TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach 5 dimanche 1« octobre 1812. EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D' AMERIQUE. Albany , 7 a»ût. J Un aide-de camp du général Smith est arrivé aujourd'hui tcU Xeeusboroug , et nous a rapporté des nouvelles inîéres-jantes. Les forces militaires du Bas-Canada se concentrent i Chambli. La milice française est devenue suspecte aux anglais. Il y a eu un soulèvement aux Trois-Rivières dans lequel un sergent du 38.e régiment et huit soldais ont été tués. La présence du gouverneur a été nécessaire pour rétablir l'ordre et prévenir de nouveaux malheurs. Le 3 , le capitarne Perrault, qui commande une compagnie de canadiens français, s'est pris 4e querelle avec un officiers anglais. Us se sont battus près de la petite ville appelée la Prairie, et le capitaine Perrault a blessé son adversaire. La balle de son pistolet s'est logée dans la cuisse droite de l'officier anglais, qui a été transporté à Mont-Êéal. L« anglais ont avec eux 400 sauvages. La plus grande partie de cette troupe appartient à la tribu des čbenakis, dont le village est situé sur le Saint-Laurent, vis-à-vis la ville des Trois Rtvières. Ils ont dansé h danse de la guerre devant le commandant anglais. Nous nous préparons de notre có*e à leur faire danser une danse plus sérieuse j'tl- ''avisent ds partì tre sur nos frontières. Ils 001 éprouvé, dans la dernière guerre, que les yankees (î) ne sont pas faciles à épouvanter. Ii est pourtant fii.tKux que le peuple anglais, qui aime à vanter son humanité, prenne pour auxiliaires des hommes féroces ou plu : ôt des assassins dent le* plus bnlians exploits se bornent à brûler des fermes isolées et à tuer des femmes et des enfins. ( Jour, de Paris. ) (î) Ce mot est un sobriquet que les anglais avoieni donné comme une marque de mépris aux habitans de la nouveile-Angleterre , et que ceux-ci, aprè> avoir battu leurs ennemis, ont conservé comme une marque d'honneur. P R U S S E. Jena, 7 septembre. Ont lit dans un de nos journaux les réflexions suivantes sur les résultats désagréables que l'occupation probablement très prochaine tie Moscou , aura pour les habitans de Pétersbourg. „ Si l'armée française s'avance jusqu'à Moscou, la ville de Pétersbourg se trouvera séparée de la plupart des provinces d'où elle tiroit ses subsistances. Les amateurs de: la bonne chère y passeront un triste hiver cette année. Us n'auront ni bisfsteech , ni roibecf, car les troupeaux de boeufs de l'Ukraine , qu'on amenoit ordinairement à Pétersbourg, ne pourront plus y arriver, toutes les routes entre cette ville et I Ukraine étant occupées par l'armée française. Les tables de Pétersbourg n'offriront ni de rai- sin d'Artrakan, ni des vins de la Tauride ou de Tokai , ni des pomme s-naliv i de Moscou. Les husens du Wclga et les esturgeons de la mer Caspienne courent aussi risque d'être interceptés. Un mal plus sérieux, c'est que le blé de la Pologne, de Koursk, d'Orei, va manquer à la population de la capitale russe; le pain blanc y va devenir fort rare, ou du moins extrêmement cher. II reste p«ur ressource aux habitans de Pétersbourg un peu de seigle de la Fin?:, le , ainsi que le caviar et le veau d'Archange]. Du 7 septembre. Le :8, M-iae la maréchale duchesse de Regajio est arrivée ici, et a continué sa route le 20 pour aller rejoindre son époux à Wiina. ( Jour. de l'Empire. ) POLOGNE. Mittau 6 septembre. Notre gazette, qui paroît maintenant sous la censure prussienne, publie l'article ci-dessous: S. M. l'Empereur Napoléon a , par un décret du 22 août, donné la décoration de la légion d'honneur aux généraux et officiers de l'état-major du corps d'armée prussien ci-dessous nommés , pour leur témoigner sa satisfaction sur la bravoure qu'ils ont déployée dans la journée du 19 juillet à Eckau, savoir.- le lieutenant-général de Masselbach, le colonel de Roeder, le lieutenant-colonel de Lossow, le lieutenant-colonel-brigadier de Hom, le majar de Schmidt, les majors de Thiele , de Huiler, de Lepel et de Brausse. (Journ. de Paris.) INTÉRIEU R. EMPIRE FRANÇAIS. Paris, le 6 octobre. 2t.e BULLETIN DE LA GRANDE ARMÉE. Moscou y le 20 septembre. Trois cents chauffeurs ont été arrêtés et fusillés. Ils étoient aimés d'une fusée de six pouces, contenue entre deux morceaux de bois; ils avoient aussi des artifices qu'ils jettoient sur les toits; le misérable Rostopchin avoit fait confectionner ces artifices en faisant croire aux habitans qu'il vomloit faire un ballon qu'il lanceroit plein de matières incendiaires sur l'armée française. Il réuniseoit sous ce prétexte les artifices et autres objets nécessaires à l'exécution de son projet. Dans la journée du 19, et! dans celle du 20, les incendies ont cessé. Les trois quarts de la ville sont brûlés, entre autres le beau palais de Catherine, meublé a neuf. Il reste au plus le quart des maisons. Pendant que Rostopchin enlevoit les pompes de la ville , il laissoit 60,000 fusils , 150 pièces de canon, plus de 100,000 boulets et bombes, 1,500,000 cartouches, 400 milliers de poudre, 400 milliers de salpetre et de souffre. Ce »'est que le 19 qu'on a découvert les 400 milliers de poudre et les 400 milliers des salpêtre et de sauffre , dans un établissement situé à une demi-lieue de la ville ; cela est important; nous voilà approvisionnés pour deux campagnes. On trouve tous les jours des caves pleines de vins, et d'eau de-vie. Les manufactures commencoient à fleurir à Moscou ; elles sont détruites. L'incendie de cette capitale retarde la Russie de cent ans. Le tems paroit tourner à la pluie. La plus grande partie de l'armée est casernée dans Moscou. Bulletin imprimé du gouverneur général d» Moscou . ( sans date ) Notre avant garde est près de Ghjat ; la position occupée par nos troupes est redoutable, et S. A. le prince est dans l'intention de livrer une bataille. Notre armée égale en nombre celle de l'ennemi , et sous deux jours elle se-ra encore augmentée de 20 mille hommes. Nos troupes sont toutes n-sses , toutes d'une même religion, toutes sous un même souverain ; elles combattent pour l'église de Dieu, leurs maisons , leurs femmes, leurs enfans et les tombeaux de leurs pères. L'ennemi se bat pour avoir du pain. S'il .perd une bataille, il sera réduit à prendre la fuite. On a amené ici des blessés; ils sont dans le palais Go-3orin , je les ai été voir, les ai fait manger et j'ai assisté Jk leur coucher. Ils ont combattu pour vous; vous devez ne pas les abandonner , et adoucir ieurs souffrances par vos visites et ■votre conversation. Nourrissez même les forçats, ils sont des sujets fidèles de notre souverain, et nos amis. Comment leur refuser tdes secours? Proclamation du gouverneur général de Moscou , publiée le 11 septemère 3 la veille de l'arrivée de T Empereur. Frères ! notre armée immense défendra la patrie au péril de sa vie. Empêchons l'ennemi perfide d'entrer à Moscou. Ne pas seconder les nôtres de toutes nos forces seroit un crime: Moscou est notre mère. Elle nous a nourris: c'est d'elle que vous tenez vos richesses. Je vous appelle, au nom de la mère du Sauveur , à la défende des temples du Seigneur, de la ville diable ces hôtes , et nous leur ferons rendre l'ame* je reviendrai pour le dîner , et nous mettrons main à l'oeuvre pour réduire en poudre les perfides. — Si jamais quelqu'un avoit pu mettre en doute l'affa se barbarie des Russes, 1a manière dont ils se conduisent daus leur propre pays la feroit mieux connoître que toi! ce qu'on a imprimé sur les moeurs de ces peuples feroci Vaincus par nos armes , ils se vengent de Iturs défait en brâ!ant les villes qu'ils n'ont pu garder. Les femmes 1 les enfans, tes vieillards, leurs propres blessés même son' les victimes de leur rage insensée et de leur orgueil taie. jNous ne semblons les poursuivre que pour les sau*A de leur propre fureur; et ceux auxquels l'ivresse de lavi* ctoire pourvoit faire pardonner quelques, désordres , n'arri' ent jàmais que pour sauver un peuple des excès de i'&î' mée qui est chargée de la défendre. Que deviendroit l'Ea' rope civilisée, si cette nuée d'incendiaires pouvoit y pé^ trer? Les ruines de Rome et d'Italie sont là pour répo«' dre. Les Barbares d'aujourd'hui sont encore les Barb^ d'autrefois. S'il y eût jamais une guerre nationale , c< sans doute îa guerre entreprise pour abattre ce colosse s»11 guinaire qui, depuis un siècle, s'avance sur l'Europe iû bruit des chaînes dont il menace sa liberté, à là lueur torches dont il veut éclairer sa ruine. Au siège de ne, elle fut sauvée une première fois de l'invasion des 8"f tiares ; mais sa tranquilliti étoit, pour ainsi dire , sans g» rantie- 11 faMoil qu'un puissant génie réunit et transportât toutes les forces de la civilialion au centre même de la 'garbane, afin de Ja frapper au ,cœur. Tel est le grand tableau qui se déroule aujourd'hui aux yeux du Monde éton-pé, et dont la prise de Moscou forme un des principaux ,spect s. On avoit cru que l'ennemi respecteroit sa vieiîît ct- pjtak ; on étoit même d'autant plus fondé à le croire , jqiie d'après des lettres dignes de foi, le général en chef ue l'armée tusse avoit envoyé un parlementaire au quartier général français pour recommander Moscou à la clémence du vainqueur; mais ttl est le désordre qui règne jdans cet Empire , qu'un gouverneur ore , de sa propre autorité, armer des bandes de voleurs et d'incendiaires, et ,«spère défendre, avec une poignée d'assassins, une ville dans laquelle toute une armée n'avoit pu se maintenir. Jamais le délire de la cruauté n'a inspiré une action pita« atroce ; le nom de l'homme qui s'en est rendu cou-Lbfe oc.it être chargé de l'exécration des contemporains, et flétri par la postérité. Au reste, malgré i'horrible précaution qu'il ave.it prise d'emmenner ou de detruire les pompes, on a lieu d'espérer que divers quartiers de Moscou séparés p*r d'immenses terrains, auront été épargnés par ■l'incendie. Une lettre que nous avons sous les yeux porte qu'on â sauré de grandes provisions de riz, d'eau-de-vie et de farine, et qu'à chaque moment on y découvroit de nouvelles ressources. La retraite fies Russes a été si pié-upitèe, qu'ils n'ont pas même pris le temps de mettre hors de services la nombreuse artillerie qui se trouvoit à l'arsenal. Mais une chose épouvantable et q;i feruit frémir les antropophages mêmes, c'est qu; le tartare qui gouvernoit Moscou a d'abord fait mettre le feu aux quartiers où sont «tués les hôpitaux , et que les 30 mille malades et blessés rosses échappés à la mort le jour de la bataille du 7, sont venus la tiouver au milieu des flammes allumées parleurs compatriotes. Peut-on donner îe nom de peuple à des hommes qui biûient leurs blessés , à des forcénés quLégoigent leurs malauei ? Ah ! que l'Europe indignée les voue au mépirs de toutes les nations civilisées , et qu'elle appelle sur eux les malédictions des siècles à venir! {J. de l'Emp.) ESPAGNE. ARMÉE DU CENTRE. Fi» du rapport de l'armée du centre eu Espagne , adreessé par M.r le général de division Treillard À S. M. C. etc. A de x heures après midi , S. M. désirant s'assurer d'une manière positive quelle étoit la force de l'ennemi de ce còlè du Guardarama, et eonnuifre le nombre des troupes qui se disposoit à suivie cette avant-garde, m'envoya l'ordre de rejoindre ma position du matin, et de pousser vivement l'ennemi pour lui faire des prisonniers. Au reçu de cet ordre, et sans attendre un renfort d'une brigade d'infanterie et de six pièces de canon, qui devoient marcher avec moi, js partis avec ma division , qui brûloit d'impatience de se mesurer avec les Anglais. J'arrivai à Majalahooda, où i'ennsmi avoit pris, à un quart de lieue en avant du village, une position avantageuse, soutenue par quatre pièces de batterie; j'ordonnai de suite de l'attaquer. M- le colonel Reizet, commandant la première brigade , chargea à la tête du 13.e, soutenu par le îî.e de dragons. Trois p.éees furent enlevées en un instant ; de nombreux escadrons enncais chargèrent avec une valeur et une opiniâtreté sans egale pour les reprendre ; trois foi« la brigade fut ramenée, et trois fois elle retourna à la charge; accablée par le nombre, elle étoit forcée de se retirer, lorsque j'ordonnai aux deux premiers escadrons de la seconde brigade de charger: l'ennemi fut culbuté ; mais arrivés sur les hauteurs qui dominent Las R osas , ils y trouvèrent plusieurs escadrons réunis, qui les obligèrent à une retraite qui nous auroit fait perdre le fruit de cette journée, si je ne les avois fait soutenir par la seconde ligne, composée des 22.e et 19.6 de dragons, et du régiment de dragons Napoléon qui for moi t ma réserve, à la tête desquels chargèrent M. le général Schiasetti, le colonel Rozat, le colonel Maranessi , M. le capit aine Pi tard. Cette charge, aussi vigoureuse que faite a propos, eut un succès complet, et l'ennemi se retira dans le plus grani désordre. Outre les trois pièces d'artillerie enlevées par la première brigade , et que ia seconde cmpêcha d'être reprises, de nombreux bagages et plss de 200 chevaux tombèrent au pouvoir de la division ; deux lieutenans-colonels blessés, avec une soixantaine de prisonniers, furent ramenés au quartier général. Un officier supérieur, et plus de 150 Anglais et Portugais, restèrent étendus sur le champ de bataille; enfin, la perte de l'ennemi peut être évaluée à 7 ou 800 hommes tués, prisonniers ou hors de combat. Je ne doute pas que cette belle affaire n'ait puissamment contribué à retarder la marche de l'ennemi et à assurer la tranquillité de la nôtre. Ce combat de cavalerie est un des plus beaux et (tes plus extraordinaires qui aient eu lieu , tant par la valeur que par l'acharnement qu'on y montra des deux côté?* Tous les régimens de ma division, celui des dragons Napoléon et les lanciers, ont rivalisé de zèle et d'intrépidité. Je ne puis trop faire l'éloge de la valeur, du sang-« froid et des connoissances militaires qu'a montrés M. le colonnel Reizet , qui, dans la retraite du matin, a soutenu seul, à la tête de la p:ereière brigade qu'il commande , tous les efforts de l'ennemi. Cet officier, dans ia charge du soi-r, a été blessé de trois coups dé <*bre. M. le général Schiasetti , et MM. les colonels Rozat, Bart eX Maranessi, se sont conduits, pendant toute l'affaire , de la manière la plus brillante. J'ai également à me louer des officiers de mon état-major, qui, par leur zèle et leur dévouement, m'ont parfaitement secondé dans cette journée. Je joins ici l'état des officiers pour lesquels je réclame les bontés de S. M. I'Emp EREUR. Je supplie V- Exc. de vouloir bien appuyer ces demandes près de S. M. C* J'ai l'honnenr, etc. Signé baron Treillabd. PROVINCES ILLYRIENNES. Mae arse a 5 ottobre 1812. Le i.er de ce mois à la pointe du jour, un convoi de 15 bâtimens, portant pavillon français, entra dans ce canal en pénétrant par le détroit de St. Georges. Huit grands Trabicoli qui en faisoient pai tie cotoyant la péninsule de Sabioncello se dingjoient avec leur chargement vers Klefc. 7 autres bâtimens aroaés les escortoient et s'approcho-ient de notre continent ; apperçus par quelques hommes de la garde provinciale, le pavillon français les trouva d'à- bord, irais tout à coup on vit s'approcher de la vallée dsDevernik deux canonnières et une barcasse qui parvenues à trente pas de terre tirèrent un coup de canon à poudre et hissèrent pavillon parlementaire. En même temps une autre cannonière, un sciebech , et une barcasse s'avançoient Vers l'ouverture de la vallée. Au lieu de parlementer, le brave sindie et capitaine de la garde [vichierich, après avoir donné l'ordre de sonner le Tocsin pour rassembler le peuple sous les armes, se retira dans sa maison où sétant retranché ii fit la plus honorable défense ; aidé de ses deux frètes et d'un négociant de Macarsca nommé Vissanin qui avec un de ses marins nommé Fioretti s'e'toit retiré dans la maison voisine; il soutinrent avec un sang-froid admirable, et par uu feu continuel de fusils et de tremblons des décharges non interrompues de bàtimens ennemis , qui ne s'approchèrent un peu plus de terre que pour perdre plus de monde et être ensuite obligés de se retirer honteusement sans avoir même pu s'emparer de la brazzere de Vissanin qu'un coup de canon avoit coulée bas. Cependant les gardes provinciales et les habifans des villages voisins, arrivèrent, mais ils n'eurent plus qu'a suivre les mouvemens de l'ennemi . Les Anglais ont du perdre environ 30 hommes. Personne de notre côté n'a été blessé. Tout le mal qu'a pu faire l'ennemi s'est réduit à avoir coulé bas une brazzere de vins et endommagé la maison du brave capitaine Fri-chierich contre la queile il a été tiré z ou 300 coups de canon. , VARI ETE. SUR LES COSAQUES. Ont est peu d'accord sur l'origine.des Cosaques. Les uns prétendent que ce sont des émigrés polonais, qui, voulant se soustraire à la domination de .leurs seigneurs, se sont fixés sur les rives du Don ; les autres les font descendre des Russes; quelques uns enfin placent leur berceau auprès du mont Caucase. Cette deinière version paroît la mieux fondée. Cependant ce seroit une erreur de prétendre que les Cosaques actuels sortent tous de cette souche commune car cette première colonnie qui vint fonder une petite république indépendante au milieu du plusieurs empires sur lesquels pesoit le régime féodal ou le pouvoir despotique , s'est vue bientôt considérablement augmentée par l'émigration volontaire on forcée des peuples qui l'environ-ooient: c'est alors qu'un corps considérable de Polonais se réunit à elle, que des Tatares , des Grecs, des Turcs et des Arméniens, alléchés par l'appât puissant de la liberté, accoururent en foule , et surpassèrent bientôt en nombre les habitans primitifs. Voilà à quoi il faut attribuer la cause des opinions erronées des écrivains, qui se sont perdus en vaines conjectures. La signification du mot Cosaque n'a pas été la source de moins de discussion que l'origine de ce peuple. Chacun la cherchoit dans la langue de la nation dont il le faisoit descendre. Ainsi, l'un prétend qu'il vient ci'un mot tartare qui signifié homme armé > l'autre, du mot polonais kosa, chevre , sobriquet qu'on auroit donné aux Cosaques a cau-causc de leur agilité ou de leur humeur errante et vagabonde ; celui-ci le fait dériver de l'espèce de sabre dont il se servent: et celui d'un promontoire appelé Kossa. Mais oes interprétations qui reposent sur des raisons trop subtiles pour être adoptées, disparoissent devant cellc qu'a donnée Peysonuel ; il la trouve dans le nom même dupa d'où sont sortis les prèmiers Cosaques, c'est-à-dire chi les Chasake . noms des hadilans de la Chasakia, prov de Circassie. On divise les Cosaques en Cosaques du Don , de mer Noire, du Volga, d'Orenbourg et de Sibérie; on reconncît en les visitant, que ce sont les membres d'i même famille , dont les qualités physiques, les moeurs caractère et les constitutions politiques sont les mêmes, Le Cosaques forment une sorte de république libre indépendante ils ne relèvent guère de l'Emperenr de Ri sie que par les troupes qu'ils lui fournissent : ilsontdivii par stanitza , ou mairies. Chaque stavitza a son aîtnm ou chef, qui la gouverne. Cette place est annuelle, et j ctive. Autrefois c'étoient les Cosaques eux-mêmes qui y 001 »noient , et lorsque l'Ewpereur demandoit des soldai chaque altaman se rendoit sous les drapeaux du czar, à tête des guerriers de son canton; mais aujourd'hui qu a rangé les Cosaques parmi les troupes régulières > ils so commandés par des colonels qui Sont nommés par !a co de Russie , aussi bien que les ait amans, qui ont par perdu beaucoup de leur pouvoir. L'Empereur de Russie accorde à chaque Cosaque ut portion de terrain et le droit de pêche dans une certai étendue : en revanche , le Cosaque s'engage à servir vin ans; pendant les trois premiere« années, il est obligé combattre en quelque lieu du monde que ce soit ; et pi dant les dix-sept dernières, dans les limites de l'Empi seulement, à »oins qu'on ne le réclame pour les occasi' extraordinaires. Après cela, il ne sort plus de son p.)) où il est encore tenu pendant cinq an« de faire le serv de 1a police intérieure ; ensuite , il est absolument lib't Les Cosaques son? g>atHs, bien faits, robustes, sa ^ pies et adroits, il sont peu propres à la guerre, à en de leur extiême indiscip':ne : i!s redoutent toute espèce joug, et sont très j doux de leur liberté. Gais par ca etère, ils sont avises d'am semens et de plaisirs. EMP tahers et généreux pour tout ce q«n n'est pas ennemi, leur reproche d'être pei fides *t traîtres à ia guerre. 10 général , ils ont des passions très vive^; ce qui les rc capables de très belles act ons , comou de tre, g«3 cnmes. ( La suite au numero.'prochain. ) AVIS pour U 3.me fois. Le propriétaire des bains de cette ville, a l'hoon-de prévenir le Public que, depuis la saint Michel ' jusqu'à la saint George i8>3) les bains ne se préparer" pas san« ordre préalable des Amateurs. Toutes les personnes qui souhaitent de prendre bains pendant l'Automne, ou l'Hiver, sont priées & * commander un jour d'avance , et d'en fixer l'heure P le lendemain ou surlendemain. ttt |j ii> Le ptix est comme l'an passé; c'est-à-dire, pour h»' ti que bain chaud ,