31). 10 Lüdtke, H. (1980: 234—247; 1984: 756—758; 198b: 1634—1638), Lehmann (1982: 21, passim; 1985: 43—45), Werner (1984a: 210—217; 1984b: 541—544). 11 Lüdtke, H. (1979: 73; 1988b: 1635). 12 Lüdtke, H. (1980: 239). 13 Bjerrome (1957: 59). 14 Tsereteli (1970: 37), Maclean (1895/1971: § 16). 15 Greenberg (1978: 59—61). VERSCHMELZUNG denn auch vom "Zyklus" des Artikels. Entstehung und Untergang sind Phasen eines und desselben Prozesses. 4. DEFINITHEIT UND ARTIKELGEBRAUCH Geht man von der naiven Vorstellung aus, es gäbe eine universale Kategorie "Definitheit", die in manchen Sprachen unbezeichnet bleibe, in anderen durch den bestimmten Artikel bezeichnet werde, gerät man rasch in eine Sackgasse, weil die einzelnen Artikelsprachen sich im Gebrauch des Artikels in vielfältiger Weise unterscheiden; ein paar Beispiele mögen diesen Sachverhalt veranschaulichen: engl. ital. rum. frz. engl. at 0school a 0scuola la §coalä0 dt. frz. span. in der Schule a l'ecole en la escuela l'or est un metal precieux 0gold is a precious metal arab. jötaalik 0yaum ad-dtn dt. (wörtlich) '(der) König (des) Tag(es) des Glaubens' "der Herr über das jüngste Gericht" rum. m-am uitat la cartel frz. j 'ai regarde le livre dt. er wurde zu m Minister ernannt frz. il fut nomme 0ministre engl. he has 0blue eyes ital. ha gli occhi azzurri16 Es entsteht infolgedessen ein Dilemma: entweder bezeichnet der bestimmte Artikel hier stets die Definitheit und nichts als die Definitheit; dann aber ist Definitheit etwas einzelsprachlich Verschiedenes, so daß wir zu einer Tautologie kommen — oder aber wir betrachten Definitheit als universale pragmatische Kategorie und definieren unabhängig davon den (bzw. die) Artikel17 als grammatische Kategorie mancher Sprachen, nämlich als minimalen Substantivdeterminanten18 mit einzelsprachlich etwas unterschiedlich (sei es syntaktisch, sei es semantisch) geregelter Verwendung. In diesem letzteren Fall gilt es zu klären, was "Definitheit" ist und in welcher Beziehung dazu der bestimmte Artikel steht. Weitere Beispiele gibt Krämsky (1972: passim). Harris, M. (1977: 255—260; 1980b: 151—153). Es gibt auch Sprachen, welche zwei verschiedene Sorten von bestimmten Artikeln verwenden je nachdem, woher die Definitheit resultiert; das ist der Fall in niederrheinischen Mundarten, vgl. Heinrichs (1954: 85—103), sowie im Nordfriesischen, vgl. Ebert (1971: 73ff.). 5. DEFINITHEIT ALS PRAGMATISCHE KATEGORIE Definitheit liegt vor, wenn ein Referent individualisiert und sowohl vom Sprecher als auch (gemäß sprecherseitiger Mutmaßung) vom Hörer identifiziert ist.19 Diese Definition trifft zu für Zählbares (z.B. "Haus") einschließlich Unikate (z.B. "Sonne" im nicht-astronomischen, "Gott" im monotheistischen Diskurs), nicht hingegen für Substanzen (z.B. "Gold") sowie für Abstrakta (z.B. "Wissen") und auch nicht für Klassenbezeichnungen (z.B. "der Wolf ist ein Säugetier"). Diese unterschiedlichen kognitiven Voraussetzungen erklären einige — aber nicht alle — von Sprache zu Sprache unterschiedlichen Verwendungen des bestimmten Artikels. 6. VERWENDUNG UND LEISTUNG DES BESTIMMTEN ARTIKELS Indem wir von dem Vorwissen ausgehen, daß mit dem bestimmten Artikel in den meisten Fällen nur bzw. auch Definitheit bezeichnet wird, können wir die Fragestellung einengen und nun untersuchen, — welche Funktionen der bestimmte Artikel sonst noch hat (a) und — welche anderen sprachlichen Mittel in Konkurrenz zu ihm ebenfalls die Definitheit bezeichnen (b). Zu (a) finden wir die Bezeichnung von: — Numerus (frz. la croix : les croix; dt. der Löffel : die Löffel) — Genus (span, el bueno "der Gute" : lo bueno "das Gute") — Kasus (rum. omu/ "der Mann" : omului "des Mannes"; arab. kitäb a/-malik "das Buch des Königs"; dt. die Frau : der Frau) — Kongruenz der dem Substantiv nachgestellten attributiven Adjektive (arab. a/-gumhüriyya a/-'arabiyya ß/-muttahida "die Vereinigte Arabische Republik"). Zu (b) finden wir als Konkurrenten des bestimmten Artikels neben anderen Determinanten (z.B. Possessiva, Demonstrativa: frz. les hommes : tes hommes : ces hommes-/ä) vor allem Präpositionen; vgl. rum. exploatarecr omu/и/ de cätre om0 / frz. /'exploitation de /'homme par /'homme; arab. kitäb min kutub a/-malik, wörtlich "(ein) Buch von (den) Büchern des Königs" d.h. "ein Buch des Königs". Im Finnischen können auch Kasusoppositionen die Bezeichnung der Definitheit übernehmen.20 19 Ultan (1978: 249f.), Seiler (1978: 315). 20 Ultan (1978: 254—257). 7. ARTIKELENTSTEHUNG IM LATEINISCH-ROMANISCHEN ALS HISTORISCHER PROZEß Wann? wie? warum? — So könnte man den Fragenkomplex kurz und bündig zusammenfassen, wenn man klare und einfache Antworten erwartete. Stattdessen müssen wir den Vorgang der Artikelentstehung selbst schon als ein verflochtenes Bündel mehrerer Einzelvorgänge ins Auge fassen, die ihre je eigenen Abläufe (d.h. chronologische Etappen, Motivationen, Ursachen) haben. Wir werden also analytisch verfahren und nacheinander folgende Teilaspekte diachronisch behandeln: (a) den etymologischen, nämlich das Schicksal von ILLE (bzw. ILLE und IPSE) in attributivem Gebrauch,21 wobei wir ein ständiges Anwachsen (Frequenzzunahme) feststellen; (b) den onomasiologischen, indem wir "Definitheit" als invariante pragmatische Gegebenheit (s. 4—5.) voraussetzen und fragen, ob — und wenn ja, mit welchen Mitteln — sie im lateinisch-romanischen Sprachkontinuum bezeichnet worden ist; (c) den funktionellen, indem wir Substantivdetermination als morphosyntaktisches (Sub)System in seinen raumzeitlichen Wandlungen betrachten. 7.1. Die romanischen Fortsetzer von ILLE und IPSE Wenn wir mit dem Begriff der diachronischen (etymologischen) Identität operieren, können wir sagen, daß in frz. du vin das Lexem ILL- steckt, und zwar attributiv gebraucht. Dehnen wir die Betrachtung (im Zeitraffertempo) auf die Gesamt-romania aus, können wir zunächst feststellen, daß es in allen romanischen Mundarten den bestimmten Artikel gibt, und sodann drei Ergebniszustände unterscheiden, nämlich aufgrund seiner Entstehung — aus /jac/zgestelltem ILLE (rumänisch) — aus vorangestelltem IPSE (sardisch sowie drei Teilgebiete des Okzitanisch-Katalanischen22) — aus vorangestelltem ILLE (übrige Romania). Diese diatopische Variation soll im folgenden vernachlässigt werden, weil sie für das Problem der Artikelentstehung unwichtig ist; die Betrachtung richtet sich ausschließlich auf attributives ILLE ungeachtet seiner Position. 21 In etymologischer Hinsicht ist in den meisten romanischen Sprachen der bestimmte Artikel mit dem Personalpronomen der 3. Pers. identisch, ähnlich wie Demonstrativa zumeist (d.h. mit Ausnahme des Französischen) sowohl attributiv als auch pronominal verwendet werden können, vgl. dazu Harris, M. (1980a: 77; 1980b: 152). 22 Es handelt sich um die Balearen, einen Teil der Costa Brava (Badia 1951: § 136) sowie im Departement Alpes-Maritimes das Gebiet um Grasse, Puget-Teniers und Castellane (Artikelformen sou — sa — sei), vgl. Ronjat (1937 Bd. III: §§ 533—534). Im Lauf der lateinisch-romanischen Sprachgeschichte hat ILLE immer mehr Verwendungen erlangt; das soll nachstehend anhand typischer Beispiele schematisch dargestellt werden. Tabelle 1 Sprache Satzbeispiel Anzahl ILLE Latein SOL LUMEN DAT 0 Rumän. soare/e da luminä 1 Ital. il sole da luce 1 Franz. le soleil donne de la lumiere 2 Tabelle 2 Latein LUMEN LUNAE VENIT A SOLE 0 Rumän. lumina luni/ vine de la soare0 2 Ital. la luce del la luna viene da/ sole 3 Franz. la lumiere de la lune vient d u soleil 3 Tabelle 3 Rumän. la bisericä / la casä / spre soare 0 Ital. in chiesa / in časa / verso il sole 1 Span. en la iglesia / en časa / hacia el sol 2 Franz. ä 1'eglise / dans la maison / vers le soleil 3 Bei aller grundsätzlichen Ähnlichkeit im Gebrauch des bestimmten Artikels unterscheiden sich die romanischen Sprachen in Einzelheiten, und zwar nicht stocha-stisch (streuend), sondern quantitativ-systematisch; dabei nehmen Französisch und Rumänisch die beiden Enden der Skala ein, während die übrigen romanischen Sprachen sich (mit geringen Unterschieden voneinander) dazwischen verteilen. Die Sonderstellung des Französischen im vorliegenden Fall ist ganz offensichtlich Teil einer allgemeinen Charakteristik dieser Sprache, nämlich eines wesentlich rascheren Entwicklungstempos hinsichtlich der drei irreversiblen Grundprozesse des Sprachwandels: Schrumpfung, Anreicherung, Verschmelzung (s. 3.);23 damit zusammen hängen grundlegende Strukturwandlungen.24 23 Lüdtke, H. (1980: 187—216; 1986: 14—31). 24 Baldinger (1968: passim), Eckert (1986: 354—365; passim). Im großen und ganzen läßt sieh der romanische Gebrauch des bestimmten Artikels (ähnlich wie der deutsche) als ein sprachlicher Ausdruck für den logischen All-quantor auffassen.25 Das Französische hat diese Etappe allerdings schon hinter sich gelassen, wenn es ILLE auch zur Bezeichnung von Teilmengen verwendet (du vin; de la lumiere; des maisons), und zwar in Verbindung mit der Präposition de ("Parti-tiv"26). In dieser Konstruktion liegt der eigentliche Ausdruck für die 7e/7menge bei der Präposition (vgl. den katalanischen Gebrauch von de + Adjektiv und de + Quantor), während ILLE hier nur noch als obligatorischer Begleiter das nachfolgende Lexem als Substantiv kennzeichnet. Ein Verfahren der Anreicherung ist neben dem französischen Partitiv (frz. boi-re de l'eau ~ okz. beure d'aigo ~ span, beber agua) auch der Ersatz des bestimmten Artikels durch mit ECCE/ECCUM erweitertes ILLE in der Funktion eines ana-phorischen Pronomens, siehe Wie schon im Fall der anderen drei Tabellen weist das Rumänische auch hier wiederum den geringeren bzw. geringsten Innovationsgrad auf. Es bewahrt offensichtlich eine relativ frühe Etappe der quantitativen Entwicklungsgeschichte von 7.2. "Definitheit" in onomasiologischer Betrachtung Definitheit kann explizit bezeichnet werden durch Possessiva (DOMUS MEA), durch Demonstrativa (HAEC DOMUS) oder mittels Ergänzungen (DOMUS UBI X MANET); sie kann vorausgesetzt sein bei Unikaten (SOL), bei Eigennamen (PETRUS) Sowie — im Diskurs — aufgrund von Präsuppositionen: so kann REX interpretiert werden als "König, der zum Zeitpunkt tx in X herrscht" und DOMUS als "Haus, wo X wohnt" (indem der Hörer/Leser davon ausgeht, daß das Land X genau einen König hat bzw. das man/ frau in genau einem Haus wohnt). Definitheit zu bezeichnen kann sich auch durch Konventionen erübrigen, und zwar entweder, indem Indefinitheit positiv bezeichnet wird (REX QUID AM referiert auf irgendeinen vom Leser/Hörer nicht sofort identifizierbaren König) oder infolge ihrer Kop- 25 Werner (1978: passim). 26 Ähnlich im Asturianischen: delies per res, frz .des sous "Geld"; vgl. Cano Gonzalez (1976: 45). Tabelle 4 Span. Rumän. Ital. Franz. la luz del sol y la de la luna lumina soarelui si a lunii la luce del sole e quella della luna la lumiere du soleil et celle de la lune ILLE. pelung mit der funktionalen Satzperspektive; vgl. nachstehende tschechische Beispiele27: /na stole u okna je jablko/ wörtl. auf Tisch bei Fenster ist Apfel, dt. "auf dem Tisch beim Fenster liegt ein Apfel"; /jablko je na stole u okna/ wörtl. Apfel ist auf Tisch bei Fenster, dt. "der Apfel liegt beim Fenster auf dem Tisch"; /jablko je na stole u okna/ wörl. Apfel ist auf Tisch bei Fenster, dt. "der Apfel liegt auf dem Tisch beim Fenster". Das antike Latein teilt die Freiheit der Stellung der Phrasen im Satz — und damit ihre Verwendbarkeit für die funktionale Satzperspektive — grosso modo mit den heutigen slavischen Sprachen. Im Romanischen hingegen, wo diese Freiheit stark eingeschränkt worden ist, legt ein kompliziertes Regelsystem fest, wann mithilfe des bestimmten bzw. des unbestimmten Artikels Definitheit bzw. Indefinitheit bezeichnet werden muß. Die Entstehung beider Artikel ging offenbar Hand in Hand. 7.3. Substantivdetermination Der Weg zum bestimmten Artikel steht in enger Beziehung zur Veränderung des Systems der Demonstrativa, derjenige zum unbestimmten Artikel mit dem Ersatz von QUID AM durch (vorangestelltes) UNUS. Von den einsilbigen Demonstrativa schwindet zunächst IS, später auch HIC (von vereinzelten Relikten abgesehen). Zusammen mit der Tilgung anderer kurzer Lexeme, wie MOX, VIX, VIR, URBS usw. ist das ein natürlicher Vorgang im Rahmen der universalen Sprachwandelgesetze. Gleichzeitig treten längere Neubildungen auf den Plan bzw. werden bestehende immer häufiger verwendet.28 Im vorliegenden Fall sind es Zusammensetzungen vorhandener zweisilbiger Demonstrativa (ISTE, ILLE) mit der Verstärkungspartikel ECCE bzw. ECCUM, deren Gebrauch zunächst wohl mit einer Zeiggebärde gekoppelt war und dann allmählich symbolisch diese ersetzte. Das Ergebnis war ein systematisches Nebeneinander von einfachem und emphatisch verstärktem Demonstrati-vum. In diese Neuerung hinein spielen zwei diatopische Differenzierungen zwischen Norden und Süden der Romania. Zwar stimmt ihr Verlauf nicht genau überein und es gibt Überlappungen, im großen und ganzen jedoch setzen Nordfrankreich, Graubünden und Rumänien ECCE fort, gegenüber ECCUM im Süden — und außerdem bewahren jene Gebiete eine Zweieropposition 'nah : fern' (ISTE : ILLE), während 27 Meyerstein (1972: 26). 28 Lüdtke, H. (1980: 205—213; 1986: 23—27). der Süden der Romania (vor allem Süditalien, Sardinien und die Pyrenäenhalbinsel) IPSE in das deiktische System dergestalt integriert haben, daß eine Dreieropposition in Anlehnung an die drei Personen beim Verb entstand: ISTE "der hier (bei mir)" — IPSE "der da (bei dir)" — ILLE "der dort drüben". Zusammen mit der Unterscheidung von einfachem und emphatischem (markiertem) Demonstrativum ergibt das folgendes System: Latein 1. Person ECCU-ISTE ISTE 2. Person ECCU-IPSE IPSE 3. Person ECCU-ILLE ILLE Altspan. aqueste este aqueste ese aquel Südital.29 kwistu stu kwissu ssu kwiddu (ddu) Entsprechend finden wir (bei Fehlen von IPSE) im Rumänischen ast, acest, cel, acel, im Altfranzösischen ist, eist, icist, eil, icil usw. Innerhalb dieses Systems der Demonstrativa verschiebt sich im Laufe der Zeit — parallel zur unabwendbaren lautlichen Schrumpfung — das Frequenzverhältnis zugunsten der längeren Formen, die damit allmählich den Status des Normalen, Unmarkierten bekommen, während die Kurzformen eher dann verwendet werden, wenn eigentlich gar kein Zeigen mehr nötig erscheint, die lokaldeiktische Zuordnung (zur ersten, zweiten bzw. dritten Person) jedoch durch die Situation vorgegeben ist (und gewissermaßen nicht ignoriert werden soll). In den süditalienischen Mundarten ist diese Zwischenetappe noch heute recht gut erhalten. Freilich mag es dem Außenstehenden, der an "klare Verhältnisse", d.h. kategoriale Unterscheidung zwischen Demonstrativum und Artikel, gewöhnt ist, schwerfallen, die mit dem Gebrauch des schwachen Demonstrativums ausgedrückten Nuancen zu erfassen. Eine Parallele zu den süditalienischen Verhältnissen findet sich im Makedonischen30: knigaver / knigata / knigam? referieren auf "das Buch bei mir / bei dir / dort drüben", mit der Maßgabe freilich, daß die mittlere Form knigata (wie im Bulgarischen, wo die beiden anderen Formen inzwischen verschwunden sind) auch "das Buch schlechthin" (also ohne Spezifierung) bezeichnen kann. Die Phase des alleinigen Artikels (-ot/-ta/-to/-te) ist also bereits vorprogrammiert. In der Romania — abgesehen von Süditalien — ist sie (ebenso wie im Bulgarischen) längst erreicht. Die Konkurrenz "rivalisierender" schwachtoniger Demonstrativa, die sich im Mittelalter im gesamten okzitänisch-katalanischen Raum nachweisen läst,31 erklärt auch, 29 Rohlfs (1949 II: § 494), Lüdtke, H. (1979a: 29f.). 30 Koneski (1967: 228—230). 31 Aebischer (1948: passim), Löfstedt (1961: 268—270), Selig (1988: 96ff., 107f.). warum neben ILLE gebietsweise IPSE die Oberhand gewinnen und zum alleinigen bestimmten Artikel werden konnte (s. 7.1.). Mit dem Erreichen dieser letzten Etappe verliert dann die Unterscheidung zwischen starkem und schwachem Demonstrativum ihren Sinn und löst sich auf; die gebietsweise unterschiedlich überlebenden Formen bilden unbeschadet ihrer etymologischen Herkunft ein semantisch einheitliches System: span, este / ese / aquel; kat. aquest / aqueix / aquell u.ä. mit bewahrter Unterscheidung dreier Personen. 7.4. Semantischer vs. syntaktischer Wandel Beim komplexen Phänomen der Entstehung des bestimmten Artikels laufen zwei Vorgänge zusammen, die nicht notwendig in der gleichen Weise aufeinander abgestimmt sein müssen. Es ist zum einen die semantische "Entleerung", d.h. Verlust der Lokaldeixis, von dem in der am raschesten sich wandelnden romanischen Sprache, dem Französischen, nach ILLE schließlich auch ECCE-ILLE und ECCE--ISTE betroffen worden sind: ce(t) — cette — ces (sowie celui — celle — ceux) haben ihre deiktische Funktion inzwischen an die Partikeln -ci / -la abgegeben.32 Zum anderen ist die Entstehung des bestimmten Artikels ein Vorgang, bei dem die in der Deixis implizit enthaltene "Definitheit" bewahrt bleibt und ein Eigengewicht bekommt, das sie vorher nicht hatte. Das heißt zwar nicht, daß das Ex-Deiktikum nun zum alleinigen Ausdruck der Definitheit avanciert, wohl aber, daß eine ganz neue grammatische Kategorie (eben die "Definitheit") entsteht und daß nun die Verwendung irgendeines Substantivs im Diskurs mit der Vorschrift verbunden wird, seinen Referenten auf [+ Definitheit] hin festzulegen. Solche Festlegung beinhaltet ein Regelsystem, das wie alle grammatischen Regelsysteme vom Kleinkind gelernt und dessen Anwendung somit zur Routine wird. 7.5. Die grammatische Kategorie [± Definitheit] im Romanischen Alle romanischen Mundarten stimmen darin überein, daß sie [— Definitheit] entweder durch 0 oder durch UNUS, [ + Definitheit] entweder durch 0 oder durch ILLE (gegebenenfalls IPSE, s. 7.1.) bezeichnen; nur in Einzelheiten unterscheiden sie sich ein wenig. Als Faustregeln können (vom Französischen abgesehen) gelten: (a) Numerusabhängigkeit: positive Kennzeichnung sowohl für [— definit] als auch für [ + definit] im Singular (sofern nichts anderes bestimmt ist); Nullkennzeichnung für [— definit], positive für [ + definit] im Plural. (b) Abhängigkeit von Aktantenfunktionen (Kasusrollen): Satzsubjekt und Adno-minal verlangen positive Kennzeichnung: ersteres im Singular fast immer, letzteres für [ + definit]. 32 Harris, M. (1977: 251—261), Dees (1971: passim). (c) Abhängigkeit vom Präpositionengebrauch (von Sprache zu Sprache verschieden; am stärksten im Rumänischen, vgl. die nachstehenden Beispiele: "ich habe das Buch angeschaut" vs. "... ein ..." m-am uitat la carte0 vs. ... la o carte "der Mann liebt die Frau" barbatul iube§te pe femeie oder barbatul iubegte femeia. Auf weitere Einzelheiten soll hier nicht eingegangen werden, weil sie für das Problem der Artikelentstehung irrelevant sind. 8. MULTIFUNKTIONALITÄT DES ROMANISCHEN ARTIKELS Der Fall des Englischen, wo the nur [ + definit] und a nur [— definit] kennzeichnet33 und sonst nichts, stellt die Ausnahme und nicht die Regel dar. Von den Nebenfunktionen, die der bestimmte Artikel ähnlich wie im Deutschen auch in verschiedenen romanischen Sprachen hat, kann die der Mramwbezeichnung als relativ spät aufgekommener Sonderfall des Französischen (la/les croix), Provenzalischen (la/li crous) und eines Teils des Süditalienischen (a/i kruć )34 angesehen werden. Was die Genusbezeichnung betrifft, müssen drei Phänomene unterschieden werden, nämlich (a) lexikalische Homophonie als Zufall (vgl. dt. der/die Leiter): frz. le mur / la müre, (b) Kennzeichnung des natürlichen Geschlechts bei Referenz auf Personen: frz. le / la concierge und (c) grammatische Kategorie [± zählbar] im Asturisch-Leonesischen sowie in einem großen Teil von Mittel- und Süditalien35, die aus der Opposition ILLC/MBONUM : YLLUD BONUM dort entstand, wo lat. Ü zu /o/ geöffnet wurde36. Hier wurde die nur beim entstehenden Artikel lautgesetzlich resultierende formale Unterscheidung (lu : lo) auf Adjektiv und Substantiv übertragen: Im bon« ferro vs. lo bono ferro. Ebenso wichtig ist die Rolle des bestimmten Artikels bei der Kasuskennzeichnung. Es ist vielleicht kein Zufall, daß in all denjenigen Gebieten der Romania, wo wir erhaltene Kasus-Oppositionen vorfinden, diese teils nur, teils auch mithilfe des Artikels zum Ausdruck gebracht werden. Man vergleiche nachstehende Übersicht: 33 Sroka (1981: 196—200). 34 Rohlfs (1949 I: §§ 141, 144, 147), Lüdtke, H. (1979a: 25f.; passim). 35 Lüdtke, H. (1988: 65—69; 1979: 66—68), Rohlfs (1949 II: § 419). 36 Lüdtke, H. (1965: passim; 1988a: 65—69). Rumän. Alt frz. Bündnerrom.37 Frankoprov. (Wallis)38 li/agli frar Ii frere(s) lo frere i frare 0 frare 1 swaira a swaira frate/e frate/и/ i(g)l frar "der/den Bruder" "des Bruders, dem Bruder" "der/den Bruder" "dem Bruder" "der Bruder" "dem/den Bruder, des Bruders "der Bruder" "den Bruder" "die Schwester (Nom.)" "die Schwester (Akk.)" u « Die Form i des Nom.Sg.Fem. ist vom Maskulinum her übertragen worden, so daß die Opposition nun (außer bei vokalisch anlautenden Substantiven) für den gesamten Singular gilt. 9. DAS URSPRUNGSPROBLEM — WISSENSCHAFTSTHEORETISCH BETRACHTET Seit den Arbeiten von Wolterstorff39 hat es an Versuchen nicht gefehlt, aus der Untersuchung spätlateinischer Texte chronologisch aufgeschlüsselt den Hergang der Artikelentstehung herauszudestillieren. Aber "die lateinischen Texte reflektieren nur die Anfänge der Artikelentwicklung ... Die spätlateinische Schriftsprache bleibt nach der einmal übernommenen Innovation wiederum hinter der gesprochenen Sprache zurück und perpetuiert die Anfänge der Artikelentwicklung"40. Das ist im Grunde nicht verwunderlich. Man könnte zwar fragen, ob nicht ähnlich wie in zahlreichen Inschriften die Verfasser unfreiwillig hier und da Interferenzen aus der Spontansprache nachgegeben haben. Das ist jedoch offenbar nicht der Fall. Man muß sich die entsprechende Situation vergegenwärtigen. Der muttersprachliche Sprecher einer Artikelsprache (wir setzen einmal voraus, daß dieser Zustand irgendwann vor dem 8. Jahrhundert bereits erreicht war) hat — wie die Erlernung z.B. slavischer Sprachen durch Westeuropäer zeigt — keine Mühe, eine artikellose Sprache zu handhaben; jedenfalls ist die Artikellosigkeit als solche kein Problem, denn man braucht nur eine simple Tilgungsregel zu befolgen, wenn man von der Muttersprache ausgeht. Daß im umgekehrten Fall der richtige Gebrauch bzw. Nichtgebrauch des Artikels große Lernschwierigkeiten mit sich bringt, ist für das vorliegende Problem ohne Belang. Es dürfte also von den ersten nachchristlichen Jahrhunderten an zum lateinischen Elementarunterricht gehört haben, daß man beim Schreiben (wie auch bei der 37 Grisch (1939: 182), Widmer (1959: 144f.). 38 Bjerrome (1957: 59). 39 Wolterstorff (1917; 1919). 40 Selig (1988: 95). feierlichen Rede) sich die übermäßige Verwendung von Substantivdeterminanten abgewöhnte. Statistik hin — Statistik her: die Widerspiegelung der Artikelentstehung in spätlateinischen Texten finden zu können, bleibt eine utopische Erwartung41. Dennoch sollte man nicht ausschließen, daß aufgrund von textlinguistischen und textsortertspezifischen Untersuchungen42 doch noch neue Erkenntnisse — und zwar indirekter Art — über das Phänomen der Artikelentstehung gewonnen werden. 10. MOTIVATIONEN UND URSACHEN Von der Idee der linearen Monokausalität, d.h. auf unser Problem gewendet: von der Vorstellung, ein und nur ein Umstand könnte die Entwicklung zum Artikel hin in Gang gesetzt haben, müssen wir Abschied nehmen43. Sowohl das universale Sprachwandelgesetz der fortwährenden lautlichen Schrumpfung und semantakti-schen Anreicherung als auch diskurspragmatische Neuerungen, sowohl die zunehmende Häufigkeit der Phrasenstellung SVO als auch die verstärkt wahrgenommene Möglichkeit, bei Indeklinabilien mittels ILLE ihre Aktantenfunktion (Kasusrolle) im Satz kenntlich zu machen44 oder Zählbares von Nichtzählbarem zu unterscheiden — alle diese Gegebenheiten können (müssen aber nicht!) zusammengewirkt haben, um den Wandel von der motivierten Setzung von Determinanten zur syntaktischen Programmroutine des Artikelgebrauchs zu bewerkstelligen. Dabei muß stets unterstellt werden, daß in artikellosen Sprachen schwachtonige Demonstrativa immer schon bereitstehen, um erforderlichenfalls gar nicht lokaldeiktisch, sondern zur Bezeichnung von [ + Definitheit] verwendet zu werden45. In dieser Situation konnten schließlich auch Kontaktsprachen, namentlich das Griechische, auf den mündlichen Sprachgebrauch einwirken46; dies freilich nicht in Gestalt direkter Übernahme der fertigen grammatischen Kategorie, sondern in Form von (weiterer) Frequenzsteigerung des Determinantengebrauchs. Ceterum censeo: da die Entstehung neuer grammatischer Kategorien von Sprechern/Hörern durch ihre Kommunikationstätigkeit zwar bewirkt, jedoch nicht geplant wird, also Ergebnis von Prozessen der "unsichtbaren Hand"47 ist, sollte die 41 Die Ansicht der Muller-Schule, wonach spätlateinische Texte die volkssprachliche Entwicklung direkt widerspiegeln (Trager 1932: 5), kann man heute nicht mehr ernst nehmen. Wohl aber läßt sich bei umsichtiger Interpretation (vgl. Löfstedt 1961: 254ff. sowie die Arbeiten von Raible und Selig, s. Anm., 42) indirekt einiger Aufschluß über den Wandel der Volkssprache gewinnen. 42 Raible (1985: 44ff.), Selig (1988: 87ff.). 43 Selig (1988: 109—113). 44 Zahlreiche Beispiele bei Wolterstorff (1917: 208—225; 1919: 64—89), Bouvier (1972: 76—79), Schmitt (1987: 104—109). 45 Krämsky (1972: 62) gibt als tschechisches Beispiel dej mi tu knihu! "gib mir das Buch!"; K. Sroka hat mir mündlich ähnliche Beispiele für das Polnische mitgeteilt. Krämsky führt (1972: 188—190) weiterhin aus, daß sowohl im gesprochenen Tschechisch als auch im Sorbischen ten — ta — to häufig als Nachahmung des deutschen Artikels verwendet werden; ähnliches wird über die polnischen Dialekte in Oberschlesien berichtet. Für das Serbokroatische vgl. Reichenkron (1966: 342—347). 46 Fehling (1980: 358—363), Schmitt (1987: 116f.). 47 Keller (1982: 7—14; 1984: 67). Forschung nach dem Verlauf der Artikelentstehung von vornherein darauf verzichten, nach der Ursache, d.h. nach einer isolierbaren Einzelursache zu fahnden, die sich nicht nur ihrer Feststellung entzieht, sondern die wohl gar nicht vorliegen kann. Was weder ganz zufällig entstanden ist noch geplant war, kann mit aristotelischen Kategorien nicht beschrieben werden. Solche Überlegungen, die auch auf der evolutionären Erkenntnistheorie48 fußen, sollten die überkommenen Denkschemata ablösen. BIBLIOGRAPHIE Aebischer, P. 1948. Contribution ä la protohistoire des articles ILLE et IPSE dans les langues romanes. In: Cultura Neolatina 8. 181—203. Badi'a Margarit, Antonio. 1951. Gramätica Histörica Catalana. Barcelona: Noguer S.A. Baldinger, Kurt. 1968. Post- und Prädeterminierung im Französischen. In: Festschrift Walther von Wartburg zum 80. Geburtstag. Tübingen: Niemeyer. 87— —106. Bjerrome, Gunnar. 1957. Le patois de bagnes (Valais). Stockholm: Almqvist & Wikseil. Bouvier, E. 1972. Le demonstratif latin ILLE et la formation de l'article defini des langues romanes. In: Cahiers de Lexicologie 21. 75—86. Cano Gonzalez, Ana Maria et al. 1976. Gramätica Bable. Madrid. Dees, Anthonij. 1971. Etude sur Revolution des demonstratifs en ancien et en moyen frangais. Groningen: Wolters-Noordhoff. Eckert, Gabriele. 1986. Sprachtypus und Geschichte. Untersuchungen zum typo-logischen Wandel des Französischen. Tübingen: Narr. Ebert, Karen Heide. 1971. Referenz, Sprechsituation. Die bestimmten Artikel in einem nordfriesischen Dialekt (Fering). Nordfriisk Instituut. Bräist/Bredstedt. Fehling, Detlef. 1980. The Origins of European Syntax. In: Folia Linguistica Histörica 1/2. 353—387. Garrido, Joaquin. 1988. Sobre la evoluciön hasta el articulo actual en espanol. In: Actas del I Congreso internacional de historia de la lengua espanola (Cäceres 1987). Vol. I. Madrid: Arco. 385—399. Greenberg, Joseph H. 1978. How does a language acquire gender markers? In: Universale of Human Language. Hrsg. J. Greenberg, Ch. Ferguson, E. Mo-ravcsik. Stanford University Press. Grisch, Mena. 1939. Die Mundart von Surmeir (Ober- und Unterhalbstein). Beitrag zur Kenntnis einer rätoromanischen Sprachlandschaft. Romanica Helvetica. Vol. 12. Paris; Droz. Zürich-Leipzig: Niehans. Harris, Martin B. 1977. 'Demonstratives', 'articles' and 'third person pronouns' in French:, changes in progress. Zeitschrift für Romanische Philologie 93. 249—261. 48 vgl. Wuketits (1984: 64f. und 70—75) sowie die dort angeführte Literatur. Harris, Martin B. 1980a. The marking of definiteness: a diachronic perspective. In: Papers from the 4th International Conference on Historical Linguistics, Hrsg. E. Closs Traugott/F. Labrum/S. Shepherd. Amsterdam: Benjamin. 75—86. Harris, Martin B. 1980b. The marking of definiteness in Romance. In: Historical Morphology. Hrsg. J. Fisiak. The Hague: Mouton. 142—156. Heinrichs, Heinrich M. 1954. Studien zum bestimmten Artikel in den germanischen Sprachen. Beiträge zur deutschen Philologie. Bd. 1. Giessen: Schmitz. Keller, Rudi. 1982. Zur Theorie sprachlichen Wandels. Zeitschrift für germanistische Linguistik 10/. 1—27. Keller, Rudi. 1984. Bemerkungen zur Theorie des sprachlichen Wandels. Zeitschrift für germanistische Linguistik 12/1. 63—81. Koneski, Blaze. 1967. Gramatika na makedonskiot literaturen jazik. Skopje. Krämsky Jiri. 1972. The article and the concept of definiteness in language. The Hague/Paris: Mouton. Lehmann, Christian. 1982. Thoughts on grammaticalization. A programmatic sketch. Vol. I. In: akup. Arbeiten des Kölner Universalien-Projekts Nr. 48. Lehmann, Christian. 1985. The role of grammaticalization in linguistic typology. In: Language invariants and mental operations. International Interdisciplinary Conference held at Gummersbach/Cologne, Sept. 18—23, 1983. Hrsg. H. Seiler/G. Brettschneider. Tübingen: Narr. 41—52. Löfstedt, Bengt. 1961. Studien über die Sprache der langobardischen Gesetze. Beiträge zur frühmittelalterlichen Latinität. Stockholm: Almqvist & Wiksell. Lüdtke, Helmut. 1965. Die lateinischen Endungen -UM/ -UNT und ihre romanischen Ergebnisse. In: Omagiu lui A. Rosetti. Bukarest. 487—499. Lüdtke, Helmut. 1979a. Profilo dei dialetti italiani. Vol. 17. Pisa: Pacini. Lüdtke, Helmut. 1979b. Selektionsgrammatik (am Beispiel des Französischen). In: Bildung und Ausbildung in der Romania Bd. II: Sprachwissenschaft und Landeskunde. Hrsg. R. Kloepfer. München: Fink. 71—84. Lüdtke, Helmut. 1980. Kommunikationstheoretische Grundlagen des Sprachwandels. Hrsg. H. Lüdtke. Berlin: de Gruyter. Lüdtke, Helmut. 1984. Ansätze zu einer Theorie des Sprachwandels auf syntaktisch-morphologischer Ebene. In: Sprachgeschichte. Ein Handbuch zur Geschichte der deutschen Sprache und ihrer Erforschung. Hrsg. W. Besch/O. Reichmann/ St. Sonderegger. 1. Halbband. Nr. 54, Berlin: de Gruyter. 753—761. Lüdtke, Helmut. 1986. Esquisse d'une theorie du changement langagier. In: La Linguistique 22/1. 3—46. Lüdtke, Helmut. 1988a. Metafoma y neutro de materia. In: Actas del I Congreso Internacional de Historia de la Lengua Espanola, Cäceres 30. 3.—4. 4. 1987. Hrsg. M. Ariza/A. Salvador/A. Viudas. Arcos Libros. 61—69. Lüdtke, Helmut. 1988b. Grammatischer Wandel. In: Sociolinguistics/Soziolin-guistik. An International Handbook of the Science of Language and Society. Hrsg. U. Ammon/N. Dittmar/ K.J. Mattheier. 2. Halbband, Nr. 176, Berlin: de Gruyter. 1632—1642. Maclean, Arthur J. 1895. Grammar of the dialects of Vernacular Syriac. Cambridge. (reprint Amsterdam 1971). Meyerstein, Zlata P. 1972. Czech deictics: pronouns and articles? In: Linguistics 91. 17—30. Raible, Wolfgang. 1985. Nominale Spezifikatoren ("Artikel") in der Tradition lateinischer Juristen oder: Vom Nutzen einer ganzheitlichen Textbetrachtung für die Sprachgeschichte. In: Romanistisches Jahrbuch 36. 44—67. Reichenkron, Günter, 1966. Anfänge einer Artikelausbildung im Serbokroatischen? In: Die Welt der Slaven. Vierteljahrsschrift für Slavistil 11. 337—352. Rohlfs, Gerhard. 1949. Historische Grammatik der italienischen Sprache und ihrer Mundarten. 3 Bände. Bern: Francke. Ronjat, Jules. 1937. Grammaire Istorique des Parlers Provengaux Modernes. Bd. III. Montpellier: Societe des langues Romanes. Schmitt, Christian. 1987. Die Ausbildung des Artikels in der Romania. In: Latein und Romanisch. Romanistisches Kolloquium I. Hrsg. W. Dahmen/G. Holtus/ J. Kramer/M. Metzeltin. Tübingen: Narr. 94—125. Seiler, Hansjakob. 1978. Determination: A functional dimension for interlanguage comparison. In: Language Universals. Hrsg. H. Seiler. Tübingen: Narr. 301— —328. Selig, Maria. 1988. Die Entwicklung des Determinantensystems im Spätlateinischen. In: Romanistik, Sprachtypologie und Universalienforschung. Hrsg. W. Raible. Tübingen. 87—118. Sroka, Kazimierz A. 1981. The grammatical category of definiteness. In: Sprache: Formen und Strukturen. Akten des 15. Linguistischen Kolloquiums. Münster 1980. Hrsg. M. Kohrt/J. Lenerz. Tübingen: Niemeyer. 193—202. Trager, George L. 1932. The use of the Latin demonstratives (especially ILLE and IPSE) up to 600 A.D., as the source of the Romance article. New York: Publications of the Institute of French Studies Inc. Tsereteli, Konstantin G. 1970. Grammatica di assiro moderno. Neapel. Ultan, Rüssel. 1978. On the development of a definite article. In: Language Universale. Papers from the Conference held at Gummersbach/Cologne Oct. 3—8, 1976. Hrsg. H. Seiler. Tübingen: Narr. 249—265. Werner, Otmar. 1978. Der bestimmte Artikel als All-Quantor. In: Sprache in Gegenwart und Geschichte. Festschrift für Heinrich Matthias Heinrichs zum 65. Geburtstag. Hrsg. D. Hartmann/J. Linke/ O. Ludwig. Köln/Wien: Böhlau. 215—235. Werner, Otmar. 1984a. Morphologische Entwicklungen in den germanischen Sprachen. Das Germanische und die Rekonstruktion der Indogermanischen Grundsprache. Hrsg. J. Untermann/B. Brogyanyi. Current Issues in Linguistic Theory. Bd. 22. Amsterdam: Benjamin. 181—226. Werner, Otmar. 1984b. Prinzipien und Methoden historischer Morphologie. In: Sprachgeschichte. Ein Handbuch zur Geschichte der deutschen Sprache. Hrsg. W. Besch/O. Reichmann/St. Sonderegger. 1. Halbband. 535—545. Widmer, P. Ambros. 1959. Das Personalpronomen im Bündnerromanischen in phonetischer und morphologischer Schau. Bern: Francke. Wolterstorff, G. 1917. Artikelbedeutung von ILLE bei Apuleius. In: Glotta 8. 197—226. Wolterstorff, G. 1919. Entwicklung von ILLE zum bestimmten Artikel. In: Glotta 10. 62—93. Wuketits, Franz M. 1984. Evolution, Erkenntnis, Ethik. Folgerungen aus der modernen Biologie. Darmstadt: Wissenschaftliche Buchgesellschaft. Povzetek O NASTANKU DOLOČNEGA ČLENA V ROMANSKIH JEZIKIH Nastanek romanskega člena je v svojih podrobnostih enkraten dogodek iz zgodovine neke jezikovne skupnosti, ki se razkraja in postaja jezikovna družina. Istočasno pa gre za nepovrnljiv zgodovinski razvoj, ki ne teče povsod enako, vendar pa po splošnih zakonitostih. Razlike v rabi člena med posameznimi romanskimi jeziki (pri tem najbolj odstopata francoščina in romunščina) se dajo vsaj deloma razumeti kot različne etape za celo Romanijo paralelno potekajočega procesa, namreč neprestano naraščajoče rabe lat. ILLE (oziroma IPSE). Tako zgodovina kakor tudi funkcionalnost romanskega člena se dasta bolje dojeti kot doslej, če pritegnemo k primerjavi slovanske jezike, od katerih eni imajo neki člen, drugi pa ne. Sorin Paliga Bucure^ti CDU 805.90-54 APERCU DE LA STRUCTURE ETYMOLOGIQUE DU ROUMAIN II est bien connu que le roumain a une position particuličre dans le monde nćo-latin. C'est ćvidemment une langue nćo-latine contenant beaucoup de particularity qui ne permettent pas de rćduire les problčmes ä l'hćritage latin seulement. La plupart, pour ne pas dire tous les ouvrages dćdićs ä l'ćtude du roumain, notent ses relations avec les autres langues romanes (par exemple Contenu et Sala 1987; Sala et al. 1988); on peut ajouter, bien sür, les influences des substrats, en premier lieu slave mais aussi des autres langues. C'est le cas du dernier livre de N. D. Raevskij (1988). Pour faire justice ä l'auteur, il faut prćciser bričvement que c'est un livre utile ä l'ćtude de la romanitć Orientale. L'auteur utilise souvent une mćthode originale pour dćlimiter les pćriodes historiques de la cristallisation d'un spćcifique roman "danubien".1 II introduit (ä ma connaissance) la formule "perioadä etnica" (pćriode ethnique). Le but de cette discussion n'est pas d'analyser cet ouvrage mais de signaler quelques aspects d'ordre plus gćnćral lićs ä un problčme qui me semble fondamental: le röle du substrat thrace (ou thraco-dace, selon une autre formule2) dans la formation de la langue roumaine. II faut dire que N. D. Raevskij, le co-auteur d'un dictionnaire ćtymologique de la langue "moldave" (1979) rćduit - comme d'ailleurs la plupart des auteurs - le röle du substrat thrace dans la formation de la romanitć Orientale ä quelques dizaines de mots. C'est vrai que cette mćthode (adoptće par une autoritć comme Al. Rosetti, 1986) a ses raisons bien connues. Les linguistes aiment utiliser des donnćes ćcrites qui leur permettent de tracer une ćvolution plus sure d'un phćnomčne phonćtique, en rćfutant - en gćnćral - les reconstructions, ćtant donnć le risque d'erreur. Ce principe gćnćral doit avoir des exceptions, car il est absurde d'affirmer que le Beaucoup d'auteurs utilisent le terme "latin danubien" (par exemple Fischer 1985 qui l'analyse): Raevskij ne fait pas exception. Je le maintiens si bien que je le dćsavoue. II serait plus adćquat de choisir un terme comme "latin carpathique" ou "carpatho-balcanique". "Thrace" et "thraco-dace" ne sont pas des formules opposćes, c-ä-d. deux langues distinctes. Les auteurs antiques utilisent l'ethnikon "dace" (Daci, Dacisci, Dakoi etc.) et "gžte" (Getes, Getai etc.) pour designer les Thraces nord-danubiens. Le Danube n'a jamais ćtć une barričre linguistique dans le monde thrace. Les hypotheses (que je ne peux pas analyser ici) qui voient deux ou bien trois (!) langues de type thrace parlćes dans l'antiquitć sont parfaitement erronćes. Mais c'est un sujet pour amples discussions. roumain ne peut avoir que (disons) 180 mots d'origine thrace parce qu'on ne possčde pas de textes anciens thraces ou proto-roumains. II est ćvident que la structure 6tymologique d'une langue n'a presque rien ä faire avec ses attestations ćcrites. Je dis "presque" parce que l'apparition de l'ćcriture est liće aux contacts culturels qui peuvent influencer le vocabulaire. Done, le roumain doit avoir un certain nombre d'ćlćments indigenes non parce qu'il y a ou il n'y a pas de textes anciens mais purement et simplement parce que la civilisation thrace si originelle, celle qui avait toujours fascinć les grecs, fut trop puissante et trop bien reprćsentće par les autochtones conquis. Les donnćes archćologiques (il y a des centaines d'ćtudes qu'on ne peut pas citer ici) prouvent que la romanisation n'a pas ćtć un phćnomčne de prćpondćrance numćrique de la part des colonistes romans, bien au contraire: les indigenes eurent la supćrioritć. La romanisation a ćtć un phćnomčne de prestige culturel comme rćsultat d'un prestige militaire. Enfin, un autre dćtail: il y a des differences nettes entre le substrat du roumain (thrace, c'est-ä-dire un idiome satem) et les autres langues romanes oü le substrat a ćtć celto-italique ou ibćro-celte (idiome centum, aussi non-indo-europćen, voire le basque). Beaucoup de linguistes d'autoritć (parmi eux AI. Rosetti) invoquent le fait qu'on ne peut pas analyser un mot roumain d'origine obscure en se rapportant directement ä une racine indo-europćenne (j'ajoute, horribile dictu, prć-indo-europćenne aussi). Autrement dit, la langue roumaine sera perpetuellement non-analysable aussi complčtement que possible parce qu'on ne peut pas invoquer une racine primitive reconstruite en utilisant les lois de la reconstruction linguistique. II est difficile de comprendre pourquoi le lithuanien et le letton, langues trčs archai'ques et avec des textes ćcrits plus tardifs que ceux en roumain, sont entrćes dans tous les manuels de grammaire indo-europćenne comparće tandis que les mots roumains n'en ont pas ce droit. Les similitudes du roumain et des langues baltiques ne sont pas seulement "typologiques" mais elles sont plus profondes. Roumain iar "et" (en quelques constructions typiques) est ćvidemment apparentć au lithuanien ir "et". Aussi roum. daina (forme dialectale en Transylvanie), doina (forme littćraire courante) - lith. daina, let. daina "chant populaire". Et les exemples peuvent continuer. Les relations roumaines-hongroises sont, ä mon avis, plus complexes que certains linguistes ne le veulent (non seulement hongrois). II est courant de considćrer que roum. hotr "limite, frontičre" reflate le mot hongrois hatr (lire hstar); mais il y a un mot presque identique en albanais: hater, hter. L'exemple le plus sensationnel est reprćsentć par le rapport entre roum. ora? (dial, aussi ura?) et hong, vdros. II est habituel de considćrer le mot roumain comme une influence hongroise. Mais les Thraces avaient un terme presque identique pour dćsigner la ville: ora, oros, oron. Un simple hasard? Une analyse attentive nous permet de conclure qu'on ne peut pas invoquer ici le hasard (Paliga 1987 a; 1989 a).3 Le mot roumain fait partie d'un heritage trčs ancien: le substrat prć-indo-europćen d'oü proviennent aussi le latin urbs, basque uri, aussi iri (cf. le canton helv6tique Uri) et, plus ou moins ćpouvantable, le sumćrien Ur, Uruk. Toutes ces formes reflčtent un vieux terme pour dćsigner la structure urbaine plus ou moins primitive. J'ai signalć tout ä l'heure l'importance capitale du fond prć-indo-europćen pour expliquer des aspects importants de l'hćritage culturel du sud-est europćen (Paliga 1986; 1987 a; 1988 a; 1989 a, c). Je n'y insisterai plus. Bien sür, le substrat prć-indo-europćen est seulement un aspect mais il est bien fondamental. II y a beaucoup de problčmes presque aussi intćressants que importants. On dit, par exemple, que le roumain a 4000 mots environ d'origine inconnue (Vraciu 1984). Dans un livre rćcent (Coteanu et Sala 1987:112) le lecteur est averti qu'"on ne peut pas prćtendre, comme on faisait ä l'6poque romantique, que tous les mots roumains ä l'ćtymologie inconnue sont d'origine thrace". Une telle precaution me semble inutile. A ma connaissance, personne n'a affirmć une telle absurditć (et, moi, je ne comprends pas ce que les auteurs veulent dire par "6poque romantique" non prćcisće dans le texte). Mais ces auteurs-ci, comme la majoritć d'ailleurs, ne proposent aucune mćthode plus ou moins radicale pour rćduire le nombre impressionnant de "black holes" du vocabulaire roumain. En effet, le nombre de 4000 mots dont l'origine reste inconnue semble trop grand. Malheureusement, le nombre exacte de tels mots ne peut pas 6tre ćtabli purement et simplement parce que le dictionnaire explicatif (DEX) qui a probablement ćtć la source d'inspiration de cette estimation, contient beaucoup d'incertitudes pour ne pas dire de graves erreurs. En premier lieu, ce dictionnaire ne fait jamais distinction entre: (1) mots d'origine thrace (certaine ou probable), (2) mots d'origine discutable (pour lesquels on a suggćrć quelques explications), (3) mots non expliqućs plausiblement. Toutes ces categories sont analysćes en bloc comme "d'origine inconnue". II n'est pas ćtonnant done qu'on enregistre 4000 mots d'origine inconnue. Avec de telles maničres commodes de rćsoudre les problčmes complexes de l'ćtymologie roumaine, on peut citer 5000 ou bien 10000 mots obscurs si nous ajoutons les formes dialectales. Deux exemples y seront utiles. II est utile ä observer que l'hypothüse d'un vieux mot hongrois pour designer la ville ou la forteresse n'est pas plausible ćtant donnć que les populations ougriennes et fenniques n'avaient pas des dtablissements urbains comme le prouve la situation en finlandais o les mots pour "ville" (kaupunki) et pour "marchć" (kauppala) sont germaniques. Pour accepter l'idće que les hongrois auraient un trčs vieux mot pour dćsigner la ville ou la citć il faudrait invoquer des arguments solides qui, ä mä connaissance, n'existent pas, mais bien au contraire. Naiba, mot populaire pour "diable", est considćrć d'origine inconnue. Mais il est ćvident que son ćtymologie est trčs simple: n-aiba (parte) "qu'il n'ait pas (part)". C'est done une crćation euphćmique parce que le nom du diable ćtait un tabou (cf. Paliga 1989 b ou 1'on analyse la situation similaire dtzina, "fće"). Un autre exemple. Vatrai "tisonnier, attisoir" est considćrć un emprunt au bulg. vatral, s.-cr. vätrali "id.". II est ćvident que vatrai doit čtre apparentć & vatra "foyer, ätre" qui se trouve aussi en bulgare, serbo-croate ainsi que dans d'autres langues balkaniques ou est-europćennes (alb. vatre etc.) ou a le sens de "feu". Le mot est certainement d'origine thrace (si bien que l'ćtymologie n'est pas claire). Les auteurs du dictionnaire ont pensć probablement que le roumain a empruntć comme telle une forme dćrivće du bulgare et/ou serbo-croate de vatra qui est, ä son tour, un ćlćment proto-roumain d'origine thrace dans ces langues-ci. Mais peut-on accepter un tel point de vue? Ne serait-il pas plus normal de juger que vatrai soit dćrivć purement et simplement de vatrai II est vrai, une telle explication doit rćsoudre un autre point difficile, c'est-ä-dire la dćrivation de type vatra + -i qui n'est pas frćquente mais bien prćsente en quelques mots obscurs, par exemple malai "farine de mas", sens primitif "farine de millet" de *mala, sens inconnu. II est inutile de dire que ce suffixe -i doit etre indigčne (c'est-ä-dire thrace) et ne peut avoir rien ä faire avec l'z hongrois, sens locatif (budapesti "de Budapest"). II est significatif que le roumain n'a pas encore de dictionnaire ćtymologique-historique complet de haut niveau scientifique: celui de Cihac est inutilisable aujourd'hui et ne peut constituer ćventuellement qu'un exemple de comment on ne doit pas faire un dictionnaire ćtymologique; celui de Gabinskij et Raevskij (1978) est un dictionnaire scolaire pour ne pas dire pire; celui de Candrea et Densusianu est admirable comme mćthode scientifique mais malheureusement incomplet (1914, a-putea, seulement pour les ćlćments latins). Un beau jour, le roumain aura son dictionnaire ćtymologique. Mais pour achever une telle täche et pour ne pas rćpćter ou bien amplifier les erreurs habituelles, je suggčre une rćorganisation (aussi radicale que possible) des mćthodes utilisćes et du matćriel linguistique. Je le rćsume en quelques points. le Une analyse profonde et complete des mots presents dans toutes les langues dites "balkaniques" et la prćcision s' il s'agit vraiment de mots slaves ou des emprunts au substrat thrace, illyrique ou ä d'autres langues. La simple prćsence d'un mot en roumain et dans une ou plusieurs autres langues slaves ne peut signifier automatiquement que ce mot roumain doit ćtre slave mais il peut etre aussi bien un mot roumain en une langue slave ou thrace en roumain et en slave. 2e Les relations entre le roumain et le hongrois doivent 6tre rćanalysćes en profondeur. II y a des dizaines de mots communs aux deux langues considćrćs en roumain comme ćlćments hongrois et en hongrois eomme des mots d'origine obscure- de tels mots semblent parfois etre des mots roumains en hongrois (le cas de gond, hatär, talp, väros, oriäs etc.). 3e Une analyse approfondie sans idćes prćconues (qui sont toujours le fruit de la commoditć et de l'ignorance) en ce qui concerne les relations entre le roumain et les autres langues balkaniques d'une part, et les autres langues indo-europćennes ou non-indo-europćennes (aussi prć-indo-europćennes) d'autre part, pour noter les correspondances lexicales ćvidentes ou possibles. Cela implique une bonne preparation dans le domaine comparatif. II n'est pas ćtonnant d'observer que les meilleures histoires ou analyses de la langue roumaine sont dues aussi aux linguistes specialises en langue romanes qu'ä ceux specialises en langues indo-europćennes (B. P. Hasdeu, Gh. Ivanescu, A. Vraciu). J'ajouterais les ouvrages remarquables de M. M. Radulescu (par exemple 1981, 1984, 1987) qui, selon notre avis, ont rendu clairs beaucoup d'aspects de Fhćritage dace en roumain. 4e On ne peut pas s'imaginer une analyse profonde, ample, sćrieuse et aussi complete que possible du vocabulaire roumain sans coopćration entre les linguistes et les archćologues d'une part, et entre diverses branches de la linguistique comparće (les langues slaves, romanes, germaniques, turciques, balkaniques - ce qui implique, encore une fois, la thracologie) d'autre part. II est evident que les problčmes complexes lićs au substrat thrace dans les Balkans ne sont pas une "affaire" roumaine ou bulgare mais qu'ils impliquent et rćclament une coopćration internationale. Et je pense qu'en premier lieu, il n'y a que des linguistes yougoslaves et bulgares qui puissent offrir des sujets de discussion interessante. Evidemment, cette note ne peut pas ćpuiser tous les problčmes concernant le substrat thrace. En ce qui concerne le problčme de l'ćcriture thrace, je soutiens l'hypothčse avancče il y a trois ans (Paliga 1988 c) fondće sur des donnćes archćologiques et historiques, que la socićtć thrace en gćnćral ainsi que la socićtć thraco-dace en particulier, a ćtć de type initiatique et anicortique et, de plus, avec l'interdiction sacrale des representations visuelles y compris I'ecriture. Les representations visuelles dans le monde thrace sont le rćsultat des influences ćtrangčres ou bien une ćvolution tardive comme rćsultat du syncrdtisme religieux. Le fait que la socićtć thrace a eu un caractčre aniconique peut avoir des consćquences essentielles pour la comprehension du caractčre spćcifique de cette civilisation qui a fascinć les Grecs et qui a influence l'ethnogćnčse du sud-est еигорбеп. Comme j'ai souligne dans l'etude citee, on peut observer l'aura magique qui entoure les Thraces et les Etrusques, une aura amplifiee par notre ignorance doublće par l'ignorance des Grecs et des Romans vis-ä-vis de la civilisation des Thraces. C'est la täche des recherches ä venir de prćciser si l'apparition tardive de l'ćcriture chez les Roumains ne constitue pas une survivance de l'interdiction sacrale des reprćsentations visuelles dans le monde thraco-dace.4 Cela peut prouver - indirectement - que l'influence subie par la civilisation daco-romane/proto-roumaine de la part de la civilisation thraco-dace a ćtć considerable, beaucoup plus ample et profonde de ce qu'on admet d'habitude. Si c'est le cas (que je suis inclinć ä soutenir par des donnćes linguistiques et mythologiques), il est ćvident qu'on ne doit pas utiliser des principes simplistes pour expliquer le röle du substrat thraco-dace dans l'ćthnogćnčse roumaine ou, en gćnćral, le röle du substrat dace ou thrace dans les Balkans. Un tel problčme rćclame de profondes et sćrieuses recherches absentes pour le moment dans la plupart des ouvrages consacrćs ä la langue roumaine et ä d'autres langues balkaniques. Je voudrais accentuer l'idće que la cause principale de l'absence d'un dictionnaire 6tymologique du roumain ä haut niveau scientifique est due en premier lieu ä une optique dćpassće et dćformće pour ne pas dire erronće et dćpourvue de fondement (malgrć les affirmations contraires de ceux qui l'adoptent). Si on changeait radicalement une telle optique, on pourrait espćrer qu'un dictionnaire ćtymologique du roumain pourrait etre ćcrit au moins dans une premičre forme provisoire. Celui-ci devrait etre un dictionnaire qui comprendrait une analyse sćrieuse de toutes les correspondances possibles entre le roumain et les autres langues antiques et modernes (y compris les formes thraces enregistrćes par Dačev et d'autres). II devrait aussi faire allusion au fond prć-indo-europćen sans lequel on ne peut pas espćrer une analyse ćtymologique sćrieuse. Cette täche une fois accomplie, on pourrait faire un autre pas plus difficile: le dictionnaire ćtymologique thesaurus des langues balkaniques qui offrirait une vision d'ensemble sur le röle du substrat thrace et encore prć-thrace (prć-indo-europćen) dans Involution ethno-linguistique du sud-est europćen. Pour le moment, c'est encore un r6ve, mais il y a beaucoup d'exemples qui montrent que parfois les rćves deviennent des rćalitćs vivantes. Un exemple typique de la survivance d'une socićtć initiatique de type orale aniconique et le ius valachicum, la loi coutumiöre (jamais ćcrite!) des Roumains, appliquće pendant le moyen äge partout oü ils vivaient. REFERENCES Candrea, I.-A., Densusianu, O. 1914. Dictionarul etimologic al limbii romäne. Elementele latine (a -putea). Bucure§ti: Socec Coteanu, I., Sala, M. 1987. Etimologia fi limba romana. Bucure^ti : Editura Academiei Fischer, I. 1985. Latina dunäreanä. Bucure$ti : Editura Stiintificä ^i Enciclopedicä Paliga, S. 1987 a. Thracian terms for 'township' and 'fortress' and related place-names. World Archeology 19,1: 23-29 1987 b. The social structure of the southeast European societies in the Middle Ages. A linguistic view. Linguistica 27:111-126 1988 a. A pre-Indo-European place-name: Dalmatia. Linguistica 28:105-108 1988 b. Slovansko *s to - izzivalen problem? (avec un rćsumć en anglais: Slavic *s to - a challenging problem?). Slavistična revija 36,4: 349-358 1988 c. Dialogul interdisciplinar si tracologia. Contemporanul no. 42/21 oct., p. 11 1989 a. Oras. Fascinatia unei etimologii. Noi Tracii 18 (172): 16-21 1989 b. Zeitati feminine ale basmelor romanesti: zlna, Sinziene. Originea cuvintului si a cultului profan. Limba romana 38, 2:141-149 1989 c. Types of mazes. Linguistica 29: 57-70. Rädulescu, M. M. 1981. Daco-Roumanian-Baltic common lexical elements. Ponto-Baltica 1:15-113 1984. Illyrian, Thracian, Daco-Mysian. The substratum of Romanian and Albanian. The Journal of Indo-European Studies 12: 77-131 1987. The Indo-European position of Illyrian, Daco-Mysian and Thracian The Journal of Indo-European Studies 15: 239-271 Raevskij, N. D. 1988. Contactele romanicilor r&säriteni cu slavii. Chi?inäu: §tiin{a Raevskij, N. D., Gabinskij, M. 1978. Scurt dictionar etimologic al limbii moldovenesti. Chi$inäu: Redactia principala a Enciclopediei Sovietice Moldovenesti Rosetti, Al. 1986. Istoria limbii romäne. Editie definitive. Bucure^ti: Editura ßtiin^ificä Enciclopedicä Sala, M. (coord.) 1988. Vocabularul reprezentativ al limbilor romanice. Bucure$ti: Editura ßtiin^ifica si Enciclopedicä Vraciu, A. 1984. Prćface de A. Berinde, S. Lugojan, Contribufii la cunoaqterea limbii dacilor. Timi?oara: Facla Rezumat VEDERE DE ANSAMBLU DESPRE STRUCTURA ETIMOLOGICA LIMBII ROMANE Pornind de la lucrarea lui Raevskij (1988), autorul subliniazž principalele probleme cu care se confruntä analiza etimologicä a limbii romäne, subliniind erorile (unele grave) stmgMcia cu care s-a abordat adeseori problema substratului traco-dać, propunfnd $i aici (vezi referin^ele) solu^ii pentru depäsirea "blocajului" din demersul ćtimologic, ce face ca limba romänä sä fie singura limbä romanica (^i printre foarte pu^inele limbi europene) färä un dic(ionar etimologic adecvat pozitiei sale cheie, atlt ca idiom neolatin clt 51 continuator al substratului traco-dac. Momčilo Savić Beograd CDU 805.90 : 800.86 : 316 UNE DIFFERENCE FONDAMENTALE DANS LA LANGUE BIBLIQUE ENTRE LE ROUMAIN ET L'AROUMAIN Sans nous ingćrer au probleme si l'aroumain prćsente un dialecte historique de la langue roumaine ou s'il s'agit ici d' une langue ä part1, nous voulons maintenant mettre en ćvidence une difference entre les deux idiomes ä la base de l'expression que les deux langues ou dialectes appliquent aujourd'hui dans le style biblique. II est vrai que la linguistique traditionnelle regarde les parlers roumains balkaniques, c'est-ä-dire l'aroumain, le mćglćno-roumain et l'istro-roumain comme des dialectes historiques du roumain, qui reprćsenterait ä son tour, un dialecte historique, c'est-ä-dire le daco-roumain, devenu langue officielle et nationale de la Roumanie qui dispose d'une littćrature populaire et artistique plurisćculaire.2 Les autres dialectes n'avaient pas de conditions historiques indispensables pour se lever au niveau du roumain, ä savoir pour devenir langues littćraires et nationales parce que la plupart des sujets parlant ces dialectes ćtaient bilingues et sans crćation littćraire exceptć la crćation populaire. Naturellement, il est impossible de parier de la conscience nationale des personnes parlant ces dialectes en famille. Tandis que l'istro-roumain et le mćglćno-roumain sont rćduits aujourd'hui ä un nombre insignifiant des sujets parlant (le nombre des istro-roumäins ne dćpasse pas mille personnes et celui des mćglćno-roumains cinq mille et demi),3 le nombre des personnes parlant Cfr. M.D. Savić, L'aroumain entre dialecte et langue (en Linguistica XXVII, Ljubljana 1987, pp. 63-72). II s'ägit d'une conference tenue le 6 mai 1987 ä l'Universitć de Freiburg. Les idžes que nous avons exposćes en cette occasion sont en partie originales et en partie lićes aux theories dont les auteurs sont des linguistes roumains. Cfr. George Ivanescu, Istoria limbiiromäne, lasi 1980, pp. 30-82, passim, ä savoir les chapitres III et IV, dont les titres sont Dialectele limbii romäne in epoca modema et Teritoriul de formafie a limbii romäne si a poporului romän. Le livre de G. Ivanescu a eu notre Präsentation trčs favorable, surtout dans les pages concernant l'ćpoque ancienne de la langue roumaine (voir Balcanica XII, Beograd 1981, pp. 182-185). Une contribution ä cet ćgard a ćtć Offerte aussi pour le linguiste yougoslave Radu Flora, Rumunski banatski govori u svetlosti lingvističke geografije, Beograd 1969, passim. Cfr. Tratat de dialectologie romäneascä, Craiova 1984, coordonnć de Valeriu Rusu: aroumain, pp. 423-475 (Nicolae Saramandu), mćglćno-roumain, pp. 476-549 (Petar Atanasov), istro-roumain, pp. 550-590 (August KovaCec). l'aroumain s'ćlčve ä un million et deux cent mille selon les donnćes statistiques Offertes par les organisations culturelles des Aroumains vivant en Europe (en premier lieu en Allemagne et en France) et aux Etats-Unis d' Amćrique).4 Avant de passer au problčme qui nous intćresse ici, nous avons la täche d'expliquer mieux qui sont les Aroumains (connus dans les Balkans sous le nom de "Tsintsar", peut-6tre gräce au phončme ts, qui est trčs frćquent dans leur idiome). II est bien connu aussi qu'ils ont donnć leur grande contribution ä la formation de tous les peuples balkaniques, ce qui a fait apparaitre la sentence: Si les peuples balkaniques peuvent gtre prćsentćs comme des pains, en ce cas les Aroumains prćsentent le levain qui a rendu possible la cuisson de ces pains. Sans nćgliger la premičre mention d'un idiome nćolatin balkanique "torna, torna frate" de l'an 587, rćgistrće chez un auteur byzantin et liće aujourd'hui ä l'aroumain par les linguistes modernes5, nous pouvons constater la premičre mention de la population parlant cet idiome au Xe sičcle sur un territoire faisant partie de Byzance pour continuer sa vie de masse compacte, aprčs la chute de Byzance, sur le mćme territoire sous la domination ottomane. II s'agit de la Valaquie (en Grčce d'aujourd'hui), citće ainsi dans les documents historiques. Mais les ćvćnements historiques n' ćtaient jamais favorables aux Aroumains, ce qui se voit spćcialement dans notre sičcle. Si le XXe sičcle a rendu possible la renaissance des ćtats nationaux europćens et surtout de ceux dans les Balkans, il n'a rien offert ä ce petit peuple dont l'idiome nous intćresse. La retraite de l'Empire Ottoman qui fut contraint ä cćder toute la rćgion peuplće par les Aroumains aux ćtats balkaniques ćtait trčs dćfavorable ä la vie et au dćveloppement ultćrieur de ce petit groupe linguistique et ethnique. Rćpartis en quatre ćtats, aprčs les guerres balkaniques (Grčce, Albanie, Yougoslavie, Bulgarie) et, aprčs la premičre guerre mondiale, transfćrćs aussi en Roumanie, les Aroumains ne sont plus compacts comme ils 1' ćtaient au temps de l'Empire Ottoman oü ils avaient eu des privilčges concernant le commerce et la vie culturelle et ethnique. Mais s'ils avaient ćtć en possibilitć de prćserver leur langue, leurs coutumes et leur substance ethnique, ils avaient ćtć soumis ä l'influence roumaine gräce au privilčge qu'avait obtenu la Roumanie dans la deuxičme moitić du sičcle passć de rćaliser l'instruction scolaire en langue roumaine dans les rćgions de l'Empire Ottoman oü vivaient les Aroumains. Autrement dit, il s'agissait d'une autonomie culturelle et linguistique Ces donnćes statistiques ont ćtć rćpćtćes plusieurs fois aussi pendant les deux congrfes internationaux des Aroumains qui ont eu lieu en 1985 ä Mannheim et en 1988 ä Freiburg. Cfr. Valeriu Rusu, "Toma, torna fratre" dans la perspective de l'ethnographie balkanique (en Mćlanges de linguistique dAdićs ä la mćmoire de Petar Sko/с, Zagreb 1985, pp. 437-439). qui ćtait trčs utile ä cette population; mais d'autre c6tć, les ćcoles fonctionnaient en langue roumaine et non pas en aroumain.6 Get idiome (dont nous avons le premier document ćcrit au XVIIe sićcle) avait d6jä, ä la difference de 1' istro-roumain et du mćglćno-roumain, une tradition culturelle qui ćtait mise en premier lieu ä Moscopo'ie (ou Voscopo'ie), une ville aroumaine, qui se trouvait en Albanie du Sud et qui avait plus de 50.000 habitants en disposant aussi des imprimeries qui publiaient les livres en aroumain. Cependant, cette ville avait ćtć dćtruite par Ali-расћа de Janina et ses habitants avaient ćtć contraints de quitter leur foyer. Si l'on peut parier d'une conscience nationale ou au moins linguistique des Aroumains, on doit constater qu'elle est due aux Aroumains qui avaient vćcu ä Vienne et en Autriche dans la premičre moitić du sičcle passć en faisant connaissance ainsi que les autres peuples vivant en Autriche et dans les Balkans, des idćes proclamćes par la Revolution fran§aise et par le romantisme. Mais les idćes nouvelles pćnćtraient ä pas lent dans les Balkans, en particulier dans le Midi.7 II nous semble que les privilčges que les Aroumains pouvaient profiter des ćcoles en langue roumaine avaient ćtć trčs inconvenables en ce qui concerne l'autonomie et la spćcialitć de ce groupe ethnique et linguistique. II faut souligner que cette population, soit-elle originaire du territoire oü eile se trouve aujourd'hui pour des sičcles sans arret ou soit arrivće ici de la Mćsie Supćrieure selon l'avis de quelques historiens et linguistes8 (nous refusons toute idće reprćsentant les Cfr. Max Demeter Peyfuss, Die Ammunische Frage, ihre Entwicklung von den Ursprüngen bis zum Frieden von Bucarest und die Haltung Österreich-Ungarns, Wien 1974, passim. Nous renvoyons ä notre presentation favorable de ce livre (en Zbornik za istoriju Matice srpske 14, Novi Sad 1976, pp. 219-222). Ibidem. D'apržs une thćorie, la population aroumaine descendue du Nord des Balkans, ćtait d'origine illyrienne ou thrace ou de toutes les deux. Une autre thćorie la considfere comme hćritičre des anciennes populations balkaniques prćromanes (aussi bien des tribus illyriennes et thraces qui vivaient au Nord de la Grćce), qui y sont autoctones. II est impossible d' accepter l'affirmation Offerte dans le livre d'Achille Lazarou L'aroumain et ses rapports avec le grec, Thessaloniki 1986, qui considčre que les Aroumains sont des Grecs romanisćs et qui insiste ä la grćcitć primordiale de cette population. En terminant son exposć, l'auteur ćcrit littćralement: "Ce vocabulaire riche et varić (il s'agit du lexique d'origine grecque en aroumain) qui recouvre toutes les situations de la vie quotidienne montre clairement que les Aroumains sont des Grecs qui malgrć le fait que l'aroumain leur füt imposć comme seconde langue, prćservent une partie du trćsor inestimable de la premiere langue." (p. 259) Mais, ä notre avis, ce n'est pas prouvć. Ajoutons que toutes affirmations purement linguistiques de cet auteur (qui est d'origine aroumaine) sont acceptables, mais ses affirmations restent peu croyables ou discutables quand on passe aux problžmes historiques. Cfr. notre critique de ce livre (Linguistica XXVII, Ljubljana 1987, pp. 189-191). Aroumains comme hćritiers des anciens Macćdoniens d'Alexandre le Grand, idće qui fut mise en relief plusieurs fois au Congrčs des Aroumains et dans leur presse comme sans fondement9), diffčre beaucoup de celle de langue roumaine qui se trouve ä gauche du Danube parce que les deux populations avaient ćtć sćparćes l'une de l'autre pendant ä peu prčs mille ans si nous tenons compte des grandes invasions des peuples ä partir du premier millćnaire de notre čre, en particulier de l'arrivće des Slaves mćridionaux et, plus tard, des Hongrois qui ont coupć toutes les relations entre le monde roman du Nord du Danube et celui du Sud.10 En abandonnant la prćhistoire se rćfćrant au problćme de l'origine de la petite ethnie dont nous parlons, il faut dire que les deux congrčs des Aroumains tenus jusqu'aujourd'hui (un a eu lieu ä Mannheim en 1985 et l'autre ä Fribourg en 1988) se sont occupćs des questions actuelles concernant l'intention de faire continuer ä vivre le groupe aroumain en prćservant ses spćcialitćs ethniques, folkloriques et linguistiques sans s'ingćrer au problčme politique. Au cours des travaux des dits congrčs, les reprćsentants des Aroumains ä l'aide des autres participants, parmi lesquels ćtaient aussi des linguistes, ont rćussi ä fixer leur alphabet qui differe sensiblement de l'alphabet roumain dćclarant en meme temps que l'aroumain reprćsente une langue ä part. II s'agissait soit du problčme de l'alphabet soit de celui concernant la langue. Quant ä l'alphabet, il faut souligner que le moment dćcisif qui a rendu possible sa rćalisation actuelle, c'ćtait la presence des Aroumains vivant en Angleterre ou aux Etats-Unis d'Amćrique dont la langue officielle est l'anglais qui possčde l'alphabet sans signes diacritiques. Les Aroumains anglo-amćricains quoiqu' ils n'aient pas ćtć en majoritć aux deux congrčs ont rćussi ä imposer leur proposition, c'est-ä-dire l'acceptation du systčme alphabötique existant en anglais. Cette dćcision a ćtć adoptće sans doute gräce aux motifs techniques, car les machines ä ćcrire et les imprimeries ne disposent pas toujours de signes diacritiques, ce qui complique la communication ćcrite en aroumain. En adoptant le nouvel alphabet, les roumains, ä la difference de ces signes qui sont indispensables en roumain (par ex. ? et f)11, les ont ćliminćs n'en prćservant qu' a, ce qui - ä notre avis - ne suffit pas, parce que le dernier signe ne marque pas la diffćrence entre les voyelles Ü et t existant ainsi en roumain qu'en aroumain. Naturellement, la rćforme de l'alphabet exige une pćriode plus longue pour pouvoir etre rćalisće dćfinitivement, ce que montreront aussi les textes que nous allons citer tout de II s'agit - ä notre avis - d'une disposition romantique qui prćsente un phćnomčne normal et prćsent dans tous les groupes ethniques sans tradition ćcrite insistant ä dćcouvrir leur origine. Cfr. M. D. Savić, La conjugation aroumaine en relation aux conjugations des autres langues balkaniques (en Balcanica XX, 1989, pp. 341-346). II s'agit de la communication prćsentće au deuxičme Congrčs international des Aroumains tenu en 1988 ä Freiburg. Nous y avons soulignć en premier lieu les divergences existant entre le roumain et Г aroumain. Les deux graphemes s et t sont remplacćs par les graphćmes^sh et ts en aroumain. suite. Le nouvel alphabet est appliqu6 aujourd'hui dans toutes les publications aroumaines qui apparaissent en Europe et en Amćrique, par ex., "Zborlu a nostru" (Notre parole), une revue publiće ä Freiburg (Allemagne). Sans doute, il jouait un r61e prćpondćrant ä la systćmatisation de l'alphabet aroumain l'oeuvre de Mihail Boiagi, la premičre grammaire de langue aroumaine, publiće en 1813 ä Vienne appliquant pour la premičre fois les caractčres latins dans un idiome balkanique (ce qui a ćtć fait plus tard par les Roumains dans la deuxičme moitić du sičcle dernier, par les Albanais en 1908 et les Turcs en 1927). Soulignons aussi que la dite grammaire exposće en meme temps en grec et en allemand, et destinće en premier lieu aux Aroumains vivant en Autriche et en Turquie a ćtć dćnoncće et proscrite de Ia part du Patriarchat orthodoxe de Constantinople dont la langue officielle ćtait le grec. En meme temps, il faut rappeler que l'oeuvre de Boiagi prćsente la premičre grammaire d'une langue balkanique.12 Quant ä la langue, nous ne mentionnons que le lexique qui diffčre beaucoup entre le roumain et l'aroumain, ayant en vue que le premier connait surtout l'influence slave, tandis que le deuxičme, ćtant limitrophe avec le grec, en a subi une grande influence.13 Ajoutons encore que la communication linguistique entre les Roumains et les Aroumains n'est pas facile aujourd'hui se rćduisant approximativement ä Ia communication pareille ä celle qui existe entre le russe et le serbocroate. Les congrčs ont mis en ćvidence qu'il y a des ćcrivains qui publient en aroumain, spćcialement des počtes. * * * En retournant au problčme qui se trouve au centre de notre intćret, c'est-ä-dire ä la diffćrence entre les moyens qui servent ä exprimer le temps passć dans la langue biblique, il faut dire que nous avons effectuć les recherches des textes. Notre intention de nous occuper du texte biblique en aroumain d'il y a quelques annćes, lorsque nous avons attirć l'attention ä cette question en ćcrivant du meme problčme 12 L'oeuvre de Boiagi a vu encore trois rćeditions, la premičre en 1857 et la deuxifeme en 1915 (toutes les deux ä Bucarest). La derničre ćdition, publiće ä Freiburg ä l'occasion des 175 ans de l'apparition de cette oeuvre est due au professeur universitaire de Freiburg, Vasile Barba, dont l'intention ćtait de renouveler ce livre qui n'a pas perdu son actualitć malgrć le temps passć. 13 A. Lazarou, op. cit, passim, surtout les pages concernant le lexique. dans les langues balkaniques14 et aussi dans un certain nombre de langues parlćes en Europe1 , n'a pas donnć fruit parce que les personnages parlant l'aroumain et n'ćtant pas sans ćrudition linguistique nous ont proposć de ne pas profiter de la traduction aroumaine existante, car elle prćsente une roumainisation de 1'aroumain. Iis nous ont annoncć en mćme temps ^apparition d'une nouvelle Bible qui serait conforme ä toutes les particularitćs d'un aroumain traditionnel comprehensible et intime ä tous les sujets parlant cet idiome. Bien que nous ayons profitć jusqu'aujourd'hui de nos recherches rćalisćes ä base de l'Evangile selon saint Matthieu, nous avons ä prćsent ä no tre disposition l'Evangile selon saint Marc car les autres parties du Nouveau et de l'Ancien Testament n'ont pas encore connu une traduction correcte (au sens d'une expression purement aroumaine).16 En nous arrStant au deuxičme chapitre de l'Evangile mentionnć, nous pouvons constater dčs le premier coup d'oeil une grande difference entre les textes roumains et aroumains concernant surtout le vocabulaire, les autres particularity n'ćtant pas moins ćvidentes surtout lorsqu'il s'agit des moyens morpho-syntaxiques ä savoir aussi du problčme qui nous intćresse. N'en donnant qu'un exemple, disons que le chapitre roumain en parole porte le sous-titre "Vindecarea släbänogului" tandis que le sous-titre du texte aroumain est "Vindicarea a paraliticlui" ce qui nous montre l'influence de la langue grecque sur le texte aroumain.17 (Le sous-titre du meme texte en traduction frangaise est "Jćsus gućrit un paralytique" ce qui se rapproche de la traduction en aroumain et non de celle en roumain ce que nous allons voir mieux en continuant.)18 II est vrai que cette difference est ćvidente dans beaucoup d' articles de ce chapitre ainsi que dans l'Evangile entier selon Marc que nous avons eu dans nos mains. En quittant le problčme du lexique qui sort du cadre de notre intćret actuel, passons aux paradigmes verbaux qui servent ä exprimer le passć dans le deuxteme 14 Cfr. M. D. Savić, Quelques interrelations des langues des Pays du sudest europćen concernant le syst&me verbal (en Zeitschrift für Balkanologie, Band XVI, Westberlin 1980, pp. 139-147), oü le point de dćpart se rćduit aux moyens synthćtiques ou analytiques servant ä exprimer le temps passć dans les textes bibliques. II s'agit de la communication pržsentće au IV® congrčs de balkanologie qui a eu lieu ä Ankara en 1979. Voir M. D. Savić, Stil i jezik Vukovog prevoda "Novog zavjeta" iz današnje perspektive (u okviru evropskih jezika) (en Sastanak slavista u Vukove dane 8, Beograd 1978,1.1., pp. 141-145). Nous avons dćpouillć l'ćdition aroumaine suivante: Sinta Evangheüe di la Marku, Editura Avdella (traduction de Apostol Caciuperi). Pour le roumain nous nous sommes servis de: Biblia sau Sfinta scriptura a Vechiului fi Noului testament, sine anno. Mais l'ćditeur souligne qu'il s'agit d'une traduction nouvelle. Nous offrons le texte frangais sur la base du Nouveau Testament illustrć en frangais courant (traduit d' apržs le texte grec), Paris 1973, Alliance biblique universelle. chapitre des deux traductions analysćes: tandis que la traduction roumaine montre 48 passćs composćs et 20 imparfaits sans aucun passć simple, la traduction aroumaine nous offre 33 passćs simples, 18 imparfaits et seulement 5 passćs composćs, ce qui veut dire - si nous nćgligeons pour le moment l'imparfait rćduit ä peu pr£s au mćme nombre dans les deux traductions - que la narration en roumain est effectuće par la forme composće du passć et que l'aroumain n'y connatt que la forme simple. Quant ä la forme composće de l'aroumain, eile est rćservće exclusivement au dialogue. Illustrons notre affirmation par un exemple textuel oü se trouvent toutes les trois formes verbales exprimant le temps passć tant en roumain qu'en aroumain! Nous donnons d'abord le texte roumain: 1. Dupä citeva zile, Isus S'a intors in Capernaum. S'a auzit ca este in casa, 2. gi s-au adunat Tndatä a§a de mul^i cä nu putea sä-i mai incapä locul dinaintea u?ii. El le vestea Cuvintul. 3. Au venit la el ni§te oameni, cari 1-au adus un släbänog, purtat de patru insi. 4. Fiindcä nu putea sä ajunga pinä la El, din pricina norodului, au desfäcut acoperi§ul easei unde era Isus, dupa ce 1-au spart, au pogorit pe acolo patul, in care zäcea släbänogul. 5. Cind le-a väzut Isus credinja, a zis släbänogului: "Fiule, päcatele sint iertate!" 6. Unii de cärturari, cari erau de fajä, se gindeau in inimile lor: 7. "Cum vorbe^te omul acesta astfei? Huleste? Cine poate sä ierte päcatele decTt numai Dumnezeu?" 8. Indata, Isus a cunoscut, prin duhul Sau, ca ei gindeau astfei in ei, si le-a zis: "Pentru ce ave^i astfei de ginduri in inimile voastre? 9. Ce este mai lesne: a zice släbänogului: "Päcatele iti sint iertate", ori a zice: "Scoalä-te, ridica-ji patul, §i umblä?" 10. Dar, ca sä stiti cä Fiul omului are putere pe pämint sä ierte päcatele, 11. "Jie i{i poruncesc", a zis El släbänogului - "scoalä-te, ridica-^i patul, du-te acasä." 12. Si indatä, släbänogul s'a sculat, a ridicat patul, $i a iesit afara in fa^a tuturor; a?a ca toti au rämas uimi^i, si slaveau pe Dumnezeu, si ziceau: "Niciodata n'am vazut a?a ceva!" Nous rćpćtons maintenant la traduction aroumaine:19 19 II faut remarquer que l'auteur applique l'alphabet roumain et non pas l'alphabet aroumain, vu que ce dernier est entrć en vigueur plus tard. 1 Iarä dupa virna ndouä dzile, iara inträ Isus tu Capernaum, 2 S-c!ndu si-avdzi ca easte tu casä, si-adunarä mulfi, ca nu ma ncapea nifi pri ningrä u?e; s-elu lä predica a loru zborlu. 3 Ajurnjea vinirä la nisu (niste oamini), aducindului unu paraliticu, pri cari 1-purtau patru insi. 4 Ma niputindalui e}i s-lü aspunä alu Isus di itia a mutyimilei, dizvälirä citia ditu partea iu era, s-facindalui una discjidzäturä, dipusirä patlu tu eari dzatea paraliticu. 5 Iara Isus, vidzlndalui pistea a loru, dzise a paraliticlui: "Hiliu, tä si Jiartä amärtiile". 6 $i $ideau aclo uniji di carturari, minduindalui tu ininile a loru: 7 "Trä te zburalte a§i? Aestu blastima, cari poate s-liarta amärtiile nafoara di unu dumnidzau?" 8 S-trioarä cunuscindului Isus cu duhlu a lui ca a$i minduiau tu ni?i, lä dzise a loru: "Trä fe minduit aeste tu ininile a voastre? 9 Je easte ma li^oru trä dzicä a paraliticlui: Jä liarta amärtiile; sau s-dzip: scoalä-^i, }ia-^ patlu ?-imna? 10 Ma tra si cä hijilu a omului are puteare tra s-|iartä amärtiile pr locu, (dzise a paraliticlui): 11 fä dzicu: scoalä-ti, }ia-; patlu s-nerdzi la casa a ta". 12 $-trioarä si sculä, s-muntinda-^i patlu, s-duse di fa^a cu иц, cä s-ciudiseau tut s-märeau pri dumnidzau, dzicindului: "Virnä oara nu ma avemu vidzuta a§i tivä". Avant de commencer ä discuter sur la situation constatće dans les deux traductions, nous croyons utile de mettre ä la disposition du lecteur une traduction frangaise moderne du meme texte en lui offrant en meme temps la possibilitć de suivre les deux textes, surtout de celui qui ne connait pas assez les deux langues traitćes. Voici le texte frangais: 2 Quelques jours plus tard, Jćsus revint ä Capernaüm, et l'on apprit qu'il ćtait ä la maison. Une si grande foule s'assembla qu'il ne restait plus de place, pas meme dehors devant la porte. Jćsus leur donnait ses enseignements. Quelques hommes arrivčrent alors, lui amenant un paralytique portć par quatre d'entre eux. Mais ils ne pouvaient pas le prćsenter ä Jćsus, ä cause de la foule. Iis ouvrirent alors le toit au-dessus de l'endroit oü ćtait Jćsus; par le trou qu'ils avaient fait, ils descendirent le paralytique ćtendu sur sa natte. Quand Jćsus vit la foi de ces hommes, il dit au paralytique: "Mon fils, tes pćchćs sont pardonnćs." Quelques maitres , qui ćtaient assis lä, pensaient en eux-mćmes: "Comment cet homme ose-t-il parier contre Dieu? Qui peut pardonner les pćchćs? Dieu seul le peut!" Jćsus sut aussitöt ce qu'ils pensaient et leur dit: "Pourquoi avez-vous de telles pensćes? Est-il plus facile de dire au paralytique: Tes pćchćs sont pardonnćs', ou de dire: 'Lčve-toi, prends ta natte et marche?' Mais je veux que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les pćchćs." II adressa alors ces mots au paralytique: "Je te le dis, lčve-toi, prends ta natte, et rentre chez toi!" Aussitöt, tandis que tout le monde le regardait, l'homme se leva, prit sa natte et partit. Iis furent tous frappćs d'ćtonnement; ils louaient Dieu et disaient: "Nous n'avons jamais rien vu de pareil!" En comparant les trois textes citćs, nous pouvons constater - comme nous l'avons ddjä mentionnć - que le texte aroumain correspond au texte frangais en ce qui concerne le problčme dont nous discutons, tandis que le texte roumain nous fait voir ses propres particularitćs, ä savoir la gćnćralisation du passć composć qui assume ä son tour outre le röle du passć composć frangais ou aroumain, aussi celui du passć simple fran§ais ou aroumain. (Du point de vue purement stylistique qui dćpasse le cadre de notre intćret d'aujourd' hui, voire les formes du verbe servant ä exprimer le temps passć, les textes roumain et aroumain sont plus conformes que ne le soit le texte fran§ais.) II est bien connu que la concurrence qui existe entre les formes simples et les formes composćes se dćveloppe au dćtriment des premieres; un procčs opposć n'a pas ćtć constatć jusqu'aujourd'hui. II est normal que ce procčs a embrassć un vaste territoire europćen ne pas rćussissant ä atteindre la pćriphćrie ce qui est rendu ćvident si nous examinons les moyens servant ä exprimer le temps passć en portugais, en espagnol, en albanais et en grec moderne.21 II s'agit des procčs qui se sont accomplis dans un grand nombre de langues romanes et germaniques ce qui n'est pas toujours visible dans l'expression ćcrite ou littćraire qui a inconsciemment recours aux moyens archa'isants et dćpassćs. II faut aj outer encore que les 20 Au sens de notre intćržt, il faut mentionner une contribution importante Offerte par Emilio Alarcos Llorach, Perfecto simple y perfecto compuesto (pp. 13-49), dans son livre Estudios de gramatica funcional del espanol, Madrid 1970 qui, s'occupant de ce problčme en espagnol, le suit de sišcle ä sičcle jusqu'ä nos jours en appliquant les termes "presente gramatical" et "presente ampliado" quand il s'agit des deux fonctions diffćrentes du passć composć. 21 Nous renvoyons aux donnćes statistiques exposćes dans notre contribution mentionnće Stil i jezik Vukovogprevoda "Novoga zavjeta"... 22 Cfr. Antoine Meillet, Sur la disparition des formes simples du prćtćrit (en Linguistique historique et linguistique gćnćrale I, Paris 1926) qui dćcrit en forme succinte le problčme en question dans le domaine indo-europćen ouvrant les investigations et prćsentant en mčme temps la situation dans les langages de diverses langues. linguistes europćens, en premier lieu les romanistes et les germanistes qui se sont occupćs de ce problčme, aient oublić le monde slave et leurs langues trčs importantes quand on insiste de rćsoudre le problčme en question, puisque les langues slaves orientales et occidentales (exceptć le sorabe qui continue ä imiter la syntaxe allemande) ainsi que le slovčne parmi les langues slaves mćridionales, ont perdu les formes simples du passć.23 La disparition des dites formes est ćvidente rćcemment aussi en serbocroate, oü les deux dialectes occidentaux ne connaissent pas ces formes depuis le commencement du sičcle passć tandis que le dialecte oriental prćsente - au sujet de ce problčme - une phase de transition: nous n'y trouvons - en parlant d'une langue purement littćraire moderne - que le passć simple des verbes perfectifs sans aucun imparfait (le sičcle passć nous offre aussi des passćs simples des verbes imperfectifs). Le bulgare et le macćdonien ont prćservć ä leur tour les formes simples du passć (c'est-ä-dire l'aoriste et l'imparfait) conformćment ä un systčme syntaxique influencć par la langue turque qui prend en considćration qu'il s'agit d'une action passće dont le personnage qui parle est un tćmoin oculaire ou s'il s'agit d'une action que ce personnage transfčre d'aprčs le rćcit d'un autre personnage. Quant aux parlers albanais urbains, ils ne sont pas exemptćs de cette influence turque bien que la langue albanaise en principe ait recours ä la forme simple ainsi que le grec soit dans sa phase ancienne soit dans sa phase moderne. Avant de conclure notre exposć, nous pouvons souligner que la diffćrence entre le roumain et l'aroumain dans le domaine que nous avons examinć est due en premier lieu ä la position gćographique de chacune des deux langues ou dialectes dont la premičre, se trouvant trčs proche du centre de l'irradiation de l'innovation linguistique ne pouvait ćviter le phćnomčne qui est Evident dans toutes les langues de l'Europe Centrale-Orientale et Occidentale, tandis que l'autre, se trouvant ä la pćriphćrie europćenne, n'a ćtć que partiellement soumise ä cette innovation. L'aroumain a ćtć sans doute en ce qui concerne notre problčme principalement sous l'influence de la langue grecque en prćservant toutefois une phase linguistique archa'isante qui n'a pas changć dans le macćdonien et le bulgare ce qui est ćvident dans plusieurs traductions de la Bible en serbocroate.24 D'autre c6tć, le roumain, bien qu'il fasse partie des langues balkaniques, se conforme ici aux langues slaves orientales et occidentals qui ont depuis longtemps perdu les formes simples pour 23 En essayant de rćsoudre les problčmes des langues romanes et germaniques, les linguistes occidentaux oublient de recourir aux langues slaves qui pourraient čtre trčs utiles. Au sujet de notre problčme, citons une exception qui se rćfčre au passć composć en portugais: Horst G. Klein, Algumas observagöes sobre a categorizagäo do sistema verbal portugues (eil Boletim de filologia, tomo XXII, Lisboa 1973, pp. 295-301). 24 Voir les tableaux synoptiques concernant ce problčme en Stil i jezik Vukovog prevoda "Novog zavjeta"... exprimer le temps passe.25 Soulignons seulement que le passć simple n'est pas une forme vivante en Moldavie d6jä ä partir du sičcle passć.26 II n'est pas nćcessaire de souligner que le texte biblique exige un style particulier qui doit Stre en mćme temps littćraire et comprehensible ä un large public. Autrement dit, un texte pareil doit reflćter la dignitć religieuse non celle privće de sacralitć et de misticisme. Naturellement, il fallait tout d'abord transferer littćralement tous les dogmes dont nous offre un bon tćmoignage la traduction en vieux slave effectuće d'aprčs l'original grec et oü l'on voit que le traducteur respecte beaucoup de fois prćcisćment les moyens grammaticaux de la langue grecque insistant ä rćpćter la pensće par la meme forme verbale quoiqu'elle ne s'insčre pas dans le systöme slave. Mentionnons encore le lexique qui doit etre au niveau du problčme religieux qu'on expose en prenant en consideration les doctrines chrćtiennes fondamentales. N'oublions pas que l'ćglise orthodoxe serbe n'a pas encore reconnu la traduction de l'Evangile de Vuk Stefanović-Karadžić d'il y a plus d'un sičcle, parce qu'il avait employe quelques mots qui sortent du cadre de bon usage et quoique la traduction de Vuk ne s'eioigne pas beaucoup de celles faites aprčs lui! La qualite essentielle de chaque traduction est reduite ä sa clarte. Enfin, nous ne devons pas oublier que les peuples europćens n'aient re$u la Bible en leurs langues que trčs tard. Si la clarte et la comprehension presentent l'exigence essentielle de chaque texte, il est normal que les deux traductions, roumaine et aroumaine dont nous avons discute, s' accomodent bien ä leurs beneficiaires aussi du point de vue du problčme que nous avons expose en essayant d'expliquer la difference existante. Les anciennes traductions de la Bible en roumain appliquent aussi le passć simple. Voir, par ex., les exemples que nous offre Virgil Cžndea, Ratiunea dominama, Cluj-Napoca 1979 quand il parle des traductions effectućes au XVIIe sičcle. Cfr. en particulier pp. 141-143. N'oublions pas que la langue officielle d'administration et de l'Eglise orthodoxe roumaine ćtait pour des sičcles le slavon (c'est-ä-dire une redaction du vieux slave, naturellement, en caractčre cyrilliques qui mettait en relief de nombreux traits balkaniques). Cfr. Alexandra Georgescu, Perfectul simplu tn dialectul daco-romän (en Studii de gramatica, vol II, Bucarest, pp. 29-52). - II faut souligner en meme temps que ce qui est valable pour la Moldavie est valable aussi pour la Moldavie Sovićtique (ancienne Bessarabie) oü l'on parle aujourd'hui la langue moldave qui n'est pas reconnue par les romanistes occidentaux ayant en vue que la seule difference entre les deux langues soit l'alphabet. Tandis que le roumain a adoptć l'alphabet latin dans la deuxičme moitić du sićcle passć, le moldave a eu recours ä l'alphabet cyrillique aprčs la deuxi&me guerre mondiale, ä savoir aprčs l'annexion de ce territoire ä l'Union Sovićtique ayant adoptć en m£me temps quelques graphemes spćciaux sous l'influence de l'alphabet russe. Nous y avons pourtant limitć nos recherches ä un style bien dćterminć, ce qui veut dire qu'en passant ä d'autres styles, la situation peut 6tre changće ou au moins modifiće. II serait aussi intćressant de dire quelques mots sur la disparition des formes simples du prćtćrit et sur leur remplacement par les formes composćes. Nous retournons ä une thćorie selon laquelle, il y a le mundo narrado et le mundo comentado, dont le premier exige le passć simple (et 1' imparfait) et l'autre a recours 90 au passć composć (et au prćsent). L'auteur de la dite thćorie, acceptable en partie, suit ce procčs ä partir du latin classique en passant aprčs aux langues romanes et germaniques. II met en relief la diffćrence entre le mundo narrado et le mundo comentado qui reste visible gräce aux adverbes et aux locutions adverbiales aussi bien quand la forme simple du prćtćrit disparait. Mais nous savons aussi qu'une catćgorie linguistique peut perdre sa nuance primordiale si elle n'est pas appuyće par la forme verbale bien dćterminće, c'est-ä-dire en restant dans l'absence psychologique de 1'interlocuteur. N'oublions non plus que le meme auteur affirme que les formes composćes sont imposćes d'au-dessus et non d'au-dessous (ayant en vue surtout les innovations proclamćes par la Rćvolution frangaise qui ouvre la porte aux formes composćes), tandis que le peuple continuait ä utiliser le passć simple.29 Les langues pćriphćriques de l'Europe et celles des Balkans donnent une confirmation sćrieuse ä ce point de vue. N'est-il pas possible d'envisager ce problčme en intćgritć sans tenir compte des procčs accomplis dans les langues slaves?! 27 Au lieu de citer un grand nombre d'articles traitant le problčme en question auquel nous avons dćdić beaucoup de temps, nous ne mentionnons que notre livre Functiile de bazä ale aoristului strbocroat fi ale perfectului simplu romänesc In lumina limbilor romanice si balcanice, Pančevo 1972. Nous avons eu dans nos main la traduction espagnole du livre de Harald Weinrich dont le titre original est Tempus. Besprochene und erzählte Welt, Stuttgart 1971. La traduction espagnole porte le titre Estructura y funciön de los tiempos en el lenguaje, Madrid 1974. En appliquant sa terminologie, l'auteur a modifić un peu la terminologie qu'offrent les autres linguistes comme "l'ćnonciation historique" et "l'ćnonciation du discours" ou "le rćcit historique" et "le rapport". Le livre de Weinrich donne des exemples de diverses langues romanes et germaniques en les discutant d'une fagon minutieuse et subtile soit du point de vue synchronique ou diachronique. D'autre part, les pages consacrćes ä l'aspect verbal ne nous offrent rien de nouveau, ce qui est comprćhensible parce que l'auteur s'occupe du temps et non pas de l'aspect verbal. Nous y renvoyons en premier lieu aux pages traitant les problčmes des temps en frangais puisque ce sont les pages les plus convaincantes. JEDNA SUŠTINSKA RAZLIKA U JEZIKU BIBLUEIZMEĐU RUMUNSKOG IARUMUNSKOG U prvom (kračem) delu svog izlaganja autor ukratko ukazuje na istoriju Arumuna (Cincara) navodeći da se pominju tek od X. veka, dok se prvi zapis na njihovom jeziku javlja tek u XVII veku. Ističući da je reč o romanizovanim starosedeocima Balkana, on navodi da je reč o stanovništvu podeljenom danas izmedju Grčke, Albanije, Jugoslavije i Bugarske, a dobrim delom po završetku prvog svetskog rata preseljenom u Rumuniju. Ističući da su Arumeni dali značajan prilog formiranju i kulturi svih balkanskih naroda, autor pominje njihove zahteve, ispoljene naročito poslednjih decenija, da svoj jezik i svoju kulturu odvoje od rumunskog jezika i rumunske kulture, što su posebno naglasih odvajajuči svoj alfabet od rumunskog, tj. unoseći posebne foneme uz pozivanje na Gramatiku arumunskogjezika koju je još 1813. godine objavio u Beču M. Bojadži, sastavljenu latiničnim pismom, pri čemu su objašnjenja data na grčkom i nemačkom jeziku. Ovo delo, koje je doživelo još tri izdanja, 1857. i 1915 godine u Bukureštu i 1988. godine u Frajburgu, predstavlja u isti mah i prvu gramatiku jednog balkanskog jezika. Ako je do danas arumunski predstavljao jedan od istorfjskih dijalekata rumunskog jezika (pored dako-rumunskog, megleno-rumunskog i istro-rumunskog; ovde ne ubrajamo tzv. moldavski, priznat u SSSR-u, ali ne i van njega), Arumuni smatrajo da danas imaju prava na svoj jezik, koji je več više od hiljadu godina potpuno odeljen od (dako)-rumunskog, što se odražava, pored narodnog blaga, i u nizu novih časopisa posvečenih umetničkom i književnom stvaralaštvu, naročito u poeziji. U drugom (dosta širem) delu autor se zaustavlja na načinu iskazivanja prošlosti u jeziku Biblije na rumunskom i arumunskom. Prateči proces zamenjivanja sintetičnih oblika analitičnim u oblasti konjugacije na širokim evropskim prostorima, prvenstveno romanskim, ali i germanskim i slovenskim, pa i nekim drugim, autor tvrdi daje do inovacije došlo u Zapadnoj, Srednjoj i Istočnoj Evropi, dok procesi koji su otuda zračili nisu još uvek stigli da zahvate i evropsku periferiju. To je i razlog što se u biblijskom stilu današnjeg rumunskog jezika prošlost iskazuje (ako izuzmemo imperfekt) isključivo složenim perfektom, dok je arumunskom, pored imperfekta, u istom stilu redovan oblik jedino aorist (kakav se upotrebljavao nekada i u rumunskom biblijskom stilu), a složeni oblik je rezervisan isključivo za dijalog. Maria Iliescu Trento-Innsbruck CDU 804-56:801.28 LAT. SIC — ROUM si 1.0. On sait que la majorite des adverbes primaires latins se sont perdus et que le systeme meme de la formation des adverbes a ete abandonne dans la longue periode de passage du latin aux langues romanes. II est d'autant plus remarquable qu'un adverbe ä corp phonetique reduit comme SIC ait connu un developpement semantique et fonctionnel multilateral en latin postclassique et tardif et une forte survie dans les langues romanes. II est probable que le sort de cet adverbe s'explique, d'un cote, par le fait qu'il etait le synonyme plus populaire d'autres adverbes, comme par exemple ITA1, et, de l'autre, par le fait qu'on l'a employe comme element renforgant, par exemple dans les locutions ET SIC et AC SIC. De meme que dans les locutions nominales du type VIA STRATA, TEMPUS HIBERNUM, etc., c'est l'element determinant, qui ajou-tait une certaine nuance de sens au determine, qui a survecu dans les locutions adverbiales et conjonctives, frequentes en latin tardif. II n'est pas exclu que l'ancien element deictique -C (<-C(E)) de SIC, ait contri-bue aussi ä son emploi frequent et populaire. 2.1. En effet, au cours des siecles, SIC a acquis, outre sa fonction adverbiale ä sens modal, une fonction conjonctive, surtout copulative, que P. Tekavčić explique dans sa remarquable histoire de la langue italienne (p. 429) comme due ä la coincidence modale (UT a, SIC b) qui presentait le meme trait semantique d'egalite que la copulation2. Un autre facteur essentiel qui explique revolution de sens de l'adverbe SIC "ainsi" vers une conjonction copulative avec plusieurs nuances de sens est sans dou-te l'emploi de plus en plus frequent de SIC dans la locution conjonctive ET SIC, eile aussi polisemique. 2.1.1. Une des valeurs de ET SIC est temporelle: "et ensuite"3. On la trouve en general dans les propositions complexes oü les actions exprimees par les deux propo- 1 Cf. Gloses de Reichenau: i ta : sic. 2 "II latino tardo usava in funzione copulativa anche SIC, il quale dalla coincidenza modale (UT A, SIC B) e passato alla copulazione in base al tratto semantico comune dato all'uguaglianza dei termini..." 3 TLL Tome V, p. 904, col. 2 note s.u. ET: ET SIC = ET TUM. Pour cette egalite on cite quatre exem-ples dont le premier se trouve dans Commodien. sitions reliees par ET SIC se succedent. II s'agit surtout de textes narratifs, comme par exemple la Peregrinatio: (1) Itaque ergo mox facta est oratio, et omnia, quae in singulis locis sanctis per ordinem consueueramus facere, etiam et hic facta sunt; et sie cepimus egredere de ecclesia. (Egerie, 12.3). "On fit done aussitöt une priere, [et] puis tout ce que nous avions l'habitude de faire successivement dans chaque lieu saint, nous l'avons fait lä aussi; [et ensuite] nous nous sommes appretes ä sortir de l'eglise". (2) Missa autem facta accedunt omnes ad manum episcopi et sie revertuntur unusquisque ad domum suam. (Egerie, 43.9).4 "Quand on a fait le renvoi [ = la messe etant terminee], il s'approchent tous ä portee de main de l'eveque, [et] puis chacun rentre dans sa maison".5 ET SIC avec ce sens se trouve aussi frequemment dans les auteurs techniques, lors de l'expose d'une procedure ä deux temps successifs, comme dans les exemples qui suivent: (3) Spongiatur et sic aspergitur ei sal, cuminum tritum et sic manet (Apicius, 8.1.1). "On l'essuie et [ensuite] on le saupoudre de sei et de cumin pile et on le laisse ainsi". Cet exemple est d'autant plus interessant que le premier ET SIC est une locution conjonctive temporelle, tandis que le deuxieme doit etre interprete comme ET (conj.) "et" suivi de SIC (adv.) "ainsi". (4) ... unguat aut de oleo aut de undo et sic in subtilis carbonis assent. (Anthi-mus, 21).6 "... qu'il enduise (le foie de pore) avec de la graisse ou de l'huile et qu'il le rotis-se ensuite sur des charbons faiblement chauffes" (M.I.). (5) Sanguinem detrahere debere et sic in herbam mittere (Chiron 5; apud Sven-nung 135, p. 403). "II faut (lui) prendre du sang et puis [le] mettre dans l'herbe" (M.I.). 4 Löfstedt, 1911, p. 231 interprete ET SIC ici comme "temporel, mais pourtant tres attenue" ou bien (cf. ibid, note 1), moins clairement, comme "fixant la notion precedente". 5 Les traductions qui nous appartiennent sont signees (M.I.). Nos interventions dans les traductions des differents auteurs sont entre crochets droits. 6 Mihaescu, p. 269, note d'avoir trouve dans ce mSme auteur et sic 32 fois. II signale en outre que dans la version latine de Dioscoride ce syntagme est tres frequent. Dans les exemples (1)—(4) la traduction de ET SIC peut etre "et ensuite, ensui-te" ou bien simplement "et"7, car le sens tempord est contextual. Dans (5) on pour-rait interpreter aussi "immediatement (apres)": "et puis le mettre immediatement dans 1'herbe" (cf. infra 2.3.). Un argument pour cette interpretation sont les traductions des textes latins faits par differents auteurs, sans se preoccuper specialement de (ET) SIC. Ainsi P. Mar-val (p. 175) laisse de cöte le ET de ET SIC des exemples (1) et (2). Quand ä J. Andre, il exprime la succession temporelle de l'exemple (3) par la simple juxtaposition ä sens copulatif des deux propositions. La traduction aUemande de Liechtenhahn (p. 38) de (4) entend la locution conjonctive ET SIC comme ayant sens temporel et omet ET: "Man ...übergieße sie entweder mit Öl oder mit Fett; dann sollen die Leberstücke auf schwach glühenden Kohlen braten". 2.1.2. Dans l'exemple (6) SIC ä lui seul peut etre tfaduit de la meme maniere que la locution conjonctive ET SIC, c'est-ä-dire "ensuite"8, "et ensuite" ou bien "et". (6) Qui acceptacorda in fronte diutissime tortus, ita ut oculi eius creparent, sie sub tormenta ad ultimum cum fuste occiditur. (Excerpta Valesiana 87).9 "Celui-ci, longuement torture avec la chorde sur le front, de sorte que les yeux lui creverent, fut ensuite finalement tue sous tourments avec le gourdin". 2.1.3.1. A la difference des exemples (1)—(6), ET SIC de (7) est ä interpreter comme une locution conjonctive surtout copulative, ayant le sens "et" ou bien "et aussi". (cf. infra 2.2.1). (7) Dehinc Dalmatiam, Liburniam, Histriamque et sie Venetias rodens palmula nauigat (Iordanes, Getica, p. 149; apud Mihäescu, 1980, p. 269). "D'ici il navigue en ramant et atteint la Dalmatie, la Libournie, l'Istrie et (aussi) Venise" (M.I.). 2.1.3.2. De meme dans l'inscription ci-dessous (8) ^interpretation "(et) ensuite" est moins probable. SIC a le sens "et" comme le montre aussi la traduction et le commentaire de Väänänen 1981, p. 159: (8) Memoria Nepotiani Principalis, uixit annis XXX, si(c) Victor fil(ius), uixit ann(is) II, Iulina filia. CIL III 13739 (Mesie Inf.). 7 Stolz-Schmalz-Leumann-Hoffmann (p. 659) notent: "das Herabsinken von Spätl. SIC = DEINDE zur Bedeutung von ET. 8 Svennung (1935, p. 402 note 4) attire ['attention sur le fait que revolution de sens de "ainsi" ä "ensuite" se trouve aussi en suedois. Le meme auteur (ibid.) montre que dejä chez Caton, ITA, le synonyme de SIC, peut etre interprets comme ayant le sens faiblement temporel de "ensuite". 9 Adams (1976, p. 120) interprete SIC ici comme "probablement temporel". '"tombeau de Nepotianus Principalis, qui vecut 30 ans, et (celui de) son fils Victor, qui vecut deux ans, (erige par) sa fille Iulina". De lä afr. (et)si, roum, §i "et"'. (Cf. all. sowie). 2.1.4.1. Comme un reflet precoce de la synonymie de ET, respectivement de -QUE, et de SIC peut etre considere l'emploi de ITA SIC au lieu de ITAQUE que FORCELLINI s.u. SIC (p. 354, col. 1) interprete comme pleonasme.10 II donne un exemple de Livius: Ita sie desiluit... D'apres l'edition Conway-Walters le texte plus complet est le sui-vant: (9) Tum Cocles: "..." Ita sie, armatus in Tiberim desiluit. (Liv. 2.10). "Alors Codes [dit]; "..." [Et alors], (tout) arme il plongea dans le Tibre". ITA SIC a ici aussi la valeur d'un 'ET narratif' "(et) allors". (Cf. infra 3.2.3.2) En effet, la narration avait ete interrompue par un passage en style direct (Tum Cocles...)." 2.1.4.2. Un syntagme conjonctif parallele, plus litteraire que ET SIC est AC SIC, oü -QUE de ATQUE — qui initialement avait le sens "et encore en plus" — a aussi ete remplace par SIC. On rencontre AC SIC aupres de ET SIC dans Egerie (Väänänen 1981, p. 116): (10) Ac sic ergo cum ceperit se hora septima facere, omnes ad Lazarium ueni-unt (Egerie, 29.3.) "Et alors comme on s'approchait de la septieme heure, tous viennent au Lazarium". Maraval donne une traduction plus litteraire, laissant de cöte les locutions em-barrassantes: "Quand arrive la septieme heure tous viennent..." Ici SIC peut etre interprete ou bien comme le renforcement pleonastique de AC (AC SIC "et"), ou bien celui de ERGO (SIC ERGO) "alors". 2.1.5. Les dictionnaires du latin tardif enregistrent le sens "ensuite" de SIC, mais non pas celui copulatif. Souter s.u. donne le sens "DEINDE" d'une fagon restrictive, seulement apres PRIMUM (pour le IH-e siecle) et note aussi l'emploi d'une formation parallele ä ET SIC, ä savoir SICQUE (IV-e siecle), qu'il traduit avec "and then". 10 Ita sie per pleonasmum, pro itaque. 11 C'est pourquoi il me semble que c'est ä tort que l'edition J. Bayet (p. 16) — met une virgule entre ita et sic, en considerant que sic tient plutöt ä armatus qu'ä sie: Ita, sie armatus... "Alors, tout arme...". Dans Niermeyer s.u. on trouve les sens "lä-dessus, ensuite, alors" (attestes avant 500 a.J.Ch.). 2.2.1. Un autre sens de ET SIC, cette fois plus proche de la signification primaire de SIC est "ainsi que", "de meme que", "aussi". (11) benedicuntur cathecumini, et sie fideles; et inde denuo... itur ad Anastase (Egerie, 43,7), "les catechumenes sont benis, [et aussi /ainsi que] les fideles; et ensuite on va de nouveau ä l'Anastasis". ET sans SIC pouvait avoir la signification "aussi" dejä en latin classique sur-tout quand il se trouvait pres de ETI AM. Georges s.u. nous fournit un exemple de Ciceron: (12) ... addam et illud etiam "auch das noch". Tekavčić (III, § 864.3) donne un exemple de Petrone: (13) Et servi homines sunt. "Les esclaves sont aussi des hommes". Voir aussi l'exemple (1): ...etiam et hic facta sunt "lä aussi ont ete faites". 2.2.2. L'Egerie (43,8) nous offre un exemple oü SIC seul a le meme sens que ET SIC de (11). L'exemple est d'autant plus interessant que (14) ne differe de (11) que par l'absence de ET: (14) benedicuntur cathecumini, sie fideles. "les catechumenes, ainsi que les fideles re?oivent la benediction". 2.3. Une autre nuance temporelle de SIC est "aussitöt", "immediatement". Les amorces se trouvent dans la sequence STATIM SIC, comme dans (15), oü SIC renforce le sens de STATIM: (15) Vbi cum peruentum fuerit, statim sic in Anastase ingreditur episcopus (Egerie, 25,7). "Quand on y est arrive, l'eveque s'est rendu aussitöt ä l'Anastasis".12 Comme le montre la traduction de l'edition Maraval reproduite supra, STATIM SIC est ä interpreter comme une locution conjonctive avec le sens "aussitöt" (= immediatement apres). La locution exprime la succession immediate de deux actions. L'intervalle de temps qui s'ecoule entre Paction de la premiere et de la deuxie-me proposition est court, en tous cas plus court qu'il ne Pest pour "ensuite". 12 Vääriänen (1981, p. 115), d'apres Löfstedt, cite cet exemple pour illustrer le sens "vaguement tempo-rel de SIC". Un exemple de Chiron (452) illustre un sens semblable de SIC, sans STATIM. La relation entre la temporelle et la principale est cette fois nettement causale: (16) Cum avide bibit pleno ventre aqua, sie dolore patiuntur. "Ayant bu de l'eau avec avidite et le ventre plein, ils [les cheveaux] ressentent [aussitöt ] des douleurs". 2.4. Bien que 1'interpretation des sens de ET SIC soit plus ou moins subjective et que la signification soit fortement liee au texte, j'espere avoir pu demontrer a) que les nuances de sens de ET SIC presente d'une part une gamme ä fonetion conjoncti-ve ( a) "et + ainsi" > "(et) (ainsi) ensuite" > "(et) alors"; b) "(et) (alors) immedia-tement" > "aussitöt (que)"; c) "et") et de l'autre un sens oü la valeur adverbiale de SIC est mieux conservee ("(et) aussi"); b) que les sens de la locution conjonctive ET SIC ont pu, avec le temps, štre exprimes par SIC a lui seul. L'evolution semantique qui explique les nouveaux sens de SIC a done ete: ET > ET + SIC > ET SIC > SIC, sans que ET perde ses propres fonetions. 3.0. Envisagee de cette maniere la semantique des descendants de (ET) SIC dans les langues romanes montre qu'il s'agit, en grandes lignes, de revolution ou de la continuation des nuances existantes dejä en latin. Dans ce qui suit nous nous occuperons surtout du roumain, oü §i (< SIC) est le seul mot pour exprimer la notion copulative "et". Nous nous proposons d'analyser13 a) dans quelle mesure les sens de SIC conjonctif ont ete continuee par le roumain et b) dans quelle mesure cet heritage est parallele ä la particule conjonctive si < SIC de l'a.fr. 3.1. Le fait que le roumain est la seule langue romane qui n'a pas herite la con-jonction copulative ET est connu. Dans cette langue e'est seulement SIC ä valeur copulative (cf. supra 2.1.3.2) qui s'est maintenu pour exprimer la notion "et". On sait aussi que l'ancien italien (cf. Rohlfs III § 760; Tekavčić II § 866) et surtout l'ancien fran?ais et pro venial, bien qu'ils aient conserve comme principale conjonction copulative ET, presentent beaucoup d'exemples avec si (< SIC) ayant le sens copulatif "et". 3.2. Pourtant et et si n'etaient pas synonymes parfaits en a.fr. 3.2.1. Alors que et avait la fonetion d'unir et d'egaliser, si avait celle de lier, en marquant une legere deviation de sens. II pouvait signifier: "ainsi", "alors", "ensuite", "done", "pourtant", "cependant", etc. Comme le remarque tres justement Menard (p. 186), "si est la particule qui detaille sans presenter les faits sur le meme plan". 13 Nous ne nous occupons pas des descendants des locutions adverbiales, comme p.ex. AC SIC (> a?a: (cf. Cioranescu s.u.: Cipariu, Archiv. 109, Pu$cariu, 133). D'ailleurs cette etymologie est beaucoup plus acceptable que celle donnee par le DEX s.u.: *ECCUM + SIC. C'est aussi le motif pour lequel, ä la difference du roum. l'a.fr. si ne peut pas etre employe pour lier deux mots de la meme categorie grammatical: (17) Dame! vos an portez la clef, Et la serre et l'escrin avez, Ou ma joie est, si nel savez"-(Crestien de Troyes, 4632—4635) "Madame! vous en portez la clef, Et vous avez la serrure et le coffre Ou se trouve ma joie, et (cependant) vöus ne le savez pas." La traduction roumaine est la suivante: "Doamnä, purtafi cheia, si Tncuietoarea avefi scrinul Unde se gase§te bucuria mea, (totu§i) nu o §tifi" (18) Molt par fu et orgollos et fiers (Couronnement de Louis, 100; apud Menard § 211). "II etait tres orgueilleux et tres imprudent". 3.2.2. L'a.fr. si avait aussi la fonction d'une particule charniere qui pouvait re-lier deux propositions principales, introduire toute une serie d'independantes, apparaitre ä l'initiale d'une phrase. (Cf. Menard ibidem). Enfin si fonctionnait aussi comme 'ET narratif'. 3.2.3. Comme, ä la difference de l'a.fr., l'ancien roumain (ainsi que le rou-main moderne), ne disposait que d'une seule forme pour exprimer le champ con-ceptuel de "et", ce n'est que partiellement que les sens latins de SIC ont ete continues parallelement des deux langues. 3.2.3.1. C'est le cas du SIC ä nuance temporelle (cf. supra 2.1.2.), qui relie deux ou plusieurs propositions qui expriment une succession dans le temps: (19) Imparatul au ie§it din Sofia §i s-au dus in sus spre Dunare (document de l'annee 1521 dans la collection Hurmuzaki XI, 843, apud DA s.u.). "L'empereur est sorti de Sofia et est monte (ensuite) vers le Danube". En ancien frangais on trouve encore la locution et si14 (< ET SIC) avec le meme sens "et apres": (20) Quant ocis I'ot [le Lyon le chevreuil], si le gita Sor son dos, et si l'an porta. (Ch. lyon 3450) = Der Löwenritter von Christian von Troyes, Halle, 1887); apud 14 Menard (1988, p. 187) note aussi que "Le ligament es si (compose de el qui coordonne et de si qui situe) est assez repandu en a.fr. II enchatne plus etroitement que le simple si". Tobler-Lommatsch IX, 622, s.u. si, dans le paragraphe consacre ä et si "und": "Quand il l'eut tue, il le jeta (ensuite) sur son dos, et (ensuite) 1'emporta". 3.2.3.2. A l'ET narratif exprime normalement par en roumain, corresponds/ en a.fr. Dans ce cas la conjonction doit etre interpretee comme simple indice de coherence, pour signifier que le nouvel enonce continue le message de l'enonce ä peine conclu ou qu'il en developpe le theme. II indique un enchainement temporel, il amorce un nouvel episode ou bien il sert de transition en ouvrant une digression ou en revenant au sujet. (21) SI au slobozit cartea pre o fereastra gios din cetate. Si au invajatpre o sluga a lor... sä se ducä cu cartea la Poartä... (Neculce, L. 13; apud DA s.u. §i). "Et ils ont lance le livre par une fenetre en bas dans la forteresse. Et ils ont or-donne ä l'un de leurs serviteurs... d'aller ä la Porte..." (22) II s'en issi entrementiers du palais; si s'en vint a une fausse posterne, si s'en ist il de le vile, si s'en entra en une galie et de ses gens avec lui; si se mist en le mer (Robert de Clari, 23, 16; apud Menard, p. 187). "Et pendant ce temps, il sortit du palais, [et] il gagna une porte derobee, [et] il sortit de la ville, [et] il entra en une galie et de ses gens avec lui et il prit le large". Pour exprimer cet enchainement populaire, le latin avait eu recours surtout ä ET, qui presentait la possibilite la plus commode pour lier (Anknüpfen) les propositions entre elles. On trouve ce type de ET surtout dans la langue courante, non soignee (Stolz-Schmalz-Leumann-Hoffmann, § 231). (Voir p.ex. l'exemple (1) supra mais aussi l'exemple (9). D'ailleurs le 'ET narratif' doit etre entendu comme une fonction "universelle" implicite ä toute conjonction copulative, dans un texte narratif populaire. 3.3. Le sens "aussi" (cf. 2.2.1.—2.2.2.) est beaucoup mieux represents et beau-coup plus developpe en roumain qu'en a.fr. Les exemples donnes par Tobler-Lommatsch (s.u. si, p. 619) pour le sens "ebenso, desgleichen" sont peu nombreux et ne correspondent pas toujours au roumain. Nous en choisissons un oü le sens coincide: (23) S'il fut o t Nöe En la tempeste E jeo si ifui (Reimpredigt I, 31, ed. Suchier, 1879). "Et il fut avec Noe dans la tempete Et moi aussi j'y fus". (M.I.) et (roum.) "A fost cu Noe m furtuna §i §i eu am fost". Un autre exemple roumain: (24) Unde au biruit... acolo au trait. (Cantemir, H., 14; apud DA s.u. §i). "La oü ils ont ete victorieux... lä ils ont aussi vecu" (M.I.). La traduction roumaine de (11) est: "au fost binecuvmtati catecumenii, si (= ET) §i (= SIC) credinciosii". Ce sens de §i se trouve aussi dans la locution correlative adversative: nunumai... dar §i: (25) Nu numai cä fumeazä, dar si bea. "Non seulement qu'il fume, mais il boit aussi". 3.4. A la difference de l'a.fr., le roumain a fortement developpe le sens "imme-diatement (apres)", "sur place", "aussitot" (cf. supra 2.3.). Dans ce cas, §i se trouve d'habitude dans une proposition principale qui suit une temporelle, introduite par cum ou indata ce: (26) Cum tl zäri, Ti si spuse. "Quand il le vit, il le lui dit immediatement / sur place". a, dans cette situation, la valeur qu'avait STATIM SIC dans l'exemple (15). La proposition principale qui contient §i est la consequence immediate ou au moins tres rapide de la proposition temporelle. La traduction roumaine de (15) est: "Cind s-a ajuns acolo, episcopul s'a §i dus la A." (M.I.). Encore un exemple d'un auteur du XVII-e siecle: (27) Moldovenii cum au väzut moscalii, au si purees (Neculce, L., 200; apud DA, s.u, $i.) "Quand les moldaves ont vu les russes, ils sont partis sur le champ" (M.I.). 4.0. Notre but a ete a) de montrer que le roum, §i, conj. et adv. a ete forge avec presque tous ses sens dejä en latin;15 b) de montrer que roum. et a.fr. si ont par-tiellement des fonction communes et implicitement d'attirer encore une fois (cf. Iliescu 1978) l'attention sur les similitudes entre roumain et a.fr. 15 L'affirmation suivante du FEW s.u. SIC n'est done pas exacte: "Die Verwendung von SIC zur Einführung eines neuen Satzes, der irgendwie mit dem vorangehenden zusammenhängt, ist im rum. als einzige Funktion übrig geblieben: rum. fi "und"'.,, BIBLIOGRAPHIE Adams, J.N., The Text and the Language of a Vulgar Latin Chronicle (Anonymus Valesianus II), London, Institute of Classical Studies, Bulletin Supplement 36, 1976. Anthimus, De obseruatione ciborum, ed Liechtenhahn, Berlin, Aedibus Academiae Schientiarum, 1963. Apicius, L'art culinaire. texte etabli, traduit et commente par J. Andre, Paris, Klincksieck, 1965. Bassols de Climent, M., Sintaxis Latina,\l, Madrid Aldecoa Burgos, 19672. Cioranescu, A., Diccionario Etimolögico Rumano. La Laguna, Gredos, 1958. Academia Romänä, Dicfionarul limbii romäne, Tom I, A—B, Bucarest, Socec, DA, 1913. Institutul de Lingvisticä, Dicfionarul explicativ al limbii romäne, Bucarest, Ed. Aca-demiei RSR, DEX, 1975. Academia RSR, Dicfionarul limbii romäne, Tom XI, Litera S, Bucarest Ed. Acade-miei RSR, DLR, 1978. Egerie, Journal de voyage, Texte critique, Traduction, Notes par P. Maraval, Paris, Ed. Du Cerf, 1982. Egerie, Excerpta Valesiana, recensuit J. Moreau, Leipzig, Teubner, 1961. Wartburg, W.v. et alii, Französisches etymologisches Wörterbuch, Band XI, Basel, Zbinden, FEW, 1964. Forcellini, Ae., Lexicon totius latinitatis, Vol. V, Padoue, 1940. Georges, K., Ausführliches lateinisch-deutsches Handwörterbuch, Basel, Schwabe, 196211. Iliescu, M., Roumain et ancien franqais, Etudes romanes III, Buletinul societäfii romäne de lingvisticä romanicä, XIII, 287—294, 1978. Kristian von Troyes, Yvain Der Löwenritter, ed. Baehr R., Tübingen, Niemeyer, 19763. Löfstedt, E., Philologischer Kommentar zur Peregrinatio Aetheriae, Uppsala-Leipzig, Almquist-Haupt, 1911. Menard, Ph., Syntaxe de l'ancien franqais, Bordeaux, Biere, 1988. Mihäescu, H., La langue latine dans le sud-est de l'Europe, Bucarest-Paris, Ed. Academiei — "Les Belles Lettres", 1978. Niermeyer, J.F., Mediae Latinitatis Lexicon Minus, Leiden, Brill, 1976. Svennung, J., Untersuchungen zu Palladius und zur lateinischen Fach- und Volkssprache, Uppsala-Leipzig-Haag-Paris, Alquist, 1935. Rohlfs, G., Grammaticastorica della lingua italiana e deisuoi dialetti, III. Sintassi e formazione delle parole, Torino, Einaudi, 19692. Sankt Alexius, Altfranzösische Legendendichtung des 11. Jh., hsg. von G. Rohlfs, Tübingen, Niemeyer, 19685 Souter, A., A Glossary of Later Latin to 600 A.D. Oxford, Clarendon Press, 1949. Stolz-Schmalz-Leumann-Hoffmann, Lateinische Grammatik, München, Beck, 1928. Tekavčič, P., Grammatica storica dell'italiano, II, Morfosintassi, Bologna, II Mu-lino, 19802. TLL, Thesaurus linguae latinae, Tome V, Lipsiae, Teubner, TLL, 1910. Tite-Live, Historia Romana, Tome II, Livre II, texte etabli par J. Bayet et traduit par G. Baillet, Paris, "Les Belles Lettres", 1940. Titus Livius, Ab urbe condita, Tomus I, Libri I—V, edd. R.S. Conway et C. Walters, Oxford, Clarendonian Press, 19515. Tobler-Lommatsch, Altfranzösisches Wörterbuch, Band IX, Wiesbaden, Fr. Steiner, 1973. Väänänen, V., Introduction au latin vulgaire, Paris, Klincksieck, 19813. Väänänen, V., Le journal-epitre d'Egerie. Etude linguistique, Helsinki, Academia Scientiarum Fennica, 1987. Post scriptum. C'est seulement apres avoir lu les epreuves du present article que j 'ai pu consulter le livre de Gh. Ivänescu, Istoria limbii romäne, Iassy, 1980, oü ä la page 163 1'auteur affirme que sic avait dejä en latin le sens copulatif qu'on trouve en roumain et montre que lat. et s'est maintenu en a. roum. et en aroumain. Rezuraat LAT. Ste — ROM. fi In latina popularä ?i tirzie ET '$i' incepe sä fie Tntärit prin SIC 'astfel'. Locutiunea ET SIC putea avea sensurile '?i astfel', 'si apoi', 'si imediat', 'si deasemenea' sau nu mai '?i'. Cu timpul s-a pierdut uneori determinantul ET §i SIC singur a inceput sä exprime sensurile de mai sus. Astfel se explicä etimologia §i acceptiunile rom. fi, conjunctie §i adverb. Se remanä de asemenea cä evolutie semantica a lui SIC Tn romänä asta pinä la un punct identicä cu cea din franceza veche. Eugeen Roegiest Universite de Gand CDU 805.90-561:801.24 TYPOLOGIE ROMANE ET POSITION DES PRONOMS PERSONNELS CLITIQUES EN ROUMAIN 0. Plusieurs auteurs ont decrit de fagon detaillee les problemes lies ä la position des pronoms objets clitiques du roumain contemporain. Nous nous referons no-tamment aux inventaires systematiques de A. Lombard (1972), de M. Manoliu (1968) et de M. Iliescu (1975), ä l'approche typologique romane de A. Niculescu (1973), aux etudes contrastives de R. Marinescu (1974 e.a.), et surtout ä la dissertation de J. Bredemeier (1976), qui s'inspire de la these de D. Perlmutter, selon lequel les clitiques romans obeissent ä des contraintes de surface (Surface Structure Constraints). C'est une double preoccupation qui nous incite ä reprendre en consideration la problematique de la position des clitiques. Nous voudrions examiner la situation du roumain parmi les langues romanes d'une part, afin de tenter d'expliquer, d'autre part, en recourant au principe des correlations typologiques, quelques particularites roumaines ä peine elucidees. 1. Le parallelisme avec les autres langues romanes est frappant: (a) les pronoms personnels objets direct et indirect s'agglutinent, avec d'autres morphemes, au lexeme verbal, et forment ainsi avec celui-ci une seule unite accen-tuelle; (b) comme tout morpheme agglutine, ils occupent une place fixe et se succedent dans un ordre rigide; (c) d'une maniere generale, la pröclise est dominante, l'enclise recessive; (d) les clitiques preferent partout que l'objet indirect precede l'objet direct (OI >OD) et que les personnes du discours precedent la 3e personne (pl/p2>p3) Parmi les traits qui individualisent le roumain, nous retiendrons les faits sui-vants dont la correlation cadre dans l'adequation explicative de cet expose: (a) les clitiques presentent plus d'allomorphes que dans les autres langues romanes; (b) le gerondif employe seul declenche l'enclise des pronoms (vazindu-ma) (c) le seul clitique o (p.3 acc. fem. sg.) est enclitique dans certains environnements, notamment derriere le part, passe du passe compose (am väzut-o), du futur an-terieur (voi fi väzut-o), du conditionnel passe (a§ fi väzut-o), et derriere l'infinitif du futur marque par oi, etc. du conditionnel (as vedea-o). II est clair que le roumain, comme toutes les langues romanes d'ailleurs, favori-se l'anteposition des clitiques, en accord avec la tendance romane ä la predetermination. Mais il y a plus: en limitant l'enclise ä quelques contextes specifiques seulement de la forme non-finie du verbe (V), le roumain occupe une position intermediate entre le fran?ais, oü la pröclise est de rigueur1 et les autres langues romanes, oü l'enclise s'observe avec tout le paradigme non-fini du V. Ce comportement est con-forme ä la typologie generale de la morpho-syntaxe verbale du roumain qui tend, plus que la majori te des langues romanes, vers la predetermination des morphemes grammaticaux au lexeme verbal: non seulement les auxiliaires (Aux) du passe, du futur, du conditionnel, mais aussi les marques du subjonctif (sa) et de l'infinitif (a) s'anteposent. Comme le roumain se caracterise vraisemblablement en meme temps par un principe sequentiel qui rapproche les morphemes porteurs de l'information sur les personnes (les arguments de la proposition)2, il s'est cree pour les clitiques personnels une double contrainte positionnelle, qui n'a guere ete valorisee dans les descriptions anterieures. En effet, d'un cöte le clitique personnel s'antepose immediatement ä la forme verbale finie, avec laquelle la cohesion sera d'autant plus forte que cette forme est un Aux, porteur d'information grammaticale, non lexicale. On notera eritre le clitique et 1'Aux non seulement l'impossibilite d'intercaler des adverbes, mais egalement l'effacement des limites syllabiques, deux faits qui sont facultatifs — sous des conditions definies — devant le lexeme verbal: II mai aratä * II mai am arätat II aratä / L-aratä * II am arätat / L-am arätat Que l'on compare l'emploi lexical et l'emploi grammaticalise de а avea dans: Isi are familia la farä §i-a väzut familia II resulte de la tendance ä la predetermination et du principe de cohesion entre les morphemes de personne que de l'autre cöte le clitique suivra forcement les marques verbales anteposees qui ne portent pas sur la personne (sä-l väd). De cette 1 Dans notre analyse, nous faisons abstraction de l'imperatif affirmatif dont l'enclise se manifeste dans toutes les langues romanes. Le puissant accent d'intensite qui frappe cette forme expressive, et la distingue ainsi de fa?on supra-šegmentale des autres formes verbales empeche probablement les clitiques atones de s'anteposer, ä moins qu'ils puissent s'appuyer sur un element dont l'anticipation est inevitable. 2 Ce principe sous-tend peut-etre aussi la generalisation d'un pronom clitique possesseur aupres du V dans une construction non-marquee, plutot qu'un morpheme de possession dans le syntagme nominal (ti spalä mafina /v/ spala malina lui). fagon, le clitique roumain se situe, au niveau distributionnel, toujours devant la forme verbale accompagnee de Pinformation iterative sur la personne du sujet, et au cas echeant derriere les marques verbales qui n'informent pas sur la categorie de la personne3. Le principe de la cohesion des marques de la personne implique aussi qu'une marque non-personnelle postposee n'attire le clitique ä sa droite que lorsque la forme finie est egalement postposee (väzutu-1-am), ou qu'il n'y a pas de forme finie. Ainsi Penclise au gerondif (arättndu-le-o) n'apparait plus comme exceptionnelle, mais correspond au contraire ä la double contrainte distributionnelle. Inversement, la double contrainte implique que l'anteposition du clitique au V aura toujours lieu, des qu'une forme verbale est precedee soit d'une forme finie sans marque interposee (il voi vedea /v/ am sä-l väd), soit d'une marque modale, comme c'est le cas de a pour l'infinitif (a-l vedea) ou de sä pour le subjonctif (sä fi-l fi arätat). On comprend en meme temps la position des clitiques dans les variantes du futur avec o sä et am sä, oü le clitique se place, conformement ä la double contrainte, entre la marque non-personnelle et la forme finie du complexe morphologique verbal. L'existence de la double contrainte rend plus evident, enfin, le parallelisms avec le frangais et l'ecart avec les autres langues romanes. Tout comme en frangais la presence quasi generale d'un clitique sujet ä gauche, qui constitue avec le V un seul mot phonetique et est domine ainsi par le noeud V plutot que par le noeud SV4, ex-pliquerait en partie la generalisation absolue de la proclise, le developpement diachro-nique de morphemes verbaux ä gauche du lexeme verbal favorise la proclise en roumain (tendence ä Phomogeneite syntaxique), ä tel point que Penclise ne se limite plus qu'aux quelques formes non-finies postdeterminees. 2. C'est dans cette optique qu'il convient d'evaluer le comportement aberrant du pronom o qui n'obeit ni au principe de la cohesion des morphemes de personne, ni ä la double contrainte distributionnele dans quelques environnements avec l'infinitif ou le participe passe, oü o est obligatoirement enclitique: Am väzut-o Ion ar cunoa§te-o A§ fi vazut-o Oi cunoa§te-o 3 Que 1'on compare avec les descriptions de R. Marinescu (1973: 233), qui definit les clitiques roumains ä gauche par zero, en opposition avec le fran?ais. 4 Nous faisons allusion ici ä l'analyse proposee par R. Kayne (1977: 86sv.). L'agrammaticalite de o en proclise tient — on le sait--au vocalisme initial de l'Aux. Des que l'Aux commence par une consonne, l'interdiction est levee: Ion o va cunoa§te5 A§ fi vrut s-o fi väzut C'est que la contrainte qui bloque l'application des regies syntaxiques formu-lees ci-dessus, est de nature phonologique. Ce n'est pas neuf. J. Bredemeier (1976: 37—42) insistait dejä sur le fait que du point de vue phonotactique, o se comporte dans certaines structures comme un Aux commengant par une voyelle; l'enclise de o s'expliquerait ainsi par une collision homonymique avec l'Aux ä initiale vocalique: "Die postverbale Stellung des Kl = clitique accusatif] o hat sich in den Strukturen durchgesetzt und grammatikalisiert, in denen bei präverbaler Position die Gefahr einer Verwechslung oder einer Kollision mit einem Aux [ = Aux ä initiale vocalique] bestand" (J. Bredemeier 1976: 41). Pourtant cette these, tres vraisemblable, ne s'applique pleinement qu'ä un ensemble reduit des formes et combinaisons concernees. La reticence ä l'egard de la proclise de o tient ä la fois ä la physionomie exceptionnelle de ce morpheme dans le paradigme morphologique des clitiques objets, et aux proprietes specifiques de l'allomorphisme de ceux-ci. Malgre le grand nombre d'allomorphes, chaque clitique se caracterise par un noyau stable, qui fonctionne comme forme distinctive. Ce noyau formel est toujours /+ consonantique/; en effet, l'allomorphisme affecte seule-ment les segments vocaliques6, qui n'interviennent que dans des buts phonotacti-ques, notamment quand une syllabe est necessaire, p. ex. lorsque les limites morphe-miques ne s'effacent pas (mä intereseazä, il cunoagte7), ou en combinaison avec un autre clitique (mi-l dat, mi-i da, dä-ni-lel). Le tableau suivant montre la regularite re-marquable du systeme morphologique: datif accusatif sg pi sg Pl 1 mi 2 i 3 /// n(e)/ni v/v/ 1(e)/Ii k mase. fem masc. fem t( I n e) 0 n\ i/i s 'e) v 1(e) 5 L'enclise de o est facultative avec le futur marque par voi... et releve du registre parle et populaire (cf. A. Niculescu, 1973: 470). Ceci vaut egalement pour l'infinitif employe seul: a vedea-o, faptul de a fi vazut-o (ce dernier ex. d'apres A. Lombard, 1972: 211). 6 A condition que l'on fasse abstraction de la structuration morphologique particuliere de /рЗ non refl./ dont le morpheme est realise tantot comme /1/ tantöt comme /0/, que nous considererons comme les noyaux stables, ä cote de l'inanalysable o (cf. ci-apres). 7 Comme les sonantes (1, m, n) peuvent constituer le noyau d'une syllabe, le segment vocalique peut faire defaut dans le debit rapide: / v ad, I prind (cf. A. Lombard, 1972: 235). A premiere vue, deux formes seulement font exception au caractere / + consonantique/ du noyau stable et distinctif du morpheme. Ce sont ti k la fois p3 datif sg. et p3 acc. masc. pl., et o, рЗ acc. fem. sg. La premiere exception toutefois ne resiste pas ä un examen approfondi. En fait, le noyau distinctif de ce clitique n'est pas ///, mais /ф/, ensemble avec /1/ allomor-phe du morpheme /рЗ non refl/8. /j/ est la marque tantöt du datif (cf. les autres cli-tiques au datif m + i, t + i, s+p, tantöt du masc. pl. Cette analyse est confirmee (a) par le comportement morphonologique identique de la meme marque aupres des autres clitiques du datif (imi, iti, t$i), oü i devient vocalique dans les memes conditions, (b) par l'existence des memes allomorphes /i/ et /i/ du masc. pl. dans d'autres envi-ronnements (p. ex. copii, codri), (c) par la presence parallele de /e/ pour le fem. pl. dans le systeme des clitiques, (d) par le fait que le clitique f/, qu'il se presente sous sa forme vocalique ou non, declenche les memes modifications phonotactiques dans son environnement qu'un morpheme consonantique, ce que nous attribuons ä la presence du morpheme /0/: dindu-1, dindu-i-1 /v/ dind-o arata-l, arata-i-l /v/ ascult-o sä-1 arätafi, sä i-1 arataji /v/ s-o arätafi Le caractere exceptionnel de o dans le paradigme des clitiques saute aux yeux. C'est le seul clitique dont la forme distinctive est / + vocalique; — consonantique/; c'est aussi le seul clitique qui soit altererait sa base formelle devant un Aux ä initiale vocalique, soit ne formerait pas une seule syllabe avec l'Aux, ä l'oppose des autres clitiques (l-а dat, mi-a dat, meme ne-a dat, te-oi vedea). Etant donne 1'effacement des limites morphemiques devant l'Aux ä initiale vocalique, et le temoignage de S. Pop (1948: 49) ä propos de la prononciation luat-u-am de la langue parlee9, il est probable que le contact avec a- ou o- reduirait le clitique tantöt ä zero, tantöt ä un segment /-vocalique/, ä d'autant plus forte raison que, selon certains auteurs (cf. e.a. DOOM 1982: XI), la devocalisation de oa serait plus forte en position initiale absolue que derriere consonne (oameni [wa] /v/ toatä [oa]10. Ainsi ce serait le seul environnement oü un clitique ne garderait pas intact son noyau formel distinctif, ce qui serait d'autant plus exceptionnel que le trait vocalique de o l'emporte dans tous les autres contextes phoniques (cf. les exemples ci-dessus dind-o, etc., de meme que n-o vede, dap-o, v-o da, ne-o da, le-o da, prononces /nöo/, /löo/ ou /no/, /lo/ d'apres I. Cälota 1986: 12). 8 Nous contestons ainsi I'analyse de R. Bley-Vroman (1977: 26), qui propose /e/ comme morpheme /рЗ, non refl./, en considerant, sous l'inspiration de P. Postal, l'article defini et le pronom personnel comme des variantes de la meme unite. 9 C qui contredirait la these de I. Calota (1986: 76) selon lequel une diphtongaison entre o et a serait exc-lue. Meme sous cet angle, le comportement du clitique serait exceptionnel: il n'obeirait pas ä 1'effacement des limites morphemiques devant l'Aux vocalique. 10 Une difference entre /qа/ et /џа/ est contestee par I. Calota (1986: 18—26), en faveur de /уа/. L'enclise de o dans les constructions mentionnees s'avere ainsi etre le resultat d'un conflit entre les lois prosodiques du roumain, oü a prime toujours sur o, moins ouvert, dans la synerese, obligatoire devant l'Aux selon le principe de la cohesion des morphemes personnels d'une part, et la stabilite du noyau distinctif vocalique du clitique /рЗ acc. fem. sg./ d'autre part, d'un conflit aussi entre 1'element dominant de la synerese (a>o) et 1,'information semique dominante (6>a Aux), entre les possibilites d'allomorphisme d'une forme ä base / + consonantique/ et d'une forme ä base / + vocalique, — consonantique/. On deduit de cet ensemble complexe de principes en conflit, que o abandonne l'enclise des que sa base vocalique n'est plus guere menacee: (a) devant un Aux ä initiale consonantique (o voi vedea, s-o fi väzut); (b) devant un lexeme verbal, oü la limite syllabique est facultative et oü le clitique n'a pas de choix, selon sa definition distributionnelle (o ajutä, o opre§te come ma ajutä, ma opre§te)\ (c) eventuellement, devant un Aux ä initiale vocalique, ä condition que o soit precede d'un autre clitique personnel, avec lequel il forme une syllabe ä part entiere11. En revanche, en cas d'inversion de l'Aux, les regies de placement clitique, telles qu'on vient de les formuler, interdisent a o une autre position qu'entre le participe passe (postposition au morpheme personnel): cf. les exemples archalques du type vazutu-l-am. Aussi o est-il rare dans cette construction, relativement aux autres pronoms cli-tiques (cf. J. Bredemeier 1976: 41). Enfin, les cas d'enclise facultative ne peuvent s'expliquer que par une tendance naturelle ä la regularisation de la structure de surface "Auxfut + V non fini + o" et "Inf + o" (a vedea-o, voi vedea-o, cf. note 5 ci-dessus) 3. Nous avons essaye de demontrer qu'une double contrainte distributionnelle (anteposition avec forte cohesion aux formes verbales finies; postposition aux morphemes non-personnels) est responsable du comportement syntaxique des clitiques, auxquels seulement la forme o fait exception, par ses proprietes formelles particulie-res. De cette fa?on, le roumain favorise la proclise, ä tel point que l'enclise se limite aux formes non-finies postdeterminees (notamment le gerondif d'une part, et ä des conditions d'ordre phonologique (valables pour o) d'autre part. 11 Cf les exemples archai'ques de J. Bredemeier (1976: 38—39: cu urzici i-o am frecat) qui souligne le lien entre la proclise de o et la presence d'un autre clitique. BIBLIOGRAPHIE Bley-Vroman, R. (1977): "Rumanian Pronoun Morphology from a Generative Point of View", in: S. Alexandrescu (ed.): Transformational Grammar and the Rumanian Language. Lisse, De Ridder. Bredemeier, J. (1979): Strukturbeschränkungen im Rumänischen. Studien zur Syntax der prä- und postverbalen Pronomina. Tübingen, Narr. Calota, I. (1986): Contribufii la fonetica §i dialectologia limbii romäne. Craiova, Scrisul Romänesc. DOOM: Dicfionarul ortografic, ortoepic §i morfologic al limbii romäne, Bucarest, Ed. Academiei RSR, 1982. Iliescu, M. (1975): "Pentru o sistematizare a predärii pronumelui personal neaccen-tuat romänesc", in: Limba Romano, 24, 51—62. Kayne, R. (1977): Syntaxe du frangais. Le cycle transformationnel. Paris, Seuil. Lombard, A. (1972): Les pronoms personnels du roumain. Apergu syntaxique, in: Studier i Modern Spräkvetenskap 4, 190—249. Manoliu, M. (1968): Sistematica substitutelor din romana contemporanä standard, Bucarest, ed. Academiei R.S.R. Marinescu, R. (1973): "La syntaxe des particules pronominales pre/postverbales en roumain et en frangais. Analyse contrastive des contraintes de surface", in: Ca-hiers de linguistique theorique et appliquee, 10, 223—245. Marinescu, R. (1974): "Comparaison morphosyntaxique des pronoms personnels en roumain et en frangais. Analyse distributionnelle des formes reduites", in: Bulletin de la Societe Roumaine de Linguistique Romane 10, 37—53. Niculescu, A. (1973): "Pronominalizzazione clitica rumena e romanza. Approccio tipologico", in: Revue Roumaine de Linguistique, 18, 467—476. Pop, S. (1948): Grammaire roumaine, Berne, Francke. Povzetek ROMANSKA TIPOLOGIJA IN STAVA NENAGLAŠENIH OSEBNIH ZAIMKOV V ROMUNŠČINI Nenaglašeni osebni zaimek kot objekt pozna v romunščini enako skladnjo kot v drugih romanskih jezikih: proklitična stava je skorajda pravilo, v soglasju s težnjo, da stoji determinant na prvem mestu, kar je nasploh značilnost morfologije romunskega glagola. Imamo pa vendar dve izjemi: a) zapostavljanje za gerundijem; b) zapostavljanje zaimka 3.os.ed.ž.sp. o, še prav posebej v sestavljenem preteklem času. Prvo odstopanje je mogoče razložiti z dvojno prisilo: stava spredaj je značilna pri osebnih glagolskih oblikah, pri čemer je kohezija močnejša, stava zadaj je značilnost neosebnih glagolskih oblik v več romanskih jezikih. Odstopanje v stavi zaimka o je pogojeno s fonotaktičnimi načeli. Z ene strani je tako zagotovljena jasnost: ob trčenju samoglasnikov o in o zmeraj prevlada a in potemtakem o am väzut ne bi bilo razumljivo, am väzut-o 'videl sem jo' pa je. Z druge strani pa gre za priobčevalno strategijo, saj zapostavljeni zaimek o posreduje dominantno informacijo, pomembno za ves sestavljeni glagol. Richard Särbu Timi§oara CDU 805.90(497.1 Istra)-55 PRESENT-DAY TENDENCIES IN THE MORPHO-SYNTAX OF ISTRÖ-ROMANIAN DIALECT As compared to the idiom spoken by the southern Istro-Romanians who people several small villages and hamlets in the south of mount Učka, and speak a language subject to constant changes1, the idiom spoken by the inhabitants of Žejane (Yugoslavia) has preserved to a higher degree the archaic structures and elements inherited from proto-Romanian. The Istro-Romanians of Žejane have lived compactly to our days (102 house numbers, about 400 speakers)2, being more isolated from the massive influence, of Croatian (i.e., the literary variant of the Ceacavian dialect), and offering us, through their language, a pattern of Romance idiom (of the Romanian type) that has long opposed, especially phonologically and morpho-syntactically a powerful alloglotic influence (Croatian, Slovenian, Italian). The restrictive use of Istro-Romanian, especially in the last five decades (since it is hardly an instrument of communication, especially for the young commuters employed in the factories of Rieka, Opatia and the neighbourhood, or for those who, through mixed marriages, moved to other Yugoslavian towns of villages) is a process in full development even nowadays. Though bilingual, both old and young Istro-Romanians have a well outlined linguistic awareness, being abe to prove in fact that to speak "a cuvintä po našu, po žejanski" means something totally different from to speak "a cuvinta po hrvatski". The data offered by our investigations made in Žejane and Sušnjevica (in March, April and August, 1982), by which we checked, in the light of linguistic and 1 Sušnjevica, the place where most of the southern Istro-Romanian speakers live, is situated on an important road (Pazin-Paz-Labin), where, in the past, people used to speak Italian (Istro-Venetian) a lot, and now speak Croatian. On the other hand, in Žejane, which used to belong, in the past, to the Slovenian administration in Podgrad (Cittanova sul Carso) and to the Slovenian linguistic territory, having been geographically more isolated until the third decade of our century — and less subject to Italian influences, old Istro-Romanian elements have been better preserved. 2 The number of Istro-Romanians seems to differ from one author to another, in various statistics pu-bliched along the years, oscillating between 525 (in 1850, Fr. Miklosich), 674 (in 1913, Schiick), apud Sextil Puscariu, in collaboration with M. Bartoli, A. Belulovici and A. Byhan, Studii istroromäne, II, Bucuresti, 1926, p. 42—43; 450—500 (in 1959—1963); cf. August Kovačec, Descrierea istroromänei actuate, Bucuresti, 1971, p. 23; and 500 (in 1964), cf. Radu Flora, Slovenačke leksičke posudjenice u istrorumunskom, "Linguistica" XII, Ljubljana, 1971, p. 68. We should notice that, while the number of the southern Istro-Romanians desreased rather rapidly according to the statistics we know (from 2428 in 1850, after Fr. Miklosich, to 800—1000 in 1959— 1963, after A. Kovačec), in Žejane, the number of the Istro-Romanians dit not decrease so dramatically in time. statistical base structures of the idiom spoken in Žejane, has confirmed that the pressure exerted today by the Croatian goes through all the levels of Istro-Romanian, the morpho-syntactical one included. But this influence manifests itself in different ways, being reflected by numerous borrowings, and also by Istro-Romanian innovations, following some Croatian pattern, and still remaining acquisitions of this idiom, as alloglotic elements, adopted to the Istro-Romanian linguistic system. By no means does this influence appear under the form of massive dislocations and disintegrations of whole compartiments of the system, through the replacement of the native linguistic structures by foreign ones, in some rare cases, though, this may happen, especially at the discoursive level of speech, when the bilingual Istro-Romanian, out of various reasons, occasionally passes unaweres from one code to another, alternating the linguistic structures3. To illustrate the ease of the transition — in speach — from the Istro-Romanian code to the Croatian one and vice versa, we shall reproduce here two texts belonging to individuals of different generations: "... Ke š-iča-n värh de selište sus ... av ... stära crkva, stära bisqreka, betära bistreča ... e ši d-atunče pac a fakut. Nu štivu dupa käta vr?me av jos verit, oanč av cäoäta bisgreka facut, če-i an Mune ... (Sanković Mate, aged 78, Žejane)." One could see here the concurrence of the parallels in Croatian and Istro-Romanian, the groded transition from the Croatian syntagm to the Istro-Romanian one, first of all through the substitution of the noum (crkva — bisereka), and then of the adjective {stara — betära). "... Am trei fečor': doj. muški ši o ženska, doifil'ši-o fil'e. Doi äs änsuräc'. S-äv änsurät. Ur äre fil', ur fil'. E änke-i fil'a de merität (Dorićić Anton, Lu Kljone, aged 55, Žejane)." Both our collocutors (but not only they) expressed their desire to be recorded while speaking properly "po žejanski" and, therefore persisted in trying to remember the "forgotten" equivalents in their idiom. The "mixed" character of Istro-Romanian and the bilingualism of the Istro-Romanians have drawn the attention of well-known Romanian and foreign linguists 3 Thus, some of the informers reproduce "perfectly" older texts, well-fixed in time — poems, songs, proverbs and sayings — or speak with ease about their family and their daily work. But when they are requested to take part in a dialogue, built ad-hoc on different subjects (especially, social administrative ones), there occur, in their speech, numerous switches from the Istro-Romanian register to the Croatian one, with which they are equally familiar, so that it is difficult to establich, each time, from the beginning, whether these switches are accidental or whether we are dealing with hybrid elements and structures of the contemporary Istro-Romanian system, resulting from an interlinguistic mixture. since the 19th century4. Several reasons have been given either to support the theory according to which the dialect under discussion is gradually losing its consistency until it disappears together with its last speakers5, or to support the theory regarding the rapid disintegration of Istro-Romanian, through the process of mixing, under the prssure of the contact languages, with cultural and economic (and administrative) prestige, lately under the pressure of Croatian6, "the second mother langue of the Istro-Romanians", as A. Kovačec remarks (A. Kovačec is the author of the latest monograph of contemporary Istro-Romanian in Žejane). Despite the multisecular pressure exerted upon this idiom by Croatian, Slovenian and Italian (Istrian Venetian), Istro-Romanian is actively used only in Žejane (3 kilometers away, in Mune, it has not been spoken for a long time); it is used by the villagers, in the family, in the street, in differrent everyday or solemn circumstances, on the occasion of traditional folk holidays (e.g., the custom of the masks — "Pust" —, when they go to Opatija), etc. Thus, we cannot say that contemporary Istro-Romanian has an exclusively "familial" status (because it does not!). On the contrary, in Žejane, Istro-Romanian is the language of the village, as A. Kovačec states, in the quoted work (p. 195). Considering the specific character of this dialect, its resistance to foreign in-gluences, also noticed by E. Petroviči and P. Neiescu,7 we thought it useful to see if all the borrowings from Croatian penetrate the dialect equally easily and have the same degree of functionality, if all the new acquisitions leave their stamp upon the structure of the idiom to an equal degree, determining its future evolution. Like any other idiom functioning in an unrelated linguistic medium, the system of Istro-Romanian presents both areas, more resistent to the alloglotic influence, in wich the elements of the so-called "prestige" languages penetrate with more difficulty, and in which the persistency of the Istro-Romanian elements is greater (the phonological, morphological and morpho-syntactical systems), and areas in which the alloglotic elements literally invade entire compartments (the vocabulary, but also the sentence word-order suprasegmental elements). The persistency of the old Latin elements in Istro-Romanian at the phonological level, fully and repeatedly exemplified, is proved again in more recent investigations8. The specific phonetic features of this idiom, revealed by Sextil 4 See in this respect S. Pujcariu, Studii istroromäne, III; Bucures//, 1929. References lo the latest works about Istro-Romanian see in Petru Neiescu, Din fonoiogia dialectului istroromän, in "Studii si Cerve-tari Lingvistice" "XXXI (1980), nr. 2, p. 137—148. 5 Cf. E. Petroviči, Rezistenfa sistemutui fonologic la o puternicä inßuentästräina, "Cercetäri de Ling-visticä" IX (1964), nr.l, p. 35—39; see also A. Kovačec, op. cit., p.34. 6 I. Coteanu, Cum dispare o Umbä (istroromäna), Bucure$ti, 1957. 7 Cf. E. Petroviči, P. Neiescu, Persislenta insulelor lingvistice, "Cercetäri de Lingvisticä" IX (1964), nr. 2, p. 187—214. 8 P. Neiescu, Din fonoiogia dialectului istroromän: see note 4. Pujcariu in his "Studii..."9, by his predecessors and followers, are still thoroughly fixed in the speech of the majority of Žejane inhabitants, inquired by us. More or less important modifications can be observed especially in the field of syntactic phonetics. We concentrated on older or more recent morpho-syntactical processes, on the concurrence, in the speech of our collocutors, of structures belonging to the Slavic and the Romanian types, on their frequency in recorded texts of different lengths, on the functionality of the Istro-Romanian morpho-syntactical structures in various situational contexts. In connection with this comportament of contemporary Istro-Romanian; we notice especially the well-preserved forms in the paradigm of the noun, of the pronoun and of the verb. What we should mention in connection with the evolution of the idiom is the deep tendency, especially of the young people, to modify their articulatory basis under the influence of the Ceacavian Croatian dialect, which had important effects on the proper reception of the messages by the research worker, although he masters Romanian and Serbo-Croatian, and is acquainted with Istro-Romanian as well. The (special) articulation of some sounds, especially of some groups of consonants at the boundary of two distinct lexical units, makes many utterances difficult to understand. Because of this, mutations appear on the level of syntactic phonetics, with consequences easy to foresee in the evolution of the idiom, which will have to form the object of several future, complex investigations. From amoung the morpho-syntactical elements of the idiom that contribute to the persistency of Istro-Romanian, to its preservation as a "linguistic island" in a medium strongly influenced by Croatian, we notice first of all, the well — preserved forms in the paradigm of the noun, the pronuon and the verb. The analytical forms of the nouns marked in the Genetive-Dative by lu (masc.) and le (fem.), e.g., lu bovu, le mul'art are widely spread. Synthetic forms can be found only in poetry, sayings and proverbs, where these forms became fixed long ago 10. E.g., Oi l'epure nu žuka / Ke te bäte mäia ta/ Ku spinušu pluguluj / Preste buka curuluj. (Sanković Mila, Lu Tonić, aged 47, Žejane) One could observe the good preservation of the possesive and demonstrative adjectives and pronuons, of old forms inherited from proto-Romanian, which had a specific evolution in Istro-Romanian, but which became stable depending on person, number of possessors and possessed objects, case, gender, exactly like in 9 See note 2. 10 Op. tit., p. 20—25. Dacian-Romanian. At the same time, ane could note the generalization of the forms without emphatic a (čela). For example, here is a text about photos: "Časta-i fil'a lu frätele. Česta. Ä česta-j fil'u a lui, pak li s-av učis. Siromaku, de-osemnaist let. Ku avtu-av mlatit an stäblo ši učis s-av. Ä deco! De osemnajst let li s-av učis. Ia Ku avto. Časta-i ča lu a mel've fräte fil'u. Česta-i fil'u a lui. Česta-i un-ukulu lu a lui. Česta-i spomeniku a mel've fil' če ie-n Australie murit. Ačasta-i Eda. Biserka lu Draghe cänd s-ä merität ... Časta-i casa čel've če-i cu cälu ...) (Sanković Katarina, aged 81, Žejane) Other constructions that are frequently met are those with the personal pronoun in the Dative; they underline the idea of appurtenance in contexts about family members, friends, as in the following text about the family photos in the photo album: "Česta mi-e Sergio. Casta mi-e amerikänka ši frätele meu mai betar če-i an Trst. Časta-i Ilco, sev fil'u, mev nepot ši uicu... Časta mi-e sora ši omu ... Jo ši Robert, le Biserke fil'u, ia, yunuku. Cästa mi-e le sora din Toronto fil'u ..." (Turkoviš Draga, aged 56, Žejane). As far as the Istro-Romanian verb is concerned, we can notice that the old inflection is well-preserved, generally, but that among the tenses of the indicative, the most frequently used are the present, the future and the perfect. The forms of the restrictive conditional occur both in the speech of the adults and in that of the younger generation: "...Ke i-a zis ke va fäce karle čela profesor ča knige d-este trei selišt. Kum s-o popalit can a fost ä ča oste ši ča. Ali nä-v änka iešit. N-äm avzit se rq ieši ke rgš kumparä. Io baš rgš vedg kum s-ar pisg ..." (Senković Mate, aged 78, Žejane). "Reš io an cetäte ramäre, ma n-äm kole mes." (Turković Sergio, aged 27, Žejane). The conjunctive has forms identical with the indicative (only the verb a fi ("to be") — has distinct forms for the conjunctive, but even these forms are frequently replaced by indicative ones), following, in use, the Croatian pattern with the conjunction neka (more rarely — se): "Km i-e fome, neka-ntreba" (Sanković Maria, aged 50, Žejane). Even nowadays, the forms of the conjunctive with neka occur in parallel with infinitive constructions, which, being old, are thoroughly fixed in Istro-Romanian: "Š-atunč a verit spure" (Sanković Drago — Brko, aged 38, Žejane). "Veric merindä!" (Sanković Maria, aged 50, Žejane). "Akmo morem noi doi be!" (idem.). "Ši tudi pac s-a mes aštepta la niva de fažou ši de cumpir. Pac s-a moreit aštepta" (Sanković Mate, aged 78, Žejane). "Fil'i meg an četate živi:" (Diričić Jelka, aged 66, Žejane). "Ši moreit-am mere an soldatie..."; "...ke ćaće se koče la ur mesic nu-j, dost za živi ši mire piaže pemintu lucrä ke cire an pemint lukra si vera ie äi sär..." (Belulović Frane, aged 61, Sušnjevica). From among the elements that persist the morpho-syntactical system, having a high frequency, both in dialogues and in monologues, one can notice the contracted structures with indefinite pronominal or adverbial value; they are, in fact, predicative, lexicalized formations, of the type: nuškarle "somebody", {nu + štivu + kärle), nuščire ( = nu + štivu + čire) "somebody"; nuškum, nuškat, nuškand ...; maimoänt'e zi "the day befor yesterday" (the synthesis of the syntagm mm moant'e zi "the previus day"). Also well-preserved are the constructions with cardinal numerals from 1 to 6, and those with ordinal numerals of Romance origin. Even the numerals from 7 to 19, the tens and the hundreds, which are lexical borrowings from Croatian (unlike in Dancian-Romanian, where they are Romanian formations), are used in speech, following the old Romanian pattern; for example: "Mul'ära lukra-n šula patru ure na dan. Ie moreit lukrä sto osemdeset ši do ure ... Io voi av? u decembru šestnajstog petdeset ši činč. Ea are akmo dvajset let..." (Doričič Anton, aged 55, Žejane). To illustrate the persistency of the archaic elements and of the innovations which do not occur under alloglotic influence, but as a result of internal factors, we shall give, in what follows, two texts in which the old Latin elements and the structures of the Romanian type are preponderant: "Pure, pure-n fok ke se va stinže. češt'a toe šedu ocol' de špurghet, ma nu va ničur änutru pure. D-atunče cuvintu ke l'-e rače. Nu prenča pure de sus. Asä. De jos nu, ma de sus." (Sankovič Drago — Brko). "Uri rumuri verit oanča fir ku cäl'i. Pac au užejt ziče: Bura domargaca! Ši Bura sera! Änka d-atunče štiu, jo am vezt, more-j deset let. Pak štiu ši pak am äntrebavejt kum č-av zis. De "šterne" av zis fäntäna. Nöi šternea zičem. Fäntära k'emäm kol? afära. Betäri au zis fäntära. Čel'i č-akasa skopes ka ši la uša — čea-i šternea. E ča če-j afära fakuta din selište, č-av betäri fakut, ča se kiäma fäntära po našu" (Sankovič Mate). On the other hand, as we have already pointed out, Istro-Romanian changes its aspect in the compartments less resistent to the alloglotic pressure. The areas subject to the massive Croatian influence have gradually lost their consistency, their specific character; certain subsystems or structures of the idiom have developed under the influence of a foreign pattern (e.g., aspectual oppositions, predicative constructions with neuter adjectives and with adverbs in -o, the numerals from 11 to 19, the adverb, the word order with its multiple morphological implications, such as the dropping of the articulated forms of preposed adjectives, the dislocation of the auxiliary from the verb, elliptical constructions, etc.). The vocabulary, especially, is subject to changes, and this has direct effects on morpho-syntax, because, after all, it is borrowings that explain the morpho-syntactical structures of the mixed type. Thus, as I. Coteanu10 says, in the Istro-Romanian basic word stock, from the point of view of their origin, over 30—35 per cent of the terms are Croatian or Slovenian; the figure R. Flora11 gives, on the basis of a study made on a shorter text is 50 per cent. A. Kovačec, on the basis of his statistical glossary of 85,000 Istro-Romanian words, considers that Latin terms belong to the basic word stock, and Slavic (Croatian) words belong to the rest of the vocabulary; he states that Slavic verbs are almost three times more numerous than Romance verbs, but, in contexts, the situation is reversed: Slavic verbs have a lower frequency, as compared to the old Romanian verbs12. As a result of the Istro-Romanians pluri-linguism, in morpho-syntax innovations are more numerous than the archaisms. Thus, having taken over the Croatian aspectual oppositions, the verb, which is the part of speech with the greatest functional yield in a complex sentence, has both hybrid structures with Istro-Romanian functional root and indicator (suffix) and with Croatian aspectual indicator (prefix)13, as well as complete Slavic structures, in which only the infinitive indicator is of the Romanian type14: Cf. lega — razlega, planže — zaplanže, durmi — zadur-mi, učide — zaučide, furä — pofurä, etc., respectively, kopfi^ — skopqi, reži — obrezi, leti — doleti, etc.15 The transfer of Slavic aspectual indicators, together with their functions, in Istro-Romanian shows the ease with which present-day speakers can switch from 11 Op. cit., p. 72. 12 Op. cit., p. 202. 14 Cf. similar situations in the Banat subdialect: /ntoarce-pronntoarce, veni — proveri, turna — dotur-na, prost/ — doprosti, etc. 14 Like in the Romanian idiom spoken in the valley of the river Timok, in the Negotin area: prekini, prozavi, pakui, razumeni, počni (io nu počnesc). 15 Cf. T.P. Klepnikova, Funkcii slavjanskich glagol'nych pristavok v istrorumynskom, in "Voprosy slavjanskogo jazykoznanija", vyp. 4, Moskva, 1959, p. 34—72. one language to the other, the general and active character of the bilingualism of Istro-Romanians16. As far as the two directions followed by the Istro-Romanian verb are concerned (in the marking of predicativity with aspectual forms), we can notice a tendency to avoid the hybrid suppletive opposition and to fully accept the Croatian aspectual opposition (especially, in the speech of the young people, who use, e.g., cr.predi — spredi instead of istr.-r. torče — potorčeu, like in the idiom spoken in the Timok area). There are well preserved hybrid forms in which the Croatian word that should have reeplaced the Romanian one, has a more reduced phonetical body18. In the absence of formations like *pi, *ori, we meet well-fixed suppletive oppositions, of the following type be — popi, ara — zori. The cases in which the aspectual opposition is not expressed morphematically, it being understood only contextually, are also frequent: vegl'ä, akacä, spure, traže, ziče, muri, avzi, etc. Another area deeply influenced by the Croatian language is word order. Word order in Croatian is relatively fixed, because syntactical functions are generally expressed morphematically, and Istro-Romanians often use this free word order even where the syntactical functions should be expressed by word order. One of the effects of this free word order is the dislocation of the auxiliary from the verb (cf. cr. sam ga/jo videla), e.g.: Kum am io kuvintät, äv ši ie, Leka Moräriu ši mul'ara." (Sanković Anton, aged 82, Žejane) "Än kärka ku brenta am äpa purtat. Ku kärkoäta." (Senković Mila, aged 47, Žejane) "Märe voi jo učide ...uästaz am vo učis. J.o-1 akmo učide..." (Sanković Drago — Bärko). "...Känd äm de mic fost ..." (idem.) "Nu štivu dupa käta vreme av jos verit" (Sanković Mate, aged 78, Žejane) "Pak s-äv ku traktoru učis." (Sanković Katarina, aged 81, Žejane) It is true that we should not always look for the cause of these deviations from word order exslusively in the imitation of the Croatian pattern of speech, but — as A. Kovačec19 points out — also in the need of the Istro-Romanians to express syntactical relations morphologically and to achieve a logical rather than grammatical connection between the parts of the sentence. 16 About the bilingualism of the Istre-Romanians, see A. Kovačec, op. cit., p. 124. See, also, R. Flora, Citeva observatii cu privire la bilingvismul manifestat in graiurile istroromaniior, in "Actele celui deal XII-lea Congres international de Iingisticä §i filologie romanicä", II, Bucure§ti, 1971, p. 1009—1022. 17 Cf. A. Kovačec, op. cit., p. 127. 18 Idem, ibidem. 19 Op. cit., p. 178. One should also mention the frequent use of elliptical forms by Istro-Romanians and by Croatians, e.g.: "Kum amio kuvintät, avšiie"; "Deset amši više (am durmit ši više vrjme)". The use of the neuter forms of adjectives and adverbs, following the Croatian pattern in -o in predicative constructions is generalized: Iako buro!, but, also, more rarely: Bur a fost! (Sanković Maria) Cf. also: Če-ј de novo? Äi tämno. Äj fino. Ke lor l'-e ča fino... Ie opasno, pote omu muri. Fina f?tina, e lungyo se porta (M. Sanković) More rarely, in the older people's speech one comes across forms like: Äi bire. A, ča nu-i bire. (M. Sanković). Cf. rom. E bine. Nu-i bine. Another field in which Croatian forms have imposed themselves is the Vocative, especially in the case of borrowings: Kume! Sinko! (but, as well as with other words, like: Fetice!). "F$to, f$to, fetice, /Namažec to ušice!/ Ke-c vä veri frqäjeru /Rožice la droäkulujj" (Maria and Draga Turković — Žejane). Cf. also: "Ce tu plänzi musatf f?t§?" (Belulović Frane, Frane lu Fabro, Sušnje-vica, aged 61). Concluding, we must say that the pressure exerted by a linguistic system upon another, with which it is in contact, manifests itself more or less intensely, depending on the resistent or fragile character of the areas where the pressure is exerted, (a) either as a transfer of entire structures and elements, in their original form, una-dapted to the system of the contact language; (b) or as a transfer of partial structures and elements. In this latter case, we may distinguish, between different types of linguistic translation loans (full and half), and hybrid morphological and morpho-syntactical structures, which, in turn, may be of two types, depending on the direction in which the intersystemic pressure takes place and on the character of the systemic forms which impose themselves in present-day innovations, depending on the pattern (internal or external) followed by these hybrid constructions. Undoubtedly, all hybrid structures are an expression of the instability of some subsystems, belonging to idioms placed in a medium of powerful outside influence. But not all hybrid structures reflect, to the same extent, the state which foretells the further evolution of that idiom, in its various compartments, others are preserved unchanged for a long time, being frequently used by the speakers. Thus, they certify the importancw of the areas in which they occur, the stability and solidity of the respective subsystems, and — finally — the resistence of the idiom to outside influen- ces, the preservation of its identity through "active resistence" to massive dislocations and maintenance of its specific peculiarities to the disappearance of its last speakers. The latter facts anticipate, in some way or other, the future of the idiom which is subject to the pressure of one foreign language, sometimes the influence of three languages, as is the case with Istro-Romanian. The preservation — in time — of this type of structures — for example — is eloquent from this point of view, as well as the relatively small difference between the Istro-Romanian morpho-syntactical structures present in the texts recorded more than 130 years ago, aud published by Pietro Kandier in the magazine "Istria" starting with 1846, and those contained in the texts recently recorded20. In other words, we would like to state that, in order to see the directions in the evolution of contemporary Istro-Romanian, it is necessary that, besides the interpretation of borrowings and of various types of linguistic translation loans, one should establish, on the basis of materials offered by more recent investigations: (a) the domains of the idiom and the modelities in which its persistent and its nonpersistent features manifest themselves; (b) the degree of vitality of the hybrid morphological and morpho-syntactical structures. Starting from these theoretical considerations, admitted as a premise in the processing stage of recorded data, we have come to the conclusion that, in contemporary Istro-Romanian, the following types of morpho-syntactical structures are obvious in the current speech Istro-Romanians: I a) Non-hybrid elements or structures of the Slavic type (Croatian, Slovenian) that function as autonomous units in a medium of the Romanian type, for example: — constructions with pronoun saki "each", "anybody", nešto "something", tako nešto and with adverbs (iako "very"; po romunski, po željanski, skupa—poje-dinačko, čuda — o märva, više nikad, gotovo je), with prepositions (po, za, etc.) and conjunctions (neka, nego, ali, etc.); — constructions with adjectives, especially in predicative constructions (neki je razlika; јакоч bolan; je nepokretna, nego bolna jako; but also upalapl'ut'a "pneumonia", čuda — o märva vreme "a long time — a short time"); — constructions with numerals from eight upwards (akmo nazad dvajset let)-, — constructions with adverbial nominal modifiers (za vrgme rata); 20 See our work Texte istoromäne fi glosar (Cu un studiu introductiv "Istroromäna — azi"), Timi?oara, 1987, Tipografia Universitatii din Timisoara. — adversative — comparative constructions (ne samo jo, nego više l'udif; — phrases with the Vocative (A{ I'udi, Isuse!; Kume!) etc. I b) Autonomous morpho-syntactical structures of the Romanian type (including the Slavic elements in the older strata, also existent in Daco-Romanian); (see the examples above). II. Hybrid morpho-syntactical structures of type A and B22: II. A) Morpho-syntactical structures of type A are stable and resistant Istro-Romanian structures, in which the Slavic element is adapted, subordinated to the Istro-Romanian system and always functions depending on a certain structure or an Istro-Romanian micro-context, in one and the same unimportant position. In this case we distinguish two situations, depending on the structure of these formations or contructions: (1) Firstly, there are the cases in which the lexematic theme is Slavic (Croatian, Slovenian), while the grammatical formant (the inflexion, the article) is of the Romanian type; e.g., the inflexion of the verbs of Slavic origin (jp obečes, tu obečeš, ie obeče, noi obečim, voi obečic, iel' obečes "to promise"), the situation is the same in the case of the Romanian verbs of Slavic origin in the Dacian-Romanian (eu sädesc, tu säde$ti, elsäde§te...), spoken today in Romania or in other areas, for example, in Yugoslavia (in Negotin — Timok area: iopakuiesc, topakuiešč ..."to pack"; io ra-zumenesc, tu razumenešč, noi razumenim "to understand"; s-o prekinit veza "the connection wascut"; mä sikiresc "I'll get angry"; ne-am prizävit "we announced ourselves", following the general pattern, productive on the Romanian territory, in which the flexion forming elements play the main role. 21 Although they have the word omir "people", the speakers prefer si. I'udi, it being more convenient for them to incorporate, in this Croatian phrase, a Slavic constituent of the construciton is manifest. This phenomenon of induction of the terms with the same origin, within more developed syntagms appears frequently in the speech of Istro-Romanians, being fully justified from a psycholinguistic point of view. Thus, when the Croatian autonomous constructions have a wider frequency in a text, we think that we are not dealing with a case of interlinguistic mixture at the syntactical level, but rather with a conscious or unconscious abandonment of the idiom in favour of the official language, out of different reasons (e.g., the spreakers' intention to be better understood by the research worker, their mood in certain situations, etc.). 22 The terminology used in this study on the Typology of morpho-syntactical structures, has a conventional character. It is used out of methodological reasons, and it helped us to formulate several pertinent findings about the recorded texts, concerning the functionality of some formations and syntactical constructions in which the Slavic element is obvious and productive, but which, esentially, remain older or more recent innovations of Istro-Romanian, unlike the constructions which the speakers use accidentally while being inquired, when, in order to be more persuasive, they shift from one code to the other. Another example of such hybrid structures with a greater degree of vitality in the Istro-Romanian system is the articulation of the nouns and adjectives with the definite article (siromaku, selištea, ženskile, muškile, volitvele, säkile, divile, svetile, srednile, drobnile /kumpir/, uunuku, etc.). (2) Secondly, there are frequent situations in which, at the level of compound sentences, the building material is Slavic, but the modality in which it functions in a context, its use in the speech of Istro-Romanians is imposed by their linguistic system. For example: "Oko de sedamdeset let va ave ie; Stopedeset metri — zračna linija; pol de ure; värhu de seliti te. Če stec? Oanč živic? Obečes, pak nu plates. Säkile-l pote zaučide. Akmo-s volitvele." ("He' she'll be 70. One hundred and 50 meters — in a straight line; half an hour; the peak of the village; Who are you? Are you living here?; I promise, but I won't pay. Anybody could kill it. The elections are taking place now"). II. B) Hybrid structures of type B are Istro-Romanian structures with a low degree of resistence, in which the Slavic element plays an important part, although it does not function as a Slavic autonomous element (like in type la) in a context. Even if it partially adapts itself to the Istro-Romanian system, the Slavic element exerts an active pressure upon it, making the Istro-Romanian linguistic units function following the respective Slavic patterns. There are two situations in this case as well: (1) When the root (sometimes the lexematic theme) is Istro-Romanian, but the grammatical forming elements are Slavic: cf. the aspectual prefixation system (torče — potorče, legä — razlega, laträ — zalaträ, učide — zaučide, mänkä — namänkä, durmi — zadurmi, etc.); neuter adjectives in -o, used to render predicativity (Al fino; ш tamno; a[ buro), vocative forms (Fqto, fqto, fqtice!; Sinko!). (2) When the building material is Istro-Romanian, but the modalities in which it functions in the sentence are Slavic (the use of neuter forms of the adjectives to mark predicativity; of ellipsis, of free word order, i.e., the dislocation of the auxiliary from the verb, of some case forms, of some constructions with multiple parts, after the Croatian pattern, etc.) For example, Više če-i mäi buro (cf. istr.r. bur) Ča nu-i fino. Če-i de novo? (cf. istr.r. nou); Än Dunai a lu Franc Iozef am fost. Am, Am. A ma la voi de moänt'e fost. Oanče n-uä. Io-l voi akmo učide. N-đv änka iešit. Am äpa purtät. Vändut-äm-vo. ... bilo familie, bilo družstvo, bilo če ...; ... bilo de pena, bilo de če ... Here are some general conclusions on the evolution of contemporary Istro-Romanian, in its main compartments: 1. Hybrid constructions (II B) seem to be well-fixed, as a result of the resistance to foreign influences of the dialect, in those areas where the speakers did not accept global borrowings, but only the foreign pattern. In such construction, the borrowing of the foreign elements was made gradually, in its more stable compartments Istro-Romanian, has subordinated its acquisitions from Croatian or Slovenian to its own morpho-syntactical system, has restructured them in it. 2. Statistically speaking, in a corpus of 3000 words, the terms of Croatian of Slovenian origin, are almost 1/3 out of the total vocabulary, and the words of Latin origin represent 2/3. Out of the total of 325 complex and compound sentences in the recorded text, the autonomous morpho-syntactical structures of the Slavic type (la) represent 9.5 per cent, those of the Romanian type (lb) represent 27.5 per cent and the hybrid structures (II A) represent 38 per cent, as compared to type IIB, where they represent only 25 per cent. The ratio between the different types of morpho-syntactic structures differs, in smaller parts of the text, depending on the thematic field tackled. The number of structures belonging to type I a and of the hybrid structures of type II B increases in the texts dealing with the activities of various administrative and social institutions having Croatian legislation. 3. The following functional aspects are significant for the evaluation of evolutive directions of contemporary Istro-Romanian: — the relatively frequent use of the autonomous Croatian constructions and of the hybrid constructions of type II B (especially by the young people and less so by the adults), in texts where the social administrative aspects are central, and the less frequent use of these structures in texts about the life of the village and the everyday activities of the Istro-Romanians; — the preservation (with a high frequency) of the Istro-Romanian autonomous morpho-syntactic structures of type I b and of the hybrid structures of type II A, which means that Istro-Romanian will not disintegrate rapidly under the pressure of the Croatian system, but will keep being used actively as a local idiom, as long as its speakers live. 4. The partial taking over of foreign elements in hybrid structures (e.g., in aspectual oppositions) has been done gradually. Unlike the structures of type II B, type IIA structures reflect the degree of resistance of the Istro-Romanian grammatical system, the fact that the Istro-Romanian elements impose their Romance character upon the hybrid structures, ordering the Slavic material a manner that has been preserved over the centuries. The full taking over of some Slavic constructions, a phonomenon often en-countuend in the speech of the Istro-Romanians (of Žejane and Sušnjevica inhabi- tants), is not a weakness of the system of their dialect, but rather their acceptance, as bilingual speakers, of global borrowings, in their original form, out of social-administrative reasons. The weakness of the system, in the areas that are more susceptible of linguistic disintegration, is illustrated especially by the hybrid structures of type II B, in which the limited degree of vitality of the old Istro-Romanian element is evident. 5. Interpreting the entire recorded material, in its most essential points, and reducing the facts of language to types, we come to the final conclusion that the linguistic pressure exerted on contemporary Istro-Romanian affects its morpho-syntactical system, first of all, through the mutations which it produces in the vocabulary and to the extent to which these lexical modifications become absolutely necessary to the respective linguistic community, in its various spheres of communication. Resumat TENDINTE ACTUALE IN MORFOSINTAXA DIALECTULUI ISTROROMÄN In lucrare se Tncearca o prezentare sistematicS a modului !n care se produce astäzi concurenta struc-turilor morfosintactice de tip slav (croat/sloven) §i a celor de tip romänesc. Se remarcž frecventa acestor structuri In texte de diferite marimi §i funcfionalitatea lor Tn diverse conexte de situatie. Se disting, m acest sens, patru tipuri principale de structuri morfosintactice, curent utilizate de vorbi-torii istroromäni, in care ponderea 5i stabilitatea o are fie (1) elementul de tip slav adaptat (a) integral sau (b) partial sistemului lingvistic istroromän, fie (2) elementul de tip romänesc cu o functionalitate (a) auto-nomž Tn plan sintagmatic sau (b) dependents de modelul slav. Rezistenfa idiomului la presiunea aloglotž masivä se reflectä tocmai Tn combinatiile lexico-sintactice mixte, care ilustreazä tendinta de pästrare a identitätii istroromänei prin 'Tmpotrivire activä' la dislocäri masive de ordin sistemic si mentinerea particularitäfilor sale specifice pTna la disparitia ultimilor vorbitori. Elocvent Tn acest sens este rezultatul analizei unui e?antion de 325 de fraze dintr-un text Tnregistrat: sintagmele constituite prin aläturarea elementelor de tip romanic ?i a celor de tip slav reprezinta 38% din totalul constructiilor delimitate, cele constituite exclusiv din termeni vechi romänesti — 27%, iar cele formate numai din termeni slav — 9,5%, restul de 25% fiind construct» sintactice, Tn care elementele constitutive vechi romäne$ti sTnt structurate morfosintactic dupa model slav (croat/sloven). Žarko Muljačić Berlin CDU 804.022(497.1 Istra) SULLO STATUS LINGUISTICO DELL'ISTRIOTO MEDIEVALE 0. CENNI INTRODUTTIVI In questo saggio non intendo ricostruire la prima fades dell'istrioto (detto anche istroromanzo, IR) il che e almeno per ora impossibile (per mancanza di testi an-teriori all'anno 1835 e per l'esigua mole di dati sicuri ottenuti in chiave comparativa e diacronica), ma formulare una nuova ipotesi sullo status degli idiomi tuttora esi-stenti, perö profondamente venetizzati, di Rovigno, Dignano, Valle, Fasana, Gälle-sano e Sissano (Rovinj, Vodnjan, Bale, Fažana, Galižana, Šišan), e di quelli estintisi in un passato non molto lontano (per es. di Pola/Pula, Orsera/Vrsar), dai loro inizi fino all'anno 1500. Dal punto di vista geografico l'Istria non fa parte dell'Italia. Politicamente ha appartenuto, in parte o totalmente, con una sola eccezione, a stati aventi il loro cen-tro fuori di essa. Di questi i piü importanti erano (o sono): 1'Impero Romano, la Re-pubblica di Venezia, 1'Impero di Bizanzio, il Sacro Romano Impero, lo Stato pa-triarchino con sede a Aquileia, l'Austria, la Croazia, l'ltalia e la Iugoslavia. L'unicö stato autoctono fu quello fondato dalla tribü illirica detta Histri con sede a Nesacti-um (it. Nesazio, croato Vizače) le cui rovine si trovano presso Valtura (ä NE di Pola). Limitato al comune di Pola e a zone limitrofe fu lo stato costituito dalla fami-glia nobile dei Castropola (questa signoria che resse i destini della cittä ribelle a Venezia fra il 1310 e il 1331 fu abbattuta da un "colpo di stato", organizzato da Venezia).1 Sull'estensione del territorio detto Italia dall'antichitä (in origine Italia designava soltanto l'estremitä meridionale dell'odierna Calabria) fino ad oggi cfr. Soubielle (1982), Marcato (1990c) e, per quello che riguarda l'Istria fino alla fine del Quattrocento, Colussi (1987). 1 Dopo la fine politica di questa famiglia "fieramente anti-veneziana" la cittä di Pola perdette una buo-na parte della propria importanza per ragioni indipendenti dalla sua "dedizione" definitiva; cfr. Cre-vatin 1975, p. 78: "Per quanto Pola potesse essere considerata nel XIII sec. la piü importante cittä dell'Istria, la sua importanza diminui rapidamente nei secoli XIV e XV sia perche la cittä si andö pro-gressivamente spopolando a causa della malaria sia perche la dedizione di Trieste all'Austria (1382) rendeva strategicamente piü importante il controllo del golfo di Trieste e del suo retroterra". Se la prima parte del XIV sec. costituisce il consolidamento definitivo del dominio veneziano in tutta l'Istria occidentale e meridionale possiamo concludere con F. Crevatin, 1989a, p. 552: "Durante tutta la fase del dominio veneziano, dunque, l'Istria, perpetuando il suo particolarismo, non fu in grado di espri-mere un centro guida ed un correlate modello linguistico: la sua dipendenza da Venezia fu quindi totale". Parlando dell'Istria mi riferisco alia penisola omonima che viene divisa dal con-tinente da una linea che congiunge la foce del fiume Risano (slov. Rižana) che si tro-va fra Capodistria (slov. Koper) e Ancarano (slov. Ankaran) e la baia di Priluk a sud di Mattuglie (croato Matulje). Non considero dunque come istriano il territorio fra la foce del fiume Timavo (a NO di Trieste) e quella del fiume Risano (v. perö Co-lussi, 1987, pp. 507—508). Dopo la sconfitta dell'ultimo re degli Istri Epulone (a. 177 a.C.) 1'Istria (lat. HISTRIA) fece parte della provincia dell'lllirico fino all'a. 42 a.C. quando Ottaviano (il futuro imperatore Augusto) incorporö quasi tutta la penisola (fino al fiume Arsa) alla decima regione dell'Italia (X REGIO VENETIA ET HISTRIA). II territorio ad est del fiume Arsa costitui la parte piü occidentale della neocostituita provincia DALMATIA, ossia della parte piü importante dell'ex Illirico. Ciö ebbe anche conseguenze linguistiche. II riflesso in bocca slava del toponimo ALBONA (croato Labiri) e emblematico in questo senso e si distingue da quello di MONTONA (croato Motovun) che riflette il dittongo istrioto ow (Cfr. Tekavčič, 1982b). Ne consegue che mi occuperö principalmente dell'Istria fra i fiumi Arsa e Risano con particolare riguardo alla catena delle cittä fra Capodistria e Pola (e, tra queste, al gruppo fra Rovigno e Pola, diviso dal resto nell'alto medioevo da un cuneo slavo che raggiunse il Golfo di Venezia a Orsera, ossia in una zona alle spalle di Parenzo (croato Poreč)). Agli scopi di questo saggio non e rilevante un altro cuneo slavo che raggiunse il Golfo di Trieste fra la foce del fiume Timavo e Trieste di cui rimane il villaggio peschereccio Santa Croce (slov. Sveti Križ). Si capisce che i due cunei erano "prati-cabili" (perche non appartenevano a stati slavi )2 dal che risulta che l'"isolamento" dell'Istria sudorientale era praticamente inesistente soprattutto se si sa che i collega-menti marittimi erano nel Medioevo piü sicuri di quelli terrestri. 1. STATO DELLA QUESTIONE Sulla latinitä dell'Istria cfr. Crevatin (1989a, 1989b, in corso di stampa), Semi (in corso di stampa) e Zamboni (1988b, 1989). Sulla storia medievale dell'Istria cfr. Roj nič (I960), Crevatin (1989a, 1989b), Banfi (1991, pp. 17 ss.). Come e risaputo gli autori che mi hanno preceduto hanno considerato 1'istrioto primigenio o come una lingua romanza a se stante o come parte (dialetto, idioma affine) di una lingua romanza contigua. Astraendo da sfumature riguardanti lo status medievale o anche attuale di una parte di queste lingue 1'istrioto e stato assegnato alle lingue seguenti: L'unica parte dell'Istria che nel Medioevo sia stata parte di uno stato slavo (per breve tempo) riguar-da quella ad est del fiume Arsa, parte del Regno di Croazia alia fine del XI sec. Mentre in quasi tutte le cittä della Dalmazia dove si parlava un neolatino autoctono (il dalmatico e, piü precisamente, alme-no due lingue dalmato-romanze) la presenza di Slavi bilingui contribui decisamente alio sviluppo del vocalismo, cfr. Muljačić 1990b, in corso di stampa b, c, d, e, in Istria non fu possibile nulla di simile. 1. il ladino (o, per quelli che non credono alia sua esistenza, il friulano); 2. il dalmatico (o un'entitä sopraordinata, detta l'illiroromanzo, cfr. Iliescu, 1989); 3. 1'italiano (attraverso il veneto o un idioma altoitaliano, detto anche cisalpi-no, affine ad esso, assai arcaico). Cfr. Tekavčić (1982a, 1988), Kramer (1987), Blasco Ferrer (1987), Ineichen (1987), Ursini (1989), Crevatin (1989a, 1989b), Zamboni (1988b, 1989), Banfi (1991, pp. 42—44). In seguito cercherö di formulare una nuova soluzione di questa vexata quaestio appoggiandomi su un proprio modello, detto linguistica relativistica, ossia su una sintesi che abbraccia e nello stesso tempo supera i modelli di H. Kloss (1978, 1987) e di J.J. Montes Giraldo (1984). V. per ora Muljačić (1982, 1986, 1989f, 1990d). 2. SU ALCUNI PUNTI CHIAVE DEL MODELLO RELATIVISTICO Rilevanti per il tema attuale sono tre concetti nuovi che denomino con i termini: lingua-tetto (ted. Dachsprache), "dialetto" (per ragione di brevitä chiamo cosi i dialetti eterogenei, detti anche dialetti per subordinazione, spagn. dialectos heterogeneos o dialectos por subordinacion) e macrodiglossia. Per la genesi di questi concetti e termini cfr. Muljačić (1989f, 1990d), Benincä (1988, pp. Ill ss., soltanto per Pultimo). II termine macrodiglossia si deve a John Trumper che lo ha usato per pri-mo in un lavoro del 1977, discusso dalla Benincä. I tre concetti sono stati applicati negli studi sulle lingue romanze nel loro insie-me (Muljačić 1988a, 1989c, 1991), sui volgari d'Italia e sull'italiano (che chiamo, per i primi secoli, fiorentino, poi fiorentino>italiano e dal Cinquecento in poi italiano) (cfr. Muljačić 1988b, 1989a, 1989d, 1989e, 1990a, in corso di stampa a, f), sul corso (1989b) e infine, perö in maniera assai vaga, sul raguseo (Muljačić, in corso di stampa b). Illustrerö i rapporti fra i tre concetti nuovi partendo da macrodiglossia. In mol-te famiglie linguistiche e non soltanto in quella romanza incontriamo delle situazioni in cui un idioma M(edio) si comporta come un idioma A(lto) di fronte ai propri dialetti e come un idioma B(asso) di fronte a un idioma sopraordinato. Cfr., ai giorni nostri, la triade: 1'italiano standard (nella sua varietä regionale veneta che si diffe-renzia in modo assai sottile in diverse sottovarietä subregionali o locali) — il veneto "illustre" (che pure puö realizzarsi in diverse sottovarietä) — un dialetto veneto qualsiasi. Prima della "toscanizzazione" della lingua scritta, ossia della penetrazione del fiorentino > italiano nella lingua della poesia (prima lirica e poi epica) e della prosa (prima narrativa e poi espositiva) che inizia debolmente nel primo Trecento e che si afferma nel Quattrocento (cfr. Sgrilli 1989, pp. 458—464, Pellegrini — Stussi 1976, Cortelazzo 1976, Pellegrini 1990, Semi 1988), nel Veneto e nelle zone limitrofe regnava pure una macrodiglossia. Era composta dalle tre componenti seguenti: il veneto "illustre" (ossia il veneziano rialtino della classe colta) — un volgare veneto, per es. il pavano o il trevisano o il Veronese (quest'ultimo viene considerate come "acquisito" perche aveva un sostrato gallico) — un dialetto di una di queste lingue volgari del Veneto e, indirettamente, d'ltalia. Ogni macrodiglossia e composta di due (micro)diglossie aventi perö un grado gerarchico differente. L'idioma M e nelcontempo "dialetto" e lingua (cfr. la congiun-zione composta tedesca, cara a G.W.F. Hegel e alla sua dialettica: sowohl... als auch). Contrariamente al modo in cui Ch. Ferguson defini il termine diglossia (come un insieme di due varietä appartenenti alia stessa lingua, per es. il greco иадаребоиоа e il greco бrip.ox lki*i i linguisti piü recenti seguono J. Fish-man secondo cui anche lingue diverse e addirittura spettanti a diverse famiglie possono trovarsi in rapporti diglottici; cfr. la situazione nel villaggio di Säuris (ted. Zahre) (UD) dove coesistono — nella competenza di molti abitanti — il tedesco standard, il dialetto tedesco locale e il friulano (in qualche caso anche l'italiano standard). II termine lingua-tetto viene usato nel caso che una lingua A serva da "tetto" a un idioma che e ancora un "dialetto" (si considera come normale invece che una lingua standard "copra" i propri dialetti veri e propri, ossia i dialettistorico-strutturali, spagn. dialectos histörico-estructurales). Una lingua M puö, col tempo, diventare un dialetto (e allora la macrodiglossia precedente e ridotta in diglossia) o uscire dalla macrodiglossia e ridiventare del tutto indipendente, dunque una lingua A. Nella discussione dei problemi sotto esame non va dimenticata la differenza che H. Kloss ha fatto fra lingue per elaborazione (ted. Ausbausprache) e lingue per di-stanziazione (ted. Abstandsprache) che non spiego perche suppongo nota alia mag-gioranza dei lettori. Le noto con le sigle LE e LD (seguite dalla prima lettera del nome della lingua rispettiva, per es. LEI = "lingua per elaborazione italiana"). Una lingua che e nel contempo LE e LD e che subisce una forte pressione di un'altra lingua perde in un primo momento la sua componente elaborazionale, cioe resta soltanto LD. In un secondo momento i suoi parlanti credono soggettivamente di parlare un dialetto della lingua straniera loro imposta (Kloss chiama questo stadio: lingue per distanziazione apparentemente dialettalizzate, LDAD). Se la decadenza di simili lingue si riflette anche nella loro forma e sostanza in modo grave, esse diventano dialetti veri e propri di un'altra lingua (ted. echtdialektalisiert). Cfr. Muljačić 1982, 1986. Se un dialetto desidera emanciparsi e crea una propria LE (per es. il corso) i suoi parlanti credono, euforicamente, di parlare una lingua "che e come tutte le altre", ossia anche LD sebbene il loro idioma non lo sia (ancora) dal punto di vista og-gettivo. Per simili casi ho creato il termine lingua per elaborazione apparentemente linguistizzata (LEAL) (sit venia verbo). II fatto che si perde nella prima fase di decadenza quello che si ottiene nella prima fase di emancipazione non e logico (si dov-rebbe perdere per prima la componente che si ottiene per ultima). Lo ho chiamato paradosso elaborazionale, cfr. Muljačig 1989c). Va rilevato perö che i "dialetti" si trovano in una posizione dipendente non di fronte alla LD ma di fronte alla LE straniera. Se un bel giorno la LE di un "dialetto" non serve piü come mezzo di comunicazione fra i parlanti dei propri dialetti, vuol dire che esso e diventato, insieme ai "suoi" dialetti, dipendente della LD vincente. Esso e diventato un suo dialetto; i suoi ex dialetti sono diventati dei sottodialetti della lingua (LD) vincente. Se la LE di un "dialetto" scompare del tutto, i "suoi" ex dialetti rimangono "senza capo" (ingl. headless) e si comportano di solito come un eser-cito battuto che non puö piü resistere in maniera organizzata. Avviene assai di rado che simili idiomi si "riorganizzino" e si "linguistizzino", se le condizioni locali sono particolarmente propizie. Cfr. quello che e avvenuto nel cantone Grigioni dopo la germanizzazione della cittä di Coira (ted. Chur), iniziata nel 1464 dopo un grave incendio che distrusse una buona parte della cittä e condusse all'insediamento in massa di artigiani tedescofoni (Holtus 1989, p. 867). Secondo la mia opinione gli idiomi romanci non fanno parte di una lingua ma sono cinque pic-cole lingue (nel contempo LD e LE) che forse un giorno si fonderanno in una lingua se il Rumänisch grischun "inventato" nel 1982 da un .romanista benintenzionato "neutro" (il Prof. Heinrich Schmid dell'Universitä di Zurigo), riesca ad imporsi in modo stabile. 3. I VOLGARI ROMANZI DELL'ISTRIA OCCIDENT ALE FINO AL 1500 La "prima venetizzazione" dell'Istria che F. Crevatin (1975, pp. 90 ss.) data grosso modo dal sec. XIV ai primi decenni del sec. XVI era stata preparata da alme-no due e forse anche tre secoli di conoscenza del veneziano. Fino all'anno Mille, come pensa il Crevatin, i "dialetti locali" erano padroni in casa propria. Poi venne il veneziano in due forme, in una varietä elevata, notata "V", e in una varietä bassa, notata V. Ad essi "si opponevano i dialetti locali (L, una varietä elevata che po-tremmo pensare guidata da una xoivi1) regionale79, ed I), senza che tale conflit-tualitä si risolvesse a favore del dialetto della Serenissima". (Crevatin 1975, p. 91). Accetto in linea di massima le sue conclusioni, anche se prive di prove concrete, ma non la terminologia: il veneziano e le due koine non erano dei dialetti ma delle lingue. Di.esse F.C. parla nella nota nr. 79: "L'esistenza di tale Jtoivi1) nell'Istria pre-veneziana mi sembra indubbia, nonostante ci manchino prove concrete della sua esistenza. A livello teorico si puö pensare ad una koine settentrionale guidata da Ca-podistria (di irradiazione aquileiese) e ad una meridionale guidata da Pola, ipotesi questa che mi sembra preferibile all'idea di una koine unica; si tratta comunque di problemi per ora prematuri.", ib., p. 91. II decorso e la fine di questi conflitti lingui-stici sono ben noti. F.C. li descrive con il vocabolario coevo (in cui la diglossia inter-linguistica era chiamata bilinguismo): "Durante la "prima fase" il veneziano (V) si impose come 1'unica varietä di regi-stro elevato e degna di essere scritta: naturalmente non dobbiamo credere che tale privilegio indebolisse i dialetti locali, ma certamente esso (NB. il veneziano, n. d. A.) influi sulla ио i vi") regionale, mettendosi alia sua guida prima di so-stituirsi del tutto ad essa. E' opportuno ricordare che oltre al veneziano elevato, diffuso da magistrati e prelati, premeva, almeno sui dialetti delle zone costiere, un veneziano marinaro e mercantile, di registro piü basso, lingua "ufficiale" del mare Adriatico: la venezianizzazione era dunque verosimilmente differenziata. Graficamente possiamo cosi descrivere le due situazioni storiche: L V > V l v v----->. lj Per quanto il veneziano si diffondesse, i dialetti locali (lj) convivevano con esso nel bilinguismo: al primo erano proprie alcune funzioni ed ai secondi altre, con distinzioni reciproche abbastanza nette. Naturalmente e verosimile che l'influenza veneziana si facesse sempre di piü sentire sui parlari locali, ma la loro indipendenza era netta", Crevatin, 1975, p. 91. Simili congetture verosimili anche se non provate si trovano in piü luoghi dei saggi dello stesso autore apparsi nel LRL, III (fi non dice perö nulla sulla koine di Capodistria). Cfr.: "La debolezza del governo marchionale (del marchese di Carinzia, n. d. A.) favori il formarsi di molte signorie laiche ed ecclesiastiche in tutta I'Istria occi-dentale e centrale: queste a loro volta fornirono, con il disgregarsi della societä feudale, i presupposti della formazione dei Comuni. Se in questo processo I'Istria settentrionale appare quanto mai frammentata, I'Istria meridionale sembra avere in Pola il suo centro guida: cittä importante, ben munita e circon-data da un vasto agro produttivo, essa si costitui nel XIII sec. come uno dei centri principali della regione... Giova rilevare che I'Istria nel suo insieme non aveva un proprio centro guida in grado di irradiare modelli linguistici. II nord dipendeva — senza soluzione di continuity, visto che anche Muggia e Trieste era-no linguisticamente friulane — dal Friuli; sarebbe naturale ammettere che Pola (che ha certo un passato linguistico istrioto) abbia guidato una parte almeno della storia linguistica dell'Istria meridionale, ma i particolari ci sfuggono. Co-munque sia, la frammentazione della quale danno prova i dialetti istrioti so-pravvissuti ci insegna che la supposta funzione di Pola e stata comunque resa meno efficace dall'interferenza sociolinguistica del veneziano" (Crevatin 1989b, pp. 551—552). Ci stupisce perö un'affermazione categorica in Crevatin 1989b, p. 558: "L'Istria e area da molti secoli frammentata: anche gli stessi dialetti istr., pur nella relativa unitä di fondo, mostrano al loro interno sensibili divergenze (ad es. nel vo-calismo). Nessun dialetto encorico e riuscito ad imporsi mai come dialetto guida, funzione toccata invece al veneziano". Esporrö ora la propria visione dei fatti avvenuti nell'Istria meridionale. Lascio in disparte l'Isstria nordoccidentale e costiera centrale (Parenzo inclusa), frammenta-ta anche per il fatto di un numero assai alto di vescovati (delle cinque cittä piü im-portanti: Capodistria, Pirano, Umago, Cittanova e Parenzo soltanto Pirano ne era priva). Nel Sud invece vi era solo un vescovato, quello di Pola. Quello di Pedena (croato Pićan, che conserverebbe, sebbene palatalizzata, la sorda intervocalica del latino PETINA (ma vedi Crevatin 1989b, p. 559) si trovava in una zona slavizzata e non e rilevante per il presente saggio. La diglossia intralinguistica (cioe entro una stessa lingua) fra il latino scritto e i vari latini parlati cessö di esistere quando il latino non fu piü la lingua materna di nessuno. Lascio in disparte il modo in cui ciö era avvenuto (v. ora la nuova teoria sull' "invenzione" del latino medievale, esposta in Wright 1982 e discussa anche da coloro che non l'accettano o che la vorrebbero modificare in parte, cfr. Wright 1991, Jaring 1991); per quanto riguarda la tendenza di datare piü tardi del solilo l'emergenza dei vari romanzi, sono completamente d'accordo con i convenuti al simposio del 1991 e contrario a congetture glottocronologiche di Guiter 1989. Ci fu una fase definita da G. Devoto "tanti volgari quante le parrocchie" (che ho commentato in Muljačić, 1989a, p. 12) e che ora trovo (poiche essa voleva riferir-si al 5—6 secolo) prematura se non vogliamo intendere questa definizione lapidaria come diglossia intralinguistica su cui v. T. Jaring, 1991, p. 21—22, che non crede che prima di Carlomagno e della sua riforma, o ancora meglio delle sue conseguen-ze, vi fossero esistite, nella Romania, denominazioni differenti dalle solite (Latina o Romana lingua): "In the seventh and eighth centuries, western Europe was a politically fragmented region with an overwhelming rural and local economy. People lived their lives in their villages without many contacts with the world outside. Probably there was considerable dialectal diversification. Thus, what existed was a standardized written language, used by a very small literate elite and associated with the enormously prestigious name of Latin, and in addition a large number of locally spoken language forms without any prestige at all. In my view, these forms may possibly have been named by the name of the village or district, when need arose, but more probably never received a name at all". Siccome l'italiano come lingua nel senso moderno del termine nasce appena verso la fine del Quattrocento e ai primi del Cinquecento (quando Leonardo da Vinci adoperö per primo I'aggettivo italiana come attributo di lingua) (cfr. Muljačić 1988b, p. 289) e il veneto come lingua appena qualche decennio prima (come i lin-guisti constatano "col senno di dopo") dobbiamo contare, intorno all'anno Mille, con una serie di volgari d'ltalia e con forse due volgari d'Istria che non sono dis-giunti dai volgari d'ltalia del tipo linguistico veneto (uso questa perifrasi per non dire lingua veneta che ancora non esiste) da una larga fascia di tipo linguistico friulano se e vero, come la maggioranza pensa (cfr. Zamboni 1988b passim), che non soltanto Caörle (cfr. Marcato 1990a) ma anche Grado (Marcato 1990b), Marano Lagunare (Marcato 1990d) e il "Territorio" dove oggi si parla il bisiacco erano fondamental-mente di tipo linguistico veneto. Sui moltissimi Greci antichi e bizantini nella zona (a cui si deve anche la costruzione della nuova cittä Justinopolis, riunitasi poi con Capris "Capodistria") v. Zamboni 1988c. Possiamo postularvi in un primo tempo, fra l'altro, i volgari: Veneziano, Gra-dese, Aquileiese, Capodistriano, Polesano (e forse anche altri) con i rispettivi dialetti, dunque altrettante lingue comuni di zone assai ristrette in cui la rispettiva LE (sol-tanto parlata e poi, in qualche caso, anche scritta) serviva come mezzo di comunica-zione anche per parlanti di un "suo" dialetto. In questa fase vi si oppongono lingue e dialetti; non vi sono dei "dialetti". Quando una lingua penetra nel territorio di un'altra lingua e quando una gran parte degli atti linguistici quotidiani dei cittadini la cui LE si moströ piü debole vengono da essi perpetuati male o meno male in una lingua abbastanza simile ma "straniera", assistiamo alla nascita di altrettante mac-rodiglossie. Una di queste fa al caso nostro: lingua: Veneziano /V "dialetto": Polesano^^^^^ dialetti: Rovignese Dignanese ecc. Forse l'idioma di Capodistria aveva creato intorno a se un analogo "campo di forza", dunque una seconda lingua volgare romanza d'Istria. Benche fosse stata secondo ogni probability amata dalla classe dirigente locale (che in essa vedeva — come del resto l'aristocrazia di Ragusa/Dubrovnik nel ragu-seo — un segno pregiato delle proprie aspirazioni indipendentistiche) la LE polesana, a quanto sembra, perse, non molto dopo gli eventi del 1331, la funzione di lingua guida che aveva. Non bisogna cercarvi soltanto un'azione intenzionale della Serenis-sima; anche eventi poco propizi locali e internazionali, di cui alia nota nr. 1, vi av-ranno contribuito e non pocö. Non piü primus inter impares ma unus inter pares il polesano si estinse verso la fine dell'Ottocento. Ma la resistenza di questi al veneziano > veneto era diventata caotica molto prima. Zamboni 1989, p. 256, parla di "non-linear evolution with drastic internal simplification", Tekavčić, 1982, p. 288, di "fenomeni dovuti alia coesistenza di idiomi affini ma di prestigio diverso: interfe-renze di vari tipi, ipercorrettismi ecc.", Ursini 1989, p. 541, vi trova, seguendo A. Zamboni, "tendenza a sviluppi abnormi e radicali favorita dall'azione di superstrati egemoni" e Crevatin, 1989b, p. 561, pure seguendo Zamboni, insiste sul carattere anfizonale di tutta l'lstria e non solo della zona dove si parlano gli idiomi istrioti per cui questa anfizona "priva di modelli linguistici al proprio interno, viene spinta a continui rifacimenti nei confronti dei modelli linguistici dominanti, rispetto ai quali di volta in volta si adegua o si stacca ipercaratterizzandosi". La venetizzazione riguarda soprattutto il lessico (cfr. Tekavčić, 1990, p. 214) che conterrebbe una quantitä enorme di lessemi imprestati ("...si e cercato nel passato di "epurare" il lessico...di tutto ciö che era veneto...senza rendersi conto che in tal modo piü di tre quarti del patrimonio lessicale autoctono verrebbero eliminati") e il consonantismo, meno il vocalismo e la morfosintassi (Tekavčić, 1982, pp. 277 ss.) ma non bisogna dimenticare che certe specificitä, per es. la desinenza -i nella Ia pers. sg. del presente e di certi altri tempi e certi dittonghi, esistono pure in idiomi veneti di terraferma. 4. CONCLUSIONE L'istrioto non fu parte ne del dalmatico3 (non si e potu to provare che l'isoglossa fino a cui le sorde intervocaliche rimangono conservate passi molto ad occidente della linea che congiunge TARSATICA (croato Trsat) e LONGATICUM (slov. Logatec)4 ne del friulano ne del veneziano > veneto (in quest'ultimo caso la sua posizione cambia dopo la "prima venetizzazione"; si e visto che anche prima di tale evento esso era diventato "dialetto" del veneziano che era in procinto di "crea-re" il veneto). La mia tesi non combacia perö con quella notissima di M. Deanović: lui si sforzava di identificarvi delle differenze esclusive o quasi-esclusive nella forma e nella sostanza mentre io insisto su funzioni che si addicono soltanto a lingue A e a lingue M (o "dialetti"). 5. COMPITI FUTURI Sebbene l'istrioto medievale (il polesano) non sia mai stato in rapporti macrodi-glottici con alcun volgare della Dalmazia (o del Friuli) elementi lessicali e altri di questi due tipi linguistici dovrebbero essere presenti nell'Istria occidentale (in ordine inverso di frequenza); bisogna saper utilizzare ingegnosamente i documenti scritti, tutti — almeno quelli notici finora — in latino o in veneto. Dato il ruolo che Venezia ebbe come centro d'irradiazione di bizantinismi (cfr. i riflessi di HEBDOMADA "settimana" nei documenti di Cittanova (Novigrad) e nel veglioto) l'attenzione dov-rebbe esser rivolta in primo luogo a elementi genuini latini e fra questi a toponimi, oronimi, idronimi ecc. nonche a lessemi non propri (sostantivi, aggettivi, verbi) ca-ratteristici per una o per ambedue le piccole lingue istroromanze specie se rari nel Veneto e nell'Emilia. Accetto il parere di G.B. Pellegrini, 1985, che entro la Romä- 3 Se con M. Iliescu (1989, pp. 56—57) usiamo il nome illiroromanzo (franc, illyro-roman) come termine sopraordinato al dalmatico e all'istroromanzo, dobbiamo tener presente che tale sostantivo (e ag-gettivo) comodo indica soltanto un sostrato comune ma non una lingua reale. A proposito del termine istroromanzo che per quasi tutti gli autori e sinonimico con istrioto direi che dovrebbe essere sopraordinato ai due volgari d'Istria: il capodistriano e il polesano (soltanto quest'ultimo puö, secondo la mia opinione, esser chiamato istrioto dopo la sua dialettalizzazione vera e propria, resa possibile dalla venetizzazione di Pola). 4 I noti casi CAPRIS > Koper, »CARSICULA > Kršikla ecc., non rifiutati da Crevatin, 1989b, p. 559, provano solo un leggero ritardo dell'attestarsi della sonorizzazione in Istria. nia continua e difficile operare tagli netti e identificare frontiere rigide ["non vi e nemmeno una barriera tra il tipo gallo-romanzo e quello cisalpino gallo-itahco rap-presentato dal piemontese, specie nella sua fase antica e arcaica o rustica (anche se il piemontese viene di norma considerato un dialetto italiano)... Ma anche i confini tra dominio spagnolo e portoghese non presentano una autentica rottura tra le due va-rietä romanze dato che i dialetti leonesi, ad. e. — per non parlare del gallego — se-gnano spesso un graduale passaggio — con numerosi fenomeni non castigliani — al tipo linguistico lusitano" (p. 258)]. Pertanto alcuni riflessi palatalizzati di CA, GA nell'antico piranese (Crevatin 1989b, p. 559) non bastano per pregiudicare in senso "friulano" la prima fades di tale idioma. Studi toponomastici e lessicali sono so-prattutto carenti per il quadrilatero Umago — Parenzo — Albona — Abbazia e per l'agro polesano ad est di Pola. Per quanto mi consta nessuno ha messo in rilievo 1'esito sonoro della -s- latina di NESACTIUM nel croato Vizače ne si e chiesto perche da POLA(E) non abbiamo nel croato *Pil (sulla falsariga di ROMA(E) > Rim). Forse il glossario di F. Semi (in c. di stampa) ci permetterä di affrontare con piü si-curezza la geografia linguistica medievale della penisola istriana. Siccome e assai probabile che vi siano grecismi (nati in loco e ravennatismi), slavismi, tedeschismi e magiarismi finora non identificati, anche gli specialisti delle dialettologie rispettive dovrebbero occuparsene e aiutare cosi i romanisti. E chi piü ne sa piü ne chieda! OPERE CONSULTATE Arnaldi Girolamo — Pastore Stocchi Manlio (ed.) (1976—1987): Storia della cultu-ra veneta, I—X, Vicenza, Neri Pozza Edit ore. Banfi Emanuele (1991): Storia linguistica del Sud-Est europeo. Crisi della Romania balcanica tra alto e basso medioevo, Milano, Franco Angeli. Benincä Paola (1988): Piccola storia ragionata della dialettologia italiana, Padova, Unipress. Blasco Ferrer Eduardo (1987): L'istroromanzo, una lengua-puente? Analisi tipolo-gica e genetica della desinenza di lapersona dell'indicative presente, in: Holtus Günter — Kramer Johannes (ed.) (1987), pp. 101—113. Bruni Francesco (1984): L'italiano. Elementi di storia della lingua e della cul tura, Torino, UTET. Colussi Giorgio (1987): "Finem Italiae Musium flumen tradidere" (Pio II, Cosmo-graphia, Cap. XVIII): Per la storia del confine linguistico tra Italia e Slavia, in: Holtus Günter — Kramer Johannes (ed.) (1987), pp. 505—508. Cortelazzo Manlio (1976): La cul tura mercantile e marinaresca, in: Arnaldi Girolamo — Pastore Stocchi Manlio (ed.), op. cit., vol. I, Dalle origini al Trecento, pp. 671—691. Cortelazzo Manlio (ed.) (1979 ss.): Guida ai dialetti veneti, vol. I ss., Padova, CLEUP. Crevatin Franco (1975): Per una storia delle venetizzazione linguistica dell '1stria. Prospettive metodologiche per una sociolinguistica diacronica, "Studi mediola-tini e volgari", XXIII, pp. 59—100. Crevatin Franco (1982): I dialetti veneti dell'Istria, in: Cortelazzo Manlio (ed.), vol. II, pp. 39—50. Crevatin Franco (1989a): Istroromanzo. Storia linguistica esterna, in: LRL, III, pp. 549—554. Crevatin Franco (1989b): Stratigrafia linguistica dell'Istria, in: LRL, III, pp. 555—562. Crevatin Franco (in c. di stampa): Storia linguistica dell'Istria in eta preromana e romana, in: Temporini Hildegard — Haase Wolfgang (ed.), Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II: Principat, vol. 29: 3 Sprache und Literatur, Berlin-New York, Walter de Gruyter. Doria Mario (1989a): Dalmatico. Storia linguistica interna, in: LRL, III, pp. 522—530. Doria Mario (1989b): Dalmatico. Storia linguistica esterna, in: LRL, III, pp. 530—536. DT = Dizionario di toponomastica ecc., v. Gasca Queirazza Giuliano et alii, (1990). Frau Giovanni (1984): Friuli, Pisa, Pacini Editore. Gasca Queirazza Giuliano — Marcato Carla — Pellegrini Giovan Battista — Pe-tracco Sicardi Giulia — Rossebastiano Alda (ed.) (1990): Dizionario di toponomastica. Storia e significato dei nomi geografici italiani, Torino, UTET. Guiter Henri (1989), Confrontations lexicales, "Revue de Linguistique Romane", 53, Nos 211—212, pp. 269—282. Holtus Günter (1989): Bündner romanisch. Externe Sprachgeschichte, in: LRL, III, pp. 854—871. Holtus Günter — Kramer Johannes (ed.) (1987): Romania et Slavia Adriatica. Festschrift für Žarko Muljačić, Hamburg, Helmut Buske Verlag. Holtus Günter — Metzeltin Michael — Schmitt Christian (ed.) (1988): Lexikon der Romanistischen Linguistik (LRL), Band/Volume IV. Italienisch, Korsisch, Sardisch Italiano, Corso, Sardo, Tübingen, Max Niemeyer Verlag (= LRL, IV) Holtus Günter — Metzeltin Michael — Schmitt Christian (ed.) (1989): Lexikon der Romanistischen Linguistik (LRL), Band /Volume III, Die einzelnen romanischen Sprachen und Sprachgebiete von der Renaissance bis zur Gegenwart. Rumänisch, Dalmatisch/Istroromänisch, Friaulisch, Ladinisch, Bündnerroma-nisch Les differentes langues romanes et leurs regions d'implantation de la Renaissance ä nos jours. Le roumain, Dalmatico /Istroromanzo, Friulano, Ladi-no, Le romanche, Tübingen. Max Niemeyer Verlag (= LRL, III). Iliescu Maria (1989): La classification des langues romanes, in: Kremer Dieter (ed.), Actes du XVIIIe Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes. Universite de Treves (Trier), 1986, Tome VII, pp. 47—63. Ineichen Gustav (1987): Bemerkungen zur Stellung des Istriotischen, in: Holtus Günter — Kramer Johannes (ed.) (1987), pp. 115—125. Janson Tore (1991): Language change and metalinguistic change: Latin to Romance and other cases, in: Wright Roger (ed.) (1991), pp. 19—28. Kloss Heinz (1978): Die Entwicklung neuer germanischer Kultursprachen seit 1800, Düsseldorf, Schwann. Kloss Heinz, (1987): Abstandsprache und Ausbausprache, in: Ammon Ulrich — Dittmar Norbert — Mattheier Klaus J. (ed.), Sociolinguistics: an international handbook of the science of language and society. Soziolinguistik: ein internationales Handbuch zur Wissenschaft von Sprache und Gesellschaft vol. I, pp. 303—308. Kramer Johannes (1987): Was sind italienische Mundarten? Bemerkungen zur Klassifikation des "Istromanischen", in: Holtus Günter — Kramer Johannes (ed.) (1987), pp. 91—100. Kramer Johannes (1989): Klassische Sprache und Substandard in der Geschichte des Griechischen, in: Holtus Günter — Radtke Edgar (ed.), Sprachlicher Substandard II. Standard und Substandard in der Sprachgeschichte und in der Grammatik, Tübingen, Niemeyer, pp. 55—82. LRL, III, LRL, IV - Holtus Günter et alii (ed.) (1989), (1988). Marcato Carla (1990a): Cäorle, in: DT, pp. 133—134. Marcato Carla (1990b): Grado: in: DT, p. 313. Marcato Carla (1990c): Italia, in: DT, p. 334. Marcato Carla (1990d): Marano Lagunare, in: DT, p. 375. Montes Giraldo Jose Joaquin (1984): Para una teoria dialectal del espanol, in: Ho-menaje a Luis Flörez, Bogota, Publicaciones del Instituto Caro y Cuervo, pp. 72—89. Muljačić Žarko (1982): II termine lingue distanziate apparentemente dialettalizzate e la sua rilevanza per la sociolinguistica romanza, "Studia Romanica et Anglica Zagrabiensia", XXVI (1—2), 1981, pp. 85—101. Muljačić Žarko (1986): L'enseignement de Heinz Kloss (modifications, implications, perspectives), "Langages", 21e annee, 83, pp. 53—63. Muljačič Žarko (1987): Pour un modele relativiste, "Langage et Societe", 41, p. 93. Muljačić Žarko (1988a): Emergence et genese des langues romanes, in: Kremer Dieter (ed.), Actes du XVIIIe Congres International de Linguistique et de Philologie Romanes. Universite de Trier (Treves), 1986, Tome V. Linguistique pragma-tique et Linguistique sociolinguistique, pp 186—191. Discussion, pp. 192—193. Muljačič Žarko (1988b): Norma e standard, in: LRL, IV, pp. 286—305. Muljačič Žarko (1989a): Hanno i singoli diasistemi romanzi "emanato" le "loro" lingue standard (come di solito si legge) o hanno invece le lingue standard romanze determinate in larga misura a posteriori i "loro" dialetti?, in: Foresti Fa-bio et alii (ed.), L'italiano tra le lingue romanze. Atti delXX Congresso Inter-nazionale di Studi, Bologna, 25—27settembre 1986, Roma, Bulzoni, pp. 9—25 (Pubblicazioni della Societä di Linguistica Italiana, 27). Muljačič Žarko (1989b): Corsica, in: Holtus Günter et alii (ed.), La dialettologia italiana oggi. Studi offerti a Manlio Cortelazzo, Tübingen, G. Narr, pp. 287—312 (Tübinger Beiträge zur Linguistik, 335). Muljačić Žarko (1989c): Le "paradoxe elaborationnel" et les deux especes de dialec-tes dans I'etude de la constitution des langues romanes, "Lletres asturianes. Boletin Oficial de l'Academia de la Llingua Asturiana", 31, pp. 43—56. Muljačić Žarko (1989d): La formazione dell'italiano come lingua, ib., 33, pp. 7—21. Muljačić Žarko (1989e): The Emergence of the Florentine > Italian language, in Walsh Thomas J. (ed.), Synchronic and Diachronic Approaches to Linguistic Variation and Change. Georgetown University Round Table in Languages and Linguistics 1988 (GURT '88), Washington, D.C., Georgetown University Press, pp. 221—226. Muljačić Žarko (1989f): Über den Begriff Dachsprache, in: Ammon Ulrich (ed.), Status and Function of Languages and Language Varieties, Berlin-New York, Walter de Gruyter, pp. 256—277. Muljacić Žarko (1990a): II caso italiano vs altri casi europei. Prolegomeni alla stan-dardologia storica comparata, in: Banji Emanuele — Cordin Patrizia (ed.), Storia dell'italiano e forme dell'italianizzazione. Atti dell XXIII Congresso in-ternazionale di studi, Trento-Rovereto, 18—20 maggio 1989, Roma, Bulzoni, pp. 9—20 (Pubblicazioni della Societä di Linguistica Italiana, 28). Muljačić Žarko (1990b): Sul dalmatico meridionale (o labeatico), in: Giovanni Mar-cello de (ed.), Scritti offerti a Ettore Paratore ottuagenario, "Abruzzo. Rivista dell'Istituto di studi abruzzesi", anni XXIII—XXVIII, gennaio 1985 — dicem-bre 1990, pp. 369—388. Muljačić Žarko (1990c): Ausbau-Universalien und Quasi-Universalien, "Zeitschrift für Dialektologie und Linguistik", 57, 2, pp. 167—173. Muljačić Žarko (1990d): (rec.) J.J. Montes Giraldo, Dialectologfa general e hispa-noamericana..., Bogota 1987, "Zeitschrift für Dialektologie und Linguistik", 57, 3, pp. 364—365. Muljačić Žarko (1991): Standardization in Romance, in: Posner Rebecca — Green John N. (ed.), Trends in Romance Linguistics and Philology. Vol 5. Bilingua-lism and Linguistic Conflict in Romance, Berlin — New York, Walter de Gruyter — Mouton, (sta per uscire). Muljačić Žarko (in corso di stampa, a): Per un approccio relativistico al rapporto: lingua nazionale — dialetto, m Atti del XVIII Convegno di studi dialettali italiani "Fra dialetto e lingua nazionale: Realta e prospettive", Lugano, 11—15 ottobre 1988, Pisa, Pacini Editore. Muljačić Žarko (in corso di stampa, b): Wieviele dalmato-romanische Sprachen gab es im Mittelalter?, in: Birken - Silverman Gabriele - Rössler Gerda - Kotschi Thomas (ed.), Festschrift für Rupprecht Rohr zum 70. Geburtstag "Paradigmenwechsel in der Romanistik? Beiträge zur sprachlichen, literarischen und kulturellen Vielfalt in den Philologien", Bern, Francke Verlag. Muljačić Žarko (in corso di stampa, c): II dalmatico, in: LRL, II. Muljačić Žarko (in corso di stampa, d): Vokalsysteme in Kontakt. Was verdankt der vegliotische Vokalismus der slawo-romanischen Symbiose?, in: Ivir Vladimir — Kalogjera Damir (ed.), Languages in Contact and Contrast. Essays in Contact Linguistics, Berlin-New York, Mouton de Gruyter, 1991, pp. 316—327. (Trends in Linguistics. Studies and Monographs 54. Editor Werner Winter). Muljačić Žarko (in corso di stampa, e): II passaggio u > y nel veglioto nascente: presupposti e conseguenze, in: Folena Gianfranco — Cortelazzo Manlio (ed.), Miscellanea in memoriam Mirko Deanović, Pisa, Giardini Editore. Muljačić Žarko (in corso di stampa, f): Sul ruolo delle koine nell'elaborazione linguistica, in Sanga Glauco (ed.), Atti del Convegno Internazionale "Koine in Italia dalle origini al Cinquecento", Milano-Pavia, 25—26settembre 1987, Bergamo, Pierluigi Lubrina Editore. Pellegrini Giovan Battista (1985): Appunti sulla "Romania continua". Lapalataliz-zazione di CA, in: Ambrosini Riccardo (ed.), Tra linguistica storica e linguistica generale. Scritti in onore di Tristano Bolelli, Pisa, Pacini, pp. 257—273. Pellegrini Giovan Battista (1990): Breve storia linguistica di Venezia e del Veneto, in: Istituto Veneto di scienze, lettere ed arti, Adunanza solenne di chiusura del 152° anno accademico. Palazzo ducale, 10 giugno 1990, Venezia, pp. 20—36. Pellegrini Giovan Battista (1991): La genesi del retoromanzo (o ladino), in Beihefte zur Zeitschrift für Romanische Philologie, Band 238, Tübingen, Max Niemeyer Verlag. Pellegrini Giambattista — Bosio Luciano — Nardo Dante (1976): II Veneto prero-mano e romano, in: Arnaldi G. — Pastore Stocchi M. (ed.), op cit., vol. I, Dalle origini al Trecento, pp. 29—101. Pellegrini Giambattista — Stussi Alfredo (1976): Dialetti veneti nel Medioevo, in: Arnaldi G. — Pastore Stocchi M. (ed.), op. cit., vol. I. Dalle origini al Trecento, pp. 424—452. Rojnić Matko (1960): Istra. Historija, in: Enciklopedija Jugoslavije, IV, Zagreb, Leksikografski zavod, pp. 388—397. Sanga Glauco (1985): La convergenza linguistica, "Rivista italiana di dialettologia", 9, pp. 7—41. Semi Francesco (1988): II dialetto veneto dall'VIII al XXsecolo. Cento testi storici, Padova, Liviana Editrice. Semi Francesco (in corso di stampa): Glossario del latino medievale istriano. Sgrilli Paola (1989): L'espansione del toscano nel Trecento, in: Gensini Sergio (a cu-ra e con Introduzione), La Toscana nel secolo XIV. Caratteri di una civiltä regionale, Pisa, Pacini Editore, pp. 425—464. (Centro di studi sulla civiltä del tardo medioevo, San Miniato. Collana di Studi e ricerche). Sgrilli Paola (in preparazione): II Medioevo, Bologna, II Mulino (nella serie: Bruni Francesco, a cura di, Storia della lingua italiana, vol. T). Soubielle Guy (1982): Essai sur la langue piemontaise, sa genese et leur place dans l'enseignement, Dissertation, Salzburg. Stussi Alfredo (a cura di) (1965): Testi veneziani del Duecento e dei primi del Trecento, Pisa, Nistri Lischi. Stussi Alfredo (1980): Antichi testi dialettali veneti, in: Cortelazzo Manlio (ed.), vol. II, pp. 85—100. Stussi Alfredo (in corso di stampa): Veneto, in: LRL, II. Tekavčić Pavao (1976): Sul vocalismo neolatino autoctono nelle coste orientali dell'Adriatico, "Bollettino dell'Atlante Linguistico Mediterraneo", 13—15. Studi offerti a Carlo Battisti e Gerhard Rohlfs, Firenze, Leo S. Olschki, 1976, pp. 57—92. Tekavčić Pavao (1979): IIposto dell'istroromanzo nella Romania Circumadriatica, "Studia Romanica et Anglica Zagrabiensia", XXIV, 1—2, pp. 21—46. Tekavčić Pavao (1982a): L'importanza e l'interesse degli studi istroromanzi per la linguistica neolatina e generale, "Revue de Linguistique Romane", 46, Nos 183—184, pp. 271—298. Tekavčić Pavao (1982b): Motovun i Flaveyco (svjedočanstva silaznih diftonga u toponimima o rasprostranjenosti autohtonih romanskih govora na istočnoj obali Jadrana), "Onomastica Jugoslavica", 9, pp. 129—135. Tekavčić Pavao (1988): L'istroromanzo in una recente pubblicazione linguistica, "Linguistica", XXVIII, pp. 111—124. Tekavčić Pavao (1990): (rec.) H. Siller-Runggaldier, Grödnerische Wortbildung, Romanica Aenipontana XV, Innsbruck 1989, "Linguistica", XXX, pp. 211—217. Ursini Flavia (1988): Aree linguistiche IV. Varietä venete in Friuli — Venezia Giulia, in: LRL, IV, 538—550. Ursini Flavia (1989): Istroromanzo. Storia linguistica interna, in: LRL, III, pp. 537—548. Wright Roger (1982): Late Latin and Early Romance in Spain and Carolingian France, Liverpool, Cairns. Wright Roger (1991): Introduction: Latin and Romance, a thousand years of incertitude, in: Wright Roger (ed.), pp. 1—5. Wright Roger (ed.) (1991): Latin and the Romance Languages in the Early Middle Ages, London and New York, Routledge (Romance Linguistics Series). Zamboni Alberto (1988a): Aree linguistiche IV. Veneto, in: LRL, IV, pp. 517—538. Zamboni Alberto (1988b): Alle origini del neolatino nell'Italia nord-orientale: Ipo-tesi sul friulano, in: Cultura in Friuli. Omaggio a Giuseppe Marchetti della So-cietä Filologica Friulana, Udine, Societä Filologica Friulana, pp. 205—222. Zamboni Alberto (1988c): I grecismi nell'area alto-adriatica in epoca tardo-antica, in: La Venezia dall'antichitä all'alto medioevo, Roma, Istituto della Enciclope-dia Italiana, pp. 53—62. Zamboni Alberto (1989): Divergences and convergences among Neo-Latin systems in North Eastern Italy, "Folia Linguistica Historica. Acta Societatis Linguisti-cae Europaeae", Tomus VIII, 1—2, pp. 233—267. Sažetak ŠTO JE BIO ISTRIOTSKI U SREDNJEM VIJEKU? U ovom članku autor raspravlja o statusu najstarijeg istriotskog (naziva gapulski) do otprilike god. 1500 u svjetlu vlastitog modela, zvanog "relativistička lingvistika". Dok su neki lingvisti smatrali taj au-tohtoni romanski idiom jugozapadne Istre posebnim romanskim jezikom a drugi vidjeli u njemu dijalekt nekog drugog jezika (furlanskog, dalmatskog ili talijanskog), autor drži da binarna opozicija: jezik — dijalekt, karakteristična za svaku diglosiju, nije dovoljna za taj teritorij u to doba, jer se njom ne može analizirati ternarna situacija zvana makrodiglosija. Središnji član svake makrodiglosije, tzv. "dijalekt", istodobno je jezik i dijalekt: hijerarhijski je podredjen jeziku pod čijim se "krovom" nalazi a nadredjen je svojim dijalektima (usp. engl, nazive: High Language — Middle Language — Low Language ili, skraće-no: HL — ML — LL). Treba da vodimo računa ne samo o dijadama (jezik-dijalekt) nego i o trijadama (jezik — "dijalekt" — dijalekt). U jugozapadnoj Istri postojala su u srednjem vijeku najmanje tri sklopa odnosa (ostavljamo namjerno po strani ulogu latinskog jezika i romansko-slavenske odnose) koje poneš-to pojednostavljeno možemo ovako prikazati: 1. HL Pulski (kasnije nazvan istriotski) LL Rovinjski, Vodnjanski itd. 2. HL Venecijanski ML Pulski (kasnije nazvan istriotski) LL Rovinjski, Vodnjanski itd. Najkasnije od sredine 16. st. dalje imamo ovaj sklop: 3. HL Talijanski (regijonalna podvarijanta) ML Venetski (regijonalna varijanta) LL Rovinjski, Vodnjanski, Pulski, itd. (koji nemaju "vlastitog" elaboriranog jezika, tzv. Ausbausprache). Taj skup znanost je kasnije prozvala istriotskim. Mutatis mutandis čini se da je u sjeverozapadnoj Istri postojao koparski romanski jezik koji je mnogo ra-nije "dijalektaliziran" odnosno dijalektaliziran. Autor upotrebljava naziv istroromanski kao nadredjen za grupu dvaju staroromanskih jezika Istre. Termini venecijanski i venetski nisu sinonimni jer se prvi odnosi na "mali" volgare d'Italia grada Ve-necije i najbliže okolice (il veneziano) a drugi na njegovu ekspandiranu formu, tj. "veliki" volgare d'Italia\oy\ je "dijalektalizirao" i, kasnije, dijalektalizirao prvobitne 'autonomne' jezike Padove, Trevi-sa, Verona itd. (it venetoj da bi kasnije i sam bio "dijalektaliziran" sa strane firentinskog > talijanskog. U Istri su se upotrebljavale tzv. kolonijalne varijante venecijanskog odnosno venetskog. Prema toma, mišljenja po kojima bi istriotski u svojoj srednjovjekovnoj formi bio mletački.(veneci-janski odnosno venetski) dijalekt nemaju smisla za vrijeme dok je postojalo ML Pulski i o njima se može raspravljati istom na prijelazu iz drugog u treči sklop, tj. prije negoli se talijanski jezik u modemom smislu riječi počeo konstituirati. S gubitkom elaboracione komponente pulski se idiom prestao upotrebljavati kao komunikacijono sredstvo istarskih Romana kojima nije bio "materinski jezik", spao je na "rang" ostalih istriotskih govora i bio, kao i oni, duboko venecijaniziran, osobito u leksiku i u konsonantizmu. Talijanski dijalekt istriotski ne može bit dok god postoji, kao ML, venetski, koga je "stvorio" i koga "pokriva" elaborirani jezik zvan veneziano illustre. Gustav Ineichen Göttingen CDU 805.0-56:804-56 L'ITALIANO NEL PARAGONE CONTRASTIVO Quando si consideri 1'italiano messo a raffronto con altre lingue europee, si puö pensare dapprima al tedesco. Data del 1942 una caratterizzazione globale letteraria-mente dotta del dottor Santoli, allora professore nell'Universitä di Firenze. Un esa-me contrastivo della fräse nominale e delle relazioni di causalitä e dovuto a Gislim-berti (1989) che si rivolge essenzialmente a študenti e a traduttori d'italiano. A que-sto s'aggiunga Gislimberti (1988) per un esame contrastivo in sede di testualitä. Con Holtus-Pfister (1985) l'attenzione e richiamata a problemi particolari esaminati in base a un corpus di traduzioni di prose tedesche e italiane. Tali problemi, che passa-no per essere significativi, sono le proposizioni relative, l'espressione del passivo, le formazioni del diminutivo, la composizione nominale, gli avverbi di gradazione e la traduzione di certe parole chiave del tedesco. Un altro settore e quello dello spagnolo che inizia con la prolusione di Lausberg (1947), il quale si occupa dell'organizzazione della Romania tra est e ovest. A questo s'aggiungano, come-vedremo, i contributi di Gauger (1981) e di Elwert (1989). Un terzo settore e quello dei Balcani. Bisogna ricordare dapprima gli studi dello slavista tedesco Walter Breu che si occupa dei problemi dell'aspetto verbale tra ita-liano meridionale e italoalbänese (cfr. tra l'altro Breu di prossima publicazione). Un bell'esempio poi di caratterizzazione contrastiva sono gli appunti di Nevena Pissino-va (1984) che parte dal bulgaro e che tiene d'occhio, in termini dell'unione linguisti-ca balcanica, anche il rumeno. Nei confronti dello spagnolo l'Elwert (1989) si propone di esaminare "soltanto alcuni fenomeni della sintassi spagnola", fenomeni prescelti perche 1'italiano dimo-stra, sempre secondo Elwert, un'örganizzazione notevolmente diversa dallo spagnolo. E'interessante notare perö che questi fenomeni in fondo sono soltanto tre: — Contrutti elittici senza verbo. Ad esempio: eso ustedes y nadie mäs; los que nacieron para heroes; cuando la guerra, ecc. — Funzioni particolari dell'infinitivo. Ad esempio: a collar; una noche de no dormir; unos terrenos sin edificar; los toneles a medio construir; al iermi-nar el almuerzo; al destruir el rio las obras; de hablar usted nuestro idio-ma; a no ser que. — Uso di lo, articolo cosiddetto neutro. Come per tutti, quest'articolo e un fatto tipicamente spagnolo anche per Gauger (1981: 246). E' strano in questo contesto che l'Elwert non si riferisca alia perifrasi verbale, e cioe ai costrutti con verbi copulativi (nella terminologia di Gauger 1981: 246), dato che si tratta di un feriömeno molto caratteristico che sta per svilupparsi sempre di piü, specie nell'America latina. (E si veda ora anche Markič 1990.) .. E' strano inoltre che F Elwert rinunci a occuparsi della posizione del verbo nella frase assertiva, anche se ammette che le differenze in merito costituiscono "una delle proprietä piü salienti dello spagnolo nei confronti dell'italiano" (1989: 158). Ma anche Gauger (1981: 243) e generico nell'informazione, quando parla della "libertä ab-bastanza grande nell'ordine delle parole", insinuando che 1'uso spagnolo e il piü libero tra le lingue romanze. E' strano infine che i nostri autori non si riferiscano alla grammaticalizzazione dei pronomi clitici. Bisogna partire dalla legge indoeuropea cosiddetta di Wackernagel, secondo cui il clitico occupa la seconda posizione o, con altre parole, si appog-gia sul primo elemento della frase, e ciö indipendentemente dalla parte del discorso cui quest'elemento appartenga. Nel corso dello sviluppo romanzo il clitico finisce con 1'appoggiarsi sul verbo (Renzi 1987), con grammaticalizzazioni tuttavia individuali: lo spagnolo con la nota ridondanza pronominale (Rini 1990); il catalano con un ritmo diverso, che favorisce forme verbali complesse (Aguado-Lehmann 1989). In questo modo, con la grammaticalizzazione dei clitici si delinea una tendenza opposta nella struttura delle lingue romanze, una tendenza centripeta e una tendenza centrifuga rispettivamente. In termini di organizzazione areale si puö parlare di centro e di periferia. Dal punto di vista sistematico si impone la distinzione tra lingue con proprietä SV e lingue con proprietä VS. Prima di continuare il discorso, e importante tornare sulla caratterizzazione globale dei due autori nei confronti delle lingue in merito. II denominatore comune consiste o consisterebbe nella tendenza dello spagnolo all'abbreviazione e alla sem-plificazione dell'espressione. Per il Gauger (1981: 247), tra le lingue europee "la lingua piü semplice piü chiara e piü cartesiana" e lo spagnolo. "L'ideale per il locutore spagnolo e un modo dell'espressione poco ornato, diretto, popolaresco ("volksnah", p. 245), con poca differenza tra lo scritto e il parlato. Da questo punto di vista lo spagnolo come lingua romanza e anche europea e o sarebbe la sola lingua comunemente accessibile per i locutori della nostra cultura. Si verifica cosi una specie di questione della lingua. E'ovvio che l'accessibilitä non e un concetto descrittivo della linguistica, bensi quello di una valutazione relati-va. Quanto perö caratterizza l'italiano, sempre al dire dei due autori citati, e un te-nore altamente letterario, con grande raffinatezza nella periodizzazione, con una di-stanza altrettanto grande tra lo scritto e il parlato e, in concomitanza, con un'importanza notevole dei dialetti, e cioe con un'unitä della situazione linguistica molto inferiore a quella dello spagnolo (Gauger 1981: 164, 244). Ammesso che qui i giudizi siano molto personali, direi per conto mio che all'ovest dei Pirenei il mondo e parecchio diverso da quello del centro Europa o del Mediterraneo Orientale, o cioe che il genio linguistico e la mentalitä storicoculturale dello spagnolo ha un'impronta molto individuale e a se stante. Pretende il Lausberg (1947: 122) che "lo spagnolo non ha mai piü trovato modo di inserirsi per bene nella comunitä europea" ("hat nie mehr recht zur abendländischen Gemeinschaft gefunden"). Non dico poi dell'ideologia attribuita comunemente a Nebrija. In questo contesto, si potrebbero citare almeno due osservazioni di Criado de Val (1954: 231,203), che non sono senza importanza. Testualmente: "Lo espanol ha ido asi — los movimientos europeos, que por lo general fracasan al llegar a la Peninsula, como en el caso de la Reforma y de la Enciclopedia — formando una especie de isla entre lo oriental-africano y lo europeo y se ha apartado de los otros nücleos neolatinos, principalmente del frances. Con la colonization americana y el enorme desplazamiento que ocasionö, el mundo espanol ha consumado su largo proceso individualista". A questo s'aggiunga che "En la evolution y en el caräcter del espanol, el factor mäs aetivo no es el ejemplo literario de una minoria (como su-cede en el italiano), ni el habla particolar de la aristocracia, ni siquiera, como en el caso del frances, el buen sentido idiomätico de una burgesia culta, sino el habla popular, mäs o menos localizada en Castilla, y acatada sin apenas resistencia por los propios escritores y por la aristocracia cortesana". Ecco una cosmografia linguistica d'ordine essenzialmente storicoculturale. Ag-giungiamo ora alcune osservazioni di tipo sistematico, adottando le correlazioni tra SV e VS rispettivamente di Körner (-1987: 175). I punti sono sette: (1) Lingue senza pronome soggetto obbligatorio, e cioe lingue senza parole come il ted. man e il fr. on (o l'ingl. one o people) non possono essere lingue consistenti di tipo SVO. Con questo si fa riferimento all'unione linguistica centroeuropea — il francese, il tedesco e l'inglese — compreso perö anche 1'italiano settentrionale e — tendenzial-mente — 1'italiano comune. A questo tipo di lingue si oppongono quelle in cui la persona verbale e inerente alla verbalitä: le lingue romanze di tipo periferico con il prolungamento nel greco e nelle lingue slave, a cui s'aggiunga anche l'arabo. In un esame accurato del sistema dei pronomi soggetto in friulano, Laura Va-nelli (1984: 155, 160) ha stabilito tre fasi ben distinte nello sviluppo, fasi che si possono riscontrare con la grammaticalizzazione anche di altre lingue romanze. In par-ticolare: I fase: una sola serie tonica di pronomi soggetto, che sono forme libere e quindi non clitiche. Appartengono a questo sistema arcaico il fiorentino antico, il francese antico e le fasi arcaiche del franco-provenzale, dei dialetti italiani settentrionali e delle varietä ladine. II fase: due serie di pronomi soggetto, una tonica, l'altra atona, che si usano in distribuzione complementare o in variazione libera. L'uso ridondante con la presen-za simultanea del pronome tonico e di quello clitico non e ammesso. Nei confronti delle lingue citate — sempre secondo la Vanelli — questa II fase e una fase transito-ria, conservatasi perö nel romancio "con le appendici dolomitiche". III fase: due serie di pronomi soggetto, toniti e clitici, con i clitici presenti ob-bligatoriamente e i tonici presenti facoltativamente. La reduplicazione e ammessa. Citando sempre la Vanelli: la III fase e del fiorentino moderno — non dell'italiano comune —, del francese moderno, dei patois francoprovenzali, dei dialetti settentrionali e del friulano. Dal punto di vista cronologico bisogna osservare che una soglia importante si colloca attorno al 1500. (2) Una lingua che coi verbi intransitivi ammette alternativamente costrutti SV e VS tende a conservare la categoria verbale deH'aspetto, e ciö piü facilmente che non una lingua senza l'ordine VS. Ne risulta che l'ordine VS comporta un dinamismo molto forte in sede di fun-zionalitä del discorso. Nei confronti dello spagnolo bisogna ricordare con Bossong (1984: 96) che "lo spagnolo di tutti i tempi, dai primi documenti fino a oggi, accetta gli ordini SV e VS nella frase assertiva come varianti possibili senza distinzione di ri-lievo". Secondo lo stesso autore (1984: 98) "la tendenza genericamente romanza e anche europea da un ordine VS verso l'ordine SV ha avuto finora meno fortuna in spagnolo che non nel resto della Romania e addiritura meno che nel vicino porto-ghese". (3) Lingue con ridondanza dei pronomi oggetto ("Objektskonjugation"), e cioe lingue con l'oggetto marcato come nel caso ad esempio dell'acusativo preposizio-nale, ammettono lo scambio libero anche dei posti dell'oggetto e del soggetto ri-spettivamente. E'ovvio in questo contesto il riferimento all'italiano mi dice: a me mi dice. Si noti perö che Paccusativo preposizionale, che in spagnolo si estende maggiormente a partire dal secolo XVI (Lapesa 1981: 405), ha come correlativo 1'articolo partitivo. In francese, questo articolo si sviluppa a partire dallo stesso secolo XVI (Brunot-Bruneau 1949: 226). Esso si ritrova con una grammaticalizzazione meno stringente anche nell'italiano comune; e perö pöco conosciuto giä in Umbria e nelle Marche, praticamente sconosciuto piü a meridione (Rohlfs 1949: II, 141). (4) Lingue con il passivo non legato a una forma canonica, lingue in particolare cioe con un riflessivo passivante, non possono essere lingue consistenti di tipo SVO. Bisogna riferirsi qui ai costrutti con si, e piü particolarmente col si impersonate e col si passivante, come caratteristica delle lingue periferiche. (5) Lingue che ammettono costrutti col dativo agente, lingue cioe del tipo "mihi est", ammettono naturalmente anche l'ordine VS. Si pensi qui ai costrutti italiani del tipo mi piace: amo; non mi riesce di capire: non riesco a capire. (6) Lingue con negazione ridondante, ma che non distinguono tra la negazione ag-gettivale (ted. nicht piü V) non possono essere strettamente del tipo SV. A questa intuizione del Körner si aggiunga con Vennemann (1989: 26) che le lingue VS, cioe le lingue periferiche nei confronti delle lingue del centro, hanno con-servato la negazione in posizione predeterminante (ital. non dico: ted. ich sage nicht; e si notino le negazioni del tipo non-mica nell'italiano settentrionale). Questa serializzazione, che mantiene l'ordine originariamente indoeuropeo, non e confor-me con la costruzione postdeterminante delle lingue moderne (fr. je sais pas). (7) Lingue con forme verbali non personali che tendono a formare predieati indi-pendenti (come 1'infinito, il gerundio o il participio) ammettono anche l'ordine VS. In questo modo si stabilisce una scalaritä tra tendenze verbali e nominali nell'organizzazione della frase romanza. Detto questo, vien fatto di osservare che il paragone con le lingue balcaniche ci porta verso 1'Italia meridionale. Si citerä il "da costrutto", cioe la mancanza dell'infinito (Pissinova 1984:66), ma anche l'uso del perfetto semplice (passato re-moto) che e quello che esprime globalmente quanto e passato (praeteritum). I dialet-ti albanesi, secondo quanto segnala il Breu (prossimamente), hanno sviluppato un perfetto composto con funzione modale o presuntiva, paragonabile forse con il nar-rativo — in albanese, ma anche in macedonico e in bulgaro (preizkazno) — o cioe col modus relativus ("per sentito dire") del turco. Cosi si ripropone il famoso problema romanzo dell'opposizione tra due funzioni, quella del passato semplice — re-moto come l'aorista — e quella dell'imperfetto, che puö essere concepita slavistica-mente come opposizione aspettuale. Bisogna fare comunque una distinzione tra caratterizzazioni globali e proprietä particolari tipiche, con o senza implicazioni correlative. BIBLIOGRAFIA Aguado, Miguel; Lehmann, Christian (1989): Zur Grammatikalisierung der Klitika im Katalanischen. In: Wolfgang Raible (ed.): Romanistik, Sprachtypologie und Universalienforschung, Tübingen, Narr, pp. 151—161. Bossong, Georg (1974): Diachronie und Pragmatik der spanischen Wortstellung. In: Zs. rom. Phil. 100, pp. 92—111. Breu, Walter (1991): Das italoalbanische "Perfekt" in sprachvergleichendes Sicht. In: F. Altimari, G. Birken-Silverman, M. Camaj, R. Rohr (edd.): Atti del Congresso internazionale di Studi sulla lingua, la storia e la cultura degli Albanesi d'Italia (Mannheim 1987). Centro Editoriale e Libraio dell'Universitä della Calabria. Breu, Walter (prossimamente): Zur Frage des Verbalaspekts im Italienischen und Italoalbanischen. In: G. Birken-Sivermann; G. Rössler (edd.): Paradigmenwechsel in der Romanistik? Beiträge zur sprachlichen, literarischen und kulturellen Vielfalt in den Philologien. Mannheim. Festschrift für Rupprecht Rohr. Brunot, Ferdinand; Bruneau, Charles (1949): Precis de grammaire historique de la langue frangaise. Paris, Masson (1887). Criado de Val, M. (1954): Fisonomia del idioma espanol, sus caracteristicas compa-radas con las del frances, italiano, portugues, ingles y alemän. Madrid. Elwert, Theodor W. (1989): Ein Vergleich des Spanischen mit dem Italienischen, In: Id., Studien zu den romanischen Sprachen und Literaturen. Bd. 10: Vom Balkan bis Lissabon. Stuttgart, Steiner, pp. 158—167. Gauger, Hans-Martin (1981): Das Spanische — eine leichte Sprache. In: Wolfgang Pöckl (ed.), Europäische Mehrsprachigkeit. Festschrift zum 70. Geburtstag von Mario Wandruscka. Tübingen, Niemeyer, pp. 225—247. Gislimberti, Silvio (1988): Coesione testuale. Un'analisi contrastiva (tedesco-italiano) di commenti della stampa quotidiana. Wilhelmsfeld, Egert Verlag (Pro lingua, vol. 2) Glislimberti, Silvio (1989): Deutsch-Italienisch: Syntaktische und semantische Untersuchungen. Wilhelmsfeld, Egert Verlag (Pro lingua, vol 4). Holtus, Günter; Pfister, Max (1985): Strukturvergleich Deutsch-Italienisch. Behandlung repräsentativer Einzelprobleme aus den Bereichen Morphosyntax, Wortbildung und Lexikologie. In: Zs. rom. Phil. 101, pp. 52- Jernej, Josip (1972/73): Introduzione alio studio contrastivo dell'italiano e del serbocroato. In: Studia Romanica et Anglica Zagabriensia 33-34-35-36, pp. 573—578. — Progetto non ulteriormente sviluppato. Körner, Karl-Hermann (1987): Korrelative Sprachtypologie. Stuttgart, Steiner. Lapesa, Rafael (^ei): Historia de la lengua espanolä. Madrid, Gredos (Biblioteca Romänica Hispänica, Manuales, 45). Lausberg, Heinrich (1947): Vergleichende Charakteristik der italienischen und der spanischen Schriftsprache. In: Romanische Forschungen 60, pp. 106—122. Markič, Jasmina (1990): Sobre las perifrasis verbales en espanol. In: Linguistica 30, pp. 160—206. Passinova, Nevena (1984): Appunti per un approccio contrastivo tra l'italiano ed il bulgaro. In: Balcanica 4, pp. 56—69. Renzi, Lorenzo (1987): Essor, transformation et mort d'une loi: La loi de Wackernagel. In: Melanges offerts ä Morice Molho, vol. 3, pp. 291—302, Les Cahiers de Fontenay. Rini, Joel (1990): Dating the Grammaticalization of the Spanish Clitic Pronoun. In: Zs. rom. Phil. 106, pp. 354—370. Rohlfs, Gerhard (1949): Historische Grammatik der Italienischen Sprache und ihrer Mundarten. Bd. II: Formenlehre und Syntax. Bern, Francke. Santoli, Vitlorio (1942): Die Struktur der italienischen und der deutschen Sprache. In: Germanisch-Romanische Monatsschrift 30, pp. 106—117. Vanelli, Laura (1984): II sistema dei pronomi soggetto nelle parlate ladine. In: D. Messner: Das Romanische in den Ostalpen, Wien, pp. 147—160. Vennemann, Theo (1989): Language change as language improvement. In: Modelli esplicativi della diacronia linguistica. Atti del Convegno della Societä Italiana di Glottologia, testi raccolti a cura di Vincenzo Orioles, Pisa, Giardini, pp. 11—35. Povzetek ITALIJANŠČINA V LUČI KONTRASTIVNE ANALIZE Primerja se italijanščino s stičnimi jeziki, ki imajo kolikor toliko podobne strukturne značilnosti. Metoda opisa značilnosti dopušča celostne sodbe, pa celo sodbe o vrednosti posameznega jezika, tako npr. za španščino. Metoda dovoljuje, da se izbere opis lastnosti oziroma črt, ki jih je mogoče imeti za tipične, tako npr. na vzhodu od Jadranskega morja. Analiza temelji na konceptih soodnosnosti, se pravi, na sočasnem bivanju, ali odsotnosti, nekega jezikovnega pojava. Iz tega izhaja strogo razlikovanje med osrednjim delom (kar osrednjeevropska jezikovna skupnost gotovo je) in obrobjem. Prikazan je sovpliv besednega reda osebek-povedek oziroma povedek-osebek in sintaktične ureditve stavka. Arnulf Stefenelli Passau CDU 805.0-3 :807.1 DAL LESSICO LATINO AL LESSICO ITALIANO Con questo contributo in onore dello stimato collega Pavao Tekavčić tentere-mo un panorama sommario, ma su base sistematica, dei rapporti storici fra il lessico latino e il lessico italiano. Concentrandoci sulla prima tappa di qüesta storia lessica-le considereremo soprattutto alcuni aspetti trattati o accennati anche dal Festeggiato nel terzo volume ("Lessico") della sua magistrale Grammatica storica dell'italiano. Un problema metodologico fondamentale della storia lessicale e quello dell'oggettivitä e della rappresentivitä degli esempi scelti e analizzati. E ovvio che un'adeguata descrizione e caratteristica presuppone una base di materiale se non complessiva almeno di ampiezza rappresentativa. Tale postulato metodologico perö e difficile da realizzare, non solo a causa della molteplicitä quasi illimitata delle uni-tä lessicali, ma anche per la loro ristretta comparabilitä riguardo alla frequenza d'uso. Questo dilemma di principio spiega lo scarso numero di studi sistematici nel campo lessicale — piü tipico ancora per la storia dell'italiano1 che per altre lingue romanze come il romeno o il francese — e sembra influenzare anche la sistemazione tematica del volume consacrato al 'Lessico' nella Grammatica storica di P. Tekav-čić: Nel capitolo introduttivo l'autore dichiara: "L'enorme complessitä dei cambia-menti semantici e la nota «resistenza» della semantica alla strutturazione fanno si che in questa terza parte del manuale di grammatica storica italiana ci concentrere-mo sulla formazione delle parole e sui prestiti lessicali" (p. 12). Tuttavia nel capitolo ventesimo intitolato 'Elementi di lessicologia' (p. 167 ss.), dopo la descrizione detta-gliata della formazione delle parole e prima di un panorama dei prestiti, il Festeggiato da pure un'esposizione molto concisa e competente dei principali aspetti della storia lessicale interna, di cui ci occuperemo in seguito. Per quanto riguarda il postulato suddetto della base obiettiva e rappresentativa, pensiamo che una soluzione metodologica relativamente accettabile sia l'analisi sistematica di un corpus lessicale parziale stabilito sul criterio obiettivo della frequenza. In questo senso esamineremo nel saggio seguente la sorte storica dei mille lessemi latini piü frequenti (verbi, sostantivi, aggettivi), quali risultano dal Diction-naire frequentiel de la langue latine di L. Delatte (Liege 1981)2. 1 Sullo stato attuale soprattutto della lessicografia cf. M. Pfister, in La dialettologia italiana oggi, Studi offerti a M. Cortelazzo, ed. da G. Holtus, M. Metzeltin, M. Pfister, Tübingen 1989, p. 69—79. 2 Si veda anche, con una prospettiva panromanza, il nostro libro Das Schicksal des lateinischen Wortschatzes in den romanischen Sprachen (Passau 1991). [La relazione fra latino scritto e latino parlato] Riferendosi al lessico del latino classico scritto, il corpus prescelto non riflette certo la base vera e propria delle lingue neolatine, partenti dalle varietä parlate del cosiddetto latino volgare. Comunque, il confronto diacronico sistematico fra il nuc-leo dei lessemi classici e la situazione linguistica presupposta dagli idiomi romanzi poträ appunto darci un'idea relativamente adeguata delle convergenze o divergenze che si devono presupporre nei rapporti fra il latino scritto e quello parlato (di tarda epoca). I commenti dei linguisti sul carattere generale di quei rapporti sono assai ra-ri, ma ne troviamo uno proprio nel manuale del Tekavčić. Prima di illustrare il do-minio "assai importante ed interessante delle differenze fra latino classico e quello parlato", il Festeggiato premette la constatazione seguente: "Che la maggioranza dei vocaboli sia comune ad ambedue (cioe a tutti) i registri di latino, e cosa normale e nota; per 1'Italia basti citare PATER, MATER, FILIUS, CANIS, TERRA; DUL-CIS, SANUS, NOSTER (NOSTRU); ESSERE, HABERE, BIBERE, VIVERE; HODIE, HERI; ET, SI ecc." (p. 170). Questa caratteristica, riferita ovviamente al lessico fondamentale (si vedano gli esempi), vale certo per quel campo centrale e viene qui nettamente confermata dai risultati della nostra analisi sistematica: sui mille lessemi piü frequenti del latino classico due terzi circa hanno continuatori ereditari nel romanzo, il che ne presuppone l'esisienza anche nel latino parlato o volgare.3 Nella quasi metä dei casi perö questa esistenza orale sembra limitata — dal pun-to di vista diatopico e diacronico —, perche soltanto il 37 percento dei lessemi rispet-tivi sopravvive nella totalitä o nella maggioranza delle lingue neolatine.4 — E se te-niamo conto anche delle unitä lessicali meno frequenti oppure l'insieme del lessico, la quota di continuity romanza, e in linea di massima anche quella di convergenza fra latino scritto e latino parlato, sta diminuendo sensibilmente: il numero totale degli etimi latini delle lingue romanze, che ammonta estensivamente a circa 7 mila lessemi attestati, rappresenta solo una piccola minoranza, cioe tutt'al piü il 15 percento di tutti i lessemi latini attestati. Le differenze lessicali concrete fra il latino scritto e quello parlato o protoro-manzo si spiegano nella maggior parte dei casi per certe tendenze generali riassunte nel terzo volume della Storia, p. 170 s., in modo molto chiaro e convincente. — Si puö aggiungere che accanto a tali sinonimi preferiti dal linguaggio spontaneo esisto-no anche divergenze di carattere piü fondamentale, in forma di 'significati' scritti classici che nel latino volgare (almeno di tarda epoca) non avevano affatto una cor-rispondenza lessicale equivalente. Si tratta da un lato di nozioni espresse nel parlato prevalentemente in forma ana-litica o in maniera piü generale, ad esempio: 3 Fra i 500 lessemi piü frequenti, questa percentuale di continuity latino-romanza aumenta a 75, fra i 100 piü frequenti a 90. 4 Nell'italiano comunque, dialetti inclusi, sono piü del 50 percento. i valori di verbi tradizionali come CARERE, PATERE, ADIRE, che si rendevano dalle perifrasi analitiche piü espressive (e piü semplici) NON HABERE, APERTUM ESSE, IRE AD, le sfumature dei verbi classici di movimento INCEDERE, ABIRE, DISCEDERE, PROFICISCI, PERGERE, rese tutte dal verbo generale per "andare" (cioe IRE op-pure VADERE, AMBULARE)5, e precisate certo in parte dal contesto situativo della comunicaziöne orale. D'altra parte, un certo numero di lessemi classici di carattere astratto o molto specifico, nello sviluppo ereditärio verso il romanzo, potevano sparire quasi senza alcun sostituto, perche il loro significato aveva una scarsa importanza nel linguaggio spontaneo e non s'esprimeva quasi mai nelle varietä popolari del latino parlato. Fra gli esempi di questi concetti manifestamente 'poco popolari' troviamo non solo si-gnificati schiettamente intellettuali e letterari, ma anche parecchie nozioni come «natura» o «eterno» che a prima vista si direbbero correnti, ma che secondo la testimo-nianza delle lingue neolatine non avevano una continuitä ne lessicale ne onomasiolo-gica.6 — Quando perö piü tardi le giovani lingue romanze hanno creato un nuovo linguaggio colto e letterario, ebbero bisogno di colmare queste lacune lessicali e ri-correvano spesso al prestito proprio di tali voci latine abbandonate dalPevoluzione popolare. [La posizione dell'italiano nel processo di frammentazione romanza] L'individualitä del lessico italiano nel dissolversi dell'unitä relativa latina e il formarsi di diverse lingue neolatine e stata finora poco analizzata ed e meno cono-sciuta di quella della maggior parte delle lingue 'sorelle'. Mancando indagini empiri-che sistematiche delle realtä concrete, alcuni tentativi di caratterizzazione si basano soprattutto su certe condizioni generali che potevano determinare la differenziazio-ne regionale. II poco valore spettante a tali deduzioni, a cauša innanzi tutto della complessitä policausale del fenomeno, risulta per esempio dalla tesi del Gröber che, partendo dal solo principio astratto della cronologia di romanizzazione, giunge alia conclusione che in Italia la lingua protoromanza si sia sviluppata e staccata dal latino piü che altrove: "Die am weitesten entwickelte, dem Latein am fernsten gerückte Vulgärsprache lebte danach auf dem heimatlichen Boden Italiens fort, wo sie ihre Gesamtentwicklung durchlief" (in Archiv für lateinische Lexikographie und Grammatik 1, p. 210). In evidente contrasto con quest'ipotesi, uno sguardo oggettivo sulle realtä lin-guistiche porta piuttosto a pensare che l'italiano sia una lingua neolatina relativa-mente conservatrice e rimasta vicina al latino, il che si avvera e conferma infatti se 5 Si vedano le traduzioni rispettive dei lessemi non romanzi nelle Glosse. 6 E ovvio che proprio la sorte ereditaria dei lessemi latini nelle lingue romanze ci offre un criterio meto-dologico prezioso e relativamente sicuro per la determinazione della loro vitalitä orale. Per quanto riguarda il concetto di «eterno», alcune glosse illustrano che il popolo si accontentava in generale di espressioni approssimative e piü concepibili come «per molto tempo» o «per sempre». procediamo a un'analisi piü sistematica. Quest'analisi contrastiva della maggiore o minore conservativitä delle singole lingue romanze puö tuttavia considerare o il numero degli 'arcaismi' specifici di ogni regione o il numero complessivo di elementi tradizionali conservati in ciascuna di esse. In quanto agli arcaismi oppure relitti lessicali sopravvissuti solo in aree isolate, il Festeggiato sottolinea, con pieno diritto, che essi possono per principio caratteriz-zare ognuna delle lingue romanze: "[...] e un appassionante dominio della lessicolo-gia, in cui ogni idioma neolatino puö van tarsi di qualche cimelio importante per la linguistica romanza" (p. 173 s.). — Quale criterio decisivo per Pattribuzione di un carattere particolarmente conservatore poträ dunque servire solo la loro importanza quantitativa, e da questo punto di vista l'italiano occupa, assieme alia spiccata e nota arcaicitä del sardo, il primo posto. Del corpus dei mille lessemi latini piü frequenti della lingua classica, due dozzine sopravvivono esclusivamente in italiano o in dialetti italiani,7 e precisamente ADVENTUS > it. ant. avento, AMITTERE > ant. amettere, ANIMUS > animo (semidotto, cf. LEI), ATER > ant. adro, CONSPECTUS > cospetto, CONVIVI-UM > ant. combibbia, FIGERE > figgere, FLUCTUS >fiotto, IMPIUS > em-pio, NECESSITAS > ant. nečista, PONDUS > pondo, REDIRE > riedere, SQL-LICITUS > ant. solecido, TUMULUS > tombolo, inoltre, con spostamento se-mantico, CLASSIS > chiasso, STUDIUM > ant. stoggio "lusinga, moina, cerimo-nia", e, nei dialetti, ACCIPERE (mer.), CARERE (sic.), COGERE (mer.), DUX (ven.), LITUS (ven. > it.), PRAECEPS, SAPIENS (mer. > it.), TEGERE (lucch.).8 L'individualitä tutto sommato conservatrice dell'italiano nel mondo neolatino risalta in modo ancora piü evidente quando effettuiamo l'analisi contrastiva del numero complessivo di lessemi tradizionali conservati nelle singole lingue romanze. I risultati di un tale confronto sono certo da relativizzare di fronte alle divergenze in parte notevoli di ampiezza e di inizio della documentazione e non valgono veramen-te che per le lingue paragonabili sotto quest'aspetto. Con siffatte riserve risulta perö chiaramente che l'italiano conserva una parte molto piü grande di ogni altra lingua del patrimonio lessicale latino. Riferendoci al corpus menzionato dei mille lessemi latini piü frequenti, otteniamo soltanto nel dominio italiano una quota di continuity ereditaria superiore al 50 percento (doe 527 unitä, o senza i dialetti 447)9, e se ci li- 7 Per le parlate sarde il numero rispettivo e inferiore se ci limitiamo agli arcaismi esclusivi, ma leggermente superiore se, per ogni lingua, consideriamo anche le affinitä arcaiche con altre aree isolate. 8 Al di fuori del nostro corpus dei lessemi piü frequenti vi si aggiungono fra l'altro ACERVUS, CLEMENS, FURIA, FURIOSUS, GREMIUM, MENTUM, MUNDITIA, NEGLEGENS, NEGLEGEN-TIA, NIMBUS, PECORA e soprattutto la conservazione specificamente italiana e friulana di OM-NIS, sottolineata e discussa nella Grammatica storica di P. Tekavčić (II, p. 167 s., Ill, p. 173). Ćf. inoltre B. Migliorini, Storia delta lingua italiana, Firenze 51978, p. 20 ss., e M. Cortelazzo, in Lexikon der Romanistischen Linguistik, vol. IV, Tübingen 1988, p. 407. 9 Seguono l'occitanico, il francese e lo spagnolo. mitiamo al lessico rispettivo moderno delle singole lingue, giungiamo in ordine di conservativitä decrescente ai valori numerici seguenti:10 italiano portoghese occitanico catalano spagnolo sardo francese romeno 410 363 351 339 334 300 288 230 Tuttavia, e ovvio che il lessico italiano non si caratterizza solo per quel tratto generale di relativa conservativitä e vicinanza al latino, ma anche per una serie di inno-vazioni piü o meno tipiche dell'evoluzione regionale di questa varietä romanza. Sono in parte innovazioni semantiche come gli sviluppi di CAPERE "prendere" a "ca-pire", CAPTIVUS "prigioniero" a "cattivo", DOMINA "signora" a "donna", IUNGERE "congiungere" a "arrivare, pervenire", SENTIRE "percepire" a "udire", SALIRE "saltare" a "salire", in parte neologismi formali come per esempio i nuovi verbi italiani dimenticare (ODEMENTICARE) e scordare (<*EXCORDARE) di fronte al tipo di denominazione interromanzo *OBLITARE (cf. P. Tekavčič, Grammatica storica, §1164, G. Rohlfs, Romanische Sprachgeographie, München 1971, §53), o infine influssi stranieri specifici (ad es. longobardi, come schiena). — Queste innovazioni specificamente protoitaliane perö — benche non siano ancora state riunite e studiate in modo piü sistematico — risultano certo quantitativamente meno importanti di quelle tipiche ad esempio del protofrancese o del protospagno-lo, come si puö concludere dalle quote rispettive di conservativitä sopraindicate. E tale caratteristica della storia individuale dell'italiano viene corroborata inoltre dal fatto che nel quadro del nostro corpus dei mille lessemi latini piü frequenti non esi-ste un solo esempio che manchi unicamente nell'area italiana.11 [I latinismi ripresi dal superstrato culturale] "Si puö dire senza esagerare che il latino e presente negli idiomi romanzi, sin dal primissimo inizio della loro vita autonoma, in due filpni, o strati: quello autoctono e popolare, e l'altro, dovuto ai contatti tra il latino scritto, medievale, e le giovani lingue neolatine. [...] Da quando esistono, gli idiomi neolatini occidentali attingono al latino — e tramite il latino, al greco — ogniqualvolta hanno bisogno di un nuovo termine, religioso, filosofico, artistico, scientifico ecc." (Tekavčič, Grammatica storica, III, p. 174).12 — Esaminando gli esempi concreti di questi prestiti dotti, osser-viamo che tramite il latino medievale si riprendono anche una serie di voci del lessico tradizionale classico e che oltre ai nuovi termini specifici si tratta pure di lessemi di 10 Anche W. Mariczak, su base dell'analisi comparative di un testo biblico, giunge al risultato che "quand on tient compte de la totalite des faits, c'est-ä-dire des textes, il est indubitable que c'est l'italien qui est la langue la plus archai'que" (in Actes du XVIf Congres International de Linguistique et Philologie Romanes, Aix-en-Provence 1985, II, p. 111—130), e M. Cortelazzo, I. cit., parla di una "ereditä massiccia [...] che rende l'italiano molto piü vicino alla matrice lätina delle altre lingue romanze" (p. 401). 11 Mentre per esempio il francese ignora continuatori di DARE, INCENDERE, MENS, SOL, lo spagnolo di ARGENTUM, CANIS, NEPOS, VELLE e il romeno si caratterizza per un numero partico-larmente alto di tali Iacune specifiche (cf. ad es. C. Th. Gossen, in Vox Romanica 41, 1982, p. 13—45). 12 Cf. fra I'altro anche C. Tagliavini, Le origini delte lingue neolatine, Bologna ®1972, §61 'II superstrato culturale latino'. carattere piü generale come i giä menzionati NATURA o AETERNUS "eterno" (mutuati da quasi tutte le lingue romanze, ad es. dall'italiano fin dal Duecento). Sono dunque in gran parte parole che il latino parlato (almeno di tarda epoca) aveva abbandonato come piü o meno dispensabili (si veda sopra), ma che per le nuo-ve esigenze di una comunicazione colta e scritta, tenuta all'espressione piü differen-ziata, precisa ed esplicita, si rivelarono di nuovo utili se non necessarie.13 In tal modo — per farci un'idea dell'importanza quantitativa del fenomeno — fra i lessemi latini del nostro corpus che, sul filone popolare dell'evoluzione ereditaria, non sono sopravvissuti affatto o appena, due terzi circa sono stati ripresi per via colta da una o parecchie delle lingue romanze. E benche alPinizio appartenessero soprattutto a certi ambienti specifici (ad es. natura al linguaggio filosofico o eterno al linguaggio religioso), i latinismi potevano spesso estendersi, secondariamente, al lessico comu-ne delle lingue moderne. Cosi, fra le voci storicamente 'dotte', nel quadro del nostro corpus, piü di cinquanta figurano oggi nel lessico fondamentale delle mille parole piü frequenti dell'italiano14 (ad es. animate, caso, causa, concedere, condizione, difficile, dividere, facile, felice, genere, immagine, immenso, libero, modo, natura, ne-cessario, occasione, occupare, permettere, preferire, principio, ripetere, silenzio, simile, spirit o, utile). Dal punto di vista comparativo, l'italiano, a confronto con le altre lingue neola-tine, si caratterizza per un numero particolarmente alto di latinismi e perciö per una vicinanza, anche su quest'aspetto dotto, relativamente stretta al lessico latino. L'Italia, che in quanto alle condizioni esteriori era, secondo C. Tagliavini, "il paese che si trovava piü esposto a subire l'influsso del superstrato culturale latino" (/. cit.), attingeva difatti ben piü parole al latino che ogni altra lingua: riferenđoci di nuovo all'analisi del nostro corpus, fra i circa 630 dei lessemi latini che sono piü o meno ab-bandonati ereditariamente, l'italiano mutua in totale 390 forme (il francese 296, lo spagnolo 323, il portoghese 342) e se ci si limita alle parole tuttora viventi, la quota per l'italiano rimane piü del 50 percento (324), mentre nel francese moderno si ridu-ce a un terzo (200) e nello spagnolo al 45 percento circa (292). Tre dozzine circa delle parole latine rispettive vengono riprese unicamente o quasi solo dall'itäliano, fra le quali, per dare quälche esempio, DESIDERIUM (desiderio), EXPERIRI (esperire), FAX (face lett.), MITIS (mite), REPERIRE (reperire), RUPES (rupe):5 13 D'altra parte, il movimento latineggiante si manifesta anche nella sostituzione di denominazioni tra-dizionali da nuovi sinonimi dotti (ad es. esercito in vece di oste, cf. F. Maggini, in Lingua Nostra 3, 1941, p. 76—97) o persino da varianti rilatinizzate dellastessa parola (ad es. invidia in vece di inveg-gia, superare in vece di soprare, virtu in vece di vertu). 14 Si veda A. Juilland / V. Traversa, Frequency Dictionary of Italian Words, Den Haag — Paris 1973. 15 II numero totale di corrispondenza sia ereditaria sia dotta col lessico latino piü frequente del nostro corpus ammonta per l'italiano moderno a circa 730 (sia 410 piü 324) e si allarga estensivamente, se includiamo i dialetti e la vecchia lingua, a piü di 900 (su 1000). [II lessico latino classico e la lingua di Dante] Sintetizzando i rapporti sia ereditari sia dotti fra il latino e la tappa dell'italiano antico, consideriamo infine i dati quantitativi quali risultano dal lessico individuale concreto della lingua di Dante. L'ampiezza e la diversitä del vocabolario dantesco16 riflette certo una larga parte del lessico italiano tradizionale della sua epoca e illu-stra d'altronde in che misura l'arricchimento dotto per mezzo dei latinismi lessicali si faceva giä valere all'inizio del Trecento. Prendendo per base il corpus dei mille lessemi latini piü frequenti, notiamo che Dante valorizza nei suoi testi italiani pressappoco fintero patrimonio lessicale eredi-tario, vale a dire quasi 420 lessemi, il che corrisponde a piü del 90 percento del totale delle unitä sopravvissute in italiano. II 5 percento al massimo di quei lessemi tradi-zionali utilizzati dal 'padre della lingua' spariscono nel corso dell'evoluzione posteriore e sono sconosciuti dali'italiano moderno (ad es. donno "signore", ducere "con-durre", lecere "essere lecito", manere "rimanere", oste "esercito", soprare "superare", spazzo "suolo", suora "sorella").17 Per quanto riguarda i latinismi, pressappoco due terzi di tutte le forme mutuate dall'italiano al superstrato culturale (cioe 240 circa di 390 )18 si trovano giä in Dante, e la stragrande maggioranza di loro si e durevolmente integrata nella lingua.19 Ma l'importanza fondamentale di Dante per la costituzione del lessico dotto italiano ap-pare soprattutto nel fatto che per la quasi metä di quei latinismi la sua lingua ci offre la prima attestazione italiana.20 Citiamo fra queste voci dotte attestate propriamen-te a partire da Dante (in totale circa 110 nel quadro del nostro corpus): accedere, astro, cedere, differire, egregio, esperire, felice, frequente, genere, immagine, immense, ingrato, inizio, libertä, mesto, mite, noto, ottenere, ufficio, ozio, perpetuo, potenza, principe, principio, pudore, regione, ripetere, resistere, rupe, simile, spa-zio, tacito, tenebre, tollerare, utile, vittoria, voluttä.2'1 E nella prospettiva compara- 16 Si veda soprattutto la Enciclopedia dantesca, ed. da U. Bosco, Roma 1970—1976. 17 Piü numerosi sono i lessemi appartenenti oggi al solo vocabolario letterario come fiotlo, miräre, rie-dere. 18 Fra i latinismi ancora assenti nel lessico di Dante menzioniamo fra l'altro ambizione, assiduo, avido, esito, difficile, facile, ignorare, mole, occasione, omet lere, premio, supptizio, terrore, valido, vast o. 19 Come esempi di prestiti dotti isolati che non riuscirono a imporsi si confrontino fra l'altro crebro (CREBER), cupere (CUPERE), curro (CURRUS), igne (IGNIS), ludere (LUDERE), muno (MU-NUS), retinquere (RELINQUERE), ruere (RUERE), tuto (TUTUS), vincire (VINCIRE), viro (VIR). 20 Si vedano per la datazione soprattutto M. Cortelazzo / P. Zolli, Dizionario etimologico della lingua italiana (DELI), Bologna 1979—1988, e G. Colussi (ed.), G/ossario degli antichi volgari italiani (GA-VI), Helsinki 1983 ss. Una gran parte dei latinismi anteriori a Dante si trovano per la prima volta in Brunetto Latini. Parec-chie forme attestate anteriormente non diventano correnti che nella lingua di Dante (ad es. onesto, cf. DELI). 21 S'intende che il valore stilistico e talvolta anche semantico dei latinismi nell'uso di Dante poteva di-vergere dall'uso moderno. Cosi, rispetto al valore per esempio di egregio B. Migliorini (cit. in DELI) precisa che aveva nel linguaggio "dantesco un tono molto piü alto, secondo Petimologia, che non sia quello odierno", e riguardo a mesto I. Baldelli (in Enciclopedia dantesca) scrive: "Evidentemente la parola, che oggi in italiano ha un valore piuttosto tenue, o almeno non particolarmente drammatico, e sentita da Dante col valore originale latino, cioe «disperato» , «tristissimo»". tiva romanza colpisce che molti di questi lessemi latini ripresi da Dante (o prima) vengono mutuati nelle altre lingue neolatine nettamente piü tardi (ad es. CEDERE, INGRATUS, PUDOR, TOLERARE, VOLUPTAS) o che persino non hanno affat-to o appena corrispondenze dotte al di fuori dell'italiano (ad es. i giä citati EXPERI-RI, FAX, MITIS, REPERIRE, RUPES). Se, in conclusione, riassumiamo l'affinitä complessiva del lessico italiano di Dante con quello del latino classico, risulta dunque, nel quadro delle mille unitä lati-ne piü frequenti, una quota di corrispondenza di due terzi (circa 420 esempi di continuity popolare e 240 di ripresa dotta), il che rappresenta in confronto alia situazione nelle altre lingue neolatine e dei loro autori o testi rispettivi una vicinanza particolar-mente stretta e distintiva. Povzetek OD LATINSKEGA BESEDNEGA ZAKLADA K ITALIJANSKEMU Prispevek analizira prve etape zgodovine italijanskega besedja, in sicer na podlagi opazovanja usode tisoč najbolj pogostih latinskih leksemov. Primerjava med osrednjim leksikalnim korpusom klasične latinščine in predpostavljenim jezikovnim stanjem v romanskih jezikih dovoljuje razmeroma pravilno gledanje na odnos, v besedišču, med pisano in (v pozni dobi) govorjeno latinščino. Öd teh tisoč najbolj pogostih leksemov se jih približno dve tretjini nadaljuje v romanskih jezikih, kar naj bi potrjevalo njihovo eksistenco v vulgarni latinščini. Od celotnega besednega zaklada se v romanskih jezikih ohranja samo 15 odstotkov. Tako lahko za govorjeno latinščino zagotovimo izbiro ekspresivnejših sinonimov, pa tudi bolj globinska razhajanja. Prenekateri 'pomen' v spontanem govoru ni imel ustreznega izraza: govorjena beseda se je zatekla k opisni obliki, ali k splošnejšemu izrazu, ali pa je izraz celo brez škode opustila, kadar je pač šlo za izrazito abstraktne pojme. Individualnost italijanskega besedišča se v romanski razdrobljenosti kaže kot posebej konservativna. Ohranja prav toliko arhaizmov kot sardščina, v celoti pa ima večje število podedovanih besed od drugih romanskih jezikov; med tisoč najpogostejšimi leksemi jih gre v italijanščini več kot polovica med iz latinščine podedovane besede. Tako je italijanščina latinščini razmeroma blizu; ta vtis bližine, podobnosti, bi rekli, se še poveča zaradi dotoka kulturnega superstrata, ki je bil v italijanščini zmeraj močnejši kot drugod: razčlenjeni korpus kaže, da je italijanščina šla na p6-sodo v opuščeno latinsko besedišče — to je ravno značilnost t.i. učenih besed — za 390 izrazov, in od tega so trije ducati teh latinizmov znani samo iz italijanščine. Vezanost italijanskega besedišča na latinsko, in to je lahko razlikovalni kriterij do drugih romanskih jezikov, se zelo jasno vidi tudi v obsežnem Dantejevem besednem zakladu. Pesnik je uporabil več kot 90% podedovanega latinskega fonda, rabi pa tudi dve tretjini vseh latinizmov, kar jih je italijanščina prevzela; in prav pri njem je prvič izpričana skoraj polovica teh učenih, neljudskih oblik. Gerhard Ernst Regensburg CDU 805.0-54:807.1 LATINISMEN DES ITALIENISCHEN IN DELI UND LEI* "Non e certamente esagerato dire che senza la componente latina posteriore [ ...] oggi non sarebbe possibile parlare le lingue romanze" (Tekavčić 1980, 1166) 1. Definitorisches 1.1. Als "Latinismen" sollen im folgenden diejenigen Wörter verstanden werden, deren Existenz, Form oder Bedeutung in einer der romanischen Sprachen auf Lehnbeziehungen während der lateinischen Diglossie1 oder auf die weiterbestehenden kulturellen Kontakte zum Lateinischen zurückgehen. Die Spendersprache bzw. beeinflussende Sprache kann dabei das Latein der Vergangenheit sein — insbesondere der Zeit, in der von romanischen Sprachen noch keine Rede sein konnte —, aber auch dasjenige, das neben den romanischen Sprachen als Mittellatein, Humanistenlatein, Kirchenlatein, Gelehrtenlatein weiterexistierte. Trotz verschiedener Terminologien ("gelehrte Wörter", "Buchwörter", "voci dotte", "mots savants", "cultis-mos") bestehen in der Abgrenzung dieses Teilbereichs des Lexikons der romanischen Sprachen keine gravierenden Unterschiede in neuerer einschlägiger Literatur2. Allerdings läßt sich zwischen solchen Latinismen unterscheiden, die als sprachliches Zeichen (mit Form und Bedeutung) aus dem Latein in die jeweilige romanische Sprache übernommen wurden (mehr oder weniger an das jeweilige Sprachsystem adaptiert), und solchen, die — bei ununterbrochener Überlieferung — nur eine Beeinflussung durch ein entsprechendes lateinisches Wort erfuhren ("voci se-midotte", "mots demi-sevants", "semicultismos"). "El lati'n, en este caso, no presta terminos, sino que ayuda — ünicamente — a mantener fonemas y morfemas: siglo, virgen" (Alvar/Mariner 1967, 6). Alvar/Mariner (1967, 7) haben daneben auch eine weitere Untergruppe der "semicultismos": Latinismen, die phonetisch adaptiert wurden, wie respeto, aficiön. Diese beiden Typen von "semicultismos" verhalten * Für Anregungen und kritische Hinweise danke ich vor allem J. Felixberger, W. Schweickard und A. Stefenelli. 1 Lüdtke 1968, Bd. 2, 93ff. 2 DELI 1, IX: "Le parole latine possono esserci giunte per tradizione ininterrotta [...] o possono essere state assunte nel lessico italiano per via dotta, lungo il corso dei secoli (talora anche in epoca recentissi- ma): in quest'ultimo caso la parola italiana e preceduta dalPindicazione 'vc. dotta'"; LEI, fasc. I, In- troduzione: "La raccolta del materiale viene suddivisa in I, II, III. I. comprende vocaboli che risulta-no aver avuto continuitä ininterrotta nell'uso volgare del quale rispecchiano l'evoluzione fonetica ere-ditaria. II. comprende vocaboli dotti e semidotti. [...] III. contiene prestiti e calchi da altre lingue; possono essere dei neologismi scientific! derivati dal latino o dal greco o dei prestiti da altre lingue [...] o anche prestiti semantici." Vgl. auch Tagliavini 51969, 61. sich ihrem Ursprung nach komplementär: a) Erbwörter mit Beibehaltung lautlicher Elemente (evtl. auch der Bedeutung) durch den Kontakt mit dem Lateinischen3; b) Latinismen mit starker volkssprachlicher Adaptierung. Eine weitere Gruppe von Latinismen konstituieren schließlich auch die Fälle späterer Relatinisierung, die. von Stefenelli (1983, 888) etwa durch sp. mondo mundo bzw. frz. mont, estoire monde, histoire exemplifiziert werden. Auch wenn so innerhalb des Bereichs der Latinismen unterschiedliche Differenzierungen denkbar sind (manchmal vielleicht nur terminologischer Art), so läßt sich doch über die begriffliche Abgrenzung dieses Gesamt bereichs von dem der NichtLatinismen vermutlich rasch Einigung erzielen. 1.2. Größere Schwierigkeiten ergeben sich jedoch in a) Fragen der zeitlichen Abgrenzung: "Latein vs. Romanisch"; b) Fragen der Dokumentation: "Latein oder Romanisch"; c) Beurteilungskriterien bei der Identifikation konkreter Latinismen in den Einzelsprachen. 1.2.1. Ad a): Neuere Diskussion zur zeitlichen Abgrenzung "Latein vs. Romanisch" findet sich zusammengefaßt bei Pfister 1987. Pfister selbst zieht zwar (vorwiegend aus praktischen Überlegungen) für die Zwecke des Lessico Etimologico Italiano (LEI) den Trennungsstrich zwischen Latein und Mittellatein/Frühromanisch um 600; die Unmöglichkeit einer exakten Trennungslinie zwischen Spätlatein und Frühromanisch (ob nun im Jahr 600 oder 800) ist ihm dabei wohl bewußt. Darüber hinaus verweist er auf die Tatsache, "daß der Übergang vom Spätlatein zum Frühromanischen nicht in allen Teilen der. Romania gleichförmig erfolgte: die Entwicklung verlief vermutlich unter den Merowingern explosiver als z.B. im Italien oder Spanien des 7. Jahrhunderts" (Pfister 1987, 330f.). 1.2.2. Mit der unter b) genannten Problematik befaßt sich Müller 1987: Kann ein vereinzelt im 3. Jh. belegtes lateinisches Wort als ausreichende Basis für ein romanisches Wort aus dem 12./13. Jh. angesehen werden? Müßte nicht vielmehr eine dichte, kontinuierliche, formal und semantisch akzeptable Belegkette vorhanden sein? (Müller 1987, 316ff.). Und unter welchen Umständen kann ein Beleg als lateinisch oder romanisch angesehen werden? "Es mehren sich für den heutigen Etymologen die Fälle, wo das gesicherte oder supponierte Nacheinander LateinischRomanisch sich einem Nebeneinander nähert und man nicht mehr ausschließen kann, daß ein in lateinischen Texten begegnendes formal lateinisches Lexem bloß mittellateinisch-schriftsprachliche Variante eines volkssprachlich-romanischen ist" (Müller 1987, 320). 3 Fraglich scheint mir, ob man — wie Liidtke 1968, Bd. 2, 93ff. — diese Gruppe auf die Fälle von Entlehnung hochsprachlicher Formen in die Spontansprache in der Periode der — noch lateinischen — Diglossie beschränken muß. 1.2.3. Ad c): Zur Identifizierung konkreter Latinismen in den Einzelsprachen trägt häufig deren formale Nähe zum entsprechenden lateinischen Ausgängswort bei: Ein Latinismus hat — mehr oder weniger gesetzmäßige — lautliche Veränderungen nicht mitgemacht, die sich an entsprechenden Erbwörtern ausgewirkt haben. Dieses Kriterium versagt allerdings in einer größeren Zahl von Fällen: — Bei lautlichen Adaptierungen des Latinismus, die bei entsprechenden Wörtern erfolgte Lautentwicklungen nachvollziehen (alle oder nur einige von ihnen): sp. aficiön, joven, fr. noble, it. aspetto, astrafto. — Wenn die lautliche Struktur des lateinischen Etymons so beschaffen ist, daß auch bei erbwörtlicher Überlieferung keine lautlichen Veränderungen (abgesehen von den zur Eingliederung ins morphologische System notwendigen) erfolgen mußten: frz. salive4, it. astuto, attento, calvo, ira, saliva etc. Die Einführung semantischer Kriterien zur Identifizierung von Latinismen dürfte problematisch und nur in Einzelfällen möglich sein: Während Lautentwicklung in einer bestimmten Periode und in einem bestimmten geographischen Raum bei vergleichbaren Wörtern Regelmäßigkeiten folgt, deren Ausbleiben bei anderen Wörtern festgestellt werden kann (mit der möglichen Konsequenz, daß diese als Latinismen angesehen werden), treten derartige Regelmäßigkeiten semantischer Entwicklung nicht auf. Semantische Identität eines romanichen Wortes mit dem entsprechenden lateinischen Wort besagt nichts. Nur in den Fällen, wo sich das romanische Wort von der lateinischen Bedeutung entfernt hatte, diese aber zu einem späteren Zeitpunkt wieder aufnimmt5, kann man von einem (semantischen) Latinismus sprechen. Wo andere Kriterien nicht ausreichen oder nicht angewandt werden können, mögen Parallelen aus anderen Sprachen ein gewisses Indiz bilden; vgl. etwa LEI 164 zu assente als — möglicherweise — Latinismus aufgrund des Fehlens erbwörtlicher Formen in anderen romanischen Sprachen. 2. Korpuserstellung Obwohl die Latinismen einen bedeutenden Teil des Lexikons der romanischen Sprachen ausmachen (vgl. das vorangestellte Motto aus Tekavčić), sind sie noch für keine Einzelsprache oder gar für die Gesamtheit der romanischen Sprachen vollkommen erfaßt bzw. gesondert dargestellt worden6. Auch mein Aufsatz kann sich — mit Bezug auf das Italienische — selbstverständlich nicht dieses Ziel setzen. Meine Absicht ist es vielmehr, aus dem Vergleich zweier etymologischer Wörterbücher 4 Vgl. Reinheimer-Ripeanu 1990, 78; FEW 11, 100a. 5 Vgl. Taglivini 51969 zu it. cattivo. 6 Zu verschiedenen Aufsätzen und Projekten vgl. Stefenelli 1983, 884f. und die dort angegebene Literatur; ferner Sala (im Druck), der dort das Projekt eines Dictionarul imprumuturilor /ati/iefti din limbi-le romanice vorstellt. Erkenntnisse über Kriterien zu gewinnen, die uns bzw. die Etymologen dazu veranlassen, ein italienisches Wort als Latinismus anzusehen. Der dabei eingenommene Standpunkt ist nicht derjenige eines Etymologen, dem es zustünde, andere Lösungen vorzuschlagen; gedacht ist an den romanistisch vorgebildeten Leser, der aus etymologischen Wörterbüchern Information zur Geschichte einzelner Wörter oder auch zur Struktur des Wortschatzes einer Sprache entnehmen will. 2.1. Bis vor zwei Jahrzehnten war großangelegte etymologische Forschung zum Italienischen eher ein Stiefkind der Romanistik. Auch ohne daß ich hier im einzelnen auf Verdienste und Nachteile der einbändigen etymologischen Wörterbücher von Prati, Migliorini/Duro, Olivieri und Devoto sowie des fünfbändigen DEI (Di-zionario etimologico italiano) von Battisti — Alessio eingehe7, läßt sich ohne großes Risiko feststellen, daß sich diese Situation bereits mit dem Erscheinen des fünfbändigen DELI (Dizionario etimologico della lingua italiana) von Manlio Cortelazzo und Paolo Zolli (1979—1988) beträchtlich verbessert hat und daß mit Max Pfisters zügig voranschreitendem LEI (Lessico etimologico italiano) ein Lexikon entsteht, das bei seiner Vollendung von keinem der heute existierenden etymologischen Wörterbücher anderer romanischer Sprachen in Vollständigkeit und in der Differenziertheit der berücksichtigten Gesichtspunkte übertroffen werden kann. Die teilweise Überschneidung der Publikation von DELI (Bd. 1, 1979 — Bd. 5, 1988) und LEI (Faszikel 1 (A — ABSTINENTI A) 1979; letztes mir zugängliches Faszikel 29 (ATTRAHERE — AUGURIUM) 1990) legt vergleichende Untersuchungen nahe. Dabei zeigt bereits der unterschiedliche Umfang8, daß beide Wörterbücher ganz verschiedenen Ansprüchen genügen wollen, sei es in der Makrostruktur (Art und Menge der aufgenommenen Einträge), sei es in der Mikrostruktur (Art und Umfang der zu jedem Lemma gegebenen Informationen). Man wird Vergleiche natürlich nur unter Berücksichtigung der verschiedenen Charakteristika der beiden etymologischen Wörterbücher durchführen können. Unmöglich sind sie dadurch freilich nicht. 2.2. Das zu vergleichende Korpus von Latinismen habe ich in folgender Weise gewonnen: Ausgangspunkt sind diejenigen italienischen Wörter in DELI, die den zuletzt erschienenen sechs Faszikeln des LEI (Fasz. 24, ARINCA, bis Fasz. 29, einschließlich AUGURATUS) entsprechen, d.h. von it. arista — augure. Das mag wenig erscheinen und mahnt zur Vorsicht bei Verallgemeinerungen, soll aber hier als Stichprobe genügen. Aus naheliegenden Gründen lassen sich die beiden Teilkorpora nicht vollständig zur Deckung bringen: 7 Vgl. dazu Pfister 1980, 157—176. 8 DELI: 1470 Seiten. Das LEI hat diesen Umfang bereits bei AUGURIUM mit über 2300 Spalten bzw. 1150 Seiten beinahe erreicht; daraus kann man auf einen Gesamtumfang von knapp 19 000 Seiten allein für den ersten, allerdings größten Teil (lat. Etyma, Etyma aus dem Substrat, Etyma onomatopoetischen Ursprungs) schließen. — DELI enthält insgesamt nur die — ca. 60.000 — Wörter der edizione minore des Vocabolario della lingua italiana von Zingarelli9, LEI umfaßt "den gesamten publizierten Wortschatz der italienischen Schriftsprache und der Dialekte Italiens, Korsikas und der Südschweiz"10. Das aus diesem Grund im LEI zusätzliche Material ist im zugrundegelegten Korpus nicht enthalten: aristarco, aristida, aristo-faneo, aristofanico, aristotelia, armario (im DELI ohne weiteren Kommentar als Nebenform zu armadio aufgeführt), armeniaca, armenico, artritico, atavo, at-trito (adj.) etc.11. Ebenso wurden Fälle wie attico ausgeschieden, das nur mit e i -ner seiner Bedeutungen (Relationsadjektiv zu Attica) im LEI als Latinismus angeführt ist, einer Bedeutung, die im DELI — wohl in Entsprechung zu Zingarelli — fehlt. Vergleichbar ist attico nur mit der in beiden Wörterbüchern verzeichneten Bedeutung "parte di un edificio sovrapposta al cornicione, con funzioni decorative"; in dieser Bedeutung ist es aber kein Latinismus, sondern eine innerhalb des Italienischen erfolgte Bildung, — Dadurch, daß im DELI die italienischen Wörter, im LEI aber die Etyma als Lemmata fungieren, erscheinen die entsprechenden Wörter nicht immer an derselben Stelle im Alphabet. In diesen Fällen bin ich so verfahren: Wörter aus DELI, deren Etymon im LEI vor Fasz. 24 enthalten ist, wurden berücksichtigt (z.B. assolvere, assoluto, assurdo, attore etc.); Wörter aus DELI, die beim augenblicklichen Stand des LEI dort noch nicht enthalten sind, konnten nicht berücksichtigt werden (z.B. arpa, arpia, aruspice etc.). Ebensowenig wurden hier Wörter aufgenommen, die zwar in den genannten Faszikeln des LEI besprochen werden, die aber im DELI außerhalb des Rahmens arista — augure bleiben (z.B. au-mentare < AUGMENTARE). Das dieser Untersuchung zugrundeliegende Korpus wird so aus denjenigen italienischen Wörtern gebildet, die innerhalb des Rahmens arista — augure ins DELI aufgenommen wurden und entweder im DELI als "voce dotta" (aus dem Lateinischen)12 bezeichnet werden oder im LEI in der Abteilung II. (gelehrte Entwicklung) oder — in seltenen Fällen — III. (Entlehnungen, u.a. Latinismen)13 erscheinen. Es umfaßt 175 lexikalische Einheiten 14 23% der im untersuchten Rahmen von DELI aufgenommenen 755 Wörter15. 9 DELI, Bd. 1, VI. 10 Pfister 1980, 149. Dabei dient — nach Angaben der Introduzione zum 8. Faszikel des LEI ab diesem Faszikel — die Ausgabe des Zingarelli von 1983 als "Vocabolario di base della lingua italiana moderna". 11 astronomo ist zwar im DELI weder Lemma noch Untereintrag; es wird jedoch im Abschnitt zur Etymologie berücksichtigt, so daß es in mein Korpus aufgenommen wurde. 12 'voci dotte', für die in beiden Wörterbüchern eine griechische Etymologie angegeben wird (z.B. ari-stocratico) bleiben draußen. Gleiches gilt natürlich für 'derivati culti' wie arvense, arvicola, die mit lateinischen Lexemen und Wortbildungselementen, aber innerhalb des Italienischen gebildet wurden. 13 Vgl. Pfister 1980, 153. 14 ascia wurde nicht aufgenommen, da die entsprechende Angabe "II. 1." (LEI 1556) als offensichtlicher Druckfehler gewertet wurde. 15 Eine entsprechende Angabe zu LEI hätte wegen der zahlreichen hier nicht berücksichtigten Wörter wenig Sinn. Es ist von vornherein zu erwarten, daß zwei ungefähr zeitgleich erscheinende etymologische Wörterbücher — unabhängig vom Umfang und von der unterschiedlichen Zielsetzung — in der Frage etymologischer Zuweisungen meist zu ähnlichen Ergegnissen kommen. Diese Erwartung wird bestätigt: In 133 (von 175) Fällen entspricht der Angabe "voca dotta" im DELI eine Behandlung der Etymologie in Abschnitt II. des LEI. 3. Lautliche Abgrenzungskriterien Zunächst soll anhand der 133 in beiden Wörterbüchern als Latinismen angesehenen Wörter nach dem Vorhandensein und den Auswirkungen lautlicher Kriterien gefragt werden, welche die Annahme eines Latinismus nahelegen16. Derartige lautliche Kriterien, wie sie von Tekavčić (1980, 48 und 321) und Tagliavini (51969, 327f.) aufgeführt werden, können im Französischen, das sich lautlich sehr weit vom Lateinischen entfernt hat, häufig herangezogen werden. Für das Italienische ist man jedoch in einer mißlichen Position, da hier die lautliche Entwicklung viel geringere Ausmaße hatte17. Der Fall, daß ein lateinisches Etymon in erbwörtlicher Entwicklung bei Entlehnung zum selben Resultat führen mußte, ist hier besonders häufig. Dazu kommt die Tatsache, daß auch Latinismen im Augenblick der Übernahme gewisse Adaptierungen erfahren: solche morphologischer Art (z.B. Ausgänge der Nomina auf -o, -e, Integration in das Verbparadigma)18, aber auch lautliche Adaptierungen, die etwa dem Italienischen vollkommen fremde Konsonantenverbindungen und Phonemdistributionen vermeiden. Ferner ist zu berücksichtigen, daß ein Latinismus vom Augenblick der Übernahme an möglicherweise an späteren (lautlichen) Entwicklungen des Italienischen oder auch seiner Dialekte teilnimmt. Dennoch: für einen gewissen Teil der von DELI und LEI gemeinsam als Latinismen angesehenen Wörter können die von Tekavčić und Tagliavini genannten lautlichen Kriterien als zutreffend und mit ausschlaggebend angesehen werden. Dies soll zunächst im folgenden an Beispielen (nicht vollständig!) gezeigt werden. lat. i -> i: arista™, assiduo, asterisco. Ü -»■ u: assurdo, assurditä, assurgere. 16 Bei der Angabe der lat. Etyma halte ich mich an die Vorgehensweise des LEI: Verwendung von Majuskeln, Angabe des Nominativs bei Nomina, des Infinitivs bei Verben. 17 Vgl. Wartburg 1940, 31—46; zur Konservativität des Italienischen vgl. auch Christmann 1979,124ff. 18 Hierin unterscheidet sich das Italienische selbstverständlich nicht von anderen romanischen Sprachen. 19 LEI 1174 geht für schriftitalienisches arista 'barba della spiga' offenbar von ARISTA aus; für die dialektalen, vor allem südital. Formen mit i wird allerdings ARISTA zugrundegelegt. <4 Л Е[ -> g, Of g20: astrologeastronomoгг, ateneo, attonito. AU au: audacia, audace, audizione, augure, augurare. / / E > f, O > p, vor allem in freier Silbe: asceta, ascesi, arteria, asfodelo23. Bewahrung von e, o24 im Vorton25: artemisia, asseverare, asterisco, ateneo, atrofia. Bewahrung von intervokalischem -b-: attribuire, attribute, attribuzione. Bewahrung ungewöhnlicher — sonst assimilierter — Konsonantenverbindungen (pt, ks, kt etc): Tekavčić, 321, führt hier etwa cleptomane, xilofono, adepto, aretazione an. In unserem Korpus findet sich hier allenfalls aritmetico als überzeugendes Beispiel. Die erhaltene Verbindung rs (arsi, asperso) kann hier nicht zählen, da in erbwörtlicher Entwicklung sowohl Assimilierung (dosso) als auch Bewahrung (orso) vorkommen. Die Verbindung sf in asfalto, asfodelo ist auch kaum beweiskräftig. Zu diesem Punkt bietet unser Material weitaus mehr Gegenbeispiele: bs: ascesso, assente, -enza, assurdo, astemio, astrarre, astratto, astrazione kt: artico, astratto, astrazione, attivo, attore, attuale, attuare pt/kt: attitudine. Offenbar wurden hier Konsonantengruppen vermieden, die als besonders unitalienisch empfunden wurden. Ähnlich wie bei der morphologischen Integration hat hier eine Integration in das System konsonantischer Distributionen stattgefunden; sie kann nicht als Beleg für erbwörtliche Entwicklung herangezogen werden: "Infatti, l'assimilazione in italiano e cosi forte da coinvolgere anche i latinismi" (Te-kavčić 1980, 246). Ich will vorerst offenlassen, ob die Fälle unterbliebener Assimila- 20 Allerdings ist fraglich, ob die — hier nicht anzutreffenden — Diphthonge in der Toskana autochthon sind; zur Diskussion vgl. Tekavčić 1980, 32—36. 21 LEI 1965 verzeichnet für die erbwörtliche Überlieferung altital., altven. struolego, altpadov. struoli-go; die unter der gelehrten Entwicklung angeführte neapol. Form astruoleghe, pl. (LEI 1977) ist wohl durch Umlaut verursacht, der sich offenbar auch auf später eingeführte Latinismen auswirkt. 22 Zusätzlich zur Ungewißheit über den autochthonen Charakter der Diphthongierung wäre bei astrologe und astronomo auch mit der Reduzierung eines — potentiell vorhandenen — Diphthongs nach Konsonant + r zu rechnen; vgl. Tekavčić 1980, 35. 23 Die geschlossene Variante findet sich freilich in zahlreichen Suffixableitungen: artificioso, ascensore, attore, audizione; auch in atroce. 24 Letzteres "meno frequente" (vgl. Tekavčić 1980, 97), d.h. auch schwächeres Kriterium für Latinismen. 25 Fälle wie aspersione, atrocitä, wo e bzw. o durch ein verbales bzw. ein Wortbildungsparadigma gestützt werden, sind hier auszuschließen. tion (z.B. abside) auf unterschiedlichen Zeitpunkt der Aufnahme oder auf andere Faktoren zurückgehen26. Bewahrung der Gruppen Konsonant + l: asclepiadeo, atlante, -ico, atleta. Ausbleiben der für die Gruppen Konsonant + i zu erwartenden Entwicklungen: ti: -zione27(articolazione, aspirazione etc.), astuzia pi: asclepiadeo mi: astemio ki: aristolochia (!), artificio (mit Ableitungen), associare ri: arteria, aspersorio si: artemisia, asiatico. Bewahrung von /, e als Vollvokal im Hiat vor Vokal: atecP*. Keine Längung eines Konsonanten vor u + Vokal: attiguo, attribuire29. Nach bereits bestehender langer Konsonanz wäre evtl. Schwund von u zu erwarten gewesen30; dies ist nicht der Fall in assuefare, attuare. Wir haben damit das vorhandene Material anhand der bei Tekavčić (1980, 321) gegebenen Liste von "caratteristiche fonetiche dei latinismi" überprüft. Außerhalb dieser Liste finden sich in unserem Material wenig lautliche Entwicklungen, deren Ausbleiben eindeutig auf einen Latinismus hinweist. Mit Sicherheit wäre hierzu nur ns in ascensione zu rechnen. Das Ausbleiben der Synkope ist im Italienischen ein weitaus weniger sicheres Indiz für Latinismen als etwa im Französischen. Im Gegensatz zur Galloromania "il romeno e l'italiano centromeridionale (dunque anche il toscano e la lingua lettera-ria) sono piuttosto conservatori" (Tekavčić 1980, 110). So haben wir etwa arsenico, attonito, obwohl die Konsonantenverbindungen nk, nt im Italienischen ohne weiteres möglich wären; auch für Wörter wie articolo, astragalo, augure wäre bei kontinuierlicher Entwicklung Synkope nicht unmöglich — aber eben auch nicht zwingend! — gewesen. So war etwa auch das Ausbleiben der — prinzipiell leicht mögli- 26 Die unterlassene Assimilierung veranlaßt LEI 484ff. zu einer sonst nicht gemachten Unterscheidung: unter dem Etymon ACTIVUS erscheinen in II.l. als 'voci dotte' attivo etc., unter II.2. als 'latinismi' activu und ein Adverb attive. Unter dem Etymon ABSTINERE werden unter I. astenersi etc. verzeichnet, unter II. Formen mit der "grafia latineggiante" abs- (LEI 193ff.). Wie sich gezeigt hat, kann eine derartige Assimilaion aber gerade nicht als Indiz für erbwörtliche Entwicklung gewertet werden. 27 Hier ist jedenfalls das Suffix ein Latinismus; dies sagt noch nichts über den Status der damit gebildeten Wörter aus, die auch innerhalb des Italienischen gebildet sein könnten. 28 Nur im DELI. 29 Dieser Fall ist allerdings vielschichtig, da verschiedene Faktoren zusammenkommen: Konjugationswechsel ATTRIBUERE -* attribuire, halb- oder vollvokalische Aussprache des u in attribuire, analogischer Ausgleich im Verbparadigma. 30 Vgl. Rohlfs 293. chen — Synkope bei ASPARAGUS weder für DELI noch für LEI ein Grund, hier gelehrte Entwicklung anzunehmen bzw. asparago als Latinismus anzusehen. 4. Lexikographische Praxis (DELI/LEI) Wie man sieht, ist die Reihe der lautlichen Kriterien, die einen Latinismus im Italienischen identifizieren helfen, nicht sehr lang. Diese Tatsache mag dazu beitragen, daß in der Zuweisung italienischer Wörter zur Kategorie der "voci dotte" bzw. "Latinismen" nicht unbeträchtliche Differenzen zwischen DELI und LEI bestehen. In 42 von 175 Fällen (24%) machen die beiden Wörterbücher hierzu verschiedene Angaben. 4.1. Latinismus (Aufnahme in Abschnitt II.) im LEI, jedoch nicht "voce dotta" (aus dem Lateinischen) im DELI. 4.1.1. aristocrazia gilt zwar auch für das DELI als "voce dotta", wird dort aber direkt aus gr. apioxoHpaxta abgeleitet, während es im LEI unter Verweis auf einen Beleg bei Hegesippus (4. Jh.) als Latinismus angesehen wird31. 4.1.2. In einer Reihe von Fällen ist die Interpretation insbesondere für den Benutzer des DELI — aufgrund starker Komprimierung und daraus resultierender Unklarheiten — problematisch. So erscheinen im Artikel arma im Abschnitt "Der[ivati]" u.a. armamentario, armamento, armatore, armigero, die im LEI unter den Etyma ARMAMENTARIUM, ARMAMENTUM, ARMATOR, ARMIGER jeweils als Latinismen klassifiziert werden. Im etymologischen Kommentar des DELI wird jedoch (ohne einen Zusatz "vc. dotta") auf die lateinischen Ableitungen ARMAMENTARIUM, ARMAMENTUM, ARMATOR (spätlat.), ARMIGER verwiesen. Damit werden zwei verschiedene etymologische Erklärungen angeboten, die sich so darstellen lassen: DELI 1. ARMA -> arma DELI 2. ARMA -» arma Der Einreihung unter II. in LEI würde jedoch folgende Darstellung entsprechen: LEI: ARMA i (armare) i armatore ARMATOR armatore i (ARMARE) 4 4 (ARMARE) i ARMATOR / / armatore 31 Für aristocralico verweist auch LEI (wie DELI) auf gr. Exp кзтоират 1ибе Der Wortlaut des DELI läßt die Entscheidung zwischen inneritalienischer Ableitung oder erbwörtlicher Entwicklung offen, das LEI entscheidet sich für die Klassifizierung als Latinismus. Dieselbe Problematik ergibt sich unter dem Lemma arte des DELI für artefice und arteficioso. Bei den im etymologischen Kommentar verzeichneten lat. Ableitungen ARTIFICIALIS, ARTIFICIUM findet sich allerdings die Eintragung "vc. dot-ta"; sollten damit artißciale, artificio als Latinismen charakterisiert werden, so besteht hier Übereinstimmung mit dem LEI32. Unter asseverare finden wir im DELI die Der[ivati] asseverativo, asseverazione; der etymologische Kommentar bezeichnet sie als "voci dotte" und verweist auf lat. ADSEVERARE mit der Ableitung ADSEVERATIO. Hier läßt der Wortlaut des DELI ebenfalls zwei Möglichkeiten offen: inneritalienische Ableitungen zu asseverare oder Latinismen, wobei allerdings für asseverativo kein lat. Ausgangswort genannt wird. Für astrale und attivitä sind die Entscheidungen jeweils eindeutig: Latinismus nach ASTRALIS (belegt im 4. Jh. bei Avienus und Augustinus) und ACTIVITAS im LEI, inneritalienische Ableitungen von astro und attivo im DELI. 4.1.3. Die Ableitungsproblematik spielt keine Rolle mehr bei armadio, arride-re, assedio, attimo, die vom DELI als erb wörtlich, im LEI als Latinismen betrachtet werden. armadio: LEI verzeichnet für das Etymon ARMARIUM eine große Anzahl erbwörtlicher Weiterführungen in verschiedenen Gegenden Italiens (etwa armaio, armaro, armer), sowie als Latinismen die Typen armario, armadio, asmario. Hätte die dissimilierte Form mit r-r > r-d schon im Lateinischen bestanden, so wäre die Klassifizierung als Latinismus (*ARMADIUM hätte *armaggio ergeben) unproblematisch. Für die Annahme eines Latinismus spricht aber dennoch der Kontrast zu den parallel existierenden erb wörtlichen Formen. Die Dissimilation r-r > r-d ging offenbar von der Toskana aus (LEI 1270); der volkstümliche Typ hat hier aber nur ein r (armaio). Anlaß für die Dissimilation konnte es hier also nur bei einem Latinismus geben. assedio hat im LEI erbwörtlich entwickelte Formen von regionaler Gültigkeit (asseggio, asseiu) neben sich. Zwar ist das angenommene Etymon *ASSEDIUM als Variante eines regionalen Latein zu OBSIDIUM (LEI 1822) nicht belegt; die Beibehaltung von dl rechtfertigt aber ohne Zweifel die Annahme eines Latinismus. 32 Die Annahme, daß die Etyma selbst als 'voci dotte' gekennzeichnet werden sollen, wäre wohl unsinnig. attimo: Zwar hat LEI als Etymon lat. ATOMUM, im etymologischen Kommentar wird aber wie im DELI auf IN ATOMO (Tertullian) < gr. ev атбцо) mit zeitlicher Bedeutung verwiesen. Die Dehnung des Konsonanten nach betontem kurzen Vokal im Proparoxytonon33 und die Abweichung im unbetonten Vokalismus sind wohl die Gründe, welche DELI zur Annahme erbwörtlicher Entwicklung führen. Sie hindern jedoch LEI nicht daran, hierin einen Latinismus bzw. eine "evolu-zione fonetica semidotta" (LEI 2016) zu sehen. Für arridere können weder lautliche noch morphologische Kriterien die Klassifizierung im LEI als_Latinismus veranlaßt haben. Der seit dem 4. Jh. belegte Konjugationswechsel RIDERE>RIDIiRE (LEI 1386; eine entsprechende Entwicklung des Kompositums ist anzunehmen) kann natürlich nicht dagegen angeführt werden. LEI gibt als einzigen Parallelbeleg aus romanischen Sprachen afz. und mfz. arire (Chretien und später), das in FEW 10, 399b ebenfalls als Latinismus angesehen wird. Die geringe Verbreitung, das Fehlen in den Dialekten, der stark literarische Gebrauch mögen hier bei der Klassifizierung als Latinismus zusammengewirkt haben. 4.2. "voce dotta" im DELI, jedoch nicht Latinismus im LEI. 4.2.1. asindeto und ateo sind in DELI als "voci dotte" aus dem Lateinischen bzw. dem Spätlatein verzeichnet; die entsprechenden Etyma fehlen in den bis jetzt vorliegenden Faszikeln des LEI. Zu vermuten ist, daß das LEI hier in späteren Bänden das griechische Etymon angeben wird34. 4.2.2. In folgenden Fällen nimmt DELI jeweils eine "voce dotta"35, das LEI eine inneritalienische Ableitung an: a) inneritalienische Ableitung von Latinismen: arterioso, ascendenza, aspirazione "ardente desiderio", attualitä. b) inneritalienische Ableitung von (nach LEI) Erbwörtern: assoluto, assolutore, (sentenza) assolutoria, assorto. Vor allem für die Fälle nach a) sehe ich angesichts der starken Parallelität lateinischer und italienischer Ableitungsmechanismen kaum Entscheidungskriterien aufgrund formaler und/oder semantischer Eigenschaften des betreffenden Wortes selbst. Wird zu it. arteria ein Relationsadjektiv benötigt, so stehen im Italienischen die Suffixe -ale oder -oso (evtl. auch -ico, -ano) zur Verfügung; die Tatsache, daß zwar lat. ARTERIOSUS im Lateinischen bei einem Arzt aus Afrika Mitte des 5. Jh. (Cassius Felix, nach ThLL, s.v.) belegt ist, jedoch *ARTERIALIS nicht, muß deswegen it. arterioso (Erstbeleg nach LEI: 1611) nicht notwendig als Latinismus neben 33 Vgl. Tekavčič 317, Rohlfs 227. 34 Vgl. jedoch im ThLL den Beleg infausti et athei nuncupamur aus Arnobius (um 300). 35 Dabei ist anzunehmen, daß das DELI mit der Angabe z.B. "Vc. dotte, lat. aspirare[...] col der. aspi-ratione(m)" it. aspirazione tatsächlich als voce dotta charakterisieren will, obwohl es ein paar Zeilen weiter oben unter den Der[ivati] von it. aspirare erscheint. einer inneritalienischen Ableitung arteriole (Erstbeleg nach LEI: 1601) klassifizieren. Auch das Suffix -orio steht trotz seiner latinisierenden Form als Wortbildungselement innerhalb des Italienischen zur Verfügung; es kann deswegen (auch wenn Untersuchungen zur Periode seiner Produktivität fehlen) kaum als Argument für die Charakterisierung von assolutorio als Latinismus gebraucht werden36. 4.2.3. Folgende Wörter tragen im DELI die Charakterisierung "voce dotta", vom LEI werden sie als erbwörtlich überliefert (Aufnahme in Abschnitt I.) angesehen: armento, arra, ascendere37, asma, aspetto37, assegnare, assolvere, assorbire, assorto, astenere, astinenza, attendere38, attento. 4.2.3.1. In einigen dieser Fälle mußten sowohl eine erbwörtliche Entwicklung als auch eine Entlehnung zu einem — abgesehen von morphologischen Adaptierungen — mit dem lateinischen Etymon identischen Resultat führen: armento, arra, attendere, attento. Bei armento mögen für das LEI die ländlich-bäuerliche Bedeutungssphäre und die zahlreichen dialektalen Belege den Auschlag gegeben haben39. Für arra (und parallele Formen im Engad., Frz., Okzit. und den iberoromanischen Sprachen) stellt Kramer in LEI 1360 ausdrücklich fest: "Mancano criteri per determinare se si tratti dunque di parole ereditarie". Ohne jegliche Beweiskraft ist natürlich die vom Lateinischen abweichende Aussprache [/] statt [sk] in ascendere; sie kann ebensogut als Resultat der üblichen Entwicklung wie als übliche italienische Aussprache beim Lesen lateinischer Texte bewertet werden. 4.2.3.2. In anderen Fällen haben sich lautliche Veränderungen ergeben, die jedoch DELI nicht an der Charakterisierung als Latinismus hindern40. Es handelt sich vor allem um die Reduzierung von im Italienischen ungewöhnlichen Konsonanten- 36 Vgl. etwa mail, scaldatori, sciirtatori (Rohlfš 1117). Komplementär zu dieser Überlegung ist Borks Argumentation, daß ein Suffix wie -evole nicht von vornherein den erbwörtlichen Charakter eines damit gebildeten Wortes (abominevole) beweist (Bork 1980, 453). 37 LEI hat für ascendere und aspetto auch einen Abschnitt II. (Latinismen). Dennoch besteht hier keine Übereinstimmung, denn in II. erscheinen nur im DELI nicht genannte Bedeutungen und Verwendungen: ascendere im religiösen Bereich und in transitiver Verwendung; aspetto 'posizione dei pianeti nello zodiaco'. 38 Im etymologischen Kommentar (LEI 2061) ist der Verweis auf einen — vorne nicht existierenden — Abschnitt Il.l.a. wohl ein Druckfehler. Die Formulierung dieses Kommentars ("continua", "risale") geht von der Annahme erbwörtlicher Entwicklung aus. 39 Das Fehlen von Fortsetzern in den galloromanischen Mundarten veranlaßt dagegen FEW 1, 142b und 25, 280b, frz. arment als Latinismus anzusehen. 40 Umgekehrt müssen sie natürlich auch für das LEI nicht das Argument für die Annahme erbwörtlicher Entwicklung gewesen sein; vgl. oben (unter 3.) die Liste der Wörter, die trotz konsonantischer Assimilierungen von LEI und DELI gemeinsam als Latinismen angesehen werden: assente, astratto, atti-vo, attitudine etc. kombinationen: STM > sm: asma*u, CT > tt: aspetto; RPT > rt: assorto; BS > ss/s: assolvere, assoluto, assorbirei2, assorto, astenere, astinenza*3. Die zu segno analoge Entwicklung I > e in assegnare44 müßte ein Argument gegen die Annahme eines Latinismus sein; sie gehört kaum zu den bei Latinismen nötigen oder wahrscheinlichen Anpassungen. Der Fall von assorbire zeigt, daß Konjugationswechsel die Annahme eines Latinismus (im DELI) nicht auschließt. LEI nimmt hier volkstümliche Entwicklung an, unter Verweis auf die in FEW 24,55b gegebene afz. Parallele asorbir. Gerade diese Parallele scheint hier für LEI der ausschlaggebende Faktor zu sein; anderswo hindert nämlich der Konjugationswechsel LEI nicht daran, im Gegensatz zu DELI (ar-ridere, s.o.) oder gemeinsam mit diesem (asserire, attribuire) das jeweilige Verb als Latinismus anzusehen45. 4.3. Abweichungen zwischen DELI und LEI ergeben sich ferner durch die im LEI stärkere Berücksichtigung der Rolle anderer Sprachen (in unserem Material handelt es sich jeweils um das Französische) bei gelehrter Übernahme: ascissa, astergere, astersione, astruso tragen im DELI jeweils die kommentarlose Markierung "vc. dotta"; nur bei audizione wird dort für die musikalische Bedeutung (Erstbeleg bei D'Annunzio 1889) ebenso wie im LEI auf das frz. Vorbild audition verwiesen. Die in beiden Sprachen übereinstimmenden semantischen Spezialisierungen bzw. Einengungen auf fachsprachliche Verwendungen (ascissa: mathematisch; astergere, astersione: medizinisch; astruso: nur übertragen, nicht konkret; audizione "manife-stazione musicale o di lettura di poesia") machen voneinander unabhängige Entlehnungen aus dem Lateinischen ganz unwahrscheinlich. Die jeweiligen Erstbelegsda-ten sprechen für französischen Einfluß auf das Italienische; nur im Falle von frz. ab-sterger (seit 14. Jh.), it. astergere (1. Hälfte des 14. Jh.) ist keine zeitliche Priorität des frz. Erstbelegs festzustellen. Das LEI — mit seinen gegenüber dem DELI größeren Differenzierungsmöglichkeiten — hat also wohl zu Recht die genannten Wörter 41 "La caduta della consonante mediana -t- parla forse in favore di una evoluzione popolare" (LEI 1924). Etwas überraschend ist im LEI freilich die unterschiedliche Behandlung von äsma (Erbwort) und asmatico ("cultismo dal lat. tardo ASTHMATICUS", LEI 1925). Die Ableitung mit -(at)ico könnte durchaus als italienisches Wortbildungsverfahren angesehen werden. 42 Bei der Angabe ADSORBERE als Etymon im DELI handelt es sich offenbar um einen Druckfehler. LEI gibt als Lemma korrekt ABSORBERE, hat aber in der etymologischen Diskussion versehentlich ABSORBERE (LEI 189). 43 Die Entwicklung des zwischentonigen lat. "in den beiden letztgenannten Fällen kann kaum als Kriterium herangezogen werden: für e in astenere ist an innerparadigmatische Analogie zu denken; i in astinenza kann ebensogut im Rahmen toskanisch-florentinischer Entwicklung wie als latinisierende Beibehaltung erklärt werden. 44 Zwar haben wir lat. SIGNUM, ADSIGNARE (LEI: ASSIGNARE); Walde-Hofmann und REW sehen aber — wohl richtig — SIGNUM,als notwendige Grundlage für die romanischen Formen an. Das FEW gibt merkwürdigerweise zwar SIGNUM (ebenso SIGNARE) als Etymon, geht aber in der etymologischen Diskussion (11, 608b ff.) von lat. SIGNUM aus, vermutlich ein Druckfehler. 45 Der Konjugationswechsel ist übrigens nach Ausweis des ThLL für ABSORBERE, ASSERERE, AT-TRIBUERE im Lateinischen nicht belegt. aus den Latinismen herausgenommen und in den Abschnitt III. ("prestiti e calchi da altre lingue") verwiesen. 4.4. Die Form der jeweils zugrundegelegten lateinischen Etyma stimmt, mit Ausnahme kleinerer oben genannter Versehen, im allgemeinen überein. Hinzuweisen ist allenfalls auf die Tatsache, daß das LEI für das Präfix AD + S- von der bereits assimilierten Form ausgeht (dort, wo sie belegt ist), wo das DELI öfters die nicht assimilierte Form angibt: DELI: ADSCRIBERE, ADSEVERARE, ADSURGERE, ADSTANS LEI: ASCRIBERE, ASSEVERARE, ASSURGERE, ASTANS (mlat.). 5. Resümee Es wäre verlockend, auf weitere Gesichtspunkte beim Vergleich von DELI und LEI einzugehen, so etwa auf Erstbelegsdaten, wo sich Unterschiede durch die feinere semantische Differenzierung und die größere Materialfülle des LEI ergeben. Ein derartiger Vergleich würde aber notwendigerweise über die Latinismen hinausführen und soll hier unterlassen werden. In diesem Beitrag ist es mir nur um die Frage des Überlieferungsweges gegangen. Die anhand unseres Vergleichs gemachten Beobachtungen zeigen zunächst die große Rolle der Latinismen: Auch im DELI, das ja von einem reduzierten Vokabular ("nur" ca. 60.000 Wörter; seltenere Bedeutungen wurden beiseitegelassen) ausgeht, machen die untersuchten Latinismen im Prüfbereich ein knappes Viertel aus; für das LEI würde dieser Prozentsatz beträchtlich ansteigen46. Der Vergleich zeigt allerdings auch, daß Angaben wie "vc. dotta" oder die Unterteilung eines etymologischen Artikels in Abschnitte für erbwörtliche Entwicklung und für Latinismen nur eine trügerische Gewißheit schaffen können: In etwa einem Viertel der in unserem Rahmen vergleichbaren Fälle kommen Etymologen wie M. Pfister einerseits, M. Cortelazzo und P. Zolli andererseits, die ja durchaus keinen Eisernen Vorhang zwischen sich errichten, denen wissenschaftliche Kooperation nicht fremd ist (vgl. die Vorworte zum 1. und zum 8. Faszikel des LEI), zu unterschiedlichen Bewertungen in der Frage des Überlieferungsweges. Während andere Unterschiede dieser etymologischen Wörterbücher durch den unterschiedlichen Umfang und die verschiedene Zielsetzung erklärt werden können, gilt dies nicht in der Frage Latinismus vs. erbwörtliche Entwicklung. Ich sehe hierfür Gründe von zweierlei Art: Auf der Analyseebene scheint nicht hinreichend geklärt (oder klärbar), welche Kriterien für die Annahme eines Latinismus beweisend sind, zumal die Zahl der lautlichen Kriterien (etwa gegenüber dem Französischen) reduziert ist. Auf der Objektebene ist es fraglich, ob die beobachteten Elemente tatsächlich in zwei (oder drei) Klassen zerfallen, wie es Terminologie und Anordnung in den beiden etymologischen Wörterbüchern 46 Bork 1980, 452, hat unter 91 Artikeln 66 gezählt, in denen Latinismen bzw. vom Lateinischen beeinflußte Formen und/oder Bedeutungen diskutiert werden. nahelegen. Wenn etwa im selben Werk desselben Autors (B. Giamboni, II Libro de' Vizie delle Virtudi, datiert auf 1292) nebeneinander die Erstbelege für die "erbwörtliche" Form astinenza und für den "Latinismus" astinenzia (und wenige Jahrzehnte danach abstinenzia) vorkommen (LEI 192), wie überzeugend ist da die Vorstellung von den zwei getrennten Überlieferungswegen? Meine Vorstellung hierzu ist eher die einer jahrhundertelangen Osmose zwischen Latein und Italienisch, deren Auswirkungen nur im Rahmen einer vielfach unterteilten Skala zu messen sind, nicht durch Ja/Nein-Entscheidungen. Man würde freilich den Autoren von DELI und LEI Unrecht tun, wollte man ihnen eine derart simplifizierte Sicht der italienischen Wortgeschichte unterstellen: sie wissen es natürlich besser47. Als Autoren etymologischer Wörterbücher müssen sie allerdings im Rahmen eines relativ festen Schemas Zuschreibungen vornehmen, die der Leser leicht als definitive Klassifizierungen (miß)versteht. Die Sprachwirklichkeit ist aber differenzierter, als sie in noch so umfangreichen und differenzierten Wörterbüchern beschrieben werden kann. LITERATURVERZEICHNIS Alvar, Manuel/Mariner, Sebastian (1967), "Latinismos", in: Enciclopedia linguistica hispänica, tomo II, Madrid (Consejo superior de investigaciones cientificas). Bork, Hans Dieter (1980), Rez. zu LEI in: ASNSL 217, 447—460. Christmann, Hans Helmut (1979), "Wesenszüge der italienischen Sprache in Geschichte und Gegenwart", in: ItSt 2, 119—135. Dahmen, Wolfgang et al. (Hgg.) (1987), Lateinisch und Romanisch. Romanistisches Kolloquium I, Tübingen (Narr). DELI = Cortelazzo, Manlio/Zolli, Paolo (1979—1988), Dizionario etimologico della lingua italiana, Bologna (Zanichelli). FEW = Wartburg, Walter von (1922— ), Französisches Etymologisches Wörterbuch, Bonn/Leipzig/Paris/Basel. LEI = Pfister, Max (1979— ), Lessico etimologico italiano, Wiesbaden (Dr. Ludwig Reichert Verlag). Lüdtke, Helmut (1968), Geschichte des romanischen Wortschatzes, 2 Bde., Freiburg (Rombach). Müller, Bodo (1987), "Das Lateinische und das Latein der etymologischen Wörterbücher der romanischen Sprachen", in: W. Dahmen et al. (1987), 311—322. Pfister, Max (1980), Einführung in die romanische Etymologie, Darmstadt (WBG). 47 Vgl. etwa M. Pfister in LEI, s.v. ANIMUS: "Alcune forme italiane (animo con / conservata, irradiato dal toscano giä nel tardo Medioevo) sarebbero forse da interpretare come forme dotte o semidotte [...]; vista perö la corrispondenza tra le evoluzioni di ANIMA e di ANIMUS una tale separazione pare arbitraria". Pfister, Max (1987), "Die Abgrenzung von Latein und Romanisch im Lessico Eti-mologico Italiano (LEI)", in: W. Dahmen et al. (1987), 323—338. Reinheimer-Ripeanu, Sanda (1990), "Sur l'adaptation phonetique des emprunts latins en frangais", in: RUR 54, 77—91. Rohlfs, Gerhard (1966—1969), Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti, 3. Bde., Torino.(Einaudi). Sala, Marius (im Druck), "Probleme de etimologie ale lexicului romänesc", in: G. Ernst/P. Stein/B. Weber (Hgg.), Beiträge zur rumänischen Sprache im 19. Jh., (Niemeyer). Stefenelli, Arnulf (1983), "Latinismen im Spanischen und im Französischen", in: J.M. Löpez de Abiada/T. Heydenreich (Hgg.), Iberoamerica. Historia — so-ciedad — literatura. Homenaje a Gustav Siebenmann (= Lateinamerikanische Studien, 13/11), 883—901. Tagliavini, Carlo (51969), Le origini delle lingue neolatine, Bologna (Patron). Tekavčić, Pavao (1980), Grammatica storica dell'italiano, 3 Bde., Bologna (il Muli-no). ThLL = Thesaurus Linguae Latinae (1900— ), Leipzig (Teubner). Wartburg, Walter von (1940), La posizione della lingua italiana, Firenze (Šansoni). Povzetek LATINIZMI V DVEH ITALIJANSKIH ETIMOLOŠKIH SLOVARJIH: DELI IN LEI Prispevek daje najprej pregled mogočih definicij izrazov latinizem, učena beseda in polučena, ne-Ijudska beseda in pri tej razmejitvi uporabljene kriterije. Skoraj sočasno sta se pojavila dva etimološka slovarja italijanskega jezika, in sicer DELI, Diziona-rio etimologico della lingua italiana, Bologna 1979—1988, avtorjev Manlia Cortelazza in Paola Zollija, in LEI, Lessico etimologico italiano, Wiesbaden, 1979—, avtorja Maxa Pfistera, kar spodbuja, celo izziva k primerjavi. Seveda je treba upoštevati različen obseg enega in drugega. Korpus tega prispevka predstavlja 755 besed, ki jih ima DELI med gesloma arista in augure; od teh imata oba slovarja za latinizme 133 besed. Na osnovi le-teh se ugotavlja veljavnost glasoslovnih kriterijev, kot jih najdemo v Zgodovinski slovnici italijanskega jezika Pavla Tekavčiča iz leta 19802, par. 48 in 321, in pri Tagliaviniju, Izvor romanskih jezikov5, 1969, str. 327 in si. Tudi pri latinizmih ugotavljamo veliko primerov asimilacije soglasnikov (assurdo, attivo, attitudine, itd.); po drugi strani pa slovarja nimata za učeno besedo tisto, kjer bi pričakovali sinkopo, pa je nenaglašeni samoglasnik vendar ohranjen: asparago. V 42 primerih se slovarja ne skladata, eden od njiju ima besedo za latinizem, drugi jo uvršča v drugačno kategorijo: izposojenka iz grščine, iz francoščine, notranja, italijanska izpeljava, rezultat nepretrgane kontinuitete, torej ljudsko dedovanje. Etimološki slovar ima za svojo nalogo, da za vsako besedo pove, ali gre za ljudsko besedo ali za učeno, za latinizem. Ukvarjanje z besediščem pa nas prepričuje, da je veliko besedi, ki se strogi kategorizaciji izmikajo. Lorenzo Renzi Universitä di Padova CDU 805.0-56:801.562 PER UNA STORIA DELLA STRUTTURA DELLA FRÄSE IN ITALIANO: IL FIORENTINO DEL CINQUECENTO Nella storia dell'italiano la struttura della fräse e cambiata piü di una volta. Con la struttura della frase cambiano anche le regole da cui dipendono: 1) la presenza e la posizione dei pronomi personali soggetto, 2) la posizione dei pronomi clitici obliqui adverbali, presenti in tutte le fasi dell'italiano come delle altre lingue romanze. La prima fase e quella dell'italiano antico, cioe del fiorentino dalla prima docu-mentazione, nel Duecento avanzato, al Quattrocento. Questa fase e illustrata, assie-me a quella delle altre lingue romanze, in Vanelli, Renzi e Benincä 1985, Renzi 19904 e in corso di stampa, e piü in dettaglio in Vanelli 1986 (per lo status teorico del tipo romanzo antico, v. Benincä 1983—84). Ne riprendo brevemente qui le linee essen-ziali, per passare poi al tema centrale di questo studio, la struttura del fiorentino del Cinquecento. Accennerö poi al tema della separazione dell'italiano letterario dal fiorentino e agli svolgimenti successivi divergenti dell'italiano e del fiorentino. 1. In italiano antico l'ordine degli elementi fondamentali nella frase e diverso nella frase subordinata e nella principale. Nella subordinata abbiamo SVO (Soggetto, Verbo, Oggetto), con soggetto pronominale obbligatorio. Questa struttura rappresenta l'ordine basico. Nella principale abbiamo VSO che presenta l'avanzamento di V rispetto all'or-dine della subordinata, oppure OVS, IVS, SVO e simili ottenuti partendo da SVO basico della subordinata tramite avanzamento di V e di un altro elemento (rispetti-vamente O, I, S ecc.). Nel complesso 1'it.a. appare come una lingua "verb second". II pronome personale soggetto appare obbligatoriamente quando il soggetto precede il verbo (SV, *_V), ma puö mancare quando segue (VS, V_, OVS, OV_, IVS, I V_ecc.). Diversamente che in ital. mod., la presenza del pronome e dovuta a cause sintattiche, non pragmatiche (Vanelli 1986). Una variante molto diffusa della precedente mostra gli ordini OVS, IVS, ecc. anche nella frase subordinata. Quando ciö avviene, il pronome personale soggetto puö mancare anche nella subordinata nelle strutture OVS, IVS ecc. Se manca dove V non e preceduta da costituente, si puö postulare che la struttura sia VS, documen-tata con soggetto lessicale. In tutte e due le varianti i pronomi soggetto sono liberi, non clitici. Infatti possono essere separati dal verbo e possono stare in isolamento (Renzi, Vanelli, Benin-cä 1985; Renzi 1983). Tuttavia nel corso del tempo si erano formate delle forme cliti-che al verbo: gli per la 3.a sing, e pl. masch., la e le per la 3.a rispettivamente sing, e pl. femm. (v. Renzi 1983). Quanto ai pronomi clitici obliqui, essi sono regolati dalla legge Tobler-Mussa-fia, per cui il pronome e enclitico al verbo finito se questo e in prima posizione, asso-luta o dopo congiunzione (ess.: =jj=- "andovi e provollo", Disc. cler. in Schiaffini 1926, p. 75, 1), altrimenti proclitico (Ecosi si mosse, ibid. 74, 26). Questa soluzione, secondo un'ipotesi, e il risultato della rianalisi della c.d. legge di Wackernagel, che in latino vigeva ancora solo per i pronomi, applicata alla nuova struttura della frase italiana (Renzi 1987). 2. II fiorentino dell'uso vivo del Cinquecento presenta delle differenze notevoli rispetto alla prima fase. Praticamente e come se l'ordine diretto SVO della subordi-nata si estendesse alia principale. Ne consegue che il pronome personale soggetto, che era obbligatorio nella sola subordinata, essendo ora sempre preverbale, diventa obbligatorio in tutti i casi. Rimane la forma VSO per esprimere l'interrogativa, l'esclamativa e in pochi altri casi: qui 1'espressione del pronome soggetto, benche frequente, non e del tutto obbligatoria, come non lo era nella fase antica. Ma nel complesso, come nota giustamente Alan Freedman (1983, 175), "the frequent use and even super pleonastic use of the Subject Pronouns was characteristic of Florentine plebeian vernacular...". La lingua di questa fase e documentata di alcune commedie fiorentine come quelle di Giovan Battista Gelli (1498—1563), che rappresentano in modo vivo la lingua parlata del tempo.1 Ulteriori assaggi potranno dire se altri autori possano essere altrettanto rappresentativi. Machiavelli appare meno avanzato del Gelli. In gene-re gli autori non fiorentini e anche fiorentini contemporanei hanno contaminato l'uso fiorentino contemporaneo con quello antico, presentato nel paragrafo prece-dente. II quadro che ne viene e assai complesso e contradditorio (vedi Freedman 1983). Persistono gli ordini OVS, IVS e simili, mentre il numero dei pronomi personali espressi aumenta considerevolmente senza un apparente perche. Nella lingua del Gelli invece, benche non manchino alcune incongruenze, il quadro e nel complesso chiaro, e possiamo credere ragionevolmente che rifletta l'uso vivo e coerente della lingua fiorentina contemporanea. E costituisce al tempo stesso, l'antecedente logico del fiorentino del Sette-Ottocento al quale accenniamo al par. 3. 1 Oltre alla Športa, qui considerata, presentano piü o meno lo stesso stato di lingua l'altra commedia del Gelli Lo errore, dello stesso Gelli. Anche la lingua dei Ragionamenti e degna di considerazione, ma negli sccritti piü teorici il sistema si adegua in gran parte a quello della prosa alta, bembesca, contemporanea. Ecco una serie di casi tratti da Gelli, La sporta.2 Diamo, quando e possibile, due esempi di ordine SVO per persona: il primo in frase principale (reggente even-tualmente una subordinata dallo stesso soggetto o con altro soggetto pronominale espresso). I numeri che seguono alle citazioni indicano l'atto e la scena): 1.a sing.: Io t'arö forse a render ragione (1,1) 2.a sing.: E tu mi pari una sciagurata (I, 1) 3.a sing, m.: Ei dubita che com'ella intendesse che gli avesse dato moglie (I, 4) 3.a sing, f.: eWha ben ragione di aiutarci, ch'ella fu cagione ch'e//'avesse la pratica di questo giovane (I, 1) 3.a esplet.: egli e perche io ho di che (I, 3) 1.a pl.: Noi sappiamo oramai ancor noi come va il mondo (I, 3) 2.a pl.: E voi gridate che vol parete proprio un arrovellato (I, 1) 3.a pl.m.: se io tornassi a veder se e' sono dove io gli nascosi (1,1) Ecco i ragionamenti lunghi, che voi avevate insieme, di quel chegli erano (V, 2). 3.a pl.f.: Elle son vere d'avanzo (II, 5) Oltre alle forme esemplificate sopra, abbiamo per la 1. pers. sing./'; per la 3.a sing, egli, e'; per la 3.a s. femm. la. pl.f. elleno. I pronomi sono separabili dal verbo, come nei seguenti esempi, a eccezione di la e gli (come giä in it.a. vedi sopra par. 1); come si vede, il pronome soggetto, oltre che obbligatorio, e libero, non clitico, come era in fiorentino antico e contrariamente a quanto avverrä nella fase successiva (avanti, par.4): La Sporta e stata scritta nel 1543 e ristampata nel 1548 e nel 1550. Citiamo dall'ed. Maestri basata sull'edizione del '50. Ai nostri fini, come ho potuto stabilire da un confronto con le altre edizioni, le differenze non sono rilevanti (ma vedi la nota seguente). Io, per me, non credo, compar mio, che 1'abbia altro male... (I, 3) E egli, per la sua miseria, non ci ha mai voluto mandare un medico (I, 1) Ecco dei casi di inversione, cioe di ordine VS, persona per persona. II primo es. e sempre interrogativo, seguono in alcuni casi esempi di natura diversa. Ma adesso il nucleo dell'inversione diventa la struttura dell'interrogativa (con l'esclamativa, che ne ricalca la struttura). Gli altri casi, diversamente che nella prima fase, sono ormai marginali: 1.a sing.: Non ti do io dua scudi al mese? (II, 1) dich'/o (I, 1) si che quivi non vo'io dirgli piü nulla (1,4) (Aw V S, secondo il modello della prima fase) 2.a sing.: non odi tul (II, 1) 3.a sing, m.: Oh, fee'egli questo? (V, 2) Or non ci fosse egli chi stesse peggio di voi (I, 2) (esclamativa) che a tutto sopperiv'egli (II, 1) (I V S, secondo il modello della prima fase) 3.a sing, f.: che borbott'e//ö da se la sciagurata? (I, 1) Oh com'e ella viziata! (I, 1) (esclamativa con introduttore wh-) 1.a pl.: Che? vorremmo noi star sempre in convinti? (I, 1) 2.a pl.: e dove volete voi ch'io vadia? (I, 1) Oh! non ci fate voi mai far altro (I, 1) (esclamativa wh-) 3.a pl. m.: ... a che mi servon eglino? (II, 1) 3.a pl. f.: Dove ne vann'ellen cosi insieme? (II, 3) Vere son elleno (V, 2) (Agg V S, secondo il modello della prima fase) Per quanto meno frequenti compaiono alcuni casi di interrogative senza prono-me, previste dalla regola dell'it.a., e che in quel quadro non andrebbero considerate eeeezioni, ma che contrastano con il sistema piü avanzato. Gli esempi non sono nu- merosi. Eccone alcuni (il pošto che avrebbe potuto essere occupato dal pronome soggetto e indicato con un trattino): Che ti dissi _? (I, 3) e sapevi_ch'ella era mia? (V, 6) perche dunque la toccasti_? che sarä_? (1,1) che vuol _ dire? (I, 3) ecc. In frase ottativa. almanco stian_ferme (II, 4) Questi casi possono essere ritenuti marginali, sia che siano degli arcaismi veri e propri, sia che rappresentino forme in via di eliminazione. La fase seguente presenters dei pronomi soggetto enclitici obbligatori nella interrogativa. Bisogna pensare perciö che in questa fase, o eventualmente in una appena posteriore, il pronome pos-posto, ancora libero, fosse diventato obbligatorio. Ci sono nel Gelli anche degli altri casi di mancanza di espressione del pronome. Bisogna distinguere tra i casi di eccezioni apparenti e quelli di eccezioni reali all'ob-bligatorietä del pronome. Cominciamo con le eccezioni apparenti:3 1) in coordinazioni di SV il pronome non e ripetuto. Questa non solo non e un'eccezione, ma al contrario e conforme alia regola di una lingua a pronome non-nullo, mentre la ripetizione obbligatoria del pronome e propria di una lingua in cui il pronome e in realtä da considerare un affisso, da cui la sua inamovibilitä (vedi Rizzi 1985). Ess.: Ei non esce quasi piü fuora e tutto di se ne va per casa di giü e di su; e or_mi caccia di sala in cucina, or di cucina in sala; or _ non vuol... or_non vuol... (I, D- 3 Oltre ai casi considerati, ci sono anche alcune eccezioni apparenti al principio dell' obbligatorietä del soggetto che si eliminano per via filologica. II caso seguente e un banale errore di stampa. Dove l'ediz. Maestri ha: "in modo che e' non par che e' sappia ne quel che_vuol ch'io faccia..."; l'edizione del 1548 aveva: "che e vuole" (dove e = e'). Cosi in I, 1 dove l'ediz. del '48 aveva: "e giä son duoi mesi che a non ci ha mai comprato nulla", dove a era un errore evidente per e (= e'). L'ediz. del '50 ha eliminato a e cosi Maestri, provocando un'ap-parente assenza del pronome soggetto. Altre eccezioni apparenti al principio dell'obbligatorietä del soggetto si possono eliminare in base a un'ipotesi filologica. Per es. in II, 1 dove e scritto "che non le portava cosi tirate come vuoi far tu", si potrebbe interpretare "ch'e' non la portava"; e cosi in genere dove manca il pronome di 3.a persona dopo parola che esce in -e. Cosi forse anche in casi come II, 5: "che, come tu sai, gli sono stata vicina dietro di molt'anni", dove "sai, gli sono" si potrebbe leggere "sai i' gli sono", dove "i'" = "io". 2) dove appare un ordine diverso da SVO, dove cioe il pronome soggetto segui-rebbe il verbo (OV(S), IV(S) ecc.) il pronome puö mancare, secondo la regola dell'italiano antico. Si tratta di casi minoritari che rappresentano un residuo lettera-rio della lingua antica. Per es.: Ben sai_che io non sono il piü ricco uomo del mondo (I, 1) E per questo_m'e entrato in sospetto, che... (I, 1) E, per disgrazia, stamane mi bisogna_(I, 1) ecc. 3) Dalla stessa ragione dipende il caso in cui il verbo e in posizione iniziale e il pronome manca. Quando il verbo e seguito da un pronome enclitico secondo la norma della cosiddetta legge Tobler-Mussafia e chiaro che abbiamo a che fare con la struttura antica: Vedra'lo _ poi (I, 1) e hacci_poi sempre mai aiutate (I, 1) Nello stesso modo si possono interpretare anche delle forme senza pronome obliquo clitico; Ho sentito_non so chi bussare picchiare a casa mia (III, 2) Anzi, crediam_appunto quello che s'ha da credere (III, 4) — queste forme senza pronome si spiegano come forme dell'italiano antico, e secondo il principio dell'italiano antico che il pronome soggetto posposto al verbo puö non apparire, come visto sopra.4 La scomparsa effettiva (nonostante la presenza di residui come questi) delle frasi a verbo iniziale di struttura VS ha portato con se il tramonto della posizione encli-tica dei pronomi. In questo senso non si puö dire che a un certo momento la legge Tobler-Mussafia abbia cessato di funzionare, ma semplicemente e scomparsa la struttura che ne permetteva l'applicazione. (Naturalmente diversa strutturalmente e la forma a verbo iniziale dell'italiano moderno, che non e piü VS con S non realizza-to, cioe non "vedrai_"), ma SV, cioe "_vedrai"). 3. Mentre il fiorentino raggiungeva all'altezza del Gelli lo status di lingua a soggetto non-nullo, 1'italiano letterario si dissociava dal fiorentino sotto 1'influenza delle teorie del Bembo che imponeva il ritorno all'antico. 4 Come in italiano antico, che la forma sottostante delle frasi principali con soggetto non espresso sia VS e non SV non e dimostrabile, nel senso che non esiste nessuna prova che questa sia la forma di par-tenza e non quella col soggetto davanti al verbo (com'e per es. in ital. mod.). Ma l'ipotesi e coerente con il tipo di struttura postulato, e non ci sembra quindi illegittimo fame uso. 3.1. II fiorentino proseguiva il suo percorso carsico per affiorare alia fine del Settecento- inizio dell'Ottocento nelle commedie del Zannoni e del Nelli (Renzi 1983, 1991 e in corso di stampa). I pronomi vi appaiono sempre obbligatori, ma non piü liberi, ma clitici al verbo: proclitici nella fräse dichiarativa (che avevano giä co-minciato a formarsi nella prima fase, v. sopra, par. 1), enclitici nella interrogativa e nella esclamativa. Nel primo caso il pronome clitico puö cooccorrere con il pronome libero, dando luogo alia cosiddetta reduplicazione, come nei seguenti ess. dallo Zannoni: E te tu l'hai com'e piedi dell'anatre". Interrogativa: "sa' tu, l'ha' tu sentita?" Questo sistema evolve in quello del fiorentino contemporaneo in cui i pronomi clitici passano ad affissi e come tali appaiono obbligatoriamente con soggetti nominali e pronominali, non mancano nemmeno nella coordinazione ecc. (Brandi 1981, Brandi e Cordin 1981, Renzi 1983, Bracco, Brandi e Cordin 1985, Rizzi 1985). Questa evoluzione e del tutto parallela a quella del francese, fino all'ultima fase rappresentata dal frangais avance (Renzi, in corso di stampa) e a quella dei dialetti italiani settentrionali in genere (Vanelli 1987). Nessuna novitä sul fronte dei clitici obliqui. 3.2. D'altro lato invece l'italiano letterario, benche si proponesse di imitare il sistema antico, evolveva anch'esso. L'ordine diretto SVO si impone sempre piü, pure senza eliminare del tutto le forme con un costituente iniziale diverso dal soggetto. Ma in questo caso il posto del verbo non e piü necessariamente il secondo. Cosi l'italiano moderno, diversamente da quello antico, non e piü una lingua "verb second". Quanto ai pronomi soggetto, benche il Bembo si fosse limitato a censurare es-plicitamente l'uso insorgente di lui soggetto (Prose della volgar lingua, libro III, XVI, cfr. Renzi 1983), il suo esempio e stato determinante per un ritorno al sistema antico in tutti i suoi aspetti, come e stato mostrato da Boström 1972 attraverso le au-tocorrezioni degli autori anche fiorentini del tempo. Ma dalla fase cinquecentesca in poi il sistema italiano si contraddistingue per la fine dell'obbligatorietä del pronome provocata da ragioni sintattiche. In italiano moderno il pronome soggetto puö essere obbligatorio solo per ragioni pragmatiche, non sintattiche. II sistema dell'italiano moderno e stato descritto con cura da Giampaolo Salvi, Paola Benincä, Lorenza Frison, Patrizia Cordin e Andrea Calabrese (vedi i capitoli I e XI della Grande Grammatica di Consultazione). Ma non e ancora stata descritta come risultato di uno sviluppo diacronico. La descrizione di questo sviluppo e un compito che ci sta ancora davanti e che non šara privo di implicazioni interessanti, come si vede giä da adesso. II sistema dell'italiano moderno e cosi il risultato di un'evoluzione "deviata" a partire non dal fiorentino vivo del Cinquecento, ma da quello antico restaurato. Ma si tratta pur sempre di un'evoluzione che fa si che il sistema moderno sia una terza cosa rispetto a quello dell'italiano antico e a quello del fiorentino moderno. Tra il Cinquecento e l'etä moderna, dunque, l'italiano si e mosso. Ciö contraddice l'idea che l'italiano letterario sia stato dal Cinquecento in poi "opera d'inchiostro", come diceva l'Ascoli, cioe una lingua artificiale scritta ma non parlata o quasi, come si e ripetuto troppe volte. Se le cose fossero state cosi ogni possibilitä di sviluppo sarebbe stata bloccata. E' ora di rivedere quest'opinione, diventata ormai dogma. A chi dice che l'italiano era una lingua morta, obietteremo: eppur si muoveva. Notiamo infine che, a dispetto di tanti cambiamenti, in tutte le fasi viste, quella fiorentino-italiana, quelle solo fiorentine e solo italiane, accanto alle altre costruzio-ni c'e sempre quella con soggetto lessicale, anche definito, in posizione finale. Essa e documentata in fior.a., nel fiorentino del Cinquecento, in quello del Sette-Ottocen-to e in quello d'oggi. Gelli, senza pronome espletivo: e se_ci venisse la Ventura... (I, 2) e con pronome espletivo: che io so che come e' si scupre questa cosa, io ho a essere la male arrivata (I, 16) Come e noto, alla possibilitä di apparizione del soggetto definito in posizione postverbale e stato attribuito valore diagnostico a partire da Perlmutter 1971. La possibilitä di un soggetto postverbale definito sarebbe proprio delle sole lingue a soggetto nullo. II fatto che questo carattere resti costante attraverso tanti cambiamenti di tipo pone un punto interrogativo sul valore diagnostico di questo test. Notiamo che dei dubbi in questione sono giä stati sollevati, e che non e stato possibile trovare un accordo tra gli studiosi sul perche della correlazione ricordata. I fatti della storia dell'italiano pongono ora anche un punto interrogativo sul fondamento fattuale di questa correlazione. BIBLIOGRAFIA Testi Opere di Giovan Battisti Gelli, a cura di D. Maestri, Torino, UTET, 1976. Testi fiorentini del Dugento e dei primi del Trecento, a cura di A. Schiaffini, Firen-ze, Šansoni, 1926 (ristampa 1954). Studi P. Benincä 1983—84, Un'ipotesi sulla sintassi delle lingue romanze medievali, in "Quaderni patavini di linguistica", 3, pp. 3—19. C. Bracco, L. Brandi, P. Cordin 1985, Sulla posizione soggetto in italiano e in alcuni dialetti dell'Italia centro-settentrionale, in Sintassi e morfologia della lingua italiana dell'uso, a cura di A. Franchi De Bellis e L.M. Savoia, SLI 24, pp. 185—209. L. Brandi 1981, Sui clitici, in Studi di linguistica italiana per Giovanni Nencioni, Firenze, Tipografia Pappagallo, pp. 129—146. L. Brandi, P. Cordin 1981, Dialetti e italiano: un confronto sul parametro del soggetto nullo, in "Rivista di grammatica generativa", 6, pp. 33—87. A. Freedman 1983, "Vuoi tu murare?". The Italian subject pronoun, in "Studi di grammatica italiana" XII, pp. 167—189. Grande Grammatica italiana di consultazione, vol. I. La fräse, Isintagmi nominale e preposizionale, a cura di L. Renzi, Bologna, II Mulino, 1988, 1989.2 D. Perlmutter 1971, Deep and Surface Structure Constraints in Syntax, New York, Holt, Rinehart & Winston. Renzi, L. 1983, Fiorentino e Italiano: storia deipronomipersonali soggetto, in Italia linguistica: idee, storia, strutture, a cura di F. Albano Leoni e altri, Bologna, II Mulino, pp. 223—239. L. Renzi 1987, Essor, transformation et mort d'une loi: la loi de Wackernagel, in Melanges offerts ä M. Molho, vol. Ill: Linguistique, Les Cahiers de Fontenay, pp. 291—302. L. Renzi 19904, Nuova Introduzione alla filologia romanza, con la collaborazione di G. Salvi, Bologna, II Mulino (l.a ed. 1985). L. Renzi 1991, Per la storia del fiorentino: i pronomi personali soggetto nelle commedie dello Zannoni, negli Atti del Congresso della SILFI a Siena. L. Renzi in corso di stampa, I pronomi soggetto in due varietä substandard: fiorentino e frangais avance, in corso di stampa in "Zeitschrift für romanische Philologie". L. Rizzi 1985, The status of subject clitics in Romance, in Studies in Romance Linguistics, acuradi O. YaegglieS. Silva-Corvalän, Dordrecht, Foris, pp. 391—419. 391—419. L. Vanelli 1986, Strutture tematiche in italiano antico, in Tema/Rema in italiano a cura di H. Stammerjohan, Tübingen, Narr, pp. 249—263. L. Vanelli 1987,1 pronomi soggetto nei dialetti italiani settentrionali dal Medioevo a oggi, in "Medioevo romanzo", 12/7, pp. 173—211. L. Vanelli, L. Renzi, P. Benincä 1985, Typologie despronoms sujets dans les langues in Actes du 17eme Congres International de Linguistique et Philologie romanes, vol. 3: Linguistique descriptive, Universite de Provence-Marseille, Laffitte, pp. 161—176 (anche in it. in Quaderni patavini di linguistica, 5, 1985—86, pp. 49—66. Povzetek K ZGODOVINI ZGRADBE STAVKA V ITALIJANŠČINI: FLORENTINŠČINA V 16. STOLETJU Kar zadeva besedni red v stavku in status osebnih zaimkov (z vrednostjo osebka), je razvojni lok flo-rentinščine natanko tako kot v francoščini. V 13. in 14. stol. najdemo nekaj florentinskih literarnih del, v katerih je raba nenaglašenega obgla-golskega zaimka sicer poljubna v glavnih stavkih, je pa skorajda obvezna v odvisnikih, torej Dico ch'io vengo 'pravim, da bom prišel', ne pa *Dico che vengo. Ob koncu 18. stol. je florentinščina prešla iz te faze v drugo: osebni zaimek kot naslonka postaja obvezen. Ta faza je dokumentirana s primeri iz Zannonijevih komedij, torej (lo) i'um m'intendo, (tue) tu un t'intendi, 'na to se ne razumem', itd. Tej analizi pa sledi v članku analiza zaobešenih nenaglašenih zaimkov v današnji florentinščini. Še zmeraj slabo poznana je vmesna doba, ta pa je dokaj dobro predstavljena v komedijah G.B. Gellija (1498—1563). Nenaglašeni osebni zaimek je kot osebek ob glagolu obvezen samo pri strukturi stavka osebek-povedek-predmet. Na nekatera odstopanja se v članku posebej opozarja. Za osvetlitev se navaja tole mesto iz Gellija (La športa, 1550, I, 1): — lo non credo che e' fosse mai la piü astuta vecchia di questa. Cosi foss'ella impiccata, come ella s'e avveduta de' denari che io ho trovati! E per questo — m'e entrato in sospetto, che io non andrei fora e non farei cosa che stessi bene, se io non tornassi a vedere se e' sono dove io gli nascosi. 'ne verjamem, da bi sploh kdaj bila bolj zvita starka od tele. Da bi jo obesili, ker je opazila denarje, ki sem jih našel! In tako se mi je zbudil sum, da bi moral iti ven in da ne bi bilo dobro, če ne bi pogledal, ali so denarji še tam, kjer sem jih bil skril'. Če torej sodobna italijanščina ni jezik z ne-nepomembnim obglagolskim osebkom, je to zato, ker je v Činkvečentu prepustila florentinščino in njene osebne zaimke njihovi lastni usodi. Monica Berretta Universitä di Bergamo CDU 805.0-56-801.25 NOTE SULLA SINTASSI DELL'ACCUSATIVO PREPOSIZIONALE IN ITALIANO 0. PREMESSA In un breve quanto limpido paragrafo della sua Grammatica storica dell'italia-no (§ 553 dell'ed. 1972,. §. 436 nell'ed. 1980), Pavao Tekavčić descriveva l'accusativo preposizionale dei dialetti italiani centromeridionali, accennandone i confini geografici e collegandolo, molto correttamente, con il fenomeno analogo delle lingue iberoromanze e del rumeno. Ne forniva anche, nella scia della migliore tradizione di pensiero sull'argomento, una convincente spiegazione funzionale: la preposizione funge da segnacaso esplicito per quegli oggetti che, avendo referente umano, sarebbero interpretabili come soggetti se non fossero marcati (cfr. giä Diez 1882s, III., pp. 835 s.; oggi Bossong 1985 e 1986 per una panoramica tipologica, e 1988 per le lingue romanze).1 Vorremmo in questa sede tornare sull'argomento, focalizzando l'attenzione sull'accusativo preposizionale non tanto nei dialetti italiani, quanto nell'italiano, lingua romanza che, almeno secondo la manualistica e l'opinione corrente, non avreb-be accusativo preposizionale (assieme al francese: cfr. per es. Körner 1987). L'italiano standard in realtä conosce l'accusativo preposizionale (d'ora in poi acc.prep.), benche in un uso ristretto ad una gamma piuttosto limitata di contesti, finora relativamente poco studiata (ma si cfr. ora Benincä 1986, Nocentini 1985 e 1987, Renzi 1988, pp. 155—156, Zamboni 1989, ed anche Berretta 1989b, 1990a e 1990b). Non sarä quindi inopportuno, anche a semplici fini descrittivi, l'esame di al-cuni dati empirici sull'argomento. Riferiremo, nei paragrafi che seguono, sui risultati dell'analisi morfosintattica di cento occorrenze2 di acc.prep. in italiano parlato e scritto, tutte riportate qui in 1 La bibliografia sull'accusativo preposizionale e vastissima, e non e questa la sede in cui tentarne una rassegna: rinvio per questo a Zamboni 1989, al cui elenco tengo ad aggiungere solo la tesi inedita di Lore Terracini, che ho potuto consultare j>razie alia cortesia dell'Autrice (Terracini 1950, la cui se-conda parte e dedicata interamente all'accusativo preposizionale nel Libro de buen amor, con un'ampia introduzione teorica). 2 Si tratta delle prime cento occorrenze fra quelle che erano state raccolte inizialmente per lavori precedent! sullo stesso tema (Berretta 1989b, 1990a e 1990b) e poi in tempi successivi, per questo contribute. Alcune di esse sono dovute alia cortesia di amici e collaborator!, che le hanno annotate per me: colgo qui l'occasione per ringraziarli di cuore. appendice. In particolare vedremo: i tipi di nominali che si trovano marcati con a all'accusativo, la loro natura pronominale o nominale, la persona, il tipo di referenti, ecc. (§ 2.); la loro posizione rispetto al verbo (§ 3.) e agli altri costituenti della frase, con particolare riferimento al soggetto (§ 4.); i verbi o complessi verbali che reg-gono gli acc.prep. (§ 5.); nonche la presenza o assenza di pronomi atorii di ripresa o anticipazione (§§ 2. e 5.). Cercheremo anche, nei limiti in cui le ridotte dimensioni del campione lo permettono, di correlare l'una all'altra le variabili osservate. 1. IL CORPUS Prima di passare all'analisi, e necessario spendere qualche parola per una carat-terizzazione sociolinguistica del corpus (e quindi del fenomeno ivi indagato), ovvero sulla sua collocazione nella complessa architettura delle varietä dell'italiano. II primo punto e la caratterizzazione diatopica: e noto infatti che varietä regionali di italiano, meridionali e insulari, per effetto dei dialetti retrostanti, hanno acc.prep. in una gamma d'usi relativamente ampia (Rohlfs 1954, § 632, 1971, 1973; Elia 1980; Leone 1982, p. 137; Loi Corvetto 1983, pp. 112—114; Serianni 1988, p. 81). Ma la varietä che in questa sede intendiamo esaminare e l'italiano, se non standard in senso stretto, almeno «dell'uso medio» (secondo la felice denominazione di Sabatini 1985; cfr. anche la nozione di «neo-standard» in Berruto 1987), non marca-to regionalmente. Abbiamo quindi scartato, soprattutto per gli esempi di parlato, dati di parlanti provenienti dall'Italia centro meridionale e dalle isole, indipendente-mente dalla loro istruzione. Gli esempi orali pertanto sono stati tratti dal parlato informale (talvolta anche semiformale o formale) di persone provenienti dall'Italia settentrionale (in maggio-ranza si tratta di piemontesi e lombardi),3 zona nella quale i dialetti sembrano igno-rare l'acc.prep.: dovremmo cosi essere sicuri che i fenomeni osservati non costitui-scano rispecchiamenti di strutture dialettali. Globalmente gli esempi di parlato sono 78 sulle 100 occorrenze schedate. Gli esempi scritti (22 su 100) provengono invece da giornali e riviste, e in pochi casi da testi letterari (la fönte viene comunque citata ogni volta). Per lo piü si tratta di frammenti di interviste o battute di dialogo, dunque di riproduzioni/ricostruzioni piü o meno fedeli della lingua parlata, oppure di scritto volutamente informale (per esempio, in forma epistolare). Ovviamente negli esempi di questa parte del corpus la provenienza regionale dello scrivente e meno controllabile, anche per il sovrapporsi di piü 'mani' (fönte della notizia, autore dell'articolo, redattore): tuttavia lo statuto di lingua scritta ci pone di per se in un ambito sovraregionale e in una varietä, se non proprio Standard, certo 'standard media'. 3 Si tratta per lo piü di persone colte (spesso docenti universitär!, študenti pure universitari, insegnanti ecc.); solo in pochi casi i parlanti sono semicolti, o molto giovani. Talvolta non ho informazioni sicu-re sul grado di istruzione del parlante. Per quanto riguarda la caratterizzazione diastratica, i dati provengono, nella stragrande maggioranza, da parlanti colti o molto colti (per esempio vi sono sovra-rappresentati docenti universitari). Abbiamo voluto evitare il ricorso a materiali di italiano popolare, sia parlato che scritto e indipendentemente dalla provenienza regionale dei parlanti/scriventi, perche ci era noto da lavori precedenti che in varietä diastratiche basse anche settentrionali le regole d'uso dell'acc.prep. tendono ad essere piü 'larghe' che nell'italiano colto, e costituiscono anzi un continuum con le varietä centrali e meridionali (Berretta 1989b, pp. 23—24e 1990a, 32—33). In diastratia il nostro corpus e da consider are quindi non marcato o, volendo, marcato come medio-alto. E' invece basso o medio basso in diafasia, per l'ampia presenza di dati dal parlato colloquiale e dallo scritto che riproduce o imita il parlato. 2. PRONOMI E NOMI Nella descrizione che P. Benincä (in Renzi 1988) ha dato dell'acc.prep. in italiano standard, la prima restrizione d'uso riguarda la natura dei costituenti di fräse che possono essere marcati con a quando siano nel ruolo di oggetti: deve trattarsi di pro-nomi deittici, preferibilmente singolari. In altri termini, deve trattarsi dei tipi di no-minali di grado piü alto nella gerarchia sia di animatezza per caratteristiche referen-ziali inerenti, sia di definitezza, e come tali piü inclini — se aventi ruolo di oggetto diretto — ad essere marcati in modo esplicito in sistemi a marcatura differenziale dell'oggetto (Silverstein 1976, Moravcsik 1978, Comrie 1979, Lazard 1984, Bossong 1988). L'andamento dei nostri dati conferma questa restrizione, con poche eccezioni: abbiamo infatti 91/100 pronomi di prima e seconda persona, di cui 76 singolari e 15 plurali (cfr. tavola 1.). Vi e una preferenza molto chiara per la prima persona, sia al singolare (59 occorrenze, piü di metä del totale: cfr. in appendice 9, a me colpi mol-tissimo...; 16, a me mi conoscono; 18, non mi convince A ME; 64, a me mi hanno pagato; ecc.) che al plurale (13 su un totale di 18 plurali; cfr. 50, a noi non c'hanno informato; 57, lasciateci satire a noi-, ecc.).4 La seconda persona segue la prima per numero di occorrenze al singolare (17: cfr. 25, se a te non ti disturba; 65, a te tipaga; ecc.), ma non al plurale, dove e di poco superata dalla terza: in numeri assoluti il dato pare irrilevante, ma e coerente con la generale scarsa frequenza statistica della II. plurale (cfr. i due soli esempi: 41, ma a voifa ridere uno che dice [...] e 4, vi aspetto piü tardi + a tutt'e due). 4 Qui come nell'appendice, nelle trascrizioni di parlato sono usati i seguenti segni speciali: + per pausa breve/brevissima; + + e + + + per pause, piü significative; / per autointerruzione; maiuscolo per enfasi; un trattino non spaziato in fine di parola per intonazione sospensiva. La virgola indica cesura intonativa; puntini di omissione, glosse esplicative e annotazioni sono fra parentesi quadre. Pronomi di III. persona usati come allocutivi di cortesia (di II.) sono segnalati con la maiuscola iniziale. Tav. 1. Persona e numero singolare plurale Tot. I. 59 13 72 II. 17 2 III. 6 3 Tot. 82 18 19 9 100 Alle persone deittiche troviamo ovviamente pronomi personali tonici; vi sono solo alcuni nominali pieni aggiunti come apposizioni al pronome di I. plurale (56, a noi bianchi; 61, a noi nordafricani, e 72, a noi comuni mortali) e un caso in cui non e un pronome bensi un quantificatore (a tutt'e due, citato qui sopra) che rinvia ad una II. plurale. La presenza di nominali pieni e invece importante alia III. persona, dove su 9 occorrenze troviamo solo due pronomi personali (3, a loro le aspettava Adone; 29, a loro disturba), tre altri pronomi, tutti con referenti umani (due interrogativi: a chi, 7 e 45; un dimostrativo: 98, non lo vedi piü a quello) e quattro nomi. Di questi ultimi solo uno e un nome proprio di persona, il caso che piü ci si aspettava per combina-zione di tratti referenziali inerenti (animato, umano) con definitezza e specificitä (76, a Ceramipreoccupa Viterbo); poi abbiamo un nome comune con referente umano, al plurale (33, ai bambini I'idea non disturba) e ancora un nome comune con referente non umano ma animato (8, al gat to io lo coccolo — dove si noti 1'implicito possessivo di I. singolare, che aumenta il grado di specificitä del nominale). Una oc-correnza infine devia dalla tendenza generale, non per tratti referenziali (il referente resta animato e umano) ma per 1'indefinitezza: e l'esempio (scritto) riportato in 10, ad un linguista possono colpireparticolarmente [...] frasi del seguente tenore.5 La comparsa di pronomi di terza persona e di nomi propri all'accusativo prece-duti da a era giä stata segnalata da Benincä (1986, pp. 74—75 e in Renzi 1988, pp. 133—135) nel caso in cui il predicato reggente sia un verbo psicologico, per esem-pio in frasi come A Giorgio, questi argomenti non I'hanno convinto, sempre con la restrizione che 1'oggetto sia dislocato a sinistra, cioe sia in posizione preverbale, separate dal resto della frase almeno da una pausa virtuale, e abbia ripresa con un cli-tico (cfr. qui § 5.). Ma i nostri quattro nominali pieni non sono tutti nomi propri, non sono tutti ripresi da clitici, e almeno uno e retto da un verbo che non sembra po-tersi classificare come psicologico, coccolare. Nell'insieme quindi i nostri dati confermano le restrizioni d'uso citate all'inizio per quanto riguarda la natura degli oggetti marcati con preposizione, ma mostrano che tali restrizioni non sono categoriche. Come e risultato dalle ricerche sulla marca- 5 Si noti peraltro che nell'esempio citato, a causa della posizione preverbale, non e neppure possibile la cancellazione di a; Tunica soluzione standard che permetta di mantenere un linguista a tema e frasi del seguente tenore a rema sarebbe una frase passiva. tura differenziale dell'oggetto in tipologia, gli oggetti si distribuiscono in un continuum che ha ad un polo elementi altamente specifici, pronomi deittici singolari di prima persona, e al capo opposto oggetti prototipici, nomi con referenti inanimati non specifici (in particolare nomi di massa). Le occorrenze di acc.prep. si concentra-no sul polo alto, e si distribuiscono poi in misura decrescente sui gradini inferiori. La soglia minima individuata si colloca alia III. persona plurale, con nominali aven-ti referenti umani o almeno animati, di regola definiti ma con almeno una eccezione, il citato ad un linguista (si noti anche il caso di ai bambini, che e formalmente definite ma non specifico). Per quanto puö valere un singolo esempio — cui perö vanno aggiunti i due casi col pronome interrogativo a chi —, parrebbe che fra i due tratti in Potenziale concorrenza, /umano/ e /definito/ (cfr. Comrie 1979, Bossong 1988), l'italiano tenda a far prevalere il primo, il che sarebbe coerente con quanto si sa sull'uso dell'acc.prep. nei dialetti italiani meridionali e insulari: pensiamo per es. all'acc.prep. coll'indefinito 'nessuno' o con nominali indefinite siciliano num bog-ghiu a nnuddu cu mmia «non voglio nessuno con me», a nu scarparu no vogghiupi mmarito «un calzolaio non lo voglio per marito», e simili (cfr. Rohlfs 1971 e 1973). 3. POSIZIONE NELLA FRASE Secondo la linea di pensiero citata all'inizio, cui anche Tekavčić aderisce, per la quale l'acc.prep. e una forma di marca di caso che esplicita un ruolo sintattico altri-menti ambiguo, vi e una correlazione non solo fra presenza della marca e caratteri-stiche referenziali non canoniche dell'oggetto, ma anche fra presenza della marca e posizione non canonica dell'oggetto: l'acc.prep. sarebbe piü probabile per oggetti in posizione preverbale, la posizione caratteristica del tema o topic di frase. In italiano, sempre secondo Renzi 1988, tale posizione sarebbe Tunica in cui sia possibile acc.prep., con l'ulteriore restrizione che 1'oggetto deve essere dislocato a sinistra, cioe — nella descrizione che la Grande grammatica da delle dislocazioni — separato dal nucleo della frase almeno da una «pausa virtuale» e ivi ripreso da un pronome atono.6 I nostri dati confermano la preferenza per la posizione preverbale, ma mostra-no non poche eccezioni (cfr. tavola 2): come vedremo, nell'insieme i nostri risultati si discostano dalla descrizione canonica dell'acc.prep. italiano piü per la sintassi che per le caratteristiche degli oggetti, di cui s'e detto al § precedente. Tav. 2. Posizione pre/postverbale e ripresa con clitico prev 36 38 74 postv. 15 3 18 Tot. 51 41 92 (indecid.) con ripresa senza ripresa Tot. (8) In totale, gli acc .prep, in posizione preverbale sono 74 (ess.: 22, a me danneg-gia...; 5S,finora a noi ci lasciavano stare) mentre 18 occorrono in posizione postverbale (ess.: 46, mi hanno fucilato A ME?-, 90, hopensato quanto avrebbe stancato A ME quel viaggio). II residuo e dato da 8 casi non decidibili perche ellittici di verbo: si tratta di risposte brevi o frammenti aggiunti, in cui il verbo reggente e recuperato anaforicamente dalla battuta.o parte di battuta precedente (cfr. per es. in 45, A: ede R che tifrego B: A CHI?; in 15, non e che ci conoscano tanto + ate magari si).7 In percentuale sul totale delle occorrenze 'decidibili' (92) abbiamo 80,4% di casi di posizione preverbale e 19,6% di casi di posizione postverbale: la seconda percentuale, come si vede, e bassa ma non marginale. Lasciando per un momento il livello sintattico vero e proprio per passare alia dimensione testuale, si noti, nella misura in cui la brevitä degli esempi riportati lo consente, che spesso l'acc.prep. occorre all'inizio di un turno conversazionale: si tratta chiaramente di inserimenti di un nuovo tema di frase (eventualmente con lieve valore contrastivo rispetto a quanto precede), all'interno di un argomento di discor-so che permane. Cosi ad esempio in (64) il frammento a me mi hanno pagato segue una battuta relativa ad altra persona che invece non era stata pagata; in (81) per fortuna a me la dieta non rattrista l'interlocutore aveva appena detto di essere di malumore perche a dieta, e cosi via (cfr. anche 22, 59, 71, e altri, ivi comprese le risposte brevi ellittiche di verbo, come 26: A: vi disturbo se faccio fotocopie mentre voi parlate? B: a me, no). Da questo punto di vista non e perö direttamente l'acc.prep. ad essere correlato alia lieve discontinuity testuale: lo sono piuttosto i pronomi tonici, in opposizione agli atoni (si confronti l'effetto di discontinuity di a me la dieta non rattrista con l'effetto invece di continuity del parallelo la dieta non mi rattrista); a loro volta poi i pronomi tonici oggetto sono correlati con l'acc.prep., che invece con gli atoni ovviamente non e possibile. Ma torniamo all'analisi sintattica, cui il nostro materiale meglio si presta. Come s'e detto sopra, nel caso giudicato normale ci si aspetta che l'acc.prep. sia richia-mato da un pronome atono. Effettivamente la ripresa con un pronome atono e piü spesso presente (51 casi; per es. 65—66, a te tipaga e a me pure mipaga) che assente (41 casi; es. 20, a me non convince), tuttavia la differenza e meno significativa rispetto a quella relativa alia posizione: facendo il rapporto di nuovo sul totale di 92 occorrenze (se vi e ellissi di verbo, anche la presenza o assenza del clitico ad esso legato non e decidibile) abbiamo 55,4% di acc.prep. con ripresa clitica e 44,6% sen-za. Come vedremo meglio piü avanti (§ 5.), la presenza/assenza del pronome atono 6 Secondo tale interpretazione tutti gli elementi dislocati, ivi compresi gli acc.prep., non farebbero quindi parte della frase vera e propria, ma semmai dell'enunciato. In altra sede ho cercato di argo-mentare come, invece, i nominali dislocati siano ormai da considerare integrati nella struttura frasale (Berretta 1989a e in stampa, § 4.2.). Ritorneremo sull'argomento, limitatamente agli acc.prep., qui nel § 5. 7 Gli esempi classificati come indecidibili sono i numeri: 13,15, 26,45, 62, 82, 86, 96. In 13 si e conside-rato a me no come una profrase autonoma (in questo caso una autorisposta), anche se il parlante poi prosegue con non mi conforta. e correlata al tipo di verbo reggente, con netta preferenza dei verbi psicologici e dei complessi verbali causativi per 1'assenza del clitico. Di qualche interesse e 1'incrocio dei dati relativi alia posizione con quelli di pre-senza o assenza del clitico: acc.prep. preverbali occorrono lievemente piü spesso senza clitico che con (38 casi su 74, 51,35%, senza clitico, contro 36/74, 48,65%, con clitico), mentre acc.prep. postverbali preferiscono di gran lunga la ripresa, o anticipazione se si preferisce, col pronome atono (15 casi su 18, 83,3%, contro 3/18, 16,7 %). I tre tipi piü frequenti di acc.prep. per tratti sintattici sarebbero quin-di, nelPordine: (i) preverbale senza ripresa, come in a me diverte (ess. 34 e 35); (ii) preverbale con ripresa come in a me nessuno miprotegge (es. 79); e (iii) postverbale con ripresa, come in non t'ho visto a te (es. 100). La maggiore frequenza di riprese con clitico nei casi di posizione postverbale e un indizio della relativa maggiore marcatezza dell'acc.prep. in questa posizione, che sembra meno integrato nella fräse rispetto alla posizione preverbale. Lo stesso emerge da brevi pause che separano la fräse dall'acc.prep. (es. 4, vi aspettopiütardi + a tutt'e due), da enfasi contrastiva sull'acc.prep. stesso (ess. 18, non mi convince A ME, 46, mi hanno fucilato A ME?, 90, ho pensato quanto avrebbe stancato A ME quel viaggio, e altri),8 o da un avverbio che focalizza 1'oggetto (come in primo luogo in 19: non mi convince, A ME in primo luogo, o anche in 70: un 'altra volta ciporta-te anche a noi). Questi stessi indizi mostrano che gli acc.prep. postverbali tendono ad avere statuto di focus, come quelli ellittici di verbi introdotti da anche/neanche. E' importante anche la maggiore marcatezza sociolinguistica della posizione postverbale, che compare piü spesso in frammenti prodotti da parlanti semicolti (ess. 1, e te tu m'accompagni anche a me, 68, cipicchiava a noi?!, 83, 84) o študenti (ess. 98, 100) o ragazzi molto giovani (ess. 51, 70), o, ancora, compare in varietä speciali, quali baby talk (es. 14, io ti conosco, a te!, detto ad una bambina piccola) epet talk (es. 47, tipiacerebbe se io ti graffiassi cosi A TE?, detto al gatto di casa). Viceversa, tutte le occorrenze di acc.prep. in testi scritti, 22 su 22, sono preverbali. 4. ORDINE DEI COSTITUENTI: OGGETTI E SOGGETTI Una volta verificata la preferenza dell'acc.prep. per la posizione preverbale, possiamo cercare di approfondire il suo comportamento sintattico esaminandone la posizione nei confronti del soggetto: se e vero che l'acc.prep. tende ad essere topic frasale, dovrebbe anche tendere a precedere il soggetto.9 8 Per esempio chiaramente contrastivi sono anche gli ess. (57) e (99), dove pure non c'e particolare enfasi nella pronuncia: in ma intanto lasciateci satire a noi il 'noi' e riferito a «passeggeri normali», in contrasto con un grujppo di tifosi che la polizia non lascia salire sul treno; in vorrei vederli a te fare otto ore di atlenamento at giorno abbiamo quasi una formula fissa di contrasto. 9 In generale tratteremo assieme le occorrenze di acc. prep, in frasi principali (che sono la maggioranza) e in dipendenti (per es. relative — ess. 29 e 19 —, completive — es. 23 —, causali — es. 49 —), ma metteremo in evidenza i casi in cui la struttura della dipendente abbia influenza sull'ordine dei costi-tuenti. Lo stesso vale per le occorrenze in frasi assertive o invece interrogative. Sempre tenendo come riferimento le 92 frasi con verbo espresso, troviamo in esse vari ordini dei costituenti maggiori, distribuiti come segue (e come riassunto alia tavola 3.)- Nella metä dei casi, 46, non c'e soggetto espresso, e abbiamo quindi OV (34) o VO (12) a seconda della posizione dell'acc.prep., pre- o postverbale. Tav. 3. Ordine dei costituenti maggiori (con O = acc.prep) OV VO OVS OSV VOS SOV SVO prev. 34 0 24 12 0 4 0 post. 0 12 0 0 1 0 5 Tot. 46 (0S) 37 (0>S) 9 (S>0) II soggetto ellittico e molto spesso un elemento anaforico (quindi con carattere di topic discorsivo, non in conflitto col topic frasale): cosi per es. in (24) a me ha de-luso moltissimo, il cui soggetto, la Bretagna, era stato introdotto poco prima (cfr. es. 23), o in (32) io sento un piccolo rumore difondo [...] a me comunque non mi di-sturba.10 Talvolta e un soggetto generico, soprattutto nel tipo OV, dove la struttura risultante equivarrebbe, in una varietä molto formale, ad un passivo senza agente; cfr. in (59) a me hanno mandat o giü per sbaglio, in (61) a noi nordafricani ci mette-ranno tutti in galera (altri ess. analoghi sono 63, 64, 71, 72, 73, anche l'impersonale 52, a me non mi si inganna). Infine, puö trattarsi di un soggetto deittico, come in (4) vi aspetto piü tardi + a tutt'e due; (98)—(100) non lo vedi piü a quello-, vorreiveder-ti a te fare otto ore di allenamento al giorno; ma non t'ho visto a te. Nei limiti dei piccoli numeri di cui disponiamo, sembra esservi una correlazione fra il tipo VO e l'ellissi di soggetto deittico (cfr. fra gli altri esempi 57, 70 e 84); si vedano perö anche altri casi, come (97) a me non mi vedi fare queste cose (ordine OV). Quando il soggetto e espresso, nella grande maggioranza dei casi, 37 su 46 (80,4%), esso segue l'oggetto; solo in 9 casi (19,6 %) lo precede. La tendenza attesa e quindi confermata, l'ordine O > S prevale su S > O, il che sembra andare contro ad uno degli universali empirici piü noti,11 ma va invece a sua conferma, perche gli 10 La brevitä dei frammenti riportati, dovuta qui a limiti di spazio ma talvolta anche alia annotazione manuale degli esempi, non permette sempre di distinguere i soggetti ellittici di terza persona anafori-ci dai deittici; altri esempi chiari di anaforici sono in 88, 89 e 95. Deittico dovrebbe essere invece 94, a me non mi teme, riferito ad un animate domestico (presente nella situazione). 11 Mi riferisco al noto universale n.ro 1 di Greenberg 1963, «Nelle frasi dichiarative con soggetto e ogget-to nominali, l'ordine dominante e quasi sempre quello in cui il soggetto precede l'oggetto», confer-mato — sempre in termini di tendenza e non di universale assoluto — da piü ricerche empiriche. oggetti che stiamo esaminando hanno caratteristiche ben piü da soggetti prototipici che da oggetti.12 Nell'insieme i dati della tavola 3. mostrano che gli ordini che sono considerati canonici per 1'italiano, VO con ellissi del soggetto e soprattutto SVO con soggetto espresso, sono minoritari se non marginali rispetto a ordini non canonici quali OVS (24 casi), OSV (12 casi) e altri: cid conferma globalmente che nelle frasi con acc. prep. i costituenti nominali maggiori, non solo l'oggetto ma anche il soggetto, hanno un comportamento sintattico diverso da quello normale. La posizione postverbale del soggetto (25 occorrenze, di cui 24 con ordine OVS e una con ordine VOS) e dovuta nella maggior parte dei casi a soggetti rematici, tal-volta anche 'pesanti' sintatticamente: si vedano esempi come (9) a me colpi moltissi-mo il fatto che annifasi scoprisse che[...], (11) a me ha colpito un aspetto in parti-colare, (22) a me danneggia tantissimo quello della settimana dopo [si parla di scio-peri dei ferrovieri], (77) anche a me preoccupa molto il fatto da Lei denunciato, (92) a noi c'ha svegliato il telefono, verso le quattro [convenevoli tra vicini di casa, la mattina del primo dell'anno: si parla dei disturbi della notte], ecc. (cfr. anche ess. 3, 10, 23, 34, 35, 41, 75, 76, 78, 85, 93).13 Vi sono perö anche posposizioni che paiono dislocazioni a destra del soggetto, aggiunte come per ripensamento; in questi casi il soggetto e noto, e viene esplicitato dopo la frase, da cui e separato da una cesura in-tonativa (il caso e quindi analogo piü all'ellissi di soggetto che alla vera posposizio-ne): cfr. (44) a me m 'hanno fermato, la polizia, (49) perche a me m 'incastra, quello Ä.14 E' da notare che nel corpus compaiono anche sei frasi scisse o pseudoscisse; di queste 5 hanno l'oggetto al primo posto, fuori dalla complessa struttura della (pseu-do)scissa, in posizione tipica di tema: cfr. (6) a me quello che attrae di piü e I'idea [...] o (91) a me e 'stoperiodo di caldo che mi ha steso e gli esempi analoghi (2), (5) e (40). Solo in un caso l'oggetto e in posizione interna alla pseudoscissa: (12) quello che a me colpisce e [...]. Per semplicitä, nel calcolo degli ordini dei costituenti maggiori riassunto alia tavola 3. tutte queste frasi sono state ridotte a parallele frasi sem- 12 II fenomeno dell'inversione di sequenza fra soggetto e oggetto diviene anche piü evidente di quanto appaia dai dati numerici se si tiene conto del fatto che alcuni ordini con S > O šono dovuti in realtä a soggetti peculiari, dei pronomi relativi, la cui posizione iniziale di frase e obbligatoria: cfr. ess. (19) [.,.] in maniera un po' brutale, che non mi convince, A ME in primo luogo (ordine SVO), e (29) [.../ che a loro disturba (ordine SOV). 13 E' indubbio tuttavia che lo statuto rematico che si percepisce nei soggetti postverbali e anche effetto della loro stessa posizione; nei casi in cui non c'e una chiara differenza di 'peso' sintattico, su questo punto la riflessione rischia di essere circolare. 14 Cfr. anche l'es. 37. Invece in (90) ho pensato quanto avrebbe stancato A ME quel viaggio l'ordine col V ail'inizio e dovuto alio statuto della frase subordinata, che e una interrogativa indiretta con fuoco su un ävverbiale: e normale in questo caso che i costituenti nominali seguano il verbo; l'ordine relati-vo OS e invece da riportare al diverso 'peso' di O e S, e rispetta la regola generale che stiamo commen-tando. plici, la (91) come OSV, le altre come OVS.15 In ogni caso, in queste frasi il soggetto e chiaramente rematico. Nei časi in cui sia il soggetto che 1'oggetto precedono il verbo (12 occorrenze con OSV, 4 con SOV), troviamo spesso soggetti che sono topic di discorso, hanno cioe una componente anaforica: per es. in (36), con ordine SOV, la Valeriana a me mi eceita in un modo-, la Valeriana riprende l'argomento del dialogo in corso; in (33), con ordine OSV, Ai bambini di certo l'idea non disturba, 1'idea rinvia al «vive-re in una societä multirazziale» citato prima (altri esempi analoghi: 31, 53). Altre volte il soggetto e deittico (cfr. 8, algatto io lo coccolo...), oppure ha una posizione preverbale obbligata perche fuoco di interrogativa (es. 17, e a me chi mi consola?) o pronome relativo (es. 29, [...J che a loro disturba). Nell'insieme, tenendo conto anche dei časi di ordine SVO, i soggetti preverbali sono chiaramente piü 'leggeri' di quelli postverbali (per es., dei 5 časi con ordine SVO, quattro hanno soggetti prono-minali deittici — ess. 1, 14, 47, 83—, uno ha come soggetto un pronome relativo — es. 19). Per completare il quadro dell'acc. prep, come topic frasale che va chiaramente emergendo da tutti i dati di sintassi, dobbiamo citare ancora una caratteristica fre-quente nel corpus, la presenza della negazione fra 1'oggetto preposto e il resto della frase: si vedano esempi come (20) a me non convince, (25) se a te non ti disturba, e molti altri. Vi sono 17 casi con ONegV, che diventano 18 se vi si include anche l'es. 79 con nessuno a soggetto: a me nessuno miprotegge; in altri 4 casi anche il soggetto precede la negazione, come in 21, A ME quelle carte non convincono. L'acc. prep, dunque tende a cadere fuori dallo scope della negazione, secondo il comportamento tipico degli elementi topicali, che sono presupposti e come tali non negati/negabili.16 A lato, notiamo anche che dal punto di vista meramente lineare la negazione, assie-me alia sequenza OSV (e, al massimo grado, alle strutture pseudoscisse o scisse con acc. prep, all'inizio), allontana dal verbo l'oggetto preposto, accentuandone le ca-ratteristiche di topic frasale. 5. VERBI REGGENTI Si e giä fatto cenno sopra all'importanza dei verbi reggenti, ed in particolare ai verbi cosiddetti 'psicologici', per la sintassi dell'acc. prep.; vediamo ora di concre-tizzare questo punto con dati relativi alla posizione dell'acc. prep, e alia presenza o assenza del clitico. 15 Valutando come soggetto non il costituente posposto bensi la formula introduttiva quello (che), i cinque casi con acc. prep, al primo posto sarebbero da calcolare come OSV, e l'es. (12) citato invece come SOV: cambierebbe il rapporto fra ordini OVS e OSV; ma mi pare che non vi siano dubbi sul fatto che nelle pseudoscisse il vero soggetto e l'ultimo costituente della struttura. 16 Vi sono perö anche acc. prep, postverbali in frasi negative (ess. 18, non mi convince A ME; 100, non t'ho visto a te; nonche 19, 27, 98), in cui l'oggetto cade nello scope della negazione. Sulla base delle osservazioni di Benincä (1986, e in Renzi 1988),17 nonche di in-dizi emersi in lavori precedenti (Berretta 1989b e 1990b), i verbi reggenti gli acc. prep, del nostro corpus sono stati divisi in tre gruppi: verbi psicologici (affascinare, attrarre, colpire «impressionare», ecc.),18 complessi verbali caüsativi (infiniti retti da fare o lasciare) e altri verbi (accompagnare, aspettare, e cosi via sino a vedere). Le differenza potenzialmente significativa e data dal fatto che gli oggetti di verbi psicologici e di complessi verbali caüsativi non sono 'veri' complementi oggetti: i primi per motivi semantici, in quanto sono gli esperienti di stati ed eventi mentali, ed assomigliano in questo a soggetti (per esempio, l'oggetto di spaventare ha un ruolo semantico analogo al soggetto di fernere); i secondi per motivi sintattici, in quanto l'oggetto dell'intero complesso causativo e in realtä il soggetto del verbo incassato. Ovviamente anche con gli altri verbi gli acc. prep. non costituiscono oggetti proto-tipici, ma se ne allontanano in grado relativamente minore. I verbi individuati sono elencati qui di seguito, in ordine alfabetico e con l'indicazione di occorrenze superiori a una (per gli esempi si rinvia sempre all'ap-pendice). Nei complessi verbali costituiti da un modale ed un infinito si e indicato, ovviamente, il verbo retto (ess. 10, 88, 99). Si noti che e stato necessario, in almeno un caso, categorizzare in modo diverso lo stesso verbo a seconda del contesto: met-tere (di buon umore), psicologico, vs. mettere (in galera), non psicologico.19 (i) Verbi psicologici (che costruiscono l'esperiente come oggetto diretto): affascinare, attrarre (2), colpire «impressionare» (4), confortare, consolare, convince-re (4), deludere (2), disturbare (9), divertire (2), eccitare, entusiasmare, incanta-re, ingannare, innervosire, invitare «attirare», irritare, mettere (di buon umore), persuadere, preoccupare (5), rattristare, spaventare. (ii) Complessi verbali con fare e lasciare caüsativi: fare + infinito (6: /. dormire,f. ingrassare, f. morir dal ridere, f. ridere, f. piangere, f. sentir male), lasciare + infinito (2: l. salire, L stare). 17 In realtä ГAutrice non tratta gli oggetti di verbi psicologici marcati con a come veri acc. prep., poiche ritiene che la comparsa della preposizione sia dovuta alle proprietä specifiche di questi verbi, il cui oggetto e in realtä l'esperiente, e quindi tende ad emergere in superficie con una marca di dativo. Per una discussione di questo punto rinvio a Berretta 1989b, pp. 24—31, in cui ho cercato di mostrare come gli oggetti marcati con a (retti da verbi sia psicologici che non) sono acc. prep, e non dativi. L'argomento piü forte in questo senso e, credo ancora, il confronto tipologico generale e specifico con le altre lingue romanze. E' vero comunque che acc. prep, e (almeno alcuni) dativi hanno in comu-ne l'inclinazipne alio statuto di tema (sui dativi cfr. Salvi 1986), il che va riportato a mio avviso a co-muni tratti di animatezza e definitezza dei nominali che emergono nei due ruoli sintattici. 18 Sui verbi psicologici in genere (quelli che qui ci interessano, che hanno l'esperiente costruito come oggetto diretto, ma anche quelli che lo costruiscono come soggetto, per es. amare, o come dativo, per es. piacere) e sul loro comportamento sintattico, visto in chiave di grammatica generativa, si veda Bel-letti e Rizzi 1988. 19 Non mancano, ovviamente, casi dubbi: per esempio eccitare, visto nel suo contesto (es. 36), non sarebbe forse da considerare 'psicologico'; alcuni fare caüsativi (fare ridere e far dormire) viceversa costituiscono con il verbo retto dei complessi molto simili a verbi psicologici. Anche la generica catego-ria dei verbi 'altri' avrebbe forse potuto essere ulteriormente suddivisa, per esempio evidenziando i verbi che indudono il significato di «parlare a qualcuno» (chiamare, ringraziare, salutare), i percetti-vi (vedere), e forse altri: per un simile lavoro sarebbe perö necessario un corpus piü ampio di quello qui esaminatö. (iii) Altri verbi: accompagnare, aspettare (2), chiamare, coccolare, eonoscere (3), danneggiare, fermare, fregare, fucilare, graffiare, incastrare, informare, incoi-pare, lasciare (in pace), mandare, mettere (in galera), pagare (5), picchiare, portare (4), prendere, proteggere, pungere, ringraziare (3), rovinare, salutare, seppellire, sposare, stancare, stendere, svegliare (2), fernere, toccare «coinvolgere», trattare (male), vedere (4). Le occorrenze totali sono cosi distribuite: 42 verbi psicologici, 8 complessi cau-sativi, e 50 altri verbi. Scorporando queste cifre a seconda della posizione rispetto al verbo ed alla presenza o assenza del clitico si hanno cifre ovviamente piccole, ma con un andamento significativo (tavola 4.) almeno per i verbi psicologici e gli 'altri verbi'; i numeri assoluti relativi a fare e lasciare causativi sono invece cosi ridotti da richiedere cautela in tutte le interpretazioni. Tav. 4. Verbi reggenti v. psic. complessi v. causativi altri Tot. indecidibili 2 0 6 8 prev. con elit. 8 2 26 36 prev. senza clit. 29 5 4 38 post, con clit. 2 1 12 15 post, senza clit. 1 0 2 3 Tot. 42 8 50 100 Gome ci aspettavamo in base alla natura degli oggetti e al rapporto tra verbi e oggetti stessi, i verbi psicologici e le perifrasi causative hanno una preferenza piü netta per la posizione preverbale dell'acc. prep.: gli psicologici hanno su 40 occorrenze 'decidibili' 37 posizioni preverbali (92,5%), i causativi 7 su 8 (87,5%, con il caveat detto sopra), gli altri verbi 30 su 44 (68,2%). Gli acc.prep. retti da verbi psicologici e perifrasi causative sono, in altri termini, piü spesso topic di frase di quanto lo siano gli acc. prep. retti da altri verbi. La seconda e forse piü importante differenza e data dalla maggiore inclinazione degli acc. prep. retti da psicologici e causativi a non avere ripresa clitica. II dato e evidente nella tabella, e si ricava sia paragonando le sole occorrenze preverbali, dove gli psicologici hanno 29 su 37 casi senza ripresa, i causativi 5 su 7 e gli altri verbi solo 4 su 30, sia tenendo conto di tutte le occorrenze decidibili, sia pre- che postverbali: in questo caso abbiamo 30/40 (75 %) per i verbi psicologici, 5/8 (62,5 %) per i causativi e 6/44 (13,6%) per gli altri verbi. I casi tipici dei tre gruppi di verbi sono quin-di riassumibili rispettivamente nei tipi a me non convince (es. 20), in posizione preverbale e senza clitico, a me fannopiangere (es. 42), con le medesime caratteristiche, e a me mi conoscono (es. 16), sempre in posizione preverbale ma con clitico. Ciö significa a nostro avviso due cose. Anzitutto, che gli acc. prep. retti da psi-cologici e causativi sono maggiormente integrati nella fräse di quanto avvenga con altri verbi: benche per natura e posizione siano massimamente topicali, di preferen-za non vanno a costituire dislocazioni a sinistra. In secondo luogo, la scarsitä di strutture con dislocazione — che sono tipicamente colloquiali — e indizio del carat-tere sociolinguisticamente non marcato dell'acc. prep, con verbi psicologici e com-plessi causativi (giä osservato da Benincä per i verbi psicologici), che infatti occorre piü spesso in varietä sorvegliate. Si confrontino a me non convince e a me non mi convince, a me fanno piangere e a me mifanno piangere: l'inserzione del clitico e possibile, ma abbassa di registro le medesime frasi (viceversa a me conoscono e, ri-spetto a a me mi conoscono, non piü alto di registro ma semplicemente 'strano', come l'esempio reale 59, a me hanno mandato giü per sbaglio). Un'ulteriore questione che occorrerebbe affrontare, ma che esce dai confini e dalla metodologia di questo lavoro, e l'obbligatorietä della preposizione: in molti dei contesti preverbali, almeno nella competenza di chi scrive, la forma senza a e impossible (*/??me non convince e */??me fanno piangere), o diviene accettabile con intonazione contrastiva: ME non convince, ME fanno piangere (non mia sorella), e simili.20 Migliore, ma nettamente piü bassa di registro, e la soluzione senza preposizione ma con ripresa clitica, del tipo me mi conoscono, te t'ho visto, e simili, in cui 1'oggetto viene trattato come tema libero.21 In contesti postverbali, che abbiamo detto essere piü marcati, invece la preposizione puö sempre essere omessa: non co-vince me, ho visto te ecc. (si noti che e qui nettamente migliore la versione senza clitico: si torna ad un normale ordine VO, con O enfatico perche reso col pronome to-nico). 6. CONCLUSIONI L'esame dei dati che abbiamo compiuto nei paragrafi precedenti non ha porta-to novitä sostanziali rispetto a quanto giä si sapeva sull'acc. prep, italiano: ci ha pero consentito di Concretizzare e precisare riflessioni ed ipotesi avanzate sia da chi scrive in lavori precedenti sia da altri autori. 20 In realtä piü variabili influenzano l'(in)accettabilita di oggetti preverbali non marcati: oltre alia posizione pre- o postverbale e alla presenza/assenza del clitico, certamente il tipo di verbo reggente, poi-che verbi psicologici e causativi preferiscono a (Benincä 1986); a mio avviso poi anche la distanza dal verbo vi ha un ruolo. Cosi per es. noi c'ha svegliato il telefono (cfr. 92, a noi c'ha svegliato il telefono), con adiacenza oggetto-verbo, mi suona migliore di me e 'sto periodo di caldo che mi ha ste-so (cfr. 91, a me e 'sto periodo di caldo che mi ha steso), in cui 1'oggetto non marcato da preposizione risulta separato dal verbo, in posizione di tema libero. Ma in entrambi i casi siamo in varietä marcata-mente colloquiali, nelle quali non e facile dare giudizi metalinguistici (e si veda, alla nota che segue, un controesempio). 21 Ho un unico esempio (scritto) di contesto che richiederebbe acc. prep, e invece non l'ha, con un fare causativo: Me, le cose torride mifanno ridere (intervista a S. Corbucci, in «L'Espresso Piü» die. 89, p. 79): e possibile che si tratti di ipercorrettismo. II quadro teorico generale in cui si inscrivono i sistemi a marcatura differenziale dell'oggetto ne e uscito ulteriormente confermato anche per quanto riguarda la nostra lingua. Partendo dal principio che il soggetto tenda ad essere un elemento tema-tico, definito e con referente animato, e viceversa l'oggetto tenda ad essere remati-co, indefinito e con referente inanimate (Givön 1976, Keenan 1976, Comrie 1979, e altri), l'acc. prep, risulta una marca esplicita di caso che emerge quando l'oggetto e anomalo in quanto presenta le caratteristiche tipiche del soggetto. Da questo punto di vista l'italiano differisce da altre lingue romanze per l'ambito ristretto cui confina l'acc. prep., ma non per la natura del fenomeno. II carattere anomalo degli oggetti che occorrono marcati con preposizione e emerso sia direttamente, nelle loro caratteristiche referenziali inerenti (referenti uma-ni, singolari), di definitezza e specificitä (netta prevalenza dei pronomi deittici) e di carattere tematico (preferenza per la posizione preverbale), sia indirettamente, in caratteristiche speculari dei soggetti, che abbiamo visto essere spesso rematici. Nei casi in cui il soggetto e espresso e infatti emersa una preferenza per la sua posposizione rispetto all'oggetto, il che come s'e detto sarebbe contrario ad un universale tenden-ziale che invece in questo caso, per la distribuzione anomala delle caratteristiche dei due elementi, risulta rispettato. La natura di tema o topic frasale degli acc. prep., o almeno di buona parte di essi, induce a pensare che la preposizione, mentre esplicita il ruolo sintattico dell'ele-mento marcato, ne assicuri anche l'integrazione nella struttura frasale, evitando che risulti un tema libero. Da questo punto di vista la preposizione non e, come alcuni hanno sostenuto, una marca di topic, bensi al contrario un segnale del fatto che il topic non e sganciato dalla frase ma ne fa parte, con un preciso ruolo sintattico. II fenomeno e particolarmente evidente nei casi in cui l'acc. prep. compare all'inizio della frase ed e separato dal verbo da altro materiale, talche l'interpretazione quale freies Thema sarebbe, senza marca, ovvia. Un punto delicato, ma particolarmente utile per il lettore non nativo, e il giudi-zio sul grado di accettabilitä dell'acc. prep. in italiano. Come si e detto piü volte, abbiamo lavorato su dati non marcati in diatopia, ma per lo piü di registro colloquiale o scritto non formale. All'interno di questa caratterizzazione sociolinguistica, che vale in genere per gli ambiti d'uso dell'acc. prep. in italiano, abbiamo visto che l'acc. prep. e non solo preferibile, ma addirittura obbligatorio in alcuni contesti, in particolare in posizione preverbale con verbi reggenti psicologici o complessi verbali retti da causativi. In questi stessi contesti e preferibile l'assenza di ripresa clitica, ov-vero la totale integrazione dell'oggetto marcato nella frase (per es. a me attrae, mi-gliore di a me m'attrae). Va notato anche che in questi intorni talvolta non e possibi-le, o meglio e inelegante, la trasformazione della frase in passiva, che altrimenti ri-solve egregiamente il compito di portare a tema un oggetto: io sono conosciuto/a e il parallelo formale, ed elegante, di a me mi conoscono, mentre io sono consolato/a o io sono convinto/a sono ineleganti quali passivi per a me consola e a me convince (sono, invece, normali come forme risultative, con copula piü aggettivo: ma 1'accezione e diversa), e infine del tutto impossibile e la trasformazione passiva con i causativi (**io sono fatto ridere o simili).22 In conclusione, l'accusativo preposizionale, con le preferenze che sono state descritte relativamente al tipo di oggetti, al loro carattere tematico e ai verbi reggen-ti, e da considerare un fenomeno morfosintattico normale, anche se poco frequente in termini numerici, nell'italiano dell'uso medio. Questo fenomeno, con altri tipici della stessa varietä (dislocazioni a sinistra e a destra, ordini VS, ecc.), mostra che la nostra lingua e piü vicina al tipo romanzo dominante di quanto sembri esserlo l'italiano standard letterario. APPENDICE23 accompagnare (1) e la malinconia di dover dirsi ciao + allora scatta l'idea 'me + io ti accompagno a casa te e te tu w'accompagni anche a me' [intervista a cantante bolognese, probabilmente se-mic., alla radio: dal corpus inedito di italiano parlato di E. Mara (Graz)] affascinare (2) a met quella che affascina di piü [immagine di una casa] aspettare (3) Sferragliavano i tram gremiti di ragazzi, a loro le aspettava Adone in doppio petto blu. [R. Loy, La bicicletta, Torino 19892, p. 45] (4) allora, vi aspetto piü tardi + a tutt'e due. Ciao! attrarre (5) A me quello che attrae in un uomo e l'aria emblematica, lo sguardo sensibile [intervista a M. Ripa di Meana, in «L'Espresso Piü» nov. 1988] (6) a me quello che attrae di piü e l'idea [...] chiamare (7) a chi hai chiamato, adesso? [= «a chi hai telefonato?»] coccolare (8) al gatto io lo coccolo piü spesso che i miei figli [probabilmente semic.] colpire (9) A me colpi moltissimo il fatto che anni fa si scoprisse che ai vertici della Guardia di Fi-nanza avevano fatto il nido personaggi in collusione col contrabbando di benzina. [E. Scalfari, in «II Venerdi di Repubblica» 10. 2. 89] 22 La forma passiva con I'ausiliare essere sembra invece normale con alcuni verbi psicologi, per es. sono attratto/a da..., sono colpito/a da..., ecc.; mi pare comunque impossibile l'uso di venire come ausi-liare del passivo per questi verbi, il che va correlato alla loro Aktionsart di stativi. 23 Sono qui riportate tutte le 100 occorrenze esaminate, ordinate alfabeticamente in base al verbo reggente. Ove non diversamente specificato, va inteso che l'esempio e tratto da conversazione informale, e che il parlante e un adulto colto o molto colto, piemontese o lombardo. Fonti diverse sono invece sempre esplicitate, con le abbreviazioni che seguono. Per la situazione: semif. per parlato semiformale o formale (esempi tratti da interventi in riunioni di consigli accademici, congressi scientifici, e simili). Per parlanti: stud. univ. per studente/essa universitario/a; semic. per parlante semicolto, con licenza di scuola media inferiore. (10) Ad un linguista possono colpire particolarmente [...] frasi del seguente tenore [Giovan Battista Pellegrini, Minoranze e culture regionali, Padova 1986, p. 6] (11) a me ha colpito un aspetto in particolare [semif.] (12) quello che a me colpisce e [...] confortare (13) ti conforta? a me, no, non mi conforta [semif.] conoscere (14) io ti conosco, a te! [uomo probabilmente semic., parla scherzosamente con una bambi-na piccola] (15) beh, non e che ci conoscano tanto + a te magari si (16) perche a me mi conoscono consolare (17) t a me chi mi consola? convincere (18) non mi convince A ME (19) [...] in maniera un po' brutale, che non mi convince, A ME in primo luogo [semif.] (20) io ve lo dö + perö, a me non convince [semif.] (21) A ME quelle carte non convincono danneggiare (22) a me danneggia tantissimo quello della settimana dopo [sciopero ferroviario] deludere (23) (24) sai che a me m'ha deluso la Bretagna? [...] ma- a me ha deluso moltissimo disturbare (25) se a te non ti disturba (26) A: vi disturbo se faccio fotocopie mentre voi parlate? B: a me, no (27) non disturba a noi [semif.] (28) a me non disturba cosi tanto (29) [...] che a loro disturba [loro e riferito ai gatti di casa] (30) a me non disturba se viene nero [il carciofo] (31) A: [il movimento della freccia del mouse sullo schermo] mi disturba B: anche a me quello disturba (32) Io sento un piccolo rumore di fondo, non so se lo sentite anche voi + a me comunque non mi disturba [telefonata di ascoltatore, RDue 13. 3. 91] (33) Prepariamoci a vivere in una societä multirazziale. [...] Ai bambini di certo 1'idea non disturba ['Pubblicitä Progresso' in «L'Espresso» 14. 4. 91] divertire (34) si a me diverte tutto quello che ha a che vedere col [...] [semif.; «Parola mia», Rai 1] (35) a me diverte fare lezione eccitare (36) la Valeriana a me mi eccita in un modo-entusiasmare_ (37) a te non entusiasmano, le carote cotte fare + infinito (38) a me il sonnifero ha fatto dormir bene (39) a me fa ingrassare [rifiutando un dolce offerto] (40) a me quel che ha fatto morir dal ridere e stato ricevere, sotto tre forme diverse, gli augu-ri di Natale (41) ma a voi fa ridere uno che dice [...] [G. Bocca in «La Repubblica» 8. 9. 89] (42) a me fanno piangere [film commoventi] [giovane donna di ceto medio] (43) Del resto, a me, la realtä di un Bukowski mi fa sentir male [intervista a O. Muti, in «II Venerdi di Repubblica» 13. 10. 89] fermare (44) a me m'hanno fermato, la polizia [semic.] fregare (45) A: ed e Ii che ti frego B: A СНП [ribatte ironicamente] fucilare (46) che cos'e, mi hanno fucilato A MEP. [pezzo teatrale, RTre 9. 3. 91] graffiare (47) ti piacerebbe se io ti graffiassi cosi A TE1 [rivolto al gatto di casa] incantare (48) [...] un posto bellissimo, a me mi incanta [semic.] incastrare (49) perche a me m'incastra, quello li informare (50) ma questi a noi non c'hanno informato per niente [semif.] incolpare (51) professoressa, w'incolpano a me\ [ragazzi di una prima media di Torino — cfr. (69) e (70)] ingannare (52) a me non mi si inganna innervosire (53) a me questa storia innervosisce invitare (54) a me invita [= «attira», un cibo] [semic.] irritare (55) a me alcune persone mi irritano lasciare (in pace) (56) Certo, facciamoli lavorare[...] Cosi a noi bianchici lasciano in pace, qui in piazza Duo-mo [intervista a venditore ambulante, in «La Repubblica» 28. 5. 89] lasciare + infinito (57) ma intanto lasciatec/ salire a noi [sul treno] (58) finora a noi ci lasciavano stare, le bände mafiose si sparavano tra di loro [intervista a poliziotto moscovita, in «La Repubblica» 21. 10. 90] mandare (59) A: ci riincontriamo B: a me hanno mandato giü per sbaglio mettere (di buon umore) (60) tutte le faccende natalizie a me non metton mai di buon umore mettere (in galera) (61) Se questa guerra continua a noi nordafricani ci metteranno tutti in galera [intervista a nordafricano, in «La Repubblica» 30. 1. 91] pagare (62) A: non mi hanno mai pagato B: ah, questo neanche a me (63) tanto a Lei la pagano (64) a me mi hanno pagato (65) (66) a te ti paga t a me pure mi paga [da sceneggiato televisivo, in «Mercurio» suppl. a «La Repubblica» 21. 7. 90] persuadere (67) a me non persuade picchiare (68) A: [vostro padre] vi picchiava- B: ci picchiava a noiV. no- [semic.] portare (69) e perche a noi non ci portate [in gita]? [come 51] (70) un'altra volta ci portate anche a noi [come 51 e 69] (71) A: mi ricordo, quando andavamo a scuola c'era la festa degli alberi, si andava a pianta-re una pianta- B: a noi ci portavano solo in chiesa (72) Non escludo che in questo giudizio vi sia un po' di invidia, quando leggo che Oriana «if WIA or KI A», se ferita o uccisa, avrebbe voluto far tornare il corpo, sanguinante o esamine, all'ambasciata di Saigon o addirittura alla Casa Bianca. A noi comuni mortali, ci portano alle Usl. ['Lettera aperta' di A. Barbato, in «L'Espresso» 5. 8. 90] prendere (73) Mica sono razzista, solo che da quando ci sono loro a noi sul lavoro non ci prendono piü [intervista a trentenne fiorentina, in «L'Espresso» 11. 11. 84] preoccupare (74) a me non preoccupa (75) (76) A me preoccupa Torino: e una cittä difficile [...]A Cerami invece preoccupa Viter-bo [intervista a R. Benigni, «La Stampa» 9. 10. 88] (77) Anche a me preoccupa molto il fatto da Lei denunciato [E. Scalfari in «II Venerdi di Repubblica» 4. 5. 90] (78) a me giä preoccupa questo trionfo [...] proteggere (79) Interrompe Donat Cattin: «A me nessuno mi protegge» [«La Repubblica» 10. 2. 89] pungere (80) "a te non ti pungono mai, devi avere il sangue amaro" dice lei [R. Loy, La bicicletta, Torino, 19892, pp. 100—101] rattristare (81) per fortuna a me la dieta non rattrista ringraziare (82) A: perfetto, La ringrazio B: a Lei, A.; arrivederci. (83) A: grazie! B: io ringrazio A LEI\ buongiorno! [anziano sarto di origine emiliana; semic.] (84) A: grazie B: La ringrazio a Lei [semic.] rovinare (85) Perö a me mi ha rovinato la Musa [titolo di articolo, in «Mercurio», suppl. de «La Re-pubblica» 21. 10. 89] salutare (86) ti saluta Renzo [ad altro interlocutore] anche a te seppellire (87) a me mi avete seppellito [di regali] sposare (88) Lui ama un'altra [...] la vuole sposare: a me non mi ha mai voluto sposare [dal film "Afričana", in «II Venerdi di Repubblica» 6. 4. 90] spaventare (89) La perestrojka [...] A me spaventa perche temo che tutta questa smania di produrre fi-nisca col distruggere le nostre risorse [intervista a sceneggiatrice sovietica, in «La Repubblica» 1. 11. 89] stancare (90) ho pensato quanto avrebbe stancato A ME quel viaggio stendere (91) a me e 'sto periodo di caldo che mi ha steso svegliare (92) a noi c'ha svegliato il telefono, verso le quattro (93) tu hai dormito tutta la notte? a me ha svegliato la sveglia temere (94) a me non mi teme toccare (95) non so se anche tu hai questa grana dei lettori + no, a te non ti tocca cosi da vicino trattare (male) (96) A: non ti ho mica trattato male... B: io t/ a te si perö vedere (97) a me non mi vedi fare queste cose (98) te ne liberi per un anno non lo vedi piü a quelle [un ragazzo] [stud, univ.] (99) vorrei veder// a te fare otto ore di allenamento al giorno (100) ma non /'ho visto a te [stud, univ.] BIBLIOGRAFIA Belletti, Adriana e Rizzi, Luigi, Psych-verbs and 0-theory, in «Natural Language and Linguistic Theory» 6 (1988), pp. 291—352. Benincä, Paola, II lato sinistro della frase italiana, in «The ATI Journal» 47 (1986), pp. 57—85. Berretta, Monica, Tracce di coniugazione oggettiva in italiano, in: Foresti, Fabio, Rizzi, Elena e Benedini, Paola (a cura di), L'italiano fra le lingue romanze, Atti del XX Congresso della S.L.I. (Bologna, 25—27 settembre 1986), Roma (Bulzoni) 1989, pp. 125—150 [= 1989a]. Berretta, Monica, Sullapresenza dell'accusativepreposizionale in italiano settentrio-nale: note tipologiche, in «Vox Romanica» 48 (1989), pp. 13—37 [= 1989b], Berretta, Monica, «E a me chi mi consola?» [Sull'accusativo preposizionale in italiano], in «Italiano e Oltre» 5 (1990)/1, 31—35 [ = 1990a], Berretta, Monica, Sull'accusativo preposizionale in italiano, in Berretta, Monica, Molinelli, Piera e Valentini, Ada (a cura di), Parallela 4. Morfologia / Morphologie, Tübingen (Narr) 1990, pp. 179—189 [= 1990b], Berretta, Monica, IIparlato italiano contemporaneo, in: Serianni, Luca e Trifone, Pietro (a cura di), Storia della Lingua Italiana, vol. I., Torino (Einaudi), in stampa. Berruto, Gaetano, Sociolinguistica dell'italiano contemporaneo, Roma (La Nuova Italia Scientifica) 1987. Bossong, Georg, Empirische Universalienforschung. Differentielle Objektmarkierung in den neuiranischen Sprachen, Tübingen (Narr) 1985. Bossong, Georg, On objects in language and the objects of linguistics [recensione a Plank 1984], in «Lingua» 69 (1986), pp. 139—164. Bossong, Georg, Differential object marking in Romance and beyond, in: Kibbee, Douglas e Wanner, Dieter (eds.), New analyses in Romance Linguistics, Papers from the Linguistic Symposium on Romance Linguistics 18 (University of Illinois, Urbana-Champaign, 1988), Amsterdam (Benjamins), in stampa. Comrie, Bernard, Definite and animate direct objects: a natural class, in «Linguistica Silesiana» 3 (1979), pp. 13—21. Diez, Friedrich, Grammatik der romanischen Sprachen, Bonn (Weber) 1836/43, 18825. Elia, Annibale, Note su una sintassi italiana tra dialetto e lingua. La costruzione 'N V a N' come realizzazione regionale meridionale dell'italiano standard 'N VN', in: Albano Leoni, Federico (a cura di), Idialetti e le lingue delle mino-ranze di fronte all'italiano, Atti dell'XI Congresso della S.L.I. (Cagliari, 27—30 maggio 1977), Roma (Bulzoni) 1980, pp. 83—98. Givön, Talmy, Topic, pronoun and grammatical agreement, in Li 1976, pp. 149— 188. Greenberg, Joseph H., Some universals of grammar with particular reference to the order of meaningful elements, in: Greenberg, J. H. (ed.), Universals of Language, Cambridge (MIT Press) 1963, 19662, pp. 73—113; trad. it. in: Ramat, Paolo (a cura di), La tipologia linguistica, Bologna (Il Mulino) 1976, pp. 115—154. Keenan, Edward L., Towards a universal definitions of "subject", in Li 1976, pp. 303—333. Körner, Karl-Hermann, Korrelative Sprachtypologie. Die zwei Typen romanischer Syntax, Stuttgart (Steiner) 1987. Lazard, Gilbert, Actance variation and categories of the object, in Plank 1984, pp. 269—292. Leone, Alfonso, L'italiano regionale in Sicilia, Bologna (II Mulino) 1982. Li, Charles N. (ed.), Subject and Topic, New York (Academic Press) 1976. Loi Corvetto, Ines, L'italiano regionale di Sardegna, Bologna (Zanichelli) 1983. Moravcsik, Edith A., On the case marking of objects, in: Greenberg, Joseph H. (ed.), Universals of Human Language, Vol. IV. Syntax, Stanford (Stanford University Press) 1978, pp. 249—289. Nocentini, Alberto, Sulla genesi dell'oggetto preposizionale nelle lingue romanze, in: Studi Linguistici e Filologici per Carlo Alberto Mastrelli, Pisa (Pacini), 1985, pp. 299—311. Nocentini, Alberto, Oggetto marcato vs. oggetto non-marcato: sta t o ed evoluzione di una categoria nell'area euro-asiatica, in: Soravia, Giulio et alii (a cura di), L 'Europa linguistica: contatti, contrast!, affinitä di lingue, Atti del XXI Con-gresso della S.L.I. (Catania, 10—12 settembre 1987), Roma (Bulzoni), in stampa. Plank, Frans (ed.), Objects. Towards a Theory of Grammatical Relations, New York (Academic Press) 1984. Renzi, Lorenzo (a cura di), Grande grammatica italiana di consultazione, Vol. I, La frase. I sintagmi nominale e preposizionale, Bologna (II Mulino) 1988. Rohlfs, Gerhard, Historische Grammatik der italienischen Sprache und ihrer Mundarten. III. Syntax und Wortbildung, Bern (Francke) 1954; trad. it. Grammatica storica delta lingua italiana e dei suoi dialetti. Vol. III. Sintassi e formazione delle parole. Torino (Einaudi) 1969. Rohlfs, Gerhard, Autour de l'accusatif prepositionnel dans les langues romanes, in «Revue de Linguistique Romane» 35 (1971), pp. 312—334. Rohlfs, Gerhard, Panorama de l'accusatif prepositionnel en Italie, in «Studii §i cercetäri linguistice» 24/5 (1973), pp. 617—621. Sabatini, Francesco, L'«italiano dell'uso medio»: una realtä tra le varieta lingui-stiche italiane, in: Holtus, Günter e Radtke, Edgar (Hrsg.), Gesprochenes Italienisch in Geschichte und Gegenwart, Tübingen (Narr) 1985, p. 154—184. Salvi, Giampaolo, Asimmetrie soggetto/tema in italiano, in: Stammerjohann, Harro (ed.), Tema-Rema in Italiano, Tübingen (Narr) 1986, pp. 37—53. Serianni, Luca [con la collaborazione di A. Castelvecchi], Grammatica italiana. Italiano comune e lingua letteraria, Torino (UTET) 1988. Silverstein, Michael, Hierarchy of features and ergativity, in: Dixon, R. M. W. (ed.), Grammatical Categories in Australian Languages, Canberra (Australian Institute of Aboriginal Studies) 1976, pp. 112—171. Tekavčić, Pavao, Grammatica storica della lingua italiana, 3 voll., Bologna (II Mulino) 1972, 19802. Terracini, Lore, Alcuni usi sintattici nel «Libro de buen amor», tesi di laurea non pubblicata, Universitä di Torino, 1950. Zamboni, Alberto, Postille alia discussione sull'accusative preposizionale, Rela-zione al XIX Congresso Internazionale di Linguistica e Filologia Romanza (Santiago de Compostela, 4—9 settembre 1989), in stampa nei relativi Atti. Povzetek OPOMBE K SKLADNJI PREDLOŽNEGA TOŽILNIKA V ITALIJANŠČINI V italijanščini srednjega registra, tako kot v nekaterih drugih romanskih jezikih, je znan predložni tožilnik, se pravi, razločevalno označevanje predmeta, glede na to, ali gre za osebo: predmet v tožilniku, zlasti še, če gre za zaimek, je označen s predlogom a. Na osnovi stotih primerov je opisana skladnja predložnega tožilnika, kot jo najdemo v italijanščini srednjega registra, ne visokega. Posebej je upoštevana in pretresana pozicija tega stavčnega člena glede na povedek: predmet stoji v glavnem pred povedkom, kar ustreza tematski vsebini predmeta, stoji pa večinoma tudi pred osebkom. Analizira se nadalje pojavljanje povzemalnega nenaglašenega osebnega zaimka in pretresa se pomenska vrednost glagolov, od katerih je predmet odvisen. Ugotavlja se, da glagoli izrazite psihične vsebine in vzročni glagoli pogosteje zahtevajo rabo objekta pred glagolom brez povzemalne naslonke, prim.: a me non convince 'me ne prepričuje'; a me fannopian-gere 'spravljajo me v jok', kar kaže na večje zlitje objekta v stavek; pri drugih glagolih je mogoče zaslediti naslonke pred glagolom, ali tudi za njim: a me mi conoscono 'poznajo me'; t'ho visto a te 'videl sem te'. G. Battista Moretti Universitä per stranieri Perugia CDU 805.0-56:801.25 PER UNA DIDATTICA DELL'ITALIANO (II congiuntivo*) 1.1 Generalita Funzione grammaticale del congiuntivo II congiuntivo e prima di tutto (come dice il suo stesso nome) il modo della 'congiunzione'; e cioe il modo atto a segnalare una proposizione collegata ('congiunta') a un'altra; alia quale, dato che dal punto di vista logico funge da sua spiegazione necessaria, grammaticalmente si subordina. Per questa ragione il congiuntivo risulta, tra i modi finiti del verbo, quello tipi-co di proposizioni subordinate: Quanto si e detto sembrerebbe trascurare 1'esistenza di talune proposizioni che, pur richiedendo il congiuntivo, dal punto di vista grammaticale risultano indipen-denti. Per questi casi va osservato che tale modo verbale si giustifica, in quanto queste proposizioni, dal punto di vista logico, dipendono da un predicato sottinteso e rela-tivo al loro specifico significato genericamente volitivo o Potenziale. Ad esempio, la fräse ottativa "Fossi tu felice, figlio mio!" e indipendente dal punto di vista grammaticale; ma dal punto di vista logico dipende da una frase sot-tintesa del tipo: "lo vorrei (che tu fossi felice...)." La stessa cosa si puö dire della frase Potenziale (dubitativa) contenuta nel seguente contesto: "Sento qualcuno per le scale. Che sia papa?" Essa infatti grammaticalmente dipende da una frase del tipo "E' possibile (che sia papa)." Frase alia quale, del resto, si collega con quel che ini-ziale, il quale in altro modo difficilmente pofrebbe spiegarsi. * Questo argomento costituisce un capitolo di una grammatica descrittiva e di consultazione.per compe-tenze a livelli avanzati (medio e superiore) e per insegnanti, dal titolo "L'italiano come seconda lingua" in corso di stampa presso l'Editrice Guerra in Perugia. — Preferirei (1° proposizione) che venissi tu a casa mia. (prop, subordinata, 'congiunta') Qualche esempio d'autore: — Ci fosse solo il silenzio dei vecchi! (I. Silone, 'II segreto di Luca', 30) — E Pin "Morissi". (I. Calvino, 'II sentiero dei nidi di ragno', 56) — Ormai vada pure come vuole. (Calvino cit., 14) Funzione logica del congiuntivo (valore soggettivo) Si e detto che una proposizione contenente il congiuntivo risulta subordinata a un'altra non solo per 1'aspetto grammaticale, ma anche per quello logico. In essa in-fatti si esprimono azioni, avvenimenti o situazioni riconducibili ad ämbiti di caratte-re soggettivo (appartenenti dunque alia sfera individuale del soggetto parlante) che riguardano, prima di tutto e soprattutto, i significati della volontä in tutte le sue gra-dazioni:1 a) la volontä risoluta (volere, comandare, vietare, pretendere, preferire...): — II capitano ordind (volle, pretese...) che tutte le reclute si radunassero nel piazzale della caserma. b) la volontä attenuata a desiderio, consiglio, ammissione, speranza, attesa, ti-more: — Spero che non si siano offesi. — II mio consiglio e che tu rimanga a casa. c) la volontä che, davanti a fatti reali o previsti o progettati, si manifesta come moto spontaneo di gradimento, non gradimento, approvazione, disapprovazione, rabbia, indignazione, sorpresa, e simili: — Mi displace che non vi siate divertiti ieri. — Mi meraviglio che siate giä stanchi. — Mi rincresce che domani dobbiate partire. d) la volontä, molto sfumata, che assume il significato dell'opinione o della di-ceria (e dunque della interpretazione personale, soggettiva, di fatti reali o potenziali): — Penso che non sia un problema tanto semplice. (ma e un problema) — Si dice (= qualcuno dice) che Vabbia fatto per disperazione. (ma lo ha fatto) 1 Non e facile fare chiarezza sul valore di soggettivitä, visto che puö essere ricondotto tanto all'opinione quanto alia certezza, e che grammaticalmente puö essere espresso (spesso indifferente-mente) sia col modo indicativo che col modo congiuntivo. Spetta infatti al parlante fare intendere se i fatti da lui riferiti sono una sua opinione o una 'sua' certezza. In questo senso, lo spartiacque puö for-se essere tracciato da verbi del tipo sostenere e asserire (del resto, chiaramente riconducibili alia sfera volitiva). In dipendenza da questi verbi infatti la proposizione esplicativa richiede per lo piü I'indicativo se il soggetto reggente e di prima persona singolare o plurale (chi parla 'sostiene' la 'sua' realtä del fatto narrato). Tende invece a preferire il congiuntivo se il soggetto della reggente e diverso dal 'soggetto narrante' (il fatto 'sostenuto' dunque appare come il riferimento dell'opinione -marcatamente soggettiva- di altri): lo sostengo (noi sosteniamo) che Carlo si e (non: si sia) sposato tre anni fa (certezza del parlante) — Lui sostiene (loro sostengono) che Carlo si sia (ma anche: si e) sposato tre anni fa (opinione di altri) — Sei tu che sostieni (Siete voi che sostenete) che Carlo si sia (si e) sposato tre anni fa? (possibile opinione di altri). Per quanto si dice in d), occorre precisare che anche un'opinione e riconducibi-le a valori dell'ordine volitivo. Un'opinione, essendo una interpretazione soggettiva di un fatto, e in qualche modo 'una scelta di campo'; e implica dunque una sorta di naturale 'confronto' con la possibile opinione di altri. In un confronto ci sono sempre due moti della sfera volitiva che si mettono, per dir cosi, reciprocamente alia prova. Lo dimostra, ad esempio, anche il fatto che il verbo volere costruito imperso-nalmente serve, non di rado, al parlante per riferire l'opinione di altri: "Si vuole (= qualcuno pensa) che Lendl nella sua carriera di grande tennista abbia guadagna-to decine e decine di miliardi." Alcuni esempi d'autore: — (...) se trova l'articolo gli diro che lo port i domani mattina. (L. Sciascia, 'A ciascuno il suo', 30) — Perö lo indispettiva che arrestassero Leone ogni volta (...). (N. Ginzburg, 'Lessico famigliare', 134) — Ho paura che sia da essere. (E. Vittorini, 'II garofano rosso', 51) — Pin spera che il cugino non siapreso (...). (I. Calvino, 'II sentiero dei nidi di ragno', 194) — Debbo quindi ritenere che mia moglie sia uscita in cortile con le valigie e abbia disceso la scala che porta nel parco (...). (P. Chiara, 'I giovedi della si-gnora Giulia', 12) Omissione del funzionale introduttivo Non di rado, in proposizioni subordinate completive (di valore esplicativo) la congiunzione che viene omessa, e il congiuntivo rimane da solo a fungere da elemen-to di collegamento subordinativo. Ed e soprattutto in tali situazioni, che questo modo verbale mostra la sua piena possibilitä di svolgere la funzione grammaticale di 'modo della congiunzione': — (...) si e figurato ci fossero dentro chissä che complotti (...). (D. Buzzati, 'Siamo spiacenti di', 127) — (...) pensa si stia per fare un regalo troppo grande (...). (M. Fuccillo, in 'la Repubblica', 20-9-1986) — (...) Giordano aspetta il pallonettoscenda (...). (G. Brera, in 'la Repubblica' [sport], 6-10-1983) — Pare sia rimasto molto contento di questa trasferta bergamasca, speriamo non ci siano altri intoppi. (in 'il Giornale', 8-4-1991) 1.1.1 — Precisazioni sul significato di incertezza che si suole attribuire al congiuntivo. Una persona che voglia o desideri un'azione la cui possibile realizzazione e affi-data a un'altra persona, sa che questa azione non ha nessuna certezza che possa essere realizzata. Sa che e semplicemente proiettata nella sfera del Potenziale. Per esemplificare, in "Io spero ehe mio figlio abbia studiato ieri", c'e una persona (io) che spera che sia stata compiuta un'azione (studiare) da parte di un'altra persona (mio figlio) che potrebbe averla realizzata o non. Si tratta dunque di un'azione non certa, ma semplicemente possibile. La stessa cosa si puö dire per qualsiasi fatto venga presentato come semplice opinione personale. Chi dice "Io pen-so che Luigi sia malato", dichiara di non essere affato certo di questa malattia; la cui realtä sarebbe tutta da dimostrare; e che e dunque solo Potenziale. In coerenza con simili significati, si giustifica ancora oggi 1'originaria definizio-ne del congiuntivo come 'modo dell'incertezza o della possibility'. Che e definizione accettabile solo in parte; e non solo perche limitata esclusivamente alia funzione lo-gica (e non anche strutturale) del congiuntivo (1.1), ma anche perche non puö, ad esempio, riguardare i fatti realmente (ripetiamo 'realmente') accaduti o in via di ac-cadimento o giä previsti o progettati dipendenti dai verbi (piuttosto numerosi) ricor-dati in 1.1 al punto c) e in 1.1.2 al punto b). In realtä, nella lingua italiana, l'incertezza non viene dal fatto che ci sia il congiuntivo. Nel secondo esempio sopra proposto infatti si potrebbe anche usare l'indicativo "Io penso che Luigi e malato", e il significato non cambierebbe. E ciö perche l'incertezza e comunicata dal verbo di opinione (pensare) della reggente. In casi come questo, dire "Penso" non equivale a dire "Sono sicuro". Alio stesso modo, chi (come si e visto nel primo esempio sopra proposto) vuole o spera che qualcu-no compia una data azione (studiare), sa perfettamente che questo qualcuno potrebbe realizzarla o non. Insomma, l'incertezza e espressa — ogni volta, si badi — dal significato del verbo della frase reggente, non dal fatto che ci sia il congiuntivo. II congiuntivo di per se sembrerebbe proprio non significare granche. Cerchiamo di esemplificare comparativamente. L'espressione, grammaticalmente indipendente, "Carlo ha studiato ieri", infor-ma su un fatto realmente avvenuto; e lo fa in maniera inequivocabile, senza bisogno di ulteriori precisazioni (del tipo Io affermo che...)-, con l'indicativo si comunica infatti solo la realtä, oggettiva o soggettiva che sia. Di facile comprensione risulta anche lo stesso contenuto, ancora in frase grammaticalmente indipendente, con il condizionale: "Carlo avrebbestudiato ieri". E' infatti tipico del condizionale segnalare un atto virtuale legato a una condizione, che, se non e espressa, e desumibile dal contesto: "Carlo avrebbe studiato ieri" (ponia-mo: se avesse avuto i libri); oppure "Carlo avrebbe studiato ieri" (poniamo: se e vera la voce che mi e giunta).2 Non c'e possibilitä di equivoci: il condizionale e il modo della virtualitä. AI contrario, lo stesso contenuto espresso ancora in frase grammaticalmente indipendente, ma con il congiuntivo, non presenta un vero e proprio senso logico: 2 In questo secondo caso si tratta del condizionale definito 'di distanziamento'. "Carlo abbia studiato ieri". Non ha un vero e proprio senso logico — e puö sembra-re un paradosso — proprio a causa della presenza del congiuntivo stesso. Questo modo verbale infatti, raccolto come ha su di se un ricco ventaglio di valori particolari (vari gradi della volontä risoluta, o del sentimento, o del giudizio personale, come sopra si diceva), da solo finisce per non indicarne nessuno in particolare. Da cid la necessitä di un predicato reggente, che col suo specifico significato chiarisca il signi-ficato desiderato dal parlante, lasciando al congiuntivo la funzione di segnalare la presenza di un generico valore di soggettivitä che ricomprende tutti quelli piü particolari nel senso fin qui analizzato: "Penso (spero, mi fa piacere, temo, e possibile...) che Carlo abbia studiato ieri". Per queste ragioni, superando ogni definizione di comodo, piü proprio sarebbe definire il congiuntivo come il modo verbale che si usa in frasi subordinate quale specifico segnale di significati genericamente soggettivi (volitivi o potenziali precisa-ti qui di seguito in 1.1.2). Questa definizione comprenderebbe tanto la funzione grammaticale quanto la funzione logica (delle quali si e detto in 1.1) di questo modo verbale.3 Definizione che potrebbe essere riassunta con esemplificazioni nello schema seguente nei cui esempi si puö notare come il congiuntivo resti invariato (sia par-tito) a manifestare (insistiamo) una soggettivitä marcata ma generica che il parlante di volta in volta specifica mediante il predicato della frase reggente (spero, sono con-tento, temo, e possibile, ecc.): frase reggente frase subordinata — funzione subordinante e funzione logica del congiuntivo Spero Sono contento Temo che Luigi sia giä partito Penso E'possibile E' sorprendente Mi fa rabbia Mi meraviglia Ecc. 3 In latino, la distinzione dell'elevato numero di significati (volitivo, ottativo, Potenziale, dubitativo, iussivo, concessivo...) che si trasmettevano mediante il congiuntivo, veniva fatta assai spesso, all'origine, mediante apposite particelle introduttive di frasi indipendenti. Queste particelle con l'andare del tempo persero il loro significato distintivo e fmirono per 'reggere' il congiuntivo per sem-plice fenomeno di 'abituazione'. E cosi questo modo verbale diventö semplicemente il modo della su-bordinazione. Di qui i suoi nomi di 'conjunctivus' e 'subjunctivus' che si continuano ancora oggi, e per le stesse funzioni. (Palmer, 1977, pagg. 396—97) 1.1.2 — Precisazioni sui significati di carattere volitivo segnalati dal congiuntivo4 II generico carattere di soggettivitä, a cui si accennava in 1.1 e in 1.1.1, si ricon-duce, pressoche sempre, in grado piü o meno marcato, a significati di tipo volitivo. Esso si puö schematizzare genericamente come una 'volontä' espressa nella proposizione reggente che in qualche modo si 'confronta' con un'altra 'volontä' nella proposizione subordinata (nell'esempio seguente: la volontä di qualcuno [Luigi] che vuole realizzato lo studio della medicina, 'a confronto' con la volontä di qual-cun altro [suofiglio] che dovrebbe realizzare questo genere di studi): "Luigi vuole che suo figlio studi medicina". Questa sorta di 'confronto' si puö manifestare: a) come volontä ben determinata (volontä, comando, divieto, desiderio, augu-rio, speranza, attesa, decisione, ecc.) espressa nella frase reggente: Voglio che mia figlia non esca stasera. — Chiederd a Carlo che mi spieghi questa regola. — Andrb al cinema a patto che ci sia un buon film. Per semplificare, denominiamo 'volontä' anche tutto ciö che si puö presentare (in costrutti personali s impersonali) col significato della necessitä, della ineluttabili-tä, della convenienza, della sufficienza, della importanza ecc.; che si impone, dunque, alia 'volontä' della proposizione subordinata: E' necessario (e importante) che lei sia qui domani per I'ora dell'inaugurazione. — Era ora che arrivastel b) come reazione affettiva di gradimento o non gradimento, di approvazione o disapprovazione, di meraviglia, di sorpresa, di rabbia o rammarico per fatti reali giä avvenuti, o in via di svolgimento, o giä progettati o previsti, espressi nella frase se-condaria: "Mi meraviglio che Carlo non si sia divertito ieri". — "Mi fa rabia che tu non riesca a capirmi". — "Mi displace che tu domaniparta". — "Qualche volta ac-cade che anch'io faccia tardi"; c) come opinione/interpretazione personale manifestata nella frase reggente per i fatti giä accaduti, o in via di accadimento o potenziali espressi nella frase seconda-ria: "Penso (mi sembra) che Carlo si stia annoiando". L'opinione potrebbe presentarsi anche come giudizio restrittivo, limitativo ("Carlo e partito, che io sappia"); oppure come opinione altrui o diceria in dipen-denza da verbi impersonali ("Dicono che Luigi abbia sposato una riccona"); d) come comparazione tra fatti nel tempo, o fra giudizi e fatti: "Torneremoprima che papa ci cerchi". — Hai scritto meglio di quanto pensassi. — "E' il quadro piü bello che io abbia visto"; 4 In questo paragrafo elenchiamo riassuntivamente tutti i casi di proposizioni che possono avere il congiuntivo. e) come contrasto tra fatti non reali (espressi al congiuntivo) e fatti reali (con l'indicativo): "lo non dico che tu non abbia studiato; dico solo che la lezione non la sai". — "Studio non perche mi piaccia, ma perche mi e utile"; e) in periodo ipotetico -soggettivamente considerato della possibility o della impossibility- in cui Popposizione e rappresentata dal possibile ostacolo (la condi-zione) atto a impedire che un fatto eventuale si realizzi o no: "Saresti il primo della classe se studiassi di piü". — "Se avessi le sigarette fumerei"; f) in proposizione interrogativa indiretta (dubitativa) in cui la non conoscenza o la non certezza di un fatto si trova come in 'opposizone' con la realtä5: "John non sapeva che a Pisa ci fosse una torre pendente", (ma c'era anche quando lui non lo sapeva) — "Carlo si chiede se debba uscire o no". 1.2 — Costrutti con congiuntivo obbligatorio e non Naturalmente, se e vero che in tutte le situazioni comunicative elencate in 1.1 e in 1.1.2 il congiuntivo potrebbe essere usato, tuttavia non e detto che vi sia l'obbligo di questo uso. In veritä, tale obbligo si ha soltanto nelle situazioni descritte in a) e in e): e cioe quando si tratta di fatti considerati neppure potenzialmente in atto o attuati; bensi, caso mai, solo attuabili:6 — Carlo pretende che si vada con lui. — Se avessi avuto sigarette avrei fumato ieri. In tutti gli altri casi si puö fare a meno del congiuntivo. Si puö sostituirlo con l'indicativo o -quando sia richiesto dallo specifico signifi-cato di virtualitä- con il condizionale. Accade allora che la scelta del congiuntivo o dell'indicativo, piü che dal signifi-cato, possa semplicemente dipendere dal registro linguistico usato in rapporto alia situazione o contesto: — Sono contento che Carlo venga (viene — verra — verrebbe) con noi. — Penso che Carlo venga (viene — verrä — verrebbe) con noi. — Carlo ha finito prima di quanto io pensassi (pensavo — avrei pensato). — Non so se Carlo venga (viene — verra — verrebbe) con noi. 5 "Le interrogative assumono, per una sorta di assimilazione anticipatoria, la forma della risposta atte-sa, oppure subiscono 1'influenza della forma del discorso da cui la domanda e provocata." (Palmer, pag. 376) 6 E tuttavia anche in questi casi puö accadere che il congiuntivo venga a mancare. Per ragioni di metrica, magari, come nel seguente passo dell'opera lirica "Cavalleria rusticana" di P. Mascagni: "Vado fuori all'aperto, /ma prima voglio/ che mi benedite" (invece che "benediciate"). Qualche esempio d'autore con uso dell'indicativo: — Mi dispiace che ti sei voluto scomodare (...) (C. Cassola, 'Una relazione', 139) — (...) avevo pensato che era meglio non precipitare le cose. (C. Cassola, 'Una relazione', 21) — Succedeva soltanto (...) che la mamma mi chiamava (C. Pavese, 'Feria d'agosto',59) — Mi pare che non hai molta stima del nuovo sindaco. (I. Silone, 'II segreto di Luca', 51) — (...) potrebbe dare l'impressione che il Vaticano si schiera da una parte, (in 'la Repubblica', 23-1-1991) — E' ingiusto, perö, che il direttore (...) quando lo sbattono fuori si ritrova solo (...). (E. Biagi, in 'la Repubblica', 19-11-1981) In casi come questi, puö accadere anche che il parlante (o, piü spesso, lo scri-vente), piü che altro per sue ragioni di gusto o di stile, alterni indicative e congiunti-vo in proposizioni dipendenti dallo stesso verbo: — Naturalmente non sapeva ne che Calvi era un membro della P2, ne che fosse sull'orlo del fallimento, ne che la Banca d'ltalia indagava su di lui fin dal 1979, ne che Bagnasco avesse anche lui i suoi guai (...). (E. Scalfari, in 'la Repubblica', 25-11-1984). — Tu sai com'e triste 1'inverno, com'e fredda la casa, come il cuore abbia bi-sogno d'amore. (M. Moretti, 'Mia madre', 221) — Noi pensiamo che in tutto ciö ci sia della superficiality e che le parole sono piü che altro dettate da qualunquismo. (C. Cassola, 'Una relazione', 21) — Capita che un ragazzino di dodici anni gioca per strada e viene steso da una raffica di mitra. Capita che un bambino di due anni venga massacrato assie-me al padre (...). (F. Recanatesi, in 'la Repubblica', 3-4-1991) Puö anche accadere che gli usi piü comuni vengano stravolti (spesso anche con felicissimi esiti stilistici), come nel seguente esempio (in cui la completiva causale af-fermativa prende il congiuntivo [fosst\, e quella negativa l'indicativo [ero stato\, mentre, caso mai, dovrebbe essere il contrario): — Quando lei tornö moströ di meravigliarsi non del fatto che ero stato via tut-ta la notte, ma che fossi giä a casa. (C. Sgorlon, 'II trono di legno', 41) Nei due esempi che seguono, tratti da uno stesso articolo di giornale, si noterä come il congiuntivo sia stato preferito in dipendenza di un verbo di opinione costrui-to affermativamente piuttosto che (come piü spesso accade) con quello costruito ne-gativamente. E ciö e una ulteriore conferma dell'uso assai personale che in molti casi si fa di questo modo verbale, lä dove non sia essenziale al significato: — (...) non credo che una TV privatapotra mai diventare (...). (C. Augias, in 'la Repubblica', 1-12-1990) — Credo che proprio "l'aria che tira" spieghi (...). (Augias, cit.) 1.3 — Funzione pragmatica del congiuntivo Non di rado accade che il congiuntivo (specie nel linguaggio piü sorvegliato) svolga soltanto la pura funzione grammaticale, indicata dal suo nome: la funzione di segnale di proposizione 'congiunta' subordinatamente a una proposizione reggen-te. Che e funzione non dissimile da quella di una congiunzione (paragrafo 1.1). In questi casi dunque, dal punto di vista semantico, il congiuntivo equivale all'indicativo. Questo fatto si verifica quando una proposizione completiva venga anticipata rispelto alia sua reggente. Un esempio: — "Tutti lo sanno che la terra gira intorno al sole", anticipando la completiva diventa — "Che la terra giri intorno al sole tutti lo sanno". In questo caso, il congiuntivo: a) dal punto di vista del significato, ha solo quello della realtä scientifica, e non della soggettivitä; e occupa quindi un posto che e proprio dell'indicativo; b) dal punto di vista grammaticale (o meglio, pragmatico), sembra essere piuttosto un segnale per l'interlocutore che la proposizione con cui si inizia il discorso e una subordinata, e non una interrogativa o una esclamativa, come invece il Che (maiuscolo a inizio di frase) potrebbe far pensare. Qualche esempio d'autore: — Che l'aeroplano sia un uccello artificiale tutti vedono. (M. Bontempelli, 'Miracoli', 145) — Che si chiamasse Simona lo sapeva (...). (C. Castellanetta, 'Anni beati', 28) — Che mio marito sia sta to un grande musicista lo sanno tutti, ma pochi sanno che era pieno di interessi. (in 'Gente', 21-3-1986) L'esempio seguente contiene due proposizioni dipendenti in cui il congiuntivo svolge ambedue le funzioni: pragmatica (nella prima), semantica (nella seconda): — Che tanta gente trasmigri dalla Rai a Tmc dimostra come (...) davvero si stia preparando una stagione di rilancio. (in 'la Repubblica', 10-10-1990) 1.3 — Per schematizzare II congiuntivo si puö dunque usare: a) in proposizioni subordinate le cui proposizioni reggenti abbiano significati soggettivi piü o meno marcatamente volitivi, e siano provviste di soggetto gramma- tičale o logico diverso ('confronto' fra due volontä): — Carlo (1° soggetto) preferirebbe che andassi tu (2° soggetto) a casa sua. — Carlo (1° soggetto) continua a lavorare benche sia stanco. (2° soggetto, logico, e non grammaticale: la situazione di stanchezza) b) con valore di indicativo, ma come segnale pragmatico di subordinazione, in proposizioni completive anticipate alla reggente: — Che la luna sia un satellite della terra e risaputo. (= E' risaputo che la luna e un satellite della terra.) 1.4 — I tempi del congiuntivo e i loro usi Ricordiamo che il congiuntivo ha quattro tempi: presente, passato, imperfetto e trapassato. Ricordiamo anche che gli ausiliari che col participio passato concorrono a formare il passato e il trapassato si mettono, rispettivamente, al presente e aSÜ'imperfetto congiuntivo: sia partito, abbia cantato./oss/ partito, avessi cantato, venissero distribuiti, va- dano perdute Per quanto riguarda l'uso di questi tempi, occorre ricordare che, poiche il congiuntivo e il modo tipico delle proposizioni subordinate, bisogna, in generale, tenere conto della relazione coi tempi della reggente. Eccone uno schema di massima; non molto preciso, ma semplice e pratico: proposizione reggente ~> proposizione subordinata A — presente o futuro congiuntivo: presente o passato — Vedo Carlo con le valigie. Forse parte. -» (struttura subordinativa equivalente:) Penso che parta. — Carlo non e in casa. Forse e partito. -> (struttura subordinativa equivalente:) Penso che sia partito. B — passato ->■ congiuntivo: imperfetto o trapassato — Ieri ho visto Carlo con le valigie. Forse partiva. (struttura subordinativa equivalente): Ho pensato che partisse. — Carlo non era in casa ieri. Forse era partito. -> -* (struttura subordinativa equivalente): Ho pensato che fosse partito. 1.4.1 — Precisazioni sull'uso dei tempi del congiuntivo Concordanza col presente e con il condizionale Si e giä avvertito che lo schema qui sopra tracciato ha solo carattere di praticitä. In realtä le relazioni non sono cosi rigide come in esso potrebbero apparire. Ecco due varianti fondamentali: a Sia Yimperfetto che il trapassato si usano in dipendenza dal presente quando si deve esprimere un aspetto di durata o un rapporto di anterioritä del fatto in rela-zione ad altra indicazione temporale nella frase: — Io credo che partisse (= forse partiva) ieri Carlo, quando Vho visto con le valigie. (qui si ha un rapporto di contemporaneitä fra I'azione possibile del partire e il momento in cui il parlante la vede) — Non e vero (...) che avesse concordato (...) le modalitä degli incontri (...). (C. De Gregorio, in 'la Repubblica', 29-9-1990) — Dicono che facesse cosi anche quando affrontava con l'Orceana il Pizzi-ghettone (...). (M.E. Ansaldo, in 'la Repubblica', 19-9-1990) b nella proposizione secondaria si usa Yimperfetto o il trapassato quando nella frase reggente c'e il condizionale presente: a) del verbo essere (costruito impersonal-mente) accompagnato da un aggettivo, da un nome o da un avverbio (sarebbe bello, sarebbe necessario, sarebbe ora, sarebbe un peccato, sarebbe bene, sarebbe meglio...)-, b) dei verbi o delle espressioni indicanti volontä (desiderio, speranza, at-tesa, paura...); c) dei verbi che esprimono un giudizio di convenienza, sufficienza, importanza (convenire, bastare, importare...) costruiti impersonalmente; d) per esprimere la protasi di un periodo ipotetico della irrealtä e della possibilitä. Qualche esempio: a) Sarebbe ora che ti decidessi a telefonare a tua cognata. b) Vorrei che ci venissi anche tu a quella gita. c) Non ci vuol molto per far felice la nonna: basterebbe che tu le telefonassi una volta ogni tanto. d) Ci faresti felici se restassi ancora qualche giorno. Valore modale dell'imperfetto congiuntivo II genere di rapporto qui sopra ricordato si riconduce a situazioni di tipo affetti-vo legate al fatto che il condizionale esprime una volontä o un modo di vedere le cose piuttosto dimessi, non decisi: come di chi e convinto che quello che esprimerä sarä solo un pio desiderio, con poca o nessuna speranza di realizzazione (nei nostri esem-pi: vorrei, non un deciso voglio; sarebbe ora, non un deciso e ora ecc.). Di qui, il fatto desiderato espresso con il congiuntivo imperfetto (venissi, ti decidessi ecc.); come a dire: io I'ho detto: questo mi piacerebbe; ma tanto so che non si realizzerä. Insomma, in questi casi, l'imperfetto del congiuntivo serve a segnalare fatti in qualche modo voluti o dešiderati -nel presente- dal parlante, ma che: o risultano de- cisamente irrealizzabili, o tali appaiono al suo personale giudizio.7 Ancora un esempio. In " Vorrei che ti mettessi a studiare con piü impegno, fi-glio mio", il parlante mostra di non credere molto alia realizzazione di questo suo desiderio. Di gran lunga piü fiducioso si rivelerebbe un padre che risolutamente di-cesse: "Voglio che tu ti metta a studiare con piü impegno, figlio mio". Lingua d'oggi A proposito del tipo, sopra descritto, di concordanza dei tempi in presenza del condizionale, va notato che nell'uso odierno, pur ancora largamente rispettato, tro-va tuttavia eccezioni sempre piü frequenti: — Secondo gli osservatori, Londra vorrebbe che 1'Iran cancelli (invece di can-cellasse) la condanna a morte (...)• (in 'la Repubblica', 6-8-90) — (...) una festa che vorremmo si ripeta (invece di si ripetesse) presto anche per gli altri. (sentito al Telegiornale il 22-1-1991) Valori modali in costrutti grammaticalmente indipendenti Per quanto riguarda i valori modali assunti dai tempi del congiuntivo in costrutti sintatticamente indipendenti, si e giä accennato (in 1.1) alla dipendenza logica di tali costrutti da predicati sottintesi e facilmente desumibili dagli specifici contesti. Nella lingua italiana, comunque, il congiuntivo in tali costrutti e usato per i se-guenti pochi valori (dell'ordine, come si sa, soggettivo) e coi seguenti tempi: a) valore concessivo; puö essere introdotto da: pure, anche, (posposti al verbo o al suo ausiliare), se anche, ammettiamo che, ammesso che (anteposti); colpresente e col passato si ammettono fatti realizzabili, rispettivamente, nel presente (o futuro) e nel passsato; coli'imperfetto e col trapassato si ammettono fatti con scarso o nes-sun contenuto di probabilitä di realizzazione nel presente (o futuro) e nel passato: — Be' pianga pure. Sta fresca se spera di commuovermi. (C. Cassola, 'Una relazione', 44) — Ammesso che Vabbia detto lui. E con questo? — "Ecco, ho ragione io, tu gliel'hai proprio regalata." "E se anche fosse?" (D. Buzzati, 'Siamo spiacenti di', 112) — h'a v esse anche detto lui. E con questo? b) valore ottativo; ha usi assai frequenti (nei vari registri linguistici): col presente e con Yimperfetto per segnalare fatti, rispettivamente, realizzabili o irrealizzabili (o considerati tali) nel presente (o nel futuro); col trapassato per richiamare con 7 Questo modo di esprimere desideri impossibili a realizzarsi, con riferimento al presente, mediante Pimperfetto congiuntivo, o, con riferimento al passato, mediante il piuccheperfetto congiuntivo risale al latino arcaico. Ancora oggi, in piü di un caso l'affettivitä si esprime con forme appartenenti al passato (si veda in Tekavčič, 1972 vol. II, pag. 86, e in Palmer, 1977, pag. 378). rimpianto o rimorso fatti non realizzati nel passato. Nel primo caso puö essere in-trodotto da: che, almeno, cosi, oh, voglia il delo che; nel secondo caso da: magari, che, almeno, oh, oh se, se, almeno, volesse il delo che: — (...) che sia te benedetti per la pace che date a questa povera vecchia zitella. (R. Bacchelli, 'Una passione coniugale', 45) — Magari avessi vent'anni! — Sbagli sempre. Almeno ne indovinassi una ogni tanto! — (...) fossi andato dove so io quel giorno che t'ho conosciuta! (I. Calvino, 'II sentiero dei nidi di ragno', 96) — Che il diavolo ti porti (A. Moravia, 'I racconti', 644) — II Signore ci protegga e risparmi questo Regno santissimo (G.T. di Lampe-dusa, 'II Gattopardo', 39) c) valore dubitativo (per lo piü in forma interrogativa diretta); puö essere espresso con ciascuno dei quattro tempi del congiuntivo, a seconda dei riferimenti logici ai tempi del contesto. II piü delle volte e introdotto da che o da se: — Che proprio stasera debba perder tempo a parlare con quella... (C. Cassola, 'Una relazione', 119) — E se piovessel (C. Cassola cit., 36) — Che i riti dei druidi (...) abbiano santificato questi luoghi (...)? (in 'Astra', aprile 1991, pag. 98) — Che fosse diventato vecchio tanto presto? (C. Alvaro, '75 racconti', 106) d) valore esortativo; il presente congiuntivo da all'esortazione maggiore risolu-tezza, e puö servire a sostituire (il tono di voce o il contesto valgono a indicarlo) le forme mancanti dell'imperativo; 1 'imperfetto (anche in forma interrogativa diretta) reca per lo piü il tono sommesso e discreto di un consiglio, di un suggerimento o di un invito, e puö essere introdotto da (e) se: — E anche quel prete: se ne stia nella sua parrocchia se ne stia. (C. Cassola, 'La ragazza di Bube', 141) — (...) veda se puö stabilirmi la comunicazione. (G. Comisso, 'Giorni di guerra', 176) — Dopo un istante lo invitavo: "Se mi aiutassel" (M. Bontempelli, 'Miracoli', 180) — (...) la De Cherini dichiarö che per quel giorno poteva bastare, tornasse il giorno dopo alia medesima ora. (A. Moravia, 'I racconti', 215) — La guerra delle mondezze (...) e scoppiata il primo settembre con l'appalto assegnato dal comune a tre ditte di non camorristi: pensassero loro alia net-tezza urbana (...). (G. Bocca, in 'la Repubblica', 5-9-1990) trapassato Pur dopo quanto si e detto, non sembri superfluo far notare che il congiuntivo trapassato, in generale, serve a segnalare fatti che al momento in cui si parla o scrive risultano non realizzati nel passato: — Se mifossi alzato prima non avrei perso il treno. (1'ho perso perche mi sono alzato tardi) — Ti avessi dato retta! Adesso non mi troverei in questi guai. (ma non ti ho dato retta, purtroppo) Talvolta, comunque, anche i fatti del passato possono apparire realizzabili, se il parlante non ne conosce l'esito: — Fosse giä tornatol Adesso gli telefono per accertarmene. 1.5 — Vitalita del congiuntivo nell'italiano contemporaneo Oggi e quasi di moda ripetere con una certa disinvoltura, e purtroppo con scar-sa documentazione, che il congiuntivo si tende a usarlo sempre meno. In realtä, forse (e non sembri una battuta), nella storia della lingua italiana non c'e mai stato tempo piü felice di questo per l'estesione d'uso del congiuntivo. Oggi infatti la lingua nazionale e dominio della quasi totalitä degli italiani, e non piü del 2,5% di quando l'ltalia si unificö politicamente (1861), o del 40% o 50% di trenta o quaranta anni fa: che rappresentano le percentuali delle persone che avevano avuto il privilegio di studiare.8 Chi non e messo in condizioni di seguire un corso (sia pure elementare) di studi difficilmente puö acquisire conoscenza di fatti della lingua (e tra questi il congiuntivo) che sono assai utili a livelli di comunicazione ben al di sopra di quelli che si possono considerare indispensabili a livelli di sopravvivenza. Fino a poco tempo fa, un complesso di ragioni storiche (politiche, economiche, sociali, culturali) aveva reso questo tipo di lingua esclusivo dominio di pochi privile-giati. E quando si dice che ieri il congiuntivo era nell'uso normale, si dimentica (o al-meno sembra) che era, caso mai, nell'uso normale della lingua -prevalentemente scritta- di questi pochi privilegiati; oltre che nella lingua comune dell'area toscana.9 Si dimentica (o sembra) che la stragrande maggioranza della popolazione non solo era incapace di usare il congiuntivo (almeno nei casi che non fossero giä di singole aree dialettali), ma non possedeva neppure una sia pur elementare lingua comune. 8 Sul finire del 1989 solamente il 2,2% degli italiani risultava analfabeta: che e un tasso considerabile fi-siologico per qualsiasi paese sviluppato. 9 In T. De Mauro, Storia linguistica dell'Italia unita, Bari 1986, pag. 43, si apprende che negli anni dell'unificazione nazionale su 25 milioni di individui gli italofoni erano a mala pena il 2,5%, pari a circa 600.000 unitä. Di questi, 400.000 erano toscani, 70.000 romani, e appena 130.000di altre regioni. Oggi invece ogni italiano, o quasi, con il congiuntivo (e con tanti altri fatti piü specificamente formali della lingua) ha avuto o ha rapporto (piü passivo o piü atti-vo, non importa) fin dai primi anni della scuola dell'obbligo. E da allora, leggendo o scrivendo o -ancor piü- ascoltando (se infatti oggi si legge poco e si scrive meno, tuttavia molto si e in qualche modo costretti ad ascoltare) ha imparato a conoscerne gli usi, e a farne, piü o meno propriamente, uso esso stesso. Caso mai, il punto e che tanti italiani usano molto la lingua comune per parla-re, e poco o niente per scrivere.10 E se e vero che il congiuntivo e il modo tipico della subordinazione piuttosto complessa, e anche vero che chi parla preferisce la coordi-nazione o gli schemi subordinativi piü elementari che di solito non abbisognano di questo modo verbale. Inoltre, come si e ricordato anche qui sopra, sono poche le volte in cui il congiuntivo e di norma usarlo, perche necessario al significato. Nella maggior parte dei casi puö infatti essere tranquillamente sostituito dalPindicativo che, godendo di piü ampi usi, risulta piü facile. Non c'e dunque da meravigliarsi se il senso pratico di chi si serve della lingua per il normale comunicare quotidiano ricorra piü spesso all'indicativo; naturalmente, quando non ci siano problemi di comprensione. E cosi al congiuntivo si continuano a riservare (come giä in passato) ämbiti comunicativi di carattere piü formale. Resta che in gran parte gli italiani, nel momento in cui sentono la necessitä di esprimere significati che solo mediante il congiuntivo possono essere resi nella pie-nezza della loro intensitä semantica e affettiva, si rivelano, in questi usi, esperti. Un esempio puö essere quello del congiuntivo che -solo- e capace di rendere i profondi significati del desiderio, della nostalgia, del rimorso nelle frasi ottative: — Almeno vincesse quel concorso, questo benedetto figliolo! — Tornassero i giorni felici di quand'ero bambina! — Oh, se avessi studiato un po' di piü! Che sono espressioni le quali richiederebbero il congiuntivo anche in piü di un ämbito dialettale. In casi come questi, qualsiasi parlante italiano sente che nessun'altra scelta renderebbe la pienezza di significato di cui e capace il congiuntivo. E lo usa. E sa usarlo. Perö nessuna meraviglia se lo stesso comune parlante italiano ricorre a stru-menti linguistici piü semplici e pratici, laddove ce ne sono, e risultano altrettanto ca-paci di significare. 10 Da un'indagine del Censis riportata in 'la Repubblica' del 18-11-1989 risulta che il 12,7 degli italiani dichiara di scrivere spesso, il 32% dichiara di farlo solo talvolta, il 54,4% mai. Per quanto riguarda il leggere, il 43,5 % degli interpellati dichiara di farlo spesso, il 40,4% talvolta, il 15,4% mai. RIFERIMENTI BIBLIOGRAFICI ESSENZIALI I. Baldelli, "Norma e grammatica dell'italiano d'oggi" (premessa al Corso di lingua italiana contemporanea), Universitä italiana per stranieri, Perugia 1986. G.L. Beccaria, "Italiano (antico e nuovo)", Milano 1988. F. Brambilla Ageno, Congiuntivo, in "Enciclopedia italiana", Appendice, Roma 1978. F. Brambilla Ageno, "II verbo nell'italiano antico. Ricerche di sintassi". Milano- -Napoli 1964. S. Ferreri, "Lessico colloquiale", Centro studi filologici e linguistici, Palermo 1983. G. Francescato, "Congiuntivo e ipotassi in italiano", in "Fenomeni morfologici e sintattici nell'italiano contemporaneo", Roma 1974, pagg. 117—124. G.B. Moretti — G.R. Orvieto, "Grammatica italiana", vol. I (i modi finiti), Perugia 1984. G.B. Moretti, "Per una didattica delle proposizioni completive nell'italiano contemporaneo", in "Linguistica" XXVI, Ljubljana 1986, pagg. 5—57. G.B. Moretti, "Riflessioni sulla concessione e sulla ammissione nell'italiano contemporaneo", Perugia 1983. G. Nencioni, "Parlato-parlato, parlato-scritto, parlato-recitato", in "Strumenti cri- tici", X, 1976. L.R. Palmer, "La lingua latina", Torino 1977. G. Rohlfs, "Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti", vol. Ill, Torino 1969. J. Schmitt Jensen, "Subjonctif et hipotaxe en italien", Odense 1970. L. Serianni, "Grammatica italiana", Torino 1988. R. Sornicola, "Sul parlato", Bologna 1981. P. Tekavčić, "Grammatica storica dell'italiano", Bologna 1972. Povzetek PRISPEVEK H GLOTODIDAKTIKI ITALIJANSKEGA JEZIKA. KONJUNKTIV Predstavljeno je poglavje o skladnji konjunktiva iz slovnice italijanskega jezika (v pripravi za založbo Guerra, Perugia), namenjene profesorjem italijanščine za tujce. Za ta glagolski naklon je obdelana sodobna raba, torej logične funkcije tega naklona in pa čisto slovnične, strukturalne ('vezni naklon'). Avtor je nabral primere v sodobni umetniški prozi, ni pa zanemaril časnikarskega jezika v najbolj branih italijanskih časopisih, pa tudi ne besede na radiu. Bogata bera primerov s konjunktivom dokazuje vitalnost te naklonske glagolske oblike, in sicer v vseh plasteh pisanega jezika. Tjaša Miklič Ljubljana CDU 805.0-56:801.25 PRESENZA E VALORI DEL PASSATO REMOTO IN RIASSUNTI DI OPERE LETTERARIE 0. ESPRESSIONE DELLA TEMPORALITÄ TRAMITE PARADIGMI VERBALI IN TESTI SECONDARI In una ricerca piü ampia sulle possibilitä espressive della lingua italiana nel campo della temporalitä, e precisamente nella fase dedicata alle caratteristiche di co-struzione tipiche di testi riassuntivi e di presentazione (analizzati soprattutto sulla Enciclopedia Garzanti della letteratura [GAR] e sul Dizionario Bompiani delle opere e dei personaggi [BOM])1 si e potuta constatare una molteplicitä di modi di presentazione del testo originale. Tale molteplicitä risulta, da una parte, dalla maggiore o minore larghezza nell'includere nel testo secondario vari mondi testuali possibili (contenuto narrativo dell'opera originale con i propri mondi testuali, situazione sto-rica a cui quest'opera fa riferimento, vita dell'autore e genesi dell'opera, caratteristiche letterarie e commenti valutativi, fortuna dell'opera ecc.) e, dall'atra, dall'utilizzazione di varie modalitä espressive messe a disposizione dello scrivente dalla sua competeza linguistica e testuale (disposizione e ordinamento di detti mondi nel testo, procedimenti narrativi, tecniche narrative, modi di inserimento di un secondo discorso ecc.)2 nonche, infine, dalle scelte fatte nell'associare questi elementi. Nella nostra discussione ci limiteremo a quelle parti della presentazione che si refe-riscono al riassunto "puro" dell'opera originale. 0.1. PROCEDIMENTI NARRATIVI IN RIASSUNTI La prima constatazione offerta dalle analisi e che, per quanto riguarda la scelta dei paradigmi verbali, nei riassunti "puri" viene addoperato quasi esclusivamente il cosiddetto SET DI BASE.3 E il set adoperato essenzialmente per le sfere temporali dell'attualitä e dell'extratemporalitä; quando, invece, i suoi paradigmi vengono usa-ti per indicare azioni appartenenti totalmente al passato (reale o immaginario) essi 1 Del BOM e stato analizzato quasi l'intero primo volume e il riassunto della Divina Commedia del secondo. Analisi preliminari erano state realizzate sulla Enciclopedia Garzanti deil'arte, sull'Atlante sto-rico Garzanti nonche su numerosi numeri della rivista La settimana enigmistica. 2 Della problematica tratto in L 'uso delle forme verbali italiane nei riassunti di opere letterarie di contenuto narrativo: moduli espositivi tipici e loro variazioni, relazione al secondo convegno internazionale della S.I.L.F.I. (24.-27. maržo 1991 a Cambridge) prevista per la pubblicazione negli Atti. 3 Per i particolari si veda Miklič [1989], Miklič [in corso di stampa: a] e Miklič [in corso di stampa: b]. appaiono nella loro accezione "STORICA": il procedimento espositivo che se ne serve e stato pertanto denominato PROCEDIMENTO STORICO. Qui, nel riferi-mento alle azioni passate che rappresentano il FUOCO NARRATIVO — il quale man mano che il racconto prosegue si sposta avanti nel tempo— il paradigma narra-tivo centrale (che nel PROCEDIMENTO FONDAMENTALE e di regola il PAS-SATO REMOTO (PR)) e il PRESENTE STORICO (PrSt). Analogamente, anche i paradigmi della maggior parte delle azioni periferiche (anteriori, parallele e posteriori) subiscono questa trasposizione, come se interessati da una specie di "slitta-mento formale". II confronto tra il PROCEDIMENTO FONDAMENTALE e il PROCEDIMENTO STORICO potrebbe essere riassunto nel seguente grafico (che, per favorire una maggiore chiarezza, include solo l'essenziale): La differenza fondamentale tra i due procedimenti, come si puö rilevare dal grafico, esiste nei paradigmi che si riferiscono ad azioni focali (PR vs Pr) e al loro immediato contorno (TP, IM e CC vs PP, Pr e F), mentre nella periferia "passata" piü mediata rispetto al fuoco, le differenze sono neutralizzate. L'opposizione si estende — salvo casi specifici, ad es. nelle comparative irreali, — anche ai congiunti-vi e ai condizionali.4 Illustriamo con qualche esempio: BOM 130 La contessa di Simerose SI E SEPARATA dal marito per il disagio verecondo della prima intimitä; questi, (...), per vendicarsi HA INIZIA-TO una relazione con un'altra donna da cui HA AVUTO un figlio. La giovane sposa CERCA allora sollievo alia sua solitudine nella corte assi-dua del barone De Montegre che, perdutamente innamorato di lei, AC-CONSENTE a rimanere nei limiti di un'adorazione rispettosa. I rapporti tuttavia FINIREBBERO per trasformarsi se l'intervento del conte De Ryons non GIUNGESSE tempestivo a impedire che l'adulterio SIA . _commesso. (L 'amico delle donne) 4 I paradigmi verbali italiani nella loro funzione "storica" sono stati presentati al completo in altra sede (si veda la nota 2) dove vengono trattati anche i meccanismi che regolano l'uso del TRAPASSATO PROSSIMO STORICO e dell'IMPERFETTO STORICO. BOM 816 (...) ma subito lo SCUOTE 1'alto rimprovero di Beatrice, per aver egli obliato tale bellezza quando essa ERA DIVENTATA piü fulgida e piü pura. Maternamente, in spirito di caritä, ella gli RAMMENTA le bu-one promesse della sua "vita nuova", e i traviamenti che non le HANNO ANNULLATE, perche esse ERANO felici disposizioni di natura a rea-lizzare l'idea divina che AVREBBE DOVUTO, e POTRA ancora attua-re. Dante CONFESSA le sue colpe (...). (La Divina Commedia) 1. PASSATO REMOTO IN RIASSUNTI Stabilite le caratteristiche chiave dei due principali procedimenti narrativi, pas-seremo alla discussione della presenza e dei valori del paradigma PASSATO REMOTO in riassunti. 1.1. PASSATO REMOTO NEL PROCEDIMENTO FONDAMENTALE Anche se raro, il procedimento fondamentale non e completamente escluso dai riassunti. In esso il PR funge da paradigma narrativo centrale, ad es. GAR 870 Vera e propria cronaca dell'antico ponte di Višegrad, una cittadina della Bosnia, il romanzo prende le mosse dal 1516,anno in cui un ragaz-zino del vicino villaggio di Sokolovici, VENNE deportato dai turchi in una delle abituali retate che i dominatori facevano periodicamente. Dive-nuto Mehmed Ali egli FECE costruire il ponte, (...) (IIponte sulla Drina) Qualche volta in uno stesso riassunto l'autore passa con disinvoltura da un procedimento all'altro, ad es. BOM 26 II mito di Adapa (...) narra come questo figlio di Ea e sacerdote nel suo tempio di Eridu, un giorno SI TROVÖ in un brutto impiccio per aver spezzato le ali del vento meridionale. Egli DEVE presen tarsi davan-ti al dio Anu per sentirsi condannare e SI RIVOLGE per consiglio a suo padre (...). (Adapa e la vita eterna) 1.2. PASSATO REMOTO NEL PROCEDIMENTO STORICO Molto piü interessante, e, nei riassunti analizzati, persino piü frequente, e invece la presenza del PR nei testi redatti nel procedimento storico, ad es.: BOM 155 (...) un vecchio pastore SPIEGA che Pan HA SALVATO Cloe in memoria di una Ninfa ch'egli AMÖ. (Amori pastorali di Dafni e Cloe). Mentre nel procedimento fondamentale il PR designa quasi esclusivamente un'azione nel fuoco narrativo e corrisponde al PrSt nel procedimento storico, nell'ambito del procedimento storico, invece, esso si riferisce ad un'azione che e de- cisamente fuori del fuoco narrativo e sembra in alternanza con uno dei paradigmi storici di maggiore frequenza — il PASSATO PROSSIMO STORICO (PPSt) e il TRAPASSATO PROSSIMO STORICO (TPSt). A quanto sembra, lo scrivente si serve del PR nei punti in cui il valore degli altri due paradigmi dell'"anterioritä" sembrano inadeguati per esprimere la relazione temporale voluta. Infatti, nel proce-dimento storico le azioni anteriori rispetto al fuoco narrativo vengono di norma espresse dal PPSt quando persiste una qualche RILEVANZA dell'azione anteriore anche NELLA SITUAZIONE FOCALE, mentre il TPSt sembra scelto quando l'azione designata e ANTERIORE A UN MOMENTO INTERMEDIO (sia esplicito sia implicito e deducibile dal contesto) tra il tempo dell'azione e il tempo della situa-zione focale — nel caso, cioe, dell'"anterioritä di II grado", ad es. GAR 842 Ma tomato a casa si accorge che l'ambiente in cui ERA VISSUTO SI E ADATTATO alia sua assenza: per lui, ormai non c'e piü pošto. (II fu Mattia Pascal) BOM Ma ecco giungere Anacreonte, che riferisce la triste fine di Policrate: il sovrano sconfitto E STATO CATTURATO e CROCEFISSO. Era un uomo troppo felice; gli äuguri lo AVEVANO AVVERTITO che gli dei non permettono ai mortali di essere beati, e gli AVEVANO CONSI-GLIATO di procurarsi qualche dolore; e Policrate SI ERA allora PRI-VATO del suo anello (...). Colpito delle parole del poeta, Agamene vuo-le disfarsi della statua, ma Melissa glielo impedisce. (L 'anello di Policrate) II PR, invece, sembra apparire proprio nei casi in cui l'azione "nel passato dei personaggi al momento del fuoco narrativo" difficilmente potrebbe essere classifica-ta in uno dei due gruppi sopra esposti. Vediamo i seguenti esempi: BOM 144 II marito le DICE di non cercare delle sorelle, di non rispondere alle loro voci e di non mostrarsi a esse quando le SENTIRA piangere la sullo scoglio dove FU abbandonata, pena una grande sciagura. (Amore e Psi-che) BOM 147 (...); come Friederike ella VIVE solo del ricordo di quell'uomo, che APPARVE un giorno nella sua casa, per rapirle, quando ERA bambina ancora, il cuore. (L'amore in campagna) BOM 117 (...) il guardacaccia, che dovrebbe rappresentare l'essere rude e sem-plice, capace, con la sua elementare forza fallica, di sanare e integrare la personality della raffinata Lady, E in realtä un uomo che HA STUDIA-TO e VIAGGIATO, e che un tempo APPARTENNE a un ceto sociale non molto lontano da quello dell'amante. (L 'amante di lady Chatterley) BOM 182 Ma Rodolfo (...) HA nel cuore una che INCONTRÖ fanciulla a Ve-nezia, e ora SA sposata, ignorando a chi e dove. (...) Questa GIUNGE fino alia stanza di Catarina quando Rodolfo ne E appena USCITO, e SI ERGE terribile contro la rivale. Ma, visto presso di lei un crocefisso, COMPRENDE che la donna E colei che un giorno SALVO sua madre da un tremendo pericolo, e ne EBBE in compenso quel dono. (Angelo, tiranno di Padova) Come nel caso dell'uso tipico del PR nel procedimento fondamentale, dove esso ha la precisa funzione di designare azioni NETTAMENTE SGANCIATE DAL MOMENTO DI ENUNCIAZIONE (cfr. Bertinetto [1986], e in particolare p. 445), qui l'azione e indubbiamente sganciata dal centro deittico — come lo sono del resto tutte le azioni presentate nel procedimento storico—, ma in piü sembra piuttosto SGANCIATA DALL'"ATTUALITA DELLA SITUAZIONE FOCALE". Quello che per l'uso abituale del PR e rappresentato dal tempo di enunciazione, per il PR "storico" sembra sia rappresentato dal fuoco della narrazione. Quest'uso, che in GAR e raro, e, invece, relativamente frequente nei riassunti d'autore in BOM. La tendenza alia regolaritä nelle modalitä della sua presenza non consente che sia inter-pretato come un casuale capriccio stilistico o un'idea stravagante di qualche singolo autore. Grafico riasuntivo dell'opposizione PPSt vs TPSt vs PRSt 1.3. PASSATO REMOTO IN DUE RIASSUNTI DELLA DIVINA COMMEDIA Un caso degno di attenzione e rappresentato poi dall'uso del PR nelle due pre-sentazioni (GAR e BOM) della Divina Commedia. Qui si intrecciano vari mondi te-stuali: viaggio immaginario di Dante nei tre regni dell'Oltretomba con azioni parti -colari sue e di quelli che incontra, azioni extratemporali nei tre regni, avvenimenti e situazioni storiche anteriori, parallele e posteriori al viaggio, relazione di Dio con l'anima, possibility di scelta individuale dell'uomo ecc. Anche se di dimensioni di- verse, i due riassunti presentano alcune caratteristiche comuni. Prima di tutto, il viaggio e raccontato tramite l'uso del procedimento storico,5 ad es. GAR 824 Virgilio gli CONSIGLIA di seguire una strada diversa; la lupa, che HA giä RESO molti infelici, non lo LASCERÄ passare. GAR 827 Dante gli FA l'elogio delle virtü della sua famiglia, e Corrado gli PREDICE che questa sua opinione AVRA ragione di essere prima che PASSINO sette anni. BOM 811 Virgilio SI OFFRE a Dante come guida. Egli lo CONDURRA giü nell'Inferno, SCALERA con lui la montagna del Purgatorio fino alia rima; BOM 812 Ma contro l'orgoglioso Filippo Argenti, che VORREBBE risollevar-si dal fango dello Stige, Dante SCATTA con ira (...) Una seconda caratteristica in comune riguarda l'uso del PASSATO REMOTO. I due autori se ne servono con una rilevante costanza non solo per indicare azioni che sono decisamente staccate dal fuoco narrativo, ad es. GAR 831 (...); e Adamo, il primo uomo creato da Dio. Dante gli si inchina con reverenza e gli chiede da quanto tempo FU creato; quanto tempo RE-STO nell'Eden; quale FU il peccato che SUSCITÖ la collera di Dio; e quale FU il suo linguaggio, domande a cui Adamo risponde. ma anche per quelle azioni "passate" dei personaggi in base alle quali le loro anime "adesso" devono (o possono) occupare esattamente quel particolare posto nella struttura dell'Oltretomba, ad es. GAR 829 Ella spiega che quel cielo e dedicate agli spiriti che MANCARONO ai voti. GAR 829 I lussuriosi sono divisiin due schiere opposte che quando si incontra-no si abbracciano brevemente: sono i sodomiti e i lussuriosi propriamen-te detti, che non SEPPERO FRENARE la natura. 5 Un'eccezione e l'inizio del viaggio nella versione BOM,dove perö si pasa dal procedimento fondamentale immediatamente a quello storico che poi viene mantenuto fino alia fine: BOM 811 Travolto dal turbine delle passioni politiche e accecato degli odi di parte, Dante, "nel mezzo del cammino di nostra vita", SI RITROVÖ smarrito in quella "selva selvaggia" dove ogni uomo, chiuso nella propria individuality, e natura incolta, la cui vita e simile a quella delle bestie, delle piante e delle pietre. Svegliatosi dal sonno del suo spirito, Dante TENTA subito di salire il colle della felicitä irradiato dal sole; ma ne lo RICACCIANO al fondo le tre passioni che ribolono nel cuore di ogni uomo avanti 1'opera della ragione (...) BOM 813 Qui, supini a terra, giacciono i BESTEMMIATORI di Dio; corrono precipitosamente senza posa coloro che nelPordine dell'agire OPERA-RONO contro natura (sodomiti); stanno seduti, e si schermiscono dal fuoco come i cani dalle vespe, coloro che nell'ordine del fare non MISE-RO in lucese stessi con quell'arte che s'ispiraalla natura nelle sue opera-zioni (...) Sembra una scelta consapevole, un mezzo stilistico: come se i due autori voles-sero mantenere un atteggiamento unitario nel riferisi ad azioni che appartengono ad un mondo difinitivamente separato e staccato rispetto a quello dell'Oltretomba.6 E interessante osservare come il traduttore della versione francese di BOM7 abbia ig-norato questa regolaritä del riassunto originale traducendo i PASSATI REMOTI italiani ora col PASSE SIMPLE ora col PASSE COMPOSE in modo del tutto arbi-trario, ad es.8 BOM 812 Nei cerchi inferiori, dentro la cittä di Dite, sono i "maliziosi": libere volontä che violando l'ordine della ragione e della natura PASSARONO al servizio delle potenze inferiori e dell'istinto. E dopo i maliziosi, sono i bestiali: intelligenza posta al servizio di una volontä perversa, che SI FE-CE centro di tutto (...) (trad. fr. 61) Dans les cercles inferieurs, dans la Cite de Dite, Dante a place ceuxqui PECHERENT par"malice": ce sont les individus doues d'une volonte libre, mais qui ONT deliberement VIOLE l'ordre naturel et ra-tionnel, en se mettant au service des puissances passionnelles inferieurs et instinctives. Apres eux, voici ceux qui ONT PECHE par "bestialite": leur intelligence FUT mise au service d'une volonte perverse (...) C'e, perö, anche nel testo italiano qualche mancata osservanza di questa ten-denza generale: succede quando il legame con il mondo terreno si fa sentire con troppa forza, ad es. BOM 812 Nel cerchio dei lussuriosi Dante si commuove dinanzi a Francesca, una creatura di bontä, che sospira invano alla sua pace, mentre si stringe al suo Paolo e afferma ineluttabile quell 'amore che pur l'HA CONDOT-TA alla morte e all'eterno affanno. 6 La scelta potrebbe, perö, essere stata suggerita anche dai tanti passati remoti dell'originale. L'originale Consta di parti narrative e di discorsidiretti: ma e chiaro che leazioni espresse dal PR nel raconto e quelle nel discorso diretto di un personaggio non hanno la stessa profonditä temporale. 7 Dictionnaire des Oevres. Lafont-Bompiani, 1952. 8 Cfr. anche il seguente esempio: BOM 810 E Ii, precipitando dal cielo, CADDE e sla confitto in eterno Lucifero. La terra SI RITRASSE dinanzi alla sua caduta e RICORSE in su, emergendo dalle acque delPemisfero australe, FORMO l'isoletta del Purgatorio (...) (trad. fr. 61) C'est lä que, precipite du haut du ciel,EST TOMBE Lucifer; c'est lä qu'il demeure pour l'eternite. Devant sa chute, la terre SE RETIRA et REMONTA en sens inverse; emergeant des eaux de I'hemisphere austral eile DONNA naissance ä la petite lie du Purgatoire (...) Anche in qualche altra situazione, poi, i due compendiatori italiani oscillano: GAR 830 Risponde Beatrice, che se la pena della croce FU giusta se considera-ta inflitta alla persona umana del Cristo, essa FU ingiusta in rapporto alla sua natura divina. Prosegue dicendo che Dio HA SCELTO la morte del figlio come mezzo di redenzione del genere umano perche l'unica che comprenda insieme misericordia e giustizia. BOM 813 E il muto dolore di Bocca degli Abati, che a Montaperti TRADI la parte guelfa e che a Dante non vuole per vergogna rivelare il suo nome. E il dolore del conte Ugolino, il TRADITORE della patria, che s'accanisce bestialmente sul corpo di colui che a sua volta lo HA TRA-DITO. Un'altra scelta sorprendente e l'uso del PR per un'azione dentro il viaggio: GAR 832 Mose e accanto a Adamo .(...). Di fronte a Adamo, S. Lucia che SOCCORSE Dante. Forse si tratta solo di parallelismo formale con altri casi nel contesto, ad es. GAR 832 (...) alia sinistra della Vergine coloro che CREDETTERO in Cristo venturo; alla destra della Vergine coloro che CREDETTERO in Cristo venuto; L'analisi della verbalizzazione di diversi mondi testuali nei due riassunti ci porta al seguente grafico con le principali regolaritä individuate: LEGENDA Pr — presente Prext — presente "extratemporale" PrSt — presente "storico" F — futuro Fext — futuro "extratemporale" FSt — futuro "storico" CC — condizionale composto PP — passato prossimo PPext — passato prossimo "extratemporale" PPSt — passato prossimo "storico" TP — trapassato prossimo TPSt — trapassato prossimo "storico" PR — passato remoto PRSt — passato remoto "storico" N© 2. CONCLUSIONE La analisi eseguite, come di solito accade in studi pertinenti all'ambito della creativitä umana, caratterizzata dalla dialettica tra libertä e costrizione, hanno potu-to enucleare soltanto alcune linee di tendenza (cfr. anche Bertinetto [1986], pp. 441 e 445), caratteristiche di un certo tipo testuale. BIBLIOGRAFIA ESENZIALE Bertinetto, P.M. [1986], Tempo, aspetto e azione nel verbo italiano. II sistema dell'indicativo. Accademia della Crusca. Firenze Erich, V. & Vater, H. [a cura di, 1988]. Temporalsemantik. Beiträge zur Linguistik der Zeitreferenz. Herweg, M. [1990], Zeitaspekte. Die Bedeutung von Tempus, Aspekt und temporalen Konjunktionen. Wiesbaden Lämmert, E. [19726], Bauformen des Erzählens. Stuttgart. Lavinio, C. [1984], L'uso dei tempi verbali nelle fiabe orali e scritte. In: L. Coveri (cur.), Linguistica testuale. Roma. 289—306. Lo Cascio, V. & Vet, C. [a cura di, 1986] Temporal Structure in Sentence and Discourse. Dodrecht. Miklič, T. [1989] La consecutio temporum in italiano (e nelle lingue slave). Scuola Nostra 21. Rijeka—Fiume: Edit. 97—117. Miklič, T. [in corso di stampa: a]. La Consecutio Temporum in sloveno e in italiano: alcune oservazioni. In: Atti del XXI congresso SLI (Catania 1987). Miklič, T. [in corso di stampa: b]. La forma verbale e la sua funzione nel testo; ser-vigi testuali del trapassato del congiuntivo. In Atti dell convegno S.I.L.F.I. (Siena 1989) Ronconi, A. [1947] Aoristi e perfetti in Dante. Lingua Nostra, 8, 3ss; ora in: Ronco-ni [1958]. Interpretazioni grammaticali. Padova, 185—193. Skubic, M. [1964]. Prispevki k poznavanju zgodovine preterita v italijanščini. Dis-sertazione. Ljubljana. Skubic, M. [1978]. Sur les valeurs des temps du passe dans les langues romanes. Linguistica XVII. Ljubljana: Filozofska faklulteta. 143—159. Skubic, M. [1986]. Passato prossimo e passato remoto nei dialetti veneti. In: Corte-lazzo, M. (cur.). Guida ai dialetti veneti. VIII. Padova. Smith, C.S. [1980]. Temporal structures in discourse. In C. Rohrer (cur.), Time, Tense and Quantifiers. Tübingen. 357—374. Tekavčić, P. [1970]. Saggio di un'analisi del sistema verbale italiano. Lingua e Stile, 5, 1—23. Tekavčić, P. [1972], Grammatica storica dell'italiano. Vol. II: Morfosintassi. Bologna. Vikner, S. 1985. Reichenbach revisited: one, two, or three temporal relations? Acta linguistica Hafniensia 19. 2. 81—98. Weinrich, H. [1964/1971], Tempus. Besprochene und erzählte Welt. Stuttgart. Wunderlich, D. [1970] Tempus und Zeitreferenz im Deutschen. München. Povzetek POJAVITVE IN FUNKCIJE PARADIGME PASSATO REMOTO V POVZETKIH LITERARNIH DEL Prikaz delnih rezultatov obsežnejše raziskave rabe italijanskih glagolskih paradigem se osredotoča na pojavljanje paradigme PASSATO REMOTO v povzetkih literarnih del in primerja njegovo funkcijo v "historičnem" pripovednem postopku s funkcijami oblik PASSATO PROSSIMO "STORICO" in TRAPASSATO PROSSIMO "STORICO". Ivan Klajn Beograd CDU 805.0-56:801.24 PRONOMI, AVVERBI E PREPOSIZIONI "Bruciava giä quando mi ci sono sdraiato" e il titolo della traduzione italiana di un libro umoristico americano, nell'originale When I Lay Down on W. Ricostruen-do la frase intera in entrambe le lingue (si tratta, a quanto pare, delle parole di un uomo che spiega come si e sviluppato l'incendio in casa sua) otteniamo: ( 1) II letto bruciava giä quando mi ci sono sdraiato ( 2) The bed was already burning when I lay down on it dove il pronome it sostituisce (o "rappresenta", o "pronominalizza", a seconda della concezione dei pronomi da cui si vuole partire) il sintagma the bed. E chiaro che anche in italiano, partendo dalla struttura di base ( 3) II letto bruciava giä quando mi sono sdraiato sul letto si potrebbe avere una sostituzione analoga a quella delPinglese, cioe ( 4) II letto bruciava giä quando mi sono sdraiato su (di) esso La frase e certamente grammaticale, ma alquanto pesante. Perciö l'italiano preferi-sce eseguire una seconda sostituzione, "condensando"2 il sintagma preposizionale in ci e ottenendo (1). Conclusioni quasi identiche valgono per il secondo periodo dell'esempio ( 5) Ti piace la tua pelliccia? II suo proprietario c'e stato ammazzato dentrol3 che tradotta in inglese suonerebbe: ( 6) (Do you like your fur coat?) Its owner has been murdered in itl Ancora una volta, lo stesso costrutto potrebbe valere anche per l'italiano come struttura sottostante ("II suo proprietario e stato ammazzato in essa"), ma per spie- 1 Di Robert Fulghum, ed. Frassinelli, Milano 1990. 2 Per questo termine si veda R. Simone, Punti di attacco dei clitici in italiano, in: Italia linguistica: idee, storia, strutture, a cura di F. Albano Leoni (e altri), Bologna 1983, 285—307, in particolare a p. 290. 3 Manifesto della Lega anti-vivisezione, citato in Panorama 9-XII-1990, p. 67. gare la comparsa della parola dentro e necessario presupporre "ammazzato dentro di essa", o addirittura un (bruttissimo, ma indispensabile per la derivazione di ci) "dentro ad essa". Costrutti analoghi, con ci/vi e parole definite come "avverbi" nella grammatica tradizionale, si hanno negli esempi seguenti: ( 7) Egli rende soffice il terreno con uno Strato di foglie, vi stende sopra dei ra-moscelli... ( 8) C'era Giovanni, e mi ci sono seduto vicino. ( 9) Ma perche mi ci avete messo assiemel4 Oltre a ci/vi, compaiono nello stesso ruolo (logicamente, poiche anch'essi, come ci/vi nella maggior parte dei loro impieghi, sostituiscono un sintagma a + sostantivo) i pronomi atoni dativali: (10) Tutta colpa della campagna che ci hanno scatenato contro. (11) Non c'e stato nessuno che abbia patito, agonizzato piü di lei. Ma tutti le sono stati contro, perche non sopportano il suo male. (12) Tra Cannero e la foce del Tresa mi si aprivano davanti le acque di casa. (13) L'Orimbelli la fece accomodare sulla panchetta e le sedette di fronte. (14) Non amiamo piü Ciriaco come una volta, ma non gli stiamo di certo ad-dosso col fucile puntato. (15) II nostro cane alano Molok ti e corso addosso abbaiando.5 La combinazione di un clitico con "avverbi" come dentro, sopra, davanti, di fronte, contro, addosso etc. e un procedimento molto frequente nella sintassi italiana, sul quale perö invano cercheremmo il minimo cenno nelle grammatiche tradizio-nali. Ora finalmente ne da un'analisi particolareggiata Luigi Rizzi nella Grande grammatica a cura di L. Renzi6. Evitando di parlare di "avverbi" (persino in esempi 4 II primo esempio e di Italo Calvino, Lezioni americane, Milano 1988, p. 7; gli altri due si trovano in M. Berretta, "Ci" vs. "gli": un microsistema in crisi?, nel volume della SLI, Sintassi e morfologia della lingua italiana d'uso, a cura di A. Franchi de Bellis e L.M. Savoia, Roma 1985, a p. 125. 5 Gli esempi provengono: (10) dalla stampa, citato nella Grammatica italiana di L. Serianni, Torino 1988, p. 391; (ll)daE. Biagi, Amori, Milano 1988, p.78; (12) e (13) da P. Chiara, La stanza del ves-covo, Milano 1984, p. 78 e 173; (14) da G. Pansa, Carte false, Milano 1988, 260; (15) da A. Moravia, I! dio Kurt, Milano 1968, p. 53. 6 Grande grammatica italiana di consultazione, a cura di Lorenzo Renzi, Bologna 1989, capitolo 10 (spec, alle pp. 521—530). quali Vado su o Gianni abita accanto egli vede soltanto "preposizioni senza complement!"), il Rizzi chiama "preposizioni polisillabiche" le tradizionali preposizioni "improprie" e le divide in tre classi: (I) quelle che, per formare un sintagma preposi-zionale, richiedono l'aggiunta di a (accanto, addosso, davanti, incontro, intorno ecc.) o di qualche altra preposizione (invece di, prima di, fuori di/da, lontano da, insieme con); (II) quelle per cui l'aggiunta di a e facoltativa: dietro, contro, dentro, sopra, sotto ecc. (p.es. dietro la porta = dietro alla porta); (III) quelle che non am-mettono una seconda preposizione: dopo, verso, circa, senza, durante, malgrado, secondo ecc. Queste ultime ovviamente non sono interessanti per il nostro argomen-to (con la sola eccezione di senza, che puö apparire in costrutti come "Ne sono ri-masto senza": perciö lo stesso autore, a p. 526, considera la possibility di inserire senza piuttosto nella classe II come caso speciale, cioe con l'aggiunta di un di cancel-lato in superficie anziehe di un a). Commentando esempi come (16) Gianni ci si e messo dietro (alla porta) (17) Ci sto accanto (18) Gianni gli si e messo dietro (a Mario) (19) Mario le gira intorno (20) Le vivo accanto e altri, evidentemente analoghi ai nostri esempi (5)—(15), insieme con quelli dove al posto di ci o pronome dativale si ha la preposizione a con un pronome relativo o in-terrogativo: (21) La ragazza alla quale sono andato incontro... (22) La porta a cui mi son messo dietro... (23) La ragazza alia quale Gianni si e messo accanto... (24) A chi ti sei messo accanto? — il Rizzi parla di "estrazione del sintagma preposizionale interno" e constata che questa vale quasi sempre per le "preposizioni polisillabiche" combinate con a, a parte le combinazioni insieme con e fuori da (di, invece, "non sembra estraibile"), come in: (25) Ci vivo insieme (con Maria) (26) La persona con la/alla quale vivo insieme... (27) Ne sono finalmente fuori (da questo incubo) (28) Questo e l'incubo da cui sono finalmente fuori. Chiara, precisa e ricca di informazioni nuove, la trattazione di Rizzi tuttavia ha dovuto laseiare, in una materia cosi complessa, non pochi contorni sfumati e do-mande senza una risposta precisa. Oltre al giä nominato senza, e il caso di su, mono-sillabo che da una parte (p.es. in il libro sul tavolo) e una preposizione comune, nemmeno "impropria"; dall'altra appare in costrutti come (29) Ci devo pensare su (30) Dormici su che sembrano paragonabili agli altri esempi di sopra. II Rizzi, perö (p. 527—528), osservando che si tratta di "una forma idiomatica limitata ad un ristretto numero di significati e scelte verbali" e che non e accettabile ad es. *Questa storia, alia quale devo pensare su..., rifiuta di ammettere anche questo tra i casi di "estrazione". Ora, se pensiamo all'evidente parallelismo, sincronico e diacronico, tra su e giü (indub-biamente avverbio quest'ultimo), pare che la soluzione migliore sia di ammettere l'esistenza di due su, uno preposizionale, l'altro avverbiale (distinti anche fonetica-mente, essendo l'uno proclitico e tonico l'altro)7. Questo a sua volta ci induce a cer-care una descrizione piü equilibrata per l'intera categoria di parole suscettibili di "estrazione". Non sono avverbi veri e propri, secondo la definizione troppo sempli-cistica delle grammatiche scolastiche e dei dizionari, ma nemmeno il termine "preposizione polisillabica" sembra soddisfacente. Piuttosto, come tante volte nell'analisi grammaticale, abbiamo a che fare con una gradazione. Fra i veri avverbi di luogo da una parte, come qui, lä, giü (e anche su), e le preposizioni "proprie" di, a per ecc. dall'altra, le tre classi delimitate da Rizzi costituiscono una fascia intermedia di "avverbi-preposizioni" o "preposizioni-avverbi" che dir si voglia. Le forme della classe I sono ancora sostanzialmente avverbi, tanto da richiedere 1'aggiunta di a o altra preposizione "propria" per poter funzionare da preposizioni. In quelle della classe II 1'aggiunta, come si e visto, e facoltativa. Quelle della terza classe, infine, differiscono dalle preposizioni "proprie" soltanto per il fatto puramente fonetico di avere piü d'una sillaba e per la possibilitä che hanno alcune di esse (non tutte e certa-mente non in tutti gli usi) di collocarsi in fine di sintagma (tre ore dopo, fare senza, mio malgrado ecc.). Se ora perö ci domandiamo quale sia la ragion d'essere dell'"estrazipne", quale funzione essa svolga nel repertorio delle strutture sintattiche italiane, arriveremo al- 7 II parallelismo si estende alle coppie di avverbi composti tassii — laggiü e quassü — quaggiü. II Rizzi, mentre rieonosce (p. 530) che in laggiü e quaggiü "il modificatore non e preposizionale", non menzio-na affatto lassü e quassü. la conclusione che l'uso delle preposizioni-avverbi non puö essere esaminato se non in stretta interdipendenza con i pronomi. Nel caso dei pronomi relativi e interrogati-vi, lo spostamento dell'avverbio-preposizione consente di ricorrere anche in questi casi (p.es. nelle frasi 21—24 di sopra) al nesso abituale a + pronome. Senza l'"estra-zione" si otterrebbero domande meno espressive, con il pronome interrogativo trop-po lontano dall'inizio della frase ("Accanto a chi ti sei messo?"), costrutti relativi pesanti, tipici della lingua scritta ("la ragazza incontro alia quale sono andato", "la ragazza accanto alia quale Gianni si e messo") o addirittura impossibili (*Questo e l'incubo fuori da cui sono finalmente). La grande maggioranza dei casi di "estrazione", perö — come si vede anche dai nostri esempi — riguarda la cliticizzazione, con ci/vi, con ne (esempio 27) o con pronomi dativali. Da questo punto di vista "estrazione" non e forse il termine piü adat-to: il sintagma preposizionale "interno", una volta "estratto" dal nesso con l'avverbio-preposizione, non per questo diventa piü visibile, ma al contrario scom-pare, assorbito nel sostituente atono. L'alternativa alia cliticizzazione e l'uso dei pronomi tonici: si confronti (1) e (4). (La ripetizione del sostantivo antecedente all'interno della stessa proposizione, come in (3), e una possibility puramente teori-ca che nel discorso reale non si verifica quasi mai.) La scelta fra "estrazione" e "non estrazione", quindi, si riduce alia scelta fra pronome tonico e pronome atono, ed e ben noto che quest'ultima non e arbitraria, ma e dettata da una serie di fattori se-mantici e sintattici e dalle esigenze di quello che oggi si chiamerebbe "focalizzazio-ne" o "topicalizzazione". Se il contenuto del messaggio e tale da richiedere il pronome atono, l'"estrazione" avviene come una necessaria conseguenza sintattica. Prendendo a caso alcuni dei nostri esempi, in (12) il narratore che racconta la sua navigazione solitaria non ha alcun motivo di mettersi in rilievo dicendo "si apri-vano davanti a me le acque di casa". In (15), dire "il cane alano e corso addosso a te" avrebbe senso solo se alia scena rievocata fossero state presenti altre persone che il cane avrebbe potuto assalire. In (19), dove possiamo immaginare un contesto del ti-po "Gianna e una bella ragazza, Mario le gira intorno", l'uso del sintagma preposizionale ("...gira intorno a lei") creerebbe un'enfasi quasi altrettanto ingiustificata come se invece di "... Mario la corteggia" dicessimo "... Mario corteggia lei". Certa-mente agiscono anche fattori stilistici: in (11), "...ma tutti sono stati contro di lei" avrebbe per conseguenza una sgradevole ripetizione del "di lei" immediatemente preecedente. D'altra parte va notato che esiste un'indu.bbia ripugnanza a usare i nessi di pre-posizione + pronome in riferimento a inanimati, cioe, in pratica, i nessi con esso, -a, -i, -e, i quali perciö tendono a cedere il posto, appena possibile, alle particelle8. E 8 Di questo fenomeno i linguisti italiani non sembrano essersi occupati finora, a parte un brevissimo cenno di Monica Berretta sulle "terze persone, in cui si affollano piü forme per referenti animati, mentre — per la scarsa vitalitä nel parlato della serie esso/a/i/e e del neutro 'standard' ciö — manca-no forme adeguate per referenti non animati soggetti e oggetti indiretti" (op. cit., 117). Si veda anche il mio articolo Suite funzioni atluali del pronome ESSO, "Lingua nostra", 1976, XXXVII, fasc. 1—2, 26—32. per questo che le nostre ricostruzioni proposte all'inizio, "mi sono sdraiato su di esso" (es. 4) e "ammazzato dentro ad essa" hanno un suono pesante e poco naturale, e lo stesso varrebbe per altri esempi in cui si volesse ripristinare prep. + esso al posto di ci/vi: ( 7a) Egli rende soffice il terreno... stende sopra di esso (ad esso) dei ramoscel-li... (16a) Gianni si e messo dietro di essa (ad essa) (17a) Sto accanto ad esso ecc. Ci sono perö altri casi, specialmente in testi di tono piü elevato, dove e proprio la particella che suona male, rasentando a volte 1'inaccettabili tä, senza che se ne ve-dano chiaramente le ragioni. Le "restrizioni sull'estrazione" determinate dall Rizzi9 sono utili, ma dovrebbero appogiarsi su regole piü generali per la sostituibilitä di prep. + pronome tonico con pronome atono o particella (dunque anche senza avverbi-preposizioni, come nel nostro esempio 1). Parlare di "regole" forse e preten-dere troppo, ma si sente indubbiamente il bisogno di criteri oggettivi per spiegare perche, mentre (1) e senz'altro preferibile a (4), in altri casi scrittori la cui padronan-za dell'italiano non puö essere messa in dubbio optano proprio per il sintagma su (di) esso, p.es.: (31) Io non ho lo minima idea del perche [mia moglie] non possa andare con quel vestito. Ma non insisto su esso. (32) Piegö le dita a uncino e inarcö il palmo della mano posandoli sul sasso si-no a far presa su di esso. (33) La forma se si dice "riflessiva", perche a differenza di lui, lei, loro si rife-risce alio stesso soggetto (cioe si riflette su di esso...)10 Quando si cercherä una risposta a queste difficili domande, sarä bene farlo in una prospettiva "interlinguistica". Infatti l'italiano, tra le lingue europee, e proba- 9 Op. cit., 526—527. II Rizzi constata che il sintagma preposizionale interno e estraibile dal sintagma complesso quando quest'ultimo e complemento del verbo; se e avverbiale del sintagma verbale l'estrazione diventa problematica, se e avverbiale di frase l'estrazione e impossibile. Beninteso, come sempre in questioni di grammaticalitä e accettabilitä, i limiti sono piuttosto vaghi. Cosi l'autore segna come anomala la frase Gianni le ha mangiato accanto e molto anomala La ragazza alla quale Gianni ha mangiato accanto..., entrambe a causa del verbo mangiare (in Gianni le si e messo accanto e La ragazza alia quale Gianni si e messo accanto..., dove accanto e complemento del verbo, l'estrazione e perfettamente accettabile). Sarebbe interessante fare un confronto con il seguente esempio: "Aveva derubato Iddio del suo segreto, d'Iddio era diventato socio, da quel momento gli avrebbe mangiato e dormito insieme" (L. Santucci, Lo zio prete, Milano 1979, p. 34). 10 II primo esempio e di Achille Campanile, Gli asparagi e I'immortalita dell'anima, Milano 1989, 124; il secondo di Umberto Eco, Diario minimo, Milano 1988, p. 49. II terzo, della Grammatica italiana descrittiva di M. Regula e J. Jernej, Berna 1975, 143, e tanto piü curioso in quanto si trova nella stes-sa pagina dove gli autori danno un elenco dei pronomi tonici in funzione di complemento — dimenti-cando (come del resto Battaglia-Pernicone e quasi tutti i grammatici italiani di una volta) di includervi esso, -a, -i, -e! bilmente quella piü propensa alla cliticizzazione, grazie all'esistenza delle particelle ci/vi enee al largo uso che fa dei pronomi atoni. Nell'inglese, che non ha pronomi clitici, tutte le frasi citate sopra avrebbero un sintagma preposizionale, senza distin-zione fra quelle che in italiano hanno l'avverbio-preposizione, come (6), e quelle che ne sono prive, come (2). Qualche esempio: ( 8b) Giovanni was there, and I sat down near him. (10b) All because of the campaign they have stirred up against us. (12b) Between Cannero and the mouth of the Tresa, home waters were opening up before me. (16b) Gianni got behind it (27b) I'm finally out of it, e via di seguito. II serbocroato ha pronomi personali tonici e atoni esattamente come l'italiano, ma non ha particelle equivalenti a ci/vi, e d'altro lato fa quasi sempre una netta distinzione tra avverbi e preposizioni. Perciö anche qui, traducendo, otterre-mo sintagmi preposizionali: ( lc) Krevet je več goreo kad sam legao na njega. ( 5c) (Svidja li ti se tvoje krzno?) Njegov vlasnik je ubijen u njemu\ (10c) Za sve je kriva kampanja koju su pokrenuli protiv nas. (12c) Izmedj u Cannera i ušča Trese, preda mnom su se otvarale zavičaj ne vode. (16c) Gianni je stao iza njih, eccetera. Solo in pochi casi si hanno avverbi che fungono anche da preposizioni, quali u susret (incontro) o blizu (vicino), e allora diventa possibile l'"estrazione" come in italiano: (21c) Devojka kojoj sam pošao u susret... (La ragazza alia quale sono andato incontro...) (34 ) Pošao sam joj u susret (Le sono andato incontro) ( 8c) Bio je tamo Giovanni, pa sam mu seo blizu (C'era Giovanni, e mi ci sono seduto vicino) Questi ultimi sono anche gli unici casi in cui si abbia la scelta fra pronome ato-no e pronome tonico: (34') Pošao sam u susret njoj (Sono andato incontro a lei) (8c') Bio je tamo Giovanni, pa sam seo blizu njega (C'era Giovanni, e mi sono seduto vicino a lui) Per il resto, dato che (come in italiano) soltanto i pronomi tonici possono essere retti da preposizioni, l'opposizione tonico/atono in serboeroato puö dirsi neutraliz-zata. E un tipo di neutralizzazione che anche l'italiano pratica in altri contesti sintat-tici, necessariamente, in quanto i pronomi atoni e le particelle hanno un campo di applicazione assai piü ristretto che non i sintagmi preposizionali. Cosi il contrasto che si ha tra Nessuno se ne ricorda e Nessuno si ricorda di lui viene meno in prima e seconda persona (Nessuno si ricorda di me, Nessuno si ricorda di te); quello tra La formula vi e nota e La formula e nota a voi non e possibile in La formula a voi nota e...,e similmente in molti altri casi. Se ne deduce che la cliticizzazione e ad ogni modo un procedimento parziale, una "seconda sostituzione", anche se in italiano ha possibility d'impiego piü larghe al confronto delle altre lingue. L'inglese e il serboeroato, non disponendo di alternative all'uso dei sintagmi preposizionali, trattano i pronomi alio stesso modo sia che questi si riferiscano ad animati o a inanimati. In due altre lingue, invece, il francese e il tedesco, questa di-stinzione e molto piü marcata che non in italiano. II francese si serve degli avverbi11 dedans, dehors, dessus, dessous, devant, derriere, autour, ensemble, a cöte ecc. Questi possono combinarsi con gli equivalenti delle particelle italiane, y e en rispettivamen-te (p.es. "Ne sono fuori" = "Ten suis dehors"), ma generalmente ne fanno a meno: cosi (5) si tradurrebbe "Son proprietaire a ete tue dedans" e (16) "Gianni s'est mis derriere". La "coesione", in questo caso, e affidata alia sola vicinanza tra avverbio e antecedente, senza speciali morfemi anaforici. La tonicitä e ridotta alio zero: in francese gli inanimati non "meritano", per cosi dire, nemmeno una particella atona, ne esiste la possibility di indicarli con un sintagma preposizionale come in italiano (mancando qualsiasi pronome corrispondente all'it. esso). In tedesco, per gli inanimati, il sintagma preposizionale viene sostituito dai "Pronominaladverbien" dafür, dabei, damit, darauf, davon, dazu, dahinter, darüber, ecc. ecc. (piü altre due serie: hierfür, hierbei, hiermit, ecc., indicanti la vicinanza, e wofür, wobei, womit, ecc., usati nelle proposizioni interrogative e relative)12. 11 Alcuni sono anche preposizioni, come devant e derriere, ma nella maggioranza sono solo avverbi (gli impieghi preposizionali, dove esistono, sono per lo piü antiquati). D'altro canto, e noto che nella lingua parlata la preposizione avec si puö usare senza complemento ("Que fais-tu de cette brosse? — Je me lave avec"). L'italiano, avendo in questo caso la preposizione proclitica con, puö scegliere tra il sintagma preposizionale ("Mi lavo con essa") e la particella ci ("Mi ci lavo"). 12 Nell'uso colloquiale, e d'altra parte nella lingua letteraria del passato, si trovano anche sintagmi preposizionali riferiti a inanimati: v. la Duden-Grammatik der deutschen Gegenwartssprache, Mannheim, 1984, pp. 357—358. Pur avendo impieghi molto vari, alcune di queste forme sono confrontabili ai clitici italiani ("...quando mi ci sono sdraiato" = "...als ich mich darauf legte") o alia loro combinazione con la preposizione-avverbio ("C'e stato ammazzato dentro" = "Er ist darin getötet worden"). II morfema da(r)-, in questo caso, effettua la funzione anaforica che in francese manca di espressione formale e che in italiano e affidata al clitico. I "Pronominaladverbien" riuniscono in se tutt'e tre le parti del discorso nominate nel nostro titolo, in quanto sono composti da un avverbio di luogo e una pre-posizione, nella frase svolgono funzione avverbiale, sono anaforici come i pronomi, equivalenti del sintagma preposizione + pronome (che verrebbe usato per un referente animato, nella stessa maniera dell'inglese o del serbocroato: "mi ci sono sedu-to vicino" = "ich setzte mich neben ihn"). Questi mezzi diversi di cui si serve ciascu-na lingua per conseguire identici scopi espressivi confermano che l'interdipendenza tra i pronomi e le due categorie di parole invariabili e una proprietä, se non universale, almeno generale nelle lingue europee, basata su un determinato tipo di "strut-tura profonda" di cui l'analisi sintattica non poträ non tenere conto. Rezime ZAMENICE, PRILOŽI I PREDLOŽI Strukture kao II suo proprietario c'e stato ammazzato dentro "Njegov vlasnik je ubijen u njemu" ili Mi si aprivano davanti le acque di casa "Preda mnom su se otvarale zavičajne vode", tj. kombinacije ne-naglašene zamenice ili čestice s prilogom-predlogom kao što je dentro, davanti, contro, accanto itd., ma-da veoma česte u italijanskom, nisu opisane u tradicionalnim gramatikama. One su očigledno izvedene iz oblika sa složenom predloškom sintagmom: (ammazzato) dentro ad essa, (si aprivano) davanti a me. L. Rizzi, koji je prvi analizirao ovakve strukture, prikazuje ih kao rezultat "ekstrakcije" unutrašnje predloš-ke sintagme (adessa, a me) iz složene sintagme. U ovom radu nagoveštava se da suština ove pojave leži u kliticizaciji (svodjenju ad essa na ci, a me na mi itd.) i da je zato treba posmatrati u širem kontekstu struktura kao Mi ci sono sdraiato "Legao sam na njega" (od: Mi sono sdraiato su di esso). Medjuzavis-nost zamenica i predloga, s prilozima ili bez njih, ispoljava se na različite načine u svim evropskim jezici-ma, kao što se može pokazati uporedjivanjem italijanskog sa engleskim (koji nema klitike), srpskohr-vatskim (koji ima naglašene i nenaglašene zamenice, ali nema "priloge-predloge" kao italijanski), fran-cuskim prilozima tipa dedans i nemačkim "zameničkim prilozima". Rosanna Sornicola Napoli CDU 805.0-56:801.25 SUI PRONOMI PERSONALI DI PRIMA E SECONDA PERSONA PLURALE IN ITALIANO 1. Nella sua fondamentale Grammatica storica dell'italiano Tekavčić accoglie come spiegazione delle forme pronominali italiane noi, voi una trafila che parte dalle forme nominativo-accusative latine NÖS, VÖS ed esibisce un successivo sviluppo fonetico caratteristico dei monosillabi con uscita in -s, ovvero /s/ -» /у/1. La tesi di una evoluzione di /s/ in posizione finale in /у/, nell'area che include toscano, dialetti italiani centro-meridionali e balcano-romanzo (veglioto, romeno) era giä stata avanzata da Reichenkron (1939). In tale area sia parole monosillabiche che polisilla-biche presenterebbero questo sviluppo. Ad esemplificare le prime sono chiamate in causa forme come rom. e it. dai < DAS, rom. e it. stai < STAS, rom. e it. poi < POS (< POST), it. centr. e merid. crai < CRAS, it. merid. ccuy e it. piü < PLUS, rom. e it. merid. trei < TRES, oltre per l'appunto, alle forme pronominali rom., vegl. e it. noi < NOS e voi < VOS. Nei polisillabi questo sviluppo si mostrerebbe con minore evidenza, perche qui /y/ si sarebbe fusa con la vocale atona precedente, o sarebbe caduta: si pensi all'it. ant. cante (it. mod canti), tose. sett, canta, rom. cänfi < CANT AS; it. vedi, rom. vezi < VIDES, e cosi via2. Come si vede dagli esempi, il cambiamento fonetico avrebbe investito con una notevole regolaritä classi di parole diverse: avverbi di varia natura, numerali, forme verbali (con maggiore precisione, le forme di seconda persona singolare del presente) e forme pronominali. D'altra parte, il fenomeno potrebbe esser stato operante anche nella morfologia nominale3, sebbene la questione rimanga assai controversa. Tekavčić stesso, in effetti, dopo aver ricapitolato le tesi opposte avanzate sul problema della caduta della -s finale e le loro diverse ripercussioni sugli esiti di desinenze verbali, nominali e di forme monosillabiche, conclude che: Tutto sommato siamo del parere che un'instabilitä della /s/ finale nella latinitä Orientale (meno colta di quella occidentale) sia abbastanza probabile... Non si deve dimenticare che nelle diverse realizzazioni della /s/ finale si trattava di fenomeni automatici, dettati dalla fonetica sintattica, dunque al di sotto del livel- 1 Cfr. GSI 2, §558; della stessa opinione Lausberg 1969, I, §524. 2 La problematica delle forme verbali di seconda persona singolare e trattata da Wartburg 1967, pp. 67—70 all'interno della piü generale questione del mantenimento o del dileguo della -5 finale nella Romania, Per alcune osservazioni critiche all'approccio complessivo di Wartburg al riguardo cfr. Värvaro 1983. 3 Cfr. GSI I, pp. 155—157; GSI 2, pp. 47—53. lo fonematico... Tali fenomeni non vengono notati, perciö possono benissimo essere esistiti nel linguaggio parlato senza che i testi ne serbino alcuna traccia. In questo contesto si possono supporre anche diverse varietä di latino, in senso sia cronologico che sociolinguistico, di modo che si puö pensare anche ad una poligenesi delle desinenze italiane, la quale permetterebbe di conciliare le diverse tesi opposte4. La tesi e sostenuta con la prudenza e problematica apertura sulla diacronia e sulla diastratia, che caratterizza i migliori lavori di linguistica storica. E' lecito perö forse avanzare qualche dubbio sul filo che tiene insieme le diverse classi di parole che mostrerebbero il passaggio da /s/ in posizione finale a /y/. Le poche considera-zioni che si avanzeranno qui riguardano le forme pronominali noi e voi. 2. Un primo ordine di problemi riguarda la distribuzione areale delle forme noi e voi rispetto alle forme di seconda persona del presente in -i, e agli esiti con perdita di /s/ finale di TRES, SEX, POS(T). Dall'esame delle carte dell'AIS (8, 1637 'che viene da noi', 8, 1607 '...ma a noi ci sgrida', 8, 1633 'voi lo troverete') risulta che il tipo гпоГ, rvoin, oltre ad essere presente in tose., e nei dialetti centro-merid. (con alcune rilevanti eccezioni, come vedremo in 3.) compare anche in aree piuttosto am-pie dei dialetti sett. In Piemonte lo ritroviamo in una vistosa zona centrale (P. 114, 124, 128, 147, 149, 153, 155, 158, 167, 169), mentre l'area occ. ha prevalentemente nus, vus. Tutti i punti occidentali della Liguria hanno il tipo rnoi\ rvoin (P. 177, 184, 185, 190, 193), mentre quelli or. esibiscono il tipo, del pari presente in altri dialetti sett., rnoi-altrf. La Lombardia mostra una vasta area con nii , noe (altrove si ha rnoialtrf), mentre un'area cospicua tra Alto Adige e le province venete di Vicenza, Belluno e Roveretoha noi e voi (P. 310, 311, 317, 322, 323, 325, 332, 334, 343; rnoi\ гуоГ ha anche il P. 397 in Istria). I punti altoatesini 305, 312, 313 e Claut in Friuli hanno r -1 , , , , , , . r r .1 , mvece nos , come del resto un area predominante del retorom.: il tipo noi, voi e ciroscritto ai P. 22, 31, 32, 41, 42, 53. Questo quadro, che lascia i tipi nos , vos1 su aree periferiche, coincide sostanzialmente con la generalitä di attestazione del tipo гпоГ,гуоГ nei testi antichi di area it. sett. (cfr. Monaci 1955, p. 640, §450). Se ora proviamo a far corrispondere questa distribuzione areale con quelle, ri-spettivamente, dei numerali esiti di TRES e SEX e con 1'esito di POS(T) vedremo che la sovrapposizione di forme senza -s e di forme con -s e tutt'altro che perfetta. In linea di principio ci aspetteremmo che le aree con rnoi'voi \ debbano avere anche rsein, trey o tre, e poi mentre le aree con rnos~1 e rvos*' debbano avere forme corri-spondenti con la -s finale. Ciö che vediamo nei fatti e un certo grado di indipenden-za delle isoglosse, in buona misura in rapporto alia singola parola. Da AIS 2, 286 rcinque, sei1 risulta che molti in punti in cui si ha il tipo rno? , rvoisi riscontra invece il tipo rsesn: si tratta di tutti i punti retorom. e piem. giä menzionati (meno il P. 169, 4 GSI I, p. 157. che ha in effetti sey). Dei cinque punti liguri con il tipo rnoi \ rvoin, tre (P. 190, 193 e 185) hanno sey, mentre gli altri due (P. 177, 184) hanno seze. Dove la correlazione tra rnoin, 'voi"' e rsef e invece perfetta e nell'area alto-atesina e in quella veneta. D'altra parte, se la grande maggioranza dei punti con /nos"1, vos"1, esibisce la correlazione con rsesn, non mancano anche qui le eccezioni: il P. 318, con noa, voa, ha perö sfs, Diverso e il quadro che si delinea per la correlazione con la distribuzione delle forme di rtre\ Qui tutti i punti sett, con rnoin, 'vof hanno effettivamente forme con caduta della -s finale. Inoltre, tutti i punti retorom. con lios1, vos-1, hanno forme con conservazione di -s finale. Tuttavia i punti piem. corrispondenti non hanno una correlazione cosi compatta (il P. 161, ad esempio, ha tre), e nell'area veneta e alto-atesina nessun punto con nos , vos"1 ha forme di 'tre' con mantenimento di -s finale. Molto difficile e ricavare una qualche prova dalla distribuzione delle forme di cpoi't: la carta dell' AIS 2, 262, infatti, permette di rilevare che buona parte del Veneto e del Friuli ha rdopon come tipo lessicale, e cosi pure la Lombardia in una va-sta area centrale; il retorom. e rappresentato prevalentemente con il tipo raluran, rpoi^ e generalmente tose, e prevalentemente piem. ed emil. Nessuna forma con conservazione di -s e esibita nell'area italiana (fanno eeeezione, naturalmente, i punti sardi 954, 955, 957, 973, con i tipi, che aprirebbero un altro fronte di discussione, rpustirappustisn). In altri termini, dunque, tutti i punti sett, con '"nos"1, ""vos"1 che esibiscono continuatori di POS(T) non hanno per tali esiti il mantenimento di -s finale5. Si puö dunque mettere in discussione la fondatezza dell'utilizzazione delle forme 1јоГ per dimostrare la trafila /s/ finale -» /у/, tanto piü che i dial, centro-merid. hanno anch'essi prevalentemente il tipo rdopo\ Ma veniamo all'esame della correlazione con le forme verbali della seconda persona del presente. Uno sguardo alia carta 8, 1683, dell'AIS, con la coniugazione del presente di verbi in -are, mostra per i punti lig., piem. e retorom. con rnoin, rvoin una correlazione esatta con forme verbali che hanno perduto -s finale. II dato e di maggior interesse per l'area piem. e retorom., che per converso mostra altrove forme con mantenimento di -s finale (in area retorom. questo tipo e prevalente, in area piem. compare ai P. 160, 161, entrambi con rnosn, rvos^), mentre nessun punto della Liguria (come, del resto, nessun punto della Lombardia) ha forme siffatte. Si sbaglierebbe comunque a credere che questa correlazione sia generalmente perfetta. In tanto, il P. 123, con rnosn, rvosn, ha perö lave. Ancora piü massiccia e l'asimmetria dell'area alto-atesina e veneta, dove i P. 310, 311, 322, 323, 332, con ""noi^, rvoin hanno forme del tipo rte laves1. Bisogna rilevare inoltre che il P. 337 accanto a rnosn, '"vos1 esibisce rte lavan . Un quadro non dissimile e offerto anche da AIS 8, 1537 ~Hai cucito bene"1, i cui elementi di differenziazione riguardano la comparsa di forme in -5 del verbo avere anche al P. 155 e al P. 317, entrambi con Г -1 r- .-)R noi , vol 6. 5 In veritä i casi al riguardo finiscono con l'essere pochi: possiamo menzionare i punti piem. 123, 160, 161, che hanno rispettivamente pi, piiey, pee. 6 Da AIS 8, 1683 il P. 155 risulta avere / lave, mentre per il P. 317 non si ha rilevazione. Che cosa si puö arguire da questa situazione? Certo, nessuno potrebbe pensare, in tempi cosi lontani dalla fede nella ineccepibilitä delle leggi fonetiche, ehe le isoglosse dei vari tipi esaminati coincidano perfettamente. Una casistica, diciamo cosi, da "ventaglio"7 di per se sarebbe del tutto normale, tanto piü che il supposto cam-biamento fonetico potrebbe avere operato con tempi diversi nelle diverse classi di parole. Ad esempio, e possibile che Pasimmetria vistosa riscontrata tra i punti alto-atesini e veneti con il tipo rte laves1 e il tipo гпоГ, 'voP sia dovuta ad una resisten-za al fenomeno, offerta dal paradigma verbale. D'altra parte, la portata di questa considerazione viene ridimensionata dalla compattezza del tipo rsesn nelle aree nord-occ. Anche l'ipotesi di un'ondata italianizzante che avrebbe colpito le aree dialettali sett., portando il tipo rnoirvoin laddove in altre voci si conserverebbe la -s finale, urta contro la difficoltä che nelle aree settentrionali le forme pronominali noi, voi sono, come si e giä detto, di antica attestazione. E a questo riguardoie da tenere in conto anche la natura assai conservativa delle classi di parole chiamate in causa: pronomi personali, numerali, oltre ad un frammento di paradigma morfologico. Sembra chiaro, insomma, che 1'esiguo insieme di esempi su cui e stata costruita la tesi del passaggio di /s/ finale a /y/ si presta meglio a ricostruzioni di singole sto-rie di parole o di forme, che non a dimostrazioni di regolaritä fonetiche. E' vero che oscillazioni areali furono ammesse anche da studiosi come Lausberg, che accettava-no il mutamento fonetico in questione8. Ma se si esclude il ricorso ad un modello di legge fonetica, pur nelle sue irregolaritä, converrä pensare proprio a un modello di-namico di differenziazione diacronica, diatopica e forse diastratica, secondo il sug-gerimento di Tekavčić, in cui peraltro il conformarsi di singole voci o membri di un paradigma morfologico alia "tendenza" fonetica /s/ finale -»■ /у/ rimarrebbe da di-mostrare caso per caso. 3. In veritä, l'osservazione di dati diatopici e diacronici sulle forme dei pronomi di prima e seconda persona plurale, concernenti il sardo ele aree it. merid., fornisce indizi che non solo rafforzano la conclusione precedente, ma fanno intravedere una possibile spiegazione diversa di tali forme. Si tratta dell'ipotesi che queste derivino dalle forme dativali NOBIS, VOBIS, avanzata giä da Rohlfs, con qualche cautela9. Per quanto riguarda il sardo, da AIS 4, 660rci leviamo7 la distribuzione delle forme soggettive toniche del pronome di prima persona plurale10 mostra il tipo "nos"1 in un'area che include Baunei, Desulo, Laconi, Mogoro, Escalapluno e Villa-cidro, mentre un sottile corridoio individuato da Fonni e Dorgali ad est e da Santu 7 Situazioni di "ventaglio" di isoglosse sono state largamente studiate in varie aree dialettologiche euro-pee: per un esame riassuntivo cfr. Chambers e Trudgill (1980), cap. 7. 8 Lausberg discuteva infatti il caso dell'area prov. e guasc. e di quella it. sett., notando al riguardo "una oscillazione tra mantenimento della -s e sua trasformazione in -i (con relativa caduta)": cfr. Lausberg 1969, I, §539. 9 Cfr. Rohlfs, §308 (p. 431, n 2). 10 In vari dialetti sardi nella costruzione esaminata compare infatti, oltre al riflessivo, il pronome soggetto. Lussurgiu e Milis ad ovest, ha nois, evidente sviluppo di NOBIS11. La compresenza in sardo di esiti dativali ed esiti nominativo-accusativali non interessa soltanto le forme con funzione di soggetto; una distribuzione analoga ritroviamo infatti nella carta 8, 1607 "...ma a noi ci sgrida' per forme toniche con funzione di oggetto obli-quo (in realtä si tratta del cosiddetto "accusativo preposizionale") o di oggetto diret-to: a Nuoro e Milis abbiamo infatti il tipo ra nois"1 + V, a Dorgali rnois" + V, mentre negli altri punti prima menzionati e massicciamente diffuso il tipo ra nos"1 + V. Entrambe le carte dell'AIS in questione permettono inoltre di vedere che nel sardo, laddove per le forme toniche sia soggettive che oblique si e determinata una uti-lizzazione diatopicamente differenziata di un tipo dativale e di un tipo nominativo-accusativale, per le forme oblique atone invece si e avuta una specializzazione esclu-siva del tipo nominativo-accusativale: valga come esempio il nuorese ma a nöiz' nog yußilata (AIS 8, 1606, P. 937). Ora, questo sviluppo differenziato di pronomi tonici che continuano il dativo e pronomi atoni che continuano il nominativo-accusativo, esibito da una zona molto conservativa del sardo come il nuorese e il corridoio Fonni-Milis, si conforma ad un piü generale trattamento romanzo differenziato dei pronomi personali tonici ed atoni (si ritornerä su questo problema in 4.). Ad uguali considerazioni induce l'esame delle forme di seconda persona plurale, vois / vos toniche, vos atone (cfr. AIS 4, 661). Rivolgiamo ora uno sguardo ai dial, centro-merid. Qui sono dei relitti isolati ad attrarre la nostra attenzione: a Nemi, nel Lazio troviamo ma a nnova še strilla, e a Verbicaro, in Calabria sett., a nnußa ппг grföa (AIS 8, 1607), evidenti esiti di NOBIS12. Sempre a Verbicaro, AIS 4, 661 'se voi vi levate' registra come forma tonica vußa, mentre AIS 8, 1633 da la forma vöa per Nemi. E' possibile che le forme cal. ппг, nüe, vüa, vüe (cfr. rispettivamente AIS 8, 1607, P. 762, 761, 771 e AIS 8, 1633, P. 762, 771) siano da spiegare con la stessa trafila trasparente per Nemi e per Verbicaro (ma cfr. Rohlfs, § 144, che considera il cal. sett, nöa come esito di -e in iato do-po altra vocale (nüa da nüe si inserirebbe in una serie di alternanze tria/trie, sia/sie, pua/pue). Del resto, bisognerä tener in conto anche forme come umbro nöe (cfr. AIS 8, 1607, P. 574, 583) che, a prima vista affini a quelle cal., potrebbero in realtä essere ricondotte ad una trafila diversa, ovvero l'inserzione di una -e paragogica in posizione finale di parola, caratteristica di aree italiane centrali (cfr. Rohlfs, §335)13. Non prive di interesse sono anche le forme toniche pugl., a nnew (raccolta a Ruvo da AIS 8, 1607), a nnowz (raccolta ad Alberobello da AIS, loc. cit.), nnawyz (raccolta a Vico del Gargano da AIS, loc. cit.); vawy-b (Vico del Gargano, AIS 8, 1633; cfr. anche AIS 4, 661), bbyöy* (Gallo, AIS 4, 661), voew» (Canosa di Puglia, AIS, 4, 661), vcvvyz (Spinazzola, AIS, 8, 1633). Benche ci sia il sospetto che le forme in questione siano dovute all' inserzione di un fono consonantico di transizione tra 11 IP. 916, 922, hanno la forma italiana noi, il P. 963 voialtri. 12 Sulla derivazione delle forme sarde nois, vois da NOBIS, VOBIS cfr. Meyer-Lübke Gramm. II, §75; Wagner 1938—39, p. 115; Pittau 1972, p. 81. Per la situazione moderna cfr. inoltre Blasco Ferrer 1984, p. 95. 13 Cfr. anche nüa, vüa al P. 318 di AIS (8, 1607; 8, 1633). vöe e variante registrata per il tose. ant. (cfr. Monaci, Glossario, §455), vöie per l'umbro ant. (cfr. Monaci, loc. cit.). due vocali (fenomeno largamente documentato in varie aree italiane; cfr. Rohlfs, §339), non e tuttavia escludibile che si tratti di sviluppi dei dativi NOBIS, VOBIS (la forma rubastina potrebbe far pensare ad un tipo *NEBE, analogo alle forme *MIBE, TIBE14, postulabili alla base di un tipo variamente diffuso nella Romania15. Analoghe considerazioni possono valere per le forme пеиш, veWa, raccolte da AIS 8, 1607, 8, 1633, 4, 661 a Scanno. Ciö che rende meno probabile questo seconda ipotesi, a parte difficoltä di natura fonetica16 , e che forme come vebe e bobe sono effettivamente attestate nel Pri-mo Placito di Teano (cfr. Monaci 3, II: "...kella terra per kelle fini qi bobe mostrai"), e nel Ritmo Cassinese (cfr. Monaci 25, 11: "por vebe luminaria factio"), sia pure in funzione di obliqui. Ora, il dativo dei pronomi di prima e seconda persona plurale e ben documentato nella funzione obliqua anche nel Codice Diplomatico Longobardo: 713—714, Lucca: "et umquam ullo tempore ad nouis retragendum est ad alia eecl(esia) aut ad alium sacerdotem quod ad nouis offertum est" (CDL I, p. 45, r. 13—14); 723, Lucca: "...nouis mercidem adcriscat" (CDL I, p. 113, r. 17-p. 114, r. 1); 736, Toscanella: "ubi nouis opum fueri" (CDL I, p. 180, r. 14); 740, Sibia-no (Bergamo?): "tu Stauelis nobis pretio deueas dare" (CDL I, p. 218, r. 11); 738, Massa: "et ipsa terras bobis q(ui) s(upra) emtoris coram testibus tradedimus" (CDL I, p. 207, r. 13—14). Per la veritä, nelle carte del Codice e ben conservata la distinzione delle forme nominativo-accusative e dative: la prime sono usate in funzione di soggetto di una principale e di soggetto di una subordinata oggettiva, nonche di oggetto diretto17. Del pari, in diverse carte troviamo sintagmi come ad nos, non di rado in variazione con nobis. Le forme dativali compaiono invece spesso in funzione di oggetto indiretto. Tuttavia il sistema presenta giä delle crepe: non di rado si possono rinvenire costru-zioni in cui nouis ha chiaramente un valore atrofizzato, come negli esempi di prove-nienza lucchese, dove la forma si combina con ad. L'uso in combinazione con de, come in "et si quis de nouis, quod abse, subtragere uolueret uel p(ro)prio defendere, uacuus et enanis exinde exeat" (713—714, Lucca [CDL I, p. 45, r. 20—21], piuttosto che al mantenimento della vecchia distinzione di un ablativo, farebbe pensare ad una incipiente generalizzazione della forma come pronome tonico in funzione obliqua. 14 La forma tibe e in effetti documentata a Roma: cfr. CIL I, 33, 5, ma con valore dativale. 15 Cfr. le forme leonesi ant. mibe, miue, tibe, tiue, mozarabico myb, tyb (cfr. Menedez Pidal 1956, pp. 340—341) e le forme meve, teve dei dialetti it. centro-merid. (cfr. D'Ovidio 1905, p. 58; Rohlfs, §442). 16 A quest'ultima spiegazione si opporrebbe il fatto che -w- e meno comunemente un fono di transizione (potrebbe perö trattarsi di uno sviluppo secondario da -v-?), mentre il passaggio di una -v- intervoca-lica primaria a -w, specie dopo vocäle posteriore, e documentato almeno per I'area abbruzz. (cfr. Rohlfs, §215). Converrä poi distinguere le forme di Ruvo e di Alberobello, senza -y-, da quella di Vi-co, che presenta invece tale segmento. 17 Cfr. 736, Toscanella "si nos Maus pr(es)b(iter) et abbas uel posteris nostris bouis aliqua sup(er)inpu-nere uoluerimus" (CDL I, p. 180, r. 22); "dignum est nus hauitare in monasterio" (CDL I, p. 44, r. 18—19). E in effetti, a conferma che la trafila seguita sia stata proprio questa, abbiamo le forme oblique toniche del tosc. ant.noi, voi: "Descrezione / arbitro, poder, cor, senno e vertute / noi fue dato in salute" [Guittone], "Per grazia fä noi grazia che dis-vele / a lui la bocca tua" [Dante, Purg. 31, 136]: cfr. GDLI11, p. 500b, con ulteriori dati; per voi cfr. Rohlfs, §441). Gli esempi a nostra disposizione riguardano tutti degli oggetti indiretti, il che puö far ritenere che si tratti di una vera e propria pietrifica-zione del dativo (come del resto nell'uso assoluto in funzione di oggetto indiretto delle forme dativali lui < ILLUI, lei < *ILLAEI18), un fenomeno conservativo dunque. Ciö non e in contraddizione con l'ipotesi precedentemente avanzata di una generalizzazione, innovativa: le forme tosc. ant. noi, voi con funzione di oggetto indiretto forniscono un interessante indizio sulla etimologia del pronome di prima persona plurale. Possiamo quindi pensare che il valore originariamente dativale si sia generalizzato dapprima ad altre funzioni oblique (sarebbe questo lo štadio rap-presentato ancora dalle carte tosc. e it. sett. dell'VII sec.) e in seguito alia stessa funzione di soggetto. E' possibile che sia proprio questa fase quella attestata dalle forme dialettali pugl. e abbruzz. Per una comprensione della dinamica del processo, ad ogni modo, sembra par-ticolarmente interessante un dato segnalato da Jennings nel suo studio del Cartula-rio de San Vicente de Oviedo. In queste carte l'uso di nobis per nos e di vobis per vos e comune (cfr. "unde vobis abeatis tolerationem et subsidium vos et qui in vita sancta perseveraverint, et nobis mercedem copiosam ante Deum"19), e ciö, secondo Jennings, "seems to be due to the desire to furnish a more emphatic form"20. D'altra parte, come e noto, l'area iberorom. ha lasciato questa competizione di forme a livello sotterraneo, di mera oscillazione di parole; in altri termini ha operato una selezione a livello sistemico a vantaggio delle forme nominativo-accusative per la codificazione di tutte la funzioni grammaticali. 4. La trafila per cui un pronome tonico obliquo e venuto ad assumere funzioni caratteristiche di soggetto (o di quasi-soggetto) e tutt'altro che eccezionale nel panorama romanzo, anche a livello sistemico. A parte fenomeni piü peculiari di pronomi di prima e seconda persona singolare in funzione di "topic", tipici del gallorom. e dei dialetti it. sett. (cfr. fr. moi, jepense..., ven. ti te canti), abbiamo il caso dell'it. lui, lei, loro che lentamente in diacronia sono venuti a soppiantare Ie forme egli, ella, loro*\ e di си/ (quest'ultimo limitato ai dial. it. merid. estremi). Una trafila analoga si ha del pari nella vistosa estensione di tini per tu in aromeno e nella sostituzio-ne, meno generalizzata della precedente, di mini a eu nella stessa area linguistica22 . Una generalizzazione da obliquo a caso che puö codificare anche la relazione di soggetto si ha inoltre negli sviluppi del pronome relativo nella parte occ. della Romania: 18 Cfr. Rohlfs, §441. 19 Jennings 1940, p. 108. 20 Jennings 1940, loc. cit. 21 II fenomeno era giä incipiente in it. ant.: cfr. D'Achille 1990, cap. 6, con ricca documentazione. 22 Cfr. Caragiu Marioteanu et alii 1977, pp. 183—184. Meyer-Lübke, Gramm., III, §56 cita un fenomeno analogo per l'area linguistica sett, del macedo-romeno. cfr. sp. quien, port, quem, maiorch. kin23. Le stesse considerazioni valgono per la forma del pronome relativo e interrogativo del rom. cine. Certo, un confronto con le altre aree della Romania, in merito agli sviluppi dei pronomi di prima e seconda persona plurale, si impone. Non si puö fare a meno di notare, al riguardo, che gallorom., iberorom. e parte del retorom. hanno uniforma-to il paradigma sia delle forme toniche che di quelle atone sugli antichi nominativi-accusativi NÖS, VÖS. II quadro offerto dall'area it. e romena e comunque piü va-riegato, in quanto presenta una differenziazione tra paradigma delle forme toniche e paradigma delle forme atone. Per queste ultime, in particolare, 1'area it. esibisce, ol-tre a fenomeni di riduzione o erosione, tipici della situazione di atonicitä (cfr. le forme tosc. ant. no, vo), anche fenomeni di suppletivismo: e questo il caso del ce, ci < *HlCCE, mentre piü controversa e la trafila di ne, forma obliqua atona di prima persona plurale, ampiamente diffusa nel Meridione d'ltalia24. II paradigma tonico del romeno merita qualche considerazione a parte: come per gli altri pronomi personali, infatti, il romeno conserva una polimorfia differen-ziata a seconda delle funzioni: per il soggetto, il possessivo dopo de, l'oggetto (dopo pe) si ha noi, voi, per l'oggetto indiretto noua, voua, forme, queste ultime, ricondu-cibili rispettivamente a NOBIS, VOBIS25. In special modo cruciali sono le forme noi, voi, la cui spiegazione se non compromette in linea di principio l'ipotesi piü generale sin qui delineata (degli omofoni potrebbero essere in aree diverse il punto di arrivo di forme di partenza diverse), certo la condiziona seriamenteL Anche ammet-tendo, ad ogni modo, che le forme romene noi, voi siano esiti di NÖS, VÖS, non e detto che la spiegazione della -i finale sia necessariamente la trafila /s/ -» /y/. Si e infatti ipotizzato al riguardo che -i sia analogica sulla flessione sostantivale26. Si potrebbero avanzare poi altre considerazioni sotto il profilo morfosintattico, benche queste non sembrino decisive. Un criterio da seguire sarebbe la ricerca di simmetrie in altri punti del paradigma dei pronomi personali. tale simmetria in effetti non sus-siste: ai nominativi eu, tu corrispondono, rispettivamente, i genitivi de mine, de tine, i dativi mie, tie, gli accusativi pe mine, pe tine, dove mine, tine sono presumibil-mente forme accusativali con epitesi di «e27. Tuttavia, a meno di non pensare a mec-canismi analogici assolutamente livellatori che avrebbero agito nella formazione del paradigma morfologico romeno, questo dato non puö costituire un argomento pro- 23 Cfr. Meyer-Lübke Gramm., II, §107. 24 Meyer-Lübke Gramm, II, §82 pensava ad uno sviluppo da INDE; idem, loc. cit. sostiene che it. ne non e confrontabile al rum. ne: la prima forma sarebbe, per l'appünto, un esito di iNDE, mentre la seconda una forma ridotta del pronome personale. Di parere diverso Värvaro 1979, il quale ritiene che nei dialetti it. merid. ne sia l'esito di NOS. 25 Cosi Rosetti 1968, p. 145; Lausberg 1969, II, p. 103. La tesi era giä stata avanzta da Miklosich 1881—82, Vok. II, 39, 44, 49 e D'Ovidio 1905, p. 56 l'aveva accolta. Miklosich, loc. cit., pensava ad una base NOBfs (< NOBIS) (che attraverso un intermedio nove avrebbe dato la forma in questione). Deila stessa idea era Grandgent 1914, p. 209, secondo cui il fenomeno avrebbe riguardato l'intera area romanza. 26 Cfr. Rosetti 1968, p. 155. 27 Tali forme si ritrovano anche altrove nella Romänia: cfr. nap. mente tem, laziale mine e tine (cfr. Rohlfs, §441). bante a favore della tesi che noi, voi rappresentino sviluppi di NOS, VOS. Resta in definitiva, anche per il romeno, il dubbio che le forme in questione non si spieghino a partire dalle forme nominativo-accusative latine, attraverso il pässaggio di /š/ finale a /y/. In base a quanto si e detto sinora sembra emergere un quadro piuttosto sfaccet-tato e problematico che, se non consente di ribaltare la spiegazione tradizionale, in qualche modo da fondamento a dei dubbi su un trattamento della questione di stam-po neogrammaticale. E' possibile che proprio l'ottica "variazionistica", acutamente prospettata da Tekavčić, permetta di delineare un modello che renda conto in modo piü soddisfacente della complessitä dei dati. In effetti, lo sviluppo del tipo 'noi"', rvoP sembra aver seguito trafile non ne-cessariamente uniformi. L'apparente omogeneitä della situazione it. moderna po-trebbe essere stata il punto di arrivo di dinamiche multiple, forse variabili da area ad area. Senza escludere che in alcune zone noi, voi possa essere l'esito di NOS, VOS, con passaggio di /s/ finale a /у/ (la possibilitä, ma niente piü della possibilitä, di un tale fenomeno operante su alcuni territori romanzi non si puö negare, persino per quelle aree merid. per le quali si postula una trafila diversa), bisogna perö tenere in conto che, sia in diacronia che in sincronia, le aree it. merid. esibiscono forme giu-stificabili piuttosto come esiti di NOBIS, VOBlS, secondo una tendenza che compare anche altrove nella Romania, e che contrappone le antiche forme dativali, toni-che, alle forme nominativo-accusativali, forse caratterizzate da un minore grado di tonicitä. Particolarmente interessante, dal nostro punto di vista, e il fatto che la tendenza in questione abbia seguito traiettorie diverse: in alcuni dialetti sardi, essa si e stabilizzata dando luogo ad un vero e proprio frammento di paradigma morfologico differenziato, mentre in area iberica e rimasta alio stadio di fluttuazione e poi e scomparsa. Le forme cal., pugl. e abbruzz. menzionate in 3., e forse le forme noi, voi dei dial. it. centr., del tose, e dei dial, sett., potrebbero esser dovute alia stessa tendenza, con una ulteriore diversificazione di traiettoria, sia rispetto all'area sarda che a quella iberica, in rapporto all'erosione delle forme atone e/o alia loro sostitu-zione con un paradigma suppletivo. BIBLIOGRAFIA AIS., K. Jaberg, J. Jud, Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz, Zofingen, 1928—1940. Blasco Ferrer, E., 1984: Storia linguistica della Sardegna, Tübingen. Caragiu Marioteanu, M. et alii, 1977: Diabetologie romana, Bucuresti. Chambers, J.K., Trudgill, P., 1980: Dialectology, Cambridge, ed. it. a cura di A. Värvaro, Dialettologia, Bologna, 1987. CDL, Codice diplomatico longobardo, voll. I—II, a cura di L. Schiaparelli, Roma, 1929—1933. D'Achille, P., 1990: Sintassi del parlato e tradizione scritta della lingua italiana, Roma. D'Ovidio, F., 1905: Ricerche sui personali e possessivi neolatini "AGI" 9, pp. 25—101. GDLI, S. Battaglia, Grande Dizionario della Lingua Italiana, Torino, 1961 ss. Grandgent, An Introduction to Vulgar Latin, Boston 1907, trad. it. Introduzione alio studio del latino volgare, Milano, 1914. GSI, P. Tekavčić, Grammatica storica dell'italiano, 3 voll., Bologna, 1980. Jennings, A.C., 1940: A Linguistic Study of the Cartulario de San Vincente de Ovie-do, New York. Lausberg, H., 1969: Romanische Sprachwissenschaft, 2 Bnde, Berlin, trad. it. Linguistica romanza, 2 voll., Milano, 1971. Menendez Pidal, R., 1956: Origenes del espahol, Madrid, 1956. Meyer-Lübke, Gramm.: W. Meyer-Lübke, Grammatik der romanischen Sprachen, 4 Bnde, Leipzig, 1890—1902. Miklosich, Fr., 1881—82: Beiträge zur Lautlehre der rumunischen [sie] Dialekte, Sitz. Akad. Wien, 98, (1881), pp. 519—550; 99, (1881), pp. 5—74; 100 (1882), pp. 229—304; 101 (1882), pp. 3—94; 102 (1882), pp. 3—74. Monaci, E., 1955: Crestomazia italiana dei primi secoli, Roma-Napoli-Cittä di Ca-stello, 1955. Pit tau, M., 1972: Grammatica del sardo nuorese, Bologna. Reichenkron, G., 1939: Beiträge zur romanischen Lautlehre, Jena-Leipzig. Rohlfs, G., Historische Grammatik der italienischen Sprache, Bern, 1949—1954, trad. it. Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti, 3 voll., Torino, 1966 ss. Rosetti, A., 1968: Istoria limbii romane, Bucure§ti. Värvaro, A., 1979: Capitoliper lastoria linguisticadell'Italia meridionaleedella Si-cilia, I: Gli esiti di "-nd", "-mb", "Medioevo Romanzo", 6, 2—3, pp. 189—206. Värvaro, A., 1983: Sui modelli della storia linguistica: caduta o conservazione di -s in Lucania, in Problemi linguistici del mondo alpino, Napoli, pp. 138—148; anche in idem, La parola nel tempo, Bologna, 1984, pp. 117—125. Wagner, M.-L., 1938—39: Flessione nominale e verbale del sardo antico e moderno, "Italia Dialettale", XIV, pp. 93—170; XV, pp. 1—29. Wartburg, W. von, 1967: La fragmentation linguistique de la Romania, Paris, trad, it. La frammentazione linguistica della Romania, Roma, 1980. Študija načenja zapleteni fonomorfološki problem: noi, vol, italijanski obliki osebnih zaimkov za 1. in 2. os. mn., ki funkcionalno nadaljujeta lat. NOS, VOS, kažeta nepričakovano glasovno podobo. Če gre za fonetični razvoj, torej za prehod S>/, je treba imeti pred očmi, da pojav ni omejen na zaimke. Najdemo ga pri glagolu, DAS, ST AS, it. dai, stai, (redko) tudi pri kakem prislovu, POST > *POS > poi, CRAS> južnoit. krai, PLUS > južnoit. kkuy, tudi pri števniku TRES > južnoit. trei. Avtorica jemlje za izhodišče tezo jubilanta (gl. njegovo Grammatica storica dell'italiano, 2. izd., 1980, 206 in si., 558). Tekavčič zastopa tezo o fonetičnem razvoju, S>/, dopušča pa tudi drugačne razlage za ta fenomen, ki je značilen za t.i. vzhodno Romanijo. Avtorica študije z vso potrebno previdnostjo opozarja na možnost, da bi it. oblike vendar nadaljevala lat. dativ NOBIS, VOBIS. Opira se na obširno dokumentacijo iz jezikovnega atlasa AIS (nemški romanist Rohlfs je bil eksplorator za vso južno Italijo) in ravno gradivo iz južne Italije, se ji zdi, daje nekaj več verjetnosti razlagi iz latinskih dativov. Enako velja za romunščino; ve pa se, da vežejo romunščino, dedinjo vzhodne latinščine, močne izoglöse z govori na zahodni obali Jadrana. Avtorica navaja, za nas posebej zanimivo, da je problem za romunščino načel že Miklošič, Beiträge zur Lautlehre der rumunische Dialekte, 1882—82: za vir rom. noua, voua (indi-rektni objekt) ima oblike latinskega dativa. Gunver Skytte Copenaghen CDU 805.0 "16' IL CONCETTO DI STORIA DELLA LINGUA NELL'OPERA GRAMMATICALE DI BENEDETTO BUOMMATTEI Che la storia della lingua sia una disciplina linguistica di data recente, fondata nell'800, soprattutto grazie alle ricerche pionieristiche di insigni filologi tedeschi, e un'opinione comunemeiite accettata, ed essa e probabilmente anche giustificata at-traverso la classificazione datane di disciplina. A questo dato di fatto si deve senz'altro 1'opinione altrettanto estesa che prima dell'800 non esistesse il concetto di linguistica diacronica o cambiamento linguistico in senso scientifico, come pure quella non meno erronea che la linguistica, come scienza, sia stata fondata solo nell'800. Nonostante il crescente interesse degli ultimi decenni per la storia della linguistica, il riconoscimento di radici piü remote della linguistica e della storia della lingua non e ancora diventato comune nell'ambiente dei linguisti moderni. Infatti, anche prima di Bopp e Diez (per la storia della lingua) e di De Saussure (per la linguistica), si sono svolte delle attivitä linguistiche non trascurabili: anzi, molti concetti della linguistica moderna, ritenuti di data recente, risalgono a studiosi dei secoli passati, e per capire a fondo le implicazioni di tali concetti, bisogna studiarli nella prospettiva storica. Quindi, i pochi studiosi che si occupano di storia della linguistica hanno un importante messaggio da trasmettere ai linguisti di oggi. Giä nel Rinascimento la nozione di cambiamento linguistico era oggetto di ri-flessioni linguistiche, come hanno dimostrato tra l'altro Hall (1936), Faithfull (1962) e Simone (1976). Ma a parte le eccezioni di queste ricerche, gli studi sui lavori grammaticali del Rinascimento si rivolgono piuttosto all'aspetto filologico della questione della lingua (Simone, 1976, 302). Se ho scelto di trattare tale problematica a partire dall'opera di Benedetto Buommattei, non e, come si potrebbe supporre, perche essa segni rinnovamenti eccezio-nali nel modo di considerare la storia della lingua rispetto alla tradizione precedente o rispetto agli studiosi contemporanei. Studiato sotto questo aspetto, il Buommattei — che per altri versi rivela veri pregi di progressista nel campo della grammatica (scienziato contemporaneo, anche spiritualmente, di Galilei) — risulta piuttosto tra-dizionale, a parte singoli dettagli, come vedremo oltre. Sono invece la chiarezza con cui il Buommattei espone le sue idee, nonche il periodo postrinascimentale e l'ambiente della "nuova scienza", a renderlo idoneo come punto di partenza. Con il procedimento scelto vorrei inoltre ribadire la necessitä di studiare il con-tributo del singolo linguista (o scienziato in genere) non come fenomeno isolato, il che puö indurre a non ben fondate conclusioni intorno alia sua originalitä, ma visto in relazione alia tradizione di cui fa parte, da cui dipende il suo atteggiamento e su cui si costruisce il suo universo. Benedetto Buommattei (1581—1647), scienziato, "pubblico lettore della lingua toscana nello studio pisano e fiorentino", segretario dell'Accademia della Crusca, insigne teologo ecc., e autore dell'opera linguistica e grammaticale Delia lingua toscana, Vol. I—II. II primo volume, che fu pubblicato nel 1623, e quello piü impor-tante in senso teorico, in quanto espone le idee del Buommattei sulla linguistica generale, basate su principi razionalistici e universalistici. Da notare che questo lavoro precede di quasi 40 anni quello piü famoso di Arnaut e Lancelot, Grammaire generale et raisonnee, Paris, 1660. II secondo volume, che applica le idee generali alia lingua toscana, esce nel 1643. Nello stesso anno di pubblicazione del primo volume, Benedetto Buommattei "recita pubblicamente nell'Accademia Fiorentina" un dis-corso intitolato Delle lodi della lingua toscana. Questo discorso e compreso nella 6.a edizione dell'opera grammaticale del 1807 (v. la bibliografia), alle pp. 541—568. E soprattutto quest'ultimo testo che fornisce la base per la seguente esposizione, com-pletata secondo il bisogno con brani tratti dal Vol. I, 1623. II titolo del discorso annuncia con la parola lodi un argomento centrale nelle ri-flessioni linguistiche del dibattito corrente: la questione del prestigio di una data lingua. II Buommattei era un fervente propugnatore della lingua toscana, e tutto il discorso e una ponderata argomentazione in favore del prestigio, ossia della nobiltä o dignitä, della lingua toscana contemporanea. Partendo dal suo obiettivo principale, e cioe di dimostrare la dignitä della lingua toscana, il Buommattei distingue i fattori che possono conferire prestigio alia lingua in due tipi: 1) fattori esterni e comuni (origine, uso da parte del popolo e da parte degli scrittori, condizioni climatiche e posizione geografica); 2) propriety particolari e interne (in termini moderni: funzionalitä della struttura linguistica), ado-perando una terminologia che corrisponde a quella odierna: 'external', 'internal history'/ 'Externe', 'Interne Sprachgeschichte'. Tra i fattori esterni viene considerata prima di tutto l'origine. Giä l'idea di ri-flettere sull'origine implica un approccio storico alio studio della lingua. Dell'ori-gine dell'italiano si era discusso giä dall'Umanesimo, periodo in cui era cominciato a farsi piü insistente il bisogno di considerare 1'italiano come una lingua per se, indi-pendente, soprattutto per giustificare il suo uso scritto per lavori letterari e filosofici, e non come una specie di registro informale del latino (Skytte, 1990, p. 270). Nel Medioevo il latino, probabilmente, veniva considerato come la lingua (e cosi anche grammatica equivaleva a 'latino'). Non puö sorprendere nel caso dell'italiano che il latino normalmente venisse supposto come lingua d'origine: infatti, le prime discussioni (e qui prescindiamo dal De vulgari Eloquentia di Dante, che non era noto ai contemporanei) intorno all'ori-gine (Tavoni, 1986) vertevano sulla questione di quale latino. Ma con la crescente conoscenza di altre lingue (nel '400 si era cominciati a studiare il greco, nel '500 l'ebraico e l'arabo, e con le scoperte geografiche ci si doveva rendere conto dell'e-sistenza di numerose lingue esotiche) apparirono nuove teorie, come quella, di ispi-razione teologica, sull'origine ebraica non solo dell'italiano, ma di tutte le lingue (Keith Percival, 1986, p. 63), o quella sulla derivazione etrusca e aramea dell'italiano, esposta da Pierfrancesco Giambullari (1495—1555) in II Gello. Ragionamenti de la prima ed antica origine della Toscana, et particolarmente della lingua Fiorentina (Coseriu, 1977, p. 104), idea del resto giä lanciata da Niccolö della Luna nel '400 (Tavoni, 1986, p. 30). II Buommattei, fondandosi sul patrimonio lessicale, cosi esprime il suo parere a proposito: "Ella riconosce in gran parte l'origine sua, come pare a piü e piü dotti, dalla La-tina, e in buona parte ancora dalla Greca; le piü nobili, le piü pregiate, le piü maestose, e le piü venerande che sieno state giammai, eccettuatene solo l'Ebrea, che per Ii profondi misterj suoi, e per gli altri privilegi, di ch'e stata ar-ricchita dal grande Iddio, penso che sdegnerebbe d'esser cimentata coll'altre..." (op. cit., p. 545). L'idea dell'origine greca non era del tutto nuova, ed era dovuta al prestigio, nel Rinascimento, della lingua greca come lingua "perfetta". Anche per il francese era stata avanzata nel '500 l'ipotesi dell'origine greca (Brincat, 1986, p. 98). Mentre il Buommattei chiaramente rifiuta la spiegazione teologica dell'origine della lingua, la sua argomentazione per la tesi dell'orgine greco-latina dell'italiano risulta assai debole, e poco scientifica. Scientifico e invece il tentativo ben piü interessante di Celso Cittadini (1553—1627) di fornire una documentazione precisa dell'origine latina dell'italiano. Questa documentazione, pubblicata nel Della vera origine e delprocesso e nome della nostra lingua (Venezia, 1601), e basata su testi di autori latini e su iscrizioni antiche (Faithfull, 1962, pp. 243—255). Osservando le va-riazioni lessicali nei testi latini, il Cittadini se ne serve per esporre una teoria sull'esistenza nella Roma antica di un romano primitive (= 'latino volgare' nella terminologia odierna) e di un tardo romano (cioe la lingua scritta, nobile = 'latino classico'). Per darne un'idea citiamo qualche esempio del lavoro del Cittadini: Romano primitivo coda caballus Tardo romano cauda equus vestra fructus vostra fructi In base a questi e molti altri esempi, confrontati poi con quelli corrispondenti del volgare italiano, il Cittadini dimostra che questo risale al romano primitivo. In-teressantissime sono le testimonianze (cavate da testi antichi) di sviluppi fonetici, come p. es. HOC DIE, HODIE > HOZIE > HOZZI > oggi AMAVIT > AMAU > amao, amoe, amö L'opera del Cittadini anticipa con tutta evidenza la grammatica storica dell'800. Come abbiamo visto in Cittadini, l'idea delPorigine della lingua implica anche l'idea del mutamento. Nel discorso del Buommattei, l'origine nobile e considerata in favore del prestigio della lingua toscana. Tuttavia, una nobile origine non e necessa-riamente sufficiente a garantire la nobiltä della lingua derivata: "... quand'e' si puö provare, che una lingua derivi da un'altra nobile, e quella dovrä dirsi nobile, se giä ella non digenerasse dalla sua ragguardevole origine." (op. cit., p. 544). II mutamento, dunque, puö anche verificarsi come degenerazione. Infatti, quando nel '400 erano cominciate le discussioni sull'origine latina dell'italiano, il termine normalmente usato per designare il mutamento era stato quello di corruzio-ne (conformemente a una teoria che spesso nella letteratura viene menzionata come 'teoria della catastrofe'). Con la crescita del prestigio del volgare, tale termine viene man mano sostituito con termini piü neutri come generazione (p. es. Varchi) o alte-razione (p. es. Castelvetro, Tolomei, Cittadini). Accanto all'evolversi del concetto di mutamento, nasce il bisogno di interpretarne le cause. Per tutto il '500 1'interpretazione comunemente accettata era quella esposta da P. Bembo nelle sue Prose, sul mescolamento della lingua romana con quella o quelle dei Barbari. Claudio Marazzini (1989, p. 22 ss.) discute il lato negati-vo della teoria delle 'origini barbare': essa, infatti, "serviva perfettamente come ar-gomento per i nemici dell'italiano." Forse e addirittura questo il motivo che spinge il Giambullari ad avanzare la sua teoria sull'origine etrusca ed aramea della lingua toscana, per evitare cosi la 'teoria della catastrofe' (Marazzini, 1989, p. 26). Benedetto Buommattei riprende il filo del discorso, affrontando da scienziato i vari elementi "penosi" della tradizione. II suo punto di vista, molto piü articolato, sul "valore" del mutamento, procede con chiarezza dal titolo del Capo III (Trattato Primo, Primo Libro del Della lingua toscana, pp. 99—104) Dove, quando, e come la lingua Toscana si generasse, crescesse, cascasse e risurgesse. II capitolo comincia cosi: "Per quel che da'piü intendenti Scrittori (dalle conghietture piü che da altro ajutati) possiam cavare, la lingua nostra, quanto al corpo naturale delle sue pa- role, riceve i suoi primi principj dalla Latina, con altre straniere confusa. II che se fosse dopo la incursion de'Barbari (come pare al Bembo) o pure sin quando cominciarono a dominare Imperatori stranieri e barbari (come disputa Pautor della Giunta [Castelvetro] basta dire che mescolamento di parlar forestiero con l'originario latino produsse una terza specie di lingua." (op. cit., p. 99). Si noti la riserva, tipica dell'atteggiamento del Buommattei, a proposito della validitä della teoria ("conghiettura"). II "mescolamento" delle lingue genera o produce una terza lingua: qui, veramente, non si parla di corruzione. AI contrario, il Buommattei si volge a ribattere le connotazioni negative dei termini mescolamento e barbaro: "E se alcuno vago d'opporsi a'miei detti, e alia grandezza di questa lingua, di-cesse, che un miscuglio si fatto non puö non averle portato detrimento notabile, e perciö esser caduta in gran parte da quella nobiltä, che le sarebbe conferita dalla latina, risponderei prontamente, che quando il mescolamento si fa con cosa d'inferior condizione, quel che si mescola puö riceverne danno, come chi mette l'acqua o cosa si fatta nel vino; ma quando vi si mette cosa di pari bontä, o migliore, ella puö mutarsi e non peggiorare, e anche talora puö guadagnarne, come chi mette il vino bianco nel rosso, o il greco nella verdea, o trebbiano, mutano e sapore e colore, e forse in parte ancora temperamento, ma non diven-tano cattivi." (Delle lodi, p. 549). La metafora del vino mescolato sembra essere comune nella letteratura sulla questione della lingua, come del resto molte altre metafore adoperate a proposito della lingua. Si confronti p. es. il commento di Lazzaro Bonamico nel Dialogo di Sperone Speroni: "tale sia la volgare thoscana rispetto alla lingua latina; quale la feccia al vino: peroche la volgare non e altro che la latina guasta e corrotta hoggimai dalla lunghezza del tempo, o dalla forza dei Barbari" (Speroni, 1989, p. 168). A proposito dei barbari, il Buommattei, rovesciando l'immagine tradizionale dei barbari, si pronuncia cosi: "Ne si lasci alcuno ingannar da questo nome, che si da loro di barbari, perche noi in questo, come in molte altre cose, seguitiamo i Greci e i Latini, che chia-mavan barbari tutti quelli, che avevan il parlar di verso da loro, quasi volesser con quella parola aspra e ruvida bar ba ro accennar contraffacendo, quella ru-videzza, che a loro pareva sentire in tutte le lingue straniere. Furono grandi e famosi que'barbari ... Ne mancö fra loro chi le buone arti, e le liberali discipline e favorisse, e abbracciasse; e in particular nelle leggi, e ne'governi molti di loro dimostraron ingegno e spirito piü che ordinario..." (op. cit., p. 550). Un altro tratto da notare nel titolo del Capo III e l'applicazione di una valuta-zione graduata dell'evoluzione della lingua toscana, della quale e detto che si genera, cresce, casca, e risurge. Con crescere il Buommattei si riferisce al periodo dei grandi Trecentisti, Dante, Petrarca e Boccaccio. Ma giä dal 1350 la situazione cam-bia e segue il periodo della "cascata": "E se il nuovo risurger che fece la lingua Latina intorno al 1350 (di che si dee non poca lode al Petrarca) non avesse per lo spazio di piü di 150 anni interrotto il suo corso, si puö creder ch'ella sarebbe ora a tal grado venuta a quale forse niun'altra potette arrivar giammai. Ma ... poco mancö ch'ella [la risurgente lingua Latina] non la riducesse al niente, della dignitä della scrittura parlando... Questo fece, che non solamente gli scritti, ma il comun parlare eziandio se n'andö fino al 1500 peggiorando mai sempre." (op. cit., p. 193). Dopo il 1500, ecco il risurgere della lingua toscana, grazie a: "gli uomini dietro alle pedate del Poliziano, del Bembo, del Casa, dell'Ariosto, e d'altri valorosi scrittori di que'tempi..." (op. cit., p. 104). Sul proprio periodo, il Buommattei si esprime con ottimismo: "... e va tanto migliorando ogni giorno, ch'ella si vede camminare a gran passo a quell'antico grado di gloria ch'ell'era quando ne cadde;..." (op. cit., p. 104). Sembra che il fattore piü importante per quanto riguarda l'evoluzione della lingua, come schizzata finora dal Buommattei, sia stato l'influsso degli scrittori. Perö e interessante notare, anche rispetto ai pareri dei contemporanei, il peso attribuito ad altri fattori, come p.es. fattori di carattere sociolinguistico e influsso della lingua par lata. Infatti, la teoria del "mescolamento" implica una interpretazione comunicati-va. Secondo Raffaele Simone (1976, p. 307) giä nella linguistica del '500 si puö os-servare "1'anticipation d'une attitude sociolinguistique", soprattutto manifesta nell'opera di Sperone Speroni Dialogo delle lingue (1530—35). II fattore comunicativo e ampiamente trattato dal Buommattei (op. cit. p. 100—101): tra latini e barbari, tra governo e popolo nelle repubbliche, e perfino tra innamorati (la poesia provenzale e siciliana); e in genere il Buommattei si riferisce costantemente alla lingua par lata di tutti i giorni, in qualche caso con distinzioni secondo le varie classi sociali. Al popolo viene attribuito un ruolo importante per lo sviluppo linguistico: "il popolo e quel che forma le lingue, e le sue regole, almeno materialmente, e gli scrittori son que' che le raccolgono, e stabiliscono." (op. cit., p. 109). E lo stesso vale anche per i vocaboli: "... molti se ne forman dal popolo tutto di, che ancora non sono stati registrati dagli scrittori..." (op. cit., p. 109). Nell'affermazione seguente, tale importanza viene ulteriormente riba- dita: "E se la gramatica non e altro che una scienza di parlar per uso, potremo dir che quest'uso si debb'apprender dal popolo, come da autore, e padrone, e la scienza si convenga pigliar dagli scrittori, come da maestri, e interpreti." (op. cit., p. 109). Ai criteri sopra elencati, Buommattei ne aggiunge altri due, comuni nel periodo, cioe quello climatico e quello geografico, che servono per spiegare la variazione linguistica: "Ma siccome la lingua latina o per lo diverso temperamento dell'aria, o per la piü o meno vicinitä o lontananza da Roma, soleva essere in tutte le regioni d'Italia o nella sustanza o negli accidenti molto diversa; cosi la nata lingua vol-gare ritenne le medesime, o poco dissimili differenze nelle stesse regioni; senten-dosi pure tra l'un popolo e l'altro, come giä s'e mostrato, diversitä non piccola e ne'corpi delle parole, e nel modo del pronunziarle." (op. cit., p. 101). (NB: accidenti indica i morfemi flessivi ed i morfemi derivazionali). Sul fattore climatico, il Buommattei ritorna ancora almeno due volte, accen-nando all'"aria temperatissima" della Toscana (p. 101) e, nelle Lodi — alla "salubri-tä dell'aria" (p. 567), fattore che perö sembra di minima importanza. Per l'interpretazione climatica, attuale ancora nel '700, si confronti Marazzini (1989, p. 120). Tutti i fattori esaminati finora per rilevare il prestigio della lingua toscana, sono quelli dal Buommattei denominati esterni: "Perö, concludendo, diremo, che se la nostra lingua riconosce, si bella origine, quale e la Latina e la Greca; se e stata messa in uso da cosi famosi popoli, e pre-conizzata da Scrittori si degni; e se ha avuto principio sotto Ciel si benigno; ella poträ dirsi per questo capo al pari di ogni altra nobile. (...) Ma... se ella non avesse altri pregi, ella non passerebbe al sicuro la mediocritä di molt'altre." (op. cit., p. 556). E a questo punto segue un esame dei fattori interni. Ricordando il lato funzio-nale della lingua (che deve "giovare e servire"), il Buommattei sostiene che la nobiltä della lingua dipende prima di tutto dalla facilitä, dalla chiarezza e dalla brevitä con cui essa si presta a "palesare i concetti dell'uomo" (p. 558). La lingua toscana possie- de tali meriti "sopr'ogni credere" grazie a valori immanenti, come p. es. la ricchezza di vocaboli, i quali, poi, attraverso i suffissi possono assumere un'infinitä di sfuma-ture, nonche alia ricchezza di strutture sintattiche: "... ella [la lingua toscana] puö esplicar bene spesso in una sola parola quel che un'altra d'accidenti, e di frasi meno abbondante sara forzata a descriver con tre o quattro." (op. cit., p. 559). E interessante questa svolta nel decidere la causa della "nobiltä" o del prestigio della lingua toscana. Presso i grammatici del '500 (anche quelli preferiti dallo stesso Buommattei, come p.es. il Bembo e il Varchi) i criteri che determinano la nobiltä della lingua sono quelli cosiddetti esterni, e soprattutto quello degli "scrittori": "Le lingue nobili non e dubbio che hanno mica l'esser, ma l'esser nobile (...) degli scrittori" (Varchi). Svolta, certo da mettere in rapporto con l'atteggiamento razionalistico del Buommattei, e che nello stesso tempo segna un cambiamento radicale nel modo di con-siderare il latino. Secondo il Buommattei, il latino non possiede pregi di brevitä comparabili a quelli del toscano. Tra gli argomenti addotti in favore della lingua toscana rispetto al latino, citiamo: "per variar in piü maniere i suoi vocaboli ... la differenza che e tra ho amato e amai, e tra amerei e amassi...; si per tesser la sua orazion di piü parti, aven-don'oltre all'otto de'Latini altre quattro, et in particolar l'articolo...; si per es-sere abbondantissima di molte frasi, con le quali puö allungare e abbreviar i periodi a suo talento. Ma quel, che per tutto vale, e, perche in una sola parola spesso racchiude piü parti, come sono andovvi, portommelo, e altri simili affis-si;___(op. cit., p. 563). Secondo i fautori del latino una prova della superioritä di questo sarebbe la lunghezza delle traduzioni in italiano, rispetto al testo latino originario. Ma questo, ribatte il Buommattei, e un fenomeno che vale per le traduzioni in genere, e rivolto al suo uditorio dell'Accademia Fiorentina, egli afferma: "Ma non vi lasciate, o giovani, persuader tal fallacia, e rispondete pur loro arditamente, che la difficoltä del tradur d'un idioma in un altro sarä da loro provata, se essi tenteranno di tradur nel Latino dal nostro." (op. cit. p. 562). In relazione al cambiato ruolo del latino, che si manifesta con tutta chiarezza nel testo del Buommattei, e significativo che gli aggettivi vivo e morto applicati a proposito di lingua fanno la loro prima apparizione proprio in questo periodo. Secondo il DELI la prima attestazione sarebbe presso Salviati nel 1586. Ma giä nel Dialogo di Speroni (Bossong, 1990, 118) troviamo: "le vostre morte Latine parole ... le nostre vive volgari". Nel discorso Delle lodi non vengono toecate questioni etimologiche. Ma dato che l'etimologia, ossia la coscienza di una "storia" della parola, costituisce una parte notevole della coscienza linguistica del tempo, esaminiamo brevemente questo fatto-re. Giä nella Grammatichetta quattrocentesca, attribuita a L.B. Alberti, appaiono cenni sull'origine straniera, germanica, di certe parole toscane. E in questo contesto si puö ricordare che la teoria del "mescolamento" e in gran parte basata sul ricono-scimento dell'esistenza di parole "barbare" nel vocabolario italiano. Ma oltre a questo, dai tempi piü remoti, l'etimologia, ossia l'origine, era sempre stata connessa con un certo fascino di carattere magico-teologico. Nell'opera del Buommattei l'etimologia serve spesso per scopi didattici: intro-ducendo un nuovo termine, il Buommattei ama servirsi dell'etimologia per dimo-strare le sfumature semantiche del vocabolo e per definire il concetto. Cosi, p. es. nel presentare il termine lettera (a proposito della scrittura), egli passa in rassegna 5 possibili etimologie al lat. LITERA (LEGE ITERUM; LEGE IN ITINERE; LITU-RA 'macchia'; LITURA 'quia deleri potest'; LITERA: "quasi lineatura"), per poi concludere: "Di maniera che da tutta questa varietä d'Etimologie, a me pare ch'e'si possa far sicuro argomento, che lettera nel suo proprio e stretto significato, si pigli per una parte della scrittura; poiche la lettera si fa di linee, la linea puö cancel-larsi, ma cancellar non si puö, se prima non e formata; ed essendo formata in modo ch'ella possa leggersi, avrä sembiante di scrittura e non di pura favella." (op. cit., p. 132). E si confronti inoltre il commento a proposito del termine verbo per designare la classe di parole: "La nota delle azioni si chiama verbo, cosi detta giä da'Latini, da'quali l'ab-biam presa poi noi, credo per dimostrar la sua nobiltä; perche dicendo essi ge-neralmente tutte le parole verbum, dissero poi a questa in ispezie verbum, come se volessero dire, che questa sia di tutte l'altre piü degna..." (Vol. I, p. 324). Oltre alla coscienza della storia, rimane ancora presso il Buommattei una remi-niscenza della "magia della parola". Mentre nell'opera del Buommattei non si puö parlare di innovazione per quan-to riguarda l'etimologia, e da notare che i primi approcci scientifici all'etimologia ri-salgono al '600. Per l'italiano va ricordato l'impressionante lavoro dello studioso francese Gilles Menage, che sotto il nome italianizzato di Egidio Menagio pubblicö un grosso vocabolario etimologico della lingua italiana Le origini della lingua italiana (Parigi 1669). La storia, complessa e intricata, di questo stupendo lavoro, che e di qualitä e precisione scientifica sorprendenti, e finora poco notato, e ora trattato ampiamente da Marazzini (1989, p. 47 ss.). Rispetto al periodo del Buommattei, la storia della lingua oggi ha raggiunto un livello scientifico assai considerevole, come esemplificato nelPinsigne opera di Pa-vao Tekavčič. Tuttavia, nella concezione comune (benche non in quella del mondo degli scien-ziati) del mutamento linguistico sussistono molti dei vecchi pregiudizi, sulla "corru-zione" della lingua e sulla superioritä di certe lingue rispetto ad altre. Da parte scien-tifica, giä nella sua tesi per il dottorato, pubblicata in inglese nel 1894 sotto il titolo di Progress in Language, Otto Jespersen aveva confutato la teoria della "degenera-zione" linguistica, a proposito dell'inglese. E per un contributo diretto a ribattere i pregiudizi sulla superioritä di una data lingua, in casu il francese, si puö ricordare l'articolo di Pierre Swiggers La clarte du francais. D'altra parte possiamo constatare che la coscienza scientifica di una storia della lingua ha radici remote. Sembra assurdo il tentativo di dare una data precisa all'inizio della storia della lingua come scienza. Nel caso dello studio della lingua italiana, giä nel '500 e nel '600 ci sono, come abbiamo visto, esempi evidenti di un at-teggiamento scientifico rispetto al cambiamento della lingua. BIBLIOGRAFIA Alberti, Leon Battista. 1964. La prima grammatica della lingua volgare. Ac. di Cecil Grayson. Bologna. Arnauld, Antoine et Lancelot, Claude. 1660. Grammaire generale et raisonnee. Paris. Bembo, Pietro. 1955. Prose della volgar lingua. A c. di Mario Marti. Padova. Bossong, Georg. 1990. Sprachwissenschaft und Sprachphilosophie in der Romania. Tübingen. Brincat, Giuseppe. 1986. La linguistica prestrutturale. Bologna. Buommattei, Benedetto. 1807. Della lingua toscana. Milano. Cortelazzo, Manlio/ Zolli, Paolo. 1983. Dizionario etimologico della lingua italiana. Vol. 3. (DELI). Bologna. Coseriu, Eugenio. 1977. Tradiciön y novedad en la ciencia del lenguaje. Estudios de historia de la linguistica. Madrid. Droixhe, Daniel. 1978. La linguistique et l'appel de l'histoire (1600—1800). Geneve. Faithfull, R.G. 1962. Teorie filologiche nell'Italia del primo Seicento con parti-colare riferimento alla filologia volgare. In Studi di Filologia Italiana, XX, pp. 147—313. Garin, Eugenio. 1965. L'umanesimo italiano. Bari. Giambullari, Pierfrancesco. 1986. Regole della lingua fiorentina. A c. di Ilaria Bonomi. Firenze. Hall, R.A. jr. 1936. Linguistic Theory in the Italian Renaissance. In Language, 13, pp. 96—107. Jespersen, Otto. 1894. Progress in Language. London. Marazzini, Claudio. 1989. Storia e coscienza della lingua in Italia dall'umanesimo al romanticismo. Torino. Menagio, Egidio. 1685. Le origini della lingua italiana. Geneve. Migliorini, Bruno. 1963. Storia della lingua italiana. Firenze. Padley, G.A. 1985. 1988. Grammatical Theory in Western Europe 1500—1700. Trends in Vernacular Grammar. I—II. Cambridge. Percival, W. Keith. 1986. Renaissance linguistics: the old and the new. In Bynon, Th. and Palmer, F.R. (eds.), Studies in the history of Western linguistics, Cambridge, pp. 56—68. Simone, Raffaele. 1976. Sperone Speroni et l'idee de diachronie dans la linguistique de la Renaissance italienne. In Parret, H. (ed.), History of Linguistic Thought and Contemporary Linguistics, Berlin/New York, pp. 302—316. Skytte, Gunver. 1990. Dali'Alberti al Fornaciari. Formazione della grammatica italiana. In Revue Romane, 25, 2, pp. 268—278. Spanio, Michela L. Nicchetti. 1979. Accademie padovane nel Sei e nel Settecento. In Accademie e cultura. Aspetti storici tra Sei e Settecento. Biblioteca dell'edi-zione nazionale del carteggio di L.A. Muratori. Vol. V. Firenze, pp. 211—221. Speroni, Sperone. 1989. Opere. Vol. I—V. Roma. Stati, Sorin. 1976. Strumenti logici per la linguistica. Bologna. Swiggers, Pierre. 1988. La clarte du francais: Examen historique et methodolo-gique. In Z. Phon. Sprachwiss. Kommunik.-forsch. (ZPSK), 41, 5, pp. 618— —630. Tavoni, Mirko. 1986. The 15th-century Controversy on the Language Spoken by the Ancient Romans: An inquiry into Italian humanist concepts of 'Latin', 'grammar', and 'vernacular'. In Ramat, P. et al. (eds.), The History of linguistics in Italy, Amsterdam/Philadelphia, pp. 23—50. Tekavčić, Pavao. 1972. Grammatica storica dell'italiano. Vol. I—III. Bologna. Povzetek ZAMISEL ZGODOVINE JEZIKA V SLOVNIČNIH DELIH BENEDETTA BUOMMATEIA Na splošno prevladuje mnenje, da je zgodovina jezika dokaj mlada jezikoslovna disciplina. Članek skuša pokazati, da so vprašanja o jezikovnih spremembah zanimala že renesančno dobo. Avtorica izhaja iz del italijanskega slovničarja Benedetta Buommateia (1581 —1647), torej že iz dobe po Renesansi, in tehta mnenja in teorije o izvoru jezika in o vzrokih jezikovnih sprememb, kot so jih bili izrazili in postavili italijanski renesančni učenjaki. Carlo Alberto Mastrelli Universitä di Firenze CDU 805.0-992-3 DENOMINATOR!, DIVISORI E MULTIPLI Come e noto in matematica vi sono tre operazioni che consistono nel ricercare il massimo comun divisore, il minimo denominatore comune e il minimo comune multiple-. nella prima operazione si cerca il maggiore fra i multipli comuni a due o piü numeri, nella seconda si cerca il minimo multiplo comune dei denominatori di due o piü frazioni, nella terza si cerca il piü piccolo tra i numeri divisibili per tutti i numeri dati.1 Queste espressioni matematiche hanno avuto un discreto successo per cui sono state usate e impiegate anche in senso figurato. L'esempio piü antico sembra trovarsi in Cesare Beccaria, Opere, p. 105: Ne conservano che alcune poche idee comuni, come piü quantitä complesse al-gebraiche ammettono un comune divisore. Per trovare questo comune divisore nelle varie idee, che gli uomini si formano dell' 'onore', e necessario gettar rapi-damente un colpo d'occhio sulla formazione della societä.2 Questo esempio e interessante perche, come suole accadere nei primi impieghi metaforici di un termine scientifico, il contesto aderisce pienamente o largamente al linguaggio tecnico, magari ricorrendo a un paragone, come piü quantitä complesse algebraiche. Tuttavia il passo beccariano ha giä amputato per aferesi l'elemento massimo.3 Per avere un nuovo esempio bisogna attendere Cesare Pavese, II mestiere di vi-vere, (1952), p. 51: E' un bel lavoro esaminare l'effetto dell'autoumiliazione su tutti questi stati e trovare il massimo comune divisore. E non solo nel presente, ma in tutto il mio passato. Ma in una dimensione metaforica similare ha avuto successo anche l'espressione minimo denominatore comune. L'esempio piü remoto di un uso debol- 1 Vedi Diz. Enc. hat., VII, Roma 1975, pp. 481 e 781. 2 Vedi S. Battaglia, Gr. Diz. L. Ital., IV, Torino 1966, p. 883. 3 Si potrebbe essere tentati di pensare che il Beccaria avesse in mente 1'altra espressione matematica divisore comune, ma in questo caso farebbe difficoltä l'inversione comune divisore. mente metaforico mi e occorso nella traduzione italiana (1876) di Francesco D'Ovidio4 dell'opera The Life and Growth of Language (1875) di W.D. Whitney: Non basta che tal lavoro preparatorio sia stato fatto sopra una delle famiglie che si confrontino; tutti i termini del paragone devono essere ridotti, per usur- pare il linguaggio aritmetico, alio stesso denominatore, prima che possano esser messi in paragone. All'espressione comune denominatore si rifanno metaforicamente Giovanni Pascoli, Traduzioni e riduzioni (1913), in Poesie, p. 248: Dovremmo noi tradurre con lo stesso materiale linguistico Erodoto e Tito Livio? Ridurre, anzi, tutti gli scrit-ti e tutti gli scrittori al comun denominatore della nostra lingua odiernal e Giovanni Gentile, La filosofia dell'arte (1931), p. 196: IIsentimento e I'unita fondamentale, il comune denominatore, I'universale linguaggio degli spirit i.5 Ma mi sono occorsi altri esempi: Alfredo Panzini, Prose d'ogni mese [aprile], Milano, Mondadori 1933, p. 103: Noi stiamo abbassando adesso al minimo comune denominatore tutti gli antichi valor i che facevano gli uomini disuguali gli uni dagli altri.6 Bruno Migliorini, Calco e irradiazione sinonimica, p. 22 n. 1: ma poi, nello sforzo di stabilire quasi un comune denominatore tra tutti i fenomeni di analogia semantico, non s'e soffermato e notarne le differenze.7 Vittore Pisani, Lingua poetica indeuropea, Arch. Glott. Ital. LI (1966), p. 1088: Siamo ancora al mito indeuropeo tutto d'un pezzo, per cui bisogna trovare "un unico denominatore comune nella Fremdsprache" come fa ... lo Schmitt proprio per 'nome' proponendo...? Carlo Castellaneta, Questioni di cuore, Milano, Rizzoli 1983, p. 57: E la cultu-ra, non necessariamente quella ottenuta con le lauree, e il massimo comune denominatore tra due diverse esperienze della vita, tra due apprendistati. Giuseppe Petronio, L'attivita letteraria in Italia, Firenze 1989 (nuova ediz.), p. 896: Conseguenza di cid e un'arte che alla sua base ha un denominatore comune ..., ma che pure si articola in cento poetiche diverse... Sergio Campailla, in "Forum". — Un dialogo tra generazioni: le nuove realtä comunitarie nel 1993 (Roma: 29 settembre 1990 — Rotary: distretto 208°), p. 3: 4 La vita e lo sviluppo del linguaggio, rist. Milano 1990, p. 375. 5 S. Battaglia, op. cit., VII, p. 181. 6 Si noti l'inversione minimo comun denominatore per minimo denominatore comune. 7 Boletin del Instituto Caro y Cuervo, IV (1948), rist. in Saggi linguistici, Firenze 1956. 8 Ristampato in Lingue e culture, Brescia 1969, p. 351. Non si tratta di omologare un patrimonio storico straordinariamente complesso ... si tratta di non consider are quegli usi e tradizioni alternativi fino all'incompattibi-litä; e invece di sviluppare nel tempo i temi comuni di una storia comune, di saper trovare il minimo comun denominatore in cui si raccolgono e si superano le molte-plici differenze. Se si consultano i maggiori voeabolari moderni della lingua italiana si nota che il senso figurato e registrato solo per comune denominatore e denominatore comune; nel Vocabolario della lingua italiana di Aldo Duro9 si dichiara "espressione di uso corrente per indicare 1'elemento o Pinsieme di elementi che, posseduto da piü persone o cose, rende possibile di riunirle in gruppo o considerarle sotto il medesimo punto di vista: avere un denominatore comune; ridurre a un comune denominatore; e cosi II dizionario della lingua italiana di Giacomo Devoto e Gian Carlo Oli10 — dove per altro si indica solo la variante denominatore comune — definisce 1'impiego figurato come: "termine generico al quale si riportano elementi diversi: e arbitrario riferire a un denominatore comune esperienze cosi diverse; elemento, punto di con-vergenza: i due programmi non hanno alcun denominatore comune". Degli impieghi figurati di divisore e di multiple non si fa parola. Eppure nell'uso parlato e talvolta nella stampa quotidiana, tutte tre quelle espressioni della matematica vengono impiegate con una certa frequenza. II fatto e che queste espressioni vengono usate senza una grande riflessione sul loro specifico significato, che talvolta sconcerta poiche, ad esempio, il massimo comun divisore e spesso un numero assai "basso", mentre il minimo comune multiplo e di frequente un numero piut-tosto alto. E una volta abbandonata la riflessione matematica queste espressioni vengono ibridate con grande disinvoltura, per cui si sente parlare a sproposito di *minimo comune divisore, di *massimo denominatore comune e di *massimo comune multiplo. Le cose rimangono nel solco di una certa correttezza finche si usano indifferen-temente le varianti denominatore comune e comun denominatore (che e del resto la locuzione piü ricorrente); ma esorbitano quando il discorso diviene enfatico e com-porta il ricorso a minimo e a massimo. Quando si vuole che 1'elemento comune sia al grado piü elevato si ricorre ali'espressione matematica che si avvale di massimo, quando invece si desidera che sia al grado inferiore si impiega 1'espressione matematica che contiene minimo; a complicare la questione nella scelta dell'espressione matematica gioca un suo ruolo anche divisore e multiplo poiche il primo richiama 1'idea di "diminuzione o sottrazione", il secondo suscita 1'idea opposta di "aumento o somma". II linguaggio settoriale della matematica ha fornito e fornisce alia lingua dell'uso impieghi estensivi, ma il parlante e portato a trascurare il significato "mate-matico" a tutto vantaggio del significato "linguistico". 9 Vol. II, Roma 1987, pp. 44—45. 10 Firenze 1990, p. 542. Questa situazione — che perö non e esclusiva del solo linguaggio matematico — l'ha ben compresa Alfredo Panzini; nel suo Dizionario moderno, a proposito della locuzione elevare all'ennesimapotenza, acutamente e argutamente osserva11: "signi-fica elevare una quantitä ad esponente qualsiasi (n), e si puö avere tanto un numero grandissimo, quanto piccolissimo. Nel parlare comune significa al piü alto grado, ed e senso improprio tolto dal gergo delle matematiche. Altra locuzione impropria e ri-durre ai minimi termini, giacche nel parlare comune significa ridurre al nulla o press'a poco, mentre nelle matematiche una frazione ridotta ai minimi termini significa modificata quanto alla forma, non nel valore." Povzetek IMENOVALCI, DELITELJI, VEČKRATNIKI Izrazi iz matematičnega jezika so v italijanščini rabljeni tudi v prenesenem pomenu. Čeprav gre za zelo natančne tehnične izraze, ti pri vstopu v splošni jezik izgubijo na svoji ostrini. Avtor ugotavlja, da so izrazi kot denominatore 'imenovalec', največkrat v sintagmi denominatorecomune 'skupni imenovalec', divisore 'delitelj' in multiple 'večkratnik', dokaj rabljeni, vendar skoraj samo v intelektualnem, razmiš-ljajočem jeziku. Prvi primer nudi ravno Cesare Beccaria, pravnik in pisec evropsko pomembnih pravniških razprav s konca 18. stoletja. Pri prehodu v splošni jezik se matematična natančnost lahko zabriše. Prav lahko pa izraz poprime docela drugačen pomen: ridurre ai minimi termini 'zmanjšati na najmanjšo možno mero' pomeni v splošnem jeziku 'zmanjšati, npr. stroške, na nič ali skoraj na nič'; v matematičnem jeziku pa pomeni zmanjšati ulomek, na primer, samo spremembo oblike, ne pa vrednosti. 11 Milano 1935, p. 547. Manlio Cortelazzo CDU 805.0(450.34)-54 Padova ETIMOLOGIE VENETE Non e per emulare un grande studioso, come Angelico Prati, che richiamiamo il titolo di una pregovole raccolta (Etimologie venete, Venezia-Roma, 1968), ma soltanto per contribuire alia sua integrazione con I'analisi di alcune voci in essa non comprese. bajan (pad.) "contadino, villano" (anche bajanöto). — Dal significato piü ge-nerico di "babbeo" (baggiano), che bagiän ha in diversi dialetti veneti (venez., chiogg.) e trentini (compreso 1'anaunico-solandro). bassabreve (pad.) "plebaglia, popolino, gente povera". — Travisamento del sintagma dotto bassa plebe. bonamän (venez., pad., rovig., vic., ver., trev., ampezzano, bisiaco, cembra-no, anaunico-solandro, friul.) "mancia, regalo", specialmente (venez., trev., feltr., agord., trent., friul.) o solamente (valsug., zoldano, ven. giul., ven. dalm., fiuma-no) "strenna di Capodanno o Natale" (cfr. AIS IV 781 Cp.). La formula, di proba-bile provenienza dai dialetti settentrionali, e ampiamente diffusa, nelle due versioni bonamän e bamböna, anche nei paesi ladini (J. Kramer con la collaborazione di S. Kowallik in "Mondo ladino" X, 1986 = Studi ladini in onore di Luigi Heitmann, pp. 316-617). — La spiegazione tradizionale (da bona man "mano generosa" e, poi, "mancia, dono di capodanno") e stata posta in dubbio da R. Zeli nel Voc. dial. Sviz-zera ital. s.v. bonamän, e sostituita da un piü convincente bona mane "buon matti-no", riferito all'augurio fatto alla mattina presto del primo giorno dell'anno, durante la questua, come confermerebbe il testo della filastrocca, che l'accompagna. capea (pad.) "cappella" nella loc. essare o stare soto 'la capea de qualcheduno "essergli sottomesso". — Dal gergo dei muratori, per i quali cappella e il "gruppo di muratori dipendenti dal medesimo capomastro", secondo la definizione di A. Me-narini, / gerghi bolognesi, Modena,, 1942, dove, s.v. kapela, e detto: "Ancor oggi usato, senza intenzioni gergali. Es.: a san satta la kapela edMartel = Sono alle di-pendenze di Martelli. A Porretta muratori e scalpellini chiamano ora ed cappella l'ora di colazione". Significati affini ha il francese, dove chapelle, dal primitivo significato di "insieme di ecclesiastici, che servono in una cappella", e passata nell'Ottocento a designare tanto una "associazione di mutuo soccorso tra operai", quanto (nell'argot) la "riunione di operai, che discutono dei loro interessi corporati-vi". capeän (pad.), capelän (trev., vie., valsug., cembrano) "cappelano" nella loc. andare da (o par) cape(l)än "detto del marito, che va a vi vere con i suoceri". — Dalla posizione di dipendenza del cappellano dal parroco. La locuzione s'incontra nel Trevisano e nella Valsugana con il tipo equivalente "andare cucco", che prevale a nord, men tre verso est e dominante il tipo Veronese nare a grumbiale: il primo allude all'abitudine del cuculo di deporre le uova nel nido altrui, l'altro al grembiule, come indumento proprio delle donne. V. anche "Veneto ieri, oggi, domani" I 9 (settembre 1990), p. 120. de baruccabä (pad.) "con mezzi traversi", "di provenienza dubbia, generalmen-te compendio di furto". — Sembra dipendere, attraverso una semplice simpatia fo-nosimbolica, dall'ebraico baruhabä, letteralmente "benedetto colui che viene", espressione augurale di benvenuto, ed anche "salmo nuziale", ma altresi nome del protagonista di alcune canzoni antisemitiche (da cui furono tratte pure fortunate commedie) del XVIII secolo, variamente chiamate Storia di Baruccabä, II secondo sposalizio di Baruccabä, Diana infedele di Baruccabä, ecc. Delia loro popolaritä fa fede il detto buranese Ian' a fatto [pi] de barucapä vinturina, lö nä fatto pi de Baruccabä el venturier "ne ha fatto piü di Bertoldo". Da staccarsi da questa tradizione, per ragioni cronologiche, e l'aretino baruccabä "confusione", che il Caix (Studi di etim. it. e romanza, Firenze, 1878, p. 76) trae dal Redi e spiega con la frequenza di bärüch habbäh nelle preghiere degli Ebrei (cfr. J. Babad in Z.R.Ph. XVII, 1893, pp. 562-563). maramän (chiogg.) "maramaldo, meridionale", (pad.) "persona inavvicinabile, trasandata", (a Montagnana) "persona poco socievole e trasandata nell'abbigliamento; rozzo", (ver.) "turbolento, selvaggio, inavvicinabile", (a Garda, al pl.) "ragazzi scapestrati e violenti", (cembrano) "marame, accozzaglia", (alto trev.) "poco di buono", (friul.) "terrone, meridionale". — Da maremmano: "Sicco-me i Maremmani sono generalmente di aspetto e di modi un poco rozzi; cosi suol dirsi: Pare un Maremmano, a chi e rozzo nel vestire e nel procedere" (Tommaseo-Bellini Giunte), come nota anche Romano Bilenchi in un racconto (Un errore geograf ico) compreso nella raccolta Mio cugino Andrea: "da noi maremmano e sinoni-mo d'uomo rozzo e ignorante". möma (pad.), secondo il Patriarchi, e la "spia", specie nella loc. far la moma "far la marachella, raccoglier spinacci", che possiamo intendere, sulla base dell'uso contemporaneo, "osservare e seguire di soppiatto i movimenti di qualcuno: il gatto, per esempio, che fa la posta al topo, el ghe fa 'la möma. — Fa parte di una serie di modi espressivi, come girare 'la mbmo'la "gironzolare senza meta, perder tempo", ndare de momo'lön "aggirarsi in un luogo, talvolta con fare sornione", momo'lare, che, oltre al significato di (valsug., rover.) "biascicare", ha nel pad. quello di "cinci-schiare, perdere tempo, non concludere nulla"; cosi (pad.) momo'lön e il "girondo-lone", il "perditempo". mdmolo (ver.) "cucirino di cotone da imbastire". — Voce isolata. L'unico ac-costamento e al furbesco venez. sior Momolo "membro virile" (per metafora). ömbro (pad. sett.) "Ia conta nei giochi infantili": "In questo gioco [dei bottom] incideva molto la fortuna d'essere sorteggiati per primi, e questo si faceva con Vombro che era una specie di töcco, o di cönta" (U. Azzalin, Usanze costumi e man-giaridipaese, Vicenza, 1973, p. 42). — Dal lat. numerus, come (ver., trent.) ombrar e da numerare attraverso (rov.) nombrare e (vie., valsug.) lombrär(e) (Prati EV), l'uno e l'altro bene attestati in pavano. pacara (pad., vie.) "scavatrice meccanica",pächera (trent., anaunico-solandro) "id."; anche in friul. päcare. — Dal ted. Bagger "id.", secondo la pronuncia tirole-se, come hanno riconosciuto autori di vocabolari dialettali (Quaresima, Scalfi) e G. Riedmann, che testimonia la presenza di pachera anche nella stampa altoatesina in italiano ("Alto Adige") dal 1966 (Die Besonderheiten der deutschen Schriftsprache in Südtirol, Mannheim-Wien-Zürich, 1972, p. 38). peapa nella loc. (venez.) lexer elpeapä "imparare il padre nostro", beabä (trev., a Vittorio Veneto; ampezzano), biabä (trent.) "sillabario". — Dal procedimento di-dattico d'insegnare a compitare, partendo dalla lettura delle lettere (pe, be, a) e unendole in sillabe (pa, ba). Anche in catalano beabä "sillabario". perlustrate (pad. a Ospedaletto) "giovane male in arnese, disordinato nel vestire, trasandato in ogni cosa, con capelli e barba incolti, senza arte ne parte, lazzarone", anche nelle varianti pe'lustrato, pi'lustrato (nel quartiere urbano del Portello) "persona vestita male, scalcmsXa", peusträ (a Boion, tra Padova e Venezia) "soldato di leva" (ma questo si puö confrontare con l'ampezzano peluštro "ronzi-no", cioe 'pelo lustro'; si tratta, quindi, probabilmente, di sovrapposizione di un significato diverso, dopo la perdita del valore proprio della voce), noto anche nel Vi-centino (L. Meneghello in Libera nos a malo ricorda balustrato) e nel Veronese (per-lustrato "scansafatiche"). — Da perlustrato o balustrato, che il Mazzucchi defini-sce: "Perquisito (nel senso d'individuo condannato dall'Austria al forzato servi-zio militare)", noto anche al Friuli (pilusträt) assieme al verbopilusträ. Di qui la lo-cuzione ver. nare perlustrato "partire per un lustro: (leva militare austriaca che durava, appunto, cinque anni)" (D. Coltro, Paese perduto. La cultura dei contadini veneti, III: Le parole del moleta, Verona, 1975, p. 321: si tratta di una interpretazio-ne paretimologica), spiegata con la frequente frase: Caro, 'na 'olta i preti i te po-dea far 'ndar via pelustrato! ( = al confino di polizia), citata da G. Manzini in AA.VV., II mondo agrario-tradizionale nella vallepadana. Atti del Convegno di studi sul folklore padano, Modena, 1963, p. 214. Altre notizie nella rivista "Veneto ieri, oggi, domani" I 5 (maggio 1990), p. 120. po'lara (pad., a S. Gregorio) "pioppo" (a Bruginepolara e il "tremolo, Popu-lus tremula": ALI), nome che conferma la variante (assimilata o erronea) accolta dal Penzig proprio da Padovapalaro "Populus alba L.". — Dal lat. (arbor) *popularia "albero del pioppo", presente, forse, anche nel parm. piopapirara "pioppo cipressi-no, pioppo piramidale. Specie di pioppo che s'alza a modo del pino e del cipresso. II Populus fastigiata di Linn". L'agg. *popularius si e conservato sia nel fr. peu- plier (ma per il FEW IX 182 si tratta dell'aggiunta a populus del suff. -ier proprio degli alberi da frutta), sia nella toponomastica ven. e friul.: Paularo, Povolaro (Pellegrini-Zamboni). prefassio "prefazio, parte della messa, con la quale hanno inizio il ca-none romano e le altre preghiere eucaristiche", vivo, soprattutto, nella loc. (venez.) ochio [ocio] del prefazio "cipiglio, guardatura torva", (rov.) guardare con I'bcio del prefazio "guardare in cagnesco", (ver.) vardär con l'dcio del prefasio "vedere di mal occhio, stare in sospetto di qualcuno", (v)ardär co' I'ocio del prefassio "di sottecchi", (trent.) vardar coi dei del prefazio "guardare con sospetto, con meravi-glia". La locuzione e anche del lucchese: guardar coll'occhio del Prefazio "in trali-ce; storto, torvo". — II modo, frutto di attenta osservazione, si rifä all'atteggiamento del celebrante, che, fermo al centro dell'altare, deve leggere il messale posto al suo fianco, inclinando lo sguardo. Idbri (pad.) nel gioco del mondo (campanön o sca'lön) "fallo!", che si ha quando il giocatore cerca di percorrere, ad occhi chiusi, tutte le caselle, dicendo: — An?, cui il compagno di gioco risponde: — Salan!, se il piede entra nella casella, op-pure: — Idbri, se pesta una delle linee, che le divide. — Metatesi, accidente non raro nel gergo padovano, di bruso (Jdbru con la rara vocale di uscita modificata in -i). Bruso, come nome (di questa fase) del gioco, e attestato in vicentino (Val Leogra) e in Friuli (V. Ostermann Arch, tradiz. pop. IX, 1890, p. 567) e la domanda: — Bruciol, al posto di -Ani, e usata tanto nel Modenese (Neri ss.vv. brufa e settimana), quanto in area folignate-spoletina (R. Brusćhi nei Contributi di dialettologia umbra III 4, 1985). Si veda, inoltre, il DESF s.v. bruse3. Štefani (ven., pad., vie., ver., poles.) "denti". — E' voce piuttosto gergale (stefeni in tarom), suggerita da "una specie di personificazione" (Migliorini Dal nome proprio 240). Di simile estrazione sono l'antico Stefano "stomaco" e l'agordino stefani "natiche", specie nella loc. muove i stefani "camminare, andare di buon passo", ampezzano mena i Štefane "sbrigarsi". sunanza (venez., chiogg., pad.) "replezione di stomaco", (pad., anche su-mansa, sumassa e sumaza) solo nella loc. fare na sumansa "fare indigestione". — II significato originario e "raccolta", da sunare (Prati EV), che il LEI I 872-873 colloca s.v. adünäre, con la sostituzione del suffisso ad- con ex-. Povzetek BENEŠKE ETIMOLOGIJE Ugotavljajo se do sedaj še neznane etimologije beneških narečnih besed: bajän 'kmet'; bassabreve 'neuko ljudstvo'; bonamän 'napitnina, darilo'; capea 'kapela'; capeän v pomenu 'živeti pri ženinih starših'; de barucaba 'živeti od goljufije'; maramän 'odljuden človek'; moma 'ogleduh'; ombro 'število pri otroških igrah'; pacara 'bager'; реара 'črkovati'; perlustrato 'razcapanec';po'lara 'topol';prefassio '(gledati) postrani'; Sobri 'zmota'; stefani 'zobje'; sunanza 'prebavna motnja'. Alberto Zamboni Padova 805.0-312.1 DUE ETIMOLOGIE VENETE ED ISTRIANE 1. VENETO B(R)USICIO Un isolato dialetto del Medio Agordino (La Valle, BL) attesta per 'ginepro' (Juniperus communis L., d'altronde compattamente designato come dzene(i)ver, deneore) il termine bozičo che richiama il busicio dato giä per l'area bellunese dal Soravia (1877, 108). II Pellegrini (1964, 28 e nota 51) ne riscontra il perfetto corri-spondente del Veneto Orientale buzico documentato al p. 356 (S. Stino di Livenza) dall'AIS 599 e l'accosta senz'altro al padovano (in realtä piuttosto veneziano di ter-raferma) brusichio (ch = [č]!) segnalato dal Patriarchi (1821, ma lAed. 1775) e che si giustificherebbe con l'intrusione di 'bruciare' dal noto uso di bruciare le bacche della pianta per suffumigi, cfr. il ted. regionale Feuerbaum (su cui Marzell 2/1972, 1091) e anche il tipo brusin dell'alta Val di Sole (Pedrotti-Bertoldi 1931, 206s.). Si osservi che anche il grande repertorio poliglotta del Nemnich (3/1794, 267) da espli-citamente brusichio per Venezia. Sul tipo e sull'etimo il Pellegrini ritorna piü avanti (1982, 185) riassumendo la bibliografia precedente e aggiungendo documentazioni dall'ASLEF: boji'č al p. 172 (Chions, PN) e ancora nel friulano occidentale (in pra-tica sempre nella zona di confine col veneto) sbrodicio, sbradicio a Budoia (Appi-Sanson 1970, 28); e, quando al problema etimologico, rinviando ancora al solandro brusin — che rientra propriamente nella terminologia dell' 'erica' — e alle osserva-zioni in proposito di Hubschmid (1968, 329-33) ma tenendo ferma la conclusione che *brusjäre 'bruciare' sia soltanto una sovrapposizione paretimologica su una base preromana mal identificabile (*bos-, *bosTclu-), sovrapposizione gene-rata dalle note credenze ed usanze legate al ginepro (su cui cfr. anche Rolland 11/1967, 241 e Marzell 2/1972, 1080, 1086: Reckholder, Rökkraut ecc.). Su fatti del genere ho richiamato l'attenzione io pure nella nota sul lat. juniperus (1987-88, 75s. e note 5, 6), a partire dalla chiosa isidoriana (Orig. 17, 7, 35: iuniperus Graece (ossia col rinvio a pyr) dicta, sive quod ab amplo in angustum finit, ut ignis, sive quod con-ceptum diu teneat ignem) e soprattutto per quanto concerne i collegamenti magico-sacrali che confermano l'attitudine dei suffumigi fatti col legno del ginepro ad allon-tanare le streghe e i cattivi spiriti e la rinomanza di questa pianta come aromatica, vermifuga, drastica e succedanea di legni piü nobili come 1'incenso (in particolare per quanto riguarda la specie J. sab ina L.J. Da questo punto di vista non ci sono dunque difficoltä ad intuire una sovrapposizione culturale di 'bruciare' all'interno di un tipo che di per se resta oscuro: d'altra parte una formazione da *brusjare con il suffisso -Tc(u)lu (unico antecendente possibile di ven. -ičo: Rohlfs 1969, § 1044) parrebbe strana anche per ragioni linguistiche interne poiche in questi casi la base di derivazione e piuttosto un nome (cfr. it. cavicchio, lenticchia). C'e da osser- vare inoltre che di fronte ad un'unica variante con /d/ le altre forme mostrano /z/ sibilante sonora, fatto significativo per 1'area veneta marginale e per 1'amfizona veneto-friulana interessate dal tipo che sono caratterizzate dalla presenza delle inter-dentali /©, d/ e non di rado quindi dagli scambi tra le continue del tipo /z — đ (d)/ e simili (nel caso presente facilitati dall'intrusione motivatrice del ven. brusar). Con ciö si potrebbe ipotizzare dunque una base etimologica che non contenga una conti-nua /s, z/ ma piuttosto /d/ e in tal caso non sarebbe difficile indiziare un tipo affine al friul. bedeč m. 'stecco, fuscello', ant. bedeča, f. (Udine, sec. XIV; bedechia, 1425), bedecie f. 'rami inutili della vite che vengono potati' che rinvierei senz'altro (nonostante i dubbi del Pellegrini in DESF 1, 196) alio slov. bo d-, cfr. bosti 'pungere'. II significato di 'stecco, fuscello, brocco' si conviene infatti al ginepro che e cosi connotato nelle fonti antiche e recenti (cfr. il beli. rustega cioe 'pungente, spinosa'; ted. Dexenstaude, Stechbaum, Nemmnich 3/1794, 267; Merzeil 2/1972, 1092). Soccorrono qui in ogni caso vari raffronti sloveni (dal Pleteršnik 1, 38): bo-dec 'ago' e 'arrestabue (Ononis spinosa L.)', bodek 'ago (di conifere)', 'spazzola', bodčec 'paliuro', bodčica 'letto di aghi di conifere', bode' 'arrestabue' ma soprat-tutto con vocalismo /i/ bodic 'Murex tenuispina', bodica 'ago, aculeo', bodič 'ago (di conifere)', 'carlina (Carlina acaulis L.)' e 'Xanthium spinosum', bodičje 'id.' e 'agrifoglio (Ilex aquifolium L.)', bodika 'id.', tutte piante evidentemente spinose o ruvide. Si aggiunga qui anche il cr. bodelj 'sorta di cardo (Dipsacus silvestris L.)', bodilica 'cirsio', bocka 'Xanthium', bodalj 'cardo', cfr. bodi j a 'spina'; e con vocalismo /a/ bad-, badalj 'spina', badelj 'cardo'; pol bodlak 'cardo' ecc. (ERHSJ 1, 191s.). Dunque bodič, bodic sembrano un'ottima base etimologica del veneto marginale busicio e varianti anche se non sono del tutto chiare le trafile che dallo slavo hanno portato questa base in una sede relativamente lontana. 2. ISTRIANO PIMPIGNO Nel suo profilo storico-etimologico della latinitä istriana la Cerasuolo Pertusi (in stampa) include tra le voci istriane prevenete pimpigno 'la punta in pietra sopra il secondo coperto (quello conico) della casita', pimpignol 'la pietra che tiene uni-to il tetto delle casi te' (confermato dal Rosamani), pimpilin 'la pietra finale della casita', voci isolate la cui spiegazione partirebbe da un camparal (o campa(g)nol) con dissimilazione (?) regressiva a distanza /k — p/ > /p — p/ e successiva metatesi per quanto riguarda pimpilin (< *pimpimfy: il semantismo avrebbe un facile ris-contro nel triestino ant. trullo 'campanile' (propriamente 'Costruzione conica'). Si tratta di un termine che deve la sua conservazione ad una particolaritä architettonica propria delle costruzioni rustiche istriane ma non certo privo di raffronti nel resto della Romania: il REW 6422 *perpannium 'pietra a piombo' da infatti fr.ant. pierre perpaigne, fr. parpaing (da cui sic. parpanu e sp. perpiano), surselv. parpaun, engad. partaun; il Fare aggiunge sic. purpanu, parpanu 'regolo' e cita dal Parlangeli il salent. purpitagnu 'muro sottile tra due vani, grossa pietra squadrata da costruzione', che vorrebbe un *perpedäneu (cfr. pedäneus, REW 6343); il terzo volume del VS conferma ora ampiamente pappagnu, parpagnu 'regolo', a-pparpagnu 'a piombo', 'perfettamente parallelo (di muro)' ecc. (comunque un normannismo). Molto materiale in piü si ottiene dal FEW 8, 258s. che propone sotto un ricostruito *perpetäneus 'ininterrotto' il fr. ant. (1291) perpein 'senso di lunghezza (di una pietra da costruzione)', fr. parpain (1339) 'pietra messa in taglio' e nume-rosi riscontri dialettali; parpeing (1606) 'pietra di sostegno', 'fila di pietre'; pierre deperpagne (1460), parpaigne (1578) ecc., con derivati del tipo fr. med. par-pignel, parpignot (Fiandre, 1456, 1510) 'pietra posta dietro il focolare' ecc.: se-condo il FEW questa famiglia si lega senza dubbio a quella dello sp. perpiano 'pietra passante (in un muro)' e dell'italiano merid. (salentino) perpitagnu 'parapetto di pietra del balcone', 'pietra squadrata da costruzione', Otranto perpetagno, Taranto purpitagno 'muro sottile tra due vani' e piü in lä dell'alto engad. partaun 'architrave', Bergün parpaun, surselv. id. 'barriera' e gli etimi proposti in un primo tempo (*perpannium da pannus; *perpedäneus) dovrebbero cedere all'intuizione di Alessio (RLiR 17, 192) che parte dal lat. perpes, etis 'ininterrotto, collegato' donde appunto *perpetäneus. II Corominas (DCELC 3, 748-50; 4, 1062s.) sottolinea la specificitä srchitettonica dello sp. perpiano (primariamente aggettivo associato ad arco: 1506, Palencia; 1552, Vil-lalpando), forse forma dialettale aragonese o leonese col trattamento locale di /e/ (il portoghese perpianho sarebbe a sua volta castiglianismo o leonesismo), riproponen-do dubitativamente un etimo lat. tardo perpendium 'equilibrio, posizione a piombo' (cfr. perpendicülum 'filo a piombo') a suo tempo giä proposto con vari argomenti da G. Paris: da scartare sarebbe invece, per carenza di fondamento semantico, la proposta *perpedäneu di Tuttle (RRQ 7, 351) e Malkiel (AGI 36, 6872) che pure si adatterebbe bene soprattutto agli esempi salentini (dove /t/ intervo-calico e facilmente prodotto di strengthening fonologico ossia di una regola antileni-tiva: cfr. ni tu, pete ecc.). Le corrispondenze catalane perpany (Maiorca), perpeny (Minorca), ant. (1435, Valencia) perpeany parlerebbero comunque in favore di quest'ultimo: e infatti il Corominas (DECL1C 6, 508) conferma l'ipotesi classifi-cando sotto peu piede' queste voci nel senso primitivo di 'pietra, elemento strut-turale che va da un lato all'altro'. Le forme istriane, che entrano di diritto in questa costellazione, non si giustificano direttamente da quest'etimo ma richiedereb-bero semmai una retroformazione di pimpigno dal derivato pimpignöl (/i/ tonico della forma semplice non e infatti spiegabile altrimenti): e in ogni caso, sia per fone-tica che per semantica, troverebbero la migliore collocazione esattamente sotto perpendium o ancor meglio sotto *perpendiäre, come esiti deverbali (che ad ecce-zione della variante valenciana darebbero ragione dell'intera famiglia romanza). Nota: sigle ed abbreviazioni bibliografiche sono quelle generalmente in uso. Per il resto cfr. Appi-Sanson 1970 = E. e R. Appi — U. Sanson, Aggiunte al 'Nuovo Pirona'. Vocabolario friulano — Zona di Budoia. Udine, 1970; Cerasuolo Pertusi = M.R. Cerasuolo Pertusi, II contributo dell'etimologia per la storia della neolatinita istriana, in corso di stampa; Hubschmid 1968 = J. Hubschmid, Bezeichnungen für Erika und andere Sträucher, Gestrüpp und Auswüchse, Vox Ro-manica 27/2, 319-59; Marzeil = H. Marzell, Wörterbuch der deutschen Pflanzennamen, Leipzig 1942ss.; Nemnich = P.A. Nemnich, Allgemeines Polyglotten — Lexikon der Naturgeschichte, Hamburg 1793ss.; Patriarchi 1821 = G. Patriarchi, Vocabolario veneziano e padovano, co' termini e modi corrispondenti toscani, Padova; Pedrotti-Bertoldi 1931 = G. Pedrotti e V. Bertoldi, Nomi dialettali delle piante indigene del Trentino e della Ladinia Dolomitica, Trento; Pellegrini 1964 = G.B. Pellegrini, Introduzione a G.B. Rossi, Florapopolare agordina, Firenze; Pellegrini 1982 = G.B. Pellegrini e A. Zamboni, Flora popolare friulana, Udine; Rohlfs 1969 = G. Rohlfs, Grammatica storica della lingua italiana e deisuoi dialetti. III, Sintassi e formazione delle parole, Torino; Rolland = E. Rolland, Florepopulaire de la France, Paris 1877-1911; Soravia 1877 = P. Soravia, Tecnologia botanico-forestale della provincia di Belluno, Belluno; VS = Vocabolario si-ciliano, promosso da G. Piccitto. Catania-Palermo, 1977ss.; Zamboni 1987-88 = A. Zamboni, Lat. iuniperus: note specifiche e riflessioni generali sul contatto latino-germanico. Incontri linguistici 12, 73-89. Povzetek BENEŠKA IN ISTRSKA ETIMOLOGIJA Išče se etimologija za ben. bfrjusicio (Juniperus communis); ker se beseda v podobni glasovni podobi pojavlja tudi v vzhodni Benečiji, se avtor nagiba k mnenju, da je morda vendar treba upoštevati slovensko podstavo bod-. Pri tem navaja številne primere iz Pleteršnika: bodeč, bodek, bodež, bodič. — Istrsko predbeneško pimpigno dokazuje arhitekturno svojskost istrske hiše. Verjetni vir je lat. perpeta-neus (perpes 'nepretrgan'), cf. lat. perpčndium in *perpendi3re. Vera Glavinić Pula CDU 805.0-087(497.13 Pola)-3 VOCABOLARIETTO DELL'ISTRO-VENETO DELLA CITTA' DI POLA 1. Le parole sono come l'uomo: vivono la loro vita, breve o lunga che sia, e muoiono o si trasformano e, se non ci fosse l'uomo che le registra, non imprime-rebbero le loro orme nella storia dell'umanitä. Perciö e necessario registrarle. Questo lavoro di documentazione diventa vero e proprio dovere qualora si tratti di parole che danno vita a lingue parlate non da milioni di individui, ossia a lingue che hanno assicurata una lunghissima esistenza, ma a dialetti con un numero di parlanti molto esiguo e, nella fattispecie, a dialetti che sono calati in specifiche realtä lingui-stiche, in cui la loro identitä idiomatica e in pericolo. E il caso del dialetto istro-veneto e in particolare di quello di Pola. Questo dialetto si trova oggi in una situazione particolare: da un lato si sta italianizzando in se-guito all'azione continua e massiccia dei mass media in lingua italiana, dall'altro su-bisce un . martellamento quotidiano del croato, il quale vi esercita il suo influsso storpiandolo nelle strutture e ibridandolo nel lessico. Non so se sia giä giunto il momento di parlare di declino del pole !an. Certo e che la fisionomia di questo dialetto muta di giorno in giorno. E anche se, a differenza di quanto avviene in Italia, la "connotazione socialmente negativa [non] accompagna quanti si valgono della loro spontanea parlata materna"1 (leggi: del pole !an), in un futuro non molto lontano, per le ragioni menzionate, esso presenterä una faccia molto diversa da quella che aveva quando non conviveva con il croato. Proprio la consapevolezza di questa ineluttabile trasformazione del dialetto pole) an mi spinse, parecchi anni or sono, a mettere sulla carta quei termini che stavano scivolando nel dimenticatoio, tomba delle parole, per non uscirne piü o, nel migliore dei casi, per uscirne modificati. Cosi venne maturando l'idea di scrivere un voca-bolarietto con questi due scopi precisi: a) fissare i lemmi di questa che e la mia lingua madre, alla quale sono legata (come ogni pole) an patoko) da vincoli affettivi, onde lasciare a coloro che verranno dopo di noi un documento della parlata istro-veneta di Pola e b) accompagnare i lemmi a frasi, locuzioni e proverbi per dare il quadro di una cultura popolare urbana, per molti aspetti viva ancora soltanto nel ricordo dei nostri vecchi. 1 Cfr. M. Cortelazzo, Registrazione dei dialetti, in La Battana 30-31/1973. 2. Per poter scrivere il vocabolarietto, ho dovuto adottare un determinato crite-rio che meglio corrispondesse alia sua stesura pratica, criterio che fosse funzionale e utilitario, ma che avesse anche quel tanto di scientificitä indispensabile per un lavoro del genere. Perciö mi sono attenuta ai tre seguenti principi: a) rendere il piü possibile i suoni del polesan con i normali mezzi grafici della lingua italiana, b) evitare la resa di un suono con piü segni (come e il caso della s sonora, la quale nella forma del verbo essere "xe" adotta la x, mentre in altre parole lo stesso suono viene indicato in modo diverso) e c) evitare la resa di piü suoni con un segno (per es., la lingua italiana scrive: gli-cine e artigli, ma nella prima parola il digramma gl, seguito da i, ha valore di g "dura" + 1, mentre nella seconda parola lo stesso digramma, seguito da i, rappresenta la consonante laterale palatale). I segni di cui mi sono servita, grazie alle possibility che oggi ci offrono gli elabo-ratori, sono i seguenti: oggi ci offrono gli elaboratori, sono i seguenti: a) semivocali (semiconsonanti): i, - boi (bolle), dormioto (dormiglione), u - mauko (amante), akua (acqua); b) consonanti: ć - affricata prepalatale sorda: reta (orecchio), cikara (chicchera, tazza), i - affricata prepalatale sonora: £irlanda (ghirlanda), gustär (aggiustare), g - occlusiva velare sonora: geto (chiasso, baccano), gato (gatto), k - occlusiva velare sorda: kokolo (grazioso), birikin (birichino), j - consonantica: josa (goccia), minudaja (minutaglia), n - n palatale: groholo (pietra, sasso), rtähara (persona noiosa, lagna), ./ s sonora: Jmäfero (briccone), frani a (frangia), 3 - z affricata sonora: Jereti (pešci minuti). Tutt gli altri suoni del pole fan sono resi con i corrispondenti segni della lingua italiana. Per quanto concerne le vocali e o, non esistendo nel pole fan la differenza d'apertura funzionale tra aperte e chiuse (come in italiano), la loro grafia e unica. Queste le abbreviazioni usate: agg. = aggettivo pl. = plurale ant. = antico pop. = popolare ar. = arabo prep. = preposizione er. = croato prob. = probabilmente deriv. = derivato pron. = pronom -e/-inale dimin. = diminutivo f. - femminile fig. = figurato fr. = francese genov. = genovese germ. = germanico gr. = greco intr. = intransitivo it. = italiano lat = latino loc. = locuzione m. = maschile med. = medievale part. pas. = participio passato propr. = propriamente prov. = provenzale ql. co. = qualche cosa qlcu = qualcuno rifl. = riflessivo s. = sostantivo sim. = simile slov. = sloveno sp. = spagnolo spec. = specialmente ted. = tedesco tr. = transitivo v. = verbo volg. = volgare 3. In questo lavoro presento cento lemmi, quelli che, oramai, si sentono sempre meno e di cui alcuni, morti i pole Jani piü che longevi, hanno i giorni contati. A agaripl, s.m. — astuccio per aghi: in-t-elsatul Je l'agoriol, le forfe, el JiJial, elpuntariol e un do rokei de fil. Dal lat. volg. *ac(u)ariu (lat. class, acus) + il suffisso diminutivo -olu (che ha perduto il suo valore di diminutivo). ainpren, s.m. — soffritto, battuto di vari ingredienti (prezzemolo, aglio e lar-do) per condire minestroni e altri cibi: ki ke vol mahar kapusi garbi de likarse i did I i devi kondir kon un bon ainpren. Dal ted. Einbrenne 'soffritto'. äkerle, s.m. — uncinetto: nei tempi ke fu e ke no tornarapiü, dopo de skola le putele se coleva l'akerle e le faseva bei^ merleti. Dal ted. Hägen 'uncino'. alböl, s.m. — mobile di legno in cui si impastava il pane, madia: invese kesula tola, una volta el pan se impastava in-t-el albol. Dal lat. alveolus (dimin. di alveus 'vasca') e non da albus (trae in inganno il 'bianco' della farina). arsir, v.tr. — bruciacchiare la biancheria con il ferro da stiro, arsicciare: ko je-ra i sopresi ko le bronse, se arsiva kome hente le roba bianka. Dal lat. arsus. B bagolar, v. intr. — spassarsela, diverstirsi: lasa pur ke i bagoli, ke i kan t i e ke i subi ke ko i šara veti, no i bagolara piü. Probabilmente dal lat. vagari 'andar vagando'. bagolina, s.f. — bastoncino che non serviva per appoggiarvisi, ma era un acces-sorio di lusso sia per uomini che per donne: I o go visto andar fora in kana e bagolina, cioe tutto in ghingheri. Dal lat. baculus 'bastone'. bartuela, s.f. — cerniera metallica che tiene unite due parti in modo che possa-no rotare su un asse: la bartifela se ga ruiirii e el s kuro pika de una parte. Dal lat. vertebra, attraverso il dimin. vertebula, da vertere 'volgere'. biaka, s.f. — polvere bianca usata, sciolta nell'acqua, per pulire calzature bianche di tela e per imbiancare pareti: darge una man de Цака a le tenis. Nell'accezione di 'cipria, belletto' (o liscio o biacca into'n un cartoccino / o de squilletti o d'agora un quattrino, canta il Magnifico nella sua Nencia da Barbe-rino), il termine non e conosciuto. Dal longobardo *blaih 'sbiadito'. bri l no, agg. — povero, dipoco valore: per la krefima la santola ge ga regala a la ffpza (figlioccia) una kadinela propio brijna. Dal cr. brižan 'misero'. C čapar, v.tr. — prendere, acchiappare: ti taji parke ti ga ćapa la mandola, ma se no ti spudaria fora el velen.. Locuzioni: čapar ko le bele 'prendere con le buone'; čapar el trato avanti 'prevenire'; čapa de fumo, capa de le strige 'matto'; caparsela 'prendersela'. Dall'it. pop. chiappare e questo dal lat. ca-pulare (deriv. da capulus 'cappio' e questo da capio 'prendo'). čičigole, s.f.pl. — solletico: ko ti me toki soto skajo (sotto l'ascella), me fa čičigole. E voce onomatopeica. činčinarse, v.rifl. — agghindarsi dilungandosi: la se činčina kome se la andaria a nože. Dal gr. kikinnos, attraverso il lat. cincinnus 'ricciolo'. čist, usato soltanto nella locuzione eser čist essere al verde, senza il becco di un quattrino: ti ga 'pena capa la paga e Ja ti son čist. Dal cr. čist 'netto, pulito'. čijbo, ag. e s.m. — di persona che vede poco: kos' ti žigi? se son čiJbo, no Je dito ke son sordo! Incerta la provenienza dal lat. cispa (e questa da cystis + lippus 'cisposo'). čus, s.m. — balordo: el man čus e la molie bazilota: una bela kubia (coppia) par de bon! E' voce onomatopeica (da chiü, nome popolare dell'assiuolo, e verso di tale uccello). D deo, s.m. — dito, nella loc. a skota deo scottandosi le dita: le sardele roste su le gr adele le Je bone mahade a skota deo, cioe mangiate al momento, appena arrosti-te. Lat. di(g)itus. dijbateJarse, v.rifl. — sbattezzarsi. Si usa in senso figurato e iperbolico: ko se senti robe kompahe, vien de di.I bate.I arse. Dal gr. baptizo 'immergo', attraverso il lat. tardo baptizare. diSmisiär, v.tr. — svegliare: difmisie kuel dormioto ke fe ora de andar a lavo-rar. Fig. dijmisiar i morti, rievocare cose ormai sepolte. Dal lat. miscitare preceduto da dis- rafforzativo. dispetolarse, v.rifl. — liberarsi: finalmente me go dispetolä de 'sto takabotoni (seccatore). distonfar, v.tr. — liberare un condotto da ciö che lo ostruisce, stasare: el tubo de la skafa se ga impim e per distonfarlo ge se ga volü! Dalla voce onomatopeica tonfo. E emendär, v.tr. — rammendare: o£i no emenda piü nisun le kalze, semo tuti siori. Dal lat. emendare. esponer, v.tr. — esporre: kosa i ge impara aifioi a skola ko no i sa hanke espo-ner bel e bar o le robe piü sempliti. Dal lat. exponere. espötiko, agg. — dispotico, autoritario: el le un omo espotiko ke no so kome ke la molje lo soporta. Dal gr. despotes 'signore della casa', da cui il s. it. arcaico 'dispoto' e l'agg. 'dispotico'. eteler (e etaler), s.m. — scaffale: ti ga tanti libri ke no i te sta piü in-t-el eteler. Dal fr. etagere. F faliska, s.f. — scintilla, favilla: ko se faseva i fogi de San öovani, tute le kampahete torno Pola jera karige de faliske. Fig. far faliske 'avere un successo ec-cezionale e inatteso'. Lat. favilla, dimin. *favilisca. falopa, s.f. — errore, sbaglio: orka, ke falopa ke go fato! Lat. tardo faluppa 'immondizie, paglia'. fante, s.m. — usciere, fattorino: se no save skriver, ande del fante del komun e pregelo ke 'I ve fasi lu la domanda. Dal lat. infante 'bambino', con aferesi. In questa accezione la voce e ormai arcaica. feza, s.f. — lievito: el pastbn se leva ko la feza. Lat. volg. *faecea, da faex 'feccia di vino'. fifar, v. intr. — piagnucolare: finila de fifarper oni stupidez. La reduplicazione ci porta all'origine onomatopeica del vocabolo. i , , G gemo, s.m. — gomitolo: ge vol piü gemi de lana per far su una siarpa. Lat. glomus. ^endina, s.f. — uovo di pidocchio, lendine: el petine fiso se doperava ko se ga-veva pedoci e gendine. Dal lat. lendine(m). G gamela, s.f. — gavetta: so t o la veca Ka-un-Ka, de matina bonora se vedeva file de arsenaloti ke andava in kontier ko le su bele gamele de pasta e fa!o\. Al fig.: ufical de gamela 'ufficiale che ha percorso la carriera, risalendo da soldato semplice'. Dal lat. camella 'vaso per bere'. graja, s.f. — siepe, cespuglio: ko se ingruma spari/i vicin de le graje, tante volte salta fora bise. Dal er. ograda 'cinta, barriera, siepe'. gripola, s.f. — residui solidi che si depositano sul fondo delle bottiglie, sulle pareti delle botti, gromma, greppola: la gripola de lefiaske se neta kol rampigamu-ro (parietaria). Probabilmente dal gr. rhypos 'sporeizia'. H halabut, s.m. — di persona trasandata, sciatta nel vestire: co, me rakoman-do: no stame andar fora kome un halabut. Qui la h mantiene il suo valore fonetico. I imaturur, v. tr. — stordire: sta mufika moderna fa tanto geto ke la me imatu-nisi. Derivato da mato. imborazarse (e imborezarse), v.intr. — essere presi nel gioco dimenticando tutto il resto: Je grave kalmar i fio{ ko i se imboraza. Cfr. il friulano imborezzä 'mettere in ruzzo'. imbrokär, v.tr. — 1. azzeccare, indovinare, propr. colpire nel brocco, ossia nel centro dello seudo: orko točo, ogi no ge ne imbroko una! Ma imbrokar kualkedun vale 'imbattersi, incontrare qlcu. per caso': la veča Se andä in körte e la te lo imbroka ke 7 rubava i ovi. Dal lat. broccus 'che ha i denti sporgenti'. 2. fermare o guar-nire con bullette; el ge portarä al kal iger le skarpe ke el ge le imbroki. Dal lat. bulla 'borchia'. impizaferal, s.m. — lampionaio: in via Diana, lä de le parte de la Rena, ankora nel 1930 jera i fera{ a gas ke i impizaferal impizava oni sera. Composto da impizar (come appicciare 'accendere', dal lat. piceus 'di pece') e ferm 'lampioni'. ingaliär, v. tr. — fare una cucitura a macchina (non e Vimpuntire italiano): solo ke ingajio sto linzibl e go firii. Da gafo 'cucitura' e questo dall'ar. gazzy 'fatto di seta'. J jaso, s.m. — ghiaccio: la jasera fe p {ena de jaso. Loc. fig.: menar sul jaso, spingere al male; skriver sul jaso, si dice quando non si ha 1'intenzione di attenersi ai patti, cioe con lo sciogliersi del ghiaccio, svanisce ciö che si e scritto su esso. Lat. tardo glacia. josär (e jozär), v.intr. — gocciolare, anche al fig.: fin ke i soldi me josa de kua e de la, no poso lamentarme. Da josa, lat. gutta. jota, s.f. — minestrone di fagioli e crauti: se in-t-ela jota no ge se meti un toko de porzina, no la val un kailer. II lat. tardo aveva jutta 'brodaglia', ma la sua provenienza della voce e incerta. K kagoja, s.f. — chiocciola, lumaca. Toponimo Val Kagoja, insenatura nei pressi di Pola, tra Vincural e Bagnole, un tempo ricca di chiocciole. Dal lat. tardo coclea 'ostrica'. kaligo, s.m. — nebbia, caligo: no i Je andä apeskär per via del kaligo. Loc.: do kaligi — una bora, tre kaligi — una piova; filär kaligo 'cavillare, cercare il pelo nell'uovo'; ma fila kaligo vale 'vattene!'. Al fig. kaligo significa 'situazione ingarbugliata': Je kaligo in kuela kaja e Je meo no misiarse. Lat. caligo 'nebbia'. kambrik, s.f. — sgualdrina: el se ga ben imbragä ko 7 ga iolto su кце1 kambrik! Dall'ingl. cambric 'cambri, percalle' (proprio della cittä di Cam-bray). kamoma, s.f. (promiscuo) — persona lenta, fiacca e svogliata: ti son una vera kamoma, propio de kyiei tirime-ke-veho, Jburtime-ke-vado. Forse indirettamente dal gr. kamno 'lavoro, concepisco con fatica'. knpliza, s.f. — casa piccola e in cattivo stato: gave fato tanto per capar kuela kripliza ke val un blanko e un nero (cioe poco: una moneta di nichelio — bianca — del valore di venti e una di rame — non proprio nera, ma scura si — del valore di pochi centesimi di corona). Il Doria riporta il lemma gripiza 'carrozzella rustica' (dallo slov. kripica 'piccola cesta di vimini; piccolo carro'). Potrebbe trattarsi della stessa voce, a Pola usata con altro significato? L lakodielaz, s.m. — persona che non ha voglia di lavorare: de lakodjelaz kom-pani ge ne go v isti poki. E il er. lakodjelac. ligamänige, s.m. — operaio senza qualifica, che svolge lavori meno impegnati-vi, per es. quello di legare tubi (manige): el Je restä sempre un povaro ligamanige. liketo, s.m. — gusto, piacere: hanke morto no 7 ge daria el liketo de vederlo ridoto in brage de tela. Dall'it. leccare (lat. lingere). lisia, s.f. — 1. bucato: la lisia se faseva in lisiera; 2. liscivia: butar su la lisia, sulla bianeheria lavata e pigiata in un mastello e coperta dal kolador (tela densa) versare acqua bollente con cenere. Dal lat. lixiv(i)a 'ranno'. M madrön, s.m. — talmente el fbevaza ke ge se gonf{ara el madron. La voce sta diventando una reliquia del pole i an, infatti la conoscono solo i molto anziani, i qua-li la spiegano come 'infiammazione di organi della cavitä addominale'. Da madre 'matrice'. malbrsiga, s.f. — forma attenuativa di malora (mala 'cattiva' + hora): mandar, eser, andar in malorsiga kon tute le skarpe. mandola, s.f. — mandorla: el se ga intrena de mandole. Al fig., bustarella, somma offerta di nascosto alio scopo di ottenere qualche favore: ke mondo ke fe venu, nisun no te fa un piazer se no ti ge da la mandola! Lat. tardo amandula. mahär, v.tr. — mangiare. Espr. fig.: manor koi oci, guardare avidamente; mahär la foia, accorgersi dell'inganno che e stato teso; mahär a ufo (o a maka), mangiare a scrocco; mahär a spiziko mahifiko, poco a poco; maharse (intr.) I'anima, rodersi per qualche preoccupazione. Come dice il Migliorini, dall'immaginoso e plebeo manducare, derivato da mandere attraverso il nome di Manducus, buffone da farsa che dimenava le mascelle. mokärsela, v. intr. pron. — svignarsela, allontanarsi di soppiatto: visto ke nisun no ge dava bado, no ge ga restä altro ke caparse su e mokarsela. Da smoccolar-sela. N hähara, s.f. — 1. persona lenta e piagnucolosa: kuela haharafinira ellavor el forno de mai; 2. febbricola: no stago ben, se vedi ke gavaro la hahara. La voce e onomatopeica. hora, s.f. — nuora: se senti de raro ke suočera e nora vadi d'akordo. Lat. volg. *nora. N nasasinsko, aw. — improvvisamente: prejentarse nasasinsko. Da asasin con il suffisso avverbiale croato. na.lakantoni, s.m. e f. — persona a cui piace troppo frequentare le case altrui: se ti va avanti de 'sto paso, ti diventarä la na lakantoni de la kontrada. Da naj ar 'annusare' e kantoni 'angoli'. nikerpoker, s. pl. — calzoni larghi fermati sotto il ginocchio, alla zuava: le ni-kerpoker je pratike per rampigarse sui monti.Corruzione dell'ingl. knickerbockers (da Knickerbocker 'cittadino di New York'). nizär, v.tr. — iniziare, cominciare (a consumare, a tagliare): ko nizaremo la bote granda, ve invitaremo a bever un goto; nizar una struza de pan, una karta de mila. Dal lat. initiare (con aferesi). O očo, s.m. — occhio: očoриГт, occhio di pernice o pollino. Loc. fig.: butar soto i oči, rinfacciare; serar un očo, fingere di non vedere; andarper očo v/o,andare in dimenticanza; skizar de očo, ammiccare; butarpolvere in-te-i oči, ingannare, illu-dere facendo vedere piü di quanto e in realtä; ver ier i oči, togliersi le illusioni; te maha piü i oči de la boka, hai una fame falsa. Proverbi: kuatro oči vedi piü de due, buona cosa e consigliarsi con qlcu.; I'očo delparon ingrasa el kaval, il padrone fa prosperare le sue sostanze. La voce viene usata anche come interiezione: očo! e očo de soto!, attenzione! La seconda espr. proviene da un iniziale 'attend a coloro che stanno di sotto'. Dal lat. oculus. onfigär, v.tr. — insudiciare: el onfiga talmente el terhs (la tuta) ke ge vol lavar-lo kol bruskin. Dal lat. unctificare 'insudiciare di unto'. P pais, s.m. — infuso di aceto ed erbe aromatiche in cui s'immerge la selvag-gina per liberarla dall'odore di selvatico: meter el levro in-t-elpais. II termine vale anche 'mordente, sostanza che facilita l'adesione di una vernice': darge una man de pais ai skuri prima de piturarli. Dal ted. Beize 'salamoia'. panada, s.f. — pane raffermo cucinato nell'acqua salata e condito con olio; di solito vi si aggiunge una foglia di alloro: el marl se ga trovä la mauka (l'amante) e a la molie el ge pasa кце1 tanto de poder viver a son de panada. Fig.: panada gratada vale 'cibo miserrimo'; della pasta stracotta si dice la Je andada in panada. Da pan 'pane'. papuzär, v. intr. — camminare molto, scarpinare: papuzemo tu to el dopopran-so per le botege e no rivemo trovar kuel ke ne komoda. Dall'ar. babush 'babbuccia, pantofola'. pušča, s.f. — arnese usato per la pesca dei calamari e delle seppie, calamariera, totanara: ara ke la pušča te ga i ami imberlai e no ti bekarä hanka un karamal. Potrebbe derivare dal lat. opuscula 'insieme di arnesi'. R rambar, v.tr. — arraffare, rubare: anke una volta se rambava, ma po' 'deso ramba ki piu pol! Aferetico di arrembare. rečela (e il dim. receleta), s.f. — piccolo grappolo d'uva, racimolo: ti ti ga el graspo piu grando: j bregime una recela. renga, s.f. — aferesi di aringal esersuto kome una renga; maharpolenta e ren-ga. Dal germ, haring. ričolina, s.f. — pelliccia di finto astrakan: de festa la se meteva el kapoto kol kolo e i damani de ričolina. Doppio dim. di riccio. role, s.m. — saracinesca: tire .i o el role ke el lavor Je fin). Fr. roule, part. pass, di rouler 'arrotolare'. S sa[ba, s.f. — piastrina metallica a forma di anello, rondella: se la porta pendi, ge vol meterge una saiba. Dal ted. Scheibe 'disco'. satül, s.m. — cofanetto, piccolo scrigno per conservare gioie, lettere e anche Poccorrente per cucire: la pita Se ben imparada: ko la ga fini de iogar, la se meti tute le sue strazete in-t-el satul. Dal ted. Schatulle. sćanta, avv.-poco, dim. sčantin e stantina-un pochino: basta ke 7 bevi una scanta de vin e subito el va in cumbaleli (e sbronzo). Da statar 'scoppiare, frantu-marsi in schegge', per cui sćanta significherebbe 'scheggia'. sifonier, s.m. — armadio a un'anta: no sta impikar le brage sul čodo, ma me-tile in-t-el sifonier. Fr. Chiffonniere, mobile a piü cassetti. skaldabroke, s.m. — operaio addetto al riscaldamento delle bullette (brocche) per le navi. Fig., operaio senza qualifica: no 7 gaveva mestier e el Je andä in kontier a far el skaldabroke. Evidente la provenienza del lemma. sofeze, s.f. pezze da piedi, nel passato usate dai soldati per fasciarsi i piedi: Dal ted. Schuhfetzen (Schuh 'scarpa' + Fetzen 'straccio, pezza'). ./ Jbezola, s.f. — mento prominente, bazza: el se ga lasä kreser la barbaper via ke no ge se vedi la Jbezola. Potrebbe derivare dal lat. subvexa 'mento volto in su'. (biča, s.f. — caffe leggero e confezionato con surrogato: kos' ti me trati kon una skudela de Jbita? Etimo incerto. Potrebbe provenire dal er. izbirak 'rimasuglio, residuo, scarto', o dal lat. bibitula, oppure dal ted. bischen 'poco'. ./brataverum, s.m. — repulisti: kua ge volaria far un /brataverum: ličensiar ki ke batifiaka e lasar кцеј do-tre ke t{en su la baraka. Da (di).lbratar (dal genov, bratta 'fango') con des. latina storpiata 'eliminare dal fango'. ./§onfo, agg — 1. gonfio, grasso: el ga cupä un frako de lihade eel Je venu a kaj a tuto Igonfo; 2. stufo, seccato: son Igonfo de ste takole ke no ga ne fiä ne vena. Dal lat. conflare 'soffiare'. Jlozo, agg. — detto dell'uovo non fresco, dal tuorlo che non tiene: kredevo de gaver komprä ovi freski e inveze Ii go intivadi tuti Jlozi. Fig., testa lloza 'testa confusa'. Forse dal er. lonac (radice lonc- per la caduta dell'a mobile nei casi obliqui) 'pentola'. T tabakär, v.intr. — fiutare tabacco da naso, tabaccare. Al fig., curiosare: no ti te ga stufa de andar a tabakar per le ka le dei altri? Da tabako. tajaforfe, s.m. — forbicina, forfecchia: tante volte in-te-igraspi de uase trova i tajaforfe. Composto di tajär + forfe (lat. forfex). takada, s.f. — punzecchiatura (fig.): le babe prima le ga kominta a darse takade e dopo le se ga onto par de bon. tromba, s.f. — 1. tromba: tromba de kulo, salute de korpo, cioe con l'emissione di flatulenze il corpo si alleggerisce e sta bene; 2. stivale: kon kuelepu-pole (polpacci) grose no 7 pol portar le t rombe. E' voce onomatopeica. türuntas, s.m. promiscuo — balordo, sciocco, semplicione: ge go da una flika e me go libera de kuel turuntas. U ufo, nell'espr. a ufo, aw. — da parassita: de kuando ke 7 je nato, el vi vi a ufo. Per l'etimologia del lemma, il prof. G. Malusä presenta (Panorama, 9/1971, pag. 23) quattro eventuali versioni: la voce potrebbe essere accostata all'ebraico efes 'gratuitamente'; potrebbe derivare dall'antico ted. uf (ted. moderno auf 'sopra') nel significato di soprappiü, quindi 'gratuito'; oppure dall'abbreviazione A.U.F. (ad usum fabricae) apparsa nell '500 sui carri che tra-sportavano il materiale destinato alia fabbricazione della cattedrale di S. Pietro. Grazie alla sigla, per ordine del papa Leone X, i carri erano esenti dal pagamento della gabella sui carichi. Cosi AUF significava 'senza pagare, gratis'; proverrebbe dall'abbrev. ex uffo (per ex uffieio, di ufficio), con cui si contrassegnavano, secon-do un antico privilegio dei magistrati fiorentini, le lettere d'ufficio, che erano esenti dal pagamento del recapito. Priva di attestazioni degne di fede e la quarta versio-ne, quella, secondo la quale su una delle porte di Firenze erano scolpite le lettere A.V.F.F. (da leggersi auff). Esse si riferivano ad un Alfonso Quinto che la rese franca (Alphonsus Quintus francam fecit), da sottintendere dal pagamento della gabella. uJelär, v. intr. — uccellare, dar la caccia agli uccelli e, al figurato, alle donne: done, ste a la larga, ke no pasa sera ke no 'I va a u.lelar. Da u jel (lat. tardo aucellus, doppio dim. del class, avis). V vagina, s.f. — 1. vagina, organo genitale femminile; 2. cucitura che permette di utilizzare un certo spazio tubolare entro cui passa un cordoncino, elastico e sim. per stringere o allen tare: se el vest it o te je largo, metite in vita una va&ina kon un astiko. Da vagina 'guaina'. velada, s.f. — indumento a lunghe falde. Viva l'espr. fig. ko i sorjiportava la velada, ossia 'in un passato remoto e favoloso'. Da velo. vintofen, s.m. — focolare a carbon dolce con camino chiuso da due porticine: anke in-te-le kale veće je una rarita trovar kualke vintofen. Dal tedd. Wind 'vento' e 'Offen 'stufa'. vrai.l o, agg. — indiavolato, vivace: v rail a mula, ma la me fa skombater. Corru-zione del cr. vražji, fig. 'indemoniato'. Z zidela (e sidela), s.f. — caramella: cole una tečeta, mete dentro zukaro, lase ke 4 se skyai e ky^ando ke el Je kome I'oro, butelo su una p\astra onta de oio; taje a kuadreti e le zidele le pronte! Etimo incerto. Forse da girella 'pasticca'. zimole, s.f.pl. — la parte terminale delle piante commestibili, cimoli: no go trova altro ke unfia de zimole. Da cimolo, dim. di cima (lat. сута 'germoglio'). 3 зafrän, s.m. — zafferano: una sčantina de Ђа/гап/а vehir bele feale le taja-dele. Dall'ar. 'za'faran'. OPERE CONSULT ATE C. Battisti, G. Alessio, Dizionario etimologico italiano, G. Barbera ed., Firenze 1975. G. Boerio, Dizionario del dialetto veneziano, Venezia 1867. M. Cortelazzo, P. Zolli, Dizionario etimologico della lingua italiana, Zanichelli, Bologna 1979—1988. M. Deanovič, J. Jernej, Hrvatskosrpsko-talijanski rječnik, "Školska knjiga", Zagreb 1956. E. De Felice, A. Duro, Dizionario della lingua e della civiltä contemporanea, Pa-lumbo, Firenze 1975. M. Divković, Latinsko-hrvatski rječnik, Zagreb 1900. Dizionario italiano-francese francese-italiano, Garzanti, Milano 1967. M. Doria, Grande dizionario del dialetto triestino storico-etimologico-fraseologico, "Italo Svevo", Trieste 1984. M. Hazon, Grande dizionario inglese-italiano / italiano-inglese, Milano 1963. B. Migliorini, Storia della lingua italiana, Šansoni, Firenze 1971. G. Pinguentini, Nuovo dizionario del dialetto triestino storico-etimologico-fraseologico, Del Bianco ed., Modena 1986. G. Rohlfs, Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti — Fonetica, Piccola Biblioteca Einaudi, Torino 1966. E. Rosamani, Vocabolarietto venet o giuliano, Roma 1922. E. Rosamani, Vocabolario giuliano, Cappelli, Bologna 1958. P. Skok, Etimologijski rječnik hrvatskog ili srpskoga jezika, JAZU, Zagreb 1972. G. Šamšalovič, Njemačko-Hrvatski rječnik, Zora, Zagreb 1960. P. Tekavčič, Grammatica storica italiana, II Mulino, Bologna 19802. Sažetak MALI RJEČNIK ISTARSKO-VENETSKOG DUALEKTA GRADA PULE Istraživanja o govoru grada Pule nisu brojna. Poslije G.I. Ascolija i A. Iva, koji u svojim djelima Saggi ladini, prvi, i I dialetti ladino veneti, drugi, spominju ovaj dijalekt, valja podvući i doprinos E. Ro-samanija (Rosmana). Medjutim, i ovaj potonji za predmet svojih znanstvenih interesa uzima u obzir širi jezični teritorij, a ne samo Pulu, tako da je dijalektu toga grada dato malo mjesta u njegovu Vocaboia-rietto veneto giuliano. Istina, sličnost tršćanskog dijalekta s dijalektom grada Pule skrenula je pažnju jezičnih znanstvenika prema drugim dijalektima i govorima, što ne znači da pulski dijalekt nema svojih specifičnosti. Stotinjak riječi koje se ovdje prikazuju samo je mali dio istarsko-venetskog dijalekta grada Pule, jezične stvarnosti koja se rapidno mijenja uslijed raznih utjecaja, od kojih je prvi stalni kontakt s hrvatskim jezikom, jezikom večine stanovništva koji danas živi u najjužnijem istarskom gradu. Pavle Merkü Trst CDU 805.0-313 ONOMASTICA TERGESTINA NEL TRECENTO Buona parte dei cimelj si deve pero sempre agli es tri popolari, in quant o rinviene a soprannomi e a invettive. G.I. Ascoli Dallo spoglio dei nomi personali attestati nei sette codici di entrate e uscite con-servati presso 1'Archivio Capitolare di S. Giusto in Trieste e ehe riguardano uno dei secoli piü ricchi di testimonianze storiche della cittä giuliana (1307—1406), risultano numerose forme cognominali e soprannominali espresse nel registro linguistico ter-gestino. La mancata pubblicazione del dizionario linguistico tergestino di Mario Doria1 rende impossibile un raffronto con il materiale lessicale tergestino fino a oggi noto, per cui si basa, a fini comparativi, esclusivamente sui due repertori lessicali tergestini dal Doria finora publicati (Elementi friulaneggianti nel dialetto triestino, in Italia linguistica nuova ed antica II, Galatina 1978, 329—405; Nuovi materiali per lo studio degli elementi lessicali friulaneggianti del dialetto triestino, in Archivio per l'Alto Adige LXVII, 1979 (Studi in memoria di Carlo Battisti editi dall'Istituto di Studi per l'Alto Adige), Firenze 1979, 65—100); sul Dizionario del dialetto muglisa-no di Diomiro Zudini e Pierpaolo Dorsi (Casamassima, Udine 1981) e sui due grandi vocabolari friulani: II nuovo Pirona di Giulio Andrea Pirona, Ercole Carletti e Giovanni Battista Corgnali (Udine 1935, rist. 1977) e il Vocabolario della lingua friula-na di Giorgio Faggin (Del Bianco, Udine 1985). Impossibile risulta perciö valutare l'apporto quantitative e qualitativo delle forme onomastiche qui di seguito elencate per una piü approfondita conoscenza del tesoro lessicale tergestino; ce ne dogliamo, ma desideriamo alio stesso tempo sottoli-neare che la nostra incompetenza in materia ci consente di offrire soltanto un repertorio di nomi personali con i riferimenti alle opere lessicografiche citate. Elencheremo pertanto le forme nominali — siano esse cognominali o soprannominali — in ordine alfabetico corredandole esclusivamente con i dati riguardanti le fonti e i raffronti con le opere citate, sperando che anche ciö possa costituire un modesto apporto alia conoscenza della civiltä linguistica e storica tergestina, che Trieste 1 Mario Doria, Lessico — concordanza det dialetto tergestino moderno, cfr. M. Doria, Da Carloma-gno a Maria Teresa. Saggio di un lessico delle origini della neolatinitä triestina, in Archeografo Triestino S. IV, vol. XLIX (XCVII della Raccolta), 1989, 259—274 (lettera A). tende di norma a trascurare, mentre fervono studi e iniziative attinenti al triestino, parlata locale derivata dal veneziano coloniale e quindi seriore e secondaria rispetto al tergestino. Repertorio Bech. Martinus Bech (R. 1310, c. 5v.); soprannome corrispondente alio zoonimo tergestino *bek, mugl. bek. Si veda pure Songa de bech. Berlofa. Gen. Benevenute Berlofe (C 1368, c. 58r.); seguendo le tracce offerteci da DORIA 1987, 67 s.v. *berloca e 560 s.v. sberlefo, alle quali si rimanda, *berlofa po-trebbe essere un appellativo tergestino corrispondente, per significato, a 'sberleffo'; cfr. FAGGIN 73 berlade (anche sberlade) 'grido, urlo, strillo', beriete 'strombazzamento, vanteria' e altri vocaboli ancora, tutti derivati da FAGGIN 72 berlä (anche sberla) 'gridare, strillare, vociare, urlare'. de la Bestia, de lis Bestiis, a Bestiis. Martinus de (la) Bestia/de (lis) Bestiis/a Bestiis (R 1308—1310 e Q [1315]—1320), Marticha de la Bestia (Q 1316—1320); altre atte-stazioni: PARENTIN 1321 Ivano a Bestijs; Gregorio a Bestijs suo figlio; SSMM 1344, 673, c. 4r Dominica Abestiis. Un Marinus de lis bestiis e citato da G.I. Ascoli, II dialetto tergestino, in Archeografo Triestino, 1889, 245—263, a pag. 251 quale esempio di plurale sigmatico. II soprannome, attestato nell'arco di 36 anni, cioe di due generazioni, coinvolge tutto un gruppo familiare, ma ciononostante sembra non assumere la valenza di cognome. La famiglia e indubbiamente slovena (Martiha e Ivan sono forme nomi-nali slovene, Martinus e Dominica sono agionimi comuni a individui di ogni deriva-zione etnica presenti in Trieste; Marticha e presumibilmente figlio di martinus e la differente forma nominale evita l'identica denominazione di padre e figlio, battez-zati con lo stesso agionimo e ambedue censuari del Capitolo); il soprannome e stato loro evidentemente conferito dalla popolazione romanza della cittä. Per l'uso preva-lente del soprannome con forme introdotte dalle preposizioni de e a e dall'articolo la/lis sembra di potersi escludere ogni valenza metaforica ("Bestia, dicesi per agg. a uomo bestiale, che fa azione da bestia", BOERIO 77) per rimanere nell'ambito della primaria valenza semantica dell'appellativo, cioe di persone che avevano a che fare con/che allevavano animali. Va inoltre rilevato che le forme del plurale sigmatico consentono di individuare nel soprannome una forma tergestina. Blanc. Ben(e)venut(t)us/Benvinuto (quondam) presbiteri Blanc(h)i/Blanco/Blanc (R 1309—1310 e Q 1316); Bridonus Blanchi (C 1390, c. 7r), attestato giä in BM 1354 Bridonus Albus; Marinus quondam fily Blanchi (C 1406, c. 39v.); ulteriori attesta-zioni: SSMM 1304, 673, c. 34r., 1308, 673, c. 23r. segg., 1311, 673, c. 16r. segg., 1313, 673, c. 13r. segg. (domino) Mathia Bla(n)co (de Tergesto); 1308, 673, c. 24v., 1311, 673, c. 18r. segg. 1324, 666, 1344, 674, c. Ir. segg. (dominus) Antonius/Toncius/Tenge/Tontius (filius domini) Mathie Blanchi/Albi; 1315, 673, c. 36r. Marcius filius Dominici de Blanco. Originariamente soprannome, poi nome diffusamente cognominizzato, corri-spondente all'aggettivo tergestino *blank 'bianco', cfr. mugl. blank, bldink, FAG-GIN 82 blanc; Albus e, per calco, l'equivalente forma dotta latina. Brumba. Maurus Brumba (C 1360, c. 18v.); un appellativo tergestino *brumba, o piü correttamente *brunba, troverebbe riscontro nel sostantivo pl. muglisano brön-bui 'borborigmi, gorgoglii intestinali', nel verbo friulano brumbulä 'rumoreggiare, brontolare' (FAGGIN 116), ma anche in un piü lato brömbola, brömbolo, brombo-lar, attestato con molti significati nel veneziano (BOERIO 101, 102), triestino e istro-veneto (DORIA 1987, 94, 95). Chauxe. Iacobus dictus Chauxe (C 1369, c. 61r.); unico riferimento possibile sem-bra essere la contrata (de) Chiause nel LIBRO DI PERTICATIONI del notarius Iu-stus Raviza del 1525 (Archivio Diplomatico, Trieste, segn. ß A 19) assieme alla contrata (de) Chiausich, oggi Velike Čavse e Male Čavse sulla fascia costiera a ponente di S. Croce, zona ricca di vigneti (Tržaško ozemlje, Ljubljana-Trst 1978, C3). Se ne puö ipotizzare la derivazione dall'appellativo tergestino čaf 'testa, capo' (DORIA, Elementi 361), ma anche 'tralcio, sarmento', cfr. FAGGIN 295—297 s.v. čhav, pl. čhavs, e mugl. 21 čaf, con semivocalizzazione della v(f) finale nella composizione prima di una consonante (cfr. mugl. 26 čaudi'stra). All'appellativo tergestino si sono seriormente aggiunte le formanti Slovene -e (acc. pl. nella locuzione grem u Čause) o -ič. La X della forma soprannominale indica la palatalizzazione della s: Cause, spie-gabile facilmente in piü modi: sostituzione della 5 romanza, analogia o altre ancora. Cisilin. per mortem nepote Cisilini (C 1360, c. 18r.); corrisponde a un appellativo tergestino *čisiftn, cfr. FAGGIN 173 cisifin 'rondinino, rondinotto'. Fresora. ser Mathia Fresora (C 1404, c. 22v.); corrisponde a un appellativo tergestino *fresöra 'padella', cfr. mugl. 48 frisöra, *fresöra. Gras(s)is C(h)astegnis, G(h)astegnis. a Gras(s)is C(h)astegnis (R [1310], cc. lir. e 35r., a Grasis Casteneis/Castegnis (Q 1318—1319), presumibilmente identico a Ia-cogna Grasses Castagnes (R 1310, c. 50r. e Q 1316—1319; Lucia Grosse Castane/de Grassis G(h)astegnis (RP 1350, D 1357 e C 1360); il soprannome 'castagne grasse, grosse' e espresso in tergestino con il plurale sigmatico. II sostantivo dimostra tre aspetti: *castena, *castana, *gastena; unici riferimen-ti lessicali sono mugl. 70 *kastariol e FAGGIN 149 castagn 'castano, marrone rossiccio', castagnolär 'ippocastano', castagnole 'frutto dell'ippocastano'. Ma l'oscillazione grafica Ca/Ga : Cha/Gha non ci esime dal tenere in considerazione pure i lessemi mugl. 26 častenar 'castagno', časti'na 'castagna'. loven. Presbiter Nicolaus de Ioveno (C 1356, c. 4r.); Odorlicus/Voldericus (de) loven (C 1368, C 1369 e C 1404); *ioven e aggettivo tergestino 'giovane', cfr. FAGGIN 562 govin. Masclo. Dominicus Masclo (R 1308 e Q 1318—1320); ser Amigo Masclo (PR 1348 e C 1368); altre attestazioni: 1327 Albericus Masculus not.malef. (MAGISTRATURE); corrisponde al sostantivo tergestino *mdsklo, cfr. mugl. 95 mdsklo 'maschio d'animale'. de lis Molis/Muelis/Moli. Pasca de Molis/Moliis (R 1308—1310 e Q 1315); Simon de lis Moliš/de Limolis/de Limoli (D 1357); Ciprianus/Civrianus de Limol(l)is/de lis Muelis (C 1366—1370 e M 1383); Dominicus de Limoli (C 1369); Francisco delis Molis/de Lismolis (C 1389—1390); altre attestazioni: Dominica Coya de Lismolis (BM 1354). Plurale sigmatico dell'appellativo tergestino *muela o *muola, cfr. mugl. 102 muöla 'macina', FAGGIN 838 muele 'macina, mola', corrispondente al veneziano mola 'mola, macina' (BOERIO 420), originario soprannome metonimico per un ar-tigiano che produceva mole o per un mugnaio. Mo?. Almericus (dictus) Mog(o) (R [1308]—1310 e Q 1320). Soprannome corrispondente al nome di mestiere tergestino *moz 'mozzo', cfr. FAGGIN 835 moz 'mozzo', in concorrenza con la forma italiana mozzo. Muiul(l)o. Andreas Muiul(l)o (R 1309—1310); corrisponderebbe a un appellativo tergestino *mujul, cfr. FAGGIN 839 mujül 'mozzo della ruota'; soprannome metonimico. Nainis. Almericus Nainis/Nagnis/Naynis (R [1309]—1310 e Q 1319); soprannome o cognome con forma del plurale sigmatico dell'appellativo tergestino *ndina ? , cfr. mugl. 104 naina 'nenia' e DORIA 1987, 396 *naina 'nenia, piagnisteo'; al Doria si rimanda per la diffusione e l'etimologia. Niblo, de Niblis. Stefanus/Stephanus Niblo (R 1308—1310 e Q 1320); Ben(e)venut(t)us Niblo (R 1309—1310 e Q 1316—1320); Qanetullus Niblo (R 1309); Franciscus Niblo (R 1309 e Q 1316—1320); lohannes Niblo (M 1348); Andreas Nibli (C 1359); Simon Nibli (C 1359—1360); Iacobus Nibli (C 1360); presbiter Iacobus de Niblis (M 1383, C 1390—1399 e C 1404—1406); Mateus de Niblis (M, data non ac-certabile); ulteriori attestazioni: Dnicus. Niblo, Boro Niblo, Jo.Niblo (1202 PATRI-ZI); e frequenti altri in PARENTIN, MAGISTRATURE, HORTIS, BLOISE, PIL-LON, SSMM e MARSICH (1314—1436). II nesso bl induce a considerare il cognome di impronta tergestina; gli unici raf-fronti possibili sono lo zoonimo nibli 'nibbio' (FAGGIN 864) o, piü probabilmente, l'antroponimo Nibil 'Annibale' (ibid.). Pangel, Pangil. per mortem uxoris Pangeli (C 1360, c. 21v.); Pascholus Pangili (C 1366, c. 45v.); il soprannome corrisponderebbe a un appellativo tergestino *pangel, cfr. FAGGIN 904 7° pangel [-gel] '1. pennecchio, roccata; 2. panno di lana, panno-lano; 3. pannolino; 4. pennacchio, striscia...' e ibidem 2° pangel [-gel] '1. panetto di burro; 2. tenero come il burro,...; 3. una pasta d'uomo...'. Paveia, Pavegla. Vitale Paveya/Paveia/Pavjan[o] (R 1309—1310 e Q 1316—1320); Andreas Pavegle/Paveie (C 1368); ulteriori attestazioni: notaio Mauro Paneija (1324 PARENTIN), Florio Paneya (1343 PARENTIN); marinus paueya notarius (1343 HORTIS); forse Vi. Pavilla (1202 PATRIZI). Coincide con un sostantivo tergestino *paveia 'farfalla', cfr. mugl. 116pavega 'tignola del grano', pavee 'farfalla' (FAGGIN 937); la scrittura Pavegla corrisponde al veneziano pavegia 'farfalla' (BOERIO 483). Paver. Dominicus Paver (M 1350, c. 13r.); corrisponde a un sostantivo tergestino *paver e mugl. 116paver 'lucignolo', cfr. FAGGIN 937paver ' 1. stoppino, lucigno-lo; 2. moccio, möccolo; 3. persona magrissima; 4. giunco da stuoie, giunco da palude'. Pesant. de morte uxoris Pesa[nt] (Q 1318, c. 34v.); domina Nicholota de Pesant(o) (D 1357). La forma fa supporre un aggettivo tergestino *pesant, cfr. FAGGIN 953 pesant '(anche fig.) pesante': per spiegare un originario soprannome Pesant si veda BOERIO 495 pesante 'pesante'; Omo pesante 'noioso; fastidioso; ricadioso; molesto' e la lettera dell'arcidiacono di Kamnik mons. Ferri al Patriarca Arcivesco-vo di Udine in data 27 febbraio 1686 (citata in P. Merkü, Zasebna slovenščina v 17. stoletju, in Slavistična revija, Ljubljana 1982, 121-150) dove pesante significa 'importante': "... conosciutolo dalla Cancelleria d'Ongheria numoso e pesante...". Piulo, Piuli. Iohannes Piulo/Piuli (R 1310, cc. 4r., 12v. e 37v.); altra attestazione: B. Piitla (1202 PATRIZI). Con riserva si accenna a mugl. 124, 130pojöul, puzöul 'parapetto, appoggiatoio', e FAGIN 988, 1050 piül, pujül 'ballatoio, terrazzino, balcone'. Pifol, Piful. a Cotiano Pigol, a Canciano Pravo (Q [1315]—1320); Dominicus To-desco Pigul (C 1406, c. 38r.); originariamente soprannome corrispondente all'aggettivo tergestino pičul, 'piccolo' (DORIA, Elementi 382), cfr. mugl. 120 pičul, FAGGIN 968 pičul. Pi?ol pas, Pigolpass. Matia Pigol pas (R 1310 e Q 1318); Mocor Pigol paro (sic; Q 1316); Pascholus Pigolpass (C 1358); Servulus Parvipassi (C 1396); altre attestazioni: Dominicus Pigolpas (1354 BM). Soprannome composto con l'aggettivo tergestino pičul (si veda Pigol, Pigul) e il sostantivo *pas 'passo', cfr. mugl. 115 pas, FAGGIN 923 pas. Parvipassi e calco dotto latino. Pleto, Pleti. Petrus Pleto/Pleti (R [1309—1310]); altre attestazioni: domus heredum Pleti (1325 MARSICH). Coincide con un aggettivo tergestino *plet 'gobbo', cfr. FAGGIN 997 1°plet 'curvo, gobbo'. Pluma?. gustol/Iustus Plumag (R [1307—1310] e Q 1316—1317); Al(l)iandus Plumag (R [1309]—1310); Ticolus Plumag (R 1310, c. 2v.); altre attestazioni: Domina Andriota uxor Almerici Plumacii (1284— 1305 SSMM), ab Aymerico Plumacio (1308 SSMM, 673, c. llv.). II soprannome deriva da un sostantivo tergestino *pluma 'piuma', cfr. mugl. 123 plüma 'penna', FAGGIN 1003 plume '1. piuma; 2. pennuto; 3. mariolo, birba, briccone' e coincide con un sostantivo *plumač, cfr. FAGGIN 1003 plumačs 'piume, letto di piume'. Qugumer. de morte Qugumer (Q 1318, c. 34v.); corrisponde a un sostantivo tergestino kukümer 'cetriolo', cfr. mugl. 78 kukümar 'cetriolo'. Raiba. Vitalis Raiba/Rayba (R 1307—1309 e Q 1317—1319); Barcolus/Bartulus Raiba (R 1308 e Q 1319—1320); Andrea Rayba (R 1309); corrisponde a un sostantivo tergestino *raiba 'rabbia', cfr. FAGGIN 1058, 1061 raibe, raibie = rabie 'rabbia, ira, sdegno'. Sbro(v)ada. Andreas Sbroada (C 1396, c. 29r.); Nicholaus Sbrovada (C 1403, c. 20r.); corrisponde a un sostantivo tergestino *sbroada o *sbrovada, cfr. mugl. 143 sbroada 'piatto a base di verze inacidite' e FAGGIN 108, 1168 brovade, sbrovade 'rape inacetite'. Scarabot. Tomaxina de Scarabot (D 1357, cc. 7r. e 14r.); corrisponde all'appellativo scorbuto o scarabäto 'malore che offende specialmente le viscere del corpo umano, che servono alia nutrizione' (BOERIO 649), ma si cfr. mugl. 153 skaraküt 'scorbuto', quindi si pensa di poter risalire a un tergestino *scarabdt o *scarabüt. Son?a de bec. Dionisius Songa de bee (R 1310 e Q 1315—1320); Margareta/Margereta (uxor) de/quondam Songa de bec(h) (R 1309—1310 e Q 1316). Soprannome composto con il sostantivo tergestino *son3a, recepito dal trie-stino son$a 'sugna; fig. persona sudicia' (DORIA 1987, 649), la preposizione (trie-stina?) de e il sostantivo tergestino *bek (cfr. Bech); per il significato del quale si cita pure DORIA 1987, 65 2. beco 'becco (animale); fig. uomo cornuto'. Ma qui conver-rä risolvere il singolare soprannome col significato di 'uomo sudicio e puzzolente'. Tric(h)a. Presbiter Tric(h)a (R [1309] e Q [1315]); Volricus/Tric(h)a (R 1309 e Q [1315]—1317). Forse collegabile con il friulano triche 'briga, bega, lite, contesa, dis-sidio, contrasto' (FAGGIN 1518). Qis. Stephanus/Steipano Qus (R 1310eQ 1315). Coincide con lozoonimo tergestino čus, zus 'assiolo; fig. babbeo' (DORIA, Elementi 363) e con il mugl. 165 sus 'gufo; allocco, persona goffa e balorda'. FONTI Per i sette codici dell'Archivio Capitolare di S. Giusto in Trieste si useranno in seguito le segg. abbreviazioni: R = Redditus et proventus proventus beneficiorum Canonicalium Ven. Capituli Tergestini de Anno 1310, codice di entrate e uscite [1307]—1310. Q = Quaternus decimarum Ven. Capituli S. IustiMart. de Tergesto de Anno 1317, codice di entrate e uscite [1315]—1320. RP = Redditus et proventus Canonicorum, et Capituli Ecclesite Targestince de 1377 et sparsim de pluribus annis sub eodem millesimo, codice di entrate e uscite del XIV secolo con date solo parzialmente accertabili presumibilmente dal 1338 al 1383. C = Receptus cere I (1357—1377), II (1389—1399), III (1400—1406; codici di entrate per diritti di stola nera. D = Quaternus tam decimarum quam quartesiorum 1357, codice di entrate per il solo 1357 vergato dal canonico canipario Dominicus de Mianis. Si citeranno inoltre altre fonti, nelle quali sono attestate le forme nominali in- teressate: BLOISE = Delia Bloise, Testamenti trecenteschi delle XIII casate, in Archeografo triestino LXXXIX, 1980, pagg. 5—74. BM = Lecia Persi Cocevar, lacobus Gremon. Quaternus de defensionibus (1354), e / registri dei notai triestini dei Malefici Facina da Canciano a lacobus Gremon (1352 e 1354), in Archeografo Triestino XCI (1982), 47—141 e 143—218. HORTIS = Attilio Hortis, I Summaquesi, Guido de Guidis e Trieste (1277—1345), in Archeografo Triestino, Trieste 1882, pp. 364—404. MAGISTRATURE = Delia Bloise, Giorgio Brischi, Annamaria Conti, Lucia Pil-lon, Michele Zacchigna, Le magistrature cittadine di Trieste nel secolo XIV, Guida e inventario delle fonti (con Indice dei nomi di persona a cura di Paolo Cammarosano), Trieste 1982. MARSICH = Don Angelo Marsich, Regesto delle pergamene conservate nell'Archivio del reverendissimo Capitolo della Cattedrale di Trieste, in Archeografo triestino, 1877—1885. PARENTIN = Luigi Parentin, Regesto di 85 documenti inediti dell'Archivio Capitolare di Trieste, in Archeografo Triestino, 1965—1966, pp. 147—189. PATRIZI = P(ietro) Kandier, Storia del Consiglio dei Patrizi di Trieste, Trieste 1858, ristampa fotomeccanica, Bologna 1971. PILLON = Lucia Pillon, La fondazione della 'cella'di Trieste dalle origini alla meta del Quattrocento, tesi di laurea in storia medioevale, Universitä di Trieste, Anno accademico 1977—1978. SSMM = Archivio del monastero benedettino dei SS. Martiri in Trieste, presso l'Archivio di Stato di Trieste, segn. C.R.S. Intendenza Commerciale per il Lito-rale in Trieste 1748—1776; segue il numero della busta e, dopo la barra, il numero del documento contenuto nella busta; solo per la busta 673, contenente un catapan con documenti pergamenacei e cartacei del XIV secolo, dopo la bar-ra segue la posizione della citazione sulla c(arta), suo numero, r(ecto) o v(erso). Per i raffronti linguistici si citano pure: BOERIO = Giuseppe Boerio, Dizionario del dialetto veneziano, Venezia 1856, ri- stampa anastatica, Firenze 1983. DORIA 1987 = Mario Doria, Grande dizionario del dialetto triestino, Trieste 1987. Povzetek TERGESTINSKA ANTROPONIMIKA V 14. STOLETJU Med številnimi imenskimi oblikami — priimki in vzdevki — v sedmih kodeksih prihodkov in razhod-kov, ki jih hrani arhiv Stolnega kapitlja Sv. Justa v Trstu in pokrivajo stoletje 1307—1406, so nekatere izražene v tergestinščini. Tu objavljamo repertorij teh imenskih oblik in jih primerjamo z ustreznimi besedami v dveh repertorijih tergestinske leksike Maria Doria, v muglizanskem narečnem besednjaku Dio-mira Zudinija in Pierpaola Dorsija ter v dveh velikih furlanskih slovarjih, Pironovem in Fagginovem. Ker čaka Doriev tergestinski besednjak že več let na objavo, ne moremo ceniti količinskega in kakovostnega prispevka tega repertorija za poznavanje tergestinskega leksikalnega zaklada. Pierre Swiggers F.N.R.S. beige Leuven CDU 807.1-5:805.992 SU ALCUNI PRINCIPI DELLA GRAMMATICOGRAFIA LATINO-VOLGARE: I FRAMMENTI GRAMMATICAL! LATINO—FRIULANI Questo saggio e offerto al nostro amico Pavao Tekavčič come omaggio all'opera sua, d'importanza fondamentale nei campi della grammatica italiana e della linguistica reto-romanza e balcano-romariza. Come argomento ho scelto i frammenti grammaticali della seconda metä del secolo XIV provenienti da Friuli. Quei frammenti1, che lo Schiaffini aveva pubblicati nel 1921—19222, si inseriscono in un quadro d'istruzione grammaticale elementare per il quale abbiamo testimo-nianze non solo nel nord d'Italia3, ma anche nel dominio d 'oil*. II tipo di grammatiche latino-volgari dei secoli XIII-XIV si presenta, in genere, come una sinopsi della morfologia latina secondo il modello dellVlrs minor di Donata e come una presentazione sommaria di costruzioni verbali in latino, secondo il modello del Doctrinale puerorum d'Alessandro di Villadei. L'esposizione si fa con intento didattico specifico: l'allievo deve assimilare le costruzioni di verbi latini non in astratto, ma in connessione con i verbi nel volgare (dei quali non si presenta la co- 1 I frammenti provengono da Cividale, un importante centro di studi grammaticali nel Medio Evo; cf. G. Tiraboschi, Storia della letteratura italiana V, I, Roma, 1807, p. 91; P.S. Leicht, "II primo tentati-vo di costituire un' Universitä nella Venezia Orientale", Memorie storiche forogiuliesi 6, 1910, 1—14; R. Salaman, "Eine vergessene Universitätsgründung", Neues Archiv der Gesellschaft für ältere deutsche Geschichtskunde 36, 1911, 810—817, 879—880. 2 A. Schiaffini, "Frammenti grammaticali latino-friulani del secolo XIV", Rivista della Societä filolo-gica friulana 2, 1921, 3—16, 93—105; ID. "Esercizi di versione dal volgare friulano in latino nel sec. XIV in una scuola notarile cividalese", Rivista della Societä filologica friulana 3, 1922, 87—117. 3 Si veda, ad esempio, le edizioni dei frammenti per: R. Sabbadini, "Frammenti di grammatica latino-bergamasca", Studi medievali 1, 1904—1905 , 281—292; A. De Stefano, "Una nuova grammatica latino-italiana del secolo XIII", Revue des langues romanes 48, 1905, 495—529; C. Marchesi, "Due grammatici del Medio Evo", Bulletino della Societä filologica romana 12, 1910, 19—56; G. Manacor-da, "Un testo di grammatica latino-veneta del sec. XIII", Alli della R. Accademia di Scienze di Torino 49, 1913—1914, 689—698. 4 Si veda S. Heinimann, "L'Ars minor de Donat traduit en ancien franpais", Cahiers Ferdinand de Saussure 23, 1966, 49—59; M. Colombo Timelli, Un rifacimento antico-francese dell'Ars minor di Donato: il manoscritto Parigi B.N. lat. 14095, Milano, 1988; Th. Städtler, Zu den Anfängen der französischen Grammatiksprache, Tübingen, 1988; B. Merrilees, "Teaching Latin in French: Adaptations of Donatus' Ars minor", Fifteenth-Century Studies 12, 1987, 87—98; ID., "L'Art Mineur francais et le curriculum grammatical", Histoire, Epistemologie, Langage 12:2, 1990, 15—29; ID. & A. Dalzell, "Les manuscrits de ГArt mineur en ancien et moyen fran?ais. Description des manuscrits; L'Art Mineur de Vatican, Bibliotheca apostolica vaticana, Vat. lat. MS 1479 — Edition", Archives et documents de la Societe d'Histoire et d'Epistemologie des Sciences du langage II: 4, 1990, 27—44; M. Colombo, "La traduction-remaniement de l'Ars minor de Donat du manuscrit B.N. n.a.f. 4690. Introduction; Edition", ibid. 1—26. struzione). Questo tipo di descrizione grammaticale suggerisce, quindi, un modello di "traslazione per equivalenza semantica" che e orientato dal volgare al latino: l'insegnamento presuppone un ambiente nel quale il volgare serve d'appoggio all'acquisizione della "lingua colta". E importante mettere in rilievo la presenza implicita di quel modello. La sua operazionalitä e patente in tre tipi di fenomeni, ben attestati nei frammenti grammatical! latino-friulani. 1. L'enumerazione di elementi grammaticali del latino uniti alle corrispondenze volgari, come appare nell'elenco seguente di nomina partitiva: uterque -traque -trumque dicitur l'un e l'atri neuter -tra -trum dicitur ne l'un ne l'atro uter -tra -trum dicitur o l'un o l'atro (Schiaffini 1921: 9). 2. La presentazione dei mezzi sintattici per i quali il latino, usando vari verbi, puö rendere una sola costruzione del volgare. Cosi, il concetto "aver bisogno di" puö ricevere cinque espressioni diverse in latino: Nota quod cum datur tale thema Pieri abisugna di dinas latinum potest fieri quinque modis. Primo modo, per hoc verbum egeo, -es, et tunc vult habere post se genitivum vel ablativum sine preposicione, ut "ego egeo denarijs" vel "denariorum". Secondo modo, potest construi hoc verbum oporteo, -es, et tunc persona agens debet poni in nominativo et paciens in accusativo, ut "denarij oportent Petrum". Tercio modo, potest fieri latinum per hoc verbum sum, es et per hoc nomen opus vel necesse, et tunc latinum potest fieri dupliciter: primo modo, ponendo personam que habet indigenciam in dativo et rem que facit in-digenciam in nominativo cum hoc nomine opus vel necesse, ut "denarij sunt opus vel necesse Petro"; secundo modo, potest fieri latinum per hoc verbum sum, es, est et per hoc nomen opus, vel necesse, ponendo personam que habet indigenciam in dativo [et rem] que facit indigenciam in genitivo vel in ablativo sine preposicione, ut "Petro est opus" vel "necesse denarijs" vel "denariorum"; et tunc opus declinatur: nominativo [habet] opus, accusativo hoc, et non habet plus. Quinto et ultimo modo, potest fieri latinum per hoc verbum sum, es, est et per hoc nomen necessarius, -ria, rium, ponendo rem que facit indigenciam in nominativo et personam que habet indi[genciam] in dativo, ut "denarij sunt ne-cessarij Canfulo". (Schiaffini 1921: 99—100). 3. La distinzione di varie costruzioni del medesimo verbo latino con riferimento alle corrispondenze nel volgare, dove si fa uso di verbi distinti: Nota quod hoc verbum ardeo, -es quatrupliceter potest construi. Uno modo, in quantum habet istud vulgare "ego ardeo" io m'inamor, et tunc vult habere an- te se nominativum et post se accusativum cum preposicione in, ut "ego ardeo in Bertam". Secundo modo, potest construi hoc verbum ardeo, -es in quantum habet istud vulgare "ego ardeo" io am ardentmentri, et tunc vult determinari per accusativum sine preposicione, ut in Suma Magistri Cesaris5 "Coridon ardebat Alexim", id est, "ardenter amabat eam". Tercio modo, potest construi hoc verbum ardeo, -es in quantum stat per arder, et tunc vult habere ante se nominativum persone pacientis et post se ablativum persone agentis, ut "me ardent bona ligna". Quarto et ultimo modo, potest construi hoc verbum ardeo, -es in quantum stat per desidrar, et tunc vult determinari per infinitivum, ut in Rigeto6: "Me sibi privignum Ramusia dira naverca [sie] ardet in orendis et perpetuare malis" (Schiaffini 1921: 102). Occorre tenere a mente che il tipo di produzione grammaticale illustrato dai frammenti latino-friulani procede in modo analitico e per corrispondenza dialettica: nella descrizione delle costruzioni verbali, l'articolazione generale e ripresa dai modelli latini ("De verbis", "De partieipiis") e la divisione interna si conforma alle di-stinzioni tradizionali (verba activa, verba passiva, verba deponentia), ma la spiega-zione — quindi, anche l'assimilazione da parte dell'allievo — di strutture si basa sulle rispondenze nel volgare. La corrispondenza talvolta consiste nella similaritä di strutture sintagmatiche legata a un'opposizione di strutture morfologiche: Nota quod verbum passivum est illud quod desinit in -or et descendit [ab hoc] verbo activo quod est amo, -as et doeeor, -eris descendit ab hoc verbo ac-tivo quod est doceo, -es, et similia. Et est sciendum quod omne verbum passivum debet habere ante se nominativum et post se ablativum, a vel ab mediante, ex natura actus illati ab altero. Et persona agens debet poni in ablativo, a vel ab mediante, et paciens in nominativo. Scilicet: amor -aris per v(ignir) amat doceor -eris per v(ignir) amagistrat legor -eris per v(ignir) let audior -iris per v(ignir) audit feror -eris per v(ignir) portat diligor -eris per v(ignir) benvuglut scribor -eris per v(ignir) scrit concludor -eris per v(ignir) provat 5 II magister Cesar e l'autore del Compendium grammaticae pubblicato da Ch. Fierville, Unegrammai-re latine inedite du XI I F siede, Paris, 1886; cf. p. 37: "verbum absolutum potest regere accusativum per figuram que dicitur sinodoche, ut "doleo caput"; ex vi verbi subintellecti, ut "Coridon ardebat Alexim", id est ardenter amabat". 6 Arrigo da Settimello, Arrighetto ovvero Trattato conlro all'avversila della forluna (ed. O. Manni, Fi-renze, 1730), p. 13: "Me sic privinum Rhamnusia dira noverca//Ardet in horrendis perpetuare malis". Et alia infinita que scribi non possunt. Ut in hoc exemplo lo [v]in amat del mestri "ego amor a magistro" (Schiaffini 1921: 15). Nei frammenti latino-friulani la costruzione dei verbi latini nella loro correla-zione con verbi sinonimi del volgare, viene trattato in termini che riflettono l'elaborazione medievale della grammatica latina antica. Della grammatica romana si ritiene la classificazione generale in verba activa, passiva, deponentia, neutra, communia, basata sulle marche morfologiche7 e sul criterio sintattico di combina-zione con un oggetto diretto (all'accusativo). Dalla grammatica medievale deriva-no i concetti, sintattici, di costruzione transitiva e costruzione intransitiva, e quelli, semantici, di persona agens e patiens. L'influenza della grammatica medievale (tanto della grammatica didattica quanto della grammatica speculativa ) e anche vi-sibile nel riferimento alla posizione degli elementi governati dal verbo: il concetto di regere a parte ante si riferisce al componente soggetto e tutti i casi obliqui sono ri-portati al concetto di regere a parte post8. Non occorre cercare grande originalitä in questi tipi di testi didattici; tuttavia, i frammenti latino-friulani presentano, mi pare, due aspetti interessanti, su cui vorrei soffermarmi. II primo e quello di una riflessione sullo status dei concetti persona agens o patiens: questi non sono legati in modo meccanico al nominativo della frase attiva (o all'ablativo dell'agente) e all'accusativo (o al nominativo della frase passiva). Nei frammenti osserviamo che si da la precedenza a una concezione semantica pura, quando viene discusso il caso dei verbi metuere e timere: Et est sciendum quod omne verbum activum debet habere ante se nominativum et post se accusativum. Et persona agens debet poni in nominativo et [persona paciens] in accusativo, ut in hoc exemplo io am Ca[n]gul "ego amo Cangolum", preterquam in istis duobus verbis que sunt metuo timeo, in quibus persona agens debet poni in accusativo et paciens in nominativo, ut in hoc exemplo 10 tim Jaculin "ego timeo" vel "metuo Cangulum". (Schiaffini 1921: 10). 11 secondo aspetto interessante di questi frammenti risiede nella concezione della frase come struttura sintattica con valore di predicazione determinata. In una bre- 7 "Nota quod omne verbum quod desinit in -o aut est verbum activum aut neutrum. Verbum neutrum est illud quod desinit in -o et non habet passivum, ut ovio, gaudeo, vado et similia. Verbum activum est illud quod desinit in -o et habet passivum ut amo, -as habet passivum, scilicet amor, -ris, et doceo, -es habet passivum, scilicet doceor, -ris" (Schiaffini 1921: 10). 8 La costruzione passiva si caratterizza per la conversione dei ruoli semantici rispetto a queste posizio-ni: "Nota quod omne verbum passivum potest regere a parte ante et a parte post il[lum] casum quem regit suum activum preter [I. propter] ejis propriam determinacionem, ut "ego do tibi panem" et "pa-nis datur tibi a me". Et est sciendum quod ista sunt quedam verba passiva que debent habere ante se nominativum et post se ablativum, a vel ab mediante, [per] propriam naturam et dativum per natu-ram communem repertam in verbo passivo et in suo activi. Et persona agens debet poni in ablativo, a vel ab mediante, et paciens in nominativo. Scilicet: daris vel dare/ datur per v(ignir) dat; comparor -aris per v(ignir) asemeglat" (Schiaffini 1921: 15—16). ve sezione l'autore fa la distinzione tra oratio infinita (cioe un contenuto proposi-zionale) e oratio determinata (una frase concreta, con valore di veritä determinato). Per avere una frase "determinata", occorre un operatore sentenziale (che conferisce valore esistenziale al contenuto proposizionale) e un "operatore" con valore referen-ziale: in questo modo si passa dal contenuto "qualcuno-venire" all'enunciato "X viene/e venuto/verrä". Tercio modo potest fieri latinum sic et melius et est "quod ego veni", ita quod ilia oratio "quod ego veni", infinitata istam coniunctionem infinitam "quod", ve-niat ad suposicionem del "est" et lu "tres dies" ad determinacionem orationis. Item cum datur tale tema Pieri vens trey dis pasa?, latinum potest fieri per concomitanciam sic: "Petrus venit tribus diebus elapsis". (Schiaffini 1921: 99). In questo passo incontriamo in nuce la distinzione moderna tra enunciazione e proposizione: e interessante osservare che in un testo di carattere didattico e di stam-po tradizionale appaiono non solo Strategie d'innovazione descrittiva (per la corri-spondenza stabilita con il volgare), ma anche concezioni teoriche che trascendono il quadro pedagogico e legano la grammatica alla filosofia. Cid rappresenta la confer-ma dello status interdisciplinare della grammatica nel Medio Evo e, alio stesso tempo, la prova del valore e della rilevanza di testi immersi in una cultura di confronto tra latino e l'ereditä classica di un lato, e volgare e il pensiero scolastico dall'altro. Povzetek O NEKATERIH NAČELIH SESTAVLJANJA SLOVNIC V LJUDSKEM ROMANSKEM JEZIKU: LATINSKO-FURLANSKI ODLOMKI Latinsko-furlanski odlomki, didaktični teksti iz 14. st., predstavljajo neko metodo učenja slovnice, ki temelji na "primerjavi pomenskih enakovrednosti". Ta postopek je viden v teh pojavih: 1) naštevanje latinskih slovničnih enot povezanih z ustreznimi enotami v ljudskem jeziku; 2) predstavitev skladenjskih sredstev, s katerimi latinščina lahko izrazi konstrukcijo iz ljudskega jezika; 3) navajanje različnega konstruiranja v latinščini in v romanskem ljudskem jeziku pri enem in istem glagolu. Latinsko-furlanski odlomki odsevajo preživetje antičnih slovničnih vzorcev, dopolnjeni pa so z dognanji srednjeveške gramatike. Če ta didaktični priročnik, splošno vzeto, ni preveč inovativen, pa vendar kaže vsaj dva zanimiva vidika: a) razmišljanje, in sicer semantične narave, o statutu pojma delujoča oseba in oseba, ki akcijo trpi in b) razlikovanje med oratio infinita (abstraktno vsebino stavka) in oratio determinata (konkretnim stavkom z vrednostjo enunciacije). Giovan Battista Pellegrini Padova CDU 805.99-311 QUALCHE CONSIDERAZIONE SUL "RETOROMANZO Nella complessa discussione circa la posizione linguistica del "retoromanzo" (o "ladino", in senso ampio), una entitä dialettologica ritenuta autonoma e per lo piü unitaria in seno alle lingue neolatine secondo le trattazioni di tutti (o quasi tutti) i manuali di linguistica romanza, sarä opportuno riesaminare brevemente la conce-zione di G.I. Ascoli che deve essere considerato il vero iniziatore di tale dibattito, condotto con notevole ricchezza di materiali (per i suoi tempi) e con un metodo scientifico. Le osservazioni degli storici, di altri studiosi e i brevi cenni dei linguisti prima della pubblicazione dei "Saggi ladini", del 1873, sono infatti in comparazio-ne, molto approssimative (piü spesso errate) e ben poca cosa.1 Qui non ci soffermeremo a considerare nuovamente la posizione di TH. Gartner e di altri glottologi, venuti dopo, i quali hanno anche tentato di giustificare stori-camente la teoria del "retoromanzo" che e considerata per lo piü inoppugnabile e da tempo scontata, divulgata anche a livello popolare ed in generale assai gradita ai parlanti locali. Questo mio breve intervento costituisce una delle sintetiche premesse ad un contributo ben piü ampio e documentato che sto preparando per la massima rivista di romanistica ove, mi auguro, sarä, tra non molto, ospitato. Come e ben risaputo, e stato soprattutto l'Ascoli a diffondere nella terminolo-gia scientifica delle lingue neolatine, la denominazione di "ladino" per indicare il "gruppo di favelle" che egli riteneva assai affini tra di loro tanto da costituire un gruppo dialettale autonomo, pare differenziato dal "cisalpino" o italiano settentrio-nale (ma qui la sua formulazione risulta francamente confusa!). Egli optö per il termine suddetto verosimilmente perche "ladino" (da 1 a t i n u s) era denominazione indi-gena e popolare nella Val Badia, ove una parte della popolazione (circa 1900 abitan-ti secondo la stima del Gartner 1883, XX) del distretto o circondario di Wengen, cioe La Valle, Campill e San Martino della Torre sulla sinistra del Gädera come con-trapposizione agli altri valligiani dipendenti da Castel Badia (Sonnenburg) che si de-nominavano badioc\ La denominazione era inoltre nota anche per indicare, nei Grigioni, l'engadinese, pare, in un primo tempo, come "lingua dotta" (latina) rifa-cendosi ad una tradizione letteraria che ci riporta indietro nel tempo fino al 1560, 1 Per la fase prescientifica degli studi ladini sono molto utili i lavori di Decurtins 1964 e di J. Kramer che ha studiato (e riedilo filologicamente) testi, in particolare la posizione di colui che ci hafornito le prime notizie sul badiotto, S.P. Bartolomei, nella seconda metä del secolo XVIII; si veda ad es. Le notizie deil'avvocato S.P. Bartolomei (1709—1763) sul ladino dolomitico, "Archivio per l'Alto Adi-ge" LXXII (1978), pp. 133—159. cioe al Nuovo Testamento tradotto dal Bifrun.2 Mi pare inutile di ripetere qui che la denominazione "ladino", estesa ad un gruppo di favelle assai vasto e lontane tra di loro, disposte in senso orizzontale, non e di certo indovinata qualora si osservi che essa include anche il Friuli e un' area svizzera, il soprasilvano, come del resto ha os-servato anche A. Decurtins 1964, 256—304 specie 273. Come annota il Tagliavini 1972, 377—8, il termine e equivoco poiche con "ladino" si indicava, da tempo, la parlata giudeo-spagnola (o portoghese) dei Balcani e, aggiungiamo noi, che con al-latTrii al-AfriqT, nell'arabo di Edrisi, si intende il (neo)latino nord-africano.3 Qui non mi soffermo a criticare nuovamente Paltra designazione, assai piü fortunata, di "re-toromanzo", particolarmente infelice dato che i Reti, di cui sappiamo assai poco,4, non sono di certo responsabili delle caratteristiche linguistiche dell'ampia e assai va-riegata serie di idiomi cui si attribuisce una matrice "retica".5 Desideravo invece pre-sentare e perfezionare alcune osservazioni a proposito della concezione ascoliana di "ladino" che non sembra soltanto nominalistica e che ingenera, secondo noi, una grande confusione soprattuto in chi non e esperto della problematica linguistica "re-toromanza". Ritengo da tempo che chi affronta tali temi dialettologici, non debba soltanto conoscere minuziosamente le questioni di ordine linguistico, ma debba es-sere ugualmente esperto in tutti i particolari storici in senso lato (i quali includono pertanto anche conoscenze archeologiche e di epigrafia preromana e romana ecc.) per non dire che i nostri dibattiti, come si vede specie negli ultimi tempi, si concludo-no piü che mai in deduzioni nettamente politiche. Leggendo e rileggendo i Saggi ladini dell'Ascoli si ha Pimpressione che egli con-siderasse "ladina" di dialetto buona parte dell'Italia settentrionale ed in particolare del Veneto e del Trentino. Ma ciö che determina maggiormente la confusione e l'assenza di qualsiasi supporto di ordine storico (o comunque non si riesce ad intra-vederlo leggendo le sue fittissime pagine, ricche di dati dialettologici esposti in una forma estremamente sintetica). Chi ha riassunto il suo pensiero e il suo giudizio sui vari dialetti e ad es. G. Ber-toni 1916, 106—113, nel capitolo su i "Dialetti veneti" che si apre con Pampio para-grafo "Di alcuni contatti tra veneto e ladino". Rileggendo 1'Ascoli e il Bertoni citati si puö avere Pimpressione che essi alludano a due genti diverse, la ladina e la veneta e che la prima, in certa misura, dominasse in un primo tempo nelle ampie plaghe venete considerate nei Saggi ladini e soprattutto a Venezia, specie in epoca medievale. 2 v. Carlo Battisti, "II termine "ladino", in Storia linguistica e nazionale delle valli dolomitiche atesine, Firenze 1941, pp. 13—23 (in particolare p. 15). 3 v. T. Lewicki, Une langue romane oubliee de l'Afrique du Nord, in "Rocznik orient." XVII (Craco-via 1958), pp. 415—489, contributo originale che ha peraltro suscitato varie critiche, dato che di code-sta lingua si sa, a dir vero, molto poco (tranne la toponomastica). 4 Mi basti di rinviare qui soltanto al mio articolo recente Reti e retico, in L 'etrusco e le lingue dell'Italia antica, "Atti del Convegno della Societä italiana di Glottologia (Pisa 8—9 dicembre 1984)", Pisa 1985, pp. 95—128. 5 Oltre al totale dissenso dell'Ascoli e alle fondate critiche di Carlo Battisti, espresse in tante sue opere, menziono ad es. Fr. Schürr, Die Alpenromanen, "Vox Romanica" XXII (1963), pp. 100—126 e soprattutto i volumetti miscellanei svizzeri, editi da qualche anno, citati dettagliatamente nel mio articolo alla nota precedente. In effetti l'Ascoli ritrova ed elenca i fenomeni linguistici ch'egli ritiene tipici del Iadi-no in numerose sezioni del Trentino e del Veneto. Naturalmente piü si va indietro nel tempo e maggiormente affiorano tali tratti nei testi antichi (e di certo essi erano nel parlato in numero assai superiore). Ampio spazio e concesso in prima linea alia sezione ladina tridentina occidentale: Val di Sole (pp. 323—4), Val di Rumo (324—5), Val di Non (soprattutto) 325—332; inoltre al gruppo tridentino Orientale e alto-bellunese, e cioe alia Val di Cembra (345), Val di Fiemme (345—349), Val di Fassa (349—353), bacino della Gädera, cioe Badia e Marebbe (353—361), Val Gar-dena (361—371), Livinallongo con Colle di S. Lucia (372—375), Rocea d'Agordo cioe R. Pietore (375—377), Cortina d'Ampezzo (377—381), Oltrechiusa Cadorina (381—384), Comelico (384—388). Dopo la considerazione della posizione di passag-gio di Erto e Vajont (388—390), si passa alia ampia Sezione del "Ladino-Veneto", cioe alio studio di quelle aree che hanno perduto parte delle caratteristiche "ladine" e cioe: Val Fiorentina (399—400), Agordino centrale e meridionale (400—402), Val di Zoldo (403) e Cadore centrale (403—406). Seguono poi le varie sezioni che si possono ormai considerare "veneto-ladine" e cioe: "Dal bacino del Sarca al Cismon" (406—410), "Feltre e Belluno" (410—415), "Fra l'alto Bacchiglione e l'alta Livenza" (415—419), "Padova e Verona" (410—433), "L'Istria veneta" (433—447) e final-mente varie pagine sono riservate a "Venezia antica" (448—465) e a "Li(d)o Mazor", strettamente collegato a Venezia antica (465—473). Si potrebbe affermare che la straordinaria trattazione dialettologica dell'Ascoli e in realtä una delle prime e migliori descrizioni del Veneto dialettale con in testa le aree che presentano piü netti e bene conservati i tratti definiti ladini. Ma si ha sempre l'impressione che l'Ascoli consideri veneto e ladino due entitä etniche(??) separate e che la prima abbia, nel tempo, soffocato ed in parte annullato gli originari caratteri ladini della massima parte della regione. Non e difficile reinterpretare, secondo una visione corretta, i rapporti conside-rati dall'Ascoli e, come ho detto, riesposti ad es. dal Bertoni. Sul problema generale ha discorso anche A. Prati in una appendice ai suoi studi di toponomastica veneta: "Pretesi ladinismi della toponomastica veneta" (Prati 1914, 185—193). E' ovvio che non sono le genti ladine e venete a compiere degli spostamenti o delle invasioni, ma sono soltanto le isoglosse che si spostano, collegate con la storia, la cultura e il prestigio (dovuto a vari fattori). La fades linguistica dell'Italia nordorientale (dato che qui ci limitiamo a discutere di tale regione) era ben diversa verso il 1000/1100 e agli inizi della Scripta veneta (a volte, in parte, bugiarda) rispetto alle epoche successive e ancor piü moderne e contemporanee. Cosi il vero veneziano delle origini dovette offrirci una favella non tanto dissimile dal veneto di tipo setten-trionale (nel quale rientravano i linguaggi di Treviso e soprattutto di Oderzo) ed e assai verosimile — come riconoscono gli storici — che buona parte degli immigrati dalla Terraferma nelle isole della laguna verso i secoli VI/VIII, e dopo, provenissero da Oderzo ed Eraclea (filiazione della notevole cittadina romana di Opitergium, quando questa venne distrutta dai Longobardi dapprima nel 643 da Rotari e ancora devastata successivamente da Grimoaldo nel 685). E tale parlata lagunare, in un primo tempo di tipo veneto nettamente settentrionale, contrastava col veneto meridio-nale che ebbe il suo centro in Padova, poi letterariamente rappresentata dal pavano. E qui potremmo citare a mo' di confronto tra ladino e veneto le vicende dialettologi-che proprio di Padova, Rovigo e Vicenza (specie meridionale). Forse che sono mutate le genti nel corso degli ultimi cinque secoli se ora riscontriamo che il dialetto di Padova e profondamente diverso dal pavano di Ruzzante, tanto da risultare quasi incomprensibile agli attuali abitatori della cittä? II Prati (op. cit.), dopo aver conte-stato l'esattezza delle spiegazioni dell'Ascoli (Saggi 464—5), sottolinea la "tendenza a ritenere di origine ladina certe forme venete, trentine" ecc... "si avverte pure in al-tri studiosi venuti dopo 1'Ascoli... i quali non si sono mostrati alieni dallo spiegare qualche nome locale veneto secondo la fonetica ladina ove ora si parlano dialetti veneti cosi diversi e per molti rispetti opposti a quelli". Queste e altre osservazioni del Prati sono in parte esatte, ma viste in prospettiva diacronica possono definirsi anche errate per un grosso equivoco di non considerare i dialetti secondo varie fasi crono-logiche. Secondo noi si esprime assai meglio E. Quaresima 1955, 102, quando osser-va che "1'Ascoli definisce insigni caratteri ladini ogni importante fenomeno da lui scoperto presso i parlari ladini, il quale ricorre per caso anche presso qualche varietä dei dialetti veneti. Sembra invece piü giusto affermare che tutti quei caratteri che il ladino ha in comune col dialetto veneto sono caratteri veneti-, stante che nel caso at-tuale il datore e sicuramente la popolosa ed industre Regione veneta e non la povera e periferica montagna; e il rapporto inverso non e nemmeno concepibile. II fatto e che i dialetti ladini sono della stessa natura del dialetto veneto originario...". Anche la osservazione del Q., fondamentalmente esatta, meriterebbe ulteriori precisazioni e qualche chiosa che io ho giä formulata altrove, in specie per la classificazione delle parlate venete.6 Non mi soffermerö qui a dimostrare o negare i rapporti del ladino atesino (o del Sella) con l'ampia regione friulana, dato che anche 1'Ascoli ne aveva compreso le modeste convergenze. Anche di ciö spero di avere scritto in altre occa-sioni con qualche fondamento di veritä e soprattutto recentemente ho potuto rileva-re che le premesse della latinitä importata sono assai diverse. La latinitä aquileiese, e conseguentemente friulana (con antiche propaggini cadorine) e assai diversa dalla latinitä (sostanzialmente cisalpina) che sta alia base delle favelle ladine atesine. Non e una ipotesi tanto fantastica di pensare per la latinitä aquileiese, di norma piü arcai-ca, ad origini dall'Italia centrale ed in particolare dalla regione dei Sanniti: ipotesi giä proposta dagli storici e da me integrata con qualche corollario lessicale.7 Altri-menti come si puö spiegare un particolare incontrovertibile, e per me di grande rile-vanza, facilmente controllabile, e cioe 1'incomprensione da parte dei Friulani degli idiomi ladini del Sella.8 Gran parte del lessico friulano diverge da quello del ladino 6 v. il mio volume Saggi stil ladino dolomitico e su! friulano, Bari 1972, ad es. a p. 126, nota. 7 Si veda ora il mio lavoro Le denominazioni del "fuhnine" e la "latinitä aquileiese" nella "Miscellanea di studi alia memoria di E. Giammarco", Pisa 1990. 8 Non e tanto infrequente il caso che i Friulani si avvalgano dell'interprete per capire i dialetti dolomiti-ci atesini, come e avvenuto di recente in occasione del bimillenario del ladino (??) alia cui celebrazione hanno partecipato anche alcuni Friulani. atesino e non gioca qui, secondo noi, un ruolo veramente fondamentale 1'abbon-danza dei tedeschismi dei dialetti del Sella. Ben diversi sono invece i rapporti linguistici tra friulano, specie carnico, e dialetti cadorini (compresi i comeliani e 1'ampez-zano), anche se l'antica friulanitä — anche dialettale — del Cadore e in buona parte dileguata. Ma passiamo ora in rassegna le concordanze venete col ladino (o viceversa) come sono esposte dal Bertoni cit. integrate da alcuni dati che si possono desumere di-rettamente dall'Ascoli 1873. Non mancheremo di aggiornare le nostre conoscenze attuali dei vari dialetti, sia pure con semplici rinvii bibliografici per non ripetere quanto ho giä altrove annotato e per non appesantire questo mio intervento, rin-viando poi all'articolo che ho sovra annunziato. a) Quanto scrive il Bertoni (pp. 106—7) a proposito delle concordanze nell'uso di -6m, -on alla la. pl. e forse di scarsa rilevanza. La desinenza -ön e comunque tipi-ca del veneto specie settentrionale e rustico ed era comune anche nel pavano; non mi risulta invece che caratterizzasse il veneziano e nemmeno il Veronese; v. su tutto ciö Pellegrini 1977, 133—39. b) Non capisco quanto sia tratto di "ladinitä" (p. 107) il volgere di -atu ad -b di cui si hanno vari esempi, come fild (da f i 1 a t u), tratto oltre-modo tipico del pavano. c) II dittongo di o ed e in posizione e indubbiamente atte-stato nei dialetti veneti e non soltanto alpini; qui mi basterebbe citare casi della toponomastica quali meza — tiera (toponomastica urbana di Belluno, Feltre e Vitto-rio Veneto), ven. Valier da Valeriu ecc., pie t (o) < pectus, molto diffuso anche in provincia di Rovigo, daspuo 'dopo' < de post, zuöia < *jugia, truoi < trog i um, fuorsi 'forse' (Cavassico), viesti 'vesti', biei.fardiei 'fratelli',/?/ez(o^ecc.; d) Ma di gran lunga piü importante per le impronte "ladine" e la conservazione di -S finale latino (pp. 107—108) che nei dialetti caratterizza soprattutto il tipo settentrionale, onde anche il veneziano, specie antico; qui rinvio a Pellegrini 1977 e soprattutto 1987, 131—2 e 1987a, 49—61; oltre alla conservazione nelle forme plurisillabe del verbo alla 2. persona sg., bisognerä tenere in considerazione un caso di plurale sig-matico in una lettera veneziana della meta del sec. XIV (// presis 'i prezzi'). Questo tratto distingue abbastanza nettamente — secondo noi — il veneto settentrionale da quello meridionale con centro nella vecchia e prestigiosa Padova. e) Anche la sinco-pe di -e- non e estranea ai dialetti veneti, specie negli infiniti e non soltanto nel Veronese (che secondo noi, nella fase antica, e piuttosto un dialetto lombardeggiante), ma anche nel trevisano e bellunese (ad es. estre 'essere'). Nell'Egloga trevisana di Morel (p. 256) si ha vere 'vedere' da vedre 'vedere', crere 'credere', letran ecc. nel Cavassico 315: letra, zucre, povre, vendre, metre, crere. Ma la rilevanza di tale sin-cope ai fini dei parametri "ladini" dell'Ascoli e ancora modesta (non cosi ad es. per il Gartner); f) Anche per la conservazione dei nessi con L (PL, FL, BL, CL, GL) gli esempi veneti si infittiscono piü si va indietro con la lettura dei testi (anche se, a volte, si tratta di latinismi grafici) o ci si rivolge alla periferia. Ma testimonianze prezio-se ci vengono dalla toponomastica nella pronuncia locale (come Plaf' Piave' a Vitto-rio Veneto ecc.). Del resto l'ampia conservazione di L nei suddetti nessi e soprattuto attestata nei dialetti delle province di Sondrio, di Bergamo e di Brescia (mi basti rin- viare alla mia Carta dei dialetti d'Italia, Pisa 1977 b); g) II Bertoni (pp. 108—9), come altri studiosi tra i quali anche il Devoto, erra nel ritenere un tratto "ladino" la presenza delle interdentali sorda e sonora (zinkue, zento o Sente 'gente' ecc.). Si tratta infatti di una caratteristica tipicamente veneta ed in origine meridionale con cen-tro verosimile in Padova, diffusa ben presto in tutte le direzioni (ma non a Venezia, secondo noi); essa ha ora una.ampia attestazione nella provincia di Treviso (rustica) e nel Bellunese, ivi compreso il Cadore ed il Comelico (ma essa non ha raggiunto Cortina d'Ampezzo), nell'Agordino sino a San Tommaso, ma non ad Alleghe. h) Poca rilevanza ha pure l'imperfetto in -eva per -ava diffuso nel veneto antico (giä nell'Indovinello Veronese si ha pareva per parava). Analoga osservazione vale per -e, vocale di appoggio ad es. nella prima persona: dighe, fae, mane, parle (p. 109) per -o, forme ora tipiche del veneto settentrionale; 1) E' invece fondamentale per la ladinitä la palatalizzazione di CA e GA (cosi essa e infatti ritenuta tuttora) per la quale l'Ascoli citava per l'area veneta soltanto l'esempio di chian, chiani di Fra Pao-lino Minorita, De Regimine rectoris (edito dal Mussafia). Giustamente H. Schmid 1956 ha ribadito che si tratta di un fenomeno diffuso un tempo nella Cisalpina, di cui ci rimangono ora soltanto delle tracce (e l'Ascoli lo riteneva il fenomeno piü tipi-co della "ladinitä", contrassegnato dalla lettera a). Gli esempi di codesto fenomeno, evidentemente non bene esplorato nel secolo passato e nel nostro, stanno moltipli-candosi tanto per la documentazione di appellativi, quanto per le tracce toponimi-che assai numerose; rinvio intanto solo a Pellegrini 1977, 315, Tomasi-Pellegrini 1983, Vigolo 1987 e 1989 e dovrei aggiungere altri importanti esempi che mi sono stati segnalati, da non molto tempo, per l'area trevisana settentrionale e per l'Agor-dino centrale. Anche secondo la nostra visuale tale palatalizzazione dovrebbe essere considerata un tratto arcaico della fonetica cisalpina e del veneto (forse bisognerä ri-vedere, a questo proposito, anche i modi di costituzione del franco-veneto, forse motivo di concordanza — come tanti altri — tra cisalpino e veneto e francese antico). A questo punto conviene forse citare le parole del Bertoni (p. 109): "Piü ri-saliamo a ritroso la corrente dei secoli, e maggiormente salde si fanno le attestazioni fra ladino e veneto" e poi il Bertoni prosegue quasi con le parole dell'Ascoli 1873 464—65 (che, a dir vero, hanno una modesta rilevanza): "E' questa una constatazio-ne, la quale non manca di gettare qualche luce sulle origini di Venezia, in quanto ri-schiara un poco la via che i documenti storici tracciano infida alla migrazione dalla terraferma alla laguna. Venezia fu ladina [??! quale equivoco!] se anche oggi sono venute a perdersi le caratteristiche ladine, come ladina fu Trieste, che fini con l'ac-cogliere il dialetto soggiacendo all'impero linguistico della regina dell'Adriatico" (ma, a dir vero, Trieste fu friulana, non ladina!). L'Ascoli 1973, 337 accenna ad altri "caratteri fondamentali del sistema fonetico ladino" ed oltre a quelli giä citati, mi pare opportuno menzionare: la formazione di dittonghi discendenti da e stretto (e, i) e da o stretto (o, ü) di cui si hanno ampie attestazioni nel Veneto settentrionale e so-prattutto nei nomi locali; oltre agli esempi da me raccolti nell'Alpago (BL), v. Pellegrini 1987, 363—4, si dovrä tenere in considerazione l'ampia raccolta bellunese e alto-trevisana riunita da G. Tomasi 1988, 316—7; si notino toponimi quali Carpe-nei, Pinei, Salzei, Borsei, Spinei, Rorei, Cornei ecc. (Alpago), Nogarei, Spinei, Lastet, Salcei, Rorei, (Frusseda, cioe Ponte nelle Alpi), Lastei, Arnei, Tassei, Zoppei, Spine'i, Cornelei, Landrei (Castion di Belluno), Nespolei (Revine), Rorei, Favei, Al-nei (Trichiana), Rorei (Lentiai), Zopei (Vittorio Veneto), Gatei, Canapei (Lago), Salazei, Curtolei (Miane), Faverei (Credazzo), ecc. Ed infine tra i tratti fonetici del "ladino" non si dimenticherä il fenomeno dei dittonghi induriti (verhärtete Diphtonge) ai quali molti linguisti, a partire da Th. Gartner, attribuiscono tanta specificitä anche per i rapporti tra "retoromanzo" e franco-provenzale. Essi sono comuni nel grigionese e non sono assenti in alcuni dialetti friulani, mentre mancano quasi del tutto nei dialetti ladini atesini. Qui bisogna invece sottolineare che essi sono frequenti nel bellunese antico (Cavassico) e nella to-ponomastica agordina (Pellegrini 1955, 24 e 31—32). Ora il Tomasi 1988, 317 cita esempi assai interessanti per 1'alto trevigiano tra cui sek da precedente sei < s i t i (m) 'sete' (Falze di Piave) e vari casi della toponomastica tra cui Pianech (Castion), Lastrech (Lago), forse Castefic (Tarzo) ed altri ancora (comunicatimi a voce). Ma e fondamentale lo studio delle aree lessicali di alcuni termini che sono rite-nuti spesso caratterizzanti del "retoromanzo" (e sarebbero spesso esclusivi del "ladino"). Su tale problema ho giä dissertato piü volte e non intendo qui ripetermi anche se i miei rilievi — inequivocabili — non hanno trovato alcuna valorizzazione, ne attenzione (v. ad es. Pellegrini 1986). E qui non starö a ripetere alcune critiche a proposito di "lessico retoromanzo" giä rivolte correttamente al Gartner 1883 da parte di C. Battisti 1937.Sarebbe invece opportuno accennare, sempre a proposito del medesimo tema, alla disinformazione lessicale di H. Kuen 1937, il quale tenta pure di identificare una serie di voci che sarebbero tipiche ed esclusive dell'area sunnominata. Cosi ad es. il K. cita come tipici del retoromanzo termini quali ego per mihi (>mi), soror, frater, hebdoma, *1 i s u r a che non e una parola sia pure ricostruita, ma soltanto una "tipizzazione",9 *skaitho 'cucchiaio', abunde 'abbastanza", aqale 'solco d'acqua', granitta 'mirtillo rosso': tutte voci delle quali credo di aver illustrato l'area assai piü correttamente in tanti (e troppi!) scritti; cosi dicasi altrettanto per de-avorsu, *nullia, acutus, acidus, *dragiu, cellariu, bäptismu per baptisimus (503)10 ecc.; si veda ora il mio articolo Ladinisch: Interne Sprachgeschichte II. Lexik/Evoluzione del lessico, in LRL III (Tübingen 1989), pp. 667—679. A proposito di "lessico retoromanzo" e assai curiosa la chiosa del Meyer-Lübke, REW 8934 *troju 'Fussweg', 'Steig', 'Holzschleife': "Das spezifisch rätorom. Wort ist wohl vorröm."; credo sia ben noto agli studiosi quale e l'area di troj, trodzo (e varianti) che comprende la massima parte del veneto (anche meridionale), il Trentino e parte della Cisalpina. Non so proprio come essa possa dichiararsi "specifica del 'retoromanzo'". 9 v. il mio articolo Un continuatore di ludere: *lusura 'articolazione', in "Studi mediolatini e vol-gari" XXVIII (1981), pp. 59—66. 10 I miei articoli etimologici sul ladino e friulano (ed in generale sull'Italia nord-orientale) sono elencati nella Bibtiograßa degliscritti linguistici di G.B.P. (1945—1987), Padova (Dipartimento di linguistica del'Universitä) 1987, con indici. Ora dovrei aggiungere una nuova ottantina di contributi. Purtroppo sul "retoromanzo" o ladino gravano ancora tanti pregiudizi ed e assai difficile convincere gli studiosi sulla reale situazione dei rapporti linguistici e sulle autentiche relazioni: esse non si svolgono affatto in senso orizzontale, secondo la tradizione petrificata, ma assai chiaramente, e logicamente, in senso vertica-le, contrariamente a quanto si legge nei manuali di linguistica romanza; questi, vo-lutamente o per ignoranza, non si peritano di citare tesi antitradizionali e che in so-stanza non sono mai state demolite (alludo ad es. agli insegnamenti di Carlo Batti-sti); tesi che sono state sviscerate da ricerche puntuali durate per oltre un settanten-nio. Qui ho voluto soltanto anticipare brevemente alcuni concetti che saranno invece trattati diffusamente nel contributo qui sopra annunciato. ABBREVIAZIONI BIBLIOGRAFICHE Ascoli 1873 = G.I. Ascoli, Saggi ladini (= AGI I). Battisti 1937 = C. Battisti, Storia della questione ladina, Firenze 1937. Bertoni 1916 = G. Bertoni, L'Italia dialettale, Milano 1916. Decurtins 1964 = A. Decurtins, Das Rätoromanische und die Sprachforschung, "Vox Romanica" XXIII/2 (1964), pp. 256—304. Gartner 1883 = Th. Gartner, Rätoromanische Grammatik, Heilbronn 1883. Kuen 1937 = H. Kuen, Die ladinischen Dolomitenmundarten in der Forschung der letzten zehn Jahre (1925—1935), "Zeitschrift für romanische Philologie" LVII (1937), pp. 481—520. Pellegrini 1955 = G.B. Pellegrini, Schizzo fonetico dei dialetti agordini, Venezia 1955. Pellegrini 1977 = G.B. Pellegrini, Studi di dialettologia e filologia veneta, Pisa 1977. Pellegrini 1977a = G.B. Pellegrini, Carta dei dialetti d'Italia con un volumetto di commento, Pisa 1977. Pellegrini 1987 = G.B. Pellegrini, Ricerche di toponomastica veneta, Padova 1987. Pellegrini 1987a = G.B. Pellegrini, Quarant'anni di ricerche sul "retoromanzo" in "Rätoromanisch heute", herausgg. von G. Holtus und J. Kramer, Tübingen 1987, pp. 49—61. Pellegrini 1986 = G.B. Pellegrini, Considerazioni sui rapporti lessicali del fassano, "Mondo ladino" X(1986), pp. 359—373. Prati 1914 = A. Prati, Escursioni toponomastiche nel Veneto II, RDR VI (1914), pp. 139—194. Quaresima 1955 E. Quaresima, Parentela veneto-ladina, Trento 1955. Tagliavini 1972 = C. Tagliavini, Le origini delle lingue neolatine,6 Bologna 1972. Schmid 1956 = H. Schmid, Ueber die Palatalisierung von C, G vor A im Romanischen, "Vox Romanica" XV(1956), pp. 53—80. Tomasi-Pellegrini 1983 = G. Tomasi, Dizionario del dialetto di Revine (TV), con Prefazione di G.B. Pellegrini, Belluno 1983. Tomasi 1988 = G. Tomasi, Note di toponomastica prealpina, "Archivio per 1'Alto Adige" LXXXII(1988), pp. 295—317. Vigolo 1987 = T. Vigolo, La palatalizzazione di C, G + A nei dialetti veneti, "AGI" LXXI fasc. 1—2 (1986), pp. 60—80. Vigolo 1989 = T. Vigolo, La palatalizzazione di CA e GA nel dialetto vicentino, in Quaderni patavini di linguistica, Monografie 6. pp. 383—389. Povzetek NEKAJ OPAZK K "RETOROMANŠČINI" Avtor je ognjevit pobornik ideje o jezikovni nepovezanosti romanskih alpskih govorov (Furlanija, Dolomiti, romanski Graubünden), ki jih večina učbenikov romanskega jezikoslovja uvršča v retoro-mansko ali, z v italijanski lingvistiki rabljenim izrazom, ladinsko jezikovno skupino, (gl. njegovo izčrpno študijo Ling. XXII, 1982, str. 3—64). Töpot predstavlja svoje poglede v zelo zgoščeni obliki. Kritično pretresa predvsem ideje začetnika teorije o povezanosti teh romanskih področij, velikega italijanskega jezikoslovca G.I. Ascolija, pa tudi avstrijskih romanistov Th. Gartnerja in H. Kuhna. Dokazuje, da ni nobenega jezikovnega pojava, ki bi bil izrazito ladinski, torej neznan kateremu drugemu romanskemu govoru. Tako so, npr., ohranjanje soglasniških skupin z likvido kot PL-, FL-, ohranjanje končnega -s, sinkopa, ali pa znamenita alpska palatalizacija velarov v sekvenci CA-, GA znani tudi posameznim beneškim govorom. Avtor ravnotako zanika, da bi v alpskih govorih bili izrazi, torei izrazito retoromanski ali ladinski izrazi, ki bi drugod ne bili poznani. Opozarja na zmotno Ascolijevo stališče, da namreč gre za dve različni etnični plasti, ladinsko in beneško; in ta naj bi bila jezikovno obvladala prvo. Gre le za izo-glose, katerim pogojuje razsežnost jezikovni prestiž nekega govora. Hans Goebl Salzburg CDU 805.0:805.99-08 UNA CLASSIFICAZIONE GERARCHICA DI DATI GEOLINGUISTICI TRATTI DALL'AIS. SAGGIO DI DIALETTOMETRIA DENDROGRAFICA Collaborazione informatica: Erasmus Langer (Universitä Politecnica di Vienna)1 1. ALCUNI PRINCIPI DELLA CLASSIFICAZIONE GERARCHICA Lo strumento euristico classico della classificazione gerarchica e l'albero (chia-mato anche in modo piü specialistico: grafo arborescente). La struttura ramificata dell'albero con una molteplicitä di foglie, ramoscelli e rami rispetto alia radice unica — poli tra i quali si inserisce uno spazio di dipendenze gerarchiche ben articolate — costituisce una rappresentazione metaforicamente molto valida per la descrizione dei risultati di qualsiasi processo evolutive. Ora si sa che ogni evoluzione procede mediante ramificazioni, biforcazioni o frammentazioni consecutive e che nascono cosi vari raggruppamenti in classi (gruppi, unitä ecc.), tra i quali esistono sempre determinate dipendenze o relazioni. La lista delle scienze che si sono avvalse dell'albero in quanto mezzo euristico e lunga: oltre la zoologia, la paleontologia, la genetica e tante altre discipline biologiche figurano anche discipline antropiche e so-ciali, tra cui anche la linguistica. E noto che l'albero genealogico viene adoperato in sede linguistica sin dai tempi di August SCHLEICHER (1863). L'uso dell'albero per scopi linguistici e sempre rimasto tuttavia alquanto problematico. In effetti, lo strumento euristico "albero" offre particolari condizioni di applicazione, che fino ad oggi non sono state sufficentemente discusse. E' cosi rimasta, tra la stragrande mag-gioranza dei linguisti, una piü o meno diffusa sfiducia rispetto all'albero. Cf. a questo proposito la buona documentazione storica di STEWART 1976. Oggi, con la comparsa di nuove possibility euristiche (legate cioe all'uso genera-lizzato di computers per la costruzione di alberi genealogici in gran numero e di qualsiasi strutturazione), il dibattito al merito si e riaperto. 1.1. La generazione di alberi mediante algoritmi tassometrici La tassometria moderna (chiamata anche "Numerical Classification, Classification automatique, Analyse des donnees, Automatische Klassifikation" ecc.) di- 1 Ringrazio cordialmente la dottoressa Adelaide Fiocchi-Baehr (Universitä di Salisburgo) della revisio-ne stilistica del mio testo italiano. spone ormai, nel suo arsenale metodico, di una folta serie di algoritmi classificatori destinati a generare, sempre in base a certe regole matematiche, strutture arbore-scenti ben definite. Nella manualistica tassometrica internazionale questi algoritmi vengono chiamati "Agglomerative Hierarchic Clustering Methods" (p. es. SNEATH/SOKAL 1973, 214 s.), (methodes de) "classification hierarchique" (p. es. CHANDON/PINSON 1981, 98 s.) o "Hierarchisch agglomerative Verfahren" (p. es. BOCK 1974, 356 s.). Siccome la stragrande maggioranza degli algoritmi dendro-grafici gerarchici descritti nei manuali tassometrici puö esser eseguita agevolmente mediante i cosiddetti "software packages" statistici (di diffusione internazionale e utilizzabili tanto nei grossi centri universitari di calcolo quanto con singoli "personal computers"), nulla si oppone alia sperimentazione massiccia di alberi genealogici di qualsiasi strutturazione in sede di geolinguistica. 1.2. Tanto per ricordare: l'inevitabile molteplicitä dei procedimenti (e risultati) classificatori Per qualsiasi problema di classificazione non si da 1 'uničita di soluzioni classi-ficatorie. Ogni insieme di dati destinato ad essere classificato puö esserlo in vari modi. II classificatore deve dunque effettuare una serie di seel t e o di decisioni metodi-che, guidato in ciö ovviamente dalle sue posizioni teoriche. Deve scegliere tra l'altro il procedimento classificatorio secondo la finalitä intrinseca del suo progetto (scartando eo ipso altri procedimenti apparentemente meno adatti) ed anche re-golare l'impostazione teorica dell'interpretazione finale dei risultati su presuppo-sti teorici da precisare in anticipo. Ogni classificazione rimane sempre, in quanto metodo euristico, Vumile ancella delle intenzioni teoriche del classificatore. Imi-tando la formula allitterativa ben nota di LASSWELL ("Who speaks what language...?") pare lecito crearne un'altra (con risonanze allitterative latine in qu-): "Qu\s facit qu&lem. ordinem quot gwaliumque classium gwibus methodis ac per quales fines?". Per ovvie ragioni di spazio questo articolo non contiene che il risultato iconico di una sola classificazione dendrografica. Essa e stata scelta, a scopo illustrativo, tra tante altre generate durante la mia ultima "campagna" di dialettometria dendrografica. In questi lavori mi sono avvalso della collaborazione efficace e preziosa del va-lente dottor Erasmus LANGER, docente al Politecnico di Vienna. AI dottor LANGER sono stati affidati i calcoli numerici (con SPSS — x) e — problema molto piü spinoso ancora — il disegno automatizzato (mediante stampante a raggi Laser) degli alberi (ciascuno con almeno 251 foglie e 250 ramificazioni). Cheil dottor LANGER riceva in questa sede i miei piü sentiti ringraziamenti per la sua preziosa collaborazione! 1.3. La logica della strutturazione degli alberi: binarietä e agglomerazione "dal basso in su" 1.3.1. L'albero famoso dello SCHLEICHER (1863) disponeva di ramifica-zioni tanto binarie quanto ternarie. In sede di tassometria le ramificazioni sono sem-pre binarie con esclusione di qualsiasi altra possibilitä. Questa limitazione costitui-sce, ovviamente, un'idealizzazione ossia riduzione non poco problematica rispetto alla realtä spesso esuberante dell'evoluzione biologica o glottologica. 1.3.2. La generazione agglomerativa dell'albero comincia da parte delle fo-glie, cioe "dal basso in su" (si veda la Fig. 1). Ad ogni foglia corrisponde uno degli N elementi classificabili. Da questi N elementi (o foglie) l'algoritmo di classificazione comincia coll'agglomerarne certuni, a seconda delle sue virtü matematiche, riducen-do cosi progressivamente (cioe con ogni agglomerazione o fusione binaria) il numero degli elementi rimanenti ed ancora da agglomerare (o fondere tra di loro). Un al-bero con N foglie dispone, ad agglomerazione compiuta, di N-l ramificazioni (o bi-forcazioni). Ciascuna delle ramificazioni "ha il comando" di due classi (gruppi, uni-tä, elementi ecc.) sottostanti, le quali, a seconda della loro posizione nella gerarchia dendrografica, dispongono di un diverso grado di eterogeneitä interna (micro-, meso-, macro-gruppi). Piü le classi sono "in alto", cioe vicine alla radice (si veda la Fig. 1), piü la loro eterogeneitä interna ("intra-class-heterogeneity") e alta. Per fare un esempio (si veda di nuovo la Fig. 1): le classi dipendenti dalle ramificazioni 5 e 6 dispongono di una eterogeneitä interna minore di quelle sottostanti alle biforcazioni 1 e 2. Si osservi anche — sulla Fig. 1 — la freccia puntata in alto che indica la direzio-ne delle N-l agglomerazioni. 1.4. Una volta di piü: l'orientamento complessivo del pensiero dialettometrico Di fronte ad alcuni equivoci e fraintendimenti relativi alla finalitä primaria del pensiero dialettometrico, espressi soprattutto da alcuni dei miei amici italiani, ritengo utile ribadire qui due tra i principi elementari di qualsiasi impostazione dialetto-metrica: 1. La dialettometria si applica soltanto ai dati di atlanti linguistici: "extra atlan-tes linguisticos nulla salus dialectometrica". 2. Alla dialettometria spetta, in quanto procedimento induttivo (che parte dal particolare per arrivare al generale), la considerazione complessiva dei dati di un atlante linguistico. Non va dimenticato perö che una considerazione complessiva senza indicazioni precise delle coordinate del pensiero di colui che pratica questa considerazione, non e possibile. Considerazione isolata di singole carte di un atlante linguistico o considerazione complessiva di molte carte: si tratta di due facce di una sola medaglia. Non c'e la minima traccia di una qualsiasi concorrenza e contraddizione. Giä nello JABERG maturava, 67 anni or sono, l'idea di una considerazione complessiva dei dati della raccolta che stava allora preparando (AIS): "Fin d'ora la grande varietä dei limiti che presentano le nostre carte fa prevedere che non ci sarä un'unica soluzione giu-sta sempre e dappertutto. Bisognerä cominciare collo studio particolareggiato di ogni carta ed elevarsi a grado a grado a sintesi piü alte." (JABERG 1923, 1191—1192). 2. BREVE DESCRIZIONE DELLA CATENA DIALETTOMETRICA UTILIZZATA 2.1. Misurazione dei dati originali tratti dali'AIS Per questo problema rimando ai miei lavori anteriori (1981, 352 s. 1982, 15 s.; 1984a I, 31 s.; 1984b, 11 s.): la matrice dei dati ivi descritta e quella qui utilizzata: volumi dell'AIS esauriti: I, II, IV. variabilitä geolinguistica considerata rispettivamente misurata su scala nominale (politomica): variazione lessicale (ca. due terzi delle carte-AIS), variazio-ne morfo-sintattica (ca. un terzo delle carte-AIS) dimensioni della matrice dei dati: N = 251 punti (o elementi)-AIS (con inclusione di un punto artificiale: P. 999 = italiano standard), p = 696 carte "di lavoro" (o attributi). 2.2. Dalla matrice dei dati alia matrice, di similarita Tra queste due matrici si colloca la scelta (e l'applicazione consecutiva) dell'indice di similarita. Questa scelta costituisce un punto cruciale della catena classificatoria. Ne ho ampiamente descritto i problemi nei miei scritti dialettometrici anteriori (cf. p. es. GOEBL 1984a I, 74 s.). L'indice qui utilizzato viene chiamato "Indice ponderato di identitä" (IPI; in tedesco: "Gewichtender Identitätswert, GIW"). La sua particolaritä matematica consiste, in breve, nell'attribuire, a tassati di piccola estensione geografica, un maggiore peso numerico rispetto a quelli piü estesi e considerati quindi come "banali", meno significativi ecc. Si capisce subito che la ponderazione numerica dei tassati (o tipi Iessicali) meno diffusi equivale ad una certa impostazione teorica in sede di geolinguistica, che d'altronde vanta non po-chi fautori tanto fra romanisti che germanisti, indoeuropeisti (glottologi) ed altri. Nell'abbreviazione IPI(l) (o GIW(l)) la cifra 1 indica il valore numerico del peso ammesso da me nella formula complessiva dell'IPI (o GIW). Non potendo appro-fondire l'argomento in questa sede, rimando alle mie pubblicazioni del 1983 (in tedesco: 12 ss.) e del 1987 (in francese: 70 ss.) dove il lettore interessato troverä una ampia discussione degli aspetti matematici e linguistici del problema. 2.3. Scelta dell'algoritmo di classificazione gerarchica Si tratta di nuovo, con questa scelta, di modellizzare la concezione linguistica delPevoluzione dendrografica (meglio: dendrograficamente rappresentabile) dei dialetti in una formula matematica appositamente selezionata. A questo proposito riassumiamo brevemente i sommi capi dei rispettivi concetti dei linguisti. L 'opinio communis ammette — non senza sfumature nei dettagli — che in una massa di dati geolinguistici inizialmente omogenei si siano operate, coll'andar del tempo, un cer-to numero di agglomerazioni o raggruppamenti (spesso chiamati, in modo semanticamente erroneo: frammentazioni, fragmentations, Ausgliederungen ecc.) che por-tano alio stabilirsi di una gerarchia dialettale, della quale si vedono ancora oggi le tracce. A questa concezione che, oltre ad esistere in tante varianti, non e priva di assunzioni problematiche, fanno eco non pochi algoritmi tassometrici, tra i quali, secondo le mie esperienze personali, gli algoritmi "complete linkage" e quello proposto da WARD sono molto validi per la ricerca geolinguistica. Qui viene adoperato, a mo' d'esempio, l'algoritmo "complete linkage". Per una descrizione dettagliata cf. GOEBL 1984a I, 172 e 1983, 17 s. o — molto meglio ancora — i capi rispettivi della letteratura manualistica: p. es. SNEATH/SOKAL 1973, 216 s. (inglese); BOCK 1974, 382 s. (tedesco) e CHANDON/PINSON 1982, 106 s. (francese). Riassumiamo schematicamente l'articolazione della catena dialettometrica utilizzata: Matrice dei dati 1 ° momento di scelta: indice di similaritä 2° momento di scelta: algoritmo dendrografico L'output di un'analisi dendrografica comprende, a prescindere dal disegno dell'albero genealogico, anche lunghe liste numeriche coi valori delle N-l fusioni adoperate, in modo tale che il classificatore possa controllare la genesi dell'albero nei piü minuti dettagli. La riproduzione tanto dell'albero (con tutte le 251 foglie e le 250 ramificazioni) quanto dei "listings" attinentivi e praticamente impossibile per motivi di spazio. Qui ci contentiamo della presentazione di un disegno mediamente semplificato dell'albero calcolato (Fig. 1) e della sua trasposizione (cioe spazializ-zazione) nella rete dell'AIS (Fig. 2). 3. INTERPRETAZIONE LINGUISTICA DELLE FIGG. 1 E 2 Tra le molte possibilitä d'interpretazione linguistica di classificazioni dendro-grafiche spiccano le ipotesi geolinguistica (e sincronico) e quella glottocronologica (e diacronica). 3.1. Interpretazione geolinguistica delle Fig. 1 e 2 La Fig. 1 contiene l'albero al rovescio: la chioma verso il basso e la radice in alto. Mentre l'agglomerazione dell'albero comincia al livello delle N foglie, Гinterpretazione dell'albero deve farsi in senso inverso: dall'alto in basso. I rami piü grossi,. vicini alia radice, sono i piü interessanti. Sulla Fig. 1 sono contrasse-gnati colle cifre 1—6. Ogni albero gerarchico contiene diversi livelli di astrazione o — in termini fotografici — di risoluzione granulosa. Una risoluzione (molto grossolana) dell'intera rete-AIS in soli sei gruppi sarebbe utile, ma gioverebbe poco agli scopi illustrativi di questo articolo. Abbiamo dunque scelto un livello medio di risoluzione in 25 classi (gruppi, unitä ecc.), contrassegnata ciascuna dalle lettere A-Y. L'interpretazione geolinguistica dell'albero diventa cosi molto piü agevole. II nostro proposito e di far vedere l'ammirevole precisione e compattezza, con cui ven-gono delineate, sulla Fig. 2, le aree dialettali dell'Alta Italia e della Ladinia intra alpina. Sülle Fig. 1 e 2 si osservino soprattutto: 1. in una prospettiva piü grossolana: la compattezza colla quale saltano fuori i cinque grandi complessi (macro-gruppi) dialettali seguenti: a. Ladinia occidentale e centrale b. Piemonte-Aosta c. Veneto-Friuli-Trentino d. Liguria-Toscana-Emilia-Romagna-Marche e. Lombardia-Svizzera italiana. 2. in una prospettiva piü dettagliata: la plausibilitä della corologia (o corematica)2 dei 25 gruppi (o coremi) considerati. In linea di massima si tratta di suddivisioni corologiche ben conosciute: A—B Bipartizione della Ladinia grigionese. C Agglomerazione dei punti-AIS della Ladinia centrale (ad esclusione del P. 316, Cortina d'Ampezzo, piuttosto cadorino dal punto di vista /«Jrc-linguistico) e affiliazione di questa classe al ramo grigionese. Ne derivano fortissimi argomenti a favore della concezione ascoliana dell'"unita (= classe) ladina". D—F La gerarchia dell'albero ci dice che dei tre gruppi classificati, i gruppi E (occitanico alpino e amfizone) e F (piemontese) sono piü vicini tra di loro rispetto a D (Aosta con, stranamente, i PP. 140 e 150, ambedue occi-tanici). G—K Non stupisce il fatto che il gruppo G (Friuli) si stacca dal resto del macro-gruppo. Va detto tra parentesi che, sulla base di altri procedi-menti gerarchici, il Friuli e la Ladinia centrale vengono accoppiati. II Trentino (J) e il complesso bellunese-cadorino (K) si spostano un po' dal veneto centrale (I) e dal veneziano della Serenissima (P. 376) nonche dalle regioni di "lä da mar" (H). L—R Tra questi gruppi, P (Pavia, Oltrepö pavese) e Q (piacentino, cremone-se, mantovano) fanno da amfizone fra tre maggiori poli di attrazione, e cioe: gli spazi lombardo, emiliano e ligure. I gruppi L (Toscana), M (Marche), N (Romagna) e O (Emilia con amfizone) combaciano perfet-tamente colla visione tradizionale di questo spazio dialettale. S—Y L'articolazione del macro-gruppo lombardo e molto interessante. II lombardo occidentale (Y: imperniato su Milano) ed il lombardo Orientale (W: imperniato su Brescia e Bergamo) costituiscono il nucleo di questo macro-gruppo. Da notare la satellizzazione del gruppo X (Valtellina) da parte del lombardo occidentale (Y) e non di quello Orientale (W) geo-graficamente tuttavia piü vicino. AI meso-gruppo (W, X, Y) si annetto-no, via via, i microgruppi U (Val d'Ossola) e V (provincia di Novara), mentre le parlate italo-svizzere (S: Poschiavo e Val Bregaglia; T: Ticino settentrionale = Sopraceneri) si scostano un po'. E' ovvio che un'analisi comparativa di molti alberi analoghi sarebbe molto piü interessante ed anche proficua per la nostra comprensione degli ingranaggi inter-e ш/ra-dialettali che non la prospettiva isolata teste presentata. Prima di chiudere questo paragrafo vorrei sottolineare ancora due punti: 1. la sorprendente coerenza geograf ica all'interno dei 25 gruppi (o coremi) qui esaminati. Alla vicinanza иш-dimensionale all'interno dei 25 gruppi della Fig. I termini "corema" e "corematica" sono stati coniati (in francese) dalla Scuola cartografica di Montpellier capeggiata da R. BRUNET (cf. BRUNET 1987, 191 e 211). Proiectum: LEX-ITALIEN Fons: AIS vol. I, II, IV Criter. metrolog.: Variabil. lexic. et morphosyntact. Matrix dat.: N = 251 Elem., p= 696 Attr. (scala nomin. polytom.) Sjk: GI W(1)jk /1PI (1) jk Algor. agglom. hierarch.: COMPLETE LINKAGE Classes 8 11 5 5 9 16 11 10 15 11 12 10 5 8 15 8 10 11 3 11 U 12 18 U 19 lElem. Fig. 1: Classificazione dendrografica di 251 elementi dialettali secondo il metodo "complete linkage". Per una spazializzazione dei gruppi A—Y si veda la Fig. 2. Sudtirol Frlull- Venezta Glulta OJ VO Fig. 2: Spazializzazione del grafo arborescente ("albero") della Fig. 1. Sigle per alcuni punti-AIS: A 16 D 312 B 116* E 314* II fondo della carta di THIESSEN corrisponde perfettamente a quello utilizzato nei miei studi C 223* F 524 dialettometrici anteriori (relativi all'AIS; cf. 4. Bibliografia). 1 corrisponde una contiguitä (ossia compattezza) W-dimensionale (o geografica) all'interno delle 25 aree (o coremi) corrispondenti della Fig. 2. Rare sono le discon-tiguitä: p. es. i PP. 116 e 138 che fanno da propaggini geografiche del gruppo Y, ed i PP. 140 e 150 che sono prolungamenti territoriali del gruppo D (Aosta). La biparti-zione geografica del gruppo H corrisponde perö a fatti di dislocazione geografica storicamente accertati (diffusione transadriatica della parlata veneziana). 2. Anche all 'interno dei 25 gruppi qui presentati ci sono strutturazioni gerar-chiche interessanti che, per ragioni di spazio, non possiamo esaminare in questa sede. 3.2. Interpretazione diacronica delle Figg. 1 e 2 Si tratta dell'applicazione del pensiero glotto- (o lessico-Jcronologico. La glot-tocronologia parte, com'e noto, dal presupposto teorico che la parentela quantitati-va tra due idiomi (definiti come tali mediante un certo numero di lessemi: cf. la lista famosa di SWADESH) permette, all'interno di un modello logaritmico, di calcola-re — sempre con dati lessicali — il tempo svoltosi sin dalla separazione dei due idiomi, che all'inizio dovevano ovviamente costituire un'entitä comune. Pur scartan-do il problema annoso del calcolo della data delle rispettive frantumazioni, possiamo dire che i presupposti teorici e matematici della glottocronologia su basi lessicali sono molto simili a quelli della dialettometria dendrografica. Visto il parallelismo formale, pare lecito interpretare l'albero della Fig. 1 anche dal punto di vista dia-cronico. Ciö facendo dobbiamo seguire di nuovo la direzione indicata dalla freccia a destra dell'albero ("tempus"). Ecco dunque la sceneggiatura delle frantumazioni: 1. Dall'unitä originaria della rete-AIS si stacca in un primo momento la Ladi-nia occidentale e centrale; risultato: la rete-AIS e bipartita (ramificazioni 1 e 2). 2. Coll'ulteriore andar del tempo la rimanente unitä (= classe) non-ladina si scinde in due parti; risultato globale: tripartizione (ramificazioni 1, 3 e 4). 3. L'unitä (= classe) non-ladina e non-piemontese (o galloromanza) ( = gruppi G—Y) si spezza — grosso modo — lungo l'Adige: risultato: quadripartizio-ne (ramificazioni 1, 3, 5 e 6). E cosi via. Le Fig. 1 e 2 consentono un'agevole continuazione di questa sceneggiatura. Senza voler condividere le aspre critiche rivolte dal COSERIU alia glottocronologia nel 1965 — critiche che a distanza di oltre 25 anni appaiono alquanto esagerate e, soprattutto, teoricamente e metodicamente scadute — e ovvio che bisogna essere cauti3. Delle due interpretazioni presentate qui sopra la prima mi pare essere molto 3 Questo vale soprattutto per l'assunzione di date molto precise per le ramificazioni diacroniche; cf. a questo proposito la differenza metodica che corre tra gli scritti di CORTELAZZO (1985) (e con lui di H. GUITER) da una parte, e di CAVALLI-SFORZA/WANG (1986) dall'altra. piü valida ed euristicamente fertile che non la seconda. E possibile perö dedurre dalla sceneggiatura diacronica alcuni cenni classificatori importanti. Fra le tante possi-bilitä inerentivi vorrei, giunto al termine di questo piccolo dono natalizio, sottoline-are soltanto la posizione eccentrica della Ladinia occidentale e centrale all'interno della rete-AIS esaminata. Questo fatto (e tanti altri ancora della stessa coniatura dialettometrica; cf. GOEBL 1988) potrebbe ravvivare le discussioni intorno alla "questione ladina" deviate, negli ultimi anni, in acque metodicamente forse troppo calme. 4. BIBLIOGRAFIA AIS: Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz, Jaberg, K./Jud, J. (eds.), Zofingen 1928—1940, 8 voll. Bock, H.H.: Automatische Klassifikation. Theoretische und praktische Methoden zur Gruppierung und Strukturierung von Daten (Cluster-Analyse), Göttingen 1974. Brunet, R.: La carte. Mode d'emploi, Parigi, Montpellier 1987. Cavalli-Sforza, L.L./Wang, W. S—Y.: Spatial Distance and Lexical Replacement, in: Language 62 (1986) 38—55. Chandon, J.—L./Pinson, S.: Analyse typologique. Theories et applications, Parigi ecc. 1981. Cortelazzo, M.: Sonziaco e gradese: un confronto lessicostatistico, in: Ce fastu? 61 (1985) 31—35. Coseriu, E.: Critique de la glottochronologie appliquee aux langues romanes, in: Actes du Xe Congres international de linguistique et philologie romanes (Stras-burgo 1962), Straka, G. (ed.), Parigi 1965, 87—96. Goebl, H.: Elements d'analyse dialectometrique (avec application ä l'AIS), in: Revue de linguistique romane 45 (1981) 349—420. Goebl, H.: Dialektometrie. Prinzipien und Methoden des Einsatzes der Numerischen Taxonomie im Bereich der Dialektgeographie, Vienna 1982 (Denkschriften der Österr. Akademie der Wissenschaften, phil.-hist. Klasse, vol. 157). Goebl, H.: "Stammbaum" und "Welle". Vergleichende Betrachtungen aus numerisch-taxonomischer Sicht, in: Zeitschrift für Sprachwissenschaft 2 (1983) 3—44. Goebl, H.: Dialektometrische Studien. Anhand italoromanischer, rätoromanischer und galloromanischer Sprachmaterialien aus AIS und ALF, Tübingen 1984a, 3 voll. Goebl, H.: Lineamenti di dialettometria (con applicazione all'AIS), in: Guida ai dialetti veneti 6 (1984b) 7—53. Goebl, H.: Points chauds de l'analyse dialectometrique: ponderation et visualisation, in: Revue de linguistique romane 51 (1987) 63—118. Goebl, H.: Considerazioni dialettometriche sul problema dell'"unitä retoromanza (ladina)", in: Mondo ladino 12 (1988) 39—59. Jaberg, K.: II turismo dei dialetti. Caratteristiche e curiositä dell'atlante linguistico-etnografico svizzero-italiano, in: Le vie d'Italia 29 (1923) 1185—1195. Schleicher, A.: Die Darwinsche Theorie und die Sprachwissenschaft. Offenes Sendschreiben an Herrn Dr. Ernst Häckel, a.o. Professor der Zoologie und Director des zoologischen Museums an der Universität Jena, Weimar 1863. Sneath, P.H.A./Sokal, R.R.: Numerical Taxonomy. The Principles and Practice of Numerical Classification, San Francisco 1973. Stewart, A.H.: Graphic Representation of Models in Linguistic Theory, Blooming-ton 1976. Povzetek VREDNOTENJE PODATKOV JEZIKOVNEGA ATLASA AIS. POSKUS KLASIFIKACIJE NAREČJA Z ANALIZO GENEALOŠKEGA DREVESA Opisuje se uporaba genealoškega drevesa pri vrednotenju jezikovnih podatkov, ki omogočajo pravilno klasifikacijo govorov. Tako ovrednoteni podatki so nabrani v gradivu, ki ga nudijo I., II. in IV. zvezek AIS (Jaberg in Jud, Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz, Zofingen, 1928—1940). Podatki se nanašajo na 251 obdelanih točk (samo iz severnega in srednjega dela mreže atlasa), in sicer za 696 pojmov, s čimer je mogoče dobiti dokaj verno sliko lokalnega govora in preko te, s pomočjo primerjave podatkov, podobo dialekta. Genealoško drevo (skica 1) se ustvari s pomočjo taksometričnega algoritma. Nato se razvejana struktura uporabi na mreži atlasa (skica 2). Tako nastane podoba narečne razcepljenosti za severno italijanščino in retoromanščino (ladinščino). Ocenjujemo jo tako s sinhronega vidika, torej geolingvistično, ali pa z diahronega, kar bi lahko imenovali statistiko besedišča ali celo gloto-hronijo, torej pogled na razvoj jezika. S tem se potrdi umestnost in praktična korist rezultatov, dobljenih s pomočjo opazovanja dialekta, ki izhaja iz primerjave razvejanosti genealoškega drevesa. Guntram A. Plangg Innsbruck CDU 803.0:804 ROMANISCHE RELIKTE IM DREILÄNDERECK A-CH-I Wer aus einem Gebiet stammt, in dem sich mehrere Sprachen nach einem längeren Ablösungsprozeß überlagert haben, der grübelt unwillkürlich manchem Wort und mancher Wendung nach, die man aus dem heutigen Sprachgebrauch nicht erklären kann. So findet man im heute deutschsprachigen Montafön (Vorarlberg), im Paznäun und Stanzertal (Verwall- und Arlberggebiet), im sog. Oberen Gericht (oberstes Tiroler Inntal) — Nauders — und im oberen Vintschgau (oberstes Etschtal in Südtirol, Italien) noch in unserer Zeit manche Gemeinsamkeiten mit dem angrenzenden Samndun (Schweiz) und dem rätoromanischen Unterengadin (unteres Schweizer Inntal). Wie eigenwillig die sprachliche Realität, an der bekanntlich viele Faktoren mitwirken, schließlich ausgeprägt sein kann, zeigen uns schon die jeweiligen Talschaftsnamen. Das Montafön mda. [muntarfü] hat im heimischen niederalemannischen Dialekt Endsilbenbetonung wie auch Paznäun1, beide mit — ONE gebildet wie übrigens auch tir. Samnäun (< St. MAGNUS), rtr. Samagnün. Das ist bei mehrsilbigen Namenformen schon ein wichtiger Hinweis auf vordeutsche Herkunft und Übernahme bis gegen 1200, obwohl auch deutsch gebildete Namenformen — durch Überentäußerung — im Süddeutschen nicht selten Endbetonung aufweisen wie Brätblies, Faralöch2 etc. Der Name Nauders gegenüber rtr. Danuder gibt wenig Neues her, denn die Diphthongierung von ü > au im 12. Jht. (wie auch t > di, ü > äü) durch das Bairische3 kennen wir schon aus Paznaun und Samnaun, es sei denn die im Rätoromanischen nicht selten agglutinierte Präposition, die auch Damal, Dumaist, Dür etc. (dt. Mals, Imst, Eyrs) zeigen4. Diese Eigenheit des Romanischen 1 Montafön ist wohl MÖNS 'Alpe' + TUBUS 'Tobel, Rinne', vgl. J. Zehrer im Jahrbuch d. Vbger. Landesmus. Vereins 104 (1960) 134. Paznäun zu PUTEUS + INU, das als Ortsname Pazi'n und als Reliktwort Putzen ergab, vgl. K. Finsterwalder in Jahrbuch d. Österr. Alpenvereins 80 (1955) 35. Bei O. Stolz, Politisch-historische Landesbeschreibung von Tirol 1/2 im Archiv f. Österr. Geschichte 107/2 (1925) 772 ff. "in Patzenun" ohne Diphthong; Belege für Galtür, dessen Walser seit 1320 nach Nauders zinsten, da sie zum Unterengadin gehörten. 2 Vgl. W. Vogt, Vorarlberger Flurnamenbuch 1/2, Montafon, Bregenz 1973, Gaschurn Nr. 109, 176: Dt. Breitblies. Fdrnloch. 3 Deutsche Lautverschiebung, Umlaut und Diphthongierung werden seit W. Bruckner für eine relative Chronologie herangezogen, insbes. von K. Finsterwalder in ZONF 4 (1929) 228 ff. und in Tiroler Heimat 26 (1962) 82 ff. etc., ebenso von H. Kuen in Ladinia 9 (1985) 19—29. 4 Vgl. K. von Ettmayer, Geographia raetica, in: GRM 2 (1910) 302. Wir zitieren in der Folge abgekürzt im Text: DRG = Dicziunari rumantsch grischun, bearbeitet von R. von Planta, A. Schorta u.a., Chur 1939 ff., bisher 7 Bde. FISCHER, H. — W. Pfleiderer, Schwäbisches Wörterbuch, Tübingen 1904—36, 6 Bde. IDIOTIKON = Schweizerisches Idiotikon, Wörterbuch der schweizerdeutschen Sprache, Frauenfeld 1881 ff. muß gestützt worden sein durch den unterschiedslosen Gebrauch etwa des AD bei der romanischen Orts- wie auch der Zielangabe (dt. im/in dem vs. in den Wald) gegenüber der Unterscheidung im Deutschen: wo? vs. wohin? mit entsprechend unterschiedlichen Folgekonstrukten5. Der Vintschgau, früh belegt als Venustica VallisP, hat im ital. Val Venösta die alte Betonung auf der Ableitungssilbe, die durch eine im Lateinischen auffällige Lautfolge (wie einst in Trieste, Este, Imst) die Bewohner schon in römischer Zeit als vorrömisch kennzeichnete: Venöstes führt geradlinig zu rtr. Vnuost, allerdings mit der radikalen Kürzung der unbetonten Silben, die schließlich auch — aber erstsilben-betont — bei bair. Vinsch(t)gau endet. Dt. Engadin ist dagegen eine Mischform, ein Kompromiß zwischen altem vallis Eniatina a. 930 und bair. Engedein7, heute oen-gad. Engiadigna, surm.Naschadoina,surs. Giadina, im 13. Jht. auch Engdina a.ä.; der Name hängt mit Aenus bzw. Inn zusammen und wurde als Ableitung von *Eniates 'Inn-An wohner' (R. von Planta) oder direkt vom keltischen Flußnamen (J.U. Hubschmied) erklärt. Von Grenzen an Wasserscheiden spürt man hier wenig, denn das rätoromanische Münstertal/Müstdir (< MONASTERIUM)8 liegt jenseits des Ofenpasses, das vorrömische Nauders (am Stillebach, nicht an der Etsch) gehört sprachlich anscheinend eher zum Vintschgau, das Samnaun ist halb schweizerisch, halb deutsch und war bis vor einigen Jahrzehnten noch mehrsprachig. Galtür < CULTURA im obersten Paznaun, auch als Galtyr und Cultaur belegt, auch Gal-tura a. 1624 (Stolz 1925, 774) hat noch heute eigenwillige (hochalemannische) Walserspuren wie auch das angrenzende innere Montafon9. JUTZ, L., Vorarlbergisches Wörterbuch mit Einschluß des Fürstentums Liechtenstein, Wien 1960—65, 2 Bde. KLUGE, F., Etymologisches Wörterbuch der deutschen Sprache, bearbeitet von E. SEEBOLD, Berlin 221989. LUTTA, C.M., Der Dialekt von Bergün, Halle 1923. PALLIOPPI, Z. und E., Dizionari dels idioms romantschs d'Engiadin' ota e bassa, Samedan 1895. PEER, O., Dicziunari rumantsch ladin-tudais-ch, Chur 1962. REW = Meyer-Lübke, W., Romanisches etymologisches Wörterbuch, Heidelberg 51972. RN = Rätisches Namenbuch, hg. von R. von Planta, A. Schorta und K. Huber, Zürich-Leipzig 1939—86, 3 Bde. SCHATZ, J., Wörterbuch der Tiroler Mundarten, hg. von K. Finsterwalder, Innsbruck 1955—56. SCHÖPF, J.B., Tirolisches Idiotikon, Innsbruck 1866. 5 Vgl. dazu H. Lüdtke, Präpositionen der Orts-, Höhen- und Richtungsbezeichnung im Graubündner Oberland, in: RF 66 (1955) 374—378 und Th. Ebneter, Schu' l Schvob 'ins Schwabenland', in: Fakten und Theorien, Fs. für H. Stimm, Tübingen 1982, 59—70 sowie ders., Die Adverbien und Präpositionen des Ortes und der Richtung im Romanischen von Vaz/Obervaz, in: ZrP 100 (1984) 387—407. 6 Im 8. Jht. bei Arbeo von Freising erstmals genannt in dieser Form, vgl. O. Stolz, Die Ausbreitung des Deutschtums in Südtirol im Lichte der Urkunden Bd. IV, 19 f., im 16. Jht. bei Chiampell Vnuest; im lombardischen Veitin schon im 13. Jht. Venosta, ebenso 1283 bei Vintschgauer Notaren; seit 1077 auch in der verdeutschten Form Finsgowe, sogar in lateinischen Urkunden. Vgl. K. Finsterwalder, Geschichte der Namen — Geschichte der Sprachen im Obervintschgau, in: Jahrbuch des Südtiroler Kulturinstitutes 5—7 (1965—67) 222—245. 7 Ältere Belege K. von Ettmayer 1910, 305 und jetzt übersichtlich im RN 2, 680 f., Th. Gartner schreibt in seiner Rtr. Gram. 1883, seltener im Handbuch 1910 noch Engedein. 8 Nach RN 2, 764 f. älter Monasterium Tuberis a. 881, M. quod Duberis dicitur a. 888, dann Tubris a. 1087 und nicht Z-. 9 Vgl. R. Jaufer, Die romanischen Orts- und Flurnamen des Paznauntales, Innsbruck 1970, 58 und vor allem das noch ungedruckte Jahrzeitbuch von Bartholomäberg (15. Jht.). In dem ganzen, relativ hoch gelegenen und nach drei verschiedenen Meeren (zu Rhein, Donau, Adria) hin entwässerten Dreiländereck gibt es eine beachtliche Zahl verbindender Gemeinsamkeiten, die frühere politische Bindungen oder der Reise-und Warenverkehr allein nicht zu erklären vermögen. Während im östlichen Bairi-schen heute das häufigere Wort hören zu sein scheint (Schatz 301; vgl. Interjektion hearst etc.), das in Tirol und bes. in Vorarlberg meist als 'beenden, aufhören' verstanden wird (Jutz I, 1443) und in dieser Bedeutung auch zlad. scute semantisch abgelenkt hat, verwendet unser Dreiländereck losen, und zwar großteils mit Nasaleinschub, den ich sonst nur in Randgebieten wie Osttirol oder in Sprachinseln10 als Archaismus belegen kann: losna nach Jutz 2, 300 f. in Bludenz, Brand, Montafon; lousne(n) nach Schatz 396 im Oberinntal11, aber nicht im Vintschgau, wie mir Heimische sagen. Nach dem Idiotikon 3, 1446 ist diese Variante in der Schweiz nicht zu belegen. Das Verb losen 'horchen, lauschen, zuhören' ist natürlich in einem weit größeren Gebiet vertreten, wie auch der Flurname Lusa12 zeigt, aber die "doppelte" In-finitivbildung13 hat regional engeren Indizienwert und spricht zumindest für Zusammenhang, ähnliche Grundlagen und gleichartige Entwicklung in neuerer Zeit. Aus diesem Verband fällt am ehesten der Vintschgau, der nur langsam und relativ spät, wohl von Meran und Schlanders her, seine neue südbairische Umgangssprache übernommen hat14. Wenn wir auf die nächste Sprachschichte zurückgehen, nämlich auf das Rätoromanische, so stellt dieses im Engadin noch immer die Haus- und Umgangssprache dar, neben der aber fast alle Heimischen auch das Deutsche (zumindest Schweizerdeutsch) und die meisten auch Italienisch beherrschen. In meiner Heimatmundart (Bürs/Bludenz, südlicher Walgau in Vorarlberg) gibt es nun eine ganze Reihe von 10 Vgl. lisnen (kärtn. Grenze) Schöpf 393, nach eigenen Aufnahmen auch im Paznaun ab See: W. Tschinkel, Wörterbuch der Gottscheer Mundart, Wien 1973/76, Bd. 2, 28: tosen und lüsnen, Sappada lisnen zu ahd. hlusinön. 11 In den Mundartgedichten von L. Henziger, Im Oberlond douba, Innsbruck o.J., für Paznaun bzw. Landeck loosna 161, glousnat 139; auch im Stanzertal gilt tousna. 12 Vgl. RN 2, 454 Losi, auch bei W. Vogt, Vbger. Flurnamembuch 1/2, Silbertal (Montafon) Nr. 380 f. etc.; ähnlich auch tus m. 'durch das Los bestimmter Anteil an Grund und Boden' sowie Luss f. 'Lauer (der Jäger)' nach Idiotikon 3, 1455. 13 Kurze Verba werden nicht selten auf diese Weise "verlängert" wie etwa tir. mienen' 'mühen', Schatz 434, oder im Inntal dann dran(en), Schatz 132; vgl. auch J. Schatz, Die Mundart von Imst, Straßburg 1897, 25. Gegen einen durch Randlage bedingten Archaismus spricht der Tonvokal, der auf ahd. Mosen verweist. Auch K. Finsterwalder nimmt in diesem Gebiet "sprachliche Eigenschöpfungen" an, belegt mit parg 'Berg' etc., Tiroler Ortsnamenkunde I, Innsbruck 1990, 12. 14 Unhaltbar sind allerdings die Schlußfolgerungen, die E. Gamillscheg aus einigen wenigen Vintschgau-er Namen ableiten will, vgl. Die romanischen Namen des Untervintschgaus, in: Festschrift zum 19. Neuphilologentag, Berlin 1924, 34—59. Die Bedeutung des Verkehrs im Mittelalter erhellt der wichtige Aufsatz von O. Clavadetscher, Flurnamen als Zeugen ehemaligen Königsgutes in Rätien, in: Die Alpen in der europäischen Geschichte des Mittelalters, Konstanz-Stuttgart 1965, 141—158 (= Vorträge und Forschungen, 10). Zwischen der Übernahme von rtr. Dorfnamen ins Deutsche und dem Wechsel der Umgangssprache liegt meist eine lange Periode der Zweisprachigkeit, wie die Urkunden oder auch der Sprachgebrauch im Engadin belegen. Verba, die nicht aus dem Deutschen kommen können und die im Engadin sehr ähnlich klingen. Ein priascha 'Brüllen (bes. der hungrigen Kühe)' kommt sicher von bargir und nicht aus einem nördlichen mnd. bresch 'Krach, Gebrüll' (Jutz 1,450), wie die enge, sehr spezifische Bedeutung und der Lautstand ziemlich sicher beweisen. Das Reliktwort, im Rätoromanischen mit erweitertem Präsens (inchoatives -ISC- in der 1.—3. Pers. Sing, und 3. Pers. Plur., also bargescha nach Lutta 186), wurde beim Sprachwechsel offenbar in der Lautgestalt dieser häufigen Personalformen übernommen und nicht etwa in der des Infinitivs. Es ist von *BRAGIRE (REW 1261) auszugehen, das leider im DRG erst unter sbragir behandelt werden wird, und REW 1038 brietsehe ist zu streichen15. Das Relikt beweist Kontinuität und Kontakte in der mündlichen Sprachform gerade im Bereich und Gebrauch von verbalen Dialogformen, die auch bei anderen semantisch vergleichbaren Verba zu beobachten sind. Ein gräzen 'zorniges Weinen, Schreien der Kinder, auch der Schweine beim Schlachten' (Jutz 1, 1235; Idiotikon 2, 835) hat dagegen als Erbwort einen viel weiteren Geltungsbereich, wie auch Fischer (4, 663 zu krächzen) und Kluge-Seebold (408) nahelegen. Das erweist sein ungleich größerer Bedeutungsumfang und die weniger spezifische Bedeutung ebenso wie die geographische Verbreitung, denn gräzen gilt auch im Rheintal, am Bodensee etc. Nicht so klar liegt der Sachverhalt bei anderen Verba für 'weinen' wie etwa vbg. rära, plära, briegga, bella. Wenn Verba für eine "hörbare" Tätigkeit besonders leicht onomatopoetisch abgelenkt werden, dann müßte das auch für alemannische Verba gelten. Ein anderes Verb, das aus einem ähnlichen semantischen Bereich kommt, ist schwerer zu beurteilen: ronschen (Jutz 2, 754) 'unruhig auf seinem Sitz herumwetzen; sich im Bett wälzen' (Frastanz, Bludenz, Gisingen); 'sich müßig herumtreiben' (Thal-Sulzberg). Diese Angaben sind ungenau und ergeben kein klares Bild; sie zeigen überdies, daß etymologische Vorstellungen auch die Wortbeschreibung beeinträchtigen können, ohne daß es dem Lexikologen überhaupt bewußt geworden sein dürfte. Das Zeitwort ronsche ist mir von meinem Heimatdialekt her geläufig, wird im Walgau [rpnža] gesprochen und meint primär 'Geräusch und die Bewegung der Kühe, die sich am Barn, an einem Pfosten etc. reiben', fig. dann auch 'Herumwetzen der Kinder', wie Jutz 2, 754 anführt. Er ging jedoch von der marginalen, schon abgeleiteten und abgelenkten Bedeutung 'sich müßig herumtreiben' aus, die nur im Unterland (als rontschen) zu belegen ist und die vom hereinwirkenden dt. ranzen kommen dürfte (Jutz 2, 645 f.;Kluge-Seebold 581). Im Walgau wird das Verb nicht mit stimmloser Affrikate, sondern mit dem stimmhaften Reibelaut -ž- gesprochen, einem romanischen Reliktphonem, und es hat eine andere, sehr enge Bedeutung: Es geht daher primär um ein anderes Wort und um die im Sprachkontakt häufige Konvergenz. Die Bezugssphäre (Stall, Kinderstube), 15 Vgl. DRG 2, 178 bargentar und DRG 2, 314 berglir, das auch hier semantisch hereinspielen dürfte. die Lautform und die Verbreitung sprechen ganz eindeutig für ein rätoromanisches Reliktwort. Am ehesten ist von engad. ruojer 'beißen, nagen' auszugehen, das in Oberitalien wie auch im Rätoromanischen mehrfach vertreten ist (vgl. REW 7358 RODERE und 7380 *ROSICARE). Das -n- ist entweder aus dem falsch redressierten Langvokal oder über Einfluß von ruogna 'Räude, Krätze' (Pallioppi 626) zu erklären, das im Unterengadin als altes rätoromanisches Lehnwort gruscha 'Krätze' < langob. *hrudia hereinwirken könnte (DRG 7, 885 ff. und RN 2, 173). J. Jud (VR 7, 88) nennt dazu umerusche 'umherkriechen, -rutschen' (Obersaxen) aus dem Walser Adstrat. Auch (Ofa)rüsche n. 'Ofenkrücke', nach Jutz 2, 794 f. und C. Mätzler16 sicher ein Reliktwort, wie engad. ruschen 'Schüreisen' (Peer 404) zeigt, gehört lautlich wie auch begrifflich in diesen Bereich17. Das tir. rüeschn 'raschelnd herumsuchen; übereilt arbeiten', dazu riesch(e)n (Pustertal, Etsch, Defreggen nach Schatz 495) 'den Backofen auskratzen, reinigen' und das Übertragen auf lebhafte Kinder stimmt semantisch recht gut zu furl, rosed 'suchen'. Den Übergang bildet rudie oder ruzie 'rodere, rosicchiare' im Comelico18, das auch den stimmhaften Reibelaut recht plausibel macht, der im östlichen südbairischen Tirol dann stimmlos werden muß. Ein weiteres Verbum, das über heutige Landesgrenzen hinausreicht, aber meist mit dem Hinweis auf seine lautmalende Form nicht näher auf seinen Ursprung und die weiteren Zusammenhänge untersucht wird, ist pfüfa 'fauchen'. Es gibt in Vorarlberg neben sehr ähnlich klingendem pfüchen19, das von Jutz 1, 344 für das ganze Unterland und den Vorderwald belegt wird als 'fauchen, zischen (von Katzen, Gänsen), Geräusch des entweichenden Dampfes, des heißen Eisens beim Abschrecken', auch die Variante pfufa (Jutz 1, 345). Diese hat eine merklich verschiedene Bedeutungsstruktur von der erstgenannten Form und meint zuerst 'zornig aufbrausen (von Menschen)', bes. an-, dann 'keuchen, schwer atmen (von beleibten Personen etc.)'. Für Lustenau wird auch pfumpfe angegeben, das Interferenzen und Spielformen im Randgebiet unter dem Kummenberg verdeutlicht. In Tirol finde ich pfüfe 'fauchen, blasen' (Paznaun, Stanzertal), das auch dem Oberen Gericht nicht fremd sein kann wegen Pfüferle n. 'leicht hingewehter Schnee' (Prutz), beides bei Schatz 75. Daneben gibt es mehrere mit fauchen verbundene Intensivformen wie pfüchezn (Tux) 'zischend aufbrausen', pfüehezn (Tux) 'sich schnaubend vom Gestank abwenden' (Schatz 75) mit dem für Tirol bezeichnenden Ergebnis von germ, -atjan > bair. -ezn (Henzen 1965, 226 ff.). 16 Romanisches Wortgut in den Mundarten Vorarlbergs, Innsbruck 1968, 41. Weiterführend ist E. Gabriel, Die alemannisch-bairische Sprachgrenze am Arlberg, in: Alem. Jahrbuch 1971/72, 239—60, wo insbesondere vorrömische Relikte behandelt werden. 17 Das Verbum hat sicher nichts zu tun mit gall. *rusca 'Baumrinde', REW 7456, wie H. Klausmann und T. Krefeld in Raetia antiqua et moderna, Fs. für Th. W. Elwert, Tübingen 1986, 127 vermuten, ebenso wenig mit rtr. rusna 'Loch', vgl. RN 2, 286. Der Aufsatz gibt Wortkarten aus unserm Gebiet. 18 Vgl. E. de Lorenzo Tobolo, Dizionario del dialetto ladino di Comelico Superiore, Bologna 1977. Auch W. Th. Elwert, Die Mundart des Fassa-Tals, Wiesbaden 21972, 220 als ruser 'kratzen'. 19 Zu den deutschen Iterativbildungen etwa W. Henzen, Deutsche Wortbildung, Tübingen 4965, Anlautverstärkung bes. 213. Man sagt auch umgangssprachlich gleich pfupfauf sein für 'leicht zornig werden'. In Südvorarlberg muß man pfüfa 'keuchen', auch 'fauchen (von Tieren, dgl. fig.)' von pfücha mit der Intensivform pfüfzga 'fauchen', fig. 'jdn. anfahren' trennen20. Die Wortbildung allein vermag nicht zu erklären, warum in der einfachen Grundform ch durch / ersetzt wurde, denn die Konsonantenfolge ist sicher sekundär und auch expressiv bedingt. Es gibt aber auch noch den Aspekt der Umsetzung in ein anderes Phonemsystem, der bei Hereinwirken eines romanischen Reliktwortes wie büfa in unserem Dreiländereck nicht übersehen werden darf. Im Rätoromanischen des Engadins gibt es offenbar boffer 'stark Atem holen, keuchen; blasen' nach Pallioppi 110, das wie ital. buff are ursprünglich mit dem expressiven, bezeichnenden b—f gebildet sein dürfte21. Wenn ein deutschromanischer Zusammenhang besteht, was zu vermuten ist, dann ist der romanische Anlaut b- unter lautmalendem (bairischem ?) Einfluß zu bf-, pf- geworden; dies entspricht aber nicht der regelrechten Umsetzung. Eine gewisse Zweigleisigkeit kann hier in der Entsprechung von /- liegen, das in unserem Gebiet häufig als pf- aufscheint wie in vbg. Pfö(n) m (Jutz I, 962 f.) metropolitain), qu'un mot compose peut etre reduit ä un seul element (television^tele), que n'importe quel mot peut etre ampute d'une partie de son corps (faculte>fac), mais les linguistes ont de la peine ä comprendre que, ä cote de ces abregements pour ainsi dire "mecaniques", il y en ait d'autres qui se produi-sent dans les radicaux (*avr-ai>aur-ai), les affixes (prem-ier, oü [r] est tombe) et les desinences (cant-avit>chant-a). Alors que les plus grands romanistes du XIXe sie-cle, tels Diez (1846: 12) ou Schuchardt (1885), commenpaient ä entrevoir cette verite si simple, dans la 3e edition du dictionnaire etymologique de Bloch et Wartburg, il n'y a qu'un seul mot, la conjonction que, dont il est dit que "son frequent usage 1'affaiblit en que". La question se pose, de savoir comment on peut reconnaitre qu'une irregularite du developpement phonetique s'explique par la frequence. Les irregularites de ce type se caracterisent par deux traits: a) Elles consistent toujours dans une reduction irreguliere du morpheme, mot ou groupe de mots. Si le developpement phonetique irregulier du ä la frequence est assez avance, il consiste en la chute d'un ou de plusieurs phonemes, par exemple *siat>soit, cantare habebatis>chanteriez, mais quand revolution phonetique irreguliere se trouve dans sa phase initiale, eile ne consiste que dans une reduction partielle du phoneme. Voici quelques exemples: la quantite de la voyelle peut etre reduite, cf. nostrum>nötre~>notre\ le timbre de la voyelle peut etre reduit, cf. le futur fera de faire en regard du futur regulier plaira de plaire; l'aperture de la voyelle peut etre reduite (a>o>u ou bien a~>e>i), cf. canta-mus~>chantons, a. esp. sen>sin; une consonne palatale (= consonne non mouillee + palatalite) peut etre reduite en une consonne non palatale, par ex. illos est devenu en espagnol los, bien que le / mouille existe en espagnol ä l'initiale, cf. llano. b) Les changements phonetiques irreguliers en question n'ont lieu que dans les morphemes, mots ou groupes de mots tres employes. II y a six moyens de reconnaitre qu'il s'agit en effet de tels elements linguistiques: 1° S'il existe, pour la langue et la periode en question, un dictionnaire de frequences, on peut, evidemment, l'utiliser parce que la grande majorite des mots su-bissant un developpement phonetique irregulier dü ä la frequence se trouvent parmi les mille mots les plus employes dans la langue en question. 2° Si le morpheme, mot ou groupe de mots apparait dans une langue donnee sous une double forme, reguliere et irreguliere, le developpement phonetique irregulier dü ä la frequence se caracterise par le fait que la forme irreguliere est, en general, plus employee que la forme reguliere, par exemple aller est plus employe que ambler et il en est de meme pour monsieur et monseigneur. 3° Si les changements phonetiques irreguliers dus ä la frequence se produisent ä l'interieur d'un paradigme flexionnel ou d'une famille de mots, les reductions ont lieu plus souvent dans les formes plus frequentes que dans les formes plus rares. Par ex., parmi les formes italiennes ho, hai, ha, abbiamo, avete, hanno sont irreguliers ho, hai, ha, hanno, ce qui s'explique par le fait que le singulier est plus employe que le pluriel, et que la troisieme personne est plus utilisee que les autres. La difference entre le consonantisme initial de l'all. sollen et celui de Schuld, schuldig s'explique par le fait que le verbe en question est plus employe que le nom et l'adjectif. 4° A cöte du developpement phonetique irregulier dü ä la frequence, il existe une autre evolution irreguliere, qui consiste en des accidents phonetiques connus de- puis longtemps sous le nom d'assimilations, dissimilations ou metatheses, en formes hypercorrectes ou formes expressives. Toute cette evolution irreguliere se caracterise par le fait qu'elle a lieu, dans differentes langues, dans des mots divers. Le mot frangais chercherit s'expliquent par un developpement phonetique irregulier dü ä la frequence. 6° Quand on a ä sa disposition un atlas linguistique, on peut observer que de deux (ou plusieurs) changements s'expliquant par un developpement phonetique irregulier dü ä la frequence, celui qui est le plus frequent a une aire plus grande que 1'autre (ou les autres). En frangais le r final se maintient (aurum> or, florem>fleur, etc.), mais beaucoup d'infinitifs presentent une chute irreguličre du -r. L'examen de cartes de V ALF montre que la chute de -r est la plus repandue dans les verbes en -er, moins repandue dans les verbes en -ir et la moins repandue dans les verbes en -oir. Ceci s'explique par le fait que les verbes en -er sont les plus frequents, ceux en -ir sont moins employes et ceux en -oir, les moins employes. En ce qui concerne la question de savoir pourquoi le lat. -ensem et le germ, -isk se sont confondus en fran?ais en un seul suffixe qui apparait sous une double forme, -ois et -ais, nous estimons que -ois, prononce autrefois [we], tantöt a abouti regulie- rement ä [wa], tantöt s'est reduit en [£], en subissant un developpement phonetique irregulier dü ä la frequence. Nous avons depouille Le Monde du 8 et du 21 septembre 1989, oü nous avons trouve les derives suivants en -ois et en -ais (les nombres in-diquent la frequence): -ois: 13 chinois; 10 Frangois-, 2 quebecois, suedois; 1 berlinois, dauphinois, hongrois, Luxembourgeois, munichois, patois, Rueillois. -ais: 112 frangais-, 23 polonais; 22 anglais; 11 japonais; 10 libanais; 6 neerlan-dais; 3 hollandais, lyonnais, portugais; 2 new-yorkais; 1 aveyronnais, bourbonnais, ecossais, irlandais, pakistanais. Au point de vue statistique, ces donnees se presentent comme suit: Nombre Nombre Frequence d'emploi d'attestations de mots moyenne -ois 34 11 3 -ais 200 15 13 II en resulte que la frequence d'emploi moyenne des derives en -ois (ä developpement phonetique regulier) a ete basse, tandis que celle des derives en -ais (ä developpement phonetique irregulier) a ete haute. Autrement dit, il y a un rapport de cause ä effet entre la reduction du suffixe -ois [w£] en -ais [£] et la haute frequence d'emploi. C'est dire que, en ce qui concerne la question posee dans le titre du present article, la reponse est la suivante: le suffixe s'est developpe dans Frangois nor-malement parce que ce prenom etait peu employe, et a subi une reduction dans Frangais parce que cet ethnonyme etait tres employe. Autrement dit, le rapport entre Frangais et Frangois est comparable ä celui qu'il y a entre des mots comme aller ou monsieur (tres employes) et des mots comme ambler ou monseigneur (peu employes). A l'appui de cette these, on peut citer encore des donnees relatives au developpement du suffixe -isk en germanique parce que, nous l'avons dit, le developpement phonetique irregulier dü ä la frequence se caracterise entre autres par le fait qu'il se produit souvent d'une fagon plus ou moins parallele dans differentes langues. Vu que le suffixe frangais -ois/-ais presente une certaine ressemblance semantique (et meme etymologique) avec le suffixe germanique -isk, il est instructif d'examiner comment ce dernier s'est developpe en suedois, en allemand et en neerlandais. En ce qui concerne le suedois, nous avons depouille un fragment du journal Da-gens Nyheter du 5 decembre 1981, oü nous avons trouve les formes suivantes en -isk et -sk: -isk: 13 politisk; 7 ekonomisk, nordisk; 6 brittisk, symmetrisk; 4 faktisk, prak-tisk, saudiarabisk; 3 demokratisk, psykisk, skandinavisk, socialdemokratisk; 2 ara- bisk, babylonisk, dramatisk, europeisk, källkritisk, mekanisk, österrikisk, saudisk; 1 aktivistisk, automatisk, belgisk, byräkratisk, diplomatisk, elektronisk, filosofisk, heletronisk, juridisk, kanadensisk, kommunistisk, kritisk, kronisk, legendarisk, metafysisk, moralisk, obligatorisk, ökonomisk, okritisk, opartisk, planekonomisk, profetisk, psykologisk, realistisk, retorisk, socialistisk, sovjetisk, spontanistisk, sta-tistisk, stereometrisk, systematisk, taktisk, teknisk, tjeckisk, typisk, utopisk, vege-tarisk. -sk: 35 svensk; 30 dansk; 11 amerikansk, fransk; 5 afrikansk, tysk; 4 engelsk, norsk; 2 japansk, rysk, västtysk; 1 holländsk, inhemsk, medicinsk, platonsk, polsk, skänsk, stockholmsk, utländsk, västerländsk. Au point de vue statistique, ces donnees se presentent comme suit: Nombre Nombre Frequence d'emploi d'attestations de mots moyenne -isk 116 57 2 -sk 120 20 6 II en resulte que la frequence d'emploi moyenne des derives en -sk (ä developpe-ment phonetique irregulier) est plus elevee que celle des derives en -isk (ä developpe-ment phonetique regulier). En ce qui concerne 1'allemand, nous avons depouille le journal Berliner Zeitung am Abend du 10 octobre 1989, oü nous avons trouve les formes suivantes en -isch et -sch: -isch: 21 sowjetisch-, 12 sozialistisch-, 1 (nordwestjeuropäisch; 5 (außenpolitisch, musikalisch, (nordost)französisch; 3 (antifaschistisch, johannisch-, 2 demokratisch, humanistisch, kritisch, künstlerisch, literarisch, märkisch, militärisch, polnisch, russisch, sängerisch, telefonisch-, 1 afroamerikanisch, argentinisch, ausländisch, authentisch, bayerisch, bengalisch, bulgarisch, chemisch, chinesisch, despotisch, drastisch, elektronisch, euphorisch, extremistisch, faktisch, feuilletonistisch, griechisch, islamisch, italienisch, jemenitisch, kommunistisch, lakonisch, magisch, malerisch, medizinisch, moslemisch, nichtarisch, niederländisch, niedersächsisch, nikaraguanisch, ökonomisch, palästinensisch, parlamentarisch, philharmonisch, poetisch, praktisch, proletarisch, rassistisch, rumänisch, schöpferisch, schriftstellerisch, schwärmerisch, schweizerisch, seelisch, spanisch, sporadisch, südafrikanisch, tierisch, tschechoslowakisch, türkisch, ungarisch. -sch: 63 (West)deutsch(land). Au point de vue statistique, ces donnees se presentent comme suit: Nombre Nombre Frequence moyenne d'attestations de mots d'emploi -isch -sch 135 63 71 1 2 63 II en resulte que la frequence du mot deutsch (ä developpement phonetique irre-gulier) est beaucoup plus haute que celle des derives en -isch (ä developpement phonetique regulier). En ce qui concerne le neerlandais, nous avons depouille un fragment du journal Leidsch Dagblad du 3 octobre 1989, ou nous avons trouve les formes suivantes en -isch et -s: -isch: 4 logisch-, 3 economisch, historisch-, 2 academisch, botanisch, democra-tisch; 1 automatisch, calvinistisch, dynamisch, Olympisch, strategisch, Tunesisch. -s: 66 Leids ; 40 Amerikaans; 9 Engels-, 6 Nederlands; 4 buitenlands-, 3 Duits(land), Hollands; 2 Anglicaans, Japans, westers-, 1 aards, Amsterdams, binnenlands, Brits, Europees, Grieks, Hoglands, Londens, Nederduits, protestants, rooms, Spaans, Zeeuws, 16e eeuws, Zuidafrikaans. Au point de vue statistique, ces donnees se presentent comme suit: II en est de meme dans d'autres langues germaniques (en danois, etc.). Seul l'anglais constitue une exception parce que English, oü -ish s'est maintenu tel quel, est plus employe que des derives comme Welsh, Scotch, Dutch, French, Scots, Norse ou Manx, oü le suffixe a subi une reduction. Cela s'explique par le fait que le groupe de consonnes precedant -ish dans English a empeche la reduction du suffixe. Notre theorie du developpement phonetique irregulier du ä la ' frequence d'emploi a ete critiquee par Gougenheim 1970, Guiter 1970, Madonia 1970, Messner 1970, Posner 1970, Butler 1972 et Franceschi 1985. Nous leur avons repondu dans Mariczak 1977: 59—70 et 1986: 383—384. Mais la theorie du developpement phonetique irregulier dü ä la frequence, longtemps consideree comme fausse, commence fi-nalement ä etre approuvee, voir Lloyd 1987: 34—35, 158, 166 et 360. -isch -s Nombre d'attestations 22 152 Nombre Frequence moyenne de mots d'emploi 12 25 2 6 REFERENCES Butler J.L. 1972, c.r. de Mariczak 1969, RomPh (abreviations d'apres la Bibliographie linguistique) 25: 331—336. Diez F. 1846, Altromanische Sprachdenkmale, Bonn. Franceschi T. 1985, intervention concernant Mariczak 1985. Gougenheim G. 1970, c.r. de Mariczak 1969, BSL, 65: 58—59. Guiter H. 1970, c.r. de Mariczak 1969, RLaR, 89: 301—302. Lloyd P.M. 1987, From Latin to Spanish, Vol. I: Historical Phonology and Morphology of the Spanish Language, Memoirs of the American Philosophical Society, vol. 173. Madonia G. 1970, c.r. de Mariczak 1969, Phonetica, 22: 189—190. Mariczak W. 1962, Phonetique et morphologie historiques du frangais, Lodz. — 1969, Le developpement phonetique des langues romanes et la frequence, Cracovie. — 1974, Double issue de oi en frangais, NphM, 75: 357—367. — 1977, Le latin classique langue romane commune, Wroclaw. — 1985, Les participes passes du type esp. dial, cantao, it. dial, vestiu et campid. lliberau, in: XVI Congres Internac. de Ling, i Fil. Romäniques, II, Palma de Mallorca, p. 65—73. — 1986, Double valeur prosodique de grec -oi, -ot, BSL, 81: 377—384. — 1987, Frequenzbedingter unregelmässiger Lautwandel in den germanischen Sprachen, Wroclaw. Messner D. 1970, c.r. de Mariczak 1969, Die Sprache, 16: 190. Posner R. 1970, c.r. de Mariczak 1969, Lingua, 25: 440—445. Schuchardt H. 1885, Über die Lautgesetze. Gegen die Junggrammatiker, Berlin. Spore P. 1989, Les suffixes -ais et -ois ajoutes ä un nom de ville, in: XIX Congreso Internac. de Ling, e Fil. Romänicas. Resumes das comunicaciöns, Santiago de Compostela, p. 358—359. Povzetek ZAKAJ fran fais, PAČ PA Frangois? Lat. -ensem in germ, -isk sta se v francoščini zlila v eno samo pripono, ki pa se pojavlja v dveh oblikah, -ois in -ais. Samo prvo glasovno podobo lahko imamo za fonetično pričakovano, druga, krajša (izg. je e), pa dolguje svojo obliko pogostnosti rabe. V sinhroniji vlada nekak zakon pogostnosti rabe: močno rabljene glasovne prvine so zmeraj krajše. Vsi jeziki poznajo krajšave, vzemimo fr. chemin de fer metropolitan > metropolitan in še naprej v metro. Prepričljiv primer so tudi razlike med oblikami polnopomenskega in pomožnega glagola: lat. cantare habebatis > chanteriez, ali pa bolj rabljene edninske oblike it. ho, hai, ha proti manj rabljenim množinskim abbiamo, avete. Težnja h krajšavi lahko pojasni marsikatero fonetično navidezno nepravilnost. Pripona -0/5 je bila kot značilna pripona za tvorbo etnonimov pogosteje rabljena. Vera Gerersdorfer Zadar CDU 804.0-022-54 WALNUSS ODER GALLAPFEL In der reizenden chante-fable Aucassin et Nicolette aus dem XIII. Jahrhundert hat der anonyme Dichter ein Idealbild mittelalterlicher Mädchenschönheit geschaffen, das in manchen Einzelheiten die Grenzen des konventionellen Darstellungskodex überschreitet. So sagt er von den Brüsten seiner Heldin: "et avoit les mameletes dures qui Ii souslevoient sa vesteure con ce fuissent deus nois gauges."1 In den in unserem Universitätsunterrricht meist gebrauchten altfranzöischen Wörterbüchern ist die präzise Bedeutung des altfranzösischen nois gauge nicht definiert. Grandsaignes d'Hauterive, Dictionnaire d'ancien frangais, Paris 1947, 313: "Galge adj. (XIIIe—XVIes.), qualifie une sorte de grosse noix. Etym. Gällica, noix de Galle." Greimas, Dictionnaire de l'ancien frangais jusqu'au milieu du XIVe siecle. Paris 1968, 306 (galesche) "galge" adj. (fin XIIes., Aue. et. Nie.; lat gallica). Se dit d'une espece de grosse noix." F. Godefroy, Lexique de l'ancien frangais publiepar les soins de J. Bonnard et A. Salmon, Paris 1982, 254: "gauge adj. f. qualifie une sorte de noix (s.f.) noix gauge." Schiesslich auch in der unter Anm. 1. angeführten Ausgabe derselben chante-fable 75: "Gauges (nois) XII 24 designe une variete de noix de grosse taille." Aufgrund des angeführten wäre also nois gauge eine Art grosser Nuss. Dem Übersetzer aus dem Altfranzösischen in eine der modernen Weltsprachen kann diese Definition nicht viel helfen, während sich der Sprachforscher angeregt fühlt, die nähere Bedeutung von gauge und seine Etymologie gründlicher nachzuprüfen. Vereinfacht kann das in dem vorliegenden Artikel behandelte Problem folgendermassen zusammengefasst werden: 1. was bedeutet nois gauge stricto sensu, und 2. woher stammt das Wort. Unsere Untersuchung beruht auf zwei Komplexen, die wir Walnuss- und Gallapfelkomplex nennen möchten und auf die die Definitionen der altfranzösischen 1 Aucassin et Nicolette. CFMA. Edite par Mario Roques. Deuxieme edition. Paris 1954, 14, XII 22—24. und französischen etymologischen Wörterbücher hinweisen. In diesem Zusammenhang bietet G a m i 11 sch e gs Etymologisches Wörterbuch der Französischen Sprache, Heidelberg 1926, 461 die relevantesten Angaben: GAUGE "Walnuss", 13 Jhdt.; afrz. auch gauke, dazu heute mundartlich jöle, gaille u.ä.s. gaillette, aus vlat. gallica in nuxgallica "gallapfelartige Nuss", d.i. Abi. von lat. galla "Gallapfel", da der Gallapfel und die grüne Schale der Walnuss dazu diemen schwarz zu färben. Schuchardt, ZRP 29, 325; REW 3659. Gallica als "gallische Nuss", Gaston Paris, Rom. 15, 631 ist nicht unmöglich, aber nicht erweisbar; ndl., anord. walhnot, wörtlich "welsche Nuss" ist Übersetzung von gallorom. nuxgallica, da germ, walh- in historischer Zeit die Romanen überhaupt bezeichnet, s. gaulois. Daher nicht umgekehrt gauge aus fränkisch walh-, Baist, ZFSL 13, 2, 191, da diese Grundform lautlich nur zum Teil entspricht, s. auch Koukol. 56 Jb. Realsch. Wien 4, 19." Obwohl er GAUGE als "Walnuss" definiert, bringt Gamillscheg diese altfr. Benennung mit dem Gallapfel in Zusammenhang, indem er GAUGE als Substantiv dem gleichlautenden Adjektiv gegenüberstallt und dieses von dem Attribut gallica in nuxgallica ableitet und als "gallapfelartig" interpretiert. Knappst formuliert: gaugue Subst.: gauge Adj. (< *gallica) Walnuss: gallapfelartig (< lat. Galla "Gallapfel"). Nux gallica wäre demzufolge eine "gallapfelartige Nuss". Der Zusammenhang mit dem Gesichtskreis des Gallapfels ist in diesem Fall evident. Er ist vor allem durch die äussere Ähnlichkeit zwischen der Walnuss und dem Gallapfel initiiert. Ein Blick auf Abbildungen oder Photos genügt, um sich davon zu überzeugen: beide Früchte sind nussähnlich, mit den Unterschied, dass die Walnuss eine schön geformte, grünschalige, ölhaltige Frucht ist, während der Gallapfel eine deformiertere beulenartige Nussform hat. Er ist ja auch eine an der Eichenrinde oder an den Eichenblättern und an Pflanzen überhaupt durch den Stich der Gallweste (cyneps gallae) hervorgerufene Geschwulst.2 Der Gallapfel und die Walnuss sind Färberpflanzen, daher auch der Name der aus dem Orient stammenden Gallapfeleiche "Färbereiche" (quercus infectoria oder tinctoria). Die an Tannin reichen Früchte werden in der Industrie als Gerb- oder Färbmittel und in der Medizien als Astringentium verwendet. Dazu sagte schon Pli-nius in seiner Historia nat. XVI 6, XVI 7, XXIV 4 unter anderem auch, dass der Gebrauch der Gallapfels Zahnschmerzen lindern kann. Der Saft grüner Walnussschalen diente, ähnlich wie der Gallapfel, zum Braun- und Schwarzfärben von Haaren 2 O. Bulle —G. Rigut\n\, Neues italienisch-deutsches und deutsch-italienisches Wörterbuch. Erster Band. Mailand 1907, 336, W.v. Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. 4. Band. Basel 1952, 33, J.C.C. Corominas, Dicccionario critico etimolögico de !a lengua castella-na.V ol. I, Berna 1954, 50, Dizionario GARZANTI delta lingua italiana, 1966, 321, Brockhaust, Encyclopädie IV, Wiesbaden 1968, 730, Wahr ig, Deutsches Wörterbuch. Einmalige Sonderausgabe-ungekürzt. Gütersloh 1968, 1971, 1382, MICRO ROBERT, Dictionnaire du francais primordial. S.N.L.-le ROBERT 1971, 479, F. Kluge, Etymologisches Wörterbuch der deutschen Sprache. 20. A uflage. Berlin 1976, 229, F. P a 1 a z z i, Novissimo Dizionario detla lingua italiana, Mi-lano 1979, 584, Hatzfeld-Darmesteter, Dictionnaire General de la Langue franqaise 2. Cin-quieme edition. Paris, 1142. und Wolle. Du Cange Glossarium mediae et infimae latinitatis. IV 1885, 16. Vgl. auch A. Walde, Lateinisches Etymologisches Wörterbuch 3. Neubearbeitet Auflage von J.B. Hoffmann. Erster Band. Heidelberg 1938, 580. Diese Ideenassoziation, die sich auf die äussere Form und den Verwendungszweck dieser beiden Früchte bezieht, wurde für viele Forscher, unter ihnen Schuchardt und Gamillscheg, der Ausgangspunkt ihrer Annahme, dass die Walnuss, nois gauge, als Untersuchungsobjekt mit dem Komplex des Gallapfels in Zusammenhang gebracht werden muss. In den romanischen Sprachen lebt lat. galla "Gallapfel" in dieser Bedeutung im ital. galla, sp. agalla (pg. galha), Segovia gdllara (< GALLULA), Salamanca algäl-lara, sp. bugalla, Salamanca abogalla, pg. bugolho, RFE 9, 148, sowie im Galloro-manischen, wo es auch auf die Schösslinge von Büschen übertragen worden ist. Vgl. FEW IV 4. 34 (Ahm. 2). In Pierre Riehe lets Dictionnaire de la langue fran?oise et moderne. Tome second. A Lyon. Chez Marcelin Duplain rue Merciere MDXXXVIII, 734 wird "Noix de galle" (nux galla) als "eine Art Eichenfrucht" definiert von der gesagt wird: "Les noix de galle sont froides etl seches et servent ä faire de l'encre et ä tein-dre." Hier wird anstatt "nux gallica" das Syntagma nux galla erwähnt, das wörtlich "Nuss Galle", vielleicht auch "Gallnuss" bedeuten könnte, und sogar die Benennung "Gallapfelnuss" wäre nicht ganz ausgeschlossen, da es sich per definitionem um die Eichenfrucht oder dem Gallapfel handelt. Richelet antizipiert also die Meinung Schuchardts und Gamillschegs, dass das Attribut gallica in nux gallica von lat. galla "Galllapfel" abgeleitet ist. Dazu soll aber noch bemerkt werden, dass das Adjektiv gallus auch eine Ableitung oder ein Synonym vom gleichbedeutenden Adj. gallicus "gallisch" sein kann (Grandsaignes d'Hauterive , op. cit. 313:galesche) und dass demnach nux galla ebensogut auch die Bedeutung "gallische Nuss" haben könnte, was allerdings in dem angefügrten Beispiel nicht der Fall ist. Nux galla bzw. noce di galla notiert auch Bulle — Rigutini, op. cit. (Anm.2) 511 in der Bedeutung "Gallapfel—Eichapfel". Häufiger jedoch erscheint der Ausdruck noce di galla, der ebenfalls als "la galla della quercia", "Eichapfel" definiert wird, z.B. in B. Migliorini, Vocabolario della lingua italiana, Torino 1965, 900. Unter Beachtung des Angeführten stellt sich die Frage, in welchem Sinn das altfr. nois gauge mit nux gallica im Zusammenhang steht oder stehen kann. Gallica hat zwei Hauptbedeutungen: 1. "gallisch", als Adjektiv f. von gallicus-, 2. "gallapfelartig" als eine vlat. Ableitung *gallea f. von *galleus in derselben Bedeutung. So auch C o r o m i n a s, op. cit. (Anm. 2) aber Vol. II 616, wo ausdrücklich gesagt wird: "*GALLEUS 'a manera de Galla', es decir'como la galla del roble y arboles semejantes'." Dasselbe auch im selben Werk 643. Da also "gallica" "gallisch", aber auch "gallapfelartig" bedeuten kann, bleibt die Frage nach dem genauen Sinn von nois gauge auch weiter unbeantwortet: gallische Nuss oder gallapfelartige Nuss? Jede Forschungsmethode muss sich zuerst mit den primären (Schlüssel-)begrif-fen beschäftigen, bevor sie sich den sekundären zuwendet. In dem konkreten Fall soll trotz Schuchardts Überzeugung und Gamillschegs skeptischer Meinung versucht werden, nois gauge unter Beachtung der ersten Grundbedeutung von gallicus, a als "gallische Nuss" zu deuten. E r n o u t, Dictionnaire Etymologique de la langue latine, Paris 1951, 804 zählt folgende Epithete von nux, nucis auf: abellana(avel-), gallica, graeca, grandis, minor, pinea und führt S.474 folgende Definition an: "Gallica(sc. nux) = noix de gauge. De Gallicus." Demzufolge ist nux gallica die aus Gallien stammende Nuss oder die gallische Nuss, ebenso wie nux graeca die aus Griechenland stammende Nuss oder die griechische Nuss ist, während nux abellana die Haselnuss aus Abella(Cam-panien) ist: altfr. avelaine, avelane (XIII. Jh.), aveline (XV. Jh.), it. avellana, sp. avellana. Bloch — Wartburg, Dictionnaire Etymologique de la langue frangaise. Paris 1950, 46. Nux pinea ist hingegen die Piniennuss, d.h. der Kern des Kiefernzapfens oder die Kiefernfrucht, die eine Assoziation mit jeder Baumfrucht, so auch mit der Eichenfrucht, dem Gallapfel, sein kann, im Unterschied zu den Attributen, die von den Herkunftsländernamen der bestimmten Frucht oder Pflanze abgeleitet sind, wie es bei nux gallica, nux graeca und nux abellana der Fall ist. Der Name nux gallica, im grösseren Teil der Galloromania zu nux vereinfacht, ist seit dem IX. Jh. belegt. Er lässt auf einen besonders intensiven Anbau des Nussbaumes in Gallien schliessen, da dieser von den Römern sehr geschätzt wurde. Vgl. FEW 4.37. Das Attribut "gallische" (Nuss) ist später durch "welsch, e" ersetzt worden: die welsche Nuss stammt aus Welschland d.h. aus den romanischen Ländern Italien, Frankreich und Spanien. Mittelhochdeutsch wälhische nuz. Das neuhochdeutsche Wort erscheint erst seit Ludvig 1716 im Hochdeutschen und lautet: Walnuss. Vgl. F. Kluge, op. cit. (Anm. 2.), 835. Derselbe Autor bemerkt noch an derselben Stelle, dass die Walnuss, Juglans regia, in Gallien angepflanzt wurde und darum spätlat. nux gallicaißfrz. nois gauge) hiess. Darüber noch Wahr ig, op. cit. (Anm. 2.), 3987. C. Battisti — G. Alessio, Dizionario etimologico italiano, III, Firenze 1952, 1753 betont ausdrücklich, dass nux GALLICA (IX. Jh.) aus dem eine Zeit lang an Nussbäumen reichen Gebiet Gallien stammt, und notiert dabei die afrz. und mfrz. Beispiele noix gauge, jauge. FEW 4.36—37 1.1. definiert afr. und mfr. noixgaugue als "frucht des walnussbaumes, der Juglans regia (12.—16. Jh. flandr. pik., norm.; Gdf; Gl Par 5377; PetR, R 65,493), afr. noiz jauge Aym Narb.m.y'ß///e f. Bret Tourn 393, mfr. gauche Hüls 1596, alütt, nois gaile Haust Med. lieg, noisgalge (ibid.) anam. gaille (15. Jh., RLR 38, 163)£", II, s.v. Inglattera): Inglaterra. "Reys de Jngraterra" (25, B, 32) [CB2]. Jesu, hieronimo m. ant. (< lesu-, do gr. ^Inaoue , do hebr. Iexu; cf. A.N., DE, II, s.v. Jesus): Jesus. A deslocafäo do acento tonico deve-se ä influencia da forma grega. "Jesu christo" (22, A, 20) [CAN], J oane, antr. ant. (< Iohanne-, do gr. ^Ico&vvriQ e este do hebraico): Joäo. "ho ar?ebispo Johanne" (78, B, 50) [VT]. Lianor, antr. f. ant. (< ärabe ellinor "o Senhor e a minha luz"; cf. A.N., DE, II, s.v. Leonor): Leonor. "dona lianor" (22, B, 40) [CAN], Madanela, antr. f. ant. e pop. (gr. MaYöaXnvi1!, pelo lat. Magdalene): Madalena. "mujtas lagrimas asy como a madanela" (77, B, 12) [VT]. Mafomede, antr. m. ant. (< är. muhammad, atraves da forma andaluza *Mahummed\ cf. J.P.M., Infi. Ar., II, p. 158): Mafamede. "seruos de mafomede" (407, A, 28) [SV], Pero, antr. m. ant. ( a-u). "oo que salugos tarn grandes daua" (77, B, 15) [VT], (ser): 1. som, ant. (" (408, B, 18) [SV], u, ant. (< übi, por metafonia e pröclise; cf. L.V., TA, p. 194, B): onde. "per hu ell uem" (28, A, 35) [CB3]. ua, ant. e pop. (< una): uma. "hüa dona" (22, B, 27) [CAN]; "hüa cruz de prata" (24, B, 60) [CB1]; "ouueram hüa filha" (25, A, 49) [CB1]; "huüa grande parte" (29, B, 12) [CB4]; "hüüä dona" (31, B, 5) [CB4]; "hüa grande enfirmjdade" (76, A, 27) [VT]; "hüa pedra" (409, A, 31) [SV]; "Ma forte peleja" (417, A, 17) [CCA], vigairo, ant. e pop. (< vicariu-): vigärio. "uigayro geeral" (408, B, 57) [SV]. BIBLIOGRAFIA mais importante Costa (J. Almeida) e A. Sampaio e Melo, Dicionärio da Lingua Portuguesa. 5a edicäo. Porto, s.d. Du Cange, Glossarium Mediae et Infimae Latinitatis. Niort, 1883—1887. Hubert (Joseph), Altportugiesisches Elementarbuch. Heidelberga, 1933. Lapa (M. Rodrigues), Ligöes de Literatura Portuguesa/Epoca Medieval. Lisboa, 1934 (e todas as edigöes posteriores, nomeadamente a quinta, de 1964). Machado (Jose Pedro), Dicionärio Etimologico da Lingua Portuguesa. la edifäo. Lisboa, 1952—1959. Influencia Aräbica no Vocabulärio Portugues. 2 vols. Lisboa, 1958—1961. Meyer-Lübke (W.), Romanisches Etymologisches Wörterbuch. 3a edifäo. Heidelberga, 1935. Nascentes (Antenor), Dicionärio Etimolögico da Lingua Portuguesa. 2 tomos. Pri- meira Edigäo. Rio de Janeiro, 1932 e 1952. Silva Neto (Serafim da), Fontes do Latim Vulgar. 3a edicäo. Rio de Janeiro, 1956. Tilander (Gunnar), Notas Etimolögicas/Separata del Homenaje a Dämaso Alonso/ Tomo III. Madrid, 1963. Vasconcelos (Carolina Michaelis de),Glossdrio do Cancioneiro da Ajuda, in Revis- ta Lusitana, vol. XXIII, ate p. 95. Lisboa, 1920. Vasconcelos (Jose Leite de), Antropommia Portuguesa. Lisboa, 1982. Ligöes de Filologia Portuguesa. 2a edigäo. Lisboa, 1926. Opüsculos. Volume III: Onomatologia. Coimbra, 1931. Textos Arcaicos. 4a edicäo. Lisboa, 1959. Viana (Goncalves), Apostilas aos Dicionärios Portugueses. 2 tomos. Lisboa, 1906. Williams (Edwin B.), From Latin to Portuguese/Historical Phonology and Morphology of the Portuguese Language. Second Edition. Filadelfia, 1962. Povzetek STARE BESEDE V PORTUGALSKIH SREDNJEVEŠKIH KRONIKAH Jezik stare portugalščine, kot ga razkrivajo srednjeveške kronike, zbrane v Portugaliae Monumenta Histörica, daje veliko gradiva za študij etimologije in semantike. Pojavljajo se lastna imena, ki so latinskega in tudi grškega izvora, zapisana pa so tudi germanska in arabska. Enako velja za splošno besedišče, kjer pa je seveda latinski fond daleč najpomembnejši. Za semantiko je dragocena vrsta izrazov, ki imajo v današnji portugalščini arhaičen pridih. Posebne pozornosti so vredni tudi tisti izrazi, ki so danes sicer v ljudski rabi, imajo pa v starih kronikah svojske, danes ne več poznane pomene. Fedora Ferluga-Petronio Videm CDU 808.63-313:262.14:808.62 ANALISI COMPARATIVA DEI NOMI DELLA GERARCHIA ECCLESIASTICA IN SLOVENO E CROATO L'argomento di questa rieerca trae spunto da due miei precedenti lavori trattan-ti l'uno i nomi per la gerarchia ecclesiastica in sloveno, l'altro quelli per il medesimo settore lessicale in croato. II primo apparve in veste monografica (La Chiesa in Slo-vena. Analisi filologico-etimologica della gerarchia ecclesiastica con particolare ri-guardo ai testi del Cinquecento, Centro studi storico-religiosi Friuli-Venezia Giulia, 14, Trieste 1984), il secondo in forma di articolo nella Rivista di Scienza religiose Studia Patavina (I nomi della gerarchia ecclesiastica in croato, Studia Patavina 37 (1990) 1, Padova 1990, p. 97—117. Per entrambi gli studi mi e servito da traccia sia per l'apparato bibliografico che per la disposizione della materia trattata il volume del Tagliavini Storia di parole pa-gane e cristiane attraverso i tempi, Brescia 1963. II materiale lessicale e stato dispo-sto cosi nei singoli capitoli ovvero paragrafi incominciando dai termini che indicano la Chiesa e genericamente il clero, e proseguendo poi con ordine attraverso la desi-gnazione dei vari gradi della gerarchia ecclesiastica: il diacono, il cappellano, il sacer-dote, il parroco, il canonico, il vescovo, il cardinale, il papa ed infine i monaci ed i monasteri. La ricerca e stata s volta in entrambi i casi da un punto di vista diacronico iniziando dai primi documenti per risalire alia situazione linguistica odierna attraverso tutti gli strumenti linguistici piü importanti quali dizionari, edizioni dei documenti antichi piü importanti, edizioni del materiale epigrafico, nonche il materiale inedito per lo SLA ( = Slovenski lingivistični atlas) e per il dizionario dell'epoca protestante (concessimi entrambi in visione dalla SAZU) e quello per il dizionario dello slavo ecclesiastico di redazione croata, messomi a disposizione dallo Staroslavenski zavod "Svetozar Ritig" di Zagabria. II raffronto del materiale lessicale analizzato pone subito in evidenza una note-vole quantitä di punti in comune, ma anche di differenze ed addirittura di recipro-che influenze (anche se non molto frequenti) soprattutto del croato sullo sloveno. Questi rapporti di differenze e similitudini e di reciproche interdipendenze sono do-vute a vari fattori: innanzitutto ai diversi centri di irradiazione del cristianesimo in territorio etnico sloveno e croato, al sostrato linguistico al momento della cristianiz-zazione, ai contatti linguistici con i popoli limitrofi anche in epoche successive alia cristianizzazione nonche alia stessa confinanza geografica dei due popoli in questio-ne. Posiamo asserire genericamente senza soffermarci sui dettagli lessicali (per i quali rimandiamo alle conclusioni dell'articolo) che si evidenzia subito sia per lo slo-veno che per il croato una grande quantitä di prestiti dal latino, soprattutto di voci dotte. Per il croato sono da collocare numericamente al secondo pošto i prestiti dal greco (mediati soprattutto dallo slavo ecclesiastico e quindi molto numerosi nei do-cumenti glagolitici), mentre per lo sloveno questo tipo di prestiti puö dirsi quasi nul-lo. Molto forte si rivela per lo sloveno 1'influsso del germanico che e assai meno evidente nel croato, mentre per ciö che riguarda gli italianismi ed i romanismi questi si collocano addirittura al terzo pošto nel croato (frequentissimi in territorio dalmato), mentre nello sloveno sono relegati unicamente a rari prestiti dal friulano. I prestiti dall'ungherese si rivelano un po' piü numerosi in croato rispetto alio sloveno. Per entrambe le lingue notiamo inoltre una notevole preponderanza di prestiti rispetto ai calchi. Se 1'influsso del latino ecclesiastico era molto forte, ciö non deve meravigliare, perche era la lingua ufficiale della Chiesa occidentale. II latino era altrettanto vivo nella diocesi di Salisburgo come nel patriarcato di Aquileia, i due centri missionari che cristianizzarono gli sloveni, e dominava altresi a Salona e Sirmio, le cittä dopo Aquileia piü importanti per la cristianizzazione dei croati da parte della Chiesa di Roma. Ma i croati si trovarono all'incrocio di due mondi, poiche in parte cristianiz-zati anche dalla Chiesa Orientale di Bisanzio, per cui 1'influsso del greco e notevole, mentre per lo sloveno non ha praticamente ragione di esistere. Nello stesso modo si spiega la maggior frequenza del germanico in sloveno rispetto al croato, data l'origine germanica dei missionari, che venivano da Salisburgo. Cosi il romanzo prevale nella fascia costiera della Croazia per la sua natura mistilingue, mentre questo fenomeno naturalmente non si registra in territorio sloveno. I prestiti dall'ungherese sia in sloveno che in croato sono dovuti a ragioni di carattere soprattutto geografico. Inoltre la prevalenza dei prestiti sui calchi non deve stupire, anche se nel latino ecclesiastico i calchi linguistici sono solitamente molto numerosi, come del resto in tutte le lingue speciali di carattere piü o meno tecnico. Sarä infatti doveroso precisa-re che anche presso i primi autori cristiani in latino i prestiti erano assai piü numerosi rispetto ai calchi, si pensi p.es. in latino a termini comunissimi quali angelus edd ecclesia, prestiti dal grecoЂлгуе^од ed еккХпоla. Ciö e facilmente spiegabile poiche il calco, la traduzione cioe con mezzi linguistici propri di un termine designante un concetto del tutto nuovo ad una determinata lingua e cultura, presuppone giä una certa evoluzione linguistica. Se si osservano quindi dei prestiti cosi numerosi in una lingua evoluta come era il latino agli inizi del Cristianesimo, non ci si deve stupire dello stesso fenomeno linguistico nello sloveno e nel croato, in special modo per le epoche piü antiche. Tra le prime voci trattate, quali chiesa, clero e chierico, diacono, ecc. si notano piü similitudini che differenze, soprattutto perche trattasi di voci dotte. Cosi lo slo- veno cerkev ed il croato crkva1 appaiono giä nel primo documento della letteratura slovena ovverossia croata, cioe nei Brižinski spomeniki e nella Baščanska ploča. Di-versa sembra perö essere la loro origine. L'etimo delle consimili voci slave e comun-que molto problematico ed e stato oggetto di varie discussioni. Data la molteplicitä delle forme slavo-ecclesiastiche si sono proposte in linea generale due forme di irra-diazione, una germanica (e.gr. aat. kirihha oppure una forma pregotica* kyrikö) ed una greca, un aggettivo sostantivato иириаибд ,-t1) ,-6v (sott, olnoe , ба)|аа ecc.)2. Per quanto riguarda lo sloveno, data la forma u circuvach attestata nei Brižinski spomeniki secondo il Moszyriski3 essa deriverebbe dall' a.bav. kirkö, mentre per il croato lo Skok propende, non senza difficoltä, per una diretta derivazione dal greco4. Per designare il clero ed il chierico sia lo sloveno che il croato usano gli stessi termini kler, klerik ovverossia kler, klerik, prestiti dal latino ecclesiastico clerus e clericus. Le voci Slovene compaiono molto tardi, appena nel dizionario del Pleterš-nik alia fine del secolo scorso, mentre quelle croate sono databili al XV e rispettiva-mente XVII secolo5. Sotto l'influsso dei testi slavoecclesiastici sono inoltre da citare le forme del croato antico klir (dal XV sec.) e klirik (dal XIV)6 con la conservazione del passaggio diirj > /. Per ciö che concerne le denominazioni per il diacono molto semplice si presenta lo slov. didkon, prestito dal lat. eccl. diaconus. Si tratta comunque di un termine che comincia ad essere usato abbastanza tardi, nei dizionari dal Gutsmann in poi, cioe alia fine del Settecento. In epoca precedente e registrato una sola volta nella Bibbia di Dalmatin come postilla a chiarificazione di un passo degli Atti degli Apostoli (IV, 3)7. Nell'antico croato la voce e frequente sia nella forma dijakon (fino al XVIII sec.), anche djakon (dal XVI sec. in poi) e dijak, djak (quest'ultima dal XV sec. in poi), rispecchianti lo slavo ecclesiastico dijakonu e dijaku, prestiti dal gr. In questo articolo gli accenti usati per lo sloveno sono tratti fino ai termini inizianti con la lettera š dallo SSKJ, mentre i restanti in mancanza dell'ultimo volume del suddetto dizionario sono presi dallo SP. Gli accenti invece usati per il croato sono basati sull'ARj. Nel caso si riscontrasse un accento non cor-rispondente ad alcuna delle due opere citate, ciö significa che si riporta l'accento indicato da un determinate autore. 1 Per quanto riguarda le molte varianti čakave e kajkave del termine, riportate fra l'altro da FERLUGA-PETRONIO 1990, si cf. HRASTE-ŠIMUNOVIĆ I, 104 e FINKA I, 2, 257, 262 e 263. 2 La piü completa letteratura per quanto concerne questo etimo appare nel KIPARSKY, 247 e nell'articolo di MOSZYNSKI, Najstarsze zasiegisfowiariskich form obocznych* crky/*cirüky in Nah-tigaiov zbornik, Ljubljana 1977, 281—292. 3 Cf. op. cit., 284. 4 Cf. SKOK I, 275 e RESI VII, 182—185. 5 Cf. ARj s.v. e Mat. Diz. si. eccl. AI XIV sec. e databile la forma piü rara klerig (ibidem). 6 Cf. ARj s.v. 7 II dato e tratto da Mat. Diz. prot. б u &KOVOS e dal greco tardo б i ćrnoe . Dal XVIII secolo in poi si riscontrano le forme odierne dakon e dak8. Oltre alle voci dotte dijakon e dakon, ehe traggono origine a seconda dei documenti in cui compaiono o dal latino o dal greco, in quest'ultimo caso attraverso la mediazione dello slavo ecclesiastico, soprattutto dei documenti glagolitici, šara da registrare un altro termine, žakan, circoscritto al territorio del Quarnaro, dell'Istria e di Zara, e documentato dalle epigrafi e dalla letteratura glagolitica. Circa 1'etimo di quest'ultimo termine si pensa, soprattutto per il passaggio fonetico d£> ž ad un intermediario romanzo, forse al veneziano zago%. Abbiamo fin qui notato una grande similitudine di termini e significati, le diffe-renze si notano quasi unicamente nelle mediazioni etimologiche del termine. II quadro lessicale diventa alquanto piü composito e vario per le denominazioni che ri-guardano il cappellano, ma ancor piü per il sacerdote ed il parroco. Si tratta in questo caso non soltanto di voci dotte, ma di termini che vengono quotidianamente usati dal popolo e che subirono nell'arco di un millennio, dai primi documenti scritti fino ai nostri giorni, notevoli mutamenti. Cosi per la denominazione del cappellano notiamo una differenza semantica fra sloveno e croato (eccezion fatta per il kajkavo). Lo sloveno kaplan che incomin-cia a venir registrato nei dizionari dal Megiser, cioe dal XVII sec., indica il coadiuto-re del parroco10. E' questo un prestito dal mat. kaplan il cui significato primario di sacerdote di una comunitä (negli ospedali, nell'esercito, ecc.) si allarga appunto anche a "coadiutore parrocchiale"11. II croato invece conosce due termini distinti per qüeste due funzioni ecclesiasti-che, pur restando relegato un termine al contesto dialettale. II primo, kapelan, atte-stato fin dai tempi piü antichi (XIV sec.) e derivante dal lat. eccl. capellanus, indica la guida spirituale di una comunitä, kaplan invece nel dialetto kajkavo significa unicamente "vice-parroco"12. Si nota in quest'ultimo caso l'influenza dello sloveno sui croato, dovuto alia vicinanza geografica. Molto vario e interessante e il paragone fra i termini sloveni e croati che indicano il sacerdote. Nello sloveno la voce piü diffusa per designare il sacerdote e duhovnik. Incomincia ad essere attestata tardi, dal dizionario del Pohlin in poi, designan-do in principio semplicemente il religioso. E' destinata quindi a soppiantare il diffu-sissimo fär che assunse in epoca protestante una connotazione negativa nei confron-ti dei sacerdoti cattolici. Era conosciuta perö giä in epoche precedenti in forma di aggettivo sostantivato duhoven, duhovni (Krelj, Dalmatin). La sua diffusione era comunque scarsa. L'espressione duhovni oča "padre spirituale" risale comunque al Manoscritto di Stična (Stiski rokopis) della prima metä del XV sec.13 8 Cf. ARj s.v. đakon e đak, MIKL., Lex., 162 e St. j. stsl. I, 484—485. 9 Si cf. per ciö che riguarda le voci in questione SKOK III, 670 e per le attestazioni delle epigrafi e della letteratura glagolitica FUČIĆ, 408 e Mat. Diz- si. eccl. 10 SSKJ II 532 11 Cf. STRIEDTER-TEMPS, 145 e KLUGE-MITZKA, 349. 12 Cf. SKOK II, 41. 13 Cf. GRAFENAUER, St. rkp., 316. II croato duhovnik a sua volta indica unicamente la guida spirituale, il confes-sore di una comunitä14, mentre il termine piü diffuso per indicare il sacerdote e svečenik, voce panslava (si. eccl. svgsteniku)16 che in sloveno (svečenik) designa unicamente il sacerdote pagano. Nei testi glagolitici e registrata anche la forma sveštenik che indica l'influsso dello slavo ecclesiastico17. II termine sloveno piü antico far (< mat. bav. pharr)18 era diffusissimo fra gli scrittori protestanti del Cinquecento e veniva all'inizio usato indistintamente sia per il sacerdote cattolico che protestante, ma nell'infuocata polemica contro la Chiesa cattolica cominciö ad assumere un significato sempre piü dispregiativo che e rimasto immutato fino ai nostri giorni19. Per il pastore protestante si adottö in seguito sempre all'epoca della Riforma il termine pridigar "predicatore" (< mat. predigoere, bredigoere)20. A titolo di curiositä sarä da citare in territorio dalmato, dove si usa tuttora dai tempi piü antichi, 1'analogo termine, predikator, predikatur, pridikatur per indicare genericamente il predicatore. Esso trae origine o dal lat. praedicator o dall'it. predicatore121. A differenza dello sloveno, per il croato la Riforma protestante non ha inciso in modo determinante sul lessico ecclesiastico ne sulla cultura letteraria in generale. Mentre con il protestantesimo gli sloveni si affacciano alla storia letteraria e comin-ciano a forgiare ed affinare la loro espressione linguistica anche e soprattutto nel lessico religioso, poiche la loro e principalmente in quel periodo letteratura di carattere religioso, la terminologia cristiana in croato si e in buona parte creata giä prima, durante i secoli di tradizione glagolitica. Registriamo cosi in croato dei termini che sono caduti completamente in disuso nella lingua odierna e che non sono riscontrabili in sloveno, oppure che appartengo-no in croato esclusivamente alla lingua liturgica, mentre in sloveno possono essere etichettati come dei curiosi relitti lessicali. Ci riferiamo in particolar modo a due termini anticocroati: svetitelj e jerej. II primo, attestato giä nell'antico slavo ecclesiastico e relegato in croato unicamente ai testi glagolitici di carattere Iiturgico designa di solito i gradi piü alti della gerarchia ecclesiastica o personaggi di grande spicco nella Chiesa slava, come ad es. i Santi Cirillo e Metodio22. II secondo, jerej, che e pure ampiamente documentato nei testi deli' antico slavo ecclasiastico, da dove si e diffu- 14 Per il significato di duhovnik cf. ARj s.v. e SKOK I, 373. 15 Anche in tutte le altre lingue slave sia degli Slavi dell'area cattolica che in quelli dell'area ortodossa le espressioni simili alio sloveno odierno duhovnik ed agli obsoleti duhovni e duhovni dča indicano esclusivamente il confidente spirituale di una comunitä. Per il significato delle voci slave in questione si cf. FERLUGA-PETRONIO, 1984, 53. 16 Cf. SI. j. stsl. IV, 46. 17 Cf. Mat. Diz. si. eccl. 18 Cf. STRIEDTER-TEMPS, 115 e BEZLAJ I, 127—128. 19 Si veda a questo proposito PLETERŠNIK I, 198 e SSKJ I, 616. 20 Cf. STRIEDTER-TEMPS, 201 e KLUGE-MITZKA, 563. 21 Cf. SKOK III, 40e ŠETKA 11^ 142. II testo e attestato giä nei breviari glagolitici del XIV sec. nelle forme predikatorT e pridikatur"(Mat. Diz. si. eccl.) 22 Cf. ARj s.v., SI. j. stsl. I, 849 e Mat. Diz. si. eccl. Per quanto riguarda il particolare significato di "confessore" che svetitelj assume in un caso particolare nell'antico croato si rimanda a FERLUGA-PETRONIO 1990, 105. so quale designazione ufficiale per indicare il sacerdote in tutte le lingue degli slavi di confessione ortodossa23, e un grecismo (cf. gr.tepete) che e entrato nel croato at-traverso la mediazione dei testi glagolitici, e viene usato soltanto nei casi in cui ci si riferisce espressamente alla Chiesa ortodossa, mentre i serbi lo usano tuttora nella lingua liturgica24. In sloveno questa voce appare attestata due volte nella Postila slovenska di Se-bastjan Krelj25 per designare la persona di Cristo stesso. Si tratta di un particolare stilistico dovuto esclusivamente alia profonda erudizione di Krelj. A livello dialettale e riscontrabile nella Val di Resia nelle forme iero ed ero2e. Si tratta di un relitto lessicale che finora si presta difficilmente ad una valida spiegazione27, dovuto alla particolare posizione geografica dei Resiani. Sempre nell'ambito dialettale, ma nella regione del Prekmurje riscontriamo in sloveno un altro termine di diffusione panslava,/^/?27, nel significato piuttosto sin-golare di pastore protestante28. In questa regione vive infatti a tutt'oggi una comu-nitä protestante. Nello sloveno letterario questo termine designa invece il prete ortodosso. II croato pbp ebbe invece una diffusione assai piü ampia. Si trova attestato giä dal XIII secolo. Anticamente era — dal punto di vista semantico — I'equivalente di svečenik, sveštenik oppure di župnik e paroh (termini che designano il parroco). Quindi a somiglianza del tedesco Pfaff(e) cominciö ad essere usato in senso spregiati-vo tranne che in Istria ed in Dalmazia dove indicava i sacerdoti che celebravano mes-sa in paleoslavo. Nei testi glagolitici infatti il termine e ampiamente usato. Dal XVIII secolo in poi invece questo particolare tipo di sacerdote legato alia tradizione paleoslava comincia ad essere designato con il termine glagdljaš29. Sia in sloveno che in croato viene usato nel linguaggio strettamente liturgico prezbiter, rispettivamente, prezbiter, per indicare genericamente il religioso che e stato consacrato sacerdote, ma soprattutto il superiore in una comunitä religiosa. Entrambe le voci traggono origine dal lat. eccl. presbyter, a sua volta grecismo da TtpeaßÜTSpog , che al tempo di Tertulliano viene giä usato nel significato di "ministro del culto", inferiore all'episcopus, ma superiore al diaconus. Nell'antico croato riscontriamo perö anche le forme prezviter, prozviter, dovute all'influsso 23 Per le corrispondenze nelle lingue slave si cf. FERLUGA-PETRONIO 1984, 57. 24 Cf. Mat. Diz. si. eccl. e ŠETKA1 I, 116—117. 25 Informazione desunta da Mat. Diz. prot. 26 Informazione tratta da Mat. SLA. 27 Non tutti gli studiosi sono d'accordo sull'origine dello si. eccl .popu, comunque la maggior parte pro-pende per un prestito dall'aat. pfaffo. Si tratterebbe di un termine introdotto in territorio moravo dai missionari di Regensburg e Salisburgo ed in seguito recepito dagli apostoli Cirillo e Metodio (cf. BRÜCKNER, 430 e KIPARSKY, 260). 28 Cf. Mat. SLA. Sarä interessante notare come anche nel sorabo superiore questo termine indichi il pastore protestante e viene usato dai cattolici proprio per distinguerlö dal proprio sacerdote che viene designato con il termine knjez (Informazione orale del prof. H. Schuster-Šewc). 29 Cf. ŠETKA1 I, 179, SKOK III, 51—52 e ARj. s.v. pbp e glagdljaš. dello slavo ecclesiastico prezviteru, prozviteru. I termini sono infatti ampiamente documentati nei testi glagolitici30. Si ricollega indirettamente al lat. presbyter anche il kaj kavo jašprišt, jesprišt, derivante dalPaat. erzipriestar (attraverso la mediazione delPungherese esperest) < lat. archipraesbyter, termine designante l'arciprete preposto a piü parrocchie31. II grecismo presbyter, incomprensibile nel suo vero significato a chi non sapeva il greco, subi un incrocio con praebitor (da praebeo) che indicava quell'impiegato incaricato di dare vitto ed alloggio ai funzionari che si trovavano fuori sede per esi-genze di servizio. Come il praebitor curava la salute ed il mantenimento materiale dei funzionari in viaggio, cosi il praebiter curava la salute dell'anima dei cristiani che si consideravano viaggiatori e pellegrini su questa terra32. A quest'ultimo termine si collega una voce diffusissima in territorio čakavo fin dal XIII secolo, ampiamente attestata nei testi glagolitici e due volte anche dalle epigrafi glagolitiche33: prvad. Si tratta di un prestito dall'antico friulano previdi (friul. mod. predi) < lat. praebiter34. Per completezza ci soffermeremo anche sulle denominazioni del sacerdote nell'esercizio di particolari attivitä, quali p. es. la celebrazione della messa, la con-fessione, 1'educazione religiosa ecc. In questo genere di termini lo sloveno mdšnik ed il croato misnik designanti letteralmente l'officiante la messa sono in uso fin dai tempi antichi. In sloveno questo termine e diffuso giä in epoca protestante e regi-strato in tutti i dizionari piü antichi indicando anche genericamente il sacerdote35. II termine croato misnik e in uso giä nel XV sec.36. Entrambe le voci si collegano con il termine che indica la messa, maša, rispettivamente rriisa, per l'origine del quale gli studiosi propendono piuttosto ad una derivazione diretta dal latino senza la mediazione del germanico37. Somiglianze lessicali si registrano anche per la denominazione del confessore. Sia lo sloveno che il croato usano lo stesso termine spovednik, rispettivamente ispovjednik, di diffusione molto ampia nell'area degli slavi cattolici. Sarä da rileva-re inoltre che il termine sloveno e attestato giä nel manoscritto di Stična38. In croato registriamo perö anche un prestito dalla voce italiana confessore, cioe konfesur, che resta perö limitato a sporadici autori di Ragusa del XVII sec., il che vale anche per il 30 Cf. SETKA1 I, 182—183. Per lo slavo ecclesiastico in particolare Sl. j. slsl. IV, 46 e Mat. Diz. sl. eccl. 31 Cf. ŠETKA1 I, 183, SKOK III, 61 e HADROVICS, 282—283. 32 Cf. TAGLIAVINI, 290—291. 33 Cf. Mat. Diz. sl. eccl. e FUČIĆ, 407—408. 34 Cf. ŠETKA1 I, 183, SKOK III, 61 e PIRONA, 804. 35 Cf. FERLUGA-PETRONIO 1984, p. 56. 36 Cf. SKOK II, 430—431. 37 Cf. ibidem. 38 Per la diffusione nelle lingue slave ed il relativo passo del manoscritto di Stična cf. FERLUGA-PETRONIO 1984, 55 e 51. termine sačerdot ed il suo derivato sačerdocio nel significato rispettivamente di "sa-cerdote" e "sacerdozio"39. Somiglianze si notano ancora per il termine che indica 1'insegnante di religione, nello sloveno katehet, nel croato kateheta (secondo la pronuncia greca con la h) op-pure la variante piü rara kateketa (con la pronuncia ch> k), in Istria anche katihet, katiket. Mentre per lo sloveno non ci sono dubbi circa la derivazione diretta dal lat. eccl. catecheta, in croato il termine puö essere penetrato sia atraverso il gr. иатпхптАе o il lat. catecheta. Sulle coste dell'Adriatico e in uso pure il prestito dall'italiano catechista, cioe katekista40. Sulle coste della Dalmazia e dell'Istria sono inoltre diffuse delle abbreviazioni che si pongono dinanzi ai nomi dei sacerdoti, del tutto sconosciute nello sloveno. Cosi in Dalmazia si usa dort giä dal XVII sec. in poi (dun nelle Bocche di Cattaro), sotto l'influsso dell'italiano don (abbreviazione del lat. dominus). Esistono perö ancora delle forme piü antiche dum (XII sec.), dom (dal XIV al XVIII sec.) domin (XV e XVI sec.). E' tuttora viva la forma femminile dumma (anche düvna) nel significato di "monaca, badessa"41. Fra le epigrafi glagolitiche, soprattutto in Istria, e ampiamente attestata l'abbreviazione pre (dall'it. prete) con la variante i kava pri (che costituisce perö un hapaxf2. Anche i termini che designano il parroco si presentano molto interessanti ad un'analisi comparativa tra le due lingue. Si osserva innanzitutto 1'uso contempora-neo del medesimo termine, cioe dello slov. župnik e del cr. župnik, e l'influsso in questo caso del croato sullo sloveno. Lo sloveno župnik e registrato infatti molto tardi, appena nel Deutsch-slovenisches Taschenwörterbuch dello Janežič nel 1867. Fino ad allora si usava fin da epoche molto antiche fajmošter (anche nella forma farmošter dei protestanti) < mat. bav. *pharremeister significante "Pfarrer" ("parroco"). II termine compare comunque giä nel Manoscritto di Stična, particolarmen-te ricco di termini riferentisi alia gerarchia ecclesiastica. II parroco veniva molto spesso designato semplicemente con far, il termine piü generico per sacerdote. La sostituzione con župnik va vista nell'ambito del processo di slavizzazione che comin-ciö a diffondersi in Slovenia negli anni Settanta del secolo scorso. la paura di un'eccessiva germanizzazione lessicale faceva introdurre termini da altre lingue slave: croato, russo, ceco. Questo fenomeno sostitutivo sta alla base — come avremo modo di vedere — anche di alcuni termini sloveni designanti i monaci ed i monasteri. II termine in questione e comunque molto antico e panslavo e si collega a župa, la piü antica designazione slava per il distretto di una comunitä, a capo della quale 39 Cf. SKOK II, 139 e III, 182. 40 Per le forme in questione si cf. ŠETKA1 I, 126 e SKOK II, 62. 41 Per le voci relative cf. SKOK I, 455—456, ŠETKA1 II, 47—48, ARj s.v. 42 Cf. FUČIĆ, 407 e SKOK III, 61. c'era lo župan. Ma nel corso del tempo il termine župa passö dall'amministrazione civile a quella ecclesiastica ad indicare la parrocchia presso i cattolici43. Lo sloveno ed il croato hanno in comune ancora un termine designante il parro-co, perö in entrambe le lingue a livello dialettale. Inoltre in tutte e due le lingue si tratta di prestiti a seconda del territorio di diffusione, dall'ungherese o dal friulano. Cosi lo sloveno del Prekmurje conosceplevanuš/plivanuš < xmg\\. plebđnos < lat. eccl. plebanus che era ufficialmente la designazione del sacerdote a capo di una plebs, una parrocchia di campagna (in contrapposizione aliaparochia, parrocchia di cittä). Dall'ungherese trae origine anche il kajkavoplebanoš(XVI sec.) con numero-se varianti, databili dal XV al XVII sec.: plebanus, plibanuš, prebanoš, prebanuš, pribanuš. Dal friulano plavali (ma anche plevan, plovan, cf. PIRONA, 780) trae origine plavan nella Val di Resia, ma anche tutta una serie di termini delle parlate čakave dell'Istria e della Dalmazia settentrionale: plovan, plavan, plevan, pelvan44. Nel significato di parroco riscontriamo nel croato dialettale (Istria e Dalmezia) il termine kürat che trae origine dall'italiano curalo. Questa voce e presente anche nello sloveno kurdt, designa pero il cappellano di una comunitä, specialmente se ac-compagnata da aggettivi quali p.es. bolniški, jetniški45. Sempre nel litorale dalmata e registrata la voce parok (sconosciuta alio sloveno) che trae origine dal lat. parochus. I serbi usano a loro voltaparoh, derivante dal gr. Tt&poxoe, da connettersi al verbo тсарбхсо "somministrare, servire". In latino il grecismo parochus era l'equivalente del copiarius, dell'impiegato cioe incaricato di alloggiare e di fornire viveri per il viaggio dei funzionari statali. Anche questa e quindi una voce che passö dall'amministrazione civile a quella ecclesiastica46. Ancora in croato una voce ormai desxiet&bstadbenik, di uso liturgico, che indi-ca letteralmente il pastore, colui che guida lo stado "il gregge"47. Per completezza citeremo per entrambe le lingue anche il termine dekan, rispet-tivamente dekan, derivanti entrambi dal lat. decanus con il quale si designa il vicarius foraneus, il sacerdote cioe che viene preposto dal vescovo a piü parrocchie48. 43 Cf. ARj sotto le rispettive voci. L'etimo di župa, župan e quanto mai controverso. Si e tentato di col-legare le voci, ma senza successo, sia con lingue indoeuropee e non indoeuropee (SKOK III, 687). 44 Per gli etimi e le forme čakave cf. SKOK II, 689, per le forme kajkave HADROVICS, 416—417. Le forme dialettali Slovene sono tratte da Mat. SLA. 45 Cf. ARj s.v., SKOK II, 240—241 e SSKJ II, 532. 46 Cf. ARj s.v., SKOK II, 610 e TAGLIAVINI, 303—304. 47 Cf. ARj s.v. e SKOK III, 324. 48 Cf. SSKJ I, 335 e ŠETKA2, 62. II quadro lessicale e assai meno vario per i termini che designano i gradi supe-riori della gerarchia ecclesiastica quali il canonico, il vescovo, il cardinale, il papa. Si tratta nella maggior parte dei casi di nomi tratti dalla terminologia ufficiale della Chiesa, direttamente dal latino oppure attraverso la mediazione germanica, in alcuni casi si nota perö pure Pinflusso del greco, specialmente nei testi glagolitici. Dicesi canonico il sacerdote che viene scelto dal vescovo a far parte del capitolo sia della chiesa cattedrale o collegiale, al quale spetta di assolvere alle funzioni piü solenni della chiesa. II canonico, scelto dal vescovo a presiedere il capitolo, veniva chiamato anticamente, durante il medioevo, praepositus "preposto" (da cui 1'italiano prevosto). Per quanto riguarda il primo termine, cioe canonico, sia lo sloveno kanönik che il croato kanonik derivano direttamente dal lat. eccl. canonicus. In sloveno il termine compare dall'epoca del protestantesimo in poi, perö anche fra i protestanti e di uso raro. In croato la forma kanonik e attestata nel XV sec., riscontriamo perö kä-nunik nel XIII, kanovnik dal XV al XVII sec.49 Per quanto concerne il secondo termine, cioe prevosto, sia lo sloveno che il croato conoscono la voce dotta prepozit (PLET., 266) ovverossia preposit, prepozit, che trae origine direttamente dal lat. eccl. praepositus?0. Entrambe le lingue conoscono comunque anche il termine che deriva da una variante del lat. praepositus, cioe propositus, ma non direttamente, bensi attraverso la mediazione del germanico. Si tratta dello slov. prost e del croato prost, limitato quest'ultimo alle zone limitrofe del territorio etnico sloveno. La voce in questione trae origine dal mat. brobest, probest, probst (si cf. l'aat. pröböst < a. fr. provost < lat. propositus)51. II croato conosce inoltre la voce prepošt, caratteristica dei dialetti kaj kavi, che deriva dall'ungherse prepost52. II čakavo conosce anche le forme prepušt, pripošt, pripušt attestate nel XVI sec.53 Per ciö che riguarda le designazioni per il vescovo, esse traggono origine sia in sloveno che in croato, anche se attraverso per vie di mediazione diversa, dal lat. episco-pus oppure in croato, nei documenti glagolitici, dal gr. etc l аиотсо s attraverso la mediazione dello slavo ecclesiastico. L'sixloKOTtosindicava nel greco classico fin dai tempi antichissimi un funzionario dell'amministrazione civile, una specie di ispettore, sovrintendente. Soltanto nel II sec. incominciö ad essere usato per indica-re il capo delle singole comunita cristiane. II grecismo episcopus era molto raro nel latino classico ed appariva comunque nell'originario significato di "ispettore". An- 49 Cf. SKOK II, 35 e ARj s.v. 50 Sarä da notare comunque che il termine sloveno viene registrato soltanto dai dizionari di Cigale e Ple-teršnik. 51 Si cf. STRIEDTER-TEMPS, 202 e SKOK III, 7. 52 Cf. SKOK, ibidem. 53 Cf. SKOK, ibidem e ŠETKA1 II, 144—145. Nell'ARj si prospetta l'origine dall'it. preposto. che in questo caso notiamo il passaggio di un termine dall'amministrazione civile a quella ecclesiastica54. Lo sloveno škof e un prestito dall'aat. biscof55. II Pleteršnik oltre la forma škdf (II, 632) cita anche la forma biskup (I, 27) precisando perö trattarsi di un croatismo penetrato soprattutto nella lingua dei quotidiani sloveni. La presenza di questo par-ticolare tipo di croatismo deve anch'essa ascriversi a quel fenomeno di slavizzazione lessicale diffusa in Slovenia negli anni Settanta del secolo scorso, fenomeno a cui si e giä accennato a proposito del termine župnik. A livello dialettale riscontriamo anche la voce biškup nella Bela Krajina, chia-ramente sotto l'influsso del kajkavo, perö accanto alia forma škdf. Sempre a livello dialettale sono interessanti veškul/veškol (prestito dal friulano vescul, PIRONA, 1270) della Val di Resia e püspek/püspäk del Prekmurje, prestito dall'ungherese püspök56. Anche per il croato biskup si era supposta dapprima l'origine germanica dall'aat. biscof57. Lo Skok58 propende invece per una derivazione dal lat. episco-pus, poiche ad una o dell'antico alto tedesco non puö corrispondere una u slava, d'altra parte ad una o stretta romanza corrisponde regolarmente una u nello slavo. La e iniziale sarebbe caduta, come accade a tutti i grecismi della latinitä dalmata. La b iniziale sarebbe dovuta in ultima anlisi alia dissimilazione di p — p di episcopus. Sarä da notare inoltre nei documenti e nelle epigrafi glagolitiche la forma episkupi sotto l'influsso dello si. eccl. episkupti (anche (j)episkupü, (j)episkopü, mentre gli ortodossi usano ancora i termini jepiskop, jepiskup59. Saranno da registrare inoltre ancora due termini che appaiono esclusivamente in croato. II primo, eršeg, eršek, prestito dall'ungherese ersek, e limitato al territorio kajkavo60. II secondo, stadničar, derivato da städo "gregge", e ormai desueto61. Per completezza citeremo una voce comune ad entrambe le lingue, lo slov. pre-lät ed il cr. prelat, dei trasparenti latinismi dal lat. praelatus, designanti generica-mente un alto dignitario ecclesiastico62. 54 Cf. Endel. Catt. XII, c. 1312. 55 Cf. STRIEDTER-TEMPS, 219. 56 Le informazioni riguardanti le espressioni dialettali sono tratte da Mat. SLA. 47 Cf. MIKL., Christ, term., 13. 58 Cf. SKOK I, 157. 59 Cf. Mat. Diz. si. eccl. e ARj s.v. 60 Cf. FINKA I, 3, 542. L'etimo di ersek non e stato ancora ben chiarito, ma si propende per la derivazione dalPantico francese archeveque (HADROVICS, 215). 61 Si v. anche la giä menzionata voce stadbenik "parroco". 62 Cf. SSKJ III, 1049 e ARj s.v. Molto semplici sono dal punto di vista etimologico i termini designanti il cardinale, slov. kardinal e er. kardinal voci dotte dal lat. cardinalis63. Per lo sloveno e da menzionare nel dizionario del Gutsmann accanto all'usuale kardinal anche erdezh-jak, che potrebbe essere tradotto "porporato" (da connettersi all'aggettivo rdeč "rosso"). A sua volta anche il croato conosce un termine originale tutt'ora in uso: il calco stoiernik. Stožer significa infatti "cardine"64. Non sono, ovviamente, numerose nelle due lingue le denominazioni per il papa e denotano per ovvi motivi perecchie similitudini. Lo slavo ecclesiastico conosceva due termini per indicare il papa:papezx epapa65. II primo fu introdotto in Moravia e nel territorio delle Alpi Slovene dai missionari di Regensburg e di Salisburgo prima della missione dei SS. Cirillo e Metodio nella forma aat. babes, pabes, e si diffuse tra le lingue degli Slavi di confessione cattolica, fra cui anche nello slov. papež. II se-condo trae origine dal gr. n&nas (ixЛтхтхас) ed e caratteristico degli Slavi di confessione ortodossa66. Presso i croati viene usato il secondo termine, päpa, che trae origine direttamente dal lat. papa e viene a volte allargato anche in rimski-papa, rim-päpa, quest'ultimo dall'espressione turca dispregiativa rimpapasP7. Entrambe le lingue conoscono l'espressione "santo padre", in slov. sveti oče, in er. sveti ötac, in entrambe le lingue viene usato il termine apostölik, rispettivamente apostdlik68, quest'ultimo e attestato anche nei testi glagolitici giä dal XIV sec., perö nella forma apustolila (con metatesi da apostul < mlat. apostulus)69. Soltanto nei testi glagolitici troviamo nel significato di papa il termine arhije-rej"70, dovuto all'influsso dello slavo ecclesiastico. Questa voce e caduta oggi com-pletamente in disuso presso i croati ed e viva soltanto nella chiesa ortodossa. Molto interessante e varia si presenta la terminologia che riguarda i monaci ed i monasteri, soprattutto per 1'influsso di alcuni termini croati sullo sloveno, ma anche per una ricca presenza di voci nella letteratura glagolitica e parecchi prestiti dall'italiano sulla costa dalmata. In sloveno il termine piü antico e piü usato dal Cinquecento in poi per designare il monaco e menih che in croato e relegato solo ai testi glagolitici sotto 1'influsso dello slavo ecclesiastico munihu nella forma mnifa con la perdita di u (si cf. anche il 63 II croato antico conosce anche kardmao (dal XVI sec. in poi, kardino (caratteristico di Ragusa) e le forme čakave garđmal, gardinao (dal XV al XVIII sec.), gardenao (nel XVI e XVII sec.) (cf. ARj s.v.). 64 Cf. ARj s.v. e SKOK II, 50. 65 Cf. Sl.j. slsl. Ill, 13—14. 66 Cf. STRIEDTER-TEMPS, 189e KIPARSKY, 155. Per quanto riguarda la diffusione nelle lingue degli slavi cattolici e degli slavi ortodossi cf. FERLUGA-PETRONIO 1984, 86 e 87. 67 Cf. SKOK III, 8—9 e ŠETKA1 I, 164. 68 Cf. SSKJ, 57 e J. Jurančič, Srbskohrvatsko-slovenski slovar, Ljubljana 1968, 18. 69 Cf. Mat. Diz. si. eccL e ŠETKA1 I, 48. 70 Anche questo termine e tratto da Mat. Diz. si. ecc/. corrispettivo femminile mniha) e quella piü rara manifii con il passaggio di ü > a7 \ Lo si. eccl. munihu e prestito dall'aat. munich. Si tratta di un termine introdotto in terra morava dai missionari germanici e qui recepito dalla missione slava dei SS. Ci-rillo e Metodio. Ebbe vasta diffusione fra gli slavi di confessione cattolica72. Gli slavi ortodossi usano invece prestiti dal gr.jiovaxög , per cui nell'antico serbo e ri-scontrabile monah (fem. monahija, monahinja). L'antico croato monak e invece tratto o dal lat. monachus o dall'it. monaco, mentre il fem. monaca trae origine dall'it. monaca73. Accanto a menih in sloveno e attestato dal dizionario dello Cigale in poi (cioe dalla seconda metä dell'Ottocento) il termine redovnik, il quale a somiglianza del giä menzionato župnik puö considerarsi un'innovazione lessicale sotto l'influsso del croato. Redovnik in croato con il corrispondente redovnica e il termine piü usuale per indicare il monaco. Si tratta di una voce di diffusione panslava da connettersi a red "ordine". In croato la troviamo attestata giä nei testi glagolitici del XIV sec., i quali conoscono anche altri termini per designare i monaci, ma redovnik e l'unico che sopravvive nella lingua odierna74. Cosi l'antico croato conosceva crnorizac (e crnonzica), che compare perö rara-mente nei testi glagolitici del XVI sec. sotto l'influsso dello slavo ecclesiastico čritnorizia, ed e caratteristica soprattutto dei documenti anticoserbi75. Quest'espressione indica "colui che e vestito di nero": cm "nero" e nza (anticamen-te) = "veste". Nel litorale dalmata erano diffusi inoltre kdludar, koludrica sotto l'influsso dello slavo ecclesiastico che conosce appunto kalugeru (kalugerica), prestito dal neo-greco иаЛбуерод (иаЛоиуер{.таа), letteralmente "buon vecchio", "felice nella vecchiaia". Le forme piü diffuse nel serboeroato sono comunque kaluder, kaluderica, nell'antico serbo kaloder, kaloderica. Nella voce dalmata kdludar il passaggio a > o attesta la sua particolare antichitä, mentre in tutte le voci in questione il passaggio del gruppo gr > dr rispetto alio slavo ecclesiastico e dovuto probabil-mente a dissimilazione di A: — g > k — d76. Per ciö che riguarda il termine designante il convento sia lo sloveno che il croato usano oggigiorno lo stesso termine samostan, rispettivamente samostan77. La voce slovena in questione e comunque registrata appena dallo Cigale in poi. Si tratta anche in questo caso, come abbiamo giä osservato precedentemente per redovnik, di un termine introdotto sotto l'influsso del croato. Anticamente era diffuso in sloveno 71 Cf. Mat. Diz. st. eccl. e SKOK II, 453. 72 Per l'etimo si cf. KIPARSKY, 152, per la diffusione in territorio slavo invece BERNEKER II, 75. 73 Si cf. BERNEKER ibidem, SKOK ibidem, e ŠETKA1 I, 156—157. Per la designazione della monaca lo sloveno usa invece il termine mina < aat. nunna (Cf. BEZLAJ II, 230). 74 Cf. ARj s.v. e Mat. Diz. sl. eccl. 75 Cf. ARj, Mat. Diz. eccl. e MIKL., Lex., 1122. 76 Cf. Mat. Diz. sl. eccl.; SI. j. stsl. II, 8; ŠETKA1 I, 120—121 e SKOK II, 129. 77 Cf. SSKJ e ARj s.v. dal Cinquecento in poi il termine klćšter che era caratteristico — nella forma kloštar — anche nelle regioni nordoccidentali della Croazia, non solo fra i dialetti kaj kavi e čakavi, ma bensi anche fra quelli štokavi. Questa antica voce, comune ad entrambe le lingue, trae origine dall'aat. klöstar < lat. claustrum. Sarä interessante notare che a Ragusa sono attestati dal XVI al XVIII sec. latinismi dotti kläustro, klaustro, kläu-star che traggono origine direttamente da claustrum76. E' infine nuovamente caratteristico di Ragusa e tuttora ricorrente il prestito dall'it. convento: kbnven(a)t, anti-camente ance kumven(a)t, kunven(a)t79. II croato e particolarmente ricco di denominazioni per il convento che sono sco-nosciute alio sloveno. E' il caso di tutta una serie di voci che trae origine dallo slavo ecclesiastico manastyri, monostyri, monastyn (< gr. M-ovaaxj'iplov ).80 II termine si propagö sia fra i serbi che fra i croati. La forma piü usata era manastir, a Ragusa e attestata a volte la forma nämastir, con la metatesi n — m. Esclusivamente nei manoscritti e libri croati dal XIII al XVI sec. e attestato molstir (da una forma del latino volgare non documentata monisterium, con la dissimilazione m — n> m — I). Nei dialetti čakavi sono inoltre riscontrabili anche le forme mojstir e mostir81. Per indicare l'abbate sia lo sloveno che il croato adoperano lo stesso termine opät rispettivamente öpat. Si tratta di termini molto antichi, in croato e attestato ad-dirittura nella Baščanska ploča, in sloveno e registrato fin dal dizionario del Megiser in poi. L'origine di tale termine che e diffuso pure nelle lingue slave occidentali, non e del tutto chiarita. Si propone la derivazione dall'aat. *appat, ma non senza diffi-coltä, poiche nell'antico alto tedesco esiste soltanto la forma abbat82. In croato ac-canto ai derivati opatica "badessa" e opatija "abbazia" sono da riscontrare alcune forme molto rare derivanti o dal latino o dall'italiano, quali a bat, oppure dal latino abatiša (< abbatissa) oppure dall'italiano (a)badesa e abacija83. Per designare il superiore del convento entrambe le lingue usano il latinismo prior, rispettivamente prior, (lo sloveno anche il calco prednik, fem. prednica), come pure entrambe le lingue conoscono il latinismo pater con il quale si indica il monaco che e stato ordinato sacerdote84.1 monaci usano chiamarsi fra loro con termini quali "fratello" e "sorella" (brät e sestra/sestra^5. Sempre al concetto di fratello e legato il latinismo fra tar con cui viene designato il frate appartenente ai vari ordini. Frätar con la rispettiva abbreviazione fra (derivante dall'italiano frate) preposta al nome del monaco, e diffuso dal XIV sec. in poi a Ragusa, nella Dalmazia settentrio-nale nonche in Bosnia ed Erzegovina86. 78 Cf. STRIEDTER-TEMPS, 151; BEZLAJ II, 47; ARj s.v. e SKOK II, 93. 79 Cf. ARj s.v. könvertat; ŠETKA1 II, 93 e 100; SKOK III, 142. 80 Cf. St. j. stsl. II, 186—288. 81 Cf. per le rispettive voci e gli etimi ŠETKA1 I, 148—149, Mat. e SKOK II, 453—454. 82 Cf. BERNEKER I, 22 e BEZLAJ II, 250. 83 Si cf. per queste voci ARj e SKOK III, 560. 84 Cf. ARj s.v. e SSKJ III, 1003 e III, 560. 85 Cf. ŠETKA1 III, 3 e 200—201. 86 Cf. ARj s.v. e SKOK I, 529. Come abbiamo giä accennato all'inizio di questo articolo i termini per la gerar-chia ecclesiastica in sloveno ed in croato presentano molti punti in eomune, soprattutto per ciö che riguarda i prestiti dal latino ecclesiastico che sono piü numerosi ed investono particolarmente la sfera delle voci dotte appartenenti al linguaggio liturgi-co quali il clero, il chierico, il diacono, il decano, il canonico, la voce dotta per pre-vosto (prepbzit /prepozit), il cardinale, il prelato. Ma giä fra questi termini notiamo per il croato delle varianti fonetiche che denotano oltre che la recezione dal latino anche un'altra dal greco attraverso lo slavo ecclesiastico dei testi glagolitici. Possia-mo cosi notare accanto alle forme kler, klerik anche kltr, kHrik oppure accanto a prezbiter anche prezviter, prozviter. In croato le voci sotto l'influsso dello slavo ecclesiastico sono comunque le piü importanti dopo i prestiti dal latino e sono testimoni del forte legame esistente con la Chiesa Orientale. Si tratta per la maggior parte di nomi designanti gli alti gradi della gerarchia ecclesiastica oppure monaci e monasteri (jerej, arhijerej, svetitelj, episkupi, crnorizac, köludar, käluder, mänastir ecc.). Questo tipo di termini, fra i quali ci sono moltissimi grecismi, praticamente non esiste nello sloveno ad eccezione di jerej usato una sola volta da Krelj, da attribuire quindi alia profonda erudizione di questo riformatore sloveno. Lo stesso termine nelle formeiero/ero appare come una specie di relitto dialettale (finora non sufficientemente spiegato) nella Val di Re-sia. In questo particolare settore lessicale il croato si differenzia dallo sloveno per tutta una serie di romanismi o meglio italianismi, molti dei quali sono tuttora diffusi in Istria, lungo tutta la costa dalmata e nelle isole, testimoni dei legami storici con la Repubblica di Venezia. Si tratta soprattutto di termini che designano il sacerdote nell'espletamento delle sue varie funzioni (predikator, konfesur, sačerdot, ecc.), il parroco (plavan nelle sue numerose varianti), i monaci ed il convento (monaka, a-bat, (a)badesa, abacija, konvenfajt ecc.) e tutta una serie di abbreviazioni reverenziali che si antepongono ai nomi dei sacerdoti e dei frati (dort, dun, dum ecc.,pre, pri, fra ecc.). Queste voci sono completamente sconosciute alio sloveno che annovera fra i romanismi soltanto due prestiti dal friulano: plavan nella Val di Resia (e questo anche il suo unico esempio in comune con il croato) e veškul/veškol, sempre nella Val di Resia. La completa assenza di italianismi nello sloveno in questo particolare settore lessicale e indice di un processo storico e perciö anche lessicale diverso dal croato, maggiormente legato al mondo germanico. Ciö si evince anche dall'analisi comparativa dell'influsso del germanico su questo tipo di termini. Si puö osservare infatti che i prestiti in tal senso sono piü numerosi in sloveno che in croato ed investono un po' tutto il campo semantico in que-stione, dai gradi superiori del clero (papež, škof, prošt, opat), al semplice sacerdote (far, fajmošter, pridigar ecc.), ai monaci e monasteri (menih, nima, klošter), alia de-signazione stessa per la Chiesa (cerkev). Alcuni di questi sono comuni anche al croato (p. es. crkva, kloštar, opat anticamente mniht/manihT), dobbiamo perö precisare che per molte di queste voci in croato 1'origine dal germanico non e del tutto sicura e vengono perciö proposte anche ipotesi di derivazione dal greco (p. es. crkva) oppure dalla latinitä balcanica (p. es. biskup). Possiamo osservare inoltre che molti di questi termini, caratteristici soltanto per lo sloveno (come p. es. papež) o ad entrambe le lingue (p. es. menih/mniht), sono dei moravismi, cioe introdotti in terra morava dai missionari germanici prima dell'arrivo dei fratelli di Salonicco, recepiti quindi da Cirillo e Metodio e diffusi so-prattutto fra gli slavi cattolici. Si tratta, quindi, di antichi prestiti dal germanico nella lingua di Cirillo e Metodio, testimonianze del sostrato linguistico-culturale della Chiesa occidentale in terra morava. L'apporto, infine, delPungherese in questo particolare campo semantico e mi-nimo in entrambe le lingue, anche se notiamo qualche termine in piü per il croato, dovuto principalmente a cause di confinanza geografica. Cosi p. es. nel dialetto di Prekmurje registriamo plevanuš/plivanuš e nej kajkavo plebanoš. In ogni caso l'incidenza dall'ungherese si puö definire del tutto marginale. Da non sottovalutare invece i termini formatisi nell'ambito linguistico slavo che risultano piü numerosi nel croato e riguardano soprattutto i nomi designanti il secerdote nello svolgimento di varie funzioni (p. es. svečenik, duhovnik, glagdljaš, ispovjednik, ecc.). Da notare anche due calchi per la designazione del cardinale e del convento: stoiernik e samostan. Nulla di strano perciö che lo sloveno si sia avvalso in epoche piü recenti, quando il processo di slavizzazione s'era fatto piü sentito, anche di croatismi. E' ben vero che l'antico far viene sostituito con duhovnik, con un termine proprio che in varie forme e significati troviamo attestato dal Cinquecento in poi, ma si operano pure delle sostituzioni con termini desunti dal croato: fajmošter con župnik, klošter con samostan, accanto all'antico menih comincia ad apparire redovnik. Possiamo comunque notare anche qualche influenza dello sloveno sul kajkavo, dovuta a cause di vicinanza geografica (p. es. il kajkavo kaplan nel significato di "vice-parroco" sotto 1'influsso dello slov. kaplan). L'analisi comparativa fra le due lingue in questo particolare settore della termi-nologia religiosa si presenta indubbiamente interessante non solo per capire le simili-tudini e le differenze semantiche, la minore o maggiore diffusione di certi termini (anche con significati diversi) nell'una e nell'altra lingua, e le loro reciproche in-fluenze. Essa si rivela particolarmente interessante per cogliere meglio sia l'origine sia le vie di mediazione attraverso le quali un determinato termine si e diffuso in territorio linguistico sloveno o croato oppure in ambedue. ABBREVIAZIONI BIBLIOGRAFICHE ARj BERNEKER BEZLAJ BRÜCKNER CIGALE Encicl.Catt. FERLUGA-PETRONIO FERLUGA-PETRONIO FINKA FUČIĆ GUTSMANN HADROVICS HRASTE-ŠIMUNOVIĆ JANEŽIČ KARADŽIĆ KIPARSKY KLUGE-MITZK A Mat. Diz. Prot. Rječnik hrvatskega ili srpskoga jezika, JAZU, Zagreb 1880—1975. E. BERNEKER, Slavisches etymologisches Wörterbuch, I—II, Heidelberg 1908—1913. F. BEZLAJ, Etimološki slovar slovenskega jezika, I, II—, Ljubljana 1976, 1982—, A. BRÜCKNER, Stownik etymologiczny jezyka polskiego, Krakow 1927. M. CIGALE, Deutsch-slovenisches Wörterbuch, I—II, Ljubljana 1860. Enciclopedia Cattolica, Cittä del Vaticano, 1948—1954. 1984 F. FERLUGA-PETRONIO, La Chiesa in Slovenia, Analisi filologico-etimologica della gerarchia eccle-siastica con particolare riguardo ai testi del Cinquecento, Trieste 1984. 1990 F. FERLUGA-PETRONIO, I nomi della gerarchia ecclesiastica in croato, Studia Patavina 37 (1990) I, Padova 1990, p. 97—117. B. FINKA, Rječnik hrvatskoga kajkavskoga književnog jezika, JAZU, Zagregb 1984—. B. FUČIĆ, Glagoljski natpisi, JAZU, Zagreb 1982. O. GUTSMANN, Deutsch-windisches Wörterbuch mit einer Sammlung der verdeutschen windischen Stammwörter, Klagenfurt 1789. L. HADROVICS, Ungarische Elemente im Serbokroatischen, Köln-Wien, 1985. M. HRASTE-P. ŠIMUNOVIĆ, Čakavisch-deutsches Lexicon (Unter Miterbeit und Redaktion von Reinhold Olesch), Köln-Wien I (1979) — II (1981). A. JANEŽIČ, Slovenisch-deutsches Handwörterbuch, Klagenfurt 1893. VUK ST. KARADŽIĆ, Srpski rječnik, Nolit, Beograd 1975 (riproduzione della II ediz., Vienna 1852). V. KIPARSKY, Die gemeinslawischen Lehnwörter aus dem Germanischen, Helsinki 1934. F. KLUGE-A. GÖTZE-A. SCHIRMER-W. MITZ-KA, Etymologisches Wörterbuch der deutschen Sprache, Berlin 195717. Materiale manoscritto per lo Slovar slovenskih protestantskih piscev, ZRC-SAZU, Ljubljana. Mat. SLA Mat.Diz.sl.eccl. MIKL., Christ.Term. MIKL., Lex. PIRONA PLET. POHLIN SCHNEEWEIS SKOK Sl.j.stsl. SP SSKJ STRIEDTER-TEMPS STRIEDTER-TEMPS, Sbcr. ŠETKA1 ŠETKA2 TAGLIAVINI Materiale manoscritto per lo SLA (= Slovenski lingvistični atlas), ZRS-SAZU, Ljubljana. Materiale manoscritto per il Rječnik crkvenosla-venskoga jezika hrvatske redakcije, Staroslavenski zavod "Svetozar Ritig", Zagreb. F. MIKLOSICH, Die christliche Terminologie der slavischen Sprachen. Wien 1875. F. MIKLOSICH, Lexicon palaeoslovenico-graeco-latinum, Vindobonae 1862—1865. G.A. PIRONA-E. CARLETTI-G.B. CORGNALI, II nuovo Pirona. Vocabolario friulano, Udine 1935. M. PLETERŠNIK, Slovensko-nemški slovar (I—II), Ljubljana 1894—1895. M. POHLIN, Tu malu besedishe treh jezikov 1781, Faksimile der ersten Ausgabe, München 1973. Die deutschen Lehnwörter im serbokroatischen in kulturgeschichtlichen Sicht, Berlin 1960. P. SKOK, Etimologijski rječnik hrvatskoga ili srpskoga jezika, I—IV, Zagreb 1971—1874. Slovmk jazyka staroslovenskeho (Lexicon linguae palaeoslovenicae) red. J.KURZ, Praha 1958—. Slovenski pravopis, Ljubljana 1962. Slovar slovenskega knjižnega jezika, Ljubljana 1970—. H. STRIEDTER-TEMPS, Deutsche Lehnwörter im Slovenischen, Berlin 1963. H. STRIEDTER-TEMPS, Deutsche Lehnwörter im Serbokroatischen, Wiesbaden 1958. Dr.O.L. ŠETKA, Hrvatska krščanska terminologija- I Hrvatski krščanski termini grčkoga porijekla, Šibenik 1940. II Hrvatski krščanski termini latinskega porijekla, Makarska 1964. III Hrvatski krščanski termini slavenskoga porijekla, Makarska 1965. Dr.O.L. ŠETKA, Hrvatska krščanska terminologija, Split 1976. C. TAGLIAVINI, Storia di parole pagane e cristia-ne attraverso i tempi, Brescia 1963. Povzetek PRIMERJALNA ANALIZA IMEN ZA DUHOVŠČINO V SLOVENŠČINI IN HRVAŠČINI Primerjalna analiza med slovenskimi in hrvaškimi imeni za duhovščino ni zanimiva samo za spoznavanje njihove medsebojne podobnosti in različnosti ter njunih medsebojnih vplivov, temveč predvsem za boljše razumevanje izvora posameznih izrazov in jezikovnih poti, preko katerih so se zakoreninili in razširili na posameznih etničnih področjih. Iz primerjave med slovenskim in hrvaškim besednim gradivom ugotovimo, da je bil v tovrstnem besedišču vpliv hrvaščine na slovenščino — in sicer v omejeni obliki — večji kot obratni vpliv, predvsem v mlajših obdobjih. Glede izvora samega besedišča imata oba jezika veliko skupnih izposojenk iz cerkvene latinščine, hrvaščina se odlikuje po velikem številu izposojenk iz grščine, predvsem preko cerkvene slovanščine. Tovrstnega vpliva sploh ni opaziti v slovenščini, ki je pa po drugi strani pod večjim vplivom germanskih cerkvenih izrazov kot hrvaščina. Velik delež pri oblikovanju tovrstnega hrvaškega izrazja je imel romanski besedni zaklad, predvsem italijanščina. Tudi ta vpliv je v slovenščini takorekoč neopazen. Iz madžarščine sta oba jezika sprejela le nekaj besed, tako da je s te strani vpliv na imena za duhovščino le obroben. Petar Šimunović Zagreb CDU 808.617.62-313:3983 SPLITSKA SUDÄMJA Festa sancti Domnii 7. svibnja. Splitska svetkovina svetoga Dujma (Dujmo/Domnio), biskupa i mučenika solinskog. Umro 10/11. IV. 304. godine za cara Dioklecijana1, u čiji je mauzolej u Splitu preneseno kasnije Dujmovo tijelo i našlo ondje trajno počivalište, a njegov duh, njegova svetost, njegov kult, izišli su iz toga katedralnoga hrama i postali sveopče splitska svetkovina. Njegova Sudamja. Ovo blagdansko ime izražava svojim likom ranu romansko-hrvatsku simbiozu u Splitu i okolici. Na toj su zemlji Hrvati od svoje doseobe na more2. Ulazili su postopno u sam romanski grad, u kojem će kasnije hrvatski kraljevi, Tomislav i Zvo-nimir, sudjelovati na čuvenim crkvenim saborima, priznavajući jurisdikciju te drev-ne latinske biskupije na svojem kraljevstvu. Hrvati su vjerojatno več od svojega pokrštavanja u splitskoj okolici, na pred-građima toga grada, prihvatili štovanje toga sveča, čije moči Romani, nakon što im Hrvati s Avarima osvajaju i ruše Solin, prenose u Split. Ime njegove svetkovine Hrvati primaju u svoj jezik, zajedno s njima nerazumljivim pridjevom san(c)tu- (> *sqtZ> > su(t)-) kao jedinstveno ime: *Sudumja/*Sudujma ( = festa santi Dumii)3. 1 Lexikon für Theologie und Kirche, knj. 3, Verlag Herder Freiburg 1959, st. 500, s.v. Domnius. Legenda sv. Dujma smatra izravnim Petrovim učenikom, pa su neki držali da solinsko-splitska biskupi-ja potječe iz apostolskih vremena. 2 O njihovoj prisutnosti izvan gradskih zidina po Varošu, Lučcu, Splitskom polju i drugdje svjedoči mnogobrojna toponimija. Vidi P. Skok, Postanak Splita. Anali Historijskog instituta u Dubrovniku, sv. 1, Dubrovnik 1952, 19—62 (pokrata: P. Skok, Postanak Splita). 3 Začudo, osim blagdanskog imena Sudamja/Sudajma nema u splitskoj okolici toponima s imenom sv. Dujma tako tvorena, premda je to područje obilato topommima tvorenim dalmatskim pridjevom santu + svetačko ime, koje Hrvati prilagođuje svojem glasovnom sustavu (santu- > /- > sut- + svetačko ime) do kraja X. stolječa: Sutožel (: s. Ansellus, g. 1210), SutuHja (: s. Elia, brdo kod Splita), Sučidar (: s. Izidor, sjeveroistočni dio Splita), Sučurac /Čučurac (: s. Georgiu, naselje u Kaš-telima), Sumaksim/Sumajsin/Sumajs (: s. Maximus, crkvica u Poljicima na sljemenu brda Perun-skog), Sudaneja (: s. Daniel, 1264. g., Trogir), Sučurac (Klis), Sukojšdn/Skošjdn (: s. Cassianu, pre-dio u Splitu), Sukoišan (Solin), Sumpetar (: s. Petru, crkva i naselje u Poljicima), Supaval (: s. Paulu, predio u Splitu), Supetar i Supetarska (ostaci crkve i uvala na Čiovu), Supetar (ostaci crkve na Šolti), Sustipan (: s. Stephanu, Poljica i staro splitsko groblje), Sustikva (: s. Tekla, brdo između Solina i Mravinaca), Sutrofica (: s. Trojstvo crkva i predio u Splitu), Smtjovača (: s. Mihael, ostaci crkve iz-među Splita i Omiša), Stobreč (: s. Laurentiu, stari Epetion, naselje kod Splita), Stomorica (: s. Mana, ostaci crkve u Poljicima), Stomorija (Donja Kaštela i groblje naselja Stomorske s crkvom), Sto-mdrska (naselje na Šolti), Stombrata (: s. Martha u Bijačima), Štafilič (: s. Feliciü, Kaštela). Vidi po-drobnije V. Putanec, Refleksi starodalmatskog pridjeva SANCTUS u onomastici obalne Hrvarske. Slovo 13, Zagreb 1963, 137—175, te kartu razmještanja tih toponima u knjiži P. Šimunovič, Istočno-jadranska toponimija. Izd. "Logos", Split 1986, 109—120. Ime Domnius/Domnio zasvjedočeno je na rimskim natpisima u Solinu4. U di-plomatičkim vrelima spominje se u X. stoljeću: Domnius, tribunus, u Zadru g. 986, 986—999, u Splitu: DomniusDrasi, g. 1075 (kao sin Hrvata Draže)5. U XI. stolječu, medutim, prevladava oblik Duimus/Duymo6. Tako se u ispravi splitskoga nadbis-kupa Lovre, kojom god. 1068. poklanja benediktinkama zemlje i crkvu sv. Marije7, navode osobna imena: Duimo Zuppo, Duimo Dragaviti, Duimo Claudi, Duimo filii Ualize, Duimo domni Dragi8. Kad se to ime odnosi izravno na splitskoga sveča, ime nosi arhaičniji lik9 Domnio: cella beatissimi Domnii, clerici sancti Domnii10. Takvo dvojstvo likova pokazuje kako je u splitskom imenskom repertoaru sasvim prevla-dao lik Duimo (Dujtm), koje, kao tipično splitsko ime, nose podjednako Romani i Hrvati. Taj mladi lik s izvršenom metatezom /mj/ > /jm/: Dumnio (> DujSm) gen. Dujma11 (< Dumja < *Dumnia) nalazi se i u drugim najstarijim splitskim potvrda-ma: god. 1020: Duimo testimonio (CD 1,59), god. 1040: Duimus Grassu (CD 1,74), god. 1071: Duimus u(a)lastelin (Pag, CD, 1,125), god. 1078: Duymus, prior Spalati (CD 1,167), god. 1080: Duymo Boge (CD 1,173), Duimo Dragauito (CD 1,176), Duimo de Tulo, testis (CD 1,176), Duymo filii Stresinna (CD 1,177), Duymo de Sre-nine (CD 1,174), god. 1090: Duymus prior Spalati (CD 1,196) itd. Ime Dujmo/Dujam osobito je obljubljeno i često u splitskoga plemstva od XIII. do XV. stolječa12. Brojčano je najviše potvrda iz Splita i Trogira, tek nekoliko iz Za-dra i Krka, a gotovo izostaju u Dubrovniku. Ta činjenica poklapa se s protegom splitske nadbiskupije toga vremena13. 4 "Salonitanischer Martyr unter Diokletian" (CIL 9505, 1287 ob, 14239). G. Alföldy, Die Personennamen in der römischen Provinz Daimatia. Beiträge zur Namenforschung 4, Heidelberg 1969, 190. 5 K. Jireček, Romani u gradovima Dalmacije tokom srednjega veka (prijevod). Izd. Naučno delo, Beograd 1962, 164, 279 (pokrata K. Jireček, Romani). 6 Promjenu /o/ > /u/ nalazimo u imenu Grgur (< Gregoriu), te u toponimima Duklja (< Doclea), Sulet (< Solenta), Pulj (< Pola) i u splitskom toponimu DSje (: Duglie < Dollie < lat. dolia, pl.n.; usporedi splitski hrvatski toponim Bačvice) itd. 7 Codex diplomaticus regni Croatiae Dalmatae et Slavoniae, 1, 109—112, god. 1068. (pokrata CD). 8 Ibidem, 111—112. 9 Vidi u vezi s tim P. Šimuriovič, Antroponimijski sustav Povaljske listine i Povaljskog praga. Brački zbornik, 15, Supetar 1987, 140—141. 10 U Sumpetarskom kartularu (1080) navode se terrae sancti Domnii, confinium territorie sancti Domni. Farlati spominje Salinas apud aquam sancti Domnii. U Bulletinu (sv. XIV, Split 1891, str. 146) navodi se da je dolina Dujmovača između Splita i Solina dobila ime od izvora sv. Dujma. Usp. P. Skok, Postanak Splita, str. 38. 11 Sličnu metatezu kao u Sudämja/Sudajma nalazimo u splitskom toponimu istoga tipa: Sukošjan/Sukojšan (< sanctu Cassianu), te u splitskom predijalnom imenu Poj(i)šan (< *Pasianu < Pansianus). 12 K. Jireček, Romani, 279. 13 Salonitanska crkva smatrala je sebe "metropolis usque ad ripam Danubii et pene totum regnum Chroatorum". Potkraj srednjega vijeka protezala se splitska nadbiskupija do ušća Neretve na jugu, a na sjeveru zahvačala je biskupije Senja i Krbave. K. Jireček, Romani, 55. Doista u Krbavskoj biskupiji, u Driveniku, sv. Duje se slavi kao patron župe. Nije sigurno je li taj kult iz vremena kad je Krbavska biskupija pripadala splitskoj nadbiskupiji, ili iz vremena poslije pada Klisa (1537), kad su mnoge obitelji iz splitskog područja došle u taj kraj i donijele sa sobom kult sv. Dujma, kako se to do danas drži u Driveniku. Crkvica ovom splitskom svecu nalazi se u Dolu na Hvaru, i smatraju da potječe iz X. stolječa (Vjesnik hvarske biskupije, 2, 1991,6). Na Vrgadi bilježim toponim Sudüjmi (Sudüjam), kojim se imenuje brdo na kojemu je današnja župna crkva sv. Trojstva, ali nema povijesnih ni arheoloških potvrda. Treba pretpostaviti da su Hrvati zarana u romanskom blagdanskom imenu *sandomja/*sandujma (festa) čuli nalgašeno kratko /u/ (i /o/) u zatvorenu slogu kao svoj poluglas: *sud&mja/*sudSjma, pri čemu je poticaj mogla dati i disimilaci-ja vokala u — u — a>u — a — a. Slična promjena /u/, /o/ > /a/ zbivala se u to-ponimima: Makar (< *mlklr < dalm. *mukru < Muccurum), Bakar (< *bZk&r < dalm. *bukur < Buccuri), Skadar (< *skldlr < dalm. *skudr : Scutari), Oprtal} (< *ор&гШ < ad Portulamf4 itd. Skokovo tumačenje kako vokal /a/ mjesto latinskog /o/ u toponimu Sudamja "upučuje bez sumnje na romanski izgovor"15, kako je od latinskog locus u krčko-romanskom luk pored luok/luak16, teško je za splitski dalmatski prihvatljiva. Velj-otska je diftongacija mlada pojava i tumači se čakavskom diftongacijom, a ne samim razvitkom veljotskoga vokalizma.17 Zanimljivo je da se jedino u blagdanskom imenu Sudamja/Sudajma — koje Hrvati čuju od splitskih Romana i prilagoduju svojemu izgovoru kao jedinstven izri-čaj, u kojem ne razabiru romanske sastavnice (*san(t-) dom\a) — zbiva pojava o/u > a, koja nije zahvatila osobno ime Domio/Dojmo (Dujam, Duje i si.). To često osobno ime u Splitu i okolici nikad nije prekidalo vezu sa svetačkim imenom, koje se nadijevalo romanskim i hrvatskim osobama i čiji je oblični status zasvjedočen i u pismenoj tradiciji, u ustaljenom liku gradskoga zaštitnika. Tek ime iz čijega je lika bio "ispražnjen" leksički i onomastički sadržaj, kako je to bilo u hrvatskih narodnih osobnih imena i toponima, koje zapisuju romanski pisari, brže se i lakše prilagoduje fonološkom sustavu usvajatelja dotičnoga imena.18 Možda bi tek jedna toponimijska potvrda svjedočila da se u pučkoj toponimij-skoj kreaciji ta promjena /u/ > /a/ dogodila u romanskom imenu Dumjp. Riječ je o poljičkom toponimu Damjača (< *dSmj- + -ača), kojim se imenuje lokalitet za- 14 Zamjena starodalmatskog /o/ (i /u/) hrvatskim poluglasom /S/ nahodi se u toponimima Corinium {> *k?rin) > Karin, pored Krin (v. lat. pridjev crineses, CD 12,196, iz g. 1335), acl Portulam (> *optrt4P) > Oprtalj, Corcyra (> *ktrktr) > Krkar, sa stapanjem poluglasa sa susjednim r u /\/. Tako i Curicum (> *curcu — *ktr&k) > Krk i s. Da je /u/ > /*ž/ > /a/ slavenska promjena, poka-zuje makedonski toponim Skopje (< *sklp- < Skupi) s makedonskom promjenom /ž/ > /o/ i si. Usp. Ch. E. Bidwell, The Chronology of Certain Sound Changes in Common Slavic as Evidences by Loan from Vulgar Latin, Word, VII, No2, 1961, 115—116. 15 P. Skok, Postanak Splita, 38. 16 P. Skok, Etimologijski rječnik hrvatskega ill srpskoga jezika, I, 1971, 445. 17 P. Guberina, La diphtongaison vegliote est-elle une diphtongaison romane"!. Zbornik u čast Petru Skoku, Djela JAZU, 59, Zagreb 1985, 181—182. Na str. 141. navodi se ostala literatura iz te problematike. 18 Takvih je primjera mnogo u osobnim imenima: Belata (1080, za Belota), Dabro (1090, = Dobro), Pradano (1080, = Prodan), Dabravito (1068, = Dobrovit), Dragavito (1068, = Dragovit), Draga nego {= Dragoneg)... te u toponimima Abravizzo (= Obrovac), Madonna de attaco (= Gospa od Otoka) itd. Imena izopačuju prilagodbama svojim fonološkim sustavima inojezični govornici, koji u njima več ne mogu prozreti leksički ni onomastički sadržaj (objekt imenovanja). Zato su blagdansko ime Sudamja/Sudajma i toponim Damjača mogli nastati kao hrvatske pučke kreacije. Pridjev sandujamski (sandujamsko jugo, koje puše oko blagdana sv. Duje i može biti pogubno za us-jeve i vočke), käsnija je tvorevina i on je etimološki i onomastički razumljiv. Vidi bilješku 24. padno od crkve u Srinjinama19, u kojima je več god. 1080. spomenut Dujmo de Sre-nine.20 Blagdansko ime Sudamja/Sudajma (i toponim Damjača) kao hrvatska pučka kreacija u prilagodbi romanskoga imena upučuje na to kako kult sv. Dujma i festa santi Domnii imaju duboke korijene u hrvatkom puku. Po svjedočenju don Frane Bulića, neusporedivo največeg autoriteta u ovim pitanjima, ta se svetkovina po svoj splitskoj dijecezi naziva Sudajma, a u gradu Splitu i njegovu predgradu — Sudamja22. Potonji lik govori se u Poljicima (usporedi i toponim Damjača) i pamti se "po gladnim zemanima, kad je kod svita malo novaca, a u polju još nikakva ploda. Sudamja prozvana gladna".23 Na Braču težaci nadničari od toga dana imaju pravo na kratki odmor u polju poslije objeda24. U Splitu i okolici na Sudamju se oblače laganija, ljetna odijela, jer Sudamja je doista početak ljeta, koje počinje ovom največom splitskom pučkom svetkovinom.25 Summary THE SPLIT SUDAMJA The name of the Split feast Sudamja/Sudajma ("festa sancti Domnii") has not yet been adequately explained. The author believes that the name originated from the Old Dalmatian adjective san(c)tu + Domniu. In the adjective santu the cluster /an/ in front of a consonant gave in Croatian the back nasal /g/ pronounced until the end of the 10th century and giving /u/ after that. In this way the forms *Sudumja and similar originated. The short stressed /u/ in the closed syllable was percieved by the Croatian folk as their semivowel /6/ which later gave /a/ = Suddmja. The author connects this feature with that in the toponimes Makar (< *iri&kJr < *mukru < Muccu-rum), Bakar (< *КкЂг < »bukur < Buccuri), Skadar (< *sk?dr < *skudr < Skutari), Skopje (< *skSp < Skupi) etc. The metathesis /mj/ > /jm/ is well known in Croatian dialectology (sumja > suj-ma), and it resembles the metatheses which occurs in the Split toponimes: Sukošjan > Sukojšan (< *santu Cassianu), Pojišan/Pojšan (< *pasianu < Pansianu). The author finds the same feature in the toponime Dumjača (: *Dumi- + -ača). He considers these features as Croatian popular adaptations which have not occured in the personal name Dujam, the toponime Dujmovača "terrae s. Domnii" and in the adjective sandujamski, because of the link with the saint's name Domnio/Duymo etc., which has been well liked and is frequent as name of Split Romas as well as Croats from the foundation of Split, has never been broken. 19 Vidi Bulletino di archeologia e storia dalmata. Urednik don F. Bulić, knj. XXXI, Split 1908, 24. 20 CD, 1,174, iz 1080. godine. 21 Jedva da se u Sudamji i u poljičkom toponimu Damjači prepoznavalo svetačko ime Damnio/Duje, kako se to prepoznavalo u splitskom toponimu Dujmovača "salinas sancti Domnii". U izopačenu toponimu SutTkva jedva da se danas može prepoznati sv. Tekla. Onimi vrlo lako gube leksički sadržaj u korist svoje nominativnosti (identifikacije i diferencijacije odredenog onomastičkog sadržaja). 22 K. Jireček, Romani, 66. 23 F. Ivanisevic, Poljica. Zbornik za narodni život i običaje južnih Slavena, knj. 10, 1, Zagreb 1905, 51. 24 P. Šimunovič/R. Olesch, Čakavisch-deutsches Lexikon, III, Čakavische Texte, 25/3, Böhlau Verlag, Köln-Wien 1983, 12: Misec möz "Selmega je sveti Duje, spliski svetäc. Ol tega dona težoci su na žurnoti jemali prävo zaspä bokun posli obi'da. Don je vej diižji, vrTme se uštajuno i na trisnjoh se jiir rumenu гбпе tri'šnje. JedTno se bojät sandujanskega jäga, koj? zno oprudit lozje i zeb." 25 F. Baras, Stoljetna tradicija Dudamje. Vjesnik, Panorama, od 5. V. 1991, str. 21. Dieter Kattenbusch Gießen CDU 800::82.03 = 50 = 30 = 40 CLAUDIO MAGRIS' Danubio EIN ÜBERSETZUNGSKRITISCHER TEXTVERGLEICH Über den Fluß, an dessen Ufern man lebt, spricht man nicht. Wenn ein Regensburger über die Donau redet, dann muß das einen besonderen Grund haben, wie etwa ein Jahrhunderthochwasser oder das Buch von Claudio Magris Danubio, das, wenn man dem Bayerischen Rundfunk glauben kann, zu einem deutlichen Ansteigen der Zahl italienischer Besucher in der alten Reichsstadt Regensburg geführt hat1. Ich möchte der Frage nachgehen, worin die Faszination begründet ist, die offensichtlich von diesem 1986 in italienischer Fassung erschienenen Buch ausgeht2, und ob die deutsche Übersetzung, die im Sommer 1988 veröffentlicht wurde3, in der Lage ist, diese Faszination weiterzugeben. Dabei werde ich die ebenfalls 1988 erschienenen Übersetzungen in spanischer (El Danubiof und französischer Sprache (Danube)5 in meine Überlegungen einbeziehen. Die deutsche Ausgabe Donau trägt den Untertitel Biographie eines Flusses. Hieraus wird bereits deutlich, daß es sich nicht um einen Roman handelt6. Wir haben es mit einem — wenn auch nicht neuen, so doch seltenen — Genre zu tun, einer Mischung aus Essay, philosophischem Traktat und Reisebeschreibung7. Eben weil es sich nicht "um eine Postkarten-Beschreibung handelt, sondern um Literatur, die erst aus der Distanz zeigt, was uns nahegeht"8, stellte Magris bei seiner 1 Die ARD berichtete am 10.8.88 im Bayernstudio darüber: "...die Italiener haben Regensburg entdeckt. Auslöser für diesen Boom ist das Buch Danubio des Triester Professors Claudio Magris, das mit 400.000 verkauften Exemplaren in Italien ein absoluter Bestseller ist. Regensburg wird in einem Kapitel darin wahrhaft begeistert beschrieben. Offensichtlich so eindrucksvoll, daß sich südlich der Alpen immer mehr Kunstinteressierte auf den Weg machen, diese bayerische Stadt mit vielfältigen geschichtlichen Verbindungen nach Italien zu besuchen... Diese Begeisterung schlägt sich in der Statistik nieder. Um 15—20% stiegen in den letzten beiden Jahren die Übernachtungen der italienischen Touristen in Regensburg — Tendenz steigend." 2 Garzanti Editore, Milano. 3 Hanserverlag, München. 4 Editorial Anagrama, Barcelona. 5 Gallimard, Paris. 6 Der Verlag wollte ursprünglich als Titel "Die Donau" wählen, aber der Autor bestand auf "Donau" — ohne Artikel — mit dem Argument, das Buch sei kein Reiseführer, kein Baedeker, wie man vielleicht glauben möchte. 7 Am ehesten vergleichbar mit Magris' Werk scheint mir Carlo Levis Buch La doppia notte dei tigli. Was Reisebeschreibungen angeht, befindet sich Magris in guter Gesellschaft, man denke an Hugo, Stendhal oder Goethe. 8 Karl Birkenseer, "Donau" — eine Reise durch das Leben, in: Mittelbayerische Zeitung, 10.11.1988. Lesung in Regensburg auch nicht das Regensburgkapitel vor, sondern das Kapitel über den Zentralfriedhof in Wien, wo ein Herr Baumgartner als einer von drei Kleintierjägern damit beauftragt ist, "das rechte Gleichgewicht zwischen den hier mißbräuchlich und entgegen aller Vorschriften Lebenden herzustellen, um mit anderen Worten zu verhindern, daß es unter den Toten zu viele Lebewesen gibt, und diese, sofern sie sich auf dieser Welt allzu wohl fühlen und sich dabei noch vermehren sollten, alsbald in Tote zu verwandeln." (214)9. Dieses Kapitel gehört zu den wenigen, die sich gut zum Vorlesen eignen, denn über weite Strecken stellt Magris aufgrund der dargebotenen Informationsfülle und des hohen Stilniveaus höchste Ansprüche an die Aufmerksamkeit seiner Leser. Andererseits scheut er sich aber nicht, an geeigneter Stelle dialektale oder sogar vulgärsprachliche Elemente in Form von Zitaten einfließen zu lassen (worauf natürlich auch der Übersetzer Rücksicht nehmen muß, und was in den untersuchten Übersetzungen auch geschieht), so z.B. wenn er rückblickend seinen Lehrer Trani sagen läßt: Te ghe podevi pensar prima ... perche no xe obligatorio aver fioi, adesso che te le ga fata, tientela, goditela, mantientela. (243) Hättest eher dran denken sollen ... man muß nicht unbedingt Kinder haben, aber jetzt, wo du sie gemacht hast, behalt sie, freu dich an ihr [Tochter], sorg für sie. (268) T'avais qu'ä y penser avant, personne t'obligeait ä avoir des gosses, maintenant que tu te l'es faite, tu te la gardes, tu te l'entretiens, et t'arretes de te plaindre! (281) In der deutschen Fassung ist die Abweichung von der Hochsprache erkennbar, noch deutlicher wird sie jedoch in der französischen Übersetzung (apostrophiertes t' statt tu, Verzicht auf ne, Verwendung von gosses statt enfants etc.). Weder im Deutschen noch im Französischen wird jedoch auf den Dialekt zurückgegriffen, sondern auf die Umgangssprache bzw. languepopulaire. Die spanische Fassung läßt das Zitat unübersetzt und bringt in Klammern eine hochsprachliche Übersetzung — die (unter stilistischen Gesichtspunkten) wohl schlechteste Lösung. Ma il gioco delle coincidenze e delle concatenazioni che stringe l'universo ha deciso di differire l'esecuzione del fagiano assumendo un'altra veste, anch'essa perö austriacamente burocratica; poco prima che il bersaglio diventi definitiva-mente sicuro ... compare un ansimante camioncino carico di foglie marce e di altri rifiuti, che i giardinieri del camposanto ... hanno raccolto nei viali e vengo-no a scaricare accanto a noi. II fagiano, spaventato, si dilegua: il signor Baumgartner si concede un sonoro "merda!" ... (197) Herr Baumgartner gestattet sich ein wohltönendes "Scheiße!" ... (218) 9 In Klammern die Seitenzahlen der jeweiligen Ausgabe. el seiior Baumgartner se permite un sonoro "imierda!" ... (172) M. Baumgartner y va d'un "merde!" retentissant ... (228) II mondo, come dice Borges10, e reale, ma perche deve anche rompere tanto i coglioni? (340) Die Welt, sagt Borges, ist wirklich, aber warum muß sie einem dermaßen auf den Sack gehen? (275) El mundo, como dice Borges, es real, pero ^por que tiene tambien que to-car tanto los cojones? (293) Le monde, comme dit Borges, est bien reel, mais pourquoi faut-il aussi qu'il nous casse tellement les pieds? (391) Die hohe Stilebene, auf der Magris sich aber offensichtlich am wohlsten fühlt, zeigt sich nicht nur in der häufigen Verwendung von Fremdwörtern und sonst eher selten gebrauchten Lexemen sowie unübersetzter Zitate oder fremdsprachlicher Termini, vor allem aus dem Französischen ("ogni nouvelle vague di giovani sperimenta-li ..." [332], dt.: "jede der verschiedenen nouvelles v agues junger experimentierfreudiger Autoren ..." [366], "homme ä tout faire" [340]; dt. "homme ä tout faire" [377]; "art d'apres l'art" [344]; dt.: "art d'apres [sic!] I 'art" [380]; "Gli studiosi sono severi con i mitografi sedotti dalle parole: Strabone et Pline ne sont pas excusa-bles d'avoir dit que le meurtre d'Absirte se fit dans les Isles Absyrtides qui sont dans le golphe de Venise, dice il Dizionario di La Martiniere11." [391]; dt.: "Die Gelehrten gehen mit den Mythographen, die sich von Wörtern verführen lassen, hart ins Gericht: Strabone et Pline ne sont pas ..., steht in dem Wörterbuch von La Martiniere." [433]), sondern wird auch in der bisweilen nicht unkomplizierten Syntax deutlich. Das Zusammentreffen beider Faktoren in Verbindung mit Magris' hintergründiger Metaphorik erfordert bisweilen ein mehrfaches Lesen oder besser "Studieren" einzelner Sätze. Er versteht es nicht nur, Parataxe und Hypotaxe geschickt zu verknüpfen, sondern ist auch darauf bedacht, den beim Lesen unweigerlich auftretenden Ermüdungserscheinungen durch das Einflechten trivialer Sachverhalte entgegenzuwirken. Er fordert Leser und Leserin, aber er überfordert sie nicht, und bewirkt dadurch — der Vergleich sei mir gestattet — einen Trainingseffekt wie beim Intervalltraining. Ein — wie ich meine — eindruckvolles Beispiel hierfür ist der folgende Abschnitt. 10 Jorge Luis Borges, argentinischer Schriftsteller, Lyriker, Essayist. 11 Pinson de La Martin? II Danubiö scorre grande, e il vento della sera passa sui eaffe all'aperto come il respiro di una vecchia Europa che forse e ormai ai margini del mondo e non produce ma solo consuma storia, come Francesca sta ora succhiando con la sua bella bocca il gelato, seduta nella pasticceria Gerbeaud, in piazza Vorös-marty, e guarda scivolare via la sua vita socchiudendo lievemente gli occhi sotto le sue famose ciglia, forse impercettibilmente aggrottate da quel frusciare del tempo. L'Europa e anche questo caffe, nel quale non siedono piü gli Ammini-stratori Delegati dello Spirito del Mondo12, ma tutt'al piü i funzionari di qualche filiale subalterna, che non prendono ma eseguono decisioni, e qualche bella signora che fa chiacchierare di se. (282) Die Donau fließt großartig dahin, der Abendwind weht über die Cafes im Freien wie der Atem eines gealterten Europas, das nunmehr vielleicht am Rande der Welt sitzt und Geschichte nicht mehr hervorbringt, sondern nur noch konsumiert, so wie Francesca, die in der Konditorei Gerbeaud am Vörösmarty-Platz sitzt, mit ihrem schönen Mund an einen Eis lutscht und dabei mit halbgeschlossenen Augen unter ihren ruhmreichen Wimpern, die sich von diesem leichten Rauschen der Zeit unmerklich zusammengezogen haben, ihr eigenes Leben entgleiten sieht. Europa ist auch dieses Cafe, in dem nicht mehr die Geschäftsführer des Weltgeistes sitzen, sondern hlochstens die Vertreter einige[r] Unterfilialen, die keine Entscheidungen treffen, sondern sie ausführen, nebst einiger schöner Damen, die von sich reden machen. (311) Magris führt uns zu einem Stelldichein mit zahlreichen Persönlichkeiten — im positiven wie im negativen Sinn —, aber auch unbedeutenden Menschen, die nur durch eine einzige Tat — im positiven wie im negativen Sinn — bekannt geworden sind; so treffen wir in Wien z.B. Freund, Grillparzer oder Dollfuß, aber auch die Kindesmörderin Josephine Luner. Magris fordert — wie gesagt — die Leser heraus: er skizziert zahlreiche Episoden aus der europäischen Geschichte, gibt immer wieder Stichpunkte, Reizworte, nennt Namen, verleitet dazu, sich über das Gelesene hinaus auch mit sich selbst und der eigenen Einbindung in die mitteleuropäische Kultur zu beschäftigen. Und Magris, Professor für Germanistik an der Universität Triest, kennt sich wie kaum ein anderer in der Kulturgeschichte des mitteleuropäischen Raumes und besonders der Habsburgermonarchie aus. Bereits durch seine 1963 in Turin erschienene Dissertation II mito absburgico nella letteratura austriaca moderna13 hat er in diesem Zusammenhang auf sich aufmerksam gemacht und damit in den deutschsprachigen Ländern heftigen Widerspruch hervorgerufen. Auch so manche Aussage in Donau 12 "Weltgeist" bei Hegel der "absolute Geist, insofern er sich in der Weltgeschichte als objektiver Geist verwirklicht". Bei Herder und Goethe eher "Inbegriff der alles belebenden Weltseele, deren göttliche Allgegenwart auch in den geschichtlich bedeutsamen Kulturleistungen der Menschheit zum Ausdruck gelangt." (Brockhaus Enzyklopädie, Bd. 20, 171974, s. 184). 13 Deutsch: Der habsburgische Mythos in der österreichischen Literatur, Salzburg 1966, vgl. Johannes Hösles Rezension: "Italiens zorniger Germanist", in: Neues Forum. Zeitschrift für den Dialog 14, 1967, 643—644. wird nicht unwidersprochen bleiben, zeigt er doch an vielen Stellen recht deutlich den deutschen oder österreichischen "Volkscharakter" auf: La storia tedesca, che ogni tanto si protende verso imperi universali e mil-lenari, nasce spesso da una cornice provinciale, da un orizzonte municipale. (70) Die deutsche Geschichte, die von Zeit zu Zeit zu universalen und tausendjährigen Reichen tendiert, nimmt häufig von einem provinziellen Rahmen, von einem kleinstädtischen Gesichtspunkt ihren Ausgang. (78) La Mitteleuropa e terragnola, alpenstock e abiti di pesante panno verde, meticoloso ordine di erari e cancellerie: civiltä di chi ha perduto la familiaritä con l'elemento liquido, con l'amnios materno e con le antiche acque originarie, e non si spoglia facilmente, perche senza giacca, confine, grado, distintivo e numero di registro si sente esposto e a disagio. (163) Mitteleuropa bedeutet Landbewohner, Alpenstock und Anzüge aus schwerem grünen Tuch, die genaue Ordnung der staatlichen Kassen und Kanzleien. Es ist die Zivilisation dessen, dem die Vertrautheit mit dem flüssigen Element, mit dem Fruchtwasser und den uralten Gewässern des Ursprungs abhanden gekommen ist; man zieht sich nicht so leicht aus, denn ohne Anzug, Grenze, Rang, Distinktion und Registrationsnummer fühlt man sich exponiert und unbehaglich. (180) ... certo Vienna, come ma forse piü di altre cittä, e anche il luogo di questi pettegolezzi e di queste astiose invadenze e indiscrezioni, perche e una grande cittä di provincia. (186) ...sicherlich ist Wien — vielleicht mehr als andere Städte — auch der Ort für solchen Klatsch und derartige mißgünstige und zudringliche Indiskretionen, da es eben eine große Provinzstadt ist. (205) In diverse cittä della Germania e di altri paesi, le classi scolastiche si spopo-lano di bambini tedeschi e si riempiono di bambini turchi; l'occidente, che affida alia denatalitä il proprio declino, reagisce con ansiosa superbia ai risultati del meccanismo sociale che esso stesso ha messo in moto. E' possibile che s'avvicini il momento in cui le diversitä storiche, sociali e culturali, mostrino violentemente le difficoltä della convivenza; il nostro futuro dipenderä anche dalla convivenza; il nostro futuro dipenderä anche dalla nostra capacitä di im-pedire che si inneschi questa mina dell'odio e che nuove battaglie di Vienna [M. spielt auf die Belagerung Wiens durch die Türken 1683 an] trasformino gli uo-mini in stranieri e innemici. (189) In verschiedenen Städten Deutschlands und anderer Länder füllen sich die Schulklassen, in denen die Zahl der deutschen Kinder immer weiter abnimmt, dafür mit türkischen Schülern; das Abendland, das seinen Untergang an den Geburtenrückgang delegiert, reagiert mit ängstlichem Hochmut auf die Auswirkungen eines gesellschaftlichen Mechanismus, den es selbst in Gang gesetzt hat. Es ist durchaus möglich, daß der Augenblick bevorsteht, da die geschichtlichen, gesellschaftlichen und kulturellen Unterschiede die Schwierigkeiten des Zusammenlebens auf gewaltsame Weise hervorkehren; unsere Zukunft hängt auch davon ab, ob wir fähig sein werden, zu verhindern, daß sich jener unterschwellige Haß entlädt und neue Schlachten vor Wien die Menchen in Ausländer und Feinde verwandeln. (208—209) Danubio ist, wie der Text auf dem Schutzumschlag verspricht, ein "riesiges Mosaik", ein Puzzle, das man beim Lesen letztlich selbst zusammensetzen muß. Ist die Neugier einmal geweckt — und sie zu wecken, versteht Magris meisterhaft —, ruht man erst, wenn man das letzte Mosaiksteinchen, das letzte Teilchen des Puzzles, am rechten Ort eingesetzt zu haben glaubt. Mag das enzyklopädische Wissen des Autors manchen Leser auch gelegentlich in den Zustand ehrfürchtiger Bewunderung versetzen, so erlöst Magris ihn doch bald wieder davon, indem er menschliche Züge zeigt oder auf seine eigene Unwissenheit in bestimmten Dingen hinweist; so z.B. wenn er über das "Moidle-Schiff" spricht, auf dem Karl Alexander von Württemberg im Jahre 1719 150 Frauen ins Banat schickte, wo sie die Unteroffiziere heiraten sollten, die sich nach dem Frieden von Passarowitz dort als Siedler niedergelassen hatten, und wenn er, Magris, hinzufügt: "Quella barca ... sarebbe un battello ideale per compiere questo viaggio, ... senz'alcuna fretta e anzi desiderando di non arrivare mai" (66)14, oder wenn er zugibt, er habe keine Hoffnung "di afferrare le leggi dell'economia e della scienza mo-netaria" (73)15. Literarische Übersetzung ist kein einfaches Handwerk; und die Übersetzung dieses magnum opus von Claudio Magris erweist sich wegen der z.T. oben angesprochenen Charakteristika der verwendeten Sprache als besonders schwierig. Aber fast ebenso schwierig ist das Vorhaben des Übersetzungskritikers, soll er doch, wenn er seine Tätigkeit ernsthaft betreibt, einer schlechten und von ihm kritisierten Übersetzung eine bessere gegenüberstellen16. 14 "Jenes Boot ... wäre ein ideales Schiff, um diese Reise zurückzulegen,... ohne jede Eile, vielmehr mit dem Wunsch, niemals anzukommen." (73) 15 "Ich habe nicht die geringste Hoffnung, die Gesetze der Volkswirtschaft oder des Finanzwesens zu begreifen ..." (81) 16 Vgl. u.a. Koller 1979: 209. Ich denke in diesem Zusammenhang an die Diskussion, die ich mit der Lektorin des Hanserverlages über den Passus "una specie di gioco dell'oca dell'amore" (32) geführt habe. Der Übersetzer hat für gioco dell'oca den im Šansoni aufgeführten Terminus "Mensch-ärgere-dich-nicht" (der allerdings der Sache nicht entspricht) verwendet, die Lektorin hat ihn gestrichen und "Gänsespiel" eingesetzt, eine Bezeichnung für ein Würfelspiel, das auch in Deutschland existiert, das aber — wie mir scheint — großen Teilen der deutschsprachigen Bevölkerung unbekannt ist. In der Der Kritiker, der beide Texte vergleicht, legt sich eine Werteskala zurecht, die von korrekt oder gut über akzeptabel bis zu ungenau oder einfach falsch reicht. Trotz dieses approximativen Schemas fällt es ihm häufig schwer, eine Entscheidung zu treffen (wie dem Phonetiker, der beim Abhören eines Tonbandes schwankt, ob er einen gehörten Vokal als offen oder geschlossen transkribieren soll). Wenn Magris von der Isis im Museum in Costanfa am Schwarzen Meer sagt, sie habe "una bocca tumida e sensuale" (411), so besteht sicher kein Zweifel darüber, daß sensuale mit 'sinnlich' zu übersetzen ist, aber ist 'mit wulstigen Lippen' eine korrekte Übersetzung für das Adjektiv tumidol Zweifellos spielen hier individuelle Überlegungen und in der jeweiligen Gesellschaft verbreitete Vorstellungen von Ästhetik eine Rolle. Im Deutschen ist 'wulstig' wohl eher negativ besetzt, wodurch es im Text in Opposition tritt zu 'sinnlich'; wäre es da nicht besser gewesen, 'mit schwellenden' oder 'mit vollen Lipppen' zu schreiben? Der dadurch entstehende Pleonasmus verstärkt die Wirkung von 'sinnlich'. Das herkömmliche Bild von Isis, der höchsten Göttin der Ägypter wird daduch pervertiert, was, wenn man den Kontext betrachtet, gar nicht abwegig ist, denn in der Parade der im betreffenden Museum aufgestellten Götter befindet sich auch ein Apollo mit schönem Frauenkopf, der "viel weiblicher und verführerischer [ist] als der der unweit aufgestellten Aphrodite" (456)17. Der spanische Übersetzer entscheidet sich übrigens für henchido 'geschwollen' (im Spanischen würde für 'wulstig' — bezogen auf Lippen — eher grueso Verwendung finden), und in der französischen Fassung finden wir charnu, was 'fleischig' bedeutet. (471) Ein zweites Beispiel: "L'austriacitä e arte della fuga ..." schreibt Magris auf S. 216. Nun kann fuga im Deutschen sowohl 'Flucht' als auch 'Fuge' im musikalischen Sinne bedeuten. Hier hat der Autor m.E. bewußt die Doppeldeutigkeit in Kauf genommen, ja geradezu gesucht und auf ein (wenn auch inhaltsleeres) Wortspiel18 zurückgegriffen. Gemeint ist hier jedoch nicht die Bach'sehe "Kunst der Fuge", sondern die österreichische "Kunst der Flucht". Der spanische Text kann das Wortspiel aufgrund der in diesem Fall auftretenden semantischen Ähnlichkeiten übernehmen: "La austricidad deutschen Fassung heißt es also: "eine Art Gänsespiel der Liebe" (36). Kann man von den Lesern erwarten, daß sie sich mittels eines Lexikons "sachkundig" machen, wie es so schön heißt, oder wäre es nicht besser gewesen, die weniger exakte, dafür aber verständlichere Bezeichnung "Würfelspiel" zu wählen? In Spanien ist das juego de la oca und in Frankreich das jeu de l'oie allgemein bekannt, so daß die Verwendung des Ausdruck in der spanischen (30) und der französischen Fassung (41) nicht überrascht. 17 "Un Apollo del primo secolo avanti Cristo e una bella testa di donna, molto piü femminile e seducen-te di quella, poco distante, di Afrodite" (411). 18 Vgl. H. Lausberg, Elemente der literarischen Rhetorik, München 91987. Das Wortspiel stellt einen Verstoß gegen die perspieuitas, die "intellektuelle Verständlichkeit der Rede" dar (Lausberg, S. 50 u. 56), "kann aber (wie alle Fehler) infolge einer Lizenz (...) als Kunstmittel Verwendung finden..." (S. 56—57), in unserem Fall würde es sich um eine "wortinhalt-bedingte Äquivozität (...) zwecks ästhetischer Verfremdung" (S. 57) handeln. "Der Hörer wird zur eigenen Gedankenarbeit provoziert: er soll die Brücke zwischen dem Paradox und der gemeinten Bedeutung schlagen. Leistet der Hörer diese Arbeit, so freut er sich über seine eigene Intelligenz und ist so ein 'Gedanken-Komplize' des Autors." (S. 61). — Ein von mir um einen Übersetzungsvorschlag gebetener Österreicher plädierte übrigens für "Kunst des Sich-davon-schlängelns"! es el arte de la fuga" (188); und das in der französischen Fassung verwendete Wort fugue (250) läßt — zumindest umgangssprachlich — auch die Interpretation 'Seitensprung, Ausreißen' zu. Auch hier wird die Entscheidung sicherlich vom Bild, das der deutsche Übersetzer von der Sache — hier von Österreich — hat (oder nicht hat), beeinflußt. Es bleibt ihm an dieser Stelle nur die Möglichkeit, sich für eine Übersetzung zu entscheiden (eine Paraphrase, die das Wortspiel im Deutschen angemessen wiedergibt, ist nicht möglich). Er entscheidet sich — entgegen der Erwartung desjenigen, der Österreich und seine Geschichte kennt — für "Fuge": "Austriazität, das ist die Kunst der Fuge, das Vagabundentum, die Liebe zur Rast, während man auf eine Heimat wartet, die — wie Schuberts Wanderer sagt — immer gesucht, geahnt und nie gekannt werden wird" (239). Frangois Bondy weist in seiner Rezension "Ein Dreitausend-Kilometer-Film" in der Süddeutschen Zeitung (1./2.10.88) auf diese Unstimmigkeit hin und erklärt, es sei "mit 'fuga' wirklich Flucht gemeint, im Sinne von Hans Weigels Österreich-Buch 'Flucht vor der Größe'"19. Wenn ich mich diesem Urteil Weigels auch anschließen kann, so bin ich bezüglich seiner Aussage, dies sei das einzige Mißverständnis auf fast fünfhundert Seiten, doch anderer Meinung. Seien wir uns darüber im klaren, daß man sich über einzelne Formulierungen, also über die "Mikrostruktur" der Übersetzung, in vielen Fällen streiten kann. Ausschlaggebend für die abschließende Bewertung einer literarischen Übersetzung bleibt letztlich die "ästhetische 'Gesamtökonomie'", wie Katharina Reiß es nennt20. Zutreffend ist in diesem Zusammenhang die Äußerung Süskinds: "Der Originalautor hat aus dem vollen Besitz seiner Muttersprache geschrieben, also hat er Anspruch darauf, daß er auch in den vollen Genuß jener Ausdrucksmöglichkeiten gelangt, die unserer Sprache, und nur der unseren, eigentümlich sind."21 Um einen äquivalenten Gesamteindruck zu erreichen, scheint es also z.B. auch gerechtfertigt, Normabweichungen des Autors in der Übersetzung an anderer Stelle nachzuvollzie-hen (sog. versetztes Äquivalent). Wenn Magris stellenweise wenig gebräuchliche Wörter verwendet, dann ist es durchaus legitim — mag es dem Kritiker gefallen oder nicht — wenn der Übersetzer an anderer Stelle Wörter, die im Italienischen geläufig sind, durch veraltete deutsche Wörter übersetzt. Gleiches träfe für den oben behandelten Fall des im deutschen nicht nachvollziehbaren italienischen Wortspiels zu. Wenn man sich bei der Beurteilung der deutschen Fassung das Prinzip der ästhetischen Gesamtökonomie zu eigen macht, kann man durchaus zu dem von Bondy geäußerten Schluß kommen, daß die Übersetzung "diesem Buch im höchsten Maß gerecht wird". Ein genauer Vergleich von ausgangssprachlicher und zielsprachlicher Fassung läßt jedoch den Verdacht aufkommen, daß Bondy sich vornehmlich mit der deutschen Übersetzung beschäftigt hat, sonst hätte er eine Reihe von Unstimmigkei- 19 Styria Graz, 31978. 20 Möglichkeiten und Grenzen der Übersetzungskritik, München 1971, 43. 21 W.E. Süskind, von der Vring, Georg: "Die Kunst des Übersetzens", in: Bayerische Akademie der Schönen Künste (Hrsg.): Die Kunst der Übersetzung, 8. Folge des Jahrbuchs Gestalt und Gedanke, München 1963, 9—39, Zitat S. 14. ten und sinnverändernden Abweichungen feststellen können. Sie aufzuzeigen ist nicht zuletzt Sinn und Zweck einer praktischen Übersetzungskritik. Unter sinnverändernden Abweichungen22 verstehe ich: 1. Verstöße gegen die Logik; sie können vom Leser als solche identifiziert werden; es handelt sich also um Fehler, deren Vermeidung schon mittels einer genauen Einsicht in den beschriebenen Sachverhalt möglich gewesen wäre; 2. Übertragungen, die den vom Autor beschriebenen Sachverhalt zwar verfälscht wiedergeben, die jedoch beim Lesen nicht erkannt werden können, da sie weder gegen außersprachliche Determinanten noch gegen die — gegebenenfalls vom Kontext mitbestimmte — Logik verstoßen. In allen Fällen setzen diese sinnverändernden Abweichungen eine mangelnde Kenntnis der Ausgangssprache und/oder falsche Interpretation der zu übersetzenden Strukturen voraus, von "Flüchtigkeitsfehlern" einmal abgesehen. Abweichungen vom Original nicht sinn verändernd sinnverändernd (Fehler) erkennbar nicht erkennbar ad 1. (Verstoß gegen die Logik) La casa e antica, la cucina risale al 1715; una vecchia ... invita bruscamente ... ad ascoltare ... un nastro che descrive il bruno focolare, gli utensili settecenteschi... (24) Das Haus ist alt, die Küche geht auf das 1715 zurück; eine alte Frau ... fordert brüsk dazu auf, ... einer Kassette zuzuhören, welche die dunkle Feuerstelle, die Küchenutensilien aus dem 17. Jahrhundert ... beschreibt. (27) Spanisch: "los utensilios setecentistas ..." (24) Französisch: "les ustensils du XVIIIe siecle ..." (32) 22 Bei K. Reiß, Möglichkeiten und Grenzen der Übersetzungskritik, S. 22 "Unstimmigkeit der Aussage"; Herwig Kellner, "Übersetzen und Sinnklärung. Ein Beitrag zur Übersetzungskritik", in: Lebende Sprachen 1964, 87—90, spricht von "Sinnwidrigkeiten": "Sinnwidrigkeiten fallen auch ohne Vergleich der Texte auf, von dem die meisten Kritiker aus Zeitmangel absehen" (87). Korrekt muß es 'aus dem 18. Jahrhundert' heißen. Hier handelt es sich um einen fast durchgängigen Fehler des Übersetzers, der in den meisten Fällen von der Lektorin korrigiert, aber einige Male übersehen wurde. [Der Autor befindet sich in Immendingen:] Ma a Ulm, pochi chilometri piü oltre... (32) In Ulm dagegen, wenige Kilometer flußaufwärts... (36) Natürlich muß es korrekt flußabwärts heißen. Der spanische Übersetzer entgeht dem Problem durch eine wörtliche Übersetzung: "Pero en Ulm, pocos kilöme-tros mäs allä..." (30); franz.: "Mais ä Ulm, ä quelques kilometres en aval..." (41) ... la differenza ... fra la proprietä visibile di quel blu — che giunge alla cortec-cia cerebrale attraverso le onde elettromagnetiche e gli impulsi del nervo ottico — e ... (19 ... die Differenz zwischen der sichtbaren Eigenschaft jenes Blaus — das durch elektromagnetische Wellen und mittels der Impulse des Sehnervs auf die Netzhaut gelangt — und... (22) Schon sachlich kann vom Autor nur die 'Hirnrinde' (corteccia cerebrale), nicht die 'Netzhaut' gemeint sein; der Sehnerv verbindet das Auge mit dem Gehirn. Der spanische und die französischen Übersetzer haben aufgrund der lexikalischen Nähe von italienischer einerseits und spanischer und französischer Sprache andererseits keine Probleme mit dieser Passage: "... la diferencia entre ... la propiedad visible del azul — que llega a la corteza cerebral a traves de las ondas electromagneticas y los impulsos del nervio öptico — y..." (20). "... la difference entre ... le caractere visible de ce bleu — qui parvient au cortex cerebral par des ondes electromagnetiques et l'influx du nerf optique — et..." (26) ad 2. (sinnverändernde, in der Übersetzung nicht erkennbare Fehler) ... da adulto egli passa le ore serali a ricapitolare la sua infanzia e soprattutto quei momenti nei quali, da bambino chiudeva gli occhi beato mentre la madre pre-parava la cena. (90) ... seitdem er erwachsen ist, verbringt er die Abende damit, seine Kindheit zu rekapitulieren, und zwar insbesondere jene Momente, da er als kleines Kind glücklich die Augen schloß, während die Mutter das Mittagessen zubereitete. (99) Span, und franz. korrekt cena, diner. Falsche Wortwahl ... si guarda dal finestrino del treno che precipita nelpaesaggio... (12) ... man schaut aus dem Fenster des Zuges, der die Landschaft beschleunigt... (14) ... se mira por la ventanilla del tren que se precipita en el paisaje... (13) ... on regarde par la fenetre du train qui fonce ä travers le paysage (18) [/oncer 'stürzen'] Übersetzungsvorschlag: ... der durch die Landschaft stürzt / hastet... ... il fiume scorre e scintilla nel sole come il fluire della vita... (15) ... der Fluß fließt und glitzert in der Sonne wie das verfließende Leben... (17) ... el rio corre y brilla bajo el sol como el fluir de la vida... (16) ... le fleuve coule et scintille au soleil comme le cours de la vie... (22) Übersetzungsvorschlag: ... wie der Lebensfluß / das Fließen des Lebens... La paura, ha scritto Canetti, inventa dei nomi per distrarsi... (33) Es ist die Angst, so schreibt Canetti, die in ihrer Zerstreuung Namen sucht und findet... (37) Korrekt: 'zu ihrer Zerstreuung', spanisch: "El miedo, ha escrito Canetti, inventa nombres para distraerse..." (31), franz.: "La peur, a ecrit Elias Canetti, in-vente des noms pour se distraire..." (43) Celine ha visto il volto della Medusa, il vuoto che sta dietro il brulicare e il liquame della vita... (50) Celine hat das Medusenhaupt gesehen, die Leere, die sich hinter dem Drä-gen und Fließen des Lebens verbirgt... (56) Celine ha visto el rostro de la Medusa, el vacio que hay deträs de la confu-siön y de lapodredumbre de las cosas... (45) Celine a vu le visage de la Meduse, le vide qu'il y a derriere le fourmille-ment et le pus de la vie... (62) liquame ist 'Jauche', span, podredumbre, f., bedeutet 'Fäulnis, Verwesung'; dem spanischen Übersetzer ist an dieser Stelle offensichtlich nicht ganz wohl gewesen, denn er überträgt Magris Formulierung della vita in de las cosas, so daß es im Spanischen — etwas harmloser — 'Fäulnis der Dinge' heißt. Franz. pus 'Eiter'. ... il ministro Rudhard, un figlio di Passau, s'imbarcö nella sua cittä natale diretto ad Atene... (122—123) ... schiffte sich sein Minister Rudhard, ein Sohn Passaus, von seiner Heimatstadt aus direkt nach Athen ein; (135) ... el ministro Rudhard, hi j o de Passau, se embarcö en sua ciudad natal ha-cia Atenas... (108) ... son ministre Rudhard, natif de Passau, embarqua aussitöt de sa ville d'origine pour Athenes... (144) Im Spanischen wird diretto a korrekt mit hacia, im Franz. mit pour wiedergegeben, im Deutschen müßte man wohl 'mit Ziel' oder 'nach' schreiben. La grandezza del Lukäcs maturo consiste nella forza con la quale egli ha combattuto questo perdersi della vita nel nulla indistinto, strappandole con dura disciplina quei momenti significativi ... che altrimenti, affidati all'immediatezza spontanea, si dissolvono nell'assalto dispersivo delle eure. (293) Die Größe des reifen Lukäcs besteht in der Kraft, mit der er diesen Verlust an Leben, dieses Vergehen in ein unbestimmtes Nichts bekämpft hat, indem er mit strenger Disziplin jene bedeutsamen Momente erfaßte..., die sonst, wenn sie einer spontanen Unmittelbarkeit überlassen bleiben, sich in einen Wirbel von Sorgen auflösen. (324) La grandeza del Lukäcs maduro consiste en la fuerza con que combatiö este perderse de la vida en la nada indiferenciada, arrancdndole con dura disciplina los momentos significativos ... que, en caso contrario, confiados a la in-mediatez espontänea, se disuelven en el asalto dispersivo de las preocupaciones. (253—254) La grandeur de Lukäcs, dans sa maturite reside dans la force avec laquelle il a combattu cette deperdition de la vie dans un neant indistinct, en lui arra-chant avec une discipline de fer ces moments significatifs ... lesquels, autre-ment, consacres ä l'immediatete de ce qui se presente, se dissolvent sous les as-sauts tous azimuts des occupations quotidiennes... (339) Um den Sinn richtig wiederzugeben, muß man strappare hier mit 'entreißen' übersetzen, vgl. span, arrancar 'entreißen, entlocken', franz. arracher u.a. 'abtrotzen'. Le snelle ed aguzze bandiere di ferro, sulle torri, si stagliano ferme e intre-pide nel cielo e nel vento, cavalieri che attendono senza paura, nell'arena del torneo, un destino sconosciuto. (339) Die schlanken spitzen Wetterfahnen auf den Türmen stehen fest und unerschrocken vor dem Himmel und gegen den Wind, Ritter, die auf dem Turnierplatz furchtlos einen unbekannten Gegner erwarten. (374) Las esbeltas y agudas banderas de hiero, sobre las torres, se recortan firmes y intrepidas en el cielo y en el viento, caballeros que esperan sin miedo, en la arena del torneo, un destino desconocido. (292) Les drapeaux de fer elances et pointus, au sommet des tours, se detachent, immobiles et intrepides, dans le ciel, dans le vent — chevaliers qui attendent sans peur, dans la lice, un destin inconnu. (389) In diesem Fall bleibt die Aussage des Satzes zwar im wesentlichen dieselbe — wir können wohl davon ausgehen, daß sich der Übersetzer etwas dabei gedacht hat, als er destino statt mit 'Schicksal' mit 'Gegner' übersetzt hat — dennoch glaube ich, daß der Leser ein Recht darauf hat — wenn es sprachlich und stilistisch möglich ist —, die vom Autor intendierte Aussage auch in der Übersetzung wiederfinden zu können; und 'Schicksal' ist nun einmal nicht dasselbe wie 'Gegner'. La lirica di Celan23 e un'estrema poesia orfica, un canto che scende nella notte e nel regno dei morti... (342) Die Lyrik Celans ist bis zum Äußersten orphische Dichtung, ein Gesang, der in der Nacht, im Reich der Toten aufsteigt... (377) La lirica de Celan es una extrema poesia örfica, un canto que desciende a la noche y al reino de los muertos... (294) La poesie de Celan se situe aux limites extremes de l'orphisme, c'est un chant qui descend dans la nuit et dans le royaume des morts... (392) korrekt: ... der in die Nacht und ins Reich der Toten hinabsteigt... 23 Paul Celan, "eigentlich Paul Antschel, Lyriker, "Czernowitz (Bukowina) 23.11.1920", lebte in Paris, wo er 1970 Selbstmord beging. Seine "melodische Lyrik ist Geflecht ('Sprachgitter') von Chiffren, die über jeden Sinn hinaus ins logisch nicht Erfaßbare weisen. Anrufe in assoziativer Reihung sind in Sprache übersetzte Fugen. Manche seiner Gedichte enden im Verstummen vor dem Unsagbaren. Bes. bekannt ist sein Gedicht 'Todesfuge', die Elegie von der Ermordung der Juden im Konzentrationslager." (Brockhaus Enzyklopädie, Bd. 3. 171967, S. 656). Diese Passage könnte bei entsprechender Kenntnis der griechischen Mythologie vom Leser auch ohne Rekurs auf das Original erkannt werden. Graffiti a Ivanovo (380) Sgraffiti in Iwanowo (421) Graffiti en Ivanovo (327) Les graffit is d'Ivanovo (435) Sgraffiti kann hier wohl nicht gemeint sein, dabei handelt es sich nach einer Definition des Dudens nämlich um "Fassadenmalerei, bei der die Zeichnung in die noch feuchte helle Putzschicht bis auf die darunter liegende dunkle Grundierung eingeritzt wird", vielmehr geht es, was aus dem Kontext deutlich wird, um "Schmierereien", also "Graffiti". Wörter und Sachen (außersprachliche Determinanten, Sachbezug24, Ortsbezug) Per i contadini slovacchi c'erano le drevenice, le capanne o piccole case di assi di legno cementate da paglia e letame secco. (236) Für die slowakischen Bauern gab es die drevenice, Hütten oder kleine Häuser aus Brettern, die mit Stroh und getrocknetem Mist verputzt wurden. (260) A los campesinos eslovacos les estaban destinadas las drevenice, las cabanas o casitas con vigas de madera cimentadas mediante paja y estiercol se-co. (205) Pour les paysans slovaques il y avait les drevenitsas, ces cabanes ou maisonnettes en planches et en t orchis de paille et de furnier seche. (272) Einige Zeilen weiter heißt es: "per secoli, gli slovacchi sono stati un popolo i-gnorato, l'oscuro sostrato e tessuto del loro paese, simile a quella paglia e a quel letame secco che tiene insieme le drevenice (236) — "über Jahrhunderte sind die Slowaken ein unbeachtetes Volk gewesen, ein dunkler Nährboden ihres Landes, ein Stoff ähnlich jenem aus Stroh und getrocknetem Mist, der die drevenice zusammenhält", es kann sich also wohl nicht nur um den Putz handeln, sondern vielmehr um das verwendete Bindemittel. Der franz. Text verwendet einen Fachterminus: torchis 'Strohlehm' ("Terre grasse argileuse, malaxee avec de la paille hachee ou du foin (utilisee pour Her pierres d'un mur, pour former le hourdis d'une construction en co-lombage)", Le Petit Robert), der den vom Autor gemeinten Sachverhalt ziemlich genau wiedergibt. 24 Vgl. K. Reiß. Möglichkeiten und Grenzen der Übersetzungskritik, Kap. 4, 69—88. Falscher Bezug durch fehlerhafte Interpretation des Relativpronomens (Verwechslung der grammatischen Person) ... il Mulato cui una Spagnola regala un azzimato Morisco... (32) ... der Mulatte, den eine Spanierin einem aufgeputzten Morisco schenkt... (36) cui entspricht al quale, also: der Mulatte, dem eine Spanierin einen aufgeputzten Morisco schenkt... Im Spanischen und Französischen ist die Konstruktion richtig erkannt und übersetzt worden: ... el Mulato al que una Espanola regala un adornado Morisco. (30) ... le Mulätre a qui une Espagnole donne un adorable petit Maure. (41) Falscher Bezug durch fehlerhafte Interpretation der Verbform ... come diceva Curtius, "la storia non conosce le origini di nessun popolo", perche essa non esiste ma e la storiografia che la crea e la produce, po-nendo e investigando la sua questione. (391) ... "die Geschichte kennt keines Volkes Anfänge", schreibt Curtius, weil sie nämlich gar nicht existieren-, es ist vielmehr die Historiographie, die sie schafft und hervorbringt, indem sie dieses Problem stellt und untersucht. (434) ... como decia Curtius, "la historia no conoce los origenes de ningün pueblo", porque no existe y es la historiografia quien la crea y la produce, plante-ando y investigando su cuestiön. (336) ... comme disait Curtius, "l'Histoire ne connaTt les origines d'aucun peu-ple", parce que cela n'existe pas; c'est une creation et une production de l'historiographie, qui pose la question puis se livre ä des recherches pour y re-pondre. (448) Korrekt: ... weil sie [nämlich die Geschichte] nicht existiert. Im Franz. ist der Bezug nicht eindeutig, da die Pronomina essa. und la durch das unpersönliche cela bzw. c(e) übersetzt werden, die sich sowohl auf histoire als auch auf peuple beziehen können. Unkorrekte Wiedergabe des Genus verbi L'epicitä agraria imprime uno stile sovrapersonale, che esclude ogni vani-tosa soggettivitä. (323) Das ländliche Epos ist von einem überpersönlichen Stil geprägt. (356) La epicidad agraria imprime un estilo sobrepersonal, que excluye cualquier vanidosa subjetividad. (279) L'epique agraire imprime un style qui depasse l'individu, qui exclut toute subjectivite vaniteuse. (371) Magris verwendet im Italienischen das Aktiv, während in der deutschen Übersetzung das Passiv steht; dadurch erfolgt eine Vertauschung von Agens und Patiens. Korrekt: Das ländliche Epos [besser: bie ländliche Epizität] prägt einen überpersönlichen Stil. Trotz der relativ zahlreichen sinnverändernden Fehler, die allerdings größtenteils nicht augenfällig sind, wird die Atmosphäre, die Magris im Original erzeugt, auch in der deutschen Fassung im großen und ganzen vermittelt. Dennoch merkt man an verschiedenen Stellen, daß es sich um eine Übersetzung handelt, z.B. wenn der Übersetzer zu sehr bemüht ist, im Deutschen die italienische Syntax beizubehalten, oder wenn sich in die Übersetzung unbeabsichtigt syntaktische Interferenzen einschleichen, was dann linkisch oder archaisch klingt: Nei suoi romanzi e soprattutto nei suoi racconti, molti dei quali scritti in quelle stanze, Stifter indaga... (135) In seinen Romanen und insbesondere in seinen Erzählungen, deren viele er in ebendiesen Zimmern geschrieben hat, erforscht Stifter... (149) Bei der Einsicht in die Rohübersetzung, die mir von der Lektorin des Hanserverlages ermöglicht wurde, ist mir eine Reihe von Übersetzerfehlern aufgefallen, die in die Kategorie "Stilblüte" eingeordnet werden könnten, die aber von der Lektorin korrigiert wurden. In der gedruckten deutschen Fassung tritt nur ein solcher Fall auf: Anche Ie stanze dell'Osteria al Cimitero dei Senzanome fanno pensare a una piacevole sosta nel cammino, a camerette ospitali. (203) Auch die Zimmer des Gastwirtes beim Friedhof der Namenlosen lassen einen angenehmen Aufenthalt und gastfreundliche Zimmermädchen erwarten. (224) Tambien las habitaciones de la Posada en el Cementerio de los Sinnombre hacen pensar en una agradable parada en el camino, en cuartitos acogedores. (177) Meme les chambres de l'Hotel du Cimetiere des anonymes evoquent une halte agreable au voyageur, des chambrettes accueillantes. (234) Korrekt müßte es im Deutschen Zimmerchen heißen, hier liegt eine Verwechslung mit cameriera vor. Im Span, und Franz. wird das ital. Wortbildungsmuster mittels Diminutivsuffix nach vollzogen: span, cuarto -»• cuartito, franz. chambre wird — vielleicht etwas ungewöhnlich, aber durchaus möglich — zu chambrette. Der Vergleich des italienischen AS-Textes mit verschiedenen zielsprachlichen Fassungen untermauert einmal mehr die Feststellung, daß eine Übersetzung aus einer romanischen Sprache in eine andere auf wesentlich weniger Schwierigkeiten stößt als die Übersetzung ins Deutsche. Abgesehen davon, daß die verschiedenen romanischen Sprachen zum großen Teil über dasselbe Lexikon verfügen, kann meistens auch die Syntax der AS in der ZS beibehalten werden, während im Deutschen oftmals — sei es aus grammatikalischen Gründen, sei es aufgrund stilistischer Überlegungen — bestimmte Satzteile an ganz anderer Stelle im Satz stehen (oder stehen müssen) als im Italienischen (sowie im Spanischen und Französischen), wie im folgenden Beispiel das Prädikat des Objektsatzes, das durch das Objekt und eine Apposition vom Prädikat des Hauptsatzes getrennt ist. Gli scrittori tedeschi cercavano di conciliare la fedeltä all'autonomia transilvana col germanesimo e con la corona absburgica, con la devozione a Francesco Giuseppe quale imperatore d'Austria e non quale re d'Ungheria. (336—337) Die deutschen Schriftsteller waren darum bemüht, die Treue zur transsyl-vanischen Autonomie mit dem Deutschtum und der Habsburger Krone, mit der Verehrung Franz Josephs — nicht als König von Ungarn, sondern als Kaiser von Österreich — zu versöhnen. (372) Im Span, und Französischen kann die italienische Konstruktion übernommen werden: Los escritores alemanes intentaban conciliar la fidelidad a la autonomi'a transilvana con el germanismo y con la corona habsbürgica, con la devociön a Francisco Jose como emperador de Austria y no como rey de Hungria. Les ecrivains allemands cherchaient ä concilier leur fidelite ä l'autonomie de la Transylvanie avec le germanisme, la couronne des Habsbourg et la devotion ä Fran?ois-Joseph en tant qu'empereur d'Autriche et non comme roi de Hongrie. (386—387) Ebensowenig wie sich die Übersetzungskritik darauf beschränken darf, nur eine Zusammenstellung von Fehlern zu liefern, sondern vielmehr bessere Lösungen anbieten soll, ebensowenig dürfte sie sich damit zufrieden geben, nur zu kritisieren; zu einer "ehrlichen" (also möglichst objektiven) Übersetzungskritik gehört es auch, gu- te Lösungen für besonders problematische Texstellen hervorzuheben. In der Tat finden sich auch in der deutschen Fassung von Magris' Buch eine Reihe von solchen guten Lösungen: Fehlendes Lexem im Deutschen Per fortuna esiste la teleselezione. (202) Glücklicherweise kann man von den Zellen aus Ferngespräche führen. (224) Im Deutschen fehlt ein Lexem, das dem italienischen teleselezione entspricht. Die deutsche Lösung scheint mir besser gelungen zu sein als die spanische, die zwar die syntaktische Konstruktion beibehält, aber den Sachverhalt weniger genau wiedergibt als das Deutsche: "Menos mal que existen las conferencias interurbanas" (177); durch die Ergänzung von posibilidad 'Möglichkeit' wäre der Übersetzer dem ital. teleselezione, nähergekommen. Die franz. Übersetzung trifft den Sachverhalt der italienischen Aussage ähnlich genau wie die deutsche: "Heureusement qu'on a invente le telephone automatique" (234). Semantisches Problem II movimento agrario bulgaro ha avuto un carattere aperto e progressivo, come rivela la politica del suo massimo leader, Stamboliski, e non conosce certo i toni regressivi e fascisti presenti in altri movimenti verdi, ad esempio negli "uomini verdi" sognati da Codreanu... (373) Die bulgarische Agrarbewegung war von offenem und fortschrittlichem Charakter, wie die Politik Stamboliskis, ihres bedeutendsten Führers, bezeugt, und kennt nicht jene regressiven und faschistoiden Züge, wie sie sich bei anderen bodenständigen Ideologien und Bewegungen finden, so zum Beispiel bei den von Codreanu, ... erträumten "grünen Menschen". (412—413) El movimento agrario bülgaro ha tenido un caräcter abierto y progresista, como revela la politica de su mäximo leader, Stamboliski, y estä claro que des-conoce los tonos regresivos y fascistoides presentes en otros movimientos Verdes, por ejemplo en los "hombres verdes" sonados por Codreanu... (321) Ce mouvement agraire bulgare a eu un caractere ouvert et progressiste, comme le revele la politique de son principal leader, Stamboliski, et ignore tota-lement les nuances reactionnaires et fascistes presentes dans d'autres mouve-ments agrariens, comme par exemple celui des "hommes verts" reve par Codreanu... (427) movimenti verdi darf hier nicht mit 'grüne Bewegungen' übersetzt werden. So wie beim deutschen Leser falsche Assoziationen geweckt würden25, ist das spanische movimientos verdes nicht sehr glücklich, auch wenn es sich um eine wörtliche Übersetzung handelt, da der Ausdruck auch in Spanien mit der ökologischen Bewegung in Beziehung gebracht wird, selbst wenn dieser längst nicht die Bedeutung zukommt wie in der Bundesrepublik. Zweifellos ist sich auch Magris der Doppeldeutigkeit seiner Formulierung bewußt gewesen; allerdings handelt es sich hier nicht — wie oben im Falle von fuga — um ein einfaches Wortspiel; er muß sich bewußt sein, daß die Nennung von movimenti verdi im Zusammenhang mit toni regressivi e fascisti unter Umständen zu unrichtigen Schlußfolgerungen von Seiten der Leser führt. Erleichtert wurde die Arbeit des Übersetzers — das soll auch nicht verschwiegen werden — durch die Kooperation des Autors selbst, der beispielsweise eine 21seitige Liste von nicht italienischen Termini bzw. Originalzitaten erstellt und an der bereits von der Lektorin überarbeiteten Rohübersetzung noch einige Änderungen vorgenommen hat. Dieses Zusammenspiel von Autor, Lektorat und Übersetzer war letztlich Gewähr dafür, daß die deutsche Fassung — insgesamt gesehen — ebenso mit Gewinn gelesen werden kann wie das Original. Ich bin der Auffassung, daß der praktischen Übersetzungskritik innerhalb der Sprachwissenschaft zu wenig Aufmerksamkeit gewidmet wird, und daß eine engere Zusammenarbeit zwischen Linguisten und Verlagen für beide durchaus von Nutzen sein kann. "L'esistenza dello scrittore" sagt Magris S. 23, indem er Deila Casa26 zitiert, "e uno stato di guerra". — "Die Existenz der Schriftstellers ... ist ein Kriegszustand" (27). Das gilt nicht weniger für den Übersetzer, und der Übersetzungskritiker beobachtet beide aus sichere Entfernung! 25 26 Ich erinnere an die vor wenigen Jahren in der Bundesrepublik geführte stark emotionalisierte Diskus- sion, nachdem den Grünen von CDU-Politikern faschistische Ansichten vorgeworfen worden waren. Giovanni della Casa, ital. Humanist, 1503—1556. Povzetek Danubio CLAUDIA MAGRISA. KRITIČNI PRETRES PREVODOV Avtor analizira prevode sodobnega italijanskega literarnega dela Danubio Claudia Magrisa, tržaškega pisatelja in profesorja nemške književnosti na Univerzi v Trstu, in primerja italijanski original s prevodi v nemščino, španščino in francoščino. (Delo je bilo prevedeno tudi v slovenščino.) Največ odstopanj kaže prevod v nemščino: ugotovitev ni presenetljiva, saj je prevajanje v sorodne jezike v nekaterih pogledih manj zahtevno. Naveden je primer prevoda igrice il gioco dell'oca: ta igra s kockami je v romanskih deželah dobro znana in potemtakem prevod ne predstavlja težav; v nemških deželah pa očitno ne in tako je prevajalec, dokaj neustrezno, poimenoval igro s "Človek, ne jezi se!" Avtor predlaga za take primere bolj splošne izraze, npr. "igra s kockami". Ko kritik tehta prevod, ga primerja z izvirnikom (te možnosti seveda bralec nima, razen pri redkih dvojezičnih izdajah) in si ustvari neko vrednostno lestvico: dobro/pravilno — sprejemljivo — neustrezno — napačno. Prevajanje ima v sebi veliko pasti. Včasih je napaka očitna, tam npr. ko se v nemščino italijanski Settecento prevaja s "17. stoletje" (prevajalec v romanske jezike take napake ne bi nikoli zagrešil). Nevarna past so semantični premiki. Ko govori Magris o zelenih gibanjih, misleč na fašistična gibanja v Romuniji, sta se tej nevarni čeri prevajalca v nemščino in francoščino modro izognila (bodenständigen Ideologien und Bewegungen; mouvements agrariens): upravičeno, misli avtor, saj ima danes izraz gibanje zelenih, ipd., čisto drugačno konotacijo. Livio Horrakh Trieste CDU 800::82.03 = 50 = 20 L'INTERTESTUALITA': UN INTERVENTO MACROSTRUTTURALE NELL'AMBITO DEI MECCANISMI DI FUNZIONAMENTO TESTUALE IN DIPENDENZA AL PROBLEMA DELLA TRADUZIONE INTRODUZIONE Scopo di questo articolo e l'applicazione deserittiva all'incipit di un testo di narrati va fantascientifica di un segmento macrostrutturale di uno instrumento d'analisi da noi precedentemente elaborato che si proponeva di sistematizzare e spiegare l'attivazione testuale integrata da alcuni apporti narratologici (come e previsto che il testo sia attivato da chi lo legge), la macroanalisi (come e previsto che il testo funzio-ni per chi lo legge) e la microanalisi (come e previsto che il testo sia attivato a livello locale da chi lo legge) nel processo della traduzione nel modello a tre fasi a trasferi-mento indiretto (l'applicazione in questione interessa la prima delle tre fasi del modello). Con tale strumento ci eravamo posti l'obiettivo di impostare i moduli operativi in modo da poter affrontare la traduzione in termini di configurazione orientata in una prospettiva di trasferimento linguistico, scegliendo un modello preferenziale per tutti i tipi di operazioni linguistiche, tale da possedere delle preferenze per riprodur-re mondi testuali su testi di superficie, in cui si mirava a far concorrere la capacitä di trasmettere lo stesso genere di esperienza con lo stesso genere di materiale linguistico, accrescendo, riducendo o modificando le componenti testuali solo quando ciö si rendesse necessario per assicurare la piü ampia convergenza di esperienze, trattando quindi il testo originale in modo da garantire un ottimo grado di equivalenza, il che presupponeva lo sviluppo prioritario e centrale di un quadro di riferimento che con-siderasse il testo come una configurazione orientata verso la comunicazione con una dimensione tematica, funzionale e pragmatica. Questo quadro di riferimento, a sua volta, era stato realizzato (in una prospettiva di economicitä e di efficienza, oltre che di perdita ridotta nel trasferimento) at-traverso il coinvolgimento di tutti i processi traduttivi nell'analisi testuale: infatti, nella misura in cui le tre dimensioni testuali vengono derivate, attraverso l'analisi testuale, dalla struttura di superficie testuale (dapprima attraverso delle operazioni di definizione macrotestuale e quindi nella segmentazione frastica) la struttura di superficie del testo acquista la dimensione di un insieme strumentale di istruzioni che guida il destinatario alia comprensione del testo in prospettiva al suo piü efficace trasferimento. Cosi l'obiettivo di sviluppare la capacitä di operare su di un testo (in funzione del trasferimento) attraverso un approceio basato sull'analisi testuale (intesa come strumento per definire la configurazione orientata, individuare le dinamiche di fun-zionamento del testo e Stabilire le modalitä operative dei criteri di testualitä attraverso il lavoro di segmentazione) aveva trovato quindi ad un tempo modalitä di sintesi nell'approccio fondato sull'analisi testuale (nella sua concreta applicazione nelle diverse fasi della traduzione) e modalitä di verifica e controllo nel momento della ri-produzione del testo in un'altra lingua. II modello scelto per l'applicazione dell'analisi testuale (frase estesa) al proces-so della traduzione era stato quindi individuato (come accennato in apertura) nel modulo a tre fasi a trasferimento indiretto, in cui il traduttore dapprima decodifica il testo macrocontestualmente e microcontestualmente, quindi inizia a coordinare i singoli elementi del testo della lingua di partenza con la lingua d'arrivo, decidendo sulla base di una specifica strategia di trasferimento intralinguistica e, infine, attraverso delle operazioni di sintesi nella lingua di arrivo, produce il testo nella lingua di arrivo: e in prospettiva a questo primo momento di decodificazione macrostruttura-le che cercheremo di verificare le modalitä di funzionamento, nello sviluppo testuale, dell'ultimo criterio di testualitä, Pinformativitä. Per la molteplicitä e la frequenza dei riferimenti prescrittivi che afferiscono nel paradigma e risultato impossibile segnalare nel corso dell'articolo le relative fonti bibliografiche, in quanto una loro collocazione all'interno dello stesso avrebbe reso estremamente frammentaria la lettura del lavoro. Per la bibliografia utilizzata ri-mandiamo quindi ai titoli elencati in appendice e per quanto riguarda le indicazioni bibliografiche di cui sopra ai riferimenti presenti nello strumento teorico cui abbiamo accennato precedentemente (HORRAKH L., La macroanalisi e microanalisi testuale nel modello traduttivo in tre fasi a trasferimento indiretto, Edizioni Triestepress, Trieste, 1989). IL TESTO: "THE THREE STIGMATA OF PALMER ELDRITCH" II testo oggetto d'intervento rappresenta l'incipit (meno di mezza pagina) di un romanzo di fantascienza scritto da P.K. Dick nel 1964, "The Three Stigmata of Palmer Eldritch" (d'ora in poi abbreviato in "Stigmata"). Le dieci righe del testo corrispondono a due paragrafi della narrazione e sono state divise e ridistribuite in diciannove segmenti separati spazialmente per segnalare la scansione narrativa del paragrafo a fini sostanzialmente didascalici, in quanto una simile sgementazione permette di evidenziare immediatamente le proposizioni che compongono la frase e ad un tempo segnala visivamente i rapporti intrattenuti dalle frasi con i segmenti immediatamente adiacenti, a destra e a sinistra. Si tratta, evidentemente, di una segmentazione provvisoria, che non vuole ne dare ragione dell'organizzazione strutturale del testo ne spiegare i meccanismi distributivi, ma che si presta paradigmaticamente per una spiegazione progressiva dei diversi moduli d'intervento. Cosi "His head unnaturally aching, Barney Mayerson woke to find himself in an unfamiliar bedroom in an unfamiliar conapt building. Beside him, the covers up to her bare, smooth shoulders, an unfamiliar girl slept on, breathing lighthly through her mouth, her hair a tumble of cotton-like white. I'll bet I'm late for work, he said to himself, slid from the bed, and tottered to a standing position with eyes shut, keeping himself from being sick. For all he knew he was several hours' drive from his office; perhaps he was not even in the United States. However he was on Earth; the gravity that made him sway way familiar and normal." e stato segmentato in 1. "His head unnaturally aching" 2. "Barney Mayerson woke" 3. "to find himself in an unfamiliar bedroom" 4. "in an unfamiliar conapt building. 5. "Beside him, the covers up to her bare, smooth shoulders," 6. "an unfamiliar girl slept on," 7. "breathing lightly through her mouth," 8. "her hair a tumble of cotton-like white." 9. "I'll bet I'm late for work," 10. "he said to himself," 11. "slid from the bed," 12. "and tottered to a standing position with eyes shut," 13. "keeping himself from being sick." 14. "For all he knew" 15. "he was several hours' drive from his office;" 16.. "perhaps he was not even in the United States." 17. "However he was on Earth;" 18. "the gravity that made him sway" 19. "was familiar and normal." L'INTERTESTUALITÄ Entrando nel merito dell'intertestualitä, dovremmo occuparci di quei fattori che fanno dipendere l'utilizzazione dell'incipit di "Stigmata" dalla conoscenza di uno o piü testi accettati in precedenza, verificando quali sono le interdipendenze tra produzione e conoscenze per il processo di mediazione che si mette in atto nell'attivazione delle zone di sapere della nostra enciclopedia di lettori modello. MEDIAZIONE DI ALTRI TIPI TESTU ALI Innanzittutto le interdipendenze in questione dovranno essere verificate pren-dendo in considerazione gli altri eventuali tipi testuali che fungono da mediatori nell'utilizzazione dipendente dell'incipit: le dominanze emergenti nell'incipit in questione rimandano necessariamente, per l'utilizzazione di "Stigmata", alla mediazio-ne di superficie, o di largo formato enciclopedico, dei testi narrativi (per come le loro modalitä risultano funzionali alia tipologia in questione). In questo senso, l'utilizzazione dell'incipit di "Stigmata" dipende dalla conoscenza della disposizio-ne, in un testo narrativo, in un determinato ordine sequenziale, di azioni e avveni-menti, dell'organizzazione delle relazioni concettuali sotto forma di causa, ragione e prossimitä temporale, della frequenza nel testo di superficie di una certa classe di su-bordinazioni (pre-modificazioni di stato e post-modificazioni di stato nel primo paragrafa, dipendenza lineare nel segmento 13, dipendenza lineare nel segmento 14, relazioni ellittiche nel macrostato 18—19) e dell'emergenza di un pattern globale come schema (ritrovabile in simili macroproposizioni). CITAZIONI DI/DA ALTRI TESTI II secondo fattore che fa dipendere l'utilizzazione di "Stigmata" dalla conoscenza di testi pregressi e rappresentato dalla citazione di altri testi: l'elemento di me-diazione potrebbe essere rappresentato dalla presenza di "conapt" nel segmento 4. "Conapt" potrebbe essere un individuo testuale giä codificato in altre opere di P.K. Dick, in considerazione della propensione dell'autore a coniare neologismi di tipo descrittivo. E' tuttavia difficile affermare che sia effettivamente cosi: per farlo bi-sognerebbe disporre di un formato di enciclopedia che contenga tutte le altre opere di P.K. Dick precedenti la produzione di "Stigmata" (o successive se e diverso l'ordine di lettura). ALLUSIONI AD ALTRI TESTI II terzo elemento di mediazione e rappresentato dalle allusioni del testo ad altri testi noti. Nell'incipit possiamo individuare due tipi di interdipendenze, a livello superficiale e a livello piü profondo. A livello superficiale incontriamo in 17 il fenome-no di ipercodifica "However he was on Earth" che funziona come marca di genere e che quindi fa dipendere l'utilizzazione di "Stigmata" dalla conoscenza di piü testi di fantascienza accettati in precedenza (in questo senso il processo di mediazione e so-stenuto dalla presenza di altri due individui, "her hair a tumble of cotton-like white" in 8 e dal giä visto "conapt building" del segmento 4): tutte le sceneggiature relative agli individui in questione presenti nei relativi macrostati presuppongono un certo formato di una sezione dell'enciclopedia del lettore modello, ove alcune zone di sa-pere devono necessariamente contenere informazioni relative a particolari individui testuali che sono sempre presenti come marche di tipo testuale per sceneggiature massimali nelle fabulae prefabbricate. A livello piü profondo, il processo di mediazione e rappresentato dal perfezio-namento isotopico dell'estraneitä nei segmenti 14—17, che funziona come base per stabilire un dato livello di senso autoreferenziale e autocitatorio (autoallusivo) in quanto motivo ricorrente nelle tematiche dei romanzi di P.K. Dick del periodo in cui fu scritto "Stigmata" (anche in questo caso, tuttavia, per poter stabilire una simile interdipendenza, e necessario disporre di un formato settoriale di enciclopedia che contenga la conoscenza dei romanzi di P.K. Dick precedenti la produzione del romanzo in questione). INTERDIPENDENZE TRA PRODUZIONE E CONOSCENZE TESTUALI II quarto elemento di mediazione e dato dalle interdipendenze tra produzione testuale e conoscenze testuali, in altre parole dai processi di mediazione relativi che permettono, in scala lineare-diacronica, di attivare delle zone di sapere nell'enci-clopedia del lettore modello: non risultano essere presenti interdipendenze del quarto tipo in quanto il processo di mediazione relativo e neutralizzato poiche risulta ir-rilevante il tempo trascorso tra l'uso del testo attuale e l'uso di testi pregressi viste le regole di ipercodifica qui operanti, fatte salve le eventuali citazioni ed allusioni. MEDIAZIONE TRA PRODUZIONE TESTUALE E CONOSCENZE ATTIVATE ATTRAVERSO FRAME II quinto elemento e infine dato dalla mediazione tra produzione testuale e conoscenze attivate attraverso i frame (qui intesi in senso lato come dispositivi di pre-visione e di interpretazione da un repertorio di dati conosciuti). A questo livello di macroanalisi ci muoveremo attraverso il controllo dei frame per come questi sono costruiti dal lettore modello a partire dai microstati (concetti) primari e secondari nelle zone di sapere circostanti i relativi macrostati. II lavoro in questione si dovrä muovere dai microstati individuabili nel corso dell'analisi conducibile intorno alle modalitä operative della coerenza e, basandosi sulle indicazioni ricavabili nel corso dell'attivazione testuale, dovrä ad un tempo verificare se i singoli microstati sono accessibili grazie ad altre mediazioni testuali oppure se essi sono attivati per mezzo del repertorio di dati conosciuti (attraverso sceneggiature comuni, sceneggiature intertestuali, sceneggiature — motivo o sceneggiature convenzionali), secondo quali modalitä avviene la mediazione di frame in questione in quanto dispositivo di previsione ed interpretazione dal repertorio di dati conosciuti (enciclopedia), come in questa mediazione sono presenti sei tendenze interattive e come esse sono neutralizzate: entreremo nel merito dei concetti primari e secondari in dipendenza lineare a prescindere dal lavoro di contestualizzazione che e svolto nel corso dell'attivazione testuale, in quanto questo tipo di verifica e finaliz-zato unicamente all'individuazione dei Processi di mediazione e non dell'intero pro-cesso di contestualizzazione accennato. Procediamo quindi linearmente attraverso i diversi microstati delPincipit di "Stigmata". "Head" e un microstato primario contenente un sapere tipico, accessi-bile attraverso sceneggiature comuni con ridottissima sceneggiatura di frame e pro-babile assenza di tendenze interattive. "Unnaturally" e un microstato secondario contenente un sapere determinato dal testo attivato attraverso sceneggiature interte-stuali con mediazione complessa in cui potrebbero venire erroneamente privilegiate conoscenze ipotizzate nel testo che si accordano con pattern di conoscenze giä rne-morizzate (si tratterä di difendere 1'attivazione del microstato da ogni collegamento ad una simile situazione di malessere esperita dal lettore nel corso di esperienze personali). "Aching" e un microstato secondario contenente sapere tipico attivato attraverso sceneggiature comuni con mediazione di frame ridotta in cui potrebbe essere presente una tendenza simile a quella dell'occorrenza precedente e che quindi ri-chiede una difesa. "Barney Mayerson" e un microstato primario contenente sapere determinato dal testo attivabile attraverso sceneggiature-motivo con mediazione an-cora ridotta di frame e assenza di tendenze interattive. "Woke" e un microstato primario contenente sapere tipico attivato attraversouna semplice sceneggiatura comune che richiede 1'eventuale neutralizzazione della tendenza interattiva precedente-mente accennata. "To find himself" e un microstato secondario contenente sapere tipico attivato attraverso una sceneggiatura comune con minima mediazione di frame e assenza di tendenze interattive. "Unfamiliar" e un microstato secondario contenente sapere determinato dal testo accessibile attraverso una duplice sceneggiatura intertestuale e massimale che richiede una notevole mediazione di frame e, quando e co-riferito al microstato (concetto) primario (contenente sapere determinato) "bedroom", deve essere difeso dall'interferenza di pattern di conoscenze giä memorizza-te (e l'unfamiliar bedroom" non dovrä aprirsi all'immagine di una qualsiasi stanza d'albergo in cui, nel passato, si e fermato il lettore). II secondo "unfamiliar" e un microstato secondario contenente sapere determinato dal testo accessibile attraverso sceneggiature intertestuali e massimali che richiede un notevole lavoro di mediazione e che deve essere difeso dalla tendenza a mescolare e confondere elementi diversi delle conoscenze del testo se questi sono strettamente connesi con le conoscenze giä memorizzate (il precedente "unfalimiar" che potrebbe rafforzare lo schema di una situazione simile memorizzata). "Conapt" e "building" sono microstati (concetti) se-condari e primari contenenti entrambi un sapere determinato dal testo ed accessibili attraverso sceneggiature comuni e intertestuali con un notevole lavoro di mediazione e devono essere difesi dalla tendenza a modificare le conoscenze presentate dal testo per ottenere un accordo migliore con quelle giä memorizzate (per evitare di otte-nere una sceneggiatura riduttiva che non tiene conto del necessario lavoro di iperco-difica). "Covers" e un microstato secondario contenente sapere tipico accessibile attraverso una sceneggiatura comune con una minima mediazione di frame in cui non e presente nessuna tendenza interattiva. "Bare" e "smooth" sono due microstati se-condari contenenti sapere tipico accessibili attraverso sceneggiature comuni con una certa mediazione di frame, che devono essere difesi dalla prima tendenza interattiva (per evitare un collegamento con simili situazioni vissute dal lettore). "Shoulders" e un microstato secondario contenente sapere tipico attivabile con una sceneggiatura comune che non richiede mediazioni di frame e non deve essere difeso da tendenze interattive. II terzo "unfamiliar" e un microstato secondario contenente sapere determinate dal testo, attivabile attraverso una doppia sceneggiatura intertestuale e massimale con notevoli mediazioni di frame, che deve essere difeso dalla tendenza a privilegiare le conoscenze veicolate da "Stigmata" se esse sono collegabili alle entrate principali di un pattern globale applicato come cornice (bisogna fare attenzione alia scelta della corretta isotopia come livello di senso). "Girl" e un microstato pri-mario contenente sapere determinato dal testo accessibile attraverso una doppia sceneggiatura comune e intertestuale con ridotta mediazione di frame che deve essere protetto dalla stessa tendenza interattiva presente in "unfamiliar" (il lettore che ab-bia optato per delle scelte di vita assolutamente caste non poträ pretendere che Barney Mayerson, che si sveglia accanto ad una ragazza — sconosciuta o meno — abbia fatto lo stesso, per quanto questo lettore ingenuo possa voler forzare il frame verso un mondo poco plausibile). "Slept on" e un microstato secondario contenente sapere tipico accessibile attraverso una sceneggiatura comune con assenza di mediazione di frame ed assenza di tendenze interattive. "Lightly" e un microstato secondario contenente sapere accidentale accessibile attraverso una sceneggiatura comune con minima mediazione di frame che potrebbe dover essere difeso dalla prima tendenza interattiva (e inutile che il lettore non ingenuo visualizzi la ragazza caratterizzata tra 5 e 7 in base a ricordi di esperienze personali apparentemente simili). "Mouth" e un microstato secondario contenente sapere tipico attivato attraverso una sceneggiatura comune con assenza di mediazione di frame e assenza di tendenze interattive. Le stesse caratteristiche sono presentate dalPindividuo "hair". "Tumble" e un microstato secondario contenente sapere determinato dal testo attivabile attraverso sce-neggiature comuni con una certa mediazione di frame, e deve essere difeso dalla tendenza a far decadere la conoscenza veicolata dal testo se essa appare casuale rispetto alle conoscenze della realtä (il lettore non dovrä giudicare irrilevante questo partico-lare). "Cotton-like" e "white" sono due microstati (concetti) secondari contenenti sapere determinato dal testo ed accessibili attraverso sceneggiature intertestuali e massimali con notevoli mediazioni di frame che devono essere difesi dalla tendenza ad indebite aggiunte per ottenere una concordanza con il sapere veicolato dal testo attraverso inferenziazioni. Nel secondo paragrafo, "bet" e "late" sono due microstati secondari contenenti sapere tipico accessibili attraverso sceneggiature comuni con minima mediazione di frame e assenza di tendenze inerattive. "Work" e un microstato primario contenente sapere determinato dal testo accessibile attraverso una sceneggiatura intertestuale con notevole mediazione di frame che deve essere difeso dalla prima tendenza. "Said to himself" e un microstato secondario contenente sapere tipico accessibile attraverso una sceneggiatura comune con ridotta mediazione di frame e in cui non operano tendenze interattive. "Slid" e un concetto primario contenente sapere tipico attivabile attraverso una sceneggiatura comune con mediazione ridotta che dovrä essere eventualmente difeso dalla prima tendenza, cosi come "bed", microstato secondario contenente sapere determinato dal testo accessibile attraverso una sceneggiatura co-mune con una notevole mediazione di frame che deve essere ancora difeso dalla prima tendenza a privilegiare le conoscenze veicolate dal testo se esse si acordano con pattern di conoscenze giä memorizzate (il fatto che Barney Mayerson si risveglia secondo queste modalitä non dovrä essere associato al ricordo di un risveglio doloroso successivo ad una serata alcolica). "Standing", "position", "eyes" e "shut" sono tut-ti microstati (concetti) secondari contenenti sapere tipico accessibili attraverso sce-neggiature comuni con minima mediazione di frame e necessitä di difesa dalla tendenza interattiva appena accennata che opera in tutta la rete di relative microcoeren-ze per l'isotopia relativa. "Keeping from" e un microstato secondario contenente sapere tipico accessibile attraverso una sceneggiatura comune senza mediazione di frame e senza la presenza di tendenze interattive. "Being sick" e un microstato primario contenente sapere determinato dal testo accessibile attraverso una sceneggiatura comune e intertestuale con un certo sforzo di mediazione che dovrä essere ancora difeso dalla prima tendenza interativa. "For all he knew" e un microstato (concetto) primario contenente sapere accidentale accessibile attraverso una sceneggiatura con-venzionale con notevole mediazione di frame e deve essere difeso da indebite infe-renziazioni. "Several" e un concetto secondario contenente sapere accidentale accessibile attraverso una sceneggiatura comune con una certa mediazione di frame che deve essere eventualmente difeso dalla prima tendenza interattiva. "Hours" e un microstato secondario contenente sapere tipico accessibile attraverso una sceneggiatura comune con assenza di mediazione e assenza di tendenze interattive. "Drive" e un microstato primario contenente sapere accidentale .accessibile attraverso sceneg-giature comuni e intertestuali che deve essere difeso dalla tendenza a far decadere le conoscenze testuali se queste appaiono casuali rispetto a conoscenze della realtä (trattandosi di un romanzo di fantascienza non si poträ narcotizzare "drive" in quanto l'individuo in questione potrebbe benissimo rimandare ad un referente di "veicolo spaziale" e non di "automobile" con tutto ciö che un'attualizzazione del ge-nere implica per il mondo possibile d'accesso). "Office" e un microstato primario contenente sapere determinato accessibile attraverso sceneggiature comuni e intertestuali con notevoli mediazioni di frame che, ancora una volta, deve essere difeso dalla prima tendenza (non bisognerä, ad esempio, evocare una situazione in cui si e giunti tardi al lavoro). "United States" e un microstato secondario contenente un sapere determinato dal testo accessibile attraverso una sceneggiatura comune e intertestuale che richiede una certa mediazione di frame e che deve essere difeso dalla tendenza a modificare le conoscenze date dal testo per ottenere un accordo migliore con quelle giä memorizzate. "Earth" e un microstato primario contenente un sapere tipico, accessibile attraverso una sceneggiatura comune, intertestuale e convenzionale con gran lavoro di mediazione di frame e deve essere difeso dalla tendenza a privilegiare le conoscenze veicolate sin qui dal testo se esse sono collegabili alle entrate principali di un pattern globale applicato come cornice. "Gravity" e un microstato primario contenente sapere determinato dal testo accessibile attraverso una sceneggiatura comune e intertestuale con una certa mediazione di frame in cui sono assenti tendenze interattive. "Familiar" e "normal", infine, sono due microstati primari contenenti sapere determinate) dal testo accessibili attraverso sceneggiature conven-zionali con mediazione media di frame e assenza di tendenze interattive. BIBLIOGRAFIA AA. VV., Dizionario di linguistica, Zanichelli, Bologna, 1979. AA. VV., Retorica generale, Bompiani, Milano, 1976. Arcaini E., Introduzione alla linguistica descrittiva, Editrice La Scuola, Brescia, 1980. Beaugrande de R., Text, Discourse and process, Albex, Norwood, 1980. Beaugrande de R., Dressler W.U., Introduzione alla linguistica testuale, II Mulino, Bologna, 1981. Benard J.P., Horguelin P.A., Pratique de la traduction, Linguatechn Montreal, 1979. Berruto G., La semantica, Zanichelli, Bologna, 1977. Boch W., Wort-, Satz-, Textverarbeitung, Kohlhammer, Stuttgart, 1979. Brown G., Yule G., Analisi del discorso, II Mulino, Bologna, 1983. Bussi Parmiggiani E., Una settimana di cronaca, Pitagora, Bologna, 1978. Cardona G.R., Introduzione all'etnolinguistica, II Mulino, Bologna, 1976. Catford J.C., A Linguistic Theory of Translation, Oxford University Press, Oxford, 1965. Chapman R., Linguistics and Literature, Arnold, London, 1973. Coulthard M., An Introduction to Discourse Analysis, Longman, London, 1977. Crystal D., Investigating English Style, Longman, London, 1969. Dahl O. (ed.), Topic and comment, Contextual Boundness and Focus, Buske, Hamburg, 1974. Delisle J., De la theorie ä la pedagogie: reflections methodologiques, sta in L'ensei-gnement de ^interpretation et de la traduction, Editions de l'Universite de Ottawa, Ottawa, 1981. Delisle J., L'analyse du discours comme methode de traduction, Editions de l'Universite de Ottawa, Ottawa, 1982. Dijk van T.A., Facts: the Organization of Propositions in Discourse Comprehension, University of Amsterdam, Amsterdam, 1978. Dijk van T.A., Macro-structures, Erlbaum, Hillsdale, 1979. Dijk van T.A., Some Aspects of Text Grammars, Mouton, The Hague, 1972. Dijk van T.A., Testo e contesto, II Mulino, Bologna, 1980. Dressler W., Introduzione alia linguistica del testo, Officina, Roma, 1974. Dyer D.R., The Measurement of Individual Style, sta in Linguistica, matematica e calcolatori, Olschki, Firenze, 1983. Eco U., Lector in fabula, Bompiani, Milano, 1979. Enkvist N.E., Akademi A., Stylistic and textlinguistics, sta in Current Trends in Textlinguistics, ed. by W. W. Dressler, De Gruyter, Berlin—New York, 1977. Gorrman E., Frame Analysis, Harper and Row, New York, 1974. Greimas A.J., Semantica strutturale, Rizzoli, Milano, 1969. Halliday M.A.K., An Introduction to Functional Grammar, Arnold, London, 1985. Halliday M.A.K., Hasan R., Cohesion in English, Longman, London, 1976. Hamon P., Semiologia, lessico, leggibilitä del testo narrativo, Pratiche, Parma, 1977. Horrakh L., Didattica della traduzione specializzata di testi pragmatici dalla lingua straniera: un approccio basato sull'analisi testuale, Editre, Trieste, 1987. Horrakh L., La macroanalisi e microanalisi testuale nel modello traduttivo in tre fasi a trasferimento indiretto, Triestepress, 1989. Lausberg H., Elementi di retorica, II Mulino, Bologna, 1969. Leech G., Semantics, Penguin, Harmondsworth, 1974. Marchese A., L'officina del racconto, Mondadori, Milano, 1983. Mistrik J., Exakte Typologie von Texten, Sagner, Munich, 1973. Newmark P., Approaches to Translation, Prentice Hall, New York, 1981. Nida A., Componential Analysis of Meaning, Mouton, The Hague, 1975. Nida A., Vers une theorie partielle du texte, Buske, Hamburg, 1975. Nida A., Taber C.R., The Theory and Practice of Translation, Brill, Leide, 1969. Petofi J., Rieser H., Probleme der modelltheoretischen Interpretation von Texten, Buske, Hamburg, 1974. Petofi J., Reiser H. (eds.), Studies in Text-grammar, Reidel, Dordrecht, 1973. Prince G., Narratologia, Pratiche, Parma, 1984. Pugliatti P., Lo sguardo nel racconto, Zanichelli, Bologna, 1985. Quirk R., Greenbaum S., Leech G., Svartvik J., A Grammar of Contemporary English, Longman, Burnt Mill, 1980. Reiss K., Texttyp und Uebersetzungsmethode, Scriptor, Kronberg-Taunus, 1976. Renzi L., Grande grammatica italiana di consultazione, II Mulino, Bologna, 1988. Schecker M., Wulderli P. (eds.), Textgrammatik: Beitrage zum Problem der Textu- alitaet, Niemeyer, Tubingen, 1975. Schmidt S.J., Teoria del testo, II Mulino, Bologna, 1982. Searle J.R., Speech Acts, Cambridge University Press, London, 1969. Segre C., Avviamento all'analisi del testo letterario, Einaudi, Torino, 1985. Vigner G., Lire: du texte au sens, Cle International, Paris, 1979. Vinay J.P., Darbelnet J., Stilistique comparee du frangais et de l'anglais, Didier, Paris, 1958. Violi P., Manetti G., L'analisi del discorso, L'Espresso, Roma , 1979. Wills W., The Science of Translation, Gunter Narr, Tubingen, 1982. Povzetek V članku je uporabljen makrostrukturni segment analitičnega instrumenta, ki ga je avtor izdelal že poprej, z namenom, preveriti načine delovanja pripovednega začetka ("incipita") znanstvenofantastičnega besedila. Upoštevajoč dinamiko medbesedilnosti, in še posebej tiste dejavnike, ki postavljajo uporabo pripovednega začetka (incipita) v odvisnosti od poznavanja enega ali vec poprej poznanih besedil, se preverjajo soodvisnosti med tvorjenjem besedila in vedenjem za proces posredovanja (mediacije), ki nastopi pri aktiviranju vedenjskih področij enciklopedije bralca-modela. VSEBINA — SOMMAIRE A Pavao Tekavčić pour ses soixante ans — Pavlu Tekavčiću za njegovih šestdeset let 7 Tabula gratulatoria............................................................................................................9 Bibliographie des Oeuvres du prof. Pavao Tekavčić — Bibliografija del prof. Pavla Tekavčića..............................................................................................................................11 Robert A. HALL, Jr., Arbitrarietä e imprecisione nel linguaggio — Poljubnost in ohlapnost v človeškem govoru..........................................................................................25 Julie LEBLANC, La linguistique de l'enonciation et le concept de deictique — Lingvistika izrekanja in koncept deiktične prvine..........................................................31 Claude VINCENOT, La subordination — Podrednost................................................41 Josip JERNEJ, Linguistica pragmatica e studi contrastivi — Pragmatična lingvistika i kontrastivne študije......................................................................................................49 Gaetano BERRUTO, Note sul repertorio linguistico degli emigrati italiani in Svizze-ra tedesca — Opombe k jezikovnim izraznim sredstvom italijanskih izseljencev v nemški Švici................................................................................................................................61 Helmut LÜDTKE, Überlegungen zur Entstehung des bestimmten Artikels im Romanischen — O nastanku določnega člena v romanskih jezikih....................................81 Sorin PALIGA, Apercu sur la structure etymologique du roumain — Vedere de ansamblu despre structura etimologicä limbii romane........................................................99 Momčilo D. SAVIĆ, Une difference fondamentale dans la langue biblique entre le roumain et l'aroumain — Jedna suštinska razlika u jeziku biblije izmedju rumun-skog i arumunskog....................................................... 107 Maria ILIESCU, Lat. S/C — roum. — Lat. SIC — rom. ?i................... 121 Eugeen ROEGIEST, Typologie romane et position des pronoms personnels cliti-ques en roumain — Romanska tipologija in stava nenaglašenih osebnih zaimkov v romunščini.............................................................. 133 Richard SÄRBU, Present-day tendencies in the morpho-syntax of Istro-Romanian dialect — Tending actualein morfosintaxa dialectului istroromän............... 141 Žarko MULJAČIĆ, Sullo status linguistico dell'istrioto medievale — Što je bio istriotski u srednjem vijeku?............................................... 155 Gustav INEICHEN, L'italiano nel paragone contrastivo — Italijanščina v luči kontrastivne analize......................................................... 171 Arnulf STEFENELLI, Dal lessico latino al lessico italiano — Od latinskega besednega zaklada k italijanskemu.............................................. 177 Gerhard ERNST, Latinismen des Italienischen in DELI und LEI — Latinizmi v dveh italijanskih etimoloških slovarjih: DELI in LEI.......................... 185 Lorenzo RENZI, Per una storia della struttura della frase in italiano: il fiorentino del Cinquecento — K zgodovini zgradbe stavka v italijanščini: florentinščina v 16. stoletju................................................................. 201 Monica BERRETTA, Note sulla sintassi dell'accusativo preposizionale in italiano — Opombe k skladnji predložnega tožilnika v italijanščini..................... 211 G. Battista MORETTI, Per una didattica dell'italiano. II congiuntivo — H glotodi-daktiki italijanskega jezika. Konjunktiv..................................... 233 Tjaša MIKLIČ — Presenza e valori del passato remoto in riassunti di opere letterarie — Pojavitve in funkcije paradigme passato remoto v povzetkih literarnih del... 249 Ivan KLAJN, Pronomi, avverbi e preposizioni — Zamenice, priloži i predloži..... 259 Rosanna SORNICOLA, Sui pronomi personali di prima e seconda plurale in italiano — Osebni zaimki 1. in 2. mn. v italijanščini................................ 269 Gunver SKYTTE, II concetto di storia della lingua nell'opera grammaticale di Benedetto Buommatei — Zamisel zgodovine jezika v slovničnih delih Benedetta Buom-mateia ................................................................. 279 Carlo Alberto MASTRELLI, Denominatori, divisori e multipli — Imenovalci, deli- telji, večkratniki......................................................... 291 Manlio CORTELAZZO, Etimologie venete — Beneške etimologije............. 295 Alberto ZAMBONI, Due etimologie venete ed istriane — Beneška in istrska etimologija .................................................................. 299 Vera GLAVINIĆ, Vocabolarietto dell'istro-veneto della cittä di Pola — Mali riječ- nik istarsko-venetskog dijalekta grada Pule.................................. 303 Pavle MERKÜ, Onomastica tergestina nel Trecento — Tergestinska antroponimika v 14. stoletju............................................................ 317 Pierre SWIGGERS, Su alcuni principi della grammaticografia latino volgare: i frammenti grammaticali latino-friulani — O nekaterih načelih sestavljanja slovnic v ljudskem jeziku: latinsko-furlanski drobci................................... 325 Giovan Battista PELLEGRINI, Qualche considerazione sul "retoromanzo" — Nekaj opazk k "retoromanščini".............................................. 331 Hans GOEBL, Una classificazione gerarchica di dati geolinguistici tratti dall'AIS, Saggio di dialettometria dendrografica — Vrednotenje podatkov jezikovnega atlasa AIS. Poskus klasifikacije narečja z analizo genealoškega drevesa................ 341 Guntram A. PLANGG, Romanische Relikte im Dreiländereck A-CH-i — Romanske jezikovne ostaline v trikotu med Avstrijo, Švico in Italijo................... 353 Mitja SKUBIC, Interferenze sintattiche di origine romanza nelle parlate Slovene oc-cidentali: la strutturazione del sintagma aggettivale, della frase, del periodo — Skladenjska vplivanja romanskega izvora v zahodnih slovenskih govorih: gradnja pridevniške sintagme, stavka, povedi.......................................... 361 Witold MANCZAK, Pourquoi frangais en face de Francois! — Zakaj frangais, pač pa Frangoisl............................................................ 367 Vera GERERSDORFER, Walrtuss oder Gallapfell — Orah ili šišarka?.......... 375 Vlado DRAŠKOVIĆ, Sur l'emploi facultatif de Particle defini en franpais — O fa-kultativnoj upotrebi određenog člana u francuskom jeziku..................... 383 Fernando Venäncio PEIXOTO DA FONSECA, Vocäbulos antigos nas crönicas em portugues dos PMH (vol. Scriptores) — Stare besede v portugalskih srednjeveških kronikah ..............................................................................................................................387 Fedora FERLUGA-PETRONIO, Analisi comparativa dei nomi della gerarchia ec-clesiastica in sloveno e in croato — Primerjalna analiza imen za duhovščino v slovenščini in hrvaščini...................................................... 401 Petar ŠIMUNOVIĆ, Splitska Sudamja — The Split Sudamja................... 421 Dieter KATTENBUSCH, Claudio Magris' Danubio: ein Übersetzungskritischer Textvergleich — Danubio Claudia Magrisa: kritični pretres prevodov............ 425 Livio HORRAKH, L'intertestualitä: un intervento macrostrutturale nell'ambito dei meccanismi di funzionamento testuale in dipendenza al problema della traduzione — "Medbesedilnost": makrostrukturni poseg v mehanizme besedilnega delovanja v povezavi s problemom prevajanja.......................................... 445 LINGUISTICA XXXI Izdala in založila Filozofska fakulteta Univerze v Ljubljani Revue publiee et editee par la Faculte des Lettres et Philosophie de l'Universite de Ljubljana Glavni in odgovorni urednik — Redacteur en chef Mitja Skubic Tajnica redakcije — Secretaire de la redaction Jožica Pire Nasloviti vse dopise na naslov Priere d'adresser toute correspondance ä Mitja Skubic, Filozofska fakulteta, Aškerčeva 12, 61000 Ljubljana Tisk — Imprimerie Tiskarna Pleško, Rožna dolina, C. IV/36, Ljubljana