TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach y dimanche l.er novembre 1812. CG EXTERIEUR. ANGLETERRE. Londres, 12. octobre. Il est arrivé des lettres de Gibraltar jusqu'au 27 du Ujis dernier ; elles confirment la nouvelle déjà reçue et jres-prcbable, que les armées de Soult et de Suchet ont •ré leur réunion dans le royaume de Murcie ; on s at-(jncîoit à voir bientôt l'armée française , forte de prés de jjjOOO hommes , commencer des opérations actives. ( The Times. ) DÉPARTEMENT DE LA GUERRE. Downing-Sîreet, le ^.i octobre. lirait d'une dépêche adressée à lord Bathurst par lord Wellington. — yilla-Toro , le 27 septembre. Les opérations contre le château de Burgos ont continué depuis ma dépêche du 20 de ce mois. Dans la nuit du }î, je donnai l'ordre d'enlever d'assaut la ligne extérieure des ouvrages de l'ennemi; une des batteries destinées à soutenir notre position dans cette ligne ayant été disposée manière à nous faire espérer qu'elle pouvoit être prê-à tirer le 23 au matin, l'attaque devoit être faite par rfčjacfcemeni de troupes portugais« de la 6.e division, à Ja gauebe de l'ennemi, tandis qu'un détachement de la j.ere division, aux ordres du major Lowrie, tenteroit l'escalade de front. Mais par malheur les treupes portugaises éprouvererrt une si forte résistance, qu'elles ne purent faire aucun progrès contre le flanc de l'ennemi, et que l'escalade n'eut pas lieu. Je suis fâché d'avoir à annoncer que notre perte a été-considèrable. Le major Lowrie a été tué, et le capitaine Fraser, qui commandoit o.vi détachement de la brigade des gardes, ble^é; ces deux officiers, ainsi que tous ceux employés dans cette occasion, ont fait tout ce qui dépendoit d'eux i mais l'attaque sur le flanc de l'ennemi ayant manqué, le succès de l'escalade étoit devenu impossible. L'armée ennemie est devant nous, observant nos opérations. Signé j etc. etc. Pahrme, le 28 août. La déclaration de la nouvelle constitution a fait ici beaucoup de sensation dans toutes les classes; elle va être mise à exécution très-incessamment. Tous les Napolitains doivent retourner à Naples j et les Siciliens seuls pourront aspirer aux premiers emplois du gouvernement. On a fait quelques objections contre la restriction des droits de la féodalité, mais les barons eux-mêmes commencent à entrevoir l'utilité et la justice de cette mesure. Le pavillon sicilien a éré déployé sur les vaisseaux de la flotille à Messine; le capitaine Hall , de la marine anglaise, en a pris le commandement avec le rar.g de brigadier, Ce brigadier a été blessé dans un engagement que nous avons eu dernièrement sur îi côte du golfe de Sainte-Euphémie ; nous avons eu 30 hommes tués ou blessés. Le commerce est dans la stagnation ; on nous fait espérer que sóus peu il sera ranimé; mais nous ne voyons pas comment pourroient être levés les obstacles qui l'ont obstrué jusqu'ici. ( The Statesman. ) ( Cette feuille après l'insertion du 20. dàtfc* - du 3P-septembre.-L>.rmée. est: datisi là* meilleure. sit^atîoRi possible. Les provisions commencent à s'accumuler dans les magasins. Les caves de ce pays sont construites de manière à être à l'abri du feu, et les habitans de Moscou y avoient entassé toutes leurs provisions et leurs objets les plus précieux, de sorte que peu de jours après l'incendie, l'abondance a reparu dans cette ville. Les habitans s'occupent à reconstruire leurs demeures. Les campagnes, les nombreuses fermes et les chàteanx qui se trouvent entre Saiflt-Pétersbourg et Twer sont restés intacts, de manière que Jes marchés sont abondamment fournis de légumes et de ▼iandes de toute espece. La santé de S. M. l'Empereur n'a pas éprouvé la plus légere altération dans une cette campagne. L'administration civile de Moscou ost complètement organisée. — Déjà plusieurs transports de russes prisonniers de guerre ont traversé le département de la Meurthe pour se rendre, dit-on , dans celui de Gers. L'avant-garde de l'armée française s'avançoit avec une telle rapidité, que les russes n'ont pas eu le temps d'enlever le corps mutilé de la victime de Rastopchin. On l'a trouvé pt*ès de la maison de ce gouverneur-géne'ral. Après la lecture de ces détails horribles qui serviront â former l'opinion de l'Europe entière sur les événemens qui viennent de se passer à Moscou , et lorsqu'on réfléchit aux efforts que l'armée française a faits sous les yeux de S. M. l'Empereur pour sauver Moscou d'une ruine entière, on éprouve des sentimens bien opposés, et l'on reste convaincu que le véritable courage est toujours accompagné de clémence et de générosité. Nos braves se remettent de leurs fatigues. Ils ont encore trouvé des provisions pour plusieurs mois. Us n'ont pas sans doute les mêmes ressources que s'ils étoient cantonnés auprès d'une ville du premier ordre ; mais ce qui reste de Moscou est au moins aussi considérable que Bruxelles , et l'on peut se faire une idée exacte de leur situation , en supposant que le quartier-général se trouve dans cette dernière ville et que les troupes soient cantonnées dans les environs. Puisqu'il est évident par tout ce qui s'est passé depuis quelques années que les projets ambitieux du gouvernement russe, secondées par l'Angleterre, dévoient nécessairement amener la guerre entre la France et la Russie, il n'est aucun fiançais qui, dans l'intérêt de son pays et de ses enfans , ne lioive se feliciter de ce qu'elle a éclaté dans les circonstances où nous sommes. N'est il pas heureux pour la France et pour l'Europe que leur destinée soit confiée au plus grand capitaine du siècle, au héros dont la prudence égale l'activité , qui n'abandonne rien au hasard, renverse tous les obtacles, et semble par son génie enchai-ner la fortune et maîtriser les événemens? — Un savant d'Orléans ( car il y a des savans partout, et la ville d'Orleans a l'avantage de posséder une Académie fort instruite) , un savant d'Orléans s'est amusé à faire le relevé de toutes les pierres qui sont tombées du ciel depuis Moïse jusqu'à nos jours. Il résulte de ses calculs , que ce singulier phénomène s'est renouvelé cent vingt-deux fois Un philosophe ancun , un peu mécréant de sa nature, di- soit que le ciel étoit un vieil édifice en ruine, d«nt les débris nous tomboient sur la tête. ( Journ. de Paris, ) PROVINCES ILLYRIENNES. Trleste le i 6 octobre Etat des bâtimens et barques qui sont entrés et sortis chargés, du port de Trieste pour différents autres du golphe Adriatique du î au 16 du mois Octobre 1812. ENTRÉS. C a> C .5 X s Lieu d'où ils Qualité. >-t k» viennent. m i-< p. £ H SJavire . . — --- ... — Zara Zerbi Batteaux . I --- — i Venise . . Brick . . 2 --- 2 Molfetta . Pieleghi . 6 5 11 Ancóne . . Paranze . 2 i 2 5 Rovigno. . Brazzere . 56 ... ... 56 Parenzo. Bragozzi . — z ... 2 Monfalcone Battelli . 20 >3 --- 33 87 21 2 110 Nature des Chargemens. Sels, Laine Garance, a-| lun, suc de reglise, a-mandts, raisins sels , cordages, huile d'uli-ves, papier, verreiies et vins ordinai res. -! SORTIS. Qualité. Pieleghi. . 15 Paranze. . 2 Brazzere . 27 Bragozzi . 1 Batteaux . 33 13 1 3 22 Leur destination 28 4 27 4 60 Ancone . • Venise . • Molfetta • Cittanova. Rovigno. . Parenzo . • Pirano. Capo d'Istria Monfalcone 33 1 39 j 1 [123 Nature des ChargemetlS, Fer de diverses qualités, verreries , toiles, planches , cire vierge taba£. LOTERIE IMPÉRIALE D'ILLYRIE. Roue de Laybach. Tirage du 24 octobre J 812. 55 - 80 - 82 - 73 - 63 Roue db Triest. Tirage du 29 octobre 1812. 6 - 78 - 29 - 9° - 75