II. Semestre PROVINCES ILLYRIENNES. N." 82. TELEGRAPHE OFFICIEL. Laybach 3 dimanche ît octobre 1812. INTERIEUR. empire français. ip.e BULLETIN DE LA GRANDE ARMÉE. Motc$xt le 16 septembre i8ii. Depuis la bataille d« la Moikowa , larmée française a poursuivi 1\nneffii sur les iiois roules de Mojaisk , de Jvenigrod , et de Kolouga , sur Moscou ; le Roi de Naples étoit k 9 a Koub'nska, le vice-roi * Rouza , et le prince Poniatow dci a Soucenskoé > le quartier - général est parti de Mojaisk le iz. et a été porté a Petelina; le 13 il étoit »U Château de Bervmska, le 14 a midi nwus sommes entrés a Moscou; l'ennemi avoit élevé sur la montagne des Moineaux, k z werstes de la ville, des redoutes qu'il a I abandonnées» La ville du Moscou est aussi grande que Paris. C'est une ville extrêmement riche, remplie des Palais de tous le« principaux de 1' Empire ; le Gouverneur russe Ro-top*ch n a voulu ruiner cette b ile ville, lorsqu'il a vu q e J'^rmée russe l'^bandonnoit , il a armé trois mille malfaiteurs q »'il a fut sortir des Cachots » il a appellé également six mille sateliiies et leur a fait distribuer des arme* de l'arsenal ; notre avant-garde arrivée au milieu de la ville fut accueillie par une fusillade partie du Kiemlin. Le Roi ne Naples fit mettre en batterie q eîques pièces de canon, dissipa celte canai !e cl sempar» du Kremlin 5 nous avons trouvé a l'arscnai 60 mille fusils neufs, izo pièces de canon sur leurs alfas ; la plus complete anarchie regnoit dans la ville, des forcenés ivres couroiept dans lei quartiers et mettoient le feu partout; le gouverneur Ro-topschin a fait retirer Ioun le^ mar hands tt négociant» par le moyens des quels on auruit pu rétablir l'ordre ; plus I d« 400 français et allemand* avaient été anétes par tes I «rdres ; enfin il avoit eu la précaution je pensai que jt devois agir sans retard. Je devois craindre que ma situation, qui s'étoit beaucoup améliorée, nS changeât, en perdant du tems , tandis que celle de l'eir nemi devoit devenir meilleure à chaque instant par la nature même des choses. Je résolus donc de repasser 'e Duero; mais ce, passage est une opération difficile et délicate; elle ne peut être entreprise qu'avec beaucoup d'art et de circonspection, en préfence d'une armée en état de combattre, J'employai les journés des 13, 14 , 15 et 1^ juillet, à faire beaucoup de marches, et contre marches> qui trompèrent l'ennemi. Je fiugnis de vouloir débouché ftr Toro, et je débouchai par Tordesillas, en faisant'un-marche extrêmement rapide. Ce mouvement réussit si bien , pue toute l'armée put passer la rivière, s'en éloigner, et se former sans rencoritrer un seul ennemi. Le 17, l'armée prit position à Nova del Rey. L'ennemi qui étoit en pleine-marche sur Toro, ne put porter rapidement que deux divisions à Tordesillas de la Orden ; les autres étoient rappelées de toutes parts pour se réunir. Le x8 au matin , nous trouvâmes ces deux divisions à Tordesillas de la Ôrden. Comme elles ne croyoient pas toute l'armée rassemblée, elles pensèrent pouvoir gagner du tems , sans péril. Cependant lorsqu'elles virent déboucher nos masses, elles s'empressèrent d'opérer leur retraite sur un plateau qui domine le village vers lequel nous marchions* Déjà nous îés avions débordées.. Si j'avois eu une cavalerie supérieure ou égale en nombre à celle de l'ennemi, ces deux divisions étoient détruites. Nous ne les poursuivîmes pai moins avec toute la vigueur possible ; et pendant trois heures de marche, elles furent accablées par le feu de notre artillerie, que je fis porter en queuè et en flanc, et auquel elles purent difficilement répondre; et protégées par leur nombreuse cavalerie , elles se divisèrent pour remonter la Guarena , afin de la passer avec plus de facilité. Arrivés sur les hauteurs de la vallée de la Guarena , bous vîmes qu'une portion de l'armée anglaise se formoit sur la rive gauche de cette rivière. Dans cet endroit, les hauteurs de cette vallée sont' très-escarpées , et la vallée à une largeur médiocre. Soit que ce fût le besoin de rapprocher ses troupes de l'eau , à cause de la chaleur excessive qui se faisoit sentir, soit par toute autre raison que j'ignore, le général anglais en avoit placé la plus grande partie dans le fond à demi-portée de canon des hauteurs dont nous étions lès maîtres; aussi en arrivant je fis mettre en batterie 40 pièces de canon, qui dans un moment eurent forcé l'ennemi à se retirer après avoir laissé un grand nombre de morts et de blessés sur la place. L'armée marchoit sur deux colonnes, et j'avois donné le commande ment de la colonne de droite distante de celle de gauche I de trois quarts de lieue au générai Clausel. Arrivé sur les lieux, le général Clausel, ayant peu de monde devant lui, crut pouvoir s'emparer de deux plateaux de la rive gauche de la Guarena et le^ conserver; mais cette attaque fut faite avec peu de monde, ses troupes n'étoient pas reposées et à peine formées; l'ennemi s'en apperçut, marcha aux troupes qu'il avoit ainsi jetées en avant et les força à la retraite. Dans ce combat, qui fut d'une courte durée , nous avons éprouvé quelque perte. La division de dragons qui soute-noit l'infanterie chargea avec vigueur toute la cavalerie anglaise; mais le général Carrié, un peu trop éloigné du peloton d'élite da 15.6 régiment , tomba au pouvoir de l'ennemi. L'armée resta dans sa position toute la soirée du 19; elle y resta de même pendant toute la journée du 20. L'extrême chaleur et la fatigue qu'on avoit éprouvée pendant celle du 18 , rendoient nécessaire ce repos pour rassembler les traînards. A 4 heures da soir, 1',armée prft les armes et défila par la gauche pour remonter la Guarena » et prendre position eu face de l'Olmo. Men intention étoit de menacer tout-à-la-fois l'ennemi, et de continuer à remonter la Guaréna, afin de la passer avec facilité, ou bien si l'ennemi se portoit en force sur la Haute-Guarena , de revenir par un mouvement rapide sur la position qu'il auroit abandonnée. L'ennemi suivit mon mouvement. Le 20 avant le jour, l'armée étoit en marche pour remonter la Guarena. L'avant-garde franchit rapidement celte rivière, la où elle n'est qu'un ruisseau, et occupa le commencement d'un immense plateau qui se continue sans aucune ondulation jusqu'à peu de distance de Salamanque. L'ennemi chercha k occuper le même plateau, mais il ne put y parvenir : alors j il se détermina à suivre un plateau parallèle qui se ratta-choit à la position qu'il venoit de quitter, et qui lui of-froit partout une position dans le cas où j'aurois marché k lui. Les deux armées marchèrent ainsi paraîlellement avec toute la célérité possible , en tenant toujours leurs masses liées, afin d'être à tout moment en état de combattre. L'ennemi ayant cru pouvoir devancer au village de Can-talpino, dirigea ane colonne sur ce village, dans l'espoir de pouvoir être avant nous sur le plateau qui le domine , et vers lequel nous marchions; mais son attente fut trompée. La savalerie légère que j'y envoyai , et la 8.e division qui étoit à la tête de la colonne, marchèrent si rapidement, que l'ennemi fut forcé d'y renoncer: bien mieux, le chemin de l'autre plateau le repprochant trop du nôtre, et celui que nous avions ayant l'avantage du commandement de quelques pièces de canon , qui furent placées à propos, incommodèrent beaucoup l'ennemi ; car une bonne portion de l'armée fut obligée de défiler sous ce canon , et le reste fut obligé de repasser la montagne pour l'éviter. Enfin, je mis les dragons à la piste de l'ennemi. L'énorme quantité de traîneurs qu'il laissoi* en arrière , nous auroit donné les moyens de faire trois mille prisonniers, s'il y eût eu plus de proportion entre notre cavalerie et la sienne ; mais celle-ci , disposée pour ariêter notre poursuite , pour presser la marche des hommes à pied , à coups de piat de sabre, pour transporter même ceux qui ne pouvoient plus marcher , nous en empêcha. Cependant il est tombé entre nos mains 3 à 400 hommes et quelques bagages. Le soir , l'irmée campa sur les hauteurs d'Aldea-Rudia, ayant ses postes-sur la Tormès , et l'ennemi reprit sa position de San--Christoval.. Le 21, ayant été informé que l'ennemi n'occupoit pas Alba de Tormès, j'y fis jeter une garnison. Le même jour;, je passai la rivière sur deux colonnes ,. prenant ma direc--tion par la lisière des bois en établissant mom camp entre Alba ee Tormès et Salamanque. Mon objet étoit en prenant cette directionde continuer ce mouvement par rçia gauche, afin de dépostes l'ennemi des e'nvirons de Salamanque pour le combattre avec plus d'avantage. Je comp--tois prendre une bonne position défensive^ ou l'ennemi ne put rien entreprenJre contre moi , et enfin venir assez près-de lui pour pouvoir profite-i des premières fautes qu'il fe-roit et l'attaquer avec vigueur. Le 22 au matin, je me portai sur les hauteurs de Calbaraca de Azziva, pour re-" connoitre l'ennemi. J'y trouvai une division qui venoit d'/ arriver; d'autres étoient en marche pour s'y rendre.Quelque tiraillerie s engagea pour occuper des postes d'observa*-tioo , dont nous restâmes respectivement les maîtres. Tout annonçoit que l'ennemi avoit l'intention d'occuper la posi--tion de Tejare?, qui étoit à une lieue en arrière de celle' dans laquelle iLse-lrouvoit dani ce moment, distante d'uue-" lieue et demie de Salamanque. Cependant il rassembla beau*' coup de force sur ce point, et comme son mouvement sur' Tejares pouvoit être difficile . si toute l'armée française^ étoit en présence, je crus utile dç l'appelery afin d& pourvoir faire ce q„ue les circonstances commandoi^it. Il £ entre nous et les Anglais des mamelons isolés appelés les droites. Je donnai l'ordre au général Bonnet de faire occuper celui qui appartenoit à la position que nous devions prendre j ses troupes le firent avec promptitude et dextérité. L'ennemi fit occup-r le sien j mais il étoit dominé par le nôtre à la distance de 250 toises. Je destinai cema-melon, dans le cas, où il y avroit un mouvement général par U g u.che et où il y atiroit ba'ailK , a êire le pivot et ie point d'appui de droite de toute l arme« . La première division eut ordre d'occupé r et de défendre le plateau de C« baraca qui est précédé et gardé par un ravin large et profond. La j.e division étoit en seconde ligne, dtstinée à la soutenir, et les 3,-e, 4-e, 5.e et 6.e se trouvoient a la tête des bois en masse, derrière la position n'A ropiles, pouvant se porter également de tous tô és , tan.lis que la 7.e division occupoit la tête gauche du-b is qui formoit un mam.Ion extrêmement âpre, d'un difficile accès, et que je faisois garnir de 20 piç>.es de canon La cavaicr e iegert fjt chargée d'éclatier la gauche et de se placet en avant de la 7.e division. Les dragons restèrent en 2.e 1 gne a la dro'te «ie l'armée. Telles étoient les dispositions faites vets le milieu de la journée. L'ennemi a»oit ses troupes parallèlement à moi, pre longeant %a drone en se liant a la montagne de Tejarcs , qui p«»roissoit toujours son point de retraite. Il y avoit en avant du plateau occupé par l'artillerie, ïin autre vaste plateau facile à céfendie , et q? t avoit une «etion bien p us immédiate sur les mouvemens de l'ennemi. La possession de ce plateau me donna les moyens, dans le cas ou j au rois voulu manœuvrer vers la soirée, de me porter sur les communications de l'ennemi sur Tama-mes. Ce poste, d'ailleurs bien occupé, étoit inexpugnable, ttt complettoit même la position que j'avois prise. Il étoir d'ailleurs indispensable de 1 occuper , attend q»e l'ennemi Venant de renfcncer son centre, d'où li pou:oit se porter en masse sur ce plateau , et commencer son attaque parla prise de ce point important. Ln conséquence, je donnai l'ordre à la 5.e division d'aller prendre position a l'extrémité droite de ce plateau , dont le feu se lioit parfaitement avec celui d'Aropiles; à la 7.e divisior d'aller se placer en seconde ligne pour la soutenir : â la 2.e , de se tenir en reserve 'e celle-ci , et à U 6.e d'occuper le plateau de la 1 è*te du bos. où restoit encore un grand nombre de pieces. ] donnai l'ordre également a général Bonnet de fure occ>p?r par le izz-e, un mamelon intermédiaire-e^tre le grand plateau et le mamelon d Aropiies. Enfin, j'ordonnai au général Boyer, commandant les dragons , d- laisser un régiment pour éclairer la droite du génial Foy, et de porter les trois autres régimens en avant d'i bois, sur le flanc de la 2.e division, de maniere a pouvoir, st l'ennemi attaquoit le plateau le charger par la droite de ce plateau, tandis q>.e la cavalerie légère chargeait par sa gauche. Il étoit quatre heures et demie, et je me portois au .plateau qui a I loi t être l'objet d'une lutte opiniâtre : mais dans ce moment un baulet creux m'atteignit , me fracassa Je bras droit et me fit deux larges blessures au tôté droit. Je devins ainsi incapable de prendre aucune espece de part au commandement. Enfin à cinq heures, j'igeant que la situation est favorable , l'ennemi attaque avec impétuouté cette gauche mal formée. L?s divisions combattant repoussent l'enntmi , en sont repoussées à leur t.»ur ; mais elles agissent sans ensemble et sans méthode. Les divisions que j'avois appelees pour soutenir les premières, se trouvent dans le cas de prendre part an combat sans l'avoir prévu. C haq e général fait des tffirts extraordinaires pour s ppléer, par ses dispositions particulières, à ce que 1 ensemble laissa a désirer; mais s'il peut y parvenir en partie , il ne le peut eomplettement. L'artillerie se couvre de gloire, i it des pro'qes de valeur; et au milieu de nos perte«, 1 ennemi en fait d'énormes U dirige ses attaques sur Aropiles, que le brave 120.e défendoit j il en est répons,é , laissant plus de 800 morts sur la place. Enfin l'armée se replie > évacue les plateaux et se retire à la lisière du bois. Là l'tnnemi fait de nouveaux efforts. La division Foy, qui se trouve par la nature des èhoses chargée de couvrir le mouvement retrograde, est attaquée avec vigueur, repousse l'ennemi constamment, Cette division , ainsi que son général, méritent les pljs grands éioges. Dès ce momént, la retraite s'effectu; sur Alba de Tormès, sans être inquiétée par l ennemi. Notre perte s elève à 6000 hommes hors du combat. Nous avons perdu 9 pièces de canon , qui, étant deniontées n'ont pu êire transportées; tout le reste des bagages, tout le parc d'artillerie, tout le matériel de l'armée a été ramené. Il m'est difficile, M. le duc, de vous exprimer les divers senti mens qui m'ont agité au moment où la fatale blessure que j'ai reç >e m'a éloigné de l'armée. J'aurois échangé avec délices cette blessure contre la certitude de recevoir un co? p mortel à la fin de la journée, pour conserver la faculté du commandement, tant j* connoissois l'importance des événement qui alloient se passer, et combien en ce momeni , où le choc des deux armées se»nbïo>t se prepircr , la présence du chef étoit nécessaire pour donner l'ensemble au mouvement des troupes, et pour en dt» riger l'action. Ainsi un moment de malheur a détruit le résultat de six se maines de combinaisons sag.;s, de mouve-m.ns méth-ntiques , ion t l'issue jusqu'alors paroissoit certaine, et dont tous nous faisoit présager de recueillir le fi utt. Le 23 , l'armée fit sa retraite d'A ba de Tormès, sur Penaran.ia , en prenant sa direction vers le Duero, toute la cavalerie enn mie atteignit notre arrière-garde , com* posée de cavalerie de la i.ere division. Cette cavallerie se replia et laissa la d.vision trop rnggée, mais II« form* ses carrés pour résister a I enn-mi. Ui d'e x tat enfoncé, Ls autres restèrent , et celri du 69. no< mm nt tua 200 cheva x à l'ennemi , a coups de baïonnettes, depuis ce tems il n'a fait aucun- tentative sur nous. Le général Clauzel a le commandement de 1 armé? et prendra les mesures q e les circonstances exigeront. Ji vais me faire transporter a Bjrgos, où J >p_re q avec du r-pos et des soins, je pourra» me g énr d/-» b.es,ufi qoe j'*t réç-is , et qui m'affl.gent plu* par l'iofl enee funeste qu'elles ont eue sur It suciès île l'armée, q-te pat les souffrances quelles me f>nt éprouver. Je ne saurois trop faire l'éloge de la valeur avec laq'.ell* les généraux et colonels ont combattu , dn bon espr.t q1' les a animés dans ce te circonstance uifficile. Je 001s tnf( mention particulièrement du général Bonnet , dont , ^ surplus, la réputation est faite depuis long ums. Je do'î égalem nt nommer Je général Paupin qui loititnait oli « é.c division; le général Cla-zel, quoiq e biessé, quitté le ch.. m p de bataille, et a donné l'exemple d'une grande bi ivoure et a payé de sa personne j sq à la nn> Le général d'artillerie Tiri t et le colonel Dijeon , commandant la réserve d'artillerie, se sont particuliéte»«1" distingués. Dans cette journée, foute malheureuse qu'elle est, >' y a eu une muiti'ude de tr.its, dignes d'être cités, e q>u honnorent le nom français. Je m'occtip rai a ics fa"' récueillir , et je solliciterai de S. M. des récompenses p"u les braves q",i s'en sont rendus dignes. Je ne dois pas f'1 férer de citer la b lie conduite du sous lieutenant Gui1'1' li root , du ii 8.* régiment, qui s'est élancé dans les ra"^ ennemis poi«r y enlever un drapeau dont il s'est après avoir coupé le bras de celti qui le portoit ; 11 rapporté ce drapeau dans nos rangs malgré ptusieurscoup de baïonnette« qu'il a reçus. Nous avons k regretter la perte do général de divis'0® Ferey , mort de ses blessures; du général Thomiereï , 1 j sur le champ de bataille , et du générai D^sgraviers. ^ généraux Bonnet et Clauze(, et le général de bngat Meorte, ont éié blessés, Je prie V. Lxc. de recevoir l'assuranee de m» considération. Sighé (de la main gauche) le maréchal duc de ( G ai, de France, ) 1 1 ■■ 1 "T ' ........... "' LAVBACH, de l'Imprimerie du Gouvernement.