77. Semestre provinces illyriennes. n." 74- TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach , samedi exterieur. ÉTATS-UNIS D'AMERIQUE. fin du rapport fait par le Comité des relations extérieures, Nous allons jeter un coup - d'oeil sur les ordres du conseil britannique du u novembre 1807 , qui remplacèrent tous les autres , et mirent le sceau au système d'hostilité contre le commerce des États-Unis, gue l'on a suivi depuis avec persévérance. Par cet ordre , Ja France entière et ses alliés , ainsi qi;e tous les pays en guerre avec la Grande-Bretagne, ou ceux avec lesquels elle n'étoit pas en guerre , mais des ports desquels Je pavillon anglais étoit exclu, et toutes les coloniss de ses ennemis, furent soumis aux mêmes restrictions que s'ils eussent été bloqués de la manière la plus stricte et la plus rigoureuse, et tout commerce en'articles du produit ou des manufactures desdits pays et colonies, fut, ainsi que les bâtimens jr employés, sujet à capture et à condamnation', comme étant de bonne prise. On fit à cet ordre quelques exceptions que nous nous dispensons de rapporter, parce qu'elles ne furent pas adoptées par respect pour les droits des tient res , mais dictées par ia politique, pour l'avantage du commerce de l'Angleterre, et parce qu'en ce qui con-cernoit les puissances neutres , on prétendoit qu'elles e'ma-r>i-nt la clémence d v gouverne.«»«»* britsn^;^ jc. Il ser o; tems est arrivé eù cette manière de raisonner doit cesser. Il seroit aussi insultant de le répéter qu'humiliant de I tendre. Les Etats-Unis doivent agir comme une natio" indépendante; assurer leurs droits et venger leurs injuttij d'une manière analogue à l'estime qu'ils font d'eux-mêuKS en rendant celui qui les f force responsable de ses tortîi que ceux d'un autre ne sauroit atténuer. Quant à la différence établie entre la Grande-Bretagnf et la France par l'application de l'acte de non - importa tion contre l'Angleterre seulement, le motif de cette di'" férenee a été trop souvent expliqué pour qu'il soit beso» d'y revenir. Dans les restrictions commerciales auxquels les Etats-Unis ont eu recours pour manifester leur sensibilité et comme représailles modérées des torts qu'on ^ fa i soi t, ils ont invariablement placé les deux puissance» sur le même pied, en présentant a chacune , relative^' à elle - mèfile , les mêmes voies d'accommodement dans s cas où elle acceptero.t la condition offerte , et relatif ment à l'autre les mêmes restrictions, si elle la refi*0'1 Si le gouvernement britannique eut confirmé l'arra"?" ment fait avec son ministre en 1809, et si la Francs 'u alors maintenu ses décrets, c'est avec cette puissance <3 les Etats-Unis auraient eu à lutter avec la fermeté qu geoit leur caractère et la violation de leurs droits, comité n'hésite pas à déclarer que les Etats-Unis °nt se plaindre de plusieurs actes de la France qui n'ont I encore été réparés d'une manière satisfaisante. Mais c est ^ affaire qui regarde les Etats-Unis ,. et qu'ils se réserve de régler eux-mêmes. Le caractère du peuple anneri^ est une garantie suffisante qu'ils ia régleront à des tions qu'ils ont droit de réclamer. Plus récemment encore,, la véritable politique du v àéc<>' vernement hritannique s'est complettement mise » ^ vert. Les hommes revêtus du pouvoir ont déclaré P 3S ^ quement que les ordres du conseil me seroient P ^ q"és avant que le gouvernement français n'eût lui * r gjj^acé a toutes ses r .-strictions intérieures sur j-j ccm-tf.frce anglais, et que le commerce de la France èt de ses alliés seroit prohibé jusqu'à ce qu'il fût permis à la Grande-pretagns de commercer avec eux. Il paroit par cette déclaration que, pour satisfaire les prétentions du gouvernement britannique, les Etats-Unis devroient se joindre 1 ^ la Grande-Bretagne dans la guerre jusqu'à ce que la prance fût subj guée : car sans cette dernière condition , ce seroit en vain que l'on attenlroit la moindre concession j]e la part de l'Angiet-rre. L'inimitié du gouvernement anglais a été plus loin, car il n'a pas laissé ignorer q.i'il considère les Etats - Unis comme rivaux du commerce de la Grande-Bretagne, avec le bien-être de laquelle leur accroissement tt leur prospérité sont incompatibles. Lorsque foutes ces circonstances sont prises en considération , il est impossible à votre comité de douter des motifi qui ont dirigé le gouvernement britannique dans toutes ses mesures envers le Etats-Unis depuis 1805. La conduite que ceux-ci doivent tenir à l'égard de la Grande-Bretagne 0'est plus douteuse. D'après ce coup - d'oeil jeté sur les torts multipliés du gouvernement britannique depuis le commencement de la présente guerre , il doit être évident pour le monde impartial , que la lutte dans laquelle les Etats-Unis se trouvent engagés contre leur gré , est essentiellement une lutte pour leur indépendance tt leur souveraineté. 7©tre comité ne s'appesantira sur aucun des torts qui Dont eu qu'un effet passager, quelques grands qu'ils pussent être: il appellera seulement l'attention de la chambie sur ceux d'un« nature permanente, qui empiètent si directement sur nos droits les plus importans et blessent tellement au vif nos plus chers intérêts qu'ils ne pourraient manquer de priver les Etats - Unis des principaux avantages de leur révolution, s'ils s'y soumetoient. Le contrôle que porte son gré la Grande Bretagne sur notre commerce, qu'elle exclut presque de toutes les parties de l'Océan; la maniere oppressive dont ces mesures ont été mises à exécution, en saisissant et en confisquant avec leurs cargaisons, ceux de nos bàtimens q,e les Anglais prétendaient* avoir violé leurs édits quoique souvent on ne les tût pas avtrtis du danger; la presse de nos citoyens exercée jnvqu'à bord de nos vaisseaux en pleine mer et partout, leur détention en servitude jusqu'à ce qu'il plût à leurs oppresseurs de les mettre en liberté , sont des usurpations d'une tendance grave et dangereuse, qui ne pourroient manquer de produire cet effet pernicieux; et encore cet effet ne seroit-il pas l'unique conséquence qui en résulteroit. Le gouvernement butannique pourroit pendant quelque tems, être satifait de l'ascendant qu'il auroit ainsi pris sur nous; mais ses prétentions ne tarderoient pas à s'accroître. La pieuve qu'une soumm.ssion aussi humiliante à son autorité offriroit de notre dégénération , ne pourroit manquer de lui donner la confiance qu'il n'est pas de point où il ne pût porter ses usurpations et notre dégradation. ! Votre comité pensant que fes enfans nés libres de 'l'Amérique, sont dignes de jouir d'une liberté que leurs pères «nt achetée au prix de tan t de sang et de trésors , et voyant dans les mesures adoptées par la Grande - Bretagne une marche suivie qui pourroit nous conduire à la perte de notre caractère national et de notre indépendance , n'hé-«te pas à conseiller de résister à force ouverte , et de sauver ainsi à. l'ennemi et au. monde entier,/ q;ue les. Américains de nos j >urs ont njn-seultmcnt h-'rité de la7 liberté que leurs pères leur ont transmise, mais encore du pouvoir et de la volonté de la maintenir. Comptant sur le patriotisme de la nation, et espérant avec confiance que le Dieu des armées combattra avec nous pour notre juste cause et couronnera nos efforts de succès , votre «orniti recommande un appel immédiat aux armes. ( Gaz. de Paris, ) ANGLETERR E. Londres, 25 août. Nous avons reçu hier des lettres de Gibraltar , du 28 juillet. La ville de Cadix continuoit beaucoup à souffrir par Es bombes qu'on lance d,e Mata-gorda. — On a affiché hier, au café Lloyd , ce qui suit : t( On savoit à New-York , le 7 juillet, que la flott« de la Jamaïque devoit mettre à la voile le 15. La frégat£ l'Es sex étoit partie de New-Y-ork le 2 juillet. La frégate le John Adarns et le brick le Nautilus avoient mis sot>s voile, de Boston, le 5 juillet. Plusieurs nouveaux corsait es étoient prêts pour la mer, et l'on continuoit d'en équiper à New York un grand nombre d'autres. „ — L'Ecosse est livrée en ce moment à des troubles qui donnent des inquiétudes assez vives. Le prix'de la farine d'avoina ayant haussé d'une manière extraordinaire à Edimbourg , le peuple s'assembla, il y a quelques jours, sur le marché pour s'emparer de toutes les provisions. En conséquence , plusieurs charrettes ont été arrêfées et les denrées distribuées parrais la populace; après quoi la fouie se porta sur la route de Dalkeith , cù elle s'est emparée de plusieurs autres charrettes, et a détaillé la farine à 2 shel-iiogs les quatre livres. Les boutiques de comestibles ayant été également menacées ont été fermées, ainsi que 1 s maisons de plusieurs marchands de farine. Dans la soirée j les maisons de plusieurs de ces derniers ont été attaquées et les vitres cassées; l'on est instruit qu'à Leith il y avoit également beaucoup de tumulte . Les magistrats ont publié une proclamation, et le 20 tout étoit tranquille en apparence; mais le mal est si grand , que celui qui a de la farine à vendre ne l'enverra pas à la ville pour être pillée» ( Jour, de Paris, ) PRUSSE. Kcenigsberg , 1 r août. Le 7 de ce mois, les russes ont tenté un débarquement dans les environs de Riga. Ils ont enlevé un détachement composé d'un officier et 16 hommes de troupes prussiennes, qui formaient l'extrémité des avant postes y mais le 2»e détachement conformément aux ordres qu'il avait reços , s'est rétiré â l'approche des 'russes , qui se sont portés en avant. Il y a eu alors une action sérieuse entre ceux-ci et les troupes prussiennes sous les ordres des généraux Grawert et de Kleist. Le résultat de ce combat a été que les russes ont été-obligés de se rembirquer â la hâte , après avoir perdu un nombre d'honomes considérable et 14, canons. Le gouvernement russe a fait jïter à la mer 2000 mesures de grains dans le port de Libau. L'ordre avoit été donné aux paysans de la Courlande et des environs de couper tous les grains , mais les progrès de l'armée française ont empêché l'exécution de cette mesure et la moisson nous promet la plus heureuse récolte.- ( Jour, de Paris* } INTÉRIEUR. EMPIRE FRANÇAIS. Paris, 29 août. Le 17 de ce mois le navire parlementaire la Liza commandé par le capitaine Morvan est parti de Morlaix pour Darmouth (Angleterre) avec un passager. ( Jour, de Paris. ) Bu 30. Toutes les lettres de Varsovie nous entretiennent de la victoire remportée par le général Reignier et le prince de Schwarzenberg, sur les Russes. Cette victoire paroit avoir été beaucoup plus importante qu'on ne l'avoit dit d'abord ; il paroît qu'elle a déconcerté entièrement les plans de l'ennemi sur cette partie du théâtre de la guerre. — Un de nos correspondans, qui arrive en ce moment d'Espagne, a rencontré prés de la frontière et tout le long de la route, des troupes qui vont renforcer l'armée française. (Gaz,, de France.) PROVINCES ILLYRIENNES. Trieste le i.er septembre Etat des bâtimens entrés et sortis du 16 au 31 août 1812 ENTRÉS. a > 0 re viennent. J—1 —1 "A h Navires. . I --- 1 Brindisi . . Polacres . I — — i Ancóne . . Venise . . Brick . • I —- 1 Chiozza . . Tartanes . I — — 1 Rovigno. . Umago . . Pieleghi . 9 2 --- 11 Cittanova. Paranze . Pirano . . 1 --- I 2 Isola . . . Brazzere . 65 „ --- 65 Capo d'Istri* Battelli . Monfalcone 32 12 44 Duino , et Bragozzi . 1 6 —- 7 Z "ara Zerbi 112 20 I 133 N atu re des Charg emens. Huiled'olive, Ecorces de Citions, Citions, Eau d« Vie, Jus de Regi!se, Suif, Avoine, Blé, Raisins secs , Chanvre , A-mandes,£.tou-pes , Papier , Toiles, Cordages, Verreries , et Vin ordinaire , Sel, S O K t I s. c "Î-I a V a E K re Qualité. HH "re 0 p. 0 h 55 Brick. . . I --- 1 18 26 Pieleghi. . Paranze. . ... Poete . . — I 1 Tartanes . >- I — 1 Trabacoli. — I — 1 Bragozzi. — 5 --- 5 Battelli. . 25 27 52. Brazzere . 69 — — 69 113 44 1- 1 57 Leur destination Tripoli . Barletta. A ncôi e. Venise . Chiozza. Lussm . . Fiume . Rovigno. Parenzo . Cutanova Val di Torre Pi ra no . Capo il'Is t r a Mon falcone. Nature des Changemens. Fer de diverses qualités , Miroir, Montres, Papier, Livres, Draps en Laine, Croiset, Nard Celtique, Vitriol , Crème de Tartr? , Vif Argent, Plomb, Peaux , Toile , i Colle ! orte , Savon , Ta-lac , Litarge, I>2ine,, Cire vit'i-se, Pian-ches . AVIS AU PUBLIC. Le vingt cinq Septembre présent mois et jours suivants k 10 heures du matin, dans une des Salles de la maisoi de la Marine , sise à Trieste rue de la Cassa N.® 803 , sera procédé h l'adjudication, au rabais, des fournitures faire pour le service de la Marine pendant l'année 1813. Elles seront adjugées à l'extinction des feux , et composent des articles suivans , Savoir: Cuivres fabriqués , bruts et autres , Plomb et Etain. Ustensiles et Quincaillerie. Outils en fer et cuivre, Cordages de toute espèce- Toiles et Etamines. Brai, goudron , raisiné , soufre , huile , charbon de terr et de bois. Effets d'habilement pour gardiens et autres et troupi embarquées. Brosses à laver le pont , k goudronner et pinçeaux d toutes dimensions. Couleurs, Coton filé, pierres à feu, crin torqué cornes h lanterne etc. Savon. Cuirs de toute espèce et seaux de cuir à incendie. Liège en planche , Laine à matelas. Mannes d'osier. Pompes à incendie pour les Ports et les Vaisseaux. Chaises en cerisier ou façon de cerisier. Fagots ou Cannes pour chauffage de Carène. Balais de bruyère et de millet. Ouvrages de ferblanterie , plomberie et vitrerie. Bois de charpente et autres objets relatifs aux otivragi de maçonnerie. Effets d' hôpitaux , tels que chemises pour malades draps de lits, couvertures, matelas, linge à pansemens charpie etc. Poulierie (toute sorte d'ouvrages de ) MaiR d'oeuvre des ouvrages de forge. Ontils pour serruriers et armuriers. Les personnes qui desireront connoître en déta les objets à fournir dans chaque espèce , devront se pr< senter au Magasin général de la Marine ( dit le Lazzari neuf) où il leur sera donné tous les renseignemens que les demanderont. Fait h Trieste le i.er Septembre 1812. Vû par le S. Inspecteur chargé des fonctions de Cfaî d'Administration de Marine en Illyrie. Signé L E L O N G. LOTERIE IMPERIALE D'ILLYRIE, Roue de Trieste. Tirage du 9 septembre 1 8 12. 9O-4.I—7—28—29