t tfrìmtstti JI. PROVINCES ILL YEiENNES,' TELEGRAPHE OFFICIEL, Trieste, samedi z o avril t Six. A N G L E T E^L R E. Londref, j Nous voyons avec pei»e qu'il se con- firme que S. M. la reine est malade. On dit que sa maladie est une attaque de paralysie. — Nous apprenons par un voyageur qui vient d'arriver de T U R Q U I E. Ctnstantinople, to fevrier. L'armée du grand-visir reçoit tous les jours de uouveaux renforts. Elle est maintenant forte au moins de 50,000 hommes. Le seul Vely-bacha lui amene du côté de £:humla 60,000 autres combattans. Le Capitan- Cadix, qu'on y avoit reçu la nouvelle avant son départ, / ^cha et Hcsren-Pacha réussissent parfaitement dans l'objet de leur mission en Asie ; les détachemens des différents contingents qu'ils dirigent très-fréquemment au camp du grand-visir, en sont une preuve. Plus de 40 pelisses d'honneur et ■ de 100 turbans d'honneur ont été envoyés par le Divan ^en Asie pour être distribués aux Pachas et gouverneurs qui se montrent attachés au grand-seigneur. Du 25 février. Le Capitan-Pacha est entré hier dans notre port avec sa flottille. On travaille sans relâche à l'arsenal pour donner de 'nouveau:* renforts à notre flotte. Les marins levés dans les îles de l'Archipel , arrivent ici en grand nombre sur des vaisseaux de transport. On croit généralement qu'au printems prochain le seul WêTy-Pacha', auquel on a attaché les hommes les plus expérimentés, tels que Bachinak-aga , Muktar-Pacba , et Aidini-Pacha , agira offen-sivement. Le grand-visir se tiendra à Schumla sur la défensive. La défense d'exporter du bled de Constantinople n'a pas seulement été renouvelle; on y a ajouré tant de rigueurs qu'on ne paut pas même transporter des grains dans les ports voisins de la mer noire. que le royaume du Pérou , s'étoit déclaré indépendant : l'esprit d'insurrection a éclaté d'abord 4 Lima, d'où il s'est répandu rapidement dan? tout le reste du pays, non sans causer quelqu'effusion de sang. *—« Le dernier gouverneur d'Astorga , Santocildes, s'est sauvé de France ou il avoit été mené prisonnier de guerre s '.et est arrivé à Cadix. La régence l'a nommé gouverneur de la Corogne, et le général Mahy a l'ordre d'aller à l'armée de Murcie. 22 Une lettre (Je l'Ile de-Léon du S mars dit : „ L'armée combinée s'avança de Tariffa à marches forcées, jusqu'à une petite distance du village de Chiclana , qu'occupoieut ,, les Français, et à-peu-près vis-à-vis duquel elle prit une position très-favorable pour faire halte, et se rafraîchir : „ mais hélas! moins avantageuse pour combattre, l'approche ,, d'une colonne française l'ayant bientôt obligée à en venir », » une action, dont le plus grand choc tomba sur les An-»* glais, qui furent si mal soutenus par les Espagnols, qu'on „ ne peut rien fairç de mieux que de ne point parler de „ leur conduite.,, L'auteur de la lettre, après avoir parlé de la durée de l'action et de la perte que nous avons Syrtniçb, 8 mars. Indépendamment de Belgrade, les Russes ont encore occupé plusieurs places de la Servie, d'où ils faite, coutinue ainsi : „ On dit que la perte des Français est semblent .menacer la Bosnie- Les Bosniens qui voient le danger font de grands préparatifs, et tout fait présumer qu'on çn viendra aux mains dans Ces contrées. Le grand-seigneur a envoyé firman qui enjoint à tout Bosnien en état de porter les armes, de se rendre sous les drapeaux du prophète. Le gouvernement turc voudroit faire envisager cette guerre comme une guerre (Je religion , ce qui la rendroit encore plus sanglante. (fia*, de Presbourg.) , de plus de jooo hommmes Je suis fâché de dire que l'on ,, doit au général espagnol d'avoir échoué dans l'objet de l'expédition, qui étoit de lever le siège de Cadix, „ — C'est dans la matinée dq 14 mars, entre huit heures et midi, que l'ennemi jeta >s bombés dans la ville de Cadix: il y en aurine qui toqiba au pied d'une maison i elle y éçlata sans faire 4e niai à auci4n des habitans : une autre pénétra dans la cellule d'un moine à l'hôpital de Saint-Jean» de-Dieu; mais le solitaire qui s'y trouyoit logé eut le -tems de s'échapper avant l'explosion. ' Les blessés quç le général Graham a ramenés à Cadix ent été établis d'une manière aussi sure que commode dans lin magnifique hôpital tout près du bord de la mer, où les PRUSSE. Berlin, le 22 mars. Les mesures sévères qu'on a prises contre le commerce an?;I:>is dans tous les ports, ainsi qu'à Dantzick , nécessitent l'augmentation de la garnison de cette dernière place; en conséquence, les troupes saxonnes qui se soijis que l'on prend d'eux donnent la juste espérance qu'un 1 trouvoient à >tettin, sont parties pour s'y rendre Elles se-grand nombre d'entr'eux seront bientôt rétablis. I ront remplacées par des troupes francises, qui déjà sont en —• Oà assure que le général a été légèrement blessé dans marche, la dernière bataille : circonstance dont il a de'daiïné de parler j Dn tJ La „ouVelle qu'on a lue dans plusieurs ga- dans sa dépêche. {Moniteur,) zettes des états voisins, que S. M. le roi de Prusše a entre- SUEDE. j pris le voyage de Konigsherg pour aller passer en revue les Stockholm, t* mars. Le Roi continue à être fort indis- ! troupes qui se trouvent dans cette ville, est, au moins posé. S. M. est tourmentée sans cesse d'une toux violente et jusqu'à présent, sans fondement. 1 d'uue grande difficulté de respiration. S. A. R. le prince hé- j — Les différents états des provinces qui se trouvent ras-: redita ire s'est déjà mis à la tête des affaires. ! semblés ici ont des conférences très fréquentes. On ne pe.yt (Gaz. d'tiugsbourg.) ; pas pénétrer quels soat les objets dont ils s'ccçupent. T.1& VUt 2 avril*. I es premiers transports des marchandises an glaises et. denrées coloniales confisquées, à M e mei et. K-.ahi|s>. bérg , sont partis, d'ici, le 2*. du; mois dernier. IteSb fifcaîçh'ajj» dises prenent lai route de-Magdebourg. pour être ensuite transportées en France. Sous, peu d'autres convois suivront les premiers* la grande, quantité; de ces- marchandises- qui se trau: voient, dans les états prustiens et qu'on va maintenant exporter ,. fait, remarquer une activité; prodigieuse sur toutes nos rivieres et nos grandes, routes. (Cour-* ie, Berlin.) A. U T R1C H E Vienne 11 mars* S,M. Iv a parun.&, lettre . en cUte du 1 9, d$nné à M. , le comte d? Wallis , pr.sident de la. chambre des finances des pleins pouvoirs illimités]pour faire exécuter le nou veau plan de finances dans toutes-ses branches, tant politiques que fi.oapcières, et lui a adjoint pour cette administration , outre jles. conseillers qu'il pourra choisir lui-même parmi,'les membres de la chambre impériale , et des finances , les conseillers des chancelleries réunies de Bohême et: d'Au-trichs , de la, direction des comptes etc. Les différentes, autorités de la chambre de Y-ienne et ds- celles des Provinces., sont subordonnées- uniquement à ce ministre, .ppur tout ce, qui concerne l'édit du 20 février 1R11. . t* - ' ' £u 10 avril. Le lettres de la. Servie annoncent que-lë général en chef de l'armée. russe, le comte ivamenski a6t presqu'entiérement rétabli d'une., fièvre. ppttide«. et.nerveuse , dont il a failli périr. » Du 15 avril. S. M» l'Empereur , accompagné, des princes de la maison impériale, a issisté jeudi et vendredi, x i et 12. avril aux cérémonies religieuses qui ont eu lieu à la Chapelle de la, cour. Suivant l'ancienne' coutume , S. M. a lavé le 11 les pieds à 12 vieillards, qui ensuite ont reçu de S. M. les présents d'usage.-' Le 7 de ce mois, Mr* Ie>comte de> Wèdèi Jàrlsberg » ministre extraordinaire: du Danemark prés, notre? cour , est mort ici à la suite d'une fievre inflammatoire, le Danemark a perdu en cet» homme respectable un fonctionnaire- très distingué , et qui lui avoit rendu des services imporraus pendant une- longue; suite; d'années* (Gax.z ie: Vienne.) SUISSE. Solente, 2 7 mara La diete : helve'tîque extraordinaire 5 convoquées par S. Exc. le landamman , à la démande de plusieurs? cantons , s'assemblera fé 17 avril prochain. (Journ. ie VEmp.) GRAND-DUCHE DE FRANCFORT. Francfort, 5 avril. Le séquestre' apposé sur les denrées coloniales et les cotons qui se trouvaient' dans; cette ville , est levé, et ces- marchandises pourront être importées en France par Mayence , après avoir acquitté les droits ,. et à condition que'les propriétaires recevrour en échange des soie-riesi qui« seront exportées dans un délai déterminé. On se conformera à un règlement publié à cet égard. Le gouvernement français'fait une remise de cinq cent mille francs sur la-somme de quinze cent mille francs qui reste encore à percevoir pour droits des marchandises séquestrées , mais le million sera acquitté: le 6 du mois, soit en espèces , soit en lettres de changes sur les? principales, maisons de Paris. (Gax, ie Fr.) ROYAUME D' ITALIE Milan » 13; marti, S. M. l'Empereur et Roi a daigné adhérer à là demande de la-, ville de M'.ilàn et lui: a$ permis d'envoyer une. dépiuation chargée tde porter aux pieds du trône, lés félicitations de la ville à., l'occasion-, de la, naissance du Roi de Rome. La Dépuration, quittera Milan après que les. fêtes et réjouissances-publiques qui doivent, avoir lieu ici auront, été cçleferées. Elles sont indiquées poyr lundi prochain. (Journ. Italien• EMPIRE FRANÇAIS, Hambourg , 30 mars. On vient de publier ici un décret impérial du 25 mars , relatif aux denrées coloniales duHols-tein., En voici les dispositions : NAPOLEON , etc.,. Ayant voulu, donner:une preuve spéciale de. notre bienveillance aux sujets du roi de Danemarck, nous avons, autorisé par notre décret du 4* octobre, dernier l'entrée des den-, rées coloniales entreposées dans le Holsteiq ,. et dont la déclaration auroit été. faite, dans, le délai, d'un mois , délai qui depuis a été. prorogé. Mais considérant que la plupart des négocians qui ont fait ladite., déclaration n'ont pas encore fait entrer leurs denrees, ce qui t endroit à, laisser subsister une filière de. comunicationsouvertes pour le commerce, d'An-•gleterre; nous, avons,décrété, et décrétons ce qui suit : Art., 1er. 1 ous les négocians qui se, sont fait, inscrire aux époques prescrites pour faire, entrer des marchandises coloniales,, qu'ils ont d claré avoh dans leur magasin du Holstein, sont tenus, de faireentrer ces marchandises avant le 20 avril prochain , er de se conformer, d'ici à cette époque aux dispositions, du. décret. 2. Les marchandises coloniales provenant du Holstein s qui seront présentées après le 2© avril prochain, paieront x* pour 100 au-dessus du droit fixé , et ce, jusqu'au 20 mai suivant: passé cette derniere époquè < du. 20 mai prochain ), il est expressément défendu aux douanes de laisser entrer aucune marchandise coloniale provenant. duHolstein i et toutes les marchandises coloniales qui pourront être saisies partout où elles se trouveront par nos douanes et par nos troupes, seront considérées comme appartenant au, commerce anglais. Demain dimanche , il sera célébré à Hambourg une fête solemnelle à l'occasion de la naissance du Roi de Rome. Farts, 7 avril. Aujourd'hui, après la . messe, il y a eu présentation à la Cour. S. M. a ensuite tenu le grand conseil d'administratio» de la Légion-d'Honneur.- — Un décret impérial du 6 avril, , nomme x.er président de la cour impériale de Dijon ,; Mr. le baron Larcher, président de la cour d'appel. — Un autre décret de la même date nomme i.coprésident de la cour impériale de Douay, Mr. le baron d'Haubersart, premier prèsi dent de la cour d'appel, ancien substitut, du procureur-général au parlement de Flandres. Du 8 avril. S. M. a chassé avant-hier dans la forêt de Saint-Germain. Le roi de Naples, le grand-duc de Wurtz-bourg , le prince Borghese , le: prince vice-roi , le duc de Co- negliano , les généraux Morand: et Wrede ont eu l'honneur de chasser avec S. M. —■ On démolir plusieurs, maisons rue Marceau , dans le quartier des Tuileries » notamment celle qui fait, l'angle^ de ; cetje rue et de la; rue de Malte. s — Un décret impérial, en date du 7 avril, relatif à la classification des, auditeurs ,, contient; les dispositions suivantes :: l'è nombre des auditeurs en service ordinaire , est fixé à $ $o ; Ils seront divisés en trois classes V'.' savoir f. 80 de- première,. 90 de seconde, 180 de troisième. La piemiére classe se composera de 43, auditeurs .^attachés, aux ministres et au conseil-d'éra: ; de »0 auditeurs remplissant les 'fonctions de- sous préfets, d'arrondissements- de- chefs-lieux, de préfecture.. Le ssconde. classe se composera de 60- auditewrs placés près de.. administrations ; de 30 auditeurs remplissant les fonctions de. sous-préfets d'arrondUsemens de chefsrlieux: de préfec i 11 f c-i- La troisième classe se composera-, dé auditeurs près des administrations ; de 78 auditeurs remplissant les fonctions de sous-préfets d'arrondisssmens de chefs.-Iieux.de préfecture; de 3.4-; auditeurs qui seront, places prés des préfets de chacun des département qui seront désignes. Les aiu.lite.urs de première, classe prdteronr -serment entre les mai:i^ lU 5>.. j>1. , en. consail-d'état. Ils seront.; présentés à S. M. , et ils jouiront de toutes les prérogatives accordées aux. audiîeurs pas les réglemens. Les auditeurs d-e première classe près les ministres er les sections du. conseil d'état , exerceront les fonctions qui. leur sont attribuées par les décrets et r,.'glemens. antérieurs. Les auditeurs prés le ministre, des relations eXreïieures seront attaches à l'office des relations extérieures. Les auditeurs près le ministre de la police seront attachés, à. la section de l'intérieur- L'es auditeurs de première classe sous-préfets auront séance anx conseils de préfecture ,, et voix délibcrative dans les affai.es étrangères à la sous-préfecture du chef lieu, ils cota, courront avec les conseillers de préfecture , pour le remplacée, eut des pc fets , en cas d'absence. Ils prendront rang immédiatement après le secrétaire-général.. Les auditeurs près les ministres et les sections du conseil-d'éra^ recevront un traitement de 2000 fr. sur les fonds du conseil. Les auditeurs sous-pcéfers d'arrondissemens de chefs-Ikux de préfecture recevront le traitement de sous-préfet sur les fonds, des ^préfectures. Les. audueurs de-, première classe pourront , après un an d'exercice tre nommés à des places de secrétaires.généraux de préfecture, ou à des sous-préfectures d'arrondissemens qui ne sont pas chefs-lieux de département. ■ Les auditeurs de »e.. classe prêteront serment, en conseil et entre les mains du grand dignitaire, président du conseil d.'état. Les auditeurs de »e. classe près des i administrations , et dont les fonctions n^pnt point été déterminées par des décrets antérieurs , seront à la dispositiou des chefs des administrations près desquelles ils sont placés,, pour faire: tout ce qpi leur sera prescrit pour le; service de S. M. Ils jouiront, sur les .fonds desdites administrations, d'un traitement de zooo fr. Ils jouiront, sur les fonds des préfectures, du traitement de sous-préfet. Les auditeurs de deuxieme- classe ne pourront passer à. la première, qu'après , deux ans d'exercice dans les fonctions qui leur sont,attribuées. Leur uniforme aura : seulement, au . còlta et auxpare-aiens, la, broderie; suivant les dessein* déterminés. Jdul ne pourra être nommé auditeur de troisième classe, « il n'est âgé de >1 ans au moins. 1 127 Aes fu$teuTS Jie troisième classe seront admis à prêter serment", en conseil, et entre les mains, du grand digniraira ,.pr.ésideot le conseil d'Etat,. après avoir fait les justifications et subi I'exameii! prescrit par le décret du 16 décembre 1805?. les dispositions de l'article 13 concernant les auditeurs de ,d Jqx',çme classe , sont: communes aux auditeurs de troi_ sieme classe qui seront placés près des administrations. 1 is- iouiront , sur les fonds des administrations, d'un traite nient de 1000 fr. • t les arrêtés des auditeurs, de troisième classe sous-préfets, ne sefo»t exécutoires, pendant leur, premiere aruvee d'exercice,, qu'après avoir reçu le visa du pr.-fet. Après cette première, année d'exercice, ils auront, voix et .séance au. conseil de préfecture , et concourront avec les consti. I;rs de préfecture, au remplacement des préfets, en cas 'd'absence. Les auditeurs de troisième classe sous-préfets prendront rang après les conseillers de prefecrure.. , ils jouiront r sur les fonds des préfectures, du traitement de sous ptefet. ils prendront, rang après les conseillers de préfecture. Ils jouiront d'un, traitement de. 500 fr. sur les fonds des préfectures., Les auditeurs de troisième classe ne pourront passer à la seconde qu'après un an. d'exercice dans les fonctions qui leur sont attribuées.- Leur uniforme aura, aux paremens er au collet seulement ,> la baguette brodée suivant les dessins déterminés. La liste des auditeurs de. chacune des trois classes sera arrêtée par. S- $1. », tous les ans,. au moi*, de janvier» Les auditeurs près les ministres et le conseil-d'état, qui jouiroient, à raison d'autres fonctions,, d'un traitement de 400», francs et au dessus, n'auront droit à aucun traitement-$ur les fonds du censeil ; toutefois il n'est rien innové â f égard des auditeurs actuellement nommés, qui jouiront, en--vertu de nos décrets antérieurs, des traitemens et prérogatives précédemment réglés» 4 Les auditeurs des trois classes, sous-préfets d'arrondissement , du chef-lieu exerceront leurs fonctions sous les ordres et la direction des préfets, lesquels pourront se réserver l'instruction et l'expédition de telles affaires ou parties spéciales d'administration qu'ils jugeront convenable. Les maires de toutes les bonnes villes correspondront directement, pour, toutes les affaires, municipales ,, avec le préfet, sans i'intermediaire du sous-préfet, excepte dans le cas d'une délégation expresse du préfet, laquelle sera limitée à l'objet et à l'époque pour laquelle elle sera donnée. - Les auditeurs exerçant en ce moment des fonctions admi- -nistratives, judiciaires ou diplomatiques, et qui sont en service extraordinaire, seront regardés commet étant d« première classe et en auront les droits et prérogatives. A l'avenir, ils resteront dans ^ la classe od ils seront au moment de ,leur nomination,, s'ils ne sont promus à une classe supérieure par un décret spécial. - Du 9 avril. S, M. a tenu hier le conseil. de commerce et des manufactures. NOOVELLIS DE L'ARMEE DE PORTUGAL. Un aide-de-camp du maréchal prince d'Essling est arrivé à Paris.-Il est parti le a3 mars de Celorico , où étoit le quartier-général.. Tous les magasins que l'armée avoit formés se trouvoient entièrement épuisés au 18 février. Les fourrageurs que Poe/ envoyait jusqu'à vingt lieues du quart ier-ge'neW» ne rap. portoient plus rien. 1 "• le tei\ mus , l'on ftoit réduit à entamer la réserve de biscuit, qui pouvoir, tout au plus, fournir pour quinze jours de vivres; et il n'y a voit aucune'possibilité d'attendre la récolte , puisqu'on ne pouvoir espérer aucune ressource avant juin. Il ne restoit donc au prince d'Essling que trois partis à prendre. Ou d'attaquer les Anglais dans les lignes de Lisbonne'; mais les principes de la guerre lui de'fendoient de le faire tant que sa grosse artillerie ne seroit pas arrivée; ' Ou de passer le Tage pour faire sa jonction avec l'armée d'Andalousie, et par-là se trouver en communication par la grande route avec Sévïlle et Madrid, trouver ses moyens d'artillerie dans Badajoz , tirer ses vivres de l'AIentejo, changer sa ligne'd'opération'et tenir'la double tête dé pont que l'ar-me'e avoit construite sur la rive droite et sur la rive gauche du 7-ézère à Punhetç. Le générai Eblé, par une activité et une vraie connois-sance de toutes les ressources de son métier qui lui fait le plus -grand honneur, ainsi qu'à l'artillerie de l'armée, étoit parvenu à construire zoo bateaux. On pouvoir dofic jeter à* Ja-fois deux ponts sur le Tage, menacer d'un passage devant Punhéte, l'effectuer plus bas, vis-à-vis Sanrarem, en se portant ensuite sur les derrièrès de la division du général Hiil qite les Anglais tfenoieiit devant' Punhéte , ou re'étér l'armée anglaise dans Lisbonne par un mouvement par Leyria , et , par-là , l'obliger à rappeler la division Jflill, afin de venir 1 au secours de Lisbonne ; enfin , profiter de ce mouvement pour jefer ûh' potit aux environs de Tuohète. Le Tage passe au moyen de l'une ou de l'autre de ces opérations , on se trou voit en communication avec Se'vil le et Madrid , et on pouvoit se renforcer de taures les rçssquices de l'armée 4e l'Andalousie. Le troisième parti qui se présentoir etoit de repasser le Mondego , se reportant sur Giiàrda , et se mettant en communication avec Ciudad-Rodrigo, od étoient les souliers , les effets d'habiljerrjens, les munitions, les ressources de l'artillerie, les magasins et le trésor de l'an payée depuis six mois. ■Le $ mars , le prince d'Essling s^ décida pour ce dernier parti. ... Le 4, tous les bagages et les malades , chargés sur ia grande quantité de' mulets et de bouriques qu'avoit l'armée , $e mirent en route et gagnèrent deux marches. L'arrière-garde fut confiée au duc d,'EIchingen, qui , de Leyria VavanÇant jusqu'à Moliano, menaça de tourner la position de Cartaxo, Le io, l'arriéré-garde se trouva à Pombal. v - Vos tirailleurs qui étoient restés en avant de la ville , et Pavant-garde- anglaise , s'engagèrent ; ce qui donna lieu au combat de Pombal. Nos avant-postes se replièrent ; l'avant-garde anglaise entra dans la ville. La ire. brigade de la iere division du duc d'Elçhingen marcha sur l'ennemi la baïonnette en avant, le chargea et tua ou blessa 4 à 500 hommes, Notre perte dans če combat se monte à s hommes tues et *8 blessés. L'avant-ga de anglaise n'avoit pas d'artillerie ; l'artillerie de notre arrière-garde étoit en batterie et jouait constamment contre elle. Le ii, l'arriére-garde française étoit sur les hauteurs de Redinha. Le général anglais s'avança avec routé son armée ; à deux heures après midi il déploya environ ooo hommes' sous le feu de 43 de nos pièces , qui tiroient avec une grande activité. Tous Içs coups portoient dans la masse des ennemis sahs qu'ils eussent démasqué aucune batterie. Le désordre se manifesta plusieurs fois dans leurs colonnes. Vers cinq heures leur artillerie arriva, et ils montèrent quelques batteries: on vii: avec plaisir qu'une de leurs divisioni- manoeuvrai,t sur leur droite pour tourner notre gauche par *la vallée de Redinha, on la laissa faire. Aussitôt qu'elle fut suffisamment engagée, le 50e. et k • 27Ç. de 'ligne marchèrent 'sur ellq à la baïonnette, et la mirent dans une parfaite déroute. L'officier anglais qui commandoit fut tué. Le 3e. de hussards fit une fort bèlle charge, ta perte des' Anglais, qnl se sotit trouvés plusieurs heures sous le feu de notri artillerie . a été consi rme-é , qui n etoit pas dérable. 'Notre perte s'est montée à to hommes tués ou blessés. Le 15 , l'avant-garde s'est trouvée à Foz de Arôme. Notre artillerie étoit en position sur la rive droite de la Ceira, qui domine de beaucoup la rive gauche. On engagea fort adroitement l'ennemi dans une affaire d'à vanr - garde qui lui" fut fuueste. On l'attira sous le feu de l'artilierie dela rive droite; en même terns , le 390. et le 69e. le chargèrent, et tandis que le village étoit pris et repris plusieurs fois, les co-lonnes anglaises étoient en butte à tout le feu de nos batteries. Le désordre se mit 4ans leurs rangs et se communiqua bientôt à toute la ligne ennemie fatiguée du désavantage d'une pareille position; quelques fuyards anglais arrivèrent jusqu'à Louza et Pinherios, Le village dç Foz de Arôme resta à l'arrière-garde française. Notre perte se monte à 200 hommes; celle de l'ennemi à 1100. Un officier-général anglais a été tué. C'ëtoit le moment alors de marcher contre l'armée anglaise et de l'écraser. Cette résolution fut un instant agitée dans I l'armée française ; mais nous étions au 15 ; la retraite avoit : commencé 'le 5. On n'avoit fait qu'une lieue et demie , ou j deux lieues par jqtir;' jl' rie restoit de vivre que pour deux ou trois jours à demi-ration. Il y avoir donc impossibilité 4e s'arrêter: on n'avoit pas un jour à perdre; l'armée continua son mouvement. Te 17 , l'arrière-garde eut entièrement passé l'A Iva. Instruit par les combats de Pombal, de Redinha et de Foz <Ì2 A rome, l'ennemi "ne se montra plus. Ces trois combats ont été avantageux à l'année française. Pas un seul caisson, pas une voiture de bagage , pas un malade n'est resté en arrière. On a mis douze jours pour aller de Sanrarem aux rives de A Iva. Tous les mouver/iens de retraite ont été calculés, non sur les mouvemens des Anglais, mais sur la nécessité cjes subsistances. Enfin, le 22, l'armée étoit dans la meilleure position, et le soldat dans le meilleur esprit. Les convois pàrtoient de Sâlamanque et de Ciudad-Rodrigo, et chaque jôiir l'armée recçyoit des effets d'habillement, des souliers, et tout ce qui étoit nécessaire pour se refaire. Ainsi, l'armée de Portugal a vécu six mois avec les res-, sources du pays; elle a change de place lorsque toutes les ressources ont été épuisées , et que les difficultés des transports et des chemins ne laissoient aucqn espoir de rien tirer des' d pots. Les mois qui précédent la récolte sont , en général, les plus difficiles pour les subsistances , parce qu'alors les greniers sont vides ; mais, à plus forte raison ; ces difficultés ont-elles du exister dans un pays ennemi et déjà dévasté. ( Mo niteur. ) PROVINCES ILLïRI ENp S. Laybaeb, 18 avril. Diaprés une convention conclue entre les Cours de Saxe' et de Baviere, le prix du port des lettres sortant du royaume de Saxe pour les Provinces Illyrienne» a e'té fixé à s groschen ou 1 s kreutzers de Saxe pour une lettre simple. Les lettres devront être affranchies. Il en est de même des lettres pour l'Italie, qui sont taxées à 7 Groschen ou 21 Kreutzers de Saxe. Trieste , 1 9 avril. Mr. le Maréchal Duc de Ragù s e a été appellé au commandement du corps de Mr. le Maréchal Duc d'Elehingen à l'armée de Portugal. Mr. le Géne'ral Comte Bertrand , Aide de Camp de S. M. l'Empereur et Roi , doit lui- succeder en qualité de Gouverneur Général de ces provinces. — Pendant la iere- quinzaine de ce mois, ii esr entré dans notre pòri vingt-huit bâtimens chargés de marchandises er denrées de diverses espèces , et venant de Pirano-, Venise , Monfalcone , Porto-buso , Fasana , Isola , Parenzo , Zara , Spalano , Rovigno, Lussin-grande , Cattato , Muggia , Or-sera , Cb'oc-oja , Cesenatico et Cittanova. Trieste, De T Imprimerie de Gaspard Weis.