original scientific article UDC 355.426(460):355.216(=163.6) received: 2006-10-06 LES VOLONTAIRES YOUGOSLAVES/SLOVÈNES DANS LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE (1936-1939): ANALYSE STRUCTURELLE ET LA LISTE Avgust LEŠNIK Université de Ljubljana, Faculté des lettres, SI-1000 Ljubljana, Aškerčeva 2 e-mail: avgust.lesnik@ff.uni-lj.si EXTRAIT L'étude est centrée sur l'analyse structurelle des volontaires yougoslaves (âge, profession, sexe, appartenance politique, nationalité, etc.) et publie une nouvelle liste nominative de ceux-là. Par rapport a l'an 1971 (1664 personnes), la liste s'est élargie à 1912 personnes d'origine 'yougoslave'. Elle est basée sur de nouvelles recherches internationales qui rangent parmi les Espagnols 'yougoslaves' des volontaires négligés jusqu'à présent, appartenant aux catégories suivantes: 1. les émigrés économiques des pays 'yougoslaves' avant la Première Guerre mondiale et entre les deux guerres mondiales; 2. les émigrés politiques de la Yougoslavie entre les deux guerres et après la Seconde Guerre mondiale; 3. Les Slovènes et les Croates du territoire de la Marche Julienne (Julijska krajina), annexé par l'Italie fasciste après la Première Guerre mondiale; 4. Les Slovènes venant des zones de la Carinthie et de la Styrie (Koroška, Štajerska), rattachées après la Première Guerre mondiale à la République d'Autriche; 5. Les Croates du territoire du Littoral croate, annexé par l'Italie fasciste après la Première Guerre mondiale; 6. Les Macédoniens 'yougoslaves' venant de Bulgarie et de Grèce. Sur la liste, les noms des volontaires 'yougoslaves' provenant des régions slovènes (~550) sont mis en évidence. Mots clés: guerre civile espagnole (1936-1939), volontaires yougoslaves/slovenes dans les brigades internationales, parti communiste yougoslave et la guerre civile espagnole THE YUGOSLAV/SLOVENE VOLUNTEERS IN THE SPANISH CIVIL WAR (1936-1939): STRUCTURE ANALYSIS AND THE LIST ABSTRACT This paper discusses the social structural analysis of Yugoslav volunteers (age, occupation, sex, political affiliation, nationality, etc.) and includes a new list of their names. The list has been supplemented since 1971 (1664 persons) and includes 1912 persons of 'Yugoslav' origin. It is based on new international research adding the names of previously disregarded 'Yugoslav' Spanish volunteers from the following categories: 1. economical migrants from 'Yugoslav' countries, immigrating before WWI or between WWI and WWII; 2. political emigrants from Yugoslavia between WWI and WWII and after WWII; 3. Slovenes and Croatians from the Julian March (Julijska krajina/Venezia Giulia), annexed by the Faschist Italy after WWI; 4. Slovenes from parts of Carynthia and Styria, assigned to the Republic of Austria; 5. Croatians from the Croatian coast, annexed by the Faschist Italy after WWI; 6: 'Yugoslav' Macedonians from Bulgaria and Greece. Specially marked in the list are the names of Slovene 'Yugoslav' volunteers (-550). Key words: Spanish Civil War (1936-1939), Yugoslav/Slovene volunteers in the international brigades, Communist Party of Yugoslavia and Spanish Civil War INTRODUCTION C'est un fait connu que la Guerre civile espagnole -qui a officiellement duré 986 jours (du 17 juillet 1939 au 1er avril 1939) et fait plus d'un million de victimes -a profondément polarisé l'opinion publique mondiale. Cependant, pour comprendre ce vaste théâtre d'hostilités entre forces progressistes, antifascistes et forces réactionnaires, il est important d'avoir j l'esprit les principaux groupes socio-économiques et politiques de l'Espagne des années trente (renforcement du mouvement démocratique républicain, résolution de la question agraire et de la question nationale, de celle des rapports entre travail et capital, de celle du standard de vie de larges couches de la population active et les besoins de leur éducation, le front populaire). Le coup d'Etat militaire du général Franco ne fut en fait que le processus final, le point le plus saillant du conflit, le règlement de compte radical et définitif entre les "deux Espagnes" -celle des masses prolétarisées des classes ouvrière et paysanne, ainsi que les milieux démocratiques acquis j leurs causes d'une part, et celle des classes dominantes de l'oligarchie foncière, de la bourgeoisie, du clergé, des monarchistes, des militaristes et des fascistes, de l'autre. En Espagne, il ne pouvait plus y avoir de place pour ces deux courants, celui d'une Espagne traditionnelle et celui d'une révolution sociale d'orientation républicain et prolétaire. Lorsqu'au printemps et j l'été 1936 la droite eût achevé son projet contre la République, la scission de la gauche et les insurmontables divisions du socialisme espagnol constituèrent l'élément déterminant de la vulnérabilité du mouvement démocratique. La rébellion des généraux contre la République n'a pas fait que marquer le début de ce qui fut appelé la "guerre civile", mais également celui de ce qu'Antonio Ramos Oliveira désigne par le concept de subguerra civil, c'est-j-dire l'affrontement - allant jusqu'j l'extermination - entre socialistes, républicains, communistes, anarchistes, anar-cho-syndicalistes et d'autres représentants de la gauche. L'Espagne fut la première j vivre les violences brutales et soutenues des militaristes. Elle fut exposée aux attaques des forces conjuguées des généraux insurgés, du nazisme allemand et du fascisme italien. La guerre que le fascisme international avait entrepris contre le peuple espagnol, le bombardement de villes ouvertes, la destruction de monuments culturels, la mort de nombreux innocents furent la première étape de l'agression fasciste, un observatoire, j la veille de la Deuxième Guerre mondiale, des réactions du monde et des Etats d'Europe j la violence et j l'agression militaires. Cette guerre a également illustré l'impuissance de la Société des Nations, j régler de manière plus radicale les questions de la souveraineté d'Etat et de l'intégrité territoriale de ses membres et des Etats en général. On sait également que de nombreux régimes démo- cratiques de l'époque ont passé ces événements sous silence et fermé leurs frontières, terrestres et maritimes, avec l'Espagne. Officiellement, les Etats proches de l'Espagne s'en sont tenus j une position neutre. A l'initiative de la Grande-Bretagne et de la France, s'est formé j Londres un Comité de non-intervention, auquel ont adhéré, jusqu'j la fin août 1936, 27 pays, parmi lesquels le Royaume de Yougoslavie. Dans cette situation, le plus absurde était la participation de l'Allemagne et de l'Italie j ce comité; en réalité, ces deux pays tentèrent ainsi d'empêcher un éventuel envoi d'aide par d'autres Etats, membres du Comité. Il n'est pas moins absurde que l'Union soviétique (dont l'engagement est connu!) ait également pris part au comité, car c'est dans cette guerre antifasciste que s'est résolu, dans son fondement, le destin de la révolution espagnole comme celui du processus révolutionnaire plus large débuté en Russie en 1917. Si l'on considère le dogmatisme de Staline, sa politique sectaire, les procès contre la vieille garde bolchevique et les purges des cadres du parti, cette démarche n'était absurde qu'en apparence. Le socialisme espagnol était en effet expressément pluraliste, tout comme la révolution sociale de 1936 était l'expression de plusieurs partis (Tosstorff, 2000). Toutes les oppositions j une direction centralisée, depuis un centre "mondial" (Moscou), du mouvement socialiste et communiste se sont exprimées lors de la Guerre civile espagnole. Le mot d'ordre du Komintern j propos de la lutte entre démocratie et fascisme, et la manière dont il s'est réalisé dans la pratique du Front populaire en Espagne, a largement servi j étouffer et j neutraliser la véritable lutte de classes d'une authentique révolution sociale (Longo, 1980). C'est j peu près selon le même schéma que seront régis, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les rapports de Moscou et du Komintern envers le mouvement de libération nationale et les changements politiques en Yougoslavie fascisme (Lešnik, 2005, 54-59). Tandis qu'au Comité de non-intervention les jeux et les intrigues diplomatiques se nouaient, l'opinion publique progressiste du monde entier n'a pas seulement élevé la voix en faveur de la République espagnole et condamné les courants réactionnaires soutenus par les pays fascistes, mais - dès les premiers jours de la guerre civile en Espagne - elle a apporté au peuple espagnol une aide morale et matérielle, concrétisée plus tard par l'envoi de volontaires. Ce mouvement de solidarité avec le peuple espagnol s'illustra dans divers pays par des organisations spécifiques: formation de comités locaux et nationaux pour l'aide au peuple espagnol, puis création j Paris, en août 1936, du Comité international d'aide au peuple espagnol coordonnant les actions de cette solidarité internationale. Les premiers volontaires ralliés j la défense de la République furent les émigrés politiques (et économiques) surpris en Espagne par la guerre alors qu'ils devaient par- ticiper à l'Olympiade internationale des. Travailleurs (Spartakiade) qui aurait dû se tenir à Barcelone à partir du 25 juillet 1936 (comme réplique antifasciste des jeux olympiques de Berlin), mais qui fut annulée à cause du début de l'insurrection. Ce sont eux qui formèrent les premières unités militaires (centurions) qui furent incorporées aux unités de la Milice populaire antifasciste. Des volontaires de divers pays européens arrivèrent progressivement en Espagne, par terre et par mer. Le gouvernement de la République donna son accord, le 22 octobre 1936, à la formation d'unités particulières regroupant les volontaires étrangers: les Brigades internationales. A Albacete, on organisa le quartier général de la Base des Brigades internationales (les services des cadres, de l'intendance, de l'instruction militaire, service sanitaire, de la poste et de la censure, de l'information, des renseignements et de la sécurité, et même une section historique pour la collecte et la conservation de documents) pour les premiers grands groupes de volontaires, à partir desquels furent d'abord formés des bataillons, puis des brigades. Aux bataillons furent incorporées des compagnies qui, tout comme eux, étaient principalement composées sur une base nationale, ou selon les aptitudes linguistiques (Renn, 1959; Longo, 1967). De 1936 à 1938, près de 3 5'000 volontaires de 53 pays se sont rendus en Espagne, dont environ 1'900 Yougoslaves (Lesnik, 2006). Les unités militaires ainsi formées étaient l'expression de la solidarité internationale envers le peuple espagnol. Sur le champ de bataille, elles ont montré que le combat du peuple espagnol contre le fascisme et l'agression fasciste était également celui de l'ensemble du monde progressiste. Une démonstration de cette réalité réside dans le fait, qu'au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les combattants des brigades internationales ont, sans aucun doute, joué un rôle déterminant dans l'organisation de mouvements de résistance ou de libération nationale dans de nombreux pays d'Europe sous l'occupation nazie. ARCHIVES, SOURCES, DOCUMENTS ET ÉTUDES Les matériaux documentaires se rapportant aux volontaires yougoslaves dans la Guerre civile espagnole (AGGCE, Salamanca) sont, avant tout, conservés dans les archives, musées et instituts d'histoire du mouvement ouvrier (Belgrade, Zagreb, Ljubljana, etc.), toutefois des fonds plus modestes se trouvent encore chez des privés. De par leur origine, ces documents peuvent être classés en plusieurs catégories: ceux qui découlent des travaux et des activités des organes de parti (Parti communiste yougoslave - PCY), ceux issus de la police, de l'administration et des tribunaux du Royaume de Yougoslavie et, enfin, les sources provenant des Brigades in- ternationales. Quant à la documentation privée, elle forme un ensemble particulier incluant des lettres et notes des brigadistes, des collections de photographies et des document imprimés, voire des mémoires. La perspective la plus vaste sur cette problématique nous est certainement offerte par le recueil Le Parti communiste yougoslave et la Guerre civile espagnole [Ko-munisticka partija Jugoslavije /KPJ/ i spanski gradjanski rat], déposé aux anciennes Archives du Comité central de la Ligue des communiste de Yougoslavie (A CK SKJ [CC LCY], Belgrade) qui, après l'éclatement de la Yougoslavie en 1991, fut transféré aux Archives de Yougoslavie -AJ (Serbie et Monténégro - A SCG, 2003) à Belgrade. Pour une majeure partie, il s'agit de photocopies de documents dont les originaux se trouvent dans le fonds du Komintern, déposé aux Archives centrales du Parti près l'Institut du marxisme-léninisme de Moscou (actuellement, Centre russe pour la Préservation et l'Etude des documents de la plus récente histoire /RTsKhIDNI/,1 à Moscou). Il s'agit de documents établis par la Commission de contrôle du CC PCY et par la cellule du Parti à Paris, ainsi que par la Présidence du PCY auprès du Comité central du parti communiste espagnol, tandis que les documents de la Base des Brigades forment un ensemble en soi: la section des cadres et les fonds 13, 15 et 129 des Brigades, les archives des groupes d'artillerie de certaines brigades, ou les listes relatives aux camps de concentration en France dans lesquels des bri-gadistes furent internés après la chute de la République espagnole. Du point de vue du contenu, on y trouve des procès-verbaux, des lettres, des rapports, des consignes et des ordres quotidiens, des listes des volontaires yougoslaves ainsi que des données statistiques, des caractéristiques, etc. Les documents sur la vie des "Espagnols" yougoslaves dans les camps français (Gurs, Vernet et Argelès) attirent particulièrement l'attention; y sont consignés: leur nombre, les conditions de leur établissement, de leur habillement et de leur hygiène, leur état de santé, l'organisation de leur vie culturelle et éducative dans les camps, etc. Les dossiers personnels de certains brigadistes, leurs déclarations, des formulaires d'enquêtes et des biographies viennent compléter ce recueil (Filipovic, 1969; Paver, 1986). Dans le fonds du Komintern - Section PCY (Archives de Yougoslavie /SCG/ à Belgrade) se trouvent des lettres du secrétaire général du PCY, Josip Broz Tito, des rapports et d'autres matériaux contenant de précieuses données sur cette problématique, en particulier sur l'organisation des départs des volontaires yougoslaves en Espagne, l'interception de convois de volontaires, etc. Quant aux matériaux issus des organes de l'administration du Royaume de Yougoslavie, il faut en premier lieu évoquer le fonds du Ministère des affaires 1 Rossiiskii tsentr khraneniia i izucheniia dokumentov noveishei istorii. intérieures, et en particulier celui de sa section pour la protection d'Etat, également déposé aux Archives de Yougoslavie. Ce ministère suivit de manière soutenue les activités des forces progressistes et leur aide à la République espagnole et publiait de façon quasi quotidienne des circulaires, dans les banovines et les kotars,2 par la voie de ses organes subordonnés, dans lesquels des mesures répressives furent ordonnées contre les membres du PCY et contre tous ceux qui, de quelque manière que ce fût, exprimèrent leurs sympathies pour la République espagnole ou tentèrent de passer la frontière dans le but de se joindre à l'armée républicaine. Les rapports de police sont fréquemment accompagnés de lettres des "Espagnols" yougoslaves, interceptées par la censure. A partir de 1938, les procès-verbaux des interrogatoires de tous les volontaires rentrant de France se font plus fréquents. Il convient également d'évoquer les fiches de police des membres du PCY et des autres participants à la guerre d'Espagne, ainsi que la cartothèque de recensement de la police, dans laquelle ne figurent pas que des volontaires yougoslaves, mais aussi un grand nombre d'éminents responsables du PC espagnol, des membres du gouvernement républicain et d'autres dirigeants politiques et militaires de la République espagnole. Un des témoignages les plus précieux sur la participation des Yougoslaves dans la lutte pour la défense de la République espagnole repose dans leurs legs manuscrits et leurs mémoires. Les Archives des Yougoslavie à Belgrade contiennent ainsi; par exemple, le fonds personnel de Veljko Vlahovic ainsi que le journal (pour les années 1935-1937) de Vladimir Copie, dit Senjko (A SCG, 2. Šp. IV-d/1);3 les Arch ives de Slovénie à Ljubljana, celui de Dragotin Gustinčič (Danil Golubjov); celles de Croatie à Zagreb, ceux de Božidar Adžija et d'August Cesarec. Dans les riches recueils de photographies que conservent les musées, les instituts et les archives individuelles, on trouve passablement de clichés du front et plus encore des camps en France (Bebler, 1961 ). Le matériel imprimé, tels les tracts, les affiches, les manifestes, les journaux et revues de cette époque,4 est également à considérer comme une source historique non négligeable. De tels documents se trouvent dans toutes les archives des Etats actuels (Slovénie, Croatie, Serbie, Monténégro, Bosnie, Macédoine), de même que dans la majeure partie des archives locales sur le territoire de l'ex-Yougoslavie, voire dans les nombreuses bib- liothèques, et en particulier les Bibliothèques nationales et universitaires de Zagreb, Ljubljana, etc. Les matériaux conservés nous offrent une image complète de la participation des volontaires yougoslaves dans l'armée républicaine, des activités diversifiées et multiples par lesquelles le PCY est venu en aide à la République espagnole et du soutien massif de l'opinion progressiste. Ils nous renseignent tout autant sur les vaines mesures des autorités visant à empêcher cette aide et à endiguer le flux de ses citoyens se rendant en Espagne comme volontaires. L'historiographie de la Guerre d'Espagne s'est formée, dans les langues des peuples yougoslaves, dès le début même du conflit (Kocbek, 1937). A cette époque déjà, plusieurs brochures furent diffusées: Španija (l'Espagne), un recueil de chants sur l'Espagne progressiste en guerre, tels qu'ils furent traduits par l'écrivain Jovan Popovic; Naši u Španiji (Les nôtres en Espagne), par Rodoljub Colakovic, imprimée à Paris, aux éditions de la librairie du CC PCY; Španija u plamenu (L'Espagne en flammes), par Rodoljub Colakovic et R. Bosanac, imprimée à Zagreb; la brochure déjà évoquée Krv i život za slobodu (Le sang et la vie pour la liberté), imprimée avec l'aide du Conseil national des étudiants espagnols à Barcelone; Španjolski susreti (Rencontres espagnoles), par August Cesarec, imprimée à Toronto en 1938 (puis à Zagreb en 1961); Španija izmedju smrti i radjanja (L'Espagne entre la mort et la naissance), par Oto Bihalji-Merin,5 qui fut d'abord diffusée en Suède et en Angleterre puis, seulement après la Deuxième Guerre mondiale, en Yougoslavie (1946); ce fut, en Yougoslavie, le premier texte d'un volume conséquent sur la Guerre Civile espagnole. Ces textes, qui possédaient une certaine valeur en tant qu'écrits politiques et littéraires, furent les premiers à témoigner de la vérité et de l'essence des tumultueux événements d'Espagne. Ce n'est qu'après la Deuxième Guerre mondiale et la formation de la Yougoslavie socialiste que les conditions furent réunies dans ce pays pour écrire librement, abondamment et sous des angles variés à propos de ces événements (Košir, 1946). Toutefois, ce thème significatif de l'histoire mondiale récente ne fut, jusqu'à nos jours; l'objet d'aucune recherche complète en Yougoslavie, ni d'une approche scientifique d'ensemble, que ce soit de la part d'une institution ou de celle d'historiens isolés (Palic, 1986, 384; Vodopivec, 1986). Au lieu de cela, nous sommes restés à ce jour - à quelques rares excep- 2 Provinces et régions administratives sous le roi Alexandre Ier Karadjordjevie (1921-1934). 3 V. Copie: Dnevnik 1935-1937 (Journal 1935-1937). Copie, l'un des fondateurs du PCY, fut le commissaire politique, puis le commandant de la XVe Brigade internationale "Lincoln". En novembre 1938, il fut rappelé par Moscou, arrêté, puis tué en avril 1939 (Očak, 1980). 4 Dimitrovac (organe du bataillon Dimitrov), 1937 (réédition: Beograd, 1969); Nuestros Españoles (Ediciones del Comesariado de las brigadas internacionales), Madrid, 1937 (réédition yougoslave: Naši Spanci, Sarajevo, 1984); Krv i život za slobodu. Slike iz života i borbe studenata iz jugoslavije u Španiji [Le sang et la vie pour la liberté. Photographies de la vie et du combat des étudiants de Yougoslavie en Espagne], Barcelona, U. F. E. H., 1938 (réédition: Beograd, 1969). 5 Peter Thoene, Pierre Merin (pseudonymes). tions près (a titre d'exemple: Indjic, 1987) - au niveau de la collecte de souvenirs d'anciens combattants.6 Les mémoires des Yougoslaves ayant participé à la défense de la République espagnole (Maslaric, 1952; Vergan, 1962; Jeriha, 1971; Oreskovic-Krntija, 1976; Kovacevic, 1979; Nikolis, 1980; Vlahovic, 1981; Bebler, 1981, etc.) sont avant tout à considérer comme une source historique particulière et précieuse, car ils nous font découvrir le contexte très dense de cet événement et de ce problème complexe: les échos des nouvelles des événements d'Espagne et les motivations de l'engagement personnel, les préparations et le départ pour l'Espagne accompagnés de nombreuses difficultés et embûches, la vie et le combat sur place, le départ d'Espagne et la vie dans les camps en France et en Allemagne, la personnalité des combattants tombés sur le champ de bataille, etc. Ces souvenirs sont écrits de manière très correcte, leur contenu est riche, et l'on y observe de grandes sympathies et de la compréhension pour le juste combat du peuple espagnol pour la démocratie. Ce précieux matériel historique n'a, quoi qu'il n'en soit, pas encore été bien exploité, en tant qu'élément d'une compréhension complexe et scientifique de la Guerre civile espagnole. La caractéristique commune de presque tous les souvenirs - et ceux des combattants yougoslaves n'y font pas exception - est qu'ils n'évoquent, ne traitent, ni ne recherchent les causes de la défaite et de la capitulation de l'Espagne républicaine; et particulièrement pas du point de vue d'une interrogation sur les opérations militaires de l'armée républicaine, et de la possibilité que celles-ci aient pu être orientées vers certains intérêts et besoins étrangers à l'Espagne, comme l'affirme par exemple Jesus Hérnandes (1953). Il faut enfin évoquer les traductions qui sont venues compléter et enrichir l'historiographie yougoslave de la Guerre d'Espagne.7 LE PARTI COMMUNISTE YOUGOSLAVE ET LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE Le PCY était, dans le Royaume de Yougoslavie, le principal et, on peut dire, l'unique organisateur de l'aide et du soutien à la République espagnole dans sa lutte contre les insurgés et le fascisme. Bien qu'il y eût d'autres tentatives d'organiser une aide, ce fut en général dans le cadre des actions et des activités du PCY au su de toutes les forces démocratiques et progressistes du pays: "La lutte de l'héroïque peuple espagnol n'est pas une lutte qui aura pour conséquence la victoire ou la défaite de la démocratie dans la seule Espagne, mais il s'agit du début du combat armé entre le fascisme et la démocratie du monde entier [...]" (Proclamation du CC PCY du 23 octobre 1936, in: Petranovic, Zecevic, 1988, 378-379). C'est justement la conscience du fascisme, de son caractère et de ses intentions - tout comme la rapide prise de conscience qu'en Espagne se menait une guerre pour la liberté, de l'issue de laquelle dépendait également la liberté des peuples yougoslaves - qui fut l'acquis les plus précieux de ces actions; ce qui sera exprimé de manière particulièrement nette dans le mouvement de libération nationale yougoslave au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Grâce à l'analyse et aux actions du PCY, les événements d'Espagne ont trouvé un rapide et puissant écho en Yougoslavie; aussi, le CC du PCY pouvait-il affirmer dans son télégramme au Comité central du parti communiste d'Espagne du 31 juillet 1936: la classe ouvrière Yougoslave suit avec "admiration la lutte héroïque du peuple espagnol contre le fascisme [...]. La classe ouvrière des pays yougoslaves se rallie à l'action internationale de solidarité du prolétariat et des amis de la liberté du monde entier, qui viendra en aide à votre lutte" (A SCG, f. CK KPJ, n" 4, 1936). Le 8 août 1936, lors d'une réunion o~ il donne une analyse des événements, le CC du PCY identifie les causes à l'origine de l'insurrection, évoque les faits socio-économiques et internationaux ayant influencé le rapport de forces dans la Guerre d'Espagne. Il estime que l'issue de la lutte antifasciste en Espagne "aura également un grand effet sur le combat pour la liberté en Yougoslavie. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas de place pour la passivité, le silence et la neutralité [...]" (A SCG, f. KI, n" 278, 1936). Sur la base de l'analyse faite de la Guerre d'Espagne, de la situation: politique internationale existante et de la situation dans le pays, le CC PCY donne des directives pour l'organisation de réunions et d'autres sortes de rassemblements, de cours, voire de mises sur pied de conseils et de comités d'aide au peuple espagnol. D'autre part, on agissait largement par voie de presse, et en particulier par le Proleter, l'organe central du CC PCY, ainsi que par de nombreuses circulaires dans lesquelles il est question du besoin pressant de l'aide au peuple espagnol. La Guerre d'Espagne est considérée comme un événement mondial de première importance, car c'est de l'issue de la lutte antifasciste en Espagne que dépend "non seulement le cours futur des relations internationales dans l'ensemble de l'Europe, mais aussi, dans une large mesure, le développement interne dans chacun des Etats (la France, l'Angleterre, etc., y compris la Yougoslavie) [...]" (A SCG, f. KI, n" 330, 1936). Dès le début de la guerre en Espagne, le CC PCY donne de nombreuses directives et instructions à ses membres et à ses sections dans le pays, envoie ses 6 Kapor (éd.), 1971 (dans cette édition ont également été publiés les souvenirs de plus de 300 participants à la guerre civile espagnole); Marvin (éd.), 1958; Semic-Daki (éd.), 1960; Bebler (éd.), 1978; Budicin, Sobolevski (éds), 1988, etc. 7 La liste des traductions présentée par l'auteur dans la version originale du texte comporte les principaux classiques: Koestler, 1939; Renn, 1959; Longo, 1967; Hugh, 1969; Tunon de Lara, 1971; Broué, Témime, 1986; Blinkhorn, 1995, etc. représentants et instructeurs dans d'autres pays; o~ se trouve une importante émigration, et rappelle continuellement que la question de la guerre antifasciste en Espagne doit être "accompagnée de la plus grande attention. Donnez des informations sur tout ce qui se fait en rapport avec l'Espagne" (Proleter, n" 6, 1937). Ces démarches eurent une influence positive particulière sur la nombreuse émigration politique et économique yougoslave, ainsi que sur les étudiants qui se trouvaient alors en Europe ou dans des pays d'Outre-mer, parmi lesquels un grand nombre a directement pris part j la Guerre d'Espagne. Les événements d'Espagne de 1936 et 1937 constituèrent une question centrale pour le PCY, alors que les combattants yougoslaves en Espagne furent sa plus grande préoccupation jusqu'j leur incorporation au mouvement de libération nationale et j la révolution en Yougoslavie. On peut mesurer l'attention et l'importance qu'il accordait j la résistance antifasciste en Espagne au fait que Josip Broz Tito,8 alors le membre le plus en vue de la plus haute direction du PCY, fut personnellement responsable de cette action. Les actions de solidarité furent nombreuses et diverses: on tint des meetings de protestation en de nombreux endroits de Yougoslavie, on envoya des télégrammes, on exprima sa solidarité avec la lutte du peuple espagnol. Puis se formèrent des conseils et des comités dont la tâche fut de récolter et d'envoyer de l'aide en Espagne sous forme de médicaments et d'autre matériel, bien que ceci fut fortement entravé par le régime réactionnaire du chef du gouvernement, Milan Stojadinovic, et par l'action de la police. Le 3 mars 1937, le ministre des Affaires intérieures du Royaume de Yougoslavie, Anton Korosec, publia un décret interdisant toute activité en faveur de la République espagnole, y compris l'envoi de volontaires, la collecte d'aide et d'autres activités semblables. Ceux qui enfreignirent ces ordres furent envoyés en camps de concentration ou en prison, tandis que ceux qui s'engagèrent dans les Brigades internationales se virent retirer leur nationalité yougoslave (SN, n" 30, 1937). Cependant toutes les persécutions et les tortures ne purent empêcher les progressistes yougoslaves, et spécialement les communistes et les combattants ouvriers, d'assumer leur devoir de solidarité internationale et de venir en aide au peuple espagnol dans sa lutte contre l'agression fasciste. Dès le début de la guerre, en 1936 et tout au long de l'année 1937, c'est "la question espagnole" qui domine toutes les sessions du CC PCY, et qui occupe le plus de place dans le Proleter et dans les autres titres de la classe ouvrière en Yougoslavie. Le CC PCY s'occupe en particulier de l'analyse, alors que les organisations de parti et les sections dans le pays s'occupent de déterminer les formes de l'organisation et du départ des volontaires de Yougoslavie et d'autres pays (France, Belgique, EtatsUnis, Canada, Amérique Latine, Australie) o~ ils travaillaient - en tant qu'émigration économique ou politique - ou étudiaient (Tchécoslovaquie, Union Soviétique). A Paris, peu après la création du Comité international d'aide a l'Espagne (auquel participait le Yougoslave Labud Kusovac, dit Obarov), fut formé le Comité national yougoslave qui devint le principal centre, point d'accueil, d'organisation et de conseil des volontaires yougoslaves, qu'ils viennent de Yougoslavie ou d'ailleurs. En plus de cela, le CC PCY établit des sections yougoslaves en Belgique, en Tchécoslovaquie, au Canada et dans d'autres pays comptant un grand nombre d'émigrés politiques et économiques. Ces sections jouèrent un rôle important dans l'organisation de l'aide au gouvernement républicain et au peuple espagnol. A Paris, j part ces deux comités (yougoslave et international), d'autres centres d'accueil et caches pour les volontaires furent établis. Des caches secrètes, sur le chemin emprunté par les volontaires partant de Yougoslavie, furent organisées en Autriche (Graz, Vienne), en Tchécoslovaquie (Prague), en Suisse (Bâle), en Allemagne et en France (Paris). C'est ainsi que furent organisés deux canaux par lesquels les volontaires yougoslaves purent se rendre en Espagne: le premier par l'Autriche, la Tchécoslovaquie, l'Allemagne vers Paris; le deuxième par l'Autriche, la Suisse pour la France. Certains utilisèrent d'autres moyens: par la voie "légale" vers Paris, profitant de l'Exposition universelle, avec des passeports vrais ou contrefaits. D'autres encore se rendirent de leur propre initiative, illégalement et sans recourir aux caches, j pied, par l'Autriche, la Suisse, vers la France et l'Espagne, ou alors par l'Autriche, la Tchécoslovaquie et l'Allemagne, vers Paris. Une partie de la direction du PCY se trouva momentanément j Paris pour participer j l'accueil et au transfert des volontaires: Milan Gorkic (Sommer), Lovro Kuhar (Valic), Rodoljub Colakovic (Rozenko), Ivan Krndelj (Richter), Sreten Zujovic (Schwarz), Josip Broz Tito. A côté des grandes succès du PCY dans l'organisation de l'aide et l'envoi de volontaires, il y eût également des faiblesses et des occasions manquées. Ainsi, par exemple, l'envoi en Espagne d'un grand nombre de volontaires des côtes monténégrines et dalmates, échoua j cause d'une rafle. Au début du mois de mars 1937, la police arrêta 150 volontaires, des jeunes gens pour la plupart - avant tout des communistes et des membres des jeunesses communistes (Savez komunis-ticke omladine Jugoslavije, SKOJ) - du Monténégro, d'Herzégovine, de Bosnie et de Dalmatie. Non loin de 8 Nous rappelons à ce propos que, contrairement aux affirmations de certains anciens combattants des Brigades internationales, Tito ne s'est jamais battu en Espagne. Budva, le navire français La Corse fut découvert et "plus de 500 volontaires furent empêchés de se rendre en Espagne" (A SCG, f. CK SKJ, n° X-8/155). Bien que l'ensemble de l'organisation de parti des brigadistes dépendît du PC espagnol, le CC PCY entretint un lien permanent avec les volontaires et leurs organisations de parti en Espagne, par le biais de représentants temporaires ou permanents. Les permanents furent Blagoje Parovic puis, après le décès de ce dernier, Božidar Maslaric - Andrejev (A SCG, f. Kl, n° 33, 1939),9 quant aux représentants temporaires on peut citer, entre autres, Rodoljub Colakovic ou August Ce-sarec. Au nombre des volontaires d'Espagne figurent quelques révolutionnaires de renom, des organisateurs de longue date et des membres des cercles les plus étroits de la direction du PCY (cinq membres du Comité central, sept membres de l'appareil du Komintern et trois anciens députés au parlement yougoslave), tels que Blagoje Parovic, Vladimir Copie, Roman Filipčev, Božidar Maslaric, Marko Oreskovic, Karlo Mrazovic, Dragotin Gus-tinčič, Veljko Kovačevic, Julio Varesko et d'autres. Il faut souligner le fait que ces actions d'aide et de participation à la Guerre d'Espagne se sont développées dans un contexte très difficile pour le PCY en Yougoslavie - il est illégal depuis 1921 - et pour le mouvement communiste international, au temps des purges staliniennes qui touchèrent également le sommet du PCY. La direction du PCY fut remplacée (Milan Gorkic),10 et sa dissolution fut projetée, ce qui causa un fractionnement accentué dans l'émigration et dans les lieux de détention, et fut ressenti avec mécontentement parmi les volontaires yougoslaves en Espagne. LES VOLONTAIRES YOUGOSLAVES DANS LES BRIGADES INTERNATIONALES - ANALYSE STRUCTURELLE Les volontaires yougoslaves furent incorporés dans les rangs de toutes les Brigades internationales, quoiqu'ils furent les plus nombreux dans la 129e (dans les bataillons "Dimitrov", "Djuro Djakovic" et "Masaryk", comme dans le bataillon "Divisionario" et dans d'autres unités). Ils se sont battus sur tous les fronts et dans toutes les grandes batailles: Madrid, Jarama, Guadalajara, Bru-nete, Belchite, Teruel, Levante, Ebro, Catalogne et d'autres. L'une des sources les plus précieuses pour l'analyse de la participation des Yougoslaves dans les unités de l'armée républicaine est sans doute la liste des briga-distes yougoslaves contenue dans le recueil Le Parti communiste yougoslave et la Guerre Civile espagnole (A SCG, f. Sp.), conservé aux Archives de Yougoslavie (SCG) à Belgrade. Cette liste de 1664 noms de volontaires, auxquels furent ajoutées les données alors disponibles (pour une partie des combattants, on ne sait guère plus que le nom), a été vérifiée en Yougoslavie (en l'an 1971). Il existe, de plus, une statistique espagnole pour la période 1936-1938, élaborée par la Commission des cadres étrangers du PC espagnol à Moscou, en juillet 1941. Cette statistique renferme des données pour 1192 volontaires yougoslaves (A SCG, f. Sp., n° I-d/10).11 La comparaison de ces deux sources forme un indicateur relativement objectif de la participation des Yougoslaves dans cette guerre (Kapor, 1971; Koprivica-Ostric, 1986): pays de provenance, rythme des arrivées, âge, structures socioprofessionnelle et nationale, appartenance politique, unités et les armes. Voici ce qu'indiquent ces données. Pays de provenance Les volontaires yougoslaves (1664) sont venus en Espagne de 24 pays: de Yougoslavie (421), de France (420), de Belgique (191), d'Union Soviétique (84), du Canada (83), des Etats-Unis (57), de Tchécoslovaquie (43), d'Espagne (20), d'Argentine (13), d'Algérie (11), d'Autriche (8), d'Albanie (6), d'Iran (4), d'Italie (3), de Suisse (2), d'Uruguay (2), de Bulgarie (1), de Hongrie (1), d'Allemagne (1), du Portugal (1), de Roumanie (1), de Turquie (1 ), de Panama (1 ), et d'Afrique (1 ). Ces données sont connues pour 1376 combattants et manquantes pour 288. Leur patrie mise à part, le plus grand nombre est venu des pays d'émigration économique, puis d'URSS o~ la plupart se trouvait en formation militaire ou de parti, et de Tchécoslovaquie d'o~ vint un groupe important d'étudiants yougoslaves. Rythme d'arrivée Cette donnée est connue pour 1185 volontaires (71,2%), alors qu'elle est absente pour 479 d'entre-eux (28,8%). Ainsi, en 1936, il en est venu 467 (28%), en 1937, 632 (38%) et en 1938, 86 (5,2%). Ces données précisent également le mois d'arrivée. Age Les données sur l'âge (année de naissance) sont connues pour 1298 volontaires (78%) et inconnues pour 366 (22%) d'entre-eux. Les voici par décennies: 1881 -1890 = 21 (1,3%), 1891-1900 = 242 (14,5%), 1901- 9 Andrejev: "Poverljiv" izveštaj o radu v Španiji [Andrejev: Rapport "confidentiel" sur le travail en Espagne], 10 M. Gorkic, le Secrétaire général du PCY, fut rappelé par Moscou en juillet 1937, arrêté et tué en octobre 1939 (Očak, 1988), 11 Commision des Cadres (étrangers) du Comité Central du Parti Communiste d'Espagne. Volontaires Yugoslaves en Espagne républicaine (1936-1939). Statistiques, Moscou, juillet 1941. 1910 = 667 (40,1%), 1911-1920 = 367 (22,1 %); et un, le plus jeune, est né en 1922. En 1936, l'âge lé plus représenté était de 26 ans, puis de 31 et de 25 ans. Profession Les données sont connues pour 1287 (77,3%) des volontaires et manquantes pour 377 (22,7%). Les plus nombreux sont les ouvriers (63,4%), dont 10,2% de mineurs, viennent ensuite les étudiants et les écoliers (5,4%) et les intellectuels (médecins, enseignants, journalistes, ingénieurs, etc.). En regard de la représentation, ce sont les ouvriers qui sont naturellement les plus nombreux, du fait qu'ils forment la base sociale du mouvement ouvrier organisé et que l'antifascisme était leur dénominateur commun, indépendamment de leur option idéologique ou politique entre socialistes, communistes ou encore d'autres groupements d'ouvriers organisés. Il est normal que les étudiants et les écoliers forment le groupe suivant, puisqu'il s'agissait là de jeunes gens s'étant consciemment déterminés pour le mouvement communiste et prêts à traduire leur engagement idéologique et politique dans la pratique. C'est aussi les cas des intellectuels dont le groupe, avec celui des ouvriers, était le plus important et le plus compact. Structure nationale des Yougoslaves La composition nationale des volontaires ne peut être reconstruite à partir de la liste yougoslave, du fait que les données qui s'y rapportent n'y ont pas été inscrites. La cartothèque des combattants de la 1 29e brigade (établie à Barcelone en mai 1938, in: A SCG, f. Sp., n° V-X/6) a été conservée, or les Yougoslaves (1015) y sont aussi inscrits de manière indifférenciée. Toutefois, la statistique espagnole tient compte de ce facteur pour 1052 Yougoslaves, alors qu'il est inconnu pour 140 d'entre-eux. Le groupe le plus important est celui des Croates (48%), puis celui des Slovènes (23%), des Serbes (18%), des Monténégrins (3,2%) et des Macédoniens (1,5%). Appartenance politique Ce facteur ne figure que dans la statistique espagnole, et ce pour 1040 combattants: communistes (561), sociaux-démocrates (10), Parti paysan croate (8), anarchistes (4), hors parti (457); l'appartenance politique est inconnue pour 152 combattants. En ce qui concerne les communistes, plusieurs données importantes ont été retenues (durée du stage de parti, fonctions au sein du Parti, éducation de parti et formation générale, durée des peines de prison et de travaux forcés auxquelles ils furent condamnés. On peut par contre regretter que la distinction entre les différents partis, organisations communistes et jeunesses communistes n'ait pas été faite, si bien que l'on ne peut dégager d'indicateurs sur les membres du PCY. Nous possédons, par contre, l'appartenance syndicale de 235 volontaires sur 1192. La statistique espagnole contient d'intéressantes données sur les participations des volontaires yougoslaves à diverses organisations, sociétés culturelles ou sportives en Yougoslavie et dans l'émigration, la durée de leur séjour à l'étranger, une rubrique "connaissance des langues étrangères", etc. Incorporation dans les unités de l'armée républicaine La majeure partie des Yougoslaves est venue grossir les rangs des Brigades internationales, certains furent toutefois incorporés à d'autres unités. On peut dégager deux phases de la contribution armée des volontaires yougoslaves aux affaires de la République et de l'antifascisme en Espagne: la phase des milices et celle de l'année régulière. Compte tenu des conditions d'arrivée, il est impossible de reconstruire avec précision leur engagement au sein des unités des milices; la statistique espagnole ne contient que peu d'indications sur cette première phase de la guerre. Les rapports d'inspection des unités des milices comptant des Yougoslaves ne comportent en général pas de données chiffrées. Seule la tabelle de répartition des Yougoslaves dans l'armée républicaine donne de maigres renseignements: trois miliciens figurent à la Columna Libertad, alors qu'un d'entre eux figure à chacune des unités suivantes: Columna Oliver Palas, Columna España Libre et Milicia de Bilbao. La nouvelle phase de la guerre fut marquée par la formation des premières unités internationales de l'armée républicaine, auxquelles participèrent aussi des Yougoslaves: Edgar André (36), Ernst Thalmann (93), Garibaldi (40), Dombrowski (120). La statistique espagnole indique qu'ils furent 82 dans la XIe Brigade internationale (bataillons Edgar André et Dombrowski), 99 dans la XIIe (bataillons Thalmann et Garibaldi), 78 dans la XIIIe (bataillon Capajev), 33 dans la XIVe (bataillon mixte de mitrailleurs, compagnie balkanique), 49 dans la XVe (bataillon Dimitrov), et 543 dans la 129e brigade mixte; soit, 191 dans le bataillon Dimitrov (compagnies Matija Gubec et Ivan Cankar); 150 dans le bataillon Djakovič; 4 dans le bataillon Masaryk; 108 dans le bataillon Divisionario et 90 sans précision de bataillon. Puis, 7 dans la 35e division; 13 dans la 45e division (bataillon Divisionario, unité de cavalerie); 53 en tout dans la base des Brigades internationales; 131 en tout dans l'artillerie, soit, 21 dans le Ier groupe d'artillerie lourde Eslavo, bataillon Kolarov, 22 dans le IIe groupe d'artillerie lourde Skoda, batterie Liebknecht, 18 dans le IIIe groupe d'artillerie lourde, 38 dans le IVe groupe d'artillerie antichars, batterie Stjepan Radič, 6 dans le groupe d'artillerie de la 35e division Ana Pauker, 5 dans le groupe d'artillerie de la 45e division Rosa Luxemburg et 21 dans la batterie Gottwald; 4 dans l'aviation; 12 dans les unités de chars; 1 dans la marine de guerre, 33 dans le service sanitaire des Brigades internationales; 26 en tant que partisans (guérilla). De plus, 65 Yougoslaves ont combattu dans les unités espagnoles de l'armée républicaine. Il faut également rappeler que 16 femmes comptèrent au nombre des volontaires yougoslaves (3 femmes médecins, 2 infirmières, 6 ouvrières, 2 étudiantes, 1 fonctionnaire et 2 sans profession): Basch (Bas) Ana-Marija, Bo-hunicki dr. Adela, Dimitrijevic-Neskovic dr. Nada, Dra-gic-Belovic Olga (Milic Milica), Gavric Elizabeta-Liza, Glavas Marija-Peci, Habulin Marija, Kraus Lea, Kucera Tereza, Mezic-Siljak dr. Dobrila, Pihler Lujza (Demic Borka), Reschitz-Zanoni Ottilia, Seles-Brozovic Ana, Sende-Popovic Kornelija, Simonetti Eugenia, Sneeman Marija. Cinq sont venues de Yougoslavie, 5 de France, 2 de Tchécoslovaquie et 1 d'Algérie, de Belgique, d'Espagne et d'Uruguay. Ces femmes yougoslaves furent incorporées dans le service sanitaire des Brigades internationales en tant que femmes médecins, infirmières, aides soignantes, mais uniquement dans les hôpitaux et non pas sur le front. La statistique espagnole indique, en regard des fonctions militaires et autres, que 12,4% (148) des 1192 volontaires yougoslaves recensés étaient des officiers, 11% (133) des sous-officiers, 4% (48) des commissaires politiques, 2,8% des membres du service sanitaire (33, dont 15 officiers) et 67% des soldats (802, parmi lesquels 35 secrétaires d'organisations de parti). Quant aux restants (43), 24 étaient traducteurs, 16 des ouvriers dans l'industrie militaire et 3 des civils. Cette statistique possède, en outre, une rubrique attribuant une note de conduite (ces données sont connues pour 732 d'entre-eux et absentes pour les 460 autres). Il s'agit là d'une qualification morale et politique datant de 1938 et comportant les appréciations: très bien, bien, moyen, mauvais, douteux, provocateur, espion, trotskiste, etc. La majeure partie (530) se situait dans les trois premières catégories, alors qu'un petit nombre (8) furent classés en tant que trotskistes. Cette évaluation positive n'a malheureusement pas sauvé la tête de ceux qui retournèrent en Union Soviétique puisqu'il furent accusés, au cours des purges staliniennes, d'être précisément des trotskistes et des espions (Mujbegovic, Vujosevic, 1996; Ocak, 1996). Les pertes dans les rangs des volontaires yougoslaves (morts, disparus, prisonniers, blessés), ne sont pas établies avec précision. Il existe des chiffres divers, dans lesquels toutes les catégories des pertes ne sont pas énumérées. Dans la statistique yougoslave les données sont précises quant à 545 décès sur 1664 volontaires, ce qui signifie une perte de près de 32%. LES VOLONTAIRES YOUGOSLAVES APRÈS LA DEFAITE DE LA RÉPUBLIQUE ESPAGNOLE Après la défaite de la République espagnole, les volontaires yougoslaves ayant survécu j la Guerre civile (520) se retrouvèrent dans les camps de concentration en France: Gurs, Vernet, Argelès. Dans ces camps, plus de 5'000 combattants d'Espagne furent internés (des Yougoslaves, des Allemands, des Italiens, des Polonais, des Hongrois, des Roumains, des Bulgares, des Tchèques, des Slovaques et d'autres). En Yougoslavie, le PCY organisa (Lengel-Krizman, 1986; Pešic 1986) massivement la collecte et l'envoi d'aide (en argent, nourriture, habits, médicaments, livres) aux Yougoslaves prisonniers en France; par la suite, il développa une large action politique en vue de leur retour sans encombre en Yougoslavie. C'est ainsi qu'il récolta plus de 300'000 signatures de citoyens demandant au gouvernement Cvetkovic-Maček, d'autoriser le retour au pays des volontaires de la Guerre d'Espagne. Comme on le sait, les autorités yougoslaves se refusèrent instamment j accorder l'autorisation au retour pour ces volontaires: "En ce qui concerne le retour de ces volontaires de chez nous, qui pour la plupart sont des communistes, il a été décidé par le Ministère des affaires intérieures, que chacun d'entre eux doit annoncer par écrit j notre légation de Paris, qu'il se repent de s'être porté volontaire et qu'il se détourne de toute activité communiste j son retour au pays" (Position du Quartier-Général de l'armée yougoslave, du 20 novembre 1939, in: Petranovic, Zečevic, 1988, 393). Des émissaires du gouvernement se rendirent même dans les camps, dans le but de convaincre les internés de remplir des déclarations individuelles dans lesquelles ils auraient, de manière convenue, exprimé leurs regrets pour leur action volontaire aux côtés de l'Espagne républicaine (aucun n'a accepté!). Lorsque la France capitula, le 22 juin 1940, grand fut le danger que les anciens combattants d'Espagne ne fussent abattus ou transférés dans des camps en Allemagne. Les Comités nationaux du PCY, j l'intérieur des camps, prirent la décision d'organiser rapidement des points pour le rapatriement des internés. Des 250 volontaires yougoslaves d'Espagne ayant réussi j gagner la Yougoslavie depuis la France - par les canaux illégaux du PCY - 130 sont morts dans la guerre de libération nationale (1941-1945). Lors des grandes opérations finales contre les forces fascistes sur le territoire yougoslave, toutes les quatre armées yougoslaves de libération nationale furent dirigées par d'anciens volontaires yougoslaves de la guerre d'Espagne (Koča Popovic, Peko Dapčevic, Kosta Nadj et Petar Drapšin). Il ne fait aucun doute que les "Espagnols" représentèrent une idée supérieure auprès du peuple et des combattants et participèrent d'un véritable culte du courage personnel, du patriotisme et du dévouement j la lutte contre le fascisme. LA LISTE DES BRIGADISTES YOUGOSLAVES/SLOVÈNES* Dans le cadre du projet "Les Yougoslaves dans la guerre civile espagnole" (en 1971) ont été relevés 1664 volontaires yougoslaves (A SCG, f. Sp.; Kapor, 1971). La présente liste élargie (elle contient les noms de 1912 personnes d'origine 'yougoslave') est le résultat de nouvelles recherches internationales, qui rangent à juste titre parmi les Espagnols 'yougoslaves' des volontaires négligés jusqu'à présent, appartenant aux catégories suivantes: - les émigrés économiques des pays 'yougoslaves' avant la Première Guerre mondiale et entre les deux guerres mondiales (les statistiques faites jusqu'à présent comptaient plusieurs d'entre eux parmi les Américains, les Canadiens, etc.); - les émigrés politiques de Yougoslavie entre les deux guerres et après la Seconde Guerre mondiale (dont nombreux négligés volontairement pour des raisons politiques); - Les Slovènes et les Croates du territoire de la Marche Julienne (Julijska krajina), annexé par l'Italie fasciste après la Première Guerre mondiale (les statistiques faites jusqu'à présent comptaient plusieurs d'entre eux parmi les Italiens); - Les Slovènes venant des zones de la Carinthie et de la Styrie (Koroska, Stajerska), rattachées après la Première Guerre mondiale à la République d'Autriche (les statistiques faites jusqu'à présent les rangeaient parmi les Autrichiens); - Les Croates du territoire du Littoral croate, annexé par l'Italie fasciste après la Première Guerre mondiale (les statistiques faites jusqu'à présent comptaient plusieurs d'entre eux parmi les Italiens); - Les Macédoniens 'yougoslaves' venant de Bulgarie et de Grèce (les statistiques faites jusqu'à présent les comptaient respectivement parmi les Bulgares et les Grecs). Les noms des volontaires 'yougoslaves' provenant des régions slovènes (~550) sont marqués d' un astérisque /*/. [Orthographe et prononciation du serbo-croate et slovène: c = ts, c/c = ch = tch, dz = j, j = y, s = sch, z = j, d = dj] Abduzaimovic, Sabit Abinun Radanovic, Albert Abramovic, Branislav Abramovic, Josip (Anton Ludek) Abramovic, Juraj Juro Adzaga, Josip Ajvadzin, Marjan Aladic, Mihajlo Albahari, Salomon *Albin, Jurij Jurej Albin, Oto Aldanov (Aldan), Tibor Aleksejev, Petar Aleksic, Nikola lüiiii.l SI. 1: Pablo Picasso, Guernica (1973, olje na platnu, 351 x 782 cm, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid). Slika oživlja agonijo vojne, neposredni povod za njen nastanek je bil bombni napad na baskovsko mesto Guernica y Luno 26. aprila 1937 (vir: All Madrid, 114). Fig. 1: Pablo Picasso, Guernica (1973, huile sur toile, 351 x 782 cm, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid). Ce tableau fait revivre l'agonie de la guerre; le bombardement de la ville basque Guernica y Luna du 26 avril 1937 a donné lieu à sa création (source: All Madrid, 114). Aleksic, Petar (Peter) Altarac, Isak Andor, Aurel Andreev, Ivan (John Andreef) Andrejevic Kun, Dorde Andric, Stjepan Andelic (Angelic, Angelich, Anstelic), Ilija (Ilyce, Nick) Antic, Emil Antic, Vicko (Vinko) Antolčic, Stjepan Antonsich, Luciano Arančic, Antonio Arijanovic, Dorde Arsenijevic, Branko (Brana) Arsovski, Vladimir Blažo (Vladimir Dordevic; Oljeg Cislov) Artosich, Luciano *Askič, Anton Atijas, Haim Atko, Boris Aždajic, Alojz Baban, Ivan Babic, Milorad *Babič (Babich), Anton Toni *Babič, Ludvik Babin, (Bačic, Balic) Anton Babin, Tomo (Thomas) Backov, Tomo Bace, Maks *Bač, Josip Bačic, Karlo Bačkov, Franjo Baho, Imrick Bajčic, Dragutin Grego Bajic, Petar (Luis Martin Kinago) *Bajt, Josip Jože *Bajuk, Martin Bakeric, John R. (John Baker; Bakarac) Bakran, Ivan Bakran, Viktor Franjo Bakulin, Mijo Balajic, Franjo *Balaško, Štefan *Balbin, Pavle Balčejac, Jozef *Baldaž, M. Balen, Emil Baloff (Beloff), Mike Balokovic, Milan Balovich, Ladislavo Baltic, Luka Banda, Anton Ivo Bandov, Franjo Bandžov, Spas *Banfi, Jan (Zan) Banic, Karlo *Banovil, ... Barbaric, ... Baric, Milan Barisic, Ivan Barisic, Mato Barisic, Mijo (Gopo) Barisic, Mijo Barkovich (Barkovic, Barbovich), Thomas (Michael) *Barle, Karel Bartl (Baratal), Arsen (Senjo, Arthur) Baruh, Isa Baruh, Jakov Baruh, Silvio Barvizan, ... Basch (Bas), Ana-Marija Basch (Bas), Andre Basch (Bas), Janos Baschiera, Eugenio Baskovic, Ivan Bastiancich, Giordano *Bastiančič, Sigbert Basa, Saban Basic, Ante Basic, Duje Basic, Mate Batelic, Mate *Batelič, Matija *Batič, Viktor Batinic, Anton Ante Batinic, Nikola Battelich, Giuseppe Batur, Stanko Bayza (Bajza), Stephen (Stefan) *Bebler, dr. Ales (Andre Kobal) *Bedenik (Benedik), Anton *Bedenik (Benedik), Ivan *Bedenik (Benedik), Ladislav *Bedenik, Slavko Beer, dr. Imre (Gojko dr. Gorijan; Mirko Bayer) Bego, Ante Begovic, Alil Alojz Begovic, Vlajko (Vladimir Stefanovic) *Belati, Anton Belic, Stevan (Stefan Dudek) *Belin (Belino), Emil Bellen, Emidio (Emilio) Belovic, Ratomir Ratko (Dorde Stefanovic) *Beltram, L. Benci, Mario Benci, Rodolfo Benco (Bencovich), Antonio Berdais, Oskar Beranic (Berenic, Beronich), Ivan (John) *Berger, Rudolf Bergman, Alfred *Berkopec, Josip Jože Berkovic, Džozef Josip (Majer) *Berlot, Josip *Bernardi, Franc *Bernardi, Karlo Berovic, Josip Joso Bertagnin (Bertanj), Vjekoslav *Bertok, Benedikt (Eduard Salgado) Bibic, Mirko (Miloš Dimitrijevic) *Bidovec, A. Bihalji-Merin, Oto Bilic, Božo Bilic, Dragutin Bilic, Ilija Bilic, Jure Bilic, Nikola Biljan, Milan Mile Bilkic, Nasko Birčic, Ivan Birovljev, Dura Bišov, Rudolf Bjedov, Gojko Blagojevic, Milan (Petar Križanic) *Blanša, ... Blaževic, Anton Ante Blaževic, Juraj Blaževic, Ljubomir Ljubo Blaževic, Marko (Mark Blazevich) Blaževic, Mate Blaževic, Pavle Blesa Kordona, Martin Bobetic (Babetic), Marko *Bobnar, Stane Bočkarovski, Mihail Bodlovic, Ivo Boem (Boehm), Georg *Bogatec, Stefan Peter Bogdanovic, Aleksandar Aca Bogner, Hans Jože (Elpatjev M. G.) Bohunicki, dr. Adela (Anka Poca) Bojevec (Borjevec), Edmond Bolf, Albert Bolf, Franjo Bolf, Matija Bolf, Roko Bombazzi (Bumbaz), Giovanni Boner (Bohner), Franjo Franc (Pavlovič) Boric (Bordic), Mile Boric, Srečko Borierec, Edmond Borišic, Mijo Borjan, Gojko Borski, Ivan Bosnic, Mijo Boškovic, Janoš Bošnjak, Ivan Bošnjak, Josip (Zozo) Bota, Blaž Botelic, Anton Botic, Vittorio Boženovic, Dimitrije (Bozenoff; James Bozenovich) Božic, Milan Milanče *Božič, Franjo Božidar, Boško Božinovski, Pandje (Pante) Božovic, Milun (Jaroslav Noskov) *Bračič, Ludvik Bračun, Josip Bradamante, Giovanni Bragan, Loris Alberto Brajovic, Nestor Nešo Brandolize, Giovanni Ivan *Bratko, Zorko *Bratoš, Silvij *Bravin, Kalico Brdar, Dujo *Bregant, Bruno Brenčic, Firminio *Brenčič, Tirenic Brenkovic, Nedeljko *Breskvar, Jože *Bresovec, Franc Josip Brešic, Stanko Brezovec, Kiril (Ciro) Brezovic, Albert Louis (James Bezanovich; Besanovitch; Bezovich) Brijaček, Ivan Brinčo, Luis Briševac, Vaso Briški, Antun (Anton Brisa) Briški, Marko Brkic, Anton Brkic, Vladimir Brkovic, Zvonimir Zvonko Brenčic, Marijan Brnčic, Stjepan Stipe Brone Anton Brozičevic Juraj Jure Brozovic (Brozovich), Srecko Filip Brusic, Anton Bubich, Mike Bubic, Vinko Bubievich, Vladimiro Buble, Ciro Budač, Mijo Budak, Divko Josip Bukovic, Lazar *Bulc, Aleksander Bura, Fran Franjo Buric, Ivan Burovic, Georg Burovnjak, Vinko (Supljak) Busic, Ivan Busic, Mate (Abato) Busic, Petar Buturac, Mile Buzev (Buzeff), Trifun (Tifron) *Caharija (Zaharija), Leopold Cako (Ceko), Jurko Canarozzo, Ivan Candutti, Carlo Car, Nikola (Crni) Caric, Petar *Carnik, Srečko Cenčic, Ferdinand Ferdo Cenčic, Slavko Centor, Jovan Ceric, Zvonimir Zvonko Cesarec, August *Cetin, Anton *Cetin, Karlo Karel Cevantes, Petar Chervatin (Petek), Ferdinando Chierfusc (Kerfis), Giorgio *Cibic, Rajko *Cigoj (Cigoi), Stanko Cigrovski, Franjo *Cimerman, Anton Cirk (Cerk), Stojan *Citer (Ciehar; Ziehar), Karel Cociancich (Canziani), Pietro Colani (Kolanovic), Giuseppe Corcitie, ... Cosulich, Carlo *Cotarič, Nikola Covacich, Giovanni (Ivan Kovačic) Crivici (Crivicich), Oreste Crnkovic, Petar *Curk, Rafael Cvetic, Todor (Crni) Cvetko, Vječeslav (Flores) Cvetkovic (Cvijetkovic), Radomir Cvijanovic, Stefan Cvijetkovic, Luka Cvisaji, Luidi Cvitkovic, Miljenko Camilov, dr. Kiril Cetkovic, dr. Milovan Cetkovic, Vladimir Ciprovac, Sava Copic, Milan Emil Copic, Petar Copic, Vladimir (Senjko) Cuk, Vukasin Curčic (Culčic), Adam Curic, Tomo Curka, Nikola Cačič, Tomo (Gavrilov A. D.) Cagalj, Franjo Caleta, Bernard *Cap, Matija Carnič, Andrija Cauševič, Pašan Cečura, Nikola Ceko, Luka Celebič, Milan Celebič, Nikola Celebija, Misak Celija, Franjo *Cemažar, Miha Cemergas, Stevo *Cern, Viktor *Cerne, Avgust Gustl *Cerne, Viktor Cernina, Andrija *Cešnjevar, Franc *Cešnovar, Adolf *Cešnovar, Rudi Cimovič (Chimovitsch), August Cioran, Georg *Cižek Rudolf Rudi *Cok, Alojz *Cok, Lino (Zachi) Colakovič, Rodoljub (Jovan Pavlovič) Colič Halid, Eduard Colič, Slavko Con, Hari *Cop, Alojz *Cop, Blaž *Cop, Milivoj Corak, Ivan Corak, Josip *Crmelj, Avgust Cubelič, Slavko Cubrič, Josip Cuci, Stefan Cučak (Cuček), Dragutin Cučkovič, Simo *Cuk, Tone Jože Cukulič, Božo Pavle Cukulič, Miroslav Miro Culeta, Ivan Culina, Marko (Jadranski) Dabisevich, Vladimiro Dakič, Božidar Damjanovič (Domjanovich; Domjonovič; Danyanoich), Milo Danculovič (Dankulowizc; Dancuvocic), Paul Danilovič, Veselin Dapčevič, Peko Dapiran, Giovanni (Saule) Dasovic, Ivan Dasovic, Stjepan Stipe (Steven) *Debernardi (De Benardi), Giovanni Ivan *Debeš, Johan *Debevc, Ivan *Debevc, Stefan Stefek *Debevc, Venceslav Vinko Della Croce, Romano (Roman Krstovic /Krstovich/) Delcaro, Mario (Vincenti) De Leo, Karmelo (Leon Cernais; Giovanni Karnio) Delic (Delitch; Diklic), Dorde (Georgius Deluch) Delija, Franjo Delprato, ... *De Luca, Alberto *Demetrio, Oton (Adon) Demic, Miron (Danilo Pavlovic) Demnijevski, Aleksa (Sergije Bauman) *Depangher, Francesco Depope, Mato (Matt) Derenčinovic, Ivan (John) Dessanti, Pietro (Domenico) Deškovic (Deskovich), Ivan (John) Devčic, Petar Devčic, Stevo Devescovi, Giovanni Devic, Dorde (George) Devrnja, Rajko *Dihpol, Jože Dijanek, Stjepan Stevo Dijoš, Janoš *Dimič, Emil Dimitrijevic-Neškovic, dr. Nada Dimkov, Dimo (Georgijev) Dimov, Angel (Skopljanac) Dimic, Miodrag *Diorgo, Avgust Diviach, Riccardo *Divjak, Viljem *Dobeze, Vincenc Dojčinov, Ivan Dojht, Mirko *Dolenc, Franc *Dolenc, Ivan *Dolinšek, Ivan (Dolišenko; Juan Ferraro) Domanji, Robert Domazet, Ante *Domič, Ivan Domin, Stjepan Donko, Johan Donkovich, Antonio Doratevic, Filip Doratevic, Sveta *Dornik, Alojz *Dosenel, Jan Dragic-Belovic, Olga (Milica Milic) Dragisic, Petar Drapsin, Petar Drasner, Anton Toni (Anthony, Tony) *Drev, Leo *Dria, Ivan *Drioli, Emilio Drobac, Sinisa (Stanko Milanovic) *Drobnič, Franc *Drobnič, Mihael Dropulic, Ciro *Drufovka (Drufukar), Anton Dubac, Constantine Dubinovic, Mate Dubovich, George Dubravčic, Ivan Dubrovic, Eduard Dudic, Sreten Duja, Gregor Dujmovic, Marijan Dujmovic, Mate Dujmovic, Rudolf Duvnjak, Ivan Zan Duvnjak, Niko *Dvoraček, Ervin Ernest *Dvorak, Franc Džuba, Nikola Dadovic, Vlado Dajic, Jovan (John Djajic) Dedovic, Antun Derek, Dragutin Derek, Emil Derek, Stefan Stipe Dordevic, Filip Dordevic, Milos Dordevic, Svetislav (Ilja Lopačev) Duka, Veljko Durdev, Dragutin Duric, Milos Duric, Mirko Duric, Tomo Eisvich, Rodolfo Engl, Elijas Ilija Erceg, Marjan Erceg (Herceg), Michael Erdeljac, Petar (Peter) *Erjavec, Andrej *Erjavec, Franc *Erjavec, Rudolf *Erjavsek, Alojz *Erlich, Egon *Ernec, Avgust *Eržen, Venceslav *Estale, Vinko Viktor Fabic, Silvestar *Fabjan, Anton *Fabjan, Ivan Fanovic, Arturo Farkaš, Franjo Fatovic, Francisko Ferručo *Federl, Franc *Felc, Avgust *Felc, Fortunat (Viktor Srečko Kavčič) *Felc, Ivan *Fende, Stane *Ferber, Ito *Fese, Fortuna Fetahagic, Ahmet Figneredo, Henrih Filičev, Roman (Arnold Fajn; Roman Filipovič) Filipovic, Kristifor *Finžgar, Stanko Fišer, Beno Fišer, Ivan Fišic, Srečko *Flis (Fus), Franc Fodor, dr. Karl (Teodor Balk) Folnovic, Juraj Fonda, Antonio *Fonda, Guerrino *Fonda, Slavko Fonovich, Arturo Foriš, Ivan (Bata Fore) *Fornezzi, Herbert *Fortunat, Srečko *Fragiacomo, Carlo *Franc, Alojz *Franc, Janez Franco (Francovich), Antonio Franic, Jozo Franic, Marko Fridman, ... Frkovic, Martin Mile Fucak, Ljubomir *Furlan, Silvester Silvo (Pavel Poljakov) Gacinovic, Vojislav Gačic, Jovan Gačic, Miloš Gajic, Stevan *Gale (Galan), Anton *Gantar, Franc Garčic, Miloš Gardic, Miodrag *Garin (Gerin), Bruno Gaspar, Peter Gašparac, Ivan (John) Gavranov, Sredoje Gavranovic, Stevo (Mirko Zivkovic) Gavric, Elizabeta Liza Gendic, Petar Georgijen, Oskar Georgijev, Paul Georgijevic, Dimitrije (Hugo Selka) Gerančic, Antonio *Gertič, Ivan Getarov, Jozef Ghersich (Gersic, Gersi), Giovanni Gincelj, Erminio Giorgetti, Francesco Givulinovich (Givulinovic, Givins), John Albert *Glavan, Franc Glavaš, Marija (Peči) Glavicich (Glavich), Mateo *Glavič, Viljem Glaviček, Anton *Glavina, Mario Gligorovic, Miloš (Dušan Petrovič; Cernov) *Gojak, Ludvik Ivan Gojsalic, Ante Gojtanic (Goitanich), Rudolfo *Gomišček (Gomiscek), Ivan *Gornik, Franc *Goršek, Ivan (Omar) *Gorupec, Viktor Gossain, Franjo *Gosenica, Alojz *Gostinčar, Martin Gošnjak, Ivan Govorušic, Nikola *Gramc, Janez *Grebinc (Grebenc), Franc Franjo *Gregorčič, Ivan *Gregorčič, Josip Jože Gregoric, A. Gregorovich, Frank Grgic, Ernest Grguric, Andrija Grguric, Edo Grigor, Aristov (Gregor Aristov) *Grincelj, Erminij Grivičic, Dane *Gros, Matija *Gross, Ivan (Johan) Grotan, Domenico *Grubiša (Grubissa), Just (Giusto; Gustavo) Grubor, Petar *Gruden, Anton *Grujec, Gustav Gruic, Roko Grujic, Stanko Branko *Gržina, Matija Guberina, Linardo *Gučič, Jurij Gudelj, Ante Gudelj, Mate Guli, Dorde Gunscher, Rudolf Rudi Gurebič, Maks Gustincich, Francesco *Gustinčič, ing. Dragotin (Daniel Golubjev) Guzek, Maks Gvozdenovič (Gvozdanovič, Gozdanovich, Grozdano-vič), Toma (Tom) Habulin, Marija *Haček (Hraček), Alojz Hadži, Panzov (Gančo) Hadžiev, Panajot (Pete Hadjieff) *Hafner, Bernard *Hake, Adolf *Haložar, Viktor Hariš (Haris), Ernest Hariš, Ivan (Ilija Gromovnik) *Harner, Bernard *Harz, Rudolf Hatz, Karel (Jose Moreno Lopez; Sergej Kozlov) Hedrih, Karol (Diaz) *Held, Karel Karlo *Herceg, Franc *Herman, Viljem *Heusler, Vladimir *Hladnik, Janez *Hladnik, Franc *Hočevar, Stane *Hoffer, Emerik Holaek, Josip Horvat, Francesco Horvat, Ivan Horvat, Mirko Horvat, Ladislav Horvat, Stefan Horvat, Vinko Horvatin, Vladimiro Horžič, Sime Hoškin, Frane Hranič, ... *Hreščak, Dominik (Domenico Kreschiak) *Hribšek, Ivan Hristič, Petar (Peter) Hristov, Gregory *Hrovatin, Karlo Hruza, Leopold *Hudič, Jakob *Humar, Ivan (Malchino) Husinec, Josip *Hvalič, Franc Ilič, Anton (Antonio Gilli; Toni Harmonika) Ilič, Ljubomir Ljubo *Imak, Alojz *Ipavec, Josip Jože Isakov, Milan Iscenski, Todor *Iskra, Ivan *Istenič (Istinič), Ivan *Ivanc, Alojz *Ivanc, Anton *Ivanc, Ivan *Ivanc, Mirko Ivančic, Petar Ivanic, Boban Ivanic, Pero Ivanisevic, Frane Ivanisevic, Jovan Ivanisevic, Ljubomir Ivanisevic, Nikola (Nick) Ivanov, Ante Ivanovic, Dragomir (Ramona) Ivanovic, Franc Ivanovic, Marko (Nestor) Ivanovic, Petar Ivanscak, Vladimir Ivic, Maks Jadriev (Yadrweiw), John P. *Jagič (Jagisch), Štefan Jahic, Fadil *Jakopič, Josip Jakopovic, Josip (Josko Stranic) Jakovac Martin Jakovčic (Jakovsic), Franjo Jakovčic, Mato (Matt) Jakovljevic, Sretan Jaksetic, Dorde Giorgio Jaksic, Duro Jaksic, Ivan Milan Jakus, Jovan Jakusic, Franc *Janhuba, Rudolf Janic, Jovo Jankes, Grga Jankovic, Drago Jankovic, Milan Jankovic, Todor Jankovic (Jankov), Vasa Jardas, Eduard Edo (Ivan Ilic) Jaric, Svetozar *Jazbec, Avgust *Jazbinšek, Viktor (Antonio Lopez; Robert Reiner) *Jelen, Štefan Jelic, Lazar Jelic, Mate Jelin, Maurice *Jenko, Rudolf *Jeraj, Albin *Jereb, Viktor Vittorio (Mario Benotti; Leone Kraniski; Leo Kranjski) Sl. 2: Santa Cruz del Valle de los Caidos (v bližini samostana San Lorenzo de El Escorial). Spominsko obeležje na špansko državljansko vojno, kompleks "Sveti križ v Dolini padlih" (1.377 ha) so po ukazu generala Francisca Franca gradili vojni ujetniki poražene republikanske armade med letoma 1941 in 1959 (vir: All Madrid, 63). Fig. 2: Santa Cruz del Valle de los Caidos (i proximité du monastère San Lorenzo de El Escorial). Le mémorial de la guerre civile espagnole, appelé "Sainte-Croix dans la Vallée de ceux qui sont tombés" (1.377 ha) a été bâti - sur l'ordre du général Francisco Franco - par les prisonniers de guerre de l'armée républicaine défaite, entre 1941 et 1959 (source: All Madrid, 63). Jeremic, Bogdan Jeremic, Ostoja Jergovic, Božo Jergovic, Mate (Matt) Jeric, Luka *Jeriha, Viktor Jerončic, Ivan (Srečko Vico) Jerončic, Milan (Mile Koren) Joakim, Jugo Jokovic, Bogdan Joksimovic, Aleksandar Jopiti, Carlo *Jovanc, Mirko Jovanovic, Aleksandar Aca Jovanovic, Dragoslav /1913, étudiant/ Jovanovic, Dragoslav /ouvrier/ Jovanovic, Janko (Drenovski; Daskal; Emil Dragovic) Jovanovic, Maurice Jovanovic, Milorad Milan Jovanovic, Radoje Jovanovic, Svetozar (Jose Bareš,■ Bogdanovski) Jovanovic, Vojo Jovanovic, Zivorad Zikica Jovaševic, Gvozden Jubert, Viktor (Jub) Jugo, Joakim Jugovic, Bogdan Jung, Francesco *Junker, Rudolf Oskar Juranic, Oskar Juras, Božo Juratovic, Nikola *Jurca, Ivan *Jurca, Vladislav Jurcich (Juričic), Antonio Anton Jurdana, Ivan (John Jordan) Jurica, Giuseppe Jurica, Jure (Zaratin) *Jurič, Milos Juričic, Georgije Jurisic, Miho Jurjevic, Milan Milos Jurkic, Leon Jurkic, Srecko Jurkovic, Nikola (Akrobata) Jurlin, Ante Jzadaic, Luigi Kacman, Jozo Kada, Alberto Kada, Džemail Kadijevic, Mirko Kaiser (Kaisear), Spartaco Kalafatic, Milan (Nikola Nikolajevič) Kalanj, Ivan (John; Milan) Kalc, Jurica Kalev, Petar Kalinic, Milan (Ninkovic) Kalman, Andrea Kamacoff (Kamackoff; Komakoff), Steve (Stefan) *Kamensček, Stanko Kamhi Alkalay, Samuel *Kampf, Gustav *Kampf, Rudolf Kanački, Svetislav Kanjski, Ivan Kapor, Cedomir (Cedo) Kaps, Anton Kaps, Franjo *Kapus (Kapis), Jože Kar, Franc Karadžic, Radule Kardun, Ivan Karlovic Simeon Simon Karoglan, Mihael Mijo Katelich, Michael Katnic, Ivan Kaučic, Federico *Kaučič (Kavčič), Anton *Kaučič, Franc Kelc, Josip Jozef Kelek, Ivan Kelekovic, Nikola *Kelos, Ivan *Kepa, Franc Kered, Stjepan (Georg Frid) Kerpan, Alberto Kersner, Artur *Kezel Andrej Kezele, George *Kipo, Alojz Kiramoš, Georg Kittl, Adolf Kjus, Franjo *Kladnik, Blaž *Klančar, Alojz *Klanjšček (Klanjšek), Valentin *Klemenc, Alojz *Klenovšek, Jože *Klepša, Edvard *Klešnik, Pavle Klisic, Jovan Kloševic, Filip Klupač, Koloman *Kmet, Peter Knapic, Anton Knapic, Srecko (Felice Nappi) *Knez, Franc Franjo Kneževic, Dorde (Paja) Kneževic, Ljubomir Duro Kneževic, Mirko *Kobal, Drago *Kobal, Matija Kobe, Matija *Kobe, Mihael (Mike; Kolbe N.) *Kocjan, Štefan *Kocjančič, Peter (Pietro Cociancich; Canziani) Kocub, Jakov Kočmarovski, ... Kokai, Imre *Kokal, Ivan (Jožef Petelin) Kokolj, Jure Kolak, Josip *Kolar, Ivan *Kolar, Mihael (Mišel) *Kolenc, Ivan *Koleša, Viktor (Josip Hope; Ivan Sartori) Kolešnikov, Andrej Koljenčic, Veljko (Djetic) *Kolman, Franc (Maron) *Komar, Franc Komikov, Magit Kominek, Josef Kopp (Kopf), Ferdo *Kopinič, Josip Jože *Koprivnik, Karel *Koprivšek, Franc Korac, Ivan Korčetic, ... *Korošec, Janez *Korošec, Lazar *Korzaba, Anton *Korzančič, Stanko Kosanic, Dragutin *Kosanič (Kozulič), Karlo (Marlo) Kosanovic, Simo Kosmovic, Eugen Kosovic, Karlo Kostančic, Slavko Kostelic, Louis Kostic, Goce Kostic, Periša Kostov (Kostoff), George Košanjic, Miloš Koščic, Franjo Frank *Košuta, Albert Koturovic, Dimitrije (Mitko Kot) *Kovač, Alojz *Kovač, Franc *Kovačec, Janez Kovačevic, Dorde Doko Kovačevic, Franjo Kovačevic, Ivan Kovačevic, Mirko Kovačevic, Nikola (Nikita Mendes) Kovačevic, Veljko Kovačic, Josip (Joseph) *Kovačič, Franc (Francesco) *Kovačič, Ivan (Juan) Kovandžic, Svetozar Kozakov, Dimitar (Tatef Dmitar Kazacoff) Kozan, Stjepan *Kozjak, Štefan Franc (Stephen) Kozlov, Georgije *Kozole (Kezele), Aleksander *Kozole, Jože *Kožuh (Kozuk), Jakob *Kragolnik, Albert Krajačic, Ivan (Stevo Verdic) Krajačic, Marjan (Petar Gašparac) Krajina (Krajnak), Juraj *Krajina, Rafael *Kraksner, Josip Jožef * Kralj, Jožef Kraljev, Šime (Siniša Karlovic) *Kranjc, Jože *Kranjc (Krajina), Matija *Kranjc, Nikola *Kranjc, Ratko Kranjčevic, Jakov Kranjčevic, Viktor Kranželic, Simon *Krasna (Krašna), Louis *Krašovec, Feliks Kratohvil, Stevan Kraus, Lea Kravajica, Andrija *Kravšek, Jože Kreačic, Otmar *Kreft, Ivan *Kregar, Slavko Krekovic, Nikola Krezo, Jure Luko *Krivec, Ivan *Krivec, Pavel Krizmanic, Nikola *Križ, Franjo *Križaj, Jože *Križaj, Lojze (Luigi Crisai) Križanic, Pero Krkljuš, Savo Krkljuš, Slavko *Krnc (Kruk), Alojz Slavko *Krnc, Roman *Krog, Milan Krojnski, ... *Kronoveter, Jakob Krpc, Roman Krsmanovic, Branko Krstic, Andrija (Krcun) Kručičanin, Aleksandar Krunic, Ostoja *Krušnjak, Kazimir Krvavac, Džano Ahmet Krželj, Mirko Kubanic, George *Kubina, Maks Kubinec, Michael Kucmi, Mihajlo Kuča, Jan Kuček, Ivan Kučera, Jožef Kučera, Tereza *Kudec, Vinko Kuhar, Isidor Kujundžic, Anton Ante Kujundžic, Ljubo Kujundžic, Mate Kujundžic, Nikola *Kukec, Josip Kukura, Pavao Kuleto, Ivan Kuljevic, Petar *Kunej, Alojz Lojze Kupusinac (Kuprinski), Aleksandar Kurčini, Adam *Kuret, Djuro *Kuret, Peter Kurtovic, Marko *Kus, Franc Kusturica, Sigfrid Kuštera (Kustera; Kustern), Frane Frank (Arnold) Kutleša (Kutlesa), Stefan Stipe (Steve) Kužet, D uro *Kuzman, Martin Kužuh, Jakob *Kveder, Dušan *Kverk, Andrej Lacmanovic, Frane Ladovina, Vojo Ladovski, Mihael Lakovich, Antonio Lalic, Šime (Janko Danic) Laric (Lavric), Anton Laski (Lasic), Stefan Lasevic, Jan Latinovic, Lazar *Lavrenčič (Laurenčič), Alojz *Lavrin, Jožef Lawser, Kresho (Kreso Lavser) *Lazar, Franc (Lazar Korošec) Lazic, Stefan (Miko) Lazic, Nikola *Leban, Giuseppe Josip (Vincent) Lebičic, Franjo Lebl, Ivan *Ledinek, Anton Legac, Jure (Duro) Legate, Georg Lehmann, Friedrich (Fric) Lekic, Danilo Lekic, Radovan *Leleb (Lelen), Milan Lenac, Ivan *Lenardič, Ivan *Lenček, Janez Lenek, Jan Leno, Danilo (Danijel Lepo; Stefan Prohorov) Leontic, Boro Lepesevic, Viktor Lessel, Eugen (Geno) Levantin, Petar Licul, Anton (Grasic) Licul, Josip (Falor) *Ličen, Anton Lidle, Todor Lilic, Stevan *Linček, Ivan Lindaric, Ivan *Lipa, Dane Lipovača, Ibrahim *Lipusček (Lupusčak), Srečko (Kraff) *Lipusček (Lipovsek), Viktor (Silvister Penja) *Lisinski, Jožef Liveric, Tomo Tomas *Lizek (Ležek), Rudolf Llorog, Vacleb *Loger (Lorger), Anton Lončar, Stipe Lončaric, Josip (Henrih Babovic; Pedro de Kastro) Lončaric, Vladimir Vlado Lopar, Johan Lovic, Juraj *Lovrin, Jože Lozer, Kreško Lučev, Ciril Lučic, Albert Lučic, Marijan Lucijen Luic, Slavko Vjekoslav Lukas (Lucas; Lucacs; Lukaszewis), Franjo Frank Lukic, Branko Lukin, Ivan Lukinic, Stjepan Luko, Stipe Lukovic, Dragiša *Lukša, Josip Lulic, Božo Luštica, Ante (Mateo) Lutkic, Konstantin Kosta Ljubičic, Franjo (Muco) Ljubičic, Ivan Ljubičic, Jure Ljubinkovic, Branko Ljumovic, Radosav Mačkovic, ... Madrijan (Madric), Ludvig Madžar, Ivo Majcen, Stjepan Stevo Magan, Edoardo Magnotic, Anton Toni (Anthony; Tony Manjgotic) *Mahnič, Peter (Pietro Machnich) Majder, Vladimir (Vladimir Kurt) Majnaric, Josip Maksimovic, ing. Ljubomir Ljubo *Makuc, Jakob *Makuc, Vlado Malattia, Antonio Malattia, Giovanni (Ognibene) *Malenšek, Franc *Malih, Karel Mališic, Jovan (Ivan Martinovic) Mallig, Jordan (Dorde Maljig) Malohodžic, Hivzo Mance, Branko Mandic, Ilija Manojlovic, Žarko Manola, Srecko *Marconi (Marcon), Mario Maretic, Joe *Marhart, Ivan Marinic, Krsto Marinoni, Giovanni Domenico Marinov, Petar Marionoff, Nick Marjanovic, Stevo *Markič, Jože Markovic, Milenko Markovic (Markovicz), Mirko (Jose Porra Spolea) Markovic, Pajo Markul, Petar (Pjer) *Marn, Alojz *Marodini (Marondini), Eduard Edo Marovic, Mile Marša (Marscha), Vidosav Marunica, Mato *Marušič, Drago Karl *Marušič, G. *Marušič, Matija *Marvin, Albin (Anton Hribar) *Marvin, Edvard *Marvin, Roman Marzaz, Sebastiano Maslac, Vlaho Maslaric, Božidar (Bruno; Feliks; Boris Andreev) Maškovic, Mijat Matajčic, Dragutin Matajčic, Ivan Matanovic, Gavro Matejak, Ivan Matejčic, Dragutin Drago *Matešič, Jurij (George) Matic (Matiych), Karlo Matic, Milan Matic, Rudolf Matin, Jovan Zan Matišic, Mate (Matija) Matkovic, Blaž Matkovic, Milan Matoš, Ante Matosich (Matošic; Matesic; Matosick), Anthony Matovic, Milisav (Mario Baronti) Matronic, Aleksa Mauko, Vjekoslav *Mavec, Jože *Maurič, Viktor *Maurovič, Remigij (Remigio Maurovich) Mazga, Stefan *Mazi, Anton *Mazi, Martin Medan, Savo Medelin, Domenico Medenica (Medecina), Miloš *Medved, Jurij *Medžev, Ciril (Kiro Rainard) *Meke, Franc *Mendaš, Leopold Slavko *Menis, Salvatore Mesaroš, Stevan (Steve Nelson; Joseph Fleishinger) Mešterovic, dr. Duro Metesi, Anton Martin Mezei, Pavle Pablo *Mezek (Mezgec), Anton Mezic, dr. Aleksandar (Jozef Hauptman) Mezic-Siljak, dr. Dobrila *Michitsch, Joseph (Mičič; Carlos Carl Perez) Micor, Bruno Miftari, Emruš *Miha, Marko Mihajlov, Andrej Mihajlo (Andre Antonovič) Mihajlovic, Dragiša Mihajlovic, Prvoslav Mihajlovic, Tasa Mihaljevic Mirko (Manjana) Mijan, Arturo Mijovic, Jose Mika, Vaclav Mikelic, Tomo *Mikenauer, Alojz (Mihail Mihajlov) Mikličanin, Ilija Mikuljan, Marko Milačic, Dragoljub Milanovic, Franjo Milas, Nikola Milašic, Emil Milašinčic, Stjepan (Siljo) Milenkovic, Andrija Milenkovic, Branislav Miletich (Miletic; Militich), Steve Milic, Andrija (Petar Ljubimovic; Don Pedro) Milic, Ante Milic, Ferdo Milic, Slavko Miličevic (Milutscheviich), Gerard Milin, Ernest (Millin, Ernesto) Milinčic, Blagoje Miljevic, Mico Miljkovic, Andreja Miljkovic, Ivan (John; Joe; Joso; Jojo Bubic) Miljkovic, Jure (George) Miljkovic, Milivoje Miljuševic, Bogdan Milojevic, Dragomir Mato Milojkovic, Dragutin Milosavljevic, Mihajlo (Juca) Miloš, Sime Miloševic, Antun Miloševic, Bogdan Miloševic, Branko Miloševic, Gojko Miloševic, Miloš Miloševic, Stjepan Miloševic, Vojislav Milovanovic, Petar (Pierre) Milušic, Milan Mile Minkov, Miša Mioč, Anton Mirčetic, Milan (Lala) Miric, Aleksandar (Kabaljero) Miric, Mišo Mirilov, Ivan Jovan Mirkovic, Andrej Mirkovic, Lazar Mirkovic, Milan Missich, Giovanni Mišel (Mishell), Stefan Miloš Mišic, Todor Miškovski, Trajko (Oskar Brkic; Konstantin Mitrov, Slobodan Danko Mladenov, Petar Mladenovic, Brana *Mlakar, Dragutin Drago *Mlinar, Jože *Modic, Jože *Modic, Matija *Mohorko, Franc Molic, Jordan Molnar, Ivan Janoš Molnar, Louis Morača, Vidosav *Morgan, Julij (Guglielmo) *Morgan, Valentin (Vilhelm) Morilo, Jose Moser, Maurilio Domenico Mošeni, Josip (Giuseppe Moscheni) Mozetic (Mosetich), Francesco Mozi, Anton *Mrakič, Matija Mrakovči,c Franjo *Mravljak, Bogdan Božo Mrazovič, Karlo (Ortega) Mrduljaš, Paško *Mreule (Murillo), Josip *Mrhar, Vili Mrkonjic, Josip Mučic, Šuco Mudric, Stjepan Stevo Mufic, Josip Muhek, Andrija Muhvic, Ivan Mujkic, Meksud *Mulc, Anton *Mulc, Ivan (Korošec) *Mulc, Lojze Munetic, Ilija Munetic (Muritic), Jure Muric, Serafim Nacinovich, Giuseppe Nadačin (Nadacin), Josef Nad, Kosta Nappi, Antonio Nasev, Vasil *Natek, Franc (Prelez) *Natek, Rudolf Naumov, Ilija Naumov, Tane Nedeljko, Josip Nedeljkovic, Jože Nedev, Georg Nedveš, Juraj Duro Negri, Italico *Nemevšek, Alojz *Nerdolik, Ivan Neri, Gino Nešic, Drago Neškovic, dr. Blagoje Nik (Nick), Anton Niketic (Nišic), Todor Nikolic, Miloš Nikolic, Radivoj Nikolic, Stevan (Mitar Jovanovic) Nikoliš, dr. Gojko (Dr. G. Nick) Nikolov, Petar Ninkovic, Milan Nistor, Anton Niukvic, Milan Nonveiller, Guido (Kukac) Norman, Vasiliev *Nose, Jože (Span) Novačic, Ivan *Novak, Peregrin *Novak, Stanislav (Stajn) Novakovic, Milan Novosel, Janko (Jack) Obad, Gezo *Oblak, Viktor Obradovic, ing. Božidar (Pavle Orlovic) *Ocvirk, Anton *Ocvirk, Ivan *Ogrejec, Vinko *Ogrinec, Martin Ogulinac, Franjo Seljo (Milan Snagic) *Oman (Omar), Ivan *Omerza, Anton *Omerza, Dimitrij Opašic, Todor *Oražen, Peter *Oražen, Tone Oreškovic, Marko (Krntija) Orlic, Emil Orlic, Milan Ostojic, ... Ostojic, Branko Ostovic, Nikola (Nick) Ovčaric, Nikola *Pacek, Alojz *Pahler, Florijan Pajdak (Pajdek), Mladen *Pale, Vinko Paliaga, Giuseppe Palijan, Anton Paljaga, Ivan (Cirilo) *Pančkov, Jože *Pančur (Pankur), Jože Panic, Dragomir Panic (Pantic), Ilija Panjkovic, Pavle Paparic (Poparic), Jakov Papo, Mento (Brica) Parnicki, Svetislav Parovic, Blagoje (Crki; Smit; Aleksej Isakov) Pasku, Ilija Paškovic, Ivan *Paternost, Alfred Patzel (Pacl), Viktor Paunkov, Gančo Paunkovic, Miroslav Mirko Paulovich, Lodoviko Paunovic, Ivan Petar Paunovic, Mehmed Pavelic, Pavao (Paul) Pavkovic, Mate Pavkovski, Vladimir Pavlic, Mate (Matt; Mike Pavlik) *Pavlina, Ivan Pavlov (Pauloff; Pavloff), Stojan (Georg) Pavlovic, Dušan Pavlovic, Ratomir Ratko (Cicko) *Pecovnik, Ivan *Pejak, Janez *Pelicon, Ivan (Karnio) *Pelicon, Marjan *Pepeplnik, Franc *Pepelnjak, Vili Franc *Perenič, Janez Perenčevic, Ilija Perger, Mihajilo Peric, Marko (Velimir Drechsler) Perissini, Mario *Perjevič (Prejevič), Rudolf *Perko, Krešimir *Perkočnik, Pavle Perkovic, Nikola Perkušic, Dušan (Janje) Perkušic, Matija Mate *Pernič, Franc Perovic, Stipe Perovic, Tomislav Perpich, Stefano *Pesek, Ovidij Pesel, Giuseppe Peša, Sime *Peško, Avgust Petar, Jakov *Petek, Anton *Petelin, Žan *Peternelj, Ciril *Petrič, Viljem Petrisinac, Sasa Petrovic, Božidar Bosko Petrovic, dr. Grujo Petrovic (Petreovich), Nikola Pezer, Tomo (Franc Roman; Grirgorije Solodnikov) *Piciga, Roman (Pizziga, Romano) Pihler, Ivan Hans Pihler, Lujza (Borka Demic) *Pikon, Jože Pilic, Marko *Pintar, Franc *Pintar (Pinter), Friderik *Pintar, Jože *Pintar, Miha (Toledo) Pintaric, Francisko (Bura) *Pinter, Karl *Plajh, Martin *Planinc, Ivan *Planinsek, Janez Plavljan, Gliso Plese, Juro (George Plese) Plesnik, Pavao (Skicer) Pobor, Josip Pockov, Boro (Borivoj Pockovic) *Počrvina, Miha (Misel Pervina) *Podelek, Alojz *Podlesek, Ludvik (Lajos) *Pogačar, Jože *Pograjec, Vinko *Pohlin, Florjan Poiani, Ferruccio *Poje, Peter *Pokersnik, Pavel *Polc, Vinko Poldrugo, Valentin Poli, Ivan Polic, Stjepan (Steven) *Poljansek, ... Pondeljak, Alojz (Aluj) Pontich, Giovanni Popovic, Borivoje Popovic, Dusan Popovic, Ivan Popovic, Jakov Popovic, Konstantin Koča Popovic, Maruice Popovic, Miladin Popovic, Dorde Mladen (Tale) Popovic, Svetozar (Sveta) Popovic, Vladeta (Pinecki) Popovic, Vladimir Popovic, Vojin Popovski, Elisije (Jesa Todorovic) Potocki, Drago *Potočnik, Franc *Potočnik, Slavko *Potrpin, Ivan *Poženel, Vili *Praznik, Ferdinand *Pregelj, Viktor Preger, Andrija *Prejevič, Rudolf *Prekoršek, Ivan Prela, Josip *Prelc (Prelz), Vinko *Premru, ... Presburcer, Vilko *Presnič, Pavle *Predninger (Preminger), Karel *Prevc, Franc Prgomet, Franjo (Josip Bubalo) Prica, Duro (Mutina) *Primaš, Jaroslav *Primožič, Nazarij Prinz, Azzelino Prodanovic, Boris Boro Prodanovic, Ješa Prodanovic, Ljubomir (Richard) Prolic, Milan *Prosec, Anton Prpic, Jakob Prpic, Mate Prpic, Stjepan Stipe Prša, Ivan (Spišic) *Prušnik, Ivan Prvulovic, Dragiša Pudar, Stefan Stipe *Pufler, Hans Janko Puharic, Ivan (Rudolf Stajnberg; Kurtaladze) Punčic, Albert *Puntar, Karl Puratic, Jakov *Pustinšek (Pustišek), Albin Pušic, Josip Puškaric, Franjo *Pušnik (Puškin), Maks Quarantotto (Kvarantoto), Tomaso Rabljenovic, Juraj Racheff, Gilseco Rački, Ivan (John Rackey) Radačic, Mirko Radakovic, Milan (Johnny) Radakovic, Milutin Mico Radic, Borislav Boro Radic, Mirko Radojčevic, Nikola Radojevic, Branislav (Istorija) *Radoš, Ivan Djuro Radoševic, Andelko Radovanovic, Mile Radovic, Ivan *Radovljan, Anton Radunovic, Vukašin Rada, Jurin Rafael, Hasan Raguzovic, Paul Rajčev, Asilij Rajkovic, Ivica Rajšic, Miloš *Rak, Ferenc *Rak, Franjo *Rakar, Anton *Rakar, Pietro Rally (Rallof)), Jim (Ivan Nicoloff) Ramovic, Dragoslav *Rancinger, Anton Tone (Franc Stain) Raspor, Anton (Sibirac) Rašev, Stojan Rašlic, Tošo Ratkovic, Dragutin *Ratušnik, Kazimir Rauševic, Danilo (Stefan Sojka) *Ravter, Dušan *Regent, Andrej *Rejc, Franc Rek, Riba *Repinc, Jože (Otto Baršak; Peter Bayer) Resar, Ivan Laurencije (Alojz Gigi Rezar) Reschitz-Zanoni, Ottilia Reškovac, Ilija Ribar, Pal Ribar, Veljo (Karl Anger; Dobrovoljskij A. P.) * Ribič, Ivan (Raho) *Rijavec, Rudolf *Rijavec, Stefan *Rinaldo, Robert (Julius Kariner; Tramčevič) Ristoski, Pande (Panta Ristic) *Robič, Jakov Robljenovic, Milan *Rode, Ivan Rody, John (Ivan Rodi) *Rogar, Anton *Rogatec, Stefan Rogina, Stefan Rohregger, Riccardo *Rojc, Anton Rokov, Diego Rolinger, Riccardo (Rišard) *Rome, Ciril Ropac, Ivan (Petar Domjanic) Rossetto, Venerio (Rino) Rossut, Domenico Rot, Jovan Nikola (Oskar Klekler; Liberov V. P.) Rozinaj, Jozef *Rozman, Franc Stane Rožman, Juraj Serdar, Filip (Philip) *Rubek (Rubič), Franc Serdar, Milan Rujevčic, Ivan (John Gerlach; Ben) Serdar, Stevan Rukavina, Josip Ivan (Ivo Vladic) Serše, Stipo Rukavina, Nikola Sertie, Ivan Rulčic, Maksim Sestan, Lodovico *Rupar, Janez Ivan *Sešlegen, Josip Rupčic (Rubchich; Rubick), Franjo (Frank) *Sever, Stanko Rupic, Ivan Severdia, George *Rus, Ivan (Grand Peter) Silov, Ante Rusek, Anton Silov, Erih Rušic, Adolf Silva (Pajic), Antonio Ružic, Jerolim Franjo *Silvester, Velko Simeoni, Drago (Peloza Ivkovic) *Sabljak, Ivan Simeoni (Sošic), Josip *Sadar, Danilo Simeonov (Simonov), Boris Safranovic, ... Simic, Ilija Saiz, Lodovico Simic, Ramona *Saje, Henrik (Henrih Sajc) *Simon, Miloš *Saje, Viktor *Simončic, Gordan Anton Sajfer, Pavle *Simončič (Simonič), Drago Virgilij *Saksida, Jože (Zorko Bratko) Simonetti, Eugenia *Salej (Selej), Ivan *Simoniti, ... *Salamon (Salomon), Albin Simonovic, Grigori *Salomon, Stanislav Stanko Sincovich, Giovanni *Salomun, Jože *Sinigoj, Bruno Salopek, Anton Sinkovic, Franjo Samardžic, Stanislav (Gregor Jurišic; Zadvorka D.) Sinkovic, Jozef Sankovic, Jozef Sipov, Aleksandar *Santo, Ivan (Giovanni Zanier) Siric, Zoran Sarafin, Franjo Sirkovic, Petar Sarafindes, Homer Sivak, Stjepan *Sarazin, Franc *Skomerža, Ivan *Sarazin, Robert (Roberto) Skoplic (Skopljec), Ivan (John) Savic, Jakša Skornjak, Ferenc Savic, Mihail Slatkovic, Stefan Stjepan Savic, Stevan Smailagic, Hasan Sbisa, Antonio Smolčic, Ivan (John Small) *Schwartz, Carlo (Karlo Svarc) *Smuk, Alojz *Sedmak, Cveto Florijan *Snidarič, Anton Segala, Dario *Snyder, John William Segala, Domenico /1902/ *Snobl, Ivan (Bela) Segala, Domenico (Fortuna) /1909/ *Soban, Friderik Sehelegen, Jozef Sokovich (Sokovic), Antonio Sejtanov, Konstantin Soldatic, Karlo Sekso, Mirko *Solej, Ivan Sekulic, Karlo (Jose Braceras; Doneli) Soprani Zubranich, Pietro *Seles, Anton *Sotlar, Alojz Seles-Brozovic, Ana *Spacapan, Anton Selihar, Večeslav Vencel Spahic, Marko (Gavro Janjic) *Semič, Stanko (Daki) Spanperger, Adam Semren, Mirko Spasic, Branko Sencich, Francesco Spiller, Luigi *Senčar, Drago Spirovic, Dorde (Georg) *Senič, Franc Sponza, Giovanni Sende-Popovic, Kornelija *Srečko, Joško Srnic, Roko Srtic, Ivan Franc Stamenkovic, Vojislav Stanich, Augusto Stanic, Ilija (Brale) Stanic, Stanko Stanisavljevic, Dimitrije (Pierre Furman; Varner) Stankovic, Jožef (Joe) Stankovic, Milan Starčevic, Pavao Starkic, Petar Stefanovich, Angeleko T. (Andjelko S. T.) Stefanovic, Aleksej Aleksa Stefanovic, Drago Stefanovic, Ivan Stefanovic, Milan (Kvaka) Stefanovic, Mojsije Stefanovic, Slavomir Stepa, Franc *Sterle, Franc Stic, Petar Stijkov (Stojakov), Emilijan Bratko Stilinovic, Ivan *Stipančič (Stipanič), Janko Stišovic, Obren Obrad Stojanovic, Aleksandar Aleksije Stojanovic, Miroslav (Lesko) Stojic, Ivan *Stojkovič, Stanko Stokic, Petar Stranich, Dionisio Stravicki, Igor *Strmole (Stermolej), Franc Stunkovic, Josip Sultanovic, Boris Sunaric, Zlatko Supic, Stefan Sustar, Anton *Svanter (Svauter), Vlado Šabic, Blaž (Vlaho; Blaž /Blaise/ Sabic) Šabic, Jakov Šakic, Savo *Šalej (Šale), Franjo *Šalej (Šale), Ivan Šalic, Ante Šalic, Ivan Šantic, Emil (Emilio) *Šarec, Ivan Šaric, Ante Šaric, Ivan Mate Šaric, Mate Šaric, Mijo Šaric, Stipe Šarle, Ivan Šarnjai, Illeš Šehic, Juso (Huso) Šimic, Anton (Dujo) Šimic, Rudolf Rudi Šimični, Josip Šimrak (Shimrak; Simrack), Petar Šimunc, Nikola *Šinkovec, Ivan *Šinkovec (Šinkovič), Franjo Franc Šiprak, Matija *Širca, Fortunat Širola, Eduard Edo Šisko, Antonio Ante Šisko, Mate Škarica, Vladislav *Šketelj, Alojz *Škoberne (Škobernac), Jože *Škobl, Franc Škondro, Ivo *Škrinja, Albin Šmit, Anton Šmit, Imre Šnajdar, Ivan Šnajder, Srečko Šneeman, Marija Šnobl, Franc Frantisek *Šol, Julij Šoljic, Marko *Štajner (Štajer), Oskar Štajnberger, Drago Adolf Štetler, Sigismund (Bobi) Štimac, Ivan (John; Perdakov; Perdek) Štimac, Nikola Štivic, Franjo Frank (Šuco) Štrok, Izidor Štrosmajer, Marko Štrukl (Strukl), Viktor (Furlani) Štrumberger, Adam (Mihail Mojsejenko; Romanič) Štrumberger, Anton *Štumberger, Josip Šubasic, Stipe Šubr (Subert), Viktor Šupica, Mane (Mate) Šupica, Stevo Švagusa, Drago Švagusa, Grgo *Šviligoj (Sfiligoj), Marko Švorinic, Ivan (John Stephen Svorinich; Skapular) *Tacar (Tavčar), Alojz Takač, ... Tamarut, Mihovil Tamburini, Giovanni Tandaric, Emil (Steve Tandarich; Bob Rebic) Tarnic (Farnic), Ostoja Tasevic, Mihailo (Michael T. Tasseff) *Tavčar, Julij Sl. 3: Fotografija Spominske plošče španskim borcem iz Slovenske Istre na Kidričevi ulici v Kopru. Fig. 3: Photographie de la Plaque commémorative des Combattants de la guerre civile espagnole de l'Istrie slovène dans la Rue Kidričeva à Koper. *Tavčar, Jurij *Tekonja, Albert Temelkovski (Temov; Temoff; Tomoff), Vangel (Wangel) Teofilovic, Milojko Thompson, Kresit Tihi, Juraj Tihi, Ljubomir Timotijevic, Sinisa Tintor, Jovan Tisler, Dorde Tišma, Dušan Tišma, Petar Tisma, Tosa Todorov, Dimitar Todorovic, Aleksandar Aleks (Alex Torrance) Todorovic, Milan Todorovic, Vojo (Samuel Lerer) Tofonovich, ... Tomac, Matija Tomasini, Mario Tomaš, Stevo (Steve Thomas; Thompson) Tomaševic, Stjepan Tomašic, Stefan Tomic, Feric Ivan Tomšic, Ljubomir Tonkovic, Andrija Trajkovic, Mihajlo Trajkovski, Boris *Trefalt, Anton *Tremul, Ivan (Giovanni Tremolli) Trifunov, Stefan Trijavec, Andrea Trninic (Trnic), Mirko Trofanovic, Milojko *Trojer, Ivan *Trpin, Ivan Trumic, Ostoja Trzan, Milan Tukim, Stefan Turčinovic (Turcinovich), Nicolo *Turk, Ivan /1909, ouvrier/ Turk, Ivan /1913, étudiant/ Turk, Nikola Turkalj, Franjo Franc *Turšič, Franc *Tušek, Janez *Tušinek, Maks Tvrtkovic (Trtkovic), Mirko *Udovč, Valter Udovički, Lazar *Udvanc, Matija (Stefan Vajs; Rudolf Faltin) Ugarkovic, Grga Ugren, Karlo (Charles; Hranic; Kramen) Ujevic, Luka *Ukmar, Anton (Josip Ogenj; Jose Martinez) Ulmorich, Giuseppe *Umerza, Jože Uran, Nikola Uradin, Matija (Boris Borič, Terentij Linevič) Urfan, Agoli Uremovic, Luka *Ušaj, Ciril (Pietro Baloni) Uvalic, Radivoj Uzelac, Blaž (Oskar Girke) Uzunovski, Cvetko Užarevic, Anton Vacko, Mihail Vajs, Gerhard Braco (Stevan Petrovic) Valcich, Biagio Valcich, Giacomo Valentic, Mijo (Michael Valetic) *Valentič (Valenčič), Baldo (Baldassare Valentich; Marco Dandolo) *Valentinčič, Emil *Valentinčič, Ivo (John) *Valentinčič (Valentič), Maks Valiani (Weiczen), Leo Valic (Volic), Dragutin Valjak, Duka Luka Valjevic, Saša *Valko, Jožef Valle (Valich), Carlo *Varesko, Julij (Juan Romero) Varga, Andre Varga, Stevan Varga, Ištvan Vasiljevski, Nikola (Nikita) *Vaskon, Nikola (Nikolo Vascon) Vasovic, Vukašin *Vašič (Vasič), Marko Vatta, Rodolfo *Vatovec, Cesar (Cesare Vatovez) Vejvoda, Ivan Veli, Dedi *Verginela, Josip Ivan (Giovanni Giovanini) *Vergan, Jože *Verk, Franc Verkic, Milenko *Vertelj, Ivan Vesic, Ilija Vetrovic, Ljubiša (Suca) Vidak, Ivan Vidakovic (Vidakovich), Mate (Matt) Vidakovic, Matija (Roman Kostaluka; Zanjukovski) *Vidic, Srečko *Vidmar, Maks *Viezzolli (Vierrolli), Giordano Vijatov, Pavle Vikla, Fridrih Vikla, Karl Viktor, ... *Vilhar, Stanislav Stane Vincent, Ivan Vinovich, George Lawrence *Vižintin, Anton Vlahovic, Veljko Vlajnic, Milan Vlajnic, Todor Vlašic, Nikola Ivan (Nick Vlasick) Vodopija, Evgenije Vodopija, Filip *Vodopivec, Albin *Vodopivec, ... *Vodnik (Vodovnik), Franc Voisalic, Ante Voja, Silja Vokši, Asim (Volles) Volaric, Mate *Volčko (Voleko), Silvester Silvo Volic, Dragutin Vraneš, Mihajlo (Jovan Protic, Jovan Vladimirov) Vrdoljak, Luka Vrdoljak, Martin (Barbara) Vrdoljak, Pavao (Joso) Vrdoljak, Serafin *Vresk, Alojz Vriaric, Nikola Vugrinec, Martin Vučic (Vukic), Ivan Vuhler, Stanislav Vujačic, Luka (Teodorovič Fedor Arsenovič) Vujačic, Luka Vujovic, Duro (George) Vujovic, Ratko (Coče) Vukelic (Vukelitch, Vukelich), Nick Vukelic, Petar (Peter) Vukičevic, Ratko Vukomanovic, Pavle Stipe Vukonic, Lovro Vukovic, Lazar Vukovic, Matija Vukovic, Miloš ANNALES • Ser. hist. sociol. • 17 • 2007 • 1 Avgust LEŠNIK: LES VOLONTAIRES YOUGOSLAVES/SLOVÈNES DANS LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE (1936-1939): ANALYSE STRUCTURELLE ET LA LISTE, 107-138 Vuksan, Petar /1905/ Vuksan, Petar /1907/ Vukušic, Božidar Božo Yanyovich, Joseph Zabunov, Spasoje *Zagozda, Ivan *Zajc, Ivan Janez *Zakrajšek, Ivan Zaradic, Ivan Zaričic, Dragutin Zdelar, Tomo Zecovic (Zecevich), Milan Zele, Salko *Zelen, Milan *Zelen, Mirko Zelenkovic, Milan Zeman, Ilija Zercovich, Ugo Zerelich, Ivan *Zgrebec, Ciril Ziker, ... Zimmer, Robert Zlatic, Karlo Drago Zoljanic, Franjo Zoretic (Zorodic), Ivan Zoric, Velimir (Petar Frank) Zoričic, Dragutin Drago *Zorko, Branko Zorobabel, Mile (Lacan) Zrumic, Ostoja Zubrinic, Ivan Zuidarich, Antonio Zujic, Mate Zurak, Miro Zustovich, Francesco *Zabkar, Peter (Zapkar; Jack Peterson) *Zagar, Engelbert Angel *Zagar, Mirko (Mijo, Mike) Zeljevic, Vinko Zeželic, Ivan Zic, Franjo Zic, Stjepan Zikov (Zivkov), Milan Zivadinovic, Aleksandar Zivkovic, Dorde /1900/ Zivkovic, Dorde /1910/ Zivkovic, Ljubomir Ljupče Zivkovic, Mladen Znidarčic, Henrik Riko *Znidarič, Anton Tone Zubic, Božo Zubic, Branko Zubrinic, Ivan *Zulj, Martin Zunkovic, Dimitrije Demetar *Zupan, Feliks Zupanic, Franjo Zupic, Mate Zuratovic, Nikola *Zvab (Zvrab), Miroslav Sources: A SCG, Beograd; ARS (Archives de Slovénie), Ljubljana; Archivo General de la Guerra Civil Espanola, Salamanca; Arhivo historico PCE, Madrid; Kapor, 1971; Vidali, Steffe, 1974; Kreft, 1975; Bebler, 1978; Očak, 1985; Puppini, 1986; Budicin, Sobolevski, 1988; Kraljic, 2002; Lemesle, 2004. À la mémoire de prof. Pierre Broué (1926-2005)12 12 Voir: http://www.trotskyana.net/Trotskyists/Pierre_Broue/pierre_broue.html JUGOSLOVANSKI/SLOVENSKI PROSTOVOLJCI V ŠPANSKI DRŽAVLJANSKI VOJNI (1936-1939): STRUKTURNA ANALIZA IN SEZNAM Avgust LEŠNIK Univerza v Ljubljani, Filozofska fakulteta, SI-1000 Ljubljana, Aškerčeva 2 e-mail: avgust.lesnik@ff.uni-lj.si POVZETEK V vojaškem spopadu "dveh Španij" - militaristične in demokratične - je umrlo prek milijon ljudi. Španska državljanska vojna je globoko polarizirala svetovno javnost. Medtem ko je imela vojaška hunta zaslombo v nemškem nacizmu in italijanskem fašizmu, je demokratična svetovna javnost aktivno podprla obrambo španske republike. V obdobju 1936-1938 je v Španijo prišlo okoli 35.000 prostovoljcev iz 53 držav, med njimi tudi okoli 1.900 'Jugoslovanov'. Najcelovitejši vpogled v dano problematiko nam daje zbirka Komunistična partija Jugoslavije in španska državljanska vojna, ki se danes nahaja v Arhivu Srbije in Črne gore v Beogradu. Čeprav je bilo na tleh druge Jugoslavije relativno veliko objavljenega na temo jugoslovanskih prostovoljcev v Španiji (dnevniki, zapiski, spomini, avtobiografije, slikovno gradivo idr.), pa ne moremo mimo ugotovitve, da ta pomembna tema novejše svetovne zgodovine ni bila nikoli predmet izčrpnega raziskovalnega dela in znanstvenega pristopa niti ene institucije ali posameznikov v nekdanjih jugoslovanskih republikah, ki se ukvarjajo s sodobno zgodovino. Več ali manj je vse, razen redkih izjem, ostalo na ravni zbiranja spominov udeležencev državljanske vojne v Španiji. Pričujoča razprava se osredotoča na strukturno analizo jugoslovanskih prostovoljcev (starost, poklic, spol, politično pripadnost, nacionalnost idr.) ter prinaša nov poimenski seznam. Ta se je v primerjavi z letom 1971 (1.664 oseb) razširil na 1.912 oseb 'jugoslovanskega' izvora. Temelji na novih mednarodnih raziskavah, ki uvrščajo med 'jugoslovanske' Špance do zdaj prezrte prostovoljce iz naslednjih kategorij: 1. ekonomski emigranti iz 'jugoslovanskih' dežel pred prvo svetovno vojno in med obema svetovnima vojnama; 2. politični emigranti iz Jugoslavije med obema svetovnima vojnama in po drugi svetovni vojni; 3. Slovenci in Hrvati z območja Julijske krajine, ki ga je anektirala fašistična Italija po prvi svetovni vojni; 4. Slovenci s predelov Koroške in Štajerske, ki so prišli po prvi svetovni vojni pod Republiko Avstrijo; 5. Hrvati s teritorija Hrvaškega primorja, ki ga je anektirala fašistična Italija po prvi svetovni vojni; 6. 'Jugoslovanski' Makedonci iz Bolgarije in Grčije. V seznamu so posebej označena imena 'jugoslovanskih' prostovoljcev, ki izvirajo iz slovenskih dežel (~550). Ključne besede: španska državljanska vojna (1936-39), jugoslovanski/slovenski prostovoljci v mednarodnih brigadah, Komunistična partija Jugoslavije in državljanska vojna v Španiji RÉFÉRENCES AGGCE - Archivo General de la Guerra Civil Española, Salamanca (Sección Guerra Civil del Archivo Histórico Nacional). AH - Arhivo histórico PCE, Madrid: Commision des Cadres (étrangers) du Comité Central du Parti Communiste d'Espagne. Volontaires Yugoslaves en Espagne républicaine (1936-1939). A SCG - Arhiv Srbije i Crne Gore, Beograd: f. Sp. [Espagne]; f. Kl [Komintern], f. CK KPJ [CC PCY]; f. CK SKJ [CC LCY]. ARS - Arhiv Republike Slovenije, Ljubljana: Dokumenti 0 komunističnem in delavskem gibanju (1919-1945). SN: Službene novine Kraljevine Jugoslavije (Journal officiel du Royaume de Yougoslavie), 1937, 30. Bebler, Al. (éd.) (1961): Naši Spanci. Zbornik fotografija 1 dokumenata o učešcu jugoslovenskih dobrovoljaca u Spanskom ratu 1936-1939. Ljubljana, Spanski borci Jugoslavije. Bebler, Al. 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