Arheološki vestnik (Arh. vest., AV) 41, 1990, str. 577-584 LES PONTII A STOBI FANULA PAPAZOGLU Cara Lazara 11, YU-11000 Beograd En 1933, dans son deuxieme recueil des monuments antiques de Serbie et de Macedoine, N. Vulič publia, avec photo et sans commentaire, une base honorifique decouverte a Stobi lors des fouilles et portant 1'inscription suivante: A. Pontio | Ponti Homul \ li f(ilio) Tro(mentina) Quieto | Xviro stlitibu[s] |5 iudicandis trib(uno) \ mil(itum) leg( ionis) III Gallicae \ VIviro eq(uitum) Romano-Mum)] | transvectorum \ turmae secunda[e] \10 Q. Vatercius Q. f(ilius) Trom(entina) ] Optatus et | L. Vatercius Q. f(ilius) Tro(mentina) Optatus \ h(onoris) c(ausa). L'inscription est gravee sur la face anterieure de la base en marbre rougeatre (104 x 58 x 41 cm) dans un cadre orne d'une triple moulure et d'astragale. L'ecriture est tres belle, les lettres T et F sont presque toujours plus hautes que les autres, le Q a la queue oblique et longue. La hauteur des lettres diminue de la premiere ligne (7 cm) a la derniere (2 cm).1 PI. 1: 1. L'inscription nous fait connaitre un jeune homme de rang senatorial au debut de sa carriere. Aulus Pontius Quietus, fils de Pontius Homullus, inscrit dans la tribu Tromentina, appartenait, comme le montre son bref cursus honorum, a la classe la plus privilegiee de la societe romaine. II commenga son activite politique a Rome par le vigintivirat, magistrature reservee aux jeunes hommes de l'ordre senatorial.2 II remplit cette fonction comme membre du college des Xviri stlitibus iudicandis, qui tenait le second rang parmi les quatre colleges du vigintivirat, apres le triumvirat monetaire (Illviri monetales). Le poste de Xvir stlitibus iudicandis etait d'ordinaire assigne a des patriciens et assurait une carriere prestigieuse au service de l'empereur. Apres le vigintivirat, Pontius Quietus entra au service comme tribun militaire laticlave de la legion III Gallica. C'est sans doute en cette qualite, comme nous le verrons, qu'il arriva en Macedoine. Sa suivante fonction le ramena a Rome. II s'agissait cette-fois-ci d'une distinction des plus honorifiques: Pontius fut designe par l'empereur sevir (commandant) de la seconde turma equitum Romanorum pour le defile (transvectio) des chevaliers romains qui avait lieu a Rome chaque annee aux ides de juillet. La dignite etait annuelle, mais pouvait etre prolongee. Le cursus de Quietus s'arrete dans l'inscription a ce point. La suite de sa carriere nous demeure inconnue. Mises a part les inscriptions relatives aux gouverneurs et aux membres de leur etat-major, les traces epigraphiques de la presence d'un personnage de rang senatorial dans une province sont tres rares et d'autant plus precieuses. II s'agit d'ordinaire d'inscriptions erigees pour des membres d'une famille originaire du pays qui ont reussi a s'elever au plus haut degre de l'echelle sociale, ou bien d'inscriptions ayant trait a des families senatoriales etrangeres possedant des biens-fonds dans la province en question. Ainsi, en Macedoine, les Septimii Silvani, une des families les plus notables de cette province, qui comptaient parmi eux plusieurs macedoniarques et le clarissime consulaire Septimios Silvanos Nikolaos, tiraient leur origine, selon toute vraisemblance, de Stuberra. lis nous sont connus par une serie d'inscriptions honorifiques mises au jour tant a Stuberra qu'a Stobi et a Thessalonique.5 II y a peu de temps encore, Septimios Silvanos Nikolaos etait l'unique personne de rang senatorial attestee dans la Macedoine septentrionale.6 D'autre part, non loin de Stobi, dans la partie meridionale de la province de Mesie Superieure, M. Pontius M. f. Pup(inia) Varanus Sabinus, vir clarissimus, parent peut-etre du consul de 144 M. Pontius M. f. Pup. Laelianus Larcius Secundus,7 a ete honore d'une statue par le municipe dardanien d'Ulpianum pour ses multiples merites envers la res publica. Le fait que son monument, qui a du etre erige vers le milieu du IIe siecle, a ete, aux termes de l'inscription, delabre par le temps et restaure dans le premier quart du IIIe siecle,8 montre non seulement l'importance du personnage honore mais aussi la presence presque centenaire de sa famille dans la vie publique du municipe. Dans un article paru il y a peu d'annees, notre regrette Jaroslav Šašel a magistralement eclaire le role des Pontii et de la famille apparentee des Furii dans la Dardanie de IIe et du IIP siecle.9 C'etaient des grands proprietaires fonciers dont la puissance se fondait sur l'exploitaion des richesses agricoles et minieres du pays. A. Pontius Quietus n'a aucun rapport avec les Pontii de Dardanie.10 Sa presence a Stobi ne peut s'expliquer ni par son origine ni par des possessions de terres dans le pays. Selon toute evidence, c'est comme officier de la legion III Gallica qu'il arriva en Macedoine. Depuis la reforme d'Auguste, la III Gallica etait cantonnee en Syrie. Vers la fin du regne de Neron, en 68, elle fut transferee en Mesie sur le Danube. Avec les legions VII Claudia et VIII Augusta, elle intervint dans la guerre civile, se rangea du cote d'Othon, puis de Vespasien et contribua a la victoire de celui-ci. La paix restauree, elle rentra dans sa garnison en Syrie.11 C'est done dans ce court laps de temps du sejour de la legion III Gallica dans la peninsule balkanique que nous pouvons situer l'arrivee de Pontius Quietus a Stobi.12 Nous ignorons s'il a suivi la legion dans son parcours jusqu'au Danube et de la en Italie. En tant qu'officier actif, il n'a certainement pas pu s'etablir a Stobi en permanence. D'ailleurs, l'annee du tribunat terminee, nous le retrouvons a Rome comme sevir equitum Romanorum. On en concluera volontiers que son sejour a Stobi a du etre de courte duree. L'inscription honorifique qui lui a ete erigee dans cette ville peut s'expliquer par ses relations avec les freres Quintus et Lucius Vatercii qui etaient, a en juger par la tribu, ses compatriotes et residaient a Stobi. Pontius ne devait pas etre present lors de l'erection du monument. Peut-etre la designation au poste honorifique de sevir equitum Romanorum transvectorum incita-t-elle les Vatercii a rendre hommage a leur insigne concitoyen. Une chose pourtant fait difficulty. L'inscription dont nous venons de parler n'est pas l'unique trace epigraphique de la presence de Pontius Quietus a Stobi. Trois autres inscriptions, dont deux inedites, se rattachent sans aucun doute a lui et semblent suggerer un lien plus durable entre notre personnage de rang senatorial et la ville de Stobi. La premiere inscription a ete deja publiee par N. Vulič.13 II s'agit d'une grande plaque en pierre parsemee de grands cristaux de marbre, de couleur gris-rougeatre (91 x 139 x 20cm), brisee en six fragments jointifs (pi. I: 2). Vulič a vu et copie les six fragments, mais il n'a pas reconnu l'appartenance de 1' un d'eux (angle droit inferieur) a la meme inscription et l'a publie a part. Aujourd'hui, deux fragments manquent: Tangle glauche inferieur et Tangle droit superieur. Le texte complet se lit: Vibbiae L. f. Vestafe] | castissimae ama[ntis] \ simaeque coniugi | A. Pontius Doryphorus.14 Pontius Doryphorus porte le meme praenomen que Pontius Quietus. Son statut civique ne peut etre determine avec certitude. C'etait peut-etre un affranchi ou le fils d'un affranchi. Sa femme etait citoyenne romaine. La deuxieme inscription de la serie qui se rattache a la personne d'Aulus Quietus est un inedit (pi. 2: 3) grave sur une petite colonne en marbre blanc munie d'une base et d'un chapiteau en forme de plinthe (endommages).15 Les lettres sont hautes de 6 cm a la premiere ligne et de 4,5 cm aux deux autres. A la 1.1, 7 longa ou ii en ligature. A la 1.3, S final plus haut que les autres lettres. Les barres transversales des A sont a peine visibles. Nous lisons: A. Pontii | A. f(ilii) Tro(mentina) | Vionis. S'agit-il d'une epitaphe ou d'un monument honorifique? Une colonnette sembla-ble portant le nom Neaveioxou (au genitif) a ete decouverte en 1987 dans la necropole occidentale, pres de la basilique du cimetiere. L'indication du lieu precis de la decouverte de notre colonne manque dans l'inventaire du musee. II en va de meme d'un fragment de colonnette portant egalement un nom au genitif [TJoyeQiouf?). Toutefois, prenant en consideration les trois colonnettes, on serait enclin a y voir des monuments funeraires. Dans notre inscription, la mention de la tribus Tromentina et la filiation font penser a un fils legal d'un Aulus Pontius. S'agirait-il du fils d'Aulus Pontius Quietus? Le cognomen Vion, -onis, non atteste sous cette forme, reproduit peut-etre le nom grec BCcov. A. Pontius Doryphorus dans l'inscription precedente porte aussi un cognomen grec. Rappelons que Pontius Quietus est venu en Macedoine de la region hellenophone de Syrie. Le dernier document de notre serie, inedit lui aussi (pi. 2: 4), est une inscription funeraire gravee sur un cippe en sablier verdatre dont le cote droit a ete ulterieu-rement taille obliquement: sur une hauteur de 120 cm, la face anterieure a une largeur de 46 cm, alors que celle de derriere est large de 55 cm. L'epaisseur de la pierre est de 25 cm. Les lettres sont hautes de 8 cm aux 11.1-3, de 6 cm aux 11.4-5. Des points separent les mots.16 Le texte se lit comme suit: Pontia [A. l(iberta)] | Chloe [et] Lalo. P[on] \ tia A. l(iberta) Pri[scil] | la pa-rent[ibus]. Au-dessous de l'inscription les lettres suivantes sont tracees a la main: MIRA ILEG La dedicante de cette epitaphe Pontia Priscilla etait, comme sa mere Chloe, affranchie d'un Aulus Pontius. Son pere ne porte qu'un nom unique et devrait etre esclave. Le nom Lalo, inconnu autant que je sache, est sans doute apparente au nom Lalos atteste en Asie Mineure.17 Quant au graffite incise au-dessous de l'inscription, nous croyons devoir y lire un nom - Mura (?) - et 7 leg(io). Selon toute probability, il devrait s'agir d'un soldat de la legion I Italica,18 Cette legion a ete formee d'ltaliques en 67 et installee a Novae en Mesie Inferieure. Elle participa a la guerre civile en Gaule aux cotes de Vitellius. Apres la defaite de celui-ci elle retourna en Mesie.19 A Novae a ete decouvert l'epitaphe d'un soldat de cette legion originaire d'Heraclee en Macedoine que l'on date de l'epoque des Flaviens ou de Trajan.20 A Stobi meme est conservee une inscription funeraire mutilee mentionnant un centurion de la legion 7/77 Flavia qui avait servi comme soldat dans les legions X Gemina et 7 Italica 21 Ce monument ayant ete eleve pour le centurion et sa femme a Stobi par leurs enfants, il est legitime de supposer que le defunt etait originaire de cette ville et qu'il a commence sa carriere militaire dans la legion 7 Italica. Nous connaissons encore un soldat de la / Italica originaire d'une region proche de Stobi: P. Ailios Dionysios, fils d'Antigonos, enrole et mort a l'age de 17 ans. Sa stele funeraire a ete decouverte a Peštani en Mariovo.22 Le nom du pere montre que Dionysios a obtenu le droit de cite lors de son recrutement sous Hadrien. De ces trois temoignages on concluera que le recrutement de soldats pour la legion I Italica en Macedoine eut lieu des les premieres annees de l'existence de la legion. Au debut on enrolait les fils de citoyens romains, plus tard on proceda a l'enrolement de peregrins auxquels on accordait la citoyennete romaine. Revenons a notre inscription. II y a lieu de penser que le graffite au-dessous de l'epitaphe de Pontia Chloe et de Lalo a ete incise par un soldat enrole dans la I Italica fin du Ier ou debut du IIe siecle.23 Cela nous donne un terminus ante quern pour l'inscription. Mais, independamment du rapport entre l'epitaphe et le graffite, toutes les inscriptions emanant des Pontii a Stobi semblent dater de la meme epoque, fin du Iei siecle, et se rattacher a la personne de Aulus Pontius Quietus. Le praenomen Aulus, un des praenomina les plus rares, en serait une preuve. Parmi les nombreux Pontii qui figurent dans la Prosopographia imperii Romani, il n'y a qu'un seul qui porte le praenomen Aulus: le proconsul de Macedoine A11X05 I16vtio$ Brjoog, dont la femme Manlia Pontia Luculla Afričana est honoree par le koinon macedonien dans une inscription d' Heraclee des Lyncestes.24 Le proconsulat de Pontius Verus est date avec reserve fin du IP/debut du IIP siecle. En fait, il n'existe aucun indice permettant de fixer la date de son gouvernement en Macedoine.25 Un autre Pontius de rang senatorial est atteste a Thessalonique au HIe siecle: Avq. novxios Neijdag 6 xyd(xiat05) 0117x^x1x05 erigea une statue a son evergete et ami M. Aur. Attinas, gouverneur de Macedoine.26 Nous ne connaissons pas son praenomen. L'inscription etant posterieure a la Constitutio Antoniniana, celui-ci est remplace par le gentilice imperial Aur(elius). Mais cet egregius senatorius, un natif de Macedoine vraisemblablement, pouvait bien etre lui aussi un Aulus. Deux autres Pontii notables, Aulos Pontios Agrippas, fils de Pontios Proklos, et Aulos Pontios Markianos, honores par la ville, sont connus a Thessalonique au debut du IIP siecle.27 Ces Auli Pontii distingues, attestes au IP et IIP siecle en Macedoine, etaient-ils des lointains descendants de notre Aulus Pontius Quietus, fils de Pontius Homullus, de la tribus Tromentina, venu a Stobi vers 68 de notre ere? La question peut paraitre trop hardie. Elle l'est en effet si, comme nous avons cru le suggerer au debut de cet article, Pontius Quietus n'a pas etabli son domicile a Stobi. II y a pourtant les trois autres temoignages des Pontii a Stobi qui obligent a supposer un lien plus durable entre Pontius Quietus et le municipe de Stobi. Une nouvelle inscription viendra, esperons-le, jeter plus de lumiere sur ce sujet. 1 N. Vulič, Antički spomenici naše zemlje, Spom. Srp. kralj. akad. 75, 1933, n°42. Cf. J. Petrovič, Starinar 8-9, 1933-34, 172 et 174; An. epigr. 1934, n. 182. La base se trouve aujourd'hui exposee a ciel ouvert dans le Palais de Polycharmos a Stobi (inv. n. 1-70-43) L'excellente photographie que nous publions (pl. 1: 1), prise en juin 1988 par M. Nebojša Borič, comparee a celle de Vulič, montre le rapide deperissement auquel sont condamnes les monuments delaisses en plein air. Les premieres lignes de l'inscription qui sont encore discernables temoignent de la haute qua- lite de la gravure. 2 Cf. RE 8 A (1958) 2570-2587 (H. Schae-fer) . 3 Ibid., 2584. 4 Cf. RE 6 A (1937) 2178-2187, s. v. trans-vectio (St. Weinstock). 5 Sur cette famille voir ma notice Živa ant. 32, 1982, 48-52 et J. Wiseman, A Distinguished Macedonian Family of the Roman Imperial Period, Amer. Jour. Arch. 88, 1984, 567-582. 6 Une inscription inedite de Demir Kapija, decouverte en 1987, honore le pere d'un crirpt-Xi)tix6?. Le texte incomplet ne permet pas d'etablir, autant que j'ai pu voir, le rapport entre la famille honoree et la ville qui erigea le monument. Un cas particulier est celui de K. Oualerios Roufrios Ioustos, gouverneur de Macedoine entre 220 et 235, lequel ayant epouse une jeune fille de la grande famille thessalonicienne des Klaudioi, vint s'installer a Thessalonique apres son proconsulat (cf. IG 10. 2, 1, 143, 144 et 173, et Th. Sarikakis, Pco|iciioi aQxovi£5 xfjc; inagyiag Maxe&oviag. 'Aexata MaxeSovta 2, 1977, 112-113. Thessalonique etait un centre culturel qui pouvait attirer des personnalites de premier rang. Le consulaire Likinnios Roufeinos, fameux juri-ste natif de Thyateira, sejourna aussi un certain temps a Thessalonique et fut honore d'une base par l'archiereus Klaudios Menon (cf. IG 10. 2, 1, 142; L. Robert, Hellenica 5, 1948, 29-34). 7 A. Mocsy, Gesellschaft und Romanisa-tion in der romischen Provinz Moesia Superior (1970) 32. Selon Mocsy, Varanus Sabinus etait peut-etre frere du consul. 8 Par une dame de la gens patricienne des Furii, apparemment liee aux Pontii par des liens matrimoniaux. 9 J. Šašel, Dardani, Furii e Pontii, in: Scritti sul mondo antico in memoria di Fulvio Grosso (Roma 1981) 587-594. On y trouvera, avec en tete l'inscription honorant Pontius Varanus Sabinus, la liste des textes relatifs aux families des Pontii et des Furii en Darda-nie. Ces deux families etaient longtemps con-siderees comme les seules families senatoriales ayant des rapports avec la province de Mesie Superieure (cf. Mocsy [n. 7] 161). Recemment, un Libonius consularis a fait son apparition dans une inscription de Scupi, cf. IMS 6. 27. 10 Dans PIR2, F 585, E. Groag rattache a tort notre Pontius a la Mesie Superieure (»Pontios possessores fuisse praediorum in Moesia Superiore elucet etiam ex t. An. Epigr. 1923, 182«), J. Marcillet-Jaubert, M. Pontius Varanus Sabinus, Ztschr. Pap. Epigr. 43, 1981, 237-239, a fait a juste titre remarquer (p. 238, n. 7) que Pontius Quietus de Stobi appartenait a la tribus Tromentina alors que Pontius Varanus Sabinus d'Ulpianum etait inscrit dans la Pupinia. 11 Cf. E. Ritterling, s. v. Legio, in: RE 12 (1925) 1519-1521. 12 Dans la notice RE 12 A (1953) 43, n. 47, R. Hanslik date l'inscription An. epigr. 1934, 182 »wahrscheinlich aus der Zeit Vespasians«. 13 N. Vulič, Spom. Srp. kralj. akad. 75, 1933, n°44 et 49. Cf. J. Petrovič, Starinar 8-9, 1933-34, 181 n. V, fig. 17 et 184, n. VI. PI. 1: 2. Je suis desolee de ne pouvair publier une photo plus nette de cette inscription. Sa gravure peu profonde et les conditions ou elle se trouve, deposee loin de l'eclairage electrique, ont rendu impossible la prise d'une meilleure. 14 Les lettres soulignees ont ete vues par Vulič. A la 1.4 du n° 44, Vulič completait: Dory[laos ?. Le n° 49 (angle droit inferieur de notre inscription) a ete lu par lui ainsi: coniu] gi(?)\ Eu]phoru[s (?). Les lettres ont une hauteur de 8 cm. La plaque conservee se trouve au Musee de Stobi, inv. n. 1-70-10. 15 La colonne a 66 cm de hauteur et un diametre de 25 cm. Elle est conservee au Musee archeologique de Skopje. PI. 2: 3. 16 Decouvert dans les ruines du theatre a Stobi, inv. n. 1-70-23. PI. 2: 4. 17 Cf. L. Zgusta, Kleinasiatische Personen-namen (1964) n. 790-3, AtiXog dans deux inscriptions de Cysique en Mysie. 18 La legion I Minervia, creee sous Domi-tien et cantonnee en Germanie Inferieure a Bonn, n'est peut-etre pas a exclure elle aussi, car, sous Hadrien (en 119), un centurion de cette legion a trace les limites entre deux communautes de Pelagonie (inscription de Vi-tolište, G. Kazarow, Bull. corr. hell. 1923,277). 19 Cf. Ritterling, in: RE 12 (1925) 1407. 20 CIL 3. 7441: C. Valerius Longinus C. f. Fab(ia) Her(aclea) mil(es) leg(ionis) I Ital(icae) etc.- cf. Ritterling (n. 19) 1410. Cf. R. Egger, Jahresh. Osterr. arch. Inst. 24, 1928, 85-86, n. 2. L'inscription se trouve aujourd'hui a Stobi, inv. n. 1-70-19. 22 Cf. N. Vulič, Spom. Srp. kralj. akad. 31, 1931, n. 642. 23 On renoncera naturellement a chercher les raisons qui ont amene un soldat a inscrire son nom et le nom de sa legion sur une pierre tombale. 24 CIG 2. 1999b add., p. 993 (=M. Dimitsas, 'H Maxe&ovia tv XCOoig (pOewonivoi? xai nvrineioig ou^on^voi? [1896] n. 221); cf. PIR 3. 85, n. 616. 25 Cf. Sarikakis [n. 6] p. 99-100. Sarikakis souligne avec raison qu'il n'y a pas lieu de douter que Pontius Verus etait proconsul de Macedoine. L'identification de A. Pontius Verus avec L. Pontius Verus, PIR n. 617, atteste dans une inscription d'Apulie de 1'an 223, est insoutenable, vu la difference des prenoms. 26 7G 10. 2, 1, 148. Cf. Sarikakis [note 6] p. 121-122. 27 IG 10. 2, 1, 175 et 199. La seconde inscription est mutilee et le cognomen y est reconstitue. Manque egalement le nom du pere de Markianos. PONTIJI U STOBIMA Sažetak U članku su prikazana i prokomentarisana četiri spomenika iz Stoba, dva od ranije poznata i dva nova, vezana za ličnost Aula Pontija Kvijeta, čoveka senatorskog ranga ko j i je u Stobe došao po svoj priliei u vreme gradjanskog rata 68. g. n.e. kao vojni tribun III. Galske legije. Postavlja se pitanje njegovih veza sa ostalim uglednim pripadnicima istog roda posvedočenih u Makedoniji u II i III veku. PI. 1: 1 Base honorifique d'Aulus Pontius Quietus (Stobi). 2 Plaque funeraire erigee par A. Pontius Doryphorus (Stobi). T. X: 1 Počasna baza Aula Pontija Kvieta (Stobi). 2 Nadgrobna ploča koju je podigao Aul Pontije Dorifor (Stobi). PI. 2: 3 Petite colonne de A. Pontius Vion (Stobi). 4 Stele funeraire erigee par 1' affranchie Pontia Priscilla (Stobi). T. 2: 3 Mali stubič s natpisom A. Pontija Viona (Stobi). 4 Nadgrobna stela koju je podigla oslobodjenica Pontija Priskila (Stobi).