TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach y Jeudi 21. janvier l8ï3- EXTERIEUR. GRAND-DUCHÉ DE VARSOVIE. Varsovie, 20 dicembre 1S12. PROC LA M AT 1 ON. La Confèdèratien-générale du royaume de Pologne, Polonais ! naguères nous réclamions de vous des sacrifices qui paraîtraient impossibles à d'autres qu'à vous. Toutefois, quelque grands, quelque pénibles qu'ils fassent, ils n'étaient pourtant calculés que sur Jes succès constans des armes victorieuses de notre libérateur; et ils sont in-su/fisans aujourd'hui. Mais vous qui avez juré de mourir ou de recouvrer un royaume que la force et l'uuique tyrannie vous ont arraché; vous sentez comme nous, que tant qu'il coulera dans nos veines une seule goutte de sano polonais, nous n'avons pas encore fait pour la patrie tout ce que nous devons faire. Des résultats imprévus, suites de la guerre actuelle, nous ordonnent ce dernier sacrifice. Le danger de la patrie, l'honneur national, le devoir, nos sermens communs le réclament impérieusement. Aux armes, citoyens ! c'est la patrie qui vous appelle: il s'agit pour nous de tout ce que nous avons de plus cher; de cette patrie qu'on veut nous enlever; de notre existence présente , du sort de notre postérité. C'est aujourd'hui que cette bravoure qui vous est si naturelle, doit devenir ie rempart de nos frontières menacées par un inique aggresseur, Venez pour un moment joindre votre valeur à celle de nos braves soldats, et que votre constauce les mette à même d'attendre l'époque oii le libérateur de la Pologne reparaîtra parmi nous, pour recouvrer, à la tête d'une nouvelle armée victorieuse, les avantages que, malgré toute sa prévoyance , langueur de la saison vient de lui enlever. STATISTIQUE ILLYRIENNE. BIBLIOGRAPHIE. Il y a peu d'écrivains qui aient fait autant pour l'histoire naturelle nationale que le savant docteur Jean Antoine Scopoli. On peut même le regarder comme un des inventeurs de cette espèce de Statistique , dont il n'y a presque point d'exemple avant lui, et qui a été depuis cultivée avec tant de spccès par les Geoffroy, les Paikull « les Panzer et les Clairville. II est seulement à regretter que ses excellens ouvrages de minéralogie, d'entomologie et de botanique , devenus rares depuis plusieurs années et dont les exemplaires ont été considérablement diminués encore par le malheureux .incendie de la belle librairie de Trattner, n'aient pas été ré imprimés plus nouvellement avec ta ks les modifications dont les progrès de ces différentes sciences les ont rendus sucepiibles. Les perquisitions naturelles qui se £0nt si fréquemment répétées dans la Aux armes, citoyens.' Ce cri ne peut vous être étran" ger ; vos ancêtres l'ont entends tant de fois ' tant de fois ils ont fait à la patrie le sacrifice de leur fortune , de leur sang et da. leur vie ï C'est d'après les usages les plus antiques, les constitutions les plus respectablfs3 les lois les plus ointes, que vous avez formé ce noeud sacré qui nous lie tous. Voici In moment de payer cett* dette que la loi vous a fait contracter. Vocî , braves descendans de tant de héros! montrez-vous dignes de vos ancêtres ; prouvez k l'Univers qu'en héritant d'eux ces distinctions qu'ils avaient si bien méritées, vous vous y êtes acquis des droits aussi avérés, par des services semblables. Levez-vous, généreux descendans de Czarnebjd j et I'3e le nœud que nous venons de former pour la défense de notre religion, de notre monarque et des droits de la nation, deviennent, comme jadis celui de Tyszowice , le salut de la Pologne. Levez-vous, héros de Lanckorone et deCzen-stochau ; retracez-naus ces tems cù , au défaut de soldats d'élite et de troupes exercées, des rasserr biemens de simples gentilshommes enflammés de patriotisme, suppléaient Ja connaissance de l'art militaire par une discipline sévère eî constante; Jes manœuvres, par une prudence circonspecte; la tactique, par un bravoure à toute épreuve; ces tems où cette noblesse guerrière , armée pour la première fois, a livré tant de combats et des combats sauvent heureux à ce même ennemi qui menace nos frontières. Nous vous donnons pour commandant-général le prince Poniatowsîci, général en chef de la force armée, ce guerrier dont le nom seul réveille dans nos cœurs tous les sentimens que nous a toujours inspirés le souvenir des héros qui ont fait le plus d'honneur à la Pologne. Nous déposons en lui toutes nos espérances , et comme jadis la patrie, dans les circonstances les plus critiques, confioit sans crainte ses destinées aux citoyens dont elle avoit Carniole pendant le cours de ces dernières années ont infiniment enrichi les specie? de toutes les classes ; et, sous çe rapport, des livres très précieux d'ailleurs soit par le mérite de la methode, soit par la perfection de la phrase descriptive, restent malheureusement trop au dessous du complet pour tenir lieu d'autres ressources au naturaliste qui commence. Il seroit donc d'une véritable importance de ne pas laisser imparfaits des monumens si utiles, à défaut des foibles soins qu'exigeroit leur dernière confection : je creis devoir soumettre cette idée aux savans illyriens qui ont consacré leurs loisirs aux sciences naturelles, et je ne doute pas qu'elle ne soit vivement accueillie des héritiers du nom glorieux de .Scopoli. Ce grand homme écrivoit après Linné; et, pour ne parler aujourd'hui que de son Entomologie , il avoit à peu de chose près établi la division de cette classe d'après les méthodes du naturaliste suédois ; il ue s'étoit cependant éprouvé le zèle et la valeur , nous remettons de même à son patriotisme, à son courage, à ses talens, la défense de nos frontières , la sûreté de nos personnes et de nos propriétés. En eifet, qui a plus de droits à l'honneur de servir de guide à la noblesse polonaise, que celui qui a fait rejaillir sur toute la nation la gloire dont il s'est couvert lui-même ? Nous lui donnons pour adjoint et suppléant, en qualité de vice-commandant-général, le prince Eustache Sanguszko , dont le courage s'est montré avec tant d'éclat dans trois campagnes successives, et dont le patriotisme, mis aux plus grandes épreuves, appele la confiance générale. Levez-vous , rassemblez-vous sous les enseignes des matéchaux, dans les départemens et les districts ; mais que vos rassemblemens annoncent l'ordre et la discipline ; observez dans tous les points les régle-mens que nous promulguons aujourd'hui. Des travaux de quelques instants vous conduiront à la gloire, plus chère aux Polonais que tous les trésors , et vous assureront des droits aux récompenses qui vous sont destinées. Les distinctions les plus honorables vous attendent , la patrie reconnoissante vous comblera de ses dons. Le retour de l'été vous ramenera au sein de vos familles, et vous rendra aux paisibles travaux de la campagne. C'est au nom de la patrie que nous prenons cet engagement envers vous, comme «'est en son nom que nous réclamons aujourd'hui vos secours. Hâtez-vous de vous rendre sous les drapeaux que vous devez honorer par votre courage, votre discipline et votre enthousiasme patriotique ; prouvez ;à l'Europe étonnée, que ceux qui ont déjà versé tant de sang pour la Pologne, en ont encore à verser pour elle. Du 25 dicembre. Le prince Joseph Poniatowski, notre général en chef et ministre de la guerre , qui s'est distingué dans la dernière campagne, est icijdepuis une huitaine de jours et montre la plus grande activité pour le complètement de notre armée. Les régimens qui formaient le 5.e corps sont rentrés dans le duché. Vingt-cinq mille conscrits dont la levée a été ordonnée depuis deux mois arrivent chaque jour aux dépôts, où ils trouvent leur habillement et leur armement. Notre armée sera bientôt complettée : elle a ramené 30 pièces de canon et ses équipages attelés, ce qui a d'abord étonné ; mais on s'explique comment elle a été pas astreint si exclusivement à sa marche qu'il ne se soit permis quelquefois de s'en détourner pour l'avantage de la jcience. La disposition de ses genres est par exemple assez différente de celle que Linné avoit établie , et il en a créé quelques-uni qui sont tout à fait étrangers à ce dernier. C'est au docteur Scopoli qu'on doit l'introduction d'un procédé très heureux et malheureusement trop négligé depuis ; je veux dire l'éncneiation de la mesure de chaque insecte dans ses dimensions de longeur et de largeur. Geoffroy se saiti t de cette idée daus son histoire des insectes des environs de Paris , et on la retrouve depuis dans Hope et dans quelque^ antres monographes. Il seroit à désirer que les entomologistes que ne veulent pas s'astreindre au travail réellement fatiguant de mesurer avec scrupule toutes les espèces pourvûssent à cette défectuosité par une indication à peu-près equivalente, c'est â dire, en comparant plus heureuse que les autres corps de la Grande - Armée : nos chevaux sont acclimatés , ils peuvent résister davantage au froid, et leurs conducteurs sont plus accoutumé« à prendre les précautions qui ont influé sur leur conservation. L'appel de 10,000 chevaux, ordonné dans les départe* mens, pour la remonte de notre cavalerie, s'est exécuté, et les premiers convois de remonte arrivent déjà aux corpt, Nos places de Thorn , de Modlia , de Sierock , de Pragi et de Zamosc sont en très-bon état et bien approvisionnées. Nous voyons arriver chaque jour ici un grand nombre d'officiers et de soldats. On assure que les rations distribuées journellement par nos magasins excedent le nombre de 40,000. Les remontes pour l'armée française , qui sont dirigée! par le major Custine, se font avec succès. Il est arriW dans ces jours derniers Plus de 3000 chevaux au dépôt-général. Un nouveau marché de 6000 chevaux vient d'être passé. (Gaz. de Francu.) ANGLETERRE. Londres, 2 janvier. ( The Times. ) Les politiques de Pétersbourg attachent, ainsi qu* lei nôtres , beaucoup d'importance à la mission de lord "Val. pole. Les affaires de Napoléon sont, comme lui, presque i» extremis, et il y a lieu de croire que des événemens d'unt grande importance sont à la veille de se passer en France s'ils n'ont pas déjà eu lieu (i). Du 4 janvier. Nous annonçons avec regret que lundi dernier une Rassemblée a été tenue à Notthingham, pour prendre en considération s'il étoit k propos de présenter au prince-régent et au parlement des pétitions pour le rétablissement de la paix. Il seroit superflu de dire combien il est im- (1). Les ministres anglais, qui font rédiger ces articles, ont raison : les affaires de l'Empereur sont dans le mêmî état que sa santé: Ils ont encore raison; il va se passer en France des affaires d'une grande importance, maisdani un sens inverse de ce que croient les ministres anglais. la grandeur de l'insecte décrit à celle d'un objet très-connu comme l'a fait souvent M. Villers dans son excellente édition de l'entomologie Linnéenne, ou au moins en prenant dans le genre un insecte commun pour étalon et en lu' rapportant en plus ou en moins la dimension de chaque espèce suivant la pratique de M. de Paikull. Il n'étoit pas arrivé avant le docteur Scopoli qu'o« daignât accorder à un insecte une description très-detailJé«i celles mêmes de Linné étoient courtes et souvent vagiti celles de notre Auteur furent précises , bien caractérisée et excellentes en tout, quoique M.Fabricius les ait injusteffif' taxées d'être trop prolixes , défaut qu'il étoit mieux k reprocher à M. de Paikull et surtout k Geoffroy. Scopoli fit plus: il avoit remarqué après le savant père Poda que les phrases descriptives manquoient souvent " I la netteté suffisante à défaut de mots qui peignissent différentes nuances avec assez d'exactitude; il perfection0' politique d'embarasser le gouvernement par de semblables pétitions (2). (z). Voilà la véritable explication de la maladie de l'Empereur 1 Voilà la véritable explication de la mission de lord "Walpole à Vienne et des courriers de Vienne qu'on fait arriver à Londres, de tous les bruits que l'on colporte de troubles en France et de mécontentemens du peuple, et enfin de toutes ces nouvelles qui peuvent tromper le peuple anglais , sur la situation des affaires j c'est que le peuple anglais se lasse d'être séparé du continent ; c'est qu'il est fatigué par la guerre d'Espagne et d'Amérique; c'est que de tous cités il manifeste des voeux qui obligeaient les olygarques de ce pays à devenir sages et modérés et à donner la paix au Monde. Pour détourner le peuple de ces idées et l'amuser , en lui fait croire que les troupes françaises abandonnent l'Espagne, et dès lorsqu'il n'y a plus de sacrifices à faire par le peuple anglais pour que ses troupes soient maîtresses de la Péninsule jusqu'aux Pyrénées; que l'Empereur Napoléon est étique et mourant; que ce mauvais état de sa santé inâue sur son »oral ; qu'il n'y a plus rien à craindre de lui ; que les français mécon-tens, épuisés, sont sans énergie, sans amour dela patrie, sans fierté nationale; qu'il sont près de se révolter et d'accepter toute espèce de conditions........Quelles misérables jongleries ! Les guerres d'Espagne et du Nord seront menées de front; 300,000 hommes, tous Français, seront réunis dans le courant de février à Hambourg, sur l'Elbe, sur le Rhin et sur l'Oder, indépendamment de 200,000 hommes qui sont à la Grande-Armée, et la campagne prochaine va s'ouvrir avec une armée française plus forte de près du double que dans la campagne passée. En même temps l'armée française d Espagne sera renforcée et maintenue à son complet de 300,000 hommes. L'Angleterre se vante d'avoir, y compris ses marins, 400,000 hommes sur pied, soit en Europe, soit dans les Indes, en Asie et en Amérique. La population de la France est au moins quadruple. Ainsi, si l'Angleterre a 400,000 hommes, la proportion de la France seroit triple. En retirant de cette évaluation 200,000 hommes pour la marine et les côtes , il reste un effectif d'un million d'hommes que la France peut avoir sur pied aussi facilewent que l'Angleterre en a 400,000. l'ingenieux apperçu de son prédécesseur en introduisant dans la langue de la science une foule de mots composés ou d'expressions comparatives qui subdivisent très suffisamment les couleurs primitives et qui donnent par conséquent à l'énonciation de leurs composés toute la vérité possible. Cette i«^ée a été développée depuis avec beaucoup de charmes dans le style élégant de M. Bernardi« de St. Pierre, «aïs c'est , je le répété, dans les écrits de M. Scopoli qu'on la trouve pour la première fois en pratique. L'Entomclegia Carniolica est bien loin d'être compiette ; et il ne faut pas s'en étonner. jLe docteur Scopoli, qui s'occupoit à la fois de toutse les parties de l'histoire naturelle et qui ne faisoit même de cette étude qu'une espèce de distraction , n'avoit donné d'ailleurs que très peu d'années à l'étude des insectes quand il publia trop prématurément son species. Il paroit qu'il n'avoit commencé ses recherches qu'en 1759 > c'est-à-dire trois ans avant l'iro- EMPIRE FRANÇAIS. DÉCRETS IMPERIAUX. NAPOLEON, par la Grâce de Dieu et par les Constitutions , Empereur des Français, Roi d'Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin, Médiateur de la Confédé» ration Suisse , etc. etc. etc. A tous présens et à venir salut: Le sénat après avoir entendu les orateurs du conseil d'état a décrété, et nous ordonnons ce qui suit: Extrait des registres du Sénat-Conservateur , du vendredi S janvier 1813. Le sénat-conservateur, réuni au nombre de membres prescrit par l'article XC. de l'acte des constitutions du 13 décembre 1799: Vu le projet de sénatus-consulte rédigé en la forme prescrite par l'article 57 de l'acte des constitutions du 4 août 1802 ; Après avoir entendu , sur les motifs dudit projet , les orateurs du conseil-d'état et le rapport de la commission spéciale nommée dans la séance du 6 de ce mois ; L'adoption ayant été délibérée au nombre de voix prescrit par l'art. 56 de l'acte des Constitutions du 4 août 1S02 ; Décrété : Art. i.er. Les députés au Corps-Législatif de la 4.e série exerceront leurs fonctions pendant tout le temps de la durée de leur session qui s'ouvrira le i.er février 1813. 2. Le présent sénatus-consulte sera transmis , par un message , à S. M. l'Empereur et Roi. Les président et secrétaires, Signé, Cambacérês. Le comte de Beaumont , le comte de LAPPARENT. Vu et scellé : Le Chancelier du sénat. Signé, comte Laplace. " Mandons et ordonnons que les présentes, revêtues ,, des sceaux de l'état, insérées au bulletin des loix , soient ,, adressées aux cours, aux tribunaux et aux autorités ad-,, ministratives , pour qu'il les inscrivent dans leurs regis-,, très, les observent et les fassent observer; et le grand- pression ; et ce n'est pas dans un si court espace de temps qu'on peut obtenir uné connoissance suffisante des richesses indigènes en tel genre que ce soit. Tous les naturalistes ont remarqué qu'il y a certaines espèces d'insectes qui n'apparoissent qu'à des époques très distantes, soit qu'elles exécutent de longues migrations, soit que leur développement demande un concours rare de circonstances particulières; on ne s'étoit d'ailleurs pas encore attaché du temps de Scopoli à perfectionner la chasse entomologique qui est maintenant parvenue à un tel point d'exactitude qu'il est bien difficile qu'une seule espèce échappe à ses investigations; l'Entomolcgia Carniolica exige donc des augmentations très considérables, mais très faciles à rattacher au système de l'auteur. Les amendemens dont ce|sys!ême a besoin n'offrent pai* de plus grandes difficultés. Il seroit essentiel de rapprocher la nomenclature de cellts qui sont devenues classiques dans u ,, juge ministre de la justice est charge' d'en surveiller la ,, publication. ,, Donné en notre palais des Tuileries, le 9 janvier 18x3. Signé, NAPOLÉON. Par l'Empereur, le Ministre Secrétaire d'Etat, par inferirai Signé , duc de CADORE. Vu par nous, archi-chancelier de l'Empire', Signé, CAM2ACÉRès. Paris , 10 janvier. Hier, S. M. a été, à une heure après midi , au conseil d'Etat et y est restée jusqu'à cinq heures du soir. S. M. a tenu, ce soir, un conseil extraordinaire de cabinet auquel ont assisté les princss grands-dignitaires, les ministres du cabinet et les ministres d'état. Le Sénat a été convoqué pour demain dimanche à trois heures après-midi. Après la messe, il y a eu parade, et S. M. à pied, a, malgré la boue et le mauvais temps^employé {rois heures à inspecter, organiser et faire défiler ses troupes. Elle a vu un grand nombre de conscrits nouvellement arrivés. Les hommes sont svipeibes, pleins d'enthousiasme et de bonne volonté. A cinq heures du soir S. M. a reçu le prince archi-chaneelier et les présidens du conseil d'état qui lui ont remis un rapport relatif à des mesures d'une haute importance. Le prince de Neufch&fel , mnjor-généra! , écrit de Koe-nigsberg, en date du ji décembre, et fait connoitre la position de l'armée. Le maréchal duc de Tarente , avec le io.e corps, occupe Tilsitt et les bords du Niemen, il a pris plusieurs bataillons russes et plusieurs pièces de canon. La division Heudelet occupe Labiaw , "Weluw et In-sterberg; le quartier-général de la 31.e division et la garde sont à Koenigsberg. Le i.er corps est à Thorn ; le 2.e à Marienwerder ; le 3.e occupe Elbing ; le 4.e Marienbourg ; le 9.e Dantzick ; le 6.e Pio k ; le corps autrichien sur Bialistock couvre le duché de Varsovie; le 7.e corps, entre Presing et Ja Vis-tule, est en avant de Varsovie; le 5.e corps, à Varsovie. La saison'a subitement changé; et le thermomètre de 23 degrés a sauté à o ; ce qui a occasionné le dégel ; c'est en partie à cette circonstance que les médecins attribuent la mauvaise tournure qu'a prise la maladie du général Eblé , officier du i.er mérite, qui vient de mourir, regretté de toute l'armée. le reste de l'Europe , et de diviser les genres qui rassemblent des espèces trop hétérogènes. Ainsi , on ne peut confondre , sans le plus grand inconve'nient pour la science, sous le nom d' Attelabus , qui est maintenant approprié à une famille d'insectes rostrés, des genres aussi évidemment distincts que ceux des Trichodes, des Clerus et des Lema de Fabricius. Le genre Cassida qui assimile la Cassida des auteurs au genre si connu des Lampyris , et un certain nombre d'autres sont également vicieux, mais également modifiables; et cette irrégularité est aisée à réparer dans Je cas même où l'édition seroit remise aux soins d'un simple nomenclateur, ce qui, dans tous les pays, est beaucoup plus commun , comme en sait , qu'pn observateur éclairé. M. Scopoli s'étoit laissé de'cider à faire graver des plan- Lettre au prince, major ■ général. Tilsitt , le 2I décembre 1812. Monseigneur , J'ai l'honneur d'informer V. A. de l'arrivée du io.« corps qui sera réuni demain sur la gauche du Niemen. V. A. sait que les Russes occupoient Tilsitt le jour même où mon arrière - garde se retirait de Mittau. L'ennemi avoit inondé de cavalerie, d'artillerie et de quelque peu d'infanterie les cercles de Rossiena , de Chawli et Telch. La tête du corps d'armée est arrivée devant Picktù-ponen ie 26 où elle trouva le général Laskow en position. Le général Kutusow en îenoit une seconde à Tilsitt sur la gauche du Niemen. Le général Diedi teh comman-doit une autre colonne sur mon fianc droit. Je fis atta-quer immédiatement la position de Picktiiponen : les Russes furent renversés par une très belle charge exécuté! par les hussards noirs et les dragons prussiens. Deux régi mens d'infanterie russe ont mis bas les armes ; on a pris, en outre, un obusier ou licorne, atteié ainsi que son caisson. La batterie légère prussienne , commandée par le major Graumann , a tiré avec beaucoup de supériorité et de justesse. Le lieutenant-colonel Treskow s'est de nouveau distingué. U a perdu un de ses braves capitaines, M. Manstin. Mes têtes de colonnes arrivant hier, j'ai fait une disposition pour attaquer l'ennemi ; mais les Russes n'ont pas jugé à propos *de soutenir une attaque qu'ils présu' moient bien leur être funeste. Ils se sont retirés sur lei deux rives du Niemen en le remontant. Il ne restoit plui à Tilsitt que quelques cosaques lorsque le général Ba chelu , qui avoit attaqué avec tant de vigueur la veilli la position de Picktiiponen qui couvroit Tilsitt sur la rivi droite , est entré dans cette ville à huit heures du soir. Le général Bachelu marche ce m3tin sur Ragun : Li général Giandjean a sa seconde brigade en position Baublen. Mes aides - de - camp Tramnay et Cramayel ont chargi avec les dragons à Picktiiponen. Je les recommande au grâces de S. M. ainsi qne d'autres officiers que je fera connoitre par la relation plus détaillée de notre retraits de la Dwina au Niemen. Agréez, Monseigneur, etc. Le maréchal duc .-še Tarente, Signé MACDONALD. ches pour les supple'mens de son Entomologie. Ce lus devenu très-vulgaire particulièrement en Allemagne ei peut-être plus préjudiciable qu'utile aux commençans. £ facilitant jusqu'à l'excès la connoissance des espèces, il ei pose l'esprit à se dispenser trop souveni du travail intére sant de l'analyse, et voila ce qui fait qu'on rencontre peu de savans et tant d'amateurs. Les planches sont n cessaires pour l'exposition des caractères généraux, ff1 elles ne doivent point être employées au signalement sp cifique. Les gravures augmentent d'ailleurs infiniment prix des livres et ceux-ci sont faits spécialement pour * hommes qui ont des goûts simples qu'on rencontre t" rarement dans la classe des riches. Il en résu lté que cet] réimpression si honorable pour la Caraiole seroit en me" temps très peu coûteuse. Je me propose d'examiner dans un autre article les tr vaux de M. Scopoli, considéré comme Minéralogiste comme Botaniste.