J. Semestre PROVINCES IILLYRIENNES- N. 50. TÉLÉGRAPHE OFFICIEL. Laybach y samedi 20 juin l3i2. EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE. Washington y 23 avril. Tout continue d'annoncer que la guerre avec l'Angleterre est résolue dans l'opinion da gouvernement et du public; les membres du parti fédéraliste croyent eux-mêmes la guerre imminente. Le gouverneur Hull de Détroit, de Baltimore, espère avoir, dans un mois, „0oo hommes sous ses ordres k la frontière du Canada. Le congrès continue de délibérer huit clos, relativement à l'embargo. Nous apprenons que la plus grande confusion règne dans la province de Mexice. Un gentilhomme espagnol nommé Kjran, secondé par deux ou trois américains d'un rang distingué, s'est mis à la tête de la nouvelle révolution. Toutes les provinces de l'intérieur, dit-on, ne tarderont pas à ss rendre indépendantes. Les nouvelles du Port-ai-Prince antoncent que Christophe a investi cette ville, fait un grand nombre de prisonniers, et enlevé d'assaut un fort considérable. On ne doute point au Cap de ses succès ultérieurs. (Journ. de Paris.) ANGLETERRE. Londres , 4 juin. Bureau du courrier, k deux heures. Ija bâtiment vient d'arriver de la côte d'Amérique k Liverpool, après une courte traversée, avec la nouvelle importante que le gouvernement des Etats-Unis a pris la résolution de s'emparer de toutes les propriétés anglaises en Amérique , et de détenir tous les sujets anglais qui s'y trouvent actuellement. On ajoute qu'en a pris des mesures encore plus rigoureuses, qu'on a expédié des lettres de marque, et qu'on a ordonné d'autres représailles contre Tes propriétés anglaises. L'Alfred annonce cette nouvelle de la manière suivante : u Nous venons d'apprendre que le gouvernement américain vient de se mettre en état d'hostilité ouverte contre l'Angleterre. Il a rendu une loi qui autorise les vaisseaux de guerre des Etats-Unis à s'emparer des capitaines d'une puissance étrangère quelconque qui auroient détenu ou pressé un matelot américain, et à cet effet il a donné ordre aux commandans des croisières américaines de parcourir la côte. 5) M. Nad isson a publié une proclamation dont le contenu est plus .hostile que tout ce qui a émané jusqu'à présent de ce gouvernement. On recevra demaia les lettres et les gazettes. Du 5. Nous avons reçu les journaux américains; ils contiennent des nouvelles du plus grand intérêt. Les articles suivans sont extraits du Baltimor Fédéral Républicain, et du National intell Agencer du 3 mai. Séance du sénat, du 29 avril. - M. Pope a fait lecture di bill suivant: ,c Considérant que des vaisseaux de guerre anglais ont i eotaifiiî des déprédations , et inquitté le commerce des „ Etats-Unis sur ses côtes ou près des côtes contre toutes „ les lois des nations, „ Il est résolu que le président des États-Unis, sera ,5 autorisé à ordonner aux commandans des vaisseaux de gqer-, re apparteians aux Etats-Unis, de saisir, prendre et conduire dans un part des Etats-Unis, peur y être jugés „ d'apici les lois et usages des nations, tous les vaisseaux „ de gfcerre anglais et autres qui seroient trouvés sar la „ côte des Etats-Unis, commettant des déprédations contre „ les navires appartenans aux citoyens des Etats-Unis. ,, Un bill concernant la nomination de deux nouveaux secrétaires au département de la guerre a été adopté dans lis deux chambres du congrès. (journ. du l'Emp.) EMPIRE D'AUTRICHE. Vienne, 27 mai. Plusieurs lettres arrivées de Turquie nous apprennent que le grand-visir a donné des ordres pouc ouvrir la campagne, et que de toutes parts les armées ottomanes s'ébranlent et se portent en avant. Le grand-visir a renforcé considérablement son aile droite, qui longe les côtes de la mer Noire, ayant sans doute l'intention d'occuper la Bessarabie par un corps nombreux , et qui feroit une diversion puissante. La place de Varna est aujourd'hui en état de défense. Elle a des vivres, des munitions et une garnison très-fiwte; les ouvrages ont été étendus et augmentés ; les janissaires qui sont partis, il y a quelques tems, de Constantinople , pour cette place, y sont arrivés. Le corps d'arwée destiné à agir contre les Serviens n'a pas encore passé la Drina et la Morawa ; mais tout est prêt pour cette opération, et les Serviens qui s'y attendent, font tout ce qu'il peuvent , d'un côté pour appaiser le mécontentement intérieur, de l'autre pour réunir «les forces en état de résister aux attaques. On s'attend incessamment k de grands évènemens dans ces provinces, et dont le résultat sera le sort de la Servie. Plusieurs régimens russes entièrement composés de jeunes gens de la Lithuanie, de la Podolie, de l'Ukraine, de la Volhynie, etc., sont arrivés en Valachie pour renforcer l'arttée du général Kutuzow ; mais ces soldats o»t besoi d'être exercés et disciplinés. Le quartier général russe e!| encore k Braïllow, celui du général comte de Langeron à Gitirgewo. (Gaz., de France HONGRIE. , Preshourg, iS mai. Quoique, d'après une décision de l'Empereur , la diète doive terminer demain ses séances, et que S. A. l'archiduc Antoine ait été nommé commissaire à cette fin, il n'est cependant pas encore certain que la clôture de la diète ait lieu demain. Le bruit court que les Etats ont proposé de se charger seuls des frais de la diète, qui montent déjà à 8 millions de florins. (joua, de l'imp.) BAVIÈRE. Nuremberg, j juin. On apprend de Ratisbonne qne la garde natioaale y est maintenant organisée sur le mê»j pied que dans les autres ville« du rôyaume de Bavière. Elle est composée de deux escadrons de cavalerie , d'une compagnie de fusiliers et d'une compagnie de grenadiers. Elle a déjà assisté h la parade. Le gouvernement bavarois, fidèle à ses e«gagemens , a remboursé les deux grands emprunts contractés l'un en 1795 avec M. Dittmer, banquier de cette ville, et l'autre en 2S01, avec la maison Kuppel et Harnier de Francfort. Du 9. On mande de Brest que le 14 de ce mois, la divison ennemie a laissé le mouillage de la grande rade des Basques, et n'a pas reparu depuis. « Le brick Frači«, de 1 Jo tonneaux, venant de Londres chargé de 200 barils de riz , est arrivé à Caen. -- Une lettre particulière de Toulon , en date du 2 juin , contient les détails suivans : " Un convoi étoit arrêté depuis quelques jours dans le port de la Ciotat; la corvette de S. M. la Victorieuse et quelques petits bâtimens de guerre s'y trouvoient également. Une division de frégates anglaises étoit restée en observation devant le part, et y tenoit le convoi bloqué; le 31 mai, l'escadre anglaise s'est jointe à la division de frégates. ,. En avant du port de la Ciotat est «ne ile appelée l'Ile-Verte j il s'y trouvoit un officier d'artillerie et une vingtaine d'hommes. C'est sur cette île que les Anglais avoient formé le projet d'opérer un débarquement: et c'est kier, de très-grand matin, qu'ils ont tenté cette entreprise. La bravoure de l'officier d'artillerie secondée des bonnes dispositions des hommes qu'il commandoit, arrêta la première attaque des ennemis, qui bientôt, assaillis par un »iétachement venu du port à la hâte, furent forcés de s'éloi-yner, après avoir éprouvé une perte considérable. Le commandant anglais , furieux de n'avoir pas pu réussir dans l'exécution d'un projet au succès duquel il attachoit autant d'importance que d'amour-propre , ne sachant comment exhaler sa rage, a fait tirer sur la ville de Ciotat. Quelques boulets seulement y sont parvenus, mais ils n'cnt causé aucun dommage. „ L'officier d'artillerie qui a si bien défendu l'Hç-Verte a reçu deux blessures qui ne sont pas dangereuses. L'ennemi a eu plusieurs hommes tués et beaucoup di blessés. cc (Journ. de ÏEmp.) P R U S S E. Glogau ( Silésie ), 30 mai. S. M. I'EmPEREUR ET Rot est parti, de Dresde le 29, à trois heure du matin , et est àT/ivé aujourd'hui 30 à Glogau, à 2 hsures du naatin , d'où ■gflay est parti à 5 heures, pour entrer en Pologne. M. s. M. l'Empereur d'Autriche a dû quitter Dresde le 29 f^au soir, ayant voulu passer toute cette journée avec Timbratrice sa fille, pour la consoler de l'absence de I'Em-PEÎ^UR. Le roi de Prasse et le prince royal ont aussi quitté Dresde. S. M. l'Impératrice, avant que de retourner à Paris, ira passer quinze jours à Prague, où elle verra le reste de sa famille. S. M. retournera ensuite à Saint-Cloud, après avoir été quatre ou cinq jours à "Wurtzbourg. (Moniteur.) S AXE. Dresde, 26 mai. On ne peut rie* imaginer de plus auguste et de plus touchant que le coup-d'œil que présentait h *4 j daas la graade s.alle d« l'Opéra > la réuaion de tant de têfe* couronnée* ne formant qu'une seule famille. L'Empereur et l'Impératrice de France étoient assis au centre; à leur droite, étoient l'emperenr , l'impératrice d'Autriche, la reine de "Westphalie et le roi de Saxe; à la gauche d« l'Empereur NaPOLÉON, étoient la reine de Saxe, le grand' duc de "Wurtzbourg, et LL. A A. RR. les princes et prît), cesses de Six?. Pendant le court entr'acte qui interrompit le concert, l'Empereur Napoléon s'est levé et a parlé avec beaucoup d'afflili té à plusieurs dames. Le concert n'a pai duré plus d'une heure. LL. MM. l'en >sreur François et les Impératrices de France et d'Autriche ont été, ces jours derniers, àPiInitz. Le jour de la Trinité, S. M. l'Empereur Napoléon a assisté à la messe q ie l'archevêque de M-ilines a célébrée pontificalement dans la chapelle de la cour. Le mêiie jour, vers dix heures du soir, LL. MM. II, et RR. et LL. A A. II. et RR. se rendirent dans la grande salle de l'Opéra pour y assister au concert. La salle étoit éclairée pir plus de 5000 bougies , et les trois rangs de ioges étoient occupés par des dames dans la plus grande parure. Vis-a-vis l'orchestre, qui formoit une espèce d'amphithéâtre, on avoit établi des fauteuils pour LL. MM.et LL. AA. Les personnes présentées à la cour étoient réunies dans la salle , en grand costuœe. L'Empereur Napoléon conduisit l'impératrice d'Autriche > il étoit suivi par l'empereur François, q»i donnnit la main à son auguste fillt l'Impératrice de France; venoient ensuite le roi de Six; avec la reine de Westphalie, la reine de Saxe avec S. A. !• le grand-duc de "Wurtzbourg, la famille royale deSaxe,«! toutes les dames de la suite de LL. MM. Hier, à dix heures du mattin , LL. MM. II. et RR. ainsi que LL. AA. II. et RR. allèrent chasser. Le cortège passa très lentement sur le pont , qui étoit garni d'un« immense quantité de spectacteurs , et i'oa put voir très à s©n aise les augustes personnages qui se trouvent maintenant ici. L'Empereur Napoléon, en uniforme de chasse très-simple, étoit assis dans la première voiture, il avoit à s.i droite l'empereur François. Les deux Impératrices occupoient la seconde voiture ; 1« reine de Wtstphalie étoit dans 1» troisième avec le grand-duc de Wurtzbourg. (journ de Paris.) Custrin, 12 mai. Plusieurs soldats du premier bataille des fusiliers de la garde du grand duché d« Hesse , e" garnison dans cette ville, étant venus laver leur linge à un bras de l'Oder, la température douce dont nous jouissons depuis quelques jours engage? quelques-uns à s'/ baigner: mais quoiqu'ils sussent nager, cet endroit fleuve étoit si dangereux que l'un d'eux ( Balthassar Feller)) entraîné tout-à-coup par le courant , disparut aux ye"s de ses camarades. Le fusilier Adam Maus, natif de H«'' delbach , dans la Haute-Hesse , nagea vers l'endroit où malheureux avoit disparu , et fit pour le sauver des effort' dignes d'un meilleur sort: il périt aussi, avant quu0 bateau, envoyé à son secours, put l'atteindre. Un trot' sième (Frédéric Gott ) pensa être également victime^1' même zèle. Quelques heures après ce funeste accident, les batelie réussirent à retirer de l'eau le cadavre du soldat qui s'étoi' noyé le premier; mais celui du courageux Maux, dont dévouement héroique est si digne d'admiration , échappa * leurs recherches. ( Moniteur. ) ^ Jêna , 15 mai. Les expériences de M. Kirchhof, sur sucre d'amidtn } continuel d^xriter l'attention généré chimiste ne pensoit à rien moins qu'à Fabriquer du sucre; il essayoit de convertir l'amidon en gomme arabique,'et ce ne fit que le hasard qji lui fit entrevoir la possibili^ de changer en sucre la gomme, qui est le premier produit de sa manipulation. Il croyoit cette observation nouvelle, et permit qu'on l'annonçat comme telle dans ies journaux, sans attacher aucune prétention à la gloire de premier inventeur. Il a publié en détail ses procédés; il a réussi à tirer (ce qui paroît extraordinaire ) 100 livres d'amidon, 400 livres d'eau, 2 livres d'acide sulfurique , et 5 à 6 livres de craie. Un des professeurs de l'université «Je cette ville , Monsieur Daberainer vient de soumettre jes procédés de M. Kirchhof à un examen scientifique; il assnre y avoir apporté des perfecîionnemens considérables , au moyen desquels il change l'amidon en sucre dans l'espace de sept à huit heures, et à moins de frais que le chimiste de Petersbourg : son sucre est beaucoup plus pur» ( Moniteur ) ROYAUME DE NAPLLS. Naples, 18 mai. Les bravts légionnaires , sous les ordres du capitaine San Giovanni , viennent de donner de nouvelles preuves de leur valeur. Le 3 de ce mois, deux bâtimens anglais étant dans les eau x d'Acciaroli, et s'étant approchés à la distance du coup de fusil , commencèrent un feu d'artillerie très-vif. Le capitaine San Giovanni accourut aux premiers coups de canon, et trouva que i'conemi avoit été repoussé par le peu de légionnaires qui défendoient le poste. Le lendemain, deux bâtimens ennemis se dirigèrent dans les eaux d'Aynone , et là, s'étant avancés k peu de distance , fir«nt pleuvoir une pluie de balles et de grenades. Le capitaine San Giovanni se présenta et passa courageusement à travers le feu de l'ennemi, au moment où il étoit le plus vif. A son arrivée il trouva que les légionnaires avoient prévenu ses ordres, et occupoient tous les postes où l'on pouvoit opposer le plus de résistance. Un renfort étant arrivé , le capitaine San Giovanni donna à sa troupe une nouvelle disposition. Il se retira ensuite avec quelques braves dans la tour voisine que l'ennemi menaçoit de surprendre po»r la détruire. Peu d'instans après, celui-ci parvint à effectuer un débarquement , qui fut soutenu par son artillerie. Les premières tentatives des Anglais se dirigèrent contre la tour : mais tout-à-caup ils furent attaqués sur leurs derrières , et le capitaine Sin Giovanni, profitant de cette manoeuvre, sortit de la tour. L'ennemi , placé ainsi entre deux feux , ne put résister, et se décida à chercher son salut sur ses bâtimens, en abandonnant ses munition?. Il n'eut pas le temp» de faire des dispositions pour emporter ses blessés , et fat réduit à les traîner sur le rivage, à l'aide de cordes auxquelles ils étoient attachés. Dans la confusion de leur fuite, les bâtimens ennemis se sont séparés: un d'entr'eux chercha dans la nuit à s'approcher de terre pour donner quelques secours à ses blessés; mais ayant été reconnu , il fut attaqué par les habitans d'Oligastro, et forcé de s'éloigner. ( journ. de l'Emp.) INTERIEUR. EMPIRE FRANÇAIS. Rome. 23 mai. Les deux frères, Jacques-Antoine, et Hyacinte Prive, natifs de Laigueglia, département de Montenotte, commandoient Jeux péniches montées de 14 ou 15 hommes, et ayant quatre petitts pièces de canen, Ils avoient chargé à Naples divers comestibles destiné? pour les côtes de la Ligurie. Le 10 de ce mois , vers huit heures du matin, ils se trouvoient à la hauteur de Mont* Circes, quand ils aperçurent le convoi parti deGaëfe, aux prisés avec quatre corsaires ennemis. Le nombre supérieur de ceux-ci ne les arrêta pas, et à dix heures ils les avoient rejoints. Il y eut un combat qui dura deux heures ; à la suite du quel les corsaires prirent la fuite: le feu des bat* teries du port Anzo protégea l'entrée dans le port. Le 11, il étoit à peine jour , que les braves Prive se trouvant à la hauteur d'Anzo , à dix milles environ au ponent, virent près de terre six nouveaux bâtimens ennemis, qui j forçant de voiles et se portant sur eux, leur ordonnèrent de se rendre. Ce cri devint le signal du combat, qui a commencé depuis cinq heures, et fini seulement à huit. Alors les quatre bâtimens agresseurs se virent contraints de s'éloigner précipitamment, et seraient restés prisonniers, si les munitions de guerre n'avoient pas manqué , après deux combats, aux péniches. Les habitans d'Anzo , places sur les tours , ou sur ies antennes des vaisseaux , furent témoins de ce spectacle, et manifestèrent leur allégresse par les plus vifs applaudissemens. (jour, de l'Emp.) Farme, 29 mai. La ci-devant université de Parme est Supprimée; elle sera remplacée par l'une des academies dé l'université impériale, dont le territoire comprendra le département du Taro, les arrondissemens de Voghera et de Tortone, dans le département de Gènes, et l'arrondissement d'Alexandrie, dans le département de Marengo. Le décret impérial qui a ordonné l'établissement de deux lycées, l'un à Parme, l'autre à Plaisance, va recevoir très-incessamment son exécution. Le département du Taro^, distingué dans tous les temps entre les anciens états d'Italie , par la manière dont 1 arts et les Sciences y étoient cultivés, richement doté par S. M. I. de trois grands établissemens d'instruction publique, d'une école de peinture, de plusieurs bibliothèques , de riches musées , d'un cabinet de médailles pour ainsi dire complet, va voir naître les jours d'une prospérité ,à laquelle jusqu'à présent il n'avoit encore pu atteindre. (Journ. de Paris. ) Garni, 5 juin. Les particuliers qui ont obtenu dans ce département des licences pour la fabrication du sucre de betteraves, sont tous propriétaires de belles raffineries de sucre de canne, et auront peu de frais à £ure pour rendre ces établissemens propres au nouveau genre de fabrication qu'ils se sont engagés à entreprendre. Quelques-uns d'entr'eux ont déjà fait, même en grand, des essais heureux et qui ne laissent plus aucun doute sur les avantages immenses de la nouvelle branche d'industrie dont la France vient de s'snrichir. Lille, s juin* Sur tous les points da département da Nord, la récolte de 1812 se présente corame devant être extrêmement abondante en graines céréales. Les vieillards les plus âgés ne se rappellent pas d'avoir vu les colzats aussi forts, aussi chargés de siliques ou gousses; il n'est pas rare de rencontrer des champs où les tiges ont deus mètres et plus de hauteur. On sait que cette graine oléagineuse est cultivée très en grand dans le département. (Moniteur.) Paris, 7 juin. S. Exc. M. le comte de Winter, vice» amiral, grand-officier de l'Empire, inspecteur-général des côtes de la mei: du Nord, o&cier de la Légion-d'Hooo«ftr) ÎOfr grand'croix de l'ordre impérial de la Réunion , décoré de l'ordre royal de l'Aigle-rt'Or de "Wurtemberg, est mort à Paris le a de ce tneis. Ses obsèques ont eu lieu hier, et ses restes «nt été déposés au Panthéon dans les formes du cérémonial préscrit pour les grands-officiers de lEmpire. (Jcnm. de l'Emp.) — Avant-hier, à midi, quatre petits garçons de 12 à 14 ans ont eu l'imprudence de descendre dans un marais que l'on comble au coin des rues d'Angoulê«e et Folie-Méri-court. Un mur, auprès duquel ils jouoient, s'est tout-à-coup écroulé, et les a écrasés tous quatre. Cet événement > fort triste , devroit engager les parens à veiller plus attentivement sur leurs enfans. On ajoute qu'un chien, appartenant à un de ces enfant, a fait des efforts incroyables pour déblayer le terrain sous lequel son jeune maître étoit enseveli. (Gaz. de France.) — M. Vogel a répété plusieurs fois avec succès une expérience pour la congélation de l'eau. Il plonge un tube contenant un peu d'eau dans un vase cylindrique de deux pouces de diamètre environ, et rempli d'éther aux trois-quarts. U place dans eette eau un autre petit cylindre rempli d'éther, de manière que la petite quantité d'eau se trouve entre deux couches d'éther. On place l'appareil sar le plateau de la machine pneumatique , et l'on couvre le tout d'un petit récipient. Si l'on fait lentement le vide , Féther se volatilise , et au bout de trois minutes l'eau est congelée en totalité. — Les passagers d'un bâtiment américain qui est arrivé â Bayonne après avoir relâché à la Corogne, ont rapporté que dans cette dernière ville, ainsi qu'au Ferrol, il y avoit très-peu de troupes espagnoles. Le pain y est à 12 sois la livre , et le riz à 10 sols. Tout le monde y piroît fatigué des dissentions civiles , et les anglais y sont en aversion. Deux frégates anglaises étoient en vue de la Corogne. Ce bâtiment a été visité par un brick anglais près Lequielio. — Le tribunal de l'arrondissement de "Wissembourg a condamné, le 4 mai dernier, à un emprisonnement de deux ans, à l'amende de 50 fr. et aux dépens, Pierre Zinser , fileur de laine convaincu d'avoir employé des manoeuvres frauduleuses en se faisant passer pour sorcier, de s'être fait remettre différentes sommes pour opérer des sortilèges, d'avoir fait des évocations et conjurations prétendues magiques , et d'avoir, par ce moyen, escroqué partie de la fortune de divers particuliers. — Les lettres de Hongrie nous apprennent que dans cette contrée on jouit maintenant dela température la plu3 favor«bie à tontes les productions dela terre, et que jamais les campagnes ne furent plus belles. Les vignes sont très-avancées et promettent une riche vendange. PROVINCES ILLYRIENNES. AVIS. Le 15 juin i S12, i'on procédera en l'hôtel de l'Intendance de la Croatie civile à Carlstadt , à l'adjudication des octrois ruraux à percevoir en 1812 sur les communes suivantesde l'arrondissement de Carlstadt. Octrois sur le vin et la viande de Jaska 1600, de Ver-fcovska 1200, de Sissek 1100, de Draganich 1200, d'Ozail 915, de Pizrarovina 1300, de Jurovo 1300, de Krassiah 1100, de Pokuprko noo, de Szeverin 1125, d Ribnik noe , de Boszieli'evo 130Ó, de Novigraà rito, Se Szlavetich 130«, de Merkopail 1200. Les personnes qui ont l'intention de se rendre adjudicataires de ces actions , peuvent s'adresser en l'hôtel de l'Intendance de la Croatie civile où elles pourront consulter les cahiers des charges. L'intendant de la Croatie civile, signé: m. de contadp.s. r Trieste, le z. juin. Etat des Bâtimens et Barques qui sont entrés et sortis, chargés du Port de Trie.te , pour différents autres du Golphe Adriatique pendant la dernière quinzaine de mai, ENTRÉS. QiXalité. <3 0 'C a a C« M Lieu d'où ils M CX, ca a H viennent. Brik. . . I ... - — Z Zara .... Pieleghi. 12 13 — 25 Ancóne. . . Checcbie I — — I Venise . . . Tartane. --- z — Z Chiozza . . Paranze. --- z — z Ro vigno . . Brazzere- 39 — — 39 Cittanova . Battelli. 16 12 — 28 Parenzo. . , Bragozzi- — 7 — 7 Capodistrie. 69 34 — 103 Nature des Chargémens. Sel commun, Noix de galh Citrons, aman« des, Huile d' lives, Ris, Papier, Chanvrt, Ltoupe , Poii-son salé, Verreries , Livre», Alluni, Tenu. que , Toile , Ferrailes, Vin de luxe , Vin ordinaire. SORTIS. Qualité. e 0 C K t-i a u KI Napolitain Totaux Leur de stination Navire . I — —- I Zerbi . . . . Polacres I — — I Bari . . . . Checchi« I — — Z Ancóne . . . Pieleghi 9 16 — 25 Venise . . . Paranze — 4 5 9 Chiozza . . . Brazzere 45 — — 45 Umago . . . Bragozzi % 6 — 8 Ro* |no . . . Battelli 25 iS — 43 Parenzo et 84 44 5 13 3 Capodistrit . Nature de» Chargémens. Papier, Verreries , Acier , Cloux, fer de divers sortes Colle forte Crei' get , Plomb , Bejes de Genièvre , Ter-riaque, Laiton, Livres , Cir« vierge , Blé et Planches. A V I S. MM. les souscripteurs, dont l'abonnement finit au 3 de ce mois, sont invités i,e à le renouvelier à laDirectio* da Télégraphe officiel, établie à Laybach N.°i8o, ou aux bureaux des Directeurs des postes de leur résidence ou d« leur arrondissemeut ; à y joindre ce qu'Us peuvent redevoir sur le quatrième trimestre de 1811 et le premih sémestre de cette année j la Direction ayant btsoin àt rentrer dans ses avances pour assurer son service. On réi* tère 1 observation déjà faite dans plusieurs numéros, q'J® MM. les abonnés qui n'ont pas donné avis au Directeur de leur intention de cesser leuis souscriptions à la fin d'us trimestre, ou qui n'ont pas renvoyé les journaux au cotf' mencement de l'autre, "sont débiteurs des 6 mois écoule5 Us sont priés de faire connoître de suite leur intentio* pour le second séna*stre.