j. Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. n. 40. télégraphe officiel. Laybach, samedi 16 mai 1812. exterieur. DANE M ARC K. Copenhague, iS avril. Il y a eu cette nuit uo grand incendie dans cette ville, li corps des pompiers , encouragé par la présence du roi , est parvenu à l'éteindre. ( Gaz., de France. ) AUTRICHE. vienne, 19 avril. D'après les dernières nouvelles de Turquie , le grand-visir a envoyé plusieurs petits corps sur les bords du Danube. Le quartier-général des Russes est toujours à Schumla, et celui des Turcs à Giurgewo. Les Russes recrutent beaucoup dans la Moldavie et dantf, la Valachie. Rien ne transpire des négociations de Bucharest. Les plénipotentiaires attendent probablement le retour d'un courrier expédié à Constantinople, avec le résultat des dernières conférences. Tout est tranquille dans la Servie ; mais on se tient sur ses gardes contre toute surprise de la part des Turcs. On continue ici à remplacer , par les productions de notre sol, les marchandises dont nous sommes privés depuis l'interruption du commerce maritime. Nos menuisiers , nos tapissiers , et nos serruriers font à présent des ouvrages qui peuvent le disputer à tout ce que les Anglais ont de p'us fini. Les négociant qui vendent des mai chandises dites de Nuremberg, comme miroirs, porte-feuilles, chaînes de montres, etc., envoient beaucoup de ces objets dans la Turquie. La fabrication des toiles occupe des milliers de bras ; les femme; de» classes supérieures commencent à {four, de l'Emp.) — zi avril. La correspondance du cabinet avec les cours de France et de Russie, est toujours très-active , mais Je public n'en est pas plus instruit , et l'on est livré aux conjectures. Qn forme , dans différentes provinces de la monarchie, de vastes magasins de blé, de denrées de toute espèce et de fourrage. Le gouvernement se félicite de la mesure qj'il a prise de recevoir, des propriétaires territoriaux et des administrateurs des domaines, les fournitures en nature, dont le montant sera déduit des nouvelles contributions. Cette njesire s\xécuie partout en Bohême, et c'est ainsi que les forteiesses »'u r< yaurne on été approvisionnées. — La police a fait afficher, aux poi tes de plusieurs maisons des fai bourgs, qu'on eût à s'abitenir de toute communication avec files- , parce q je la petite-véïole y étoit; et en même-lems on a pris des m sures pour les isoler. Plusieurs parens insoucians , voyant que la police faisoit exécuter avec rigueur son ordonnance, se sont enfin décidés à faire vacciner leurs enfans. L'exportation des savons, qui avoit été prohibée depuis q-elque tems de notte ville , vient deire de nouveau to- (Gaz. de France.) ----21 avril. Une personne titrée et possessionnée en S î y rie , vint d'être arrêtée a Gratz , capitale de cette province , comras convaincue d'avoir contrefait des billets de banque. Sa sentence est déjà soumise au monarque; elle est portée suivant toute la rigueur de nos lois. (Moniteur.) CONFÉDÉRATION DU RHIN. Francfort, 29 avril. LL. EExc. les maréchaux français Macdonald , duc de Tarente et Victor, duc de BJiune , ont traversé notre ville, pour se rendre a l'armée* ( Joum. de l'Emp. ) P R U S S E. Berlin, 22 avril. Nos gazettes publient les articles suivans: ,, Les autorités du cercle d'Arnswald témoignent leur reconnaissance au u? régiment d'infanterie de ligne français et à l'artillerie de réserve arrivée dans ce cercle le 2 avril avec ce régiment, pour les ménag.mens que ces corps ont eu pour les habitans au moment où la ville de Beins-tien , qui étoit occupée par un nombre considérable de troupes, s'est trouvée hors d'état de fournir à leur réquisitions en chevaux et en fourrages. ,, Les officiers du ier escadron du 2 régiment de hussards de Silésie adressent de Drebitz prés Crosstn , en date du 4 avril, au conseiller des finances Kuhlmann , leurs remer-cimtns pour l'accueil obligeant qu'ils ont reçu dans ses différentes possessions. Les corps des officiers du bataillon de chasseurYv.e luPru&se-arienîale remereien« égalemeniM. Simon chirurgien de Francfort-sur-l'Oder, q ji a fait piésent à chacun d'eux, à leur départ, d'une espèce d'appareil pour les bl ssures, avec une explication sur la manière de s'en servir, et qui a distribué aussi aux chasseurs des instructions par écrit sur les précautions néeessaiies pour leur conservation dans les marches, les hôp/taux , et dans le cas •ù ils seroient blessés ,j (Journal de L'Enpire,) - 23 avril. S. M. le roi de ^estphalie est arrivée à Varsovie avec sa suite ; S. A. le prince d'Ecbmûhl a son quartier-général à Thorn. Oranienbourg, 17 avril. Hier , S. M. le roi de Prusse ayant su l'arrivée de la iere brigale de la 3. e di vision du z.e corps de la grande armée à Nauens ,envoya de Berlin un officier de ses gardes pour témoigner au général Belliard commandant la division, le désir qu'il auroit de voir le lendemain (et sans déranger leur marche) les deux régimens qui composent cette brigade. Le général s'empressa de fu re proposer à S. M. le point, sur la reute, Je plus rapproché de Berlin. S. M. s'y ren'it de grand matin, malgré la neige et le mauvais temps. Itile étoit accompagnée du prince héréditaire. La difficulté du terrein n'a point empêché le 3.e régiment de croates et le 4-e suisse d'exécuter plusieurs manœuvre* dont S. M. a paru tiès-satisfaite ; elle a aussi admiré la beauté des h >mm s et leur tenue, et elle a fait plusieurs questions sur les croates. La revue finie, Je roi de Prusse est parti pour retourner à Berlin, et la 1. re brigade a continué sa route. Kœnigsberg, 16 avril. D après les circonstances actuelles , on n'attend plus ici de produits de la Russie, et le pri* de ces articles, principalement de l'huile, du chanvre et du tabac en feuilles, que l'on n'a pius qu'en petite quantité augmente considérablement. L'exportation de toute espèce de grains est prohibée dans le duché de Varsovie. (Jour, de Paris. ) S U I S S E. Lausanne 3 24 avril Des lettres font mention de violents tremble mens de terre qui ont eu lieu dans tous les Etats-Unis, le 16 décembre et jours suivans , et qui se sont renouvelés à la fin de janvier. Des cheminées, des • toits ont été renversés à Vincennes. Les berges, ou bords du Mississipi, au-dessous de l'embouchure de 1' Ohio, ont été minés et se sont écroulés en plusieurs endroits dans le fleuve, en masses de 5, 10 et 15 acres à-la-fois ; des îles cnt disparu ; des millions de troncs d'arbres , ensevelis au fond du fleuve, sont remontés à la surface et ont obstrué son cours. Il paroit que les secousses ont été plus fortes à l'ouest qu'à l'est Le Kentuky n'en a pas souffert. On présume qu'il se forme quelque volcan dans la Louisiane ou dans le Mexique-; et l'on s'attend à ressentir des tremble-mens de terre de tems en tems , jusqu'à ce que le volcan se soit ouvert une issue. Déjà au mois d'octobre un ouragan terrible avoit renversé plusieurs maisons à Nacheville. (G. de Fr.) ROYAUME D'ITALIE. Milan, 24 avril. Le 7 mai prochain, sera célébré l'anniversaire du couronnement de s. M. I'EmPEREUR DES français commi Roi d'Italie. Au lever du soleil, une salve d'artillerie annoncera à tout le peuple cette fête, qui doit lui rappeler l'epoque fortunée où ses destins furent associés à la gioire du héics. A midi, il sera chanté dans toute les cathédrales et paroisses du royaume, en présence des autorités civiles et militaires, un Te Deum en actions de grâces de ce mémorable événement. Depuis une heure après midi jusqu'au soir, il y aura dans tous les jardins publics des danses, des exercices de mâts de cocagne et différens jeux. Le soir, toute la ville sera illuminée, etc. Du 16. Suivant les nouvelles ultérieures qu'on a reçues du département du Rubicon, la montagne qui s:est écroulée à moitié le mois dernier, et qui a enseveli en grande partie sous ces ruines le village et le château de Quarto, forme à présent une colline d'une petite lieue ce large. La partie de la montagne qui est encore debout est du roc le plus dur ; l'autre étoit de pietre de tuf. Le lit de la rivière de Savio ayant été comblé, elle forme maintenant, près de Quarto, un lac qui a 177 toises de longueur sur 140 de largeur. Sa profondeur est généralement de 73 toises. (Moniteur.) INTERIEUR. EMPIRE FRANÇAIS Paris, 1 mai. Le sénat s'est assemblé aujourd'hui extraor-dinairement sous la présidence de S. A. S. ie prince arci i-, hancelier de l'Empire; il a émis un sénatus-consulte concernant la réunion de diverses propriétés au domaine de la Couronne. ( Gazette de France. ) - On mande de Rome que S. M. I. a nommé grand'croix de l'ordre de la Réunion: le prince Altieri ; Ir duc Braschi, maire de Rome; le comte Bonaccorsi, sénateur; le duc de Sora ; le duc Cesarini Sfortza , gouverneur du palais; le prince Chigi, et le prince Spada. Le comte Bagliooi et le comte SorbeWo ont été nommés commandeurs du même ordre. MM. Martial Daru, intendant des biens de la couronne, et Fermier de Montca*alt , commissaire-ordonnateur, ont été nommés chevaliers» du 2. Les nouvelles de tous les départemens continuent à annoncer que les dispositions bienfaisantes ordonnées par l'Empereur en faveur des indigens , et que ses mesures politiques pour assurer la tranquillité et l'inviolabilité du territoire, marchent d'un pas égal vers leur complète exécution. Partout les indigens sont secourus, alimentés, et partout en même tems , les cohortes du premier ban sî composent d'une jeunesse riche de taille et de santé, dont on n'aura besoin, 'pour la renfermer dans sa destination que de modérer les dispositions guerrières (Gaz.de France — 1 mai. Le trait suivant nous a paru fait pour êtr« connu du public, et nous pouvons en garantir l'authenticité: „ M. Lefort, cultivateur à Bosrocourt , canton d'Eu, a procuré, depuis cinq mois, des moyens d'existence aux malheureux de sa commune. Cet homme respectable n; cesse de leur dire : Mes amis, tant que j'aurai quelque chose, nom partagerons. Il aime mieux soulager i'indigence que de vendre une seule mesure de blé. II préféré le bien qu'il fait à celui qu'il pourroit acquérir. ,, (Journal de l'Empire. ) — On écrit de Moulins, département de l'Allier, que dans la dernière quinzaine d'avril le blé a baissé de 8 à 10 fr. par hectolitre sur tous les marchés, et qu'ils sont parfaitement approvisionnés; les autres grains ont baissé dans la même proportion. ( journal de l Empire ) « On manie de Lyon, que la distribution des soupes économiques a déjà commencé; elles sont pour les pauvres d'un très-grand, secours. L'expérience a bientôt détruit le préjugé qui sembloit les répousser. Il n'est point étonnant que le peuple ait d'abord montré quelque répugnance , puisque les personnes qui , par leur éducation et leur fortune ne devroient pas partager les erreurs des classes secondaires, contribuent souvent à les répandre. On raconte à ce sujet qu'il y a peu de jours une discussion s'étant élevée sur les soupes à la Rumfort, chez un particulier très-riche de la capitale, on n'en parla qu'avec le dernier dégoût . Le maître de "la maison invita à dîner , pour le surlendemain, les détracteurs, et leur fit servir une soupe qu'ils trou vèrent délicieuse. Ils demandèrent d'une voix unanime quel étoit ce nouveau potage, et voulurent savoir le nom du cuisinier qui l'a voi t inventé. Quel fut leur étonnement en apprenant que c'étoit une soupe à la Rumfort ! C'est ainsi que tous les jours, en prenant, sans sen douter, du sucre de betterave, beaucoup de gens soutiennent qu'on ne pourra jamais remplacer le sucre de canne. - Charles-Marie de la Grandiére, ancien chef d'escadre des armées navales, cordon-rouge, et de l'association des Cincinnati, né à Brest le 17 février.! 7-29» vient tfc terminer à Rennes sa longue et honnorâble carrière. II avoit servi son pays avec zélé et distinction pendant soixante- quatre ans, et honoré cette longue carriere par plusieurs actions où il s'étoit acquis la réputation d'un héros chrétien. Une extrême dévotion et un véritable courage sans ostentation furent les principaux traits de son caractère: où d'autres courent par amour de la gloire , lui ne sembloit guidé que par l'habitude du devoir. Simple, modeste dans le cours de sa vie, on ne le dis-' tinguoit que dans les momens du danger. Toujours le'premier et le dernier au feu , c'est lui qui, dans la guerre d'Amérique, faisoit dire de son bâtiment, le plus lou^ de l'escadre: ,> Ce vaisseau ne marche bien, qu'un jour combat >, Modèle de toutes les vertus, il demeure l'objet de la tendre vénération et des regrets sincères de tous ceux qui s l'ont connu. (jour, de l'Emp. ) PROVINCES ILLYRIENNES. Laybach) 15 mai, COi-sajres et les pirates que la rapacité de l'Angleterre vomit sur les côtes de l'Adriatique exercent à l'envie leurs brigandages sur les malheureux habitans des Iles et des écueils, où ils parviennent à débarquer; toutes les fois qu'ils se sont présentés cora me ennemis ils ont été vigoureusement repoussés, mais ils empruntent le pavillon français, ils débarquent ainsi comme amis et commettent alors les plus grands désordres, on ne sauroit trop engager les habitans des Iles à ne laisser débarquer qu'avec précaution les bâtimens qui peuvent leur être suspects} tous moyens de brigandage sont bons pour la politique de l'Angleterre qui ajoute l'ironie à l'insulte et annonce de tems à autre quelle va chasser les pirates. Les insulaires ne seront point la dupe de cette politique astucieuse et de la fausse pitié ds l'ennemi, qui emploie tous ses moyens pour détruire leur commerce e t leurs propriétés. Le 16 avril, huit bàtimens sont entrés dans le port de Melada avec pavillon fiançais et sous ce nom demandèrent des provisions, mais pendant la nuit les brigands débarquèrent et se dispersèrent dans le village, ils forcèrent les portes des magasins, cassèrent les vîtres , enfoncèrent les tonneaux-et laissèrent couler le vin qu'ils ne pouvoient emporter. Ils ont mis le feu au magasin de la famille Lau-tana et n'y ont laissé qwéljes murs. • Si les corsaires et les forbans qui se s'ont livrés à ces excès ne se tussent pas annoncés comme amis ,. les braves insulaires ne les auroient pas laissés débarquer et auroient défendu leur territoire avec leur courage ordinaire comme ils viennent de le faire dans l'isle d'Ugliam. Six chebeck še sont présentés devant Cudizza, menaçant cette commune de pillage, ces bàtimens étoient remplis de troupes anglaises qu'on reconnoissoit à ieur uniforme ronge, mais la garde nationale s'est réunie,, elle a occupé les hauteurs et toutes les positions favorables , le brave commandant de la garde nationale a électrisé les esprits, le capitaine Levasseur , commandant la flottile de Zara , a eu bientôt transporté un détachement français commandé par le capitaine Poivre, les anglais se sont empressés de se rembarquer et de fuir honteusement. Port d77° 1 j 5 1 5 j i 70 NATURE DES -MARCHANDISES. Alum , amandes, avoine, bayes de genièvre, b!é , chanvre, carubes, câpres , citrans , cordages , crems-de-tar-tre, eau-de-vie, écorces de citrons, éponges, étoupes r farine, figues, fromage, goudron, haricots, huile d'olives, ireos, jus-de-réglisse, liège ,, manne, mie], noix de galle peaux, papiers, pommes, poisson salé, raisins se es, sel commun, son , suif, supellet de ver, tabac, tartre, terre de diverses sortes, verreries, férailies, tériaque, viande sèches , vinaigre, vin de luxe, vins-ordinairesvitriol, etc. ExportatioKs.- Désignation des bàtimens. nombre des bàtimens Total du Port en tonneaux tonneaux au port en marchandises Valeur approxim. des chargemens. De 3 k 25 tonneaux 81 622 322 411,214 De 25 à 100 idem 76 1,828 1,200 93 ij0i5 De 100 h 350 idem 4 970 568 525,888 Totaux . . . 161 3)42.0 2,090 1,868,117 w Naturf. ees marchandises. Alum , acier, antimoine, arsenic, bayes de genièvres bois de' charpente, biscuit, blé, céruse y cire-vierge, colle forte, coléphane, doux, cuivres, éponges, figues, fer crû, fer ouvré, huile d'olives, laine, livres, litarge, miel, miroir, noix-de-galle, nard ce I tigré", papier, peaux, poisson salé, potasse,- plombs, prunes, précipité, quinquaillerie , ris, rosoli,-savon , sublimé, soufre, supellet de ver, tabac, ferrailles, tériaques , toilles , verreries', vin de luxe, vif-argent et vitrioL A * ARRETE de Son Excellence le Gouverneur général , sur VOrganisation du Service de Santé. NAPOLEON, Empereur des Français, etc, etc» Nous Gouverneur Général des Provinces Illyriennes; Sur la proposition de l'Intendant général ;< Avons arrêté et arrêtons : Art. i.er II sera établi un Conseil central de Santé près 1 Intendant Général ; ses fonctions sont dï surveiller l'exercice de l'art de guérir dans toutes ses parties, de rechercher et de constater le caractère des diverses maladies endémiques et contagieuses qui pourroient se déclarer dans le pays, d'inJiquer les traitemens généraux qu'il convient de leur appliquer, de faire connoître et de propager les nouvelles méthodes sanitaires. '<■ Art. 2. 11 correspond par l'intermédiaire de l'Intendant Général, avec les médecins d'Intendance, et avec les Con" seils de Santé près» des ports. A cet effet la correspondance est envoyée à l'Intendant' Général qui en prend lecture et la fait parvenir & sa destination.- Art. 3. Le Conseil Central de Santé se compose : de l'Intendant de la Carniole Président y Du premier Médecin de l'A- mée , ) Lorsqu'ils se trou-du premier Chirurgien de'l'Armée, $ vent à Laybach , du Medecin de l'Intendance de la Carniole 3 du Professeur de medeciae au Lycée de La^bachr TITRE L De la surveillance du Conseil de Santé sur les professions exerçant l'art de guérir, ou qui y sont relatives. Art. 4 Désormais nul ne pourra exercer les états de Médecin, de Chuirttrgien , de Pharmacien , d'officier de Santé et de Sage-femme, sans être muni d'un Diplôme ou d'un Certificat de capacité, dont la représentation pourra être exigée pat le Conseil de Sinté, toutes les fois qu'il y aura lieu, et qu'elle sera jugée convenable. Art. 5. Le Conseil de Santé visite ou fait visiter au moins une fois l'an les officines et les magasins des Pharmaciens et Droguistes, pour vérifier la bonne qualité des drogues et médicamens simples et composés; les drogues mal préparées ou détériorées sont, d'après leur rapport, saisies par la police. Art. 6. Toute distribution de drogues et préparations médicamenteuses sur des Théâtres ou étalages dans les places publiques, toute vents de remèdes secrets dans les foires et marchés, sont sévérsment interdites. Les individus qui se rendrcient coupables de ce délit seront poursuivis par mesure de police correctionnelle et punis conformément à l'art. 83 du Code des délits et des peines. Art. 7. Les Officiers de Santé actuellement exerçant et les Sagïs-femmes pratiquant es accouchsmens seront tenus de constater par des certificats valables, qu'ils ont les connoissances requises pour exercer leur art. Ces certificats seront enregistrés dans les Tribunaux et dans les bureaux des subdélégations d'arrondissemens , conformément aux dispositions de la loi du 19 ventôse an 11. Art. 8. Les conirevenans pourront être condamnés à des amendes et peines conformément aux Lois. TITRE II. Des Medecins d'Intendances» Art. 9. II est établi , près de chaque Inténdant , un Médecin ayant le titre de Médecin de l'Intendance ; son traitemert sera ultérieurement déterminé. Ses fonctions sont les mêmes q je celles qui sont attri-bié-S au Conseil de Sante et s'exercent dan» tout l'arrondissement de la province , sous la direction et d'après le ordres de l'Intendant. 11 est tenu de se transporter en personne d*ns les lieux cù régnent les maladies, d'après les oidres qu'il reçoit du Conseil de Sante ou de l'Intendant , il fait son rapport dans les 24 h;ures et indique provisoiement les traitem.ns à observer. Art. 10. Sa correspondance a lieu avec le Conseil de Sante par la voie de l'Intendant, qui en prand connoissance et ajoute ses observations. Art. xi. Le Médecin de l'Intendance inspecte les éta-bîissemens publics, plus particulièretiK-nt les Hôpitaux civils, hospices, prisons , maisons de correction et de réclusion. Il propose des vues d'améliorations, signale les abus, et indique les mo/ens d'/ remédier. Art. 12. Il pratique et fut pratiquer dans tout l'arrondissement de la province la methode salutaire de la vaccination , fait connoître les Officiers de S>nté qui y ont montré le plus de zèle et de lumières et les recommande à la bienveillance du Gouvernement. Art. 13. II fait personnellement et fait faire sous sa direction , des expériences et des observations sur les maladies des animaux et sur les moygns préservatifs qui peuvent être employés à cet eflet , et pour tous les objets soumis à sa survellance , il correspond avec les Médecins et Chirurgiens de la province, sous le couvert de l lntea-dant , des SubJéiéâués , et des Maires. La suite au numéro prochain AVIS. Le directeur général des postes des provinces illyriennes a l'honneur de prévenir MM. les fonctionnaires publics et les habitans de la ville de Laybach, que les bureaux Je sa direction qui étoient au faubourg de Pollana n.o 60, sont maintenant établis rue Herrngasse n.o 209 où se trouve la boëte aux lettres et se fera la distribution. Au mjyen de cette translation des bureaux des postes, qui a pour motif de se placer dans un point plus central de la ville, le bureau succursal rue Altenmarkt est supprimé. Laybach , le 12 mai 1812. Signé : C. d'ETILLY. AVIS. MM. les abonnés ont été invités plusiers fois à acqui-ter le prix de leurs abonnemens par simestre ou trimestre à leur choix; cependant beaucoup sont encore en retard, quoique le journal leur ait été envoyé exactement. Le directeur auroit cru manquer aux égards et à la confiance qu'il leur doit et qu'ils méritent par leurs fanctions , leurs places ou leur fortune, s'il eut supprimé les envois faute de paiement; il a été autorisé à les considérer comme abonnés , lorsqu'il n'a point été prévenu lui même quelques jours avant l'expiration du trimestre , ou lorsque 1« journal ne lui a pas été renvoyé dès le commencement de l'autre. Les personnes qui n'ont pas remplies cette forma-Iité d'usage général et de rigueur, en mettant la direction dans la nécessité de faire les mém frais pour le papier, l'impression et les adresses, sont redevables du sémestre. LOTERIE IMPÉRIALE D'I YLLRI%. ROUE DE TRIESTE. Tirait du 9 frai 1812. 47 - 61 - p - 79 - \ÌO . Roue de laybach. Tirage du 14. mai 1812. 65 -71 -75 - 23 -67.