i 77. Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. N." 79. TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach , mercredi EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS ÏX AMERIQUE. New - York v le 4 août. Les Etats-Unis ont été placés par l'injastice et les prétentions de l'Angleterre et les représsailles de la France élans une crise sérieuse ; nous espérons qu'ils en sortiront avec honneur et avantage. Si les citoyens des Etats-Unis font cause commune, et secondent av.ec énergie les mesures du gouvernement, le résultat est certain, ils obtiendront ce qu'ils -sont en droit de demander à l'une et l'autre des puissances belligéraates. Le succès c^ns cette lutte leur assurera le respect de toute l'Europe. Il nous assurera aussi la paix , et sous d'autres rapports une récompense pour tous nos efforts; nous aidions à croire que le gouvernement ne négligera rien pour assurer le succès. II s'est chargé avec courage d'une grande responsabilité que les besoins du tems et sa situation ont exigée ; le gant a dû être jeté, et nous sommes persuadés qu'il répondra dignement à la juste attente de l'Amérique. ( Monit. Univers. ) ANGLETERR E. Londres , 25 août. Le docteur Clarke a publié la relation d'un voyagequ'il « fait en différentes contrées de l'Europe , de l'Asie et de i Afrique. Cette ouvrage a eu beaucoup de succès en Angleterre. Voici le jugement qu'en ont porté les éditeurs de XEdimburgs Revietp : " U y a plus de deux ans, nous avons témoigné l'impatience avec laquelle nous attendions la publication de cet ouvrage : nous n'avons aujourd'hui qu'à féliciter et le public et nous-mêmes j ce qui nous satisfait plus encore, ce que même nous n'aurions presque pas osé attendre après tant d'espérances déçues en ce genre , c'est que les présomptions favorables qu'avoient fait naître la curiosité hardie et les talens connus du docteur Clarté , sont pleinement justifiées.. Nous avons donc enfin le plaisir de voir sous nos yeux ua voyage écrit par un auteur qui réunit , nous r.e dirons pas toutes, mais le plus grand nombre des qualités qu'on pourroit desirer ou imaginer dans un voyageur. „ Le docteur Clarke a fait un long et pénible voyage dans des pays qui ont élé peu visités et mal décrits par le peu de voyageurs qui les ont parcourus. U raconte avec autant de sincérité que d'esprit tout ce qui lui est arrivé; ses observations sont généralement exactes et judicieuses sur tous les sujets qui peuvent exciter l'attention d'un voyageur, tels que les antiquités, l'histoire naturelle, la géographie, les mœurs, le caractère des habitans. Lesren-seignemens qu'il a recueillis sont intéressans au plus haut degré, et on trouve dans ces deux volumes une abondante matière d'instruction sur une contrée imparfaitement civilisée , et qui cependant aspire à un des premiers rangs par. mi les nations européennes, et sur des tribus presque totalement inconnues, et qui n'ont jamais été décrites par aucun voyageur. Neus remercions donc le docteur Clarke du 30 septembre 1812. présent qu'il nous fait, et nous allons faire eonnoltre plu« particulièrement son ouvrage à nos lecteurs par des citations prises dans le cours de ce voyage. ,, ( Les éditeurs citent un nombre considérable de passages choisis, et s'expriment ensuite sut l'objet principal de l'ouvrage du voyageur. ) Ils ajoutent : <£ Après avoir ainsi envisagé la condition des diffé.ens ordres qui composent .l'Empire de Russie, et avoir fait entrer dans cet examen la privation totale de tout senti' ment de dignité politique, le défaut presque absolu de communications sociales entre l'intérieur de ce pays et les nations étrangères, les profondes tenèbres enfin où la cour est plongée, peut-être y auroit-il quelqu'intéiêt de rechercher quelles seroient ou pourroient être les suites des relations qu'on pourroit avoir avec le gouvernement de ce pays, et ce qu'une autre nation auroit le droit d'en attendre dans le „ cas d'une négociation et d'une alternative de guerre ou „ de paix avec ses voisins. Cet examen n'a pas précisément ,, pour objet de connoître ses ressources; ,, le compte qtie nous avons rendu pourroit cependant servir à les faire apprécier et à réduire, même au-delà de ce que dea évènemens récens nous en ont appris, l'estimalion vague» incertaine et toi jours exagérée qui prévaloit à cet égard » il y a quelques années, parmi nous. Mais dans ce moment nous nous bornons à envisager cet Empire sous le point de vue d'un allié ou d'un ennemi, et à rechercher les réso..'.- .s qu'on pourrait attendre d'un corps composé d'élé-rnens, tels que nous venons de les décrire. Nous avons vu ce que sont les nobles, ce qu'est le peuple. Probablement les ministres, les principaux conseillers seroient pris dans la première classe; mais, à coup sûr, les armées seroient levées dans la dernière. Il est aisé maintenant de conjec» turer ce qu'on pourroit attendre d'une pareille cour à la tête de pareilles troupes. En supposant même ( ce qui existe depuis plus d'un demi-siècle) un éfianger placé sur le trône, il est évident que la nécessité d'employer de tels instrumens dans la direction et l'exécution des affaires de l'intérieur et du dehors, amèneroit infailliblement une altération sensible dans l'administration du prince le plus éclairé et le plus habile que l'imagination pût se figurer à la tête de l'Etat. Les favoris, les parens, les ministres, les chefs de parti , les généraux, les officiers subalternes tant civils que militaires, les envoyés, les gouverneurs de province, les juges, les prêtres, les soldats, les matelôts, tout cela ne peut pas être pris parmi les étrangers, ni rendu tout-à-coup assez habile pour seconder les vues du souvevain* et quelqu'ab-solu que soit le monarque , eut-il tous les talens et foute l'activité imaginables, eût-il l'énergie d'un Napoléon , d'un Frédéric, d'une Catherine , eut-il à lui seul-les moyens réunis de ces trois célèbres personnages ; fut-il armé de tout le despotisme qne la superstition et la servilité de son peuple lui donnent , à moins de faire un miracle à tous les momens de la durée de son règne, il trouveroit à chaque pas son gouvernement arrêté, entravé par le caractère de son peuple et par la nature même des instrumens qu'il emploieroit à le gouverner. Des habitudes inflexibles maitriseroient ses jrsoures, 3i + j i miteroienl ses ordres, et prescriroient la manière de les exécuter. Sa conduite p:blique, son rôle de souverain pren-droient nécessairement le ton de son peuple. En un mot > c'est un phénomène monstreux en politique , et qu'on ne doit pas s'attendre à rencontrer , qu'un monarque du dix huitième siècle conservant ce caractère à la tête d'un Empire peuplé en partie de Kalmouks , de Baskirs , de Kirguis , de 7'artares, et, pour Je surplus, de serfs du onzième siècle conduits par des seigneurs aussi éclairés que l'étoit la noblesse à l'époque qui a précédé les croisades, et dans un temps où toute idée d'ordre , de liberté et de pouvoir régulier étoit entièrement méconnue ,, On a long-temps jugé différemment en Europe du caractère de ce peuple; on s'est presque constamment laissé abuser par un vernis extérieur de civilisation. Quelques ornemens jetés ça et là ont masqué aux yeux des observateurs la rude difformité de la grande masse; et en ne considérant que d'une manière superficielle et rapide les parties qui dans tous les Etats ont pour ainsi dire uno ressemblance nécessaire, on n'a pas saisi les grands traits de ces différences radicales que des siècles n'ont pu effacer; c'est avec cette légèrete qu'on a cru retrouver dans l'Empire de Catherine II. un Etat civilisé, européanisé: illusion que cette femme ambitieuse, artificiose et habile, s'est efforcée de répandre sous l'ombre de cette politique passive qu'elle a si soigneusement et si prudemment suivie dans tous ses rapports avec ses voisins d'Europe, à l'exception des turcs et des polonais. Mais en examinant de plus près sa conduite, qui lui étoit dictée par Ja nature même de son Empire , on ne peut qu'être frappé de l'énorme différence qui regna même sous un chef aussi éclairé, entre une dynastie europienne et l'Empire desczars; elles traits tie la barbarie qui sont empreints sur toute l'administration russe, ont ensuite ressorti avec plus de force, quand les foibles successeurs de Catherine ont eu la folie de se montrer eux et leur administration politique, financière et militaire , hors de cette artificieuse enceinte de repos et d'éloignement où cette princesse avoiî su maintenir sa puissance et la réputation de son gouvernement. „ Quant à nous, quoique nous n'eussions pasbssoin de preuves tirées des derniers événemens pour nous convaincre que la Russie est encore barbare et tout-à-fait incapable de jouer jamais un rôle utile dans Jes affaires de J'Europe, et qu'il nous eut suffi, pour arriver sur ce point à une opinion arrêtée3 de porter une attention suivie sur l'histoire de ce pays sauvage,, même aux époques Je« plus brillantes du régne de Catherine , nous ne dissimulerons pas Ja satisfaction avec laquelle nous avons trouvé dans l'eu-vrage que nous annonçons la démonstration la plus complète de cette assertion . Tout ce que nous venons d'avancer ( en répétant ce que nous avons autrefois prêché à nos compatriotes sans autres succès que celui d'un orateur importun , et parlant à un auditoire qui ne veut pas l'entendre ) , est pleinement confirmé par la foule de traits que raconte le docteur Clarice, de Ja conduite du gouvernement russe envers ses provinces les plus reculées, et U conduite du gouvernement et du peuple envers les pays voisins avec lesquels ils ont quelques relations. Nous le remercions du courage avec lequel il ose s'exprimer à ce sujet, de la hardiesse avec laquelle il nomme les choses par leus noms, n'hésita nt pas * combattre lés sentimens, fruits d'une ignorance gros-ière, qui portent encore nos compatriotes à rechercher lialluncf russe, dénonçant cette nation comme tout - à - • fait barbare, représentant la manière dont elle ss conduit envers ses voisins comme plus odieuse encore que les traiti les plus odieux de l'histoire d'aucune nation ancienne et mcH derne . En manifestant cette façon de penser, eu nous eœ. pressant de mettre nos lecteurs à portée de l'examiner de pluj près, nous nous attendons bien â nous entendre qualifier d'apologistes de la France, c'est une accusation ordinaire aujourd'hui, et familière à ces viîes et lâches créatures qui n'ont d'autres moyens de défendre la corruption et F imbécillité qu'en outrageant les amis du bon seo« et de la rai son par des injures banales qui ne nous touchent plus parce q nous trouvons qu'elles ressemblent à ces accusations de jacobinisme et de papisme qui se prodiguoient si libéralement il y A un siècle. ,, Le docteur Swift en a flit justice dans son temps ; mais il n'a pas eu de s«c«esseurs «t malheureuîeyscnt la rsci des fanatiques qu'il a combattus e*t éternelle. ( Jour, àe l'Emp. ) Du ï2 septembre. ( Morning - Chronicle. ) Il est impossible à aucun journaliste de raisonner per-tinemmént sur la probabilité des opérations des armées respectives dans la péninsule, car leurs forces ton! tellement balancées, que le succès doit en grande partie dépendre de leurs manœuvres, et en grande partit aussi dés prêter renforts qui arriveront à l'une d'elu-s : or ici sans tout l'avantage e^t du côté de la France , et l'on conviendra qu'il nous *3t impossible de fi i re de nouveaux e/Urlw Quant aux Espagnols, il y a long-tems que nous aurioiil regardé leur cause comme désespéré« , si son succès déps^ doit de leur coopération. Le comte de March venant ilei' péninsule nous a apporté la désagréable nouvelle que l'ar* xtfée de Marmont étoit beaucoup trop forte pour permetti« à lord Wellington de continuer de se porter en avant,'1 qu'en conséquence Soult seroit maître de ses meuvent avec ses forces, qui réunies doivent être très-eónsi.déflrt On peut compter sur la prudence et l'habileté de Je" Wellington , mais il ne peut faire l'impossible, si les nistres ne peuvent lui donner les moyens de garder s" attitude offensive, s'ils ne peuvent loi faire passer à> renfors qui balancent jusqu'à un certain point les secou'l que les généraux français reçoivent joui nullement de Fr»"' ce, nous ne pouvons imputer au noble lord de voir, la guerl' se prolonger, et de tromper malgré lui. toutes nos esf rances. Potivons-nous en effet nous considérer comme ^ nation militaire et .redoutable sur le Continent, quand nous a fallu un mois pour mettre un seul régiment gardes en état de débarquer? Nous ne croyons pas q"e princes formés à l'école de Napoléon, passent leur à étudier la forme d'un bonnet, ou différent d'un rr.ois ' marche d'une brigade pour changer Ja forme de son e<3u' pement. Encore moins souffre-t-il lui-même que les Proje mercenaires de ceux qui l'environnent, fassent échouer ^ détournent un armement de l'objet principal auquel il c destiné. Par exemple , nous sommons les éternels avoca1* des ministres de jus ifier, s'il le peuvent, lès délais ^ minels apportées à l'armement sicilien, et d'excuser 'f » nf manière plausible le défaut de cette utile diversion si- ^ quelle lord Wellington devoit compter pour la mi-jul " f (The Statesman.) 8* I S'il est vrai, comme toutes les lettres de la côted-yonne 1'annorcer.t , que des renforts considérables PaSS £(lt ,r cette ville et Se dirigeât sur Burgos, nous allons revoir ntôt l'armée française du Portugal , assez forte pour offrir il» * _ je nouveau la bataille à lord Wellington. On ne peut ,^rf>s conjecturer j avec qucjqu'espèce de certitude, que» Siro jt le résultat û'un engagement général , puisque no> s îgno- t Vs armee. gCS quels renforts peut de Son côté recevoir l'armée alliée ai a beaucoup souffert. Quoiqu'il en soit, nous espérons I les Espagnols et les Portugais prendront à. cette lutte un e part pluS active qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent . ^.jtrement toutes nos forces militaires póurroitnt se consumer en combats , qui , quand même nous y aurions l'avance , finiroient promptement par détruire entièrement no- (Moniteur.) -- Des lettres confirment la nouvelle de la mort d Hol-j,.jr, qui a été si long-tems l'ennemi le plus actif et le p,'tti puissant de nos établissemens dans l'Inde» on ne £0nnoit encore rien des dispositions de son successe tir. - Sir Sydney Smith , à son arrivée dans la Méditerranée , doit, du-on, prendre le commandement de la par rte de l'expédition, que, de pni s si long-tems, on fl0ns présente comme dewnt agir sur la côte orientale /le l'Espagne. Les troupes de débarquement sont aux ordres du général .Mariand. ( Gaz., de France. ) T U S. Q U I E. Ccnst&ut.inepl*, 10 mût. Le voile qui a couvert jjsqu'ici la marche du divan , ' relativement aux négociations de paix ,, n'est point encore entièrement levé. U y a eu un changement dans la place /importante de drogman de la Porte. Le prince Ponajottaki Mourousi (qui ■ n'é toi t à proprement parler que le substitut de Dimitrasko f j\Iorousi , premier drogman de la Porte , remplissant cette fonction à ì'armée, et qui a assisté aux négociations de Bucharesî) a été destitué au moment où l'on s'y attendoit le moins * et sa place a été donnée au prince Janco Ca-xadjea , qui l'a déjà occupée en 1807 et 1808. Les prisonniers russes sont toujours renfermés dans le bagne. La cour de Russie n'a point encore donné sa renonciation définitive sur quelques points que le Grand-Seigneur regarde comme, de la plys haute importance. ( jour, de Paris.. ) Du 1 j, acà'i. S. Exc. le général Andréossi , ambassadeur de France, est arrivé ici. On assure qu'il a déjà eu une audience particulière de S. K. ( Jour, de l'Emp. ) -- M. le général Andréossy , nouvel ambassadeur de France, a fait notifier, dans les formes accoutumées , au ministère turc , son arrivée,, pas M. Deval, secrétaire d'ambassade. Le drogman de la Porte rendit, le 31 , la visite ordinaire de cérémonie à M. le général Andréossy. L'épous« de cet ambassadeur est également arrivée il y a quelques jours. Il est arrivé ici il y a quelques jours nn événement singulier. Cent quarante prisonniers russes ,, s-'ennuyant vraisemblablement de leur longue captivité, ont embrassé la religion mahometane. On alla les chercher en triomphe dans leur prison,, habillés complètement àia turque, et les pieux musulmans les comblèrent de présens» On ert m,t bientôt quelques-uns à bord de la flotte; les autres furent placés dans différens corps militaires. (, Monit, Univers, )] EMPIRE D'AUTRICHE. Vienne , 5 septembre. On annonce de plusieurs côtés que notre gouvernement a pris de nouvelles dispositions pour augmenter le nomore I des troupes autrichiennes qui se trouvent dans ce moment dans la Gallicie sous les ordres du prince de Reuss. Plusieurs bataillons sont en marche pour s'y rendre, et on assure que quelques-uns d «.s régimens rassemblés dans la Hongrie orientale, ont reçu ordre de se tenir prêts à marcher. On ne doute nullement que leur destination ne soit pour la Callide., Un transport considérable d'artillerie est parti pour la même province. Les nouve>-4 qu'on a reçues ici successivement du corps d'armée du prince de Schwarzenberg , ont fait beau* coup de plaisir ; on rend généralement justice aux talens-et à l'activité de ce prince 'e! des généraux servant sous-s-*s ordres, qui sont ?;iloux de mériter , outre l'approbi tîon de notre gouvernement , Je s éloges du premier capitaine de notre siècle., qui dirige actuellement leurs mouvemens.-Le corps du prince devaut être Unu au grand complet , quelques troupes de renfort sont en marche pour la Pologne j afin de le renforcer. Nos t r ou p en Transylvanie, où le fel I-maréchal lieutenant de Stippsch'.-tz est chargé du commandera :n t , sont actuellement tre»-nombreuses. ( Gaz. de France. )} Du 7 septembre. Les dernières nouvelles que l'on a reçues du corps auxiliaire autrichien , vo.n jusqu'au 30 août. Tout le* corps , à l'exception de la- briga le Mohr , qui a été détachée sor la Prypetz , étoit ce jour-là posté sur la Turka , à droite et à gauche de Kowel ; le quartier-général étoit à Koschary, à Un demi, mille derrière Kowel; l'avant-garde éîoit oc-v cnpée à rétablir les dig les et les ponts sur la Turka , que l'ennemi a détruits. Le corps d'armée saxon, sous l„js ordres du général prince de Schwattzenberg , étoit plus rapproché du corps autrichien ; il avoit occupé , le 29,, Tur/sk , et la communication étoit rétablie avec le corps, polonais commandé 'par le général Rosinslty, ainsi qu'avec-la Gallicie orientale par Socol. Le corps auxiliaire autrichien avoit' soutenu avec beaucoup de courage et sans le moindre inconvénient les' fitîgues d'une marche de neuf" jours , pendant laquelle il força les immenses mardis de. la Prypetz,. depuis Rudnia par Mokrang, Tux, Krasna-wola et \/ischwa : et il se trouvoit dans le meilleur ctati Les troupes ont traversé-ces marais, et fait souvent trois ou quatre milles par jour, ayant de l'eau jusqu'à-la. ceinture, sans avoir un seul malade. Partout-elles ont repoussé l'ennemi, qui se défendoit-constamment avec tant de fermeté, que. ce n'étoit qu'en le tournant qu'on^ pou-voit le chasser des positions avantageuses qu'il occupoit. Le corps est sur le point d'entrer dans des provinces-fertiles. On publiera incéssamment le journal dé ses opérations depuis la bataille de Podubnie j-isqu'à la prise de; Kowel.. - (Jcur. de l'Empire. ), ? E S T P H A L 1 E. Mag debuti rg , x. er septembre. Lors du passage du 2.e régiment» de ligne français parla petite commune de l\?alb«ck (distric4 de Neuhal-knsU-ben),, un-détaehement arriva le soir,.après avoir essi:y>é dans sa route une pluie continuelle. Le.maire, se. hâta de distribuer les billes.de logement deux soldats sont placés-chez. David. Rrsitmeier }J p.ère de onze enfans , eti n'ayant« pour nourrir sa nombreuse famille que les foibles gages de vacher de sa commune. Le lendemain matin, le maire, Vient apporter aux deux Français de nouveaux billets de logement: il trouie toute la famille et les denx militaires réunis autour du pcè!e, et causant par signes. Le bon "Westphaiien se plaint de ce qu'on i^eut lui retirer ses hôtes : il a tué dil-il , ses poules pour les régaler de son mieux: il a des œufs, quelque peu de lard, des pommes-de-terre. Les soldats charmés de l'accueil qu'ils ont reçu , ne veulent pas accepter de logement chez un habitant moins pauvre: ils veulent rester chez Breitmcier. Le maire ne voulant pas mécontenter ces braves gens , demande qu'on lui permette d'ajouter au repas: il envoie quelques pots de bierre. Ce trait ne surprendra point ceux qui ont occasion d'observer l'excellent esprit qui règne en général parmi l'habitant dts campagnes. Il peint le coeur du soldât français qui demande bonne mine, plutôt que bonne chère: que de fois ne l'a t-cn pas vu partager ses rations avec le pauvre pa/san dont il partageoit ia chaumière ! ( Gaz. de Erance. ) DANEM ARC K. Copenhague^ j septembre, D'après les dernières nouvelles de Pétersbourg , la plus giande consternaiiou régne dans cette capitale. Comme on manque de ressources et d'argent , il vient d être fait un appel à la noblesse et à toutes les classes d'habitans , pour les engager à faire des offrandes patriotiques. Les comtes $ubow et Giiow ont, dit-on, souscrit les premiers. ( Jour, de l'Empire. ) ROYAUME DE NAPLES. Larino (province de Melise), le 29 août. Un convoi de 14 bàtimens venant de Rodi , a jeté l'ancre le 21 de ee mois dans le port de Pantano. ( isionit. Univers, ) INTÉRIEUR. E M P I R. E FRANÇAIS. Hambourg , 7 septembre. M. le général - commandant la 32.e division militaire, a passé hier en revue le régiment du grand - duché de Francfort. Ce corps étoit en grande tenue; il est difficile de voir une plus belle troupe. Pendant son séjour sur les côtes, ce régiment s'est distingué par une régularité dans le service, qui fait également honneur aux chefs et au bon esprit du soldat. Il a continué aujourd'hui sa route pour la Grande-Armée. ( Gaz. de France. ) Paris, 17 Septembre. u.- Le jj août, un enfant âgé de six ans tomba dans la canai de Cette , département de l^Hérault ; attiré par les cris qu'il entend, le sieur Pierre Besonguet , tonnelier, ne consultant que son dévouement, et bravant le danger auquel l'exposent des filets tendus de toute part, se précipite dans le canal, et parvient à sauver l'enfant, que le courant «voit déjà entraîné au loin. ( Jour, de Paris. ) Du 18, Des lettres dela grande-armée d'une date très-j-écente annoncent que nos troupes continuent de marcher sur Moscou.'Une population immense s'est accumulée daj cette capitale , oïl régne la consternation. On sent que désordre doit exister parmi cette foule d'individus de ton âge, de tout sexe et de toute condition, qui, au nombr de plus d'un million , se précipite dans une ville qui 0 contient dans les tems ordinaires que près de 500,0c ames. Une lettre particulière annonce même que l'a vani garde de l'armée française n'est qu'à 30 lieues de Moscou Tous nos braves sont animés du désir de se signaler; S. M. l'Empereur, qui a quitté Viasma , jouit toujour d'une excellente santé. ( Jour. de Paris. ) PROVINCES ILLYRIENNES. AVIS AU PUBLIC. Du Port de Triest. Il sera procédé le vingt-cinq octobre prochain, dai l'i une des salles de la maison chr la Marine, sise à Trieste rue de la Cassa N.o S03. à l'adjudication au rabais, < M la fourniture des VIVRES de la Marine pendant l'anni t 1813. et dans toute l'ètendiie de l'arrondissement Mai >b time des Provinces Illyriennes , c'est à dire depuis Tries) jusque s à C.attaro. Cette fourniture se fera par rations complettes dit^P de Journalier et de Campagne. Chacune de ces rations sera payée un prix différent selon les denrées qui la composeront. Ces deux espèces de rations seront susceptibles d' diminution proportionnelle quand elles seront distribué aux Mousses, en ce que le Vin en est soustrait. U y a une autre espèce de ration , c'est èelle de prii(#c nier de guerre; Le prix en sera diffèrent des prewiièrd |'n pareeqoe les denrées qui Ja compoent ne sont pas de m è nature, ou parcequ'eliss sont en plus* petite quantité. ue Les personnes qui désireront s'engager pour cette fo" « 1 niture , devront faire leurs propositions dans des Sousnii tst sions cachetées, qu'elles adresseront au Chef de l'Adinioi tration de la Marine, Maison Sartorio N.* 803 rue de Cassa. Elles pourront se présenter dans ses Bureaux pourprei* dre connoissance tant de la composition des ration? à fourni; que des obligations qu'elles auront à remplir pour obteo cette fourniture et pendant le tems de sa durée. Trieste le 21 Septembre 1812. Le S. Inspecteur charge des fendions de Chef d'J^1'1 stration de Marine eu illyrie. Signé L E L O N G. MODES. Le temps est redevenu beau et chaud. Qnantité mes sont en blanc de la tête aux pieds, D'autres ^ avec une robe de perJcale à vol ans de mousseline, "nf pote verte, doublée de bianc; d'autres, un chaps2'J paille jaune, avec des plumes blanches; et quelques^ un chapeau noir, de tulle, avec des rubans satin plumes noires. ( Gaz. de France. ) LOTERIE IMPÉRIALE D'ILLYRlK-Roue de Trieste. T ir âge du 29 septembre 1812. 14 —39—43—44—69- _ fur Font '■i se or a e îtll sion 2'Jr; far 51 ht