TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach, dimanche 21 mars I8I3- i N T ERI EUR. empire français. Paris, 6 Mars. Hier S. M. a pass£ en revue dans la caur du château des Tuileries diiférens corps de l'infanterie et de la cavalerie de sa garde. Elle a fait défiler devant elle homme par homme les re'gimens des lanciers, des chasseurs Achevai, des carabiniers et des dragons. Toutes les troupes ont passé devant S. M. en criant: Vive l'Empereur ! Cette revue commencée à onze heures s'est terminée à midi et demi. Pendant la parade, S. M. le roi de Borne a paru h une des fenêtres des appartenons du rez-de-chaussée du palais. l'Empereur a pris son fils entre ses bras et s'est promené quelque temps avec cet auguste enfant. A ce spectacle un cri de joie s'est fait entendre dans tous les rangs des troupes qui étoient sous les armes et parmi les nombreux spectateurs réunis sur Ja place du Carousel. s. M. a présidé la séance de son Conseil d'état. — Aujourd'hui à une heure après midi, LL. MM. sont allées visiter Je palais impérial des invalides. L'Empereur a passé en revue ces vieux militaires qui étaient rangés en ordre de bataille dans- la grande cour, et s'est entretenu longtemps avec eux. S. M. s'étant fait indiquer ceux qui se sont distingués par des actions éclatantes, et qui en ont l'attestation, leur a accord« des décorations qui seront réparties entre les 15 divisions dont le corps des invalides se compose. LL. MM. se sont rendues ensuite à l'église, où fût chanté un Te-Deum , après quoi elles ont visité en détail les sales, la boulangerie, les réfectoires, l'infirmerie etc. A l'infirmerie , quatre centénaires qui se sont trouvés à la bataille de Fontenoy ont été présentés à S. M. L'Empereur a accordé des dotations de sixieme classe à Rapido Sguardo etc. Coup d'ceil rapide sur l'Etat actuel des sciences en Allemagne ( Opuscoli scientifici du docteur Fr. Tantini.) Pise , 1812, in 8." Cet ouvrage n'ayant pas été publié en Illyrie, il paroit étranger au plan que nous nous sommes prescrit et qui n'admet que des productions locales ; mais si l'IUyrie n'est pas comprise dans Ja circonscription politique de l'Allemagne , elle reste, si l'on peut s'exprimer ainsi, dans sa circonscription littéraire. Pour un homme de Jet très, et sur-tout pour un homme de lettres qui voyage, un pays , c'est une langue. Un des grands avantages des Provinces Illyriennes , sous le rapport de leur situation et de Jtur figure géographique, c'est cette espèce de c.ommunauté qu'elles ont sur ditfe-rens points avec les plus belles littératures du globe. Platées dans les temps anciens entre les,deux terres classiques, touchant d'un, côté au b-rceau d'Homere et de l'autre à celui de Virgile, elles jouissent dune faculté unique dans les temps moderne«:. Leurs habitans parlent la Jangue de Corneille, celle du Tasse et celle de Schiller et de \Pie-land. M. Tantioi a d'ailleurs parcouru l'ill/rie, au moins tous ceux qui ont perdu deux membres. Il s'en est trouve vingt. Après s'être reposées un instant dans la salle du Conseil, où l'Empereur s'est fait rendre compte de Ja situation et de l'administration de l'établissement, LL. MM. ont été conduites dans la galerie des plans en relief par le ministre de la guerre et le premier inspecteur général du génie. — Le 25 du mois dernier, S. M. ayant passé en revue la division de gendarmerie qui s'est distinguée dans une charge près de Burgos et qui a renversé la cavalerie an-gloise, a conféré la décoration de la légion d'honneur à plusieurs de ces militaires et leur a témoigné sa satisfaction de leur excellente conduite. 7 Mars. Le développement de forces qui s'exécute aujourd'hu i sur toute la surface de l'Empire franÇois, est fait pour ranimer la confiance des esprits les plus timides. II n'y avoit jamais eu d'exemple d'une pareille activité; jamais aucune administration n'a manifesté une plus grande énergie, et n'a mieux été secondée par le zèle de ses administrés. S. M. l'Empereur est arrivé k Paris le 18 décembre ; le premier janvier seulement, on connût bien les pertes de l'armée et les mesures prises pour y rémédier. Il faillit assigner les divers contingens de Ja conscription depuis les départemens du midi jusqu'aux bouches de l'Elbe , et depuis le Finistere jusqu'aux rives de l'Arno et du Tibre. La remonte de la cavalerie, les transports d'artillerie, de munitions de toute espece etc. n'ont pu commencer que dans le cours de janvier; néanmoins vers le milieu de février, non seulement tout étoit organisé, mais encore tout se trouvoit en mouvement. Plus de 200 mille hommes étoient mis à la disposition des autorités militaires ; et la plus grande partie de cette force étoit rendue à sa destination, ou se trouvoit en chemin pour s'y rendre. Plus de vingt mille cavaliers produits par les dons volontaires s'unissoient dans la partie où la langue Allemande est en usage. Il a même vu la Carniole en observateur éclairé. Le seul jugement qu'il y ait porté est celui d'un homme de goût. L'ouvrage de M. T. n'est pas susceptible d'analyse. Il est lui-même une analyse très-resserree des observations de l'auteur sur l'état de la littérature et des sciences dans un pays très-étendu où la littérature et les sciences sont au moins aussi cultivées que par-tout ailleurs. L'auteur s'est efforcé de caractériser en 60 pages tout au plus les principaux savans d'Allemagne. Cette éxiguité de plan fait rentrer son petit apperçu dans l'ordre des nomenclatures et une nomenclature ne s'abrège pas; mats celle qu'il a tracée a toute la méthode et toute l'exactitude nécessaire pour qu'on puisse en détacher successivement certaines parties de manière à exciter l'intérêt des lecteurs, moyennant quelques détails et au besoin quelques notices de plus. L'etKt du hazard ou peut-être celui de la p'éélection me fait tomber aujourd'hui sur la section des sciences naturelles. J'y suivrai M. T. avec une grande liberté, comme c'est mon usage dans l'examen des auteurs dont je rends compte , et sur-tout en me léservant d'/ faire des additions que sa péroraison semble provoquer, aux nombreuses remontes que de son côté faisoit le gouvernement, et qui rendront la cavalerie françoise plus formidable qu elle ne l'a jamais été. Déjà ont été indiquées publiquement les offres spontanées du patriotisme et du dévouement national. Aujourd'hui nous annoncerons que tous les départemens rivalisent de zele et d'activité pour accomplir toutes Jes obligations que leur devoir Jeur prescrit. Jamais aucune levée de conscription ne s'est faite avec la même rapidité que celle-ci. Les nouveaux conscrits se montrent amntés du meilleur esprit; et telle est l'aptitude des françois aux exercices militaires que peu de semaines suffiront pour les mettre en état de paraître avec honneur dans les rangs de nos braves légions. Quelle chose peut désormais craindre tn peuple qui possède de Si surprenantes ressources, et dont Je gouvernement est dirigé par un chef aussi expert dans le cabtn.t que sur Je champ de bataille? DanuieJc est attaquée par les russes; mais Dantziclt est approvisionnée pour plus de nx mois. C--tte ville, que l'art et la nature ont rendue u»e des places les plus fortes de l'Europe, contient une nombreuse garnison , commandée par un général" intrépide et expérimenté. Tout annonce que les projets de la Russie échoueront devant Dantzick, de la même manière que les entreprises des forets britanniques devant Burgos. D:ja de brillans succès du général Rapp sont du plus* heureux augure. Une circonstance que l'histoire conservera certainement dans ses annales, c'est que malgré les pertes qu'a fait souffrir à notre armée un frojd aussi rigoureux qu'imprévu, jamais les russes n'ont pu obtenir 1 avantage, quand ils se sont présentés en ligne devant nos bataillons. Leur infériorité sur le champ de bataille est démontrée. Enfin ils ont eux mêmes éprouvé de grandes pertes; leurs meilleures troupes ont été détruites sous les murs de Smolensk, à Ostrowno, sur les bords de la Moskwa etc. Leur armée est composée de recrues, mais il faut plusieurs campagnes pour former au service les serf> de la Russie, tan lis qu'un exercice de quelques mois suffit pour faire un soldat françois. Laissons do'ic nos ennemis se targuer de que-que avantage dont ils ne sont redevables ni a leur valeur ni à l'habileté de leurs capitaines. Le priniems s'avance, et suivant l'expression vraiment chevaLresque d'un de no» plus braves généraux: „ il nous vengera des fanlaronnades des russes. ,, et que son extrême modestie , non moins remarq* able que ses vastes connoissances , m'encourage à lui soumettre. L'histoire natuielle en général p é eriu d'abord à M. T. le nom de Bhm nbach et de Palias. Ces deux grands hommes sont ttfeciiv ment dignes d'occuper le premier rang même dans un tableau moins restreint, et il n'est pas de réputation scientifique en Europe que la leur ne puisse plus ou moins balancer. Pailas est un excellent observateur dans une foule de genres ; il a cherché l'universalité , et il en a approché d'une manière assez heureuse pour n'être méd ocre nulle part. Blumenbach se recommande par des idées plus profondes ; ce naturaliste a porté dans les méthodes quelque chose qui y paroit étranger, ce sont les vues du génie. Il a presque créé une science , l'Anthropologie; il en a perfectionné une autre qui n'est gueres plus ancienne, et que le savant M. Cuvier vient de rediger en corps systématique , la Géologie éclaircie par l'histoire des fossiles animaux. On ne sait pas en France, ou du moins je ne l'ai jamais ouï dire , «jûe Blumenbtch est le créateur de la. doctrine de Gali, ou pour mieux d i re que la théorie très hazaniée de Gali est fondée sur des ob>ervations très positives et ttès m- le 12 Mart, 5on Ëminence le cardinal Maury a publié h l'occasion du carême un mandement où l'on remarque, entre autres passages, des observations pleines d'intérêt sur le bienfait du Concordat. Son Eminence fait sentir, avec l'éloquence qui lui est ordinaire, que ce nouveau traite garantit d'une maniere immuable la perpétuité de l'église gallicane au sein maternel de l'église romaine. „ La main du héros, dit-elle , qui a relevé nos autels et doté le culte public.-a encore raffermi le plus beau de ses ouvrages, en mettant pour toujom» le sacré domaine de Ja conscience à l'abri de tout changement et de toute inquiétude. Cet immortel monument de la plus haute sagesse doit être inscrit dans nos annales , aux continuelles acclamations de la postérité , parmi les plus mémorables bienfaits d'un regne qui sera une nouvelle ere de gioì re dans l'histoire del'Lmpire. „ „ Le chef auguste et saint de l'église , ajoute Son Eminence , a traité sans aucun intermédiaire avec le plus grand des Souverains une convention si solennelle et dont les etî'ets sur l'esprit pùb ic seront toujours d'une si vaste importance. Cinq jours «te conférence intime et à jamais glorieuse pour les parties contractantes, ont terminé tous les différends sans compromettre en rien l'intérêt de l'eut, ni la majesté du prince, n» la discipline de 1 «^lis e , ni la délicatesse, ni la conscience , ni la dignité supreme du Vicaire de Jesus-Christ. Toute incertitude sur la tranq i Ili-te de l'eglise est ôtée à l'avenir, La perpetua«' de ses ministr % légitimes lui est garantie t( PROVINCES ILLYRIENNES. NAPOLEON Empereur des Français , Roi d'Iralie , Pro* tecteur de la Confé iérat ion du Rhin, Médiateur de la Confédération Suisse etc. etc. eie. Nous Gouverneur général des Provinces Illyriennes ; Considérant qu'il importe d'assurer l'organisation définitive de la Régie des poûdres et salpêtres et de mettre cette administration en éjat de fournir dani le plus bref délai à la confection des poudres nécessaires au service de ces Provinces, Sur Ja proposition de l'Intendant général, Avons arrêté et arrêtons: Titre i. Du Personnel. Art. i. Le personnel de l'administration des poudres et salpêtres des Provinces Illyriennes sera compo é ainsi qu'il suit : - léressantes de Blumenbach. Blumenbach n'a p*s fa>i stete, mais il restera classique. La Minéralogie fournit beaucoup de noms à M. T., et plus que les bornes de ce journal ne me permettent d'en rapporter. Le premier de tous est cebo de Werner qu'il ne craint p«s d'appeler le plus grand minéralogiste du monde. Je ne sais trop si Blumenbach, qoe ): trouve un génie supérieur en tout, ne dispulcroit pas cette qualité a M. Werner; mais elle ne seroit pas contestée à celui-ci dans toute la France où la minéralogie, sauf ses rapports avec Ja .géologie qui y est spécialement cultivee, -paroit torr.bee dans une espèce d'oubli vraiment déplorable. L'amour de cette science paroit avoir amené M. T. à Laybach où il a l'occasion de voir tt d'appiéeier un savant dont cette ville s'honore. ,, Le baron de Zoïs , dit-,, il , car je ne fais que le traduire , .s'est non ^ulemenl ,, acquis la plus haute considerai ion p^rmi tes. natur alistes, ,, par ses talens, sa pénétration, une vaste érudition» „ qui est le fruit de ses études tt de la grande connois-„ sance qu'il a des principales langues mo« e»nes , mais ,, encore , par sa générosité et sa bienfaisance il est «ie-„ venu l'idole des ses concitoyens qui 1< regardent comme Sa Voi r : U" Cótanmsaire en chef de lere Classe. Deux Commissaires adjoints ambulans* Un Elève. Un Garde Magasin Caissier. Un Entreposeur. Abt. z. Les Commissaires adjoints arobnîans seront en tournée permanente dans la circonscription que leur tracera le Commissaire en ctnf. Ils parcourront lem* arrondisse mens respectifs à l'ttfet de cé r des ateliers a sil(,ê-tre, diriger les nitrière* artificielles, surveiller es int épenses de l'administration seront ordonnancées par le Caissier. Akt. 7. Le Caissier garde magasin tiendra la comptabilité en matière et en denier et remettra tO' s I 8 mois je. états de situation de la caisse et des mag s s au cernir ssrire en thef qui arrêtera tous les trimestres la comptabilité tant en matière qu'en denier. Akt. 8. li sera dres é inventaire général en triple expédition des deniers , matières , ustensils , effets , titres et toutes autres p.éces relatives au service des poudres existans dans la caisse et les magasins de 1 administ rat ion des poudres. Art. 9. Afii de pourvoir à l'organisation définitive dis poudres et salpêtres et pour faciliter 1 établissement de la Raffinerie et «ie Ja f-ibrique de poudre au compte du Gouvernement, il sera mis a la disposition du Commis- ,, leur père. Il possède un des plus beaux et des plus ri-„ ches cabinets de minéralogie que j aie vus ch. z un par-„ ticu!ier. " , La Botanique n'est pas aujourd'hui aussi riche en Allemagne, où elle a d'ailleurs tant de grands mm. a attester dans le siècle q *i vient de finir, lille en cite cependant quelque» - uns encore qu'on retrouve presque partout parmi c ux des plus savans investigateurs «le l'histoire naturelle, comme P*l|as et H imbolai. Oltre les ouvrages de F'Oelich et de Koelher que M. T n'a pas négligés , il auroit pi rapporter encore à cette section ce Jui de notre estimable M. Berger de Clagenfirt , l'excellente Monographie, du Mus. Ce savait eu un de ceux q «1 ont appliqué avec Je plus de succès 1» botanique a l'agriculture* Je sui» porté k croire q >e \T. T. s'occupe moins de la Zoologie que des autre* sciences naturelles, car à l'ex-ctpnon de quelques ouvrages d'Anatomie comparée de Fischer, de i'fristuire- «lev vers intestinaux de Rudolfi et dune ou deux dissertations, de Tifesius r il larsseroit croire quelle est totalement négligée en Allemagne. Je suis foit étonné qu'il ait oublié les nombreux et importans ou- saire en chef sur les fonds généraux de l'Illyrie une somme de 12. mille francs, et il sera sollicité à cet «jjard toute les autorisations nécessaires» Titre j. De la Fabrication de la Fatasse. Art. 10. La perc.ption des droits précédemment établit au profit du Gouvernement sur la fabiication des potasses et maintenue en Illyrie. ART. n. Les Maires dté,seront les états des ateliers de fabrication de potasse fermés dans leurs arrondissement art. 12. Ces Etats devront indiquer les noms et prénoms des fabricans, les domiciles, la quantité de pot.sse fabriquée annuellement par chacun, les prix des baux pendant les trois dernières années de jouissance, les prix actuels des potasses non calcinées, des notes sur les res* sources locales et les fabricans. Art. 13. Ces tableaux seront adressés aux Intendants des provinces qui y consigneront leurs observations particuliè res et feront parvenir le tout au Commissaire en chef par 1 entremise de 1 Intendance générale. Art. 14. Les particuliers qui payaient précédemment le droit de fabriquer les potasses ou ceux qui désireraient estreprendre cette fabrication , s'adresseront aux commissaires des poudres afin de recevoir une commission pour l'exercice libre de l'état de potassier. Art. 15. Le Commissaire en chef se réservera indépendamment du prix du fermage, les quantités nécessaires aux fabrications de salpêtres en Illyrie, livrables dans les magasins du Gouvernement où ces potasses seront reçues sur preuve. art. 16. Si dans le délai de deux mois les fabricans de potasse ne se sont pas conformes aux dispositions ci*dessus ils encourront'les mêmes peines que celles énoncées ci-après, concernant les fabrications des salpêtres et poudres. ART. 17. La direction centrale adressera au Commissaire en chef les renseignemens nécessaires sur la potasse fabriquée dans les Régimens Croates* , Titre 4. Des Salpètriers et du prix du Salpêtre. Art. 18. Il sera « tabli dans les provinces Illyriennes la nombre de salpé ners qui sera jug« n cessaire. Leur nombre, leur placement seront dutermi n s par l'Intendant gén ral sur la proposition du Commissaire en chef des pou-tires et salpêtres* vrages de Fabricius qui vit certainement encore. Je ne suis pas fondé à en dire autant de M. de Pabuli et de M. Illiger j, mais il n'y a pas long temps que le docteur Panzer a puhhé des parties de sa Fauna Germanica', et M. H«pe étoit j.'une q îand il imprima son petit catalogue des coléoptères d'Lr/ang ,. en 1795. Enfi » , quoiqie M. Clair v il ie. soit Suisse , il étoit à propos de faire mention de lui pour les grands pas qu'il a fait faire à la science,, puisqu'il a écrit en ^allemand; et il n'est plus permis d'ignorer quand on s'occupa de Zoologie qu'on doit à cet habile observateur la meilleure sub îvision qui ait été r-blie jusqu'ici dans cette famille d'Eleut berates que M. Dumcril et quelques a itres méthodistes, ont appellés Rbi* noceres d'ape* la- confirmation de la partie antérieure de leur lê'e. En gi'néral ,, les sciences naturelles d'evroient beaucoup à l'Allemagne q and elles n'en aurotent tiré q ie l'esprit >le m tholï q 1 a fait depuis Linné de si g anls progrès en Europe. Il est certain q 'e l'ordre analytique, porté par Je g nie de Bacon dans les connoissances humaines , et appliqui' p r le naturaliste Suédois a celles qu ont occupé sa glorieuse vie, est un des beaux préitns que le 5* „ v Abt. î<>. Les salpêtriers, et passesseurs de nîtrîeres ar_ tifîcielles recevront une commission particulière du Commissaire en chef de l'idniiniatration générale dcs poudre «i établi à Laybach. Chaque commission déterminera l'arrondissement du salpêtrier et fixera la quantité annuelle de salpêtre qu'il devra livrer; elle sera avant d'avoir son effet présentée au visa de l'Intendant de la province. Art. 20. Les Commissions qui seront délivrées aux sal-pêtriers contiendront Par extrait les loix et les décrêts impériaux qni établissent leurs droits et'leurs obligations. Ces extraits seront certifiés par le commissaire en chef,, les autorités civiles et militaires sont expressément chargées d'en maintenir et assurer l'éxecution, Art. 21. En attendant que la Raffinerie soit établie, le salpêtre continuera d'être payé par l'Administration des poudres et salpêtres à l'ancien prix de cent quarante deux francs le quintal de Vienne. Art. 22. Lorsque la Raffinerie .sera établie, le salpêtre que les salpetriers livreront dans les magasins du Gouvernement , sera reçu en état de brut, et payé au degré de pur qu'il contiendra sur les épreuves et analyse faites d'après les instructions arrêtées par l'Administration générale des poudres j le prix en sera alors fixé sur la proposition qui en sera faite par le commissaire en chef des poudres et salpêtres. Art. 23. Les salpêtriers seront tenus de livrer aux époques et dans les magasins qui leur seront indiqués par le Commissaire en chef le salpêtre de leur fabrication. Art. 24. Tous salpêtriers ou possesseurs de nitrieres artificielles dont l'établissement se trouve éloigné de plus de sept myriametres (seize lieues de France) des magasins de l'Administration générale des poudres recevra pour indemnité de frais de transport un centime par myriametre excédant, pour chaque kilograme de salpêtre versé dans les dits magasins j la distance sera certifiée par l'autorité locale. Art. 25. Indépendamment du prix principal du salpêtre, et de l'indemnité de transport détaillée ci-devant , il sera accordé aux salpêtriers les primes suivantes. Savoir: Dix centimes par kilogramme au dessus de la quantité exigée par l'art. iS. et jusqu'à un total «gal k la moitié ; génie ait faits à l'étude; ~ais comme il n'y a point de pensée si heureuse d'ailleurs que nous n'ayons gâtée par l'excès, il faut convenir que ce n'est pas sans inconvénient pour la science que les méthodistes en ont fait parvenir les signes au point de perfection où ils sont aujourd'hui. De l'extrême facilite que l'ordre systématique a portée dans son exploration , il risulte que l'esprit de contemplation, les abstractions merveilleuses et le vague mystérieux qui faisoient une partie de son charme ont fait place h une exacte, mais aride et froide nomenclature qui substitue des mots à des faits et des caractères artificiels h d'admirables harmonies. Le regne des méthodes me paroit offrir un période très intéressant dans l'histoire des sciences, mais c'est autant qu'il ne se perpétuera pas abusivement et-au-delà de toutes bornes; il est fort bien d'avoir donné comme Adam un nom à toutes les choses créées, et d'avoir établi des genres sous lesquels toutes les espèces nouvelles viendront nécessairement se coordonner ,dë manière qu'on pourroit dire à la nature toute entière ce que le Seigneur dit dans Job à la mer.- vous ne vingt centime? par kilogramme de la deuxîeme tooiti*, et" trente centimes par kilogramme au dessus. Art. 26. Ceux des salpêtriers qui • permettraient de disposer de leur salpêtre, de le vendre ou de le donner en échange ou en payement à qui qne ce soit tncourront outre l'abolition de leurs ateliers, la confiscation des matières détournées et une amende de 500 Fr. ( La suite au numéro prochain. ) Suite des dons offerts par les cantons , communes et particuliers d'Illyrie. La cour d'Appel de Zara a voté deux chevaux équipés. M. le Sub délégué de Macarsca a versé dans la caisse du receveur d'arrondissement, une somme de 100 francs. La ville de Fiume offre cinq cavaliers montés et équipés. M. 1 Intendant de Raguse <1 otîert deu*. chevaux équipés. La loge des Francs-maçons de Raguse a vers une somme de 6oq fr. chez le receveur particulier. M. M:.sich , ex-comm>«saire gen ral de la police à Carl-stadt a donné deux de s s chevaux , et M. Paravich , propriétaire de la S;igneune de Czubar , en a donné un. Avis. Laybach le 15 Mars 1813. Le Directeur Général des Postes de l'IJlyrie en vertu de l'autorisation qui lui a été donnée provient le public que le Gouvernement voulant aider et faciliter la correspondant I ce du Commerce, on recevra dans les Bureaux des provinces les lettres adressées à Milan et Paris, lesquelles seront expédiées à ces destinations par la voye de l'Estaffette Impériale. Ces lettres seront rendues en sept jours à Pa-, ris, et il sera payé d'avance par lettres simples le prix de l'affranchissement du triple port suivant les tarifs d Illyrie , d Italie et de l'Empire français. On n'admettra dans l'expédition de l'Estaffette Impériale que des lettres simples et doubles , c'est a dire du poids de 15 à 20 Grames ; pour ces dernières l'affranchissement sera payé en proportion du pori de 1a lettre simple. Les Burèaux des postes de Paris et de Milan sont également autorisés à expédier par l'Estaffette Impériale les lettres du commerce pour l'IUyrie et aux conditions mentionnées. Le Directeur Général des Postes, D'Etflly. passerez pas ces iimites ; mais il faut en revenir un peu à l'observation, et rendre à 1 imagination quelques-uns des privilèges dont on l'a tout à fait dépouillée en faveur de la mémoire. L'Allemagne elle même ne perdroit pas à être considérée sous' ce nouveau point de vue. Frisch et de Géer n'ont pas moins bien vu la nature que Rëaumur et Lyon-net. Lesser et Fabricitis l'ancien ont porté dans cette contemplation des intentions pieuses, touchantes, sublimes» comme celles de Charles Bonnet; et de notre temps , Humboldt a déjà retrouvé dans ses Tableaux de la nature quelque chose de l'éloquence et de la poésie de Buffon» C'est qu'il a senti ce qu'on devroit sentir généralement» que l'histoire naturelle est une science de faits, et qu'on la dépouille de ses plus beaux attributs en l'assimilant à une science de signes. Les méthodes n'en sont pas moins très précieuses) même sous le rapport de la beauté, car le beau se concilie si bien avec l'ordre qu'on a cru, non pas sans quelque raison, qu'il de voit être 1a même chose.