N. 49. télégraphe u * * 1 e i e l. Laybach y mercredi 17 juin 1812. EXTERIEUR. ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE. Charles-Tcwi , 2 avril. Nous Avons toujours ici la perspective d'une guerre prochaine. On doit construire des barra q les à Albion- La levée des recrues doit se faire avec vigueur. On achètera i m médiate meat des chevaux pour la cavalerie , et on doit prendre d'autres mesures semblables. Le regiment de New-Yorck doit être incessament compiette. On dit qu'un nouveau corps de 15,00c hommes sera formé dans six semaines. (Moniteur.) Nos gazettes contiennent la suite de la correspondance éu capitaine Henry avec le gouverneur anglais du Canada> chargé par ce gouverneur d'exciter des tro b!es dans les Etats au nord de l'Amérique. Ces pieces som véritablement hisfor ques , et la p'biication a fait h plus profonde impression dans les Etats Unis. — Le tremblement de terre de Caracca? , qui avoit d'abord été contredit , est confirmé par en bâtiment arrivé des Iles-sous-le Vent. Il a péri rnviron io,cco ames. Ce tremblement de terre s'est fait aussi sentir dan* plusieurs des lies de l'Inde Occidentals. ( Moniteur ) ANGLETERRE. Londres ^ 13 S> l'esprit du p .faite n'étoit préoccupé et accablé par le récent assassinat qui ne lui permu pas de s'occuper d'autre obj t , les nouvelles que nous avons reçues a j >urd'h ,i d'Amérique, pourroient être considérées comme très-importantes. Le congres américain a, pendant ses séances secret s , mis un embargo de 90 jours sur tous 'les n,t vi res américains, excepté ceux qui obtiendront la 'permission spéciale du président de sortir de leur lest. -- On a traduit hier un autre individu par devant la justice pour être examiné. On l'accuse d'avoir tenu la Vaille, et s adressant à la populace, le propos suivant : ,, Oh, je ve x dt-chirger mon fusil demain; je ne croyois pas quii existât un Anglais qui put avoir ce courage. Il ( faisant allusion à l'assassin de M- Perceval ) n'auroit pas pu tuer un pius grand coquin „ (Gaz.. de France.) IRLANDE. Conseil des Catholiques. D lIIin , le 12 mii. Le conseiller O'Donnr11, secondé par le captarne Ri-yan, a proposé la résolution suivante, qui a été unanim rr.nt adoptée : ,, Résolu qu'une assemblée généra le des cat h .Tiques d'Irlande sera ten'ie Mans le petit théâtre Fi^hamble—Street, mercredi 18 j:in , pour délibérer sur l'état actuel des ; fflires des cathol'q es, et la nécessité d; prép rer des pétitions pour faire ent ér ment révoquer les lois pénales. (Monit.) E M ° I E E D'AUTRICHE. Vienne , 24 ai Le cours sur Aug-boorg étoit hier à 224« -- Le pnnee arch vêqie de Salzbourg a fiii par succomber à sa maladie, cimine il étoit facile de 1- p'évoir. Ce prélat étoit respectable par sa piété, et recommanduble par san instruction. Il est mort le 21. L? corps a été transporté hier avec la plus grande solemnité, a l'église métropolitaine de St.-Etienne, et déposé dans le tombeau qu'il a fait construire, à ses frais, il y a quelques années. II a établi légataire universel de la fortune considérable qu'il laisse # son net u, le prince de Colloredo-MannsfeM , fils aîné dll prince e Colioredo, mort vice-chancelier de l'Empire. Il laisse à ses deux frères, les princes de Colioredo , fcld-* maréchaux de l'Empire , la jouissance du revenu d'un capital de cent mille florins. (Moniteur.) BAVIÈRE. Augsbourg , 29 mai. La Gazette uuiverselle contient, d'une maniere détaillée , la magnifiq e illumination du pont de 1 Elbe , à Dresde, et les diverses représentations theatrales données en l'honneur des augustes personnages; elle ajoute à ces détails déjà connus ce qui suit : „ Tous les jours, il y a lever chez S. M. I. et R. les ducs de 'Weimar et de Cobourg , le prince héréditaire de Mecklenbourg-Schverin et beaucoup d'autres princes viennent fréquemment au palais. L'Empereur travaille presque sans interruption avec le pnnee de Neuchâtel , le duc de Bass«no et le ministre secrétaire d'Etat com£ D*ru. On rép ire les routes de la Haute-Lusace . d'où l'on cunclut q v? i'Empereur passera p*r cette province en s« dirigeant Sur Glogau tl Pos*». ,, LL- MM. les Impératrices de France et d'Autriche ont visite enstmble les galeries et les collections royales ; ainsi que plusieurs environs de Dresde, célèbres p p. ) P R U S S E. E'rlin , 23 mai. S. M. le roi de Naples arriva ici inopinément p.!i Postdam , le 18 a 7 heures, et descendu à l'hotel de Russie; S. M. avoit pris le nom du b^ron deDety, son a 'j'idant-général, qui l'accompagne. La suite du roi » qm étoit composée de deux aules-de-camp , arriva peu de temps après ce pnnee. S. M. refusa toute espece de garde d honneur, et n'accepta qu'une ordonnance. S. M, reçut aussitôt la visite de LL. EExc. M. le comte de Saint-Marsan , ministre de France, et du chancelier d'état baron de Harderberg , et se rendit ensuite incognito au spectacle. Le 19. dans la matinée, M. le général m-jor et adjudant-général de Borstell complimenta le roi de Naples au nom de S. M. et l'invita à se rendre à Chariotterbourg, S. Exc. le grand-éc yer de J*gow vint à une heure et demie avec une voiture à 8 chevaux chercher le roi qui alla avec le ministre de France et l'a« judant-général baron de Dery déj.liner à ( harlottenbourg. Le; princes et les princesses de la famille royale et plusieurs des principaux fonctionnaires de l'état assistèrent à ce dé cliner. Le roi de Naples revint ici avec le même cor-tege dans l'après-midi. Vers trois heures et demie, S. M. fit avec S. A. le prince royal unr visite k son souverain. Les personnes les plus marquantes dan* le militaire et les premiers officiers de la cour, qui accorapagneien* S. M. 194 T eurent l'honneur de faire leur cour à ce prince. Le soir , Je roi de Napl-s se rendit avec le ministre de France incognito au spectale, soupa chez S. Exc. et partit à une heure du matin pour Custrin avec des chevaux des écuries de S. M. Le 19, la suite de S. M. l'Empereur arriva ici de Treuen-briezen ; elle partit le lendemain pour se rendre par Vogels-dorf à Posen. Celle de S. M. le roi de Naples pasw ici également le 20. M. le comte de Schonfeldt, cavalier de la légation autrichienne ici, est parti le 19 en couner pour se rendre à Dresde. (/0«™. de Pam.) S AXE. Leipsiek, le 24 mai. LL. MM- l'Empereur d'Autriche et les Impératrices de France et d'Autriche ont visité , à Dresde les galeries et les collections, et parcouru les environs de c. t te ville qui sont actuellement dans toute leur beauté. S M. l'Empereur Napoléon a un lever tous Jes matin* à 9 heures, les ducs de Veymar et de K èoug , le prince héréditaire de Mecklenboury-Schw^rin , plusieurs autres princes d'Allemagne et de la Caoféderation, les ministres et les ambassadeurs y assistent habituellement. On répare les chemins de la H*ute-Lus*ce. Le jour de l'illum mation générale , les hôtels de» divers ambassadeurs se distinguent par la magnificence et le bon goût. Le séjour de LL. MM. à Dresde doit faire époque dans les Annales de la Saxe. ( Gaz. de France. ) GRAND-DUCHÉ DE VARSOVIE. Varsovie, 16 mai. Le palais est déjà disposé pour la reception <îc S. M. l'empereur Napoléon. Les troupes saxonnes se portent a l'extrémité des frontières du sud-est de notre duché ; déjà elles ont dépassé Lublin. On attend à Posen Je corps du duc d'Abranîés On attend également des ponts faits pour traverser les marais; ils seront d'une grande utilité pour le passage de ceix de la Lithanie. Suivant la gazette de Prague, Us ont déjà passé a Chemnits dans les premiers jours de ce mois. ( Gaz. de Berlin ) G A L L I C I E. Lemberg , 8 mai. S. M. le roi de Westphalie, voyageant incognito, et sous le nom d'un général français, a visité les célèbres mines de Wieliska qui faisoient autrefois la majeure paitie du reveau des rois de Pologne, et qui appartiennent actuellement à 1'fc.rapereur d'Autriche, et «u ros de Saxe comme duc de Varsovie. M. le baron de Baum , conseiller de la cour et chevalier de l'Ordre de St.-Etienne, a conduit S. M. dans les mines. Elle a tout vu avec un g'and intérêt, s'est inscrite dans le registre des étrangers, et s'est montrée fort libérale envers les ouvriers. S. M. a pris ensuite la route de Varsovie. (Gaz. de France.) ESPAGNE. Madrid 16 mai. Les f.uilles de Cadix contiennent une lettre de Gibraltar du 3 mai, portant que le matin, Bal-leisteros a ete forcé de faire un mouvement rétrograde. Le sloop de guerre le Goshawk étoit entré la veille a Gibraltar venant de devaat Malaga, après avoir eu une affaire sérieuse av-. moit l'arrrêre-g»rde. L'ennemi fit mettre pied à terre à une demi-douzaine- d'hommes g i 1 tirer nt env» ron le mê-ne nombre de coups de f si'; et la pluie qui survint empêcha la majeure partie des fusils de la milice d'Oporto de faire feu; une terreur paniqué s'empara de tout le regiment, qui se mit en désordre, et cette fuite honteuse se communiqua a tous ies autres corps. La cavalerie ennemi qui ne songeoit pas a descendre la montagne, voyant cette fuite extraordinaire, descendit et fit prisonniers 200 nommîJ de milice. S. E. a été en outre instru.te que cinq drapeaux ont été jetes et abandonnés par ceux qui les purtoient, et que plusieurs hommes se sont noyés dans- le Mondejo, ou la frayeur les avoit précipités. Si ces troupes eussent couservé leur ordre, lennemi n'auroit pi avancer, et elles auroient pu tranquillement, et sans perdre un seul homme , prendre leur nouvelle position. (Extrait du journal de l'hmpirt-) INTERIEUR. EMPIRE français. slochteren ( Ems-Oceidental ) , 9 mai. Il est arrivé hier ici , dans la matinée , un événement funeste. Uie m»iso°' nette appartenant a de pauvres gens, devint dans peu dm stans la proie des fi-» m m es. Toute la maison avec les bles a été consumée par le feu , ce qui a réduit les nualh*11 reux h-bitans a la misère. Mais ce qui est bien plus te' ribie , c'est la perte de deux enfans; l'un, â^é de trois anS a péri dans le feu; l'autre, qui n'avait qi'un an > est m après avoir déplacé plusieurs pierres de l'escalier et de 1a ch m.née, il est venu briser les vitres d'une fenêtre que l'épouse du sieur Remy cherchoit à fermer , et .de leurs éclats, lui a meurtri les bras et le viiag- : la foudre a frappé du même co ,p le fils du sieur Remy , maire de cette commune , et lui a brûlé à moitié du siège sur 1 quel il aS5lS- (Jour, de l'Emi ire. Rruen, 3 juin II a été vendu aux halles du 29 mai 1812, la quantité de 10, 333 kilogrammes de cotons filés tant à la main qu'à la mécanique, et 1,809 pièces de toiles, siamoises eI autres tissus. ( fort, tiré dans l'éloignement. La, où la détonation était la plus bruyante, un berger aperçut un trou profond nouvellement fait dans la terre. En y creusant, il y trouva une pierre très-lourde de la grandeur d'une tête d'en" fant. Un examen attentif la fit reconnaître pour une véritable ae'rolithe, qui diffère cependant, en certains points, de la plupart de ceux décrits jusqu'à ce jour. du 20 mai On publie actuellement la description des voyages intêressans q a ont été entrepris dans les deux dernieres années au Ko ban , en Tauride et au Caucase. Ces contrées ,,qui jusqu'ici étaient assez inconnues, ont été visitées dans toutes les directions, et on peut se pramettre des résultats i«iportans , sous les rapports scientifiques * des découvertes qui ont été faites. L'un des voyages les plus importans dont nous avons ànatre mention, est celui entrepris par deux jeunes allemands. M. Maurice d'Engelhardt , élève de M. berner, de Frcyberg , en Saxe , et M. Frédéric Parrot , fils du conseiller et professeur de Parrot, à Dorpat , en Livonie; ils commencèrent leur voyage au commencement de 1S11 ; ils partirent de Jassy pour Odessa, Perecop et Symphérobol. De ce dernier endroit, ils firent, sous la protection du gouverneur de la Crimée, deux grandes excursions l'une à Carta, et l'autre à Balaklarva. Enfin, ils passèrent en juillet 3 811 le Bosphore et entrèrent à Tamna dans l'Asie. Us s'avancerent le long du Kuban , jusqu'auk frontières du gouvernement du Caucase à Mosdok et delà par ia Géorgie; ils visitèrent la source du Tereck et montèrent une partie do Caucase. Ils suivirent ensuite le cour du Tcrcck j squ'à son embouchure dans la mer Caspienne, et retournèrent de là par Taman, dans l'intérieur de la Russie. ( Moniteur, ) PROVINCES ILLYRIENNES. ARRÊTE S. NAPOLEON, Empereur des Français, etc. Nous Gouverneur général des Provinces Illyriennes, Considérant qu'il est urgent de reconstruire en quelques endroits et de reparer en presque totalité la route d'Auels-berg à Buccari ; Sur la proposition de l'Intendant général des finances. Avons artêté et arrêtons. Art. 1. La route d'Adelsberg à Buccari sera incessamment confectionnée ou réparée dans la totalité. Art. 2. La partie de cette route comprise entre Buccari et Lippa sera redressée convénablement dans la partie de Pogiied ; les plus fortes pentes seront de sept centimètres par mètre, conformément aux plans et nivellement qui seront arrêtés par l'ingénieur en chef directeur des pont» et chaussées. Art. 3 Les travaux seront répartis en raison des difficultés et de la population des communes dont les tableaux sont ci-joints. Ces réparations seront faites par MM- les Intenda«* de la Camicie et de la Croatie civile, de concert avec l'In^ içf génieur des ponfs et chaussées, chargé de la conduite des travaux. Us assigneront à chaque commune la portion de route qu'elle aura à confectionner ou à réparer. Art. 4. La partie de route comprise entre Adelsberg et Poglied limite de la Carniole, sera réparée aux endroits indiqués au tableau N.o 2 ci-joint et rechargés suivant les dimentions portées au dit tableau. Art. 5. La partie de route entre Poglied et Buccari sera réparée aux endroits indiqués au tableau ci-joint N." 1. , les journées d'ouvriers et de chars qui seront nécessaires k la réparation de estte route, seront réparties par M. l'Intendant de la Croatie civile. Les Etats de répartition entre les communes seront adressés a l'Intendant général avant le 25 join. Art. 6 Les ponts et ponteatix seront réparés i ceux de dolegne et de Ternova seront faits en bois. Art. 7. Les personnes qui n- voudront point travailler à la route et qui préférerunt se faire remplacer, payeront une indemnité de six francs réprésentant trois j .urnées de travail. La somme qui proviendra de cette indemnité sera employée en gratification aux travailleurs. Art. 8. Quatre snrveillans temporaires seront employés Sur les ouvrages pendant la durée de leur exécution. Deux pour la partie de Buccari a Poglied et deux pour celle de Poglied à Adelsberg. Us seront payes a raison de 75 francs par mois. Art* 9. Il sera accordé des indemnités aux travailleurs et aux surveillans qui auront fait preuve de zèle, d'après le rapport de lingénieur ordinaire et l'avis de l'Ingénieur en chef. Art. 10. Quant aux indemnités k accorder aux propriétaires dont les terrains auront été occupés, il y sera statué conformément à la disposition de la loi du 8 mars 1811 , sur les expropriations pour cause d'utilité-publique. Art. 11. Une somme de 3,600 francs sera mise à la disposit on de l'ingénieur pour la partie de la route de la SBbdéie'gation de Fiume et une somme de 2000 francs pour la partie de Pogli*d à Adelsberg. Ces sommes seront employées à l'achat des outils, poudre etc. et à i'acquittement des autres dépenses. Les fonds en seront pris sur ceux des ponts et chaussées , affectés à chacune des deux provinces. Art. 12. Le compte des travaux sera rendu à l'Ingénieur en chef-directeur. Tous les quinze jours il nous en sera adressé un rapport, ainsi qn'à l'Intendant général. Art. L'Intendant général est chaigé de l'exécution du présent arrêté. Fait au palais du Gouvernement à Laybach, 30 mai 1812- s g né : BERTRAND. Par S. E. le Gouverneur général , X* auditeur au Conseil d'Etat, Secrétaire du Gouvernement, Signé: A. Heim. Pour copie conforme, Signé : A. Heim. Pour copie conforme , Çc Comte de VEmpire, maître des requêtes Intendant général, S'gné: Chabrol. NAPOLÉON Empereur des Français efe. Nous Gouverneur général des Provinces Illyriennes; Vû la demande du sieur Villibach Schmidt à l't ffet d'obtenir sa démission de la place de professeur de pai ho. logie et de clinique à l'académie de Laybach, pour motif qui le rappellent dans sa patrie. Sur la proposition de l'Intendant gé néra!» Avons arrêté et anêtons. Art. i.er La démission du sieur Villibach Schmidt est acceptée. Le sieur Jeuniker est nommé professeur de pathologie et de clinique a l'académie de Laybach en remplacement du sieur Schmidt. Art. 2. L'Intendant général est chargé de l'exécution du présent ariêté. Fait au palais du Gouvernement à Laybach le 29 mai 1812, Signé : BERTRAND-Par S. E. le Gouvernenr général. L'Auditeur au Conseil d'Etat Secrétaire du Gouvernement• Signé: A. HiiM. Pour copie conforme, signé : A. Heim. Pour copie conforme, Le Comte de l'Empire, maître des requêtes Intendant général. Signé: Chabrol. AVIS. MM. les souscripteurs, dont l'abonnement finit au de ce mois, sont invitée à le renouvelier a la Direction du Télégraphe officiel, étr.bite à Lyba