JEUDI i .M JUILLET 1813. télégraphe officiel. m................... ■■■ I NT ERI E U R. EMPIRE FRANÇAIS. Paris, le 19 juin* 9. M.1 l'Impératrice-Reine et FMJgentea reçu les nou-Ttlles suivantes de la situation des aimées au 14 Jutn au seir. Toutes les troupes sont arrivées dans leurs canton-neraens. On eleve des baraques et l'on foriae les camps. L'tmpereur a panade tous les jours k 10 heures. Quelque partisans ennemis sont encore sur les derrières. Ii y cn a qui f°nl la guerre pour leur compte, à la maniere de Sch'li , et qui refusent de reconn-îire l'armistice. PJasienrs colonnes sont en mouvement pour les détruire. \ S. M. l'Impératrice Reine et Régente a reçu les nouvelles suivantes de l'armée sous la date du 13. Le baron de Kaas, ministre de l'intérieur de Da-nemarck , et envoya avec des lettres du roi , a été présenté à 1 Empereur. Après les affaires de Copenhague , un traité d'alliance fut conclu entre la France et le Danemark; par ce traité l'Empeteur garantissait l'intégrité du Danemark. Dans le conrant de 181 r , la cour de Suède fit connrtitre 4 Paris le désir qu'elle avait de réunir la Norvège à la Suède, et demanda l'assistance de la France. L'on répondit que quelque désir qu'eût la France de faire une chose agréable à 1a Suède, un traité d'alliance ayant été conclu avec le Danemarclc et garantissant l'intégrité de cette puissance, S. M. ne pouvait jamais donner son consentement au démembrement «lu territoire de son allié, Dès ce moment , la Suède s'éloigna de la France , et entra en négociation avec ses ennemis. Dtpuis la guerre devint imminente entre la France et la Russie. La cour de Suède proposa de faire cause commune avec la France , mais en renouvelant sa proposition relative à. la Norvège. C'est envain que la Suède fit entrevolB>que des ports de Norvège une descente en Ecosff^élait facile c'est envain que l'on fit valoir toutes les garanties que l'ancienne alliance de la Suéde donnerait * la France de la conduite qu'on tiendrait envers l'Angleterre. La réponse du cabinet des ToilL-rks fut la même; on avoit les mains liées parle traité avec- le D inemarck. . Dés ce moment, la Suède ne garda plus de mesu- res) elle contracta une alliance avec l'Angleterre et la Russie} et la premiere stipulation de ce traité fut l'engagement commun de contraindre le D mroaick a ceder la Norvège à la Suède. Les,.batailles dt Smolcnsic et de laMo-Kwa encha:rè-rent l'activité de la S e 'e ; elle reçut qi eiques ^.bidts, fit quelques préparatifs, mais ne com mtnça at ctne h',stj;ite. Les événemtns de l'h.ver de jB13 arrivér ht,l s tro pes françaises évacuèrent Hambourg. La situation du D ne-reai fcdev int perilleuse: en guerre avec l'Angleterre , menacé par la Suède et pai la Russie, la France paraissait impuissante pour le soutenir. Le roi de D-nemarek, avec cette loyauté qui le caractérise , s'adressa à l'Empereur pour sortir de cette situation. L'Empereur, qui veut que sa politique ne soir jamais a charge à ses allies , répondit q'ie le Dan^marck était maître de traiter avec l'Anglettrre pour sauver l'intégrité de son territoi-re et que son estime et «on amitié pour le roi ne recevrai nt aucun refroidissement des nouvelles liaisons que la force des circonstances obligeait le Danemarck A contracter. Le roi témoigna toute sa reconnaissance de ce procédé. Quatre équipages de très - bons matelots avaient cté fournis par !<; Danemark , et montaient q latre vais-stujx de notre flotte de l Escaut. Le roi de Danemark ayant témoigné sur ces entrefaites, le désir que ces marins lui fussent rendus, l'Empereur les lui renvoya avec la plus scrupuleuse exactitude en témoignant aux officiers et aux matelots la satiifation qu'il avait de leur bons services. Cependant les événemens marchaient. Les alliés pensaient que le rêve de Burcke était réalisé. L'Empire français, dan/ leur imagination, était déjà etfacé du globe, et il faut que cette idée ait prédomino a un étrange point puisqu'ils offraient au Danemarck , en indemnité de la Norvège , nos departeméns de la 32.e division militaire , et même toute la Hollande, afin de recomposer dans le nord une puissance maritime qui fit système avec la Russie. Le roi de Dantmarck , loin de se laisser surprendre à ces appâts trompeurs, leur dit; » ,, Vous voulez donc me donner des colonies en 4 Europe , et cela au détriment de la France. „ Dans l'impossibilité de faire partager au ioide Danemarck une idée aussi folle , le prince Do'goroifki fut envoyé à Copenhague pour demander qu'on fit caeie commune avec les alliés j et moyennant ce, les alliés garantissaient l'intégrité du Danemarck et même de ia Norvège. L'urgence des circonstances, les dangers imminens que courait le Danemarck, T< loignement des armées françaises, son propre saiut fireut fléchir la politique du Danemark. Le roi consentit moyennant la garantie de i intégrité de ces Etats , à couvrir Hambourg, et à tenir cette ville à l'abri même des armées françaises, pendant tout le tems de la guerre. Il comprit tout ce que cette stipnlaiiun pourrait avoir de désagfeable pour l'Empereur; il y fit toutes les modifications de rédaction qu'il était possible d'y faire, et même ne la signa qu en cédant aux instances de tous ceux dont il était eniourf , qui lui représentaient la nécessite de sauver ses Etats , mais il «tait loin de penser que c'était un piege qu'on venait la de lui tendre. On voulait le mettre ainsi en guerre avec la France, et après lui avoir fait perdre de cette façon son appui naturel dans cette circonstance , on voulait lui manquer de parole , et l'obliger de souscrire a toutes les conditions honteuses q et ne pouvaient être considérées que comme des pour parlers min» lit a ires. Le roi rejeta avec indignation cette injurieuse sommation. * Cependant le prince roy.al arrivé en Norwège, y avait publié la proclamation suivante ; „ Norwégiens „ Votre roi connaît et apprécie votré fidélité inébranlable pour lui et la dynastie des rois de Norwège et de Danemarck, qui depuis des siècles, règne sur vos peres e t sur vous. Son désir paternel est de resserrer encore davantage le lien indissoluble de l'amitié fraternelle et de l'union qui lie les peuples des deux royaumes. Le coeur de Frédéric VI est toujours avec vous ; mais ses soins* pour toutes les branches de l'administration de l'Etat Je privent de se voir entouré de son peuple Norwè.-gien. C'est pour cela qu'il m'envoie près de vous, comme gouverneur , pour exécuter ses vantés comme s'il était présent ; ses ordres seront mes&is. Mes e florts seront de gagne*- votre confiance. Votre «"\time et votre amitié seront ma récompense. Peut-être que des épreuves plus dures nous menacent. Mais ayant confiance dans la providence, j'irai sans crainte au-devant d'elles; et avec votre aide, fideles Norwégiens, je vaincrai tons les obstacles. Je sais que je puis compter sur votre fid' lité pour le roique vous voulez conserver l'ancienne,ini'c* pendance de la Norwège, et que la devise qui nous réunit est: Pour Dieu, le Roi et la Patrie.' Signe, Christian Frédéric* prince de Danemarck et de Norwège, gouverneur du Royaume de Norwège et général en chef. „ La confiance que le roi de Danemarck a eue dans l'Empereur se trouve entièrement justifiée , et tous les liens entre les deux peuples ont été rétablis et resserrés., L'armée française est a Hambourg : une division danoise en suit le mouvement pour la soutenir. Les An» glais ne retirent de leur politique que honte et confusion; les voeux de tous les gens de bien accompagnent le prince héréditaire de Danemarck en Norwège. Ce qui rend critique la position de la Norwèg« , c'est le manque de subsistances; mais la Norwège restera danoise; l'intégrité du Danemarck est garantie par la France. Le bombardement de Copenhagne pendant qu'un ministre anglais était encore auprès du roi , l'incendie de cette capitale et de la flotte sans déclaration de guerre , sans aucune hostilité préalable v paraissaient devoi-r être la scene la plus odieuse de l'histoire moderne ^ mais la pohtique tortueuse qui porte les Anglais à demander la cession d'une province heureuse depuis tant d'années sous le sceptre le colonel du ïi7..e Mathis , fui chargé d'enlever ces premières reconnaissances : il déb .sqùa , dans la nuit,qu ;ques compagnies^ et , à la pointe du jour, chaigea toute la reconnaissance ennemie, à la tête de 40 hussards; un bataillon qui venait au secours , fut aussi culbuté , et mené , l'è* pée dans les reins , jusqu'aux portes de Concentayna. Le nombre des tués et blessés fut considérable ; lé colonel Mathts a ramené 6 -fficiers et 78 sous-officiers et soldats prisonniers: l'ennemi a perdu plus de 20ohommeset: 40e fusils. Ce coup de main honore le colonel Mathis et les soldats qu'il a conduits.- Le capitaine de carabiniers , Villctan Laguerie, du 3.e léger, a enlevé, dans la nuit' du 19* a li 20, en avant de Requena,aun poste-ennemi de 20 lanciers: 5> ont été tués , le reste a ete pris avec les chevaux* L'activité de cet officier, ne se" dtment en aucune manière}; il sait à-propos inspirer à sa troupe l'ardeu qui'l'anime. Le colonel Plique a profité du passage de la divi--sion du général Maurice Mathieu , en Basse-Catalógne,, pour faire, remonter à Meguincnza 2*5 barques:- ellcr ont été chargées de 700 quintaux1 de bl«' ou d'orge ; et le 10 , a huit heures itu soir, elles »ont parvenues par 1 un bon vent et d. grosses eaux à arriver die îWqfci1-neaza. à Toi tose;; t najet qui, ordinairement,, emploie. trois jours. On a échangé clans la «arche quelques coups de fusil , mais sans danger pour le convoi. Je suis informé par l'Arragon , que le général Clausel poursuit sa chasse contre Mina; le général Paris a profité de ces mouvemens pour faire partir de Sar-ragosse pour France, le 17, 2400 prisonniers et 120 officiers. Aujourd'hui me sont parvenues les nouvelles des 16 et 17 de Madrid; elles m'annoncent que tout y est tranquille et qu'il n'a été fait aucun mouvement d'armée. Je suis, etc. Signé, le maréchal due d'Albufera. NAPOLÉON, etc. etc. MOUS duc d'Abrantes , Gvuvemtur général etc. Avons arrêté et arrêtons. Article ji.er. Il sera accordé une ration de pain par homme et par jour aux gardes nationales qui resteraient pi us de vingt quatre heures en activité de service hors de leur commune. Art. 2. Les hommes en activité de service qui resteraient hors de leur commi ne plus de trois jours, jouiront pour toutes les journées d'absence , de U ration de pain et en outre de la solde accordée aux troupes de ligne . Art. 3. Les cannonniers , bomoardiers qui resteraient plus de vingt q atre heures dt service dans une batterie placée hors eie leur commune recevront la ration de pain. Art. 4. Ceux de ces canonniers qui resteraient de service dans une batterie hois de leur commune, au dela de trois jours, recevront } outre le pain, la solde accordée aux canonniers gardçs côtes. Art. y L'jntendant général , Je Commissaire "ordonnateur en chef, et l'inspecteur aux revues sont charger chacun en ce qui le concerne, de l'éxécution du présent arrêté. Fait à Gorice le 12 juin 1813. Signé le duc D'AbraNTÉS» Par S. E. le Gouverneur général L'auditeur au conseil d'état Secrétaire du gouvernement Signé A. Hum. birectitn du Télégraphe officiel. atis important. Les soins que l'administration du Télégraphe officiel s'est donnes pour qtt'iJ présentât les nouvelles publiques dans le plus court espace possile, et pour en rendre la distribution exacte et prompte , en ont augmenté les frais sans préjudice pour les souscripteurs , les conditions de l'abonnement testant les mêmes que par le passé. Elle espère du moins que les foibies droits que ses efforts ont pu acquérir à leur bienveillance, ne seront pas allégués inutilement à l'époque du renouvellent nt des souscription* dont les besoins de 1 entreprise rcu-dent l'encaissement très-urgent. . Je prie donc MM. les Abonnes qui n'ont point encore satisfait au payement du i.er semestre de vouloir bien m'en faire tenir le montant à la réce ption du présent avis, et ccwx qui sont dans l'intention de continuer leur abonnement pendant le cours d,u semestre prochain de m'en adresser le prix avec leur adresse et leur demande* Les intérêts du journal exigeant que l'envoi en soit discontinué a toutes les personnes q ii n'auront pas soldé lettr abonnement d'ici au 15 juillet prochain, j'ai l'honneur de prévenir MM. les Souscripteurs actuels du Télégraphes qn'il ne sera adressé à compter do ce terme qu'à ceux qui auront fait donner avis par le Directeur des postes de leur arrondissement de l'encaissement de leur souscription de s-mestre. Les sommes redues sur l'exercice de 1812. doivent être adressées à M. Paris, chargé de la comptabilité arriérée du Télégraphe, à Trieste. Le Directeur du Télégraphe officiel, CHARLES NODIJRR. LOTERIE IMPERIALE d' I L L Y fil E. Tirage du g^ juin 1813. ROUE DE LAYBACH -7-77-I4.-8I-IO-